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341.0 93et 11282

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3411.

°—93ET—11282
COMITE INTER AFRICAJN D’ETUDES HYDRAULIQUES
(CIEH)
01 BP 369 OUGADOUGOU BURKINA FASO
-

ETUDE COMPARAT1VE DES


SYSTEMES D’EPURATION COLLECTIFS
DANS LE CONTEXTE AFRICAJN

LJBRARY,INTEF~1IONALPEFEREN’CE
CENTRE ~ C~ W~ ~ ~JP~LY
7
- ï~eHague
1 ~ ~Ü/O) t c~L14~/142
Réplisptjon
BCEOM, Société Française d’Ingénierie
La Grande Motte, FRANCE LO: ~ ~5_.
Financement
Ponds d’Aide et de Coopération
de la République Française Mars 1993
SOMMAIRE

INTRODUCTION 1

1ERE PARTIE : PROCEDES D’EPURATION RENCONTRES EN ASSAINISSEMENT


COLLECTIF

1. INVENTAIRE DES STATIONS D’EPURATION DANS LES PAYS DU CIEH 5


2. DESCRIPTION DES FILIERES 15
2.1. Boues activées moyenne charge 16
2.2. Boues activées aération prolongée
- 18
2.3. Lit bactérien 19
2.4. Goater 20
2.5. Lagunage intégral 21
2.6. Lagunage â macrophytes 22
2.7. Oxyterne 23
2.8. Fosse IMHOFF et lagune tertiaire 24
2.9. Chenal d’oxydation 25

3. CHOIX DES SITES A VTSITER 26

3.1. Critères de choix 27


3.2. Sites retenus 27
4. TABLEAUX SYNTHETIQUES DE DIAGNOSTIC DE FONCTIONNEMENT DES
STATIONS VISITEES 31

2EME PARTIE : TYPOLOGIE DES PROBLEMES RENCONTRES

1. PROBLEMES RENCONTRES SUR LES STATIONS D’EPURATION 38


1.1. Dimensionnement 38
1.2. Conception Choix de la filière de traitement
- 38
1.3. Réalisation 39
1.4. Entretien et suivi 40
1.5. Maintenance 40
1.6. Energie 40
2. PROBLEMES SUR LES RESEAUX DE COLLECTE 41

3. PROBLEMES EN AVAL DE L’EPURATION 42


3EME PARTIE : ANALYSE DES CAUSES

1. CAUSES LIEES AUX STRUCTURES 44

2. CAUSES LIEES A L’APPROCHE DE L’ASSAINISSEMENT 44


3. CAUSES LIEES A LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES ET
FINANCIERES 46

4. CAUSES LIEES AUX STRUCTURES D’EXPLOITATION 48


5. POLITIQUE DE RACCORDEMENTS 48

4EME PARTIE : CRITERES DE CHOIX TECHNIQUES

1. CHOIX DE L’ASSAINISSEMENT COLLECTIF 51


2. CHOIX DE LA FILIERE - PARAMETRES TECHNIQUES 52
3. DEFINITION DES PARAMETRES 53
3.1. Destination de l’effluent traité et usages du milieu récepteur 53
3.2. Quantité et qualité d’effluents â traiter 53
3.3. Surfaces disponibles pour le projet 54
3.4. Alimentation en électricité du site 55
3.5. Facilités d’accès routier 55
3.6. Proximité d’un lieu d’approvisionnement 55
3.7. Nature du sol et du sous-sol 55
3.8. Structure en charge d’exploitation 56
3.9. Bilan hydrique de La zone 56
3.10. Matériaux de construction et de remblai disponibles 56
3.11. Projets d’extension 56
3.12. Environnement du site 56
4. PROPOSITION D’UNE DEMARCHE DE CHOIX 57
4.1. Définition du niveau de rejet en fonction des caractéristiques du milieu
récepteur 58
4.2. Caractérisation des niveaux de rejet Mode de traitement envisageable
- 59
4.3. Récapitulatif des filières de traitement envisageable 61
4.4. Facteurs Iimitatifs du choix 62

4.4.1. Obtention d’un rejet niveau 1 62


4.4.2. Obtention d’un rejet niveau 2 . 62
4.4.3.Obtention d’un niveau 3 63

CONCLUSION 64
LISTE ET COORDONNEES DES PERSONNES RENCONTREES 65
-1-

INTRODUCTION
-2-

Le développement rapide des villes dans les pays africains et la nécessité


d’assurer un environnement sanitaire acceptable pour Ja population, ont entraîné
le développement de la collecte et du traitement des eaux usées.

Pour réaliser ces programmes, ii a souvent été fait appel ~. des concepteurs
européens qui ont implanté réseaux et stations suivant des normes directement
importées de leur propre territoire. L’adaptation de ces techniques au contexte
africain n’a pas toujours été réussie. Dans les pays du dEN, un nombre
significatif d’ouvrages d’épuration ont été créés et leur fonctionnement ne donne
pas systématiquement les résultats que l’on pouvait escompter.

Le but de cette étude est tout d’abord d’inventorier les dispositifs de traitement
collectif des eaux usées sur le territoire des pays membres, et de déterminer la
validité du choix des flhières en fonction des contraintes rencontrées. Une analyse
critique permettra de définir les causes réelles des problèmes rencontrés, pour
proposer des orientations différentes, basées sur une nouvelle approche et sur la
prise en compte de la globalité du système.

Si l’approche technique est une démarche objective, l’approche flnancière l’est


beaucoup moins en raison du peu de données exploitables sur ce sujet.
L’assainissement collectif est assez marginal, nouveau et souvent englobé
financièrement avec d’autres éléments. Une approche financière sérieuse
nécessitera de longues enquêtes et une présence importante sur le terrain.

Au cours de cette étude, et particulièrement pendant les inissions d’évaluation, il


ne nous a pas été possible de recueillir suffisamment d’informations â. ce sujet.
L’aspect financier ne sera donc que très peu abordé dans cette étude.
-3-

lère PARTIE
PROCEDES D’EPURATION
RENCONTRES EN ASSAINTSSEMENT
COLLECTIF
-4-

LISTE DES ABREVIATIONS UTILISEES


DANS LE RAPPORT

B.A. Boues activées


D Décanteur
DBO Demande biologique en oxygène
CEMAGREF Centre d’Etude du Machinisme Agricole du Génie
Rural des Eaux et Forêts
CIEH Comité Inter-africain d’Etudes Hydrauliques
Co Chenal d’oxydation
EH Equivalent habitant
EIER Ecole Inter-Etat d’Ingénieurs de l’Equipement Rural
(OUGADOUGOU)
ETSHER Ecole Inter-Etat de Techniciens Supérieurs de
l’Hydraulique et de l’Equipement Rural
(OUAGADOUGOU)
EU Eauxusées
Fim Fosse Imhoff
FS Fosse septique
G Goater
L Lagune
LB Lit bactérien,
LM Lagune â macrophytes
ox Oxyterne
PC Physico-chimique
SE Station d’épuration
SIC Société Immobilière du Cameroun
SODECI Société des Eaux de la Côte d’Ivoire
SONEES Société Nationale d’Exploitation des Eaux du Sénégal
SONELEC Société Nationale d’Electricité de Mauritanie
-5-

1- INVENTAIRE DES STATIONS D’EPURATION


DANS LES PAYS DU CIEH
LISTE DES STATIONS DEPtJRAT)0P4 REPERTORIEES LORS DE L’ENQUETE
MENEE AUPRES DES PAYS DU C.LE.H.

Pays Loc.Hsatlon ~J(es) Type de ~sposftif Cepacité cki cMsposltl’f Remarque~civerses sur les Explodrtits
cispositif(s) d’épurstion d’épuraiion dépurstlon (eii.) cisp.ositifs

BENIN - Cotonou - Clt6 HLM Vie Nouvelle. BA - 4000 - na fonctionne pas - Ex BBD - Mr KPOMALEGNI BP 300
Té!. 314969. Fax: 315970
ii existe un projet global - Cité Houéyiho: FS+épandage - Non mentlonnée - na fonctionne pas Directeur générat de le SOCOGIM
-

dassainlssement pour BP1 248 - Télex: 5004 DIRPORT


lag~omératlondeCotonou: - Hotel Sheralon BA - 1000 - Hotel Sheraton

collecte et rejet c~recides - Centra Nations! Hospita/Ier ei - 500 - ne fonctonne pas - Centre Nationai Hospita/ier af Universitaire
eaux ueées en mer Universitaire: LB
- SOBETEX(indust. textlle) : 0 - Non mentionnée
- Abattoir PK5: d~grlflage - Non mentionn~e - no fonctlonne pas

BURKINA FASO - Ouagadougou - DHL: BA - Non mentlonnée


-MarchéCentral:BA .200 -1989
- Banque centrale des Etats - Non mentlonnée - ne fonctionne pas
de IAfilque Occidentale : BA
-E.I.E.R:LB+L .~ -1989
- Abattoir mun/cipsi: BA - Non menlionnée - na foncilonne pas
Brassene S0.B.BRA . 0
- -Non menîionnée - 1976 ei 1982

-Tanperie:0 -Nonmenlionnée -1963


- Hop/la!: SEnon décnte - Non mentionnée -no fonctlonne pas
- Bobo Dloulasso - SAVANA (Jus de bv/Is): 0 - Non mentlonnée - en constnictlon

- fabrique de savon: PC - Non mentlonnée -na fonctionne pas


- Koudougou - Faso Fani (Indust. texille) : L - Non mentionnée - 1990

CAMEROUN - Yaounde -CampSlCMessa: BA -5500 -1968 -SIC Mr Wouatsa BP 387 Télex:8577KN


- Camp SIC Ché Verte. BA - 12000 -no fonctionne pas (1988)
- Camp SIC Byem-Assl: LM -2 x 600 - 1985 ei 1986 - MAETUR Mr Mbaila BP 1248 Télex: 8571 KN
G -3x300 -1981
- Université. LB - Non mentionnée - ne fonctlonne pas

-Pal~sdeIUnite:BA -1150 -nefonctlonnepas


- Lycée technlque BA - Non metilionnée
- VaIlée de Is Gare : BA (en projet) - 25000 en phase 1 et - stede de pro~et
70000 en phase 2
-HoplteiGenerai:BA -850 -1988
CHU: LB - Non mentionn~e
USTE DES STATIONS DEPIJRATION REPERTORIEES LORS DE LENQUETE
MENEE AIJPRES DES PAYS DU CJ.E.H.

Psys Localisatlon du(es) Type de cispositif Capacité de cispoaltif Remarque. civorses sur les Exp~oilants
cie positif(s) dration dépuratlon dépuratlori (e.h.~ cisposlttfs

CAMEROUN (suite) - Dousla Camp SIC Bounamou Sa~ G


- - 600 - 1984 - MAETUR Mr Zambo BP 3429 T61. 428993
- Camp SIC Cité des Palmiers: G - 3 x 300 - 1981 - MAETUR Mr Zambo BP 3429 Té? :428993
- Hopitai Is Quintlnle: BA - Non mentlonnée
-HopiteiGénérai:BA -900 -1988
- Garoua - Camp SIC Rounde-Adja: LM - 1300 - 1986 - SIC Mr Ngambi BP 1071 Fax: 273305
- Bertotja - Camp SIC : G (3) -3 x600 (1 seulfonctionne)
- Hopita/ dépariemontal - Non mentionnée - 1991
- Yagoua - Hop/Is! dépan’ementai - Non mentionnée - 1991
- Maroua - Camp SIC Domayo : G - 600 - 1986 -SIC
-Edea -CempSlC:G -150
- Kumba 1 SE (non décrite) - Non mentlonnée
- Bafoussam , 1 SE (non décrlte) - Non mentionnée
- Bameglina 1 SE (non décrite) - Non mentlonnéo

CONGO - Brazzaville - Hotel PLM (SE non décrile) - Non mentlonnée


- Hopital ceniral des Armées - Non mentionnée
(SEnon décrite)
- CHU (SE non décnte) - Non mentionnée

COTE D’IVOIRE - AbidJan 378E 85150 autotal Volrie rapport


- Yamoussoukro 16 SE 33840 au total Inventaire des stations dépuratlon
- San Pedro 34 SE 15600 au total urbalnes et Industrielles en
- Bouake S SE 15520 au total Cote divoire - Mlnistère de I’envl-
- Dimbokro 2 SE 15000 au total ronnement, de Ie constructlon ei
- Bingerville 4 SE 15000 au total de lurbanisme Environ 35 c~spositifs
Daloa
- 1 SE 5200 Typologle sommalre des dispositits. sont exploltés parIs
- Dabou 1 SE 2500 32 BA SODECI.
- Gagnoa 1 SE 2400 56 oxyteme
-JacqueviHe 18E 600 11 CO -4

- Man 1 9E 600 6 LB—digesteurs


-Ocienne 1SE 600 4L ‘

-Buyo 1SE 600


LISTE DES STATIONS DEPIJRA11ON REPERTOREES LORS DE LENQLJETE
MENEE AUPRES DES PAYS DU C.I.E.H.

Psys Localisatior, de(es) Type de cispositit Capacité de cispositit R.marques civerses sur les Exploitants
cispoiltif(s) d’épuration dépuration d’épurailon (e.h.~ cispoaffifa

GABON Aucune donnée sur ce pays Sans objet Sans objel Sans objet Sans objet

GUINEE BISSAU Aucun c~spositifexistant Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet

MALI Aucun cMsposltif edstant Sans objet Sans oblet Sans ob~et Sans objet

MAURITANIE - Nouakchott - ancienne SE: LE - 12000 - hors service SONELEC Directlon Technlque Eau et
-8E prévue: GA + chloration -25000 - en travaux (MS en 1993) Assainissement Télex 587MTN
+ réutillsation agricole des EU

NIGER - Niamey - Hop/tal Nationa/: BA - 1900

- OlWce Nationai des Produits - Non mentionnée


Pharmaceutlques af Chimiques : 0
- Slé Mgér/enno des Toxtiles: 0 - Non mentlonnée

REPUBLIOUE DE - Barigui - UCATEX (indust. texille) :0 - Non mentlonnée


CENTRAFRIQUE - Brasserie: 0 - Non mentlonnée
- CNHUB (non décrite) - Non mentlonnéo
- Hop/tal communaufa/re (non - Non mentionnéo
décrite,)
- Hop/la/de lAmitlé (non décrite) - Non mentionnée

SENEGAL - Dakar - SICAP Patte dOle 1: LB+hypo- - 4000 - abandonnée


chlorite+réutHlsation agncole
- SICAP Patte d’Oie II: BA+eau de - 30000 - abandonnée
Javel+rétrtlllsatlon agricole
- Niayes Camberene : BA -100 000 en phase 1, -1989 - SONEES
200 000 en phase 2 et
1 000 000 en phase finale
~ - NiayesPikineNlayes:Flm + L -3800 -1973 -SONEES
USTE DES STATIONS D’EPIJRATION REPERTORIEES LORS DE LENQUETE
UENEE AUPRES DES PAYS DU C.I.E.H.

Psys Localisa±Ionde(es) Type de cispositif Capacité de cispositif Remarques civarses sur les Exploltants
ciapositif(~)d’épuratioo dépuratlon dépuration (e.h.)

SENEGAL(suite) -Daker -MBeo:BA+hypochlorlte -6000 -1982


- Thlès -Thiès Nord: L+hypochlonte -2x10000 -Arretdestravauxen 1985 -SONEES
t~.iIede_moyens
- Louga - L+chtoration -6000, 12000 &terrne -1980 - SONEES
-Kaolak -L+chloration -20000 -1980 -SONEES
- Salnt-Louis - L -30000 -1989 -SONEES

- Ca.p Skirririg - L ~ macrophyles - 400 è 500 -1987 - Hotel Savana

TCHAD Aucune donnée sur ce pays Sans oblet Sans objet Sans obJet Sans oblet

TOGO Aucune donnée flable Sans oblet Sans objet Daprès lORSTOM, II y aurait Sans objet
sur ce pays quelques dispositits privés
pour les principaux hotels
- 10 -

Répartition des stations d’épuration d’effluents urbains recensées


dans les pays membres
(y compris écoles et hôpitaux)

Pays Nombre % Capacité %


de stations du total totale du total
domestiques estimée
recensées

COTE DIVOIRE 108 69,7 % 193 000 40,5 %

SENEGAL 10 6,5 % 220 000 46,1 %

CAMEROUN 22 14,2 % 30 000 - 6,3 %

BEN1N 4 2,6% 5000 1,0%

BURKINA FASO 3 1,9 % 500 0,1 %

MAURITANIE 1 0,6 % 25000 5,2 %

NiGER 2 1,3 % 2 000 0,4 %

RCI 2 1,3% 500 0,1%

CONGO 3 1,9 % 800 0,2 %

GABON 0 0 0 0

GUINEE BISSAU 0 0 0 0

MALI 0 0 0 0

TCHAD 0 0 0

TOGO 0 0 0 0

155 100% 476800 100%


IMPLANTATION GEOGRAPHIQUE (et nombre
de sites) DES STATIONS D’EPURATION D’EAUX
USEES DOMESTIQUES (y compi’is hopitaux
et écoles) RECENSES DANS LES PAYS
MEMBRES DU C.I.E.H.

Mauritanie

Tchad

G uin ée
Biseau

San Pedro ‘ABIDJAN (37)

S
Capacitéczl000 EH Côte d’lvoire
S 1000 EH <Capacité< 5000 EH
0
5000 EH < Capacité< 20 000 EH

(~)20 000EH< Capacité<50 000 EH

) Capacité> 50 000 EH
IMPORTANCE RELATIVE DE CHAQUE FAMILLE
DE FIL1ERE D’EPURATlON EN TERME DE NOMBRE
DE DISPOSITIFS CONSTRUITS

8,61 %

7,28 %

BA et GO = boues activées et chenal d’oxydation

u OX = oxyterne
LB = III bactérien

D L = lagunage
LM = Iagunage â macrophytes
FS = fosse septique
CAPACITE RELATfVE REPRESENTEE PAR CHAQUE
L GRANDE FAMILLE DE FILIERE D’EPURATION

Données intégrant la station Données ne prenant pas en compte la station


boues activées 100 000 eh de DAKAR boues activées 100 000 eh de DAKAR

1,18% 1,55 %
0,70% 092%

576% 3,35% 4,39%

BA et CO = boues activées et chenal d’oxydation


OX = oxyterne
LB = lit bactérien
E L = lagunage intégral
LM = lagunage â macrophytes
n FS = fosse septique
CAPACITE MOYENNE THEORIQUE DES DISPOSITIFS
D’EPURATION SELON LA FILIERE DE
TRAITEMENT CONSIDEREE

10.000

8.000

0
-o
0 6.000
vi
0
0

0~
-o
4.000
0
-D
E
0

aooo

0
BA et CD BA eI CO OX LB L LM FS ENSEMBLE ENSEMBLE filière de traltement
avec BA sans BA avec BA sans BA
l00000eh l00000eh l000lJOeh 100 000 oh
Remarque: BA 100 000 eh = boues actlvées de DAKAR

BA et CO = boues activées et chenal d’oxydation L = lagunage intégral


OX = oxyteme LM = lagunage ~macrophytes
LB = lit bactérien FS = fosse septique
- 15 -

2- DESCRIPTION DES FILIERES


- 16 -

Dans l’inventaire de stations d’épuration des pays membres du CIEH, et lors des
missions d’évaluation, les pr~ncipa1esfilières de traitement rencontrées ont été les
suivantes:

- boues activées moyenne charge


- boues activées aération prolongée
- lit bactérien
- goater
- lagunage intégral
- lagunage â. macrophytes
- oxyterne
- fosse IMHOFF et lagunage tertiaire
- chenal d’oxydation

Chacune de ces fihières peut évidemment s’étoffer de variantes. On trouvera ci-


après le principe général de fonctionnement de ces filières et un schéma des
circuits eaux et boues dans les ouvrages.

2.1. Boues activées moyenne charge

Principe

Le principe consiste ~ provoquer le développement d’une culture bactérienne


dispersée sous forme de flocons (boues activées) dans un bassin brassé et aéré
(bassin d’aération) et alimenté en eau décantée. Le mélange eau boue est -

introduit dans un clarificateur oi~a Iieu la séparation des deux phases. L’eau
traitée est rejetée au milieu naturel Les boues sont recyclées dans le bassin
d’aération ou extraite vers le décanteur primaire.

Dans la filière moyenne charge, les boues primaires mélangées aux boues en
excès sont dirigées vers une unité de stabilisation (aérobie, anaérobie ou
chimique). Cette dernière étape permet l’assimilation de la fraction restante de
matière organique.

Exempies rencontrés

CAMBERENE, DAKAR, SENEGAL -

SIC MESSA, YAOUNDE CAMEROUN.


-
- 17 -

Schema de fpnctipnnement

EFFLUENT BRUT

PRETRAITEMENT

DECANTEUR BOLJES
PRIMAIRE PRIMAIRES

EXTRACTION

DIGESTION
BASSIN
D’AERATION AEROBIE OU
ANAEROBIE

t-

SECHAGE DES
BOUES DIGEREES
CLARIFICATEUR

REJET
- 18 -

2.2. Boues activées aération prolongée


-

Principe
Le principe de base est identique â La filière boues activées moyenne charge.
Dans le cas de l’aération prolongée, les boues atteignent dans le bassin d’aération
un degré de stabilisation qui autorise leur extraction et leur évacuation sans étape
complémentaire (temps de séjour plus important).

Exemples rencpntr~s
ABIDJAN ( SOTRA 1 et 2) COTE D’WOIRE
-

YAMOUSSOUKRO (ENSTP, ENSA, INSET...) COTE D’IVOlRE.


-

Schema de fpnçtionnement EFFLUENT BRUT

PRETRAITEMENTS

BASSIN
D’AERATION

CLARIFICATEUR

REJET

SECHAGE DES
BOUES
- 19 -

23. Lit bactérien

Principe
Le principe de fonctionnement du lit bactérien consiste â faire ruisseler l’eau â
trailer préalablement décantée sur une masse de matériau de grande surface
spécitïque servant de support aux microorganismes épurateurs.

Exemples rencpntr~s
NOUAKCHOT MAURITANTE
-

PATI’E D’OIE DAKAR SENEGAL


- -

5ch~made fonctionnement
EFFLUENT BRUT

PRETRAITEMENT

DIGESTION
--,.~ ETSECIIAGEDES
PRIMAIRE BOUES

LIT BACTERIEN

BOUES
RECIRCULATION

DECANTEUR
SECONDAIRE

REJET
20 -

2.4. Goater

Principe
II s’agit d’un décanteur digesteur (comme une fosse septtque) derrière lequel est
implanté un filtre épurateur par cheminement â travers un matériau type lit
bactérien.

Exemple rencpntrés
DOUALA (Bonamoussadi, palmiers) CAMEROUN
-

YAOUNDE (Byem-Assi) CAMEROUN


-

Schema de fonctionnenlent

EFFLUENT BRUT

DEGRILLAGE

~. POMPAGE DES
BOUES
- 21 -

2.5. Lagunage intégral

Principe
Le lagunage intégral s’effectue dans des bassins aérobie (avec éventuellement un
étage préalable anaérobie) peu profonds (environ 1 m) o~ila lumière peut
pénétrer et favoriser le développement d’algues vertes. Par leur action
photosynthétique, les algues produisent de l’oxygène qui permet le
développement de bactéries épuratrices. -

Exemples rencontr~s
DABOU (COTE D’IVOIRE)
ST LOUIS et LOUGA (SENEGAL)
EFFLUENT BRUT
Schéma de fonctionnement

REJET
- 22 -

2.6. Lagunage â macrophytes

Principe

Le lagunage â macrophytes comporte deux phases : une décantation digestion


anaérobie suivie d’un lagunage avec retour progressif aux conditions aérobies.
Les fermentations anaérobies générées dans le décanteur digesteur se
poursuivent dans la lagune oû le biogaz adhère aux particules de matières en
suspension qui remontent vers la surface et som piégées dans les racines des
plantes aquatiques flottantes que l’on récolte régulièrement. Ces plantes ont deux
rôles: assiinilation de la matière organique et évaporation maximale.

Exemples rencontrés
Hôtel SAVANA Cap SJ<JRRING (SENEGAL)
-

CAMP SIC BYEM ASSI YAOUNDE (CAMEROUN)


- -

Schéma de fpnctipnnement

EFFLUENT BRIJT

RE.JET

L’7;>1 ZON~D’IMPLANTATlON DES MACROPHYTES


- 23 -

2.7. Oxyterne

Principe
Le principe de I’oxyterne est celui des boues activées en aération prolongée. Les
ouvrages sont enterrés. Un surpresseur assure la fourniture d’air et, par
dépression, la recirculation des boues.
Les boues en excès sont extraites par pompage.

Exemples rencontrés
Dépôt SOTRA let 2- ABIDJAN (COTE D’IVOIRE)
Lycée jeunes filles YAMOUSSOUKRO (COTE D’IVOIRE)

Sch~made fonctionnement

SURPRESSEUR

DEGRILLAGE

REJET
EFFLUENT
BRUT

BASSIN D’AERATION CLARIFICATEUR


- 24 -

2.8. Fosse IMHOFF et tagune tertiaire

Principe
II s’agit d’un décanteur digesteur suivi d’une lagune â. deuxniveaux : bassin de
maturation et bassin de finition.

Exemple rencontr~
PIKINE NIAYES DAKAR SENEGAL
- -

Sch~rnade fonctionnement
EFFLUENT BRUT

- - - - ~. POMPAGE
FOSSE IMHOFF DES BOUES
(DECANTEUR
DIGESTEUR)

LAGUNE

J
REJET
- 25 -

2.9. Chenal cI’oxydation

Pil ncipe

Variante de l’aération prolongée, le chenal d’oxydation peut fonctiortner en mode


alternatif (deux bassins alimentés l’un après l’autre et jouant alternativement le
rôle d’aérateur et de décanteur) ou syncopé, (le même bassin servant d’aérateur
puis de clarificateur).

Exemples rencontrés
ABIDJAN, Camp AKOUEDO et KUMASSI COMANDO COTE D’IVOIRE -

Schéma de fonctionnement

EFFLUENT BRUT

PRETRAITEMENTS

SECHAGE DES BOUES


REJET
- 26 -

3- CHOIX DES SITES A VISITER


- 27 -

3.1. Critères de choix

A partir de I’inventaire réalisé sur les stations d’épuration des pays membres du
CIEH, des critères de représentativité ont été déterminés pour le choix des sites â
visiter. La filière boues activées est la plus développée, en nornbre de stations et
en capacité cumulée. Le lagunage est La deuxième filière par ordre d’importance.
Viennent ensuite les systèmes anaérobies (décanteurs digesteurs). Pour chacune
de ces fihières, les visites seront réalisées sur des grosses tinités et sur des unités
dont la capacité est proche de la moyenne.

3.2. Sites retenus

Les sites retenus étaient au nornbre de 12. Ils figurent dans le tableau suivant.
Dans le deuxième tableau, figurent les sites réellement visités, au nombre de 36.

Sites retenus pour les visites (12 sites dans 4 pays)


= • !• ~.. ,

N° Filière Capacité Viie Pays

1 Boues activées Moyenne A définir Côte d’Ivoire


7000EH .

2 Boues activées 1 800 EH Yaounde Cameroun

3 Boues activées 12 000 EH Nouakcholi Mauritanie

4 Lagunage 30 000 EH St Louis Sénégal

5 Lagunage 12 000 .EH Louga Sénégal

6 Lagunage 400 EH Cap Skirring Sénégal


â macrophytes

7 Oxyterne Moyenne Abidjan Côte d’Ivoire


450 EH

8 Oxyterne Capacité Abidjan Côte d’Ivoire


différente

9 Lit bactérien ? A définir Côte. d’Ivoire

10 Chenal ? A définir Côte d’Ivoirc


d’oxydation

11 Goater 1 500 EH Yaoundé Cameroun

12 Goaier Capacité Yaoundé Cameroun


différente
-28-

Sites réellement visités (36 sites dans 4 pays)

Filière Capacité Viiie Pays

Boues activées 100 000 EH Dakar Sénégal

Boues activées 25 000 EH Nouakchott Mauritanie

Boues activées 2 x 300 EH Abidjan Côte d’Ivoire

Boues activées 5 000 EH Abidjan Côte d’Ivoire

Boues activées 2500 EH Abidjan Côte d’Ivoire

Boues activées 20 000 EH Abidjan Côte d’Ivoire

Boues activées 10 000 EH Yamoussoukro Côle d’[voire

Boues activées 20 000 EH Yamoussoukro Côte d’Ivoire

Boues activées 10 000 EH Yamoussoukro Côe d’Ivoire

Boues activées 2 000 EH Yamoussoukro Côte d’Ivoire

Boue.s activées 6 000 EH Yamoussoukro Côte d’Ivoire

Boues activées 5000 EH Yamoussoukro Côte d’Ivoire

Boues accivées 5 500 EH Yaoundé Camerouri

Boues activées 12 000 EH Yaoundé Cameroun

Lagunage 30 000 EH St Louis Sénégal

Lagunage 12 000 EH Louga Sénégai

Lagunage 2 400 EH Dabou Côte d’Ivoirc

Lagunage 400 EH Cap Skir~ing - Sénégal


~ macrophytes

Lagunage 600 EH Yaoundé Cameroun


â macrophytes

Lagunage 600 EH Yaoundé Cameroun


â macrophytes

Oxyterne 2 x 300 EH Abidjan Côte d’Ivoire

Oxyterne 3 x 200 EH Yamoussoukro Côte d’!voire

Lii. bacrérien 12 000 EH Nouakchou Mauritanic


- 29 -

Filière Capacité Viiie Pays

Chenal 500 EH Abidjan Côte d’Ivoire


d’oxydacion

Chenal 5 000 EH Abidjan Côte D’Ivoire


d’oxydation

Goater ou 600 EH Douala Cameroun


équivalent

Goater ou 3 x 300 EH Douala Cameroun


équivalent

Goater ou 3 x 300 EH Yaoundé Cameroun


équivaient

Goater ou 1 000 Eil Yamoussoukro Côte d’Ivoire


équivaient

Goater ou 350 EH Yamoussoukro Côte d’Ivoire


équivalent

Fosse IMHOFF 3 800 EH Dakar Sénégal


+ iagunage

Nombre total de sites visités : 36


Nombre de pays concernés : 4
Capacité cumulée des ouvrages visités : 295 000 EH
ce gul représente environ 63 % de la capacité totale
des stations d’épuration répertoriées -
IMPLANTATION DES STATIONS
DEPURATION V1SITEES LORS
DES MISSIONS D1EVALUATION

Tchad

Guinée
Biseau

0
©
- 31 -

4- TABLEAUX SYNTHETIQUES DE DIAGNOSTIC DE


FONCTIONNEMENT DES STATIONS VISITEES
PAYS SENEGAL

LOGAL1SAT)ON It Nc*.W4ATION Pf9PCN°ECE MISÉ EN CAPACflE ETAT Du flAT ItS ‘.SFECI EFFILENT ASPECT EEFWEN1 EnJTOI~ PÇWtCPPJJX PIRcetalEs POSSEitrFEs DMELIOFEATIOI
~ ~nva GCNE CML EQJN’EItEP{TS BWT — TRAfTE FEPCOHTFEa

Boonadvées E~cnfl riad Tt ctsgê Ms.z ctr *.nq’a de rnSSa da rénsr~a Augtnantdon p~nts1nwgèdqus
OAh(~JR CAk~1E Mo.,enna chsrga .Mnt 1~ 1W XC BI ~ue1qu.srnalsçon TMs bon Coulew noS Psilcuts en Ms,~ F’bu~.aiarsccordenisnp
PSlèmes de ouncepdon .2 gêne d~l~
flgesbon wiM,~l. Odet, sepdqoe suapens~on Menqoe d’Sfluents Reprise OsqtSques nalaons
M&qu. deplèces détenhén Stook de péces dekcSes

Foute knSf Aucunsnbeten Auaine wMlondon positie


DAKAIR PCK*ES-NL5LYES t 1973 3 XC BI Vétusis A l,itertdon Ctwgé QusU.’nsni pes de Zon. di Utadon Os remrbrut pour t Stadort &déconint
Lagonaga bflrnent m~WcMg. msSctisga eens dstSon

Dégadsdon Ciwgé ~Mt~se na des clgoss Bétonnege das cSgues


SAINT LEUS Lagonege iniegrai 1~ 3) XC EH knposnie des Ccntiu noS Vart Zon. en Enbetten Lrrsdfissnt Fstardaga réguder
berges BuWu.ss Notes Ellen bydttqta riéga~ Augmenadon des raccordainerris

LCtJGA Legi~nagstnligrsJ 19~ 12 XC EN Excstiert tno. TS bon list Chwgé Wit Zon. en flilorsion non Rsbt ‘Mst~btkariedon da ct4orsïcei
des cJguss Couttt grIst trlchn

Lagurage 1 Dégtaddon Gil-wit htatnS tno. des ccnragss Bétonnaga des basis
GAF SKIFING HM& SAVANA macrophyk. 1~7 415W EN Important des Normet Partooies sri Met dIgoes ei films plssflgoes)
berges suspenslon Msnqoa d’snbelen Mectalon de parsonrel

[i~s MAURITANIE

LO3AUSATION IENflAINATION PRINCIPE (t MISE EN CAPACFÎE ETAT nu ETAT 13)5 fASPECT EFFLI.ENT ,ISPECT ÈFFwENT E~flOIFE PFVPCFALJX PIKELEkES POSSEIIJTES DMEL)ORAt~)N
rotClloNf&MENT SERVCE 0NE CIV)!. E()JFEIENT~ UFLIT — TRAHE FEPCONTFES
Ancienne 1~ Trés chsrgé Pas de Zon. de Absenca de aAtI st«inhalen Rusddré des Iretalledurrs -
~flJAKC3IO1T staton 1)1 bflrlen anwon 12XC El-t lIcn sanke Hors ssr*z Mde Üsltnrer-t rnarsictrsge Dégndebon des oowages Recnftmen~Iorrnaton erudelan
Emrsgs bruteen maretcitaga FiebIS de t chioretton

NELIAKG1-ICU Noowla Booes acthttes Prénie en XC Cii En fra~ En banaan Zon. de Prcttlarnert tem&nes, psiscpJs Auniokns portar te ellorta erna
inn 1~3 n’arücftege riet, nest etengé fondwn.rt!ement t cirlorsdon
ÎPAYS : COTE DIVOIRE (Tableau 1)

L(X~AUSATION ItN(~AM~IATION PÇ~N~IE LE &IISÈ EN CAPK)~TE ETAT w ETAT DES kSPECT EFFLLJEN1 ~.SPECTEIFLIENT E)3JT09E PtbNCIPALJX PROBLEkES P0SSeIuTEs D MEUOIWflON
C~flONI~EME1JT SERVKE GENE CML EC~J~MENT8 BRiT TIWTE FENCONTFES
Pas de séctrege de, bouai
1h Correct Correct Norm.! Foe.é Prétreliernards ~rsa4#santa Cirislion de daux fite de séchage
ABOJAN SOTRA 1 Boon .cfl~éet 7 8 m3,EM
33) • Psa de pleces dérachées
ilradon prolorrgée

Déconnectton srIrsccordenierlt saai


AE%JJAH SOTRA 1 Boon ecdaéee 7 8 rn3fn Fteure, sa t Correct Ploamal C~ Fos.é Idem BOTRA 1 SOIRA 1 al récupéraltondes
Mradon prolorrgéa EN c!w$cjttw Pit as~d~krer~
1 D~tr plèces détachées porna stook

lCJ~tASSl Pas de by-pses


ABOJAN COkIAl-OO Chenet doxyctaflon Anant 503 EN Correc Psrwres Norm.! Bledon & lwrlt Pabsesu Pas de plices détachées Stock de plèces
~endarmer~e~ Mrs9on proiengée 1982 IMqu.nts libflsa9orn, eilluenIs tretst, anosege Deetelecton

Pas de prétreltaneril Aménagement ctssWoetua en


ABCJAN aVER’~GOLF Boues ect~s 5 XC EM Recrçérsble Hors ser/ros Normal sn~ Laguns Mata~elseconospion besin alré
Mra8on prolongée by-pesséa Lits de séchege hors sen4ca Créedon prétra’tmerrl ei ctz8catur
Re~cboa1Ptsdeséchage

Boon .cb~ie, P’. de prétralinmanta


ABBJAN AUJERA Moyennecharge 1972 2) XC EH A iénoyer About Norm.! Troariie Lagune Msua&sa ccrncepflon Constructton prifrsltm.nis
Dusgeatlon Mrnble de soaihte Liie de séchege hors asnica éieclon I~de séchaga

Sécudie
DAS~.J ECOLES Lagwiage kistgaat 1990 2 riW EM Exoulierrie Norm.! Wit Zon, art (ab.ence da citlEjie eide prt~cIons k~ormatlon,slgndasion, ebStura
na Bonna queflie Nolie dan. rjneericeint scolalre)

ASBJAN DETÇ)T SOTRA 1 0n~1erna 1995 El-t Correct Coniplètrn.çd Goncspdoi~ei srrtietten Aucr.wre arnéflornalonpositie
co(rodS. Norm.! Trorni)ia Plaaili Pet da pléces dérachéae Staflon 1 leroplacer

ABOJAN ItPOT SO1BA 2 Deytm. 1998 EI-t Correct Compitnwnl Norm.! Tro~érie Pl-MeJ Concepflon eisnbslari Aricui,a améfloasdon positie
CorTodés Pia de plicas détachéas Staflon & r,mptsnw

Statlon surdmansloturée. «Ora


ABEU~.N CUF AKCLEDO Char~doxy~on 19e3 5 XC EN Correct Correct Clslt Lknpkie Lagwia Lts de .échage itI bis bonfoncionnamerit
Mçsflor~pro ingle Liie de Nchsg.1 renoir
LPAYS COTE DIVOIRE (raweau 2)

LOCALISAT1ON DENC*IINATX)N PRWCFE (t M~EN CAPÂ5CIIE ETAt nu — ETAT 13)5 ~SPECTEFFWEN1 ~SFECT EFFLLEN1 E»JTO*E PRIlCIPAUX PRC~LE%EB POSSFUJTES DA&ELIORÂ?~
OLCTK~FØtMENT SERVKE GEPJE CML E~PEMENTS SPliT 1TIAITE FCPCONTFES

Décanbra Vidanges lnarn4fl~rts


YM4QJSSQJIrIRID iW logerrrents Dugetir 7 t XC EM Correct Monet Troatle Foasé ktsierto de rerrrplssage du Noe MocStcalon do Man épurstur
RIta RL’eépuratu pitMal Epuraleur non codorrne

103 logenienfs [lente Vidanges narntsarrts


?MIC*JSSCXJXFé) Alles + Dugetir 7 EM Correct Norm.! Trcett Fos,é Mebtufau de retnplaaaga do liiie MocIkaflori doStr, époretw
0 logemerés kreit Rita éptwSaw plrtMI Epurtata non cortarrne

YAMCL1SSOL9G~D ENSTP Boue, acMas 7 105W EI-t Trés bon Trés bon Norm.! TaM der is Manque depilces délachées Sock 1 constuer
Aérsdon prolongée

PrétreitmerAs commune awc P4SET Geslon commune arec INSET


YAMWSSOL9~ ENSA Boonactvées 1990 25WEl-t Maat Meid Normal Trortis Fossé toets geadon .éçrerée Reprise da Is redrculelon
Aérstlonprolongla DÉperi de baas Reorculetlon mal congo. pas
de boon

Boon actvéee Prétralienienle commune avec ENSA


?AX4cU5SOLIXFC W~1SET Mraionpoolorrgéa 7 85W El-t Correct Correct Monet Staon &rent FraaI male gealon .éparie Gesdon commune avecflSET
En penne pour manque de pilces Reprise de t redrculata,

Eliuant non Erreur de concepdon du clerfilcetur Nouveau clenfilcator Sept


YAMWSSOLIIO:c SCpst xcweioi Boon acSiées 1998 55W EM Clerlicetur A revoir accesabt Pas de Fossé pad • besculé iii niveau trés hast de Ie rrsppe
Mmeton prolongde bascrat eilfion by-peas baltement

Lyoée twres Files p~rcultlonhors seMa Errireden


YAMCXISSCXJKRD MAN? ADflJA 3 Oxyternes 7 &0 EM Corrodés NonnsJ Troatle 7 Entreben krst~d Séchsgs des boon
Flsn de privu ~ teboon

La.;
CASISEROUN

LCCAUSAT1ON (tNCM*4ATION PIRl*CFE (t MSt EN CAPCFIE ETAT Dii ETATI3)B ~SFECTEFFWENT


‘~PECTEFFLI.EN1 E)ZJTCFE PFUCIPAIIX PÇKELËtIES POSSEIJTES DA1&LlCRRï~ï
OICT)OtItEMENT ~BV~ GEPIE Clvii EaJFUENTS BRIT JRAITE FEPCOt11FES ~

Décnor San Pet Pia de aasponals al


DCtJALA BOtJAMaSSACl [).gestur 1984 633 EM enveireper t Cornodés Norm.! da Foeeé de conçésnca Tnwreionsr t fliort en poes
Fire épurerir végécelon frStmaçd Aocwr entmeden, pas de moyers de ralsvemnent ei balter Ssurs
M~ açtepant — !

Cliii des Décwrtur San Pas Pas de mesponsebaué S de


DWALA Psirrsers Dugestur 1981 33) EM envelse per t Corrodés Normnal de Foeeé oorrçrétnca Tranetormar t staton en post de
1 Fire épuaur végétaBon balunment Aucarn enrtraden pas de moyerme relesemant ei Imatersletrrs
Malertra cornçlètment kredapies

c3ué des Décantun San Pia Pas de responasbhkie S de


DQJALA PeJmlers Dugastrx 1981 31X) EM ensahle per t Corrodés Monet de Pool compétenca Trsnrnformert deden en post de
2 RItme épumSar~n arégétadon bsltnrrerrt Aocon entmadan, pas de moyens ralMement af traden Steun
• Msleniera conepietanrent kredeples

t)M des irtor San Pas Pa de responebit Sde


DC.;JALA Palmmraera Dugestur hei 3~EM epvetie per t CorTodés Morrnel de PoeS oompétncs Tranalormer t sietonair post de
3 Fire épwstw wégétdon traltrnant Aucun ergraban, pas de moyena ralévemant ei Pater clients
lMhértaox complètment Inedepués

Boon act~s Pao de oompétnces tchrrhqoas Formabon du persormnel


YACXJM3) St lESSA Moyarrne charge 1968 5503 EM Correct Correct P4ormnei Mom, sapiqoe Rrfleaeu Peo de moyemn Crédte de tonctonnemnent
Disgestion Secti, Tnés nnaransls régtgas Asaletance tchrique eralderima

Cuvrages4 Pa Aucirre sbtchse d~erçIdtadon Ftsporist*eston


YACtJPI3) St CITE hERTE Boon actirnles 1968 125W EM I’Mmazlon mit hfendebés Norm.! de 7 Stdon 4 ritandon af nndeleéa Flèhebøtelion des ooumapes
Aénsllonpiolongée en bon St baltement

YACXJP4X St StEM ASSI 1 Lagtere 1 Bergas str Pas Riseaau t3gaaa en marvshaéta Surltévatort das dçuea
mecmophyts 1965 6(C EM bismaurasés Norm.! de Inondaflon régolere des bassina Bétorwrage des bemgas
1W trflment Selriraton en boon des basalrre Akoole négulilma

Legorre 1 Bergas arm Pa [lgoae art rnrar~St Bécorne,ge des berges


YACX&E St B’r’E%4 ABRi2 mama?hfts 1965 Elf tnks mnwSa Norm.! de Paiaeeeu Salnaadon en baas des beseirrs Aécole réguleme
Men badannent Aurounermbedan deprfl das ennéea Errirelen s*4

Décerdeon San Pas Pas da esponesb~mi de


YAQfl3) St ErEN ABRi Digastona 7 7 ermernta perk Cormodés Mormsl de Peleseau compétna Trsndonrmrer t atslon en poel. de
3,4.15 Fitimes ipurston retgétdon bttmrrerlf Aucmsr ertSen, pas de moyens Sévernent ei PaterStates
Metnlawt comptètmentkredapta

La~
0i
- 36 -

Tableau récapitulatif

Mode de Nombre ouvrages ouvrages ouvrages


traitement de sLtes encore abandonnés â
visités en état ou bipassés rendemeuts
corrects

Boues activées 16 13 3 4
aération prolongée
(y compris oxyternes)

Boues activées
moyenne charge 2 2 0 1
digestion aérobie

Boues activées
moyenne charge 1 1 0 1
digestion anaérobie

Lagunes intégrales 3 3 0 3

Lagunes ~
macrophytes 3 3 0 0

Fosse IMHOFF
+lagune 1 0 1 0

D~canteurdigesteur
+ filtre épurateur 9 2 7 0

Lit bactérien 1 0 1 0

TOTAUX 36 24 (67 %) 12 (33%) 9 (25%)


- 37 -

2ème PARTIE
TYPOLOGIE DES
PROBLEMES RENCONTRES
- 38 -

1. PROBLEMES RENCONTRES SUR ~LES STATIONS


D’EPURATION -

11. Dimensionnement

Avant de concevoir des ouvrages d’épuration et après avoir choisi le mode


collectif, ii est nécessaire de fixer comme premier élément les flux polluants â
traiter. A ce stade du projet, ii est nécessaire d’utiliser des ratios adaptés au
contexte, et de maîtriser la population qui sera raccordée aux ouvrages.

II n’existe aucune étude complète qui permette de choisir des ratios. D’oû
l’adoption de chiffres très variables, de 30 â 120 litres par habitant et par jour,
pour ce qui concerne le volume â traiter, et de 30 ~i60 grammes de DBO5. Le
calcul de la capacité des ouvrages est complètement arbitraire et ne repose sur
aucune réalité. II s’en suit des stations surdimensionnées ou sous-dimensionnées.

Deux exemples intéressants:

- la station de CAMBERENE (DAKAR) dont le prdjet cite la capacité d’un


million d’équivalent habitants sur la base de 60 grammes de DBO5 par habitant
et par jour. Le surdimensionnement coûte cher et rend les ouvrages peu
efficaces

- la station de RIVIERA-GOLF (ABIDJAN) qui inversement est prévue pour


500 EH sur une base de rejet faible, alors qu’elle reçoit les effluents d’une zone
de haut standing. II s’agit d’un sous-dimensionnemertt hydraulique préjudiciable
~ la qualité du traitement

Le choix des ratios n’est pas la seule étape indispensable. II est aussi nécessaire de
connaître, ou de prévoir, la population raccordée au réseau de collecte. Dans la
réalité, le taux de raccordement est souvent plus faible que prévu et les volumes
d’effluents â traiter largement en-deçâ. des capacités des ouvrages.

1.2. Conception Choix de la fihière de traitement


-

Le choix de la filière de traitement retenue pour chacun des sites (quand ii y a eu


un choix ~t faire) n’a pas toujours été réalisé en toute conriaissance de cause.
- 39 -

On peut regretter la complexité de certaines instaliations type oxyternes qui


auraient pu avantageusement êfre remplacées par des fosses seprique~dont
l~entretienest plus simple.

Le choix de la fihière boues activées est le plus répandu et [1sembierait que les
installations récentes et â venir dans les grandes villes soient de ce type.

On verra plus lom que ce choix implique au niveau des ouvrages d’épuration une
maîtrise d’un grand nombre de param~tres.

Ce choix est par essence “centralisateur” et implique également la maîtrjse de la


collecte. En fonction des observations réalisées lors des missions d’évaluation, ii y
a bien peu de chance que cette maîtrise soit complète. -

La conception décentralisée avec assainissement par quartier ou par bassin


versant est intéressante. Elle permet de réaliser des réseaux courts avec une pente
satisfaisante. Encore faudrait-il que les ouvrages d’épuration s~Öient~adaptés aux
besoins et au site.

On peut citer les décanteurs digesteurs rgoatersll au Cameroun qui ne sont plus
accessibles en camion du fait de I’urbanisation, ce qui bien évidemment n’incite
pas â reprendre un entretien régulier.

A l’intérieur de chaque filière, on peut remarquer certaines iacunes, elf particulier


sur les prétraitements et surtout sur le traitement des boues.

En ce qui concerne la filière lagunage, l’exemple de Saint Louis (Sénégal) est


significatif: des choix intéressants mais une conception hydraulique insuffisante
(mauvaise circulation, bassins non isolables...).

1.3. Réalisation

En ce qui concerne la filière lagunage, le problème de la réalisation est aussi lié


au coût. Si les berges des bassins du lagunage de DABOU sont en parfait état,
c’est parce qu’elles sont recouvèrtes de béton, de même celles de LOUGA avec
des films bitumeux. Par contre, l’état inquiétant de la lagune de St Louis est dû â
l’insuffisance des digues (compactage, matériaux rdp~i~i~ etc...). Ii en est de
même pour les lagunes â macrophytes : si les berges ne sont pas stabi!isées, elles
se dégradent.
- 40 -

Dans le cas des fïlières boues activées, on peut norer l’exemple de SOPIM
KORENOU â YAMOUSSOUKRO oCi l’étude béton n’a pas été correctement
réalisée. Dans ces m~mesfilières, on peut constater de nombreux petits défauts
concernant l’aération, la recirculation etc...

Sur la station de CAMBERENE (Dakar), on observe beaucoup de problèrnes


hydrauliques, le plus important empêchant de by-passer les effluents après le
bassin d’aération.

1.4. Entretien et suivi

II s’agit du point faible le plus criant du système.

L’entretien est inexistant ou insuffisant sur plus de larnoitié des stations vlsitées.
Cette situation peut amener â des abandons d’ouvrages (fréquemment au
Caineroun).

En général, le personnel affecté est insuffisant en nombre, pea ou pas formé, peu
ou pas équipé. La maîtrise de la filière boues dans une station d’épuration est un
facteur déterminant du bon fonctionnement des ouvrages. Sur l’ensemble des
stations visitées, deux font l’objet d’un suivi correct : CAMBERENE ii DAKAR
et ALLABRA â ABIDJAN.

Sur les autres stations, l’extraction des boues (quand elle a lieu) n’est absolument
pas maîtrisée.

1.5. Maintenance

Aucune des stations visitées ne disposait de pièces de rechange. De nombreux


arrêts de stations sont dûs â cette carence. II faut toutefois remarquer 4u’il est
localement plus facile de trouver des compétences en électro-mécanique qu’en
chimie et en biologie.

1.6. Energie -

Ce n’est pas une cause importante de dysfonctionnement, mais II faut signaler le


problème de CAMBERENE oCi l’insuffisance des sources d’alimentation en
énergie est une des causes essentielles du mauvais fonctionnement du système.
Ces grosses unités sont dévoreuses d’énergie et l’implantation de ce type
d’ouvrage devrait faire l’objet d’une étude énergétique spécifique. -
- 41 -

2. PROBLEMES SUR LES RESEAUX DE COLLECTE

Si le problème des réseaux de collecte n’est pas directement l’objet de cette


étude, ii n’en reste pas moins un des éléments esseritiels dans une réflexion
menée sur les ouvrages d’épuration. - -

Le choix de l’assainissement collectif implique la création d’un réseaude collecte


de type séparatif.

Les réseaux rencontrés posent les problèmes suivants:

- pentes souvent faibles -

- débits faibles ne permettant pas l’autocurage des canalisations - -~

- obstruction par des débris de toute sorte (ordures, vêtemeïîts, etc..) -

- ensablement très important

Une fois encore, se posent les mêmes questioris sur la conception, Ja réalisation et
l’entretien.

Les observations tendent Ii prouver que le système de collecte fonctionne bien


dans les quartiers ~ standing élevé oii le mode de vie correspond mieux au type
d’assainissement. Les volumes rejetés sont importants etles abonnés connaissent
les usages d’un réseau de collecte des eaux usées. - - -- - - -

Dans les quartiers plus populaires, les obstructions sont très fréquentes.

Les exploitants ne disposent pas de moyens suffisants (hydrocureurs) pour assurer


un entretien norrnal des réseaux. L’impact de ces dysfonctionnements est
important sur le système global d’assainissement:

- diminution des volumes ~ traiter, voire disparitionet~rejet~ directs au milieu


naturel
- saturation des ouvrages d’épuration par les sables
- obstruction par les déchets solides véhiculés
- effluent très septique en raison des temps de séjour élevés, d’oü des problèmes
d’odeur et des difficultés de traitement biologique

Pour apprécier l’importance de l’entretien et du suivi d’un réseau, on peut


comparer deux villes, NOUAKCHOTT (Mauritanie) et LOUGA (Sénégal).
- 42 -

A NOUAKCHOTT, le réseau est obstrué ~ plus de 50 %, les postes de


relèvement sont cornplètemenrdégradés, l’exploitant ne dispose d’aucun matériel
d’entretien.

A LOUGA, le réseau est très bien entretenu, les postes de relèvement sont en
parfait état. Ii esi vtaî que l’exploitant fait fonctionner les chasses du réseau, ce
qui nécessite de disposer d’un volume d’eau important, chose difficilement
imaginable â NOUAKCHOYI~. -

3. PROBLEMES EN AVAL DE L’EPURATION

Quel que soit le mode de traitement mis en oeuvre, l’impact sur le milieu
récepteur est important, sur un plan physico-chimique et surtout sur un plan
sanitaire.

L’usage de l’eau en aval des ouvrages d’épuratiori est souv~Ïifinconipatibleavec


sa qualité sanitaire. L’arrosage de zones maraîchères avee les effluents traités est
le danger rencontré le plus grand. Les salades er autres 1égum~squi sont
consonimés crus représentent un risque très important, d’autant plus ~ue le -

niveau de traitement est souvent faible, voire inexistant (NOUAKCHOTT


actuellement).

Les techniques de stérilisation ne sont pas suffisamment fiables et risquent même


d’être dangereuses par la formation de chioramines après traitement ~ l’eau de
Javel.

11 n’existe pratiquement pas de traitement tertiaire.

Au niveau du peu de boues produites, ii n’y a pas de valorisation agrlcole


organisée. Les boues sont entassées, et souvent lessivées par les plules pour
retourner au milieu naturel.
- 43 -

.L~—

3ème PARTIE
ANALYSE DES CAUSES
-44-

1. CAUSES LIEES AUX STRUCTURES

L’assainissement est une notion a~eztécente et cer iiiemeflf pas prioritaire en


Afrique. C’est sans doute la raison~duvide structurel et juridique rencontré dans
presque tous les pays visités. - -

Sur un plan législatif, la notion d’assainissem~i1tn’est pas ei~adrée. Ii n’existe


aucune bi fixant les niveaux de rejet. Certains pays (Sénégal et Côte d’Ivoire)
sont plus avancés et devraient voirass~zrapidement la mise en place de normes
et de bis (code de l’eau).

Sur le plan de la responsabilité, l’assainissement peut dépendre d’un ou de


plusieurs ininistères. L’organigramme n’est jamais précis et les responsabilités
sont diluées.

Les structures d’assistance technique et de contrôle sont limitées â. la Côte


d’Ivoire.

La diversité des structures en place dans les différents pays du CIEH ne permet
pas de dégager une structure “type”.

Ii est certain que tous présentent des carences, plus ou moins importantes. On ne
rencontre dans aucun des pays meïtibres des stmcturesd’état proposant uneaide
finaricière associée â des compét6nces techniques, tefle~que~fonctionnentpar
exemple en France les Agences de Bassin.

Si l’approche de la notion d’assainissement ne passe pas que par des structures


élaborées, ces dernières sont toutefois indispensables pour assU?er l’encadrement
des projets, leur subventionnement et surtout Ie suivi etie contrôle. II est pour
cda indispensable d’encadrer sur un plan législatif les problèmes de rejet au
milieu naturel.

2. CAUSES LIEES A L’APPROCHE DE L’ASSAINISSEMENT

C’est certainement le sujet plus vaste. On a pu conStater au cöiirs des missions


d’évaluation, des approches caricamrales : un projet d’un million d’équivalents
habitant â DAKAR avec un taux de raccordement de 2 %; unë~nouvë1festation
d’épuration ~i NOUAKCHOTTii1ors que le réseau de collecte ne remplit pas son
- 45 -

rôle, des stations d’épuration.s intégrées â des prôfeis de lotissement au


-

Cameroun, traitées comme l’éclairage public etc... -

En fait iJ n’y a aucune approche globale. La seule démarche qui semble entreprise
est celle de livrer des installations chères, copie conforme des
occidentales, financées en grande partie sur des aides èictérieures et construites
par des sociétés étrangères -dont le souci principal n’est peut-être pas b’intégration
de leur action dans une réflexion globale sur l’assainis&erhent.

Les rechniciens étrangers règnent en maitre dans ce domaine, évitant


soigneusement d’intégrer â leurs études des techniciens locaux dont la -

compétence n’est pas suffisamment recönnue. - -

Si les pays africains devaient seuls financer leurs projets en assaintss~merft,11 y a


fort â parier que la nature et l’ampleur des projets seraient plus modeste et plus
adaptée au contexte local. A l’heurc oQ certains pays comme la Côte d’Ivoire ou
le Sénégal se penchent sur la gestion locale de leur environnement, ii est d’autant
plus difficile d’accepter les demandes “raccourcies” des bénéficiaires de ces grands
travaux d’assainissement.

Le problème doit se poser en terme d’approche environnementale, sur un plan


socio-culturel, technique et écoitômiqlie, avec uwe ~brtâThcë~U dôiin~r â -

l’intégration écologique des projets. Dans la pratique, se pose drâbord le choix de


1 ‘assainissement collectif ou individuel. L’assainissement individuel n’intéresse-pas
les grands bénéficiaires ; ib est long â mettre en oeuvre et nécessire peü
d’investissements. L’assainissement collectif représente des travaux importants, en
matière de réseau, de stations, voire de marchés potentiels d’entretien.

11 manque un maillon important dans la réflexion actuelle sur l’assainissement des


villes: le schéma directeur.

Cette démarche consiste â analyser les contraintes pour optimiser les réalisations.
Encore faut-il que ce schéma soit élaboré â partir de données réelles, et non
transplantées â partir des valeurs européennes. - - - - -

On a vu réaliser sur les grandes agglomérations des pays membres du CIEH des
schémas directeurs d’assainissement ii répétition qui consistent en fait, &
intervalle de 3 ans, â actualiser des données inapplicablcs.
- 46 -

Pour rompre cet inéluctable échec, ii faut encourager des démarches nouvelles o~i
les projets sont menés avec des techniciens locaux, sous l’égide de laBanque
Mondiale. Les projets qui tienn~fltcompte du ôritextè~pourrontdéboucher sur
des structures adaptées, qui harmoniseront les différents modes de traitement.

Citons l’exemple de KUMASSI oÛ sera mis en oeuvre un assainissement collectif - -

sur certaines zones, et Un assaiuii~sementindividuel avec traitement des rnatières -

de vidange sur d’autres zones.

Le projet intègre la valorisation des boues produites. D’autres villes


(OUAGADOUGOU...) font ou feront l’objet de ces memes études.

Dans le cadre de ces nouvelles approches, ii serait intéressant d’initier des études
spécifiques ayant pour but de définir plus précisémen! les ratios â prendre en
compte pour le calcul des ouvrages. Entre un pays sahélien cornme la Mauritanie
et un pays subtropical ou équatorfal, les ressources en eau entraînent des usages~
différents, tant au niveau des quantités rejetées que de l’utilisation de l’eau en
aval des ouvrages de traitement.

11 est aussi nécessaire de fixer des ratios en fonction de la typologiede l’habitat.


Ces ratios ne pourront être ~iéterminés que par des camjiagnes~de mesures
entreprises dans des zones-tests.

Ii serait également intéressant de réaliser une synthêse des différentes


expérimentations ayanfporté sur T’assaïnisseme~itautonome, sa mise en oeuvre,
son fonctionnement, l’évacuation et le traitement des matières de vidange.

3. CAUSES LIEES A LA GESTION DES RESSOURCES


HUMAINES ET FINANCIERES

Ces problèmes seront sûrement secondaires dans l’avenir, quand la démarche


globale aura été prise en main localement.

Pour l’instant, force est de constater des déficits énormes sur les moyens investis
par rapport aux nécessités du service.
- 47 -

Déficit en nombre d’abord. Le personnel affecté est très peu nombreux et d’abord
engagé sur des tâches intéressant la distribution d’eau, tâches qui, quoiqu’on
puisse dire, reste prioritaires en Afrique. La compétence des personnes affectées
n’est pas suffisante. -

L’enseignernent spécifique â la conception, la réalisation et la gestion de systèmes


d’assainissement n’est pas suffisamment abordé dans le cadre des formations
locales. Bon nombre de cadres africains dans ce domaineont réalisé leursétudes
ainsi que des stages en Europe, et plus particulièrement en Francè. Ce n’est
d’ailleurs pas lii qu’on leur enseignera la manière de mettre en oeuvre
l’assainisscment en contexte africain.

11 existe des formations en Afrique (ETSHER, EIER sur OIJAGADOUGOU par


exemple). Ces enseignements doivent être renforcés et adaptés au contexte
-

africain.

Déficit aussi en matière de motivations. Comment dynamiser un service


d’assainissement quand on ne dispose pas des moyens les plus élémentaires et
d’un minimum de considération?

Les ressources financières sont certainement â la base de tous les déficits. Le


mode de taxation varie d’un pays â l’autre du CIEH, et la gestion de ces taxes est
difficilement compréhensible. Le système qui semble le plus élaboré est celui du
SENEGAL, avec uh tarif ville assainie ou ville non-assainie, les ressources allant
réellement â la gestion de I’assainissement. Le système présente quand même des
inconvénients:

- un abonné qui fonctionne avec une fosse septique partietpe â l’assainissement


collectif
- une ville comme St Louis, assainie, pratique des tarifs “non-assainie” pour des
raisons qui ne sont pas d’ordre technique.

Un système de taxation efficace et une bonne gestion des sommes perçues


semblent être des préalables indispensables au financement des systèmes
d’assainissement. Ces deux étapes doivent être réalisées en méme tcmps que la
réalisation du système car elles garantissent les moyens financiers pour un
entretien adapté.
- 48 -

4. CAUSES LIEES AUX STRUCTURES D’EXPLOITATION

Les structures d’exploitation ayant en charge l’assainissernent sont variables, du


domaine public ou du domaine privé. Les contrats qui lient ces structures aux
collectivités, quand ces contrats existent comportent des lacunes importantes.

Dans le cas particulier de la SODECI, on a pu voir des stations en panne pendant


longtemps, voire définitivement abandonnées parce que l’exploitant ne disposait
pas d’une marge de manoeuvre lui permettant de réagir par rapport â un
problème d’exploitation. 11 lui fallait en référer â la collectivité etc...

5. POLITIQUE DE RACCORDEMENTS

Le cas est classique les ouvrages d’épuration sont créés (lagune, boues activées)
les antermes du réseau sont créées, mais le programme s’arrête Iâ. Le taux de
raccordement est faible et l’enveloppe financière ne permet pas de réaliser une
véritable politique de raccordement. -

Si le projet bute sur ce genre de problème, cda signifie, soit que l’assainissement
collectif n’était pas une nécessité, soit que le montage de ce projet n’a pas tenu
compte de l’amont des ouvrages. 11 est vrai que les bénéficiafres qui vendent les
stations ne se sentent pas concernés par le problème du raccordement.

Dans les villes visitées, le taux de raccordement est en général très faible.
Plusieurs raisons â cet état de fait. La plus irnportante est le cofit. Eff Mauritanie,
le raccordement au réseau représente trois moiwde salaire moyen.

11 serait donc néeessaire de développer des programmes “sociaux” de


raccordement, permettant aux populations â revenu modeste de se raccorder au
réseau, de la même façon que pour les programmes d’adduction d’eau potable
dans certains pays.

Le raccordement au réseau implique de rejeter toutes les eaux usées et


uniquement les eaux usées dans ce dernier.

Si l’on peut facilement concevoir l’implantation d’un point d’eau pour une
concession qui accu~illeplusieurs familles, le raccordement de cette même
concession doit permettre un fonctionnement compatible avec les habitudes
domestiques. On raccordera d’une part les latrines (collecthès), et d’autre part
- 49 -

une grille avaloir située â proximité de l’alimentation en eau, oû les habitants


pourront déverser les bassines d’eaux d’usages divers.

Parallèlement â ces raccordements, ii sera nécessaire d’informer et de sensibiliser


les populations au fonctionnement d’un réseau d’assainissement pour éviter Ie
déversement de déchets et d’objets divers, phénomèn~souvént ôbservé.

En effet, le raccordement au réseau ne signifie pas la fin des problèmes. De


nombreuses canalisations sont perpétuellement bouchées et génèrent des
débordements chez les abonnés.

Dans les quartiers â plus haut standing, le taux de raccordement est en général
élevé et le fonctionnement satisfaisant en raison des débks d’effluent suffisants
pour assurer tin autocurage des canalisations.
- 50 -

4 ème PARTIE
CRITERES DE CHOIX TECHNIQUES
-51 -

1. CHOIX DE L’ASSAINISSEMENT COLLECTIF

Le choix de l’assainissement collectif sera orienté plus par les problèmes de


collecte que par les problèmes de traiternent. 11 s’impose naturellement dans les
centres des villes, au tissu urbain dense et au standing élevé.

Reste dans ce cas de figure, les possibilités de collecte en séparatif ou en unitaire.

Ii faut considérer la mise en oeuvre de Vassainissement collectif comme une


alternative ~t l’assainissement individuel correctement conçu, réalisé et entretenu.

Compte tenu des problèmes fréquents rencontrés sur lésréseaux de collecte, ii est
souhaitable d’éviter les longueurs importantes, les pentes faibles et les postes de
refoulement, pour préférer des réseaux courts et gravitaires avec~despentes
suffisantes pour assurer un autocurage satisfaisant.

Ce type de choix peut amener â créer des unités de traitement décentralisées. On


voit encore ici l’importance des schémas directeurs d’assainissement des villes.

Les grosses unités centrales, type DAKAR ou NOUAKCHOTT sont-elles


adaptées aux nécessités et aux contraintes 7 Si l’assainissement collectif est
certainement la meilleure solution pour certains quartiers, le faible taux de
raccordement et l’état des réseaux pourraient faire pencher Ie choix vers
l’assainissement individuel, sous réserve d’une mise en oeuvre qui garantisse son
efficacité.

La notion d’assainissement collectif pourrait être étendue â la collecte et au


traitement des matières de vidange des fosses indivictuelles.

Quel que soit le contexte, ii faut admettre que des études préliminaires
approfondies devraient être un préalab!e â tout choix d’une collectivité pour la
collecte et le traitement de ses effluents. Ces études pourraient porter sur la
géologie et la topographie du site, sur la pluviométrie, sur les habitudes des
usagers et la façon dont ils conçoivent la collecte en tant qu’utilisateu-rs:Et encore
une fois, la détermination des ratios indispensables pour fixer les charges â
traiter.
- 52 -

2. CHOIX DE LA FILIERE - PARAMETRES TECHNIQUES

Une fois le choix de l’assainissement collectif fait, pour tout ou partie d’une
commune, le décideur devra opter pour une filière de traiternent. II faut se méfier
du raisormement inverse qui consiste â. s’équiper d’ouvrages d’épuration dans un
premier temps, et de développer une politique plus ou moins efficace de collecte
et de raccordement dans un deuxième temps. Le cas dc la viiie de
NOUAKCHOTT est encore pire, ii n’y a pas de deuxième temps.

Le choix de la fluière doit être basé sur un certain noinbre de paramétres -dont les
priorités varient suivant les lieux o~iseront mis en oeuvre ces ouvrages.

On peut citer dans tin ordre logique:

- destination de l’effluent traité, usages du milieu récepteur en aval du rejet


- quantité et qualité d’effluent â traiter et donc capacité ~ donner aux ouvrages
- surfaces disponibles pour le projet
- alimentation en électricité du site de traitement
- facilités d’accès routier
- proximité d’un lieu d’approvisiorinement en pièce détachées, en réactifs
- nature du sol et du sous-sol -- - =

- structure en charge d’exploitation - - -

- bilan hydrique de la zone


- matériaux de construction et de remblai disponibles ~ proximité
- projets d’extension
- environnement du site

Ces paramètres n’ont pas time importance relative égale dans toutes les situations.
Cbaque cas de figure doit faire l’objet d’une pondération de ces paramètres en
leur accordant subjectivement des vaieurs relatives qui amèneront une
éiimination progressive de certaines fiiières et feront aînsiapparaftrele meilleur
choix.
- 53 -

3. DEFINITION DES PARAMETRES -

3.1. Destination de l’effluent traité et usages du milieu récepteur

C’est évidemment le paramètre le plus important en matière d’impact. Si la


normalisation des rejets n’a pas encore abouti â des décrets d’application dans les
pays membres, une certaine logique voudrait que dès maintenanr les projets
tiennent compte des impératifs dic=tés p~rl’usage de l’eau en aval du rejet.

On peut disringuer sept milieux récepteurs principaux d’oli découlent des


contraintes spécifiques:

- le rejet en cours d’eau sans usages humains ~ proximité du rejet (traitement


simple)
- le rejet dans un cours d’eau avec usages bumains â. proximité du rejet. Cette
configuration suppose une désinfection plus ou moins poussée suivant le taux
de dilution.
- le rejet dans une zone qui présente des risques- d’eutrophisation. 11 sera
nécessaire d’éliminer l’azote et le phosphore par un traitement poussé.
- l’utilisation directe en maraîchage o~iil sera nécessaire d’assurer une qualité
bactériologique et virale parfaite tout en gardant une partie de la matière
organique.
- le rejet en zone marécageuse qui ne demande pas a priori de traitement évolué
- les zones d’infiltration avec une nappe proche
- les rejets en mer, le traitement devant être différent s’il s’agit d’un émissaire
profond ou d’un émissaire court.

3.2. Quantité et qualité d’effluents â traiter

C’est un paramètre essentiel qui fixera la taille â donner aux ouvrages et le mode
de traitement s’ii s’agit d’un effluent mixte (domestique et industriel).

Une fois encore, se pose le problème des ratios, car quand le nombre de
raccordements sera arrêté, ii faudra y appliquer des volumes et des charges.

La quantité d’effluent influe sur le choix de la filière de traitement par le


truchement de seuils. Ii peut être admis qu’en-dessaus~d’uncertain seuil de
capacité, une station d’épuration de type boues activéesn~esrpassuffisamment
importante pour justifier un entretien soigné, et surtout que le volant d’inertie,
- 54 -

nécessaire â l’assimilation de la pollution par voie organiqüe n’est pas assez


grand.

Les stations visitées, et les enseignements que l’on peut en tirer laissent penser
qu’en-dessous de 800 EH sur des bases moyennes (60 â 80 litres et 30 g de DBO5
par habitant et par jour), ii est préférable d’opter pour des systèmes rustiques
(fosses septiques) moins efficaces mais â. cette échelle, plus fiables.

Notons qu’en dessous de ce seuil, la technique très tTistique du lagimagedevrait


être applicable si l’on dispose de surfaces suffisantes (500 habitants nécessitent 3
â 5 000 m2 de bassins).

Les seules lagunes visitées de c~tte gamme dé cap~êftésönt 1e~lagunes ~


macrophytes qui, maigré une apparence rustique, nécessitent un entretien et un
suivi qui mènent ~. l’abandon quasi-général des ouvrages (100 % de ces
installations visitées étaient insuffisainment ou pas du tout entretenues lors des
missions d’évaluation).

Au-dessus du seuli de 800 EH, les volumes en jeu dépassent les 50 m3/jour et 011
peut envisager les ouvrages d’épuration plus sophistiqués; compacts mais
nécessitant un suivi régu.lier. Les techniques rustiques n’en restent ~pas moins
applicables. -

II paraît toutefois assez clair que des unités de traitement biologique de grande
capacité sont d~’uneconïplexité sans mesure avec les capacités actuellesde suivi et
d’entretien des organismes qui en om la charge.

33. Surfaces disponibles pour Ie projet

La sarface disponible conditionne bien entendu la mise en oeuvre de fllières


extensives comme le lagunage qui requiert en moyenne wie surface dè 6 8 m2 ~.

par EH, soit une surface de 3,5 hectares pour traiter la pollution de 5 000 EH.

A titre de comparaison, le traitement par boues activées en aération pourrait être


implanté pour la même capacité sur un terfain de 1 500 m2.

La surface disponible conditionne le mode de traiternent tertiaire, et l’exterision


possible des ouvrages par tranches successives. -- -
- 55 -

3.4. Alimentation en électricité dii site


Ii est bien évident qu’il faudra éviter des traitements gö fm s~eiiénergiesî ~a
seule source de production de cou~ntélectrique est un groupe électrogène.

11 existe des filières de traitement avec digestion affaérobie des boues qui
dégagent du méthane, ce gaz pouvafit être utilisé pour produire de l’énergie
électrique en cornplément du secteur ou d’un groupe.

Dans tous les cas, un bilan énergétique doit être réalisé avant defixer un mode de
traitement.

La solution idéale reste bien entendu l’indépendance pas rapport aux sources
d’énergie pas des méthodes de lagunage intégral. -

3.5. Facilités d’accès routier

Si deux ans après sa construction, une station d’épuration n’est plus accessibie
pour des raisons d’urbanisation, son entretien et sâ iiiaînt~iïâïice deviennent
-

totalement impossibles. Si l’accès est difficile, il faudra éviter les techniques qui
nécessitent de fréquents passages de catnions, et favoriser des méthodes plus
rustiques ne nécessitant pas d’importants moyens en entretien. - - -

3.6. Proximité d’un Iieu d’approvisionnement

Ce paramètre s’applique surtout aux réalisations qui nécessitent des réactifs. La


désinfection au chiore présente pour être fiable des iïnpératifs
d’approvisionnement, respectés dans des grands ports (DAKAR, ABIDJAN...)
mais beaucoup moins évidents dans des villes éloignées des grands axes de
conimunication.

3.7. Nature du sol et du sous-sol

Avant de définir une filière, ii faut déterminer l’aptitude du sol ou du sous-sol aux
contraintes générées par la réalisation des ouvrages. -- =

La nature imperméable ou filtrante du sous-sol peut être un élément déterminant


pour le choix d’un traitement tertiaire.
- 56 -

3.8. Structure en charge d’exploitation

En déterminant en amont d3un projet la structure qui sera en charge


d’exploitation (société des eaux, services municipaux, habitants des quartiers
etc...), il sera possible d’adapter le mode de traitement aux capacités de suivi et
d’entretien. Si une lagune peut être entretenue (nettoyage, curage, faucardage),
pas du personnel sans qualification, il n’en va pas de même~surles unités de
traitement pas boues activées qui~requièrenrunsuivi Tégulier, des prises de
décisions, un entretien spécifique poussé et un sens du diagnostic préalable au
réglage des installations. -

3.9. Bilan hydrique de la zone

Suivant ie bilan hydrique de la zone concernée, 011 pourra imaginer un procédé de


type évaporation infiltration (pasde rejets) dans des zones chaudes et sècbes.
-

Pour des lagunages classiques, ii est important que le volume d’eau dans les
bassins soft renouvelé en permanence, pour éviter une concentration des sels. -

3.10. Matériaux de construction et de remblai disponibles

Certains secteurs de l’Afrique de l’Ouest sont totalement démunis de graviers, qui


assurent la cohésion des bétons. Dans ces secteurs, ii est souhaitable de ne pas
avoir recours au béton en grande quantité.

D’autres secteurs présenteront des carences en argile, matériau fréquemment


utilisépourétancherdesbassins. - - - - --

3.11. Projets d’extension

Les ouvrages d’épuration devront dans le cas de projets d’extension â moyen


terme du site, présenter un fonctionnement modulable qui permettra facilement
d’adapter la capacité des ouvrages aux évolutions de la zone concernée~

3.12. Environnement du site

Dernier point et non des moindres, l’environnement du site, humain, agricole,


commercial etc..., toutes les notions de sécurité, de bruit, de salubrité publique
devront être prises en compte. Une attention particulière pourra être portée au
maintien de l’écologie du site.
-57 -

4. PROPOSITJON D’UNE DEMARCHE DE CHOIX

On partira, dans cette démarche, de i’idée que le paramètre déterminant est le


milieu récepteur, caractérisé pas les usages de l’eau en aval du rejet. Ces usages
induiront un niveau de qualité et donc des filières de traitement aux
performarices adaptées. Ces fiières~pourrontrencontrer des facteurs limitants qui
pourront déterrniner, pas élimination, un choix final.

La démarche petit donc être r~sum~e


ainsi

1) caractérisation du milieu récepteur

2) niveau de rejet ~ envisager

3) filières de traitements possibles

4) facteurs limitatifs du choix

5) choix de la fihière

6) d~finitiondes modalités de la mise en oeuvre


- 58 -

4.1. Définition du niveau de rejet en fonction des~caract~ristiques


du milieu
récepteur
Milieu Caractéristiques Usages de l’eau Niveau
Imp&atif
récepteur en aval â respecter

cours d’eau aucun usage -


permanent et endehors aucun 1
dilution importante ~‘~delapêche

COURS D’EAU
(ruisseau, rivière, usage —~
très bon niveau ) 2
fleuve) ménager microbiologique
après dilution
peu on pas =
cours d’eau d’usage —~ bonne épuration 2
intermittent et/ou
organique
dilution faible
usage > traitement 3
ménager poussé

aucun
usage aucun 1
bord de mei’

~zone de bai~ade ~ traitement > 3


et de loisirs poussé

dilution aucun 1
parfaite -

émiss~re~ pro~mitézones ~ très bon > 3

de baignade niveau après


et de loisirs dilution -

arrosage1 poussé
—.~ traitement 3
AGRICOLE
en irrigation2 •—~ bon niveau de > 3
(pas de contact) traitement
microbiologique

nappe ) bon niveau > 2 ou 3

infiltration ,,~7 utilisable avant infiltration


dans lanappe ~ nappe aucun i

~D’INFILT~TION pas
inutilisable
d’usage ancun - - - 1
peu d’usages3~ boa niveau 2

1 Produits destinés ~ être consommés crus. -

2 Produits consommés cuits ou contact indirect (céréales, arbres fruitiers, fourrages, pâtures...).
3 Passages de personnes et de bétail dans les rigoles 011 ~esfossés d’écoulement des eaux.

1
- 59 -

4.2. Caractérisation des niveaux de rejet - Mode de traitement


envisageable

Niveau 1
Définition : les effluents rejetés ~ ce niveau n’ont pas d’utilisatiori humaine avant
que la dilution et/ou les phénomènes d’autoépuration aient ramené les taux de
pollution organiques, et surtout microbiologiques au niveau 3.

Caractéristiqueset mode d’obtentiort : pour être assimilable, cet effluent devra


être débarrassé de toutes les matières solides. 11 sera donc dégrillé, et
éventuellement dessablé et dégraissé.

Niveau 2

Définition: les effluents traités sont dans le cas de ce~


niveau 2 rejetés â proximité
non immédiate des lieux d’usage de l’eau. Ils subissent donc, avant d’être en
contact avec les usages, une dilution, une maturation au une ~utoépuration qui les
amènera aux critères retenus pour la microbiologie au niveau 3.

Caractéristiques et mode d’obtention les effiuents clevront être J~barrassés


d’une grande partie de la matière organique qui est la base de développement des
organismes microbiologiques.

Cette épuration dom les rendements peuvent se situer entre 6Q et 80 % peut être
obtenue par voie biologique (boues activées, lagunage intégral, digestion).

Le rendement microbiologique est assez faible. Ii ne dépassera pas 9(11 %, soft une
puissance de 10.

La dilution dans le milieu naturel et l’autoépuration devront permettre un


abattement supplémentaire.

Niveau 3
Définition : â ce niveau de rejet, les effluents traités sont directement en contact
avec les usagers (usages ménagers, baignade...) ou utilisés en agriculture et
doivent satisfaire aux conditions génértilement admises.~ - -
- 60 -

On peut citer Ie rapport de l’organisation mondiale de la santé (Technical Paper


n°51) qui fait état des conciusions suivantes~ - - - - - -

- l’irrigation des cultures au moyen d’eaux résjduaires non t~ajtëe~détermine


une
augmentation significative des infestations intestinales par nématodes
- l’utilisation de ces eattx convenaNement traitées n’entraîne aucune
-

augmentation des cas d’infestation intestinale


- l’irrigation des cultures rnaratchère~sau moyen d’eaux r~siduairesnQri trait~es
comporte un risque effectif de transmission du choléraet sans doute de la
typhoïde -

- l’irrigation par aspersion au moyen d’eaux r~siduairestraitées peut favoriserla


transmission aéroportée de virus excrétés. - - -

Caractéristiques : on retiendra les recommatidations dites “critères


d’ENGELBERG’ pour la qualité microbiologique des epux résiduaires traitée~
destinées â l’irrigation: - - -

- < 1 oeuf viable de nématode ifitestinal/litre


- 1 000 coliformes fécaux/ 100 ml

Mode de traitement envisageable: quel que soit le mode de traitement, la notion


d’élimination de parasites et de bacteries pathog~nes implique un séjour -

important dans des bassins de maturation. - - - - -

On peut donc envisager deux modes de traitement: --

- la fihière boues activées moyenne ou forte charge suivie d~. bassins de


maturation assuraiiïun ternps de séjour de 20 jours environ
- la filière lagunage intégral dont les temps de séjour sont d’environ 60 jours

Des expériences récentes permeffent de croire que le traitement tertiairepar~ -

filtration permet d’obtenir une bonne élimination des parasit~set~esba.ctériçs =

pathogènes. - - = - -
- 61 -

43. Récapitulatif des fulières de traltement envlsageable

Prétraitement (dégrillage, dessablage,


dégraissage)

Faibie charge ou aération prolongée


classique (aération décantation)
chenal d’oxydation
compacte (oxyterne)

boues activées

Moyenne charge
digestion aérobie
digestion anaérobie
digestion chimique

décantation digestion +
filtration ou maturation

iagunage inté&al ~ aérobie

avec étage
anaérobie

bassins de
maturation
boues activées
____________ (20 jours)
(moyenne ou faible
charge)
bassins
Niveau 3
d’infihiration
(usages ménag
et agricoles aérobie
immédiats) ur%.~tt~.S*4II 1agunag~

intégral
avec étage
aérobie
- 62 -

4.4. Facteurs limitatifs du choix

4.4.1. . Obtention d’un rejet niveau 1

II n’y a aucun facteur limitant aux simples prétraitemeuts A niettre en otuvre.

4.4.2. Obtentiond’un rejel niveau 2

Pour l’obtention de ce rejet, ön a vu plus haut que l’on pouvait faire appel â trois
types de traitement, les boues activées, la décantation~-digestion + filtration ou
maturation, le lagunage intégral.

Les principaux facteurs limitants que l’on peut appliquer â ces filières sont les
suivants: -

- la surface disponible

Un lagunage intégral nécessite 6 ~l8 m2 par habitant raccordé. Cette surface


peut être ramenée ~ 4 â 5 in2 dans le cas de l’implantation d’un étage anaérobie
dans le bassin prirrraire.
L’implantation d’un station d’épuration par boues activ&~ héëë~kite --

évidemment en comparaison uü~surface très faible. - - - --

Pour traiter les effluents de 1 000 habitants, ii fa6dr~fflsp5serde 200 m2 pour


les boues activées et de près d’un hectare pour le lagunage.

- On peut faire intervenir â ce niveau le coût d’investissement. D’après la


direction de I’eau (Côte d’Ivoire), le coût d’investissement d’une boue activée
est le double d’un lagunage pour 1 000 â 5 000 El!, et di~tripJe pour 25 000 EH.

- La capacité minimale d’une station doit être de 800 â 1 000 El-!. Endeçâ,
comme ii a été vu précédemment, la maintenance, l’entretierr erle suivi
biologique ne pedvent pas êtfe assurés correétérn~fit. PR5u.r m&n.~de 800
usagers, il faut donc prévoir unsystéme plus rustique.

- L’installation d’une station boues activées ou mêmed’un poste de relèvement


sont conditionnés~pur la possibilité de disposer d’une source d’électricité. En
son absence ou en cas de manque de fiabilité de Ja distribution, on ne peut
concevoir qfl~dessystèmes gravitaires avec lagunage intégr’al (ou décantion -

digestion + filtration maturatiön si l’on ne dispose pas de terrains suffisants).


-

1?
- 63 -

- L’implantation d’une lagune sera limitée par une trappe affieurante qui rend
difficile voire impossible la mise en oeuvre de bassins étanches.

On recherchera des sites dom les qualités naturelles du sol (argile...)


permettront d’assurer l’étanchéité des bassins~ - - - - -

En cas d’absence de matériaux locaax étanches, la mise en place d’un film


bitumeux ou plastique assurera l’étanchéité pour un coût légèrement supérieur.

- Suivant la fihière choisie, l’entretien sera différent scientifique, technique et


fréquent sur une boue activée (suivi biologique et électrotechnique, extraction
des boues etc...) et plus simple sur une lagune (enlèvement des herbes,
entretien des abords etc...). La fréquence d’enlèvement des boues est différente
toutes les semaines au minimum pour une boue activte -et tous les 8 ans pour
un bassin de lagunage.

- L’évacuation des boues produites par une station d’épuration â boues activées
implique des contraintes de conditionnement et de transport spécifiques.

4.4.3. Obtention d’un niveau 3

Ces facteurs sont les mêmes que pour l’obtention du niveau 2 en ce qui concerne
les lagunes. -

Pour l’épuration par boues activées, s’ajoutent le problème du traitement tertiaire


(gestion de bassins cPinfiltration, surface disponible pour les bassins de
maturation). Le problème du suivi-des ouvrages est donc plus complexe;

11 apparaît donc difficile d’établir des schémas “d’aide ~â la décision” dans la


mesure oü chaque projet a ses spécificités qui doivent être toutes abordées en
amont de la démarche du choix. C’est le rôle des techniciens locaux qui maîtrisent
d’une part les techniques d’assainissemenr et leurs limites, et d’autre part les
vraies contraintes liées au site concerné. = = -
- 64 -

r CONCLUSION

Au terme de cette étude comparative des systèmes d’épuration collectif en


contexte africain, il est difficile de tirer des enseignementsd’expériences assez
peu nombreuses et dans le cadre desquelles personne ne s’est vraiment donné le
temps de la réflexion, les moyens de~réalisationet les compétences de la gestion
des ouvrages. - - = -

Le constat sur le terrain est simple : les seules installations qui fonctiormenr~
vraiment bien et dont l’intégration dans le contexte air&enrlarge du terme est
réussie sont les lagunes intégrales.

On peut résumer les objectifs â prendre en compre dans les réalisations de la


manière suivante:

- rusticité et longévité des installations


- fiabilité et efficacité au regard du milieu récepteur
- indépendance par rapport aux sources d’énergie et â une technologie -

sophistiquée mal adaptée - -

- taille raisonnable des réalisations - = - =

L’assainissement collectif en Afrique ne doit pas être systématique, mais réservé


aux zones oft l’assainissemenr individuel ne peurttre~rnis éfl oeuvre de fâçon
satisfaisante. - - — -=

A l’opposition individuel ou collectif, ii serait souhaitable d’introduire en Afrique


des notions de semi-collectif ainsi que des notions de collecte et de traiternent des
matières de vidange.

Seule une approche locale objective, cornplète et sérieuse peut mener â


!‘élaboration de schémas directeurs d’assainissement cohérents er applicables qui
doivent mêler assainissement individuel, semi-collectif et collectif dans la double
optique de l’amélioration des conditions sanitaires et de la préservation du milieu
naturel.
- 65 -

LISTE ET COORDONNEES DES PERSONNES


RENCONTREES

SENEGAL

DAKAR

SONEES 697 Av PEYTAVIN ~P 400 DAKAR Tél. : 23.50.91 - - -

Mr KOIJUBALI Directeur du Service Asstiinissement


-

Mr DIALO Direction des Exploitations Régionales


-

Mr DABAKAR N’DIAYE Adjoint au Chef de la Station de CAMBERENE


-

Mr DIONE Chiniiste Responsable du Traitement â. la station de CAMBERENE


-

ST LOUIS

SONEES BP 251 St Louis Tél. : 61. 16.38


- - -

Mr MAMADOU M’BACKE N’DIAYE Chef de Division Technique - -

LOUGA

SONEES BP 306 LOUGA Tél. : 77. 12.63


- - - -

CAP SKJRRING -

Hôtel SAVANA CAF SKJRRING - - - - -

Mr MORIN Directeur de 1’Hôtel


-

Mr FARBA SECK Chef Jardinier Respmsable de l’entretien des laguries


- -

Mr MOREL Faculté des Sciences de DA}ÇAR Chargé du suivi du projet


- -

MAURITANIE

NQUAKCHOYr

SONELEC Avenue de 1’Iridépendance BP 355 NOUAKCHOTT


- - - - Tél.
523.85
Mr BA Farba Directeur Technique eau etassaiflissement
-

Mrs LAM et BRINDAMOUR Service Etüdes et Développetnent - = =

Mr AHMED Responsable assainissement


- - - — = =
- 66 -

COTE D’IVOIRE

SODECI -01 BP 1843 ABIDJAN Tél. : 35.85.16 - - - -

Mr TAPE Chef du Service Assainissement


-

Mr LAPKA Chimiste Chargé des Stations d’épuration


-

Direction de 1’Eau Mr TOUBLANC -

Banque Mondiale Mr LOCUSSOL -

CAMEROUN

DOUALA

MAETIJR BP 3429 DOUALA Tél. : 42.89.93


- - -

Mr N’DOUMIBE Adjoint au Chef de Service


-

Mr MEDOU Ingénieur d’Opération


-

YAOIJNDE

MAETUR BP 1248 YAOUNDE


- -

Mr LEND
SIC BP 387 YAOUNDE
- -

Mr N’GOUNE Chef du Service Maintenance


-

Mr KOUAYP Technicien Electromécanicien


-
1
COMITE INTERAFRICAIN D’ETUDES HYDRAULIOUES
CIII.E.H.
SECRETARIAT GENERAL
01 B.P. 369 OUAGADLJLJGOIJ 01 (BF)
TEL.: 30-71-12/30-71-15 ~ze~zt~t~
TELEX : CIEN 5277 8F
FAX : 36-24-41 &~i IRC Ubrary
P.O.Box 93190 - - -

CIEH/S.G. 2509 AD La Hpye (Pays Bas)


REF.
OBJET ~‘ublication d’une étude corn-
parative des systèmes d’épura- Ouagadougou, le 2 4 ADUT 1qq~
tion collectifs dans le contexte
africain

Monsieur,

J’ai l’honneur de vous adresser, ci-joiut, un exemplaire du document visé en objet.

Ce dernier s’inscrit dans le cadre de- la publication par le CIEH d~unesérie d’ouvrages de
référence, cahiers des charges types et guides techniques, destinés â ses Ëtats membres afin
de mettre â leur disposition une documentation adaptée aiix conditions locales et susceptible
d’être largement diffusée.

Le CIEH attachant une grande importance â l’utilisation effective de ces ouvrages qui est le
garant de son efficacité et de la poursuite de ses activités dans ce domaine, je vous remercie
par avance de bien vouloir me faire bénéficier des éventuelles remarques qu’auront pu vous
rapporter les utilisateurs de votre centre de documentation sur le contenu technique et les
perspectives de mise en application de ce document guide.

Vous souhaitant bonne réception du présent envoi,

Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’assurance de ma ccmsidération distinguée.

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