Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

DC An 15 Fonctions Deux Variables

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 10

AN15

Généralités sur les fonctions de


deux variables
Version du 27-01-2023 à 10:32

1. Généralités
Définition 1 – Fonction de deux variables et graphe

On appelle fonction de deux variables toute application


définie sur une partie Ω de R2 à valeurs dans R.

Autrement dit, il s’agit des applications de la 200 z


forme f : Ω2 −→ R .
⊂R
(x, y) 7−→ f (x, y) −10
−10
x
On appelle graphe de la fonction f ou surface représen- y
10
tative de f , l’ensemble Gf des points (x, y, z) ∈ R3 où 10
(x, y) ∈ Ω et z = f (x, y) :
Représentation de f : (x, y) 7−→ 2x(x − 1) − y 2 + 2
Gf = {(x, y, f (x, y)) , (x, y) ∈ Ω}

Exemple 1

f: R2 −→ R f: R∗+ × R+ −→ R


(x, y) 7−→ f (x, y) = x2 + y 2 e x+y (x, y) 7−→

f (x, y) = x2 + y 2 ln(x) y

Définition 2 – Ligne de niveau

Soit f : R2 −→ R une application et k ∈ R.


2 −2
10

−1
9
8

1
7
6
5
4

On appelle ligne de niveau k ou courbe de niveau k de


3

2
2

0
f l’ensemble : 1
1
5

Λk = (x, y) ∈ R2 , f (x, y) = k

4

0
y

3
10
9
8
7
5
6
4
3

On peut interprêter la ligne de niveau k de f :


2

1
−1
0
• comme étant l’ensemble des points de la surface −1
d’équation z = f (x, y) de côte z = k ; −2
1

−2
• ou encore comme étant la section de la surface −2 −1 0 1 2
x
d’équation z = f (x, y) par le plan d’équation
z=k Lignes de niveau k de f (x, y) = 2x(x − 1) − y 2 + 2 pour
k ∈ J−10; 10K

CPGE-BL - Mathématiques
1
Version du 27-01-2023 à 10:32
Proposition 1 – Graphe et lignes de niveau de (x, y) 7−→ x et (x, y) 7−→ y

(x, y) 7−→ x (x, y) 7−→ y

10 10
z z
5

y y
x −10 −10
−10 x 5 10
10 −10 −5
10 10
−5

−10 −10
y
10 y

6
4
4
2
x 2
0
-10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8 10 x
0
-2 -10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8 10
-2
-4
-4
-6
-6
-8
-8
-10
-10

Proposition 2 – Graphe et lignes de niveau de (x, y) 7−→ ax + by

Éléments de preuve:
Les lignes de niveaux de f : (x, y) 7−→ ax + by où (a, b) ∈ R2 sont
les droites d’équation
 ax + by = k où k ∈ R.



a
Le vecteur n est un vecteur orthogonal à chacune d’entre
b
elles.

Exemple 2 – Graphe et lignes de niveau de (x, y) 7−→ x − 3y

y
6
20 z
4

−5 −5 y
x 2
5
5
−20
0 x
-4 -2 0 2 4 6


-2

-4

CPGE-BL - Mathématiques
2
Version du 27-01-2023 à 10:32
2. Dérivées partielles d’ordre 1
Contexte

Dans tout ce paragraphe, f : (x, y) 7−→ f (x, y) désignera une fonction définie sur Ω ⊂ R2 .

Définition 3 – Applications partielles

On appelle 1e application partielle l’application : On appelle 2e application partielle l’application :


fx : I −→ R fy : J −→ R
x 7−→ f (x, y) y 7−→ f (x, y)
y est considéré constant
x est considéré constant
où I et un intervalle de R dépendant bien évidemment où J et un intervalle de R dépendant bien évidemment
de Ω et y fixé est tel que (x, y) ∈ Ω. de Ω et x fixé est tel que (x, y) ∈ Ω.
y est donc considéré comme constant. x est donc considéré comme constant.

Définition 4 – Dérivée partielle d’ordre 1 en (x0 , y0 ) ∈ Ω

On dit que f admet une dérivée partielle d’ordre 1 par


rapport à x en (x0 , y0 ) lorsque la 1e application partielle On dit que f admet une dérivée partielle d’ordre 1 par
rapport à y en (x0 , y0 ) lorsque la 1e application partielle
fx de f est dérivable en x0 , c’est à dire lorsque le quotient
fy de f est dérivable en y0 , c’est à dire lorsque le quotient
f (x, y0 ) − f (x0 , y0 )
f (x0 , y) − f (x0 , y0 )
x − x0
y − y0
admet une limite finie lorsque x tend vers x0 .
admet une limite finie lorsque y tend vers y0 .
∂f
Lorsque c’est le cas, cette limite est notée (x0 , y0 ) ou ∂f
∂x Lorsque c’est le cas, cette limite est notée (x0 , y0 ) ou
∂1 f (x0 , y0 ) et s’appelle donc la 1 dérivée partielle de f
e
∂y
en (x0 , y0 ) ou encore dérivée partielle de f par rapport à ∂2 f (x0 , y0 ) et s’appelle donc la 2 dérivée partielle de f
e

x en (x0 , y0 ) : en (x0 , y0 ) ou encore dérivée partielle de f par rapport à


y en (x0 , y0 ) :

f (x, y0 ) − f (x0 , y0 ) ∂f
−→ fx′ (x0 ) = (x0 , y0 ) f (x0 , y) − f (x0 , y0 ) ∂f
x − x0 x→x0 Déf. ∂x
−→ fy′ (y0 ) = (x0 , y0 )
y − y0 y→y0 Déf. ∂y

Définition 5 – Applications dérivées partielles

Pour tous les couples (x, y) ∈ Ω où cela a du sens, on peut définir deux applications
∂f ∂f ∂f ∂f
: (x, y) 7−→ (x, y) et : (x, y) 7−→ (x, y)
∂x ∂x ∂y ∂y
appelées respectives dérivées partielles d’ordre 1 de f par rapport à x et à y.

CPGE-BL - Mathématiques
3
Version du 27-01-2023 à 10:32
Point méthode 1 – Déterminer la dérivée partielle d’ordre 1 par rapport à x et à y

∂f
L’expression (x, y) s’obtient en dérivant l’expression ∂f
∂x L’expression (x, y) s’obtient en dérivant l’expression
f (x, y) : ∂y
f (x, y) :
• en considérant que SEULE la variable x est va-
• en considérant que SEULE la variable y est va-
riable, c’est à dire que y est considéré comme une
riable, c’est à dire que x est considéré comme une
constante ;
constante ;
• en faisant opérer les règles opératoires de dériva-
• en faisant opérer les règles opératoires de dériva-
tion connues pour les fonctions numériques de R
tion connues pour les fonctions numériques de R
dans R.
dans R.

Application|[3754]| 1| Calcul de dérivées partielles

∂f ∂f
Expliciter les deux dérivées partielles premières et de :
∂x ∂y

f: R2 −→ R
(x, y) 7−→ x2 + xye x−y

Remarque 1 – Notation générique ∂1 f et ∂2 f des dérivées partielles d’ordre 1

∂f ∂f
Les notations et sont clairement attachées aux noms des variables utilisées dans l’expression
∂x ∂y
définissant f , mais bien pratiques car porteuses de sens par rapport aux variables manipulées.

Pour pour être cohérent avec de telles notations, les dérivées partielles d’ordre 1 de la fonction de deux variables
∂g ∂g
g: R2 −→ R
2 2
 −t+u seraient notées ∂t (t, u) et ∂u (t, u).
(t, u) 7−→ t + u e

Lorsque l’on calcule des dérivées partielles d’ordre 1, techniquement on fixe une variable et on
dérive par rapport à l’autre. Pour se détacher du nom des variables a dans cet acte de dérivation,
on préferea utiliser les deux notations suivantes ∂1 f et ∂2 f .

Ainsi :
• ∂1 f désignera la dérivée partielle de la fonction f de deux variables par rapport à sa première variable.
• ∂2 f désignera la dérivée partielle de la fonction f de deux variables par rapport à sa deuxième variable.

Par exemple pour f : (x, y) 7−→ x2 + y 2 + 2xy − x + 3y − 1 et g : (m, n) 7−→ m2 − n2 − mn + m − 2n + 3 on aura :

CPGE-BL - Mathématiques
4
Version du 27-01-2023 à 10:32
∂1 f (x, y) = ∂1 g (m, n) =

∂2 f (x, y) = ∂2 g (m, n) =


a. qui au demeurant sont muettes. . .

CPGE-BL - Mathématiques
5
Version du 27-01-2023 à 10:32
3. Dérivées partielles d’ordre 2
Définition 6 – Dérivées partielles d’ordre 2

∂f ∂f ∂f ∂f
Les deux applications dérivées partielles : (x, y) 7−→ (x, y) et : (x, y) 7−→ (x, y) sont deux applications
∂x ∂x ∂y ∂y
définies chacune sur une partie de R pour lesquelles, lorsque cela a du sens, on peut définir leurs dérivées partielles
2

d’ordre 1  : 
∂f

∂x ∂2f ∂2f
• ⇝ notée plutôt où on dérive l’expression f (x, y) une première fois par rapport à
∂x que l’on préfèrera ∂x∂x
noter
∂x2
∂f ∂2f
x pour obtenir (x, y), que l’on dérive une deuxième fois par rapport à x pour obtenir (x, y) ;
  ∂x ∂x2
∂f

∂x ∂2f
• ⇝ où on dérive l’expression f (x, y) une première fois par rapport à x pour obtenir
∂y que l’on préfèrera ∂y∂x
noter

∂f ∂2f
(x, y), que l’on dérive une deuxième fois par rapport à y pour obtenir (x, y) ;
∂x  ∂y∂x
∂f

∂y ∂2f
• ⇝ où on dérive l’expression f (x, y) une première fois par rapport à y pour obtenir
∂x que l’on préfèrera ∂x∂y
noter

∂f ∂2f
(x, y), que l’on dérive une deuxième fois par rapport à x pour obtenir (x, y) ;
∂x  ∂x∂y
∂f

∂y ∂2f ∂2f
• ⇝ notée plutôt où on dérive l’expression f (x, y) une première fois par rapport à
∂y que l’on préfèrera ∂y∂y
noter
∂y 2
∂f ∂2f
y pour obtenir (x, y), que l’on dérive une deuxième fois par rapport à y pour obtenir (x, y) ;
∂x ∂y 2
2 2 2 2 2
∂ f ∂ f ∂ f ∂ f ∂ f ∂2f
Les quatre applications : (x, y) −
7 → (x, y), : (x, y) −
7 → (x, y), : (x, y) −
7 → (x, y) et
∂x2 ∂x2 ∂y∂x ∂y∂x ∂x∂y ∂x∂y
2 2
∂ f ∂ f
2
: (x, y) 7−→ (x, y) ainsi définies sont appelées les érivées partielles d’ordre 2 de f .
∂y ∂y 2
∂2f ∂2f ∂2f ∂2f
Pour les deux dérivées croisées et ,
∂x∂y ∂y∂x ∂x∂y ∂y∂x
l’ordre de dérivation se lit de la droite vers la
gauche. Ordre de
dérivation
Ordre de
dérivation

Exemple 3 – Calcul de dérivées partielles d’ordre 2

2
Déterminer les dérivées partielles d’ordre 2 de f : (x, y) 7−→ ye −x −y
.

CPGE-BL - Mathématiques
6
Version du 27-01-2023 à 10:32
2 2 2 2
Remarque 2 – Notation générique ∂1,1 f , ∂1,2 f , ∂2,1 f et ∂2,2 f des dérivées partielles d’ordre 2

∂2f ∂2f ∂2f ∂2f


Les notations , , et sont clairement attachées aux noms des variables utilisées
∂x2 ∂x∂y ∂y∂x ∂y 2
dans l’expression définissant f , mais bien pratiques car porteuses de sens par rapport aux variables
manipulées.

Comme pour les dérivées partielles d’ordre 1, on priviligiera une notation qui fait référence à la notion de « 1e variable »
et de « 2e variable » pour la fonction manipulée :

Ainsi :
• ∂1,1
2
f désignera la dérivée partielle d’ordre 2 de la fonction f obtenue en dérivant deux fois par rapport à sa 1e
variable ;
• ∂1,2
2
f désignera la dérivée partielle d’ordre 2 de la fonction f obtenue en dérivant une première fois par rapport
à sa 2e variable puis par rapport à sa 1e variable ;
• ∂1,2
2
f désignera la dérivée partielle d’ordre 2 de la fonction f obtenue en dérivant une première fois par rapport
à sa 1e variable puis par rapport à sa 2e variable ;
• ∂2,2
2
f désignera la dérivée partielle d’ordre 2 de la fonction f obtenue en dérivant deux fois par rapport à sa 2e
variable ;

Là encore, pour les deux dérivées croisées ∂2,1 2


f 2
∂2,1 f 2
∂1,2 f
et ∂1,2 f , l’ordre de dérivation se lit de la droite
2

vers la gauche Ordre de Ordre de


dérivation dérivation

Déterminer les dérivées partielles d’ordre 2 de g : (m, n) 7−→ m2 − n2 − mn + m − 2n + 3 en utilisant


ces notations.

CPGE-BL - Mathématiques
7
Version du 27-01-2023 à 10:32
4. À propos de la régularité d’une fonction de deux variables
Contexte

Dans tout ce paragraphe f désigne une fonction de deux variables définie sur Ω ⊂ R2 et à valeurs dans R.
Les éléments présentés dans ce paragraphe sont culturels dans le sens où ils sont nécessaires pour
formaliser d’autres notions, mais ne sont pas exigibles en soi.

Définition 7 – Limite en un point a = (a1 , a2 ) ∈ Ω

Soit (a1 , a2 ) un point adhérent à Ω a . On dit que f admet le réel ℓ pour limite en (a1 , a2 ) lorsque :

∀ε > 0, ∃α > 0, ∀ (x, y) ∈ Ω, ∥(x, y) − (a1 , a2 )∥ ≤ α =⇒ |f (x, y) − ℓ| ≤ ε


Lorsque c’est le cas, on notera f (x, y) −→ ℓ.
(x,y)→(a1 ,a2 )

On dispose d’énoncés équivalents à ceux connus pour le calcul de limites de fonctions numériques
de I −→ R.
⊂R

a. L’idée c’est d’aller chercher la limite de f en des éléments de Ω vers lesquels le couple de variables (x, y) peut se rapprocher au sens
de la distance entre deux éléments de R2 .

Remarque 3 – Une subtilité à garder en tête

On considère f : R2 −→ R . Il est clair que :


( xy
si (x, y) ̸= (0, 0)
(x, y) 7−→ x2 + y 2
0 si (x, y) = (0, 0)
x×0
• ∀x ̸= 0, f (x, 0) = 2 = 0 et ainsi que f (x, 0) −→ 0
x +0 x→0
0×y
• ∀y ̸= 0, f (0, y) = = 0 et ainsi que f (0, y) −→ 0
0 + y2 y→0
2
x 1 1
• ∀x ∈ R2 , f (x, x) = 2 2
= et ainsi f (x, x) −→
x +x 2 x→0 2
Autrement dit, f n’a pas de limite en (0, 0). En effet, lorsque l’on regarde f (x, 0), on fait tendre le couple (x, y) vers
le couple (0, 0) mais dans une direction fixée. De même pour f (0, y) et f (x, x), et il faudrait ainsi « balayer toutes les
directions possibles » pour arriver au couple (0, 0) en espérant qu’à chaque fois, on obtienne la même limite.

Définition 8 – Continuité

• Soit (a1 , a2 ) ∈ Ω. On dit que f est continue en (a1 , a2 ) lorsque f (x, y) −→ f (a1 , a2 ).
(x,y)→(a1 ,a2 )
• On dit que f est continue sur Ω lorsque f est continue en tout point de Ω.

CPGE-BL - Mathématiques
8
Version du 27-01-2023 à 10:32
Proposition 3 – Opérations sur les fonctions continues de deux variables

Composition Soit (a1 , a2 ) ∈ Ω, f : Ω −→ R conti-


Structure vectorielle : L’ensemble des fonctions nue en (a1 , a2 ) à valeurs dans f (A) = Θ ⊂ R et
continues sur Ω forme un R−espace vectoriel que g : Θ −→ R une fonction continue en f (a1 , a2 ).
l’on peut encore noter C (Ω, R).
Alors l’application g ◦ f est une fonction définie
Produit et quotient Soit (a1 , a2 ) ∈ Ω. On consi- sur Ω à valeurs dans R et continue en (a1 , a2 ).
dère f : Ω −→ R et g : Ω −→ R telles que f et
g sont continues en (a1 , a2 ).
f g
• l’application f × g : Ω −→ R est continue en
Ω ⊂ R2 Θ⊂R R
(a1 , a2 ).
f (x, y) f (x, y) g (f (x, y))
• si g (a1 , a2 ) ̸= 0 l’application : Ω −→ R est
g
continue en (a1 , a2 ).
g◦f

Définition 9 – Partie ouverte de R2

Soit A une partie de R2 . On dit que la partie A est une partie ouverte de R2 si A est l’ensemble vide, ou si pour tout
(a1 , a2 ) ∈ A, il existe r > 0 tel que Bo ((a1 , a2 ), r) ⊂ A.
En particulier les boules ouvertes de Rn sont des parties ouvertes de R2 .
Intuitivement, une partie ouverte A de R2 peut être vue comme un agglomérat de boules ouvertes
toutes incluses dans A et qui recouvrent tout A sans jamais déborder sur la frontière.

Exemple 4 – Pavés de R2

Par contre l’ensemble


L’ensemble
E2 = (x, y) ∈ R2 , −3 < x < 3 et − 2 ≤ y < 2

E1 = (x, y) ∈ R2 , −3 < x < 3 et − 2 < y < 2

n’est pas une partie ouverte de R2 .
est une partie ouverte de R . 2


• (x, y)
(x, y) • r
• r
(0, 0)

(0, 0)
• •
(x, y)
(x, y)
• (x, y) •
(x, y) (x, y)

Pour tout (x, y) ∈ E1 , on peut trouver un réel r > 0 tel En effet, tous les couples (x, −2) avec −3 < x < 3
que la boule ouverte de centre (x, y) et de rayon r soit appartiennent à E2 , mais pour ces derniers on ne peut
complètement incluse dans E. pas trouver un réel r > 0 tel que la boule ouverte de
□ centre (x, −2) et de rayon r soit complètement incluse
dans E.

Définition 10 – Application de classe C 1

Si ∂1 f et ∂2 f sont définies et continues sur une partie ouverte Ω de R2 , alors on dit que la fonction f est de classe
C 1 sur Ω.

CPGE-BL - Mathématiques
9
Version du 27-01-2023 à 10:32
Proposition 4 – Opérations sur les applications de classe C 1

Si f : Ω −→ R et g : Ω −→ R sont deux applications de classe C 1 sur une partie ouverte Ω de R2 , alors :


• pour tout (λ, µ) ∈ R2 , l’application λf + µg est de classe C 1 sur Ω.
• l’application f × g est de classe C 1 sur Ω.
f
• Si g ne s’annule pas sur Ω, alors l’application est de classe C 1 sur Ω.
g

Définition 11 – Application de classe C 2

On dit que f est de classe C 2 sur une partie ouverte Ω de R2 lorsque toutes ses dérivées partielles d’ordre 1 et d’ordre
2 existent et sont continues sur Ω.

Proposition 5 – Opérations sur les applications de classe C 2

Si f : Ω −→ R et g : Ω −→ R sont deux applications de classe C 2 sur une partie ouverte Ω de R2 , alors :


• pour tout (λ, µ) ∈ R2 , l’application λf + µg est de classe C 2 sur Ω.
• l’application f × g est de classe C 2 sur Ω.
f
• Si g ne s’annule pas sur Ω, alors l’application est de classe C 2 sur Ω.
g

5. Théorème de Schwarz
Théorème 1 – Théorème de Schwarz

Si f : Ω −→ R est de classe C 2 sur une partie ouverte Ω de R2 , alors :

∂2f ∂2f
∀ (a1 , a2 ) ∈ Ω, (a1 , a2 ) = (a1 , a2 )
∂x∂y ∂y∂x
ou encore : 2
∀ (a1 , a2 ) ∈ Ω, ∂1,2 2
f (a1 , a2 ) = ∂2,1 f (a1 , a2 ).
On pourra retenir ce résultat par « les dérivées croisées sont égales » pour les fonctions suffisam-
ment régulières sur une partie ouverte de R2 .

Il existe des applications de R2 −→ R (simples) pour lesquelles ces dérivées secondes croisées ne sont pas égales au
moins en quelques points de R2 .

∂2f ∂2f
Par exemple, pour f : R2 −→ R on montre que (0, 0) = 0 et (0, 0) = 1.

xy 3 ∂x∂y ∂y∂x
si (x, y) ̸= (0, 0)

(x, y) 7−→ x 2 + y2
0 si (x, y) = (0, 0)

Remarque 4 – Situations à venir

Dans la pratique, les fonctions de deux variables rencontrées sont définies et de classe C 2 sur R2 qui est trivialement
une partie ouverte de R2 .
Ainsi, pour ce qui nous concerne, les dérivées partielles d’ordre 2 croisées sont toujours égales, mais dans l’absolu on
citera le théorème de Schwarz avant de procéder au calcul.

CPGE-BL - Mathématiques
10
Version du 27-01-2023 à 10:32

Vous aimerez peut-être aussi