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MXG3 2017 2018 DIAKHATE CM Enrobes

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GÉNIE CIVIL

MXG-3 : LIANTS, BÉTONS ET ENROBES


CM 3 : liants et bétons hydrocarbonés

Année universitaire 2017 – 2018 Malick DIAKHATÉ

Sommaire
Liants hydrocarbonés
Origine des produits

Propriétés des bitumes

Les différents liants bitumineux

Essais de caractérisation en laboratoire

Utilisation routière des liants hydrocarbonés : enrobés

Application : construction et entretien de la chaussée

Formulation d’un enrobé bitumineux

Essais de caractérisation en laboratoire

Fabrication en centrale ou en laboratoire

M. DIAKHATÉ – UBO, IUT Brest – Morlaix, Département Génie Civil – MXG-3 / Béton bitumineux, 2017 – 2018 2 / 33
Liants hydrocarbonés

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Liants hydrocarbonés
Origines des produits
A la fin du XIXème siècle, le goudron a été utilisé pour éviter la poussière engendrée par le trafic automobile.

Le goudron de houille est un coproduit de la distillation du charbon qui est d’origine végétale (pyrolyse de
matières organiques, à l’abri de la lumière).

Le bitume provient de la distillation du pétrole qui est d’origine animale (accumulation d’organismes
microscopiques provenant du plancton marin se sont formées au fond de bassins sédimentaires côtiers).

Du raffinage du pétrole au bitume

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Liants hydrocarbonés
Fabrication des bitumes
La distillation est un procédé physique d’évaporation des constituants volatils du pétrole.

On commence par la distillation atmosphérique pour retirer les produits légers (essence, kérosène).

Mais les produits lourds (comme le bitume) restent en fond de colonne et nécessitent
des hautes températures pour obtenir l’ébullition.

Le produit récupéré en fond de tour est réchauffé à 400°C. Puis, il est introduit dans une
colonne où règne une pression réduite. C’est la distillation sous vide.

En ajustant la composition de l’alimentation, la pression et la température, on obtient


différentes classes de bitume.

Composition et structure chimique des bitumes


Composition élémentaire : On peut distinguer 4 familles chimiques :
Carbone : 83% Les saturés : consistance de liquide à pâteux jaune ou incolore ;
Hydrogène : 10% Les aromatiques : huiles visqueuses rouge brun ;
Souffre, Oxygène, Azote : 7% Les résines : consistance d’un vernis ;
Métaux : traces. Les asphaltènes : solide noir cassant infusible et insoluble.

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Liants hydrocarbonés
Propriétés principales des liants
La propriété principale : l’imperméabilité

Propriétés physiques

Mécaniques : dépendent du couple liant – granulat


Granulat : nature physico-chimique et origine géologique, granularité, forme, etc.
Liant : propriétés d’adhérence sur le granulat, influence de la température sur les propriétés
mécaniques de comportement (fluage, orniérage, etc.)
Susceptibilité du liant
Les liants sont mous par temps chaud et dur (voire cassant) par temps froid.
Un liant est peu susceptible si ses caractéristiques physiques varient peu avec la température
(de -20 à +60°C en France).
Adhésivité du couple liant – granulat
Adhésivité active : la fluidification du liant permet l’adhésivité, même sur granulat humide ;
Adhésivité passive : le granulat doit être enduit sec, donc à chaud, le liant se fige et il n’est
pas déplacé par l’eau ;
Adhésivité par dopes : ce sont des tensio-actifs qui améliorent l’adhésivité passive lorsque
celle-ci n’est pas suffisante.

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Liants hydrocarbonés
Nomenclature des différents liants
Les bitumes purs : issus de la distillation du pétrole

Les bitumes fluidifiés : pour abaisser la température d’utilisation des bitumes purs,
l’addition de solvant est nécessaire ; on distingue :

Les bitumes fluidifiés : issus d’un mélange avec un diluant d’origine pétrolière (kérosène) ;
Les bitumes fluxés : issus d’un mélange avec une huile de houille qui ramollit le bitume.

Les bitumes modifiés : l’ajout de polymères permet de :


Diminuer la susceptibilité thermique ;
D’augmenter la résistance à la fatigue.

Les émulsions de bitumes : mélange d’eau, de bitume et d’un émulsifiant.

L’asphalte naturel : roche calcaire imprégnée de bitume à l’état naturel.

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Liants hydrocarbonés
Nomenclature des différents liants : EN-12597

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Liants hydrocarbonés
Usage et application des liants bitumineux

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Liants hydrocarbonés
Essais de caractérisation en laboratoire
La pénétrabilité (NF EN 1426)
C’est une mesure de dureté qui sert de base à la classification des bitumes routiers.

Il existe en France 5 classes de bitume routier : 20/30, 35/50, 50/70, 70/100 et 180/220.

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Liants hydrocarbonés
Essais de caractérisation en laboratoire
Le point de ramollissement (température bille anneau : TBA) (NF EN 1427)
Les bitumes n’ont pas de température de fusion franche.

Leur changement de consistance a été normalisé par l’essai TBA.

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Liants hydrocarbonés
Essais de caractérisation en laboratoire
Perte de masse au chauffage (NF T 66-011)
On mesure la variation du poids de l’échantillon après un chauffage de 5h à 163°C.

Point d’éclair (NF EN 22592)


C’est la température minimale à laquelle il faut le porter à une vitesse normalisée
pour que les vapeurs émises s’enflamment en présence d’une flamme.

Solubilité (NF EN 12592)


C’est le pourcentage de matière soluble dans certains solvants (sulfure de carbone,…).

Teneur en paraffine (NF EN 12606)

Elle est basée sur la filtration de la paraffine rendue insoluble à -20°C


dans un mélange d’alcool et d’éther.

Point de fragilité FRAASS (NF EN 12593)

C’est la température pour laquelle une pellicule de bitume déposée


sur une lamelle d’acier, se fissure lorsqu’on plie cette lamelle.

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Liants hydrocarbonés
Essais de caractérisation en laboratoire
RTFOT : Rolling Thin Film Oven Test (NF EN 12607)
Cet essai permet de simuler l’évolution d’un bitume pendant la fabrication et la mise en œuvre.

On soumet le bitume en film mince à une température de 163°C pendant 75 minutes.

On mesure ensuite les variations de propriétés (pénétrabilité, TBA, variation de masse, etc.).

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Liants hydrocarbonés
Classes de bitumes et leurs caractéristiques
Par Jean Berthier

Caractérisation des bitumes modifiés


La Pseudo-viscosité (EN 13357)
Les bitumes fluidifiés ou fluxés sont classés par leur mesure de pseudo-viscosité
qui représente la durée d’écoulement obtenue au moyen d’un appareil normalisé
appelé « viscosimètre à écoulement ».

Plus la viscosité est importante, moins le bitume est fluide et plus le chiffre
caractérisant la viscosité (temps d’écoulement) est élevé.

Il existe 5 classes de bitumes fluidifiés : 0/1, 10/15, 150/250, 400/600, 800/1400.

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Liants hydrocarbonés
Les émulsions de bitume
Les bitumes ne peuvent être mis en œuvre que sous forme fluide, pour cela, trois possibilités :
Les réchauffer
Les fluidifier ou fluxer
Les mettre en émulsion : forte réduction de la viscosité du bitume,
température d’utilisation entre 80°C et l’ambiante.

Dispersion de 2 produits non miscibles


Phase discontinue ou dispersée : bitume

Phase continue ou dispersante : eau

Leur fabrication entraîne l’utilisation


d’une énergie de dispersion

d’un émulsifiant : il abaisse la tension entre les 2 phases, il stabilise l’émulsion en se fixant sur les
globules dispersées. On distingue l’émulsifiant anionique (savon alcalin d’acide gras, RCOO-+Na+) et
l’émulsifiant cationique (savon d’un sel d’ammonium, RNH3++Cl-)

La rupture a lieu lors de sa mise en œuvre


rupture par évaporation de l’eau

rupture chimique par contact avec le support et les granulats routiers

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Utilisation routière des liants hydrocarbonés :


Le béton bitumineux

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Bétons bitumineux
Application : construction et entretien de la chaussée
Rôle du bitume
95% des routes du réseau français sont réalisées à base de bitume.

Son pouvoir d’adhésivité permet d’être un liant très apprécié

Ces propriétés viscoélastiques contribuent au comportement mécanique de la structure de chaussée

Insensible à la plupart des agents chimiques courants, il assure l’étanchéité de la structure de chaussée

Dimensionnement de la structure de chaussée


Structure multicouches (roulement, liaison, base, fondation)

La première couche (roulement) doit assurer confort et sécurité de l’usager, les autres permettent
de réduire et de transférer les contraintes et déformations au sol support.

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Bétons bitumineux
Application : construction de la chaussée
Utilisation des bitumes purs
En fonction de la couche à réaliser : bitumes 60/70 à 80/100 pour la couche de surface, et
bitumes 40/50 à 60/70 pour les couches inférieures.

En fonction du trafic : bitume 60/70 pour les forts trafics (plus de 750 PL/j), et bitume 80/100 ou 180/200
(avec risque d’orniérage) pour les trafics plus faibles.

En fonction du climat : bitume 60/70 pour les climats doux (sud de la France ou plaines), et bitume
80/100 à 180/220 pour les climats rigoureux.

Les bitumes fluxés sont utilisés en enduits superficiels

Les bitumes fluidifiés sont utilisés en enduits superficiels et pour les émulsions

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Bétons bitumineux
Application : construction de la chaussée
Différents matériaux bitumineux
Le béton bitumineux : mélange de granulats élaborés (0/10 à 0/14 mm) avec du bitume
pur. Il est utilisé en couche de surface (roulement ou liaison)

La grave bitume : mélange de granulats (0/20 à 0/31.5 mm) avec du bitume


pur. Elle est utilisée en couche d’assise (base ou fondation)

Le sable bitume : n’est autorisé que pour les couches de fondation


ou de base des routes à très faible trafic.

La grave émulsion : utilisée en couche d’assise.

L’enrobé à froid : peut être utilisé en couche de surface pour des faibles trafics.

L’enduit superficiel : mélange de granulats et de liant fluide (fluidifié, fluxé ou d’émulsion


de bitume) mise en place séparément sur la chaussée. Il est utilisé en couche de surface.

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Bétons bitumineux
Application : entretien de la chaussée
Tâche fondamentale compte tenu de l’étendu du réseau

On peut distinguer principalement


Le renforcement de la structure

L’amélioration des qualités de surface : étanchéité, adhérence, uni

Avantages des matériaux bitumineux

Construction par étapes en fonction de l’évolution du trafic

Pas de fissuration de retrait

Aptitude à l’autoréparation

Possibilité de régénération en place


ou en centrale

Remise immédiate du trafic

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Bétons bitumineux
Formulation d’un enrobé
Les granulats
De préférence concassés

Bonne résistance mécanique, au polissage

Propres pour garantir une bonne adhésivité au liant

Peu fragmentables (essai Los Angeles), usure faible (essai Micro Deval)

Granulométrie entrant dans un fuseau spécifique

Recherche d’une compacité maximale pour un béton bitumineux

Recherche d’une compacité faible pour un béton bitumineux drainant

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Bétons bitumineux
Formulation d’un enrobé
Nature et dosage du liant déterminés par :
Ses caractéristiques de classification (pénétrabilité, TBA, etc.)

Le trafic prévisible de Poids Lourds

L’exposition (soleil), ou en rampe, pente, giratoire, etc.

La région climatique, et l’altitude.

La teneur en liant (TL) est liée à la surface spécifique conventionnelle (Σ) des granulats

K est le module de richesse du mélange


Film de liant
2.65
α est un coefficient correcteur : α =
TL = K ⋅ α ⋅ 5
Σ MVR g
0.25 × G + 2.3 × S + 12 × s + 135 × f
granulat Σ=
100

o G : proportion massique des éléments supérieurs à 6.3 mm MVRg : masse volumique réelle
des granulats (masse volumique
o S : proportion massique des éléments compris entre 6.3 mm et 0.315 mm spécifique ou absolue)

o s : proportion massique des éléments compris entre 0.315 mm et 0.08 mm

o f : proportion massique des éléments inférieurs à 0.08 mm Exemple : BBSG 0/10


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Bétons bitumineux
Exemple de formulation d’un BBSG 0/10

100

90

80

70

60
Tamisat [%]

50

40

30

20

10

0
19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43
Module des tamis

6 _ 10 4_6 2_4 0_2 Mélange

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Bétons bitumineux
Optimisation de la formulation de l’enrobé
Compromis entre des exigences contradictoires :
L’orniérage peut avoir comme cause : un dosage trop riche en bitume, un bitume trop mou ou trop
susceptible, une utilisation de granulats roulés, une trop forte proportion de sable (mauvaise compacité)

La pelade (dégradation due à un départ de matériaux dans les traces


laissées par les poids lourds) : un bitume trop faiblement dosé, un
bitume trop dur surtout par temps froid, un défaut de compactage, une
composition peu riche en sable (faible compacité).

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Bétons bitumineux
Optimisation de la formulation de l’enrobé

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Bétons bitumineux
Formulations classiques d’enrobés à chaud
Sable bitume
Utilisé en couche de base ou de fondation suivant le type de trafic
Il est composé de sable naturel ou de concassage, de 3 à 4% de filler, et d’un bitume généralement
20/30 dosé à 3.5%

Grave bitume
Utilisé en couche de fondation avec une granularité de 0/31.5 ou en couche de base avec une granularité
de 0/14 ou 0/20

Pour faciliter le réglage et le compactage, il est mis en œuvre par couche de 10 à 15 cm

Les teneurs en liant (bitume 20/30 à 60/70) sont comprises entre 3.2 et 4.5%

Béton bitumineux de liaison

Il est appliqué sur la couche de base pour améliorer l’accrochage de la couche de roulement sur la
couche d’assise

Il est moins élaboré que l’enrobé des couches de roulement, et sa teneur en bitume 40/50 ou 60/70
est de l’ordre de 5.5%.

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Bétons bitumineux
Formulations classiques d’enrobés à chaud
Béton bitumineux de roulement
Deux familles : ceux destinés à recouvrir les assises peu déformables et à résister à l’orniérage, et ceux
destinés à recouvrir les assises déformables et donc devant résister à la fatigue

Une partie de ces produits sont normalisés et les enrobés modifiés proposés par les entreprises
font l’objet d’avis techniques

Béton bitumineux semi grenu (BBSG) : utilisé sur un support peu déformable, présente une adhérence
moyenne, une bonne amélioration de l’uni, une bonne imperméabilité de surface. Mis en œuvre sur une
épaisseur de 5 à 9 cm suivant les granularités 0/10 ou 0/14 mm.

Béton bitumineux mince, très mince ou ultra mince (BBM, BBTM, BBUM) : les BBM sont destinés pour
des chaussées neuves sur couches d’assises traitées, ou en renforcement des chaussées anciennes ne
présentant que des amorces de dégradation, ou dans le cas d’entretien préventif qui améliore l’uni ou
l’étanchéité de surface. Les BBTM et BBUM sont destinés à l’amélioration des caractéristiques de surface
de chaussée sans faiblesse structurelle et peu déformées.

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Bétons bitumineux
Essais de caractérisation en laboratoire
Essai de compression simple DURIEZ
Objectif : donner la résistance mécanique et la tenue à l’eau des enrobés

Les éprouvettes sont stockées 7 jours soit à l’air, soit dans l’eau. La stabilité DURIEZ est la
contrainte de rupture en compression à 18°C.

Le rapport immersion – compression est le rapport des résistances des éprouvettes


conservées dans l’eau à celles conservées à l’air.

Essai MARSHALL

Objectif : après compactage dynamique, déterminer la charge de rupture et


l’affaissement de l’éprouvette sous un effort de compression centré.

Essai PCG (Presse à Cisaillement Giratoire)


Objectif : apprécier l’aptitude au compactage d’un enrobé lors de sa mise en œuvre.

Principe : on allie un pétrissage et une compression axiale permettant une


réorientation continuelle des granulats pour faciliter le compactage.

Résultat : on relève la compacité en fonction du nombre de girations.

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Bétons bitumineux
Essais de caractérisation en laboratoire
Résistance à la traction
Principe : elle est souvent déterminée sur une presse permettant d’effectuer des essais de traction
– compression à vitesse constante et dans des gammes de températures allant de -10°C à +30°C.

Essai d’orniérage
Principe : consiste à mesurer la profondeur de l’ornière provoquée par le
passage répété d’une roue sur une plaque d’enrobé à 60°C.

Module complexe
Le dimensionnement des structures de chaussée passe par la connaissance des lois de
comportement des enrobés (relation contrainte – déformation).

Le comportement viscoélastique du bitume implique que le module de rigidité de l’enrobé dépend


de la température, du temps de charge, de la dureté et la susceptibilité thermique du bitume, des
pourcentages en volume des granulats, du bitume et de l’air.

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Bétons bitumineux
Essais de caractérisation en laboratoire
Durée de vie en fatigue

Principe : le passage d’un véhicule sur une chaussée rigide sollicite celle-ci en flexion. Cette
sollicitation est reproduite sous forme d’essais de fatigue qui fait subir des contraintes alternées
jusqu’à rupture à une éprouvette trapézoïdale.

La différence avec la réalité est le temps de repos entre deux passages qui peut permettre
l’autoréparation de l’enrobé.

Synthèse : ces essais peuvent permettre une correction possible de la formulation en jouant sur :

La granularité : qui agit sur la compacité, la rugosité de surface et la résistance à l’orniérage

L’angularité : qui agit sur la résistance à l’orniérage, sur la glissance de surface du béton bitumineux

Le pourcentage de fines : qui agit sur la compacité et la rigidité du mastic (liant + fine)

La dureté du bitume : qui implique une plus grande résistance à la fatigue, et de plus faible
déflexions, mais une moins bonne résistance au climat rigoureux

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Bétons bitumineux
Fabrication en centrale, ou en laboratoire
Les enrobés sont confectionnés dans des centrales fixes ou mobiles

granulats liant

Additifs

Centrale
d’enrobage

Enrobé neuf

Mise en œuvre

COUCHE DE BASE

COUCHE DE FONDATION
COUCHE DE FORME

Chaussée neuve SOL SUPPORT

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Bétons bitumineux
Fabrication en centrale, ou en laboratoire
Les enrobés sont confectionnés dans des centrales fixes ou mobiles

COUCHE DE BASE

COUCHE DE FONDATION
COUCHE DE FORME

SOL SUPPORT

Chaussée Opération Fraisats Stockage


dégradée de Fraisage d’enrobé Concassage
Criblage

Développement Durable : Utilisation de


Matériaux Incorporant des Recyclés
COUCHE DE BASE

COUCHE DE FONDATION
Agrégats
COUCHE DE FORME

SOL SUPPORT calibrés


Chaussée neuve
avec recyclage

liant
Enrobé neuf Centrale
incorporant d’enrobage
Mise en œuvre des recyclés
granulats
M. DIAKHATÉ – UBO, IUT Brest – Morlaix, Département Génie Civil – MXG-3 / Béton bitumineux, 2017 – 2018 32 / 33
Bétons bitumineux
Fabrication en centrale, ou en laboratoire
Le principe de fabrication est le suivant :

Les agrégats sont recueillis dans des pré-doseurs et alimentent un tambour sécheur suivant les
proportions choisies

Les agrégats sont amenés dans une trémie tampon de


600x400x80 pesage en attendant l’introduction du
[mm]
filler d’apport ou des fines extraits du filtre à particules recueillant les fumées

Le liant est dosé à partir des proportions pondérales des éléments secs et le tout est introduit
dans le malaxeur.

Une fois le mélange terminé, l’enrobé est envoyé dans un silo de stockage.

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