Remembrement Rural: 1. Généralités
Remembrement Rural: 1. Généralités
Remembrement Rural: 1. Généralités
RURAL
1. Généralités
1.1. L’aménagement foncier rural
Le travail de la ne peut plus s’exercer dans beaucoup de régions dans son cadre
terre actuel.
Les structures foncières et culturales archaïques ne sont plus en
mesure d’assurer un niveau de vie décent à l’agriculteur.
Les Progrès l’incapacité de répondre aux progrès techniques réalisés dans le
Technologique machinisme agricole, qui exigent un certain seuil de superficie
problèmes par parcelle, des formes spécifiques des accès rationnels
/ sources Le dynamisme de La propriété foncière est un élément dynamique, elle évolue tous
la propriété les jours: vente, achat, partage, morcellement, mise en valeur
foncière de la terre, lotissement, transformation… ce dynamisme est
souvent défavorable au travail du sol puisqu’il aboutit dans la
plupart des cas au morcellement de fait et des mutations sans
précédent.
Le Remembrement est l’un des principaux instruments de l’aménagement de l’espace rural, fait subir des
transformations radicales à sa structure aux niveaux : Social, Economique, Spatiale….
Sa Définition légale l’indique notamment l’article 1er du dahir n° 1.62.105 du 27 moharrem 1382 ( 30
juin 1962 ) relatif au remembrement rural stipule :
Le remembrement des propriétés rurales a pour but essentiel d’Améliorer les conditions
d’exploitations des dites propriétés en groupant et redistribuant les parcelles disséminées, morcelées ou de
forme irrégulière de manière à constituer des domaines d’un seul tenant ou à grandes parcelles groupées et
de bonne configuration permettant en particulier :
L’établissement d’accès
L’irrigation
Et de façon générale propre à bénéficier des améliorations foncières dont elles sont susceptibles.
Il s’agit donc d’une opération Technico-administrative impérative qui pour réaliser une politique foncière
organise par échange en nature un transfert généralisé de droit privé assorti d’effet durable.
• Le morcellement du territoire agricole est l’un des obstacles majeurs à l’emploi rationnel des
matériels mécanisés :
• Exploitation des parcelles exigues, les longs déplacements qu’il engendre ; les accès impraticables
et parfois impossible, suscitent des pertes considérables de temps et une usure prématurée, des
machines, il agit par conséquent sur les résultats de l’exploitation en diminuant la créativité du
travail tant humaine que mécanisée.
• Le remembrement ne peut atteindre ses objectifs que s’il porte sur des GRANDES superficies et
englobe un certain nombre de propriétés. D’où une opération de politique foncière d’une grande
ampleur. C’est une raison pour s’inquiéter du ralentissement actuel de ces opérations. Au Maroc
une partie très réduite de l’espace rural en a déjà bénéficié ; mais le remembrement intéresse
potentiellement les superficies encore considérables
• La surface agricole utile du pays (SAU) est actuellement estimée à 9 500 000.00 ha, quant à celle
ouverte aux opérations de remembrement elle n’est que de 950 OOO ha soit environ 10 % de la
SAU.la superficie remembrée et homologuée à la fin de l’année 2016 n’est que de 580 000 ha soit
6.11 % de la SAU totale.
• L’opération de remembrement est essentiellement de nature administrative . Cela est vrai aussi de
ces buts, de la qualité des autorités et du contentieux auquel ils sont soumis, d’ailleurs les organes
qui y concourent se voient reconnaître la qualité d’autorité administrative, il en est ainsi des
commissions communales ou intercommunales du remembrement.
• Que les buts du remembrement soient d’intérêt général, c’est l’évidence, à travers le
regroupement parcellaire. c’est non seulement l’intérêt des agriculteurs qui est visé mais au-delà
L’intérêt de l’agriculture toute entière et par contrecoup de l’économie dans son ensemble .
• Quant aux procédés employés leurs caractères administratifs n’est pas niable . IL résulte de la
contrainte exercée sur les propriétaires , ils ont l’obligation de ne pas entraver le remembrement ,
plus fondamentalement un changement de l’objet de leurs droits leur est imposé .
• Ils ne peuvent s’opposer aux investigations préalables au regroupement parcellaire. Ils doivent
subir un transfert de propriété et ils ne peuvent méconnaître les conventions ultérieures de certains
résultats acquis. Ils sont en revanche associés à la prise de décision en tant que citoyens et
habitants de la commune c.à.d. Que l’interventionnisme du pouvoir public n’est pas à sens unique.
• Aucun des textes promulgués au début du protectorat ne faisait allusion au remembrement rural.
C’est a partir de 1940 que les effets néfastes du morcellement des terres a commencé à se faire
sentir dans certaines régions du Maroc. L’aménagement de certains périmètres irrigués rendait
impératif la réalisation du remembrement.
• En l’absence de textes sur le remembrement l’office des Béni Amir Béni Moussa a dû regrouper et
remodeler les parcelles à ses frais. Et l’ on s’ est rendu compte qu’une législation s’imposait lors de
la mise en chantier des travaux de mise en valeur par l’ irrigation dans une zone des doukkalas . Un
dahir relatif au remembrement rural de la vallée du FARERH fut promulgué le 8 mars1952 . Ce
texte restreint le droit de propriété et limite la zone à remembrer. En dehors de cette zone il fallait
recourir à la procédure d’achat.
• Au lendemain de l’indépendance l’Etat intensifie son action en vue de la mise en valeur des terres.
L’extension de l’irrigation est subordonnée à la réalisation du remembrement à un rythme rapide et
à grande échelle. Ceci rend nécessaire la promulgation d’un texte de portée générale. Cette lacune
fut comblée par le Dahir du 30 Juin 1962. Des aménagements mineurs ont été apportés à ce texte
par le Dahir du 25 Juillet 1969. Cette législation s’est avérée dans l’ensemble efficace et se
distingue par les larges prérogatives données aux organes administratifs dans le déroulement des
opérations.
• Ce même article contient une disposition qu’il convient de souligner. Il s’agit de l’affectation de
certaines parcelles « un usage collectif qui sans être en relations avec la mise en valeur contenant
dans le secteur remembré ». Cette disposition doit viser l’aménagement de zone d’habitat et de
l’infrastructure économique et sociale. Elle intègre le remembrement à une politique
d’aménagement du territoire dont l’application à l’occasion d’un remodelage de la propriété
foncière est rendue plus rationnelle et moins coûteuse.
Restrictions
• La législation sur le remembrement rural apporte des restrictions aux droits reconnus à la
propriété ; ces restrictions découlent de l’échange forcé , du prélèvement sans indemnisation au
titre des emprises et de la limitation du droit de disposition .
• Il s’agit de l’expropriation pour des emprises nécessaires à l ’ implantation des ouvrages d ’ intérêt
collectif et l’ exécution dans des conditions rationnelles et au moindre cout de l’ infrastructure
de mise en valeur .
• L’exécution de ces ouvrages dans les zones non touchées par la remembrement nécessite le recoure
à la procédure de l’expropriation pour cause d’utilité publique longue et onéreuse pour
l’Administration . ce n’est pas le cas dans une zone remembrée. Le législateur a donné à
l’Administration de larges pouvoirs en la matière en lui donnant la possibilité de déterminer les
bases de calcul de la contribution des propriétés.
• Cette limitation s’exerce d’abord sur l’ancienne parcelle. En effet des la publication de l’Arrêté
ministériel autorisant l’ouverture des opérations l’état des propriétés incluses dans la zone
concernée se trouve geler ( Art . 7 du Dahir de 1962 ) . Il est interdit aux propriétaires de
modifier l’état des parcelles par des constructions, plantations et améliorations foncières. En outre
les transactions immobilières sont interdites à compter de la date de dépôt au siège de l’Autorité
locale des plans et états parcellaires par le conservateur ( Art . 4 bis du Dahir).
• Cependant certains immeubles compris dans le secteur de remembrement ne peuvent être inclus
dans cette opération qu’avec l’ assentiment des propriétaires (cas des bâtiment en dur , des
carrières ) et que les agglomérations rurales ayant fait l’objet d’un plan de développement sont
exclues des opérations (Art . 3 du Dahir )
• La limitation s’exerce ensuite sur la parcelle après remembrement « jouir de tous ses
droits sur la nouvelle parcelle , La loi prévoit des restrictions dont le but est le maintien des effets
du remembrement. » La division des parcelles est subordonnée à l’autorisation de la commission
de remembrement qui a le pouvoir de l’accorder ou la refuser
• Le Dahir du 25 Juillet 1969 est allé plus loin en interdisant tout partage qui aboutit à des parcelles
de moins de 5 ha. Cette disposition permet de limiter l’ effet du morcellement néfaste pour
l’exploitation des terres.
• En conclusion on peut dire que le Dahir de 1962 s’est avéré après 54 années d’application un outil
peu efficace soulevant beaucoup de problèmes puisque chaque année des milliers d’Ha sont
remembrés dans les différents périmètres et d’autres qui tombent en désuétude et renonciation à
cause de la loi de l’héritage qui doit être revue et adaptée aux conditions pour le développement du
secteur agricole.
3. Procédure de remembrement
3.1. Généralités
But essentiel du Remembrement :
Le but essentiel du remembrement est d’améliorer l’exploitation agricole de tout ou partie d’un
territoire en substituant à la division culturale défectueuse de ce territoire une division nouvelle permettant
à l’exploitation agricole de s’exercer rationnellement avec un maximum de résultat
De l’exécution du Remembrement doit résulter pour chaque exploitation une structure telle que celle –ci
pourra appliquer les méthodes de cultures et les procédés technique les plus modernes eu égard à la
combinaison culturale adoptée. Dans ce cas il faudra que les nouvelles propriétés foncières répondent aux
conditions suivantes :
Assurer l’écoulement des eaux superficielles (irrigation, drainage des eaux pluviales)
Les parcelles doivent avoir des orientations favorables en fonction de type de cultures projetées et
un accès facile aux axes.
Les opérations du Remembrement varient avec le buts que l’on se propose , il en serait ainsi différent d’une
zone à une autre suivant l’économie rurale prédominante .
La qualité du Remembrement et ses résultats sont obtenus d’une façon plus moins complète en fonction de
nombreux facteurs qui interviennent pour favoriser ou gêner l’opération parmi ces facteurs on cite :
le nombre de propriétaires
le nombre des exploitants
la variété du sol
L’intensité de groupement des parcelles est le rapport entre la diminution effective du nombre des
parcelles et la diminution maxima réalisable (quand chaque propriétaire, dans le nouvel état , n’a qu’une
seule parcelle )
Exemple
7 000 Propriétaires
--- le degré de gpt est : (40 000 – 10 000) / (40 000 – 7 000) = 0. 9091 Soit 90.91 %
----- DG = 100 % « ------ » chaque propriétaire a reçu une parcelle c’est le cas idéal.
• Taille de la parcelle : la taille de la parcelle est le rapport entre la superficie totale d’un périmètre et
le nombre des parcelles existant à l’intérieur de ce périmètre :
. Moyenne parcellaire ; est le rapport existant entre le nombre total des parcelles se trouvant dans un
périmètre et le nombre des propriétaires.
L’opération technique à effectuer pour réaliser un Remembrement et en matérialiser les résultats peuvent se
classer en 2 groupes :
1. les travaux de reconnaissance sur le terrain pour une pré-délimitation du périmètre à remembrer en
utilisant les documents de base
6. les travaux topographiques de levé du périmètre et apport des éléments utiles à l’étude du
projet qui aboutiraient à l’établissement des plans et de l’état parcellaire avant Remembrement.
Ce canevas est l’ossature principale permettant, en outre d’affecter les agriculteurs dans des blocs, la
localisation des aménagements fonciers et les travaux connexes au remembrement dans le secteur (pistes,
épierrages, banquettes, ouvrages de protection contre les inondations … etc.)
2. Détermination des apports des propriétaires en contenance et en valeur en reportant les classes de
sol sur les plans parcellaires.
1. principes directeurs.
2. emplacement de groupement.
Le projet une fois établi est soumis à l’approbation de la commission du remembrement qui fixe
alors l’ouverture de l’enquête d’un mois. À l’expiration du délais de l’enquête, la commission se
réunit de nouveau pour arrêter le projet définitif et mettre les intéressés en possession provisoire
de leurs nouvelles parcelles.
Le service législatif reste en possession du dossier original et adresse des copies aux services
suivants :
2. Service du cadastre
L’apparition BO (bulletin officielle) du texte offre le délai de 6 mois au delà duquel aucune
opposition ne pourra plus être recevable, le bornage devra se faire dans le cadre de ce délai.
• La nouvelle répartition parcellaire doit être réalisée en attribuant à chaque propriétaire une
propriété dont la valeur serait rigoureusement équivalente à celle qu’il possédait ; une fois qu’il
subit une réduction en ce qui concerne les aménagements des équipements collectifs projetés :
irrigation et drainage, voirie.
• Si les contenances sont déterminées avec précision grâce aux méthodes techniques employées,
l’estimation de la valeur de la propriété dans l’état actuel de nos connaissances et en raison de
nombreux facteurs qui la constituent est beaucoup plus difficile à fixer .Il faut donc que le travail
de l’estimation de la valeur des propriétés remembrées soit poursuivi avec le plus grand soin. Bien
des difficultés naissent de cette opération lorsqu’elle est mal menée, les réclamations peuvent se
multiplier et les litiges s’amplifient.
Valeur de rentabilité.
Valeur de productivité.
valeur vénale
valeur cadastrale
Elle a pour objet d’attribuer à chaque propriétaire, une superficie de terre équivalente en
valeur de productivité réelle à celle des terres possédées par lui après déduction de la
surface nécessaire aux ouvrages collectifs.
• Il apparaît clairement que la valeur à déterminer dans le cas du remembrement est la valeur de
productivité réelle du sol. Il faut donc préciser très exactement ce qu’il faut entendre par valeur de
productivité réelle d’un sol. ( la productivité mesure l’efficacité avec laquelle une économie
transforme les entrées en produits.)
• sa composition minéralogique
• sa profondeur où épaisseur
Remarque :
le sable,
le calcaire,
l’argile
l’humus,
et qu’un sol est caractérisé par l’élément qui domine : sol argileux, calcaire,
sableux, humifère, etc.
• Lorsque plusieurs éléments existent les éléments dominants caractérisent le sol (sol argileux –
sableux)
• et enfin lorsque ces éléments sont judicieusement répartis, on obtient une terre franche
• L’infiltration de l’eau dans le sol est une propriété de grande importance surtout en matière
d’irrigation ; elle ne doit être ni trop faible, ni trop forte.
Les cailloux et les graviers réduisent le volume de terre fine exploitable par les racines, donc réduit
la capacité nutritionnelle du sol pour les végétaux et aussi sa capacité de rétention de l’eau.
• Profondeur du sol arable : la profondeur utile d’un sol se définit comme étant l’épaisseur de la
partie supérieure du sol constituée d’une succession d’horizons organo-minérale jusqu’ à un
niveau qui constitue un obstacle à la pénétration des racines.
• La valeur d’un sol pour la mise en valeur agricole est pratiquement nulle pour des profondeurs
inférieures à10 cm et croit rapidement avec la profondeur : plus un sol est profond et plus qu’il est
apte à plusieurs combinaisons culturales et plus que sa productivité est la plus importante.
• La profondeur optimale d’un sol est constituée par une couche superficielle de 30cm d’épaisseur
qui correspond à la zone d’activité agrologique importante
sa composition minéralogique
Remarque :
La réalisation d’amélioration foncière (lutte contre l’érosion, drainage, irrigation) dépend de la situation
naturelle du terrain.
Les facteurs externes n’interviennent pas dans la détermination de la valeur réelle des propriétés du sol
puisque le remembrement va les modifier soit en les améliorant soit en les respectant, mais ils ont une
influence sur la productivité ces facteurs externes sont :
Zones agrologiques
Affectation culturale
Nombre de classes
La commission fixera le nombre de classes de même valeurs d’échange, le nombre de ces classes sera plus
au moins grand suivant la qualité des sols et les zones agrologiques il est même conseillé de ne pas
dépasser 6 classes et de ne pas prévoir un nombre inférieure à 4.
• L’échelle des valeurs est obtenue en attribuant à chaque classe du sol un coefficient obtenu en
comparant le rendement pour les cultures types. Ce coefficient sera déterminé en point, en
multipliant le rendement de diverses cultures par le prix de vente de celles-ci
dans un terroir agricole le rendement à l’hectare par classe de sol est ventilé de la manière suivante :
Quintal / ha
C1 BLE DUR 35
C2 BLE TENDRE 37
C3 MAIS 40
C4 SORGHO 60
C5 ORGE 50
MAIS 255
SORGHO 156
ORGE 165
• DH
Classe de sol Rendement dhs par ha Rendement points par ha
C4 60.156=9360 9 000
C5 50.165=8250 8 000
• Donc la valeur de chaque classe de sol est exprimée en points par hectare.
• Cette étude comporte la détermination de son tracé, de son importance, de l’emplacement des
chemins, de leurs pentes, de leurs largeurs, des pans coupés.
de parcelles.
un accès rationnel
Ces principes sont appliqués avec discernement, compte tenu des conséquences qui peuvent en
résulter de point de vue cultural, des difficultés ultérieures de lotissement et le cas échéant de
l’opposition justifiée des propriétaires à tout changement de l’état existant.
La direction d’axe des chemins principaux d’exploitation résulte de la direction des parcelles, la
direction d’axe des chemins d’exploitation secondaires est théoriquement perpendiculaire à la
direction d’axe des parcelles.
• La direction d’axe des chemins principaux est théoriquement perpendiculaire à la direction d’axe
des chemins secondaires.
• Dans la pratique il est possible que les chemins principaux desservent des passerelles et que les
chemins secondaires deviennent des chemins principaux sur certaines portions de leurs parcours.
• Plus le groupement est intensif et plus il tend vers la réalisation des masses
• En principe toutes les parcelles doivent être désenclavées, la longueur de ses chemins dépendra de
la nature des cultures qui seront pratiquées et des moyens mécaniques des travaux de la terre
• Le réseau doit être choisi de telle sorte que les chemins présentent une circulation facile en tout
temps et un parcours aussi direct que possible du centre d’exploitation (bâtiments, construction …)
aux parcelles à cultiver, on les placera en général sur les crêtes et on évitera les parties
marécageuses et même simplement humides
La pente :
• La pente sera aussi faible que possible mais une légère pente est préférable. Les chemins seront de
préférence rectilignes surtout en terrain peu accidenté, ils seront établis avec les soucis de réduire
au minimum les dépenses de terrassement (déblais / remblais) et leur mise en état de viabilité (ne
pas choisir un terrain érosif), les chemins qui dépasseraient une pente supérieure à 6 % feront
l’objet d’une étude spéciale sans pour autant dépasser 10 % sauf en cas d’exception (étude spéciale
)
Pans coupés :
• Il est important de prévoir aux intersections des chemins crées et au débouchés de ceux-ci sur les
voies existantes des pans permettant aux véhicules et machines de tourner sans empiéter sur les
propriétés riveraines, la perte du terrain qui en résulte est faible et est supportée par l’ensemble des
terres remembrées au lieu de l’être pratiquent par les propriétés empiétées. Les dimensions de ces
pans varient avec la nature du terrain et l’angle formé par les chemins entre eux. Elles se déduisent
des rayons de courbures minimums nécessaires. Pratiquement ces dimensions comptées parallèles
aux axes des chemins varient de 4 à 10 m et sont d’autant plus grandes que la pente est très forte et
que l’angle d’intersection est plus petit.
Jusqu’à présent les projets de remembrement réalisés sont établis selon trois types de dispositions
parcellaires :
Trame B.
Trame A
1- Trame B :
• La direction d’axe des propriétés est la plus grande dimension du bloc, les propriétés du bloc
auront une même longueur (entre 600 et 750m) et une largeur qui varie avec la superficie de la
propriété.
• Assolement à 6 bandes :
• dans chaque bloc pratiquant le même assolement les soles sont délimitées par les arroseurs
(canaux) une bande est réservée à chaque spéculation (culture) la dernière étant une culture libre P
1 est d’un seul tenant mais sur le terrain elle est constituée de 6 parcelles, ce qui apparaît : ce sont
les bandes culturales communes à toutes les propriétés du bloc.
• la culture peut être menée rationnellement sur les soles toutes alignées.
• Les limites des propriétés ne gênant pas l’implantation des assolements modernes et intensifs.
• La disposition contigüe des soles de culture de même nature vénale rend l’assistance technique
plus aisée, elle favorise l’émulation entre producteurs.
2-Trame A :
• Les propriétés ont même largeur qui est égale à la longueur de la bande.
• Les soles ne sont plus communes à toutes les propriétés du bloc mais individualisées dans chaque
propriété.
Avantages et inconvénients dans chacune des dispositions
Trame B
Avantage :
Inconvénients :
Abouti à des propriétés étirées parfois même filiformes minces ceci constitue un grand inconvénient pour
les petites propriétés d’où nécessite d’adopter des variantes de la trame B ou de l’abandonner au profit de la
trame A.
Complique le tour d’eau rotation sur le tertiaire et sur le Quaternaire et des prises sur le
quaternaire.
REMARQUE :
On note que le remembreur est parfois obligé d’utiliser la trame A et la trame B dans un même
bloc ce qui aboutit à une nouvelle trame dite «trame améliorée » ou trame C.
or plusieurs facteurs techniques et sociaux nous obligent à réaliser le remembrement par tranches
et à diviser la zone en secteurs d’étendue variable. Ce fractionnement s’explique par les
considérations suivantes :
• On ne peut démarrer le projet que lorsqu’on dispose de plans et états parcellaire à la suite de
travaux de reconnaissance foncière, le rythme de la réalisation de ces travaux incombe aux moyens
humains et matériels qui sont souvent limités.
Densité du parcellaire :
• La densité du parcellaire joue un rôle prépondérant dans l’importance du secteur. en effet plus que
le secteur est plus dense. Plus il est difficile à remembrer (densité = nbre de propriétés sur la
superficie totale) ainsi un secteur de 10 000 ha où domine la moyenne et la grande pté peut être
plus facile à remembrer qu’un secteur de 5 000 ha où domine la petite propriété.
Considérations sociales
• Les propriétés comportant des plus – values constituent un élément du complication du projet en
effet plus la parcelle contient des amendements supplémentaires plus il est difficile à lui attribuer
une valeur exacte, donc il y a une difficulté de l’insérer ou de l’exclure du secteur.
Les limites d’un secteur de Remembrement sont rarement régulières et n’épousent pas en général le
périmètre d’irrigation lesquelles sont déterminées par les axes des canaux primaires et secondaires et du
grand collecteur, ceci résulte de l’application des principes suivants :
• On inclue au secteur toutes les propriétés appartenant à un douar situé dans la zone.
• Le périmètre doit englober des parcelles entières . Sa limite doit contourner les parcelles
périphériques.
• On contourne les taches rocheuses et les terrains incultes pour les exclure du périmètre.
• Il résulte de ce qui précède, qu’elle existera entre les limites du secteur d’irrigation et les limites du
Remembrement :une frange appelée zone de recasement provisoire . Cette zone qui sera
remembrée à part et en première lieu, sera affectée à des parcelles qui seront casées à titre
provisoire, en attendant d’être englobées dans le secteur limitrophe et être remembrées une
seconde fois.
• Le but de cette opération est double . D’abord il permet d’éviter d’avoir des blocs de configuration
irrégulière, dans la zone frontière entre deux périmètre. Ensuite si cela se justifie, il permet de
transférer des parcelles d’un périmètre à l’autre dans le sens du déroulement des opérations du
remembrement.
• Le périmètre P1 est par ailleurs bordé d’une part par un secteur déjà remembré P0 et d’autre parts
des secteurs qui le seront ultérieurement.
Inclure les parcelles de Z1 dans l’état parcellaire n°1 du périmètre P1 ces parcelles vont
être remembrées une 2eme fois .
Les propriétaires situées dans Z2 et qui ont des propriétés dans le reste du périmètre
seront remembrés dans l’une des 2 zones selon leurs désirs et les commodités technique
du projet.
Parfois l’une des deux solutions s’impose :C’est le cas par exemple lorsqu’il s’agit des
propriétés comportant des plus-values.
Les propriétaires de P1 qui n’ont pas de propriétés dans Z2 et désirant être recasés dans
un autre périmètre limitrophe seront remembrés à titre provisoire dans Z2.
Les propriétés remembrées dans la zone de Z2 ne subiront pas de réduction pour ce qui
concerne les emprises des chemins projetés de la canalisation des ouvrages collectifs.
Les apports des propriétaires qui entrent dans la zone de recasement provisoire Z2 et des
propriétaires qui en sortent doivent s’équilibrer en valeur en surface.
Les propriétés faisant l’objet d’un recasement provisoire Z2 devront être connues avant
d’entamer le projet du périmètre P1.
Document à fournir
L’étude des mappes de repérage permet de choisir la méthode employée pour le levé des points. dans le
cas d’une zone à pourcentage d’immatriculation important, le levé par GPS conviendra le mieux pour le
complètement et la mise à jour, dans le cas où on a un secteur qui a un faible pourcentage
d’immatriculation le choix se portera sur les méthodes photogrammétriques, prises de vue restitution ,
complètement , dans les deux cas l’échelle adoptée est en général 1/2000 ou 1/5000.
Autres opérations
Dans le cas où la région n’est pas bien équipée par des points de triangulation ,le renforcement des points
d’appui par GPS est exigible. il sera souvent nécessaire d’établir une triangulation complémentaire. Dans le
cas contraire les points d’appui des titres existants sont suffisants, la détermination des points de calage est
nécessaire pour les travaux de restitution.
Son objectif : Elle permet de rassembler tous les éléments de situation topographique et juridiques
des immeubles à remembrer.
Les travaux topographiques entrepris avant l’ouverture des opérations consistent à établir des plans
côtés au 1/2000 et au 1/5000 de la zone concernée.
Etude du sol…
L’étude de l’avant projet est réalisé sur un plan précis de la zone , l’établissement de ce plan d’étude
nécessite le levé préalable de détails se portant sur :
Les plus-values…
Cette opération est réalisée à l’aide des propriétaires et riverains, elle consiste à délimiter d’une
manière précise les parcelles et relever les détails susceptibles d’intéresser l’opération en affectant
à chaque parcelle un numéro ainsi que le nom des propriétaires pour les parcelles non
immatriculées.
L’enquêteur inscrit aussi le carnet parcellaire les déclarations du ou des propriétaires opposants
éventuels dans le cas d’une opposition partielle ou totale.
cette enquête consiste à relever tous les renseignements nécessaires pour les opérations de
remembrement intéressant les propriétaires, les copropriétaires et les propriétés.
Sauf aux cas où il y a opposition, une autre fiche sera alors établie à ce propos
B. L’enquête juridique
Les documents de terrain sont transmis à la conservation foncière qui étudie les parcelles sur le
plan juridique et procède à l’enrôlement des réquisitions.
Tous les résultats des opérations seront condensés sur des fiches parcellaires avant remembrement
faciles à consulter et à utiliser.
L’état parcellaire N°1 condense la situation juridique de chaque parcelle (nom et adresse des
propriétaires droits divers qui doivent se retrouver sur la parcelle après remembrement …etc.)
8. Calcul de la contenance, de la valeur à répartir et
du coefficient de répartition
Les éléments nécessaires pour aborder la détermination des bases de la nouvelle répartition parcellaire
à savoir la valeur attribuée à chaque propriétaire compte tenu de ses rapports sont :
le canevas d’aménagement.
Les points de détails comportant les coordonnées en X et Y des sommets de chaque bloc.
On détermine alors la valeur des terres apportées puis la valeur des terres à répartir pour aboutir en fin au
calcul de coefficient de répartition.
On utilise le plan combiné du plan parcellaire avant remembrement avec le plan des classes du sol
en vue de déterminer les contenances de chaque parcelle ventilée en classes de sols, le calcul des
surfaces se fait d’une manière précise même si les contours des limites des classes est
généralement sinueux.
Par ailleurs on s’assurera pour chaque parcelle que la somme des contenances des éléments de
classes est identique à la contenance de la parcelle telle qu’elle résulte de l’état parcellaire avant
remembrement.
• Les contenances des parcelles seront assemblées par propriétaire par classes de sol. On fera ensuite
le produit de ces contenances par la valeur de l’unité de surface attribuée à chaque classe de sol. La
somme des valeurs ainsi obtenue consiste en l’apport brut en valeur des propriétaires, les résultats
seront répartis sur l’état parcellaire et sur les fiches de propriétaire.
S1+S2+S3+…..+Si+…………+Sn = SA = Ss
V1+V2+V3+…..+Vi+…………+Vn = VA = Vs
SB = SB1+SB2+SB3+………. +SBn = SB
VB= VB1+VB2+VB3+………..+VBn = VB
SA = SB + Se
VA = VB + Ve
La surface des blocs SB est normalement la masse à répartir, elle est égale à la superficie de tout le secteur
diminuée de la superficie qui a été utilisée pour l’implantation des ouvrages collectifs qui est donc :
K x SA = SB – s = K x Ss
S est une marge laissée au moment du recasement puisqu’on ne peut pas affecter exactement cet apport
réduit, on effectue alors un prélèvement arbitraire supplémentaire.
K x Ss + s = SB
K x (Ss + s /K) = SB
Ks = SB / (Ss (1+0.5%) )
Remarque
• Les deux coefficients Ks et Kv sont en général voisins, mais c’est Kv qui est pris en considération
pour déterminer la masse à attribuer à chaque propriétaire.
Elle peut être affectée à l’extension ultérieure de la zone d’habitat et des équipements collectifs ou d’autres
utilisations d’intérêt public.
Parfois il existe une difficulté technique d’ajuster la valeur d’un bloc à la valeur des attributions qui
doivent y être effectuées : la masse commune constitue un moyen d’ajustement.
Remarque : la masse commune ne se présente pas sous forme d’un lot unique mais en petites masses
nombreuses, elles sont placées en général dans des parties irrégulières des blocs et les alentours des douars
et autres agglomérations.
Le R.P est l’opération par laquelle on détermine quels sont les propriétaires auxquels chaque bloc sera
affecté, ainsi que l’emplacement de ces propriétaires dans le bloc. Le recasement se fera au niveau de
l’ensemble du périmètre d’abord et au niveau du bloc ensuite.
On fait en sorte que les propriétaires appartenant à une USS se trouvent après remembrement
groupés autour de celle-ci. Ils recevront donc leurs nouvelles attributions dans la zone d’action de
cette USS.
la détermination de la zone d’action De l’USS se fait en fonction (des totaux) des apports en valeur
des propriétaires appartenant à L’USS, et de l’importance respective des différentes classes du sol,
de cet apport, de la localisation de l’USS et de la nécessité de réduire l’éloignement entre les
douars et les propriétés.
on détermine dans le voisinage de l’USS les blocs qu’il faut lui réserver pour le recasement, mais
comme la valeur du bloc varie en fonction des classes du sol qu’il contient et de ces dimensions on
joue sur ces données pour faire coïncider les attributions de l’USS avec un nombre entier des
blocs.
on recase en 1er lieu les parcelles qui ont des plus-values (les parcelles comportant les plantations,
les constructions, et autres améliorations foncières)
on forme ensuite les assemblages d’affinité. Pratiquement on regroupe les fiches à l’intérieur de
chaque USS, on calcule la valeur attribuée de chaque assemblage et on les recase dans le même
bloc, ou dans des bloc voisins. On note qu’il y a des affinités obligatoires, c’est le cas des
propriétaires appartenant à une seule famille, ou des propriétaires qui ont des parcelles en bail et
constituent. Une seule exploitation qu’il ne faut pas démembrer.
la localisation des anciennes parcelles d’un propriétaire peut également être un élément
d’indication pour son recasement futur.
Compte tenu de ce qui précède, on indique par chaque bloc, les propriétaires qui doivent y être recasés sans
délimiter les parcelles à l’intérieur du bloc.
La valeur des apports réduits des propriétaires à recaser doit s’équilibrer avec la valeur du bloc avec une
Tolérance de plus ou moins 1% Vb c-à- d : V1+ V2+V3…= Vb+-1%Vb
Le découpage des parcelles à l’intérieur d’un bloc implique le choix d’une trame. La trame B est
(appréciée) choisie systématiquement dans le secteur irrigué. Elle est cependant abandonnée dans la cas
des parcelles de faibles superficies au profit de la trame A ou de la trame C. Ces deux dernières sont
adoptées dans le Remembrement du secteur bour.
• Le découpage des lots et le calcul de leurs contenances se font actuellement par des procédés
numériques.
• On utilise cependant les éléments numériques dont on dispose à savoir les longueurs des côtés et
leurs gisements les coordonnées des bornes et des coins des blocs.
• Le découpage devra respecter la direction d’axes choisie pour les parcelles. Dans les blocs de
formes régulières, les nouveaux lots auront dans la plupart des cas la forme d’un parallélogramme.
Dans les blocs irréguliers on doit également choisir une direction d’axe. Le découpage doit
respecter le parallélisme à cette direction les lots irréguliers seront rejetés vers l’extrémité du bloc.
3éme Etude de cas : bloc irrégulier avec une seule classe de sol