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AlianeChafa ZerioulAziz-converti

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Filière : Electromécanique

Spécialité : BT industrielle

Présenté par
TANGORA ABOUBACAR

Thème

Etude et Installation d’un


groupe électrogène de 400 KW
REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier notre encadreur Monsieur Ouattara qui a bien voulu nous
diriger durant notre travail.

Je tiens à remercier vivement Monsieur Sognon Samuel ainsi que Monsieur


Rodrigue, pour leurs précieux conseils et pour leur soutien tout au long de notre
stage.

Je tiens aussi à remercier tous les membres du jury qui ont accepté
d’examiner mon travail.

Mes remerciements vont aussi vers tous les enseignants de notre


établissement qui ont participé à notre formation.
DEDICACES

Je dédie ce travail à :

 Mes parents
 Mes frères et ma sœur
 Mes oncles et tantes
 Mes cousins et cousines
 Mes amis

TANGORA Aboubacar
Sommaire:

Introduction Générale.........................................................................................1

Chapitre I : Présentation de l’Entreprise d’Accueil

Chapitre II : Généralités sur le Groupe électrogène

II.1- Introduction...........................................................................................................3
II.2- Définitions.............................................................................................................3
II.3- Constitution d’un groupe électrogène....................................................................6
II.4- Description des différents éléments du groupe électrogène..................................7
4.1- Moteur thermique...............................................................................................7
4.1.1- Principe de fonctionnement du moteur thermique........................................7
4.1.2- Système de refroidissement..........................................................................9
4.1.3- Circuit de lubrification................................................................................12
4.1.4- Circuit d’alimentation en combustible........................................................12
4.1.5- Circuit de démarrage...................................................................................12
II.5- Alternateur............................................................................................................. 14
5.1- Description des Constitution d’un alternateur.................................................15
5.2- Le stator..................................................................................................15
5.3- Le rotor...................................................................................................15
5.4- Principes de fonctionnement de l’alternateur triphasé.....................................17
5.5- Régulation de la tension de l’alternateur..........................................................18
II.6- Principe de fonctionnement de l’AVR...................................................................18
II.7- Accessoires du groupe électrogène........................................................................19
7.1- Système de contrôle / commande et détection des pannes.............................19
7.1.1- Description du Système de Contrôle / Commande et Identification….........19

7.1.1.2- Coffret de commande...............................................................................21

7.1.1.3- Coffret de contrôle...................................................................................21

7.1.1.4- Tableau inverseur de source automatique..............................................21


II.8- Le synchroscope....................................................................................................22
II.9- La batterie..............................................................................................................22
II.10- Chargeur de batterie.............................................................................................22

Chapitre III : Fonctionnement du Groupe électrogène


III.1- Introduction.......................................................................................................23
III.2- Mode d’utilisation du groupe électrogène.........................................................23
III.3- Couplage des groupes électrogènes avec le réseau ou avec d’autres groupes électrogènes......26
3.1- Différentes méthodes de couplage..................................................................27
3.2- Conséquences d’un mauvais couplage............................................................29
III.4- Le non-respect de l’égalité des fréquences..........................................................29
4.1- Le non-respect de l’égalité des tensions..........................................................29
4.2- Le non-respect de la concordance des phases..................................................30
III.5- Le délestage.........................................................................................................30
III.6- Augmentation progressive de la charge................................................................30

III.7- Pertes d’un groupe électrogène............................................................................31


III.8- Default électriques................................................................................................31
III.9- Protections du groupe électrogène........................................................................31
III.10- Protection des alternateurs...................................................................................31
III.11- Protection du moteur............................................................................................32
III.12- Régime du neutre................................................................................................32
III.13- Régime du neutre en basse tension......................................................................32
Chapitre IV : Installation d’un Groupe Electrogène

IV.1- Bâtiment…………………………………………………………………………
1.1- Choix du local
1.2- Assise du groupe
1.3- Isolation phonique
1.4- Protections incendie
IV.2- Refroidissement du moteur, ventilation du local……………………………….
2.1- Généralités
2.2- Principes
2.3- Détermination des dimensions des passages d’air
IV.3- Echappement du moteur…………………………………………………………
3.1- Principes généraux
3.2- Quelques conseils de réalisation
3.3- Dimensionnement
IV.4- Alimentation en combustible…………………………………………………….
IV.5- Raccordements électriques………………………………………………………
5.1- Protection des travailleurs
5.2- Câbles de puissances
5.3- Câbles de contrôle commande
5.4- Câbles de démarrage
5.5- Conducteurs de terre
5.6- Choix des câbles
IV.6- Accumulateurs…………………………………………………………………..
6.1- Sécurité
6.2- Mise en service

Conclusion générale...........................................................................................................
Annexe
Résumé:

Toute interruption de l’énergie électrique dans l’industrie engendre des perturbations et


des désordres pour l’utilisateur. L’installation des alimentations de secours est indispensable.
Parmi ces sources de secours le groupe électrogène.
Le groupe électrogène est un organe autonome capable de produire de l’énergie
électrique. Il est généralement constitué d’un moteur thermique et d’un alternateur.
Le couplage des groupes électrogènes est une opération très délicate.
Pour coupler un groupe électrogène avec d’autres groupes ou avec le réseau il faut y avoir entre
eux :
 Égalité des tensions, Égalité des fréquences, Concordance des phases
Dans la plus part des cas pour réaliser le couplage il faut disposer d’un synchroscope,
d’un régulateur de tension et d’un coupleur.
Le groupe électrogène dans ses applications « secours », présente des avantages liés à :
 Un large éventail de puissance;
 La rapidité de sa mise en œuvre;
 Sa capacité à fonctionner pendant de longues périodes.
Ces avantages lui confèrent une position prépondérante loin devant toutes les autres sources de
remplacement.
L’étude en boucle ouverte du groupe électrogène sous Sim Power system, nous a montré
que la tension et la fréquence ne se stabilisent pas à des valeurs bien précises. Pour Palier à ce
problème le calcul de la boucle de régulation est la solution la plus envisageable.
J’espère que ce travail va être développé en faisant sur l’étude du groupe électrogène en boucle
ferme afin d’avoir des fréquences et des tensions constantes.

Mots clés :
Groupe électrogène, Alternateur, Moteur thermique, L’AVR., Inverseur de source,
Synchroscope, Coupleur automatique, Délestage, Unités réduites. Sim Power System.
Introduction générale
Introduction générale

Dans la société actuelle, toutes les activités, qu’elles soient professionnelles ou


privées, sont consommatrices d’énergie électrique. Toute interruption ou perturbation dans
la distribution de cette énergie entraîne des désordres qui peuvent devenir insupportables par
l’usager. L’importance de la continuité et de la qualité de l’alimentation électrique est
fonction de l’activité concernée.

Certaines applications exigent une permanence quasi complète de l’alimentation car


une absence met en péril la sécurité des personnes ou des biens. Le législateur s’est
préoccupé de ce problème et tout site de cette nature doit être équipé de moyens
d’alimentation de secours en énergie électrique.

D’autres consommateurs, pour lesquels la fiabilité de l’alimentation électrique ne se


mesure pas en termes de risques humains, ne peuvent admettre toutefois de coupure car
celle-ci peut avoir des conséquences extrêmement préjudiciables sur le plan économique.
Les activités mettant en jeu des systèmes informatiques sont un exemple évident de ce type
d’exigence puisqu’elles ne peuvent admettre la moindre coupure de quelque durée que ce
soit.

Dans des zones non couplées au réseau de distribution de l’énergie électrique les
groupes électrogènes, leur modularité et leur coût en font le moyen de production
d’électricité idéal. Les groupes électrogènes sont ainsi indispensables dans les zones sous
équipées, où la construction du réseau électrique n’est techniquement pas possible ou
économiquement pas supportable, et pour lesquelles l’énergie électrique constitue un facteur
de développement incontournable.

Dans le cadre de ce travail, je m’intéresse à l’étude d’un groupe électrogène.


Apres une introduction générale, je donne dans le premier chapitre les notions de
base d’un groupe électrogène en donnant ses différents constituants et le rôle de chacun
pour sa bonne mise en marche. Le deuxième chapitre est consacré au fonctionnement du

1
Introduction générale

groupe électrogène en présence d’autres groupes ou du réseau électrique. Je cite les


différents modes de fonctionnement, les différentes méthodes de couplage ainsi que les
protections nécessaires pour le groupe électrogène. Le troisième chapitre est réservé à
l’installation d’un groupe électrogène en boucle ouverte. Dans cette étude, la machine
synchrone (Alternateur) est modélisée en utilisant la méthode classique. Je termine mon
travail avec une conclusion générale ou je donne les principaux résultats de l’application
ainsi que les perspectives ouvertes par ce travail.

2
Chapitre I

Présentation de l’Entreprise
d’Accueil
Chapitre II
Notions de base sur le groupe électrogène
Chapitre II Notions de base sur le groupe électrogène

II.1- Introduction
Depuis la découverte des forces électromagnétiques jusqu’à l’invention des systèmes
de distribution de l’énergie électrique, les technologies ont évolué avec comme point central
l’élaboration de machines de plus en plus complexes reposant sur l’utilisation du courant
électrique. Maintenant que cette énergie est devenue un des vecteurs de croissance
économique et industrielle les plus importants, il est primordial d'assurer sa production
continue.
Les réseaux publics ne sont pas toujours capables de supporter les intensités
électriques nécessaires au fonctionnement de la multitude d’entreprises reposant sur cette
énergie pour la pérennité de leur activité. Pour pallier les éventuelles insuffisances et
défaillances occasionnelles des réseaux publics, les groupes électrogènes constituant des
sources d’énergie électrique mobiles, ont été développés et perfectionnés. Aujourd’hui ils
deviennent essentiels et répondent à plusieurs enjeux selon leur utilisation :

II.2- Définitions
Un groupe électrogène est un dispositif autonome capable de produire de
l'électricité. La plupart des groupes sont constitués d'un moteur thermique qui entraîne un
alternateur. Leur taille et leur poids peuvent varier de quelques kilogrammes à plusieurs
dizaines de tonnes. Le groupe électrogène permet d’atteindre des puissances et des durées
de fonctionnement importantes.
En plus de son application comme source de remplacement, le groupe électrogène
offre des possibilités d’utilisation dans différents domaines.

Un groupe électrogène sert à produire de l’énergie électrique à partir de l’énergie


chimique, cette énergie chimique (le carburant) est transformée en énergie mécanique en
utilisant un moteur thermique. L’énergie mécanique développée par le moteur est
transformée en énergie électrique via un alternateur.

Le groupe électrogène fonctionne avec toutes sortes de carburant, les plus utilisés
sont : l’essence, le gasoil, le gaz naturel, les biocarburants et le fuel. Le type de carburant à

3
Chapitre II Notions de base sur le groupe électrogène

choisir dépend de plusieurs paramètres : l’environnement d’utilisation du groupe, la


puissance du groupe, le coût…etc.

La puissance d’un groupe électrogène est définie comme étant la puissance


disponible aux bornes de l’alternateur (puissance nominale), il faut qu’elle soit en accord
avec le programme d’entretien, le constructeur du moteur et de l’alternateur et l’appareillage
de coupure et de commande.

Le groupe électrogène est défini selon deux puissances :

1. La puissance continue
Elle correspond à la puissance que le groupe est capable de fournir en service
continu, pendant un nombre illimité d’heures par an, en respectant les arrêts normaux pour
maintenance et dans les conditions ambiantes définies. C’est la notion utilisé pour un groupe
de production.

2. La puissance de secours
C’est la puissance maximale que le groupe peut délivrer, durant une période limitée,
généralement moins de 500 heures par an. Cette définition ne doit être appliquée que pour
les groupes électrogènes travaillant exclusivement en secours. Du fait que le moteur n’est
pas en mesure de fournir une puissance supérieure, il convient d’appliquer un facteur de
sécurité d’au moins 10 % pour la détermination de la puissance de secours nécessaire.

Le groupe électrogène doit être aussi défini en fonction de la charge qu’il doit
alimenter. Nous distinguons quatre classes d’application qui ont été définies pour répondre
aux besoins de la charge à alimenter.

La classe G1 : elle est définie pour alimenter des charges qui ne nécessitent pas une
exigence en tension et en fréquence.
Exemple : éclairage et charges simples.

4
Chapitre II Notions de base sur le groupe électrogène

La classe G2 : elle est définie pour alimenter des charges qui nécessitent des
caractéristiques proches de celle du réseau public.
Exemple : éclairage, pompes et ventilateurs.

La classe G3 : elle est définie pour alimenter des charges alimentées par thyristors,
L’alimentation de ce type de charges nécessite une étude particulière en raison de leur
influence sur la forme d’onde de tension de l’alternateur.

La classe G4 : elle est définie pour des exigences en tension, en fréquence et en forme
d’onde exceptionnellement sévères.
Exemple : Systèmes informatiques.

Le groupe électrogène de secours est défini aussi en termes de délais d’intervention.


On trouve cette notion d’intervention dans le cas où le groupe est destiné à fonctionner en
secours. Le temps admissible de coupure peut être plus ou moins long suivant le site
secouru. Dans le cas d’un délai d’intervention non spécifié, la durée de coupure a peu
d’importance et il est possible d’utiliser un démarrage manuel du groupe. Dans le cas d’un
délai d’intervention à coupure spécifiée, la durée de coupure est définie en fonction des
impératifs du site à secourir, où le temps de reprise varie de 8 à 15 secondes. Ce délai
d’intervention est couramment rencontré dans les hôpitaux, les bâtiments recevant du public
et dans les chaines de production. Dans ces cas, il est impératif d’utiliser un démarrage
automatique.
Le groupe électrogène est choisi aussi selon le type de vitesse de fonctionnement :
 Groupe électrogène à vitesse fixe
 Groupe électrogène à vitesse variable

5
Chapitre II Notions de base sur le groupe électrogène

II.3- Constitution d’un groupe électrogène


Le schéma de principe d'un groupe électrogène est donné sur la figure II.1.

2 4
1
3

7 8

1. Moteur thermique diesel - 2. Alternateur - 3. Système de refroidissement - 4. Filtre à


air - 5. Tableau de commande et de contrôle - 6. Disjoncteur - 7. Régulateur de tension
(AVR) - 8. Châssis - 9. Dispositif de protection.

Figure II.1. Groupe électrogène

6
Chapitre II Notions de base sur le groupe électrogène

II.4- Description des différents éléments du groupe électrogène


4.1- Moteur thermique
Le moteur thermique à combustion interne est un organe qui transforme l’énergie
thermique produite par la combustion d’un carburant en énergie mécanique. Le moteur
Diesel est un moteur à pistons qui fonctionne suivant le principe de l’auto-inflammation. La
pression et la température au sein d’un tel moteur atteignent des niveaux si élevés que le
carburant s’enflamme spontanément.
4.1.1- Principe de fonctionnement du moteur thermique
Son principe de fonctionnement se déroule en quatre temps :

Admission : premier temps (figure II.2)


- La soupape d’admission est ouverte
- Le piston se déplace vers le PMB (Point Mort Bas).
- Le cylindre aspire uniquement de l’air.

Figure II.2. Admission

Compression : deuxième temps (figure II.3)


- Les soupapes d’admission et d’échappement sont fermées
- Le piston se déplace vers le haut et comprime l’air admis précédemment.
- La pression d’air atteint 10 à 20 fois la valeur initiale.
- La température augmente et dépasse le point d’inflammation du carburant.

7
Chapitre II Notions de base sur le groupe électrogène

- Le combustible se pulvérise sous très haute pression dans la chambre de combustion


au moyen d’un injecteur situé entre les soupapes.
- Le combustible se mélange avec l’air chaud, se vaporise puis s’enflamme
spontanément.

Figure I.3. Compression

La détente : le troisième temps correspond à la détente des gaz. (figure II.4)


- L’injection se poursuit sur une dizaine de degrés.
- La combustion libère l’énergie du carburant.
- Il en résulte une augmentation importante de la pression dans la chambre de
combustion qui repousse le piston vers le PMB.
- C’est au cours de la phase de détente que le moteur produit un travail mécanique.
- Ce travail est converti en mouvement de rotation du vilebrequin par l’intermédiaire
du système bielle-manivelle.

Vilebrequin
Figure II.4.Détente

8
Chapitre II Notions de base sur le groupe électrogène

Echappement : quatrième temps (figure II.5)


Le quatrième temps correspond à l’échappement des gaz brûlés. La soupape
d’échappement est ouverte. Le piston remonte du PMB au PMH (Point Mort Haut) et
refoule les gaz brûlés. Le cycle moteur est alors bouclé.

Soupape
D’échappement

Figure I.5. Echappement

Le moteurs Diesel a besoin de circuits auxiliaires pour assurer :


 Son refroidissement
 Sa lubrification.
 son alimentation en combustible
 son démarrage
Ces circuits auxiliaires sont vitaux pour le moteur et sont de ce fait équipés de systèmes de
sécurité entraînant des alarmes ou des arrêts sur défauts en cas de nécessité.

4.1.2- Système de refroidissement


Lors de son fonctionnement, le groupe électrogène consomme du carburant et produit
de l’énergie. Les groupes électrogènes actuels ont un rendement souvent bien inférieur à
50% par rapport à la valeur calorifique du carburant. C’est-à-dire que lors de sa combustion,
la moitié du carburant est convertie en énergie électrique tandis que l’autre est convertie en
chaleur qui arrive jusqu’à l’ordre de 2000°C. Lors de sa transformation, le carburant
réchauffe le groupe et l'augmentation de température qui en résulte peut entrainer :

9
Chapitre II Notions de base sur le groupe électrogène

• Une surconsommation de carburant par le groupe.


• Une baisse de son rendement.
• La destruction du moteur si l'échauffement est excessif.

Ainsi, l’installation d’un système de refroidissement pour le groupe électrogène est


nécessaire, afin d’éviter l'échauffement du système. Le système de refroidissement (figure
II.6) comprend :
- Le radiateur
- la pompe qui entraine le liquide de refroidissement
- le vase d’expansion
- le thermostat
- le ventilateur
- le liquide de refroidissement (eau +additif).

Figure II.6 : Système de refroidissement d'un groupe électrogène

10
Chapitre II Notions de base sur le groupe électrogène

Principe du refroidissement
Lorsque le moteur est froid le thermostat est fermé, ce qui contraint l’eau à ne
circuler que dans le moteur. L’eau circulera dans les cylindres et les culasses, ensuite elle
retourne à la pompe à eau par une conduite de canalisation au bloc moteur. Une fois la
température de seuil est atteinte, le thermostat va s’ouvrir, il ouvre la canalisation interne
du retour à la pompe à eau. L’eau va être amenée à circuler dans le radiateur et une petite
quantité d’eau va transiter au vase d’expansion qui permet de compenser la différence
volumique de l’eau en fonction de la température. Le liquide de refroidissement traverse les
barres du radiateur pour être refroidie par l’air ambiant. En cas d’insuffisance de l’air de
refroidissement, la température de l’eau va s’élever. Il faut donc faire appel à un circuit
électrique auxiliaire qui est représenté sur la figure II.7. Lorsque la température est trop
élevée le thermo-contact se ferme et il alimente le relais qui ferme son contact de puissance,
ce qui fait mène au passage d’un grand courant qui alimente le moto-ventilateur. Une fois
l’eau est refroidie, le thermo-contact s’ouvre et l’eau retourne à la pompe à eau par une
conduite externe du moteur.

Figure II.7. Circuit électrique de refroidissement

11
Chapitre II Notions de base sur le groupe électrogène

4.1.3- Circuit de lubrification


Le circuit de lubrification permet d’abord d’assurer le graissage du moteur mais
également d’assurer le refroidissement des pièces en mouvement (pistons). L’huile est
refroidie dans un échangeur Huile/Eau. Pour permettre la prise en charge rapide du groupe,
certains constructeurs prévoient la mise en œuvre d’un système de pré graissage pouvant
être cyclique ou permanent. Ce dispositif de pré graissage peut également être couplé avec
un système de préchauffage de l’huile.

4.1.4- Circuit d’alimentation en combustible


L’alimentation en combustible d’un groupe électrogène est assurée à partir d’un
réservoir journalier alimenté depuis un réservoir de stockage principal dimensionné en
fonction de l’application et de la puissance du groupe. Le remplissage du réservoir
journalière, de capacité limitée à 500 litres, si elle est installée dans le même local que le
groupe, est normalement assuré de façon automatique par une pompe de transfert
commandée par des niveaux de contacts haut et bas.

4.1.5- Circuit de démarrage


Le circuit de démarrage du groupe électrogène doit être fiable et assurer un
démarrage à coup sûr du moteur. Le système de démarrage d’un groupe électrogène peut
être soit électrique, soit pneumatique, Dans certains cas, il est possible d’installer les deux
systèmes de démarrage, pour des raisons de sécurité.

4.1.5.1- Démarrage électrique


Le démarrage électrique est assuré par le démarreur. Les démarreurs ont tous le
même principe de fonctionnement, mais diffèrent quelque peu dans leur construction.
Généralement un démarreur est constitué d’un moteur électrique, d’un solénoïde et d’un
lanceur. La procédure de fonctionnement d’un démarreur se compose de trois phases
principales:

12
Chapitre II Notions de base sur le groupe électrogène

Phase d’appel : Figure II.8


Les deux enroulements 4 et 5 sont alimentés. Ces derniers attirent le noyau 6 qui
déplace le lanceur 13 à l’aide de la fourchette 17. Le pignon 14 s’engrène avec la couronne.
Comme le montre la figure II.8.

Figure II.8. Démarrage électrique : phase d'appel

Phase de maintien : Figure II.9


A la mise en contact, toute la capacité de la batterie est à la disposition du démarreur
car dès sa mise sous tension, le bobinage d’appel 4 n’a plus d’action. Le noyau vient en
appui contre les contacts. L'inducteur 12 et l’induit 11 sont alimentés l’induit tourne.
L’enroulement d’appel 4 possède une charge positive à chacune de ses extrémités et est
donc parcouru par aucun courant. L’enroulement de maintien 5 assure seulement le
maintien du noyau plongeur dans sa position.

13
Chapitre II Notions de base sur le groupe électrogène

Figure II.9. Démarrage électrique : phase de maintien

Phase d’arrêt
Le pignon entraine le moteur en rotation à une vitesse précise et celui-ci devient
autonome. Une fois autonome, l’opérateur cesse l’action sur le contacteur coupant
l’alimentation électrique de l’enroulement de maintien et la liaison aux bornes.

II.5- Alternateur
Les alternateurs triphasés sont la source primaire de toute l'énergie électrique que
nous consommons. Ces machines constituent les plus gros convertisseurs d'énergie au
monde. L’alternateur convertit une puissance mécanique, qu’il absorbe sous la forme d’une
rotation, en puissance électrique, qu’il délivre sous forme alternative, et ce au travers d’un
principe simple et avec des rendements extrêmement importants puisque proches de 100 %.
Les machines utilisées dans les groupes électrogènes sont ordinairement des
machines synchrones auto-excitées. Ce type de machine possède un induit (le stator) qui est
fixe, un inducteur (rotor) qui est mobile.

14
Chapitre II Notions de base sur le groupe électrogène

5.1- Description des constituants d'un alternateur


5.2- Le stator
Le stator (figure II.10) comprend un circuit magnétique constitué par un empilage de
tôles en forme de couronne, isolées les unes des autres pour limiter les courants de Foucault.
L’ensemble des couronnes avec leur isolation est fortement serré, il constitue le circuit
magnétique du stator. Dans sa partie intérieure, le circuit magnétique comporte des
encoches uniformément réparties dans lesquelles vient se loger l’enroulement triphasé du
stator. Le circuit magnétique du stator est en fer afin d’augmenter le champ magnétique
engendré par le rotor. Le bobinage d’un stator triphasé comprend trois bobines décalées
l’une par rapport à l’autre de 120°. Les deux extrémités de l’enroulement aboutissent
chacune à une borne de la plaque à bornes de la machine. Elles constituent l’entrée et la
sortie de l’enroulement. Elles ne sont pas connectées ensemble : l’enroulement est ouvert et
c’est à l’utilisateur de réaliser le couplage.

Figure II.10 : Stator d’un alternateur triphasé

5.3- Le rotor
Le rotor est un électroaimant qui tourne à l’intérieur du stator immobile. Le rotor
porte, dans les encoches disposées à sa périphérie un enroulement. Nous distinguons trois
types de rotors : le rotor à pôles lisses, rotor à pôles saillants et rotor a aimant permanent.

15
Chapitre II Notions de base sur le groupe électrogène

5.3.1- Rotor à pôles lisses


Le rotor à pôles lisses est un cylindre plein dans lequel des encoches sont usinées
(figure II.11). Il possède le plus souvent deux ou quatre pôles. Il est généralement utilisé
dans les centrales thermiques car la turbine à vapeur tourne à des grandes vitesses.

Figure II.11. Rotor à pôles lisses.

5.3.2- Rotor à pôles saillants


C'est un électroaimant dont les pôles sont alternativement nord et sud, il possède un
grand nombre de pôles (supérieur ou égale à 4) (figure II.12). Les enroulements sont
alimentés en courant continu. Ils sont placés autour des noyaux polaires. Il est généralement
utilisé dans les centrales hydrauliques car elles tournent à des vitesses lentes.

Figure II.12. Rotor à pôles saillant.

16
Chapitre II Notions de base sur le groupe électrogène

5.3.3- Rotor à aimant permanent

L’électroaimant est remplacé par des aimants (Figure II.13), et ceci présente l’avantage
d’éliminer le système balais bague, les pertes rotorique ainsi que le circuit d’excitation.

Figure II.13 Rotor à aimant permanent

5.4- Principe de fonctionnement de l’alternateur triphasé

L’électroaimant (le rotor) est alimenté par le courant d’excitation continu, le rotor excité, en
tournant, il produit un champ tournant avec lui. L’interaction de ce champ tournant avec les
conducteurs engendre, une force électromotrice dans chaque enroulement statorique.

17
Chapitre II Notions de base sur le groupe électrogène

5.5- Régulation de la tension de l’alternateur


Lorsque l’alternateur est en charge, sa tension de sortie chute en raison de son
impédance interne qui est formé de la réactance de fuite et de la résistance de l'induit. Pour
maintenir la tension de sortie à une valeur acceptable, on fait appel à un régulateur de
tension. Le régulateur le plus utilisé est un AVR (automatic voltage regulator).
L’AVR est un dispositif électronique constitué de plusieurs composants tels que des diodes,
des condensateurs, des résistances, des potentiomètres ou même des microcontrôleurs. Il
est destiné à réguler la tension automatiquement.

II.6- Principe de fonctionnement de l’AVR


En premier lieu, le régulateur surveille la tension de sortie et commande la tension
d'entrée de l'excitatrice de l'alternateur. En augmentant ou en diminuant la tension de
commande du générateur, la tension de sortie du générateur augmente ou diminue en
conséquence. Le régulateur calcule la quantité de tension doit être envoyée à l'excitateur de
nombreuses fois par seconde, en stabilisant ainsi la tension de sortie à une valeur de
consigne prédéterminée.
Le circuit représenté dans la (figure II.14) illustre les concepts de base utilisés dans la
stabilisation de la tension d'un groupe électrogène avec un alternateur auto-excité. Lorsque
le rotor est mis en rotation par le moteur, une tension alternative est générée dans
l'enroulement d'excitation. Ce courant alternatif est converti en courant continu du pont
redresseur, "RB" et d'un condensateur de filtrage "C". Le circuit de détection compare une
tension de sortie V avec une valeur de consigne et active ou désactive le transistor "Q".
Lorsque «Q» est activé, un courant circule à travers l'enroulement de champ (rotorique).
Lorsque "Q" est désactivé, le courant de champ continue à circuler via la diode de roue libre
"D". Le rotor comporte un petit aimant permanent pour fournir un certain courant de base
lorsque "Q" est désactivé. En faisant varier convenablement le rapport cyclique du
fonctionnement du transistor "Q”, la tension de sortie V sera régulée.

18
Chapitre II Notions de base sur le groupe électrogène

Figure II.14 Circuit de régulation de la tension de sortie

II.7- Accessoires du groupe électrogène


7.1- Système de contrôle / commande et détection des pannes
7.1.1- Description du système de contrôle / commande et identification
Pour commander et contrôler son fonctionnement, le groupe électrogène est équipé
d’un système de contrôle / commande électronique (figure II.15), spécialement conçu à cet
effet. En fonction des besoins, divers coffrets peuvent être montés, en standard, sur le
groupe. D'autres systèmes plus spécialisés peuvent être aménagés pour des installations
spécifiques, auquel cas une documentation distincte est fournie. Ces systèmes de contrôle se
composent de trois éléments essentiels qui fonctionnent conjointement.

19
Chapitre II Notions de base sur le groupe électrogène

1. Bouton d'arrêt d'urgence permettant d'arrêter le groupe électrogène en cas de problème


susceptible de mettre en danger la sécurité des personnes et des biens - 2. Commutateur à
clé de mise sous / hors tension du module -3. Fusible de protection de la carte électronique-
4. Molette de défilement et de validation permettant le défilement des menus et des écrans
avec validation par simple pression sur la molette - 5. Bouton STOP permettant sur une
impulsion d'arrêter le groupe électrogène - 6. Bouton START permettant sur une impulsion
de démarrer le groupe électrogène - 7. LEDS de mise sous tension et de synthèse des
alarmes et défauts - 8. Emplacement des ports USB - 9. Vis de fixation - 10. Ecran LCD
pour la visualisation des alarmes et défauts, états de fonctionnement, grandeurs électriques
et mécaniques - 11. Bouton ESC : retour à la sélection précédente et fonction RESET de
défaut - 12. Bouton MENU permettant l’accès aux menus - 13. Eclairage du bouton d’arrêt
d’urgence.
Figure II.15 : Tableau de commande et de contrôle

20
Chapitre II Notions de base sur le groupe électrogène

7.1.1.2- Coffret de commande


Il permet de démarrer et d'arrêter le groupe électrogène, en surveillant son
fonctionnement et son rendement et aussi en arrêtant automatiquement le groupe
électrogène en cas de survenue de situation critique. Afin d'éviter des dommages importants
au niveau du moteur ou de l'alternateur.

7.1.1.3- Coffret de contrôle


Il sert à surveiller en permanence le fonctionnement du groupe électrogène. Il détecte
s il y a des anomalies dans le fonctionnement du groupe et il sert aussi à surveiller la
tension et le courant à la sortie de l’alternateur et à contrôler la fréquence du courant.

7.1.1.4- Tableau inverseur de source automatique (figure II.16)


C’est un dispositif électrique installé dans le groupe électrogène lorsqu’il est destiné
à fonctionner en secours. Sa fonction et de permuter l’alimentation de la charge au groupe
électrogène lorsque le réseau d’alimentation est interrompu.

Figure II.16 Inverseur de source

21
Chapitre II Notions de base sur le groupe électrogène

II.8- Le synchronoscope
Il est généralement installé dans tous les groupes de grande puissance qui sont
destinés à fonctionner en parallèle avec d'autres groupes électrogènes, ou lorsque le groupe
est couplé au réseau d’alimentation. Sa fonction et d’emmener chaque phase de groupe en
coïncidence avec chaque phase d’un autre ou plusieurs groupes ou avec le réseau à
alimenter.

II.9- La batterie
C’est un accumulateur électrique dont le rôle est d’alimenter le démarreur du moteur
en courant continu. Il sert aussi à alimenter quelques accessoires comme le moto-
ventilateur.

II.10- Chargeur de batterie


C’est un redresseur du courant alternatif du groupe électrogène qui permet
d’alimenter la batterie avec du courant redressé à la bonne tension.

22
Chapitre III
Fonctionnement du groupe électrogène
Chapitre III Fonctionnement du groupe électrogène

III.1- Introduction
J’aborde dans ce chapitre le fonctionnement du groupe électrogène en présence
d’autres groupes et du réseau électrique.
Lorsque le groupe électrogène est utilisé comme source principale d’énergie
électrique, il est nécessaire de prendre en compte les points suivants:
- Pouvoir fonctionner en parallèle avec d’autres groupes
- Prévoir de longues périodes de maintenance.
- Assurer le démarrage autonome
Lorsque le groupe électrogène est utilisé comme source de secours ou de pointe, il
faut prendre en considération ce qui suit :
- Assurer le fonctionnement en parallèle avec le réseau
- Assurer la rapidité et la fiabilité de démarrage.
- Réaliser un système de délestage fiable pour éviter la surcharge et le décrochage.
- Fournir si nécessaires le courant magnétisant pour les transformateurs de distribution.

III.2- Mode d’utilisation du groupe électrogène


Selon le lieu dans lequel un groupe est déployé et les enjeux auxquels il répond, son
utilisation, son rendement et son importance varient grandement.

 Production de pointe
Le groupe électrogène est utilisé pour couvrir les besoins en pointe du réseau
électrique public. En fonctionnement normal du réseau, le générateur se trouve en mode
«Stand-by», et n’entre en activité que pour compenser les pointes de consommation
électrique. Cette technique est majoritairement utilisée dans les pays en voie de
développement, lorsque le réseau principal ne suffit plus à alimenter les infrastructures en
développement dans une région. Les tarifs EJP (effacement jours de pointe) sont des tarifs
spéciaux correspondant à 22 jours dans l’année où l’électricité fournie par le réseau public
est beaucoup plus onéreuse. Pour éviter ce surcoût, certaines entreprises choisissent d’avoir
recours à des groupes électrogènes pour subvenir à leurs besoins quotidiens en énergie
pendant cette durée.

23
Chapitre III Fonctionnement du groupe électrogène

 Production d’énergie électrique


L’application du groupe électrogène en tant que «producteur d’énergie électrique»
permet d’alimenter un réseau privé. L’alimentation en énergie électrique provient de N
groupes comme la montre la figure III.1. Le nombre de groupes à utiliser dépend de la
puissance du site à alimenter. Dans ce type d’installation un groupe électrogène nécessite
périodiquement des opérations de maintenance alors il faut que N-1 groupes assurent le
fonctionnement sans appel au délestage. Dans certains cas, les conditions de fonctionnement
à N-2 groupes doivent être examinées. La puissance des groupes électrogènes doit être
choisie de sorte à ce qu’ils fonctionnent au moins à 50% de leur puissance nominale. En
Principe la durée de fonctionnement annuelle de ces groupes électrogènes est assez
élevée.

Figure III.1. Site industriel sans raccordement au réseau

24
Chapitre III Fonctionnement du groupe électrogène

 Production de secours
On entend par la notion «groupes électrogènes de secours» les groupes électrogènes
destinés à approvisionner un objet (établissement) en courant électrique en cas d’une panne
du réseau public. Ces installations se mettent automatiquement en route dès qu’une
interruption de l’alimentation du courant électrique apparaît. Dans l’état normal, elles se
trouvent dans un mode «stand-by». Ces installations ne sont pas destinées à couvrir les
pointes du courant électrique du réseau public et ne fonctionnent donc que quelques heures
par année. L’application de ces groupes électrogènes a lieu dans les établissements où une
interruption du courant électrique peut provoquer des nuisances pour les êtres humains.
Parmi ces établissements il y a lieu de citer les hôpitaux, les maisons de soins, les maisons
de retraite,…etc. Les installations de production d’énergie électrique de secours trouvent
également leur application dans les établissements où une coupure du courant électrique
peut entraîner des pertes économiques (banques). On donne sur la figure III.2 un exemple
typique d’un réseau secouru par un groupe électrogène.

Figure III.2. Schéma de réseau de secours d’un site industriel

25
Chapitre III Fonctionnement du groupe électrogène

Le tableau 1 montre les familles d’utilisation de groupes électrogènes selon la puissance


nominale et la vitesse de rotation.

[1]

III.3- Couplage des groupes électrogènes avec le réseau ou avec d’autres groupes électrogènes
La puissance appelée par une installation ou la variation importante de cette
puissance peut rendre nécessaire la mise en parallèle de plusieurs groupes électrogènes.
Cette possibilité permet de mettre en production un nombre de groupes adapté à la
puissance appelée en évitant ainsi de faire fonctionner un groupe à une puissance trop
faible. En effet, un groupe électrogène ne doit pas fonctionner à des puissances inférieures à
30% de sa puissance nominale, car cela peut empêcher une bonne combustion qui
entrainerait une dégradation rapide de l’huile de lubrification.

Pour coupler un groupe électrogène sur un réseau ou avec un autre groupe


électrogène, il faut respecter les conditions suivantes :
a/ égalité des tensions
b/ égalité des fréquences
c/ concordance des phases
L’ordre de fermeture de l'organe de puissance ne sera autorisé que si ces trois
conditions sont remplies. Cet organe de puissance devra avoir un temps de fermeture
suffisamment rapide pour que l’angle de déphasage entre les deux tensions à coupler ne soit
pas trop important à l’instant de la fermeture. Dans le même but, la fréquence de glissement
(différence entre les deux fréquences) doit être suffisamment faible pour autoriser le
couplage. Le temps de fermeture maximal de l’organe de coupure doit être inférieur à
100 ms. La figure III.3 résume les conditions de couplage du groupe électrogène au réseau.

26
Chapitre III Fonctionnement du groupe électrogène

Figure III.3. Montage des équipements de synchronisation

3.1- Différentes méthodes de couplage


3.1.1- Couplage manuel
Pour réaliser le couplage d’un groupe électrogène sur un réseau ou un autre groupe, il
faut disposer de deux dispositifs de réglage.

 Le dispositif de réglage de la vitesse du moteur Diesel


Il est constitué habituellement d’un potentiomètre d’ajustage agissant sur la consigne
de vitesse du régulateur. Ce dispositif permet d’ajuster la fréquence du groupe à coupler à
celle de la source qui est prise comme référence. Les conditions d’égalité des fréquences et
de concordance de phases sont contrôlées respectivement par un fréquencemètre double et
par un synchroscope.

 Le dispositif de réglage de la tension de l’alternateur:


Il est constitué habituellement par un potentiomètre d’ajustage agissant sur la
consigne de tension du régulateur. Il faut noter qu’une différence de tension faible, de

27
Chapitre III Fonctionnement du groupe électrogène

l’ordre de 5 %, est admissible. Cette différence se traduit, au moment du couplage par un


échange de puissance réactive sur le réseau de référence et le groupe. Le contrôle de
l’égalité des tensions est réalisé par un voltmètre différentiel.

3.1.2- Couplage automatique


Les centrales de secours demandent des temps de réalimentation rapide des
installations secourues. Il est donc indispensable de prévoir des systèmes de couplage
automatique qui nécessitent la mise en œuvre des composants suivants :

- un synchronoscope qui amène les tensions au synchronisme par action sur la consigne de
vitesse du régulateur.
- un égaliseur de tension qui assure l’ajustement de la tension de l’alternateur à celle de la
source de référence.
- un coupleur qui effectue le contrôle de l’ensemble des conditions de couplage et qui
délivre l’ordre de fermeture de l’organe de coupure du groupe électrogène
automatiquement.

3.1.3- Couplage à l’arrêt


Le couplage à l’arrêt présente de nombreux avantages qui seront précisés après
présentation de cette technique.
Sur demande de démarrage de la centrale électrique :
- fermeture du disjoncteur de chacun des groupes électrogènes.
- démarrage simultané des moteurs, l’excitation des alternateurs étant hors service.
- à l’arrivée du dernier groupe à sa vitesse nominale, mise en service simultanée de
l’excitation de tous les groupes.
- la synchronisation des groupes est obtenue pendant la phase d’établissement de la tension
aux bornes des alternateurs.
- Une temporisation contrôle que chacun des groupes arrive à sa vitesse nominale dans un
temps imparti. Si un groupe n’atteint pas sa vitesse à l’écoulement de cette temporisation,
son disjoncteur est ouvert et la séquence se poursuit avec les autres groupes. Le groupe

28
Chapitre III Fonctionnement du groupe électrogène

défaillant sera démarré ultérieurement et couplé en utilisant une procédure classique de


synchronisation.
Ce procédé de couplage présente les avantages suivants :

 Mise à disposition rapide de tous les moyens de production


Ce temps correspond au temps de démarrage d’un groupe et permet donc de
répondre, avec la souplesse présentée par l’utilisation de plusieurs groupes, aux impératifs
réglementaires des reprises en secours de sites sensibles comme les hôpitaux.

 Capacité de magnétiser les transformateurs:


Dans le cas de l’alimentation d’un réseau HTA : en effet, la magnétisation se réalise
de façon progressive pendant la phase d’établissement de la tension.

 Suppression de la procédure de synchronisation et de couplage


Qui est toujours une opération délicate pouvant durer plusieurs secondes.

3.2- Conséquences d’un mauvais couplage


III.4- Le non-respect de l’égalité des fréquences
Le non-respect de l'égalité des fréquences peut provoquer des retours de puissance ou
des couplages en opposition de phases qui peuvent détériorer l’alternateur et les artifices
d’excitation et créer des incidents sur les autres groupes. Il est conseillé, au moment du
couplage, de garder la fréquence de l’alternateur légèrement supérieure à celle du réseau
pour éviter les retours de puissance.

4.1- Le non-respect de l’égalité des tensions


Cela implique que la différence des tensions entre l’alternateur et le réseau n’est pas
nulle, ce qui va provoquer des courants de circulation dans les enroulements de
l’alternateur. Ces courants sont d’autant plus élevés que la différence est plus grande. Ce
phénomène est susceptible d’endommager l’alternateur et les artifices d’excitation tels que :
les diodes, le régulateur de tension…etc.

29
Chapitre III Fonctionnement du groupe électrogène

4.2- Le non-respect de la concordance des phases


Le non-respect de cette condition conduit à un couplage en opposition de phases avec
des courants de circulations très forts qui peuvent endommager le disjoncteur, l’alternateur
et les artifices d’excitation. Le couplage en opposition de phase peut provoquer des
incidents sur les autres groupes. De façon générale, un mauvais couplage peut détériorer un
groupe, créant ainsi son immobilisation temporaire, ce qui peut engendrer des pertes
financières.

III.5- Le délestage
Le délestage est souvent nécessaire afin de s’assurer que les éléments essentiels d’un
processus restent alimentés en énergie durant les pointes de consommation ou lors de
perturbations du réseau électrique.
Cette fonction est réalisée à l’aide d’un délesteur de charges
Le délestage est à considérer dans trois cas suivants :
 augmentation progressive de la charge,
 perte d’un groupe électrogène,
 défauts électriques.
Pour une alimentation électrique fiable d’un équipement, le délestage dans chacun
des cas ci-dessus doit être étudié. En général, le système de délestage doit vérifier en
permanence l’équilibre entre la charge et la puissance disponible afin de délester les charges
non essentielles et maintenir ainsi la stabilité du système. On trouvera ci-après la description
des effets et des remèdes dans chacun des cas.

III.6- Augmentation progressive de la charge


Il est possible qu’à certaines périodes, la charge excède la puissance nominale des
groupes électrogènes. Le fait que les groupes électrogènes de production soient prévus pour
une surcharge de 10% pendant une heure, lors d’une évolution progressive de la charge, le
système de délestage peut effectuer en temps réel tous les calculs et donner les ordres de
délestage aux charges non essentielles. L’opérateur peut reconnecter les charges non
essentielles après la période de pointe.

30
Chapitre III Fonctionnement du groupe électrogène

III.7- Pertes d’un groupe électrogène


La perte d’un groupe peut brusquement entraîner une réduction considérable de la
puissance disponible par rapport aux besoins de la charge. Le délestage immédiat des
charges non essentielles est alors nécessaire afin d’assurer la stabilité du réseau de
distribution. Sans délestage, il y aura déclenchement par surcharge, baisse de tension, ou
baisse de fréquence, conduisant à la perte probable de la totalité de l’alimentation électrique.
Le système de délestage doit être programmé pour envoyer immédiatement les ordres
de déclenchement nécessaires. Le délestage peut se faire en moins de 200 ms, ce qui est
généralement suffisant pour empêcher de perdre la stabilité du système, et pourrait
éventuellement conduire à une panne totale du réseau de distribution interne.

III.8- Défauts électriques


Les défauts électriques sont détectés par les relais de protection, provoquant le
déclenchement des disjoncteurs et isolant ainsi l’équipement défectueux. Durant le temps
d’élimination du défaut, la tension dans la zone du défaut peut tomber pratiquement à zéro,
ce qui peut entraîner le ralentissement de tous les moteurs de l’installation. A l’élimination
du défaut, les moteurs absorberont un courant supplémentaire pour retrouver leur vitesse
normale. Cela pourrait accentuer la chute de tension dans certaines zones de l’installation
jusqu’au déclenchement des disjoncteurs alimentant les parties saines de l’installation. Pour
empêcher une telle perte de stabilité, il est nécessaire d’avoir un système de délestage
agissant sur baisse de tension et/ou baisse de fréquence.

III.9- Protections du groupe électrogène


9.1- Protection des alternateurs
Le fonctionnement en parallèle de groupes électrogènes entre eux ou avec le réseau
implique la mise en œuvre de dispositifs de protection destinés à sauvegarder l’intégrité des
matériels. L’objet des protections est de limiter l’amplitude et la durée des contraintes
électriques thermiques ou mécaniques engendrées par des perturbations de façon à diminuer
les conséquences et l’importance des avaries.

31
Chapitre III Fonctionnement du groupe électrogène

Le choix de protections doit être fait en fonction de critères liés à l’importance du


réseau et de la centrale :
Protection de surcharge de l’alternateur ;
Protection contre les court-circuits ;
Protection thermique du bobinage stator réalisée à partir de sondes insérées dans le
bobinage.

9.2- Protections du moteur


Le groupe électrogène doit également avoir des protections relatives au moteur
thermique. Il s’agit essentiellement :
 du niveau et de la température de l’huile
 du niveau et de la température d’eau
 de la température d’échappement.

III.10- Les régimes du neutre


Dans un réseau, le régime du neutre joue un rôle très important. Il protège les
personnels contre l’électrocution lors d’un défaut d’isolement ou de la mise accidentelle
d’une phase à la terre. L’étude du régime du neutre est différente d’une installation
alimentée par un ou plusieurs groupes électrogènes et suivant la grandeur de la tension
(basse ou haute) de l’alimentation.

10.1- Régime du neutre en basse tension:


Un groupe électrogène doit être soumis au même régime de neutre que l’installation
qu’il va secourir. Nous distinguons trois régimes du neutre en basse tension.

- Régime du neutre TT:


Dans ce régime (Figure III.6), le neutre de l’alternateur est mis directement à la terre
et les charges à alimenter sont aussi raccordées à la terre. L’installation de dispositifs

32
Chapitre III Fonctionnement du groupe électrogène

différentiels résiduels (DDR) est obligatoire dans ce régime. Lors de l’apparition d’un
défaut, le DDR déclenche et ouvre le circuit de défaut.

Figure III.6. Régime du neutre TT

- Régime du neutre IT:


Dans ce régime (Figure III.7), le neutre de l’alternateur est isolé ou relié à la terre par
une impédance très élevée, les masses des récepteurs sont interconnectées et reliées à la
terre. Dans ce type d’installation la protection est assurée soit par des fusibles ou par des
disjoncteurs. Lors de l’apparition d’un premier défaut, les protections n’agissent pas mais il
faut chercher à éliminer le premier défaut, car lors de l’apparition d’un deuxième défaut les
protections se déclenchent et elles ouvrent le circuit de défaut. Le régime du neutre IT nous
offre donc un avantage qui est la continuité de service.

Figure III.7 : régime du neutre IT

33
Chapitre III Fonctionnement du groupe électrogène

- Régime du neutre TN:


Il existe 2 régimes TN : TNC et TNS.
Régime TNC (Figure II.8) : Le neutre (N) et le conducteur de protection (PE) sont
confondus (PEN sur le schéma). Ce régime est interdit pour des sections de câbles
inférieures à 10 mm². En effet, la tension entre les extrémités du conducteur de protection
doit rester aussi faible que possible.

Figure III.8. Régime du neutre TNC

Régime TNS (Figure III.9) : Le neutre (N) et le conducteur de protection (PE) sont
séparés. Il faut utiliser des appareils tripolaire + neutre.

Figure III.9. Régime du neutre TNS

Il est à noter que dans les deux cas du régime TN, la protection doit être assurée par
coupure au premier défaut.
34
[Tapez le titre du document]

Chapitre IV

Installation d’un Groupe Electrogène


[Tapez le titre du document]
IV.1- Bâtiment

1.1- Choix du local

Ce bâtiment ne doit abriter que les générateurs, son accès sera interdit au public et
réservé au personnel autorisé par les responsables du site.

Prévoir toute facilité de manutention, de ventilation et de réduction des distances par


rapport aux points de livraisons.
Le volume de la zone réservée à un groupe électrogène doit être défini en fonction des
valeurs suivantes :
Puissance en kVA Dimensions en mètre Dimensions du Volume Volume
volume utile en m. utile en minimum en
m3 m3
40 Long : 2 Long : 4 33,6 20
Larg : 0 ,8 Larg : 2,8
Haut : 1, 20 Haut : 3
60 Long : 2,50 Long : 5 45 30
Larg : 0,8 Larg : 3
Haut : 1, 50 Haut : 3
100 Long : 3 Long : 6 96 50
Larg : 1 Larg : 4
Haut : 1, 60 Haut : 4
120 Long : 3,50 Long : 7 112 60
Larg : 1 Larg : 4
Haut : 1, 7 Haut : 4

La différence entre les volumes s’explique par la notion d’accessibilité aux diverses
parties des groupes pour entretien et démontage.
Si le bâtiment doit abriter plusieurs groupes électrogènes le volume sera toujours
conservés mais des cloisons pare-feu seront érigées entre les générateurs. Ces cloisons
en blocs
[Tapez le titre du document]
préfabriqués de ciment ne devront pas dépasser 10 cm d’épaisseur, leur hauteur doit
dépasser au minimum de 0,50 m la hauteur des groupes.

Prévoir des réservations pour :


- Des caniveaux nécessaires aux liaisons électriques de contrôle commande et
de puissances.
- Les arrivées d’air.
- L’évacuation d’air chaud.
- L’échappement des gaz brûlés et des fumées.
- Des caniveaux pour évacuation des fuites d’huiles ou de carburants. Ces fuites
seront récupérées dans une fosse de collecte à vidanger périodiquement. Elle
sera réalisée à l’extérieur du bâtiment. Si les caniveaux ne sont pas réalisables
on devra poser le groupe électrogène dans un bac de rétention (ciment ou
métallique).
- Une ouverture suffisante pour une manutention aisée du groupe.
- Un système de levage à partir d’une poutre métallique et d’un palan afin de
décharger ou charger un groupe sur une plateforme de transport. Sinon prévoir
le chemin de manutention du groupe posé provisoirement sur des madriers et
déplacé à l’aide de rouleaux.
- Une porte de sortie d’urgence ou de secours opposée à la porte de déchargement.
- Un éclairage de secours, fixe ou portable (sans combustible, les lampes à
pétrole sont déconseillées).
- Une prise de courant par groupe électrogène.
- Un bac de réserve d’eau à défaut d’une prise d’eau à proximité (à plus de 2
mètres des zones électriques, éviter les projections d’eau).
- Un point d’écoulement dans le sol pour lavage raccordé au réseau des eaux usées.

Plan suggéré d’un local pour groupe électrogène :

1 – Citerne extérieure de carburant.


2 – Réservoir journalier de carburant.
[Tapez le titre du document]
3 – Caniveau canalisation carburant.
4 – Emplacement du coffre à batteries (placée au plus près du démarreur).
5 – Groupe électrogène.
6 – Caniveau de câbles électriques
7 – Armoire électrique du contrôle commande.
8 – Evacuation d’air chaud du radiateur (ouverture fermée par des volets ou des
grilles).
9 – Entrées d’air (ouvertures fermées par des volets ou des grilles).
10 – Détail des caniveaux (caniveaux couverts par des dalles béton ou des tôles
striées).
11 – Silencieux d’échappement.
12 – Flexible d’échappement.
13 – Massif de béton armé.
14 – Fer en I pour palan de manutention.
15 – Pompe électrique de remplissage du réservoir
journalier. 16 – Vanne d’arrivée du carburant.

1.2- Assises du groupe électrogène

Le groupe électrogène est normalement isolé par des blocs élastiques du châssis
métallique qui le supporte. Il n’est pas obligatoire de l’installer sur un massif isolé de
la chape du bâtiment. Cependant la chape sera de bonne résistance (charge au plancher
d’environ 1500 kg/m2), d’une gauche inférieure à 1 mm/m (défaut d’horizontalité) et
d’une surface antidérapante. Malgré tout pour des contraintes phoniques on pourra
réaliser un massif isolé de la chape par des planches de bois dur. Sa masse devra être
au moins le double de la masse du groupe électrogène.

1.3- Isolation phonique

Des aménagements particuliers sont à réaliser en cas de contraintes phoniques.


Entrée et sortie d’air aménagées avec des pièges à sons (cloisons absorbantes).
Echappement équipé de silencieux haute efficacité.
Désolidarisation des conduits d’échappement.
Portes d’accès à local doublées de bois dur et équipées antivibratoires.
Doubles fenêtres.
Un groupe insonorisé peut être une solution définitive, seule l’étude économique
influencera le choix.

1.4- Protections Incendie

Pour être efficace dans la prévention contre les incendies il faut prendre des
dispositions contre les causes, la propagation et mettre à disposition des moyens de
lutte.

Cause :
- Contacts des parties chaudes du groupe avec des matériaux inflammables.
- Exutoire des conduits de fumées proche de matériaux inflammables.
- Traitement des échauffements des contacts électriques, éloignement
des conducteurs électriques des matériaux inflammables.
- Distances faibles entre matériaux ou liquides inflammables.
- etc.
[Tapez le titre du document]
Propagation :
- Câbles électriques.
- Conduites de carburant.
- Canalisation de collecte des fuites d’huile et de carburants.
- Mauvais entretien des sols.
Lutte préventive:
- Câbles électriques de puissance dans des caniveaux isolés les uns des autres.
- Réserves de carburants dissociées, un premier réservoir de consommation
journalière complété par un second réservoir de capacité plus importante.
- Conduites de carburants de remplissage des réservoirs journaliers sectionnés
par des robinets, vidées en fin d’utilisation.
- Interdiction de communication par retour de flamme dans les canalisations
de collecte des fuites.
- Cloison anti-feu dans les caniveaux électriques.
- Sol propre sans trace d’huile ou de carburant
Lutte contre un incendie :
- Arrêt d’urgence de la centrale pour une mise hors tension générale à
proximité immédiate des portes d’entrées.
- Blocage automatique des vannes d’alimentation en carburant des groupes.
- Bac à sable (ou terre fine) avec pelle près des portes d’accès au local.
- Extincteur « poudre » pour les feux d’hydrocarbures.
- Extincteur « CO2 » pour les feux d’origine électrique.
- Formation des employés à la lutte contre les incendies.

IV.2- Refroidissement du moteur, ventilation du local


2.1- Généralités.
Conditions à satisfaire
:
Circulation d’air satisfaisante aux conditions suivantes :
- Evacuation des calories produites par le moteur.
- Alimentation en air du moteur, facilitant la combustion.
- Elimination de la chaleur rayonnée.
- Evacuation de l’air vicié.
Systèmes adaptés aux groupes de puissance inférieure à 150 kVA :
- Radiateur sur châssis du groupe.

-
1 – Groupe électrogène.
2 – Radiateur.
3 – Sortie d’air chaud avec grilles ou volets de
protection. 4 – Entrée d’air frais.
5 – Couloir d’évacuation d’air vicié pouvant servir de piège à bruits.
[Tapez le titre du document]

- Radiateur séparé.

1- Groupe électrogène.
3 - Radiateur séparé.
4 - Entrée d’air frais.
7 - Moteur électrique du ventilateur fixé sur le radiateur.

Impératifs :
- La disposition des entrées et sorties d’air sont disposées pour obtenir la
meilleure ventilation possible sans recyclage d’air vicié ou réchauffé.
- Prévoir des sections d’entrée d’air supérieures de 20% aux sections de sortie.
- Protéger les entrées et sorties d’air par des grilles anti-effraction. On peut les
fermer par un volet mobile lors d’arrêts prolongé du groupe. Cependant le
démarrage du groupe doit être conditionné électriquement par la position
ouverte des volets.

2.2- Principes

Le ventilateur du moteur assure le renouvellement de l’air ambiant et le


refroidissement du groupe. Ce ventilateur soufflant pulse l’air vers l’extérieur.

Veiller à ne pas aspirer l’air chaud de l’échappement des gaz brûlés ou l’air chaud
dégagé par le moteur, sinon compenser par un apport d’air ambiant par ventilation
forcée.

2.3-Détermination des dimensions des sorties d’air.

Deux cas d’échange de chaleur.


- Radiateur sur le châssis du Groupe électrogène, solution économique à utiliser
le plus souvent possible.
- Radiateur en partie haute sans dépasser une différence de niveau de 5 mètres,
solution à utiliser par manque de place au sol. Nécessite des canalisations
fiables avec raccords souples et anti-vibrations et un contrôle permanant du
niveau de liquide de refroidissement.
Les tubulures doivent comporter le minimum de coudes.
[Tapez le titre du document]

Les dimensions de l’arrivée de l’air frais sont fixées par la puissance des groupes :

Radiateur sur le châssis Radiateur séparé


groupe
Puissance Débit d’air Surface Débit d’air Surface minimum
en kVA en m /h
3
minimum en m 2
en m3/h en m2
40 6 000 0,4 4 000 0,3
60 9 000 0,5 6 000 0,35
100 15 000 0,8 8 500 0,5
120 17 000 0,9 10 000 0,55
130 18 000 0,9 12 000 0,60

Ne pas dépasser une longueur de 15 m de gaine et deux coudes d’angle de 90° si un


conduit d’air d’échappement est nécessaire.

IV.3- Echappement du moteur

3.1-Principes généraux
Le choix du circuit d’évacuation des gaz d’échappement doit tenir compte de
l’environnement et des impératifs techniques.
Environnement : veiller à limiter le bruit et la pollution.
Impératifs techniques : parcours le plus court et le plus simple possible. Si des
coudes sont nécessaires leurs rayons minima seront supérieurs à 3 fois le
diamètre des canalisations d’échappement.
3.2- Quelques conseils de réalisation

Collection d’échappement : prévoir un silencieux le plus efficace possible, un flexible


avant le silencieux au plus près du collecteur d’échappement, des joints et des brides
adaptés.

Conduit horizontal : Prévoir un cheminement horizontal hors de tout contact humain et


de tout contact de matières inflammables.

Conduit vertical : A réaliser de façon à permettre toute dilatation et à éviter toute


transmission de vibrations aux supports.

Jonction entre conduits horizontal et vertical : Le raccordement doit faciliter la


circulation des gaz sans rupture de la veine des gaz brûlés. Un dispositif l’évacuation
des condensas sera installé dans la partie basse du coude.

Sortie d’échappement : Veiller à ce que des rafales de vent ne rabattent pas les gaz
brûlés vers les ouvertures de locaux avoisinants. La sortie doit être équipée d’une
protection contre les eaux de pluie.

3.3- Dimensionnement
Ex : Pour un groupe de 60 kVa, un débit de 1 800 m 3/h de gaz d’échappement, une
longueur de canalisation de 45 m avec 5 coudes à 90° un diamètre de 120 mm est
nécessaire. Toutes fois le circuit d’échappement le plus court et le plus direct possible
est recommandé.
[Tapez le titre du document]

IV.4- Alimentation en combustible


Deux réservoirs de combustible sont à prévoir. La séparation des volumes est une démarche
préventive de sécurité.
Un réservoir journalier et un réservoir hebdomadaire ou commun à plusieurs groupes
électrogènes doivent constituer le système de stockage du carburant.
Cette dissociation est nécessaire pour minimiser les dégâts en cas d’incendie.

Réservoir journalier : Pour des puissances supérieures à 40 kVa le réservoir doit être
séparé du châssis du groupe électrogène.
Le circuit d’alimentation sera donc légèrement en charge, 1 à 2 mètres par rapport à la
pompe d’injection afin d’éviter d’éventuelles prises d’air.
Il est relié au groupe par deux canalisations :
L’alimentation en carburant,
Le retour moteur (2 m de différence de niveau pour éviter de trop
grandes contre-pressions).
Son remplissage peut être fait par une pompe manuelle à partir du réservoir
hebdomadaire. En cas de remplissage par une pompe électrique, le trop plein devra se
déverser naturellement dans le réservoir hebdomadaire de plus grande capacité.
Le réservoir journalier doit être équipé de plusieurs
vannes : Vanne de purge,
Vanne police, placée à distance du groupe, impérativement à l’extérieur
du local.

Réservoir hebdomadaire : Ce réservoir doit satisfaire à l’alimentation de l’installation pour


un fonctionnement de plusieurs jours.
Il sera séparé géographiquement des autres réservoirs par un mur pare-feu et relié par deux
canalisations prévues pour une non transmission de feu aux réservoirs journaliers.
La canalisation de remplissage sera légèrement en pente vers le réservoir
hebdomadaire, de même les canalisations de trop plein seront en pente vers les
réservoirs hebdomadaires.
Le système de remplissage manuel et/ou électrique sera sur le réservoir hebdomadaire.

Important
Le diamètre des canalisations de trop plein doit être au moins 2 fois supérieur
au diamètre de la canalisation de remplissage.
Le raccordement des canalisations arrivée et retour sur le moteur doit être fait
impérativement par des raccords flexibles.
L’ensemble doit être relié impérativement à la terre de l’installation par
un câble de terre dont les caractéristiques sont données en 3 - 5.
Un tube d’évent doit être installé sur tous les réservoirs en interdisant la
possibilité d’introduire n’importe quel produit par l’orifice.
[Tapez le titre du document]

IV.5- Raccordements électriques

La norme NFC 15-100 réglemente l’exécution et l’entretien des raccordements


électriques des installations électriques Basses Tension de 1 ére catégorie.
5.1- Protection des travailleurs
- Tout contact électrique involontaire doit être impossible dans
l’installation. (par exemple, caches bornes de batteries)
- Installation au régime de neutre à la terre : relier le neutre de l’alternateur à
la masse du châssis et celle-ci à la prise de terre générale. Prévoir une
protection différentielle qui sépare le générateur du réseau en cause au
premier défaut. Relais homopolaire ou disjoncteur différentiel. (Utilisation
sur les réseaux d’alimentations domestiques, publiques ou supportant une
coupure d’alimentation au premier défaut d’isolement.)
- Installation à régime de neutre isolé ou impédant : isoler le neutre du
générateur du châssis et de la terre, utiliser un contrôleur d’isolement
permettant de signaler le premier défaut. La coupure sera effective au
second défaut, ordonnée par le contrôleur de défaut ou par l’action des relais
thermiques (disjoncteurs, par exemple). L’utilisation du relais homopolaire
en courant limitera l’importance des dégradations.
5.2- Câbles de puissances
Les raccordements de puissance peuvent être réalisés par des câbles
multiconducteurs pour des puissances inférieures à 150 kVa.
Le neutre n’étant pas protégé, la section de ce conducteur sera identique à
celle d’un conducteur de phase

Renseignements sur les câbles de puissance de raccordement groupe/armoire.


Longueur inférieure à 10 mètres. Température ambiante inférieure ou égale à 50 °C.

Adopter la section commerciale la plus voisine. Les sections sont majorées et


tiennent compte des conditions d’utilisation sévères.

Puissance Tension Intensité Section du câble Cuivre en Section du câble Aluminium en


du groupe en Volts en mm2 mm2
en kVA (V) Ampères
(A)

4 conducteurs Unifilaire 4 conducteurs Unifilaire


25 3x400 36 5 5 8 8
50 3x400 72 18 18 29 29
75 3x400 108 27 27 44 44
100 3x400 144 38 38 60 60
125 3x400 180 55 55 88 88 ou (2x60)
150 3x400 216 75 75 120 120 ou (3x44)
[Tapez le titre du document]

5.3 - Câbles de contrôle commande :


En conducteur de 4 mm2 pour les liaisons d’alimentation +/- et les
liaisons de puissance de commande.
En conducteur de 1,5 mm2 pour tout autre raccordement.
Un câble multi conducteur ne doit transiter qu’une sorte de courant :
continu ou alternatif.
5.4- Câbles de démarrage :
Afin de limiter la chute de tension due à la longueur des câbles et aux
fortes intensités appelées au démarrage,
- placer le coffre des batteries le plus près possible du démarreur,
- section des câbles électriques supérieure à 75 mm2,
- Résistance du câble de démarrage inférieure à 1,7 mΩ.

Distances entre le groupe 3,5 4,75 6 7,5 9,5 12


et le coffre batteries pour
des groupes de 15 à 150
kVA en
mètres
Sections en mm2 75 95 120 150 2x95 2x120

5.5- Conducteurs de terre :


Obligatoirement en Cuivre.
La section du câble de terre sera au minimum de 16 mm 2. Sinon elle sera
égale à la moitié de la section des conducteurs de phases pour les
conducteurs supérieurs à 35 mm2.
Les conducteurs de terre de faible section seront gainés de Vert / Jaune pour
les faibles sections et non isolés pour les fortes sections.
5.6- Choix des câbles :
Contrôle : Utiliser des câbles de la série H07RN-F Contrôle
- Document de normalisation : CENELEC HD 22,4 – UTE NF C 23-102-4
- Nombre de conducteurs : de 7 à 37.
- Tension nominale : 450/750V. Utilisation jusqu’à 1000V dans des installations
protégées mécaniquement.
- Spécification : Souplesse de l’âme, classe 5 ; Gaine extérieure noire bonne
résistance aux huiles et graisses.
- Température maximale admissible sur l’âme : 60°C en permanence ; 200°C en
court-circuit.
- Repérage des conducteurs : numérotés.
- Marquage extérieur : existant.
- Modes de pose courants : canalisation mobile, fixé aux parois, sur chemin de
câbles, en caniveaux. Enterré avec une protection mécanique complémentaire.
- Utilisation :
Câbles souples devant avoir une bonne résistance aux huiles et graisses minérales,
équipement de chantiers de TP, carrières, etc.
Câbles souples pour utilisation dans une température ambiante élevée,
pays chauds, voisinage de fours, etc.
Démarrage : Utiliser des câbles de la série H01N2-D Câble de soudure
Document de normalisation : CENELEC HD 22.6 S1 – UTE NF C 32-
510.
- Tension nominale 100V.
Puissance : Selon le marché commercial, Aluminium ou Cuivre.
Chapitre IV Installation d’un groupe électrogène

IV.6- Accumulateurs

Les accumulateurs doivent être placés le plus près possible du démarreur, dans un endroit
sec, aéré. Ils devront être placés dans un coffre isolant placé sur caillebotis.
Leurs caractéristiques seront conformes aux recommandations du fournisseur du groupe
électrogène. Si plusieurs éléments de mêmes caractéristiques (tension et capacité)
peuvent être branchés en série pour obtenir la tension nécessaire au démarreur et à
l’automatisme, il faut éviter de brancher des batteries en parallèles pour obtenir la
puissance nécessaire au démarreur.

6.1- Sécurité :
- Les gaz s’échappant des éléments de la batterie étant explosifs, il faut éviter la
proximité de flammes ou d’étincelles.
- Eviter tout contact de l’électrolyte avec la peau ou les vêtements.
- Placer les batteries à l’intérieur d’un coffre afin d’éviter tout contact des bornes
avec des pièces métalliques.

6.2-Mise en service :
- Se conformer aux recommandations du constructeur.
- Bornes légèrement graissées, de préférence avec de la vaseline.
- Vérifier la tension du chargeur ou de l’alternateur de charge.
- Charger l’accumulateur avant le démarrage du groupe. Il est fortement
déconseillé de charger des batteries raccordées en parallèles par un unique
chargeur. Il est préférable de charger chaque batterie à la tension voulue. (Deux
batteries de 12 V seront chargées séparément et non en parallèle puis raccordées
en série pour utilisation d’un groupe électrogène nécessitant un accumulateur de
24Vcc), ou chargées en série par un générateur 24Vcc)

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Chapitre IV Installation d’un groupe électrogène

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Chapitre IV Installation d’un groupe électrogène

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Conclusion générale
Conclusion générale

Les groupes électrogènes constitués d’un moteur et d’un alternateur sont souvent
installés dans les sites industriels et bâtiments commerciaux, soit en tant que principal
fournisseur de l’énergie électrique, ou bien pour assurer l’alimentation des charges
essentielles lors d’une défaillance du réseau de distribution publique. Le groupe électrogène,
dans ses applications secours ou production, présente des avantages liés à :
- un large éventail de puissance
- la rapidité de sa mise en œuvre
- sa capacité à fonctionner pendant de longues périodes
Ces avantages lui confèrent une position principale loin devant toutes les autres sources
de remplacement. Il est donc permis d’affirmer que le groupe électrogène est toujours un
produit d’avenir, d’autant que les performances du moteur diesel s’améliorent constamment
dans les domaines du rendement de la fiabilité et de la pollution.
L’étude que nous avons réalisée nous a permis de comprendre le fonctionnement
d’un groupe électrogène. Cette étude réalisée nous a permis également d’approfondir nos
connaissances en simulation.
Nous avons effectué une étude du groupe électrogène en boucle ouverte. Les entrées
de la machine sont représentées par un échelon de puissance pour la puissance mécanique et
un échelon de tension pour l’excitation de l’alternateur. Nous avons relevé la tension entre
phases, les courants des trois phases ainsi que les composantes des tensions et des courants
dans les axes directs et en quadrature. La tension a une forme sinusoïdale et augmente
progressivement avec le temps jusqu’à trois ou cinq fois la constante du temps mécanique (3
π ou 5 π ) ou nous pouvons dire que le régime permanent est atteint. La tension entre phases
atteint des valeurs proches des grandeurs nominales, ce qui montre que les chutes de tension
sont minimes.
Les perspectives ouvertes par ce travail sont :
- L’étude du groupe en charge variable
- L’étude avec une charge non linéaire pour voir le comportement du système
- L’étude en boucle fermée pour travailler à fréquence et tension constantes.
Confronter les résultats de simulation a des résultats expérimentaux

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