De L'Éducation Du Chiot Et Du Chien: Le Petit Traité
De L'Éducation Du Chiot Et Du Chien: Le Petit Traité
De L'Éducation Du Chiot Et Du Chien: Le Petit Traité
ET DU CHIEN
• Tous les apprentissages et ordres de base (propreté,
rappel, « assis », marche en laisse, etc.) ainsi que le
b.a.-ba des bonnes manières (ne pas sauter sur les
gens, accepter les manipulations, etc.).
• Des techniques pour rééduquer un chiot ou un chien.
LE PETIT TRAITÉ
Docteur vétérinaire comportementaliste, Colette Arpaillange a été
pendant des années responsable de l’enseignement de zoopsychia-
trie à l’École Nationale Vétérinaire de Nantes et exerce désormais en
Nouvelle-Calédonie.
• Bien connaître son chiot
• L’éducation positive, dans le respect de l’animal
www.rustica.fr • Tous les apprentissages et ordres de base
MDS : 49964
Sommaire | 5
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LA DÉCOUVERTE DU MONDE
À la fin de la période de transition, le chiot
est un être intrépide qui ne demande qu’à dé-
couvrir le monde environnant. Il emmagasine
les expériences et développe chaque jour de
nouvelles aptitudes.
Cette période, qui s’achève vers la fin du
3e mois, est appelée période de socialisation.
Elle est cruciale pour le développement des
aptitudes sociales. En effet, c’est pendant À la fin de la période de transition, le chiot est
cette période que le chiot développe ses prêt à découvrir le monde !
L’ÉTAPE DE SOCIALISATION
Pendant cette dernière période de son déve- Socialisation
loppement, le chiot apprend à vivre avec les ou sociabilisation,
autres. La socialisation désigne un processus
d’apprentissage qui donne au chien la capa-
de quoi s’agit-il ?
cité d’interagir avec les individus de son
La socialisation du chiot correspond, au
espèce (socialisation intraspécifique) ou avec
des individus d’autres espèces (socialisation
sens strict, à l’apprentissage des modalités
interspécifique ou familiarisation). La socia- de relation entre les membres d’un groupe.
lisation permet donc au chien de s’intégrer Grâce à la socialisation, le chiot acquiert
dans un groupe de congénères ou dans une l’ensemble des comportements qui per-
société humaine. Elle nécessite en particulier mettent la vie sociale (autocontrôles,
la maîtrise des processus de communication communication, règles sociales, habitua-
et le respect des règles sociales.
tion aux autres espèces). Le terme de « so-
Pendant cette période, le chiot se familia-
rise également avec son environnement et ciabilisation » sous-entend une recherche
construit son référentiel. active de contacts. La sociabilisation est
l’aboutissement de la socialisation. Pour
La période de socialisation comprend égale- des liens homme /chien optimaux, c’est
ment la mise en place des autocontrôles et naturellement la sociabilité du chiot qui
l’apprentissage des règles de fonctionnement
est recherchée. Pas de sociabilité sans une
d’un groupe social. Tous ces apprentissages
sont essentiels pour que le chien apprenne à
bonne socialisation !
Autre exemple, la posture de soumission que les autres chiens. Ils s’aperçoivent rapi-
passive sur le dos est issue de la position de dement que l’accès à la nourriture n’est plus
déclenchement des mictions et défécations instantané et automatique, car les adultes
chez les tout jeunes lors du léchage effectué mangent les premiers et peuvent grogner.
par la mère pendant les premières semaines Les sanctions se font de plus en plus fortes
de vie. et, progressivement, le chiot apprend que,
face à la nourriture, des règles doivent être
Comprendre les règles respectées.
du groupe
La hiérarchisation débute au cours du se- Il est donc important que les chiots aient ac-
vrage avec la mise en place de la hiérarchie cès à l’alimentation des adultes et ne soient
alimentaire. Face à la nourriture, le dominé pas alimentés uniquement entre eux. Si la
s’inhibe pour laisser manger le dominant. hiérarchie alimentaire n’est pas acquise, les
L’accès n’est en aucun cas régi par la force, chiots considèrent qu’ils peuvent se saisir de
car la dominance ne consiste pas à s’imposer la nourriture dès qu’ils le souhaitent. Arrivés
en agressant l’autre. dans la famille, ils grognent autour de la
gamelle, ils sont voleurs et se rebiffent si on
Au moment du sevrage, les chiots ont à dis- essaie de les sanctionner et de reprendre la
position les mêmes aliments que la mère ou nourriture.
Un symptôme médical
Certains chiens hurlent à la mort Les chiens hyperactifs font dans la déme-
lorsqu’ils restent seuls. sure et après un aboiement en enchaînent
QUE FAIRE ?
Il est impossible d’empêcher un chien d’aboyer :
les aboiements font partie des comporte-
ments normaux de l’espèce, et il est illusoire
de penser les supprimer complètement. L’ob-
jectif est de les contrôler et d’en limiter la
fréquence et la durée.
Tout chien adulte a tendance à garder
le territoire où il vit. Limiter les circonstances
de déclenchement
aussitôt un autre. Constamment sollicités par • Ne laissez pas votre chien accueillir les
d’infimes variations de leur environnement, visiteurs. Les irruptions dans le territoire
ils ont de plus tendance à aboyer plus sou- sont une circonstance fréquente d’aboie-
vent que la moyenne : un cocktail détonnant ments, surtout si vous laissez votre chien
pour les voisins. gérer l’accueil des personnes (voir pages
182 et 183).
Les chiens anxieux ont tendance à vocaliser • Ne favorisez pas les phases d’excita-
de façon excessive en raison de l’inquiétude tion. Le jeu est une merveilleuse occasion
diffuse qu’ils éprouvent. Ils se sentent me- d’aboyer et beaucoup de chiens expriment
nacés en permanence et réagissent vive- bruyamment leur enthousiasme. C’est
ment au moindre bruit. Les aboiements sur- souvent le signe d’une excitabilité trop im-
viennent sans que personne n’en comprenne portante et il vaut mieux interrompre le jeu
la raison. Inquiétude, surveillance accrue de quand vous voyez que votre chien s’énerve.
Bon à savoir
Les chiots vocalisent davantage que les adultes. Aussi, c’est dès le plus jeune âge qu’il faut
s’occuper de contrôler les aboiements. Et surtout éviter de les renforcer en montant le ton.
L’aboiement est un acte de communication. Si vous tentez de le supprimer, il faut le remplacer
par un autre acte chargé de sens entre le chien et vous comme s’asseoir et donner la patte.
Les chiens dominants qui s’octroient la mission de surveiller le territoire ont tendance à aboyer
davantage. Assurez-vous que votre chien est bien à sa place dans la hiérarchie familiale
et en particulier ne contrôle pas les allées et venues dans votre logement.
ET DU CHIEN
• Tous les apprentissages et ordres de base (propreté,
rappel, « assis », marche en laisse, etc.) ainsi que le
b.a.-ba des bonnes manières (ne pas sauter sur les
gens, accepter les manipulations, etc.).
• Des techniques pour rééduquer un chiot ou un chien.
LE PETIT TRAITÉ
Docteur vétérinaire comportementaliste, Colette Arpaillange a été
pendant des années responsable de l’enseignement de zoopsychia-
trie à l’École Nationale Vétérinaire de Nantes et exerce désormais en
Nouvelle-Calédonie.
• Bien connaître son chiot
• L’éducation positive, dans le respect de l’animal
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