Arachi de
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INSTITUT DE FORMATION EN AGRICULTURE ET TECHNOLOGIES INNOVANTES
ARRETE MINISTERIEL Nº 086 / MINEFOP / SG / DFOP / SDGSF / SACD
(Arachis hypogaea)....................................................................................................................................... 3
GENERALITES .......................................................................................................................................... 3
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GENERALITES
L’arachide est une plante herbacée appartenant à la grande famille des légumineuses. Le fruit est
une gousse pouvant contenir une à quatre graines selon les variétés. La graine contient entre 40 et
50 % d’huile. Au Cameroun, les grands bassins de production sont situés dans la partie
septentrionale du pays (Garoua). La culture de l’arachide réussit aussi bien au sahel (400 mm de
pluies/an) que dans les zones plus humides (1300 mm/an).
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sableux, sont ceux qui conviennent le mieux. La culture d’arachide sur sols lourds et argileux est
conseillée seulement si le recours à la mécanisation et l’irrigation au moment opportun est
possible.
L’arachide est sensible à la salinité et à l’acidité des sols. Les sols très acides (pH
inférieur à 5) ou déficients en CaO peuvent induire des toxicités aluminiques ou ferriques.
L’acidité inhibe le développement des bactéries fixatrices d’azote, ce qui est décelable à l’aspect
chlorotique du feuillage et à l’absence de coloration rouge à l’intérieur des nodosités.
La temperature et l’ensoleillement
Les températures inférieures à 15°C et supérieures à 45°C ralentissent ou bloquent la
croissance, l’optimum se situant entre 25°C et 35°C degrés. Les températures trop basses ou trop
élevées, auxquelles on s’expose sous les climats tempérés et en contre saison chaude ou froide
dans les zones tropicales, ont pour effet de prolonger le cycle, voire de bloquer la germination ou
le développement.
L’arachide est peu sensible à la photopériode, mais les jours longs ont un effet positif
sur la productivité: les semis précoces (lorsque la pluviométrie ou l’irrigation le permettent) sont
donc à privilégier. Les déséquilibres se traduisent fréquemment par un rapport défavorable
fanes/gousses, que l’on observe également en zone équatoriale et dans les cultures sous
plantations d’arbustes, lorsque l’ensoleillement devient limitant. Ceci veut dire que l’on devra
autant que faire se peut, éviter la culture de l’arachide en zones très ombragées.
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cycle de la variété, est plus importante que le total pluviométrique: des rendements supérieurs à 1
t/ha en grande culture ont été obtenus au nord du Sénégal, sous 350 mm de pluies concentrées sur
trois mois. L’irrigation d’appoint, en période de stress hydrique ou de sensibilité maximale,
conduit souvent à une amélioration substantielle (y compris qualitative) de la production.
La préparation du sol
Il faut choisir un terrain n’ayant pas porté d’arachide la saison précédente, brûler ou évacuer les
débris végétaux et effectuer un labour léger (passage croisé de houe) dès que le sol a été humecté
par une pluie. Le sol est alors prêt à recevoir la semence.
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Le labour, pratiqué dans certaines situations (sol lourd, enherbement particulièrement vivace),
est une opération rarement justifiée sur sol sableux: l’arachide y répond peu ou mal. Le
billonnage est justifié sur les sols gravillonnaires (sols présentant des cailloux), peu profonds, peu
perméables et exposés au ruissellement. En cas de confection des billons, il faudra s’assurer que
ceux-ci ne soient pas étroits, ce qui est susceptible d’engendrer des fructifications difficiles du
fait de l’exposition des gynophores.
Le semis
Le semis doit conduire à des écartements moyens de 60 x 15 cm (110 000 pieds/ha ce qui
équivaut à 50-60 kg de graines/ha) pour les grosses graines de type Virginia et de 40 x 15 cm
(170 000 pieds/ha, 50-60 kg de graines/ha) pour les petites graines de type Spanish ou Valencia.
Le poids de coques nécessaire pour ensemencer un hectare ou valeur culturale, se situe entre 120
et 150 kg/ha, selon la variété et la qualité des semences.
L’entretien
Un ou deux sarclages sont suffisants lorsque le sol a été préalablement labouré ou billonné.
Lorsque l’arachide a été cultivée à plat sans labour (cas le plus fréquent), plusieurs interventions
sont nécessaires. Le premier sarclage est important car la jeune plante est très sensible à la
concurrence des adventices; il doit être effectué à la main sur la ligne, les autres sarclages étant
limités à l’interligne. On prend bien garde, à partir du quarantième jour, à ne pas déterrer les
gynophores. Toutefois, il demeure nécessaire d’ameublir le sol au moins une fois au cours du
cycle. Un herbicide de prélevée peut être utilisé avant le semis des graines, ce qui retarderait
grandement la croissance des adventices.
Fertilisation
En Afrique de l’ouest et centrale, seul le Sénégal vulgarise diverses formules correspondant à des
proportions variables de NPK (6-20-10). Dans les autres pays producteurs d’Afrique, les fumures
préconisées sont composées de super-phosphate simple (60 à 100 kg/ha) ou d’engrais coton,
selon la disponibilité. Un apport de phosphate bicalcique en sols déficients en calcium peut se
faire en fumure de fond, le long de la ligne de semis. L’utilisation d’engrais connaît une forte
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baisse, alors que la réduction des jachères conduit à un déclin de la fertilité des sols. Pour le
traitement des semences, il est recommandé d’effectuer un enrobage à sec des graines avec un
produit fongicide auquel on ajoute parfois un insecticide répulsif. L’effet, en termes de
pourcentage de germination. L’opération s’effectue soit par brassage manuel dans une bassine,
soit dans un tambour mélangeur. Il faut noter qu’en absence de calcium, les gousses obtenues ne
sont pas remplies de graines, elles sont simplement vides.
La tutte phytosanitaire
L’arachide comme toute autre spéculation est sujette à des attaques des maladies et des ravageurs.
Les plus fréquentes sont les maladies virales comme la rosette qui provoque le rabougrissement
des plants. Les attaques étant évitables dans le cas où la culture est pratiquée en rotation avec une
autre culture, et aussi grâce au traitement des semences. En général, la plante est tolérante aux
maladies et ravageurs d’où le faible recours aux produits phytosanitaires.
La récolte de l’arachide est suivie du séchage et du battage, l’ordre de ces deux opérations
pouvant être inversé. La teneur en eau des gousses passe ainsi de 30-40 % à la récolte à 6-8 %
avant stockage. Le critère de maturité le plus net est le dessèchement des gousses qui deviennent
brunâtre. Avant la date théorique de fin de cycle, il faut procéder à des sondages. L’arrachage
doit se faire lorsque 70 à 80 % des gousses sont matures.
L’arrachage peut être manuel en sol meuble.
Les rendements potentiels sont de l’ordre de 2 tonnes à l’hectare.