Cours Suit - Serie - 21 - 22
Cours Suit - Serie - 21 - 22
Cours Suit - Serie - 21 - 22
Propriétés I.1
Proposition I.1
Exemple I.1
2- Suites extraites
Définition I.2
Soit 𝑢 = (𝑢𝑛 ) 𝑛 ∈N ∈ KN une suite et 𝜑 une application strictement croissante
de N dans N .
La suite 𝑢𝑜𝜑 = 𝑢𝜑 (𝑛) 𝑛 ∈N est appelée suite extraite (ou sous-suite) de 𝑢 , 𝜑
est dite une extractrice.
Remarques I.1
Soit 𝜑 : N → N strictement croissante alors 𝜑 (𝑛) ≥ 𝑛 pour tout 𝑛.
Proposition I.2
Soit 𝑢 = (𝑢𝑛 ) 𝑛 ∈N ∈ KN .
Si 𝑢 converge vers 𝑙 alors toute sous suite 𝑢𝜑 (𝑛) 𝑛 ∈N de 𝑢 converge vers 𝑙 .
I SUITES RÉELLES OU COMPLEXES 3 - Théorèmes de convergence
Remarques I.2
Si 𝑢 admet une sous suite divergente alors elle est divergente.
Si 𝑢 admet deux sous suites qui convergent vers deux limites différentes
alors 𝑢 est divergente.
Si 𝑢 2𝑛 → 𝑙 et 𝑢 2𝑛+1 → 𝑙 alors 𝑢𝑛 → 𝑙 .
𝑛→∞ 𝑛→∞ 𝑛→∞
Définition I.3
Soit 𝑢 = (𝑢𝑛 ) 𝑛 ∈N ∈ KN .
𝑙 ∈ K est dite valeur d’adhérence de la suite 𝑢 si il est limite d’une de ses sous
suite . On note 𝐴𝑑ℎ(𝑢) l’ensemble des valeurs d’adhérence de 𝑢.
Remarques I.3
𝐴𝑑ℎ(( (−1)𝑛 ) 𝑛 ∈N ) = {−1, 1} , 𝐴𝑑ℎ((cos(𝑛)) 𝑛 ∈N ) = [−1, 1]
Si 𝑢 converge vers 𝑙 alors 𝐴𝑑ℎ(𝑢) = {𝑙 }, la réciproque est fausse.
𝑙 ∈ 𝐴𝑑ℎ(𝑢) ⇔ ∀𝜀 > 0 l’ensemble {𝑛 ∈ N, |𝑢𝑛 − 𝑙 | < 𝜀} est infini .
3- Théorèmes de convergence
a- Théorème de la suite monotone
Théorème I.1
b- Théorème d’encadrement
Théorème I.2
Soient (𝑢𝑛 ) 𝑛 ∈N , (𝑣𝑛 ) 𝑛 ∈N et (𝑤𝑛 ) 𝑛 ∈N trois suites réelles.
Si (𝑢𝑛 ) 𝑛 ∈N et (𝑤𝑛 ) 𝑛 ∈N convergent vers le même réel 𝑙 et si
∀𝑛 ∈ N 𝑢𝑛 6 𝑣 𝑛 6 𝑤 𝑛 ,
alors la suite (𝑣𝑛 ) 𝑛 ∈N converge et sa limite est 𝑙.
Exemple I.2
𝑥2
On utilisant la relation : ∀𝑥 > 0 𝑥− 2 6 ln(1 + 𝑥) 6 𝑥 on trouve :
𝑛
√
Ö 𝑘
𝑢𝑛 := 1+ 2 −→ 𝑒
𝑘=1
𝑛 𝑛→+∞
2 M.LAAMOUM
I SUITES RÉELLES OU COMPLEXES 3 - Théorèmes de convergence
c- Suites adjacentes
Définition I.4
Deux suites réelles (𝑢𝑛 )𝑛 ∈N et (𝑣𝑛 )𝑛 ∈N sont dites adjacentes si elles vérifient
:
1 𝑢𝑛 ≤ 𝑣𝑛 ∀𝑛 ∈ N.
4 lim (𝑢𝑛 − 𝑣𝑛 ) = 0.
𝑛→∞
Théorème I.3
Deux suites adjacentes sont convergentes et convergent vers la même limite.
Exemple I.3
Soit 𝑥 ∈ R on pose
𝐸 (10𝑛 𝑥) 𝐸 (10𝑛 𝑥) + 1
𝑎𝑛 = et 𝑏 𝑛 =
10𝑛 10𝑛
(𝑎𝑛 )𝑛 ∈N et (𝑏𝑛 )𝑛 ∈N sont dites adjacentes.
e- Critère de Cauchy
Définition I.5
Une suite (𝑢𝑛 )𝑛 ∈N ∈ KN est dite suite de Cauchy si et seulement si
∀𝜀 > 0, ∃𝑁 ∈ N, ∀ 𝑝 > 𝑞 ≥ 𝑁 , 𝑢𝑝 − 𝑢𝑞 < 𝜀
Remarques I.4
La définition s’écrit :
∀𝜀 > 0, ∃𝑁 ∈ N, ∀𝑛 > 𝑁 , ∀𝑘 ∈ N∗ |𝑢𝑛+𝑘 − 𝑢𝑛 | < 𝜀
Propriétés I.2
3 M.LAAMOUM
I SUITES RÉELLES OU COMPLEXES 3 - Théorèmes de convergence
Proposition I.3
Exemple I.4
1 1
Soit 𝑢𝑛 = 1 + + ... + , (𝑢𝑛 ) 𝑛 ∈N diverge.
2 𝑛
Définition I.6
(𝑢𝑛 ) 𝑛 ∈N ∈ RN est dite équivalente à (𝑣𝑛 ) 𝑛 ∈N ∈ RN , et l’on note
𝑢𝑛 ∼ 𝑣𝑛 s’il existe (𝑤𝑛 ) 𝑛 ∈N ∈ RN telle que,
𝑛→+∞
∀𝑛 ∈ N 𝑢𝑛 = 𝑤 𝑛 𝑣 𝑛 et 𝑤𝑛 −→ 1
𝑛→+∞
∀𝑛 ∈ N 𝑢𝑛 = 𝑤 𝑛 𝑣 𝑛 et 𝑤𝑛 −→ 0
𝑛→+∞
Remarques I.5
4 M.LAAMOUM
II SÉRIES NUMÉRIQUES.
3 Si 𝛼 < 𝛽 𝑛 𝛽 , soit 𝑛𝛼 = 𝑜 𝑛 𝛽
𝑛𝛼
𝑛→+∞
si 𝛽 > 0 (ln 𝑛) 𝛼 𝑛 𝛽 (ln 𝑛) 𝛼 = 𝑜 𝑛 𝛽 ceci
∀𝛼
𝑛→+∞
4 Si 𝑢𝑛 ∼ 𝑣𝑛 et 𝑢𝑛 − 𝑣𝑛 → 0 alors 𝑒𝑢𝑛 ∼ 𝑒 𝑣𝑛 .
𝑛→+∞ 𝑛→+∞ 𝑛→+∞
Si 𝑢𝑛 ∼ 𝑣𝑛 avec 𝑢𝑛 > 0, 𝑣𝑛 > 0 à partir d’un certain rang , ln 𝑢𝑛
𝑛→+∞
et ln 𝑣𝑛 ne tendent pas vers 0 alors ln 𝑢𝑛 ∼ ln 𝑣𝑛 .
𝑛→+∞
II Séries numériques.
Dans la suite, on prend K = R ou C.
1- Généralités
Définition II.1
Soit (𝑢𝑛 )𝑛 ∈N ∈ KN .
La série de terme général 𝑢𝑛 est la suite (𝑆𝑛 )𝑛 ∈N définie par
𝑛
Õ
∀𝑛 ∈ N, 𝑆𝑛 = 𝑢𝑘 .
𝑘=0
∞
Õ ∞
Õ
𝑅𝑛 = 𝑢𝑛 − 𝑆 𝑛 = 𝑢𝑘
𝑛=0 𝑘=𝑛+1
5 M.LAAMOUM
II SÉRIES NUMÉRIQUES. 2- Séries à termes réelles positifs.
Exemple II.1
Proposition II.1
Remarques II.1
1
La réciproque est fausse , diverge .
Í
𝑛
𝑛 ≥1
Propriétés II.1
Remarques II.2
𝑟 cos(𝑛𝜃 ) et 𝑟 𝑛 sin(𝑛𝜃 ) convergent si et seulement si 𝑟 ∈ [0, 1[ .
Í 𝑛 Í
a- Règles de comparaisons
Théorème II.1
Soit 𝑢𝑛 une série à termes réels positifs, alors :
Í
𝑢𝑛 converge si et seulement si (𝑆𝑛 )𝑛 ∈N est majorée.
Í
Si ∀𝑛 ∈ N (ou ∀𝑛 ≥ 𝑛 0 ) , 0 ≤ 𝑢𝑛 6 𝑣𝑛 , alors
Õ Õ
𝑣𝑛 converge ⇒ 𝑢𝑛 converge
et Õ Õ
𝑢𝑛 diverge ⇒ 𝑣𝑛 diverge
et Õ Õ
𝑢𝑛 diverge ⇒ 𝑣𝑛 diverge
6 M.LAAMOUM
II SÉRIES NUMÉRIQUES. 2- Séries à termes réelles positifs.
Exemple II.2
1 1 1
Soit 𝛼 > 0 et 𝛼 ≠ 1, considérons 𝑢𝑛 = et 𝑣𝑛 = 𝛼−1 − .
𝑛 𝛼 𝑛 (𝑛 + 1) 𝛼−1
On a Õ 1
converge si et seulement si 𝛼 > 1
𝑛𝛼
2
𝑒 −𝑛 converge.
Í
b- Critères usuels
Proposition II.2 Règle de Riemann
Exemple II.3
1
Si 𝛼 > 1 alors converge , ∀𝛽 ∈ R .
Í
𝑛𝛼 ln𝛽 (𝑛)
1
Si 𝛼 < 1 alors diverge , ∀𝛽 ∈ R .
Í
𝑛𝛼 ln𝛽 (𝑛)
𝑢𝑛 > 0 ∀𝑛 ≥ 𝑛 0
𝑢𝑛+1
→
𝑢𝑛 𝑛→+∞ 𝜆 avec 𝜆 ∈ R+ ∪ {+∞}
Alors on a :
Exemple II.4
1 Í 𝑛 (−1) 𝑛
,
Í
( )
2𝑛
𝑛
2𝑛
7 M.LAAMOUM
II SÉRIES NUMÉRIQUES. 2- Séries à termes réelles positifs.
converge .
∫ +∞
La série 𝑓 (𝑛) converge si et seulement si l’intégrale 𝑎 𝑓 (𝑡) 𝑑𝑡
Í
𝑛 ≥𝑛 0
converge
.
𝑓 (0)
𝑤0
𝑓 (1) 𝑤1
𝑓 (2) 𝑤𝑛
C𝑓
𝑥
0 1 2 ... n-1 n
Exemple II.5
Í 1
𝑛𝛼
𝑛 ≥1
Í 1
𝛽
𝑛 ≥2 𝑛 ln (𝑛)
𝛼
Théorème II.4
8 M.LAAMOUM
II SÉRIES NUMÉRIQUES. 2- Séries à termes réelles positifs.
+∞ +∞
!
Õ Õ
𝑢𝑘 = 𝑜 𝑣𝑘
𝑘=𝑛+1 𝑘=𝑛+1
𝑛 𝑛
!
Õ Õ
𝑢𝑘 = 𝑜 𝑣𝑘
𝑘=0 𝑘=0
+∞
Õ +∞
Õ
𝑢𝑘 ∼ 𝑣𝑘
𝑛→+∞
𝑘=𝑛+1 𝑘=𝑛+1
Si 𝑢𝑛 et 𝑣𝑛 divergent alors
Í Í
𝑛
Õ 𝑛
Õ
𝑢𝑘 ∼ 𝑣𝑘
𝑛→+∞
𝑘=0 𝑘=0
Remarques II.3
Soif 𝑓 : [𝑎, +∞[ → R+ , avec 𝑎 ≥ 0 , une fonction continue positive et
décroissante.
Alors on a :
∫𝑛
𝑓 (𝑛) ≤ 𝑛−1
𝑓 (𝑡) 𝑑𝑡 ≤ 𝑓 (𝑛 − 1) , 𝑛 ≥ 𝑎 + 1
et ∫ 𝑛 ∫ 𝑛
𝑓 (𝑡) 𝑑𝑡 + 𝑓 (𝑛) 6 𝑆𝑛 6 𝑓 + 𝑓 (𝑛 0 )
𝑛0 𝑛0
Donc
∫ +∞
Si 𝐼 = 𝑎
𝑓 (𝑡)𝑑𝑡 converge alors :
+∞
Õ
𝐼 6 𝑓 (𝑘) 6 𝐼 + 𝑓 (𝑛 0 )
𝑘=𝑛 0
∫ +∞ ∫ +∞
Ce qui donne 𝑛
𝑓 (𝑡) 𝑑𝑡 − 𝑓 (𝑛) 6 𝑅𝑛 6 𝑛
𝑓 (𝑡) 𝑑𝑡 avec 𝑅𝑛 =
+∞
𝑓 (𝑘) et
Í
𝑘=𝑛+1
∫ +∞
𝑅𝑛 ∼ 𝑛
𝑓 (𝑡) 𝑑𝑡
𝑛→+∞
∫ +∞
Si 𝑎
𝑓 (𝑡)𝑑𝑡 diverge alors :
∫𝑛
𝑆𝑛 ∼ 𝑎
𝑓 (𝑡) 𝑑𝑡
𝑛→+∞
9 M.LAAMOUM
II SÉRIES NUMÉRIQUES. 2- Séries à termes réelles positifs.
Exemple II.6
1 Série de Riemann
Si 𝛼 > 1 alors
+∞
Í 1 1
∼ (𝛼−1)𝑛
𝑘 𝛼 𝑛→+∞ 𝛼 −1
𝑘=𝑛+1
Si 𝛼 < 1 alors
𝑛 1−𝛼
Í 1
∼ 𝑛1−𝛼
𝑘 𝛼 𝑛→+∞
𝑘=1
Si 𝛼 = 1 alors
𝑛
1 1
+ 𝑜 ( 𝑛1 )
Í
𝑘 = ln 𝑛 + 𝛾 + 2𝑛
𝑘=1
2 La formule de Stirling :
√
𝑛! ∼ 𝑛𝑛 𝑒 −𝑛 2𝜋𝑛
𝑛→+∞
10 M.LAAMOUM
II SÉRIES NUMÉRIQUES. 3- Séries à termes quelconques.
Définition II.2
Une série 𝑢𝑛 de K est dite absolument convergente si |𝑢𝑛 | converge.
Í Í
Théorème II.5
Soit
Í 𝑢𝑛 à termes dans C.
Í
Si 𝑢𝑛 est absolument convergente alors elle est convergente dans C.
Exemple II.7
(−1) 𝑛
converge absolument si 𝛼 > 1.
Í
𝑛𝛼
+∞
𝑧𝑛 𝑧𝑛
converge absolument pour tout 𝑧 ∈ C . on note 𝑒 𝑧 = 𝑛! .
Í Í
𝑛!
𝑛=0
Définition II.3
Soit (𝑢𝑛 )𝑛 ∈N une suite
Í de réels.
On dit que la série 𝑢𝑛 est alternée si elle est du type :
∀𝑛 ∈ N, 𝑢𝑛 = (−1)𝑛 .𝑎𝑛
Ou du type :
∀𝑛 ∈ N, 𝑢𝑛 = (−1)𝑛+1 .𝑎𝑛
Avec (𝑎𝑛 )𝑛 ∈N , suite de réels positive non nulle. Dan ces deux cas :
𝑎𝑛 = |𝑢𝑛 |
𝑢𝑛 → 0 , (𝑎𝑛 → 0 )
𝑛→∞ 𝑛→+∞
Remarques II.4
La somme 𝑆 est comprise entre deux sommes partielle consécutive, 𝑆𝑛
et 𝑆𝑛+1 , et ceci ∀𝑛 ∈ N. Ainsi 𝑆𝑛 +𝑆2 𝑛+1 est une approximation de 𝑆 avec
une erreur inferieur à |𝑢𝑛+1 |.
∀𝑛 ∈ N, le signe de 𝑅𝑛 est le signe de son premier terme ( signe de 𝑢𝑛+1 ),
et :
|𝑅𝑛 | ≤ |𝑢𝑛+1 |
Ce résultat est valable aussi si on considère que S, la limite de la série,
est le reste d’ordre −1.
Si la série n’est alternée, et ne vérifie le fait que la suite (|𝑢𝑛 |) n’est
décroissante qu’a partir d’un rang 𝑛 0 , alors la série converge toujours,
et la règle sur le reste est valable, à partir du rang 𝑛 0 .
11 M.LAAMOUM
II SÉRIES NUMÉRIQUES. 3- Séries à termes quelconques.
Définition II.4
Si une série 𝑢𝑛 converge sans converger absolument, on dit qu’elle est
Í
semi-convergente.
Exemple II.8
(−1) 𝑛
est convergente, par le CSSA, pour 𝛼 > 0.
Í
𝑛𝛼
(−1) 𝑛
est semi-convergente pour 0 < 𝛼 ≤ 1.
Í
𝑛𝛼
+∞
Í (−1) 𝑛+1
𝑛 = ln 2.
𝑛=1
Remarques II.5
q
(−1) 𝑛 (−1) 𝑛
Méthode par éclatement : √ , ,
Í Í
(−1) 𝑛 + 𝑛
1+ 𝑛 −1
𝑛 ≥0
(−1) 𝑛
.
Í
p
𝑛 ≥2
𝑛 (−1) +𝑛
𝛼
12 M.LAAMOUM
III FAMILLES SOMMABLES
Remarques III.1
Exemple III.1
-6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 Z
11 9 7 5 3 1 0 2 4 6 8 10 12 N
𝜑: N2 → N∗
(𝑛, 𝑚) ↦→ 2𝑛 (2𝑚 + 1)
𝜓: N2 → N
(𝑛 + 𝑚)(𝑛 + 𝑚 + 1)
(𝑛, 𝑚) ↦→ +𝑚
2
Donc 𝐸 = {𝑎 1, . . . , 𝑎𝑛 }×N est infini dénombrable .
13 M.LAAMOUM
III FAMILLES SOMMABLES 1- Ensembles dénombrables
4 14
3 9 13
2 5 8 12
1 2 4 7 11
0 1 3 6 10
−1 1 2 3 4 5
−1
4 10
3 9 11
2 3 8 12
1 2 4 7 13
0 1 5 6 14
−1 1 2 3 4 5
−1
Propriétés III.1
14 M.LAAMOUM
IV FAMILLES SOMMABLES
Exemple III.2
3 On lance une pièce de monnaie une infinité de fois l’univers des événe-
ment est Ω = {𝑃, 𝐹 }N il est non dénombrable.
IV Familles sommables
Dans la suite 𝐼 est un ensemble dénombrable et infini (N, Z, N × N …) , et (𝑢𝑖 ) 𝑖 ∈𝐼
une famille de réels ou de complexes. On cherche à donner un sens, lorsque c’est
possible, à la somme : Õ
𝑢𝑖
𝑖 ∈𝐼
Définition IV.1
Soit 𝐼 un ensemble dénombrable et infini. Soit 𝑢 = (𝑢𝑖 )𝑖 ∈𝐼 une famille de réels
positifs ou nuls indexée par 𝐼 .
On dit que la famille (𝑢𝑖 )𝑖 ∈𝐼 est sommable si l’ensemble des sommes finies
15 M.LAAMOUM
IV FAMILLES SOMMABLES
d’éléments de 𝑢, 𝑢 𝑗 | 𝐽 ⊂ 𝐼, 𝐽 est fini est majoré.
Í
𝑗 ∈𝐽
Si c’est le cas, on pose
( )
Õ Õ
𝑆𝑢 = 𝑢𝑖 = sup 𝑢 𝑗 | 𝐽 ⊂ 𝐼, 𝐽 est fini .
𝑖 ∈𝐼 𝑗 ∈𝐽
la somme de la famille 𝑢.
Propriétés IV.1
𝑢 𝑗 6 𝑢𝑖 .
Í Í
𝑗 ∈𝐽 𝑖 ∈𝐼
3 Soit (𝑢𝑖 ) 𝑖 ∈𝐼 et (𝑣𝑖 ) 𝑖 ∈𝐼 deux familles de réels positifs telles que pour tout
𝑖 ∈ 𝐼, 𝑢𝑖 6 𝑣𝑖 .
Si la
Í familleÍ(𝑣𝑖 ) 𝑖 ∈𝐼 est sommable, alors la famille (𝑢𝑖 ) 𝑖 ∈𝐼 est sommable
et 𝑢𝑖 6 𝑣𝑖 .
𝑖 ∈𝐼 𝑖 ∈𝐼
Si la famille (𝑢𝑖 ) 𝑖 ∈𝐼 n’est pas sommable, alors la famille (𝑣𝑖 ) 𝑖 ∈1 n’est pas
sommable.
4 Soit (𝑢𝑖 ) 𝑖 ∈𝐼 et (𝑣𝑖 ) 𝑖 ∈𝐼 deux familles dénombrable de réels positifs .
Si (𝑢𝑖 ) 𝑖 ∈𝐼 et Í (𝑣𝑖 ) 𝑖 ∈𝐼 sont sommables, alors
Í la famille (𝛼 .𝑢𝑖 + 𝛽.𝑣𝑖 ) 𝑖 ∈𝐼
sommable et 𝛼 .𝑢𝑖 + 𝛽.𝑣𝑖 = 𝛼 . 𝑢𝑖 + 𝛽. 𝑣𝑖 .
Í
𝑖 ∈𝐼 𝑖 ∈𝐼 𝑖 ∈𝐼
Exemple IV.1
Soit (𝑢𝑚,𝑛 ) ( (𝑚,𝑛) ∈N×N la suite double de réels positifs ou nuls définie par
𝑢𝑚,𝑛 = 2−𝑚−𝑛 .
Alors (𝑢𝑚,𝑛 ) ( (𝑚,𝑛) ∈N×N est sommable et sa somme vaut 4.
En effet, si 𝐹 ⊂ N × N est fini, il est contenu dans un carré {𝑚 ≤ 𝑁 , 𝑛 ≤ 𝑁 },
donc
Õ Õ
𝑢𝑚,𝑛 ≤ 𝑢𝑚,𝑛
(𝑚,𝑛) ∈𝐹 𝑚, 𝑛 ≤𝑁
𝑁 Õ
Õ 𝑁
= ( 2−𝑚−𝑛 )
𝑚=0 𝑛=0
Õ𝑁 𝑁
Õ
−𝑚
= 2 ( 2−𝑛 )
𝑚=0 𝑛=0
𝑁
Õ
= ( 2−𝑛 ) 2 = 4(1 − 2−𝑁 −1 ) 2 ≤ 4.
𝑛=0
Les sommes partielles sont bornées, donc la famille (𝑢𝑚,𝑛 ) est sommable.
Elles sont inférieures à 4, donc la somme est ≤ 4. Il y a des sommes partielles,
celles correspondant aux carrés {𝑚 ≤ 𝑁 , 𝑛 ≤ 𝑁 }, pour lesquelles la somme
est arbitrairement proche de 4, donc la somme vaut 4.
16 M.LAAMOUM
IV FAMILLES SOMMABLES
Théorème IV.1
Soit (𝑢𝑖 ) 𝑖 ∈𝐼 une famille de réels positifs .
On a (𝑢𝑖 ) 𝑖 ∈𝐼 est sommable si et seulement si pour toute permutation 𝜎 de 𝐼
la famille 𝑢𝜎 (𝑖) 𝑖 ∈𝐼 est sommable .
Dans ce cas Õ Õ
𝑢𝑖 = 𝑢𝜎 (𝑖)
𝑖 ∈𝐼 𝑖 ∈𝐼
Théorème IV.2
Soit 𝐼 un ensemble dénombrable, et 𝐼 = 𝐼𝑎 avec (𝐼𝑎 ) 𝑎 ∈𝐴 une famille
Ð
𝑎 ∈𝐴
dénombrable de parties deux à deux disjointes de 𝐼 .
Une famille (𝑢𝑖 ) 𝑖 ∈𝐼 de réels positifs est sommable si et seulement si, on a les
deux propriétés suivantes:
1 Soit 𝑢 = 𝑢𝑝,𝑞 (𝑝,𝑞) ∈N×N une famille de réels positifs indexée par N × N
. On a équivalence entre :
2 𝑢 est sommable
𝑛
5 Pour 𝑛 ∈ N la série 𝑟𝑛 converge avec 𝑟𝑛 = 𝑢𝑘,𝑛−𝑘 .
Í Í Í
𝑢𝑝,𝑞 =
𝑝+𝑞=𝑛 𝑘=0
Dans le cas de sommabilité on a
+∞ Õ
Õ +∞ +∞ Õ
Õ +∞ +∞
Õ
𝑆𝑢 = 𝑢𝑝,𝑞 = 𝑢𝑝,𝑞 = 𝑟𝑛 .
𝑝=0 𝑞=0 𝑞=0 𝑝=0 𝑛=0
17 M.LAAMOUM
IV FAMILLES SOMMABLES
Remarques IV.1
On a trois partitions de N × N :
Ø Ø Ø
N×N= {𝑝} ×N = N× {𝑞} = {𝑝, 𝑞) ∈ N × N |𝑝 + 𝑞 = 𝑛}
𝑝 ∈N 𝑞 ∈N 𝑛 ∈N
0 1 2 ... q ...
0 𝑢 0,0 𝑢 0,1 𝑢 0,2 . . . u0,q . . . → 𝜎0
1 𝑢 1,0 𝑢 1,1 𝑢 1,2 . . . u1,q . . . → 𝜎1
2 𝑢 2,0 𝑢 2,1 𝑢 2,2 . . . u2,q . . . → 𝜎2
.. .. .. .. .. .. .. ..
. . . . . . . .
p up,0 up,1 up,2 . . . up,q . . . → 𝜎p
.. .. .. .. .. .. .. ..
. . . . . . . .
↓ ↓ ↓ ... ↓ ... ↓
𝜏0 𝜏1 𝜏2 ... 𝜏q . . . → Su
Exemple IV.2
1
.
(𝑝𝑞) 𝛼 (𝑝,𝑞) ∈N∗ ×N∗
1
.
(𝑝 + 𝑞 + 1) 𝛼 (𝑝,𝑞) ∈N×N
Définition IV.2
Soit 𝐼 un ensemble dénombrable et infini. Soit 𝑢 = (𝑢𝑖 )𝑖 ∈𝐼 une famille de
nombres complexes indexée par 𝐼 .
On dit que la famille (𝑢𝑖 )𝑖 ∈𝐼 est sommable si et seulement si la famille (|𝑢𝑖 |)𝑖 ∈𝐼
est sommable.
Remarques IV.2
Soit 𝑢 = (𝑢𝑖 )𝑖 ∈𝐼 une famille de nombres complexes sommable , alors les
familles (Re(𝑢𝑖 ))𝑖 ∈𝐼 et (Im(𝑢𝑖 ))𝑖 ∈𝐼 sont sommables.
Soit 𝑎 ∈ R on pose 𝑎 + = max(𝑎, 0) et 𝑎 − = max(−𝑎, 0) , on a 𝑎 + ≥
0 , 𝑎 − ≥ 0, 𝑎 + − 𝑎 − = 𝑎 et 𝑎 + + 𝑎 − = |𝑎| .
18 M.LAAMOUM
IV FAMILLES SOMMABLES
Proposition IV.3
2 Soit 𝐼 un ensemble
dénombrable et (𝑢𝑖 ) 𝑖 ∈𝐼 une famille complexe
Í Í
sommable alors 𝑢𝑖 6 |𝑢𝑖 | .
𝑖 ∈𝐼 𝑖 ∈𝐼
3 Soit (𝑢𝑖 ) 𝑖 ∈𝐼 et (𝑣𝑖 ) 𝑖 ∈𝐼 deux familles complexe telles que pour tout 𝑖 ∈
𝐼, |𝑢𝑖 | 6 |𝑣𝑖 | .
Si la famille (𝑣𝑖 ) 𝑖 ∈𝐼 est sommable, alors la famille (𝑢𝑖 ) 𝑖 ∈𝐼 est sommable
.
Si la famille (𝑢𝑖 ) 𝑖 ∈𝐼 n’est pas sommable, alors la famille (𝑣𝑖 ) 𝑖 ∈1 n’est pas
sommable.
4 Soit (𝑢𝑖 ) 𝑖 ∈𝐼 et (𝑣𝑖 ) 𝑖 ∈𝐼 deux familles dénombrables complexes .
Si (𝑢𝑖 ) 𝑖 ∈𝐼 et Í (𝑣𝑖 ) 𝑖 ∈𝐼 sont sommables, alors
Í la famille (𝛼 .𝑢𝑖 + 𝛽.𝑣𝑖 ) 𝑖 ∈𝐼
sommable et 𝛼 .𝑢𝑖 + 𝛽.𝑣𝑖 = 𝛼 . 𝑢𝑖 + 𝛽. 𝑣𝑖 .
Í
𝑖 ∈𝐼 𝑖 ∈𝐼 𝑖 ∈𝐼
Théorème IV.3
Soit (𝑢𝑖 ) 𝑖 ∈𝐼 une famille dénombrable complexe .
Si (𝑢𝑖) 𝑖 ∈𝐼 est sommable alors pour toute permutation 𝜎 de 𝐼 la famille
𝑢𝜎 (𝑖) 𝑖 ∈𝐼 est sommable .
Dans ce cas Õ Õ
𝑢𝑖 = 𝑢𝜎 (𝑖)
𝑖 ∈𝐼 𝑖 ∈𝐼
Exemple IV.3
Í (−1)𝑛+1
La série n’est pas commutativement convergente.
𝑛 ≥1 𝑛
On a
1 1 1
1−
+ − + ... = ln 2
2 3 4
on réorganise les termes de la série dans l’ordre suivant :
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
1− − + − − + − − + ... − + − + ...
2 4 3 6 8 5 10 12 4𝑘 2𝑘 + 1 4𝑘 + 2
ce qui donne
1 1 1 1 1 1 1 1 1
− + − + − + ... − + + ... = ln 2
2 4 6 8 10 12 4𝑘 4𝑘 + 2 2
19 M.LAAMOUM
IV FAMILLES SOMMABLES
et !
Õ Õ Õ Õ
𝑢𝑖 = 𝜎𝑎 = 𝑢𝑖
𝑖 ∈𝐼 𝑎 ∈𝐴 𝑎 ∈𝐴 𝑖 ∈𝐼𝑎
Remarques IV.3
Pour montrer qu’une famille (𝑢𝑖 ) 𝑖 ∈𝐼 est sommable on applique le théorème
de sommation par paquets à la famille ( |𝑢𝑖 |) 𝑖 ∈𝐼 .
1 Soit 𝑢 = 𝑢𝑝,𝑞 (𝑝,𝑞) ∈N×N une famille de nombres complexes indexée par
𝑛
4 Pour 𝑛 ∈ N la série 𝑟𝑛 converge avec 𝑟𝑛 = 𝑢𝑘,𝑛−𝑘 .
Í Í Í
𝑢𝑝,𝑞 =
𝑝+𝑞=𝑛 𝑘=0
Dans le cas de sommabilité on a
+∞ Õ
Õ +∞ +∞ Õ
Õ +∞ +∞
Õ
𝑆𝑢 = 𝑢𝑝,𝑞 = 𝑢𝑝,𝑞 = 𝑟𝑛 .
𝑝=0 𝑞=0 𝑞=0 𝑝=0 𝑛=0
c- Produit de Cauchy
Théorème IV.5
Õ
𝑤𝑛 = 𝑢𝑝 𝑣𝑞
𝑝+𝑞=𝑛
+∞ +∞
! +∞ !
Õ Õ Õ
𝑤𝑛 = 𝑎𝑛 𝑏𝑛
𝑛=0 𝑛=0 𝑛=0
20 M.LAAMOUM
IV FAMILLES SOMMABLES
Exemple IV.4
𝑎𝑛 𝑏𝑛
𝑢𝑛 = , 𝑣𝑛 = , 𝑎, 𝑏 ∈ C
𝑛! 𝑛!
21 M.LAAMOUM