Chapitre II
Chapitre II
Chapitre II
La balance des paiements est un document comptable et un état statistique qui enregistre de
manière systématique et selon une classification déterminée, tous les flux économiques et
financiers intervenus pendant une période donnée entre les résidents et les non-résidents d’un
pays donné.
La balance des paiements s’est en effet imposée juste après la création du Fonds Monétaire
International, comme le document statistique de référence en vue d’avoir une vision globale et
harmonisée du développement des échanges commerciaux mais aussi pour en saisir les
équilibres et les déséquilibres.
Depuis 1948, la balance des paiements est donc établie suivant une méthodologie normalisée
internationalement, élaboré par le FMI et regroupée dans un « Manuel » qui a connu dès lors
plusieurs mises à jour sous forme de versions pour prendre en considération l’évolution du
contexte du commerce international. Actuellement, la balance des paiements est établie selon
la méthodologie prévu dans la 6ème version de ce manuel (BPM6, Balance of Payments Manual
6ème version) publié par cet organisme international en 2009.
Ainsi les principaux changements introduits par le BPM6 par rapport à la version précédente
du ce manuel (BPM5) concernent les transactions sur biens et services (négoce, travail, services
d’assurances), les revenus (revenus d’investissements) et les opérations financières
(investissements directs).
Par ailleurs, certaines opérations sont réallouées entre les rubriques des biens et services en
raison notamment, d’une application systématique du concept de « transfert de propriété
économique » entre résidents et non-résidents. En outre, le compte des services est plus détaillé
et comporte douze rubriques prévues par le manuel au lieu de sept auparavant. Le compte
financier pour sa part, est présenté en flux nets des avoirs et engagements selon les cinq
catégories fonctionnelles préconisées par la nouvelle édition dudit manuel.
Cependant, malgré les nouveautés introduites d’une version à une autre du Manuel du FMI,
l’architecture de la balance des paiements, conserve toujours ses principales caractéristiques
dont les principales sont :
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La balance des paiements, présentée selon les recommandations du FMI comporte trois
parties : le compte des transactions courantes et le compte de capital et le compte financier.
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B- Les services.
Le poste des services a connu à son tour plusieurs changements et qui ont touché la majorité
des services de la balance des paiements. Le nombre des services est passé de 7 dans la
méthodologie précédente (BPM5) à 12.
1- Services de fabrication fournis sur des intrants physiques détenus par des tiers :
Les services de fabrication sur des intrants physiques détenus par des tiers « travaux à façon »
comprennent les services de transformation essentiellement des matières premières,
d’assemblage, d’étiquetage et d’emballage fournis par des entreprises marocaines sur des biens
appartenant à des non-résidents et inversement sans qu’il y ait transfert de propriété des biens
en question. Les flux des marchandises correspondant sont ainsi exclus des biens. Les
déclarations douanières constituent la principale source de données pour ce poste de services.
2- Services d’entretien et de réparation non inclus ailleurs.
Les services d’entretien et de réparation n.i.a. recouvrent les travaux d’entretien et de
réparation effectués par des résidents sur des biens qui appartiennent à des non-résidents et
inversement. Les services d’entretien et de réparation des navires, avions et autre matériel de
transport sont désormais classés dans ce poste. Ces services étaient enregistrés parmi les biens
dans la cinquième édition du manuel de la balance des paiements (MBP5). Les données de ce
poste sont établies à partir des déclarations douanières.
3- Transports.
Ce poste englobe les services de transport assurés entre un résident et un non résident par tous
les modes de transport (maritime, aérien, etc…). Ils incluent le transport de passagers et de
marchandises (fret), les autres services auxiliaires, ainsi que les services postaux et de
messagerie. Ces derniers étaient enregistrés au niveau des services de communication selon le
MBP5. Les règlements bancaires constituent la source principale de données pour ce poste.
4- Voyages.
Ce poste enregistre au crédit les recettes voyages des non-résidents au cours de leur séjour au
Maroc. Ces recettes font l’objet d’une ventilation selon la nature du séjour (personnel ou
professionnel) et ce, sur la base d’une grille issue d’enquête statistique. Au débit, ils recouvrent
les services fournis par les économies étrangères aux voyageurs résidents au titre notamment
des voyages touristiques ou d’affaires, stages et missions, études, pèlerinage, l’Omra et soins
médicaux. A l’instar de la plupart des autres postes, les données sont tirées directement des
règlements bancaires.
5- Construction.
La construction comprend la création, la rénovation, la réparation ou l’agrandissement d’actifs
fixes sous forme de bâtiments, de routes, de ponts et barrages, etc... Au crédit, sont enregistrés
d’une part, les biens et services vendus par les résidents aux sociétés étrangères qui réalisent
des projets de construction au Maroc et d’autre part, les valeurs brutes des projets réalisés par
les sociétés marocaines à l’étranger. En débit, sont comptabilisés d’une part, les biens et
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services achetés par les sociétés marocaines à l’étranger dans le cadre de la construction et
d’autre part, les valeurs brutes des projets réalisés au Maroc par les constructeurs étrangers.
6- Services d’assurance et de pension.
Les services d’assurance et de pension comprennent l’assurance directe, la réassurance et les
services auxiliaires d’assurance. Le service d’assurance est mesuré par la différence entre les
primes perçues et les indemnités payées à travers un taux calculé sur la base d’une enquête
réalisée à ce titre auprès des principales entreprises d’assurance et de réassurance. Le reporting
bancaire demeure la principale source de données pour l’établissement des statistiques de ce
poste.
7- Les services financiers.
Les services financiers incluent les services des intermédiaires financiers et les services
auxiliaires, à l’exception de ceux des sociétés d’assurance qui sont classés dans le poste qui
précède. Les rémunérations de services financiers comprennent principalement les frais
explicites (qui sont explicitement facturés, tels les frais de dossier et les commissions), les
marges sur les opérations d’achat et de vente d’actifs financiers et les services d’intermédiation
financière indirectement mesurés (SIFIM). Les SIFIM correspondent à la marge entre le taux
d’intérêt effectif et le taux de référence sur les prêts et les dépôts. Selon le MBP5, les SIFIM
n’étaient pas isolés des intérêts purs et étaient donc enregistrés dans les revenus
d’investissement. Les intérêts hors marge (hors SIFIM) continuent d’être enregistrés dans le
revenu primaire.
8- Frais pour usage de propriété intellectuelle n.i.a. :
Les frais pour usage de propriété intellectuelle non inclus ailleurs comprennent les transactions
incluses dans le MBP5 sous « Redevances et droits de licence ». Il s’agit principalement des
frais de franchise et pour utilisation des droits de propriété, brevets et procédés industriels.
9- Services de télécommunications, d'informatique et d'information.
Les services de télécommunications, d’informatique et d’information regroupent les anciennes
rubriques « services de communication » et « services d’informatique et d’information ». Les
données de ce poste sont collectées à partir des règlements bancaires.
10- Autres services aux entreprises.
Ce poste inclut toutes les autres transactions qui ne peuvent pas être classées dans les autres
postes de services. En dépenses, il s’agit notamment de l’assistance technique et des frais de
fonctionnement des délégations commerciales implantées à l’étranger. En recettes, ce poste
inclut notamment les frais de fonctionnement des représentations commerciales étrangères au
Maroc ainsi que les services de conseil, de publicité et d’étude de marché et les services liés au
commerce. Par ailleurs, les recettes des centres d’appel qui étaient classées dans ce poste, sont
désormais ventilées selon la nature du service fourni.
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III/- Compte Financier.
Le compte financier décrit les comportements d’investissement et de financement des résidents
vis-à-vis des non-résidents. Les opérations financières sont enregistrées en termes des flux nets
des avoirs et engagements : « Acquisition nette d’avoirs » et « Accroissement net des
engagements » et non plus en débit et crédit. La ventilation fonctionnelle du compte financier
est maintenue et inclut une rubrique séparée pour le suivi des dérivés financiers. Les données
des règlements bancaires constituent la principale source de données pour les statistiques du
compte financier.
A- Investissements directs.
Les données sur les investissements directs sont désormais présentées sur une base nette et non
en fonction du sens des flux de capitaux. Les acquisitions nettes d’avoirs décrivent le flux net
des investissements directs marocains à l’étranger et les accroissements nets des engagements
représentent le flux net des investissements directs étrangers au Maroc. La relation
d’investissement direct est déterminée en fonction de la part détenue dans le capital d’une
société et qui doit être supérieure à 10%. Outre les prises de participations directes dans le
capital, les investissements directs comprennent également les avances en comptes courants
d’associés et les prêts privés contractés par les sociétés marocaines auprès de leurs maisons
mères ainsi que les bénéfices réinvestis.
B- Investissements de portefeuille.
Les investissements de portefeuille sont des transactions sur titres autres que celles incluses
dans les investissements directs ou dans les avoirs de réserve. Ces titres sont négociables et
prennent principalement la forme d’actions ou de titres de créance. Les emprunts obligataires
émis à l’international par le trésor public ou les opérateurs économiques résidents sont classés
dans cette catégorie.
C- Dérivés financiers.
Les dérivés financiers étaient enregistrés dans les investissements de portefeuille selon
l’ancienne présentation. Une nouvelle rubrique leur a été consacrée et ce, conformément aux
recommandations du MBP6. Il s’agit principalement des opérations de contrats fermes ou
optionnels réalisées sur les principaux sous-jacents (matières premières, marché des changes,
taux d’intérêt).
D- Autres investissements.
Cette catégorie résiduelle du compte financier recouvre toutes les transactions non incluses dans
les investissements directs, les investissements de portefeuille, les dérivés financiers et les
avoirs de réserve. Outre la variation des avoirs et engagements liquides des banques, ce poste
enregistre les participations au capital ne prenant pas la forme de titres, les flux nets des crédits
commerciaux et des prêts privés et publics non matérialisés par des titres. L’enregistrement des
crédits commerciaux dans la balance des paiements se fait à partir de l’année 2014, sur la base
des flux nets qui ressortent de l’enquête statistique réalisée trimestriellement à ce titre.
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E- Avoirs de réserve.
Les avoirs de réserve au sens du MBP6 sont définis en tant qu’actifs extérieurs que les autorités
monétaires contrôlent directement et dont elles peuvent disposer immédiatement pour répondre
à des besoins de financement de la balance des paiements, pour intervenir sur le marché des
changes afin d’influer sur le taux de change, ainsi que pour d’autres besoins connexes. Ce poste
enregistre dans la balance des paiements, la variation des avoirs officiels de l’Institut
d’émission.
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Privés 59 990,9 4 053,2 +55 937,7
SOLDE DU COMPTE DES TRANSACTIONS COURANTES 382 690,0 415 952,6 -33 262,6
COMPTE DE CAPITAL - - -
Accroissement net
Acquisition des engagements
COMPTE FINANCIER Solde
nette d’avoirs