Civilisation Islamique
Civilisation Islamique
Civilisation Islamique
Historique
L'islam naît en Arabie en 622 au moment où Mahomet aurait reçu
ses révélations et les annonce à son entourage. En une centaine
d’années, il se diffuse à une importante partie du bassin
méditerranéen par les conquêtes arabes. À la dynastie des
Omeyyades (fin en 750), succède celle des Abbassides, qui
transfère la capital du califat de Damas à Bagdad. Progressivement,
le monde musulman se morcelle en plusieurs entités politiques
(califats, émirats, sultanats) souvent rivales, mais qui restent sous
l'autorité, qui peut être seulement nominale, du calife abbasside.
Les troupes dites de conquête furent d'abord constituées d'un ensemble de tribus arabes dispersées à travers
la péninsule arabique. Le lien entre elles, l'unité de la communauté, fut au moins aussi fort que le lien
nouveau à l'islam. Lors de ces conquêtes, Ils ne cherchèrent pas à convertir les populations conquises.
Toutefois, leur mode d'administration (par exemple : mesures restrictives prises à l’égard des dhimmî,
réforme fiscale en faveur des mawâli) fera que nombreux seront les nouveaux convertis à cette religion. Les
non-Arabes convertis qualifiés de mawâli doivent s'affilier à une tribu arabe par un lien de dépendance
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morale (al wala) .
Durant le califat d'Abu Bakr, le premier calife, l'Islam commence immédiatement ses conquêtes territoriales
hors de la péninsule arabique - après avoir assuré l'ordre et l'union des tribus (bataille d'Akraba) - par des
razzias en Mésopotamie au cœur de l'empire sassanide et en Syrie-Palestine (exception faite de Jerusalem et
Césarée) alors sous autorité de Byzance, en 633 et 634. "Déjà à cette époque, les richesses affluent et un
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empire se dessine" .
Umar (ou Omar) ibn al-Khattâb, Umar Ier, qui lui succède, est resté, dans la tradition musulmane, un
homme ardent, saint et sage qui s'entourera de généraux compétents. La tradition également en fera le
premier à organiser une administration rudimentaire des contrées conquises et à prendre des mesures
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concernant la monnaie et les impôts . Les musulmans qui le suivirent sont constitués de bédouins, de
marchands, d'artisans, d'hommes d'affaires, de mystiques ou encore de guerriers.
En 635, la ville de Damas est prise et les Perses sont défaits près de l'Euphrate durant la bataille d'al-
Qadisiyya. En 636, l'armée du grec Héraclius composée d'Arméniens (qui se révolteront) et de tribus arabes
(qui refuseront de combattre) est battue à Yarmouk le 20 août, assurant ainsi la prise définitive de Damas.
En 637, les armées arabo-musulmanes sont en Mésopotamie et nomment cette contrée Irak. Ils prennent
Ctésiphon (capitale de l'Empire sassanide) et en Syrie Baalbek, Homs et Hama. En 638, Jérusalem est
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prise .
En 638, sur une décision du calife, Koufa (Irak) a été construite et devient la capitale de l'empire.
Continuant la vague de conquête, entre 639 et 642 le nord du Sinaï également. Les plaines du Khuzistan
(Iran actuel) sont annexées. C'est ensuite au tour de l'Égypte (Péluse, Bilbays, Héliopolis, Babylone
d'Égypte, Alexandrie) ainsi que Césarée en Palestine (sud de Haïfa, après sept mois de siège), le sud nubien
et la Libye. En Irak, l'avancée des armées continue vers l'Arménie et le Caucase. Mossoul et la capitale de
l'Arménie, Dvin, sont prises en 642.
Le gouverneur arabe d'Égypte, Amr ibn al-As, organise des cantonnements pour chaque contingent de
tribu. Des mosquées et des résidences sont construites. Autour des établissements militaires, la population,
marchands et artisans se rassemblent et découvrent la langue et la religion des conquérants. Ce gouverneur
se tourne maintenant vers le Maghreb et en 643 prend le port de Tripoli, à 1 800 km de sa résidence. Cette
avancée est arrêtée provisoirement car le calife Umar Ier est assassiné le 3 novembre 644 par un serviteur
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non-musulman à l'instigation des Perses semble-t-il .
Le nouveau calife, et "commandeur des croyants", Uthman ibn Affan règne de 644 à 656 (il est assassiné à
Médine dans sa maison par des notables musulmans insurgés). Ce fut l'un grand conquérant, durant son
califat de 12 ans, la marine musulmane se crée dans des chantiers de construction navale à Alexandrie.
Pendant quatre ans les expéditions vont s'aventurer en Afghanistan et au Pakistan de nos jours, après avoir
traversé le Golfe Persique. En 647, l'Asie Mineure est parcourue tandis qu'à l'autre bout de l'empire, les
Arabes parviennent jusqu'en Tunisie. En 648, les flottes arabes sont prêtes et se lancent à la conquête de
Chypre et de Rhodes, puis aborderont les côtes de la Sicile. Les conquêtes commencées précédemment
sous le califat précédent en Orient sont étendues, renforcées et stabilisées. En Méditerranée, les îles
grecques sont razziées, pillées et/ou prises (La "bataille des Mâts" est la première victoire navale des
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Arabes). "L'Occident lointain entre dans l'horizon des Arabes" .
Le califat (656-661) du successeur d'Uthman est troublé et contesté au sein de la Oumma. Ali ibn Abi Talib
(Ali), gendre (époux de Fatima) et cousin du prophète, est plus un mystique qu'un politique. Il passe cinq
ans dans la cité-cantonnement de Koufa. La première fitna (discorde), les revendications et ambitions de la
veuve du prophète, Aïcha et ses alliés, les mécontentements des religieux et des garnisons d'Uthman
divisent profondément la civilisation en devenir, pour toujours, en différents courants : sunnites, kharijites et
chiites (ou alides), c'est le début du schisme de l’Islam. Certaines villes et contrées conquises se détachent
de l'empire qui se divise en trois. À la fin de son règne, Ali utilisant le pouvoir de souverain tente sans
succès d'imposer une nouvelle monnaie, un dirham avec des inscriptions en caractères arabes appelé
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kufique. Le 21 janvier 661, Ali est blessé par un kharijite et meurt trois jours après .
Le califat de Muawiya Ier, de 661 à 680, (Muawiya ibn Abu Sufyan, du clan des Banu Umayya) marque
l'avènement de la dynastie omeyyade. Damas devient la capitale de l'empire. Le nouveau calife
(gouverneur de Syrie de 640 à 661) est un homme politique et sera le créateur véritable d'un empire arabe
conquérant bien que soumis à des luttes incessantes de pouvoir et de division. Le calife nomme des
gouverneurs compétents et forts dans les grandes provinces (Irak, Iran, Égypte) qui sont capables de
stabiliser ces contrées et d'en faire des bases pour de nouvelles avancées vers l'est et l'ouest. Il reprend les
conquêtes et ses armées gagnent le Khorassan, l'Indus, l'Asie centrale affaiblissant la suzeraineté chinoise.
Pour la première fois, les Arabes rencontrent les peuples turcs. Les oasis du Sud libyen sont conquises.
Kairouan est fondée en 670. En 668, Constant II, empereur byzantin, est assassiné en Sicile. À l'automne,
les armées musulmanes profitent de la situation pour attaquer Chalcédoine sur la rive asiatique de
Constantinople. Elles continuent le blocus de la capitale byzantine jusqu'au printemps suivant mais ne
peuvent conquérir la ville et doivent abandonner. Malgré les efforts déployés pour se rendre maîtres de
Constantinople et le siège de la ville à partir de 674, les armées sont repoussées et décimées en 678 par les
Byzantins qui utilisent le "feu grégeois".
En Asie mineure également, les armées arabes subissent des déboires et doivent se replier.
Muawiya renonce à la lutte et signe une paix de trente ans avec Constantin IV, Empereur romain
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(byzantin). À sa mort en 680, son fils Yazid lui succédera .
Yazid Ier est confronté à une deuxième fitna et des révoltes et désordres dès le début de son règne. Il
s'ensuivra une fracture définitive entre le sunnisme et chiisme. Malgré cela, en 683, l'un de ses chefs
militaires, Oqba Ibn Nafi al-Fihri, conquiert le Maghreb. Une armée syrienne attaque les révoltés de
Médine et de la Mecque. Cette année-là Yazid Ier meurt et est remplacé par son jeune fils Muawiya II qui
décèdera d'une épidémie en 684.
Les terres conquises deviendront un bien commun de l'Oumma, cultivées par leurs anciens propriétaires
autochtones. Les propriétés abandonnées seront louées à des arabes. Des impôts fonciers seront institués
comme le kharaj. Un impôt pratiqué surtout par les Perses est maintenu : la jizya (capitation). Peu à peu des
règles s'installent dans les pays occupés : la protection des non-musulmans est réglementée. Les
communautés continuent à s'administrer et à pratiquer leur langue et leur religion mais elles sont soumises à
des impôts. En Iran les grands propriétaires se rallient aux maîtres arabes et certains se convertissent.
Les richesses accumulées par les conquérants venant des temples, monastères, résidences princières et des
trésors des tombes pharaoniques permettent de mettre en place les premiers établissements étatiques de
frappe de la monnaie (sikka). Les pièces existantes (nomisma byzantin et drachme sassanide) sont
reproduites avec quelques modifications et deviennent les dinars d'or et les dirhams d'argent (unité imposée
de quatorze quirat soit carat) du monde musulman.
On constate à la fois une grande liberté dans l'utilisation des apports non musulmans sous toutes ses formes
(sans affaiblir l'enseignement coranique) et l'organisation concrète de la vie sociale et politique. Pendant un
demi-siècle, l'empire arabe sera administré par des fonctionnaires ayant gardé leur langue, écriture (grec,
pahlavi ou "moyen perse") et leur religion.
Les apports non musulmans seront encore plus évidents après les grandes invasions turco-mongoles,
l'autocratie ‘abbāside, héritière de maintes traditions de la Perse ou de Byzance, fit place à une oligarchie
militaire qui, pourtant, elle aussi, se réclama de l'islam.
Des auteurs musulmans eux-mêmes reconnaissent que le califat prophétique se termina à l'arrivée des
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Umayyades à Damas, "au profit d'une figure purement temporelle de royauté (mulk)" .
Ensuite la domination arabe disparaît petit à petit sauf en Égypte (excepté l'époque des Mamelouks). Et la
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reconquête du monde chrétien se met en route (718 en Espagne, début de la Reconquista) .
Elle se situe entre le xie et le xive siècle. Ce sont les Turcs et Moghols (Turcs originaires de l'Asie centrale)
en orient, les Berbères (les Almoravides et ensuite les Almohades) en occident qui portent l'islam en Asie
mineure, en Afrique noire, en Indes (qui deviendra à partir de 1526 l'empire moghol), en Anatolie dans des
contrées non encore atteintes et forment l'empire musulman : l'empire ottoman (1299-1923). Ses conquêtes
seront menées au nom de la propagation de la religion contre les infidèles.
Le monde islamique n'est devenu à majorité musulmane que dans le cours du xiiie siècle.
Arabisation culturelle
Cette expansion géographique majeure, depuis l'Espagne (al-Andalus) et l'Ifriqiya à l'Ouest, jusqu'à l'Inde à
l'est, provoque l'installation ou l'acculturation de populations par la culture islamique.
La rapide expansion militaire, s'explique par une cavalerie légère nombreuse et ordonnée, l'esprit d'unité
arabe, des généraux et gouverneurs compétents ainsi qu'un déclin des empires dominants à cette époque. Le
faible rejet des conquérants arabes peut être lié à une présence jugée peu contraignante, et à une opposition
grandissante des populations soumises aux empires byzantin et sassanide.
La volonté de faire connaître l'islam dans le cadre du Djihad, l'« effort dans la foi », propage sa version
particulière d'un dieu unique, distincte de celle des Byzantins. Une autre conséquence sera une domination
rapide du commerce international de l'époque ; monopole qui sera perdu avec la mise en service de grands
navires contournant l'Afrique et la découverte du Nouveau Monde.
Islamisation religieuse
L'islamisation étend la zone culturelle de l'Empire. Elle implique des parties de l'Afrique Noire, les côtes de
la corne de l'Afrique, l'Indonésie et les Philippines où les populations entrent en contact avec cette religion
des négociants venus faire le commerce de denrées rares.
Économie
Elle est fondée sur une double base commerciale et technique. Les marchands s'organisent ainsi :
Démographie
En 2010, il existe 49 pays dans le monde où les musulmans représentent plus de 50 % de la population. Les
pays qui comptent le plus de musulmans sont : l'Indonésie, qui abrite 12,7 % des musulmans du monde,
suivi du Pakistan (11 %), de l'Inde (10,9 %), et du Bangladesh (9,2 %).
Mais seulement environ 20 % des musulmans vivent dans des pays arabes.
Gouvernement
Culture
Art
Architecture
Dacca, Bangladesh
Durant l'âge d'or islamique à partir du viie siècle jusqu'au xiie siècle et après jusqu'au xve siècle, un effort
considérable de traduction d’œuvres grecques, indiennes et de façon générale tout écrit présentant de loin
ou de près un intérêt pour le savoir et son développement, fut entrepris, entraînant une vive émulation
intellectuelle. Une véritable tradition scientifique existe dans le monde arabo-musulman qui fait la
promotion du goût pour le savoir de façon générale, est le développement de la pensée conceptuelle
notamment par le développement des mathématiques tant sur le plan de la recherche que de l'application
concrète dans la vie quotidienne (exemple : calculs trigonométriques appliqués à l'astronomie qui se
finalisent par le tracé de cartes géographiques et la modernisation d'outils d'orientation comme l'astrolabe et
l'invention de la boussole). Ce sont des scientifiques arabo-musulmans qui ont participé à structurer les
mathématiques dans le domaine de l'arithmétique de l'algèbre de la géométrie. Les autres disciplines
développées sont la médecine, la botanique, la zoologie, l'agriculture, la physique, la chimie, l'optique, la
géographie et l'astronomie.
Parmi les nombreux savants arabes ou perses, on peut citer : Ibn Al Haytham (965-1039), de son nom
latinisé Alhazen, savant musulman considéré comme le père moderne de l'optique, de la physique
16, 17, 18, 19
expérimentale et de la méthode scientifique . Il peut être vu comme le premier physicien
17
théorique .
20
Une traduction latine d'une partie des travaux de Alhazen, Kitab al-Manazir (livre d'optique) , a exercé
une grande influence sur la science occidentale. Roger Bacon (1214-1294), savant anglais, a repris et cité
21
ses travaux .
Il approfondit toutes les sciences et tous les arts de son temps, et est appelé le Second instituteur de
l'intelligence. Il étudie à Bagdad (actuel Irak). On lui doit un commentaire de La République de Platon,
ainsi qu'un Sommaire des Lois de Platon. Il fut aussi un théoricien de la musique et un excellent joueur de
luth4.
Ibn Hawqal de son nom complet Mohammed Abul-Kassem ibn Hawqal (arabe محمد أبو
)القاسم بن حوقل, né à Nisibis [réf. nécessaire] est un voyageur, chroniqueur et géographe
arabe du xe siècle. Il est l'auteur d'un ouvrage de géographie fameux, « Le Visage de la
Terre » (977, Surat al-Ardh, );صورة االرض. Ses voyages se sont déroulés entre 943 et 969.
Date de décès : 988 ap. J.-C.
Ibn Sina (forme latinisée), était un philosophe, un écrivain, un médecin et un scientifique
iranien. Plus connu en Occident sous son nom latinisé d’Avicenne [réf. nécessaire], il
s'intéressa à de nombreuses sciences, notamment l'astronomie, l'alchimie, la chimie et la
psychologie. Il naquit le 7 août 980 à Afshéna, près de Boukhara, faisant partie de la
province de Khorasan, en Iran, actuellement en Ouzbékistan, et mourut à Hamadan, en
Iran, en juin 1037 [réf. nécessaire].
Abou Ḥamid Moḥammed ibn Moḥammed al-Ghazālī (1058-1111), autrefois connu en
Occident sous le nom de Algazel (persan : ابوحامد محمد غزالیabū ḥāmid Imām
muḥammad-e ġazālīy) est un penseur musulman d'origine persane [réf. nécessaire].
Abu'l-Walid Muhammad ibn Rouchd de Cordoue (né en 1126 – année supposée de sa
naissance – à Cordoue, en Andalousie, actuelle Espagne - mort le 10 décembre 1198 à
Marrakech, au Maroc), dit Ibn Ruchd, plus connu en Occident sous son nom latinisé
d'Averroès, et de son nom complet Abū l-Walīd Muhammad ibn Ahmad ibn Muhammad
ibn Ahmad ibn Ahmad ibn Rušd أبو الوليد محمد بن احمد بن محمد بن احمد بن احمد بن رشد, est
un philosophe, théologien islamique, juriste, mathématicien et médecin musulman
andalou du xiie siècle.
Al-Nowaïri ou Ennouairi, en arabe Chehab ed-Din Ahmed ben Abd al-Wahlab al-
Nowayri, (vers 1280-1331) fut un historien et jurisconsulte arabe du xive siècle.
Ibn Battûta de son nom complet Abu Abdullah Muhammad Ibn Abdullah Al Lawati Al
Tanji Ibn Battuta (en arabe : )أبو عبد الله محمد ابن عبد الله اللواتي الطنجي بن بطوطة, né le 24
février 1304 à Tanger et mort en 1377 à Marrakech, est un explorateur et voyageur
musulman marocain, de souche berbère luwatie [réf. nécessaire], qui a parcouru 120 000 km
en 29 ans de voyages à travers le monde, de Tombouctou au sud en Bulgarie (en actuelle
Russie, sur la Volga) au nord ; de Tanger à l’ouest à Quanzhou en Extrême-Orient. Ses
récits sont compilés par Ibn Juzayy en un livre appelé Tuḥfat al-nuẓẓār fī ʿağāʾib l-amṣār
wa-ġarāʾib l-asfār.
Al Idrissi, Al-Idrīsī, Edrisi ou encore Charif Al Idrissi, de son nom complet Abu Abdallah
Muhammad Ibn Muhammad Ibn Abdallah Ibn Idriss al-Qurtubi al-Hassani (arabe : أبو عبد
)الله محمد ابن محمد ابن عبد الله ابن ادريس القرطبي الحسني, connu aussi sous le nom latin de
Dreses et dit l'Arabe de Nubie1, est un géographe et botaniste, né à Sebta, l'actuel Ceuta,
vers 1100. Il a grandi à Cordoue sous l'empire Almoravide2, et serait mort vers 1165 en
Sicile ou à Ceuta
Ibn Khaldoun, en arabe ( ابن خلدونibn khldoun), de son nom complet Abou Zeid Abd ur-
Rahman Bin Mohamad Bin Khaldoun al-Hadrami [réf. nécessaire], né le 27 mai 1332 à Tunis
et mort le 17 mars 1406 au Caire [réf. nécessaire], est un historien, philosophe, diplomate et
homme politique arabe originaire d'Afrique du Nord.
Sa façon d'analyser les changements sociaux et politiques qu'il a observés dans le Maghreb et l'Espagne de
son époque a conduit à considérer Ibn Khaldoun comme un « précurseur de la sociologie
moderne » [réf. nécessaire]. Ibn Khaldoun est aussi un historien de premier plan auquel on doit la Muqaddima
(traduite en Prolégomènes et qui est en fait son Introduction à l'histoire universelle) et Le Livre des
exemples ou Livre des considérations sur l'histoire des Arabes, des Persans et des Berbères. Dans ces deux
ouvrages résolument modernes dans leur méthode, Ibn Khaldoun insiste dès le début sur l'importance des
sources, de leur authenticité et de leur vérification à l'aune des critères purement rationnels. Georges
Marçais affirme que « l'œuvre d'Ibn Khaldoun est un des ouvrages les plus substantiels et les plus
intéressants qu'ait produit l'esprit humain » [réf. nécessaire].
Néanmoins, des intellectuels déplorent que bien
que son nom soit aussi célèbre au Sud qu'au Nord de la Méditerranée, son œuvre soit surtout lue dans cette
seconde région [réf. nécessaire].
Hassan Al-Wazzan (de son nom complet al-Hasan ibn Muhammad al-Zayyātī al-Fāsī al-
Wazzān) (1488-1554 ?), dit Léon l’Africain, est un diplomate et explorateur d’Afrique du
Nord du XVe-xvie siècle.
Hassan al-Wazzan est né vers 1488, à Grenade en Andalousie musulmane. Après la prise de la ville en
1492 par les Rois catholiques, Isabelle de Castille et Ferdinand II d’Aragon, sa famille se réfugie au Maroc
dans la ville de Fès. Hassan y suit des études de théologie dans plusieurs madrasas de Fès et à la
Quaraouiyine. Son oncle maternel initie sa vie de diplomate, en le conviant à l’accompagner lors d’une
mission auprès du souverain de l’Empire Songhai, l’Askia Mohammed Touré. À l’âge de 20 ans, il
s’engage définitivement sur les routes et la voie de la diplomatie, pour une vie entière de grand voyageur et
de négociateur : ses missions politiques et commerciales le mènent à travers tout le Maroc : du Rif au Souss,
des Doukkala au Tadla, du Tafilalet aux zones présahariennes… ainsi que dans tous les pays du Maghreb,
de l'Arabie, de l’Afrique saharienne, à Constantinople et en Égypte.
En 1518, de retour du pèlerinage musulman à La Mecque, le navire sur lequel il se trouve est attaqué, et il
est fait prisonnier par des « marins siciliens ». Il est en fait capturé par un chevalier de l’Ordre de Saint-
Jean, Pedro di Bobadilla. Sans doute parce qu'il a quelques errements à se faire pardonner, celui-ci en fait
présent au pape Léon X, qui l’adopte comme fils, le fait catéchiser puis baptiser sous ses propres noms,
Jean Léon. Il devient alors Jean-Léon de Médicis, dit « Léon l’Africain ». Pendant son séjour en Italie, il
s’initie à l’italien et au latin, et enseigne l’arabe à Bologne. Sur demande du pape, il écrit sa fameuse
Cosmographia de Affrica, publiée à Venise sous le titre Description de l'Afrique. Cet ouvrage de référence,
qui évite soigneusement de donner des informations à caractère militaire, est la seule source de
renseignement sur la vie, les mœurs, les us et coutumes dans l'Afrique du xvie siècle. C’est en particulier
grâce à ce livre que Tombouctou devient une ville mythique dans l’imaginaire européen ; il est ainsi
l’inspirateur de René Caillié parti à sa découverte. C'est aussi la Bible de tous les diplomates et explorateurs
intéressés par l’Afrique.
Bien que le décès de Hassan Al Wazzan soit situé en 1554, il n'existe aucune information fiable sur la date
et le lieu de la mort de Léon l'Africain.
Une des références contemporaines sur l’activité intellectuelle, de recherche, de découverte et d’innovation
du monde arabo-musulman en matière scientifique, juridique, artistique, technique, sociale, éducative, est
entre autres le Professeur Ahmed Djebbar.
Droit
Les conceptions contemporaines développées dans l'article sur la Charia sont hors périmètre ici, puisque le
22
sujet est dévolu à la période dite classique .
Société
La civilisation arabo-musulmane repose sur un réseau de villes et d’oasis aux fonctions de négoce
développées dont le cœur est le marché (souk, bazar). Ces cités sont reliées entre elles par un système de
routes qui traversent des régions semi-arides ou désertiques. Ces pistes sont parcourues par des convois qui
constituent le trafic caravanier.
Religion
Confréries religieuses
Voir aussi
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Articles connexes
Âge d'or islamique
Monde arabe
Monde arabo-musulman
Monde musulman pendant la Seconde Guerre mondiale
Sciences arabes
Nombre de musulmans par pays
Dar al-Islam
Superstitions dans les sociétés musulmanes (en)
Bibliographie non exhaustive
Monde arabe / Monde musulman, collection dirigée par Mathieu Guidère, Éditions De
Boeck, 2013.
Pascal Buresi, Géo-histoire de l'islam, Éditions Belin, collection Sup-Histoire, 2005.
Rochdy Alili, L'éclosion de l'islam, Éditions Dervy, 2004.
Mohamed-Salem Ideidbi, Quand l'Occident est équitable envers l'Islam - Témoignages
pour l'histoire, University Book House, Abu Dhabi/Beyrouth, janvier 2017.
Guy Ankerl, Coexisting Contemporary Civilizations: Arabo-Muslim, Bharati, Chinese, and
Western, INUPress, Geneva, 2000. (ISBN 2-88155-004-5).
Fernand Braudel, Grammaire des civilisations, Paris, Flammarion, coll. Champs, 1993.
[1987], 625 p., voir p. 71-151
Henry Corbin, Histoire de la philosophie islamique, Éditions Gallimard, collection Folio,
1986.
Juan Vernet, Ce que la culture doit aux Arabes d'Espagne, Éditions Sindbad, 1985.
Claudio Sánchez-Albornoz, L'Espagne musulmane, Éditions OPU/Publisud, 1985.
Roger Du Pasquier, Découverte de l'Islam, Éditions des trois continents, 1984.
André Miquel, L'Islam et sa civilisation. viie – xxe siècle, Paris, Armand Colin, 1990 [1977],
607 p.
Frithjof Schuon, Comprendre l'Islam, Éditions du Seuil, 1976.
Jacques Berque, Les arabes d'hier à demain, Éditions du Seuil, 1969.
Jacques C. Risler, La Civilisation arabe, Petite Bibliothèque Payot, Paris 1955 : « Risler
s'efforce dans cet ouvrage de 332 p. de faire mieux connaitre et comprendre l'âme
musulmane et de dissiper certains des malentendus qui opposent trop souvent
l'Occidental et l'Homme de l'Orient, celui-ci tout instinct et mystique, l'autre accordant la
23
primauté aux valeurs rationnelles » .
Liens externes
Collection Monde arabe / Monde musulman (http://superieur.deboeck.com/collections/120
703__23857/monde-arabe-monde-musulman.html)
Afrique du nord (http://www.north-of-africa.com/)
Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée (http://remmm.revues.org)
fleurislam.net (http://www.fleurislam.net/pages/fr_accl.html)
bostani.com (http://www.bostani.com/disponible.html)
Notes et références
Notes
a. Le fait de mettre une majuscule initiale à « Islam » permet de distinguer la civilisation de la
religion : en effet « l’islam », sans majuscule initiale désigne uniquement la religion, telle
qu’elle est pratiquée depuis le viie siècle jusqu’à aujourd’hui, dans le monde musulman
proprement dit ou à l’extérieur de celui-ci.
Références
1. (en) Emily Kugler, Sway of the Ottoman Empire on English Identity in the Long Eighteenth
Century, éd. BRILL, 2012, p. 2 (https://books.google.fr/books?id=wLv5V2_79zIC&pg=PA2&d
q=false#v=onepage&q=false&f=false).
2. Cette sédentarisation sera vivement critiquée par l'historien Ibn Khaldoun dans ses
Muqqadima
3. Robert Mantran, « ISLAM (Histoire) - De Mahomet à la fin de l'Empire ottoman » (http://www.
universalis.fr/encyclopedie/islam-histoire-de-mahomet-a-la-fin-de-l-empire-ottoman/),
Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 12 août 2013.
4. Rochdy Alili, L'éclosion de l'Islam, Éd. Dervy, p. 150 (ISBN 2-84454-339-1)
5. L'éclosion de l'Islam - p. 126-128
6. Alfred-Louis de Prémare, Les fondations de l'Islam, Éd. Seuil, 2002, p. 188-194
(ISBN 2-02-037494-3)
7. Ibid.
"Les fondations de l'Islam" : chapitre 8, Jérusalem
8. Ibid. L'éclosion de l'Islam, p. 130-140
9. Ibid. L'éclosion de l'Islam, p. 147-148
10. Ibid. pages 176 à 182
11. Ibid. chapitre "Le califat de Muawiya" pages 187 et suivantes
12. Louis Gardet, Olivier Roy, « ISLAM (La civilisation islamique) - Islam et politique » (http://ww
w.universalis.fr/encyclopedie/islam-la-civilisation-islamique-islam-et-politique/),
Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 12 août 2013.
13. "Après la mort de Muḥammad, il [l'empire] fut gouverné par les quatre premiers califes, que
la tradition appelle « les bien dirigés ». Dans la mémoire musulmane – en islam sunnite du
moins – cet État de Médine est l'âge d'or de la communauté." Louis GARDET, Olivier ROY,
« ISLAM (La civilisation islamique) - Islam et politique » (http://www.universalis.fr/encycloped
ie/islam-la-civilisation-islamique-islam-et-politique/), Encyclopædia Universalis [en ligne],
consulté le 12 août 2013.
14. remplacement des Omeyyades par les Abbassides en 750.
15. Christophe Picard et Michel Zimmermann, Le Moyen Âge, ive – xe siècle, éd. Bréal, Paris,
1994, p. 135
16. Abhandlung über das Licht, J. Baarmann (ed. 1882) Zeitschrift der Deutschen
Morgenländischen Gesellschaft Vol 36
17. BBC NEWS | Science & Environment | The 'first true scientist' (http://news.bbc.co.uk/2/hi/scie
nce/nature/7810846.stm)
18. Thiele, Rüdiger (2005), "In Memoriam: Matthias Schramm", Arabic Sciences and Philosophy
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19. Thiele, Rüdiger (August 2005), "In Memoriam: Matthias Schramm, 1928–2005", Historia
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20. Grant 1974 p. 392 notes the Book of Optics has also been denoted as Opticae Thesaurus
Alhazen Arabis, as De Aspectibus, and also as Perspectiva
21. Lindberg, David C. (1996), Roger Bacon and the Origins of Perspectiva in the Middle Ages,
Clarendon Press
22. sources.
23. La civilisation arabe par J.C. Risler (http://www.persee.fr)