DC An 15 Fonctions Deux Variables
DC An 15 Fonctions Deux Variables
DC An 15 Fonctions Deux Variables
1. Généralités
Définition 1 – Fonction de deux variables et graphe
Exemple 1
f: R2 −→ R f: R∗+ × R+ −→ R
√
(x, y) 7−→ f (x, y) = x2 + y 2 e x+y (x, y) 7−→
f (x, y) = x2 + y 2 ln(x) y
□
−1
9
8
1
7
6
5
4
2
2
0
f l’ensemble : 1
1
5
Λk = (x, y) ∈ R2 , f (x, y) = k
4
0
y
3
10
9
8
7
5
6
4
3
1
−1
0
• comme étant l’ensemble des points de la surface −1
d’équation z = f (x, y) de côte z = k ; −2
1
−2
• ou encore comme étant la section de la surface −2 −1 0 1 2
x
d’équation z = f (x, y) par le plan d’équation
z=k Lignes de niveau k de f (x, y) = 2x(x − 1) − y 2 + 2 pour
k ∈ J−10; 10K
□
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Proposition 1 – Graphe et lignes de niveau de (x, y) 7−→ x et (x, y) 7−→ y
10 10
z z
5
y y
x −10 −10
−10 x 5 10
10 −10 −5
10 10
−5
−10 −10
y
10 y
6
4
4
2
x 2
0
-10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8 10 x
0
-2 -10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8 10
-2
-4
-4
-6
-6
-8
-8
-10
-10
□
Éléments de preuve:
Les lignes de niveaux de f : (x, y) 7−→ ax + by où (a, b) ∈ R2 sont
les droites d’équation
ax + by = k où k ∈ R.
→
−
a
Le vecteur n est un vecteur orthogonal à chacune d’entre
b
elles.
□
y
6
20 z
4
−5 −5 y
x 2
5
5
−20
0 x
-4 -2 0 2 4 6
□
-2
-4
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2. Dérivées partielles d’ordre 1
Contexte
Dans tout ce paragraphe, f : (x, y) 7−→ f (x, y) désignera une fonction définie sur Ω ⊂ R2 .
□
f (x, y0 ) − f (x0 , y0 ) ∂f
−→ fx′ (x0 ) = (x0 , y0 ) f (x0 , y) − f (x0 , y0 ) ∂f
x − x0 x→x0 Déf. ∂x
−→ fy′ (y0 ) = (x0 , y0 )
y − y0 y→y0 Déf. ∂y
□
Pour tous les couples (x, y) ∈ Ω où cela a du sens, on peut définir deux applications
∂f ∂f ∂f ∂f
: (x, y) 7−→ (x, y) et : (x, y) 7−→ (x, y)
∂x ∂x ∂y ∂y
appelées respectives dérivées partielles d’ordre 1 de f par rapport à x et à y.
□
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Point méthode 1 – Déterminer la dérivée partielle d’ordre 1 par rapport à x et à y
∂f
L’expression (x, y) s’obtient en dérivant l’expression ∂f
∂x L’expression (x, y) s’obtient en dérivant l’expression
f (x, y) : ∂y
f (x, y) :
• en considérant que SEULE la variable x est va-
• en considérant que SEULE la variable y est va-
riable, c’est à dire que y est considéré comme une
riable, c’est à dire que x est considéré comme une
constante ;
constante ;
• en faisant opérer les règles opératoires de dériva-
• en faisant opérer les règles opératoires de dériva-
tion connues pour les fonctions numériques de R
tion connues pour les fonctions numériques de R
dans R.
dans R.
□
∂f ∂f
Expliciter les deux dérivées partielles premières et de :
∂x ∂y
f: R2 −→ R
(x, y) 7−→ x2 + xye x−y
∂f ∂f
Les notations et sont clairement attachées aux noms des variables utilisées dans l’expression
∂x ∂y
définissant f , mais bien pratiques car porteuses de sens par rapport aux variables manipulées.
Pour pour être cohérent avec de telles notations, les dérivées partielles d’ordre 1 de la fonction de deux variables
∂g ∂g
g: R2 −→ R
2 2
−t+u seraient notées ∂t (t, u) et ∂u (t, u).
(t, u) 7−→ t + u e
Lorsque l’on calcule des dérivées partielles d’ordre 1, techniquement on fixe une variable et on
dérive par rapport à l’autre. Pour se détacher du nom des variables a dans cet acte de dérivation,
on préferea utiliser les deux notations suivantes ∂1 f et ∂2 f .
Ainsi :
• ∂1 f désignera la dérivée partielle de la fonction f de deux variables par rapport à sa première variable.
• ∂2 f désignera la dérivée partielle de la fonction f de deux variables par rapport à sa deuxième variable.
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∂1 f (x, y) = ∂1 g (m, n) =
∂2 f (x, y) = ∂2 g (m, n) =
□
a. qui au demeurant sont muettes. . .
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3. Dérivées partielles d’ordre 2
Définition 6 – Dérivées partielles d’ordre 2
∂f ∂f ∂f ∂f
Les deux applications dérivées partielles : (x, y) 7−→ (x, y) et : (x, y) 7−→ (x, y) sont deux applications
∂x ∂x ∂y ∂y
définies chacune sur une partie de R pour lesquelles, lorsque cela a du sens, on peut définir leurs dérivées partielles
2
d’ordre 1 :
∂f
∂
∂x ∂2f ∂2f
• ⇝ notée plutôt où on dérive l’expression f (x, y) une première fois par rapport à
∂x que l’on préfèrera ∂x∂x
noter
∂x2
∂f ∂2f
x pour obtenir (x, y), que l’on dérive une deuxième fois par rapport à x pour obtenir (x, y) ;
∂x ∂x2
∂f
∂
∂x ∂2f
• ⇝ où on dérive l’expression f (x, y) une première fois par rapport à x pour obtenir
∂y que l’on préfèrera ∂y∂x
noter
∂f ∂2f
(x, y), que l’on dérive une deuxième fois par rapport à y pour obtenir (x, y) ;
∂x ∂y∂x
∂f
∂
∂y ∂2f
• ⇝ où on dérive l’expression f (x, y) une première fois par rapport à y pour obtenir
∂x que l’on préfèrera ∂x∂y
noter
∂f ∂2f
(x, y), que l’on dérive une deuxième fois par rapport à x pour obtenir (x, y) ;
∂x ∂x∂y
∂f
∂
∂y ∂2f ∂2f
• ⇝ notée plutôt où on dérive l’expression f (x, y) une première fois par rapport à
∂y que l’on préfèrera ∂y∂y
noter
∂y 2
∂f ∂2f
y pour obtenir (x, y), que l’on dérive une deuxième fois par rapport à y pour obtenir (x, y) ;
∂x ∂y 2
2 2 2 2 2
∂ f ∂ f ∂ f ∂ f ∂ f ∂2f
Les quatre applications : (x, y) −
7 → (x, y), : (x, y) −
7 → (x, y), : (x, y) −
7 → (x, y) et
∂x2 ∂x2 ∂y∂x ∂y∂x ∂x∂y ∂x∂y
2 2
∂ f ∂ f
2
: (x, y) 7−→ (x, y) ainsi définies sont appelées les érivées partielles d’ordre 2 de f .
∂y ∂y 2
∂2f ∂2f ∂2f ∂2f
Pour les deux dérivées croisées et ,
∂x∂y ∂y∂x ∂x∂y ∂y∂x
l’ordre de dérivation se lit de la droite vers la
gauche. Ordre de
dérivation
Ordre de
dérivation
2
Déterminer les dérivées partielles d’ordre 2 de f : (x, y) 7−→ ye −x −y
.
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2 2 2 2
Remarque 2 – Notation générique ∂1,1 f , ∂1,2 f , ∂2,1 f et ∂2,2 f des dérivées partielles d’ordre 2
Comme pour les dérivées partielles d’ordre 1, on priviligiera une notation qui fait référence à la notion de « 1e variable »
et de « 2e variable » pour la fonction manipulée :
Ainsi :
• ∂1,1
2
f désignera la dérivée partielle d’ordre 2 de la fonction f obtenue en dérivant deux fois par rapport à sa 1e
variable ;
• ∂1,2
2
f désignera la dérivée partielle d’ordre 2 de la fonction f obtenue en dérivant une première fois par rapport
à sa 2e variable puis par rapport à sa 1e variable ;
• ∂1,2
2
f désignera la dérivée partielle d’ordre 2 de la fonction f obtenue en dérivant une première fois par rapport
à sa 1e variable puis par rapport à sa 2e variable ;
• ∂2,2
2
f désignera la dérivée partielle d’ordre 2 de la fonction f obtenue en dérivant deux fois par rapport à sa 2e
variable ;
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4. À propos de la régularité d’une fonction de deux variables
Contexte
Dans tout ce paragraphe f désigne une fonction de deux variables définie sur Ω ⊂ R2 et à valeurs dans R.
Les éléments présentés dans ce paragraphe sont culturels dans le sens où ils sont nécessaires pour
formaliser d’autres notions, mais ne sont pas exigibles en soi.
□
Soit (a1 , a2 ) un point adhérent à Ω a . On dit que f admet le réel ℓ pour limite en (a1 , a2 ) lorsque :
On dispose d’énoncés équivalents à ceux connus pour le calcul de limites de fonctions numériques
de I −→ R.
⊂R
□
a. L’idée c’est d’aller chercher la limite de f en des éléments de Ω vers lesquels le couple de variables (x, y) peut se rapprocher au sens
de la distance entre deux éléments de R2 .
Définition 8 – Continuité
• Soit (a1 , a2 ) ∈ Ω. On dit que f est continue en (a1 , a2 ) lorsque f (x, y) −→ f (a1 , a2 ).
(x,y)→(a1 ,a2 )
• On dit que f est continue sur Ω lorsque f est continue en tout point de Ω.
□
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Proposition 3 – Opérations sur les fonctions continues de deux variables
Soit A une partie de R2 . On dit que la partie A est une partie ouverte de R2 si A est l’ensemble vide, ou si pour tout
(a1 , a2 ) ∈ A, il existe r > 0 tel que Bo ((a1 , a2 ), r) ⊂ A.
En particulier les boules ouvertes de Rn sont des parties ouvertes de R2 .
Intuitivement, une partie ouverte A de R2 peut être vue comme un agglomérat de boules ouvertes
toutes incluses dans A et qui recouvrent tout A sans jamais déborder sur la frontière.
□
Exemple 4 – Pavés de R2
•
• (x, y)
(x, y) • r
• r
(0, 0)
•
(0, 0)
• •
(x, y)
(x, y)
• (x, y) •
(x, y) (x, y)
Pour tout (x, y) ∈ E1 , on peut trouver un réel r > 0 tel En effet, tous les couples (x, −2) avec −3 < x < 3
que la boule ouverte de centre (x, y) et de rayon r soit appartiennent à E2 , mais pour ces derniers on ne peut
complètement incluse dans E. pas trouver un réel r > 0 tel que la boule ouverte de
□ centre (x, −2) et de rayon r soit complètement incluse
dans E.
Si ∂1 f et ∂2 f sont définies et continues sur une partie ouverte Ω de R2 , alors on dit que la fonction f est de classe
C 1 sur Ω.
□
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Proposition 4 – Opérations sur les applications de classe C 1
On dit que f est de classe C 2 sur une partie ouverte Ω de R2 lorsque toutes ses dérivées partielles d’ordre 1 et d’ordre
2 existent et sont continues sur Ω.
□
5. Théorème de Schwarz
Théorème 1 – Théorème de Schwarz
∂2f ∂2f
∀ (a1 , a2 ) ∈ Ω, (a1 , a2 ) = (a1 , a2 )
∂x∂y ∂y∂x
ou encore : 2
∀ (a1 , a2 ) ∈ Ω, ∂1,2 2
f (a1 , a2 ) = ∂2,1 f (a1 , a2 ).
On pourra retenir ce résultat par « les dérivées croisées sont égales » pour les fonctions suffisam-
ment régulières sur une partie ouverte de R2 .
□
Il existe des applications de R2 −→ R (simples) pour lesquelles ces dérivées secondes croisées ne sont pas égales au
moins en quelques points de R2 .
∂2f ∂2f
Par exemple, pour f : R2 −→ R on montre que (0, 0) = 0 et (0, 0) = 1.
xy 3 ∂x∂y ∂y∂x
si (x, y) ̸= (0, 0)
(x, y) 7−→ x 2 + y2
0 si (x, y) = (0, 0)
Dans la pratique, les fonctions de deux variables rencontrées sont définies et de classe C 2 sur R2 qui est trivialement
une partie ouverte de R2 .
Ainsi, pour ce qui nous concerne, les dérivées partielles d’ordre 2 croisées sont toujours égales, mais dans l’absolu on
citera le théorème de Schwarz avant de procéder au calcul.
□
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