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Master : Juriste D’affaires

Module : Droit de la concurrence et de


La consommation

Présentation
Présentation de lade
loila loi 104-12
104-12 surdes
sur la liberté la
liberté desprixprix
et deet
la de la concurrence
concurrence

Réalisé Par : Encadré Par :


- BILALI BOUTAINA - Mr. JOUIDI
- TATA DOUNIA
- TAHRI HAJAR
- AFRACH SOUFYANE
- IDRISSI CHEDADI IMAD
-
Année Universitaire 2023 – 2024
Sommaire

Introduction ........................................................................... 1
Partie 1 : présentation analytique de la loi 104-12................ 4
Chapitre 1 : les principes généraux de la loi 104-12. ....... 4
Chapitre 2 : la réglementation des pratiques des agents
économiques ........................................................................ 7
Partie 2 : Le conseil de la concurrence à la lumière de la loi
104-12 ................................................................................... 12
Chapitre 1 : les apports de la nouvelle réglementation sur
le conseil de concurrence. ................................................. 13
Chapitre 2 : la saisine élargie du conseil de la
concurrence ....................................................................... 17
Conclusion ........................................................................... 24
Introduction
Au Maroc, le droit de la concurrence est passé par un certain nombre de
phases qui ont contribué à son progrès. Aujourd’hui, il est réglementé par la loi
n°104.12 relative à la liberté des prix et de la concurrence et la loi n°20.13 relative
au conseil de la concurrence. Ce sont les deux lois qui traduisent la modernisation
du droit de la concurrence depuis l’année 2011 qui a marqué la
constitutionnalisation du principe de la libre concurrence et de la liberté
d’entreprendre.
Or, le dispositif légal qui vise à permettre une concurrence saine et à assurer la
protection du consommateur existe depuis la publication de la loi n°06-99 du 5
juin 2000 relative à la liberté des prix et de la concurrence. Celle-ci a déjà rendu
caduque la loi 007-08 de 1971 sur le contrôle des prix et les conditions de vente
des produits et marchandises.
Le principe de la liberté d’entreprendre commande le respect du principe de la
liberté de la concurrence. Cependant cette liberté peut donner lieu à certains
comportements illicites tendant à fausser le jeu de la concurrence sur le marché
d’où la réglementation de la concurrence s'impose comme une condition
fondamentale à l'exercice de la liberté d'entreprendre pour chacun. Le droit de la
concurrence pose, donc, les jalons de l'organisation économique du commerce et
sanctionne ceux qui ne les respectent pas.
D’abord, Dans une acception purement juridique, la concurrence est considérée
comme le résultat d’une situation économique dans laquelle les entreprises
concurrencent sur un marché donné, tentent d’attirer la clientèle par les meilleures
conditions de prix, qualité, présentation des produits, services… La concurrence
est donc légitime mais peut dans certaine mesure devenir un acte déloyal par
l’utilisation de moyens et d’outils contraire aux pratiques du commerce et de la
bonne foi. Ce que l’on appelle couramment “les pratiques anticoncurrentielles”.
Allant dans ce sens, la constitution marocaine du premier juillet 2011 a consacré
dans son article 35 le principe de la libre concurrence tout en habilitant le Conseil
de la concurrence, en tant qu’autorité administrative indépendante, à garantir la
transparence et l’équité dans les relations économiques, à travers l’analyse et la
régulation de la concurrence sur les marchés, le contrôle des pratiques

1
anticoncurrentielles, des pratiques commerciales déloyales et des opérations de
concentration économique et de monopole. 1
Certes avant la constitution de 2011, et avant l’adoption des lois 104.12 et 20.13
qui réglementent la concurrence au Maroc, la loi 06-99 relative à la liberté des
prix et de la concurrence avait tracé les grandes lignes directrices en matière de
concurrence remodelées 13 ans après.
Cette loi qui a appelé deux observations préliminaires. En premier lieu, sur le plan
substantiel, elle s’est orientée dans une large mesure vers le modèle de l’Union
européenne par la consécration d’un contrôle ex post des pratiques
anticoncurrentielles et un contrôle ex ante des opérations de concentrations 2. En
deuxième lieu, l’une des particularités du droit marocain de la concurrence, sous
l’égide de l’ancienne loi, est le clivage entre deux autorités de la concurrence : le
Premier ministre, qui a un pouvoir décisionnel, et le conseil de la concurrence qui
a un pouvoir consultatif3.
La loi 06-99 a permis au Premier ministre, à l’époque, d’intervenir notamment
dans le cadre des pratiques anticoncurrentielles et des opérations de concentration
économique en prenant toutes les décisions convenables à ces situations, il peut
autoriser, interdire ou accepter sous conditions les opérations de concentration, il
peut également ordonner de mettre fin aux pratiques anticoncurrentielles. Le
conseil de la concurrence, par contre, Il n'avait pas un pouvoir décisionnel et ladite
loi ne lui reconnaît que la compétence d’avis, de conseil et de recommandation,
bien qu’il constitue la principale nouveauté de cette loi.
En 2014, le droit de la concurrence national est renouvelé. D’une part, le statut du
conseil de la concurrence a été redéfini. La loi 20.13 a garanti au Conseil une
certaine indépendance en le dotant de pouvoirs décisionnels, d’enquête et de
sanction, tout en conservant son héritage d’avis et de conseil. Elle lui a reconnu
également la personnalité morale et l’autonomie financière. D’autre part, le dahir
n° 1-14-116 du 2 ramadan 1435 (30 juin 2014) portant promulgation de la loi
104.12 relative à la liberté des prix et de la concurrence, a apporté d’autres
réaménagements, à savoir : la consécration des règles de minimis, l’unification du
contrôle des opérations de concentration, le renforcement des garanties
procédurales, notamment le secret des affaires des opérateurs économiques, la
clarification des voies de recours auprès des juridictions compétentes contre les
décisions du conseil de la concurrence, la mise en place des solutions alternatives

1
HALMAOUI LOUBNA et MAISSAE BOUSAOUF, Revue de Droit Civil, Economique et comparé « Les différentes
menaces à la libre concurrence », Page 53.
2
Sanae El Hajoui, Op.cit, p.35.
3
Idem.

2
ou accessoires à la sanction comme la clémence, la procédure de non contestation
de griefs. 4
Le champ d’application de ladite loi (104-12) est très large, elle s’applique,
d’abord, à toutes personnes physiques ainsi que morales dont les activités
économiques peuvent impacter le marché marocain. Ensuite, à toutes les activités
de production, de distribution et de services y compris celles exercées par les
personnes morales lorsqu’ils agissent comme opérateurs économiques, et enfin,
aux accords à l’exportation dont l’application est susceptible d’influencer le
marché intérieur marocain.
A la lumière de ce qui précède, surgisse la problématique du présent sujet qui tend
à mettre l’accent sur les principaux apports de la Loi 104-12 régissant la liberté
des prix et de la concurrence.
Afin de répondre à cette problématique, le présent sujet est scindé en
deux parties :
I : présentation analytique de la loi 104-12,
II : l’appréciation du nouveau rôle accordé au conseil de la
concurrence par la loi 104-12

4
Revue de droit civil, Economique et comparé. Halmaoui Loubna : Doctorante à l’UM5 Rabat, Maissae
Boussaouf : Professeur à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales-Souissi. Vol 1 no 1 2020,
P : 54.

3
Partie 1 : présentation analytique de la loi 104-12

Le droit de la concurrence regroupe l’ensemble des règles qui ont pour finalité la
préservation de la liberté effective de la concurrence entre agents économiques sur le
marché, et fixe l’ensemble des dispositions visant à garantir le respect du principe de
la liberté du commerce et de l’industrie.
La liberté de la concurrence comme toute liberté s’arrête donc quand commence la liberté
des autres, elle nécessite pour son efficacité certaines règles législatives mais surtout
jurisprudentielles capable de s’adapter avec les évolutions rapides que connait l’activité
commerciale.
Au sein de cette partie nous allons mettre la lumière dans un premier temps sur les principes
généraux de la concurrence (chapitre 1), et dans un deuxième temps nous allons étudier
la réglementation des pratiques des agents économiques (chapitre 2).

Chapitre 1 : les principes généraux de la loi 104-12.


Ce chapitre sera focalisé sur deux points essentiels, le premier concernera le principe de la
liberté des prix (section 1), alors que le second traitera les pratiques anticoncurrentielles
(section2).

Section 1 : le principe de la liberté des prix.


Le prix est l’élément essentiel d’une offre sur un marché, En effet certaines pratiques
frauduleuses et divers actes incriminés ont été initiés par des professionnels malveillants en
agissant uniquement sur les prix. Toutefois pour protéger les intérêts des consommateurs
plusieurs limitations ont été portées à ce principe.
La liberté des prix est considérée comme le principe de base de l’économie du marché, elle
joue un rôle fondamental dans l’instauration des règles et des mécanismes d’une
concurrence loyale dans le marché. Le prix fixé par le marché est celui résultant de
l’équilibre entre l’offre et la demande ce qui permet une allocation optimale des ressources
sur un marché donné.
Le titre deuxième de la loi 104.12 traite du principe de la liberté des prix et l’érige en règle
générale de formation des prix, et ce par la voie de la libre concurrence afin d’assurer le
bien-être du consommateur en faisant baisser le coût de la vie.
La loi n°104-12 pose clairement ce principe selon lequel tous les prix des biens, des
produits et des services sont déterminés par des professionnels. Ainsi tous les produits

4
industriels, artisanaux ou agricoles, d'activités de services ou de production sont déterminés
par le jeu de la libre concurrence 5.
Cependant ce principe de la liberté des prix n'est pas à l'abri des exceptions dans la
mesure où l'Etat peut intervenir pour fixer les prix et ce pour les raisons suivantes :
 Soit en raison des causes structurelles lorsque la concurrence se trouve limitée ou
inexistante, soit raison d'un monopole.
 Soit en raison de dispositions réglementaires après consultation du conseil de la
concurrence.
 Soit en raison des causes conjoncturelles liées à un événement exceptionnel, à
des imprévus ou à une situation anormale dans un secteur donné ou dans un
segment du marché telle que l’augmentation excessive des prix sans raison
économique valable.
Dans ce cadre, le gouvernement peut prendre des mesures temporaires après la
consultation du conseil de la concurrence afin d'assurer la garantie juridique contre tout
éventuel retour injustifié à la réglementation des prix. Toutefois ces mesures ne peuvent
excéder six mois prorogeables une seule fois par l'administration 6.
Néanmoins la loi n°104-12 prévoit d'autres exceptions dans ses articles 4 et 5
notamment la possibilité aux opérateurs économiques de fixer librement les prix de
leurs biens, produits et services dans les limites prévues par l'accord convenu entre ses
organismes et l'administration convenu entre ses organismes et l'administration
concernée.
À défaut, en cas de violation de ce convenu entre ses organismes et l'administration
concernée, les prix des biens, produits et services sont fixés par voie réglementaire.

Section 2 : les pratiques anticoncurrentielles.


Au titre des pratiques anticoncurrentielles, la loi n°104-12 interdit à présent
quatre pratiques distinctes: les ententes anticoncurrentielles, l’exploitation
abusive d’un état de position dominante, l’exploitation abusive d’un état de
dépendance économique et la pratique de prix abusivement bas7.
1. Les ententes :
En fait il existe deux types d'ententes :
 Les ententes horizontales qui sont conclues entre des entreprises concurrentes.
 Les ententes verticales qui sont conclues entre des entreprises se situant à des
stades différents de processus de production-distribution.

5
L’article 2 de la loi n°104-12 relative à la liberté des prix et de la concurrence.
6
L’article 4 de la loi n°104-12 relative à la liberté des prix et de la concurrence.
7
M BOUSAOUF, revue marocaine d'administration locale et de développement,n°124 , 2015, p 65.

5
Les ententes peuvent prendre de différentes formes, elles peuvent ainsi se
présenter sous forme d'un groupement ayant la personnalité morale (société,
Association, ordre professionnel,...), lorsque ce groupement a pour objet de
restreindre la concurrence, ou sous forme de conventions écrites ou non qui
créent des obligations à la charge des parties...
Quel que soit la forme de l'entente, l'article 6 de la présente loi énonce qu'il
s'agit de celles qui tendent :
 À limiter l'accès au marché ou le libre exercice de la concurrence par
d'autres entreprises.
 À faire obstacle à la fixation des prix par le libre jeu de marché en
favorisant artificiellement leur hausse ou leur baisse.
 À limiter ou à contrôler la production, les débouchés, les investissements
ou les progrès techniques.
 À répartir les marchés ou les sources d'approvisionnement.
Afin de lutter contre cette pratique, le législateur marocain prévoit dans l'article
75 de la loi n°104-12 que toute personne physique qui frauduleusement ou en
connaissance de cause, aura pris une part personnelle et déterminante dans la
conception, l'organisation, la mise en œuvre ou le contrôle de ce type de pratique
encourt une peine d'emprisonnement de deux mois à un an et une amende de
10.000 à 500.000 dhs ou l'une de ces deux peines seulement. Le coupable peut
même être frappé d'interdiction d'un ou plusieurs droits mentionnés à l'article 40
du code pénal8.

2. L’abus de domination économique :

L’abus de domination économique est interdit sous ses deux formes, qu'il s'agit de
l'exploitation abusive d'une position dominante sur le marché ou qu'il s'agit d'autre part
de l'exploitation abusive d'un état de dépendance économique.
L’abus de domination peut notamment consister en refus de vente, en ventes liées ou en
conditions de vente discriminatoires ainsi que dans la rupture de relations commerciales
établies, imposer directement ou indirectement un caractère minimal au prix de revente
d’un produit ou d’un bien etc. 9

8
L’article 77 de la loi n°104-12 relative à la liberté des prix et de la concurrence.
9
« Www.memoireonline.com/le-principe-de-la-liberté-des-prix ».

6
3. Prix abusivement bas :

L’article 8 de la loi 104-12 interdit clairement tous les offres de prix abusivement bas
par rapport aux coûts de production, de transformation et de commercialisation dès lors
que ces offres ou pratiques ont pour objet ou peuvent avoir pour effet d'éliminer un
marché ou d'empêcher d'accéder à un marché une entreprise ou l'un de ses produits.
Sous l'empire de la loi n°06-99, cette pratique était considérée comme une forme d'abus
de position dominante. Alors que la loi n°104-12 l'a considéré comme une pratique
anticoncurrentielle à prix entière, par conséquent cette pratique est considérée comme
interdite sans qu'il soit nécessaire de prouver la position dominante de son auteur 10.

Chapitre 2 : la réglementation des pratiques des agents


économiques
Dans une économie du marché où la concurrence est libre, la régulation de la
puissance économique des acteurs économiques est un élément central. Le droit
du marché qui est le corolaire du droit de l’économie du marché reste entre autre
l’un des instruments fondamentaux pour opérer cette régulation en vue de
permettre une meilleure allocation des ressources au sein de la collectivité.

Section 1 : les opérations de concentration


La concentration économique est l'opération juridique résultant généralement
d'une entente conclue entre deux ou plusieurs entreprises ou entre des groupes
d'entreprises qui :
Soit par voie de fusion, soit par le jeu du contrôle qu'exercent certains de leurs
dirigeants, soit encore par des prises de participations dans leur capital respectif
ou par la création d'une entreprise ou d'un groupement commun ou de toute autre
manière , parviennent à contrôler tout ou partie de l'ensemble de ces entreprises
et donc les activités économiques qu'elles exercent
Au sens du droit de la concurrence, une concentration résulte d’un regroupement
d’activités économiques antérieurement indépendantes et implique un
changement durable dans la nature de leur contrôle
L'article 11 La loi N° ° 104-12 relative à la liberté des prix et de la concurrence

10
Marie-Anne Frison-Roche et Marie-Stéphane Payet.Droit de la concurrence. Dalloz. Page 232.

7
Précise les trois types d’opérations entre entreprises, susceptibles d’être qualifiées
de concentration : la fusion, la prise de contrôle et la création d’une entreprise
commune11
La fusion entraîne la disparition d’au moins une des personnalités morales des
entreprises concernées par l’opération : elle conduit à la création d’une nouvelle
entreprise ou à la disparition de l’une d’entre elle. La fusion de fait est un cas
particulier qui ne fait pas disparaître les personnalités morales des entreprises
concernées : elle consiste en la réunion d’activités économiques indépendantes au
sein d’un seul et même ensemble économique, caractérisé par une gestion
économique unique et durable qui s’apprécie par le biais d’un faisceau d’indices,
tels que l’existence de participations croisées, la consolidation des comptes, la
compensation des profits et des pertes, la répartition des recettes ou leur
responsabilité solidaire
La prise de contrôle revêt deux formes, selon la nature du contrôle qui peut être
exclusif ou conjoint. Si une entreprise peut, seule, adopter ou bloquer les décisions
stratégiques d’une entreprise, elle dispose sur celle-ci d’un contrôle exclusif. Dans
le cas où plusieurs entreprises doivent s’entendre pour adopter ou bloquer ces
décisions, c’est-à-dire que chacune des entreprises a la possibilité de bloquer des
décisions stratégiques, il s’agit d’un contrôle conjoint qui résulte généralement
d’un pacte d’actionnaires qui prévoit notamment les modalités de vote. Lorsqu’il
n’existe aucune modalité de votes explicite et que les décisions stratégiques d’une
entreprise sont soumises à des alliances fluctuantes entre leurs actionnaires, aucun
contrôle ne peut être caractérisé, au sens du droit de la concurrence
La création d’une entreprise commune de plein exercice est sans doute la forme
de concentration la plus complexe à caractérise l’entreprise commune pouvant
même préexister à l’opération. En effet, la création d’une entreprise commune
peut résulter de la création d’une structure commune nouvelle, de l’apport d’actifs
que des entreprises détenaient en propre ou de l’acquisition par un ou plusieurs
nouveaux actionnaires d’un contrôle sur une entreprise commune préexistante,

11
Une opération de concentration est réalisée :
1- lorsque deux ou plusieurs entreprises antérieurement indépendantes fusionnent ;
2- 2- lorsqu’une ou plusieurs personnes, détenant déjà le contrôle d’une entreprise au moins,
acquièrent, directement ou indirectement, que ce soit par prise de participation au capital ou achat
d’éléments d’actifs, contrat ou tout autre moyen, le contrôle de l’ensemble ou d’une partie d’une
autre entreprise ou de l’ensemble ou de parties de plusieurs autres entreprises ;
3- 3- lorsqu’une ou plusieurs entreprises acquièrent, directement ou indirectement, que ce soit par prise
de participation au capital ou achat d’éléments d’actifs, contrat ou tout autre moyen, le contrôle de
l’ensemble ou d’une partie d’une autre entreprise ou de l’ensemble ou de parties de plusieurs autres
entreprises

8
qui lui confère un caractère de plein exercice. Le contrôle exercé par chaque
entreprise sur l’entreprise commune doit être réel.
La loi 104-12 prévoit un système de contrôle des opérations de concentrations
économiques qui réalisent un taux de plus de 40% de part de marché et qui
risquent par ailleurs de porter atteinte à la liberté de concurrence sur un marché
déterminé 12
Les entreprises et les parties concernées doivent notifiée chaque opération de
concentration avant sa réalisation au conseil de la concurrence. Toutefois cette
obligation est subordonnée par la réunion de trois conditions énumérées par
l’article 12
• Le chiffre d’affaires total mondial, hors taxes, de l’ensemble des entreprises ou
groupes de personnes physiques ou morales parties à la concentration est égal ou
supérieur à 750 millions de dirhams
• Le chiffre d’affaires total, hors taxes, réalisé au Maroc par deux au moins des
entreprises ou groupes de personnes physiques ou morales concernés est égal ou
supérieur à 250 millions de dirhams
• Les entreprises qui sont parties à l’acte, ou qui en sont l’objet, ou qui lui sont
économiquement liées ont réalisé ensemble, durant l’année civile précédente, plus
de 40% des ventes, achats ou autres transactions sur un marché national de biens,
produits ou services de même nature ou substituables, ou sur une partie
substantielle de celui-ci.
A travers l’encadrement strict de telles opérations, l’objectif du président du CC
est clair : « sécuriser les investisseurs et les acteurs et, par conséquent, les protéger
contre les pratiques qui mettent à mal leurs investissements (…) ». Car, poursuit-
il, « notre rôle est celui de la régulation par rapport aux lois relatives à la protection
du consommateur, à la fixation des prix et à la concentration »13
Les entreprises concernées par l’opération de concentration doivent adressées un
dossier de notification qui comprend un certain nombre d’éléments. Ils doivent
présentés quatre exemplaires. Lorsque le dossier est incomplet, le conseil de la
concurrence demande que le dossier soit complété et rectifié 14

12
Article 10 de la loi 104-12 relative à la liberté des prix et de la concurrence
13
https://fnh.ma/article/actualite-economique/concentrations-economiques-non-notifiees-
30-jours-pour-etre-dans-les-
clous#:~:text=Les%20op%C3%A9rations%20de%20concentration
14 L’article 13 de la loi 104-12

9
L’article 13 précise aussi que dès la réception de la notification par le conseil de
la concurrence. Elle doit faire l'objet d'un communiqué publié par le conseil sur
son site internet et dans un journal d'annonces légales. Ce communiqué comporte
notamment un certain nombre d’éléments énumérés par l’article 1015
La réalisation effective d'une opération de concentration ne peut intervenir
qu’après l'accord du conseil de la concurrence 16
Le conseil de la concurrence se prononce sur l’opération de concentration dans un
délai de soixante (60) jours à compter de la date de réception de la notification
complète17
Le conseil de la concurrence peut infliger aux personnes auxquelles incombait la
charge de la notification une sanction pécuniaire dont le montant maximum
s’élève, pour les personnes morales, à 5% de leur chiffre d’affaires hors taxes
réalisé au Maroc lors du dernier exercice clos, augmenté, le cas échéant, de celui
qu’a réalisé au Maroc durant la même période la partie acquise, et, pour les
personnes physiques, à cinq millions (5.000.000) de dirhams18.

Section 2 : les pratiques restrictives


Les pratiques restrictives de concurrence sont des comportements d'acteurs
économiques présumés restreindre la concurrence et pour cette raison interdite
indépendamment de leur impact réel sur le marché
D'abord ce qui concerne la transparence dans les relations commerciales
L'établissement de la facture revêt un caractère obligatoire dans le cadre des
relations professionnelles entre commerçants. Ainsi, l’article 58 de la loi 104-12
reflète les points qui doivent être mentionné sur la facture entre professionnels à
savoir :
- le nom, la dénomination ou raison sociale des parties ainsi que leur adresse
- la date de la vente du bien, du produit ou de la prestation de service et, le cas
échéant, la date de livraison
- les quantités et la dénomination précise des biens, produits ou services

15 Ce communiqué comporte notamment les éléments suivants : - les noms des entreprises
et des groupes auxquels elles appartiennent ; - la nature de l'opération ; - les secteurs
économiques concernés ; - le délai dans lequel les tiers intéressés sont invités à faire
connaître leurs observations ; - le résumé non confidentiel de l'opération fourni par les
parties. Le communiqué est publié dans les cinq jours suivant la date de réception du
dossier de notification par le conseil de la concurrence
16 Article 14 de la loi 104-12
17 Article 15 de la loi 104-12
18
Article 19 de la loi 104-12

10
- les prix unitaires hors taxes ou toutes taxes comprises des biens ou produits
vendus et des services rendus
- le cas échéant, les réductions accordées et leur montant chiffrable lors de la vente
ou de la prestation de service, quelle que soit leur date de règlement - le montant
total toutes taxes comprises
La communication des barèmes des prix est une obligation incombant à tout
professionnel vendant à un autre professionnel et cela conformément aux
dispositions de l'article 59 de la loi 104-12- 19
La communication des barèmes de prix est une obligation qui permet à tout
professionnel d'opérer son choix lors d'une opération d'achat tout en étant bien
informé. Tout vendeur se voit dans l'obligation de communiquer à son acheteur
commerçant la liste des produits mis en vente les garanties et réductions accordées
ainsi que toutes les modalités permettant de déterminer avec précision le prix
Le législateur marocain d'ailleurs comme son homologue français a prévu
certaines dispositions par les articles de la loi 104-12 pour améliorer le
déroulement des relations professionnelles.
L'article 60 de la loi 104-12 interdit le fait par toute personne d'imposer,
directement ou indirectement, un caractère minimal au prix de revente d'un bien
ou d’un produit, au prix d’une prestation de service ou à une marge commerciale
Un fournisseur adopte donc un comportement anticoncurrentiel lorsqu’il impose
la fixation de prix de revente ou de remises à un niveau déterminé. Toutefois,
seule l’imposition d’un prix minimum constitue une restriction caractérisée au
sens du règlement restrictions verticales 20
Au niveau des pratiques discriminatoires. Les pratiques discriminatoires peuvent
être définies comme les manœuvres initiées par certains professionnels qui, au
lieu de refuser délibérément la vente de leurs produits ou prestations de services.
La conditionne à des conditions moins avantageuses pour l'acheteur, contraignant
celui-ci à se détourner de l'achat
Il est interdit à tout producteur, importateur, grossiste ou prestataire de services 21
:
 De pratiquer, à l'égard d’un partenaire économique ou d’obtenir de lui des
prix, des délais de paiement, des conditions de vente ou des modalités de

19
L'article 59 de la loi 104-12
20
Prix imposés - EU - Vogel Vogel (vogel-vogel.com)
21
L'article 61 de la loi 104-12

11
vente ou d'achat discriminatoires et non justifiés par des contreparties
réelles
 de refuser de satisfaire aux demandes des acheteurs de biens ou de produits
ou aux demandes de prestations de services, pour une activité
professionnelle, lorsque ces demandes ne présentent aucun caractère
anormal
Pour atteindre des conditions idéales d'hygiène et pour éviter toute pratique
anticoncurrentielle, la loi 104-12 dans son article 61 a conditionné la vente des
fruits, légumes et poissons dans des lieux précis soumis au contrôle de l'autorité
administrative en respectant certaines conditions d'hygiène
En effet l'article 61, dispose qu'il est interdit :
- De ravitailler un grossiste, un semi-grossiste ou un détaillant e fruits, légumes
ou poissons en dehors des marchés de gros ou des halles de poissons.
- À tout vendeur de mettre en vente ou vendre des légumes, fruits ou poissons qui
ne seraient pas transités par les marchés de gros et de halles
Le stockage clandestin cherche à profiter de la montée des prix en les retirant de
la vente durant des périodes de pénurie. La loi 104-12 interdit cette pratique dans
son article 62 qui prohibe le stockage clandestin. Ce dernier cherche à la détention
des commerçants, industriels, artisans ou agriculteurs de stocks de marchandises
ou de produits qui sont dissimulés par eux à des fins spéculatives. Ajoutant que la
détention de stocks de marchandises ou de produits qui n’ont pas été déclarés alors
qu’ils auraient dû l’être en application de l’article 65 22.

Partie 2 : Le conseil de la concurrence à la lumière de la loi 104-12

Conformément aux dispositions de l’article 166 de la Constitution, le Conseil de


la Concurrence (CC), est une institution indépendante chargée, dans le cadre de
l’organisation d’une concurrence libre et loyale, d’assurer la transparence et
l’équité dans les relations économiques, notamment à travers l’analyse et la
régulation de la concurrence sur les marchés, le contrôle des pratiques
anticoncurrentielles, des pratiques commerciales déloyales et des opérations de
concentration économique et de monopole 23.
Toutefois, il est incontestable que, pour lutter contre les pratiques
anticoncurrentielles et d’organiser une concurrence libre et loyale, il faut doter

22
Cour droit de la concurrence de Driss JOUIDI, page 27
23
Missions et attributions – Conseil de la Concurrence (conseil-concurrence.ma)

12
l’institution, qui s’en occupe, de moyens et pouvoirs nécessaires à cet effet. Or,
les moyens et les outils dont disposait le conseil de la concurrence, sous l’égide
de la 06-9924, n’étaient pas de la même importance que ceux dont dispose
aujourd’hui. Avec l’entrée en vigueur, en 2014, de la nouvelle loi 104-1225
relative à la liberté des prix et de la concurrence et de la loi 20-1326 relative au
conseil de la concurrence, le Conseil de la Concurrence s’est vu attribué une place
de choix parmi des autres institutions constitutionnelles du royaume 27.
Dans cette perspective, nous étudierons dans un premier temps les apports de la
nouvelle réglementation sur le conseil de la concurrence (chapitre 1), puis dans
un deuxième temps la saisine élargie du CC (chapitre 2).

Chapitre 1 : les apports de la nouvelle réglementation sur le conseil


de concurrence.
Au niveau de cette chapitre, on va traiter au niveau de premier section le
renforcement de l’autonomie et l’indépendance au niveau de la composition
de CC, puis dans une deuxième section les nouveaux compétences et pouvoirs
du CC.

Section 1 : Autonomie et indépendance renforcées au niveau de la


composition de CC
Selon la nouvelle loi n° 20-13, la composition du conseil de la concurrence
s'articule sur deux collèges ; le président et les membres du conseil d'une part,
les auxiliaires constitués par le représentant du gouvernement, secrétaire général
et les rapporteurs d'autres part.
La réalité est un peu plus nuancée car le conseil peut faire appel à deux autres
catégories de collaborateurs : les enquêteurs retenus par l'article 2828 de la loi n°
104-12 dans le cadre de la procédure devant le conseil, les experts techniques
visés par le second alinéa du même article sus désigné 29.
En effet, L'article 9 de la loi 20-13 relative au conseil de la concurrence dispose
que : « le conseil se compose du président, de quatre vice-présidents et huit

24
La loi n˚ 06-99 est la première loi, au Maroc, sur la liberté des prix et de la concurrence. Elle a été apportée
par le Dahir n˚ 1-00-25 du 5 juin 2000, publiée au Bulletin Officiel de 6 juillet 2000.
25
La loi n˚ 104-12, portée par le Dahir n˚ 1-14-116 du 30 juin 2014, publiée au Bulletin Officiel n˚ 6280 du 7
Août 2014.
26
La loi n˚ 20-13, portée par le Dahir n˚ 1-14-117 du 30 juin 2014, relative au conseil de la concurrence.
27
https://www.village-justice.com/articles/lutte-contre-les-pratiques-anticoncurrentielles-maroc,29730.html
28
Art 2828 de la loi n° 104-12 : « Le président du conseil peut, chaque fois que les besoins de l’instruction
l’exigent, ou en cas de demande formulée à tout moment de l’instruction par une partie, faire appel à toute
expertise nécessitant des compétences techniques particulières. Cette décision n’est susceptible d’aucun
recours… »
29
AZEROUAL Badallah Boudize Walid, Le conseil de la concurrence. 2016 – 2017.

13
membres conseillers ». Le conseil comprend, outre le président, les membres
compétents suivants :
- Deux (2) membres magistrat, vice-présidents ;
- Quatre (4) membres choisis en raison de leur compétence en matière
économique ou de concurrence, dont un vice-président ;
- Deux (2) membres choisis en raison de leur compétence en matière juridique,
dont un vice-président ;
- Trois (3) membres exerçants ou ayant exercé leurs activités dans les secteurs de
productions, de distribution ou de services ;
- Un (1) membre choisi en raison de sa compétence en matière de protection du
consommateur.
Concernant les auxiliaires du conseil on trouve : le secrétaire général, le
représentant du gouvernement et les rapporteurs :
Selon l'article 17 de la loi sur le conseil, prévoit que, les services administratifs
sont dirigés sous l'autorité du président par un Secrétaire général.
- Le secrétaire général est chargé de l'enregistrement des saisines et des enquêtes
en matière de la concurrence et la transmission des décisions et avis du conseil.
- Il est responsable des services administratif et financiers, ainsi que la tenue et la
conservation des dossiers et les archives du conseil.
- Le SG peut recevoir la délégation du président pour signer tous les actes, et
décisions d'ordre administratif, il prépare le projet du budget qui est approuvée
par le conseil.
De même, Le gouvernement est représenté auprès du conseil par un commissaire
de gouvernement nommé par décret sur proposition de l'autorité
gouvernementale compétente.
-Le commissaire du gouvernement assiste aux séances du conseil à titre
consultatif, il peut demander l'inscription d'une question à d'ordre du jour des
réunions du conseil. Ce qui prévoit l'article 13 de la loi 20-13.
Finalement on trouve les rapporteurs et les rapporteurs adjoints ces derniers sont
nommés par le président du conseil après appel aux candidatures. Les rapporteurs
sont les fonctionnaires mis à la disposition du conseil de la concurrence pour
examiner les affaires qui leurs sont confiées par son président.

14
Section 2 : Les nouveaux compétences et pouvoirs du conseil de la
concurrence.
Conscient du rôle très limité du conseil de la concurrence dans la lutte contre des
pratiques anticoncurrentielles sous la loi 06-99 puisque ce rôle relevait seulement
de ses prérogatives consultatives et de recommandations pas plus pas moins, le
législateur marocain a procédé, en 2014, à l’adoption des lois 104-12 relative à la
liberté des prix et de la concurrence et 20-13 relative au conseil de la concurrence
afin de raviver celui-ci et lui permettre de fonctionner compte tenu des besoins du
marché marocain en mutation perpétuelle 30.
En fait, la réforme du droit de la concurrence marocain de 2014 à attribué des
nouveaux pouvoirs au conseil de la concurrence, qui sont au nombre de trois :
pouvoir décisionnel (A), pouvoir d’enquête et de sanction (B).

A : Pouvoir décisionnel
Selon l’article 2 alinéa 1 de la loi 20-13 « le conseil a un pouvoir décisionnel en
matière de la lutte contre les pratiques anticoncurrentielles et de contrôle des
opérations de concentration économique telles que définies dans la loi relative à
la liberté des prix et de la concurrence ».
On peut déduire de cet article que le conseil dispose dorénavant d’un véritable
pouvoir décisionnel en matière de lutte contre les pratiques anticoncurrentielles et
de contrôle des opérations de concentration économique, telles que sont définies
dans la loi relative à la liberté des prix et de la concurrence 31. A cet égard, toutes
les décisions qui étaient reconnues au premier ministre par la loi 06-09 ont été
transférées au conseil de la concurrence.
Le conseil de la concurrence peut également, appelé à donner son avis sur les
demandes de consultation, telles que prévues par la loi 20-13 et par la loi 104-12
relative à la liberté des prix et de la concurrence, et à publier des études sur le
climat général de la concurrence sur les plans sectoriel et national 32.
Enfin, il convient important de noter que le nombre total des décisions
d’autorisation des projets de concentration économique rendues par le Conseil de
la concurrence est passé de 43 en 2019 à 120 en 2021, soit une progression de
179%. En plus, le Conseil de la concurrence a rendu, durant l’année 2021, un total
de 16 décisions concernant des dossiers contentieux dont l’essentiel a été déclaré

30
https://www.village-justice.com/articles/lutte-contre-les-pratiques-anticoncurrentielles-maroc,29730.html
31
Missions et attributions – Conseil de la Concurrence (conseil-concurrence.ma)
32
Missions et attributions – Conseil de la Concurrence (conseil-concurrence.ma)

15
irrecevable pour défaut de qualité et d’intérêt d’agir de la partie saisissante ou
pour incompétence du Conseil par rapport à l’objet de la saisine33.

B : pouvoir d’enquête et de sanction


Selon l’article 16 de la loi 20-13 « Le conseil dispose de services d'instruction et
d'enquête diriges par un rapporteur général assiste de rapporteurs généraux ad
joints. Ces services procèdent aux enquêtes et investigations nécessaires à
l'application des dispositions de la loi sur la liberté des prix et de la concurrence
concernant les pratiques anticoncurrentielles et le contrôle des opérations de
concentration économique dans les conditions relatives aux investigations
prévues par ladite loi. »
On peut déduire de cet article que le Conseil de la concurrence peut mener des
enquêtes concernant les pratiques anticoncurrentielles et le contrôle des
opérations de concentration économique. Le conseil dispose désormais d’un corps
de rapporteurs et d’enquêteurs habilités à procéder à toutes les investigations
nécessaires afin d’instruire les affaires dont il est saisi.
Concernant les sanctions, le Conseil de la concurrence peut utiliser des sanctions
administratives dont il est investi par la loi 104-12. Lorsqu’il est saisi d’une
affaire34 en application des articles 6 ,7 et 8 de la loi 104-1235, le CC peut, après
avoir instruit l’affaire et entendu les parties et le commissaire du gouvernement,
ordonner les mesures conservatoires s’il le juge nécessaire 36.
Le CC peut, après avoir instruit l’affaire et entendu les parties et le commissaire
du gouvernement, ordonner les mesures conservatoires s’il le juge nécessaire.
Si toutes ces sanctions ne marchent pas, le CC recourra aux sanctions pécuniaires
prévues par l’article 3937 de la loi 104-12. En effet, ces sanctions peuvent atteindre
jusqu’à 10% du chiffre d’affaires (CA) international ou national de l’entreprise
ou 4.000.000 de dirhams si le contrevenant n’est pas une entreprise.
En outre, il peut également prononcer une astreinte 38 dans la limite de 5% du CA
journalier moyen hors taxes par jour de retard pour contraindre les entreprises
récalcitrantes à exécuter une décision du CC.

33
https://fnh.ma/article/actualite-economique/conseil-de-la-concurrence-le-bilan-de-l-activite-en-2021
34
Le CC peut être saisi par les personnes prévues par l’article 5 de la loi n 20-13 relative au CC. Il peut se saisir
d’office également.
35
Ces articles portent sur les pratiques anticoncurrentielles.
36
https://www.village-justice.com/articles/lutte-contre-les-pratiques-anticoncurrentielles-maroc,29730.html

38
L’article 40 de la loi 104-12.

16
Quant aux sanctions pénales, elles ne sont prévues que dans deux cas seulement :
-Le cas d’une personne qui a participé frauduleusement et en connaissance de
cause dans la conception, l’organisation ou la mise en œuvre des pratiques
anticoncurrentielles au terme des articles 6 et 7 de la loi 104-12 ;39

- Le cas d’une personne ayant empêché les enquêteurs d’effectuent leurs missions
ou ayant pris l’initiative de falsifier, de subtiliser ou cacher les documents
susceptibles de faciliter les investigations 40.

Chapitre 2 : la saisine élargie du conseil de la concurrence


Le conseil de la concurrence est doté d'un pouvoir décisionnel pour lutter contre
les pratiques anticoncurrentielles et de contrôler les opérations de concentration
économique qui sont définies aux articles 6,7,8 et 11 de la loi n°104-12 relative à
la liberté des prix et de la concurrence. La saisine constitue le premier acte de
déclenchement de la Compétence du Conseil. Il est constaté à la lecture de la loi
104-12 que le Législateur a déverrouillé le champ de saisine du Conseil de la
Concurrence ce qui a élargie sa capacité d'action.
Ce chapitre va être consacré pour analyser le déverrouillage des mécanismes de
saisine (section 1) puis l’émission d’avis et décisions (section 2).

Section 1 : déverrouillage des mécanismes de saisine


De prime d'abord il s'avère nécessaire de poser la question suivante :
Qui peut consulter le conseil de la concurrence ?
Toute personne physique ,une entreprise qui estime victime de l’une des pratiques
mentionnées aux articles 6-7-8 de la loi 104-12, peut saisir le conseil de la
concurrence, il peut également être saisi par l’administration de Toutes les
pratiques mentionnées aux articles 6,7;8 de la loi n°104- 12 Des faits susceptibles
de constituer une pratique anticoncurrentielle Des manquements aux engagements
pris en application de l’article 18 de ladite loi, le conseil de la concurrence peut
être consulté également par :
- Les commissions permanentes du parlement ; selon l’article 5 de la loi 20-13 le
conseil peut être consulté par les commissions permanentes du parlement sur les
propositions de la loi ainsi que sur toute question concernant la concurrence.

39
Mohamed El Merghadi, La régulation de la concurrence au Maroc : Evolution du cadre législatif et
réglementaire. P8.
40 40
Mohamed El Merghadi, La régulation de la concurrence au Maroc : Evolution du cadre législatif et
réglementaire. P8.

17
- Le gouvernement : le conseil peut donner son avis sur toute question relative à
la concurrence à la demande du gouvernement.
- Le conseil de la concurrence dit être obligatoirement consulté par le
gouvernement sur tout projet de texte législatif ou réglementaire instituant un
régime nouveau ou modifiant un régime en vigueur ayant directement pour effet.
- De soumettre l’exercice d’une profession ou l’accès à un marché à des
restrictions quantitatives.
- D’établir des monopoles ou d’autres droits exclusifs ou spéciaux sur le territoire
du Maroc ou dans une partie substantielle de celui-ci.
- D’imposer des pratiques uniformes en matière de prix ou de conditions de vente
- D’octroyer les aides de l’Etat ou des collectivités territoriales
Les chambres d’agriculteur, Les chambres d’artisanat ,Les chambres des pèches
maritimes Les organisations syndicales ou professionnelles, Les instances de
régulation sectorielle, le conseil recueille l’avis des instances de régulation
sectorielle concernées sur les questions de concurrence relatives aux secteurs
d’activité dont elles ont la charge dans un délai qui fixe, sans que ce délai soit
inférieur à trente jours , le conseil peut faire appel à leurs compétences et
expertises pour les besoins de l’enquête ou de l’instruction. Les associations de
consommateurs reconnues d’utilité publique, dans la limite des intérêts dont ils
ont la charge.
la procédure devant le conseil de la concurrence :
Le conseil de la concurrence ne peut être saisi ou se saisir d’office de faits
remontant à plus de 5ans s’il n’a été fait au cours de cette période aucun acte
tendant à leur recherche, leur constatation ou leur sanction. Le conseil de la
concurrence examine si les pratiques dont il est saisi sont prohibes ou non par la
présente loi. Le conseil de la concurrence peut dans un délai de deux mois se sa
saisine déclarer, par une décision motivée, la saisine irrecevable pour :
- Défaut d’intérêt ou de qualité à agir de l’auteur de saisine
- Si les faits sont prescrits au sens de l’article 23 de la n°104-12
- S’il estime que les faits invoqués n’entrent pas dans le champ de sa
compétence ou ne sont pas appuyés d’éléments suffisamment probants.
- Le conseil peut déclarer par décision motivée, après que l’auteur de la
saisine ait été mis en mesure de consulter le dossier et de faire valoir ses
observations, qu’il n’y pas lieu de poursuivre la procédure.

18
- La décision du conseil est transmise à l’auteur de la saisine et aux personnes
dont les agissements ont été examinés au regard des articles 6, 7,8, de la loi
sur la liberté des prix et de la concurrence.
- Pour l’application de ses articles, le conseil peut sur proposition du
apporteur général, se saisir d’office de toutes les pratiques susceptibles
d’affecter le libre jeu de la concurrence , il peut également, sur proposition
du rapporteur général, se saisir d’office des manquements aux engagements
pris e application des dispositions de l’article 18 de la loi 104-12 et des
pratiques mentionnées à l’article 19 de al loi 20-13
Le rapporteur général désigne un rapporteur pour l’instruction de chaque affaire
le président du conseil peut demander a l’administration de procéder a toute
enquête qu’il juge utile (article28) expertise nécessitant des compétences
techniques particulières. La procédure de l’enquête prévoit certaines mesures qui
visent à préserver les droits de personnes physiques ou morales visées celles- ci
ont ainsi le droit d’être informées des résultats préliminaires et d’y répondre avant
l’adoption finale du verdict. L’instruction et la procédure devant le conseil sont
contradictoires sous réserves des dispositions particulières (article 29).

Section 2 : l’émission d’avis et décisions


Alors que le Conseil de la concurrence ne peut donner son avis sur toute question
de concurrence qu'à la demande du Gouvernement, des collectivités territoriales,
des organisations professionnelles, des organisations de consommateurs agréées
ou encore des chambres de commerce, l'Autorité de la concurrence pourra en outre
prendre l'initiative d'un tel avis. Elle pourra aussi recommander au ministre de
l'économie ou au ministre chargé du secteur concerné de mettre en œuvre les
mesures nécessaires à l'amélioration du fonctionnement concurrentiel des
marchés.
Dans le même contexte, il peut rendre une décision d'irrecevabilité, s'il estime que
les faits invoqués n'entrent pas dans le champ de sa compétence ou ne sont pas
appuyés d'éléments suffisamment probants. D'après l'article 26, cette décision est
transmise à l'auteur de la saisine et aux personnes dont les agissements ont été
examinés au regard des articles 6 et 7.
Ensuite, si l'examen du CC relève des indices de prohibitions qui tombent sous le
coup des articles 6 e 7,8 et 9 il peut, selon l'article 24 de la loi prononcer des
mesures conservatoires, des astreintes, des injonctions ainsi que des sanctions
cites par la présente loi. S’il y a des sanctions pénales le conseil de la concurrence
adresse le dossier au procureur du Roi prés tribunal de 1er instance compétente

19
aux fins de poursuites. De procéder à toutes enquêtes ou expertise qu'il juge utiles,
en vertu de l'article 29 de la loi.
Par ailleurs, Le président du Conseil de la concurrence peut demander à
l'administration de procéder à toutes enquêtes qu'il juge utiles, suivant l'article 28
de la loi. Il désigne un rapporteur pour l'examen et le suivi de chaque affaire
(l'article 27 de la loi). Il peut également, chaque fois que les besoins de l'enquête
l'exigent, faire appel à toute expertise nécessitant des compétences techniques
particulières.
Dans le cadre de la collaboration des auteurs des enquêtes de la concurrence
l'article 34 de loi prévoit que les juridictions doivent communiquer au CC, sur sa
demande, copie des procès-verbaux, des rapports d'enquête ou de tout document
ayant un lien direct avec les faits dont le Conseil de la concurrence est saisi.
Le conseil ne peut donner un avis qu'après une procédure contradictoire.
Toutefois, s'il dispose d'informations déjà recueillies au cours d'une procédure
antérieure, il peut émettre son avis sans avoir à mettre en œuvre la procédure
prévue à la présente section. L'examen du CC en matière de pratiques
anticoncurrentielles se fait par l'exercice de ses pouvoirs, d'appréciation41,
d'instruction et d'investigation afin de rendre des avis et recommander au premier
ministre ou l'autorité dont émane la demande d'avis. Les investigations sont
assurées par les rapporteurs selon l'article 30 de la loi en collaboration avec les
fonctionnaires de l'administration cités à l'article 61 de la même loi, et par
l'audition des parties suivant les articles 35 et 38 de la loi. 42
Il en découle de l'analyse de la saisine du CC et des décisions prises par ses soins
que sa compétence technique en matière économique justifie ce concours de la
justice et d'autres organismes, personnes et institutions auprès cette institution,
d'un côté. Et de l'autre côté, le pouvoir de délibération et d'autorisation spéciale
que détient le juge et qui fait défaut pour le CC explique la dépendance des
investigations du CC par rapport au pouvoir judiciaire notamment, parce qu'il
s'agit de fouiller et de toucher la liberté des entreprises.
Cette autorité administrative horizontale, est habilitée de suivre les rapports de la
concurrence comme il est prévu dans les législations étrangères, mais avec des
différences d'attributions et de compétences en la matière 64.

41
EL MERGHADI Mohamed, « la régulation de la concurrence au Maroc : évolution du cadre législatif et
réglementaire ». Page : 7.
42
Conseil de la concurrence, quatorzième rapport d’activité, année 2000

20
Exemple de décision et avis rendues par le conseil :

- Avis relatif à la libéralisation des prix des produits pharmaceutiques


vétérinaires.

- Avis relatif à la passation des marchés des métrés et travaux des projets
de Barid Al Maghrib.

- Décision relative à la saisine du Syndicat des Pilotes Maritimes (II).

- Avis relatif au projet d'acquisition par le Fonds Stratégique


d'Investissement de 6% du capital de CMA CGM par souscription
d'obligations remboursables en actions.

- Avis relatif à l'acquisition par la société China Merchants de 49% des


actions et droits de vote de la société Terminal Link.

- Décision relative à la demande d'avis de la société JK hôtel.

- Avis relatif à la saisine de la Chambre de Commerce, d'Industrie et de


Services de Marrakech au sujet de la concurrence déloyale de la grande
distribution au petit commerce.

- Avis relatif à la concurrence dans les activités de distribution et


d'exploitation du secteur cinématographique à Marrakech.

- Avis relatif au différentiel du droit de douane appliqué à l'importation


de voitures de tourisme neuves d'origine asiatique

- Avis relatif à la concurrence dans le secteur du lait.

La Concentration bancaire :

L'État est encore très présent dans le secteur bancaire malgré l'ouverture du
secteur aux capitaux étrangers. Sur les 19 banques existantes, quatre s'accaparent
70 % du marché.

Le Conseil de la concurrence dans son dernier rapport annuel 2013 s'est intéressé
au secteur bancaire au Maroc. Une synthèse des études réalisées par l'organisme
sur le secteur révèle qu'en dépit de la libéralisation du secteur bancaire marocain,
« l'État en demeure l'acteur principal », avec une participation dans une banque
sur trois et le contrôle de sept banques.

21
Pour sa part, la libéralisation a favorisé l'apport de capitaux et d'investissements
étrangers, ouvrant le secteur à des « mouvements de concentrations, d'alliances,
d'ouverture du capital et de croissance externe et interne », souligne le rapport.

Ainsi, le nombre de banques est passé de 62 sous le protectorat, à 21 en 2000, puis


à 16 en 2005, pour arriver aujourd'hui à un total de « 19 banques disposant de
l'agrément de Banque Al-Maghrib ». Onze banques sur les 19 comptent des
capitaux étrangers, dont huit sont à vocation universelle. En outre, deux holdings
nationales, la Société nationale d'investissement (SNI) et Finance.com, disposent
chacune du contrôle d'une des trois banques leaders et des participations dans
d'autres banques (AWB pour SNI et BMCE pour Finance.com).

Le secteur bancaire marocain est tiré par le groupe Attijariwafa Bank (AWB) et
la Banque populaire (BP) du Maroc qui se partage la place de leader, selon le
document. La Banque marocaine du commerce extérieure (BMCE), et dans une
moindre mesure la Société générale marocaine des banques (SGMB), représentent
les principaux challengers, alors que les autres banques représentent moins de 30
% des parts de marché, explique le Conseil.

Ces quatre banques couvrent 74 % dépôts, 72 % du total bilan, 72 % des crédits


et 70 % du Produit net bancaire (PNB).

En outre, l'analyse des parts de marché selon le PNB montre qu'AWB et la BP


détiennent respectivement 25 % et 24,2 % de parts de marché du secteur en 2011,
a précisé le rapport.

Cette dernière note également que le niveau de concentration du secteur bancaire


calculé à partir du PNB est ainsi resté stable durant les six dernières années.

Les voies de recours :

Selon les dispositions de l'article 44 de la loi 104-12, les recours contre les
décisions prises par le conseil de la concurrence et celles prises par
l'administration dans un délai de trente (30 jrs) à compter de la date de notification
de la décision devant la chambre administrative de la cour de cassation en
application de l'article 18, les recours contre les autres décisions du conseil de la
concurrence sont portes devant la cours d'appel de rabat . Les décisions prises par
le président du conseil de la concurrence en application de l'article 31 ne peuvent
faire l'objet de recours qu'en même temps que la décision sur le fond.

22
Les recours doivent être formé par les parties en cause et \ou les commissaires du
gouvernement.

Le recours est forme au conseil de la concurrence il en est délivré un récépissé.


Une copie de la requête portant le timbre du conseil tient lieu de récépissé le dépôt
de la requête est constaté sur un registre spécial. Art 47.

La requête est transmise dans les 10 jours à compter de dépôt du recours au greffe
de la cours d'appel cette dernière adresse une copie de la requête aux parties et ou
commissaires du gouvernement dans les 10 jours qui suivent la réception du
dossier.

La cour d'appel fixe la date des débats et les délais dans lesquels les parties doivent
communiquer leurs observations écrites, le greffe convoque les parties à
l'audience prévue.

Si le recours porte sur les mesures conservatoires la cours dispose 30 jours pour
statuer, les décisions sont rendues publiquement,

Le recours n'est pas suspensif toutefois, la cours d'appel peut ordonner le sursis à
exécution, si les mesures conservatoires et les décisions émises par le conseil de
la concurrence sont susceptibles d'entrainer des conséquences irréparables pour
les entreprises concernées, art 53.

Elle annule ou infirme la décision évoquée sans renvoi sauf disposition contraire.

Le ministère public peut prendre communication des affaires dans lesquelles il


estime devoir intervenir art 52.

23
Conclusion
Le principal instrument juridique introduisant les règles de la concurrence au
Maroc est la loi 104-12 sur la liberté des prix et de la concurrence et la loi 20-
13 sur le conseil de la concurrence. Elle a pour objet de définir les dispositions
régissant la liberté des prix et d'organiser la libre concurrence. Elle définit les
règles de protection de la concurrence afin de stimuler l'efficience économique et
d'améliorer le bien-être des consommateurs. Elle vise également à assurer la
transparence et la loyauté dans les relations commerciales.
Grâce au jeu de la concurrence, les entreprises sont constamment sous pression
pour fournir aux consommateurs les meilleures gammes de biens aux meilleurs
prix. Sur un marché libre, les transactions doivent être un jeu compétitif avec les
consommateurs en leur qualité de bénéficiaires.
Parfois, les entreprises peuvent être tentées de prendre des mesures visant à
réduire la concurrence. Ils peuvent, à titre d’exemple, conclure des accords
restreignant la concurrence, en se mettant d’accord pour ne pas être en
concurrence les unes avec les autres et en essayant de fixer leurs propres règles
du jeu.
Par conséquent, pour préserver des marchés qui fonctionnent bien, les autorités
de la concurrence examinent, empêchent ou engagent des poursuites en cas de
comportement anticoncurrentiel.
La politique de la concurrence consiste à appliquer les règles pour garantir la mise
en concurrence des entreprises les unes avec les autres pour vendre leurs produits
et services, innover et proposer des prix avantageux.
Les avantages de la politique de la concurrence peuvent être résumés de la
manière suivante : Des prix bas, une qualité supérieure, l’innovation et le
renforcement de l’environnement concurrentiel.

24
Bibliographie
 Ouvrages :
EL MERGHADI Mohamed, « la régulation de la concurrence au
Maroc : évolution du cadre législatif et réglementaire ».
 Articles :
AZEROUAL Badallah Boudize Walid, Le conseil de la
concurrence. 2016 – 2017.
 Les revus :
M BOUSAOUF, revue marocaine d'administration locale et de
développement,
Revue de droit civil, Economique et comparé. Halmaoui Loubna,
Maissae Boussaouf « Les différentes menaces à la libre
concurrence »
 Texte des lois :
La loi 104-12 relative à la liberté des prix et de la concurrence
du 30 juin 2014.
La loi 20-13 relative au conseil de la concurrence.
La loi 06-99 sur la liberté des prix et de la concurrence du
6juiellet 2000.
 Webographie :
https://www.village-justice.com/articles/lutte-contre-les-pratiques-
anticoncurrentielles-maroc,29730.html
Missions et attributions – Conseil de la Concurrence (conseil-
concurrence.ma)
https://fnh.ma/article/actualite-economique/conseil-de-la-concurrence-le-
bilan-de-l-activite-en-2021
https://fnh.ma/article/actualite-economique/concentrations-economiques-
non-notifiees-30-jours-pour-etre-dans-les-
clous#:~:text=Les%20op%C3%A9rations%20de%20concentration
Prix imposés - EU - Vogel (vogel-vogel.com)
« www.memoireonline.com/le-principe-de-la-liberte-des-prix ».

25
 Rapports :
Conseil de la concurrence, quatorzième rapport d’activité, année
2000
Avis du Conseil de la Concurrence relatif au projet de décision du
Gouvernement concernant le plafonnement des marges
bénéficiaires des carburants liquides. Enregistré sous le numéro :
1/S/18

26
Table Des Matières
Introduction ................................................................................. 1
Partie 1 : présentation analytique de la loi 104-12................ 4
Chapitre 1 : les principes généraux de la loi 104-12. ....... 4
Section 1 : le principe de la liberté des prix. .................. 4
Section 2 : les pratiques anticoncurrentielles. ................ 5
Chapitre 2 : la réglementation des pratiques des agents
économiques ........................................................................ 7
Section 1 : les opérations de concentration .................... 7
Section 2 : les pratiques restrictives .............................. 10
Partie 2 : Le conseil de la concurrence à la lumière de la loi
104-12 ................................................................................... 12
Chapitre 1 : les apports de la nouvelle réglementation sur
le conseil de concurrence. ................................................. 13
Section 1 : Autonomie et indépendance renforcées au
niveau de la composition de CC .................................... 13
Section 2 : Les nouveaux compétences et pouvoirs du
conseil de la concurrence. .............................................. 15
Chapitre 2 : la saisine élargie du conseil de la
concurrence ....................................................................... 17
Section 1 : déverrouillage des mécanismes de saisine .. 17
Section 2 : l’émission d’avis et décisions ...................... 19
Conclusion ................................................................................. 24
Bibliographie .............................................................................. 25

27

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