Etude Air Et Sante
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OBSERVATOIRE REGIONAL DE L’AIR EN MIDI-PYRENEES
Juillet 2009
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OBSERVATOIRE REGIONAL DE L’AIR EN MIDI-PYRENEES
RAPPORT D’ETUDES
ETUDES D’ENVIRONNEMENT PRELIMINAIRES AU
DOSSIER D’ENQUETE PREALABLE DU PROJET DE
LIAISON AUTOROUTIERE CASTRES-TOULOUSE
Liste de diffusion
Destinataire Société
01 Mr Matthieu ATHANASE DREAL Midi Pyrénées
02 Mr Matthieu ATHANASE DREAL Midi Pyrénées
03 Etudes ORAMIP
04 Classement ORAMIP
Approbation ORAMIP
Le Directeur,
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SOMMAIRE
INTRODUCTION 5
PRÉSENTATION DU SITE 7
ETUDES SANITAIRES 69
INDICE POLLUTION POPULATION 70
EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES 74
CONCLUSION 87
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INTRODUCTION
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Cette étude technique a pour objet la réalisation du dossier d’études de la qualité de l’air.
L’étude de la qualité de l’air produite par l’ORAMIP est conforme aux recommandations
de l’ensemble des documents de référence dont les principaux sont cités ci-dessous :
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PRÉSENTATION DU SITE
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I. AIRE D’ETUDES
L’aire d’étude est un parallélogramme partant de Toulouse, suivant l’A68 d’une part et
l’A61 d’autre part et allant jusqu'
à Castres.
L’étude menée doit permettre de définir l’impact de la mise à 2x2 voies de la liaison
Castres - Toulouse .
Figure 1 : Aire d’étude avec les trafics moyens journaliers estimés pour 2009 et bande d’études
(représentée en bleu)
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LA POLLUTION DE L’AIR
EN MIDI-PYRENEES
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Plus précisément, les polluants émis par les véhicules roulant à l'
essence sont
principalement :
− le dioxyde de carbone (CO2), émis par la combustion de carburants fossiles ;
− le monoxyde de carbone (CO), qui résulte d'
une combustion incomplète ;
− les hydrocarbures (HC) et les composés organiques volatils (COV), qui résultent d'
une
part d'
une combustion incomplète, et d' autre part des vapeurs d'
essence s'
échappant du
réservoir et du carburateur, et qui comprennent les hydrocarbures légers et les
hydrocarbures aromatiques (tels que le benzène, composant usuel de l'
essence) ;
− les oxydes d'
azote (NOx), qui se forment à des températures de combustion élevées ;
− le formaldéhyde et autres aldéhydes, issus là encore d' une combustion incomplète des
composés carbonés.
Les polluants émis par les véhicules roulant au diesel, qui forment environ la moitié du parc
automobile neuf, comprennent essentiellement :
− du dioxyde de carbone (CO2) ;
− du monoxyde de carbone (CO) et des oxydes d'
azote (NOx), mais à des taux inférieurs
à ceux des véhicules essence ;
− des hydrocarbures (HC), à des taux équivalents ou inférieurs à ceux des véhicules
essence ;
− le dioxyde de soufre (SO2), lié à la plus grande concentration en soufre dans le carburant
diesel ;
− les particules, de taille inférieure à 2,5 µm, qui sont formées de noyaux solides carbonés
sur lesquels d'
autres composés sont fixés, tels que les hydrocarbures imbrûlés, oxydés ou
aromatiques ;
− le formaldéhyde et autres aldéhydes.
La pollution atmosphérique provient également, dans une moindre mesure, de l' usure des
pneumatiques, garnitures de frein, disques d'
embrayage et autres pièces métalliques, produisant
des particules de caoutchouc, de manganèse, de chrome, de cadmium,...
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Il est important de rappeler que les polluants émis et pouvant avoir un effet sur la santé
ne représentent au maximum que quelques pour-cent (de l' ordre de 2 à 4 %) de la totalité des
gaz rejetés.
II. A. EN FRANCE
Les transports par voie routière constituent le mode dominant (90%) que ce soit en terme de
personnes et de marchandises transportées, que de nombre de déplacements. Utilisant un réseau
routier extrêmement développé (national, départemental ou communal) innervant l’ensemble du
territoire, le transport routier est un émetteur général de pollution sur l’ensemble du territoire. Il se
concentre cependant sur les routes à fort trafic et dans les agglomérations.
− De 1950 à 1993, le parc de véhicules automobiles et les distances parcourues par chaque
véhicule ont cru très rapidement jusque vers 1980, un peu plus lentement par la suite.
L’indice de circulation (nombre de kilomètres parcourus) a été multiplié par environ 5 en 30
ans. La technologie des moteurs ayant relativement peu progressé malgré l’institution de
contrôles antipollution, la pollution s’est donc accrue dans des proportions voisines de
celles des kilomètres parcourus.
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− Depuis 1993, l’entrée en vigueur de nouvelles normes pour les véhicules neufs a
réduit leurs émissions d’un facteur de 10 pour les VL à essence, de 3 pour les VL diesel
et de 2 pour les PL. Bien que la circulation ait continué à croître, à un taux plus faible
que par le passé (environ 2,5%), le remplacement normal des véhicules anciens par de
nouveaux véhicules moins polluants, laisse supposer une réduction de la pollution
émise.
− Au cours des dernières années, malgré l’augmentation du parc automobile, les
progrès technologiques réalisés sur les véhicules mais aussi dans la formulation des
carburants ont permis de faire diminuer globalement en France les quantités de Pb,
CO, COVNM et particules en suspension. Pour les oxydes d’azote, il n’est pas encore
possible de mettre en évidence une tendance nette à la baisse. La baisse potentielle due à
la part croissante de véhicules à essence catalysés a pu être compensée par
l’augmentation du trafic, en particulier marchandises, des encombrements induisant une
hausse des consommations en ville et du nombre de véhicules. Il y a une tendance globale
à la diminution des quantités de polluants émis par le secteur transport qui devrait perdurer
au cours des prochaines années par effet de renouvellement du parc automobile avec des
véhicules plus propres (20% du parc sont responsables de 80% des émissions). Les
améliorations technologiques sur les émissions unitaires entrent néanmoins en
concurrence avec l’augmentation continue du parc automobile et du trafic. De plus, la
demande croissante d’accessoires dans les véhicules tels les climatiseurs accroît la
consommation et donc les émissions polluantes. C’est pourquoi les améliorations
technologiques attendues ne devraient pas permettre à elles seules d’atteindre le respect
des objectifs de qualité de l’air dans les plus grandes agglomérations européennes. Il faut
donc s’attendre à un renforcement de la pression réglementaire à la fois sur les
carburants et les performances des moteurs.
En revanche, dans tous les cas de figure, les émissions de CO2 continueront de croître de
manières très importantes car directement liées à la quantité de carburant consommé avec des
conséquences sur l’effet de serre et le changement climatique.
II. B. EN MIDI-PYRENEES
Le tableau ci-après détaille, par polluant, les parts respectives, en pourcentage, des émissions
de chacune des grandes sources de pollution atmosphérique en Midi-Pyrénées.
Il ressort de l'
analyse sectorielle que :
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− le poids des transports routiers est important au niveau des émissions de NOX et
CO : ils représentent plus de 57% des quantités émises en NOx et 44% des quantités
émises en CO; la pollution rejetée par les autres modes de transport reste très faible
(inférieure à 2 %, quel que soit le polluant concerné),
− au niveau des émissions de CO2, 1/3 du CO2 est émis par les transports routiers,
− Les COVMN proviennent pour un gros quart des transports routiers.
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• station industrielle. L' objectif de ces stations est de fournir des informations sur les
concentrations représentatives du niveau maximum de pollution induit par des phénomènes de
panache ou d' accumulation en proximité d' une source industrielle. Les polluants mesurés
sont l’hydrogène sulfuré (H2S) le dioxyde de soufre (SO2), les oxydes d'azote (NO et NO2), les
particules de diamètre inférieur à 10 µm et le plomb (Pb)
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• station rurale régionale. Ces stations participent à la surveillance de l' exposition des
écosystèmes et de la population à la pollution atmosphérique de "fond" notamment
photochimique dans les zones rurales. Elles participent à la surveillance de la qualité de l'
air sur
l'
ensemble du territoire et notamment dans les zones très étendues à densité de population faible.
Ces stations peuvent être sous l' influence d'
émissions locales faibles mais ne perturbant pas la
mesure de la pollution d'origine régionale notamment photochimique. Les polluants surveillés sont
l'
ozone (O3), les oxydes d' azote (NOx).
• station rurale nationale : Ces stations participent à la surveillance dans des zones rurales de la
pollution atmosphérique dite “de fond”, issue des transports de masses d’air à longue distance
notamment transfrontaliers.
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En complément des stations fixes, un grand nombre d’études ponctuelles sont réalisées en
Midi-Pyrénées, soit par l’utilisation de moyens mobiles, soit par la mise en place de tubes
échantillonneurs passifs.
Maximum
Nbre de jours
Moyenne Maximum journalier de Maximum
moyenne sur
Polluant annuelle journalier la moyenne horaire
3 3 8h > 120 3
(en µg/m ) (en µg/m ) sur 8 heures (en µg/m )
µg/m3
(en µg/m3)
Station BELESTA EN LAURAGAIS (rural national)
Monoxyde d’azote 1
Dioxyde d’azote 10 71
Ozone 65 133 144 23 158
Concentrations (en µg/m3) mesurées à Bélesta en Lauragais – année 2008
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Maximum Nbre de
moyenne 24 Maximum jours
Moyenne Maximum heures à partir journalier de moyenne Maximum
Polluant annuelle journalier des données la moyenne sur horaire
3 3 3
(en µg/m ) (en µg/m ) arrêtées à 8 h sur 8 heures 8h > 120 (en µg/m )
3 3
et 14 h (en µg/m ) µg/m
(en µg/m3)
Station CASTRES HOPITAL (urbain)
Monoxyde d’azote 4
Dioxyde d’azote 16 105
Ozone 51 131 133 10 139
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effets sur la santé et sur l' environnement, aux objectifs de qualité de l' air, aux seuils
d'alerte et aux valeurs limites.
- du décret, n°2007-1479, du 12 octobre 2007 relatif à la qualité de l' air et modifiant le
code de l' environnement (partie réglementaire). Ce décret rend notamment obligatoire la
mesure des métaux lourds et des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP),
conformément à la Directive "métaux lourds/HAP"(2004/107/CE), et transpose les
objectif de la qualité de la directive "ozone" (2002/3/CE).
- de la circulaire du 12 octobre 2007 relatif à l' information du public sur les particules en
suspension dans l' air ambiant.
- du décret, n°2008-1152, du 7 novembre 2008 relatif à la qualité de l' air. Ce décret
mentionne les valeurs cibles relatives à l' ozone, aux métaux (As, Cd, Ni), et au
benzo(a)pyrène.
Les stations de mesures de Castres ont respecté, en 2008, l’ensemble des réglementations fixées
pour le dioxyde d’azote et les particules de diamètre inférieures à 10 µm.
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Dans ce contexte, les difficultés méthodologiques rencontrées portent sur la connaissance des
éléments suivants :
− l’évaluation correcte de l’exposition (variabilité géographique et dans le temps),
− les effets de synergie,
− les périodes de latence,
− la présence de facteurs de confusion, comme la pollution à l’intérieur des locaux (chaque
individu passant en moyenne 80 % de son temps à l’intérieur des locaux) et le tabagisme.
En l’état actuel des connaissances, les liens observés à court terme entre la pollution
atmosphérique et la santé, lors des études nationales ou internationales, donnent des
indications précieuses, mais il faut être prudent quand il s’agit de transposer
quantitativement les résultats obtenus par les études réalisées à d’autres niveaux de
pollutions et à d’autres situations caractérisées par des sources de pollutions différentes,
des facteurs environnementaux spécifiques ou des populations différentes par leurs modes
de vie et leurs comportements.
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Les allergènes déclenchent des crises d’asthme et des allergies ainsi que des problèmes
ophtalmologiques (conjonctivites).
En l’état actuel des connaissances, les mécanismes d’action sont évalués sur la base
d’expositions à de fortes doses, bien supérieures aux expositions constatées en pollution
atmosphérique ambiante et doivent donc être utilisés avec précaution.
Nous décrivons ci-dessous brièvement les principales sources et l’impact sur la santé de
certains polluants.
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Les activités de transport représentent 40% des émissions globales de CO2 (données
CITEPA pour 1997) et prennent aujourd’hui une importance grandissante du fait de l’augmentation
de la consommation en carburant.
En milieu confiné, des risques pour la santé apparaissent dans les cas de concentration
excessive sous forme d’asphyxie par dysfonctionnement des systèmes pulmonaire et
respiratoire. En milieu ouvert, ce problème ne se rencontre pas.
Ses principales sources sont l' industrie, les chauffages individuels et collectifs. Le trafic
automobile (les véhicules diesel) ne constitue qu' une faible part des émissions totales surtout
depuis que le taux de soufre dans le gasoil est passé de 0,2% à 0,05%. Depuis la fin des années
1980, le développement de l' énergie électronucléaire, la régression du fuel lourd et du charbon,
une bonne maîtrise des consommations énergétiques et la réduction de la teneur en soufre des
combustibles (et carburants) ont permis la diminution les concentrations ambiantes en SO2 en
moyenne de plus de 50%.
Le dioxyde de soufre est un gaz irritant. Le mélange acido-particulaire peut, selon les
concentrations des différents polluants, déclencher des effets bronchospamiques chez
l’asthmatique, augmenter les symptômes respiratoires aigus chez l’adulte (toux, gêne
respiratoire, excès de toux ou de crise d’asthme). Ce paramètre ne peut être dissocié de la
pollution acidoparticulaire qui est un mélange complexe avec des effets de synergie non encore
bien quantifiés.
II. H. PARTICULES
Ce terme regroupe l’ensemble des substances solides de diamètre inférieur à 100 µm et
d’origines diverses. Celles de tailles inférieures à 10 µm, dites PM10, restent en suspension dans
l’air, tandis que les autres se déposent à proximité du point d’émission, contribuant ainsi au
phénomène d’encrassage des bâtiments.
Les particules issues des activités de transports proviennent des résidus de combustion des
véhicules Diesel, de l’usure des pièces mécaniques (plaquettes de frein, disques d’embrayage,
pneus,…) et des chaussées.
Les plus grosses sont stoppées par les voies respiratoires supérieures et rejetées. Les plus
fines de type PM10 et plus petites, pénètrent profondément et restent bloquées au niveau
alvéolaire. Inhalées en grande quantité, les particules, par effet mécanique pur (indépendant des
éléments qu’elles transportent) peuvent générer des troubles respiratoires, des irritations
bronchiques allant de la toux, à l’exacerbation de crise d’asthme et à une mortalité précipitée
des personnes souffrant de pathologies respiratoires ou cardio-vasculaires et notamment par
bronchoconstriction.
Aux effets mécaniques des particules, on peut rajouter les effets induits par les éléments qu’ils
transportent (effets cancérigènes de certains hydrocarbures transportés et émis par les véhicules
diesels).
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Selon les polluants, on pourra constater des pertes de rendement pour certaines cultures,
des phénomènes de contamination, de corrosion... Pour les bâtiments, selon les cas, on
observera des dépôts sur façades, des attaques pelliculaires et parfois même la dissolution
des matériaux dans des zones très exposées aux pluies.
Ces effets peuvent se caractériser de diverses manières : pourcentage de perte en matière de
production végétale, fréquence et budgets de ravalement ou de restauration.
Dans les études actuelles, il apparaît la notion de "charges critiques" : on entend par là "des
seuils de contamination au-delà desquels des effets nocifs peuvent survenir sur des
éléments sensibles de l’environnement". Il demeure difficile de trouver des données quantifiées
voire même des indicateurs. Il s’agit d’une problématique large et tout à fait internationale.
Diverses études sont en cours à l’échelle européenne ; elles concernent notamment les effets de
polluants atmosphériques sur les sols, les eaux de surface et la végétation de même que sur les
matériaux de construction.
On constate visuellement une détérioration, liée notamment à la pollution, sur les bâtiments,
selon la nature des matériaux. Toutefois, on ne dispose pas de données, à ce jour, permettant de
préciser l’importance de l’impact de la pollution de l’air.
Nous présentons ci-dessous des éléments connus ou supposés concernant l’impact de certains
polluants sur les différentes cibles.
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LES COV
Pour les COV (composés organiques volatils), la surface foliaire est un bio-accumulateur de ce
type de produit. A tel point que l’INRA met au point des méthodes par bio-indicateur, pour estimer
l’impact de ces pollutions aux abords d’autoroutes, d’aérodromes et de stations service (selon
"l’environnement à l’INRA" 1995).
L’OZONE
"Dans le cadre de la convention de Genève sur la pollution de l’air à longue distance, des
valeurs d’exposition à l’ozone au-delà desquelles des effets peuvent se produire sur la végétation
(niveaux critiques) ont été proposées".
En effet les dommages causés par une concentration excessive d’ozone sur la végétation se
matérialisent par des perturbations du métabolisme et de la photosynthèse des plantes, des
baisses de rendement des cultures, des nécroses foliaires. De très nombreuses cultures semblent
touchées mais aussi la végétation "naturelle".
Les informations actuellement disponibles parlent de baisse de rendement pouvant se situer
entre 5 et 15 % quand il s’agit des effets à long terme et pour les effets à court terme, de lésions
sont visibles à partir d’épisodes de pollution sur 5 jours.
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Particules Pollution
Métaux lourds COV Dépôts Azotés Retombées acides CO
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solides photochimique
Plusieurs
Végétation urbaine feuillaisons La pollution atmosphérique n’est qu’un facteur
(parcs, arbres O O difficulté aggravant des pollutions canines, sels de déneigement, O
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Hausse de la
Pertes de
Forêts de production bioaccumulation
Non rendement
et de loisir, pépinières, ? ? des métaux lourds. O
phytotoxiques pas de
horticultures Lessivage des
nécroses ?
minéraux
Protégées Protégées
très peu Pertes de
Grandes cultures par leur par leur Meilleure O O
accumulatrices rendement
enveloppe enveloppe nutrition azotée
Végétation
nitrophile Baisse de
Maraîchages favorisée en
Accumulation sans phytotoxycité, mais productivité
arboricultures, jardins O O
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En bord de route :
Végétation naturelle hausse de la
Non phytotoxiques ? ? O
(dont zones humides) bioaccumulation
des métaux lourds
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INVENTAIRES DES
EMISSIONS LIEES AU
TRAFIC
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METHODOLOGIE
Le trafic routier sur l’aire d’étude « pollution de proximité automobile » a été modélisé par la
DREAL en fonction des scénarios présentés en introduction.
Ces données fournies sont les Trafics Moyens Journaliers Annualisés (TMJA) pour l’ensemble
des véhicules (véhicules légers (VL) et poids lourds (PL)), et la part de poids lourds (PL).
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RD112
3 800 7.4 4 600 7.2 4 350 7.7 4 300 7.4
section Damiatte / Lavaur
A68
34 400 6.3 45 800 6.1 45 900 6.3 46 450 6.4
section L'
Union / A680
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Figure 4 : Trafic moyen journalier estimé pour le scénario Aménagement progressif 2025
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Emissions
Evolution "Fil Emissions Evolution "Fil Evolution "Fil
Emissions CO (T/j) Particules
de l'
eau" NOx (T/j) de l'
eau" de l'
eau"
(kg/j)
Etat 0 - 2009 0.32 0.89 110
Référence ("Fil de
0.14 0.67 120
l'
eau") - 2025
Scénario 1 - 2025 0.23 64% 0.87 30% 150 25%
Scénario 2 - 2025 0.24 71% 0.81 21% 130 8%
Emissions
Emissions SO2 Evolution "Fil Emissions Evolution "Fil Evolution "Fil
Benzène
(kg/j) de l'
eau" COV (kg/j) de l'
eau" de l'
eau"
(kg/j)
Etat 0 - 2009 4.5 40 1.1
Référence ("Fil de
5.7 12 0.57
l'
eau") - 2025
Scénario 1 - 2025 7.2 26% 15 25% 0.73 28%
Scénario 2 - 2025 6.7 18% 14 17% 0.67 18%
Emissions des polluants indicateurs majeurs sur la bande d études
Emissions Nickel Evolution "Fil Emissions Evolution "Fil Emissions Evolution "Fil
(g/j) de l'
eau" Sélénium (g/j) de l'
eau" Zinc (g/j) de l'
eau"
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Emissions
Emissions BaP Evolution "Fil Emissions Evolution "Fil Evolution "Fil
Acétaldéhyde
(kg/j) de l'
eau" COVNM (kg/j) de l'
eau" de l'
eau"
(kg/j)
Etat 0 - 2009 0.012 20 1.1
Référence ("Fil de
0.016 4.3 0.16
l'
eau") - 2025
Scénario 1 - 2025 0.019 19% 5.8 35% 0.19 19%
Scénario 2 - 2025 0.017 6% 5.5 28% 0.17 6%
Emissions
Emissions Evolution "Fil Evolution "Fil
Formaldéhyde
Acroléine (kg/j) de l'
eau" de l'
eau"
(kg/j)
Etat 0 - 2009 0.39 2
Référence ("Fil de
0.051 0.33
l'
eau") - 2025
Scénario 1 - 2025 0.06 18% 0.39 18%
Scénario 2 - 2025 0.056 10% 0.36 9%
Emissions des composés volatils sur la bande d études
- En 2025, pour tous les polluants, chacun des 2 scénarios prévoit une augmentation des
émissions par rapport à la situation de référence. Cette augmentation étant plus nette pour
le scénario « Aménagement progressif » que pour le scénario « Concession » .
Cette augmentation moins importante des principaux polluants réglementés pour le scénario
« Concession » par rapport au scénario « Aménagement progressif » provient essentiellement du
trafic prévu moins important pour le scénario « concession ».
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LA CAMPAGNE DE
MESURES - STATION
MOBILE, TUBES PASSIFS
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Ainsi aux vues du faible nombre de données concernant l’aire d’étude, une campagne de
mesures complémentaires a été menée.
Cette campagne, qui s’est déroulée la première quinzaine d’avril, s’est composée :
- de 2 semaines de mesures avec la station mobile en bordure de la RN126.
- d’une campagne de mesures par tubes passifs NO2 et BTX
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LA STATION MOBILE
I. PRINCIPE DE LA MESURE
Le suivi de la qualité de l’air est réalisé sur certaines villes et agglomérations en continu, tandis
que la station mobile est utilisée pour le suivi de la qualité de l’air sur des sites dépourvus de
stations fixes et/ou en complément de mesures en poste fixe.
Les appareils installés dans la station mobile ont permis, 24 heures sur 24 en continu, la
mesure, exprimée en moyennes quart horaires, des polluants atmosphériques et des paramètres
météorologiques énumérés ci-dessous :
Paramètres
Polluants atmosphériques
météorologiques
Direction du vent,
CO : Monoxyde de carbone, Vitesse du vent,
NO : Monoxyde d' azote, Température,
NO2 : Dioxyde d'azote, Pression atmosphérique,
PM10 : Particules fines en suspension de diamètre inférieur à 10 µm Humidité relative,
SO2 : Dioxyde de soufre, Rayonnement solaire,
Pluviométrie.
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Nous indiquons ci-dessous les concentrations moyennes des polluants mesurés lors de la
campagne de mesures en bordure de la RN126 et à titre de comparaison, les concentrations
relevées par différentes stations du réseau fixe de mesures de l’ORAMIP.
Maximum
Moyenne moyenne 24
Maximum Maximum
sur la heures à partir des
Polluant journalier horaire
période 3 données arrêtées 3
3 (en µg/m ) (en µg/m )
(en µg/m ) à 8 h et 14 h
(en µg/m3)
STATION MOBILE (trafic)
Monoxyde d’azote 5
Dioxyde d’azote 17 87
Particules inférieures à 10 microns 24 67 67
Dioxyde de soufre 0 2
Les concentrations rencontrées aux abords de la route nationale sont du même ordre de
grandeur que celles relevées en site urbain à Castres. Elles sont plus faibles que celles mesurées
en proximité automobile à Toulouse. La route nationale se situe dans une zone aérée, les
polluants émis par les véhicules automobiles y sont rapidement dispersés.
Dioxyde de Objectif de qualité (valeur à atteindre) non Toutes les réglementations ont été
soufre Valeurs limites respectées.
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L’objectif de cette campagne est de mesurer l’impact du trafic routier sur la route nationale
126, sur la qualité de l’air.
Deux polluants sont mesurés : le dioxyde d’azote (NO2) et le benzène. Ces deux polluants
sont les principaux indicateurs gazeux de la pollution automobile. La technique de mesures de ces
polluants choisie pour cette étude est parfaitement maîtrisée.
Les résultats permettront, en outre, de valider les cartes de distribution de la pollution aux
abords de la route nationale obtenues par modélisation.
La technique d’étude employée a été choisie afin de pouvoir répondre au mieux aux objectifs
recherchés. Notre choix s’est orienté vers la mise en place d’une campagne de mesures par
échantillonnage passif d’une durée de 15 jours. En effet, alors que les stations fixes ou
mobiles permettent de réaliser des mesures locales de la pollution (avec un suivi horaire
précis), l’utilisation des tubes passifs permet de réaliser des mesures sur des zones beaucoup
plus vastes. Les zones d’étude par échantillonnage passif peuvent s’étendre de quelques km² à la
taille d’une région. Cet avantage est rendu possible par un protocole de mesure plus simple et
un coût de revient du tube (et des analyses) plus faible permettant la réalisation d’un plus grand
nombre de mesure sur un plus grand nombre de points. Cette technique permet donc caractériser
la répartition spatiale des polluants mesurés sur l’ensemble de la zone étudiée pour une durée
de temps déterminée.
Les tubes à diffusion passive reposent sur une méthode simple qui permet de
détecter la concentration moyenne de certains polluants de l’atmosphère. Cette
méthode utilise le phénomène de transfert de matière appelé diffusion
moléculaire. Cette diffusion se traduit par la migration du polluant d’une zone de
forte concentration (l’atmosphère) vers une zone de captage de concentration
initiale nulle (le tube passif). Les polluants sont captés par différents principes :
adsorption (polymères, charbons actifs,…), chimisorption sur des matériaux
imprégnés (filtres, absorbants,…).
Les mesures ont été réalisées avec deux types de tubes à échantillonnage passif. Les tubes à
diffusion passive, permettant la mesure de BTX, sont fournis par l’entreprise italienne Radiello
(Padova). Les tubes passifs, servant à la mesure du dioxyde d’azote, proviennent du réseau de
mesure ORAMIP.
La qualité des mesures réalisées avec ces échantillonneurs a été éprouvée au cours d’études
précédentes. Les protocoles d’utilisation et d’analyse employés au cours de cette campagne ont
respecté, au mieux, les normes et recommandations qui font habituellement référence à ce type de
campagne.
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- placés aux abords des voies de circulation, ils permettent de mesurer l’impact
direct du trafic routier.
- placés à des distances plus ou moins grandes des voies, ils mesurent la dispersion
des polluants.
- placés sur des points plus éloignés, ils permettent de mesurer les concentrations de
fond (en l’absence supposée de toute source polluante).
Au total, 42 tubes (29 tubes de mesures de NO2, 7 tubes de BTX et des blancs) ont été utilisés.
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Pour la période de mesures, nous avons calculé ci-après les statistiques : moyenne
arithmétique, médiane, minimum, maximum et écart type sur l’ensemble des données mesurées
par tubes échantillonneurs passifs.
Nous indiquons, dans le tableau ci-après, les concentrations en NO2 relevées, pour la période
de mesures soit du 03 au 15 avril 2009, les concentrations mesurées en proximité automobile
dans Toulouse, en zone urbaine à Castres et en zone rurale régionale à Bélesta en Lauragais.
Nous avons tracé ci-après la répartition des teneurs en NO2 en fonction de la distance à la
route nationale 126.
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35.0
25.0
20.0
15.0
10.0
5.0
0.0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500 5000 5500 6000
Distance à la route nationale (en mètres)
Pour la période de mesures, nous avons calculé ci-après les statistiques : moyenne
arithmétique, médiane, minimum, maximum et écart type sur l’ensemble des données mesurées
par tubes échantillonneurs passifs.
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Nous indiquons, dans le tableau ci-après, les concentrations en benzène relevées, pour la
période de mesures soit du 03 au 15 avril 2009, les concentrations mesurées en proximité
automobile dans Toulouse.
Tous les sites aux abords de la route nationale ont enregistré des concentrations inférieures à
celles mesurées pendant la même période sur la ville de Toulouse en site trafic.
Nous avons tracé ci-après la répartition des teneurs en benzène en fonction de la distance
à la route nationale 126.
0.8
Concentration en Benzène (en µg/m3)
0.7
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0.0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500 5000 5500 6000
Distance à la route nationale (en mètres)
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COMPARAISON A LA REGLEMENTATION
EN VIGUEUR
I. LE DIOXYDE D’AZOTE
Le décret, n°2002-213, du 15 février 2002 relatif à la surveillance de la qualité de l'air et
de ses effets sur la santé et sur l' environnement, aux objectifs de qualité de l'
air, aux seuils
d'
alerte et aux valeurs limites fixe les valeurs suivantes :
Les réglementations fixées sont établies sur une année entière de mesures. Il n’en
existe pas pour des périodes de quelques jours. Cette étude a duré 15 jours. Pendant cette
période de mesures, tous les sites de mesures enregistrent une teneur en NO2 qui
respecte la valeur limite de 42 µg/m3 fixé par la réglementation française pour 2009.
Il conviendra d’étudier, par la suite, les concentrations maximales aux abords des
habitations les plus proches de la 2x2 voies.
I. LE BENZENE
Le décret, n°2002-213, du 15 février 2002 relatif à la surveillance de la qualité de l'air et
de ses effets sur la santé et sur l' environnement, aux objectifs de qualité de l'
air, aux seuils
d'
alerte et aux valeurs limites fixe les valeurs suivantes :
Pendant la campagne de mesures d’une durée de15 jours, aucun site de mesures ne
présente de valeurs dépassant les valeurs limites et objectifs qualité fixés par la
réglementation française.
Ces résultats sont présentés à titre indicatif. Ils concernent cependant une courte
période avec des conditions météorologiques particulières qui ne peuvent être
considérées comme représentatives de tous les types de temps rencontrés dans une
année.
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MODELISATION DE LA
DISPERSION DES
POLLUANTS
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I. PRINCIPE DE LA METHODE
Le modèle ADMS-Urban permet de simuler la dispersion des polluants
atmosphériques issus d’une ou plusieurs sources ponctuelles, linéiques, surfaciques ou
volumiques selon des formulations gaussiennes.
Le principe du logiciel est de simuler heure par heure la dispersion des polluants dans un
domaine d’étude sur une année entière, en utilisant des chroniques météorologiques réelles
représentatives du site. A partir de cette simulation, les concentrations des polluants au sol
sont calculées et des statistiques conformes aux réglementations en vigueur (notamment
annuelles) sont élaborées. L’utilisation de données météorologiques horaires sur une année
permet en outre au modèle de pouvoir calculer les percentiles relatifs à la réglementation
Ces hypothèses sont généralement majorantes et permettent une visualisation rapide des
ordres de grandeur de la pollution sur des domaines de 1 à 50 km.
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II. A. LA TOPOGRAPHIE
La topographie n’a pas été intégrée dans le logiciel ADMS Urban.
Sur l’aire d’étude, nous pouvons considérer qu’excepté les infrastructures routières, les
autres sources de pollution peuvent être négligées. En effet, il ne devrait pas y avoir
d’industries émettrices de pollution dans la zone d’étude.
La pollution de fond correspond donc ici aux teneurs en polluants rencontrées en milieu
rural hors de l’influence de sources de polluants.
Ces teneurs ont été fixées à partir des données mesurées par certaines stations de
surveillance de la qualité de l’air du réseau ORAMIP. Ces teneurs « minimales » sont
indiquées ci-dessous.
Ces teneurs de fond ont été utilisées pour les deux états : l’état initial et l’état futur. En
effet, nous considérons que ces teneurs correspondent aux concentrations rencontrées
« naturellement » dans l’environnement. Elles sont très faibles et ne devraient donc pas
évoluer dans le temps.
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II. E. LA METEOROLOGIE
Les modélisations ont été réalisées pour obtenir des concentrations moyennes annuelles.
Les calculs de dispersion ont donc été menés à partir des mesures horaires de plusieurs
paramètres météorologiques (vitesse et direction du vent, couverture nuageuse,
température, etc.) fournies par les stations météorologiques de Lavaur et de Toulouse
(données Météo-France) pour l’année 2008.
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modélisation
comparaison mesure NO2 avec modélisation ADMS
mesures
3,50E+01
3,00E+01
2,50E+01
µ g /m 3
2,00E+01
1,50E+01
1,00E+01
5,00E+00
0,00E+00
C h e m in _ d e _ S e v e r a c
A ll e _ d e _ B o u s s a c
r te _ d e _ c a s tr e s
r te _ d e _ c a s tr e s 4
r te _ d e _ c a s tr e s 5
E n G a r r ic
D 4 2 /D 2 8
Le_c y pres
le _ p r e _ d e _ fa d a is e
M o n te n b r ie r
D 4 2 /m o u lin d e
F r a n c a r v ille
D 1 1 /D 4 2
N 1 2 6 /C 1
????
s t9 7
A g u ts
P u y la u r e n s
E n _ fe r i
N 1 2 6 /D 1 2
Soual
Z A _ d e _ la _ P r a d e
S e n m a le n s
S t_ a fr iq u e
100m
150m
50m
n o r ta u
Le graphe de comparaison entre les mesures des tubes passifs NO2 et le modèle
montre une très bonne corrélation mesure/modèle.
V. RESULTATS
Nous récapitulons dans le tableau ci-dessous les concentrations moyennes annuelles
rencontrées sur l’ensemble de la bande d’étude (hors autoroute A68). Les concentrations
indiquées pour toutes les situations envisagées correspondent à l’impact de l’infrastructure
routière additionné du bruit de fond.
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Ces seuils réglementaires sont des moyennes statistiques sur une année complète de
mesures, basées sur des données horaires ou journalières. La comparaison des résultats
des modélisations avec les seuils réglementaires s’avère donc délicate pour certains
polluants.
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La moyenne glissante sur 8h n’a pas été calculée mais au vue des moyennes annuelles
et en comparaison avec les stations fixes de l’ORAMIP, on peut affirmer que les teneurs en
CO rencontrées respectent la réglementation pour tous les scénarios modélisés.
La valeur limite en moyenne annuelle ne serait atteinte (mais pas dépassée) que
pour le scénario 2025 « Aménagement progressif »
VI. A. 3. Le benzène
Le décret n°2002-213, du 15 février 2002 relatif à la surveillance de la qualité de l'
air et de
ses effets sur la santé et sur l' environnement, aux objectifs de qualité de l' air, aux seuils
d'
alerte et aux valeurs limites fixe les valeurs suivantes :
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Pour tous les scénarios, les teneurs rencontrées sont faibles inférieures aux différentes
réglementations fixées pour la santé humaine.
Les teneurs rencontrées sont très faibles nettement inférieures aux différentes
réglementations fixés pour les écosystèmes ou la santé humaine.
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La valeur limite en moyenne annuelle ne serait atteinte (mais pas dépassée) que
pour le scénario 2025 « Aménagement progressif »
Pour tous les scénarios l’objectif de qualité ne serait pas respecté
VI. B. 2. Le cadmium
Le décret n°2008-1152, du 7 novembre 2008 relatif à la qualité de l' air fixe les valeurs
cibles relatives à l'
ozone, aux métaux (As, Cd, Ni), et au benzo(a)pyrène.
Pour le cadmium, la valeur cible est de 5 ng /m3 en moyenne annuelle (contenu total de
la fraction PM10).
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Les teneurs rencontrées en 2009 et pour tous les scénarios en 2025 respectent la
valeur cible.
VI. B. 3. Le nickel
Le décret n°2008-1152, du 7 novembre 2008 relatif à la qualité de l' air fixe les valeurs
cibles relatives à l'
ozone, aux métaux (As, Cd, Ni), et au benzo(a)pyrène.
Pour le nickel, la valeur cible est de 20 ng /m3 en moyenne annuelle (contenu total de la
fraction PM10).
Les teneurs rencontrées en 2009 et pour tous les scénarios en 2025 respectent la
valeur cible..
VI. B. 4. L’arsenic
Le décret n°2008-1152, du 7 novembre 2008 relatif à la qualité de l' air fixe les valeurs
cibles relatives à l'
ozone, aux métaux (As, Cd, Ni), et au benzo(a)pyrène.
Pour l’arsenic, la valeur cible est de 6 ng /m3 en moyenne annuelle (contenu total de la
fraction PM10).
Les teneurs rencontrées en 2009 et pour tous les scénarios en 2025 respectent la
valeur cible.
VI. B. 5. Le benzo(a)pyrène
Le décret n°2008-1152, du 7 novembre 2008 relatif à la qualité de l' air fixe les valeurs
cibles relatives à l'
ozone, aux métaux (As, Cd, Ni), et au benzo(a)pyrène.
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(ng/m3)
Etat 0 - 2009 3.4
Référence ("Fil de
4.0
l'
eau") - 2025
Scénario 1 - 2025 4.7 +18%
Scénario 2 - 2025 4.4 +10%
Concentrations maximales estimées pour le benzo(a)pyrène.
Les teneurs rencontrées en 2009 et pour tous les scénarios en 2025 ne respectent pas
la valeur cible.
Un autre indicateur plus « pertinent » pourrait être le croisement entre les concentrations
de polluants modélisées et la population qui est abordé dans le chapitre suivant.
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RESULTATS CARTOGRAPHIQUES
Les résultats cartographiques qui vont être présentés ici correspondent aux principaux
polluants réglementés pour lesquels les réglementations en vigueur ne sont pas respectées :
le dioxyde d’azote (NO2) et les particules d’un diamètre inférieur à 10 µm (PM10). Ces
résultats seront croisés dans le prochain chapitre avec les zones de populations pour
estimer un indice « pollution population ».
Carte des concentrations moyennes annuelles en NO2 sur la bande d’étude pour la situation initiale
2009
Carte des concentrations moyennes annuelles en NO2 sur la bande d’étude pour la situation de
référence « fil de l’eau » 2025
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Carte des concentrations moyennes annuelles en NO2 sur la bande d’étude pour le scénario
« Aménagement progressif »
La carte de différence entre les concentrations moyennes annuelles de NO2 sur la bande
d’études montre que le scénario « Aménagement progressif » aurait pour effet un transfert
de charge à proximité de Castres ainsi qu’une légère augmentation du trafic sur le reste de
la bande d’études et entrainerait un double impact :
- sur la voirie concernée par le passage à 2x2 voies, le trafic et les émissions
augmentant on observe une augmentation des concentrations en dioxyde d’azote
- tandis que cet effet d’attraction sur le trafic tend à faire diminuer celui-ci sur certaines
portions de l’ancien tracé de la RN non concernées par l’élargissement.
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I. B. SCENARIO « CONCESSION »
Carte des concentrations moyennes annuelles en NO2 sur la bande d’étude pour le scénario
« Concession »
La carte de différence entre les concentrations moyennes annuelles de NO2 sur la bande
d’études montre que le scénario « Concession » aurait pour effet un transfert de charge
entre le tracé de l’actuelle RN et celui du projet autoroutier et entrainerait un double impact :
- sur la voirie concernée par la 2x2 voies concédées, le trafic et les émissions
augmentant on observe une augmentation des concentrations en dioxyde d’azote
- tandis que les concentrations diminuent à proximité du tracé de l’actuelle RN.
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- Tout d’abord les cartes des concentrations moyennes annuelles de « l’état initial
2009 » et de la situation de référence « fil de l’eau 2025 » sont comparées. Cette
comparaison permet de mettre en évidence qu’aucun site ne devrait dépasser les
valeurs limites.
- Les cartes de concentrations annuelles pour l’ensemble des autres scénarios 2025
seront présentées et accompagnées des cartes de différence de concentrations
moyennes en PM10 entre chaque scénario étudié et la situation de référence 2025 .
Ce qui devrait permettre d’estimer l’impact de chacun d’entre eux sur les
concentrations de particules de la bande d’études.
Carte des concentrations moyennes annuelles en PM10 sur la bande d’étude pour la situation initiale
2009
Carte des concentrations moyennes annuelles en PM10 sur la bande d’étude pour la situation de
référence « fil de l’eau » 2025
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Carte des concentrations moyennes annuelles en PM10 sur la bande d’étude pour le scénario
« Aménagement progressif »
- sur la voirie concernée par le passage à 2x2 voies, le trafic et les émissions
augmentant on observe une augmentation des concentrations en PM10
- tandis que cet effet d’attraction sur le trafic tend à faire diminuer celui-ci sur certaines
portions de l’ancien tracé de la RN non concernées par l’élargissement.
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OBSERVATOIRE REGIONAL DE L’AIR EN MIDI-PYRENEES
Carte des concentrations moyennes annuelles en PM10 sur la bande d’étude pour le scénario
« Concession »
- sur la voirie concernée par la 2x2 voies concédées, le trafic et les émissions
augmentant on observe une augmentation des concentrations en PM10
- tandis que les concentrations diminuent à proximité du tracé de l’actuelle RN.
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ETUDES SANITAIRES
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L’exposition de la population est une étape qui vise à évaluer la dose totale en polluant
absorbée par un individu pendant une période de référence. Ceci impliquerait la
connaissance des variations de concentrations rencontrées pour chaque polluant au cours
d’une année ainsi que la connaissance de toutes les activités (domicile, trajet, travail, loisirs)
de chaque individu. En attendant l’établissement de méthodes plus applicables et plus
pertinentes issues de la recherche, l’annexe technique à la note méthodologique sur les
études d’environnement dans les projets routiers « volet air » propose l’élaboration d’un
indice polluant/population (IPP). Cet indicateur permet la comparaison des différentes
situations entre elles avec un critère basé non seulement sur les émissions, mais aussi sur
la répartition spatiale de la population demeurant à proximité des voies de circulation.
I. DOMAINE D’ETUDES
Le domaine d’études retenu correspond à la bande d’études.
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C’est pourquoi nous avons voulu croisé les concentrations des 2 polluants réglementés
principaux les plus « problématiques » par rapport aux valeurs limites réglementaires ( le
NO2 et les particules PM10) avec la population.
V. A. NO2
Le tableau ci-après synthétise le croisement entre les concentrations moyennes annuelles
modélisées et le nombre d’habitations concernées par ces concentrations.
Pour rappel, la valeur limite pour le NO2 en moyenne annuelle est de 40 µg/m3.
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1000
Nb Habitations
100
10
1
0-5 5-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 >40
3
Concentration moyenne annuelle NO2 (µg/m )
2009 2025 "Référence" 2025 "Aménagement progressif" 2025 "Concession"
Tableau de synthèse du nombre d’habitations touchées en fonction des niveaux de concentrations de
NO2
V. B. PARTICULES PM10
Le tableau ci-après synthétise le croisement entre les concentrations moyennes annuelles
modélisées et le nombre d’habitations concernées par ces concentrations.
Pour rappel la valeur limite pour le PM10 en moyenne annuelle est de 40 µg/m3.
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10000
1000
Nb Habitations
100
10
1
0-5 5-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 >40
3
Concentration moyenne annuelle PM10 (µg/m )
2009 2025 "Référence" 2025 "Aménagement progressif" 2025 "Concession"
Tableau de synthèse du nombre d’habitations touchées en fonction des niveaux de concentrations de
PM10
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Cette méthodologie intègre les expositions aiguë et chronique par inhalation et par
ingestion, la zone étudiée étant installée dans une zone pavillonnaire, il n’est pas exclu que
certaines habitations soient dotées de jardins potagers.
Le groupe d’expert a ensuite recensé toutes les substances émises par les véhicules pour
lesquelles sont disponibles un facteur d’émission et une valeur toxicologique de référence.
Acroléine X X
Dioxyde d’azote X X
Dioxyde de soufre X
Benzène X X X
Particules PM10 X
Particules diesel X
Chrome X X
Formaldéhyde X X
1,3-butadiène X X
Acétaldéhyde X X
Nickel X X X
Cadmium X X X
Benzo[a]pyrène X X
Arsenic X X X
Plomb X X
Mercure X
Baryum X
Substances à prendre en compte dans les études d’impact volet « air et santé »
La sélection des substances faites par le groupe de travail piloté par l’INVS est issue
d’une classification basée sur la dangerosité a priori de ces substances dans le cadre de
leurs émissions par les infrastructures routières, en dehors de toute considération spécifique.
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Les VTR sont établies par des instances internationales comme l’Organisation Mondiale
de la Santé (OMS), ou par des structures nationales faisant autorité comme l’Agency for
Toxic Substances and Disease Registry américaine (ATSDR), l’Environnemental Protection
Agency américaine (US EPA), Santé Canada ou encore l’Agence de santé publique des
Pays Bas (RIVM).
Dans cette étude, lorsqu’il existait plusieurs VTR pour un même effet sanitaire, nous
avons choisi la valeur de concentration la plus faible.
De même, lorsqu’il existait plusieurs ERU pour un même organe cible, nous avons
choisi la valeur la plus forte (nombre de cas de cancers le plus important).
Les tableaux ci-après présentent les VTR retenues pour cette étude (exposition par
inhalation et par ingestion).
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VTR chronique
Source (type Facteur
Substances par inhalation Effet critique
d’étude) d’incertitude
(en µg/m3)
1 Health Canada
Acroléine 0.4 100 Lésions nasales
(animal)
Diminution des fonctions
Dioxyde d’azote 40 OMS (homme) 2 pulmonaires chez les sujets
asthmatiques
Dioxyde de soufre 125 OMS - Effets respiratoires
Diminution du nombre de
Benzène 30 US-EPA (homme) 300
lymphocytes
Particules diesel 5 US-EPA (animal) 30 Effets respiratoires.
Effets respiratoires,
Particules PM10 20 OMS -
augmentation de la mortalité
Altération de l’épithélium
Formaldéhyde 9.84 ATSDR (homme) 30
nasal
1,3-butadiène 2 US-EPA (animal) 1000 Atrophie ovarienne
Irritation du tractus
300 OMS (animal) 1000
respiratoire
Acétaldéhyde
Dégénérescence de
9 US-EPA (animal) 1000
l’épithélium olfactif
Baryum 1 RIVM 100 Effets cardiovasculaires
-3 Altération de la fonction
Cadmium 5.10 OMS (homme) -
rénale
Chrome (VI) 8.10-3 US-EPA (animal) 300 Atrophie nasale
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En ce qui concerne le benzo[a]pyrène, il existe un ERU fournit par l’OMS fixé à 8,7.10-02
3
µg/m . Cette valeur a été établie à partir de données épidémiologiques chez des salariés
travaillant dans une cokerie. Les effets liés à l’exposition au mélange de HAPs émis par la
cokerie ont été attribués au seul benzo[a]pyrène considéré retenu alors comme indicateur.
Ceci conduit donc à une surestimation du potentiel cancérigène du benzo[a]pyrène.
L’INERIS préconise, pour le benzo[a]pyrène, de suivre l’avis l’OEHHA.
L’exposition par voie orale aux polluants gazeux est jugée sans objet, seules les
substances sous forme particulaire sont concernées dans cette partie. Compte tenu de
l’absence de données de fond géologique (carottage) au niveau de la bande d’études l’ERS
par voie orale n’a pas été effectuée.
L’exposition est caractérisée, pour chaque voie d’exposition, par sa durée et sa fréquence
et par le niveau de concentration.
D’une manière générale, les quantités de polluant administrées, exprimées en Dose
journalière d’exposition (en mg/kg.jour), peuvent se définir de la façon suivante :
C i × Q ij × F T
DJE j = DJE ij = ×
i i P Tm
Avec :
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- DJEij : Dose Journalière d’Exposition, liée à une exposition au milieu i par la voie
d’exposition j (en mg/kg.jour),
- Ci : Concentration d’exposition relative au milieu i (eau souterraine, eau
superficielle, sol, aliments…), exprimée en mg/kg, mg/m3 ou mg/l,
- Qij : Quantité du milieu i, c'
est-à-dire de sol, d’eau… administrée par la voie j par
unité de temps d’exposition, exprimée en kg/j pour les milieux solides et en m3/j ou
L/j pour les milieux gazeux ou liquides,
- F : Fréquence ou taux d’exposition : fraction du nombre annuel d’unités de temps
d’exposition (heures ou jours) sur le nombre d’unités de temps de l’année (F est
sans dimension)
- P : masse corporelle de la cible (kg),
- T : nombre d’années d’exposition (années),
- Tm : Période de temps sur laquelle l’exposition est moyennée (années).
Pour la voie respiratoire, la dose d’exposition est remplacée par la concentration inhalée.
CI = (C i × t i ) × F×
T
i Tm
Avec :
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Arsenic 1,3.10-3
Baryum Pas de données (considéré à 0)
Cadmium 0,8.10-3
Chrome total -
Chrome VI 0
Mercure <LD (considéré à 0)
Nickel 2,4.10-3
Plomb 4.10-3
Particules PM10 15
Particules diesel 0
Dioxyde d’azote 4
Dioxyde de soufre 1
Bruit de fond dans l’air ambiant
Dans les tableaux suivants, les concentrations indiquées et les quotients de danger sont
calculés sur la base de la concentration moyenne annuelle maximale à laquelle est soumise
la population riveraine.
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Exposition chronique par inhalation avec seuil pour l’état initial 2009 et la situation de référence 2025
Scénario "Aménagement
Situation de référence Scénario "Concession"
VTR (en progressif"
Substances
µg/m3) Concentration Concentration QD Concentration
Effet critique QD maximum QD maximum
maximale maximale maximum maximale
COV - Alcènes et alcynes
Reproduction, développement et effets
1,3 butadiène 2 2.2E-01 1.1E-01 2.1E-01 1.1E-01 2.1E-01 1.1E-01
hématologiques
Benzène 30 Diminution du nombre de lymphocytes 5.9E-01 2.0E-02 5.6E-01 1.9E-02 5.6E-01 1.9E-02
COV - Aldéhydes et cétones
300 Irritations du tractus respiratoire 1.5E+00 5.1E-03 1.5E+00 5.0E-03 1.5E+00 5.0E-03
Acétaldéhyde
9 Dégénérescence de l’épithélium olfactif 1.5E+00 1.7E-01 1.5E+00 1.7E-01 1.5E+00 1.7E-01
Acroléine 0.4 Lésions nasales 5.0E-03 1.3E-02 4.2E-03 1.1E-02 2.7E-03 6.8E-03
Formaldéhyde 10 Altération de l’épithélium nasal 1.5E+00 1.6E-01 1.5E+00 1.6E-01 1.5E+00 1.5E-01
Métaux
Baryum 1 effets cardiovasculaires 1.1E-03 1.1E-03 7.7E-04 7.7E-04 6.7E-04 6.7E-04
Cadmium 5.0E-03 Altération de la fonction rénale 9.6E-04 1.9E-01 9.4E-04 1.9E-01 9.3E-04 1.9E-01
Chrome VI particulaire 8.0E-03 Atrophie nasale 2.4E-03 3.0E-01 2.3E-03 2.9E-01 2.4E-03 3.0E-01
Nickel metallique 0.2 Inflammation des voies respiratoires 7.2E-03 3.6E-02 7.5E-03 3.8E-02 7.9E-03 4.0E-02
Autres
Particules diesel 5 Effets respiratoires 2.6 5.2E-01 2.1 4.2E-01 1.8 3.6E-01
Particules 20 Effets respiratoires 25.6 1.3E+00 24.2 1.2E+00 21.0 1.1E+00
Dioxyde d' azote 40 Effets respiratoires 31.8 8.0E-01 32.1 8.0E-01 25.6 6.4E-01
Dioxyde de soufre 125 Effets respiratoires 1.7 1.4E-02 1.6 1.3E-02 1.4 1.1E-02
Exposition chronique par inhalation avec seuil pour la situation de référence 2025 et les scénarios
associés
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Les quotients de danger diminuent entre l’état initial et la situation de référence 2025.
Ainsi, les améliorations technologiques permettent de compenser l’augmentation du
trafic (induisant une augmentation des émissions des polluants particulaires).
Les 2 scénarios 2025 retenus semblent présenter une diminution du quotient de danger
par rapport à la situation de référence. Cette diminution est plus importante pour le scénario
« Concession ».
Lorsque ERI < 1.10-5, l’excès de risque est considéré comme acceptable.
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Pour la voie d’inhalation, on note que le Chrome contribue pour près de la 60% au risque
cancérigène. L’excès de risque individuel obtenu pour le chrome est sans doute très
surestimé.
Pour le chrome, il est calculé à partir des concentrations de chrome total modélisé et de
l’ERU des chrome III et VI. On considère donc que 100% du chrome émis par les véhicules
est sous forme tri valente et hexavalente.
Parmi les scénarios étudiés, le plus favorable à une diminution des excès de risques
individuels semble être le scénario « Concession » avec une diminution des ERI de l’ordre
de 25% par rapport à la situation de référence 2025 (hors ERI du au chrome).
Nous avons considéré que 30% des HAP émis à l’échappement étaient du
benzo(a)pyrène.
Le calcul des émissions futures est basé sur une estimation de l’évolution du trafic. La
modélisation des concentrations dans l’air ambiant réalisée est cohérente avec les mesures
faites dans l’environnement par la station mobile. Cependant, ces mesures n’ont été faites
que sur 2 polluants. Or la modélisation a été réalisée sur une quinzaine de substances.
Des paramètres météorologiques tels que les précipitations n’ont pas été prises en
compte. Ceci a certainement entraîné une surestimation des concentrations notamment
pour tous les polluants particulaires.
Afin de définir les concentrations maximales proche des habitations, les concentrations
des polluants ont été modélisées au point du terrain habité le plus proche de la 2x2 voies
(et non pas au droit du lieu d’habitation) et ce pour les habitations les plus proches tout au
long de la bande d’études. Ce qui est une hypothèse majorante pour l’ensemble des
habitations de la bande d’étude
Nous avons considéré qu’en 2025, il n’y aurait pas de constructions plus exposées
que celles qui sont déjà installées sur la zone d’études.
Nous avons choisi un temps d’exposition des personnes présentes dans la bande
d’études de 100%, ce qui est très majorant (très peu de personnes restent 24h/24 , 7 jours
sur 7 dans leur habitation).
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Pour l’évaluation des risques des polluants sans effets de seuil, la durée moyenne
d’exposition a été fixée à 70 ans ce qui induit que les teneurs en polluants dans
l’environnement seront stables sur les 70 prochaines années. On ne prend pas en compte
les éventuels gains technologiques pour les émissions des gaz d’échappement après
2025 et les émissions des équipements des véhicules automobiles.
Nous n’avons pas pris en compte les transferts air extérieur / air intérieur. Or, on sait
qu’en moyenne, la population passe 80% de son temps en air intérieur.
Lors de l’étude des polluants à effets à seuil, nous avons considéré que la totalité du
chrome modélisé était sous forme hexavalente. De même, lors de l’étude des polluants
sans effets de seuil, nous avons considéré que la totalité du chrome modélisé était sous
forme trivalente et hexavalente. Ces approximations induisent des surestimations du
risque dues à ce polluant.
Lorsque pour le polluant envisagé, les instances ont fixé une VTR comprise entre 2
chiffres, nous avons pris en compte le chiffre le plus sévère en matière d’impact sur la santé
pour réaliser les calculs de somme d’excès de risques individuels et collectifs. Ainsi, si l’on
prend l’exemple du chrome, la limite supérieure de l’ERU de l’OMS a été utilisée (1,3.10-1)
plutôt que sa limite inférieure (1,1.10-2).
Pour l’évaluation des risques des polluants sans effets de seuil, la durée moyenne
d’exposition a été fixée à 70 ans. Si l’on reprend le calcul de l’exposition au chrome ci-
dessus, avec une durée de 10,1 ans (temps de résidence moyen en France, ministère du
logement, 1998), sans changer les autres paramètres, l’ERI obtenu pour le chrome pour la
situation de référence est compris entre 4.3.10-5 et 4,4.10-5.
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CONCLUSION
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- En 2025 pour tous les polluants, chacun des 2 scénarios prévoit une augmentation
des émissions par rapport à la situation de référence. Cette augmentation étant plus
nette pour le scénario « Aménagement progressif » que pour le scénario
« Concession » .
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Nous rappelons cependant que ces teneurs ont été estimées au plus près de la route, où
il n’y a pas d’habitations. Seuls les usagers de ces axes routiers sont soumis à ces
concentrations sur un pas de temps qui est très nettement inférieur à l’année (pas de temps
fixé par les réglementations).
Un autre indicateur plus « pertinent » pourrait être le croisement entre les concentrations
de polluants modélisées et la population
Pour le NO2 :
- Quelque soit le scénario la valeur limite en moyenne annuelle de NO2 n’est jamais
atteinte.
- Pour l’état zéro 2009 quelques habitations étaient touchées par des concentrations
moyennes annuelles de NO2 supérieures à 30 µg/m3.
- Sur l’ensemble des scénarios 2025 on note une diminution des concentrations
touchant les habitations
o Par rapport au scénario de référence 2025, on note une diminution des
concentrations pour les scénarios « Aménagement progressif » et
« Concession », avec une prédominance pour ce dernier pour lequel aucune
habitation ne devrait dépasser les 25 µg/m3 en moyenne annuelle de NO2. .
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La somme des quotients de danger des polluants ayant des effets respiratoires est
supérieure à la limite empirique de 1. On note que les particules totales de diamètre
supérieur à 10 µm y contribuent pour un peu plus du tiers.
Les quotients de danger diminuent entre l’état initial et la situation de référence 2025.
Ainsi, les améliorations technologiques permettent de compenser l’augmentation du
trafic (induisant une augmentation des émissions des polluants particulaires).
Les 2 scénarios 2025 retenus semblent présenter une diminution du quotient de danger
par rapport à la situation de référence. Cette diminution est plus importante pour le scénario
« Concession ».
Pour la voie d’inhalation, on note que le Chrome contribue pour près de la 60% au risque
cancérigène. L’excès de risque individuel obtenu pour le chrome est sans doute très
surestimé.
Pour le chrome, il est calculé à partir des concentrations de chrome total modélisé et de
l’ERU des chrome III et VI. On considère donc que 100% du chrome émis par les véhicules
est sous forme tri valente et hexavalente.
Parmi les scénarios étudiés, le plus favorable à une diminution des excès de risques
individuels semble être le scénario « Concession » avec une diminution des ERI de l’ordre
de 25% par rapport à la situation de référence 2025 (hors ERI du au chrome).
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