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I. Principes de Piles Galvaniques: Demi-Pile

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V.

Électrochimie

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I. Principes de piles galvaniques


Lorsqu’on plonge la lame de zinc métallique dans la solution qui contient des
ions Zn2+ et la lame de cuivre métallique dans la solution qui contient des ions
Cu2+ que l’on représente par le symbole Zn(s) Zn2+(aq) et Cu(s)Cu2+(aq). Une lame
métallique plongeant dans une solution du même ion métallique constitue une
demi-pile.
Si on fait relier les deux demi-piles Zn(s) Zn2+(aq) et Cu(s)Cu2+(aq)en les
mettant dans deux récipients différents et en faisant circuler les électrons par un
circuit extérieur, y-a-t-il des changements ? On va étudier dans l’expérience
suivante :

Activité : Expérience de l’échange des électrons dans la pile galvanique.

Figure 21.1 Expérience de l’échange des électrons dans la pile galvanique

1) Plonger la lame de cuivre métallique de taille 0,5 cm  5,0 cm dans un


bécher de 50 cm3 contenant 20 cm3de la solution de CuSO4 à 1 mol/dm3, écrire
ensuite l’étiquette Cu(s)Cu2+(aq) sur le bécher et plonger la lame de zinc métallique
de taille 0,5 cm  5,0 cm dans un bécher de 50 cm3 contenant 20 cm3 de la
solution de ZnSO4 à 1 mol/dm3, écrire ensuite l’étiquette Zn(s) Zn2+(aq) sur le
bécher.
2) Les deux demi-piles sont reliées par un pont salin (ce pont est constitué du
papier filtre de taille 1  8 cm mouillé avec une solution saturée de KNO3).Chaque
extrémité du pont salin est plongée dans chacun des deux béchers.

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V. Électrochimie

3) Relier la lame de cuivre et la lame de zinc au moyen d’un voltamètre par


un fil électrique, observer l’indication de l’ampèremètre (signe de l’intensité) et lit
la différence de potentiel.
4) Échanger les bornes des électrodes, observer le signe de l’intensité et lit la
différence de potentiel.
5) Relier maintenant électriquement les électrodes à une petite lampe
électrique de 1 V en remplaçant de l’ampèremètre et observer.
6) Refaire les mêmes expériences comme les étapes 1 – 4 mais en utilisant
les couples des deux demi-piles ci-dessous et changer le pont salin pour chaque
expérience.
Cu(s)Cu2+(aq)et Mg(s)Mg2+(aq)
Zn(s) Zn2+(aq)et Mg(s)Mg2+(aq)
Cu(s)Cu2+(aq) et Fe(s)Fe2+(aq)
Zn(s) Zn2+(aq)et Fe(s)Fe2+(aq)
Fe(s)Fe2+(aq)et Mg(s)Mg2+(aq)

D’après l’expérience, les deux demi-piles sont reliées par un pont salin, qui
contient une solution ionique d’un sel soluble, comme KNO 3. Le pont salin
permet le passage des ions d’une solution à d’autre sans que les deux solutions ne
se mélangent et de maintenir l’équilibre entre les cations et les anions dans les
solutions de chaque demi-pile. Les deux électrodes des piles sont reliées à un
ampèremètre de façon que l’aiguille de l’intensitése déplace de même sens que les
électrons. Quand les deux demi-piles sont reliées par un fil électrique permettant
aux ions de se déplacer, et un autre fil pour les déplacements des ions positifs et
négatifs, on obtient une pile galvanique. Le métal immergé dans la solution de
chaque demi-pile constitue une électrode.

Lorsqu’on relie les deux demi-pilesZn(s) Zn2+(aq) et Cu(s)Cu2+(aq) avec un


circuit complet. Le pont salin sépare les deux solutions et les électrodes sont
reliées par un fil conducteur sur lequel est disposé un ampèremètre.
L’ampèremètre mesure un courant qui va de la lame de cuivre vers la lame de
zinc.
Le courant électrique ne se déplaçant que du pôle positif vers du pôle négatif,
on peut conclure que l’électrode de cuivre constitue le pôle positif de la pile et
l’électrode de zinc le pôle négatif.
Les électrons circulent dans le sens inverse du courant électrique, donc de la
lame de zinc vers la lame de cuivre.

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V. Électrochimie

L’observation de l’évolution dans le temps des deux demi-piles


électrochimiques permet de décrire les processus chimiques s’y produisant.
Le pôle négatif de la pile, correspond à l’anode (ici l’électrode de zinc), est le
siège d’une oxydation. Le zinc cède des électrons au circuit extérieur et libère des
ions Zn2+ en solution selon l’équation :
2+ 
Zn(s)  Zn (aq) + 2 e
L’électrode de zinc est alors consommée.
À l’inverse, le pôle positif, correspond à la cathode (ici l’électrode de cuivre),
est toujours le siège d’une réduction. Les ions Cu2+ captent donc les électrons
provenant du circuit extérieur et se transforme en cuivre métal selon l’équation :
Cu2+ (aq) + 2 e  Cu (s)
La solution perd alors sa couleur bleue caractéristique des ions Cu2+ et un
dépôt de cuivre s’installe sur l’électrode.
L’équation globale d’oxydoréduction s’écrit donc :
Zn(s) +Cu2+(aq)  2+
 Zn (aq) + Cu(s)

Figure 21.2 Représentation des réactions de la pile galvanique

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V. Électrochimie

II. Représentation schématique d’une pile galvanique


Pour décrire les piles galvaniques, on utilise la représentation schématique,
par exemple, lorsqu’on relie les deux demi-piles Zn(s) Zn2+(aq) et Cu(s)Cu2+(aq), le
changement dans la pile pourrait écrire sous forme d’équation :
Zn(s) +Cu2+(aq)  2+
 Zn (aq) + Cu(s)
La représentation schématique de la pile s’écrit:
Zn(s)Zn2+(aq, 1 mol/dm3)Cu2+(aq, 1 mol/dm3)Cu(s)
L’écriture de la représentation schématique d’une pile galvanique, c’est le
décrit des symboles représentant des constituants des piles d’où les règles sont :
1) Écrire la demi-pile d’oxydation à gauche et la demi-pile de réduction à
droite. Ces deux demi-piles sont séparées par un pont salin représenté par
une ligne double verticale (║).
2) Dans chaque demi-pile, placer l’électrode de demi-pile d’oxydation
(anode) à l’extrême gauche et celle de demi-pile de réduction (cathode) à
l’extrême droite. Une ligne verticale représente (│)la limite de phase entre
le métal et la solution ionique et une virgule (,) la limite entre les espèces
de même phase en indiquant le symbole des états des substances tels que
(s) pour des solides, (ℓ) des liquides, (g) des gaz et (aq) des solutions
aqueuses, par exemple : Fe(s)Fe2+(aq) ou Cu(s) Cu2+(aq).
3) Pour des demi-piles contenant des gaz ou plus d’un type d’électrolyte,
l’électrode est alors constituée d’un conducteur inerte, en général le
platine (Pt) ou le carbone (C). Pour les substances gazeuses dans la demi-
pile, il faut indiquer leur pression placée dans les parenthèses en utilisant
une virgule pour séparer l’état et la pression, par exemple :
Pt(s)H2(g, 1 atm)H+(aq)ou C(s)Fe3+(aq)Fe2+(aq)
4) L’indication la concentration des ions dans la solution est écrite dans les
parenthèses, par exemple :
Mg(s) Mg2+(aq, 1 mol/dm3)Fe3+(aq, 1 mol/dm3), Fe2+(aq, 1 mol/dm3)Pt(s)
Zn(s) Zn2+(aq, 1 mol/dm3)H+(aq, 1 mol/dm3)H2(g, 1 atm)Pt(s)
D’après cette règle, on pourrait écrire la représentation schématique d’une
pile galvanique provenant les deux demi-pilesqui se relient ensemble, dessiner le
montage de la pile galvanique à partir de la représentation schématique d’une pile
et écrire les équations d’oxydation, de réduction, la réaction de la pile galvanique.

Exemple :Écrire les équations des réactions qui se produisent à l’anode, à la


cathode et la réaction de la pile à partir de la représentation schématique de la pile
galvanique ci-dessous :
Mg(s) Mg2+(aq, 1 mol/dm3)Fe3+(aq, 1 mol/dm3), Fe2+(aq, 1 mol/dm3)Pt(s)

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V. Électrochimie

Solution
D’après la représentation schématique de la pile, Mg(s) Mg2+(aq, 1 mol/dm3) produit
une réaction d’oxydation selon l’équation suivante :
2+ 
Anode :Mg(s)  Mg (aq)+ 2 e

La demi-pile Fe3+(aq, 1 mol/dm3), Fe2+(aq, 1 mol/dm3)Pt(s) produit une réaction de


réduction selon l’équation :
Cathode : Fe3+(aq) + e  2+
 Fe (aq)

En rassemblant des deux réactions, on obtient une réaction rédox qui est la
réaction de la pile ainsi:
Mg(s) + 2 Fe3+(aq)  2+ 2+
 Mg (aq)+ 2 Fe (aq)

III. Les potentiels standards des piles et des demi-piles


Si on construisait une pile galvanique à l’aide d’une paire donnée de demi-
pile, les électrons se déplacent de l’anode vers la cathode. La mesure entre ces
deux électrodes est le potentiel d’une pile à l’état standard, l’unité est en volt
(V). de l’expérience 1, onconstruisait une pile d’où sa représentation
schématique est : Zn(s)Zn2+(aq, 1 mol/dm3)Cu2+(aq, 1 mol/dm3)Cu(s)
L’aiguille de l’ampèremètre s’oriente vers la borne de cuivre, le potentiel
standard de la pile mesuré est de 1,1 V, c’est-à-dire que le potentiel standard de
l’électrode de cuivre est plus grand que celui de zinc.

Si on construisait une pile de représentation schématique suivant :


Cu(s)Cu2+(aq, 1 mol/dm3)Ag+(aq, 1 mol/dm3)Ag(s)
L’aiguille de l’ampèremètre s’oriente vers la borne d’argent, le potentiel
standard de la pile mesurée est de 0,46 V, c’est-à-dire que le potentiel standard
de l’électrode d’argent est supérieur de celui du cuivre. La demi-pile qui a le
pouvoir de gagner des électrons produit une réduction et l’autre demi-pile, une
oxydation.

Chaque fois que l’on construisait une pile, on pourrait savoir le potentiel
standard de la pile par le voltamètre et quelle demi-pile est la cathode, quelle
demi-pile est l’anode mais ne connaissait pas le potentiel standard de la demi-
pile. Pour mesurer le potentiel standard d’une demi-pile, il faut déterminer avec
quelle demi-pile de référence. Les scientifiques ont choisile potentiel de la demi-
pile à hydrogène comme le potentiel de référence pour tous les potentiels de
demi-piles dont on fixe arbitrairement le potentiel standard à 0,00V.

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V. Électrochimie

La demi-pile de référence est la demi-pile standard à hydrogène, l’électrode


est en platine plongé. De l’hydrogène gazeux est introduit à pression de 1 atm
sur une électrode de platine, immergée dans une solution aqueuse d’acide HCℓ
de concentration 1 mol/dm3 à une température de 25°C. La demi-pile à
hydrogène standard s’écrit : Pt(s)H2(g, 1 atm)H+(aq, 1 mol/dm3).

Figure 21.3 Constituants de la demi-pile à hydrogène

L’équilibre chimique entre les protons et les molécules de dihydrogène


s’établit à la surface de cette électrode selon l’équation :
2H+(aq,1 mol/dm3) + 2e(aq) 

 H2(g, 1 atm)

Les protons sont réduits en molécules de dihydrogène et les molécules de
dihydrogène sont oxydées en protons.

Pour mesurer le potentiel standard d’une demi-pile, on construit une pile


dont l’une des électrodes est l’électrode standard à hydrogène et l’autre électrode
est celle dont le potentiel à mesurer, le potentiel ainsi mesuré est le potentiel
standard de cette demi-pile, symbolisé par E°, l’électrode est plongé dans une
solution de concentration de 1 mol/dm3 à une température de 25°C, s’il existe
des substances à l’état gazeux, on indique la pression constante de 1 atm, par
exemple, on veut réaliser une pile formée pardeux demi-piles standards :

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V. Électrochimie

Cu(s)Cu2+(aq, 1 mol/dm3)et la demi-pile Pt(s)H2(g, 1 atm)H (aq, 1 mol/dm3)


+
selon la
figure :

Pt(s)H2(g, 1 atm)H+(aq, 1 mol/ dm3)Cu2+(aq, 1 mol/dm3)Cu(s)


Figure 21. 4 Pile électrochimie constitué une demi-pile standard
d’hydrogène et une demi-pile de cuivre

De la figure 21. 4 l’aiguille de l’ampèremètre s’oriente vers la demi-


pile Cu(s)Cu (aq, 1 mol/dm3), la valeur de la pile indiquée par l’ampèremètre est
2+

0,34 V. La demi-pile Cu(s)Cu2+(aq, 1 mol/dm3) produit une réaction de réduction


d’où le cuivre est la cathode et le potentiel standard est supérieur à la demi-pile
Pt(s)H2(g, 1 atm)H+(aq, 1 mol/ dm3) puisque le potentiel standard de lademi-pile
d’hydrogène est égal à 0,00 V, donc le potentiel standard de la demi-pile
Cu(s)Cu2+(aq, 1 mol/dm3) est égal à 0,34 V.

Connu déjà que si on relie les deux demi-piles, le potentiel de la demi-pile


qui gagne des électrons (cathode) est supérieur au potentiel de la demi-pile qui
perd des électrons (anode) et le potentiel indiqué par l’ampèremètre est le
potentiel de la pile, pouvant calculer par la différence potentielle des deux demi-
piles. Le potentiel d’une pile à l’état standard est exprimé par la relation
suivante :
E°(pile) = E°(cathode) – E°(anode)
À partir de ces informations, on peut calculer le potentiel standard de la
demi-pile Cu(s)Cu2+(aq, 1 mol/dm3) ainsi :
Potentiel standard de la pile = potentiel de la cathode – potentiel de l’anode.
E°(pile) = E°(cathode) – E°(anode)

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V. Électrochimie

E°(pile) = E°(Cu/Cu2+) – E°(H2/H+)


0,34 = E°(Cu/Cu2+) – 0,00 V
E°(Cu/Cu2+) = +0,34 V
On pourrait écrire le potentiel standard de la demi-réaction de réduction de
la demi-pile de Cu(s)Cu2+(aq) ainsi :
Cu2+(aq, 1 mol/dm3) + 2e 
 Cu(s) E° = +0,34 V

Si on relie les deux demi-piles, demi-pile Zn(s)Zn2+(aq, 1 mol/dm3)avec la


demi-pile Pt(s)H2(g, 1 atm)H+(aq, 1 mol/ dm3) présenté par la figure ci-dessous :

Figure 21. 5 Pile électrochimie constitué une demi-pile standard


d’hydrogène et une demi-pile de zinc

De la figure 21. 5 l’aiguille de l’ampèremètre s’oriente vers la demi-


pile Pt(s)H2(g, 1 atm)H (aq, 1 mol/ dm3), cela montre que la demi-pile standard
+

d’hydrogène est la cathode puisqu’elle possède le plus grand potentiel, tandis


que la demi-pile de Zn(s)Zn2+(aq, 1 mol/dm3) possédant de plus petit potentiel est
l’anode, donc le potentiel standard de la demi-pile Zn(s)Zn2+(aq, 1 mol/dm3) est de
0,76 V.
On pourrait écrire le potentiel standard de la demi-réaction de réduction de
la demi-pile de Zn(s)Zn2+(aq, 1 mol/dm3) ainsi :
Zn2+(aq, 1 mol/dm3)+ 2e 
 Zn(s) E° = 0,76 V

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V. Électrochimie

Le potentiel standard de la demi-pile de Zn(s)Zn2+(aq, 1 mol/dm3) se calcule


ainsi :
E°(pile) = E°(cathode) – E°(anode)
0,76 = 0,00 V – E°(Zn/Zn2+)
E°(Zn/Zn2+) = 0,76 V
On pourrait comparer le pouvoir de gagner des électrons des 3 demi-piles
par leur potentiel standard ainsi :
Cu2+(aq, 1 mol/dm3) + 2e 
 Cu(s) E° = +0,34 V
+ 
2 H (1 M) + 2 e   H2(g) E° = 0,00 V
Zn2+(aq, 1 mol/dm3)+ 2e  Zn(s) E° = 0,76 V

Par convention, on exprime toujours le potentiel d’une demi-réaction


sous la forme d’une réaction de réduction. Il est possible de mesurer et de
mettre dans des tables les valeurs des potentiels standards de réduction pour
une série de composés.

Tableau 21. 1 Les potentiels standards d’électrodes à 25°C pour de


nombreuses demi-réactions courantes

Demi-réaction de réduction E° (V)


 
F2(g) + 2 e 
 2 F (aq) +2,89
S2O 82 + 2 e 
 2 SO 24  +2,01
PbO2(s) + 4 H+(aq)+ 2 e  2+
 Pb (aq) + 2 H2O(ℓ) +1,46
O2(g) + 4 H+(aq)+ 4 e   2 H2O(ℓ) +1,23
Ag+(aq) + 1 e   Ag(s) +0,80
3+  2+
Fe (aq) + e   Fe (aq) +0,77
I2(s) + 2 e  
 2 I (aq) +0,54
O2(g) + 2 H2O(ℓ)+ 4 e  
 4 OH (aq) +0,4
Cu2+(aq) + 2 e   Cu(s) +0,34
4+  2+
Sn (aq) + 2 e   Sn (aq) +0,15
2 H+(aq) + 2 e   H2(g) 0,00

3+
Fe (aq) + 3 e   Fe(s) 0,04

2+
Zn (aq) + 2 e   Zn(s) 0,76
 
2 H2O(ℓ)+ 2 e   H2(g) + 2 OH (aq) 0,83
Aℓ3+(aq) + 3 e   Aℓ(s) 1,68
Mg2+(aq) + 2 e   Mg(s) 2,37

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V. Électrochimie

Les informations du tableau 21.1 ont beaucoup d’utilisation, par


exemple :
1) Comparer le pouvoir de l’oxydant ou de réducteur, tel que la
substance qui possède la plus grande valeur de E° est un bon oxydant que la
substance qui possède la plus faible valeur de E° selon les demi-réactions ci-
dessous :
Ag+(aq)+ e   Ag(s) E° = +0,80 V
 
I2(s) +2 e  2 I (aq) E° = +0,54 V
Zn (aq) + 2 e 
2+
 Zn(s) E° = 0,76 V
+
Ag gagne très bien des électrons, il est donc un oxydant plus fort que I2
et Zn respectivement. La substance qui possède de faible valeur de E° ou la
valeur négatif de E° est un faible oxydant ou la demi-pile produit mieux la
réaction d’oxydation, elle est donc un bon réducteur. Dans ce cas, Zn est un
bon réducteur, on pourrait mesurer le pouvoir oxydant et réducteur des trois
substances ainsi :

2) Utiliser pour déterminer le potentiel standard de la pile : si on relie


les deux demi-piles connaissant la valeur de E° pour avoir une pile galvanique,
on pourrait calculer le potentiel standard de la pile.
Exemple : On veut réaliser une pile galvanique formée par l’association
de deux demi-piles, Aℓ(s)Aℓ3+(aq, 1 mol/dm3)et Cu(s) Cu2+(aq, 1 mol/dm3)à 25°C.
Calculer le potentiel standard de cette pile (E°).
Solution
D’après le potentiel de réduction du tableau :
Aℓ3+(aq) + 3 e   Aℓ(s) E° = 1,68 V
Cu2+(aq) + 2 e   Cu(s) E° = + 0,34 V
La demi-pile de Cu(s) Cu2+(aq, 1 mol/dm3) a une valeur de E° plus élevée,
cela montre que cette demi-pile gagne bien des électrons, le cuivre est
donc la cathode, tandis que la demi-pile de Aℓ(s)Aℓ3+(aq, 1 mol/dm3)est
l’anode d’où le potentiel standard de la pile est :
E°(pile) = E°(cathode) – E°(anode)
E°(pile) = E°Cu2+(aq) Cu(s) – E°Aℓ(s) Aℓ3+(aq)
E°(pile) = + 0,34 – ( 1,68) = 2,02 V
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V. Électrochimie

3) Prévoir si la réaction rédox présentée est spontanée et quel est le sens


de la réaction, par exemple : mettre une lame de zinc métallique dans un bécher
contenant la solution d’acide chlorhydrique de concentration 1 mol/dm3, il se
forme un gaz de dihydrogène selon l’équation de la réaction suivante :
2+ 
Réaction d’oxydation : Zn(s)   Zn (aq) + 2 e
Réaction de réduction : 2 H+(aq) + 2 e   H2(g)
+ 2+
Réaction rédox : Zn(s)+ 2 H (aq)   Zn (aq) + H2(g)

Le potentiel standard de réduction est :


2 H+(aq) + 2 e 
 H2(g) E° = 0,00 V

 Zn(s) E° = 0,76 V
2+
Zn (aq) + 2 e 
Le potentiel standard de la pile est :
E°(pile) = E°(cathode) – E°(anode)
E°(pile) = 0,00– (0,76) = + 0,76 V
La pile galvanique qui a la valeur de E° ou E° de la réaction positive est
la réaction spontanée, donc en mettant une lame de zinc métallique dans
la solution d’acide chlorhydrique de concentration 1 mol/dm3, on
observe qu’il y a des changements qui se produisent.

Si on remplace la lame de zinc métallique par la lame de cuivre


métallique dans la solution d’acide chlorhydrique en considérant des réactions
suivantes :
2+ 
Réaction d’oxydation : Cu(s)   Cu (aq) + 2 e
Réaction de réduction : 2 H+(aq) + 2 e   H2(g)
+ 2+
Réaction rédox : Cu(s)+ 2 H (aq)   Cu (aq) + H2(g)

Le potentiel standard de réduction est :


2 H+(aq) + 2 e 
 H2(g) E° = 0,00 V
2+ 
Cu (aq) + 2 e   Cu(s) E° = + 0,34 V

Le potentiel standard de la pile est :


E°(pile) = E°(cathode) – E°(anode)
E°(pile) = 0,00– (+ 0,34) = – 0,34 V
La pile galvanique qui a la valeur de E° ou E° de la réaction négative
n’est pas une réaction spontanée, donc en mettant une lame de cuivre
métallique dans la solution d’acide chlorhydrique, on observe qu’il n’y a
aucun changement.
En considérant la valeur de E° des deux demi-piles, on a vu que le
potentiel standard de la demi-pile Cu(s) Cu2+(aq, 1 mol/dm3) est supérieur à

137
V. Électrochimie

celui de Pt(s)H2(g, 1 atm)H+(aq, 1 mol/ dm3), elle se présente donc une


réduction et le sens de réaction est inversé de la réaction considérée, le
changement qui se produit devrait être :
Cu2+(aq) + H2(g)  +
 Cu(s) + 2 H (aq)
Le potentiel standard (E°) de la réaction est donc + 0,34 V

Jusqu’à présent, on a décrit des piles fonctionnant dans des conditions


standards. Dans cette section, on étudie l’influence des concentrations des
électrolytes sur le potentiel d’une pile.
Puisque le potentiel d’une pile varie en fonction de la concentration des
électrolytes, on peut construire des piles électrochimiques dont les deux
compartiments contiennent les mêmes sels, mais à des concentrations
différentes. Ce type de pile est appelé pile de concentration, il possède de très
petit potentiel, par exemple, la pile de représentation schématique ci-dessous :
Cu(s) Cu2+(aq, 0,1 mol/dm3)Cu2+(aq, 1 mol/dm3)Cu(s)

Figure 21. 6 Pile de concentration

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V. Électrochimie

Dans cette pile, cependant, les concentrations des ions Cu2+ dans les
deux compartiments sont de 1 mol/dm3 et de 0,1 mol/dm3. À cause de ces
concentrations différentes, les potentiels des demi-réactions ne seront pas
identiques ; le potentiel de la pile sera positif et égal à 0,0296 V. Dans quelle
direction, cependant, les électrons se déplaceront-ils ? La façon la plus simple
de répondre à cette question repose sur le fait que la nature cherche à rendre
égales les concentrations des ions Cu2+ dans les deux compartiments. Pour ce
faire, il doit y avoir un transfert d’électrons du compartiment qui contient 0,1
mol/dm3 de Cu2+ à celui qui en contient 1 mol/dm3 (de gauche à droite dans la
figure 21.6). Ce transfert d’électrons a pour effet de faire augmenter la
concentration d’ions Cu2+ dans le compartiment de droite et de faire diminuer
et de la faire diminuer dans celui de gauche.

Exemple :
Pile de concentration dans le système fermé formée par les différentes
pressions de gaz :
Pt(s)H2(g, 1 atm)H+(aq, 1 mol/ dm3)H+(aq, 1 mol/ dm3)H2(g, 2 atm)Pt(s)
ou pile de concentration dans le système ouvert formée par les solutions
d’acide de concentration différente:
Pt(s)H2(g, 1 atm)H+(aq, 0,1 mol/ dm3)H+(aq, 1 mol/ dm3)H2(g, 1atm)Pt(s)

IV. Les types des piles galvaniques


Les piles sont divisées en deux catégories principales :
- Les cellules primaires qui sont jetables, les cellules primaires sont
principalement les piles sèches, les piles alcalines, les piles de mercure, les
piles d’argent.
- Les cellules secondaires qui peuvent être rechargées, les cellules secondaires
sont généralement fabriquées à partir d’acide de plomb, de nickel-cadmium.
Elles peuvent être réutilisées de nombreuses fois et sont donc plus
économiques et respectueuses de l’environnement à long terme.

 ---- 

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V. Électrochimie

1. De la représentation schématique de chaque pile ci-dessous, écrire les équations


des réactions qui ont lieu à l’anode, à la cathode et l’équation de la réaction
globale de la pile :
a) Sn(s)Sn2+(aq)Cu2+(aq)Cu(s)
b) Mg(s)Mg2+(aq)Fe3+(aq), Fe2+(aq)Pt(s)
c) Zn(s)Zn2+(aq, 1 mol/dm )H+(aq, 1 mol/dm )H2(g, 1 atm)Pt(s)
3 3

d) Fe(s)Fe2+(aq)Cℓ2 (g)Cℓ(aq)Pt(s)
e) Pt(s)Sn2+(aq)Sn4+(aq)Cr3+(aq), Cr2+(aq)Pt(s)
2. Écrire la représentation schématique des piles pour chacune des réactions ci-
dessous :
a) H2(g) +2 Ag+(aq)  +
 2 H (aq)+ 2 Ag(s)
2+ 3+
b) 2 Cr(s) + 3 Fe (aq) 
 2 Cr (aq)+ 3 Fe(s)
3. La lame de cuivre est plongée dans la solution de nitrate d’argent (AgNO3) à 0,1
mol/dm3, on constate qu’il se forme de précipité de couleur argentée sur la lame
de cuivre et la solution incolore devient bleue.
a) Écrire l’équation de la réaction rédox qui a lieu.
b) Écrire la représentation schématique de la pile galvanique, les réactions à
l’anode et à la cathode.
4. Soit la représentation schématique d’une pile galvanique ci-dessous :
Cr(s)Cr3+(aq, 1 mol/dm3) Sn4+(aq, 1 mol/dm3), Sn2+(aq, 1 mol/dm3) Pt(s)
Écrire les équations des réactions d’oxydation, de réduction et rédox.
5. On donne les informations ci-dessous :
a) A(s) + 2 B+(aq)  2+
 A (aq) + 2 B(s) E°(pile) = 0,80 V
b) A2+(aq) + 2 e 
 A(s) E° = + 1,10 V
+ 
c) B (aq) + e   B(s)
Est-ce que la réaction a) est spontanée et quelle est la valeur de potentiel standard
de c) ?
6. On donne les valeurs de potentiel standards (E°) ci-dessous :
X2+(aq) + 2 e  X(s) E° =  0,13 V
Y2+(aq) + 2 e 
 Y(s) E° = + 0,80 V
2 H+(aq) + 2 e 
 H2(g) E° = + 0,00 V
Si on plonge des plaques de métal X et Y dans la solution d’acide chlorhydrique à
1 mol/dm3, est-ce que les plaques de métal X et Y varient ? Écrire l’équation de la
réaction qui se produit.

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V. Électrochimie

7. On donne la représentation schématique des piles ci-dessous :


a) X(s)X2+(aq, 1 mol/dm )Y+(aq, 1 mol/dm )Y(s)
3 3
E°(pile) = + 1,24 V
b) Y(s) Y (aq, 1 mol/dm3) Z (aq, 1 mol/dm3)Z(s)
2+ 2+
E°(pile) = + 2,10 V
Si on forme une pile en reliant les deux demi-piles de X(s)X2+(aq, 1
mol/dm3)etZ(s)Z (aq, 1 mol/dm3), quelle est la valeur de potentiel standard de cette
2+

pile ? Quelle demi-pile est l’anode et quelle demi-pile est la cathode ?


8. Est-ce que le récipient en fer peut contenir la solution de SnCℓ2 ? Pourquoi ?
Données : E°Sn2+(aq) Sn(s) = + 0,15 V ; E°Fe2+(aq) Fe(s) =– 0,44 V

 ---- 

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