T - 22 - Géométrie Vectorielle - Bis
T - 22 - Géométrie Vectorielle - Bis
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Chapitre 2 :
Géométrie vectorielle
I. Perspective cavalière :
On désire représenter une figure de l’espace. Pour cela, on se donne un plan P (qui
correspond au plan sur lequel on représente l’objet) et une droite D de ce plan.
Alors, on définit :
– les plans frontaux : ce sont les plans parallèles à P ;
– les droites horizontales : ce sont les droites parallèles à D ;
– les fuyantes : ce sont les droites perpendiculaires à P.
Définition :
Les objets des plans frontaux sont représentés en vraie grandeur.
Les fuyantes sont représentées par des droites faisant toutes le même angle avec les
̂ ci-dessus)
droites horizontales, cet angle est l’angle de fuite de la perspective (FEH
Sur les fuyantes, les longueurs sont réduites (ou agrandies) dans un même rapport,
ce rapport est le coefficient de réduction de la perspective (ci-dessus, le coefficient
EH
de réduction est EF ).
Propriétés :
Trois points alignés sont représentés par trois points alignés.
Le milieu d’un segment est représenté par le milieu du segment dessiné.
Deux droites parallèles sont représentées par deux droites parallèles.
On dit que la perspective cavalière conserve l’alignement, le milieu et le parallélisme.
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II. Vecteurs de l’espace
Définition :
Soit A, B, C et D des points de l’espace avec 𝐴 ≠ 𝐵.
⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝐶𝐷
Par définition, les vecteurs 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ sont égaux si et seulement si ABDC est un
parallélogramme (éventuellement aplati).
On note alors 𝐴𝐵⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐶𝐷
⃗⃗⃗⃗⃗
Remarque :
Dans l’espace, toutes les propriétés du calcul vectoriel vraies dans le plan se prolongent.
Définition :
Deux vecteurs 𝑢 ⃗ et 𝑣 sont colinéaires s’il existe un réel 𝑡 tel que 𝑢
⃗ = 𝑡𝑣 ou 𝑣 = 𝑡𝑢
⃗
En particulier, le vecteur nul est colinéaire à tout vecteur de l’espace.
Remarque :
Cours p 60.
En autonomie : Savoir-faire 1 p 61 ; Exercice 35-36 p 72 (corrigés).
Exercices 10-11 p 61 ; Exercices p 74-75
Définition :
Soit A un point de l’espace et soit 𝑢
⃗ un vecteur non nul. L’ensemble des points M de
l’espace tels que
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑡𝑢
𝐴𝑀 ⃗
avec 𝑡 décrivant ℝ est une droite.
Plus précisément, c’est la droite passant par A et dont 𝑢
⃗ est un vecteur directeur, on
la note 𝑑(𝐴, 𝑢⃗)
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Remarque :
Exemple :
Quel est l’ensemble des points M de l’espace tels que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ avec 𝑡 ∈ ℝ ?
𝐸𝑀 = 𝑡𝐶𝑀
Attention :
On parle bien de 𝑢 ⃗ comme étant UN vecteur directeur car il n’y a pas unicité : tout vecteur
colinéaire à celui-ci et non nul dirige aussi cette droite.
Définition :
Soit A un point de l’espace et soit 𝑢
⃗ et 𝑣 deux vecteurs non colinéaires de l’espace.
L’ensemble des points M de l’espace tels que
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑀 = 𝑥𝑢 ⃗ + 𝑦𝑣
avec 𝑥 et 𝑦 décrivant ℝ est un plan.
Plus précisément, c’est le plan passant par A et pour lequel le couple (𝑢
⃗ , 𝑣) est un couple
de vecteurs directeurs, on le note 𝑃(𝐴, 𝑢 ⃗ , 𝑣)
Exemple
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Exercice 82 p 76
Remarque :
Attention :
Comme dans le cas des droites, il n’y pas unicité quant au choix d’un couple de vecteurs
directeurs.
3) Vecteurs coplanaires
Définition :
Trois vecteurs de l’espace 𝑢
⃗ , 𝑣 et 𝑤
⃗⃗ sont coplanaires s’il existe quatre points A, B, C
et D appartenant à un même plan tel que :
𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ = 𝐴𝐵
{ 𝑣 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶
⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑤 𝐴𝐷
Théorème :
Soit 𝑢
⃗ , 𝑣 et 𝑤
⃗⃗ trois vecteurs de l’espace.
On suppose que 𝑢 ⃗ et 𝑣 ne sont pas colinéaires.
Dans ce cas : les vecteurs 𝑢 ⃗ , 𝑣 et 𝑤
⃗⃗ sont coplanaires si et seulement si il existe deux réels 𝑥
et 𝑦 tels que :
𝑤
⃗⃗ = 𝑥𝑢⃗ + 𝑦𝑣
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Démonstration :
⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗
Notons : 𝑢 𝐴𝐵 , 𝑣 = ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 et 𝑤 𝐴𝐷
Par définition 𝑢
⃗ , 𝑣 et 𝑤
⃗⃗ sont coplanaires si et seulement si A, B, C et D appartiennent à un
même plan donc si et seulement si 𝐷 ∈ (𝐴𝐵𝐶) car A, B et C sont non alignés par hypothèse.
Remarque : Lorsque trois vecteurs sont non coplanaires, aucun des trois ne peut se
décomposer en fonction des deux autres.
Définition :
Quatre points A, B, C et D de l’espace sont coplanaires si et seulement si les vecteurs
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 et ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐷 sont coplanaires.
Exemple :
Soit ABCDEFGH un cube. On appelle I le milieu de [AB] et J celui de [EH].
a. Exprimer 𝐻𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝐼𝐽 ⃗⃗⃗⃗⃗ , 𝐴𝐶
⃗⃗ en fonction des vecteurs 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐸 .
b. Déterminer deux réels 𝑥 et 𝑦 tels que 𝐼𝐽 ⃗⃗ = 𝑥𝐴𝐸 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑦𝐻𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
c. Que peut-on en déduire ?
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III. Droites et plan de l’espace
quelconques
(comme
par exemple (HD) et (AH))
non
coplanaires
(comme par
exemple (EH) et
(AC))
Remarque :
Dans l’espace, deux droites sans point commun ne sont pas forcément parallèles.
Définition :
Deux droites D et D ’ de l’espace sont parallèles si elles vérifient les deux
conditions suivantes :
elles sont coplanaires ;
elles sont confondues ou n’ont aucun point commun.
On note : D // D ’.
Propriété :
– Deux droites parallèles à une même droite sont parallèles entre elles.
– Il n’existe qu’une seule droite parallèle à une droite donnée et passant par un point
extérieur à cette droite.
– Deux droites de l ‘espace sont parallèles si et seulement si elles admettent des
vecteurs directeurs colinéaires.
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2) Les positions relatives d’une droite et d’un plan :
𝐷 ⊂ 𝑃 : la droite D est incluse dans le plan P (ex., dans le cube ABCDEDFGH : (𝐴𝐶) ⊂
(𝐴𝐵𝐶)) ;
𝐷 ∩ 𝑃 = ∅ : D et P n’ont pas de point commun (ex.: (𝐴𝐶) ∩ (𝐸𝐹𝐺) = ∅);
𝐷 ∩ 𝑃 = {𝐼} : D et P se coupent en un point (ex. : (𝐸𝐷) ∩ (𝐴𝐵𝐶) = 𝐷 ).
Dans les deux premiers cas D et P parallèles.
Propriété :
⃗ ) une droite de l’espace et 𝑃(𝐶, 𝑣, 𝑤
Soit 𝑑(𝐴, 𝑢 ⃗⃗ ) un plan de l’espace.
La droite d est parallèle au plan P si et seulement si il existe 𝑥 et 𝑦 tels que 𝑢
⃗ = 𝑥𝑣 + 𝑦𝑤
⃗⃗
Remarque :
Autrement dit : 𝑑//𝑃 si et seulement si 𝑢
⃗ , 𝑣 et 𝑤
⃗⃗ sont coplanaires.
Propriétés
Si deux plans distincts de l’espace ont un point commun, ils ont exactement une
droite commune passant par ce point.
Si une droite D est parallèle à un plan P alors toute droite parallèle à D est parallèle à
tout plan parallèle à P.
Il n’existe qu’un seul plan parallèle à un plan donné et passant par un point donné.
Si un plan est parallèle à deux plans distincts alors les trois plans sont parallèles entre
eux.
Deux plans dirigés par le même couple de vecteurs non colinéaires sont parallèles.
Théorème
Si un plan P contient deux droites sécantes et parallèles à un plan P ’ alors les plans P et P ’
sont parallèles.
Exercices 94, 96, 97, 98, (à l’oral) 99, 100, 103, 108 p 78-79
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IV. Repère de l’espace.
Définition :
Un repère de l’espace est défini par la donnée d’un point et de trois vecteurs non
coplanaires.
Remarque :
⃗ ) un repère de l’espace. On pose 𝑖 = ⃗⃗⃗⃗
Soit (𝑂; 𝑖, 𝑗, 𝑘 𝑂𝐼 , 𝑗 = ⃗⃗⃗⃗ ⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐽 et 𝑘 𝑂𝐾
Si les droites (𝑂𝐼), (𝑂𝐽) et (𝑂𝐾) sont deux à deux perpendiculaires alors le repère est
dit orthonormal
Si de plus 𝑂𝐼 = 𝑂𝐽 = 𝑂𝐾 = 1 alors il est dit orthonormé
Théorème :
⃗ ) un repère de l’espace
Soit (𝑂; 𝑖, 𝑗, 𝑘
- Soit u un vecteur de l’espace. Il existe un unique
triplet de réels (𝑥, 𝑦, 𝑧) tel que
𝑢⃗ = 𝑥𝑖 + 𝑦𝑗 + 𝑧𝑘⃗
Par définition 𝑢 ⃗ a pour coordonnées
𝑥
𝑢
⃗ (𝑦 )
𝑧
- Si M est un point de l’espace alors il existe un
unique triplet (𝑥, 𝑦, 𝑧) tel que
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 = 𝑥𝑖 + 𝑦𝑗 + 𝑧𝑘 ⃗
Et on dit que (𝑥, 𝑦, 𝑧) sont les coordonnées du
point M dans le repère (𝑂; 𝑖, 𝑗, 𝑘 ⃗ ) ce qu’on note
𝑀(𝑥; 𝑦; 𝑧) où 𝑥 est l’abscisse du point M, 𝑦 est
l’ordonnée du point M et z la côte de M.
Propriété :
Exercices 112, 115, 119, 120, 118, 123, 124, 132 p 80-81
Exercices 140, 145 p 83-84
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4) Orthogonalité
a. Droites orthogonales
Définition :
Deux droites D et D ’ sont orthogonales si leurs parallèles respectives Δ et ∆’ passant par un
même point sont perpendiculaires. On note D ⊥ D ’.
Propriété
Si deux droites sont orthogonales alors toute parallèle à l’une est orthogonale à
l’autre.
Si deux droites sont parallèles alors toute droite orthogonale à l’une est orthogonale
à l’autre.
Théorème
Si une droite D est orthogonale à deux droites sécantes du plan P alors elle est orthogonale à
P.
Propriété
Si deux droites sont orthogonales à un même plan, elles
sont parallèles.
𝐷⊥𝑃
Si { 𝑒𝑡 alors 𝐷 // ∆
∆⊥𝑃
Si deux droites sont orthogonale à un plan, l’autre
aussi.
𝐷 // ∆
Si { 𝑒𝑡 alors 𝐷 ⊥ 𝑃
∆⊥𝑃
Si deux plans sont orthogonaux à une même droite, ils
sont parallèles.
∆⊥𝑃
Si { 𝑒𝑡 alors 𝑃 // 𝑃′
∆ ⊥ 𝑃′
c. Plans perpendiculaires
Définition
Soit P et P ‘ deux plans. On dit que P et P ‘ sont perpendiculaires et on note P ⊥ P ‘ si l’un de
ces plans contient une droite orthogonale à l’autre.
Propriété
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Si deux plans sont parallèles, tout plan perpendiculaire à l’un est perpendiculaire à
l’autre.
Si un plan P est orthogonal à une droite D et est perpendiculaire à un plan P ‘ alors D
et P ‘ sont parallèles.
d. Vocabulaire
Deux droites orthogonales ne sont pas forcément sécantes mais deux droites
perpendiculaires sont sécantes.
Dire qu’une droite est orthogonale à un plan ou dire qu’une droite est
perpendiculaire à un plan signifie la même chose.
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