Cours Réactivité Chimique - C122
Cours Réactivité Chimique - C122
Cours Réactivité Chimique - C122
Cours de
réaCtivité Chimique
Pr Amine EZZAHI
GÉNÉRALITÉS
Pr A. EZZAHI
2
A- Notions de thermodynamiques et d’équilibres chimiques
I- Réactions chimiques
La plupart des transformations de matière se font par l’intermédiaire de réactions
chimiques :
aA+bBcC+dD
A ; B : réactifs C ; D : produits
a, b, c, d : coefficients stœchiométriques
a) Réaction totale
Exemple : N2 + 3 H2 → 2 NH3
A + B C + D
t=0 C1 C2 0 0
téq C1 – x C2 – x x x
Remarque : La loi d’action de masse n’est valable que pour des solutions diluées
([constituant] 0,1 mol/l).
Lorsque les solutions sont plus concentrées, on doit remplacer les concentrations
par les activités, tel que : = g .[ ]
Pr A. EZZAHI
3
En thermodynamique, il existe une fonction G, appelée enthalpie libre telle que :
B- Les solutions
I- Définition
Une solution est une phase condensée homogène liquide ou solide, comportant une
espèce majoritaire appelée solvant et un ou plusieurs constituants minoritaires
appelés solutés.
Pr A. EZZAHI
4
3°) Molalité ou concentration molale
é
C = [mol/kg]
4°) Normalité
p : nombre d’équivalent
Fraction molaire : x = ∑
sans unité avec ∑ x = 1 et 0 x 1
Pr A. EZZAHI
5
d= = sans unité
ê
. .
On démontrera que : C = . . C=
Solution :
Pr A. EZZAHI
6
NH3 + H2O NH4+ + OH-
HA + H2O A- + H3O+
àt=0 0 0
à téq –x x x
(1-)
[ ]
si est le coefficient de dissociation de HA : = = x=
01
[ ][ ]
K=
[ ]
= ( )
=
K= Loi de dilution d’Ostwald
à T donnée : K = Cte, si donc 1 quand 0
Pour des électrolytes très faibles, est négligeable devant 1 ( 1). K devient :
IV- Notion de pH
1°) Réaction d’autoprotolyse de l’eau
2 H2O H3O+ + OH-
2°) Définition du pH
Pr A. EZZAHI
7
pH = colog [H3O+] = - log [H3O+]
Ke = [H O ][OH ] = 10 à 25°C
Or Ke = [H O ][OH ] = [H O ] [H O ] = √ = 10-7 M et pH =7
Pr A. EZZAHI
8
CHAPITRE 2
ÉQUILIBRES ACIDO-BASIQUES
EN SOLUTIONS AQUEUSES
Pr A. EZZAHI
9
A/ LES SOLUTIONS AQUEUSES
I- Définition des Acides et des Bases selon Bronsted-Lowry
Un acide est une espèce chimique, molécule ou ion, capable de céder un ou plusieurs
protons H+.
Exemples : HCl, H2SO4, CH3COOH, H3PO4, H2O
Une base est une espèce qui capte le ou les protons cédés.
1°) Dissociation
HF + H2O F- + H3O+ couple HF/F- Ka avec pKa = 3,2
Acide Base
Conjuguée
Pr A. EZZAHI
10
A tout acide correspond une base conjuguée et à toute base correspond un acide
conjugué.
+
HA + H2O A- + H3O couples : HA/A- et H3O+/ H2O (base)
Acide 1 Base 2 Base 1 Acide 2
Le proton H+ n’existe pas à l’état libre dans eau ou dans d’autres solvants,
il n’est qu’échangé. Un acide ne peut céder un proton que s’il y’a une base
Les acides (et bases) forts sont totalement dissociés alors que les faibles ne le
sont que partiellement et donnent lieu à des équilibres.
+
Acide fort : HX + H2O → X- + H3O
+
Acide faible : HA + H2O A- + H3O
Pr A. EZZAHI
11
Ka est grand
pKa est petit
+
HA + H2O A- + H3O A- + H2O HA + OH-
Ka.Kb = Ke = à 25°C
Les acides forts comme HClO4, HI, HBr, HCl, H2SO4, HClO3, HNO3 sont plus
forts que H3O+ dans l'eau ; on ne pourra donc pas différencier leur comportement.
De même, les bases NaOH, NH2-, O2- sont plus fortes que l'eau.
Pour classer les acides forts ou les bases fortes il faut utiliser un solvant autre que
l’eau, ainsi les acides forts ont des pKa négatifs et les bases fortes des pka
supérieures à 14.
Pr A. EZZAHI
12
5°) Echelle de pKa dans l’eau
Il est possible de classer tous les couples acide-base dans l’eau. Pour cela on dresse
une échelle de pKa.
K= .
Ka1 1/Ka2
HA1 + H2O = A1- + H3O+
A2- + H2O = HA2 + OH-
HA1 + A2- = A1- + HA2
K
Pr A. EZZAHI
13
K= = pKa = pKa2(base) - pKa1(acide)
Pr A. EZZAHI
14
Lorsque l'on met en présence deux couples acide-base, la réaction se produit
PI : Ke = [H3O+] [OH-]
Résolution :
Pr A. EZZAHI
15
ENS devient [H3O+] = [X-]
CM = CA
• Si CA M
-
ENS : [H3O+] = [X-] + [OH ] [OH-] non négligeable
Pr A. EZZAHI
16
3 espèces en solution : BH+, H3O+, OH-
CM : [BH+] = CB
PI : Ke = [H3O+] [OH-]
Résolution :
• Si le milieu est basique (pH 7,5 ou pOH 6,5) : [OH-] [H3O+]
+
ENS devient [OH-] = [BH ]
CM = CB
d’où : pOH = - log [OH-] = - log CB 6,5 CB M
+ +
ENS : [OH-] = [BH ] + [H3O ]
CM et Ke = CB + [H3O+]
[H3O+]2 + CB [H3O+] – Ke = 0
= CB2 + 4Ke [H3O+] =
Pr A. EZZAHI
17
si = 1 ou [HA] = [A-] pH = pKa
Pr A. EZZAHI
18
1°) pH des acides faibles
Soit l’acide faible HA de concentration CA
+
4 espèces en solution : HA, A-, H3O , OH-
CM : [HA] + [A-] = CA
PI : Ke = [H3O+] [OH-]
Ctes: Ka =
Résolution :
1ère Approximation
Pr A. EZZAHI
19
2ère Approximation
acide faible peu dissocié : [A-] [HA] ou [HA] [A-]
(à vérifier que pH pKa-1)
CM devient : [HA] = CA
or Ka = =
-pKa - log CA – 2
donc :
On remplace dans Ka :
Ka = = + Ka
= +4 =
Pr A. EZZAHI
20
Si le milieu n’est pas suffisamment acide :
CM : [B] + [BH+] = CB
+ +
ENS : [OH-] = [BH ] + [H3O ]
Résolution :
2ère Approximation : base peu dissociée [B] [BH+] (à vérifier que pH pKa+1)
CM [B] = CB
Kb = =
½
[OH-] = (Kb.CB)
d’où :
pOH = ( pKb - log CB)
Valable si pH 7,5 et pH pKa+1
Pr A. EZZAHI
21
pH = pKe – pOH pKa + 1 conduit à pKb + log CB 2
donc :
[B] = CB - [OH-]
en remplaçant dans Kb : Kb = =
+ pOH pH à vérifier pH 7,5
Résumé
Pr A. EZZAHI
22
+
HX1 + H2O → X1- + H3O
+
HX2 + H2O → X2- + H3O
2 H2O H3O+ + OH-
+
4 espèces en solution : X1-, X2-, H3O , OH-
Milieu acide
CM [H3O+] = +
pH = - log ( + ) = - log
Pr A. EZZAHI
23
5 espèces en solution: X-, HA, A-, H3O+, OH-
= [X-] + [A-]
L’acide fort produit H3O+, ce qui fait déplacer l’équilibre dans le sens 2 c-à-d recul
de l’ionisation de l’acide faible HA, ce qui rend négligeable la quantité de H3O+
provenant de l’acide faible ( 1)
pKa 3 Le pH est imposé par l’acide le plus fort, de pKa le plus petit
Pr A. EZZAHI
24
4°) pH d’un mélange de 2 acides faibles de pKa nettement proches
Mélange de 100 mL d’acide formique (pKa = 3,8) 0,1 M
et 200 mL d’acide acétique (pKa = 4,8) 0,1 M.
pKa 3, les réactions sont simultanées ; on démontre que :
pKa
Pour que la 2ème acidité n’intervient pas c-à-d que H2A est considéré comme un
monoacide faible, il faut vérifier que :
Pr A. EZZAHI
25
pKa = 13 – 7 = 6 2 , H2S sera considéré comme un monoacide faible
pKa1 + log C = 7 + log 10-1 = 6 2
pH pKa2 – 1 = 13 – 1 = 12
IV- pH des solutions salines
Un sel est obtenu par la neutralisation d’un acide par une base.
Evaporation
Exemple :
HCl Solution
neutralisation évaporation
+ Cl - Sel
NH3 NH4+
NCl
Pr A. EZZAHI
26
PI Ke = [H3O+]2 et [H3O+] = = = M pH = 7
- +
CH3COO NH4 → CH3COO + NH4 pKa(CH3COOH/CH3COO-) = 4,75
pH = (pKa1 + pKa2)
Démonstration :
Pr A. EZZAHI
27
6 espèces en solution
CM : C0 = [CH3COO-] + [CH3COOH] = [NH4+] + [NH3]
ENS: [H3O+] +[NH4+] = [OH-] + [CH3COO-] sel concentré ([H3O+] C0
et [OH-] C0)
[NH4+] = [CH3COO-]
CM [CH3COOH] = [NH3]
Ka1Ka2 = =
6,4 10,3
-- domaine commun --
Pr A. EZZAHI
28
équation globale : 2 HCO3- H2CO3 + CO32-
avec [H2CO3] = [CO32] Ka1Ka2 = et pH = (pKa1 + pKa2)
Exemples :
Mélange d’ammoniac NH3 et son acide sous forme de sel : NH3 + NH4Cl
Mélange de CH3COOH + CH3COONa, de conc. respectives CA et Cse l.
+ -
CH3COONa → Na + CH3COO
0 Csel Csel = CB
CH3COOH + H2O CH3COO - + H3O+ Ka
CA CB
CM : [CH3COOH] + [CH3COO-] = CA + CB
ENS: [H3O+] +[Na+] = [CH3COO-] + [OH-]
On néglige H3O+ et OH- devant CA et CB
ENS devient : [CH3COO-] = [Na+] = CB
Ka = = Log Ka = log + log
d’où :
pH = pKa + log
Résumé
espèces exemples pH
Pr A. EZZAHI
29
NH3 + NH4Cl
I – Principe
1°) Réaliser un titrage ou un dosage acide-base consiste à déterminer la normalité
d’un acide ou d’une base (solution titrée) en utilisant une solution de normalité
connue : solution titrante.
= NAVA = NBVB
Pr A. EZZAHI
30
Colorimétrie ou volumétrie : en utilisant un indicateur coloré
Conductimétrie : = f (V)
Calorimétrie : on mesure l’élévation de température T = f (V)
- Indicateurs colorés :
Ce sont des acides ou bases faibles dont la couleur de la forme acide est différente
de celle de la forme basique.
2 couleurs différentes
Zone de virage
Pr A. EZZAHI
31
II – Dosage acide-base
Pr A. EZZAHI
32
A l’équivalence : NAVA = NBVéq Véq =
a) Dispositif expérimental
Pr A. EZZAHI
33
b) Tableau du dosage d’un acide fort par une base forte
Pr A. EZZAHI
34
• Méthode des cercles :
Pr A. EZZAHI
35
NaOH → Na+ + OH-
-
CH3COOH + OH-→CH3COO pH
+H2O
Acide faible si pKa + log CA 2
V=0 C A VA 0 0
pH = (pKa-log CA) 6,5
excès
sinon
Pr A. EZZAHI
36
V Véq CAVA=CBVéq CBV 0 mélange base forte base faible
excès pH imposé par la base forte.
Pr A. EZZAHI
37
HPO42-+ HO- H2O + PO43- (tribase faible)
Pr A. EZZAHI
38
CHAPITRE 3
ÉQUILIBRES DE PRÉCIPITATION
Pr A. EZZAHI
39
I- généralités - définitions
( ) x +y A : cation, B : anion
[ ] [ ]
Ks = [ ] =1 car
[ ]
=[ ] [ ] Ks : produit de solubilité
Pr A. EZZAHI
40
Si PI Ks c-à-d si la solution n'est pas saturée en sel solide, l'équilibre n'est pas
atteint, on ne peut pas écrire la loi d'action de masse.
( ) +
s=[ ] =[ ]
Ks = [ ][ ]=
s=√
Exemple : Le produit de solubilité de sulfate de strontium solide est tel que pKs=
6,55. Déterminer la solubilité de SrSO4.
s = [Sr2+] = [SO42-]
Pr A. EZZAHI
41
Ks = [Sr2+] [SO42-] = s=√ s = 5,3.10-4 M
[ ]
La solubilité s = [Pb2+] =
( ) x +y
s 0 0
0 xs ys
[ ] [ ] + −
s= = [ ] = xs = ys
=[ ] [ ] = (xs)x (ys)y
= xx yy s(x + y)
d'où : s= =( )
Pr A. EZZAHI
42
1°) La température
La solubilité d'un sel peu soluble diminue en présence d'une substance lorsque
ces 2 corps ont un ion commun.
Réponse
s = [Ag+] = [Cl-]
b - dans AgNO3
Pr A. EZZAHI
43
0 10-3 10-3
s' 10-3 0
0 10-3 + s' s’
s’ = [Cl-] [Ag+]
s’ ≪ 10-3 M
Il est intéressant, pour un sel peu soluble à caractère acido-basique, de jouer sur
le pH pour améliorer la solubilité.
Exemple :
[ ][ ]
CH3COO- + H3O+ CH3COOH + H2O (II) Ka =
[ ]
donc : AgCH3COO est peu soluble dans l’eau mais soluble en milieu acide.
Pr A. EZZAHI
44
s’ = [Ag+]
[ ][ ]
s’ = [CH3COO-] + [CH3COOH] = [CH3COO-] +
[ ] [ ]
= [CH3COO-] (1 + ) = (1 + )
[ ]
[ ]
s' = (1 + )
[ 3 +]
s’ = Ks (1 + )
Pr A. EZZAHI
45
cette diminution . La solubilité augmente.
s = [Mn+] =
[ ]
La dissolution d’un hydroxyde dans l’eau pure modifie le pH (apparition des ions
hydroxydes OH- supplémentaires).
Soit une solution contenant des ions que l’on veut extraire.
Exemple si on veut extraire Ag+ d’une solution de AgNO3, il suffit d’introduire des
anions qui donnent avec Ag+ un sel peu soluble.
Pr A. EZZAHI
46
Beaucoup d’hydroxydes métalliques M(OH)n sont peu solubles :
b - Précipitation
c - Précipitation sélective
Il est possible de séparer 2 cations présents dans une solution, il faut que les Ks
de leurs hydroxydes M(OH)n soient assez distincts.
Exemple : on souhaite séparer les espèces ioniques Al3+ et Fe3+ présents dans
une même solution. Ils sont à la même concentration C= [Al3+] = [Fe3+] = 0,1M
Pr A. EZZAHI
47
si 1,67 pH 3,33 Fe(OH)3 précipite seul
Pr A. EZZAHI
48
la quantité du fer résiduelle :
[ ] = 1,02.10-6 M
donc Al(OH)3 commence à précipiter quand les ions Fe3+ sont à l’état de traces
précipitation sélective.
CHAPITRE 4
ÉQUILIBRES D’OXYDORÉDUCTION
Pr A. EZZAHI
49
I- Définition
Un oxydant est une espèce chimique qui peut capter un ou plusieurs électrons.
Ex : Mg2+ + 2 e - Mg
Un réducteur est une espèce chimique qui peut céder un ou plusieurs électrons.
Ex : Cl- Cl2 + 1e -
Réaction d’oxydoréduction
C’est un échange d’e – entre un oxydant d’un couple et un réducteur d’un autre
couple. Association de 2 couples redox.
Pr A. EZZAHI
50
D’une manière générale, les e – n’existent pas à l’état libre, si un élément est
oxydé et cède des e –, un autre élément est réduit et capte ces e –.
d.o -1 -2 +1 +3
Avec :
a) d.o(H) = 1 sauf
b) d.o(O) = - 2 sauf
Pr A. EZZAHI
51
dans les peroxydes R-O-O-R (ex H2O2) : d.o(O) = -1
F2 + 2 e - 2 F- réduction (d.o )
0 -I
Pr A. EZZAHI
52
. -6 . +2
+I ------------------------------------ - I
Pr A. EZZAHI
53
Symbol : Zn/ZnSO4 // Cu SO4/ Cu
Pr A. EZZAHI
54
Le pont salin permet de réaliser l’électroneutralité des 2 solutions. Exemple : KCl,
KNO3, Na2SO4
Donc avec la pile ou cellule voltaïque, la réaction est aussi spontanée et on observe
le passage d’un courant électrique du pôle : on dit que la pile débite.
B/ Phénomène d’électrolyse
Quand la réaction est impossible par voie chimique exemple :
H2O H2(g) + O2(g) G 0
Pr A. EZZAHI
55
n F F : le faraday = 96500 C
de même ° °
G° = - n F E° E° = - : potentiel standard
Formule de Nernst :
Pr A. EZZAHI
56
Oxydant le plus fort F2/F- 2,87
H2O2/H2O 1,77
MnO4-/Mn2+ 1,51
Cl2/Cl- 1,36
Cr2O7=/Cr3+ 1,33
Fe3+/Fe2+ 0,77
O2/H2O2 0,68
Cu2+/Cu 0,34
Electrode de référence H+/H2 0,00
Pb2+/Pb -0,13
Fe2+/Fe -0,44
Zn2+/Zn -0,76
Na+/Na -2,70
Réducteur le plus fort Li+/Li -3,05
,
Al3+/Al : Al3+ + 3e - Al E = E° + log [Al3+] électrode d’Al
[ ]
Fe3+/Fe2+ : Fe3+ + 1e - Fe2+ E = E° + 0,06 log électrode de Pt
[ ]
Pr A. EZZAHI
57
, [ ][ ]
E = E° + log H2O est le solvant en excès [H2O] = 1
[ ]
1ère méthode :
( ox1 + n1 e – red1 ) n2
(red2 ox2 + n2 e –) n1
n2 ox1 + n1 red2 n2 red1 + n1 ox2 K
[ ] [ ]
K=
[ ] [ ]
° , [ ]
E1 = + log
[ ]
, [ ]
E2 = ° + log
[ ]
A l’équilibre E1 = E2
° , [ ] ° , [ ]
+ log
[ ]
= + log
[ ]
° ° , [ ] , [ ]
- = log - log
[ ] [ ]
, [ ] [ ]
= (log - log )
[ ] [ ]
Pr A. EZZAHI
58
, [ ] [ ]
= log
[ ] [ ]
K
d’où : log K = ( °
- °
) ou ( ° ° )
, K= 10 ,
Données:
Fe3+/Fe2+ (E° = 0,77 V), Sn4+/ Sn2+(E° = 0,14 V) et Ag+/Ag (E° = 0,80 V)
°
On a : Fe3+ / Fe2+ = 0,77 V
°
Sn4+/ Sn2+ = 0,14 V
(Fe3+ + 1e - Fe2+) 2
Sn2+ Sn4+ + 2 e -
K = 10 ≫1
° ° ,
log K =
,
( - )=
,
(0,80 − 0,77) =
,
= 0,5
,
K = 10 3 équilibre faiblement déplacé dans le sens 1.
Pr A. EZZAHI
59
Pr A. EZZAHI
60
CHAPITRE 5
ÉQUILIBRES DE COMPLEXATION
I- Définition
Pr A. EZZAHI
61
Un complexe ou un composé de coordination est un composé chimique stable
constitué par un cation central auquel sont fixés des groupes appelés ligands ou
coordinats, les groupes peuvent être des atomes, des molécules ou des ions.
Remarque : Les liaisons entre l’ion métallique central et les ligands résultent de
la mise en commun d’un doublet libre apporté par le ligand (donneur), en
utilisant une case vide de l’ion central (accepteur).
Les coordinats (ligands) sont énoncés en tête, en commençant par les coordinats
négatifs affectés par la terminaison o, puis en citant les coordinats neutres et
positifs sans terminaison.
Ligands courants
Neutres
H2O aqua
NH3 amine
CO carbonyle
NO nitrosyle
Anioniques
F- fluoro
Cl - chloro
Br- bromo
Pr A. EZZAHI
62
I- iodo
OH- hydroxo
CN- cyano
O2- oxo
Les ligands sont nommés par ordre alphabétique quel que soit leur nombre.
complexes successifs
[ ( )]
Cu2+ + NH3 [Cu(NH3)]2+ Kf1 =
[ ][ ]
[ ( ) ]
[Cu(NH3)]2+ + NH3 [Cu(NH3)2]2+ Kf2 =
[ ( )] [ ]
Pr A. EZZAHI
63
[ ( ) ]
[Cu(NH3)2]2+ + NH3 [Cu(NH3)3]2+ Kf3 =
[ ( ) ] [ ]
[ ( ) ]
[Cu(NH3)3]2+ + NH3 [Cu(NH3)4]2+ Kf4 =
[ ( ) ] [ ]
Les réactions de complexassions sont utilisées pour doser certains métaux Ca2+,
Ba2+, Cd2+ , Zn2+ , Hg2+ , ….. la détermination du point d’équivalence peut être
réalisée :
par une méthode potentiométrique ou par indicateur coloré
Pr A. EZZAHI
64
CHAPITRE 6
CINÉTIQUE CHIMIQUE
Introduction
Qualitativement, on remarque qu’il existe :
Pr A. EZZAHI
65
– des réactions « rapides » : par exemple les réactions de dosage, des réactions
très « rapides » voire violentes, comme les explosions.
I- Définition
1°) Cinétique chimique
La cinétique chimique étudie la vitesse avec laquelle s’effectuent les réactions, on
introduit donc une nouvelle variable, le temps, dans la description de l’état du
système et de son évolution.
[ ] [ ] [ ] [ ]
= − = − = =
Pr A. EZZAHI
66
- La concentration des réactifs ; la vitesse augmente généralement en
fonction de la concentration des réactifs.
- La température ; la vitesse d’une réaction augmente habituellement avec
l’élévation de la température.
- La surface de contact ; la vitesse d’une réaction augmente avec l’étendue
de la surface de contact (particules fines).
- La catalyse; l’utilisation de catalyseurs et courante pour augmenter la
vitesse d’une réaction (enzymes, support métallique, etc.).
a- Constante de vitesse
Pr A. EZZAHI
67
lnk = lnA −
b- Energie d’activation
A+B AB C + D
Pr A. EZZAHI
68
Le diagramme d'état de transition ou diagramme du chemin réactionnel montre
la variation de l'énergie potentielle du système au cours du trajet réactionnel.
AB* est un état transitoire et non un composé intermédiaire car il n'est pas
isolable, sa durée de vie est de l'ordre de 10-10 seconde.
Son instabilité s'explique par son haut niveau d'énergie. Au moment du choc,
l'énergie cinétique des molécules se convertit en énergie potentielle du complexe
activé ou énergie d’activation AB*.
Un des facteurs qui influence la vitesse d'une réaction est la concentration des
réactifs. La loi de vitesse de réaction permet d'exprimer quantitativement cette
influence. Si on considère la réaction hypothétique suivante: aA + bB → cC +
dD, se déroulant à une température donnée, la loi des vitesses de réaction
s'exprime de la façon suivante :
V=k[ ] [ ]
A et B représentent les réactifs,
x et y les ordres partiels de la réaction (dans une réaction élémentaire, ils
correspondent aux coefficients stœchiométriques de l'équation étudiée),
x + y est l’ordre globale.
Pr A. EZZAHI
69
La loi des vitesses de réaction ne s'applique qu'aux réactions simples. Dans le
cas de réactions chimiques plus complexes, il n'existe pas de lien direct entre les
coefficients stœchiométriques de l'équation balancée et la vitesse de la réaction.
Dans ces cas, les valeurs des exposants de la loi mathématique doivent être
déterminées expérimentalement.
a- Réaction d’ordre 1
Dans cette section, on ne considérera que les réactions comportant un seul réactif
(A → produits) exemple N2O5 N2O4 + ½ O2.
[ ]
= − = [ ]
[ ] [ ]
∫[ ] [ ]
= ∫ − = − ∫
[ ]
[ [ ]][ ] = - k[ ]
[ ]
ln[A] - ln[A]0 = -k t ou ln =kt
[ ]
ou encore :
Ln [A] = Ln [A]0 – kt
Pr A. EZZAHI
70
Cette expression prend la forme d’une droite (y = ax + b) où –k est la pente, t est
le temps en secondes, et ln[A]0 est l’ordonnée à l’origine, comme illustré ici :
[A] = [A]0
Les réactions d’ordre zéro sont celles dont la vitesse est indépendante de la
concentration des réactifs.
Pr A. EZZAHI
71
La dernière expression a la forme de l’équation d’une droite affine (y = ax + b)
dont la pente est –k et l’ordonnée à l’origine [A]0.
EN RÉSUMÉ :
Si on nous propose une série de valeurs expérimentales, pour en déterminer la
loi de vitesse de la réaction :
Pr A. EZZAHI
72
1 1
= +
[ ] [ ]
On obtient alors une équation qui a la forme d’une droite affine. Donc, si on trace
un graphique de 1/[A] en fonction du temps et qu’on obtient une droite, la réaction
est d’ordre 2 par rapport à A. La pente est égale à k, et l’ordonnée à l’origine est
1/[A]0.
La demi-vie
Selon la définition, lorsque t est égal à t1/2, [A] est égale à 0,5[A]0.
[A] = [ ] - k t
[ ] [ ]
= [ ] - k t½ = k t½
[ ]
½ =
[ ]
ln = - kt
[ ]
Pr A. EZZAHI
73
[ ]
ln = - kt½
[ ]
ln 2 = kt½
t½ =
½[ ]
=[ ]
+ kt½
- = kt½
[ ] [ ]
t½ =
[ ]
0 V=k mol.L-1.s-1
1 V = k[A] s-1
V = k[A]2
2 L.mol-1.s-1
V = k[A][B]
V = k[A]3
3 2
L2.mol-2.s-1
V = k[A] [B]
Pr A. EZZAHI
74
L’ordre n'est pas forcément un entier. Il peut être fractionnaire.
Pr A. EZZAHI
75