Module Gestion Des Apprentissages
Module Gestion Des Apprentissages
Module Gestion Des Apprentissages
SOMMAIRE
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THÈME 1 : VALEURS HUMAINES ET SÉCURITE AFFECTIVE .............................................................. 53
THÈME 2 : IMPACT DE LA SÉCURITE AFFECTIVE SUR LE PROCESSUS ENSEIGNEMENT-
APPRENTISSAGE .................................................................................................................................... 54
MODULE :
GESTION DES
APPRENTISSAGES
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NOTE DE PRÉSENTATION
Contexte
« Il n’y a rien d’aussi inégal que l’égal traitement d’élèves ayant d’inégales habiletés. »
Platon. La République
La gestion des classes est l’ensemble des actions qu’un enseignant conçoit, organise et réalise
pour et avec ses élèves afin de les engager, de les soutenir, de les guider et de les faire progresser
dans leur apprentissage et leur développement.
Etablir des règles et procédures, réagir aux comportements inacceptables, enchainer les activités
etc… Ce sont les dimensions fondamentales de l’enseignement.
Enjeux
La didactique est la science qui s'intéresse aux méthodes et aux contenus des enseignements
en étudiant comment les contenus d'une discipline sont transmis et comment les élèves se les
approprient. Dans ce module, il sera question de la démarche d’apprentissage dans les
disciplines. Elle diffère selon les domaines
Organiser l’espace des apprentissages et rendre les élèves actifs dans la structuration de leurs
apprentissages, en s’appropriant le « lieu du savoir » ;
- L’animation de la classe
L’animation d’une classe est très importante pour donner envie à un élève ou attirer son
attention. L’enseignant crée l’ambiance et instaure le climat favorable aux apprentissages.
Il veille à adapter son discours au niveau des apprenants et à entretenir de bonnes relations
avec ses élèves.
Objectif général
Ce module est structuré en sept (7) composantes comportant seize (16) thèmes. Il comprend :
La note de présentation ;
La compétence à développer ;
Les composantes de la compétence ;
Les thèmes à exploiter aux fins de satisfaire la compétence via les composantes ;
Les contenus en liens avec les thèmes ;
Les modalités d’évaluation du module ;
La fiche technique du module ;
Des références bibliographiques et des adresses des sites internet où l’utilisateur du
présent document peut approfondir ses connaissances relatives à la gestion des
apprentissages.
Effets attendus :
Bénéficiaires :
Le présent document est destiné aux professeurs de CAFOP pour la formation des élèves-
maîtres.
Les parents, ainsi que les directeurs d’écoles en sont également des bénéficiaires.
Ce module est un outil de référence pour des actions de formation de qualité en matière
d’organisation et d’animation du groupe classe.
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DÉVELOPPEMENT DES COMPOSANTES
COMPOSANTE 1 : S’APPROPRIER LES DIDACTIQUES DES
DISCIPLINES
Approche transmissive
Un schéma de communication
Un schéma de remplissage
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- L’enseignant qui déverse les connaissances ;
Maître, Professeur
Elèves
- Des élèves qui ont les prérequis nécessaires pour capter le discours de l’enseignant ;
- Des élèves qui ont un mode de fonctionnement assez proche de celui de l'enseignant,
pour que le message puisse passer par émission-réception.
ASPECTS POSITIFS
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Ce modèle permet d’avancer plus vite dans le travail scolaire et de gagner du temps.
LIMITES
Les rythmes d’apprentissage des élèves ne sont pas ou peu pris en compte.
Aspects positifs
- Enfin l’élève est en situation de réussite, puisque les découvertes proposées sont
construites pour être réussies par l’élève.
Limites
- Les élèves ont des difficultés à donner du sens aux connaissances qu’on leur enseigne.
- Ils réussissent successivement les tâches proposées mais ne comprennent pas ce qu’on
fait.
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- Le guidage empêche les élèves à prendre du recul par rapport aux connaissances
enseignées.
- L’élève réussit à franchir chaque marche mais n’a pas la vision globale de l’escalier.
- Les élèves ne sont pas très à l’aise pour transférer les nouvelles connaissances acquises.
Enfin, se pose le problème de l’intégration des différents sous-objectifs : ce n’est pas parce que
l’élève a réussi tous les objectifs intermédiaires qu’il a atteint l’objectif général.
o Le constructivisme
La personne appréhende et comprend les situations nouvelles à travers ce qu’elle sait déjà et
modifie ses connaissances antérieures afin de s’y adapter.
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Le constructivisme est une théorie du connaître (actif) plus qu’une théorie de la connaissance
(passif) parce que l’action est le moteur du développement cognitif.
En effet, la fonction de l’intelligence est l’adaptation aux situations nouvelles. Une personne
s’adapte en faisant l’expérience active de l’environnement.
o Le socio-constructivisme
L'apprentissage est alors davantage considéré comme le produit d'activités sociocognitives liées
aux échanges didactiques enseignant – élèves et élèves - élèves.
Dans cette perspective, l’idée d’une construction sociale de l’intelligence est prolongée par l’idée
d’une auto-socio-construction des connaissances par ceux qui apprennent.
Ce n’est donc plus seulement par ce que l’enseignant transmet, et par les formes de mise en
activité des élèves confrontés à des situations problèmes, que les élèves apprennent. C’est par
des mises en interactivité (entre élèves et entre enseignant et élèves) que le savoir se construit.
Ce principe consiste donc à amener l’apprenant à mobiliser ses savoirs en touchant ses centres
d’intérêt ce qui lui permet de contextualiser les savoirs acquis et saisir leurs utilités.
- Etablir des compétences durables, il est nécessaire de décaler les échéances d’évaluation
pour avoir le temps nécessaire à la construction des savoirs et d’apprentissages.
Ce principe véhicule l’idée que ce qui est fondamental à un niveau d’études donné n’est pas celui
d’un autre niveau. Il est donc nécessaire d’hiérarchiser les compétences visées d’un niveau à
l’autre. L’évaluation doit porter sur ce qui est fondamental et nécessaire pour la poursuite des
études.
Il faut ainsi faire une répartition de l’enseignement sur les cycles et opter pour une évaluation de
type formative pour remédier les lacunes chez l’apprenant.
- L’APC s’appuie sur le principe des différences individuelles dans l’apprentissage puisque
chaque apprenant apprend un peu à sa manière il a son propre rythme, ses compétences
spécifiques et ses difficultés particulières, tenir en compte de cette diversité permet de
garantir l’égalité des potentialités et des chances de réussite pour tous les apprenants.
Finalement l’approche par compétences répond au besoin de réduire l’échec scolaire chez les
élèves.
Elle place l’apprenant au centre de l’action éducative ; il devient le principal acteur dans le
processus Enseignement/Apprentissage.
Enseigner c’est…
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Apprendre c’est…
Construire
Dans l’approche par compétences, les objectifs ne sont plus de l’ordre des contenus à transférer
(enseignement), mais plutôt d’une capacité d’action à atteindre par l’apprenant (apprentissage).
Dans ce contexte, une compétence ne se résume donc ni à des savoirs, ni à des savoir-faire ou à
des savoir-être, mais à l’ensemble de ces éléments considérés comme des « ressources ». La
compétence devient alors la capacité d’un élève à « mobiliser » l’ensemble des ressources pour
réaliser une tâche.
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La mobilisation des ressources pour prouver sa compétence doit se faire en « situations ».
L’élève compétent doit pouvoir s’organiser dans des situations nouvelles et inattendues
confinées dans le cadre d’une « famille de tâches » déterminée.
Amener l’élève à réfléchir, à structurer et à intégrer ses connaissances (pour fixer les
nouveaux acquis dans le long terme et les articuler aux acquis antérieurs) ;
La situation peut être décrite à travers un texte, un schéma, un dessin, une photo, une vidéo ou un
film, une explication verbale fournie par l’enseignant, une caractéristique temporaire du climat,
un évènement raconté aux élèves, un fait divers lu dans un journal, une visite sur le terrain,
réalisée par les élèves, etc.
Une situation est plus restrictive et est incluse dans un contexte qui lui donne du sens.
C’est par le contexte des situations que l’activité peut avoir du sens pour l’élève.
Une problématique qui est énoncée par l'enseignant pour être soumise à l’apprenant ;
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La formulation d’une situation exige de connaître les concepts ci-dessous.
Cet énoncé :
Pour formuler l’énoncé d’une situation d’apprentissage, tu peux suivre les étapes suivantes :
Déterminer la ou les activités que les élèves doivent mener pour acquérir les habiletés
Relever ce défi, c’est satisfaire par exemple une curiosité, un besoin, combler un manque.
La rédaction de l’énoncé
Après avoir suivi ces différentes étapes, il s’agit à présent de rédiger l’énoncé :
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Activités de l’Enseignant
Etapes du cours Stratégies pédagogiques
Activités- élèves
PRESENTATION
2. Mise en situation
Mise en situation
Il s’agit surtout de faire en sorte qu’un problème soit posé aux
enfants qui se mettront en situation de recherche. Il faut
préciser les supports utilisés et le mode de travail envisagé
(travail collectif, individuel, en groupe).
Activité possible : dire ou lire l’énoncé de la situation, poser
des questions de compréhension et finir par relever le problème
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Installation des proposé dans les groupes. Il fait valider les réponses par le
habiletés/contenus groupe classe et réaliser également des apports
complémentaires sous forme d’explications, de présentation
d’un document ou d’un support pour l’ensemble de la classe
(carte, croquis, par exemple).
Une synthèse est faite, qui peut se traduire par un court résumé.
Elle se fait par un retour sur la démarche et le résultat (action
réflexive des élèves : Comment a-t-on fait ? Que doit-on
retenir? Qu’a-t-on appris aujourd’hui?
NB : Réflexivité/Analyse de la pratique
Cette activité est personnelle au maître. A la fin de la séance, le
maître :
- Analyse sa pratique à travers les résultats de l’évaluation.
- Relève les réussites et les échecs des élèves
- Prévoit des stratégies pour remédier aux insuffisances
constatées
ACTIVITÉS
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THÈME 2 : DIDACTIQUE DES DISCIPLINES ENSEIGNÉES AU
PRÉSCOLAIRE ET AU PRIMAIRE
La didactique est la science qui s'intéresse aux méthodes et aux contenus des enseignements en
étudiant comment les contenus d'une discipline sont transmis et comment les élèves se les
approprient.
Cette Science a évolué car elle ne s'intéresse plus uniquement au "comment enseigner" ; elle
tente aussi de comprendre ce qui se passe dans la tête de l'élève, c'est-à-dire le "comment
apprendre". Ce déplacement au côté de l'apprenant met en garde contre ce qu'on pourrait appeler
les effets " pervers " de la didactisation ou du processus enseigner car, plus l'enseignant se centre
sur le savoir qu'il enseigne, moins il laisse de place à l'apprenant pour que ce dernier construise
lui-même le savoir à apprendre.
- Imprégnation globale
- Acquisition systématique
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1.2.2. Démarche d’apprentissage dans le domaine des sciences
Mathématique
- La dévolution,
- L’institutionnalisation,
- Evaluation,
1- Les situations d’action posent aux élèves un problème dont une solution est la
connaissance à enseigner. Ces situations lui permettent d’agir sur elles et leur renvoient de
l’information sur leur action.
Les élèves s’approprient le problème en mobilisant leurs acquis antérieurs. Pour le maître,
c’est permettre aux élèves de s’approprier la procédure.
3 - Les situations de validation qui les obligent à expliciter leur formulation en vue de se
convaincre et convaincre les autres que la solution est juste.
Les hypothèses, les formulations, les explications aboutissent à un accord formel qui est la
stabilisation de la connaissance utilisée pour résoudre le problème.
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2. Sciences expérimentales (sciences de la vie et de la terre (SVT),
physique-chimie)
2.1. Démarche méthodologique et ses variantes
En Sciences et Technologie les leçons sont développées selon quatre dominantes
méthodologiques inspirées de la démarche scientifique expérimentale (DSE). Ce sont: la
démarche méthodologique à dominante observation, à dominante enquête, à dominante
expérience et à dominante technologique.
Au cours de cette étape de vérification des hypothèses, l’élève observe l’objet à l’étude, le décrit,
nomme les différentes parties, le schématise et l’annote.
- Recherche les informations à partir des documents mis à sa disposition (manuel, coupure
de journaux, des résultats d’enquête…);
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2.4. Démarche méthodologique à dominante expérience
La démarche méthodologique à dominante expérience est appliquée pour la mise en œuvre des
leçons/séances au cours desquelles l’élève réalise une expérience et /ou exploite des résultats
d’expérience essentiellement pour vérifier des hypothèses émises.
- Le montage de l’expérience
Etapes de la DSE
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- Observation;
- Hypothèses;
- Expérimentation;
- Résultats;
- Interpretation
- Conclusion.
A partir d’une situation l’élève émet des hypothèses, vérifie ces hypothèses à travers
l’observation, la localisation, la description, l’interprétation, la comparaison, l’explication (dans
le milieu, exploitation des documents, les enquêtes) ….pour aboutir à une conclusion (ou une
synthèse).
L’observation
L’observation peut être directe (sur le terrain), indirecte (à partir d’un globe terrestre, d’une
carte, d’un plan ou d’une photographie)
La localisation
C’est le fait de situer dans l’espace les éléments. Pour cela, le géographe dispose des points
cardinaux, des coordonnées géographiques.
La description
Elle permet de récapituler les éléments observés et localisés. Pour décrire le milieu naturel, le
géographe va différencier les éléments.
Exemple : Pour les études du relief, le géographe s’intéresse à la forme des reliefs, à l’altitude, à
la nature
L’explication
Elle conduit le géographe à rechercher les causes des phénomènes observés à la surface de la
terre ; elle permet de montrer les relations de causes à effet s’ils existent entre les phénomènes.
La comparaison
Elle permet d’orienter les points communs et les points divergents entre deux phénomènes
géographiques. Le géographe tire alors la conclusion générale qui permet de présenter les
résultats.
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Au cours des différentes démarches, le géographe utilise les méthodes et les résultats de
plusieurs autres sciences. C’est pourquoi on dit que la géographie est une science de synthèse au
carrefour des autres sciences.
Localisation,
Comparaison Description,
Interprétation,
Manipulation,
Explication
Dans sa pratique pédagogique le maître ou la maîtresse devra partir du vécu vers le conçu, du
connu vers l’inconnu, du concret vers l’abstrait. C’est en suivant ce schéma que l’enseignant
organisera ses contenus, choisira ses stratégies d’enseignement /apprentissage et les activités à
proposer à ses élèves.
Le maître programmera en premier les éléments du milieu de l’enfant avant d’aborder les
éléments éloignés de l’enfant.
Il faut privilégier le travail de groupe, à travers lequel l’enfant va confronter sa vision avec celle
des autres et ainsi faire reculer les effets de l’égocentrisme et du syncrétisme.
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L’observation, la description, la comparaison sont les activités à privilégier dans les petites
classes (maternelles et CE). Les explications à ce niveau sont simples.
L’explication des phénomènes (cause, effet, conséquence) qui relève d’un certain degré de
maturité sera privilégiée dans les grandes classes (CM).
En chant
Organisation
Elle peut débuter par quelques exercices d'étirements, de décontraction, de contrôle de son
ancrage sur le sol (buste droit, les mains sur la table, sans raideur), ceci dans le silence et
l'attention dirigée vers l’enseignant
Exercices préparatoires
- Faire quelques sons murmurés puis chantés en progressant vers l'aigu et en intensité, repris à
différentes hauteurs d'une phrase syllabée du chant.
Présentation du texte
Apprentissage systématique
- Fredonner le chant
- chanter en entier
Evaluation
- La justesse de la mélodie
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- La prononciation correcte des mots
En Expression plastique
Présentation de la technique
Production
Appréciation
Evaluation
Les phases didactiques et les étapes de la conduite d’une séance d’EPS dans les petites classes
sont :
Développement
Mise en place de la situation, mise en situation, déroulement du jeu et entretien maître élèves
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-Evaluation (Compétition)
Mise en place de la situation, mise en situation, déroulement du jeu et entretien maître élèves
Evaluation (Compétition)
Les jeux pré-sportifs (balle au but, ou balle au capitaine, Koffi-Konan, la passe à dix)
- Méthodologie
Développement et Évaluation
Développement
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Mise en place de la situation, mise en situation, pratique dirigée (apprentissage
technique et tactique) et entretien maître- élèves
Évaluation
ACTIVITÉS
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COMPOSANTE 2 : METTRE EN PLACE L’ORGANISATION
MATÉRIELLE ET SPATIALE DE LA CLASSE.
-Matériel
NB : expliquer aux élèves-maitres que la mauvaise utilisation de certains matériels peut présenter
des dangers pour les enfants.
-Matériel naturel
-Matériel structuré
En mathématique
En sciences et technologie,
En histoire et géographie
En français
En AEC
Colorants, tissus, pinceaux, des tubes de gouache, de la peinture, teinture, contre plaqués,
instruments de musique
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En EPS
Boîtes, foulards, sifflets, cordes, balles, ballons, filets, calendriers, élastiques, mousse, pots de
yaourt, calendriers, chronomètres, décamètres,
2. La collecte du matériel
Elle se fait en général par les élèves. Cependant, l’enseignant peut mettre à la disposition de ses
élèves le matériel dont la collecte semble difficile pour eux.
3. Cas particulier
EPS
L’organisation matérielle consiste en la réalisation des trois premières actions du maître que
sont :
Organisation
spatiale de la Avantages Inconvénients
classe
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contorsions aux élèves.
En éducation physique et sportive, les aires de jeu sont les plus usitées. L’enseignant devra
s’approprier les techniques de traçage de terrains circulaire et d’un mini stade et collecter le
matériel pour une dynamique d’enseignement.
ACTIVITÉ
-Faire identifier le type de matériel didactique nécessaire et adapté aux apprentissages dans une
discipline.
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COMPOSANTE 3 : REPARTIR LES TACHES EN VUE D’UNE
DYNAMIQUE DE TRAVAIL DE GROUPE.
La réalisation d’une situation d’apprentissage ou d’une activité scolaire, pour qu’elle nécessite
l’utilisation du travail de groupe, recommande que l’enseignant s’appuie sur certains principes :
La variété des idées, la multiplication des points de vue, la confrontation des découvertes,
renforcent le cheminement vers les connaissances.
Reconnaitre l’autre et ses points de vue, faire admettre ses opinions, s’exprimer devant le groupe,
convaincre et argumenter, apprendre l’objectivité, admettre la pluralité, etc. facilitent la
socialisation.
Le travail de groupes permet aux élèves de mettre en place des stratégies pour surmonter les
difficultés d’apprentissage (organiser des enquêtes, de recherche expérimentale etc.)
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Le travail reparti
Ce mode de travail consiste à confier aux groupes des tâches diversifiées. Ce choix ne devra se
faire qu’après un long entrainement à l’utilisation du premier mode et avec des élèves dont les
niveaux de socialisation et d’attention sont suffisants pour aborder avec succès cet aspect du
travail de groupe. En effet lors que les taches sont différentes, au moment de la mise en commun,
ceux qui ne sont pas concernés par le compte rendu accordent une médiocre attention aux
exposés éloignés de leurs préoccupations récentes. Pour ce faire ces procédés contribueront à
maintenir l’intérêt de tout le groupe classe :
- Exiger de chaque groupe une présentation très soignée de ses travaux
- Exiger des groupes qui reçoivent la communication de l’information, et à l’issue de celle-
ci une reformulation, appuyées ou non sur des notes.
ACTIVITÉS
1. Le travail de groupe au CP
Au CP, l’utilisation du travail de groupe au développement psychomoteur, intellectuel et socio-
affectif selon une progression et des procédés qui éviteront aux élèves de se trouver en difficulté
à cause du nombre d’éléments intervenant dans le groupe ou de la nature des tâches communes
proposées.
Le maitre aura un avantage à utiliser ce groupement de deux enfants pendant un certain temps
avant de mettre en place des équipes plus importantes ; ce faisant, ils aideront les élèves à réduire
leur égocentrisme par pratique d’une tâche socialisante à leur mesure.
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- Premier procédé
Partir de productions antérieurement obtenues par les groupes de deux qui sont rassemblés pour
former des groupes de quatre. La synthèse des productions de chacun des deux groupes, réalisée
par comparaison, tri, adjonction et enrichissement constitue alors la production du groupe de
quatre
-deuxième procédé
Proposer d’emblée une tâche à des groupes composés de quatre élèves. Cette organisation ne
sera efficace que si les apprenants ont déjà pris l’habitude de travailler par groupe de deux et ont
coopéré réellement à des productions.
Remarque : s’il y a des difficultés, à titre transitoire, tout en maintenant le travail par groupe de
deux, préfigurer les groupes de quatre en plaçant deux groupes de deux dans une position qui
incite à la fusion en un seul groupe (tables opposées frontalement)
Si les groupes travaillent sur un même sujet mais avec différenciation de tâches et du matériel
utilisé, ils sont dits : « groupes en commande réciproque »
Dans les deux cas le maitre doit établir clairement son tableau des habiletés pour :
ACTIVITÉ
Faire organiser des groupes de travail pour les apprentissages d'une discipline donnée.
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COMPOSANTE 4 : FAIRE PARTICIPER L’APPRENANT A SA PROPRE
FORMATION.
La composition des groupes de travail est fonction de l’objectif poursuivi par le maitre. Les
groupes peuvent être homogènes ou hétérogènes par rapport à un critère de niveau de
connaissances ou à des critères d’aptitudes diverses :
En cas de soutien
Le maitre organisera des groupes de niveaux afin de différencier d’une part les exercices
proposés en fonction des lacunes observées lors des bilans, d’autre part, ses interventions, en se
consacrant davantage aux plus faibles
En cas de recherche, d’expression ou de communication
Le maitre tirera profit à constituer des groupes hétérogènes permettant aux plus faibles des
échanges profitables avec leurs amis plus avancés tant sur le plan des connaissances que sur le
plan des méthodes utilisées
En cas de gestion de cas d’élève difficile
Pour socialiser certains élèves agressifs ou timides, le maitre les inclura dans un groupe
hétérogène restreint d’enfants qui n’ont pas ce type de comportement mais qui ne risque pas
d’être influencés
2. Le scénario inclusif
L’annonce du projet de travail
Chaque coéquipier connait la tâche de son groupe, la tâche des autres groupes.
Chaque groupe a reçu les moyens de travail nécessaires sa tâche, des consignes précises
délimitant la liberté de son action
Le travail à l’intérieur du groupe
Dans chaque sous -groupe se mènent les réflexions. Les membres échangent, les points de vue se
formulent, se concrétisent, se formalisent et viennent constituer la production du groupe (texte,
graphique, schéma, classement ou tri, propos que le rapporteur présentera à la classe)
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Présentation des résultats
Chaque groupe rend compte devant la classe de ses travaux. Ces dispositions doivent être
adoptées par les élèves : écouter, suggérer, critiquer, s’apprêter à interroger, à demander des
explications et à ne plus penser à ce qu’on devra dire à son tour.
L’élève doit se sentir responsable. Pour cela le maitre doit s’effacer, laisser le groupe-classe
fonctionner seul.
ACTIVITÉ
Faire énoncer quelques critères de constitution de groupes de travail dans une discipline donnée.
2. Le statut du maître
Le maitre par rapport au travail de groupe joue un triple rôle :
-il troque son statut de dispensateur du savoir, de responsable autoritaire et d’adulte d’une classe
contre celui d’animateur et régulateur d’un groupe. II renvoie à la classe l’image de son
comportement. Il intervient pendant les travaux pour relancer l’activité avec discrétion. A la fin
il indique les qualités et les défauts de chaque groupe
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- le maitre se garde d’intervenir sur le fond des propos qui constituent la substance des échanges
du groupe –classe. Ses observations et remarques se feront en complément d’information après
les échanges entre les élèves
-les élèves doivent savoir que pendant les travaux, le maitre n’est que le gardien des règles du
groupe, qu’il n’interviendra pas sur le fond et qu’ils sont libres de s’exprimer dans le cadre des
règles établies
Les règles
Le maitre étant celui qui veille au respect des règles doit se poser les questions suivantes :
-les règles sont-elles été établies avec soins et précisions ?
-les règles sont-elles connues par les membres du groupe-classe ?
-ont-elles été rappelées avant le début du travail comme on le ferait pour les règles d’un jeu
qui va commencer
L’ambiance à l’intérieur du groupe
Si le maitre se rend compte de perturbation à l’intérieur du groupe, il s’interrogera sur les points
suivants :
-Les dispositions matérielles étaient-elles convenables ?
-les consignes étaient-elles précises ? faisaient-elles participer tous les élèves à une
production unique à l’intérieur du groupe ?
-la composition de chaque groupe ne doit-elle pas être revue ?
Le compte rendu
C’est souvent l’attitude interventionniste du maitre qui entraine l’échec de cette technique. Il se
demandera :
-s’il s’est suffisamment effacer ?
-s’il a bien limité son rôle à celui de gardien de règle, d’animateur et de régulateur ?
-s’il a donné toutes les consignes de travail de telle sorte que l’image magistrale
traditionnelles ne vienne pas parasiter ce moment d’accès à l’autonomie ?
ACTIVITÉS
-Faire simuler les rôles joués par le maitre dans le cadre d’un travail de groupe.
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-Faire Indiquer les axes d’interrogation en cas de difficulté de mise en œuvre du travail de
groupe.
1. La tenue de classe
La première condition pour l’élève-maitre pour se prévaloir de la qualité d’enseignant c’est
savoir-faire un cours. Or, faire cours ce n’est pas qu’administrer à un groupe d’élève captif un
contenu identifié dans une fiche de préparation. C’est surtout s’approprier ces compétences
professionnelles : concevoir, organiser, mettre en œuvre, analyser et réguler des situations
d’apprentissage, gérer un groupe et des individualités, exercer une autorité et transmettre des
valeurs, établir une relation pédagogique et éducative donnant du sens aux apprentissages
engagés, prendre en compte les besoins des élèves pour leur permettre de franchir les obstacles
présents dans tout apprentissage... « Faire cours » et « faire classe » constituent deux logiques
inséparables qui engagent l’enseignant tout entier.
Savoir tenir une classe constituera pour l’élève-maitre à s’interroger sur toutes ses pratiques en
liaison avec l’éducation de l’enfant, à la particularité de la classe, qu’au contexte de
l’établissement. Si la réflexion sur « style pédagogique, la construction de l’autorité, ne règle
toutes les difficultés liées à la tenue de la classe, elle permettra cependant de faciliter le
fonctionnement de la classe.
L’entrée en classe gagnera en sérénité en se faisant après un rapide moment de retour au calme
en mettant les élèves en rang. Elle marquera ainsi une rupture symbolique entre l’extérieur et la
classe. Cela permettra à l’enseignant d’en faire un moment transitionnel favorable à un accueil
positif des élèves, sans interpellation. C’est un moyen pour faciliter leur centration sur
l’apprentissage et leur permettre de « sentir » l’atmosphère propice à l’apprentissage. Elle
participera à faire de « la classe » un lieu identifié par tous comme un lieu spécifique.
Pour que cette entrée en classe soit efficace, il peut être utile d’établir des rituels :
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-Ne pas bavarder
Ces rituels gagneront en force et en pertinence tant par leur régularité que par leur pratique
collective au sein de l’établissement (cohérence nécessaire).
Il s’agit aussi d’identifier les élèves (trombinoscope) et de pouvoir les appeler par leur nom ou
leur prénom (sans l’écorcher) le plus rapidement possible. Au-delà du respect mutuel et de la
considération de chacun, cela permet d’éviter tout anonymat propice à une impression
d’impunité.
L’explicitation succincte des apprentissages visés (dans cette séance, nous allons apprendre à…),
la mobilisation dynamique des acquis antérieurs et une situation de départ accrocheuse
(document, situation problème) facilitent l’enrôlement des élèves dans la tâche. S’adressant à des
élèves souvent « zappeurs », la dynamique du début de séance ne fait pas tout mais contribue à
fédérer le groupe classe et à lancer positivement l’activité.
Si l’appel nécessite d’être fait dès le début de séance, celui-ci gagnera à s’opérer pendant que les
élèves sont en activité pour ne pas différer inutilement la mise au travail. Suivant le domaine
disciplinaire et le niveau de classe, des habitudes spécifiques pourront être données et ritualisées
: sortir son carnet de correspondance sur le coin de la table, sortir le matériel nécessaire... créant
ainsi autant de repères structurants.
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4. La fin du cours
Elle doit être sereine à l’instar de son début. La fin du cours constitue un moment sensible, qui
peut parasiter le cours suivant, en cas d’excitation excessive des élèves. Si l’on peut comprendre
que la fin du cours, avec une classe difficile, constitue un moment de libération des tensions pour
l’enseignant comme pour les élèves, il est cependant essentiel d’en maîtriser le déroulement
jusqu’à la fin pour ne pas hypothéquer les cours suivants et ne pas favoriser un grignotage du
temps scolaire qui ira grandissant. Ainsi c’est bien le maitre et non la sonnerie qui indique la fin
du cours ! il s’assure de finir « à l’heure » pour laisser à l’élève le temps nécessaire à son
déplacement et à la restauration de sa capacité d’attention.
Pour éviter toute fin de séance calamiteuse, la gestion du temps doit conduire le maitre à se
garder des quelques minutes indispensables à une fin de séance sereine et efficace (synthèse et
reformulation de ce qui a été appris, devoirs notés pour éviter toute contestation ultérieure). On
ne peut qu’insister sur la nécessité pour l’enseignant de se doter d’une montre ou d’une pendule
(pas de téléphone portable) visible et lisible en permanence durant son cours pour ne pas se
laisser surprendre par le temps.
ACTIVITÉS
En résumé, c’est bien l’enseignant qui crée un contexte et des situations propices à
l’apprentissage. Cependant, même si l’enseignant prépare les conditions de l’apprentissage, le
processus d’apprentissage en tant que tel reste sous l’unique responsabilité de celui qui apprend.
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2. La responsabilité de l’élève
Les conduites de l’apprenant peuvent se décliner essentiellement sous quatre axes. Le premier
rappelle la nécessité d’une mise en interaction de ses propres connaissances avec le savoir à
apprendre. Le deuxième réclame la nécessaire mise en relation de ses connaissances au savoir à
apprendre. Le troisième revendique l’indispensable adaptation du savoir à apprendre à ses
connaissances. Enfin, le dernier exige la création de nouvelles connaissances en coordonnant le
résultat de cette double adaptation pour répondre aux contraintes actuelles de la situation à
laquelle il est confronté.
-prend en compte les effets des interactions entre pairs, avec l’enseignant et aussi les effets de
celles qui se passent entre l’enseignant et les autres élèves. Pendant le processus d’apprentissage,
l’apprenant doit aussi gérer son temps d’apprentissage et participer au contrat didactique. Enfin,
L’apprenant doit exploiter les ressources de son environnement physique et en neutraliser les
contraintes dans un apprentissage qui se déroule dans un contexte : le cadre spatio-temporel de la
classe.
ACTIVITÉ :
Faire indiquer le rôle du maitre dans les situations propices aux apprentissages.
Dans le cadre de son travail, un enseignant passe beaucoup de temps à communiquer. C’est ce
qui définit le mieux son emploi. Ainsi, qu’il fasse cours, qu’il aide les élèves dans une recherche,
qu’il annote des copies, qu’il assiste à un conseil de classe, l’enseignant communique. On
pourrait même dire, sans beaucoup de risque, qu’enseigner, c’est aussi communiquer.
La communication suit un processus qui implique plusieurs éléments et acteurs : les enseignants,
les élèves, le contexte.
39
La communication pédagogique est celle qui se déroule entre l’enseignant et les élèves et qui
mobilise tous les éléments du contexte pour faire acquérir des connaissances, des savoir-faire et
des attitudes, objet de l’enseignement
-Le maître
Il est de façon alternative un émetteur et un récepteur car, si son rôle est essentiellement de
transmettre des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être(émetteur), il est à l’écoute(récepteur)
de ses élèves qui, non seulement, lui posent des questions de compréhension mais participent
activement à l’élaboration de leurs propres savoirs en proposant des solutions aux problèmes
posés.
-L’élève :
Comme le maître, il est à tour à tour récepteur puis émetteur. Il émet ses avis et ses hypothèses,
apporte ses expériences, témoigne, cherche à comprendre(émetteur)) en posant des questions,
mais écoute les avis du maître et de ses paires (récepteur).
- Le message :
Il est constitué essentiellement du contenu des enseignements donnés dans le cadre scolaire. Le
message peut être écrit, oral, symbolique, gestuel ; en somme verbal ou non verbal… Il se
compose d’éléments et de signes communs et connus du maître et de l’élève
- Le feed-back
Le feed-back de régulation
Le feed-back de régulation permet au maître de se rendre compte que son action a été efficace ou
non. Il en fait l’état des lieux et décide de la conduite à tenir.
Le feed-back de formation
40
En simplifiant le schéma classique de la communication, nous avons, dans le cas
de la communication pédagogique, le schéma suivant :
Le Feed-back de formation
Le Message
LE MAITRE L’ELEVE
Le Feed-back de régulation
La communication pédagogique rappelle aussi que le maître n’est plus le seul détenteur du
savoir. Cela doit l’emmener à se mettre dans une disposition d’échange avec les élèves, en
prenant en compte et en sollicitant ce qu’ils peuvent apporter à la construction de leur propre
savoir.
II : Les conditions d’une communication pédagogique efficace
II.1-Avant la classe
II.2-Pendant la classe
Activités :
-Faire indiquer des conditions de réalisation d’une communication pédagogique avant et pendant
la classe.
Les aides visuelles sont des supports de communication qui facilitent les activités de l’enseignant
dans la transmission des contenus et l’acquisition des savoirs, savoir-faire et savoir-être par les
élèves. Dans l’acte pédagogique, les aides visuelles régulièrement utilisées sont l’image(animée
ou fixe), le tableau et l’ardoise
I.1. Généralités
Définition
L’image est la représentation d’une personne, d’une chose par la sculpture, le dessin, la
photographie. C’est aussi la représentation d’une réalité matérielle ou abstraite en termes
d’analogie ou de similitude
Importance de l’image
Rôles de l’image
En plus de ses qualités d’objet de décoration et d’illustration, l’image joue trois grands rôles :
- la motivation,
- la concrétisation,
- la consolidation ou le renforcement
Utilité de l’image
La perception de l’objet de référence permet ainsi à l’enfant de fixer une image dans sa mémoire.
Une pédagogie qui vise à développer la perception et l’imagination est à même de développer
l’intelligence de l’enfant.
42
Les objets étant parfois difficiles, voire impossibles à apporter en classe, l’on se contente de leur
représentation appelée « image ». Une image est donc la représentation du réel. Elle est le
substitut du réel, l’intermédiaire entre l’abstraction et la conceptualisation.
L’image est en outre un moyen de rapprochement des peuples et des cultures en réduisant
les distances, l’espace par l’introduction des milieux de vie à l’intérieur de la classe.
Le code historique : c’est l’ensemble des éléments présents sur l’image qui permettent de
déterminer l’époque de la scène.
Le code géographique : c’est l’ensemble des signes qui permettent de localiser la scène.
Le paysage, l’habillement, l’habitat
Le code chromatique : la couleur joue un rôle figuratif. Grâce à elle, la scène représentée
se rapproche davantage de la réalité sans oublier qu’elle constitue un facteur de motivation.
Le code gestuel : c’est l’ensemble des signes qui expriment le mouvement, la vie. Ex : la
position des objets, le mouvement des membres et l’expression du visage.
Le code de caractère ou typographique : la forme des lettres, leur position dans le dessin
apporte des informations. Ex : l’intensité de la voix est caractérisée par la grosseur des lettres.
L’observation : Elle fait appel à l’attention du lecteur afin qu’il identifie les éléments qui
compose l’image.
43
La dénotation : Elle consiste à faire l’inventaire des éléments constitutifs de l’image.
C’est une description immédiate et objective.
Le choix d’une image à exploiter en classe doit respecter des critères suivants :
-L’activation cognitive
II-Le tableau
Bien conçu, le tableau en tant que support visuel direct, sera le moyen le plus satisfaisante pour
transmettre une idée nouvelle. S’il est bien utilisé, il provoquera un regain d’intérêt des élèves et
influencera positivement leur attitude sinon la modifiera.
II-I- Généralités
Le tableau est le support d’écriture de l’enseignant. D’une façon générale, le tableau est une
surface plane qui elle-même découle soit d’un pan de mur soit d’un panneau accroché au mur ou
d’un panneau sur un chevalet.
La surface du tableau peut être noire, verte ou recouverte d’un formica blanc (tableau à feutre).
Le tableau noir est le plus connu au point qu’on ne le qualifie plus par l’adjectif quoique quelque
fois de couleur bleue, brune, grise ou verte. Il est généralement immobile bien que quelques
modèles soient réversibles ou encore à volets comme les pages d’un livre.
Le tableau permet d’occuper tous les élèves à la fois, de fixer leur attention. Il contribue à donner
vie aux séances d’apprentissage et aux concrétisations en math, géographie, sciences…
44
- il est recommandé de diviser le tableau en parties (2, 3...) Les compartiments seront
distinctement séparés avec des lignes de couleur (craie de couleur, ruban adhésif
baguettes...)
Date
1 2 3
Ce sont :
. Les couleurs de ces matériaux doivent être utilisées pour attirer l’attention sur une lettre, un
mot, une carte, un croquis.
D’une manière générale, il faut éviter que le tableau tourne à l’arc- en -ciel et choisir les
couleurs par rapport à leur facilité de lecture.
45
-Les craies de couleur blanche et jaune donnent un bon contraste sur une surface noire bleue
ou verte.
-La trace de la craie rouge est mal perçue du fond de la classe.
-La couleur bleue manque de relief sur le tableau. Parfois on la verra difficilement.
L’utilisation du tableau est l’une des habiletés qu’un enseignant se doit d’acquérir pour une plus
grande efficacité dans sa classe.
III-L ’ardoise
III-1 Généralités
Dans le domaine scolaire, l’ardoise est une plaque qui sert de support d’écriture aux écoliers.
L’ardoise est une aide d’une importance capitale dans une classe. Dès lors, son utilisation
nécessite une certaine habileté de la part de l’élève et du maitre.
L’application du PLM
-Premier signal sonore : Le maître invite les élèves à lever les craies. Il donne la consigne après
avoir obtenu un silence parfait et les laisse réfléchir.
-Troisième signal sonore : Les élèves cessent d’écrire, posent les craies et lèvent les ardoises de
manière à faciliter le contrôle.
-Le maître, sans trop se déplacer et grâce à une vue d’ensemble, apprécie rapidement les
réponses. Il fait baisser les ardoises portant des réponses incorrectes
46
-Le maître invite un élève au tableau pour la correction. C’est le moment de réexpliquer, de ré-
énoncer la règle…
-Le maître demande aux élèves de corriger et de lever les ardoises qu’il prend soins de vérifier à
nouveau.
Pour garder sa valeur, le Procédé La Martinière doit s’utiliser avec beaucoup de rigueur.
L’exercice, en raison de l’effort intense d’attention qu’il exige, ne doit pas être long (pas plus de
cinq minutes).
Employé correctement dans les classes, le Procédé La Martinière touche tous les élèves à la
fois, les rend actifs, exige d’eux un effort personnel, met de l’entrain dans la classe permet un
contrôle rapide et complet et fait gagner beaucoup de temps.
Les inconvénients
Ce procédé ne présente pas que des avantages. En effet, il ne vise que l’essentiel, appelle des
réponses brèves et souvent incomplètes, ne permet pas à l’élève d’extérioriser sa pensée, de
s’exprimer dans des phrases entières.
Activités :
Faire lire des images en classe
Faire citer les principales aides visuelles
Faire énumérer les étapes du PLM
1. Définition
Selon le dictionnaire français le climat de confiance est un sentiment de sécurité, d'harmonie,
existant entre différentes personnes, entre les membres d'une famille, d'un groupe quelconque
47
2. L’intérêt du climat de la classe
Le climat de la classe est d’abord un préalable aux apprentissages. Le succès de l’apprentissage
de l’élève ne peut être garanti que dans un milieu qui favorise l’attention, la concentration et la
réflexion qui sont indispensables à une activité efficace, à une bonne compréhension et à une
mémorisation soutenue. D’autre part le maitre ne peut mettre l’élève à la tâche, transmettre les
informations et structurer ce que l’apprenant doit retenir que dans un climat qui le favorise.
En suite le climat de classe découle des apprentissages. En effet, l’ambiance de travail est la
conséquence du maintien de l’élève dans une activité. Dès lors le maitre doit agir sur
l’organisation des séances, sur les consignes de travail, sur l’espace, sur le temps pendant toute la
durée de la classe. Il doit aussi prendre en compte les besoins spécifiques des élèves les plus
fragiles ou intentionnés.
Un bon climat de classe enfin est pour l’enseignant un des principaux indicateurs de l’efficacité
de l’action pédagogique
Il s’agit de son attitude qui laisse transparaitre ce qu’il vit à l’intérieur. Les élèves le ressentent à
travers l’expression de sa voix, les gestes, les décisions et répondent à travers leurs émotions
aussi. Il est donc impératif pour le maitre de connaitre son profil
Les parents partenaires collaborent avec le maitre pour la réussite de l’élève. L’enfant tire un réel
bénéfice de cette solidarité autour de lui. Pour y parvenir, le maitre apprend à connaitre son élève
par un intérêt porté sur sa situation familiale et les personnes qui la composent.
Le maitre favorisera la motivation de l’élève en lui renvoyant son image positive, ses capacités à
résoudre des situations, ses perceptions. Cela lui donne l’envie de s’engager dans le processus de
développement.
En outre le maitre mettra en œuvre la discipline positive pour valoriser chaque progrès de l’élève
de façon à tirer le maximum de plaisir en tenant compte des autres membres du groupe-classe. Il
en résulte le développement de l’autodiscipline en :
48
s’appropriant les savoirs : connaitre le fonctionnement de la classe
Le maitre prendra les dispositions pour résoudre les différents conflits pour éviter une
détérioration du climat de classe
ACTIVITÉ
- Faire présenter l’intérêt d’un bon climat de classe pour l’élève et pour le maitre
Le profil de la classe fournit des informations pour vérifier d’un coup d’œil les points forts et les
besoins de tous les élèves de la classe. Il sert aussi de référence pour la planification quotidienne
ou hebdomadaire
En outre il est valable de connaître et de comprendre les différents types d’apprentissage et les
intelligences multiples. Il y a plusieurs outils pour dresser le profil de classe, notamment les
inventaires d’intérêts, de styles d’apprentissage ou des intelligences multiples, les bulletins
scolaires des années précédentes, le dossier scolaire et les tests psychométriques
49
punitif ou discriminatoire. Cependant, il ne vise que la motivation extrinsèque et favorise peu
l’autodétermination. Les commentaires écrits ou verbaux soulignant les efforts et les réussites
des élèves sont plus efficaces et ont pour effet de consolider la relation enseignante-élève et
enseignant-élève.
Surtout dans les classes du palier élémentaire, les élèves occupent presque toujours le même
local, lequel devient leur milieu de vie. Il est facile de confier aux élèves des responsabilités liées
au bon fonctionnement de la classe. Au palier secondaire, on parle de déléguer des tâches. Voilà
autant d’occasions de créer des relations enseignante-élève et enseignant-élève fondées sur la
confiance et de développer des compétences transférables
Le maitre doit :
• cultiver l’empathie
• développer la coopération
50
Trouver des opportunités de répétitions dans la journée de la notion travaillée pour qu’elle reste
en mémoire.
La discussion constructive
En animant des discussions constructives, cela donne l’occasion aux élèves d’exprimer leurs
sentiments, leurs points de vue et de clarifier une foule de questions. Les enseignantes et les
enseignants demeurent attentifs et interviennent rapidement si un ou plusieurs élèves font preuve
d’intolérance ou manquent de respect envers quelqu’un. De bonnes habiletés sociales, d’écoute
et de prise de parole sont enseignées et mises en pratique pour permettre l’établissement d’un
climat de collaboration.
L’humour
L’humour associé au rire change la façon de percevoir le milieu et de désamorcer des situations,
et permet d’instaurer un climat propice à l’apprentissage. Rire ou faire rire n’est pas donné à
toutes et à tous et est essentiellement lié à la personnalité de chacun. L’humour permet d’établir
un climat détendu, de s’ouvrir aux nouvelles idées, de rire de ses erreurs pour apprendre de
celles-ci, de stimuler la créativité et de réduire le stress.
Les appréciations.
La participation
Faire participer autant que possible chaque élève aux activités par des moyens variés et
créatifs (p. ex., pose sa main sur le pupitre d’un élève distrait pour attirer son attention);
accueillir et rechercher la
apprendre aux élèves à être à l’écoute des différences (p. ex., culturelles, sociales, individuelles)
pour en apprécier la richesse et favoriser leur acceptation.
ACTIVITÉS
51
52
COMPOSANTE 7 : ASSURER LES ENSEIGNEMENTS ET LES
APPRENTISSAGES DANS UN CADRE DE SÉCURITÉ AFFECTIVE
2. Les qualités humaines pour bâtir les fondations solides d’une sécurité
affective.
Dans le cadre du processus enseignement-apprentissage, certaines qualités humaines sont
nécessaires à l’enseignant pour conduire ses activités pédagogiques dans un environnement de
sécurité affective.
-Apprendre à se rappeler les noms : appréciez toujours les élèves, ils se souviendront de notre
nom.
- Être bien dans sa peau, à l’aise et calme : rassurez votre élève sur vos intentions en
vers lui, en évitant de faire transparaitre une sensation montrant que vous êtes hésitant,
inquiet, peu sur de vous ou encore que vous manquez de conviction personnelle.
- Cultiver la décontraction : contrôler vos émotions et humeurs, ne laissez pas les forces
extérieures prendre le dessus sur votre décontraction. Donnez aux enfants l’impression
que rien ne peut ébranler votre confiance en vous.
- Ne pas être centré sur soi-même : N’oubliez jamais que vous n’êtes pas le centre du
monde, ne monopolisez pas la parole. Laissez parler vos élèves. Ne donnez pas
l’impression de tout savoir.
- Se rendre intéressant : captiver leur auditoire et rendez vos idées intéressantes. Si vous
savez raconter, vous pourrez rendre intéressant ce qui ne l’est pas forcément à la base.
- Fates attention à ce que vous dites. Si non, vous pourriez bien le regretter.
- Apprendre à apprécier les autres tels qu’ils sont : N’asseyez pas de changer les autres,
adapter vous à eux.
53
- Ne jamais manquer l’occasion de dire un mot de félicitation pour les réussites des
autres
Ne jamais manquer l’occasion d’exprimer votre sympathie dans les chagrins et les
déceptions.
Donner de l’énergie aux autres : n’épuisez psychiquement pas vos interlocuteurs. Donner leur
du bonheur, ils vous aimeront en retour. Soyez chaleureux, aimable, attentif et véhiculé une
image agréable.
Quant à l’estime de soi, sa prise en compte conduit l’apprenant non seulement à un mieux-être et
à une meilleure disposition envers les apprentissages mais peut produire de meilleurs résultats
scolaires
ACTIVITÉ
- Faire citer des valeurs humaines nécessaires à l’installation d’une sécurité affective
Cela nécessite, de la part de l’enseignant, une attention particulière accordée à chaque enfant,
l’envie de bâtir avec chacun un « projet individuel » qui installe une relation privilégiée pour
tous, au-delà du groupe. Il faut pour cela accepter de transférer une partie de l’énergie
habituellement dédiée aux apprentissages et aux fiches de préparation, à la construction et à la
maintenance de ces fondations particulières, en se disant qu’en semant ainsi, on récoltera
forcément les fruits. Même si cela parait plus facile à dire qu’à faire notamment Bon, avec la
fatigue, le stress, les enfants difficiles, les multiples injonctions paradoxales de l’institution, la
54
course contre la montre qu’est une journée de classe, c’est un chalenge que le maitre devra
prendre plaisir à réaliser.
Puis, avant l’élève, souvent, il y a le groupe. Face à nous, un effectif de gamins qui forment un
tout : ce fameux « groupe-classe » que le maitre doit « gérer » Ce groupe prend le pas sur les
individus qui le composent. Il n’est pas toujours facile de garder à l’esprit qu’en plus de ce
groupe, de ce tout qui a son existence et sa dynamique propre, chaque élève constitue lui aussi
un tout existant à prendre en compte.
A l’inverse, face à lui, l’enfant n’a que l’enseignant, qu’il doit partager. La relation affective est
donc inégale, elle est pourtant à construire.
Pour ce faire l’enseignant créera un cadre qui valorise les initiatives et les valeurs de référence. Il
s’agit de :
- l’élaboration de règles de vie, d’un règlement qui articule les droits les devoirs de chacun, la
sanction t les réparations ;
55
-mettre en pratique les valeurs de la coopération (solidarité, entraide)
ACTIVITÉ
56
Fiche technique du module
GESTION DES APPRENTISSAGES 128 H
57
Disciplines Thèmes Contenus des Activités pratiques Évaluation Durée
concernées enseignements totale
théoriques
PSYCHO C1/Thème 1 : Les -Approche -Recherche 1h 21h
approches transmissive documentaire sur les
PEDA
pédagogiques différentes approches
-Approche par les
pédagogiques
objectifs
-Exercice
-Approche par les
d’application :
compétences
définition de l’APC,
-Généralités sur élaboration d’une
l’approche par situation
compétence d’apprentissage et
détermination des
étapes de la démarche
(2h) méthodologique en
l’APC
Les types
C2/Thème 2 :
d’organisation spatiale -Exercice 1h
Organisation d’application :
spatiale de la classe Identification du type
-Les principes d’organisation spatiale
C3/Thème1 : d’utilisation de la adapté aux activités
Généralités sur le technique
travail de groupe -Recherche
-Les modes de travail
de groupe documentaires
C3/Thème 2 : -Exercice
Techniques de d’application :
-Le travail de groupe
travaux de groupes identification des
au CP
ou d’équipe dans la principes et des modes
classe . -Le travail de groupe de travail de groupe
au CE/CM
Exploitation de fiches
psychopédagogiques :l
(2h) a répartition des rôles
-Exercice
d’application :
identification des
différents types de
travail de groupe selon
les niveaux
58
C4/Thème 2 : -Un nouveau mode
Jeu de rôle : Simuler
Mutation en faveur d’accession à la les rôles joués par le
de l’élève connaissance maître dans le cadre
-Le statut du maître d’un travail de groupe
-Les axes
d’interrogation en cas
de difficulté
(2h)
-Définition Recherche 1h
C6/Thème 1 : -L’intérêt du climat de documentaires
Généralités sur le la classe
climat de classe Exercice
-Les composantes du d’application :
climat de classe définition, importance
(1h) et composantes du
climat de la classe
59
-Un cadre rigoureux :
Exercice
Accueillir les élèves
C6/Thème2 : d’application :
Stratégies pour -La prise en compte identification des
établir un bon des besoins stratégies
climat de classe psychologiques d’établissement d’un
fondamentaux bon climat de classe
-Techniques et -Elaboration d’un
procédés projet d’accueil et de
(2h) motivation
-Exploitation de
fiche : « la météo du
moment »
C1/Thème 2 : La Démarche
AEC -Analyse des fiches 1h 11H
didactique des d’apprentissage selon théoriques
disciplines du le domaine des
préscolaire et du disciplines -Elaboration des
primaire fiches pratiques
7h
60
C1/Thème 2 : La Démarche
EDHC -Analyse des fiches 1h 9h
didactique des d’apprentissage selon théoriques
disciplines du le domaine des
préscolaire et du disciplines -Elaboration des
primaire fiches pratiques
6h
C2/Thème1 : - Identification et
-Identification et
Organisation sélection du matériel collecte du matériel
matérielle de la
2h didactique adapté
classe
C1/Thème 2 : La Démarche
FS -Analyse des fiches 1h 9h
didactique des d’apprentissage selon théoriques
disciplines du le domaine des
préscolaire et du disciplines -Elaboration des
primaire fiches pratiques
6h
C1/Thème 2 : La Démarche
HG -Analyse des fiches 1h 9h
didactique des d’apprentissage selon
théoriques
disciplines du le domaine des
préscolaire et du disciplines -Elaboration des
primaire fiches pratiques
6h
61
C1/Thème 2 : La Démarche
MATHS -Analyse des fiches 1h 13H
didactique des d’apprentissage selon théoriques
disciplines du le domaine des
préscolaire et du disciplines -Elaboration des
primaire fiches pratiques
10h
C2/Thème1 : - Identification et
-Identification et
Organisation sélection du matériel collecte du matériel
matérielle de la
2h didactique adapté
classe
C1/Thème 2 : La Démarche
EPS -Analyse des fiches 2h 19H
didactique des d’apprentissage selon théoriques
disciplines du le domaine des
préscolaire et du disciplines -Elaboration des
primaire fiches pratiques
(7h)
62
ACTIVITES DE MISE EN APPLICATION : SEP, collecte du matériel, simulations, élaboration de fiches
théoriques et pratiques, …
Evaluation du module :
Forme de l’évaluation : QCM ou QCU sur les aspects notionnels, Exposés, exercice oral, production d’œuvres
artistiques (cas de l’AEC), élaboration de fiches théoriques et pratiques…
Durée : 4 heures
Remédiation : 4 heures
63
BIBLIOGRAPHIE
Jonnaert P, Vander Borght C.,( 2008 ). Les conditions de l'apprentissage en contexte scolaire
», dans Créer des conditions d’apprentissage. Un cadre de référence socioconstructiviste pour
une formation didactique des enseignants, avec la collaboration de Defise Rosette, Debeurme
Godelieve, Sinotte Stephan. Louvain-la-Neuve, De Boeck Supérieur, « Perspectives en
éducation et formation, p. 269-395. Récupérer à URL : http://www.cairn.info/creer-des-
conditions-d-apprentissage--9782804102111-page-269.htm
64