341.0 93et 11282
341.0 93et 11282
341.0 93et 11282
°—93ET—11282
COMITE INTER AFRICAJN D’ETUDES HYDRAULIQUES
(CIEH)
01 BP 369 OUGADOUGOU BURKINA FASO
-
LJBRARY,INTEF~1IONALPEFEREN’CE
CENTRE ~ C~ W~ ~ ~JP~LY
7
- ï~eHague
1 ~ ~Ü/O) t c~L14~/142
Réplisptjon
BCEOM, Société Française d’Ingénierie
La Grande Motte, FRANCE LO: ~ ~5_.
Financement
Ponds d’Aide et de Coopération
de la République Française Mars 1993
SOMMAIRE
INTRODUCTION 1
CONCLUSION 64
LISTE ET COORDONNEES DES PERSONNES RENCONTREES 65
-1-
INTRODUCTION
-2-
Pour réaliser ces programmes, ii a souvent été fait appel ~. des concepteurs
européens qui ont implanté réseaux et stations suivant des normes directement
importées de leur propre territoire. L’adaptation de ces techniques au contexte
africain n’a pas toujours été réussie. Dans les pays du dEN, un nombre
significatif d’ouvrages d’épuration ont été créés et leur fonctionnement ne donne
pas systématiquement les résultats que l’on pouvait escompter.
Le but de cette étude est tout d’abord d’inventorier les dispositifs de traitement
collectif des eaux usées sur le territoire des pays membres, et de déterminer la
validité du choix des flhières en fonction des contraintes rencontrées. Une analyse
critique permettra de définir les causes réelles des problèmes rencontrés, pour
proposer des orientations différentes, basées sur une nouvelle approche et sur la
prise en compte de la globalité du système.
lère PARTIE
PROCEDES D’EPURATION
RENCONTRES EN ASSAINTSSEMENT
COLLECTIF
-4-
Pays Loc.Hsatlon ~J(es) Type de ~sposftif Cepacité cki cMsposltl’f Remarque~civerses sur les Explodrtits
cispositif(s) d’épurstion d’épuraiion dépurstlon (eii.) cisp.ositifs
BENIN - Cotonou - Clt6 HLM Vie Nouvelle. BA - 4000 - na fonctionne pas - Ex BBD - Mr KPOMALEGNI BP 300
Té!. 314969. Fax: 315970
ii existe un projet global - Cité Houéyiho: FS+épandage - Non mentlonnée - na fonctionne pas Directeur générat de le SOCOGIM
-
collecte et rejet c~recides - Centra Nations! Hospita/Ier ei - 500 - ne fonctonne pas - Centre Nationai Hospita/ier af Universitaire
eaux ueées en mer Universitaire: LB
- SOBETEX(indust. textlle) : 0 - Non mentionnée
- Abattoir PK5: d~grlflage - Non mentionn~e - no fonctlonne pas
Psys Localisatlon du(es) Type de cispositif Capacité de cispoaltif Remarque. civorses sur les Exp~oilants
cie positif(s) dration dépuratlon dépuratlori (e.h.~ cisposlttfs
Psys Localisatior, de(es) Type de cispositit Capacité de cispositit R.marques civerses sur les Exploitants
cispoiltif(s) d’épuration dépuration d’épurailon (e.h.~ cispoaffifa
GABON Aucune donnée sur ce pays Sans objet Sans objel Sans objet Sans objet
GUINEE BISSAU Aucun c~spositifexistant Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
MALI Aucun cMsposltif edstant Sans objet Sans oblet Sans ob~et Sans objet
MAURITANIE - Nouakchott - ancienne SE: LE - 12000 - hors service SONELEC Directlon Technlque Eau et
-8E prévue: GA + chloration -25000 - en travaux (MS en 1993) Assainissement Télex 587MTN
+ réutillsation agricole des EU
Psys Localisa±Ionde(es) Type de cispositif Capacité de cispositif Remarques civarses sur les Exploltants
ciapositif(~)d’épuratioo dépuratlon dépuration (e.h.)
TCHAD Aucune donnée sur ce pays Sans oblet Sans objet Sans obJet Sans oblet
TOGO Aucune donnée flable Sans oblet Sans objet Daprès lORSTOM, II y aurait Sans objet
sur ce pays quelques dispositits privés
pour les principaux hotels
- 10 -
GABON 0 0 0 0
GUINEE BISSAU 0 0 0 0
MALI 0 0 0 0
TCHAD 0 0 0
TOGO 0 0 0 0
Mauritanie
Tchad
G uin ée
Biseau
S
Capacitéczl000 EH Côte d’lvoire
S 1000 EH <Capacité< 5000 EH
0
5000 EH < Capacité< 20 000 EH
) Capacité> 50 000 EH
IMPORTANCE RELATIVE DE CHAQUE FAMILLE
DE FIL1ERE D’EPURATlON EN TERME DE NOMBRE
DE DISPOSITIFS CONSTRUITS
8,61 %
7,28 %
u OX = oxyterne
LB = III bactérien
D L = lagunage
LM = Iagunage â macrophytes
FS = fosse septique
CAPACITE RELATfVE REPRESENTEE PAR CHAQUE
L GRANDE FAMILLE DE FILIERE D’EPURATION
1,18% 1,55 %
0,70% 092%
10.000
8.000
0
-o
0 6.000
vi
0
0
0~
-o
4.000
0
-D
E
0
aooo
0
BA et CD BA eI CO OX LB L LM FS ENSEMBLE ENSEMBLE filière de traltement
avec BA sans BA avec BA sans BA
l00000eh l00000eh l000lJOeh 100 000 oh
Remarque: BA 100 000 eh = boues actlvées de DAKAR
Dans l’inventaire de stations d’épuration des pays membres du CIEH, et lors des
missions d’évaluation, les pr~ncipa1esfilières de traitement rencontrées ont été les
suivantes:
Principe
introduit dans un clarificateur oi~a Iieu la séparation des deux phases. L’eau
traitée est rejetée au milieu naturel Les boues sont recyclées dans le bassin
d’aération ou extraite vers le décanteur primaire.
Dans la filière moyenne charge, les boues primaires mélangées aux boues en
excès sont dirigées vers une unité de stabilisation (aérobie, anaérobie ou
chimique). Cette dernière étape permet l’assimilation de la fraction restante de
matière organique.
Exempies rencontrés
Schema de fpnctipnnement
EFFLUENT BRUT
PRETRAITEMENT
DECANTEUR BOLJES
PRIMAIRE PRIMAIRES
EXTRACTION
DIGESTION
BASSIN
D’AERATION AEROBIE OU
ANAEROBIE
t-
SECHAGE DES
BOUES DIGEREES
CLARIFICATEUR
REJET
- 18 -
Principe
Le principe de base est identique â La filière boues activées moyenne charge.
Dans le cas de l’aération prolongée, les boues atteignent dans le bassin d’aération
un degré de stabilisation qui autorise leur extraction et leur évacuation sans étape
complémentaire (temps de séjour plus important).
Exemples rencpntr~s
ABIDJAN ( SOTRA 1 et 2) COTE D’WOIRE
-
PRETRAITEMENTS
BASSIN
D’AERATION
CLARIFICATEUR
REJET
SECHAGE DES
BOUES
- 19 -
Principe
Le principe de fonctionnement du lit bactérien consiste â faire ruisseler l’eau â
trailer préalablement décantée sur une masse de matériau de grande surface
spécitïque servant de support aux microorganismes épurateurs.
Exemples rencpntr~s
NOUAKCHOT MAURITANTE
-
5ch~made fonctionnement
EFFLUENT BRUT
PRETRAITEMENT
DIGESTION
--,.~ ETSECIIAGEDES
PRIMAIRE BOUES
LIT BACTERIEN
BOUES
RECIRCULATION
DECANTEUR
SECONDAIRE
REJET
20 -
2.4. Goater
Principe
II s’agit d’un décanteur digesteur (comme une fosse septtque) derrière lequel est
implanté un filtre épurateur par cheminement â travers un matériau type lit
bactérien.
Exemple rencpntrés
DOUALA (Bonamoussadi, palmiers) CAMEROUN
-
Schema de fonctionnenlent
EFFLUENT BRUT
DEGRILLAGE
~. POMPAGE DES
BOUES
- 21 -
Principe
Le lagunage intégral s’effectue dans des bassins aérobie (avec éventuellement un
étage préalable anaérobie) peu profonds (environ 1 m) o~ila lumière peut
pénétrer et favoriser le développement d’algues vertes. Par leur action
photosynthétique, les algues produisent de l’oxygène qui permet le
développement de bactéries épuratrices. -
Exemples rencontr~s
DABOU (COTE D’IVOIRE)
ST LOUIS et LOUGA (SENEGAL)
EFFLUENT BRUT
Schéma de fonctionnement
REJET
- 22 -
Principe
Exemples rencontrés
Hôtel SAVANA Cap SJ<JRRING (SENEGAL)
-
Schéma de fpnctipnnement
EFFLUENT BRIJT
RE.JET
2.7. Oxyterne
Principe
Le principe de I’oxyterne est celui des boues activées en aération prolongée. Les
ouvrages sont enterrés. Un surpresseur assure la fourniture d’air et, par
dépression, la recirculation des boues.
Les boues en excès sont extraites par pompage.
Exemples rencontrés
Dépôt SOTRA let 2- ABIDJAN (COTE D’IVOIRE)
Lycée jeunes filles YAMOUSSOUKRO (COTE D’IVOIRE)
Sch~made fonctionnement
SURPRESSEUR
DEGRILLAGE
REJET
EFFLUENT
BRUT
Principe
II s’agit d’un décanteur digesteur suivi d’une lagune â. deuxniveaux : bassin de
maturation et bassin de finition.
Exemple rencontr~
PIKINE NIAYES DAKAR SENEGAL
- -
Sch~rnade fonctionnement
EFFLUENT BRUT
- - - - ~. POMPAGE
FOSSE IMHOFF DES BOUES
(DECANTEUR
DIGESTEUR)
LAGUNE
J
REJET
- 25 -
Pil ncipe
Exemples rencontrés
ABIDJAN, Camp AKOUEDO et KUMASSI COMANDO COTE D’IVOIRE -
Schéma de fonctionnement
EFFLUENT BRUT
PRETRAITEMENTS
A partir de I’inventaire réalisé sur les stations d’épuration des pays membres du
CIEH, des critères de représentativité ont été déterminés pour le choix des sites â
visiter. La filière boues activées est la plus développée, en nornbre de stations et
en capacité cumulée. Le lagunage est La deuxième filière par ordre d’importance.
Viennent ensuite les systèmes anaérobies (décanteurs digesteurs). Pour chacune
de ces fihières, les visites seront réalisées sur des grosses tinités et sur des unités
dont la capacité est proche de la moyenne.
Les sites retenus étaient au nornbre de 12. Ils figurent dans le tableau suivant.
Dans le deuxième tableau, figurent les sites réellement visités, au nombre de 36.
Tchad
Guinée
Biseau
0
©
- 31 -
LOGAL1SAT)ON It Nc*.W4ATION Pf9PCN°ECE MISÉ EN CAPACflE ETAT Du flAT ItS ‘.SFECI EFFILENT ASPECT EEFWEN1 EnJTOI~ PÇWtCPPJJX PIRcetalEs POSSEitrFEs DMELIOFEATIOI
~ ~nva GCNE CML EQJN’EItEP{TS BWT — TRAfTE FEPCOHTFEa
Boonadvées E~cnfl riad Tt ctsgê Ms.z ctr *.nq’a de rnSSa da rénsr~a Augtnantdon p~nts1nwgèdqus
OAh(~JR CAk~1E Mo.,enna chsrga .Mnt 1~ 1W XC BI ~ue1qu.srnalsçon TMs bon Coulew noS Psilcuts en Ms,~ F’bu~.aiarsccordenisnp
PSlèmes de ouncepdon .2 gêne d~l~
flgesbon wiM,~l. Odet, sepdqoe suapens~on Menqoe d’Sfluents Reprise OsqtSques nalaons
M&qu. deplèces détenhén Stook de péces dekcSes
LCtJGA Legi~nagstnligrsJ 19~ 12 XC EN Excstiert tno. TS bon list Chwgé Wit Zon. en flilorsion non Rsbt ‘Mst~btkariedon da ct4orsïcei
des cJguss Couttt grIst trlchn
Lagurage 1 Dégtaddon Gil-wit htatnS tno. des ccnragss Bétonnaga des basis
GAF SKIFING HM& SAVANA macrophyk. 1~7 415W EN Important des Normet Partooies sri Met dIgoes ei films plssflgoes)
berges suspenslon Msnqoa d’snbelen Mectalon de parsonrel
[i~s MAURITANIE
LO3AUSATION IENflAINATION PRINCIPE (t MISE EN CAPACFÎE ETAT nu ETAT 13)5 fASPECT EFFLI.ENT ,ISPECT ÈFFwENT E~flOIFE PFVPCFALJX PIKELEkES POSSEIIJTES DMEL)ORAt~)N
rotClloNf&MENT SERVCE 0NE CIV)!. E()JFEIENT~ UFLIT — TRAHE FEPCONTFES
Ancienne 1~ Trés chsrgé Pas de Zon. de Absenca de aAtI st«inhalen Rusddré des Iretalledurrs -
~flJAKC3IO1T staton 1)1 bflrlen anwon 12XC El-t lIcn sanke Hors ssr*z Mde Üsltnrer-t rnarsictrsge Dégndebon des oowages Recnftmen~Iorrnaton erudelan
Emrsgs bruteen maretcitaga FiebIS de t chioretton
NELIAKG1-ICU Noowla Booes acthttes Prénie en XC Cii En fra~ En banaan Zon. de Prcttlarnert tem&nes, psiscpJs Auniokns portar te ellorta erna
inn 1~3 n’arücftege riet, nest etengé fondwn.rt!ement t cirlorsdon
ÎPAYS : COTE DIVOIRE (Tableau 1)
L(X~AUSATION ItN(~AM~IATION PÇ~N~IE LE &IISÈ EN CAPK)~TE ETAT w ETAT DES kSPECT EFFLLJEN1 ~.SPECTEIFLIENT E)3JT09E PtbNCIPALJX PROBLEkES P0SSeIuTEs D MEUOIWflON
C~flONI~EME1JT SERVKE GENE CML EC~J~MENT8 BRiT TIWTE FENCONTFES
Pas de séctrege de, bouai
1h Correct Correct Norm.! Foe.é Prétreliernards ~rsa4#santa Cirislion de daux fite de séchage
ABOJAN SOTRA 1 Boon .cfl~éet 7 8 m3,EM
33) • Psa de pleces dérachées
ilradon prolorrgée
Sécudie
DAS~.J ECOLES Lagwiage kistgaat 1990 2 riW EM Exoulierrie Norm.! Wit Zon, art (ab.ence da citlEjie eide prt~cIons k~ormatlon,slgndasion, ebStura
na Bonna queflie Nolie dan. rjneericeint scolalre)
ASBJAN DETÇ)T SOTRA 1 0n~1erna 1995 El-t Correct Coniplètrn.çd Goncspdoi~ei srrtietten Aucr.wre arnéflornalonpositie
co(rodS. Norm.! Trorni)ia Plaaili Pet da pléces dérachéae Staflon 1 leroplacer
ABOJAN ItPOT SO1BA 2 Deytm. 1998 EI-t Correct Compitnwnl Norm.! Tro~érie Pl-MeJ Concepflon eisnbslari Aricui,a améfloasdon positie
CorTodés Pia de plicas détachéas Staflon & r,mptsnw
LOCALISAT1ON DENC*IINATX)N PRWCFE (t M~EN CAPÂ5CIIE ETAt nu — ETAT 13)5 ~SPECTEFFWEN1 ~SFECT EFFLLEN1 E»JTO*E PRIlCIPAUX PRC~LE%EB POSSFUJTES DA&ELIORÂ?~
OLCTK~FØtMENT SERVKE GEPJE CML E~PEMENTS SPliT 1TIAITE FCPCONTFES
YAMCL1SSOL9G~D ENSTP Boue, acMas 7 105W EI-t Trés bon Trés bon Norm.! TaM der is Manque depilces délachées Sock 1 constuer
Aérsdon prolongée
La.;
CASISEROUN
YACXJP4X St StEM ASSI 1 Lagtere 1 Bergas str Pas Riseaau t3gaaa en marvshaéta Surltévatort das dçuea
mecmophyts 1965 6(C EM bismaurasés Norm.! de Inondaflon régolere des bassina Bétorwrage des bemgas
1W trflment Selriraton en boon des basalrre Akoole négulilma
La~
0i
- 36 -
Tableau récapitulatif
Boues activées 16 13 3 4
aération prolongée
(y compris oxyternes)
Boues activées
moyenne charge 2 2 0 1
digestion aérobie
Boues activées
moyenne charge 1 1 0 1
digestion anaérobie
Lagunes intégrales 3 3 0 3
Lagunes ~
macrophytes 3 3 0 0
Fosse IMHOFF
+lagune 1 0 1 0
D~canteurdigesteur
+ filtre épurateur 9 2 7 0
Lit bactérien 1 0 1 0
2ème PARTIE
TYPOLOGIE DES
PROBLEMES RENCONTRES
- 38 -
11. Dimensionnement
II n’existe aucune étude complète qui permette de choisir des ratios. D’oû
l’adoption de chiffres très variables, de 30 â 120 litres par habitant et par jour,
pour ce qui concerne le volume â traiter, et de 30 ~i60 grammes de DBO5. Le
calcul de la capacité des ouvrages est complètement arbitraire et ne repose sur
aucune réalité. II s’en suit des stations surdimensionnées ou sous-dimensionnées.
Le choix des ratios n’est pas la seule étape indispensable. II est aussi nécessaire de
connaître, ou de prévoir, la population raccordée au réseau de collecte. Dans la
réalité, le taux de raccordement est souvent plus faible que prévu et les volumes
d’effluents â traiter largement en-deçâ. des capacités des ouvrages.
Le choix de la fihière boues activées est le plus répandu et [1sembierait que les
installations récentes et â venir dans les grandes villes soient de ce type.
On verra plus lom que ce choix implique au niveau des ouvrages d’épuration une
maîtrise d’un grand nombre de param~tres.
On peut citer les décanteurs digesteurs rgoatersll au Cameroun qui ne sont plus
accessibles en camion du fait de I’urbanisation, ce qui bien évidemment n’incite
pas â reprendre un entretien régulier.
1.3. Réalisation
Dans le cas des fïlières boues activées, on peut norer l’exemple de SOPIM
KORENOU â YAMOUSSOUKRO oCi l’étude béton n’a pas été correctement
réalisée. Dans ces m~mesfilières, on peut constater de nombreux petits défauts
concernant l’aération, la recirculation etc...
L’entretien est inexistant ou insuffisant sur plus de larnoitié des stations vlsitées.
Cette situation peut amener â des abandons d’ouvrages (fréquemment au
Caineroun).
En général, le personnel affecté est insuffisant en nombre, pea ou pas formé, peu
ou pas équipé. La maîtrise de la filière boues dans une station d’épuration est un
facteur déterminant du bon fonctionnement des ouvrages. Sur l’ensemble des
stations visitées, deux font l’objet d’un suivi correct : CAMBERENE ii DAKAR
et ALLABRA â ABIDJAN.
Sur les autres stations, l’extraction des boues (quand elle a lieu) n’est absolument
pas maîtrisée.
1.5. Maintenance
1.6. Energie -
Une fois encore, se posent les mêmes questioris sur la conception, Ja réalisation et
l’entretien.
Dans les quartiers plus populaires, les obstructions sont très fréquentes.
A LOUGA, le réseau est très bien entretenu, les postes de relèvement sont en
parfait état. Ii esi vtaî que l’exploitant fait fonctionner les chasses du réseau, ce
qui nécessite de disposer d’un volume d’eau important, chose difficilement
imaginable â NOUAKCHOYI~. -
Quel que soit le mode de traitement mis en oeuvre, l’impact sur le milieu
récepteur est important, sur un plan physico-chimique et surtout sur un plan
sanitaire.
.L~—
3ème PARTIE
ANALYSE DES CAUSES
-44-
La diversité des structures en place dans les différents pays du CIEH ne permet
pas de dégager une structure “type”.
Ii est certain que tous présentent des carences, plus ou moins importantes. On ne
rencontre dans aucun des pays meïtibres des stmcturesd’état proposant uneaide
finaricière associée â des compét6nces techniques, tefle~que~fonctionnentpar
exemple en France les Agences de Bassin.
En fait iJ n’y a aucune approche globale. La seule démarche qui semble entreprise
est celle de livrer des installations chères, copie conforme des
occidentales, financées en grande partie sur des aides èictérieures et construites
par des sociétés étrangères -dont le souci principal n’est peut-être pas b’intégration
de leur action dans une réflexion globale sur l’assainis&erhent.
Cette démarche consiste â analyser les contraintes pour optimiser les réalisations.
Encore faut-il que ce schéma soit élaboré â partir de données réelles, et non
transplantées â partir des valeurs européennes. - - - - -
On a vu réaliser sur les grandes agglomérations des pays membres du CIEH des
schémas directeurs d’assainissement ii répétition qui consistent en fait, &
intervalle de 3 ans, â actualiser des données inapplicablcs.
- 46 -
Pour rompre cet inéluctable échec, ii faut encourager des démarches nouvelles o~i
les projets sont menés avec des techniciens locaux, sous l’égide de laBanque
Mondiale. Les projets qui tienn~fltcompte du ôritextè~pourrontdéboucher sur
des structures adaptées, qui harmoniseront les différents modes de traitement.
Dans le cadre de ces nouvelles approches, ii serait intéressant d’initier des études
spécifiques ayant pour but de définir plus précisémen! les ratios â prendre en
compte pour le calcul des ouvrages. Entre un pays sahélien cornme la Mauritanie
et un pays subtropical ou équatorfal, les ressources en eau entraînent des usages~
différents, tant au niveau des quantités rejetées que de l’utilisation de l’eau en
aval des ouvrages de traitement.
Pour l’instant, force est de constater des déficits énormes sur les moyens investis
par rapport aux nécessités du service.
- 47 -
Déficit en nombre d’abord. Le personnel affecté est très peu nombreux et d’abord
engagé sur des tâches intéressant la distribution d’eau, tâches qui, quoiqu’on
puisse dire, reste prioritaires en Afrique. La compétence des personnes affectées
n’est pas suffisante. -
africain.
5. POLITIQUE DE RACCORDEMENTS
Le cas est classique les ouvrages d’épuration sont créés (lagune, boues activées)
les antermes du réseau sont créées, mais le programme s’arrête Iâ. Le taux de
raccordement est faible et l’enveloppe financière ne permet pas de réaliser une
véritable politique de raccordement. -
Si le projet bute sur ce genre de problème, cda signifie, soit que l’assainissement
collectif n’était pas une nécessité, soit que le montage de ce projet n’a pas tenu
compte de l’amont des ouvrages. 11 est vrai que les bénéficiafres qui vendent les
stations ne se sentent pas concernés par le problème du raccordement.
Dans les villes visitées, le taux de raccordement est en général très faible.
Plusieurs raisons â cet état de fait. La plus irnportante est le cofit. Eff Mauritanie,
le raccordement au réseau représente trois moiwde salaire moyen.
Si l’on peut facilement concevoir l’implantation d’un point d’eau pour une
concession qui accu~illeplusieurs familles, le raccordement de cette même
concession doit permettre un fonctionnement compatible avec les habitudes
domestiques. On raccordera d’une part les latrines (collecthès), et d’autre part
- 49 -
Dans les quartiers â plus haut standing, le taux de raccordement est en général
élevé et le fonctionnement satisfaisant en raison des débks d’effluent suffisants
pour assurer tin autocurage des canalisations.
- 50 -
4 ème PARTIE
CRITERES DE CHOIX TECHNIQUES
-51 -
Compte tenu des problèmes fréquents rencontrés sur lésréseaux de collecte, ii est
souhaitable d’éviter les longueurs importantes, les pentes faibles et les postes de
refoulement, pour préférer des réseaux courts et gravitaires avec~despentes
suffisantes pour assurer un autocurage satisfaisant.
Quel que soit le contexte, ii faut admettre que des études préliminaires
approfondies devraient être un préalab!e â tout choix d’une collectivité pour la
collecte et le traitement de ses effluents. Ces études pourraient porter sur la
géologie et la topographie du site, sur la pluviométrie, sur les habitudes des
usagers et la façon dont ils conçoivent la collecte en tant qu’utilisateu-rs:Et encore
une fois, la détermination des ratios indispensables pour fixer les charges â
traiter.
- 52 -
Une fois le choix de l’assainissement collectif fait, pour tout ou partie d’une
commune, le décideur devra opter pour une filière de traiternent. II faut se méfier
du raisormement inverse qui consiste â. s’équiper d’ouvrages d’épuration dans un
premier temps, et de développer une politique plus ou moins efficace de collecte
et de raccordement dans un deuxième temps. Le cas dc la viiie de
NOUAKCHOTT est encore pire, ii n’y a pas de deuxième temps.
Le choix de la fluière doit être basé sur un certain noinbre de paramétres -dont les
priorités varient suivant les lieux o~iseront mis en oeuvre ces ouvrages.
Ces paramètres n’ont pas time importance relative égale dans toutes les situations.
Cbaque cas de figure doit faire l’objet d’une pondération de ces paramètres en
leur accordant subjectivement des vaieurs relatives qui amèneront une
éiimination progressive de certaines fiiières et feront aînsiapparaftrele meilleur
choix.
- 53 -
C’est un paramètre essentiel qui fixera la taille â donner aux ouvrages et le mode
de traitement s’ii s’agit d’un effluent mixte (domestique et industriel).
Une fois encore, se pose le problème des ratios, car quand le nombre de
raccordements sera arrêté, ii faudra y appliquer des volumes et des charges.
Les stations visitées, et les enseignements que l’on peut en tirer laissent penser
qu’en-dessous de 800 EH sur des bases moyennes (60 â 80 litres et 30 g de DBO5
par habitant et par jour), ii est préférable d’opter pour des systèmes rustiques
(fosses septiques) moins efficaces mais â. cette échelle, plus fiables.
Au-dessus du seuli de 800 EH, les volumes en jeu dépassent les 50 m3/jour et 011
peut envisager les ouvrages d’épuration plus sophistiqués; compacts mais
nécessitant un suivi régu.lier. Les techniques rustiques n’en restent ~pas moins
applicables. -
II paraît toutefois assez clair que des unités de traitement biologique de grande
capacité sont d~’uneconïplexité sans mesure avec les capacités actuellesde suivi et
d’entretien des organismes qui en om la charge.
par EH, soit une surface de 3,5 hectares pour traiter la pollution de 5 000 EH.
11 existe des filières de traitement avec digestion affaérobie des boues qui
dégagent du méthane, ce gaz pouvafit être utilisé pour produire de l’énergie
électrique en cornplément du secteur ou d’un groupe.
Dans tous les cas, un bilan énergétique doit être réalisé avant defixer un mode de
traitement.
La solution idéale reste bien entendu l’indépendance pas rapport aux sources
d’énergie pas des méthodes de lagunage intégral. -
Si deux ans après sa construction, une station d’épuration n’est plus accessibie
pour des raisons d’urbanisation, son entretien et sâ iiiaînt~iïâïice deviennent
-
totalement impossibles. Si l’accès est difficile, il faudra éviter les techniques qui
nécessitent de fréquents passages de catnions, et favoriser des méthodes plus
rustiques ne nécessitant pas d’importants moyens en entretien. - - -
Avant de définir une filière, ii faut déterminer l’aptitude du sol ou du sous-sol aux
contraintes générées par la réalisation des ouvrages. -- =
Pour des lagunages classiques, ii est important que le volume d’eau dans les
bassins soft renouvelé en permanence, pour éviter une concentration des sels. -
5) choix de la fihière
COURS D’EAU
(ruisseau, rivière, usage —~
très bon niveau ) 2
fleuve) ménager microbiologique
après dilution
peu on pas =
cours d’eau d’usage —~ bonne épuration 2
intermittent et/ou
organique
dilution faible
usage > traitement 3
ménager poussé
aucun
usage aucun 1
bord de mei’
dilution aucun 1
parfaite -
arrosage1 poussé
—.~ traitement 3
AGRICOLE
en irrigation2 •—~ bon niveau de > 3
(pas de contact) traitement
microbiologique
~D’INFILT~TION pas
inutilisable
d’usage ancun - - - 1
peu d’usages3~ boa niveau 2
2 Produits consommés cuits ou contact indirect (céréales, arbres fruitiers, fourrages, pâtures...).
3 Passages de personnes et de bétail dans les rigoles 011 ~esfossés d’écoulement des eaux.
1
- 59 -
Niveau 1
Définition : les effluents rejetés ~ ce niveau n’ont pas d’utilisatiori humaine avant
que la dilution et/ou les phénomènes d’autoépuration aient ramené les taux de
pollution organiques, et surtout microbiologiques au niveau 3.
Niveau 2
Cette épuration dom les rendements peuvent se situer entre 6Q et 80 % peut être
obtenue par voie biologique (boues activées, lagunage intégral, digestion).
Le rendement microbiologique est assez faible. Ii ne dépassera pas 9(11 %, soft une
puissance de 10.
Niveau 3
Définition : â ce niveau de rejet, les effluents traités sont directement en contact
avec les usagers (usages ménagers, baignade...) ou utilisés en agriculture et
doivent satisfaire aux conditions génértilement admises.~ - -
- 60 -
pathogènes. - - = - -
- 61 -
boues activées
Moyenne charge
digestion aérobie
digestion anaérobie
digestion chimique
décantation digestion +
filtration ou maturation
avec étage
anaérobie
bassins de
maturation
boues activées
____________ (20 jours)
(moyenne ou faible
charge)
bassins
Niveau 3
d’infihiration
(usages ménag
et agricoles aérobie
immédiats) ur%.~tt~.S*4II 1agunag~
intégral
avec étage
aérobie
- 62 -
Pour l’obtention de ce rejet, ön a vu plus haut que l’on pouvait faire appel â trois
types de traitement, les boues activées, la décantation~-digestion + filtration ou
maturation, le lagunage intégral.
Les principaux facteurs limitants que l’on peut appliquer â ces filières sont les
suivants: -
- la surface disponible
- La capacité minimale d’une station doit être de 800 â 1 000 El-!. Endeçâ,
comme ii a été vu précédemment, la maintenance, l’entretierr erle suivi
biologique ne pedvent pas êtfe assurés correétérn~fit. PR5u.r m&n.~de 800
usagers, il faut donc prévoir unsystéme plus rustique.
1?
- 63 -
- L’implantation d’une lagune sera limitée par une trappe affieurante qui rend
difficile voire impossible la mise en oeuvre de bassins étanches.
- L’évacuation des boues produites par une station d’épuration â boues activées
implique des contraintes de conditionnement et de transport spécifiques.
Ces facteurs sont les mêmes que pour l’obtention du niveau 2 en ce qui concerne
les lagunes. -
r CONCLUSION
Le constat sur le terrain est simple : les seules installations qui fonctiormenr~
vraiment bien et dont l’intégration dans le contexte air&enrlarge du terme est
réussie sont les lagunes intégrales.
SENEGAL
DAKAR
ST LOUIS
LOUGA
CAP SKJRRING -
MAURITANIE
NQUAKCHOYr
COTE D’IVOIRE
CAMEROUN
DOUALA
YAOIJNDE
Mr LEND
SIC BP 387 YAOUNDE
- -
Monsieur,
Ce dernier s’inscrit dans le cadre de- la publication par le CIEH d~unesérie d’ouvrages de
référence, cahiers des charges types et guides techniques, destinés â ses Ëtats membres afin
de mettre â leur disposition une documentation adaptée aiix conditions locales et susceptible
d’être largement diffusée.
Le CIEH attachant une grande importance â l’utilisation effective de ces ouvrages qui est le
garant de son efficacité et de la poursuite de ses activités dans ce domaine, je vous remercie
par avance de bien vouloir me faire bénéficier des éventuelles remarques qu’auront pu vous
rapporter les utilisateurs de votre centre de documentation sur le contenu technique et les
perspectives de mise en application de ce document guide.