Cours Analyse Conception Merise (1)
Cours Analyse Conception Merise (1)
Cours Analyse Conception Merise (1)
STIC 1
Analyse et Conception des
Systèmes d’Information
Juin 2022
3
Introduction
Système d’information au sein d’une Entreprise
Les ressources de l’entreprise
◼ Les ressources productives
◼ Les ressources commerciales
◼ Les ressources financières
◼ Les ressources humaines
◼ …..Système d’information au sein d’une Entreprise
L’information
◼ L’acquisition
◼ Traitement
◼ Transport
◼ Stockage
4
Introduction
Problème de constitution d’un SI sans méthode
Vision parcellaire des besoins
◼ Redondance de données
◼ Synonyme (plusieurs termes ont le même sens)
◼ Polysémie (terme à plusieurs sens différents)
5
1.1-Historique
En 1977/1978, demande du Ministère de l’Industrie (France)
choix de société de conseil en Informatique pour la constitution
d’une méthode de conception des systèmes d’information
➢ Equipe de Lemoigne( Univ. d’Aix/Marselle)
➢ CTI (Centre Technique d’Information)
➢ CETE (Centre d’Etude Technique de l’équipement)
➢ Méthode Merise (1979)
➢ Conception du SI par étapes validées
6
1.2-Notion de système
❑ Un système est un ensemble d’éléments matériels ou
immatériels (hommes, machines, méthodes, règles, etc.) en
interaction transformant par un processus des éléments (les
entrées) en d’autres éléments (les sorties)
7
1.2-Notion de système
❑ On obtiendra plus ou moins de chaleur selon les réglages
qu’on effectuera sur la chaudière. L’opérateur qui effectue
les réglages et contrôle le flux de charbon en entrée constitue
un système de pilotage qui par ses commandes au système
physique (à la chaudière) cherche à satisfaire un objectif (un
tel niveau de chaleur).
8
1.3-Le système d’Informations
❑ Nous n’envisageons ici que des systèmes constitués par des
organisations (entreprise, administration, collectivité, tout
groupe social organisé exerçant une activité) et fonctionnant
en vue de la réalisation de certains objectifs.
9
1.4-Les systèmes
❑ Système d’information est défini comme le cœur de l’entreprise, il se
trouve interface entre le système opérant et le système de pilotage et fournit
les réponses aux deux systèmes.
❑ Système opérant :
❑ Chargé de la production
❑ répond à la finalité de l'entreprise
❑ Système de pilotage :
❑ Dirige l’entreprise
❑ cible les objectifs a une fonction d'arbitrage, d'allocations de
ressources, de suivi de leurs utilisations, d'adaptation du
fonctionnement de l'entreprise à son environnement
10
1.4-Les systèmes
❑ Système d'information :
❑ lien entre les deux systèmes
❑ informe le Système de Pilotage des performances du Système Opérant
❑ transmet au Système Opérant les instructions du Système de Pilotage
11
Le système d’Informations
12
Rôle du système d’information
Collecter des informations provenant :
◼ d ’autres éléments du système
◼ de l’environnement
Communiquer
13
Rôle du système d’information
❑ L’information est la base de toute décision d’entreprise :
Ex. : embaucher un comptable, sur la base de données perçues non
formalisées dans le SI (les protestations dans le service par ex.) ou celles
formalisées dans le SI (ex : indicateur nombre d’écritures comptables / jour
/ employé)
❑ L’information est l’outil de coordination de toute organisation :
Ex. : sur la base du budget des ventes, le responsable commercial oriente
l’action des vendeurs en termes de volume de ventes, de marge et de cible
commerciale. Ce même budget est la référence des vendeurs, du Service
marketing...
14
1.5-Vision systémique de
l’entreprise et formalise de Merise
15
1.5-Vision systémique de
l’entreprise et formalise de Merise
❑ Seul le système de Pilotage n’est pas directement décrit par Merise
Le Système de Pilotage ne peut être modélisé à partir de processus, sauf
ceux
relatifs à des processus de décision à partir de représentations totalement
différentes (non abordées ici)
16
La notion du système
d’information
Un projet informatique a pour objectif de construire une
application informatique (logiciel et base de données), support
d'un système d'information informatisé, inclus dans un système
d'information organisationnel.
17
1.6-La notion de modèle
un modèle est une représentation simplifiée d’une réalité sur
laquelle on veut être renseigné (Ex: Un schéma électrique, le
plan d’une maison…)
Un modèle s’exprime avec un ensemble de concepts dotés de
règles d’utilisation et de représentations.
18
Exemple de modèle
19
1.7-Analyse et Conception
Au sens informatique, l’analyse consiste d’une part à
comprendre et modéliser le fonctionnement d’un domaine de
gestion d’une organisation, et d’autre part à concevoir la
solution informatique adéquate.
Analyse Conception
On s’intéresse en général à un On définit une solution informatique:
domaine d’activité de l’entreprise Structuration des données
◼ Vente Organisation des traitements
◼ Production Définition des postes de travail
◼ Logistique Choix techniques matériels,
◼ Finance langage de programmation, le
◼ RH SGBD…. (bien justifié)
On prend en compte les besoins
des utilisateurs
On définit le problème à résoudre
(fonctionnalités et qualités
attendues)
20
1.7-Analyse et Conception
Démarche globale
Conception
Analyse du Réalisation
de la
problème du système
solution
21
1.8-Principes de base de la
méthode Merise
❑ Expression des besoins
• Définir les attentes du SI a automatisé
• Faire l’inventaire des éléments nécessaires au SI
• Délimiter le système en s’informant auprès des futures
utilisateurs
22
1.9-Approche par niveaux et
approche par étapes
Démarche par niveaux: formalise le système futur
◼ En contribuant à la stratégie de l’entreprise
◼ Mettant en œuvre les règles de gestion
◼ En tenant compte des aspects organisationnels et techniques
2. Niveau organisationnel
◼ Répondre aux questions qui, quand, où ? (les différents postes de ceux
qui le font)
◼ Modèle logique des données (MLD)
◼ Modèle organisationnel de traitement (MOT)
24
Trois (3) niveaux de modélisation
3. Niveau technique
◼ Répondre à la question comment ? (quels sont les moyens de le faire?)
◼ Intégration des moyens techniques, matériels et logiciels
◼ Modèle physique des données (MPD)
◼ Modèle opérationnel des traitement (MOpT)
25
1.11-Merise
Points forts
◼ La méthode s'appuie sur une approche systémique : C’est
donc une approche globale.
◼ Les concepts sont peu nombreux et simples.
◼ Elle est assez indépendante vis à vis de la technologie.
◼ Elle est la plus utilisée en France dans les domaines de gestion (2010).
◼ Elle sert de référence aux enseignements sur les méthodes.
Critiques
◼ Elle ne s'occupe pas de l'interface utilisateur.
◼ Elle ne permet pas réellement une validation rapide de la part des
utilisateurs.
◼ Il est très difficile de valider les traitements par rapport aux données et
cela au niveau conceptuel ou organisationnel.
La validation en cours de l’étude par des personnes concernées permet
d’assurer que le système en train de construction conforme aux objectifs. Si on
ne respecte pas les étapes de validation on risque de produire des applications
loin de la demande initiale ce qu’on nomme « l’effet tunnel ». Sans oublier que
les applications développées sont destinées aux utilisateurs et non
au plaisir des informaticiens.
26
II-Les principes de bases de
Merise
Introduction
De l’abstraction à la réalisation d’un Système d’information, on va devoir
observer sous plusieurs angles de vues l’organisation que l’on étudie.
Ces angles de vues sont appelés cycles. MERISE présente dans sa démarche
d’analyse trois cycles fondamentaux :
• le cycle d’abstraction,
• le cycle de vie (de développement),
• le cycle de décision
28
2-1. Démarche ou cycle de vie à
trois dimensions
29
2-2. Cycle d’abstraction
Niveau conceptuel
◼ Ce qu’il faut faire
◼ Quoi faire
Niveau organisationnel
◼ La manière de faire
◼ Pour les traitements
◼ QUI, QUAND, OU ?
Niveau logique
◼ Choix des moyens de ressources
◼ Pour les données
Niveau physique
◼ Les moyens de le faire
◼ Comment le faire
30
Introduction
31
2-3. Cycle de vie
Manière de conduire le projet: succession de phases
contrôlables par l’organisation (planning, échéances, moyens
humain…)
1. Analyse et Conception
Le schéma directeur
L’étude préalable
L’étude détaillée
2. La réalisation
L’étude technique
Production logiciel
Mise en service (déploiement)
3. La Maintenance
32
2-3. Cycle de vie
33
2-3. Cycle de vie
34
2-4. Schéma directeur
Etude globale du SI: Découpage en domaines
Buts:
◼ Définir les grandes orientations politiques et stratégiques de l’entreprise
◼ Définir les besoins en SI en fonction de la stratégie de l’entreprise
◼ Fixer les cadres budgétaires, la stratégie des besoins en personnel et les
contraintes
diverses liées à l’environnement
◼ Fixer les lignes directrices des développements informatiques
◼ Définir les projets nécessaires à l’élaboration ou l’évolution du SI
Documents produits:
◼ Le schéma directeur
◼ Le plan de développement informatique
35
2-4. Etude préalable
Comporte
Une analyse critique du système existant (physique,
organisationnel, conceptuel)
Les objectifs du nouveau système (Conceptuel,
organisationnel)
Les différents scénarios de solutions informatique
Une évaluation des coûts et moyens nécessaires
Un planning de réalisation
Se traduit par :
Un dossier d’étude préalable ou dossier de choix
Aboutit
Au choix d’une solution par la direction
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2-5. Etude détaillée
Permet
De se décider de l’organisation détaillée de la solution retenue
De définir logiquement les données et les traitements
informatique de la solution
De définir les interfaces écrans, états de sortie,
De construire le planning de réalisation
Se traduit par :
Un cahier des charges de l’application (contrat vis-à-vis des
utilisateurs)
Un dossier d’étude détaillée pour les analystes-programmeurs
Un cahier des charges matériel/ logiciel pour appel d’offre
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2-6. La réalisation
La réalisation qui consiste à produire le logiciel et à le mettre
en place , comporte trois étapes:
38
2-7. Etude Technique
Effectue
La spécification technique (niveau physique)
◼ Structure physique de données
◼ Dossiers d’écrans et des états de sortie
La production des programmes
Fournit
Une documentation technique (maintenance des programmes)
Une documentation utilisateur (manuel d’utilisation de
l’application)
Manuel d’exploitation (pour le service exploitation sur gros
sites informatiques)
39
2-8. La maintenance
Adaptation à l’évolution de l’environnement( correction des
anomalies, amélioration, évolutions)
Elle comprend :
L'étude de l'impact des modifications
La spécification des modifications
La réalisation
La mise en service
Elle peut parfois aboutir à une remise en cause de la solution
précédemment mise en place.
40
2-9. Cycle de décision
Durant le cycle de vie, des décisions sont à prendre aus
différentes étapes (possibilité de conflits).
41
2-9. Cycle de décision
42
2-10. Résumé (principe de base)
43
III-Les flux d’information dans
l’organisation
3-1. Découpage en domaine
❑ Pour réduire la complexité de modélisation de l’entreprise en
un seul tenant, on découpe l’entreprise en domaines d’activité
(Vente, Stock, Achat, Comptabilité, Gestion du personnel)
52
Un domaine d’activité de l’organisation est un sous-ensemble
relativement indépendant composé d’informations, règles et
de procédures de gestion
45
3-1. Découpage en domaine
46
3-2. Comment découper une
organisation en domaine ?
la technique employée se base sur les ensembles
d’informations échangés, dits aussi flux d’information. Ces
flux peuvent être classés comme suit :
1. Flux en provenance de l’environnement extérieur
2. Flux à destination de l’environnement extérieur
3. Flux interne échangé (entre les domaines)
47
3-3. Analyse des flux
L’analyse des flux permet de représenter le fonctionnement
global de l’entreprise
Acteurs et flux
Un acteur représente une entité active intervenant
dans le fonctionnement de l’entreprise :
◼ Client, Fournisseurs, (acteur externe)
◼ Un domaine de l’entreprise (Gestion Personnel, Comptabilité)
◼ ….
48
3-4. Graphe des flux
Le graphe des flux est une représentation graphique
des acteurs et des flux.
49
3-4. Graphe des flux
Exemple : Gestion des sinistres dans une société
d’assurance
A l'arrivée d'une déclaration de sinistre, on l'examine. Si la
déclaration est recevable, on demande l'avis d'un expert, sinon
on notifie le refus à l'assuré. Au retour de l'expertise et après
réception de la facture du garage, on calcule le montant du
remboursement et on envoie le chèque au client
51
3-4. Graphe des flux
Lorsque le graphe comporte plusieurs acteurs internes on
regroupes parfois tous ces acteurs en une même entité
(correspondant au SI à étudier) et on ne garde que les flux
en entrée et en sortie. C’est le ‘graphe des flux
contextuel’
52
3-5. Exercice d’application (1)
(GESTION DES CARTES BLEUES)
Le demandeur désirant obtenir une carte bleue doit en faire
la demande auprès de son agence.
La carte bleue n'est pas accordée si le demandeur n'est pas
un client de l'agence.
Chaque jour, l'agence transmet au centre de gestion des
cartes bleues les demandes de ses clients.
Dès que l'agence a reçu la carte bleue en provenance du
centre (en général 4 jours après la demande), elle adresse
au client un avis de mise à disposition et un avis de
prélèvement de la cotisation annuelle. Le client vient alors
retirer sa carte.
Si au bout de 2 mois la carte n'a pas été retirée, elle est
détruite.
1. Etablir le graphe des flux
53
3-5. Exercice - Solution
54
IV- Le modèle conceptuel des
traitements (MCT)
Le modèle Conceptuel de
traitement
❑ L’objectif du MCT est de répondre à la question QUOI faire par
rapport à un événement.
▪ Tenir compte de la chronologie des évènements
▪ le MCT est une représentation de la succession des règles de
gestion dont l’entreprise veut se doter pour répondre aux
événements auxquels elle doit faire face, du fait de son
activité et de son environnement.
56
Le modèle Conceptuel de
traitement
Exemple introductif
Les demandes des crédits bancaire doivent suivre les règles de
gestion suivantes :
57
Le modèle Conceptuel de
traitement
58
Le modèle Conceptuel de
traitement
Le fonctionnement du SI est décrit par :
❑ l’enchaînement d’opérations, déclenchées selon certaines
conditions de synchronisation (et, ou, …), par des
événements contributifs (internes ou externes), et
produisant d’autres événements résultats (internes ou
externes).
59
Schéma
d’une
opération
conceptuelle
60
4-1. MCT - Evènement
Les Types d’événement
1. Evénements externes : proviennent de l’univers extérieur, sont traités par
une opération conceptuelle (ex: arrivée d’un flux d’entrée, date de
déclenchement),
• C’est un stimulus pour le SI qui provoque une réaction. Il doit
être détectable par le SI.
• C’est un message c’est à dire un ensemble de données qui sont
associés au fait nouveau.
61
4-2. MCT - Opérations
▪ Séquence continue d’actions non interruptible.
▪ Déclenchée par un ou plusieurs événements internes ou
externes.
• Produit des événements résultats internes ou externes,
conditionnés par des règles d’émission.
62
4-3. MCT – Synchronisation
❑ Condition exprimée sur les événements, qui détermine
le déclenchement d’une opération.
63
4-4. MCT – Règles d’émission
Elles caractérisent les résultats possibles de l’opération
❑ les conditions d’émission des résultats d’une opération ne
sont pas nécessairement exclusives (un résultat peut
être émis par deux règles d’émission distinctes)
❑ les conditions d’émission portent souvent sur des cas
d’anomalies (ex : une rupture de stock).
64
4-5. MCT – difficultés
65
4-6. Construction du MCT
66
5-6. Construction du MCT
Démarche
Étape 1 A partir du graphe des flux, on construit la liste de tous
les événements en entrée et en sortie du SI.
Étape 2 Passage au MCT
tout événement en entrée se retrouve en entrée d'une
opération,
il existe d’autres événements en entrée (ex: des dates conceptuelles),
tout événement en sortie est produit par une opération,
une opération peut avoir plusieurs événements contributifs vérifiant
une règle de synchronisation,
une opération peut avoir plusieurs événements résultats émis selon
certaines règles d'émission,
une opération peut ne construire aucun événement résultat mais
uniquement des événements internes,
tout événement résultat est destiné soit à un acteur externe, soit à une
autre opération,
le découpage en opérations est guidé par les règles de gestion.
67
4-6. Construction du MCT
Règles de validation
Une opération ne peut pas être interrompue par l’attente d’un événement
externe. Si tel est le cas, il faut décrire une seconde opération déclenchée
par cet événement en attente.
68
4-6. Construction du MCT
69
4-6. Exercices
Domaine d'étude : Gestion des ventes
TAF:
71
4-6. Exercices
Domaine d'étude : Gestion des ventes
72
4-6. Exercices
73
4-6. Exercices
74
4-7. Exercices
Le demandeur désirant obtenir une carte bleue doit en faire la
demande auprès de son agence. La carte bleue n'est pas
accordée si le demandeur n'est pas un client de l'agence.
Chaque jour, l'agence transmet au centre de gestion des
cartes bleues les demandes de ses clients.
Dès que l'agence a reçu la carte bleue en provenance du
centre (en général 4 jours après la demande), elle adresse au
client un avis de mise à disposition et un avis de prélèvement
de la cotisation annuelle. Le client vient alors retirer sa carte.
Si au bout de 2 mois la carte n'a pas été retirée, elle est
détruite.
1. Etablir le graphe des flux
2. Etablir le MCT
75
4-8. Modèle Organisationnel des
traitements
Le modèle organisationnel des traitements s'attache à décrire
les propriétés des traitements non traitées par le modèle
conceptuel des données, c'est-à-dire :
➢ le temps
➢ les ressources
➢ le lieu
76
4-9. MOT – Tableau des
procédure fonctionnelles
❑ La première étape du modèle organisationnel des
traitements consiste à découper les opérations en
procédures fonctionnelles, une succession de traitements
déclenchée par un événement.
77
78
4-9. MOT – Gestion de cartes
bancaire
61
4-9. MOT – Gestion de cartes
bancaire
80
V- Le modèle conceptuel de
données (MCD)
V. MCD
Objectif du MCD
82
5-1. MCD- Dictionnaire de
données
❑ Inventaire exhaustif des données du domaine étudié.
❑ On utilise habituellement : une fiche "descriptif de
document" (une par document),
84
5-2. MCD- Recueil des données
Contexte
Le but du recueil des informations est de constituer un
référentiel sur lequel s’appuiera l’étude. Ce référentiel est
consigné dans un document appelé dictionnaire des données.
Le dictionnaire peut être géré à l’aide d’outils spécialisés.
Cette phase de recueil est effectuée en plusieurs étapes :
❑ Techniques et outils
La localisation des informations: Le premier problème à
résoudre est de trouver l’information. On recherchera dans les
documents, les règlements, les lois, les normes, les
procédures, les bases de données, les fichiers.
85
5-2. MCD- Recueil des données
Les techniques de recueil
Pour recenser les informations, on utilise essentiellement l’étude
de documents et les entrevues.
➢ Les documents
L’essentiel des données peut être retrouvé sur les documents en
circulation. On s’efforcera :
▪ De rassembler un maximum de documents,
▪ De s’assurer que les documents sont encore valides,
▪ D’utiliser des documents remplis (pas seulement des
modèles) et repérer les informations réellement utilisées,
▪ D’attacher une attention particulière aux documents non
formalisés (ils traduisent souvent l’existence d’une
évolution non prise en compte des procédures ou d’une
inadéquation de la procédure en cours),
▪ De décoder les codes et abréviations utilisés
86
5-2. MCD- Recueil des données
➢ Les entrevues
▪ Avec la direction, il s’agit d’obtenir des informations générales
: organisation des services, objectifs stratégiques, procédures
et règles de gestion globales…
▪ Avec les utilisateurs, on s’efforcera :
o D’obtenir une description précise et détaillée des
procédures.
o De mettre en évidence des dysfonctionnements.
o D’obtenir des propositions, des critiques, des suggestions.
o De rechercher des procédés non officiels.
87
5-2. MCD- Recueil des données
❑ Classification des données
On peut distinguer :
✓ Les données élémentaires : l’information se confond avec la valeur
prise par la donnée. Par exemple, un nom, une date… Ces données
doivent être recensées de manière exhaustive.
✓ Les données calculées ou déduites : elles sont obtenues par
l’application d’un traitement mathématique ou logique. Ces données
sont associées à des règles de calcul (règles de gestion). Il faut penser
à bien identifier et conserver la règle de gestion qui permet d’arriver
au résultat.
✓ Les données composées : certaines données sont regroupées en une
même entité sémantique (par exemple une adresse). Ces informations
doivent être décomposées en données élémentaires. Toutefois, s’il est
montré qu’une donnée composée n’est jamais décomposée dans la
chaîne de traitement de l’information, on peut envisager de la
conserver telle quelle.
88
5-2. MCD- Recueil des données
❑ Typologie des données
Notion de domaine
Certaines données ont des valeurs prises dans le même
ensemble. Par exemple, langue parlée, langue lue et langue
maternelle prennent leur valeur dans un ensemble sémantique
« Langues ».
On appelle domaine l’ensemble des valeurs prises par une
donnée, indépendamment du contexte de son utilisation.
89
5-2. MCD- Recueil des données
❑ Typologie des données
Notion de domaine
L’identification d’un domaine est une opération importante lors
du recueil des données. Il s’agit de déterminer précisément
l’ensemble des valeurs possibles s’il s’agit d’un domaine
exhaustif ou les règles de représentation (codification, types,
bornes…) dans les autres cas.
90
5-2. MCD- Recueil des données
❑ Typologie des données
Types de données
Les types de données ont un sens plus restrictif que le domaine.
Alors que le domaine s’applique à la sémantique d’une donnée
(plus proche de la notion d’information), le type est une
contrainte physique liée à la manière dont sera stockée la
donnée dans le système d’information.
Les principaux types à retenir sont :
✓ Alphabétique (A)
✓ Alphanumérique (AN)
✓ Numérique (on peut préciser s’il s’agit d’un entier ou d’un
réel)
✓ Date (D)
✓ Logique ou booléen (L ou B)
✓
91
5-3. MCD-DD Formalisme
92
5-4. MCD- Graphe de
dépendances fonctionnelles
Notion de dépendance fonctionnelle (df)
94
5-4. MCD- Graphe de
dépendances fonctionnelles
Typologie
❑ Dépendance fonctionnelle forte et faible
Définition large
Il y a dépendance fonctionnelle entre A et B lorsque, connaissant
une valeur de A, quelque soit cette valeur, on détermine au plus
une valeur de B. Cette définition supprime la contrainte de
totalité au départ. On parle de df faible.
Par exemple, la dépendance fonctionnelle
no_insee →nom_jeune_fille est une df faible car certaines
valeurs de NoInsee n’ont pas de correspondance dans
l’ensemble d’arrivée.
95
5-4. MCD- Graphe de
dépendances fonctionnelles
Typologie
96
5-4. MCD- Graphe de
dépendances fonctionnelles
Typologie
98
5-4. MCD- Graphe de
dépendances fonctionnelles
Construction du GDF
99
100
5-4. MCD
Modèle Entité/Association
Les concepts de base du modèle E/A
Entité :
Une entité est un objet abstrait ou concret de l’univers du
discours.
Une entité peut être :
• Une personne (CLIENT)
• Un lieu (DEPOT, BUREAU, ATELIER, …)
• Un objet documentaire ( LIVRE, OUVRAGE, DOSSIER,…)
Identifiant :
▪ C’est une propriété particulière de l’entité; représentation de
l’une des occurrences de l’entité ou de l’association.
▪ Le meilleur moyen pour ne pas risquer d’avoir des synonymes
consiste à prendre des numéro de références comme
identifiant.
101
5-4. MCD
Modèle Entité/Association
Les concepts de base du modèle E/A
Identifiant :
• Un identifiant peut être simple c.à.d. constitué d’une seule
propriété élémentaire (d’ordre 1) : NUM_ELEV.
• Un identifiant peut être constitué de plusieurs propriétés
élémentaires: d’ordre 2, 3 ou 4
102
5-4. MCD
Modèle Entité/Association
Les concepts de base du modèle E/A
les associations :
• Une association est un lien sémantique entre plusieurs entités
indépendamment de tous traitements.
• Une association est souvent nommé par un verbe qui exprime
le sens du lien entre les entités.
• Les liens logiques existant entre deux entités sont appelés
Associations.
103
5-4. MCD
Modèle Entité/Association
Les concepts de base du modèle E/A
Attributs d’associations
Une association peut être caractérisée par des attributs.
ex. date de la commande et quantité de produits commandés
Cardinalités d’associations
Cardinalité d’une assoc. : nombres minimum et maximum de
participations de chaque occurrence d’entité à l’association.
105
5-4. MCD
Modèle Entité/Association
Les concepts de base du modèle E/A
106
5-5. MCD -Règle sur les entités
1) Règle de l’identifiant: Toutes les entités ont un identifiant.
2) Règle de vérification des entités: Pour une occurrence d’une
entité, chaque propriété ne prend qu’une seule valeur (cf. la
1FN du modèle relationnel); MONO-VALUEE
107
5-5. MCD -Règle sur les entités
3) Règles de normalisation des entités
Les dépendances fonctionnelles (DF) entre les propriétés d’une
entité doivent vérifier la règle suivante : toutes les propriétés
de l’entité dépendent fonctionnellement de l’identifiant et
uniquement de l’identifiant.
110
5-6. MCD -Règle sur les
associations
Une éventuelle DF N°prof → N°mat donne la décomposition :
111
5-6. MCD -Règle sur les
associations
La décomposition des associations n-aires
Il faut garder un minimum d’associations d’arité > 2. Si on
observe une DF entre un sous-ensemble des entités d’une
association, on peut la décomposer en deux associations (on
parle aussi de ‘contrainte d’intégrité fonctionnelle’ ou CIF).
114
5-6. MCD -Règle sur les
associations
❑ Règle 2
Deux relations ne peuvent jamais être directement reliées
entre elles
115
5-6. MCD -Règle sur les
associations
❑ Règle 3
Le nom de la relation doit représenter d’une manière
concrète et significative l’information que l’on veut obtenir
116
5-6. MCD -Règle sur les
associations
❑ Règle 4
Un attribut est unique à une entité ou à une relation
117
5-6. MCD -Règle sur les
associations
❑ Règle 5
Les entités et les relations ne doivent contenir que des
données élémentaires, donc ne pas contenir des résultat de
calcul/traitement
118
5-6. MCD -Règle sur les
associations
❑ Règle 6
Pour une occurrence donnée, une seule valeur doit être attribuée
à chaque attribut de l’entité ou de la relation
119
5-6. MCD -Règle sur les
associations
❑ Règle 7
Pour une occurrence donnée, une seule valeur doit être attribuée
à chaque attribut de l’entité ou de la relation
120
5-6. MCD -Règle sur les
associations
❑ Règle 8
Chaque fois qu’un attribut est un code ou un type, on forme
une nouvelle entité avec ce code/type et sa description
121
5-6. MCD -Règle sur les
associations
❑ Règle 9
Lorsqu’une relation peut être déduite des autres relations,
elle n’est pas représentée à moins qu’on veuille extraire une
information spécifique à cette relation
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5-6. MCD -Règle sur les
associations
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5-6. MCD -Règle sur les
associations
❑ Règle 10
Seule une association de type plusieurs à plusieurs (N:M)
peut avoir des attributs
▪ Si vous avez des attributs sur une relation 1:N, il y a un
problème !
▪ L’attribut doit être placée sur une entité
▪ L’attribut doit être éliminé (ex. valeur calculée)
▪ Note : Une relation N:M n’a pas obligatoirement des attributs
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5-6. MCD -Règle sur les
associations
12
5-6. MCD – démarche
Une démarche de construction ?
Il n’y a donc pas une suite linéaire d’étapes mais plutôt un ensemble
d’itérations :
- ébaucher un modèle avec les entités et associations qui semblent
essentielles,
- évaluer si ce qui est modélisé est correct et correspond à ce que
les utilisateurs comprennent,
- itérer en complétant progressivement jusqu’à ce que le modèle
semble raisonnablement complet
-
127
5-7. MCD – Exercice
Exercice 1
Une banque désire posséder un SGBD pour suivre ses clients. Elle
désire ainsi stocker les coordonnées de chaque client (nom,
prénom adresse), et les comptes dont elle dispose ainsi que leur
solde (sachant par ailleurs que certains compte ont plusieurs
bénéficiaires). On stockera également les opérations relatives à
ces comptes (retrait et dépôt, avec leur date et le montant).
127
5-7. MCD – Exercice
1:n 1:n 0:n
bénéficie Comptes
Clients
NoClient Code
Nom
Solde
Prénom
Adresse Concerne
Opérations
Id_op 1:1
Type
Date
montant
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VI- Le modèle Logique de
données (MLD)
6-1. MLD
❑ Plus proche du modèle physique.
❑ Ne contient que des tables qui possèdent des propriétés et
une ou plusieurs clés primaires.
❑ Toutes les tables ont un nom unique.
131
6-1. MLD
❑ Une relation ternaire devient une table si les cardinalités
sont 1:n sur toutes les branches, sinon on place les références
dans la table reliée à une cardinalité 1:1
❑ Si plusieurs relations existent entre deux entités, on les traite
séparément
❑ Les cardinalités k:k sont à traiter comme k relations 1:1
❑ Si deux entités sont reliés par une relation de type
1:1 1:1
132
6-2. MLD - Exercice
1:n 1:n
Œuvres écrit Auteurs
NoOeuvre NoAuteur
1:n
Titre Nom
Prénom
édition
1:n
Editions 1:n Editeurs
1:1
ISBN édite NoEditeur
Titre Nom
0:n
Exemplaires
1:1
Stocks Ref_livre
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