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Microfisioterapia Veterinária

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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR

ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERNAIRES


(E.I.S.M.V)

ANNEE 2010 N°18

APPLICATION DE LA MICROKINESITHERAPIE EN
MEDECINE VETERINAIRE

THESE
Présentée et soutenue publiquement le 20 Novembre 2010 devant la FACULTE DE
MEDECINE, DE PHARMACIE ET D’ODONTO-STOMATOLOGIE DE DAKAR pour
obtenir le grade de

DOCTEUR EN MEDECINE VETERINAIRE


(DIPLOME D’ETAT)
Par

Lucie FACCIN
Née le 25 Juillet 1987 à THIONVILLE (Lorraine-France)
Jury
Président : Monsieur Bernard Marcel DIOP
Professeur à la Faculté de Médecine, de
Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie de Dakar
Directeur et rapporteur
De thèse : Monsieur Yalacé Yamba KABORET
Professeur à l’EISMV de Dakar
Membres : Monsieur Moussa ASSANE
Professeur à l’EISMV de Dakar
Monsieur Serge Niangoran BAKOU
Maître de conférence agrégé à l’E.I.S.M.V. de Dakar
______

COMITE DE DIRECTION
______

LE DIRECTEUR
Professeur Louis Joseph PANGUI

LES COORDONNATEURS

Professeur Justin Ayayi AKAKPO


Coordonnateur Recherche / Développement

Professeur Germain Jérôme SAWADOGO


Coordonnateur des Stages et
de la Formation Post – Universitaires

Professeur Moussa ASSANE


Coordonnateur des Etudes

ii
Année Universitaire 2009 - 2010

PERSONNEL ENSEIGNANT

PERSONNEL ENSEIGNANT EISMV

PERSONNEL VACATAIRE (PREVU)

PERSONNEL EN MISSION (PREVU)

PERSONNEL ENSEIGNANT CPEV

iii
A. DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUES
ET PRODUCTIONS ANIMALES

CHEF DE DEPARTEMENT : Ayao MISSOHOU, Professeur


S E R V I C E S

1. ANATOMIE-HISTOLOGIE-EMBRYOLOGIE

Serge Niangoran BAKOU Maître de conférences agrégé


Gualbert Simon NTEME ELLA Assistant
Mr Bernard Agré KOUAKOU Docteur Vétérinaire Vacataire
Mr Fidèle Constant S. MBOUGA Moniteur

2. CHIRURGIE –REPRODUCTION

Papa El Hassane DIOP Professeur


Alain Richi KAMGA WALADJO Assistant
Mlle Bilkiss V.M ASSANI Docteur Vétérinaire Vacataire
Mr Abdoulaye SOUMBOUNDOU Moniteur

3. ECONOMIE RURALE ET GESTION

Cheikh LY Professeur (en disponibilité)


Adrien MANKOR Assistant
Mr Gabriel TENO Docteur Vétérinaire Vacataire

4. PHYSIOLOGIE-PHARMACODYNAMIE-THERAPEUTIQUE

Moussa ASSANE Professeur


Rock Allister LAPO Maître - Assistant
Mr Mamadou Sarr dit sarra NDAO Moniteur

5. PHYSIQUE ET CHIMIE BIOLOGIQUES ET MEDICALES

Germain Jérôme SAWADOGO Professeur


Mr Kalandi MIGUIRI Docteur Vétérinaire Vacataire
Mr Kouachi Clément ASSEU Moniteur

6. ZOOTECHNIE-ALIMENTATION
Ayao MISSOHOU Professeur
Simplice AYSSIWEDE Assistant
Mr Abou KONE Moniteur

iv
B. DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE ET
ENVIRONNEMENT

CHEF DE DEPARTEMENT : Rianatou BADA ALAMBEDJI, Professeur

S E R V I C ES

1. HYGIENE ET INDUSTRIE DES DENREES ALIMENTAIRES


D’ORIGINE ANIMALE (HIDAOA)

Serigne Khalifa Babacar SYLLA Assistant


Bellancille MUSABYEMARIYA Assistante
Mr David RAKANSOU Docteur Vétérinaire Vacataire
Mlle Maguette NDIAYE Monitrice

2. MICROBIOLOGIE-IMMUNOLOGIE-PATHOLOGIE INFECTIEUSE

Justin Ayayi AKAKPO Professeur


Rianatou BADA ALAMBEDJI Professeur
Philippe KONE Assistant
Mr Abdel-Aziz ARADA IZZEDINE Docteur Vétérinaire Vacataire
Mr Yoboué José Noel KOFFI Moniteur

3. PARASITOLOGIE-MALADIES PARASITAIRES-ZOOLOGIE APPLIQUEE

Louis Joseph PANGUI Professeur


Oubri Bassa GBATI Maître - Assistant
Claude Laurel BETENE A DOOKO Docteur Vétérinaire Vacataire

4. PATHOLOGIE MEDICALE-ANATOMIE PATHOLOGIQUE- CLINIQUE


AMBULANTE

Yalacé Yamba KABORET Professeur


Yacouba KANE Maître – Assistant
Mireille KADJA WONOU Assistante
Mr Maurice Marcel SANDEU Docteur Vétérinaire Vacataire
Mr Cheickh NDIAYE Moniteur

Mr Médoune BADIANE Docteur Vétérinaire Vacataire


Mr Omar FALL Docteur Vétérinaire Vacataire
Mr Alpha SOW Docteur Vétérinaire Vacataire
Mr Abdoulaye SOW Docteur Vétérinaire Vacataire
Mr Ibrahima WADE Docteur Vétérinaire Vacataire
Mr Charles Benoît DIENG Docteur Vétérinaire Vacataire

5. PHARMACIE-TOXICOLOGIE

Dr Gilbert Komlan AKODA Assistant


Assiongbon TEKO AGBO Chargé de recherche
Abdou Moumouni ASSOUMY Docteur Vétérinaire Vacataire

v
C. DEPARTEMENT COMMUNICATION
CHEF DE DEPARTEMENT : Professeur Yalacé Yamba KABORET

SERVICES

1. BIBLIOTHEQUE
Mme Mariam DIOUF Documentaliste

2. SERVICE AUDIO-VISUEL
Bouré SARR Technicien

3. OBSERVATOIRE DES METIERS DE L’ÉLEVAGE (O.M.E.)

D. SCOLARITE
Mlle Aminata DIAGNE Assistante
Mr Théophraste LAFIA Vacataire
El Hadji Mamadou DIENG Vacataire
Mlle Elise OULON Monitrice

vi
PERSONNEL VACATAIRE
(Prévu)

1. BIOPHYSIQUE

Boucar NDONG Assistant


Faculté de Médecine et de Pharmacie
UCAD

2. BOTANIQUE
Dr Kandioura NOBA Maître de Conférences (Cours)
Dr César BASSENE Assistant (TP)
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD

3. AGRO-PEDOLOGIE
Fary DIOME Maître -Assistant
Institut de Science de la Terre (I.S.T.)

4. ZOOTECHNIE
Abdoulaye DIENG Docteur Ingénieur ;
ENSA-THIES

Léonard Elie AKPO Professeur


Faculté des Sciences et Techniques
UCAD

Alpha SOW Docteur vétérinaire vacataire


PASTAGRI

El Hadji Mamadou DIOUF Docteur vétérinaire vacataire


SEDIMA

5. H I DAO A:
Malang SEYDI Professeur
EISMV – DAKAR

6. PHARMACIE-TOXICOLOGIE
Amadou DIOUF Professeur
Faculté de Médecine et de Pharmacie
UCAD

vii
PERSONNEL EN MISSION
(Prévu)

1. TOXICOLOGIE CLINIQUE
Abdoulaziz EL HRAIKI Professeur
Institut Agronomique et Vétérinaire
Hassan II (Rabat) Maroc

2. REPRODUCTION
Hamidou BOLY Professeur
Université de BOBO-DIOULASSO
(Burkina Faso)

3. ZOOTECHNIE-ALIMENTATION ANIMALE

Jamel REKHIS Professeur


Ecole Nationale de Médecine
Vétérinaire de TUNISIE
4. PARASTILOGIE

Salifou SAHIDOU Professeur


Université Abovo- Calavy (Bénin)

viii
PERSONNEL ENSEIGNANT
CPEV

1. MATHEMATIQUES
Abdoulaye MBAYE Assistant
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
2. PHYSIQUE
Amadou DIAO Assistant
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
Travaux Pratiques
Oumar NIASS Assistant
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
3. CHIMIE ORGANIQUE
Aboubacary SENE Maître-Assistant
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
4. CHIMIE PHYSIQUE
Abdoulaye DIOP Maître de Conférences
Mame Diatou GAYE SEYE Maître de Conférences
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
Travaux Pratiques de CHIMIE
Assiongbon TECKO AGBO Assistant
EISMV – DAKAR
Travaux Dirigés de CHIMIE
Momar NDIAYE Maître - Assistant
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
5. BIOLOGIE VEGETALE
Dr Aboubacry KANE Maître-Assistant (Cours)
Dr Ngansomana BA Assistant Vacataire (TP)
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
6. BIOLOGIE CELLULAIRE
Serge Niangoran BAKOU Maître de conférences agrégé
EISMV – DAKAR
7. EMBRYOLOGIE ET ZOOLOGIE
Malick FALL Maître de Conférences
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
8. PHYSIOLOGIE ANIMALE
Moussa ASSANE Professeur

ix
EISMV – DAKAR
9. ANATOMIE COMPAREE
DES VERTEBRES
Cheikh Tidiane BA Professeur
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD

10. BIOLOGIE ANIMALE (Travaux Pratiques)


Serge Niangoran BAKOU Maître de conférences agrégé
EISMV – DAKAR

Oubri Bassa GBATI Maître - Assistant


EISMV – DAKAR

Gualbert Simon NTEME ELLA Assistant


EISMV – DAKAR

11. GEOLOGIE :

FORMATIONS SEDIMENTAIRES
Raphaël SARR Maître de Conférences
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
HYDROGEOLOGIE
Abdoulaye FAYE Maître de Conférences
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
12. CPEV
Travaux Pratiques

Mlle Elise OULON Monitrice

x
DEDICACES

Je dédie ce travail à ma mère Marianne FACCIN et


à mon père Adriano FACCIN pour n’avoir jamais baissés
les bras même quand je n’y croyais plus.
Merci d’avoir cru en moi. De m’avoir fait tant rêver et de
m’avoir donné les moyens d’aller jusqu’au bout.

A mes deux grands-pères papi Jacques


et papi Santé ...

xi
REMERCIEMENTS

A mes grands-mères, Raymonde BOLLIER et Giacoma FACCIN pour tout


votre amour.
A monsieur BARBIER pour avoir été comme un grand père pour moi.

A mon parrain Alain et ma marraine Catherine ainsi qu’à leur épouse et époux
Danielle et Dominique. Vous m’avez toujours encouragée dans tout ce que
j’entreprenais. Vos conseils et votre présence me touchent beaucoup. Merci pour
tout.

A mon frère et à ma belle sœur, Maxime et Sabrina je vous souhaite tout mon
bonheur pour vos années futures.

A mon filleul Lucas MATTON, MERCI d’être arrivé dans ma vie.

A mes tontons et taties, Graziella, Raphaël TAZI, Michel, Florence, Elisa,


Edwige, Jean Michel, Elise et David, vous m’avez toujours soutenue et
accompagnée soyez en remerciés.

A mes cousins et cousines, Alexis, Gaël, Mélissa et son mari Lionel, Jordan,
Théo, Cyril, Fanny, Anaïs, Charlotte et Agathe pour tous ces bons moments
passés et à venir.
A mon futur petit cousin ou petite cousine que j’attends avec impatience.

xii
A mon « frère jumeau » Maxime NOWICKI ainsi qu’à toute sa famille, merci
pour tous ces souvenirs passés sur l’île de beauté.

A mes amis de Thionville Aurélie et Adrien BERNA, Jonathan


DIEDERLER, Vivien PUCCIO ainsi qu’à leur famille, merci de m’avoir
montré la vrai valeur de l’amitié.

A mes amis de Prépa Alyssa, Julien, Jérome, Mathieu et Mathieu pour


m’avoir soutenue lors de mon année préparatoire. A toutes nos prochaines
braderies.....

A la 38ème promotion, MERCI de m’avoir fait tant voyager pendant ces quatre
années. Je vous souhaite à tous bonne chance pour la suite et pour tous vos
projets de carrière.

A mon groupe de TP, Abdoul DIARASSOUBA, Charles NDOUR, Adama


FAYE, Duho KWAME pour m’avoir accompagnée tout au long de ces deux
années de clinique. Bon chance pour les années à venir.

A ma famille Nigérienne, merci de m’avoir montré que l’on pouvait si l’on


voulait.
A ma petite famille Sénégalaise, merci de m’avoir accueillie dans vos vies.
A Bamba DIOP merci pour ces deux dernières années.

Au directeur de l’E.I.S.M.V. et à tout le corps enseignant et administratif


pour ces années d’étude au sein de l’école.

Au Dr ABDELLICH pour m’avoir fait partager vos connaissances en matière


de microkinésithérapie et pour m’avoir permis de réaliser cette thèse.

xiii
A NOS MAITRES ET JUGES

A Notre Maître et Président de jury, Monsieur Bernard Marcel DIOP,


Professeur à la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Ondoto-
Stomatologie de Dakar.
Vous nous faites un grand honneur en acceptant de présider notre jury de thèse.
Votre abord facile et la spontanéité avec laquelle vous avez répondu à notre
sollicitation nous ont beaucoup marqués. Trouvez ici l’expression de nos
sincères remerciements et de notre profonde gratitude.

A Notre Maître et Juge, Monsieur Yalacé Yamba KABORET,


Professeur à l’E.I.S.M.V. de Dakar.
Vous nous avez fait l’honneur d’encadrer et de diriger ce travail. Vos qualités
humaines et d’homme de science suscitent respect et admiration.
Nous avons toujours trouvé auprès de vous un accueil et une constante
disponibilité malgré vos multiples occupations.
Soyez assuré de notre sincère reconnaissance et recevez nos remerciements les
plus cordiaux.

xiv
A Notre Maître et Juge, Monsieur Serge Niangoran BAKOU,
Maître de conférences agrégé à l’E.I.S.M.V. de Dakar.
Vous nous avez fait l’honneur d’accepter de siéger dans ce jury malgré vos
multiples occupations. Votre disponibilité, votre rigueur scientifique, vos
qualités humaines et votre amour pour le travail bien fait nous ont marqués tout
au long de notre passage à l’E.I.S.M.V.
Veuillez trouver ici, l’expression de notre profonde admiration.

A Notre Maître et Juge, Monsieur Moussa ASSANE,


Professeur à l’E.I.S.M.V. de Dakar.
La simplicité avec laquelle vous avez accepté de siéger dans ce jury nous a
beaucoup touchés. Votre disponibilité et vos qualités scientifiques nous
inspirent.
Veuillez accepter nos hommages les plus respectueux.

xv
« Par délibération, la Faculté de Médecine, de
Pharmacie et d’Odonto-stomatologie et l’Ecole Inter-Etats
des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar ont décidé
que les opinions dans les dissertations qui leurs seront
présentées ne peuvent être considérées comme propres à
leurs auteurs et qu’elles n’entendent donner aucune
approbation ni improbation. »

xvi
LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS

● Fig. : Figure
● s. : Seconde
● C : Vertèbre cervicale
● CR : Vertèbre crâniale
● T : Vertèbre thoracique
● L : Vertèbre lombaire
● S : Vertèbre sacrale
● CX : Vertèbre coccygienne
● CFM : Centre de Formation en Microkinésithérapie
● AB : Axes Buccaux
● AH : Arcs Hyoïdiens
● AP : Arcs Laryngiens (ou Palatoglosses)
● PTS : Point de Surface
● SG : Sphincters Génitaux
● SU : Sphincters Urinaires
● SA : Sphincters Anaux

xvii
LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Tableau des muscles du mésoblaste paraxial chez l’homme ......... 22

Tableau II : Tableau des muscles du mésoblaste latéral chez l’homme (1/2) .. 29


Tableau des muscles du mésoblaste latéral chez l’homme (2/2) ... 30

Tableau III : Tableau des muscles du mésoblaste paraxial chez le chien ........ 38

Tableau IV : Tableau des muscles du mésoblaste paraxial chez le cheval ...... 39

Tableau V : Tableau des muscles du mésoblaste latéral chez le chien (1/2) .... 58
Tableau des muscles du mésoblaste latéral chez le chien (2/2) ..... 59

Tableau VI : Tableau des muscles du mésoblaste latéral chez le cheval (1/2) 60


Tableau des muscles du mésoblaste latéral chez le cheval (2/2) ....61

Tableau VII : Tableau récapitulatif des différents cas cliniques ...................... 91

xviii
LISTE DES FIGURES

Fig.1 : Réactions du corps face aux agressions et conséquences ...................... 10

Fig.2 : Représentation graphique du « mouvement respiratoire primaire » ...... 12

Fig.3 : Formation du mésoblaste ........................................................................ 16

Fig.4 : Coupe d’un embryon à travers le canal ombilical .................................. 17

Fig.5 : Le mésoblaste paraxial ........................................................................... 17

Fig.6 : Formation des vertèbres .......................................................................... 18

Fig.7 : Localisation des différentes structures du mésoblaste ........................... 19

Fig.8 : Le mésoblaste latéral .............................................................................. 19

Fig.9 : Répartition en étages vertébraux ............................................................ 21

Fig.10 : Ecoute de la répercussion dermique provoquée par l’étirement du


muscle pyramidal ............................................................................................... 23

Fig.11 : Répartition des voies sur le corps humain ............................................ 26

Fig.12 : Organisation d’une voie ....................................................................... 28

xix
Fig.13 : Répartition générale des voies chez l’être humain ............................... 34

Fig.14 : Schématisation de la formation de la ligne âpre .................................. 35

Fig.15 : Voie céphalique AB (Axes Buccaux) chez le cheval ........................... 41

Fig.16 : Voie céphalique AH (Arcs Hyoïdiens) chez le cheval ......................... 42

Fig.17 : Voie céphalique AP (Arcs Laryngiens) chez le cheval ........................ 43

Fig.18 : Voie I chez le cheval ............................................................................ 44

Fig.19 : Voie II chez le cheval ........................................................................... 45

Fig.20 : Voie III chez le cheval .......................................................................... 46

Fig.21 : Voie IV chez le cheval ......................................................................... 47

Fig.22 : Voie V chez le cheval ........................................................................... 48

Fig.23 : Voie VI chez le cheval ......................................................................... 49

Fig.24 : Voie VII chez le cheval ........................................................................ 50

Fig.25 : Voie VIII chez le cheval ....................................................................... 51

Fig.26 : Voie IX chez le cheval ......................................................................... 52

xx
Fig.27 : Voie X chez le cheval ........................................................................... 53

Fig.28 : Voie XI chez le cheval ......................................................................... 54

Fig.29: Voie XII chez le cheval ......................................................................... 55

Fig.30 : Voies des sphincters chez la Jument .................................................... 56

Fig.31 : Voies des sphincters chez le cheval ..................................................... 57

Fig.32 : Organisation des différents tissus dans l’organisme ............................ 64

Fig.33 : Pression exercée par les mains permettant l’étude des éléments osseux.66

Fig.34 : Pression exercée par les mains permettant l’étude des ensembles
musculaires ......................................................................................................... 66

Fig.35 : Pression exercée par les mains permettant l’étude des structures
dermiques ........................................................................................................... 66

Fig.36 : Illustration de la sensation du tissu libre ou lésé .................................. 68

Fig.37 : Zones de projection des muscles axiaux, paraxiaux et longitudinaux


chez le chien ....................................................................................................... 71

Fig. 38 : Zones de projection des muscles axiaux, paraxiaux et longitudinaux


chez le cheval ..................................................................................................... 71

Fig.39 : Communication entre les zones de projection ..................................... 72

xxi
Fig.40 : Recherche de la lésion .......................................................................... 79

Fig.41 : Temps actif ........................................................................................... 80

Fig.42 : Temps de non faire ............................................................................... 80

Fig.43 : Temps passif : poussée correctrice ....................................................... 80

Fig.44 : Temps passif : écoute ........................................................................... 81

Fig.45 : Exemple de fiche de « localisation des lésions » remplie .................... 89

Fig.46 : Proportions des différentes pathologies traitées par microkinésithérapie.92

Fig.47 : Fiche de localisation des lésions de Calinca ........................................ 94

xxii
LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Contrôle global des muscles axiaux chez un chien ........................... 74

Photo 2 : Contrôle global des muscles paraxiaux chez un chien ...................... 74

Photo 3 : Contrôle global des muscles longitudinaux chez un chien ................ 75

Photo 4 : Contrôle global d’une voie chez un chien ......................................... 75

Photo 5 : Recherche de la portion dermique en restriction sur la zone de


projection des muscles axiaux de CR1, chez un chien ...................................... 78

Photo 6 : Report de la manifestation dermique sur le muscle atteint, chez un


chien ................................................................................................................... 78

Photo 7 : Contrôle de la voie I chez un chien .................................................... 78

Photo 8 : Correction du muscle du marteau (muscle paraxial de CR1) chez un


chien ................................................................................................................... 82

Photo 9 : Correction du muscle Stylo-Hyoïdien (muscle de la voie AH) chez un


chien ................................................................................................................... 82

Photo 10 : Correction du muscle droit interne (muscle axial de CR1) chez un


chien ................................................................................................................... 82

xxiii
Photo 11 : Calinca ............................................................................................. 93

Photo 12 : Test d’évaluation de la mobilité cervicale latérale gauche lors de la


première séance de microkinésithérapie de Calinca .......................................... 95

Photo 13 : Test d’évaluation de la mobilité cervicale latérale droite lors de la


première séance de microkinésithérapie de Calinca .......................................... 95

Photo 14 : Contrôle global de la voie X chez Calinca ...................................... 96

Photo 15 : Correction des muscles de la voie X chez Calinca .......................... 97

Photo 16 : Correction des muscles longitudinaux du tronc chez Calinca ......... 97

Photo 17 : Correction des muscles longitudinaux de la région céphalique chez


Calinca ................................................................................................................ 98

Photo 18 : Correction des muscles axiaux du métamère C1/C2 chez Calinca ..98

Photo 19 : Calinca en train de dormir en fin de séance de microkinésithérapie.99

Photo 20 : Test d’évaluation de la mobilité cervicale latérale droite réalisé sur


Calinca (deuxième séance) ............................................................................... 101

Photo 21 : Test d’évaluation de la mobilité cervicale latérale gauche réalisé sur


Calinca (deuxième séance) ............................................................................... 101

Photo 22 : Test d’évaluation de la mobilité du membre antérieur droit réalisé sur


Calinca (deuxième séance) ............................................................................... 102

xxiv
Photo 23 : Test d’évaluation de la mobilité du membre antérieur droit réalisé sur
Calinca (deuxième séance) ............................................................................... 102

Photo 24 : Fax .................................................................................................. 103

Photo 25 : Terrefique ....................................................................................... 105

Photo 24 : Doll Mina ....................................................................................... 106

xxv
LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Zones de projection des muscles axiaux chez l’homme ................. 24

Annexe 2 : Zones de projection des muscles paraxiaux chez l’homme ............ 24

Annexe 3 : Zones de projection des muscles longitudinaux chez l’homme ..... 24

Annexe 4 : Fiche d’informations et de consentement éclairés aux propriétaires 86

Annexe 5 : Fiche de signalement de l’animal ................................................... 87

Annexe 6 : Fiche de localisation des lésions ..................................................... 87

xxvi
TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION......................................................................................1

Ière PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE .............. 6


CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA
MICROKINESITHERAPIE ............................................................. 7

I-1-ORIGINE ET PRINCIPES DE LA MICROKINESITHERAPIE .......... 7


I-1-1-DEFINITION ET HISTORIQUE....................................................... 7
I-1-2- BASES DE LA MICROKINESITHERAPIE............................................. 8
I-1-2-1- Principe d’autocorrection ...................................................................... 9
I-1-2-2- Cicatrice pathogène ................................................................................ 9
I-1-2-3- Correction homéocausale..................................................................... 10
I-1-2-4- La micropalpation ................................................................................ 11

I-2- ORIGINE DE LA TECHNIQUE............................................................. 11


I-2-1- DE L’OSTEOPATHIE A LA MICROKINESITHERAPIE .................... 11
I-2-2- DE L’EMBRYOLOGIE A LA MICROKINESITHERAPIE .................. 13
I-2-2-1- Bases embryologiques .......................................................................... 13
I-2-2-1-1- Les tissus extra embryonnaires......................................................... 14
I-2-2-1-2- Les tissus endoblastiques et ectoblastiques ...................................... 14
I-2-2-1-2-1- L’endoblaste ................................................................................... 14
I-2-2-1-2-2- L’ectoblaste .................................................................................... 15
I-2-2-1-3- Le mésoblaste .................................................................................... 15
I-2-2-1-3-1- Le mésoblaste paraxial .................................................................. 17
I-2-2-1-3-2- Le mésoblaste latéral ..................................................................... 19
I-2-2-2- Application des connaissances embryologiques à la
microkinésithérapie ............................................................................................ 20
I-2-2-2-1- Le système métamérique ................................................................... 20
I-2-2-2-1-1- Classification des muscles nés du système métamérique............. 20
I-2-2-2-1-2- Perturbation d’un étage vertébral ................................................. 25
I-2-2-2-2- Le système viatique............................................................................ 25

xxvii
I-2-2-2-2-1- Classification des muscles nés du système viatique ..................... 25
I-2-2-2-2-2- Perturbation d’une voie ................................................................. 33
I-2-2-2-3- Comparaison entre les classifications humaines et animales......... 35
I-2-2-2-3-1- Classification métamérique chez les animaux ............................ 37
I-2-2-2-3-2- Classification viatique chez les animaux...................................... 40

CHAPITRE II : TECHNIQUE DE TRAITEMENT EN


MICROKINESITHERAPIE ..................................................................63

II-1- LA MICROPALPATION ....................................................................... 63


II-1-1- DEFINITION........................................................................................... 63
II-1-2- TECHNIQUES ET MODE OPERATOIRE ........................................... 63
II-1-2-1- Méthode passive : l’écoute tissulaire ................................................. 64
II-1-2-2- Méthode active : l’interrogation tissulaire......................................... 67
II-1-3- LIMITES DE LA MICROPALPATION ................................................ 69

II-2- CONTROLE ET CORRECTION .......................................................... 69


II-2-1- TECHNIQUES DE CONTROLE ........................................................... 69
II-2-1-1- Palpation globale ................................................................................ 70
II-2-1-1-1- Contrôles globaux du mésoblaste paraxial..................................... 70
II-2-1-1-2- Contrôles globaux du mésoblaste latéral........................................ 73
II-2-1-2- Palpation étagée .................................................................................. 76
II-2-1-2-1- Contrôles étagés du mésoblaste paraxial........................................ 76
II-2-1-2-2- Contrôles étagés du mésoblaste latéral........................................... 77
II-2-2- TECHNIQUES DE CORRECTION ....................................................... 79

DEUXIEME PARTIE : Etude expérimentale .......................... 83


CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES .............................84

I-1- ZONE D’ETUDE ...................................................................................... 84

I-2- LE MATERIEL ANIMAL ....................................................................... 85


I-2-1- LES CRITERES D’INCLUSION............................................................. 85
I-2-2- LES CRITERES D’EXCLUSION............................................................ 85

I-3- DEROULEMENT DE L’ETUDE ........................................................... 86


I-3-1- ADMINISTRATION DES FICHES D’ENQUÊTE................................. 86
I-3-2- PRATIQUE DE LA MICROKINESITHERAPIE ................................... 87
I-3-2-1- Bilan d’évaluation avant le traitement ................................................ 87
I-3-2-2- Traitement microkinésithérapique....................................................... 89

xxviii
I-3-2-3- Bilan d’évaluation juste après le traitement et bilan d’évaluation
quelques semaines après le traitement .............................................................. 89

I-4- TRAITEMENT DES DONNEES ................................................................ 90

CHAPITRE II : RESULTATS ................................................................91

II-1- ADMINISTRATION DES FICHES D’ENQUÊTE................................... 91

II-2- PRATIQUE DE LA MICROKINESITHERAPIE ..................................... 93


II-2-1- CAS N°1 : CALINCA ............................................................................. 93
II-2-1-1- Anamnèse et commémoratifs.............................................................. 93
II-2-1-2- Bilan d’évaluation avant traitement .................................................. 94
II-2-1-3- Traitement en microkinésithérapie .................................................... 96
II-2-1-4- Résultats .............................................................................................. 99
II-2-1-4-1- Résultats directs ............................................................................... 99
II-2-1-4-2- Résultats à long terme ................................................................... 100
II-2-2- CAS N°2 : FAX..................................................................................... 103
II-2-2-1- Anamnèse et commémoratifs............................................................ 104
II-2-2-2- Bilan d’évaluation avant traitement ................................................ 104
II-2-2-3- Résultats directs ................................................................................ 104
II-2-2-4- Résultats à long terme....................................................................... 105
II-2-3- CAS N°3 : TERREFIQUE .................................................................... 105
II-2-3-1- Anamnèse et commémoratifs............................................................ 105
II-2-3-2- Bilan d’évaluation avant traitement ................................................ 106
II-2-4- CAS N°4 : DOLL MINA (suivi) ........................................................... 106
II-2-4-1- Anamnèse et commémoratifs............................................................ 107
II-2-4-2- Bilan d’évaluation avant traitement ................................................ 107
II-2-4-3- Résultats ............................................................................................ 107
II-2-5- CAS N°5 : JALNA (SUIVI).................................................................. 107
II-2-5-1- Anamnèse et commémoratifs............................................................ 107
II-2-5-2- Bilan d’évaluation avant traitement ................................................ 108
II-2-5-3- Résultats ............................................................................................ 108

CHAPITRE III : DISCUSSION ........................................................... 109

III-1- ADMINISTRATION DES FICHES D’ENQUÊTES ............................. 109

III-2- PRATIQUE DE LA MICROKINESITHERAPIE .................................. 110

III-3- LIMITES DE L’ETUDE ......................................................................... 112

III-4- RECOMMANDATIONS ........................................................................ 112

xxix
CONCLUSION ...............................................................................................113

BIBLIOGRAPHIE .........................................................................................116

WEBOGRAPHIE ..........................................................................................120

ANNEXES ......................................................................................................122

xxx
INTRODUCTION

« La médecine actuelle est cette science appliquée par laquelle nous agissons,
directement ou indirectement, sur les processus qui se déroulent dans le corps
humain. Elle est un savoir transformé en pouvoir. La médecine théorique
(biophysique, biochimie, physiologie, physiopathologie, microbiologie,
pharmacologie,...) établit les bases expérimentales et rationnelles d'une
technique dont l'application est confiée au praticien. »

Jean Starobinski. [27]

Depuis des années, à la fois en chirurgie, en chimiothérapie et en biologie, la


médecine officielle a fait incontestablement des progrès extraordinaires. La
médecine se veut donc à la fois scientifique et technique. Avec la découverte des
vaccins, des médicaments, des greffes…, elle a permis de soigner un grand
nombre de maladies, d’allonger l’espérance de vie… tant de choses aussi
spectaculaires les unes que les autres.

Toutefois, il existe un certain nombre de limites à cette médecine. Par exemple,


en ce qui concerne les maladies dites fonctionnelles. De telles maladies
présentent des symptômes qui, après les examens ou les analyses, aboutissent à
conclure qu’il n’y a aucune pathologie qui soit suffisamment reconnue ou
développée pour nécessiter les traitements que l’on dispense habituellement
(antibiotiques, anti-inflammatoires…). En réponse à ces troubles, la médecine
officielle ne prescrit qu’une pharmacopée de couverture pour faire diminuer les
symptômes.

1
Insatisfaits du traitement donné par la médecine officielle, les patients atteints de
maladies fonctionnelles, se tournent vers d’autres disciplines médicales,
notamment les médecines dites alternatives qui semblent répondre à ces
phénomènes beaucoup moins spectaculaires, mais dans le fond, plus quotidiens.
Ainsi, d’après une enquête de l’OMS en 2002, le pourcentage de la population
ayant eu recours aux médecines alternatives au moins une fois serait de 48% en
Australie, 31% en Belgique, 70% au Canada, 49% en France et de 42% aux
Etats-Unis.

Les médecines alternatives, encore appelées médecines non conventionnelles, ne


sont pas reconnues par la médecine officielle et ne sont pas enseignées par les
facultés de Médecine. Cependant, elles coexistent à côté de celles-ci et se
subdivisent en deux catégories :

● les médecines qui se réfèrent aux principes de la physique classique dont


l’homéopathie, la phytothérapie, l'aromathérapie ou encore l'oligothérapie, et ;

● celles qui opèrent selon une approche énergétique et holistique parfois proche
de certains concepts ésotériques comme par exemple le concept du Ki ou
énergie vitale pratiquée dans la tradition asiatique [27].

En effet, il existe de nombreuses disciplines originaires d'Asie, comme le Qi


gong, les massages Shiatsu, le Reiki et l'acupuncture dont le principe de
traitement repose sur la régulation de l'énergie des méridiens. D’autres thérapies
telles que l’ostéopathie qui traite des problèmes de santé traumatiques et
énergétiques peuvent rentrer dans cette catégorie [27].

Si la médecine officielle se veut être plus technique et rationnelle, les thérapies


alternatives souvent ancestrales, placent la médecine au niveau de l'émotionnel
et du spirituel. Elles seraient plus humaines car prenant en compte la personne

2
dans sa globalité et sa subjectivité, et rencontrent de plus en plus de succès
auprès de la population.

La microkinésithérapie, est aujourd’hui l’une de ces techniques alternatives à la


médecine officielle.

Le choix de la microkinésithérapie revêt une importance médicale vétérinaire


capitale car c’est une méthode qui présente dans un premier temps un domaine
d’action élargi à presque toute la totalité des espèces. Ensuite, c’est une
technique qui serait théoriquement capable d’agir sur tout type de pathologie
puisqu’elle n’agit pas sur la maladie elle-même mais sur les dysfonctionnements
ou altérations précédant l’apparition des maladies.
Toutes les possibilités d’action de la microkinésithérapie n’étant alors pas
encore explorées, cette technique permet donc d’espérer des applications dans
des domaines où la médecine traditionnelle n’a que peu de résultat.

De plus, cette thérapie présente un double intérêt à la fois médical et


environnemental et ce par son innocuité. Qualifiée de thérapie de libération, elle
a pour but de rendre au patient ce qui lui appartient, qui est en lui et dont il a
perdu l’usage ou la fonction et non de lui donner quoi que ce soit en plus.

Parmi ces thérapies nouvelles, la microkinésithérapie, malgré son caractère


irrationnel, commence donc à faire parler d’elle par la rigueur de sa démarche et
de ses conceptions. Mais les critiques restent nombreuses à son égard, en
particulier concernant ses bases scientifiques.

Depuis des décennies, les rôles que jouent les chiens et les chevaux ne cessent
d’évoluer.

3
En effet, que se soit d’un point de vue affectif, culturel (notamment pour le
cheval), sportif (courses hippiques et canines, les concours…) ou encore
professionnel (travail aux champs ou travail dans la police montée pour les
chevaux, gardiens de troupeaux, chiens d’aveugles, de garde, ou policiers pour
les chiens), le chien et le cheval sont fortement mis à contribution dans les
tâches de la vie. Ces deux espèces font donc partie intégrante de la famille, et
leur bien-être est donc essentiel.

Or, de nombreuses pathologies entraînent un dysfonctionnement dans la


biomécanique des tissus et plus particulièrement aux niveaux musculaire,
articulaire et tendineux compromettant ainsi la survie de l’animal autant du point
de vue de ses performances que de son bien être. C’est pour cela qu’à l’heure
actuelle, ils bénéficient des mêmes traitements que l’être humain.
Cependant, les problèmes de délai d’attente et de dopage résultants de
l’utilisation de certains médicaments prescris par la médecine officielle ont
entraîné l’émergence de l’utilisation des nouvelles thérapies alternatives telle
que la microkinésithérapie.

Mais qu’en est-il de l’efficacité de ces techniques nouvelles ?

Cette étude a donc pour objectif d’évaluer expérimentalement les effets de la


microkinésithérapie sur les différentes pathologies équines et canines, afin de
voir si cette nouvelle thérapie a une place en médecine vétérinaire.

Pour cela, nous avons donc organisé notre travail en deux (2) parties :
la première correspondant à l’étude bibliographique nous informe
sur ce qu’est la microkinésithérapie, ses principes, ses « bases
scientifiques », ses techniques et enfin ses applications ;

4
la deuxième partie présente l’étude expérimentale, l’analyse et
l’interprétation des résultats.

La conclusion, tentera de répondre à la question suivante :

« La microkinésithérapie a-t-elle une place en médecine vétérinaire? Si oui,


quelle est-elle ? »

5
Ière PARTIE :
SYNTHESE
BIBLIOGRAPHIQUE

6
CHAPITRE I : GENERALITES SUR
LA MICROKINESITHERAPIE

I-1-ORIGINE ET PRINCIPES DE LA MICROKINESITHERAPIE

I-1-1-DEFINITION ET HISTORIQUE

La micro-kinésithérapie du grec : mikros : petit, kinesie : mouvement et


therapeia : soin, est une technique manuelle douce visant à contrôler et à
restaurer éventuellement une fonction fondamentale du corps qui se manifeste
dans des mouvements dits rythmiques primaires.
Ces micromouvements peuvent être perçus par une palpation fine à deux mains
appelée micropalpation. Leur disparition provoque des dysfonctionnements
locaux ou à distance, favorisant l’apparition de certaines maladies. Par la
micropalpation, la microkinésithérapie se propose donc de localiser ces zones
lésées et d’y rétablir les micromouvements, signes de tissus sains.

La microkinésithérapie appartient au groupe des médecines alternatives à la


médecine officielle. Le mot alternatif implique le choix d’une approche
différente de la santé et de la maladie que celle de la médecine traditionnelle.
Ces thérapies, contrairement à la médecine officielle, font intervenir des
méthodes de traitement non fondées sur la méthode expérimentale mais plutôt
sur les faits.
Ces différentes thérapies existent depuis très longtemps et de jour en jour leur
nombre ne cesse d’augmenter.

7
La microkinésithérapie a été développée en 1982 par Daniel GROSJEAN et
Patrice BENINI [13], kinésithérapeutes et ostéopathes lorrains (France).
Insatisfaits par l’aspect trop mécanique ou bien trop fluidique de l’ostéopathie
crânienne traditionnelle, ils ont mis au point cette toute nouvelle méthode de
soin. Depuis ce jour, ils collaborent, avec l’aide de kinésithérapeutes et de
médecins, à l’élaboration de la méthode, aux expérimentations, à la recherche
ainsi qu’à son enseignement. Enseignée depuis plus de 25 ans en France et en
Europe, elle est depuis peu présentée et enseignée dans les pays en voie de
développement.
La création en parallèle de l’ « Association Centre de Diffusion de la
Microkinésithérapie », association qui regroupe des kinésithérapeutes, et des
médecins qui pratiquent cette méthode aide également au développement de
cette thérapie. Cette association a pour but de promouvoir, diffuser la méthode.
Pour cela elle s’efforce de contrôler cette technique par des expérimentations et
travaux scientifiques, par la publication d’ouvrages et d’articles sur la
microkinésithérapie, par des séminaires....

Cette « jeune » technique ne cesse donc de progresser.

I-1-2- BASES DE LA MICROKINESITHERAPIE

Les fondements de la microkinésithérapie reposent sur quatre (4) pierres


angulaires que sont :
- le principe d’autocorrection ;
- la cicatrice pathogène ;
- la correction homéocausale ;
- la micropalpation.

8
I-1-2-1- Principe d’autocorrection

L’être vivant conçu pour s'adapter, se défendre et s'auto-corriger en cas


d'agressions traumatiques, émotionnelles, toxiques, virales, microbiennes ou de
l'environnement, va réagir à toutes les agressions subies par un mécanisme
d’auto correction : l’autopoïèse. [Fig.1]
Il existe donc des mécanismes physiques de réactions et d’éliminations de
l’agresseur et d’établissement de l’équilibre naturel. Par exemple, dans le cas
d’une fracture, l’organisme répond par un processus de consolidation avec
formation d’un cal osseux. Chaque agression met donc en route une de ces
réactions spécifiques de l’organisme qui doit au final aboutir à l’élimination
complète de la lésion avec reconstitution dans son intégrité du tissu ou de la
fonction atteinte. C’est ce que l’on appelle le principe d’autocorrection. [15]

I-1-2-2- Cicatrice pathogène

Lorsque l'agression est supérieure aux capacités de défense de


l'organisme, la vitalité du tissu corporel concerné va être altérée. Le corps n’a
pas su trouver de réponse adéquate qui aurait éliminé le facteur pathogène. Face
à l’absence de rejet, l’organisme est porteur d’une inscription pathogène, c’est la
mémorisation de l’agression. Cette mémorisation est appelée cicatrice pathogène
et se traduit par une cicatrisation incomplète de l’organisme.

La zone altérée ainsi formée gêne le bon fonctionnement des tissus à ce niveau
[Fig.1]. Ces dysfonctionnements locaux (lésions primaires) peuvent aussi se
propager à distance de leurs lieux d’inscription et faire apparaître des désordres
cliniquement observables sous forme de symptômes (lésions secondaires). La
cicatrise pathogène agit donc comme source de désordre et cause de maladie
[15].

9
Milieu externe
Variable Agression

lutte,
autocorrection
Milieu intérieur
Constant

déséquilibre cicatrice pathogène,


maladie

Agression

Fig.1 : Réactions du corps face aux agressions et conséquences [22]

I-1-2-3- Correction homéocausale

La correction consiste à reproduire le traumatisme de façon infinitésimale,


pour permettre au corps de retrouver la cause de sa souffrance (reconnaître
l’agresseur), afin de s’auto guérir lui-même mais cette fois-ci avec les moyens
auxquels il n’avait pas accès pour différentes raisons (chocs trop violents,
répétitifs, épuisement physiologique ou émotionnel…).
Elle est donc effectuée par le patient lui-même et non pas par le thérapeute. En
effet, c’est lui seul qui est capable de réagir à l’agression subie pour cicatriser
correctement. Le thérapeute est là pour l’aider à réaliser ce travail.
Par exemple, un chirurgien peut favoriser la cicatrisation des plaies en les
suturant.
En microkinésithérapie, l’apport du thérapeute est très particulier. Il consiste à
essayer de remettre en route le processus d’autopoïèse qui n’a pas fonctionné
correctement en représentant l’agression à l’organisme. [15]

10
I-1-2-4- La micropalpation

La main est le meilleur instrument à notre disposition actuellement pour


rechercher des tissus en dysfonctionnement, localiser les cicatrices pathogènes et
les restimuler pour obtenir leur disparition. Pour effectuer ce travail, la
microkinésithérapie fait appel à une palpation très fine appelée micropalpation.
Cette dernière propose des techniques de palpation très précises.
C’est pourquoi, de ces quatre fondements, nous développerons uniquement le
dernier [03].

I-2- ORIGINE DE LA TECHNIQUE

La microkinésithérapie est née d’une réflexion sur des découvertes issues


de l’ostéopathie crânienne. L’étude musculaire qui s’en est suivie, a amené
messieurs GROSJEAN et BENINI [12] à remonter jusqu’à leur origine
embryologique et ce afin de pouvoir expliquer les interrelations existantes entre
différents groupes musculaires.
C’est donc de ces découvertes ostéopathiques et embryologiques qu’a émergé la
microkinésithérapie.

I-2-1- DE L’OSTEOPATHIE A LA MICROKINESITHERAPIE

Parmi ses nombreuses découvertes, Sutherland [23], ostéopathe


américain, a mis en évidence deux notions importantes :

● les os du crâne sont animés d’un micromouvement d’aller et de retour


selon un rythme régulier de trois secondes dans un sens et de trois secondes dans
l’autre qu’il nomma « mécanisme respiratoire primaire » [Fig.2].

11
● lors de restrictions de mouvements articulaires, il subsiste toujours un
paramètre de liberté. En manipulant l’articulation dans le sens de la liberté et en
maintenant la position, il est alors possible de rétablir la fonctionnalité de
l’articulation.

Ces deux découvertes ont été la base d’une réflexion pour GROSJEAN et
BENINI [12]. En effet, après leurs études d’ostéopathie, fin 1978, début 1979,
Daniel GROSJEAN et Patrice BENINI [12] émettent alors l’hypothèse que c’est
le muscle qui pourrait être à l’origine des troubles et non l’articulation comme le
pensent les ostéopathes. [22]

Après une étude minutieuse de chaque muscle, ils découvrirent alors la présence
d’un rythme perçu par les mains comme un mouvement de va-et-vient de trois
secondes aller trois secondes retour, même rythme perçu par Sutherland [23]
quelques années auparavant au niveau du crâne en 1939 [Fig.2].

Fig.2 : Représentation graphique du « mouvement rythmique primaire » [09]

Ils le qualifièrent donc de « mouvement rythmique primaire » ou « rythme


vital », mouvement présent dès la naissance et émirent l’hypothèse que son
absence était synonyme de lésion. Au travers de leurs expériences, ils validèrent
leurs hypothèses et constatèrent que le mouvement rythmique primaire se
propageait dans le corps par les chaînes de fascias.

12
Ils entreprirent alors l’étude embryologique des différents muscles afin de
pouvoir effectuer une classification de ces derniers à partir de leur origine et de
trouver le lien entre ces différentes structures [21].

I-2-2- DE L’EMBRYOLOGIE A LA MICROKINESITHERAPIE

Il est important de noter que la plupart des documents sur la


microkinésithérapie ont été conçus pour la médecine humaine. La suite de notre
présentation se fera donc avec pour référence l’être humain. Une comparaison
avec l’animal sera toutefois réalisée.

I-2-2-1- Bases embryologiques

Au cours du développement embryonnaire, quatre (4) types de tissus se


mettent en place :
- les tissus extra embryonnaires,
- l’endoblaste,
- l’ectoblaste,
- le mésoblaste.

Chacun de ces tissus présentent dès le début du développement des rythmes


vitaux perçus manuellement comme des micromouvements sous la main du
thérapeute et ce jusqu’à la mort de l’être vivant.
Dans notre étude, nous insisterons surtout sur les tissus d’origine mésoblastique
qui sont animés du rythme de trois secondes aller et trois secondes retour que
nous étudierons ultérieurement. Les lésions du système nerveux issu de
l’ectoblaste ne seront donc pas étudiées.

13
I-2-2-1-1- Les tissus extra embryonnaires

Ces tissus comprennent ce qu’on nomme l’hémoblaste et le gonoblaste. Ils


apparaissent chez l’être humain dès la première semaine embryonnaire.
C’est de là que seront issues les cellules germinales primordiales ainsi que les
cellules souches hématopoïétiques.
Ces deux tissus ont pour but de fournir des cellules libres à l’intérieur du corps
pour assurer des fonctions de transport ou de défense de l’organisme avec les
cellules sanguines ou des fonctions de reproduction avec les gonades [15].

I-2-2-1-2- Les tissus endoblastiques et ectoblastiques

Chez l’homme, ces deux tissus apparaissent au cours de la deuxième semaine


embryonnaire.

I-2-2-1-2-1- L’endoblaste

C’est un tissu d’échange qui assure des fonctions de nutrition.


Au cours du développement embryonnaire, ce tissu va fournir principalement :
- l’endothélium du tube digestif (l’endothélium de l’œsophage, l’estomac,
le foie, la vésicule biliaire et les voies biliaires, le pancréas et l’intestin) ;
- l’endothélium de ses glandes annexes (le parenchyme de l’amygdale, la
thyroïde, la parathyroïde, le thymus) ;
- l’endothélium de revêtement de l’appareil respiratoire ;
- la membrane pharyngienne, le cloaque, l’allantoïde ;
- l’épithélium de revêtement de la caisse du tympan et de la trompe
d’Eustache [28].

14
I-2-2-1-2-2- L’ectoblaste

L’ectoblaste présente une triple fonction :


- de protection (épiderme) ;
- de sensation (récepteurs sensitifs) puis de transmission de ces
informations (système nerveux) ;
- de mobilité avant l’apparition du mésoblaste.
Au cours du développement embryonnaire, ce tissu va donc donner naissance :
- au système nerveux périphérique et le système nerveux central ;
- à l’épithélium sensoriel des organes des sens ;
- à l’épiderme et ses annexes (poils, ongles, glandes cutanées) ;
- à l’émail des dents [28].

I-2-2-1-3- Le mésoblaste

Ce tissu apparaît au cours de la troisième semaine embryonnaire, de la


spécialisation de certaines cellules ectoblastiques. Il va permettre de mieux
assurer la fonction de mobilité en créant des cellules musculaires contenant des
éléments contractiles [Fig.3].

15
Fig.3 : Formation du mésoblaste [15]

Ce tissu mésoblastique est donc à l’origine de tout l’appareil locomoteur


(muscles lisses et striés, os, articulations, aponévroses de glissement) ainsi que
des portions musculaires de soutien et de mobilité des viscères.
Le mésoblaste est divisé en trois ensembles : [Fig.4]
- le mésoblaste paraxial ;
- le mésoblaste latéral ;
- et le mésoblaste intermédiaire qui ne sera pas décrit plus bas car ce
dernier ne donne naissance qu’au système uro-génital.

16
Fig.4 : Coupe d’un embryon à travers le canal ombilical [16]

I-2-2-1-3-1- Le mésoblaste paraxial

Le mésoblaste paraxial se forme à partir de la partie la plus dorsale du


mésoblaste situé dans la région dorsale de l’embryon. Le mésoblaste paraxial
est un tissu métamérisé.

Portion scléreuse

Portion musculaire

Portion dermique

Fig.5 : Le mésoblaste paraxial [16]

17
Le mésoblaste paraxial est à l’origine de trois (3) tissus : [Fig.5]

- un tissu osseux scléreux : le sclérotome (à l’intérieur) forme les


vertèbres et les côtes, tant dans leur portion osseuse qu’articulaire. En effet,
chaque slérotome formera deux demi hémivertèbres qui se souderont avec leur
homologue pour former une vertèbre et donner un point de fixation aux muscles.
[Fig.6]

Fig.6 : Formation des vertèbres [22]

- un tissu musculaire : myotome (au milieu) donne les muscles du rachis :


hypomériens et épimériens. Les muscles hypomériens situés dans les deux tiers
ventro-médiaux du somite seront à l’origine des muscles intervertébraux (tiers
médial du somite) appelés muscles axiaux en microkinésithérapie, et des
muscles intercostaux (tiers ventral du somite) appelés muscles paraxiaux. Les
muscles épimériens situés dans le tiers dorsal du somite formeront les muscles
de la masse commune ou muscles longitudinaux. [Fig.7]

18
Fig.7 : Localisation des différentes structures du mésoblaste [09]

- un tissu dermique : le dermatome (à l’extérieur) fournit le derme.

I-2-2-1-3-2- Le mésoblaste latéral

Développé dans la région ventrale de l’embryon, le mésoblaste latéral


comporte deux (2) feuillets : [Fig.8]
- un feuillet interne, la splanchnopleure qui constitue la musculature striée
involontaire des viscères
- un feuillet externe, la somatopleure qui est à l’origine de la musculature
striée volontaire périphérique du corps, localisée dans les membres, les ceintures
ou les zones superficielles du tronc et de la tête.

Fig.8 : Le mésoblaste latéral [16]

19
I-2-2-2- Application des connaissances embryologiques à la
microkinésithérapie

De l’embryologie on peut voir qu’il existe deux systèmes :


- le système métamérique ;
- et le système viscéral.
C’est de ces deux systèmes que vont naître les classifications des muscles en
microkinésithérapie.

I-2-2-2-1- Le système métamérique

I-2-2-2-1-1- Classification des muscles nés du système métamérique

La connaissance de cette structure métamérique a abouti à une première


répartition dite « en étages vertébraux » dans laquelle chaque vertèbre
correspond à un étage.
La microkinésithérapie a permis de retrouver : [Fig.9]
- 3 ensembles dérivés des vertèbres crâniennes appelées CR1, CR2 et
CR3. En effet, pour les embryologistes, la tête de l’embryon se serait
développée à partir de trois métamères. DOLLANDER [16] justifie
cette affirmation en constatant qu’il existe trois nerfs crâniens, moteurs
purs, comme il y a des nerfs moteurs pour chaque étage rachidien. La
microkinésithérapie l’a confirmé par des observations
micropalpatoires.
- 7 vertèbres cervicales ;
- 12 vertèbres thoraciques ;
- 5 vertèbres lombaires ;
- 5 vertèbres sacrées ;

20
- « X » vertèbres caudales dont le coccyx n’est qu’une portion, le
reliquat de la partie périphérique se retrouvant au niveau de la ligne
âpre, réparties en quatre grandes zones appelées LA1, LA2, LA3 et
LA4. [15]

Fig.9 : Répartition en étages vertébraux [15]

A chaque étage vertébral correspondront des muscles paraxiaux, axiaux et


longitudinaux.
Cette première répartition des muscles issus du mésoblaste paraxial est présentée
dans le tableau suivant : [Tableau I]

21
Tableau I : Tableau des muscles du mésoblaste paraxial chez l’homme [22]

Mésoblaste paraxial de l’Homme


Etages Axiaux Paraxiaux Longitudinaux
m. levator palpebræ
CR1 superiosis mm. cutaneus colli
m. obliquus inferior m. tensor tympani et faciei
m. rectus superior m. occipitofrontalis
m. rectus medialis
m. rectus inferior
CR2 m. obliquus superior m. stapedius m. orbicularis oculi
CR3 m. rectus lateralis mm. laryngis m. sternocleidomastoideus
C1 m. rectus capitis posterior
minor
m. rectus capitis posterior m. genioglossus m. obliquus
major capitis inferior
m. obliquus capitis superior
m. rectus capitis lateralis
C2 m. hyoglossus
C3 m. diaphragma pars
sternalis
C4 m. diaphragma pars
costalis
C5 m. diaphragma pars
lumbalis
C6 m. levator ani
C7 m. coccygeus
T1-T11 mm. intertransversarii mm. intercostales m. spinalis
T12 mm. interspinales m. quadratus lumborum m. transversospinalis
m. obliquus internus mm. longissimus
abdominis
L1 m. psoas major
L2 m. psoas major
m. psoas minor
L3 m. psoas major
m. psoas minor
m. iliacus
L4 m. iliacus
L5 m. gluteus maximus
S1 m. piriformis m. gluteus medius
m. gluteus minimus
S2 m. quadratus femoris m. obturatorius internus
m. semi membranosus mm. gemelli
S3 m. gluteus maximus m. obturatorius externus
(faisceau coccygien)
CX1 m. vastus m. vastus medialis
CX2 intermedius m. vastus lateralis m. biceps femoris
CX3 m. articularis genus
CX4 m. plantaris

22
Ce tableau répertorie les muscles axiaux, paraxiaux et longitudinaux qui sont en
relation avec chaque étage vertébral. Plus loin, nous aborderons les particularités
du mésoblaste paraxial chez le chien et le cheval, en prenant comme référence
ce tableau.

De cette division métamérique, des recherches micropalpatoires ont également


permis de montrer, que le derme et les muscles issus respectivement du
dermatome et du myotome d’un même métamère étaient en étroite relation.
L’une d’entre elles consistait à ressentir suite à l’étirement du muscle pyramidal
chez l’homme, les effets produits au niveau de la zone dermique située sur la
moitié interne de l’omoplate. [Fig.10]

Fig.10 : Ecoute de la répercussion dermique provoquée par l’étirement du


muscle pyramidal [14]

23
Les résultats ont montré qu’avant étirement du muscle, la zone dermique
présente un rythme régulier de trois secondes aller et trois secondes retour.
L’étirement du muscle se traduit par une restriction instantanée de la zone
dermique qui disparait directement après relâchement du muscle. Cependant, si
l’expérience inverse était produite et que cette fois-ci on étirait la zone
dermique, alors aucune zone de restriction n’apparaissait.
L’expérience ainsi réalisée a donc permis de montrer que ce sont les muscles qui
sont à l’origine des perturbations dermiques.

Mais nos thérapeutes ne se sont pas arrêtés là et ont choisi de réitérer


l’expérience mais cette fois-ci en étirant les muscles petit et grand fessier. Suite
à cela, aucune restriction n’est apparue dans la zone dermique citée
préalablement. Par contre, l’étirement du petit fessier a montré une
immobilisation d’une région cutanée située plus en dehors de la partie supra
externe du dos. Quant à l’étirement du grand fessier, lui, a entraîné une
restriction dermique au niveau de la région dorsale base.
Cette expérience a donc mis en évidence l’existence pour chacun des muscles
issus du myotome, une zone dermique qui lui correspond. La poursuite des
recherches a ainsi abouti à une cartographie précise de ces zones dermiques
encore appelées « zones de projection dermique » [14].

Ces zones de projection dermique sont fondamentales, car elles permettent de


contrôler rapidement et facilement la vitalité des muscles en rapport puisque
toute altération du muscle se retrouve dans sa zone dermique [Annexes 1,2 et
3].

24
I-2-2-2-1-2- Perturbation d’un étage vertébral

Quand un muscle est en lésion, l’articulation du métamère correspondant


à ce muscle est perturbée. Une lésion d’un muscle axial ou paraxial se traduit
par un défaut d’hémi-rotation d’une vertèbre par rapport à la vertèbre sous
jacente (à l’étage du métamère concerné). Une lésion d’un muscle longitudinal
se traduit par un défaut de flexion/extension d’une vertèbre par rapport à la sous-
jacente [22].
De plus, l’existence de zone de projection dermique implique que toute
altération du muscle se retrouve dans sa zone dermique et se traduit par une
hypomobilité.

I-2-2-2-2- Le système viatique

I-2-2-2-2-1- Classification des muscles nés du système viatique

Contrairement au mésoblaste paraxial, le mésoblaste latéral ne se


métamérise pas, il n’est donc pas en rapport direct avec les vertèbres.
Cependant, on lui attribue tout de même une répartition par étages corporels.
Celle-ci se fait en fonction des viscères auxquels il a donné naissance. A chacun
des viscères issus de la splanchnopleure correspondent des muscles striés
volontaires issus de la somatopleure, qui s’étalent sur les membres pour assurer
les fonctions de flexion et d’extension des différents segments. [15]

L’ensemble de la somatopleure et de la splanchnopleure appartenant à un même


étage vertébral porte le nom de « voie » en microkinésithérapie.

25
L’embryon est ainsi divisé en trente étages corporels. On dénombre 9 voies pour
la tête, douze voies pour le tronc (6 pour les membres supérieurs et 6 pour les
inférieurs), 3 pour le bassin et 6 pour la queue. [Fig.11]

Fig.11 : Répartition des voies sur le corps humain [16]

26
Cette portion, bien que non métamérisée, garde un rapport avec les
métamères grâce aux noyaux pulpeux des disques intervertébraux qui dérivent
de la chorde primitive et qui permettent la jonction entre les structures profondes
issues de la splanchnopleure et les structures superficielles dérivées de la
somatopleure. Les disques intervertébraux constituent une zone charnière entre
ces deux parties.

Il y a donc ici, opposé au système métamérique du mésoblaste paraxial, un


système qualifié de viatique, c’est-à-dire lié aux voies avec un total de six voies
associées aux membres thoraciques et six voies associées aux membres pelviens.
À chacune de ces voies est associé un disque intervertébral. Ainsi, la voie 1
correspondra au premier disque, c’est-à-dire celui situé entre C1 et C2. Pour
simplifier, on dira que la zone charnière de la voie 1 est l’étage C1-C2. [22]

Comme nous l’avons vu, chacune des douze voies ainsi décrite à partir des
membres est constituée d’une portion d’éléments dérivés de la splanchnopleure,
à savoir des muscles lisses associés à un organe, une zone charnière constituée
pas le noyau pulpeux d’un disque intervertébral et un ensemble de muscles striés
squelettiques issus de la somatopleure.

Chaque voie comporte cinq groupes musculaires périphériques qui vont


mobiliser spécifiquement : [Fig.12]
- groupe 1 : la tête, le rachis et les ceintures,
- groupe 2 : l’épaule ou la hanche,
- groupe 3 : le coude ou le genou,
- groupe 4 : le poignet ou la cheville,
- groupe 5 : la main ou le pied. [10]

27
Fig.12 : Organisation d’une voie [10]

Les arcs branchiaux forment de la même manière neuf étages supplémentaires


avec un bloc vertébral mettant en relation un étage viscéral et deux étages
musculaires.
Au niveau du bassin, trois étages sont associés aux sphincters. La musculature
lisse de ces derniers est reliée à leur musculature volontaire par les vertèbres
sacrées. [15]

Cette deuxième répartition des muscles issus du mésoblaste latéral est


présentée dans le tableau suivant : [Tableau II]

28
Tableau II : Tableau des muscles du mésoblaste latéral chez l’homme (1/2) [22]

Muscles du mésoblaste latéral du l’Homme


Voie Viscères Étage Tête/Rachis Ceinture Épaule/Hanche Coude/Genou Poignet/Cheville Main/Pied
I Veine C1 m. longus capitis m. subclavius m. pectoralis major m. biceps brachii m. pronator teres m. opponens pollicis
Lymphe C2 m. rectus capitis ventralis caput longum m. flexor carpi ulnaris m. flexor pollicis brevis
Artère m. longissimus m. flexor carpi radialis m. adductor pollicis
II Gros intestin C3 mm. tensor et levator m. trapezius m. deltoideus m. brachioradialis m. extensor carpi radialis m. abductor pollicis brevis
C4 veli palatini m. supinator
III Cœur C5 m. transversus linguæ mm. scaleni m. biceps brachii caput brevis m. flexor digitorum profundus mm. lumbricales manus
C6 m. flexor pollicis longus
m. pronator quadratus
IV Bronches C7 m. masseter m. levator scapulæ m. supraspinatus m. triceps brachii m. abductor pollicis longus mm. interossei palmares
T1 caput laterale m. extensor pollicis brevis
m. extensor pollicis longus
m. extensor indicis
V Alvéoles T2 m. pectoralis minor m. coracobrachialis m. brachialis m. flexor digitorum m. flexor digiti minimi
pulmonaires T3 superficialis brevis manus
m. opponens digiti minimi
VI Intestin grêle T4 m. digastricus m. rhomboideus m. infraspinatus m. triceps brachii m. anconeus m. adductor digiti minimi
T5 m. omohyoideus m. teres minor caput longum et caput m. extensor carpi ulnaris
mediale m. extensor digiti minimi
m. extensor digitorum
communis
VII Rate T6 m. subscapularis m. obliquus externus m. sartorius m. tibialis posterior m. adductor digiti hallucis
T7 m. serratus anterior abdominis m. flexor digiti hallucis brevis
VIII Foie T8 m. transversus abdominis m. pectineus ligga. cruciata genus m. tibialis anterior m. abductor digiti hallucis
T9 m. adductor brevis
m. adductor magnus
IX Estomac T10 m. constrictor pharyngis m. rectus abdominis m. rectus femoris m. gastrocnemius m. soleus m. flexor digitorum brevis
T11 mm. levatores costarum (inférieur)
X Duodénum T12 mm. subcostales m. rectus abdominis m. gracilis m. flexor digitorum longus m. quadratus plantæ
L1 m. transversus thoracis (supérieur) m. flexor digiti hallucis mm. lumbricales pedis
longus
XI Cholédoque L2 m. pterigoideus lateralis m. teres major m. tensor fasciæ latæ m. extensor digitorum longus m. extensor digitorum brevis
L3 m. pterigoideus medialis m. latissimus dorsi m. extensor digiti hallucis m. extensor digiti hallucis
m. longus capitis longus brevis
m. semispinalis capitis m. peroneus tertius mm. interossei plantares
XII Pancréas L4 m. temporalis m. serratus posterior superior m. semitendinosus m. popliteus m. peroneus m. abductor digiti minimi
L5 m. splenius capitis m. serratus posterior inferior m. flexor digiti minimi
m. splenius cervicis brevis pedis
m. opponens digiti minimi

29
Tableau II : Tableau des muscles du mésoblaste latéral chez l’homme (2/2) [22]

30
Ce tableau met en évidence les muscles en relation avec les différents viscères.
Comme le tableau précédant, il nous servira à titre comparatif avec les chiens et
les chevaux, de tableau de référence.

La relation entre viscère et muscle a été mise en évidence lors de l’étude sur les
colopathies fonctionnelles.
Cette étude menée 1983 visait à déterminer si la microkinésithérapie améliore
les manifestations cliniques des colopathies fonctionnelles. La méthode adoptée
est un essai comparatif en double aveugle (placebo contre microkinésithérapie).
Les malades inclus dans l’étude sont des adultes ayant plus de 15 ans et
présentant des symptômes peu ou pas améliorés par d’autres traitements tels que
l’allopathie ou l’acupuncture. Ils sont répartis en deux lots (traitement
réel/placebo) à la suite d’un tirage au sort.
Chaque malade est vu deux fois et chaque séance se déroule en deux étapes. La
première étape est un bilan, identique pour tous les patients, qui vise à
déterminer les lésions « dyskinétiques » primaires et secondaires. La seconde
étape de chaque séance consiste à corriger ou non les lésions. La différence entre
traitement réel et placébo est imperceptible aux yeux d’un observateur non
microkinésithérapeutes et du patient traité.

Les résultats prennent en compte les symptômes suivants :


– douleurs abdominales ;
– constipation ;
– diarrhée ;
– ballonnement ;
– autres symptômes digestifs non intestinaux (nausées, lenteur de
digestion...).

31
Les résultats analysés par H. Allemand [14] sont les suivants :
Au terme de la première séance :
Malades inclus : 61
Malades retirés : 1
Total : 60

1. Lot placébo (29 patients) :


– 11 patients, soit 38% de patients améliorés
– 18 patients, soit 62% de patients sans modification

2. Lot traité (31 patients) :


– 23 patients, soit 74% de patients améliorés
– 8 patients, soit 26% de patients sans modification

Les résultats sont significativement différents et montrent l’efficacité de la


microkinésithérapie par rapport au placébo.

Au terme de la deuxième séance :


Malades inclus : 60
Malades retirés : 1
Total : 59

1. Lot placébo (28 patients) :


– 11 patients, soit 39% de patients améliorés
– 17 patients, soit 61% de patients sans modification

2. Lot traité (31 patients) :


– 23 patients, soit 74% de patients améliorés
– 8 patients, soit 26% de patients sans modification

32
Il n’y a pas de différence par rapport au terme de la première séance.
Outre le fait que la microkinésithérapie a une action sur les colopathies
fonctionnelles, il en ressort donc de cette étude, puisque le traitement n’a porté
que sur des corrections musculaires, que celles-ci permettent une action sur la
portion viscérale en rapport. [14]

I-2-2-2-2-2- Perturbation d’une voie

Un muscle lésé dans une voie provoque plusieurs perturbations :


- localement, le muscle lésé a une plus grande fatigabilité à l’effort
qu’un muscle sain, une capacité de récupération et une vigilance
altérée,
- à distance, il crée une zone de restriction qui se répercute sur
l’ensemble des muscles de la voie,
- à distance, le muscle lésé crée un dérangement et une souffrance des
muscles intervertébraux de la voie.
- à distance, une lésion du muscle engendre une disparition du
phénomène de glissement propre aux articulations concernées par cette
voie : mouvements de glissement interne, externe, antérieur, postérieur
et de rotation peuvent être perturbés. Cela implique une raideur
articulaire,
- à distance, la possibilité d’une atteinte du viscère de la voie. [21]

La correction d’une voie permet donc de restaurer simultanément les fonctions


musculo-articulaires de la périphérie et les fonctions musculo-viscérales internes
associées.

33
Par l’embryologie, la microkinésithérapie a donc fondé une approche
de contrôle facile qui permettra par la suite la correction des muscles lésés.
[Fig.13]

Fig.13 : Répartition générale des voies chez l’être humain [15]

34
I-2-2-2-3- Comparaison entre les classifications humaines et animales

La présence de différences au niveau des deux classifications musculaires entre


celles de l’homme et celle des deux espèces étudiées, est principalement due aux
différences anatomo-physiologiques existantes ente l’homme, le cheval et le
chien.

Le cheval et le chien comme l’être humain sont des triblastiques. Ils


présentent donc les mêmes feuillets embryonnaires que ceux décris
précédemment. Leur développement embryonnaire se déroule donc plus ou
moins de la même façon. Les quelques différences se traduiront
anatomiquement par un nombre variable de vertèbres et de côtes mais surtout
par l’apparition d’une queue.

Il faut noter que pour les microkinésithérapeutes, chez l’homme lors de


l’embryogénèse, les métamères caudaux ainsi que leur portion musculaire
migrent et s’accolent aux os des membres inférieurs et en particulier au fémur
constituant ainsi la ligne âpre. [Fig.14]

Fig.14 : Schématisation de la formation de la ligne âpre [06]

35
Cette hypothèse a été vérifiée par des expériences de blocages artificiels
réalisées sur des singes avec queue comme les gibbons et des singes sans queue
comme les chimpanzés. Les conclusions ont été les suivantes :
- lors de l’étirement du muscle « vastus intermedius » sur les
gibbons, il a été noté une restriction du mouvement articulaire au
niveau de la queue ;
- lors de l’étirement de ce même muscle sur des chimpanzés, la
restriction est apparue au niveau du premier tiers du fémur ;
- lors de l’observation de fémurs de singes avec et sans queue, la
seule différence notée est que la ligne âpre semble présenter plus de
« spicules ».
Donc un muscle caudal qui chez un animal a queue, provoque une restriction de
son métamère dans la queue, provoque chez l’homme la restriction de ce muscle
mais le long du fémur sur la ligne âpre là où il a migré. Cette remarque aura
donc une répercussion sur les voies [16].

Enfin, il existe des différences musculaires chez l’homme, le chien et le cheval.

Toutes ces différences anatomiques auront une répercussion directe sur les
différentes classifications, vertébrale et viatique, présentées précédemment.

36
I-2-2-2-3-1- Classification métamérique chez les animaux

Pour ce qui est de la classification métamérique, outre l’apparition et la


disparition de certains muscles, les modifications sont essentiellement liées au
nombre variable de vertèbres.
Le cheval et le chien présentent respectivement:
- 7 vertèbres cervicales
- 18 et 13 vertèbres thoraciques
- 6 et 7 vertèbres lombaires
- 5 et 3 vertèbres sacrées
- entre 17 et 20 vertèbres caudales et entre 18 et 22. [01]
Certaines vertèbres seront donc en rapport avec la même voie comme le montre
les tableaux suivants [Tableaux III et IV].

37
Tableau III : Tableau des muscles du mésoblaste paraxial chez le chien [22]

Mésoblaste paraxial du Chien


Etages Axiaux Paraxiaux Longitudinaux
m. levator palpebrae superiosis
CR1 m. obliquus inferior oculi mm. cutaneus colli et faciei
m. rectus cranial m. tensor tympani mm. frontalis et occipitalis
m. rectus medialis
m. rectus inferior
m. rectus caudal
CR2 m. obliquus superior m. stapedius m. orbicularis oculi
CR3 m. obliquus lateralis mm. laryngis et pharyngis m. sternocephalicus
C1 m. rectus capitis dorsalis minor
m. rectus capitis dorsalis major m. genioglossus m. obliquus
m. obliquus capitis cranialis m. basioglossus capitis caudalis
m. rectus capitis lateralis
C2 m. hyoglossus
C3 m. diaphragma pars sternalis
C4 m. diaphragma pars costalis
C5 m. diaphragma pars lumbalis
C6 m. levator ani
C7 m. coccygeus
T1-T12 mm. intercostales
externi et interni
T13 m. quadratus lumborum m. spinalis
mm. intertransversarii m. obliquus internus abdominis m. multifidus
L1 mm. interspinales m. psoas major mm. longissimus
L2 mm. intertransversarii m. psoas major
lumborum (T10-T12) m. psoas minor
L3 m. psoas major
m. psoas minor
m. iliacus
L4 m. iliacus
L5 m. gluteus superficialis
L6-L7
S1 m. articularis coxæ m. gluteus medius
m. gluteus profundis
m. gluteus accessorius
S2 m. semi membranosus m. quadratus femoris m. obturatorius internus
S3 mm. gemelli
S4 m. gluteus superficialis m. obturatorius externus
S5
CX1 m. vastus intermedius m. vastus medialis m. biceps femoris
CX2 m. sacrococcygeus m. vastus lateralis m. sacrococcygeus
dorsalis medialis dorsalis lateralis
CX3 m. articularis genus mm. sacrocaccygei ventralis
mm. intertransversarii lateralis et medialis
dorsales caudæ et
ventrales caudæ
CX4 m. plantaris

38
Tableau IV : Tableau des muscles du mésoblaste paraxial chez le cheval [22]

Mésoblaste paraxial du Cheval


Etages Axiaux Paraxiaux Longitudinaux
m. levator palpebrae superiosis
CR1 m. obliquus inferior oculi mm. cutaneus colli et faciei
m. rectus cranial m. tensor tympani mm. frontalis et occipitalis
m. rectus medialis
m. rectus inferior
m. rectus caudal
CR2 m. obliquus superior m. stapedius m. orbicularis oculi
CR3 m. obliquus lateralis mm. laryngis et pharyngis m. sternocephalicus
C1 m. rectus capitis dorsalis minor
m. rectus capitis dorsalis major m. genioglossus m. obliquus
m. obliquus capitis cranialis m. basioglossus capitis caudalis
m. rectus capitis lateralis
C2 m. hyoglossus
C3 m. diaphragma pars sternalis
C4 m. diaphragma pars costalis
C5 m. diaphragma pars lumbalis
C6 m. levator ani
C7 m. coccygeus
T1-T17 mm. intercostales
externi et interni
T18 m. quadratus lumborum
mm. intertransversarii m. obliquus internus abdominis m. spinalis
L1 mm. interspinales m. psoas major m. multifidus
L2 mm. intertransversarii m. psoas major mm. longissimus
lumborum (T10-T12) m. psoas minor
L3 m. psoas major
m. psoas minor
m. iliacus
L4 m. iliacus
L5 m. gluteus superficialis
L6
S1 m. articularis coxæ m. gluteus medius
m. gluteus profundis
m. gluteus accessorius
S2 m. semi membranosus m. quadratus femoris m. obturatorius internus
S3 mm. gemelli
S4 m. gluteus superficialis m. obturatorius externus
S5
CX1 m. vastus intermedius m. vastus medialis m. biceps femoris
CX2 m. sacrococcygeus m. vastus lateralis m. sacrococcygeus
dorsalis medialis dorsalis lateralis
CX3 m. articularis genus mm. sacrocaccygei ventralis
mm. intertransversarii lateralis et medialis
dorsales caudæ et
ventrales caudæ
CX4 m. plantaris

39
De la comparaison de ces deux tableaux avec celui des muscles du mésoblaste
paraxial chez l’homme, il en ressort que :
- les muscles paraxiaux et longitudinaux en relation chez l’homme, avec
la vertèbre T12, se retrouvent au niveau des vertèbres T18 chez le
cheval et T13 chez le chien.
- les muscles paraxiaux et longitudinaux en relation chez l’homme, avec
la vertèbre L5, se retrouvent au niveau des vertèbres L6 chez le cheval
et L6-L7 chez le chien.
- les muscles paraxiaux et longitudinaux en relation chez l’homme, avec
la vertèbre S2, se retrouve au niveau des vertèbres S2 et S3 chez le
cheval et celles de S3 en S4 et S5 toujours chez le cheval.
- la présence d’une queue chez ces espèces fait apparaître des muscles
« articularis coxæ » en S1, des muscles « sacrococcygeus » en CX1 et
CX2 et des muscles « intertransversarii dorsales caudæ et ventrales
caudæ » en CX3 chez le chien et le cheval.

I-2-2-2-3-2- Classification viatique chez les animaux

En ce qui concerne la classification viatique, il existera également 30 voies


[Fig.15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25,26, 27, 28, 29, 30 et 31].
Cependant, au lieu de comprendre cinq groupes musculaires, chez le chien et le
cheval, chaque voie comporte six groupes musculaires périphériques qui vont
mobiliser spécifiquement :
- groupe 1 : la tête + rachis,
- groupe 2 : les ceintures,
- groupe 3 : l’épaule ou la cuisse,
- groupe 4 : le coude ou le jarret,
- groupe 5 : le genou,
- groupe 6 : le pied.

40
Dans la présentation des voies, les muscles de la tête et du rachis sont donc
séparés de ceux de la ceinture. Cette remarque ne modifie en rien la
classification des muscles issus du mésoblaste latéral.

> grande branche de l’os Hyoïde


> extrémité libre de la langue

Fig.15 : Voie céphalique AB (Axes Buccaux) chez le cheval [19]

41
Fig.16 : Voie céphalique AH (Arcs Hyoïdiens) chez le cheval [19]

42
Fig.17 : Voie céphalique AP (Arcs Laryngiens) chez le cheval [19]

43
6. PALMAIRE LONG = m. palmaris longus
> perforé
> perforant

Fig.18 : Voie I chez le cheval [19]

44
Fig.19 : Voie II chez le cheval [19]

45
Fig.20 : Voie III chez le cheval [19]

46
4. TRICEPS BRACHIAL CHEF LATERAL
= Caput laterale

Fig.21 : Voie IV chez le cheval [19]

47
Fig.22 : Voie V chez le cheval [19]

48
3. TRICEPS BRACHIAL CHEF

Fig.23 : Voie VI chez le cheval [19]

49
Fig.24 : Voie VII chez le cheval [19]

50
Fig.25 : Voie VIII chez le cheval [19]

51
Fig.26 : Voie IX chez le cheval [19]

52
2. DROIT DE L’ABDOMEN

Fig.27 : Voie X chez le cheval [19]

53
Fig.28 : Voie XI chez le cheval [19]

54
Fig.29: Voie XII chez le cheval [19]

55
Fig.30 : Voies des sphincters chez la Jument [19]

56
Fig.31 : Voies des sphincters chez le cheval [19]

La classification viatique diffère principalement, comme pour la classification


métamérique, à cause du nombre de vertèbres. Ces variations sont présentées
dans les tableaux suivants : [Tableaux V et VI]

57
Tableau V : Tableau des muscles du mésoblaste latéral chez le chien (1/2) [22]

Muscles du mésoblaste latéral du Chien


Voie Viscères Étage Tête/Rachis Ceinture Épaule/Hanche Coude/Genou Poignet/Cheville Main/Pied
I Veine C1 m. longus capitis m. subclavius mm. pectorales m. biceps brachii m. pronator teres m. flexor digiti I brevis
Lymphe C2 m. rectus capitis ventralis descendens et caput m. flexor carpi ulnaris mm. interflexorii
m. adductor digiti I
Artère m. longissimus ascendens longum m. flexor carpi radialis
II Gros intestin C3 m. trapezius m. omotransversarius m. deltoideus m. extensor carpi radialis m. abductor digiti I
C4 mm. tensor et levator veli palatini brevis
m.brachiocephalicus
III Cœur C5 m. lingualis proprius mm. scaleni ventralis medius et dorsalis m. biceps brachii caput brevis m. flexor digitorum mm. lumbricales
C6 profundus
m. pronator quadratus
IV Bronches C7 m. masseter m. serratus ventralis m. supraspinatus m. triceps brachii m. abductor longus mm. interossei
T1 cervicis caput laterale
m. triceps brachii
caput accessorium
V Alvéoles T2 m. pectoralis transversus m. coracobrachialis m. brachialis m. flexor digitorum m. flexor digiti V
pulmonaires T3 superficialis m. adductor digiti V
VI Intestin grêle T4 m. digastricus mm. rhonboideus m.infraspinatus m. anconeus m. triceps brachii caput m. abductor digiti V
T5 m. omohyoidieus m. teres minor mediale
m. triceps brachii m. extensor carpi ulnaris
caput m. de Philips
longum m. extensor digitorum
communis
m. extensor digitorum lateralis
VII Rate T6 m. subscapularis m. obliquus externus abdominis m. sartorius m. tibialis caudalis m. flexor digiti I
T7 m. serratus brevis
m. adductor digiti I
ventralis thoracis
VIII Foie T8 m. transversus abdominis m. pectineus m. adductor brevis m. tibialis cranialis m. abductor digiti I
T9 m. adductor longus
IX Estomac T10 m. constrictor pharyngis m. rectus abdominis m. rectus femoris m. gastrocnemius m. soleus m. flexor digitorum brevis
T11 mm. levatores costarum (inférieur)
T12
X Duodénum T13 m. transversus thoracis m. rectus abdominis m. gracilis m. gracilis m. flexor digitorum m. quadratus plantæ
L1 (supérieur) lateralis mm. lumbricales
L2
XI Cholédoque L3 m. pterygoideus lateralis m. latissimus dorsi m. tensor fasciæ m. extensor m. extensor digiti I m. extensor digitorum
L4 m. pterygoideus medialis m. longissimus capitis latæ digitorum longus brevis
m. semispinalis capitis m. teres major longus mm. interossei
m. tensor fasciæ antebrachii
XII Pancréas L5 m. temporalis m. serratus dorsalis cranialis m. semitendinosus m. popliteus m. extensor digitorum m. abductor digiti V
L6 m. splenius capitis m. serratus dorsalis caudalis lateralis
L7 m. splenius cervicis

58
Tableau V : Tableau des muscles du mésoblaste latéral chez le chien (2/2) [22]

59
Tableau VI : Tableau des muscles du mésoblaste latéral chez le cheval (1/2) [22]
Muscles du mésoblaste latéral du Cheval
Voie Viscères Étage Tête/Rachis Ceinture Épaule/Hanche Coude/Genou Poignet/Cheville Main/Pied
I Veine C1 m. longus capitis m. subclavius mm. pectorales m. biceps brachii m. pronator teres bride radiale
Lymphe C2 m. rectus capitis ventralis descendens et caput m. flexor carpi ulnaris mm. interflexorii
Artère m. longissimus ascendens longum m. flexor carpi radialis bride palmaire ou
carpienne
II Gros intestin C3 m. trapezius m. omotransversarius m. deltoideus m. extensor carpi radialis m. abductor digiti I
C4 mm. tensor et levator veli palatini brevis
m.brachiocephalicus
III Cœur C5 m. lingualis proprius mm. scaleni ventralis medius et dorsalis m. biceps brachii caput brevis m. flexor digitorum profundus mm. lumbricales
C6
IV Bronches C7 m. masseter m. serratus ventralis m. supraspinatus m. triceps brachii m. abductor longus mm. interossei
T1 cervicis caput laterale m. extensor digiti I et digiti II
T2
V Alvéoles T3 m. pectoralis transversus m. articularis m. brachialis m. flexor digitorum bride radiale
pulmonaires T4 humeri superficialis bride palmaire ou
T5 m. coracobrachialis carpienne
VI Intestin grêle T6 m. digastricus mm. rhonboideus m.infraspinatus m. anconeus m. triceps brachii caput bride carpienne
T7 m. omohyoidieus m. teres minor mediale
T8 m. triceps brachii m. extensor carpi ulnaris
caput m. de Philips
longum m. extensor digitorum
communis
m. extensor digitorum lateralis
VII Rate T9 m. subscapularis m. obliquus externus abdominis m. sartorius m. tibialis caudalis
T10 m. serratus
T11 ventralis thoracis
VIII Foie T12 m. transversus abdominis m. pectineus m. adductor brevis m. tibialis cranialis
T13 m. adductor longus
T14
IX Estomac T15 m. constrictor pharyngis m. rectus abdominis m. rectus femoris m. gastrocnemius m. soleus m. flexor digitorum
T16 mm. levatores costarum (inférieur) brevis
T17
X Duodénum T18 m. transversus thoracis m. rectus abdominis m. gracilis m. gracilis m. flexor digitorum bride plantaire
L1 (supérieur) lateralis m. transversus
L2 thoracis m. gracilis
mm. lumbricales
XI Cholédoque L3 m. pterygoideus lateralis m. latissimus dorsi m. tensor fasciæ m. extensor corde m. extensor digitorum
L4 m. pterygoideus medialis m. longissimus capitis latæ digitorum fémoro-métatarsienne brevis
m. semispinalis capitis m. teres major longus mm. interossei
m. tensor fasciæ antebrachii
XII Pancréas L5 m. temporalis m. serratus dorsalis cranialis m. semitendinosus m. popliteus m. extensor digitorum ligamentum collaterale
L6 m. splenius capitis m. serratus dorsalis caudalis lateralis laterale
m. splenius cervicis

60
Tableau VI : Tableau des muscles du mésoblaste latéral chez le cheval (2/2) [22]

61
De la comparaison de ces deux tableaux avec celui sur les muscles du
mésoblaste latéral chez l’homme, il en ressort que :
- la voie IV dont la zone charnière correspondante est présente entre C7-
T1 chez l’homme, sera identique chez le chien mais comprendra
également celle entre T1-T2 chez le cheval,
- la voie V dont la zone charnière correspondante est présente entre T2-
T3 chez l’homme, sera identique chez le chien mais comprendra celle
entre T3-T4 et T4-T5 chez le cheval,
- la voie VI dont la zone charnière correspondante est présente entre T4-
T5 chez l’homme, sera identique chez le chien mais comprendra celle
entre T6-T7 et T7-T8 chez le cheval,
- la voie VII dont la zone charnière correspondante est présente entre
T6-T7 chez l’homme, sera identique chez le chien mais comprendra
celle entre T9-T10 et T10-T11 chez le cheval,
- la voie VII dont la zone charnière correspondante est présente entre
T8-T9 chez l’homme, sera identique chez le chien mais comprendra
celle entre T12-T13 et T13-T14 chez le cheval,
- la voie IX dont la zone charnière correspondante est présente entre
T10-T11 chez l’homme, sera présente entre T15-T16 et T16-T17 chez
le cheval et entre T10-T11 et T11-T12 chez le chien,
- la voie X dont la zone charnière correspondante est présente entre T12-
L1 chez l’homme, sera présente entre T18-L1 et L1-L2 chez le cheval
et entre T13-L1 et L1-L2 chez le chien,
- la voie XI dont la zone charnière correspondante est présente entre L2-
L3 chez l’homme, sera présente entre L3-L4 chez le cheval et chez le
chien,
- la voie XII dont la zone charnière correspondante est présente entre
L4-L5 chez l’homme, sera présente entre L5-L6 chez le cheval et entre
L5-L6 et L6-L7 chez le chien,

62
CHAPITRE II : TECHNIQUE DE
TRAITEMENT EN
MICROKINESITHERAPIE

II-1- LA MICROPALPATION

II-1-1- DEFINITION

La micropalpation peut être définie comme un mode d’examen palpatoire


permettant de recueillir des informations sur des phénomènes dont la
manifestation sensitive est réduite à de mini-stimulations. Ces informations sont
ensuite interprétées de manière à conduire à un geste thérapeutique [14].
Les informations ainsi recueillies sont des micromouvements qui nous
renseignent sur la vitalité des tissus.

II-1-2- TECHNIQUES ET MODE OPERATOIRE

Il existe deux manières de percevoir des informations sur la vitalité d’un


tissu :
- premièrement, se mettre à l’écoute et sentir palpatoirement ce qui se
passe. Cette technique est appelée l’écoute tissulaire ou encore
méthode passive.
- et deuxièmement, interroger ce tissu en étudiant la réponse fournie à
une mini-stimulation. Cette technique est appelée l’interrogation
tissulaire ou encore méthode active.

63
La deuxième technique est la plus utilisée en microkinésithérapie. Néanmoins,
ces deux techniques restent complémentaires l’une de l’autre [14] [21], c’est
pourquoi nous les décrirons toutes les deux.

II-1-2-1- Méthode passive : l’écoute tissulaire

Dans cette première technique, le thérapeute reste passif. Plaçant ses deux
mains de part et d’autre de la zone à étudier, il va se mettre à « l’écoute » de
celle-ci.
Cette méthode a donc pour but de mobiliser des récepteurs tactiles afin de
recueillir des informations adéquates et ce par un simple contact avec la zone à
étudier.

Rappelons que le tissu mésoblastique comporte trois types de tissus pour


lesquels la micropalpation applique une approche spécifique.
Ces trois types sont :
- les éléments osseux avec leurs annexes articulaires,
- les ensembles musculaires avec leurs annexes tendineuses et
aponévrotiques,
- et les structures dermiques avec leurs annexes conjonctives [16] [14].
Ces trois types de tissus étant répartis comme suit dans tout l’organisme :
[Fig.32]

Fig.32 : Organisation des différents tissus dans l’organisme [15]

64
Il est donc évident que le degré de pénétration de la main est différent en
fonction de la structure à étudier.
Par exemple, la micropalpation d’un ensemble osseux nécessite le plus souvent
une forte prise au cours de laquelle les doigts du thérapeute écrasent les tissus
mous sus-jacents pour tenir la pièce osseuse et pour faire corps avec elle
[Fig.33].
La pénétration des doigts dans le muscle ne nécessite la plupart du temps
qu’une pression modérée surtout si le muscle est superficiel [Fig.34].
Le contact avec la portion dermique est encore plus léger puisque les doigts ne
viendront que reposer très légèrement sur cet ensemble [Fig.35].

Toute pression trop importante a comme conséquence de mettre les doigts


en rapport avec des tissus sous jacents et donc d’égarer le thérapeute dans les
informations recueillies. Il est donc nécessaire de se souvenir que les
informations perçues sont celles qui sont transmises avec les doigts par le
premier tissu libre sous jacent. Tout tissu comprimé perd sa vitalité et devient
donc muet [14].

Les informations recueillies par l’écoute micropalpatoire ne sont rien


d’autre que les micromouvements décris plus haut qui doivent se traduire par un
balancement de trois secondes aller et de trois secondes retour transmis à
l’ensemble du corps du thérapeute.
Le même rythme sera perçu au niveau des muscles, des os ou de la peau. La
palpation en écoute d’une articulation est sensiblement différente et fait
apparaître un cisaillement entre les deux os [22].

65
Fig.33 : Pression exercée par les mains permettant l’étude des éléments osseux
[14]

Fig.34 : Pression exercée par les mains permettant l’étude des ensembles
musculaires [14]

Fig.35 : Pression exercée par les mains permettant l’étude des structures
dermiques [14]

66
II-1-2-2- Méthode active : l’interrogation tissulaire

La palpation en interrogation de chacun des tissus consiste à appliquer à


l’organe un mouvement comparable à celui qui l’anime à l’état physiologique,
mais dont l’amplitude est plus importante, puis à écouter la réaction de
l’organisme. Cette notion comprend donc deux temps, dont il est important de
bien maîtriser afin d’éviter de recueillir des informations erronées. Ce sont
l’interrogation et l’écoute de la réponse.

L’interrogation consiste à envoyer une sollicitation sous forme d’une onde


énergétique dans la région à examiner. Cette onde est transmise au tissu à
étudier grâce à une très légère poussée provenant des mains du thérapeute.
Comme pour la technique précédente, en fonction du tissu examiné, la
profondeur de pénétration des mains est différente.
Ainsi, l’interrogation du derme se fait en déplaçant légèrement la peau avec ses
doigts, et en exerçant une poussée dans le même sens avec ses deux mains.
La démarche est la même avec le muscle et l’os. Cependant, une variante
concerne le muscle, car il est également possible de le tester en l’étirant. Pour
l’articulation, la palpation se fait en effectuant un mouvement de cisaillement.

L’écoute de la réponse à l’interrogation consiste à sentir comment la zone


à contrôler va réagir à cette stimulation énergétique qui la traverse. [14] [21]
Deux réponses sont possibles suite à cette interrogation :
- soit le tissu est libre, sain, avec un rythme vital normal et dans ce cas la
palpation permet de ressentir le mouvement d’aller et de retour,
- soit le tissu est lésé, figé, immobile et la palpation révèle une résistance
au balancement, comme une butée. On dit que le rythme vital est
perturbé.

67
La sensation perçue est comparable à une barque au bord de l’eau:
- soit la barque (en comparaison du tissu) est libre et le pied de la
personne poussant cette barque se laisse entraîner avec celle-ci qui
glisse sur l’eau,
- soit la barque est attachée et le pied voulant la pousser sent une
résistance avec une impossibilité d’effectuer le mouvement comme si
la barque était attachée. [03] [Fig.36]

Fig.36 : Illustration de la sensation du tissu libre ou lésé [03]

Il est important de souligner qu’en terme de microkinésithérapie, il


n’existe pas d’intermédiaire, un tissu est libre ou ne l’est pas.

68
II-1-3- LIMITES DE LA MICROPALPATION

Par la micropalpation, tous les tissus d’un organisme peuvent être


interrogés. En effet, tous les tissus présentent des paramètres de vitalité
perceptibles manuellement. Cependant, il existe des limites à la micropalpation
qui dépendent d’une part de la possibilité d’accès à certains tissus, d’autre part
des informations souhaitées.

Néanmoins, l’existence d’une origine commune et d’interférences entre les


muscles issus du mésoblaste paraxial et l’aponévrose superficielle dermique,
facilite donc, par la palpation de cette dernière, l’obtention d’indications très
précises sur l’état de vitalité des muscles en rapport. Ceci explique la nécessité
de connaître les corrélations embryologiques des tissus entre eux, afin de parer
aux difficultés d’entrer en communication avec certains tissus profonds [14].

II-2- CONTROLE ET CORRECTION

Il faut savoir que, que se soit chez les animaux ou chez les humains, les
principes de contrôle et de correction sont les mêmes. Seules les zones
d’application des mains diffèrent.

II-2-1- TECHNIQUES DE CONTROLE

Il existe deux techniques pour faire un contrôle de l’organisme :


- la palpation globale,
- et la palpation étagée.
Ces deux techniques bien que différentes sont complémentaires. En effet, alors
que le contrôle global du corps permet de détecter la présence ou non d’une

69
lésion dans l’organisme, la palpation localise l’endroit lésé. Cette deuxième
palpation précise donc le lieu de la lésion.

II-2-1-1- Palpation globale

Cette palpation permet de faire un contrôle global de l’organisme. Elle se


réalise deux fois, notamment au début et à la fin du traitement.
Les contrôles globaux sont de deux types :
- le contrôle du mésoblaste paraxial ;
- et le contrôle du mésoblaste latéral.

II-2-1-1-1- Contrôles globaux du mésoblaste paraxial

Ces contrôles sont effectués sur la partie dermique des myotomes. En


effet, comme nous l’avons souligné préalablement, chaque muscle a une zone de
projection dermique facile d’accès [Fig.37 et 38]. Lors d’une lésion musculaire,
celle-ci se répercute au niveau dermique.
Ces zones dermiques ont la particularité de communiquer les unes avec les
autres en respectant l’ordre des métamères. Une palpation de plusieurs zones
dermiques consécutives permet donc de contrôler en un geste, le bon état de tous
les muscles qui sont en rapport avec ces zones. [16]

70
Fig.37 : Zones de projection des muscles axiaux, paraxiaux et longitudinaux
chez le chien [22]

Fig. 38 : Zones de projection des muscles axiaux, paraxiaux et longitudinaux


chez le cheval [19]

71
Les contrôles globaux sont au nombre de trois pour chaque hémi-corps
vertébral.
Ces trois contrôles correspondent aux trois types de muscles provenant du
mésoblaste paraxial, soit les muscles axiaux, paraxiaux et longitudinaux.
Ils sont effectués à droite comme à gauche car chaque côté est indépendant.
Ils peuvent se réaliser de deux manières :
- soit à partir du cou [Photos 1, 2, 3]
- soit à partir du pied.
En effet, ces deux ensembles dermiques proviennent des mêmes métamères, et
sont sous la dépendance des mêmes muscles. On peut donc facilement passer de
l’un à l’autre.
Dans chaque ensemble, on peut contrôler le plus haut métamère par rapport au
plus bas, mais on peut également contrôler le plus haut de l’un part rapport au
plus bas de l’autre. [Fig.39]

Myotomes Possibilité
de contrôle

Zone de projection

Métamères
Possibilité
de contrôle

Zone de projection

Fig.39 : Communication entre les zones de projection [16]

72
II-2-1-1-2- Contrôles globaux du mésoblaste latéral

Pour le mésoblaste latéral, il n’existe pas de zone de projection dermique


en correspondance avec ces muscles viscéraux et périphériques. Il a donc fallu
trouver une autre solution.
Le mésoblaste latéral, qui correspond aux voies en microkinésithérapie, occupe
la région ventrale de l’embryon avec deux feuillets, l’un profond, le
splanchnopleure, et l’autre superficiel, le somatopleure.
Ces deux feuillets sont reliés l’un à l’autre dans la région médiane, au niveau de
la chorde primitive qui se retrouve chez l’adulte dans les « nucleus pulposus »
des disques intervertébraux. On peut donc avoir accès à cette portion du
mésoblaste en pénétrant au fond dans le rachis, à travers les vertèbres. Cette
micropalpation est donc de type osseux. Pour ce faire, le thérapeute va placer
une main au niveau du bloc vertébral de la voie à contrôler et l’autre à
l’extrémité distale de la voie [Photo 4]. [16]
C’est donc un contrôle par voie et non un contrôle de toutes les voies ensemble.

Le contrôle global ne donne donc aucune indication sur l’origine de la


lésion ou sur sa position précise dans le corps. Il indique seulement s’il
existe un trouble d’un des tissus issus du mésoblaste.

73
Photo 1 : Contrôle global des muscles axiaux chez un chien (cliché L.FACCIN)

Photo 2 : Contrôle global des muscles paraxiaux chez un chien


(cliché L.FACCIN)

74
Photo 3 : Contrôle global des muscles longitudinaux chez un chien
(cliché L.FACCIN)

Photo 4 : Contrôle global d’une voie chez un chien (cliché L.FACCIN)

75
II-2-1-2- Palpation étagée

Tout d’abord, il est important de rappeler que nous allons travailler sur
deux hémicorps distincts, le droit et le gauche. Chaque manipulation devra donc
se faire sur chacun des deux hémi-corps.

Par opposition à la palpation globale, la palpation étagée permet un


contrôle plus précis de l’organisme. [16]

II-2-1-2-1- Contrôles étagés du mésoblaste paraxial

Ceux-ci consistent à garder la main correspondant à l’étage le plus crânial


et en descendant progressivement à partir de celui-ci afin de mettre en évidence
la première zone en lésion dans le territoire examiné.

A chaque muscle ou groupe de muscles issu du mésoblaste paraxial correspond


un territoire dermique. Rappelons que lors de la palpation d’un territoire
dermique, une impression de liberté entre les deux mains de l’observateur sera
signe de vitalité pour tous les muscles compris dans ce territoire. Inversement,
toute lésion sur le moindre muscle de ce territoire engendrera une immobilité de
toute la zone palpée. [Photo 5]
Ainsi, s’il est choisi de vérifier le territoire correspondant aux muscles paraxiaux
de T1 à T11 et qu’il y a une unique lésion en T5/T6, l’observateur aura une
impression de liberté s’il place une main sur le territoire dermique de T1 et
l’autre sur celui de T5, une impression de liberté s’il place ses mains en T6 et
T11 mais une impression d’immobilité dès que la zone palpée comprendra le
territoire dermique de T5/T6. [22]

76
La deuxième étape après la mise en évidence d’une restriction sur le territoire
dermique consiste à isoler le muscle en cause, c’est le report. [Photo 6] Il se fait
en gardant la main sur le PTS dermique en restriction (T5/T6 en ce qui concerne
l’exemple précédent) tout en passant l’autre main dans les environs d’une
insertion du muscle correspondant (ici les apophyses épineuses et transverses et
T5 et T6) afin de trouver le premier bout du muscle lésé.
Le deuxième bout sera recherché à partir du premier. [22]

II-2-1-2-2- Contrôles étagés du mésoblaste latéral

Le principe est le même sauf qu’ici on va faire un contrôle voie par voie
[Photo 7].

La recherche d’une lésion débutera donc par une palpation globale de la


zone puis une palpation étagée si la première a montré l’existence d’une lésion.
Une fois une lésion mise en évidence, il va être important de la corriger afin de
pouvoir reprendre la palpation globale ou poursuivre la palpation étagée sans
changer la position de la première main.

77
Photo 5 : Recherche de la portion dermique en restriction sur la zone de
projection des muscles axiaux de CR1, chez un chien (cliché L.FACCIN)

Photo 6 : Report de la manifestation dermique sur le muscle atteint, chez un


chien (cliché L.FACCIN)

Photo 7 : Contrôle de la voie I chez un chien (cliché L.FACCIN)

78
II-2-2- TECHNIQUES DE CORRECTION

Une fois le muscle lésé détecté, il existe deux possibilités de correction


[Photos 8, 9 et 10] en fonction du type de lésion, traumatique ou nerveuse.
Quelque soit le type de lésion, le micromouvement réapparaît après une
correction qui se fait en cinq temps :
- la recherche de la lésion : elle s’effectue une fois le muscle repéré et
les doigts en position sur les insertions. Pour une lésion traumatique, le
thérapeute a la sensation que le muscle s’étire en permanence, que ses
doigts s’éloignent l’un de l’autre. Pour une lésion nerveuse, le muscle
est en contraction permanente, le thérapeute a donc l’impression que
ses mains se rejoignent. [Fig.40] [14]

Lésion traumatique Lésion nerveuse

Fig.40 : Recherche de la lésion [14]

- Le temps actif : le thérapeute reproduit la lésion en réétirant ou en


rapprochant le muscle dans le sens de la lésion, les doigts étant
toujours placés sur les insertions. [Fig.41]

79
Lésion traumatique Lésion nerveuse

Fig.41 : Temps actif [14]

- Le temps de non-faire : le thérapeute attend la réponse du tissu : la


poussée correctrice. Le thérapeute a alors la sensation que ses doigts
s’enfoncent ; c’est le début de l’autocorrection. [Fig.42]

Fig.42 : Temps de non faire [14]

- La poussée correctrice : le muscle reprend lentement sa position


physiologique. Le thérapeute sent alors un mouvement dans le sens
inverse de la lésion, c’est-à-dire un rapprochement. [Fig.43]

Lésion traumatique Lésion nerveuse

Fig.43 : Temps passif : poussée correctrice [14]

80
- Le contrôle : il faut contrôler le retour du micromouvement. Le
thérapeute doit sentir le rythme de balancement de trois secondes aller
et de trois secondes retour, signe que la correction a été effectuée.
[Fig.44]

Lésion traumatique Lésion nerveuse

Fig.44 : Temps passif : écoute [14]

Après correction la dernière étape du traitement est de réaliser un contrôle global


afin de vérifier que le rythme vital physiologique est rétabli et qu’il ne subsiste
aucune lésion.

81
Photo 8 : Correction du muscle du marteau (muscle paraxial de CR1) chez un
chien (cliché L.FACCIN)

Photo 9 : Correction du muscle Stylo-Hyoïdien (muscle de la voie AH) chez un


chien (cliché L.FACCIN)

Photo 10 : Correction du muscle droit interne de l’œil (muscle axial de CR1)


chez un chien (cliché L.FACCIN)

82
DEUXIEME
PARTIE : Etude
expérimentale

83
CHAPITRE I : MATERIEL ET
METHODES

I-1- ZONE D’ETUDE

L’étude s’est déroulée du 01 septembre 2010 au 01 octobre 2010 à la


clinique vétérinaire ACM localisée à Libramont, en Belgique. Créée il y a une
dizaine d’année, elle est spécialisée pour tous types d’animaux (domestiques, de
rente...). On y pratique diverses activités telles que : l’orthopédie, la dentisterie,
l’imagerie médicale, la reproduction, la cardiologie, l’hospitalisation, la
médecine interne… mais surtout on y pratique la microkinésithérapie.
Cette clinique dispose d’une équipe qualifiée composée de 3 vétérinaires et
d’une assistante, d’un équipement et d’un local adaptés pour assurer son bon
fonctionnement.
Depuis sa création, la clinique vétérinaire ACM dispose d’un spécialiste qui
pratique la microkinésithérapie vétérinaire. Il est important de noter que sur les
360 vétérinaires pratiquants en Belgique seuls deux d’entre eux pratiquent la
microkinésithérapie vétérinaire.
Notre étude a consisté à suivre les séances de microkinésithérapie pratiquées par
le spécialiste de la clinique ACM. Ces séances ont eut lieu soit à la clinique soit
auprès des propriétaires et haras lors de cliniques ambulantes.

84
I-2- LE MATERIEL ANIMAL

Les sujets participant à l’étude ont été obtenus à partir d’une population initiale
représentée par les patients de la clinique vétérinaire ACM. Dans cette
population, un échantillonnage de convenance a été réalisé. Tous les patients
répondant à l’ensemble des critères d’inclusion ont été choisis.
Sur cette base de critères, l’étude a porté sur 5 animaux composés d’un chien et
de 4 chevaux.

I-2-1- Les critères d’inclusion

Les sujets retenus doivent répondre aux critères suivants :


- être un chien (mâle ou femelle) ou un cheval (mâle ou femelle) de tout
âge présentant un trouble quelconque ;
- venir pour la première fois ou en suivi ;
- avoir subi divers traitements pour sa maladie ou non, à condition que
plus aucun autre que celui de la microkinésithérapie ne soit en cours.
De plus, les propriétaires du sujet devront avoir pris connaissance et signé le
formulaire d’ « informations et de consentement éclairés aux propriétaires »
décrits après.

I-2-2- Les critères d’exclusion

Les sujets présentant l’un des critères suivants seront exclus de l’étude :
- le sujet n’est ni un chien ni un cheval ;
- les sujets viennent pour des troubles non traitables par
microkinésithérapie (exemple : plaies ….) ;
- Les sujets suivent un autre traitement en parallèle du traitement
microkinésithérapique ;

85
- Les propriétaires du sujet n’ont pas voulu signer le formulaire d’
« informations et de consentement éclairés aux propriétaires ».

Le choix des espèces canines et équines se justifie par le fait que les traitements
par microkinésithérapie chez les autres espèces ne sont quasiment pas utilisés.

En parallèle, un recensement sur les personnes connaissant la


microkinésithérapie a été réalisé. Il a concerné 100 propriétaires d’animaux
choisis aléatoirement parmi les clients de la clinique ACM.
Cette première enquête permettra donc de voir quelle est la place de la
microkinésithérapie dans les traitements vétérinaires.

I-3- DEROULEMENT DE L’ETUDE

Le protocole d’étude a comporté en :


- l’administration des fiches d’enquête ;
- l’examen de microkinésithérapie.

I-3-1- ADMINISTRATION DES FICHES D’ENQUÊTE

Lors de l’étude, 3 fiches d’enquêtes ont été utilisées :


- la fiche n°1 est une fiche d’informations et de consentement éclairés
aux propriétaires. Elle nous a permis de leur expliquer le but de
l’expérience mais aussi par leur consentement de travailler en toute
tranquillité. [Annexe 4] Cette première fiche a été administrée à 3
propriétaires.
Outre les informations présentées sur la fiche, les différentes étapes du
protocole ont été expliquées au propriétaire tout au long de
l’expérience mettant ainsi en confiance le propriétaire.

86
- la fiche n°2 permet d’établir le signalement de l’animal. Elle recense
donc les informations nécessaires tant sur l’animal que sur le
propriétaire [Annexe 5] ;
- la fiche n°3 correspond à la fiche de localisation des lésions. Elle nous
a permis de répertorier et de localiser les différents muscles lésés ainsi
que de mettre en évidence les mouvements que l’animal exécutait
difficilement [Annexe 6].
Ces deux dernières fiches ont concerné les 5 animaux retenus.

I-3-2- PRATIQUE DE LA MICROKINESITHERAPIE

Cette étude s’est déroulée du 01 septembre 2010 au 01 octobre 2010 à la


clinique vétérinaire ACM. Elle a consisté en un suivi des animaux en
microkinésithérapie.
Tous les sujets (canins comme équins) répondant aux critères d’inclusion ont
poursuivi le même programme composé des quatre étapes suivantes :
- un bilan d’évaluation avant le traitement ;
- le traitement microkinésithérapique ;
- un bilan d’évaluation juste après le traitement ;
- un bilan d’évaluation quelques jours après le traitement.

I-3-2-1- Bilan d’évaluation avant le traitement

Ce premier bilan a lieu dès l’arrivée du propriétaire avant tout traitement en


microkinésithérapie. Il se déroule en deux phases.
La première consiste en un entretien avec le propriétaire de l’animal. La deuxième
quant à elle se compose de l’examen clinique de ce dernier.

87
L’entretien avec le propriétaire permet, par la prise de l’anamnèse et des
commémoratifs, d’avoir tous les renseignements nécessaires autant sur l’animal que
sur le propriétaire.

L’examen clinique se compose de deux parties :


- l’examen à distance qui consiste en une étude de l'animal au repos puis en
mouvement et ce afin de déceler toutes anomalies de posture et de
comportement ;
- l’examen rapproché qui permet de sentir si l’animal présente une lésion mais
qui permet aussi de la localiser précisément. Cet examen fait déjà intervenir
les premiers gestes de microkinésithérapie puisqu’il consiste en les contrôles
globaux et étagés présentés.

L’ensemble des informations recueillies lors de ces deux étapes sont inscrites
sur la fiche de « signalement de l’animal » [Annexe 5]. De plus, les muscles lésés
localisés lors de l’examen rapproché sont mis en évidence sur la fiche de
« localisation des lésions » [Annexe 6] [Fig.45]. Il en est de même pour les
mouvements que l’animal aura du mal à exécuter et qui sont détectés lors de
l’examen à distance.

88
Fig.45 : Exemple de fiche de « localisation des lésions » remplie [22]

I-3-2-2- Traitement microkinésithérapique

Il s’articule en deux points :


- le report
- la correction
Ces deux étapes se font comme elles ont été décrites dans la synthèse
bibliographique.

I-3-2-3- Bilan d’évaluation juste après le traitement et bilan d’évaluation


quelques semaines après le traitement

Ces deux bilans ne correspondent qu’à un nouvel examen clinique (à distance


puis rapproché) comme celui fait préalablement lors du bilan d’évaluation avant
traitement. Le bilan juste après traitement permet de voir les effets instantanés
de la microkinésithérapie. Quant au bilan d’évaluation final, il montre les effets

89
du traitement à long terme et permet de juger s’il est nécessaire ou non d’avoir
recourt à une seconde séance.
Cette étude se fait donc en deux séances pour chaque sujet. La première séance
se déroule sur une heure environ et comprend le bilan avant traitement, le
traitement et le bilan juste après traitement. La deuxième quant à elle dure 30
minutes et se constitue d’un bilan évaluatif qui aura lieu quelques semaines
après la première séance.
Ces séances ont lieu soit à la clinique vétérinaire soit au lieu de vie du sujet
selon la convenance du propriétaire.

I-4- TRAITEMENT DES DONNEES

Les données obtenues lors de l’étude seront traitées par EXCEL.

90
CHAPITRE II : RESULTATS

II-1- ADMINISTRATION DES FICHES D’ENQUÊTE

Durant le mois de septembre (du 1er septembre au 1er octobre), nous avons
eu 240 cas cliniques parmi lesquels seulement 5 cas ont été traités par
microkinésithérapie soit environ 2% des cas présentés. Parmi les 5 cas ayant
suivis un traitement en microkinésithérapie, l’un d’eux était un chien, les 4
autres étaient des chevaux, ce qui représente respectivement environ 20% et
80%. De plus, en ce qui concerne les chevaux, on peut voir que 80% de ceux
traités par microkinésithérapie sont des chevaux de concours équestres.

Tableau VII : Tableau récapitulatif des différents cas cliniques

Cas n° Espèce Utilisation Troubles


Problème de mobilité de l’encolure
1 Equine Familiale et de la tête
Boiteries des membres antérieur
droit et postérieur gauche
2 Equine course d'obstacle Douleur au dos
Problème des postérieurs
3 Equine course d'obstacle Boiterie des membres antérieur droit
postérieur gauche
4 Equine course d'obstacle Problèmes des postérieurs
5 Canine Familiale Troubles nerveux : stress
Troubles rénaux

91
D’après le tableau précédent, on peut voir également que 4 des cinq sujets traités
par microkinésithérapie, soit environ 80% des sujets, présentaient des troubles
de type ostéo-articulaires. Les 20% se répartissent proportionnellement entre
troubles nerveux et viscéraux. [Fig.46]

Troubles ostéo-articulaires
Troubles viscéraux
Troubles nerveux

Fig.46 : Proportions des différentes pathologies traitées par microkinésithérapie

Il est important de noter que parmi les 5 cas présentés pour traitement par
microkinésithérapie, 100% des propriétaires connaissaient déjà les bienfaits de
la microkinésithérapie soit pour l’avoir déjà expérimentée sur eux-mêmes, soit
pour en avoir entendu parler lors des concours hippiques.

92
II-2- PRATIQUE DE LA MICROKINESITHERAPIE

II-2-1- CAS N°1 : CALINCA

Photo 11 : Calinca (cliché L.FACCIN)

II-2-1-1- Anamnèse et commémoratifs

Calinca est une jument âgée de 11 ans, qui participait à des concours de
saut d’obstacles, mais depuis qu’elle a été vendue il y a 5 ans de cela, ne
participe plus qu’à de longues randonnées avec sa nouvelle propriétaire.
Lors de sa vente, Calinca ne présentait aucun trouble. Cependant, depuis que sa
propriétaire a subi un accident, Calinca s’est mise à boiter surtout du membre
antérieur droit. Elle a également commencé à présenter des douleurs au niveau
du garrot et des cervicales. Selon les dires de son ostéopathe, Calinca
exprimerait les troubles présents chez sa propriétaire, elle-même bloquée au
niveau du cou et de l’épaule droite.
Après avoir eut quelques séances d’ostéopathie, Calinca a été envoyée chez le
microkinésithérapeute.

93
II-2-1-2- Bilan d’évaluation avant traitement

Ce bilan correspond donc au contrôle global de l’animal. [Fig.47]

Fig.47 : Fiche de localisation des lésions de Calinca

Lors du contrôle global de Calinca montre un problème des cervicales et


plus précisément de C1 et de C2. Ce trouble se traduit principalement par une
incapacité de l’animal à effectuer des mouvements de rotation de la tête à
gauche comme à droite ainsi que par des douleurs au niveau de l’encolure.
Calinca exprime également un refus de lever ou baisser la tête suite à la présence
d’une douleur. Enfin Calinca présente un problème au niveau des membres

94
antérieur droit et postérieur gauche qui s’exprime par une boiterie marquée
surtout à l’avant.
Tout ceci s’explique principalement par une lésion de certains muscles
appartenant à la voie V et à la X.

Photo 12 : Test d’évaluation de la mobilité cervicale latérale gauche lors de la


première séance de microkinésithérapie de Calinca (cliché L.FACCIN)

Photo 13 : Test d’évaluation de la mobilité cervicale latérale droite lors de la


première séance de microkinésithérapie de Calinca (cliché L.FACCIN)

95
II-2-1-3- Traitement en microkinésithérapie

Le traitement s’est fait comme celui présenté dans la synthèse bibliographique.


Il a donc consisté en une correction des muscles des voies V et X, ainsi que des
muscles issus du mésoblaste paraxial au niveau de C1/C2

Photo 14 : Contrôle global de la voie X chez Calinca (cliché L.FACCIN)

96
Photo 15 : Correction des muscles de la voie X chez Calinca (cliché
L.FACCIN)

Photo 16 : Correction des muscles longitudinaux du tronc chez Calinca (cliché


L.FACCIN)

97
Photo 17 : Correction des muscles longitudinaux de la région céphalique chez
Calinca (cliché L.FACCIN)

Photo 18 : Correction des muscles axiaux du métamère C1/C2 chez Calinca


(cliché L.FACCIN)

98
II-2-1-4- Résultats

II-2-1-4-1- Résultats directs

Tout au long de la séance de microkinésithérapie, Calinca a montré un


comportement coopératif en se laissant facilement manipuler par le Docteur.
Après 30 minutes de traitement, les premiers résultats sont apparus et ce sont
traduits par un état de fatigue général. En effet, alors que durant la séance
Calinca devenait de plus en plus calme et détendue à la fin de celle-ci, cette
dernière dormait complètement.

Photo 19 : Calinca en train de dormir en fin de séance de microkinésithérapie


(cliché L.FACCIN)

Outre ce calme et cette fatigue générale, aucun autre symptôme n’était visible.

99
II-2-1-4-2- Résultats à long terme

Lors de la deuxième visite, après entretien avec le propriétaire, il s’est


avéré que l’état de Calinca ne présentait que peu d’améliorations et au contraire,
celle-ci commençait même à boiter du membre antérieur gauche. Seules ses
douleurs au garrot avaient cessé et celles du membre antérieur droit s’étaient
légèrement atténuées.

Cependant, suite à la deuxième séance, on a pu remarquer que Calinca était de


nouveau capable d’effectuer des mouvements qu’elle ne pouvait plus réaliser
auparavant ou avec beaucoup de difficulté. En effet, en fin de deuxième séance
plusieurs tests physiques ont été réalisés par le docteur lui-même. Ces tests
consistaient en des étirements au niveau de la tête, de l’encolure et des membres.
Ces tests qui avaient été préalablement réalisés lors de la première séance ont
montré des résultats positifs.
Calinca peut de nouveau lever la tête et baisser la tête sans exprimer aucune
douleur et aucune gêne.
Elle arrive également à refaire entièrement des mouvements de rotation latérale
de la tête, à droite comme à gauche et ce sans douleur.

100
Photo 20 : Test d’évaluation de la mobilité cervicale latérale droite réalisé sur
Calinca (deuxième séance) (cliché L.FACCIN)

Photo 21 : Test d’évaluation de la mobilité cervicale latérale gauche réalisé sur


Calinca (deuxième séance) (cliché L.FACCIN)

101
Enfin, autant à droite qu’à gauche, on peut manipuler les membres antérieurs de
Calinca avec beaucoup de facilité.

Photo 22 : Test d’évaluation de la mobilité du membre antérieur droit réalisé sur


Calinca (deuxième séance) (cliché L.FACCIN)

Photo 23 : Test d’évaluation de la mobilité du membre antérieur droit réalisé sur


Calinca (deuxième séance) (cliché L.FACCIN)

102
L’apparition d’une nouvelle lésion au niveau du membre antérieur gauche
s’explique par le fait que celle-ci était plus profonde que la lésion précédente qui
l’empêchait de s’exprimer. La disparition de la première lésion suite au
traitement par microkinésithérapie permit à l’autre lésion de s’exprimer.

Suite à la deuxième séance lors de la visite de contrôle, Calinca ne


présentait plus aucune douleur des membres antérieurs droit comme gauche. Ces
douleurs au garrot n’ont pas ressurgi. Il n’y a pas eu apparition de nouveaux
troubles. Ces douleurs aux cervicales quant à elles, persistent encore mais ont
fortement diminué. Calinca peut de nouveau faire de longues balades avec sa
propriétaire sans ressentir de douleur.

II-2-2- CAS N°2 : FAX

Photo 24 : Fax (cliché L.FACCIN)

103
II-2-2-1- Anamnèse et commémoratifs

Fax est un selle français de 18 ans, qui participe fréquemment à des concours
hippiques et notamment au jumping.
Il y a 5 mois environ, en voulant sortir à reculons de son van, FAX a trébuché et
il est tombé sur le dos. Suite à cet accident, il est resté quelques minutes couché
puis s’est redressé sans aucun problème. Même quelques jours après, l’animal
ne semblait présenter aucune séquelle grave de son accident mis à part quelques
douleurs au dos.
Seulement, après avoir repris l’entraînement de saut d’obstacle, le nombre
d’erreurs de Fax a augmenté. En effet, il faisait tomber beaucoup plus de barres
qu’à son habitude et ce toujours avec son arrière train. De plus, lors des
entraînements, l’animal était beaucoup plus raide comme s’il avait perdu de sa
mobilité.
Connaissant depuis quelques années la microkinésithérapie, c’est vers cette
technique que le propriétaire de Fax s’est tourné.

II-2-2-2- Bilan d’évaluation avant traitement

Présente des lésions au niveau de muscles de la voie X.

II-2-2-3- Résultats directs

Juste après la séance de microkinésithérapie, Fax a montré un comportement


plus serein, il paraissait beaucoup plus calme, fatigué. Pendant 24h il est resté
dans cet état de somnolence et a augmenté sa consommation d’eau.

104
II-2-2-4- Résultats à long terme

Lors de la deuxième visite, après entretien avec le propriétaire, il s’est avéré que
Fax avait retrouvé de sa souplesse et que lors des entraînements, il faisait
beaucoup moins d’erreurs. Le bilan de contrôle nous a montré que Fax
présentait encore des douleurs au dos qui étaient surtout dues au fait que Fax
présente une faiblesse musculaire au niveau du dos.

II-2-3- CAS N°3 : TERREFIQUE

Photo 25 : Terrefique (cliché L.FACCIN)

II-2-3-1- Anamnèse et commémoratifs

Terrefique est une jument grise âgée de 7 ans qui pratique couramment le
jumping ainsi que d’autres concours hippiques. Cette jument charismatique a
été consultée car lors des jumpings, elle a tendance à faire de nombreuses fautes
des postérieurs.

105
Après avoir fait des radiologies et n’ayant trouvé aucune réponse à ce double
problème, le propriétaire de Terrefique s’est tourné vers la microkinésithérapie.

II-2-3-2- Bilan d’évaluation avant traitement

Suite au contrôle global il en résulte que Terrefique ne présente aucune


restriction au niveau de l’arrière train. Les fautes des postérieurs s’expliquent
seulement par la présence d’une faiblesse des muscles du dos due à l’importante
longueur de ce dernier.

II-2-4- CAS N°4 : DOLL MINA (suivi)

Photo 24 : Doll Mina (cliché L.FACCIN)

106
II-2-4-1- Anamnèse et commémoratifs

Doll Mina est une jument grise âgée de 7 ans et qui participe couramment à des
concours communaux, régionaux et depuis peu internationaux. Cette jument a
été amenée en consultation pour deux motifs, d’une part elle n’arrête pas de
trébucher sans raison et d’autre part elle a du mal à engager ses postérieurs.
Après avoir fait des radiologies et des traitements par infiltrations sans succès, le
propriétaire s’est tourné vers la microkinésithérapie.

II-2-4-2- Bilan d’évaluation avant traitement

De la première séance, il en est ressorti que Doll Mina présentait de l’arthrose


avec des troubles au niveau des vertèbres cervicales.

II-2-4-3- Résultats

Suite à une première séance de microkinésithérapie, comme Fax et Terrefique,


Doll Mina s’est retrouvée dans un état de somnolence pendant environ 24h. Puis
quelques jours après la séance, lors des entraînements, l’état de Doll Mina a
montré une nette amélioration. En effet, elle était plus calme, plus souple et plus
disposée à la réalisation des différents exercices.

II-2-5- CAS N°5 : JALNA (SUIVI)

II-2-5-1- Anamnèse et commémoratifs

Jalna est une vieille chienne, qui en 2007 est venue en consultation pour deux
motifs. Elle présentait des troubles de la miction et des problèmes nerveux. Suite
à des examens, on a vu qu’elle était une chienne stressée qui souffrait

107
d’insuffisance rénale. Dans le but de calmer sa chienne, la propriétaire de Jalna a
entrepris de suivre des séances de microkinésithérapie.

II-2-5-2- Bilan d’évaluation avant traitement

Au cours de la première séance, Jalna présentait des lésions au niveau des


muscles paraxiaux des étages vertébraux C6 et L2.
Lors de cette deuxième séance, on a pu constater qu’il existait encore des lésions
au niveau de l’étage vertébral L2 mais cette fois ci surtout au niveau des muscles
axiaux.

II-2-5-3- Résultats

Juste après les séances de microkinésithérapie, Jalna présente un état de


somnolence, elle se laisse manipuler sans aucun signe de stress. Juste après la
première séance la consommation d’eau de la chienne avait fortement augmenté.
Puis deux semaines après, Jalna ne présentait plus aucun trouble de la miction.
Suite à la deuxième séance, on peut voir que malgré son âge, elle a de nouveau
retrouvé sa vivacité. Enfin, elle a l’air beaucoup plus détendue et présente
beaucoup moins de signes de stress, même si ces derniers persistent toujours. En
effet, 2 à 3 mois après les séances de microkinésithérapie, les troubles nerveux
ont tendance à récidiver.

108
CHAPITRE III : DISCUSSION

III-1- ADMINISTRATION DES FICHES D’ENQUÊTES

Suite à l’étude réalisée préalablement, on a donc pu voir que sur 240 cas
présentés à la clinique vétérinaire durant le mois de septembre 2010, seulement
5 cas ont fait l’objet d’un traitement en microkinésithérapie, soit environ 2 %
des cas traités à la clinique. Ce constat montre que même si la
microkinésithérapie est utilisée en médecine vétérinaire, elle reste une thérapie
très peu exploitée. Ces résultats ont été corroborés par une étude des registres de
2009 qui ont montré que sur environ 2800 cas présentés durant l’année à la
clinique AMC, seulement 106 individus ont suivi un traitement en
microkinésithérapie, ce qui représente environ 3,5%.

La microkinésithérapie est faiblement pratiquée en médecine


vétérinaire du fait d’une part de son caractère irrationnel et d’autre part de sa
méconnaissance autant par les vétérinaires que par les propriétaires d’animaux.

De plus, parmi ces cas étudiés durant ce mois, 80% des cas traités par
microkinésithérapie l’ont été pour des troubles de types ostéo-articulaires,
10% pour des troubles viscéraux et 10% pour des troubles nerveux. On pourrait
donc croire que la microkinésithérapie peut agir sur tous types de troubles et ce à
partir du moment où le dysfonctionnement peut être perçu par cette thérapie.
Il est important de noter que la plupart des troubles traités par la
microkinésithérapie sont de type ostéo-articulaire. Cette remarque s’explique

109
tout simplement par le fait que ces deux espèces animales sont très sollicitées
dans les travaux quotidiens, dans les concours... et qu’à ce niveau, les blessures
ostéo-articulaires représentent les principales pathologies rencontrées.

III-2- PRATIQUE DE LA MICROKINESITHERAPIE

Suites aux traitements par la microkinésithérapie, les résultats sont divers


et variés, en fonction des lésions primaires et des sujets traités. Cependant, dans
tous les cas étudiés deux types de réactions s’en sont suivis :
- les réactions à court terme,
- les réactions à long terme.
Concernant l’état de somnolence, celle-ci faisait déjà l’objet de dires de
plusieurs auteurs d’ouvrages sur la microkinésithérapie humaine, « le sujet
ressent une sensation de détente mais aussi de fatigue qui peut aller en
augmentant pendant un ou deux jours » [13].
Cette sensation peut être due à trois réactions de l’organisme :
- au relâchement des aponévroses avec une impression de mieux être, de
relâchement,
- au drainage des zones immobilisées dont les toxines mobilisées par le
flux sanguin produisent une sensation de fatigue, de lassitude qui peut
être très importante. Ce malaise passager est un signe positif qui
prouve la bonne libération des tissus traités,
- la reprise de certaines fonctions hormonales, digestives, circulatoires
ou autres. Cette remise en route peut également provoquer des
sensations passagères inhabituelles.
Outre cette sensation de fatigue, le sujet présente une soif intense. Ce
phénomène peut s’expliquer tout simplement par la présence des toxines
sécrétées par l’organisme. Ces toxines ainsi sécrétées devront être éliminées.
Cette élimination se fera par les reins. Pour les aider à fonctionner efficacement,

110
l’organisme va demander davantage d’eau ce qui se traduira donc par une soif
accrue.

Pour les réactions à long terme celles-ci avait déjà fait l’objet d’un constat. Cette
période a été appelée par les microkinésithérapeutes, la « phase de
récupération » [13].

De plus, la microkinésithérapie, bien qu’à des degrés variables, a montré


également son efficacité dans le traitement des différents sujets, notamment dans
l’amélioration des performances sportives. Son atout dans le domaine sportif
avait déjà été mis en évidence lors d’une étude faite à Saint Vallier sur une
équipe de basket en troisième division, pendant les années 95-96. Cette étude
consistait à voir si la microkinésithérapie pouvait diminuer le nombre
d’accidents et permettre une récupération plus rapide lorsqu’ils se produisent. Le
suivi en microkinésithérapie a été réalisé sur 8 joueurs. Les résultats ont montré
que :
- l’année avant l’étude, l’équipe a subi 6 accidents occasionnant 15 jours
d’absence pour les matchs et 32 pour les entrainements sur 420
convocations soit 7,6% de jours d’absence aux entrainements;
- en 92/93, on a noté 3 accidents occasionnant 0 absence en matchs et 3
absences aux entrainements soit 0,7% de jours d’absence aux
entrainements ;
- en 93/94, on a noté 4 accidents occasionnant 0 absence en matchs et 8
absences aux entrainements soit 1,9% de jours d’absence aux
entrainements ;
- en 94/95, on a noté 6 accidents occasionnant 0 absence en matchs et 12
absences aux entrainements cette fois ci sur 798 convocations soit
1,5% de jours d’absence aux entrainements ;

111
La microkinésithérapie présente donc un caractère thérapeutique puisqu’aucun
joueur n’a manqué de match pour cause de blessure et ceci pendant 3 années
consécutives. De plus, on peut voir qu’outre le caractère thérapeutique, la
microkinésithérapie présente aussi un caractère prophylactique. [14]

III-3- LIMITES DE L’ETUDE

La méthode d’étude de terrain est classique et adaptée aux démarches


diagnostiques et de microkinésithérapie. Toutefois, cette étude a été limitée dans
ses résultats en raison du faible nombre de cas cliniques ayant fait l’objet d’un
suivi. Les observations ne peuvent donc pas être généralisées. De plus, le degré
d’efficacité de la technique n’a pu être mesuré. Ce travail préliminaire doit être
approfondi par des études ultérieures portant sur de nombreux cas cliniques.

III-4- RECOMMANDATIONS

Au terme de cette étude, quelques recommandations peuvent être formulées. En


effet, afin de faire progresser cette thérapie il faudrait :
● capitaliser les résultats des expériences par leur publication dans des
revues spécialisées ; mais également par l’édition d’ouvrages scientifiques ;
● approfondir l’étude en la réalisant sur un plus grand nombre de cas en
vu de confirmer et de formaliser les résultats obtenus ;
● réaliser un plan de communication à travers l’organisation de
séminaires de formation, des filières de spécialisation... pour encourager
l’utilisation de la microkinésithérapie vétérinaire ;
● rendre la formation formelle.

112
CONCLUSION

La médecine vétérinaire est un domaine connu pour sa diversité et sa


spécificité d’espèces. Les techniques médicales dans ce domaine sont très
variées. Cependant l’urbanisation galopante et son corollaire qu’est la
domestication des animaux posent le problème de l’augmentation des besoins et
approches thérapeutiques. Dans certaines circonstances pathologiques, la
médecine conventionnelle reste insuffisante. Devant cette limite, les
propriétaires se retournent vers d’autres techniques parallèles mais différentes
comme la microkinésithérapie.

Technique manuelle de soin, la microkinésithérapie part du principe qu’il


existe un « rythme vital » qui anime chaque tissu de l’organisme vivant. Ce
rythme pouvant être perçu par le thérapeute comme un mouvement entre ses
deux mains, traduit la liberté du tissu sain. Elle suppose que lors d’une lésion
définie comme une absence de rythme vital le corps, après une stimulation
adéquate, va être à même de prendre conscience du problème pour
s’autocorriger.

Dans le monde médical, cette thérapie fait partie de ce qu’on appelle les
« médecines alternatives ». Fascinante dans leur réalisation, elles suscitent à la
fois de par leur base non scientifique, un regard critique et un grand intérêt. En
effet incomprises et mal interprétées, elles sont souvent prises à tort pour des
« techniques farfelues ».

113
Thérapie récente, la microkinésithérapie trouve ses origines dans l’ostéopathie et
l’embryologie. Suite à une « écoute » minutieuse de tous les territoires cutanés,
musculaire, osseux, articulaires, nerveux et muqueux, ses fondateurs Daniel
GROJEAN et Patrice BENINI, médecins kinésithérapeutes ont établi des
cartographies de l’ensemble des inter-relations anatomiques existant au sein de
l’organisme. La connaissance de ces inter-relations facilitent le contrôle de
l’ensemble de l’organisme et permettent l’établissement d’un diagnostic et la
mise en place d’un traitement.

Notre étude qui a porté sur l’analyse de l’approche de la


microkinésithérapie en médecine vétérinaire s’est déroulée du 01 sept au 01 oct.
2010. Le suivi de la procédure de consultation clinique des animaux
domestiques présentés à la clinique vétérinaire ACM de Libramont, a orienté 5
cas cliniques (soit 1 chien et 4 chevaux) vers la microkinésithérapie.
Le cas n°1 est une jument qui présentait des troubles des cervicales et une
boiterie du membre antérieur droit.
Le cas n°2 a concerné un hongre consulté pour un dysfonctionnement au niveau
du train arrière.
Le cas n°3 a porté sur une jument présentant un problème d’arrière main et de
boiterie du membre antérieur droit.
Le cas n°4 est représenté par une jument ayant un trouble des membres
postérieurs associé à un problème de trébuchement.
Le dernier cas a présenté une insuffisance rénale et des troubles nerveux et a
concerné un chien.
En pratiquant la microkinésithérapie sur ces animaux, notre étude a fait les
constats suivant :
- La microkinésithérapie a permis dans certain cas un rétablissement
complet de l’animal ;

114
- elle n’a permis dans d’autres cas que de soulager l’animal pendant
quelques mois suite auxquels les troubles ont réapparu ;
- elle a fait resurgir, comme dans le cas du premier sujet, d’anciennes
blessures cachées ;
- elle a enfin permis par le contrôle global de diagnostiquer une absence
de lésion chez le sujet n°4.

De cette étude de cas, il en est également ressorti que suite à une séance
de microkinésithérapie, l’animal traité présente pendant 24 à 48 heures, deux
caractéristiques qui sont :
- un état de somnolence relevé chez 100% des cas
- et une augmentation de la consommation d’eau présentée chez 40%
des cas.
Les résultats de nos observations sont confirmés par des études réalisées
principalement par les fondateurs de cette thérapie, Daniel GROSJEAN et
Patrice BENINI.

Au regard de ces constatations, la microkinésithérapie vétérinaire ouvre


de nouveaux horizons dans le traitement des maladies organiques chez les
animaux, en raison de sa facilité de mise en œuvre, sa douceur et son innocuité.

Cependant, elle nécessiterait à présent une approche scientifique par des


professionnels aux compétences complémentaires comme des biologistes, des
physiciens, des embryologistes, des anatomistes.
En effet, le manque de documents et les quelques zones d’ombres concernant
certaines de ses notions, nous montrent que cette jeune technique nécessite
encore d’être étudiée et approfondie. Quelques recommandations ont donc été
formulées et ce toujours dans une optique de vulgarisation de la technique pour
la recherche et la formation, dans un cadre règlementaire favorable à sa pratique.

115
BIBLIOGRAPHIE

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Anatomie comparée des mammifères domestiques. Tome 1 : Ostéologie. Atlas.
5°édition.
VIGOT EDITION PARIS. 761p.

[02] BARONE Robert, 2000


Anatomie comparée des animaux domestiques. Tome 2 : Arthrologie et
myologie.
VIGOT EDITION PARIS

[03] CORBET Bruno, 1992


Microkinésithérapie : modification de l’exploration fonctionnelle respiratoire.
Montpellier.
Thèse

[04] DE CECCATTY, 1962


La vie de la cellule à l’homme.
Ed. du seuil sciences. 191p.

[05] DOLLANDER A. et FENART R., 1973


Éléments d’embryologie. 2°édition
FLAMMARION. Paris. 368p.

116
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Embryologie.
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Introduction aux techniques ostéopathiques d’équilibre et d’échanges
réciproques.
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[08] GROSJEAN Daniel et BENINI Patrice, 2009


Formation microkinésithérapie C.
C.F.M. Pont à Mousson. 12 planches

[09] GROSJEAN Daniel et BENINI Patrice, 2009


Formation microkinésithérapie A.
C.F.M. Pont à Mousson. 16 planches

[10] GROSJEAN Daniel et BENINI Patrice, 2007


Formation microkinésithérapie B.
C.F.M. Pont à Mousson. 24 planches

[11] GROSJEAN Daniel et BENINI Patrice, 2006


Formation microkinésithérapie P1.
C.F.M. Pont à Mousson. 26 planches

[12] GROSJEAN Daniel et BENINI Patrice, 2003


Ces chocs qui détruisent votre santé. Réponse à 20 questions sur la
microkinésithérapie. 4°édition.
C.F.M. Pont à Mousson. 63p.

117
[13] GROSJEAN Daniel, 2000
La microkinésithérapie réflexion sur ses moyens d’action. 3°édition.
C.F.M. Pont à Mousson. 35p.

[14] GROSJEAN Daniel et BENINI Patrice, 1999


La micropalpation base de la microkinésithérapie. 2°édition.
C.F.M. Pont à Mousson. 137p.

[15] GROSJEAN Daniel et BENINI Patrice, 1998


Traité pratique de microkinésithérapie Tome III : Les cicatrices pathogènes.
C.F.M. Pont à Mousson. 221p.

[16] GROSJEAN Daniel et BENINI Patrice, 1996


Traité pratique de microkinésithérapie Tome I : Les ensembles musculaires.
C.F.M. Pont à Mousson.349p.

[17] GROSJEAN Daniel et BENINI Patrice, 1995


Zones de projection de microkinésithérapie, 3 planches murales. 3°édition.
C.F.M. Pont à Mousson

[18] LANGMAN J., SADLER T-W., 2007


Embryologie médicale.
PRADEL. 532p.

[19] MANGEOT Claude, PELSY Claude-Yves et ZALUSKI Michel, 1996


Séminaire 2 sur les animaux. Niveau R.A. Mésoblaste latéral.
Microkinésithérapie.
C.F.M. Pont à Mousson. 23 planches

118
[20] POIRIER J., COHEN I., BAUDET J., 1988
Embryologie humaine.
MALOINE. Paris.

[21] RENN Frédéric, 2007-2008


Effets de la microkinésithérapie sur les séquelles d’une sternotomie médiane en
chirurgie cardiaque.
Bruxelles.
Thèse

[22] SIMON Marie épouse FLECK, 2004


La Microkinésithérapie : Fondements et champs d’application en médecine
vétérinaire.
Nantes.
Thèse

[23] SUTHERLAND W.G., 1939


The cranial bowl.
FREE PRESS COMPAGNY, Minnesota. 136p.

119
WEBOGRAPHIE

[24] Encyclopédie wikipédia


Médecines non conventionnelles
Site : www.wikipedia.com
Consulté le : 18/08/10 – 07/09/10

[25] FOUQUET Véronique


La microkinésithérapie
Site : www.mcs-dentaire.com/PDF/Microkinésithérapie.pdf
Consulté le : 30/09/10

[26] GROSJEAN D., BENININ P.


Site officiel du C.F.M.
Site : www.microkinesitherapie.com
Consulté le : 18/08/10

[27] RESEAU PROTEUS


Médecines alternatives. 2002
Site : www.leblocnotes.ca
Consulté le : 18/08/10

120
[28] Universités de Fribourg, Lausanne et Berne (Suisse)
Embryologie humaine
Site : www.embryology.ch
Consulté le : 18/08/10

[29] Zaluski M.
Présentation de la microkinésithérapie.
Site : www.homeophyto.com/2001/janvier/microkinesitherapie.php.
Consulté le : 18/08/10

121
ANNEXES

Annexe 1 : Zones de projection des muscles axiaux chez l’homme [20]

122
Annexe 2 : Zones de projection des muscles paraxiaux chez l’homme [20]

123
Annexe 3 : Zones de projection des muscles longitudinaux chez l’homme [20]

124
Annexe 4 : Fiche d’informations et de consentement éclairés aux propriétaires

Nom des responsables de l’étude : Dr X et Mlle FACCIN

125
Buts de l’étude :
Nous entreprenons une étude sur l’application de la microkinésithérapie en médecine
vétérinaire.
L’objectif est d’évaluer l’efficacité de la microkinésithérapie comme moyen de traitement
chez les sujets équins et canins présentant une pathologie quelconque traitable par la
microkinésithérapie.
Ce type de traitement est utilisé régulièrement pour les soins humains et il connaît des résultats
encourageants. Cependant, la preuve de son efficacité en médecine vétérinaire nécessite encore d’être
étudiée.
Pour cela votre animal subira donc un traitement microkinésithérapique.

Déroulement de l’expérience :
Elle se compose de quatre étapes :
o un bilan d’évaluation avant le traitement
o le traitement microkinésithérapique (environ 1h)
o un bilan d’évaluation juste après le traitement
o un bilan d’évaluation quelques jours après le traitement.
Le propriétaire s’engage donc à amener l’animal à 2 rendez-vous.
Chacune des étapes seront filmées et des photos seront prises.

Garanties :
- Le secret médical ainsi que les droits du patient seront respectés.
- Le propriétaire a à tous moment le droit d’interrompre la participation de son animal à la
recherche s’il le juge nécessaire ou souhaitable.

Consentement :
Je soussigné(e)…………………………………………………………………………………,
déclare avoir lu l’information qui précède et accepter que mon animal participe à l’étude.
J’accepte que les séances soient :
□ Filmées
□ Photographiées

On m’a remis une copie de ce formulaire d’informations et de consentement éclairé signé et daté. J’ai
reçu une explication concernant la nature, le but, la durée de l’étude et j’ai été informé(e) de ce qu’on
attend de ma part..Les avantages de l’étude m’ont été expliqués. On m’a donné le temps et l’occasion
de poser des questions sur l’étude ; toutes mes questions ont reçu une réponse satisfaisante.

126
Je suis libre de participer ou non, de même que de quitter l’étude à tout moment sans qu’il soit
nécessaire de justifier ma décision et sans que cela n’entraine le moindre désavantage pour les
traitements futurs de mon animal.

J’accepte que les résultats de cette étude soient communiqués aux autorités concernées. Mon nom et
mon adresse seront gardés confidentiels.
Je consens de mon plein gré à participer à cette étude.

Date : / / Lieu :
Nom : Signature :
Prénom :

Annexe 5 : Fiche de signalement de l’animal

Date : / / Lieu :

127
Anamnèse et commémoratifs

Cas n° : Nom du propriétaire :


Espèce : Adresse :
Race :
Âge : N° de téléphone :
Utilisation :
Robe :
Particularités :
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………

Motif de consultation :
Ancienneté des lésions :
Traitement antérieur :
Comment avez-vous connu la microkinésithérapie : …………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………

Examen à distance

128
- au repos : ……………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………
- en mouvement …………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………...

Examen rapproché

- nuque :
- garrot :
- vertèbres thoraciques :
lombaires :
sacrales :
- zones de chaleur :

129
Annexe 6 : Fiche de localisation des lésions

Date : Nom du propriétaire : Date : Nom du propriétaire :


Lieu : Adresse : Lieu : Adresse :
Cas n° : Cas n° :
Pathologie : N° de téléphone : Pathologie : N° de téléphone :

Remarques : …………………………………………… Remarques : ………...……………………………………………..


…………………………………………………………. ……………………………………………………………………

130
SERMENT DES DIPLOMES
VETERINAIRES
DE DAKAR

Fidèlement attachée aux directives de

CLAUDE BOURGELAT,
Fondateur de l’enseignement vétérinaire dans le monde, je promets
devant mes maîtres et mes aînés :

● D’avoir en tous moments et en tous lieux, le souci de la dignité et de


l’honneur de la profession vétérinaire,

● D’observer en toutes circonstances, les principes de correction et de


droiture fixés par le code de déontologie de mon pays,

● De prouver par ma conduite, ma conviction que la fortune consiste


moins dans le bien qu’on a, que dans celui que l’on peut faire,

● De ne pas mettre à trop haut prix le savoir que je dois à la générosité de


ma patrie et la sollicitude de tous ceux qui mon permis de réaliser ma vocation.

QUE TOUTE CONFIANCE ME SOIT RETIREE S’IL ADVIENNE QUE JE


ME PARJURE.
LE (LA) CANDIDAT (E)

VU VU
LE DIRECTEUR LE PROFESSEUR RESPONSABLE
DE L’ECOLE INTER-ETATS DE L’ECOLE INTER-ETATS DES
DES SCIENCES ET MEDECINE SCIENCES ET MEDECINE
VETERINAIRES DE DAKAR VETERINAIRES DE DAKAR

VU
LE DOYEN
DE LA FACULTE DE MEDECINE LE PRESIDENT
ET DE PHARMACIE DU JURY
DE L’UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP
DE DAKAR

VU ET PERMIS D’IMPRIMER______________
DAKAR, LE_______________________________

LE RECTEUR, PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE


DE L’UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP
DE DAKAR
RESUME
APPLICATION DE LA MICROKINESITHERAPIE EN
MEDECINE VETERINAIRE

La microkinésithérapie est une Quelle est sa particularité parmi


technique manuelle douce de libération, toutes les autres techniques ?
visant à contrôler et à restaurer Tant de questions auxquelles on ne
éventuellement une fonction trouve pas forcement de réponse.
fondamentale du corps humain comme
animal. Elle se manifeste dans des La microkinésithérapie ne trouve
mouvements dits rythmiques primaires pas d’écrits en médecine vétérinaire
et qui ici ont disparu. contrairement à la médecine humaine.
Comme de nombreuses nouvelles
techniques, elle fait partie de ce qu’on Notre travail a donc été réalisé
qualifie aujourd’hui de médecines dans cette optique afin de rassembler les
alternatives ou non conventionnelles. réponses essentielles aux principales
questions posées mais également pour
La microkinésithérapie, comme être une base de travail en
beaucoup de ces nouvelles techniques microkinésithérapie vétérinaire.
de soins, pose des questions à ceux qui
en entendent parler. Quelles sont les Dans cette étude, le praticien
bases scientifiques sur lesquelles repose trouvera donc toutes les bases
cette technique ? Quelles sont les nécessaires à la bonne pratique de la
preuves de son efficacité ? Sur quel microkinésithérapie. Le curieux
principe est-elle fondée ? Où trouve-t- découvrira quant à lui, une technique
elle ses origines ? tout autant séduisante qu’étonnante.

Mots clés : Microkinésithérapie, thérapie, palpation, chien, cheval


Auteur : Lucie FACCIN
E-mail : luciefaccin@yahoo.fr, Tél : 00221773070183

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