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Chapitre 5 Modèles Globaux

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BTP 146

Chapitre 5 – Systèmes des modèles globaux


5.1 - Définition et explication
Qu’est ce que le modèle climatique global
Le modèle climatique global fournit l’évolution de l’état de l’atmosphère à grande échelle (vent,
température, pression, humidité), ce qui signifie que les fluctuations de fines échelles (inférieures à
100 km) sont absentes, un peu comme si on limitait le nombre de pixels sur une photo : l’atmosphère
est décrite de façon peu détaillée. C’est un outil de simulation mathématique.
Dans un modèle global, le bassin versant est représenté comme une seule entité spatiale homogène.
La variabilité spatiale des processus étudiés n'est donc pas explicitement prise en compte avec ce type
de modèle.

Les modèles globaux permettent de simuler des milieux discontinus car ils représentent l’hydrosystème
comme un tout, indépendamment de sa structure interne.
Rappel : Un modèle hydrologique, ou modèle pluie-débit, est un outil numérique de représen-
tation de la relation pluie-débit à l'échelle d'un bassin versant. Il permet de transformer des séries
temporelles décrivant le climat d'un bassin versant donné (séries de précipitations et de tempéra-
tures par exemple, séries qui sont les entrées du modèle hydrologique) en une série de dé-
bits (sortie du modèle hydrologique).
De nombreux modèles hydrologiques ont été développés depuis la fin des années 1960. Le choix
du type de modèle à utiliser dépend généralement de l’objectif de modélisation ainsi que des
données d'entrées disponibles
5.2 – Intérêt du bilan hydrologique
Les modèles globaux considèrent le bassin versant comme un tout indivisible, la répartition
géographique des divers composants du bassin n'est pas pris en compte explicitement. Ce type de
modèle est surtout utilisé pour les analyses fréquentielles des débits de bassins ne devant pas subir
d'aménagements importants.
5.3 - Approche de la conception des modèles
Un modèle climatique n’est rien d’autre qu’un logiciel très complexe, dont le but est de reproduire
aussi fidèlement que possible le comportement du climat terrestre. Il s’agit donc d’un gros pro-
gramme pour ordinateur, construit de la manière suivante :
• les scientifiques compétents sélectionnent, au sein du système climatique planétaire, et chacun
pour la partie qui le concerne, quelques paramètres qui sont considérés comme suffisants pour
caractériser le système – ou le sous-système – dans son ensemble de manière satisfaisante pour
la question posée (qui est celle de l’évolution de long terme du climat), par exemple la température
annuelle moyenne et sa répartition par grande zone, les précipitations saisonnières par grandes
zones, la couverture végétale avec le contenu en carbone de chaque type de couverture, etc.
• on exprime les relations d’un compartiment à un autre par des lois physiques (par exemple on ex-
prime de manière explicite les fonctions qui permettent de passer de la température de surface à
l’évaporation, ou encore les équations de la physique auxquelles l’atmosphère doit obéir en perma-
nence, comme la conservation de l’énergie),
• On fait intervenir alors la modélisation informatique proprement dite, c’est à dire que l’on
représente, par des lignes de code informatique, les relations de cause à effet et les lois de la phy-
sique mentionnées ci-dessus,
• On fait un maillage: on recouvre notre planète d’un filet imaginaire dont la maille (comme pour un
filet de pêche, la maille est la distance qui sépare deux fils) mesure de l’ordre de quelques centaines
de km de côté (cela dépend des modèles et de l’époque),
Evolution de la résolution (ou du maillage, c’est pareil) des modèles climatiques globaux au cours du
temps. Source GIEC, 2007

Avant le premier rapport d’évaluation du GIEC (FAR pour First Assessment Report), c’est-à-dire dans la
décennie 1980, la taille de la maille était de 500 km de côté. C’était l’ordre de grandeur dans tous les
modèles globaux. Certains modèles dits régionaux utilisaient des mailles plus petites – de l’ordre de
50 km.

Au moment du 2è rapport d’évaluation (SAR pour Second Assessment Report ; 1995) la taille de la
maille avait été divisée par 2, et 10 ans plus tard (au moment de l’AR4, pour 4th Assessment Report,
publié en 2007) elle a encore été divisée par 2 par rapport à la décennie 1980.

5.4 - Intérêt des modèles


L’un des avantages de ces modèles est qu’ils peuvent facilement permettre une comparaison « vir-
tuelle » de deux évolutions du monde. Il est ainsi possible de spéculer sur ce qui se passe. Pour pren-
dre en compte une perturbation humaine qui évolue au cours du temps, par exemple l’augmentation
de la teneur en gaz à effet de serre, il suffit de rajouter une équation dans la liste, ou d’imposer une
valeur donnée à un paramètre donné.
La modélisation est une discipline qui ne date pas d’hier. Ce qui a permis un essor rapide de la disci-
pline est plus l’augmentation de la puissance informatique disponible (et l’avènement des satellites,
qui ont fourni pléthore de données d’observation qui ont pu être confrontées aux sorties de modélisa-
tion) que des percées majeures en physique.
Par exemple, le temps de calcul pour simuler un mois d’évolution a été divisé par plus de 100 entre
1980 et nos jours !
Plus la puissance informatique augmente, et plus on peut utiliser des mailles de petite taille. Plus on
travaille sur des périodes courtes, et plus on peut aussi diminuer la maille (ce qui augmente la préci-
sion des prévisions)
4.3.2.3 – Répertoire des modèles globaux existants
Selon la manière dont ils sont construits et ce qu’il prennent en compte, les modèles sont désignés
avec des sigles différents. En voici quelques uns :
• GCM signifie « Global Circulation Model », et donc en Français « Modèle de Circulation Globale ».
Il s’agit d’un modèle global, à larges mailles, pour donner des tendances de long terme sur de
larges zones.
• AGCM signifie « Atmospheric Global Circulation Model ». Il s’agit d’une catégorie particulière de
GCM, qui ne prennent en compte que l’atmosphère. Cela ne donne des prédictions valables
que tant que les autres composantes (sols, océans, glaces) ne bougent pas, et en pratique il
s’agit des modèles utilisés pour les prévisions météo.
• AOGCM signifie « Atmospheric Oceanic Global Circulation Model ». Il s’agit d’une autre catégorie
de GCM, qui prennent en compte l’atmosphère et l’océan. On voit parfois aussi « Atmospheric
Oceanic Global Coupled Model », car dans ces modèles non seulement l’océan est pris en
compte, mais aussi les interactions entre l’océan et l’atmosphère. Ce sont ces modèles qui sont
utilisés en climatologie.

On trouve aussi des modèles régionaux.


Combien de modèles ?
Il existe actuellement une quinzaine de modèles globaux de par le monde, développés par autant
d’équipes pluridisciplinaires (un grand pays en a rarement plus de 2 ou 3), qui regroupent environ 2.000
scientifiques de disciplines variées . Toutefois le nombre total de scientifiques de disciplines différentes
qui concourent à la construction ou à l’alimentation des modèles est bien supérieur, au moins d’un
facteur 10 : pour « savoir quoi mettre » dans ces modèles il faut faire appel à des travaux déjà effectués
par des physiciens, des chimistes, des biologistes, des géologues, des océanographes, des aérologues,
des glaciologues, des énergéticiens, des démographes…
En France, l’un des pôles de modélisation et d’étude du climat est l’Institut Pierre Simon Laplace (IPSL),
rassemblant :
• le Laboratoire de Météorologie Dynamique du CNRS (unité commune à l’Ecole normale,
l’Ecole Polytechnique, et l’Université de Paris VI – Jussieu)
• le Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (unité mixte CEA – CNRS).
• le Laboratoire d’Océanographie Dynamique et de Climatologie (unité mixte IRD – CNRS – Jus-
sieu).
• le Laboratoire Atmosphères, Milieux, Observations Spatiales (unité mixte CNRS – Jussieu –
Université de Versailles-Saint Quentin).
• le Laboratoire de Physique et Chimie Marines
Quelles sont leurs faiblesses?
Les trois grandes sources d’incertitude des modèles sont les suivantes :
• Tout d’abord notre système atmosphérique n’est pas entièrement prévisible., etc.
• Ensuite il y a d’inévitables simplifications lorsque l’on construit un modèle.
• ils ne représenteront toujours qu’une partie du système . Parmi les éléments qui doivent être
mieux pris en compte, on peut citer :
o les nuages
o puits et sources du carbone océanique et continental,
o l’évaporation continentale,
o la circulation océanique profonde;
o le cycle du méthane (le gaz du « pourrissement »), et du protoxyde d’azote,
o la prise en compte de l’augmentation de l’ozone troposphérique .

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