009 Turbines Vapeur
009 Turbines Vapeur
009 Turbines Vapeur
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SONATRACH/IAP-CU
Boumerdes
TURBINES À VAPEUR
I - THERMODYNAMIQUE ............................................................................................................. 1
1 - Conservation de l’énergie.............................................................................................................1
2 - Triangles des vitesses.................................................................................................................. 2
3 - Dimensionnement d’une turbine...................................................................................................4
4 - Types de turbines selon les applications...................................................................................... 9
II - CONSTRUCTION.................................................................................................................... 12
1 - Déclenchement .......................................................................................................................... 16
2 - Alarmes ...................................................................................................................................... 16
IV - RÉGULATION ......................................................................................................................... 17
I- THERMODYNAMIQUE
1- CONSERVATION DE L’ÉNERGIE
ΔV2 H en J/kg
ΔH = V en m/s
2
α2
P puissance développée
Qm débit massique
V vitesse absolue
U2 U vitesse tangentielle ou
d’entraînement
W vitesse relative
W2 W3 1 conditions d’entrée distributeur
V2 2 conditions d’entrée roue
V3 3 conditions de sortie roue
U3 α3 Vu projection de V sur la direction u
D T 1622 A
V2
W2 W3
V3
D T 1623 A
α2 U2 β2
α3 β3
U3
a - Action / Réaction
ΔHroue
Taux de réaction = σ =
ΔHétage
• Action
1
ΔHdistributeur = ΔH étage = (V22 – V12 )
2
V2
W2 W3
V1 V3
α2 U2 β2
D T 1624 A
β3
U3
Ce tracé correspond à : U2 = U3 = U
vitesse axiale constante = V1
alors β2 = β3, c’est-à-dire que les angles d’entrée et de sortie de l’aubage
monté sur la roue sont égaux
ΔH 4 U2
= = 2
U 2 2 U2
Pour de fortes déviations, et donc pour des chutes enthalpiques élevées, la déviation peut se faire sur
deux roues séparées par un redresseur.
• Réaction
W2 W3
V2 V1 V3
β3
D T 1625 A
α2
U U
ΔH U2 U2
2 = 2 + = 1
U 2U 2 U2
• Rendements
Le tracé des triangles de vitesse est optimal lorsque V3 est axial, c’est-à-dire (selon l’angle α2 choisi) :
U
- étage à action optimal = 0,4 à 0,5
V
U
- étage double optimal = 0,2 à 0,3
V
U
- étage à réaction optimal = 0,7 à 1,2
V
Un calcul théorique simplifié montre que l’optimum de rendement est obtenu pour un taux de réaction
σ = 0,5, c’est-à-dire lorsque le distributeur et la roue se partagent également la chute enthalpique.
Toutefois :
- pour un étage à réaction, du fait de la différence de pression dans la roue, un débit de fuite
évite le passage dans l’aubage mobile et donc ne travaille pas
- pour un étage à réaction, du fait de la différence de pression dans la roue, la poussée axiale
à reprendre par une butée sur le rotor peut être importante et génératrice de pertes
mécaniques
- pour une technologie donnée, donc à U constant, il faut plus d’étages sur une turbine à
réaction que sur une turbine à action pour la même chute d’enthalpie disponible
• Diagramme de Mollier
H
P1
Enthalpie Vapeur
séche T1
1
H1
S = ct
P2
Courbe de
satu T2
ratio
n
H2
H2 is 2
D T 661 B
2
Diphasique
Entropie
S
Intérêt à avoir le plus grand écart de température pour avoir une plus grande variation d’enthalpie
(élévation du rendement de cycle).
- dilatations élevées, dilatations différentielles lors des changements d’allure du fait des
durées de stabilisation thermique différentes sur stator et rotor
Pour une puissance donnée, la recherche d’une variation d’enthalpie élevée peut conduire à
un débit vapeur faible. Il y a alors augmentation des pertes si la hauteur des aubages est
trop faible : frottement de parois, débit relatif de fuites augmenté, etc.
On limite cet inconvénient en recourant à une injection partielle, c’est-à-dire que l’on injecte
la vapeur sur un secteur limité.
Voir page suivante le tableau limitant les impuretés de la vapeur afin de réduire les érosion, corrosion,
attaques chimiques des matériaux, encrassement.
U ΔV2
optimal ΔHétage =
V 2
D T 1628 A
nombres d'étages
Pour une conception simple, avec peu de pertes énergétiques, l’écoulement reste subsonique dans la
roue.
W < a = ⎯√⎯⎯
γ RT
Notes :
a - paramètres qui devraient être analysés au moins une fois par semaine
c - moins que le minimum décelable ; devraient être analysés au moins une fois par semaine
f- dans les chaudières à circulation forcée la valeur de la conductivité devrait être inférieure à
0,2 micro S/cm (microsiemens ou micromhes par cm)
Données :
- conditions vapeur
• admission = 40 bar.abs/400°c
• échappement = 3 bar abs.
- puissance = 7000 KW
• Estimation du débit
H1 T 1 (400°C)
Lecture sur Mollier
H 1 = 768 kcal/kg
Enthalpie
)
BS
B.A H 2 = 629 kcal/kg
(40
P1
ΔHadiab.. = H1 – H 2 = 139 kcal/kg
S)
.AB
(3 B
P2
H2
D T 584 B
Entropie
ΔH . η . Q
- puissance P = η estimé = 0,8
860
C = 91,5 √
⎯⎯⎯
139 = 1079 m/s
U
= 0,45 pour avoir un bon rendement
C
π ON
U = D = 20” = 508 mm (∅ moyen des roues)
60
60 U 60 . 486
N = = = 18000 tr/min
πD π . 0,508
Pour des considérations mécaniques (forces centrifuges élevées) cette solution ne peut être retenue.
* Différentes possibilités
P Patm
D T 1626 A
Condenseur
- U pied : U tête
b - Contre-pression
Soupapes
d'admission
P Patm
D T 1626 B
Utilisation vapeur
- utilisation vapeur :
c - Extraction
Soupapes
de réinjection
HP
HP BP BP
Soupapes
d'admission
D T 1627 A
Extraction Extraction réglée
non réglée
Il s’agit d’utilisations où on a besoin à la fois d’une puissance mécanique et d’un débit de vapeur.
Extraction : on régule la pression d’extraction. L’extraction peut être positive ou négative (dans ce cas
il y a réinjection dans le corps Basse Pression de la turbine).
II - CONSTRUCTION
1- ORGANES D’ADMISSION
a - Vanne d’arrêt
Appelée SAA Soupape d’Arrêt Automatique, il s’agit d’un sectionnement assurant la sécurité turbine,
qui se déclenche sur constat de dépassement d’un seuil de survitesse, sur action sur un Bouton
Poussoir d’arrêt d’urgence.
- non équilibrée
- équilibrée pour limiter l’effort de manœuvre
- commande mécanique : le mécanisme est constitué d’un verrouillage par butée actionné
par un vérin relié au circuit d’huile de la turbine. Le réarmement s’effectue manuellement
b - Soupapes réglantes
Elles ont pour objet de limiter le débit de vapeur traversant la turbine pour l’adapter au besoin défini
par le système de régulation.
Le laminage du flux entre le clapet et le siège d’une soupape est isenthalpique mais en se déplaçant
vers la droite sur le diagramme de Mollier (augmentation de l’entropie) on constate que la chute
d’enthalpie disponible sur la turbine se réduit.
Débit
Q maxi
ap e
- soup
no
Mo
es
ou pap
ulti-s
M
Pmaxi
D T 666 B
Puissance
Utilisée dans le cas d’une admission monosoupape, l’admission se fait dans le corps intérieur : il y a
équilibrage.
Dans le cas de la soupape équilibrée, l’ouverture du clapet pilote met la cavité interne à une pression
proche de la pression “aval”.
2- TUYÈRES - DIAPHRAGMES
a - Distributeurs
Les distributeurs (ou tuyères) ont pour fonction la mise en vitesse de la vapeur et son orientation dans
la direction optimale choisie.
Dans une turbine à action, ils subissent la quasi totalité de la chute de pression de l’étage.
Les distributeurs utilisés ont généralement leur col (section de passage la plus faible) situé en sortie.
Dans le cas des roues doubles, pour une fore chute enthalpique, des distributeurs usinés comportant
un divergent sont utilisés (écoulement supersonique).
3- AILETTES
Également appelées aubes mobiles car montées sur la roue, les ailettes ont pour fonction de redresser
l’écoulement vapeur pour obtenir en sortie un écoulement axial. Les ailettes sont soumises à des
forces centrifuges importantes, aux forces tangentielles génératrices de puissance utile.
Dans une turbine à action, la différence de pression est très faible entre entrée et sortie de l’ailette.
Pour des ailettes de faible hauteur, des profils droits sont utilisés. Pour des ailettes de hauteur élevée
(relativement au diamètre de la roue), l’ailette doit être vrillée afin que les angles d’entrée et de sortie
restent bien adaptées tout au long du rayon. Les ailettes sont alors dites ailettes Basse Pression.
4- ANALYSE VIBRATOIRE
Identification des modes de résonances, les aubes étant reliées par un ruban en tête et constituant des
paquets et positionnement de ces modes sur un diagramme de Campbell.
Zd . N
L’excitation la plus puissante s’établit à la fréquence (Zd étant le nombre de distributeurs de
60
l’étage considéré, N la vitesse de rotation en tr/min) et son harmonique 2.
Ces données apparaissent sur le diagramme de Campbell. Pour chaque mode de résonance et pour
une excitation donnée, les contraintes dynamiques sont calculées et reportées, avec les contraintes
statique, sur un diagramme des contraintes.
- soit une boîte à soupapes de même conception que la boîte à soupape d’admission dans le
corps HP, mais adaptée aux conditions plus basses de pression et de température
- soit un obturateur à grille constitué d’une grille fixe et d’un plateau tournant alvéolé dont la
rotation découvre progressivement les secteurs d’admission de la grille fixe
Condenseur
0.95 bar
des
1.1 bar buées
Vide
P. atm P. atm
D T 585 B
Rotor
P aval 1er distributeur
b - Technologie
À labyrinthes.
1- DÉCLENCHEMENT
Tout ordre de déclenchement de la turbine conduit à la fermeture instantanée et simultanée des :
- survitesse :
- pression huile graissage trop basse : dispositif de déclenchement par baisse de pression
d’huile de graissage
2- ALARMES
Les seuils de déclenchement cités ci-dessus (hors déclenchement volontaire local ou à distance) sont
précédés de seuils d’alarme prévenant l’exploitant de l’évolution des grandeurs physiques concernées.
1 Ces sécurités ont pour but la protection des aubages du rotor : leur nécessité est établie après les calculs
définitifs de la turbine.
IV - RÉGULATION
Dans tous les cas, la régulation de vitesse reste une base pour :
- des pompes
- des soufflantes
- des compresseurs centrifuges
• Turbopompes
Il est réalisé une régulation de vitesse. Éventuellement, la vitesse peut être amenée à la pression de
refoulement de la pope.
• Turbosoufflante
Dans certaines installations, la soufflante est entraînée sur le même arbre par un moteur électrique et
la turbine. Dans ce cas, la turbine doit assurer une régulation de vitesse pour les démarrages et les
coupures d’électricité et une régulation de pression amont (généralement) et un asservissement de
limitation de puissance sur le moteur, pour optimiser le rendement énergétique de la ligne d’arbre.
• Turbocompresseur
Le cas de base pour une turbine à simple détente est la régulation de vitesse, la vitesse est asservie
généralement à la pression d’aspiration du compresseur (la machine comprime tout ce qui se présente
à elle) afin de s’adapter au débit et assurer une hauteur de compression constante.
Dans certaines installations de synthèse de produits chimiques, la TVI possède une extraction. Elle est
constituée de 2 sections de détente, chacun d’entre elles ayant sont débit réglé par un jeu de
soupapes régulatrices. La puissance développée est la somme des deux puissances, le débit soutiré
est la différence des deux débits.
b - Turboalternateurs
- la grande variété des cas de fonctionnement avec une très grande souplesse d’adaptation
2- RÉGULATION DE VITESSE
C’est la régulation de base qu’assure la valeur de fréquence électrique du réseau lorsque le groupe
fonctionne seul. Lorsque l’on couple le groupe à d’autres groupes (de puissance analogue), on peut,
soit :
- avoir tous les régulateurs en service (avec des stations, mais avec la possibilité de répartir
la puissance électrique entre les groupes)
Dans le cas où l’on couple un turboalternateur au réseau, le statisme est indispensable pour la stabilité
de la marche.
• Asservissement de puissance
Sur les groupes de plus forte puissance (supérieure à 20 ou 25 MW), il est généralement demandé au
groupe un asservissement de puissance. Le groupe est couplé au réseau et débite une puissance
donnée par une consigne de façon indépendante des fluctuations de fréquence du réseau.
3- RÉGULATIONS DE PROCÉDÉ
En restant dans les TVI à simple détente, les cas suivants sont également rencontrés lors le TA est
couplé au réseau : la vitesse de rotation est imposée par le réseau qui est beaucoup plus puissant que
le groupe et la turbine réalise des régulations :
4- EXTRACTIONS
a - Extraction réglée
La TVI peut également être à double détente avec deux sections et deux jeux de soupapes
régulatrices du débit de vapeur. Ceci permet alors de réguler deux paramètres différents (et
indépendants) sur la machine et l’on rencontre habituellement les cas suivants de régulation :
Ces cas de marche avec extraction viennent en complément des marches équivalentes à simple
détente pour lesquelles il faut passer pour les phases de démarrage de la machine.
Le cas de TVI avec 2 extractions (3 sections et 3 organes de réglage) est très rare et conduit à une
complexité très grande pour assurer les mises en service.
b - Réinjection
Dans certains cas, la TVI peut être à réinjection, c’est-à-dire que l’on introduit à un niveau de moyenne
pression un débit supplémentaire qui peut alors être turbiné et produire de l’énergie plutôt que d’être
détendu dans une vanne.
c - Vannes de contournement
Il arrive que le turbinier fournisse également une vanne de contournement sur un corps de turbine.
Dans ce cas, il est possible de réguler indépendamment la vitesse et la pression amont (à l’admission).
d - Remarque
Le cas du turboalternateur est le plus riche en configurations différentes adaptées à chaque installation
particulière.
Généralement, dans le cas où il y a une extraction, les cas de marche sont multiples.
Grandeur Perturbation
réglante
20
Écart Sortie
+ + - Grandeur
Régulateur Actionneur Organe de Procédé réglée
puissance
- - + (régulée)
Consigne
Mesure
Capteur
21
RÉGULATION DE VITESSE
Consommation
électrique
Débit
-
C + ε Régulation S + Inertie
Soupapes Turb. Vitesse
vitesse mécanique
-
Couples
m
Nécessité d'un "statisme"
RÉGULATION DE PRESSION
Consommation
vapeur
Débits
(PI)
C + ε Régulation S Soupapes
+ - Réseau
Turb. Pression
pression Vap. BP
-
Couples
m
Poste de détente en by–pass
RÉGULATION COMPRESSEUR
C Vitesse
ψ
Disponibilité
Couples GAZ
cP - εP Régulation Sc + εV S.
+ - C
+ Réseau
Pression
pression C.
Turb. in. ψ aspir.
+ - -
mP Débits
D T 581 B
Consommation
Vitesse Grandeur - +
Inertie
réglante +
Puissances
-
+ Régulation +
Soupapes Corps
vitesse + W
HP HP
extraction - BP BP
-
Soupapes BP
Débit maxi
Pu
iss
an
ce
ma
Pu xi
iss
nul
nt
an
sta
ce
ge
co
con
a
ns
utir
tan Débit
tiré
So
te
sou
maxi
bit
Dé
M.V.
D T 582 B
Balayage
Soupapes HP