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Activités Humaines Et Impacts Sur Les Écosystèmes - 4e - Cours SVT - Kartable

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Activités humaines et impacts sur les écosystèmes

RÉSUMÉ
Le monde vivant est organisé en écosystèmes. Les
activités humaines perturbent ces derniers et diminuent
significativement la biodiversité. Il est important de
limiter ces impacts et de préserver les écosystèmes et la
biodiversité.

I Influence des activités


humaines sur les écosystèmes
A Les écosystèmes et leur
dynamique
Le monde vivant est organisé en écosystèmes : les espèces
sont en interrelations entre elles (nutrition, reproduction,
prédation, etc.) et avec leur environnement (minéraux, air,
eau).

DÉFINITION Écosystème
Un écosystème est un système formé par un environnement
(appelé biotope) et par l'ensemble des espèces (appelé
biocénose) qui y vivent, s'y nourrissent et s'y reproduisent.
Dans un écosystème, les espèces sont liées par des chaînes
alimentaires et échangent énergie et matière entre elles et
avec l'environnement.

Les espèces sont liées les unes aux autres. Affecter une
espèce donnée déséquilibre l'ensemble des autres espèces.
La biodiversité et l'environnement peuvent varier :
l'écosystème est alors modifié.

DÉFINITION Biodiversité
La biodiversité est la diversité de toutes les espèces
vivantes dans un écosystème.

On parle alors de dynamisme, car un écosystème évolue au


cours du temps. Les écosystèmes ne sont pas "figés", ils se
modifient en fonction de la co-évolution entre les différents
êtres vivants et leurs environnements.

B Les conséquences directes des


comportements humains sur ces
écosystèmes
L'activité humaine n'est pas sans conséquences sur
l'environnement. L'exploitation intensive des ressources
pour l'alimentation (comme la pêche et l'agriculture)
provoque la disparition de nombreuses espèces et des
déséquilibres entre espèces au sein des milieux de vie.

EXEMPLE

La production halieutique (exploitation des ressources


aquatiques) entraîne une diminution des populations
de certains poissons. Selon la FAO (Food and
Agriculture Organisation : Organisation des Nations
unies pour l'alimentation et l'agriculture), plus de 80%
des stocks de poissons sont surexploités. C'est le cas
du thon rouge, qui est "surpêché". La population est
passée de 300 000 tonnes dans les années
1980−1990 à 150 000 tonnes dans les années 2000.

EXEMPLE

Selon le World Ressources Institute, 80% des forêts


ont été abattues ou dégradées, au cours des trente
dernières années, provoquant la perte des espèces qui
y vivaient. L'exploitation agricole est la principale cause
de déboisement dans le monde :

Plantations de palmiers à huile en Indonésie


Culture de soja (alimentation du bétail) et de canne à
sucre (production de biocarburant) au Brésil.

C Les impacts globaux sur


l'environnement et la biodiversité
L'activité de l'Homme dégrade l'environnement, ce qui
entraîne des extinctions d'espèces animales. On parle
actuellement de perte de la biodiversité due à l'humanité,
car on estime que les activités humaines ont multiplié au
moins par 100 le rythme d'extinction naturelle.

DÉFINITION Rythme d'extinction naturelle


Le rythme d'extinction naturelle est le nombre d'espèces
qui s'éteignent chaque année en l'absence de l'action
humaine.

EXEMPLE

On considère un rythme d'environ dix extinctions par


millions d'espèces et par an comme la limite de rythme
d'extinction qui permet de conserver la vie sur Terre. Le
rythme actuel est dix à cent fois le taux considéré
comme naturel. Cela signifie que le taux actuel, en
comptabilisant l'action humaine, est plus fort que
n'importe quelle période d'extinction massive.

On peut citer :

La modification des habitats naturels par la déforestation


des forêts tropicale et amazonienne, très riches en
espèces végétales et animales.
Les polluants chimiques émis, souvent toxiques pour les
êtres vivants.
Le changement climatique, qui modifie trop rapidement
les conditions de vie des espèces. Sont menacées en
particulier les espèces polaires, qui subissent le
réchauffement climatique dû en grande partie à
l'émission de gaz à effet de serre.
La surexploitation des ressources vivantes, en particulier
des ressources marines. Si les poissons sont prélevés
avant d'avoir pu se reproduire, leur descendance n'est pas
assurée.
L'exploitation intensive des ressources pour
l'alimentation (comme l'agriculture et la pêche) et pour
produire de l'énergie (comme le chauffage ou l'électricité)
provoquent la disparition de nombreuses espèces et des
déséquilibres entre espèces au sein des milieux de vie.
Cependant, l'Homme prend conscience de l'impact de ses
activités sur la biodiversité et cherche à la préserver.

II Des solutions pour diminuer


ces impacts et restaurer les
écosystèmes
A Diminuer les prélèvements et les
déchets
En plus de l'utilisation d'énergies renouvelables, plus
soucieuses de l'environnement, il existe des méthodes de
culture responsables qui assurent une production
alimentaire plus neutre pour l'environnement et les
écosystèmes. Concernant les ressources marines, des
quotas de pêche ont été mis en place pour préserver les
espèces de poissons et de coquillages.

DÉFINITION Quota
Un quota (de pêche, de chasse, etc.) est une quantité
maximale que l'on peut prélever en une période donnée.
Ces quantités (exprimées en tonnes ou en nombre
d'individus) sont fixées par des réglementations et des lois.

EXEMPLE

L'Union européenne a mis en place un système de


quotas pour la pêche à partir de 1983.

La protection de la biodiversité passe aussi par un meilleur


traitement des déchets liés aux activités humaines :

Préservation de la qualité de l'air, en diminuant la


quantité de polluants atmosphériques rejetés par les
installations industrielles
Réduction des émissions de gaz à effet de serre, grâce au
recyclage des matières premières et à la valorisation
énergétique des déchets
Mise en place d'une politique de lutte contre certains
polluants ayant un impact sur le milieu naturel
(pesticides, par exemple).

B Restaurer la biodiversité et
préserver les écosystèmes
Certains espaces abritent une biodiversité exceptionnelle.
Pour éviter qu'ils soient dégradés, des protections
particulières sont mises en place. Cela passe souvent par le
statut de parc ou de réserve naturels. Les activités
humaines possibles dans les parcs et réserves naturels sont
ainsi très réglementées, pouvant aller jusqu'à l'interdiction
de se rendre à certains endroits. Ces "sanctuaires
biologiques" permettent de constituer des réserves de
biodiversité.

Toutefois, pour obtenir un équilibre naturel entre espèces,


ces espaces protégés doivent être très étendus. La plupart
du temps, les réserves naturelles sont trop petites, ce qui
oblige l'Homme à devoir y contrôler les populations en
prélevant ou en ajoutant des individus. Le braconnage est
également un problème majeur dans de nombreuses
réserves qui hébergent des espèces convoitées (pour leurs
os, leurs cornes ou leur fourrure par exemple).

Enfin, des programmes de réintroduction d'espèces (cela


concerne souvent les grands prédateurs comme les loups
ou les ours) cherchent à recréer des équilibres naturels dans
des espaces où une partie de l'écosystème avait été détruite
précédemment. La réintroduction des prédateurs permet
d'éviter d'avoir à contrôler artificiellement certaines espèces
par des campagnes de chasse par exemple.

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