TAF Tebaa
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Le retour de la Russie :
Pour la Russie doublement marquée par son héritage impérial et soviétique, les positionnements
géopolitiques se vivent uniquement comme des rapports de force. Les deux principes idéologiques
du « Heartland » et « l’eurasisme » nourrissent abondamment ses prises de décisions. Ces idées
expliquent l’interventionnisme dans « l’étranger proche », en particulier en Europe de l’Est - en
Crimée et en Ukraine - et dans les républiques du Caucase, ainsi que le maintien d’une forte
influence dans les ex-Républiques musulmanes soviétiques comme le Kazakhstan ou l’Azerbaïdjan.
La facture occidentale :
La fin du « siècle américain »
Certes, les États-Unis restent encore pour l’heure la première puissance mondiale, un statut qu’ils
ont acquis en 1945 et ont patiemment renforcé durant plus d’un demi-siècle, jusqu’à son apogée, à
la chute de l’URSS, en 1991. Avec des indicateurs démographiques, économiques et sociaux les Etats-
Unis est le leader sur plusieurs niveaux. Mais cette vitalité masque de profondes inégalités sociales,
la vétusté d’un système de santé et d’infrastructures de transports, des tensions exacerbées entre
communautés et une vie politique fortement polarisée. D’incontestables faiblesses que la première
puissance mondiale va devoir résoudre, si elle tient à conserver un leadership sérieusement érodé.
Le réveil de l’Europe ?
De nombreux pays en Afrique ont réussi à atteindre une certaine stabilité politique et à mettre en
place des structures démocratiques, mais que de nombreux défis restent à relever. La croissance
démographique peut être un facteur de croissance économique, mais cela dépend de la capacité des
gouvernements à créer des emplois pour les jeunes entrant sur le marché du travail. Les
gouvernements "fragiles" peuvent avoir du mal à maintenir une telle dynamique en raison de conflits
persistants ou de transitions politiques difficiles qui peuvent échouer.
Le contrôle des ressources naturelles et des économies dysfonctionnelles en Afrique, qui sont encore
largement basées sur une logique de rente plutôt que de production de richesse, contribue à la
persistance de la violence dans certaines régions du continent. Cette violence peut être causée par
une combinaison de facteurs, tels que des conglomérats d'entreprises liées aux armées et aux
intérêts étrangers, des différends ethniques, religieux et sociaux, ainsi que des crises économiques,
sociales, environnementales et politiques. La réussite ou l'échec des transitions politiques en Afrique
pour restaurer la stabilité dans les États en faillite est donc importante, mais compliquée par
l'interaction complexe des acteurs et des facteurs à l'origine de la violence. La recette généralement
utilisée par la communauté internationale pour résoudre les guerres civiles africaines, qui consiste en
la création d'un gouvernement transitoire, l'intervention d'une force de maintien de la paix et
l'organisation d'élections, a été défaillante dans certains cas, tels que la Somalie, la Centrafrique et le
Mali.
Il sera difficile pour l'Afrique de sortir de l'instabilité politique globale sans une réflexion approfondie
et coordonnée entre la communauté internationale, les dirigeants et les populations des pays
concernés, qui restent souvent exclues du processus décisionnel. Il est important de revoir les
objectifs de sortie de crise ou de mettre en place un calendrier crédible et de veiller à leur réussite.
Cependant, les politiques de reconstruction en Afrique sont souvent entravées par la défense
d'intérêts nationaux ou étrangers qui profitent de l'instabilité persistante sans prendre en compte les
risques à long terme que cela comporte, en particulier face aux enjeux colossaux auxquels le
continent est confronté.
L’Afrique subsaharienne sera probablement l'une des régions les plus touchées par le changement
climatique en raison de sa surpopulation, de sa gouvernance défaillante et de sa production agricole
insuffisante. L'Afrique connaît le deuxième taux de croissance le plus élevé au monde, après l'Asie, et
cette croissance est accompagnée d'une croissance démographique sans précédent dans l'histoire de
l'humanité. La population africaine, qui était estimée à 1,3 milliard d'habitants en 2015 (soit 16,6% de
la population mondiale), devrait augmenter d'un milliard supplémentaire d'ici 2050, représentant
ainsi 22% de l'humanité en raison de taux de fécondité élevés. Bien que des progrès significatifs aient
été réalisés en matière d'accès à l'éducation, il reste encore de nombreuses difficultés en ce qui
concerne la qualité, l'équité et la viabilité financière des systèmes éducatifs. L'accès à des emplois de
qualité reste également un problème pour les jeunes, tandis que l'augmentation de la population
totale fera également augmenter la population active d'ici 2020.
La crainte de voir plusieurs États d'Afrique s'effondrer est devenue de plus en plus prégnante, en
particulier dans la région du Sahel et en Afrique de l'Est. Depuis 2019, on observe une accumulation
de conflits locaux habilement suscités ou exploités par les groupes djihadistes afin de déstabiliser
davantage les États déjà fragiles. Il y a deux principaux théâtres d'opérations: le Mali et la région
autour du lac Tchad qui s'étend sur quatre pays: le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Tchad. Le
Mali, qui a failli s'effondrer il y a sept ans suite aux assauts de groupes djihadistes et
indépendantistes finalement repoussés par l'intervention militaire française, reste extrêmement
fragile.
Analyse de l’ouvrage :
Il est conventionnel et caricatural. Les idées présentées dans le livre ne sont pas originales et l’auteur
répète souvent des thèses communes sans remettre en question leur validité. C’est particulièrement
le cas dans les derniers chapitres sur le climat, l’internet et l’espace, où le lecteur obtient l’impression
d’un "copier-coller" des publications des Nations Unies. La conformité s’étend même à citer le Club
de Rome, qui a été largement démenti par les faits. L’analyse biaisée et dépassée des États-Unis,
alimentée par une haine viscérale pour Donald Trump, contraste avec leur vision plus optimiste de la
Chine, qui ignore les perspectives démographiques catastrophiques du pays. L’auteur plaide
également pour une autonomie accrue de l’Europe par rapport aux blocs existants (Etats-Unis,
Russie, Chine), mais cette vieille théorie gaulliste n’a jamais fonctionné en raison de l’opposition de
nos partenaires. Enfin, le style du livre n’est pas toujours à la hauteur, avec les digressions et
l’obscurité, et la structure du livre, basée sur la géographie, conduit à des répétitions et la
redondance.