AZERBAÏDJAN/ARMENIE

29 septembre 2020

Haut-Karabakh : point de situation

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Azerbaïdjan : Haut-Karabakh : point de situation en septembre 2020

Table des matières

Le Haut-Karabakh : une région contestée entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie .............. 3

Situation sur la ligne de contact ....................................................................... 3
Relations avec l’Arménie ................................................................................. 4
Relations avec l’Azerbaïdjan ............................................................................. 5
Relations avec les autres pays de la région ........................................................ 5
Situation intérieure du Haut-Karabakh............................................................... 6
La crise de septembre 2020 ............................................................................. 7
Bibliographie ....................................................................................................... 8

Résumé : Le Haut-Karabakh, région du Caucase du Sud contestée entre l’Azerbaïdjan et

l’Arménie, zone d’affrontement pendant le conflit de 1992-1994, s’est constitué en Etat
autoproclamé sous le nom d’Artsakh, non reconnu internationalement mais étroitement lié
à la République d’Arménie. L’Azerbaïdjan, soutenu régionalement par la Turquie, continue
de revendiquer ce territoire et les échanges de tirs sont fréquents sur la ligne de contact,
notamment pendant la « guerre des quatre jours » d’avril 2016 et la reprise
d’affrontements de septembre 2020. La République du Haut-Karabakh s’est dotée
d’institutions partiellement démocratiques.

Abstract : Nagorno-Karabakh, a region of the South Caucasus contested between

Azerbaijan and Armenia, was a zone of confrontation during the conflict of 1992-1994, has
become a self-proclaimed state under the name of Artsakh, not recognized internationally
but closely linked to the Republic of Armenia. Azerbaijan, regionally supported by Turkey,
continues to claim this territory and exchanges of fire are frequent on the contact line,
especially during the "four day war" of April 2016 and the resumption of clashes of
September 2020. The Nagorno-Karabakh Republic has endowed itself with partially
democratic institutions.

Nota : La traduction des sources en langues étrangères est assurée par la DIDR.

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Le Haut-Karabakh : une région contestée entre l’Azerbaïdjan

et l’Arménie

Le Haut-Karabakh (ou Haut-Karabagh, également appelé Artsakh en arménien,

Daglíq Qarabag en azéri, Nagorny Karabagh en russe) est une région montagneuse de
l’Azerbaïdjan disputée par l’Arménie depuis son indépendance en 1991. Le Haut-Karabakh,
de population essentiellement arménienne, passe successivement sous contrôle
arabe, mongol, turc et perse. Au 18ème siècle, il est disputé entre les influences des empires
ottoman et russe. Il forme un khanat héréditaire sous une dynastie de khans azéris
avant d’être annexé par la Russie entre 1813 et 1822 1.

En 1918, à la chute de l’Empire russe, le Haut-Karabakh est contesté entre la République

démocratique d’Azerbaïdjan, soutenue par les Ottomans, et la République démocratique
d’Arménie : l’une et l’autre sont occupées par l’Armée rouge et rattachées à l’Union
soviétique en 1921. Le Haut-Karabakh est rattaché à la République socialiste soviétique
d’Azerbaïdjan. En 1923, il est érigé en Région autonome avec la ville de Khankendi
(Stepanakert) comme capitale administrative 2.

A la fin des années 1980, les mouvements indépendantistes, longtemps contenus,

renaissent dans les républiques soviétiques. En février 1988, le Soviet régional du Haut-
Karabakh réclame son rattachement à l’Arménie ; des affrontements interethniques
éclatent : pogrom anti-Arménien à Soumgaït, près de Bakou (février 1988), suivi de
massacres en Arménie et en Azerbaïdjan, notamment les pogroms anti-Arméniens de
Bakou des 13-20 janvier 1990, générant des mouvements massifs de personnes déplacées
et réfugiées en provenance des deux républiques 3. En décembre 1991, l’Azerbaïdjan et
l’Arménie ayant acquis leur indépendance, la population arménienne du Haut-Karabakh
plébiscite à une très vaste majorité la création de la République autonome du Haut-
Karabakh (RHK), à l’occasion d’un référendum qui est boycotté par la population azérie.
La RHK proclame unilatéralement son indépendance le 6 janvier 1992. République
autoproclamée, elle n’est cependant pas reconnue au plan international. Entre mai 1992
et le cessez-le-feu du 12 mai 1994, les milices karabakhtsies, avec un soutien non
déclaré mais massif de l’armée arménienne et de volontaires arméniens de l’extérieur,
repoussent les offensives azerbaïdjanaises et s’assurent le contrôle de tout le territoire de
la RHK (moins une bande étroite au nord) et de plusieurs districts au sud-ouest (corridor
de Latchin) et au sud-est, jusqu’aux frontières de l’Arménie et de l’Iran. Cette période est
marquée par un exode des civils arméniens d’Azerbaïdjan d’une part, des civils
azéris du Haut-Karabakh et des districts limitrophes d’autre part 4. Le 26 février
1992 à Khodjaly (en arménien, Ivanian), entre 160 et 800 civils azéris sont abattus dans
des circonstances controversées alors qu’ils tentaient de fuir la zone de combat 5.

Entre 1988 et 1994, le conflit fait plus 30 000 morts et des centaines de milliers
de déplacés et réfugiés.

Situation sur la ligne de contact

En dépit de l’accord de cessez-le-feu, signé en mai 1994, le conflit du Haut-Karabakh
entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan reste irrésolu. Les négociations menées par le groupe de
Minsk de l’OSCE, comprenant l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la France, la Russie les États-Unis,
ont permis la reconduction du cessez-le-feu et quelques aménagements sur la
situation des personnes déplacées mais sans avancée décisive. Un état de tension

1
E. CORNELL Svante, Department of East European Studies Report no. 46, Uppsala University, 1999, url
2
Le Monde diplomatique, décembre 2012, url
3
RASIZADE Alec, janvier 2011, url
4
PETITHOMME Mathieu, Revue internationale et stratégique, 2013, url
5
Human Rights Watch, 01/12/1994, url

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armée continue de prévaloir et les échanges de tirs restent fréquents. En avril 2016,
la guerre dite « des quatre jours », d’une intensité inédite depuis la trêve, fait une centaine
de victimes.

Depuis le cessez le feu de 1994, deux voies d’accès routiers permettent de relier les
territoires occupés du Haut-Karabakh à l’Arménie :

• Une première route de 80 km, ouverte en 1998 et financée avec l’aide de la diaspora
arménienne, relie Stepanakert à la ville de Goris en Arménie, en traversant le
corridor de Latchine, le plus court chemin permettant de relier l'Arménie et le
Karabakh 6.
• Une seconde deuxième route, achevée en 2017 et qui passe au nord de la première,
raccourcit considérablement le trajet entre Erevan et Stepanakert. Longue de 115
km et financée conjointement par le gouvernement arménien et les autorités de
facto du Haut-Karabakh, elle relie la ville de Martakert, au nord du Haut-Karabakh,
à Vartenis, dans l’Est de l’Arménie 7.
• La troisième route, plus méridionale, devrait quant à elle relier Kapan, en Arménie
(province de Siounik), à Hadrout au Karabakh, en passant par les régions de Gubadli
et de Jabrayil 8.

Or, si les territoires de Lachin et Kelbajar, traversés par les deux premières routes, sont
potentiellement considérés comme les plus susceptibles d’être cédés par l’Azerbaïdjan lors
d’une négociation finale, le statut des régions de Gubadli et de Jabrayil est perçu comme
étant non négociable 9.

Les districts azerbaïdjanais limitrophes de l’ancienne RHK soviétique, conquis pendant

le conflit de 191-1994, sont rattachés de fait à la République autoproclamée. Les autorités
de fait ont favorisé leur repeuplement par des réfugiés arméniens d’Azerbaïdjan ; ces
districts tiennent une place relativement importante dans l’économie locale, notamment
dans l’agriculture 10.

Relations avec l’Arménie

L’Arménie et le Haut-Karabagh vivent sur le principe « Une nation, deux Etats ».
Bien que l’Arménie, pour des raisons de relations internationales, ait renoncé à
reconnaître l’indépendance du Haut-Karabagh, elle joue un rôle essentiel dans la
survie de la république autoproclamée : elle alimente 70% de son budget par des prêts
sans intérêt, assure la totalité de ses échanges extérieurs, entretient des troupes
d’interposition le long de la ligne de contact. La monnaie de fait du Haut-Karabagh est
le dram arménien, sa législation est progressivement alignée sur celle de l’Arménie, ses
citoyens peuvent se rendre librement en Arménie mais ne voyagent à l’étranger qu’avec
un passeport arménien portant un tampon de Stepanakert 11.
De 1998 à avril 2018, l’Arménie est gouvernée par deux présidents originaires du Haut-
Karabagh et anciens dirigeants de la RHK, Robert Kotcharian puis Serge Sarkissian 12.
En avril 2018, Serge Sarkissian, qui ne peut se représenter pour un troisième mandat,
tente de se maintenir au pouvoir en tant que Premier ministre à la faveur d’une réforme
constitutionnelle mais des manifestations de rue (« révolution de velours ») l’obligent à

6
Eurasianet, 25/07/2019, url ; Nouvelles d’Arménie, 25/07/2019, url
7
Eurasianet, 25/07/2019, url ; Nouvelles d’Arménie, 25/07/2019, url
8
Eurasianet, 25/07/2019, url
9
Eurasianet, 25/07/2019, url
10
International Crisis Group, 20/12/2019, url
11
PETITHOMME Mathieu, Revue internationale et stratégique, 2013, url
12
PETITHOMME Mathieu, Revue internationale et stratégique, 2013, url

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démissionner et à céder le pouvoir à un opposant non karabakhtsi, Nikol Pachinian, qui

devient Premier ministre en mai 2018 13.
Le 10 mai 2018, moins de 24 heures après que le Parlement l’a nommé à la tête du
gouvernement, Nikol Pachinian effectue son premier déplacement à l’étranger au Haut-
Karabakh. Il déclare : « Mon message c’est que notre relation avec la République du
Haut-Karabakh est cruciale. L’Arménie soutient pleinement le droit à l’auto-
détermination de son peuple » 14. En septembre 2018, à l’occasion d’une rencontre à
Moscou, Nikol Pachinian annonce que le Haut-Karabakh peut devenir dans le futur une
partie de l’Arménie, une déclaration qui déclenche les protestations de l’Azerbaïdjan 15. En
2019, Nikol Pachinian rend visite à plusieurs des candidats déclarés pour l’élection
présidentielle de 2020, ce que l’ONG Freedom House interprète comme le signe d’une
« ingérence » de l’Arménie dans les affaires intérieures du Haut-Karabagh 16.
Une première rencontre entre le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président
d’Azerbaïdjan Ilham Aliyev se tient le 29 mars 2019, à Vienne, dans le format Groupe
de Minsk. Cette prise de contact se limite à un simple échange d’intentions et à quelques
accords partiels sur le terrain humanitaire 17.

Relations avec l’Azerbaïdjan

L’Azerbaïdjan refuse toute reconnaissance de la république autoproclamée et
contribue à entretenir un état de tension armée sur la ligne de contact, sans
exclure une éventuelle reconquête par la force 18. Depuis le cessez-le-feu de 1994,
250 000 personnes déplacées du Haut-Karabakh et de la zone d’affrontement vivent en
Azerbaïdjan dans des conditions précaires : le gouvernement azerbaïdjanais ne souhaite
pas favoriser leur insertion complète afin de préserver leurs possibilités de retour dans leur
région d’origine 19. En 2020, le nombre des déplacés, avec leurs descendants, atteint
350 000 ; le Centre international de surveillance des déplacements internes (IDMC), ONG
basée en Norvège, estime que l’Azerbaïdjan fait des efforts satisfaisants pour assurer leurs
logement, pensions, emplois et droits sociaux 20. Ils votent aux élections nationales dans
des bureaux de vote séparés 21.

Relations avec les autres pays de la région

La frontière entre l’Arménie et la Turquie reste fermée depuis 1991, en raison tant du
fait du soutien turc à l’Azerbaïdjan que de son refus de reconnaître le génocide des
Arméniens par l’Empire ottoman en 1915 22. La Turquie et l’Azerbaïdjan sont les seuls pays
à soutenir l’existence d’un « génocide de Khodjaly » à propos du massacre de février
1992 23. La Turquie et l’Azerbaïdjan ont tenu des exercices militaires communs à l’été 2020.
Dans la crise de septembre 2020, le président Recep Tayyip Erdoğan parle de l’Azerbaïdjan
et de la Turquie comme de « deux Etats pour une nation » et assure l’Azerbaïdjan de son
soutien total face à « l’agression arménienne » 24.

13
DIDR, OFPRA, url
14
RFI, 10/05/2018, url
15
Radio Liberty, 18/07/2019, url
16
Freedom House, 04/03/2020, url
17
OSCE, Groupe de Minsk, 29/03/2019, url
18
International Crisis Group, 20/12/2019, url
19
Mathieu PETITHOMME, Revue internationale et stratégique, 2013, url
20
Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC), 04/2020, url
21
OSCE, 17/07/2020, url
22
Commission européenne, 04/06/2018, url
23
Hürriyet Daily News, 26/02/2020, url
24
Hürriyet Daily News, 27/09/2020, url

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Selon le chercheur français Thomas Ciboulet :

« L’Iran a adopté une position neutre dans ce conflit, position qui avantage de
facto l’Arménie. Téhéran a toujours reconnu l’intégrité territoriale azerbaïdjanaise et a
accueilli de nombreux réfugiés azerbaïdjanais des provinces de Jebrayil, Zengilan et Fuzuli.
En revanche, aucune mesure de rétention n’a été menée contre Erevan lorsque des
territoires azerbaïdjanais (hors Haut-Karabagh) ont été annexés par l’Arménie,
contrairement à Ankara qui a fermé sa frontière. L’Iran est par ailleurs resté très neutre
lorsque la minorité persanophone talyche du sud de l’Azerbaïdjan a tenté d’obtenir son
indépendance en 1993. L’Iran entretient aujourd’hui des relations cordiales avec l’Arménie.
La mosquée bleue d’Erevan et la mosquée de Shusha (dans le Haut-Karabagh) sont
administrées par l’Iran et sont présentées en Arménie comme des mosquées
iraniennes afin d’effacer le passé azerbaïdjanais de ces villes. Des institutions iraniennes
coopèrent par ailleurs avec les institutions de la République autoproclamée d’Artsakh, nom
que les Arméniens donnent au Haut-Karabagh. » 25

Situation intérieure du Haut-Karabakh

Malgré sa souveraineté limitée et la situation de tension armée qui prévaut sur sa frontière,
le Haut-Karabakh entretient une vie politique intérieure partiellement démocratique.
Depuis son indépendance, il a tenu un référendum constitutionnel (2005), plusieurs
élections présidentielles (1996, 1997, 2002, 2007, etc.) et législatives (1991, 1995, 2000,
2005, etc.). Le Mouvement démocratique arménien (MDA), parti du président de la
République Arkady Ghoukassian, détient une majorité incontestée au Parlement depuis
1995 avec l’appui des députés sans étiquette. En 2000, une tentative de putsch mal
éclaircie entraîne la déposition et l’emprisonnement d’Arkady Ghoukassian, remplacé par
Baho Sahakian, toujours soutenu par le MDA 26. Selon Freedom House, les élections
présidentielles tenues sous la présidence de Baho Sahakian sont marquées par un
manque de réelle compétition et un abus de ressources administratives. Les élections
législatives de 2015 reconduisent la coalition de la Patrie libre, formée par le MDA et la
Fédération révolutionnaire arménienne (FRA, Dashnaktsutyun) : elles marquent un
progrès sur celles de 2010 par la meilleure représentation de l’opposition qui se confirme
aux élections municipales de 2019. En 2017, une réforme constitutionnelle entraîne
l’abolition du poste de Premier ministre et la concentration du pouvoir exécutif entre les
mains du président de la République. Baho Sahakian, arrivé au terme de son deuxième et
dernier mandat, obtient du Parlement, par 28 voix sur 33 membres, une reconduction
comme « président intérimaire » jusqu’aux prochaines élections législatives qui doivent
être synchronisées avec les présidentielles de 2020 (voir ci-après) 27.

Selon Freedom House, bien que la Constitution et la loi garantissent les droits
fondamentaux des citoyens, ni la justice ni la police ne sont indépendantes et il arrive que
des opposants déclarés soient victimes de harcèlement ; en outre, l’économie est contrôlée
par le pouvoir politique ou par une étroite élite liée à ce pouvoir 28. La Constitution réserve
le droit de propriété aux seuls citoyens et permet de suspendre les libertés des non-
citoyens, ce qui permet de s’opposer au retour des déplacés d’origine azérie 29.

Les 31 mars et 14 avril 2020, malgré les perturbations causées par l’épidémie de COVID-
19, l’élection présidentielle se tient sans incident et donne la victoire au second tour, à
une large majorité, à Ara Harutiunian, homme d’affaires et Premier ministre de 2005 à
2017 ; l’élection législative du 31 mars 2020 reconduit la coalition de la Patrie libre avec

25
CIBOULET Thomas, IHEDN, 25/05/2020, url
26
PETITHOMME Mathieu, Revue internationale et stratégique, 2013, url
27
Freedom House, 04/03/2020, url
28
Freedom House, 04/03/2020, url
29
PETITHOMME Mathieu, Revue internationale et stratégique, 2013, url

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une majorité relative de 16 sièges sur 33, quatre autres groupes étant représentés au
Parlement. Le 21 mai 2020, Ara Harutiunian prête serment à Shushi en présence de Nikol
Pachinian, Premier ministre d’Arménie : le président nouvellement élu confirme les liens
étroits entre les deux pays en déclarant que « l’Artsakh [Haut-Karabakh] est
l’Arménie, point final 30 ».

La crise de septembre 2020

Le dimanche 27 septembre 2020, les affrontements reprennent, faisant une
vingtaine de morts et une centaine de blessés, y compris des civils : les deux parties
s’accusent mutuellement d’avoir rompu le cessez-le-feu et proclament la loi martiale.
L’Azerbaïdjan affirme avoir repris une demi-douzaine de villages et une hauteur
stratégique, ce que l’Arménie dément 31. Le 28 septembre, le bilan provisoire d’élève à 58
morts 32. L’Union européenne, les Etats-Unis, la France et la Russie appellent à un arrêt des
combats. La Turquie assure l’Azerbaïdjan de son soutien total. Le Premier ministre
arménien Nikol Pachinian, en réponse au parlementaire d’opposition Edmon Maroukian,
déclare ne pas exclure la reconnaissance de l’indépendance du Haut-Karabagh 33.
L’Arménie saisit la Cour européenne des droits de l’homme et réclame des sanctions contre
l’Azerbaïdjan 34.

30
Azatutyun, 21/05/2020, url
31
Euronews, 28/09/2020, url
32
Le Monde, 28/09/2020, url
33
Eurasianet, 28/09/2020, url
34
Le Monde, 28/09/2020, url

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Bibliographie

Sites web consultés le 28 septembre 2020

Document DIDR
DIDR, « Les élections législatives de décembre 2018 », 23/07/2019,
https://www.ofpra.gouv.fr/sites/default/files/atoms/files/1907_arm_elections_legislatives
_2018.pdf

Organisations intergouvernementales
OSCE, “REPUBLIC OF AZERBAIJAN: EARLY PARLIAMENTARY ELECTIONS - 9
February2020”, 17/07/2020,
https://www.osce.org/files/f/documents/7/e/457585.pdf

Commission européenne, “Report on EU-Armenia relations in the framework of the revised

ENP, SWD(2018) 330 final”, 04/06/2018
https://www.ecoi.net/en/file/local/1455665/1226_1546249801_report-on-eu-armenia-
relations-in-the-framework-of-the-revised-enp.pdf

OSCE, Groupe de Minsk, “Joint Statement by the Foreign Ministers of Armenia and
Azerbaijan and the Co-Chairsof the OSCE Minsk Group”, 29/03/2019,
https://www.osce.org/minsk-group/415643

ONG
Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC), “AZERBAIJAN: Displacement associated
with Conflict and Violence Figure Analysis - GRID 2020”, 04/2020,
https://www.ecoi.net/en/file/local/2028995/GRID+2020+%E2%80%93+Conflict+Figure
+Analysis+%E2%80%93+AZERBAIJAN.pdf

Freedom House, “Freedom in the World 2020 - Nagorno-Karabakh*”, 04/03/2020,

https://www.ecoi.net/en/document/2030815.html

Human Rights Watch, “Seven Years of Conflict in Nagorno-Karabakh”, 01/12/1994,

https://www.hrw.org/sites/default/files/reports/AZER%20Conflict%20in%20N-
K%20Dec94.pdf

Think tanks, universités et centres de recherches

CIBOULET Thomas, « Les relations de l’Iran avec ses voisins septentrionaux », Institut des
hautes études de défense nationale (IHEDN), 25/05/2020,
https://jeunes-ihedn.org/les-relations-de-liran-avec-ses-voisins-septentrionaux/

International Crisis Group, « Digging out of Deadlock in Nagorno-Karabakh », 20/12/2019,

https://www.ecoi.net/en/file/local/2021993/255-digging-out-of-deadlock.pdf

PETITHOMME Mathieu, « L'État de facto du Haut-Karabagh arménien », Revue

internationale et stratégique, 2013/1,
https://www.cairn.info/revue-internationale-et-strategique-2013-1-page-30.htm

RASIZADE Alec, « L’imbroglio du Karabakh : une perspective azérie », Les Cahiers de

l'Orient, 2011/1 (N° 101), p. 83-96,
https://www.cairn-int.info/revue-les-cahiers-de-l-orient-2011-1-page-83.htm

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E. CORNELL Svante, “The Nagorno-Karabagh Conflict”, Department of East European

Studies Report no. 46, Uppsala University, 1999
https://is.muni.cz/el/1423/podzim2012/MVZ208/um/35586974/Cornell_The_Nagorno-
Karabagh_Conflict.pdf

Médias
Le Monde, « Haut-Karabakh : réunion d’urgence mardi du Conseil de sécurité de l’ONU »,
28/09/2020,
https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/28/haut-karabakh-les-combats-
entre-l-armenie-et-l-azerbaidjan-ont-fait-au-moins-39-morts-en-vingt-quatre-
heures_6053870_3210.html

Hürriyet Daily News, “Turkey to support Azerbaijan with all its means against Armenia’s
attacks”, 27/09/2020,
https://www.hurriyetdailynews.com/turkey-to-support-azerbaijan-with-all-its-means-
against-armenias-attacks-158629

Hürriyet Daily News, “Karabakh as much our issue as Azerbaijan's: Turkish president”,
26/02/2020,
https://www.hurriyetdailynews.com/karabakh-as-much-our-issue-as-azerbaijans-turkish-
president-152446

Eurasianet, « Armenia and Karabakh announce construction of third connecting highway »,

25/07/2019,
https://eurasianet.org/armenia-and-karabakh-announce-construction-of-third-
connecting-highway

Nouvelles d’Arménie, « Une nouvelle autoroute prévue pour relier l’Arménie et le

Karabagh », 25/07/2019,
http://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=15898

Radio Liberty, “Armenian Leader Blames Baku For Lack Of Results At Nagorno-Karabakh
Talks”, 18/07/2019,
https://www.rferl.org/a/30062022.html

RFI, « Le nouveau Premier ministre arménien a rencontré les dirigeants du Haut-

Karabakh », 10/05/2018,
https://www.rfi.fr/fr/europe/20180510-nikol-pachinian-visite-haut-karabakh-armenie-
azerbaidjan

L’Opinion, « Haut-Karabagh : comment l’Azerbaïdjan a gagné la guerre des trois jours »,

12/04/2016
https://www.lopinion.fr/edition/international/haut-karabagh-comment-l-azerbaidjan-a-
gagne-guerre-trois-jours-100641

Le Monde diplomatique, « Deux siècles de dominations successives », 12/2012,

https://www.monde-diplomatique.fr/2012/12/A/48481

Réseau social

Le Monde en cartes, « Haut-Karabakh, le réveil d'un conflit gelé » Twitter, 14/04/2016,

https://twitter.com/lm_encartes/status/720554650991259648

9 DIDR – OFPRA
29/09/2020