Chapitre 5 Modèles Globaux
Chapitre 5 Modèles Globaux
Chapitre 5 Modèles Globaux
Les modèles globaux permettent de simuler des milieux discontinus car ils représentent l’hydrosystème
comme un tout, indépendamment de sa structure interne.
Rappel : Un modèle hydrologique, ou modèle pluie-débit, est un outil numérique de représen-
tation de la relation pluie-débit à l'échelle d'un bassin versant. Il permet de transformer des séries
temporelles décrivant le climat d'un bassin versant donné (séries de précipitations et de tempéra-
tures par exemple, séries qui sont les entrées du modèle hydrologique) en une série de dé-
bits (sortie du modèle hydrologique).
De nombreux modèles hydrologiques ont été développés depuis la fin des années 1960. Le choix
du type de modèle à utiliser dépend généralement de l’objectif de modélisation ainsi que des
données d'entrées disponibles
5.2 – Intérêt du bilan hydrologique
Les modèles globaux considèrent le bassin versant comme un tout indivisible, la répartition
géographique des divers composants du bassin n'est pas pris en compte explicitement. Ce type de
modèle est surtout utilisé pour les analyses fréquentielles des débits de bassins ne devant pas subir
d'aménagements importants.
5.3 - Approche de la conception des modèles
Un modèle climatique n’est rien d’autre qu’un logiciel très complexe, dont le but est de reproduire
aussi fidèlement que possible le comportement du climat terrestre. Il s’agit donc d’un gros pro-
gramme pour ordinateur, construit de la manière suivante :
• les scientifiques compétents sélectionnent, au sein du système climatique planétaire, et chacun
pour la partie qui le concerne, quelques paramètres qui sont considérés comme suffisants pour
caractériser le système – ou le sous-système – dans son ensemble de manière satisfaisante pour
la question posée (qui est celle de l’évolution de long terme du climat), par exemple la température
annuelle moyenne et sa répartition par grande zone, les précipitations saisonnières par grandes
zones, la couverture végétale avec le contenu en carbone de chaque type de couverture, etc.
• on exprime les relations d’un compartiment à un autre par des lois physiques (par exemple on ex-
prime de manière explicite les fonctions qui permettent de passer de la température de surface à
l’évaporation, ou encore les équations de la physique auxquelles l’atmosphère doit obéir en perma-
nence, comme la conservation de l’énergie),
• On fait intervenir alors la modélisation informatique proprement dite, c’est à dire que l’on
représente, par des lignes de code informatique, les relations de cause à effet et les lois de la phy-
sique mentionnées ci-dessus,
• On fait un maillage: on recouvre notre planète d’un filet imaginaire dont la maille (comme pour un
filet de pêche, la maille est la distance qui sépare deux fils) mesure de l’ordre de quelques centaines
de km de côté (cela dépend des modèles et de l’époque),
Evolution de la résolution (ou du maillage, c’est pareil) des modèles climatiques globaux au cours du
temps. Source GIEC, 2007
Avant le premier rapport d’évaluation du GIEC (FAR pour First Assessment Report), c’est-à-dire dans la
décennie 1980, la taille de la maille était de 500 km de côté. C’était l’ordre de grandeur dans tous les
modèles globaux. Certains modèles dits régionaux utilisaient des mailles plus petites – de l’ordre de
50 km.
Au moment du 2è rapport d’évaluation (SAR pour Second Assessment Report ; 1995) la taille de la
maille avait été divisée par 2, et 10 ans plus tard (au moment de l’AR4, pour 4th Assessment Report,
publié en 2007) elle a encore été divisée par 2 par rapport à la décennie 1980.