Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Ouedraogo Fadila Rosine

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 74

AUDIT ENERGETIQUE D’UN BATIMENT

ADMINISTRATIF DANS LA VILLE DE


OUAGADOUGOU :
CAS DU SIEGE D’ORABANK

MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU


MASTER D’INGENIERIE EN GENIE ELECTRIQUE ET ENERGETIQUE
OPTION : ENERGETIQUE

------------------------------------------------------------------

Présenté et soutenu publiquement le 16 janvier 2018 par

Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO

Directeur de mémoire : Prof. Yézouma COULIBALY, Maître de conférences CAMES


Encadreur : Dr. Y. Moussa SORO, Maître assistant CAMES
Maître de stage : M. Alfred AGODE

Jury d’évaluation du stage :

Président : Dr. Ahmed BAGRE

Membres et correcteurs : Prof. Yézouma COULIBALY


Dr. Y. Moussa SORO
Dr. Sayon SIDIBE

Promotion [2016/2017]

Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO


Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : 2ie@2ie-edu.org - www.2ie-edu.org
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Citation
Quand on vous demande si vous êtes capable de faire un travail
répondez : « bien sûr, je peux ! » Puis débrouillez-vous pour y arriver.

Theodore Roosevelt
Homme d'Etat américain, Président des Etats-Unis (1858 - 1919)

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE i
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Dédicaces
Nous dédions particulièrement ce présent document :

• au Seigneur pour ses multiples bienfaits ;


• à nos parents pour leur amour, leur présence et leur soutien inconditionnels, nous vous
témoignons notre profonde gratitude. Puisse le Seigneur vous combler au-delà de vos attentes !
• à notre frère et notre sœur pour toute l’affection dont ils nous ont toujours entourée, et pour tous
les conseils reçus ;
• à nos amis, pour toute la complicité et les fous rires, veuillez retrouver en ces lignes l’expression
de notre tendre affection ;
• à toutes les personnes côtoyées et particulièrement les stagiaires rencontrés tout au long du
déroulement du stage, pour tous les moments d’échange. Merci d’avoir rendu cette expérience
enrichissante. Nous vous souhaitons du succès dans vos entreprises futures.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE ii
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Remerciements
Les travaux présentés dans le présent mémoire ont été effectués au sein de l’entreprise dénommée
SysAid Faso qui évolue dans les domaines des télécommunications, de l’électrification rurale, de
l’efficacité énergétique et de l’énergie solaire.

Je tiens à adresser mes sincères remerciements à Monsieur François Sanvi SODJI, Directeur Général
de SysAid Faso SARL, pour m’avoir ouvert les portes de sa structure. Je suis particulièrement
reconnaissante envers Messieurs Alfred AGODE et Ghislain NIODOGO, respectivement conseiller
technique et directeur technique de SysAid Faso, pour les efforts consentis dans la réalisation de ma
mission. Merci à l’ensemble de l’équipe de SysAid Faso pour m’avoir acceptée et intégrée dans
cette remarquable famille.

Mes vifs remerciements au Prof. Yézouma COULIBALY, Maître de conférences CAMES, qui a
accepté de diriger les travaux de ce mémoire. Qu’il trouve ici ma reconnaissance pour ses conseils
avisés sur les travaux d’audit dans les locaux d’Orabank.

Dr. Y. Moussa SORO, Maître assistant CAMES, a été avec moi sur le terrain et a assuré le suivi
quotidien de mes travaux. Cher encadreur, je vous prie de trouver dans ces lignes ma gratitude pour
votre disponibilité tout au long de mes travaux de stage.

Merci au Dr. Ahmed BAGRE, Directeur des Etudes de 2iE, d’avoir accepté de présider le jury de
ma soutenance. Ses commentaires et critiques ont été d’un grand apport scientifique et technique
pour la finalisation du présent mémoire.

Dr. Sayon SIDIBE a accepté de participer à l’évaluation de mon mémoire. Je lui exprime ici ma
sincère gratitude pour ses remarques et conseils.

Messieurs Bely OUATTARA et Rémi OUEDRAOGO de la SONABEL, m’ont fourni toutes les
informations nécessaires pour l’étude et l’analyse de la facturation. Merci pour votre disponibilité
et votre gentillesse.

A tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la réalisation de mes travaux de fin d’études, je
vous adresse mes sincères remerciements.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE iii
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Résumé

Les activités économiques tels la production industrielle, le transport, la climatisation des


bâtiments ou l'utilisation d'appareils électriques, sont consommatrices d'énergie. Or, la production de
cette énergie utile a un coût. Cela donne à l'énergie une valeur économique qui fait aujourd’hui de
l'efficacité énergétique une préoccupation majeure. Le siège de la société bancaire Orabank-Burkina
souhaite dans ce sens alléger sa facture d’électricité annuelle qui s’élève aujourd’hui à environ 35
269 859 FCFA. Située en plein cœur de la ville de Ouagadougou, elle a sollicité les services de
l’entreprise SysAid pour la réalisation d’un audit énergétique en son sein. Cette mission nous a été
assignée dans le cadre de notre stage sous la formulation du thème : « Audit énergétique d’un bâtiment
administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank ».

La mission a comporté l’analyse des factures d’électricité, la collecte et l’analyse de données de


consommation, l’élaboration de mesures d’économie d’énergie ainsi que la production du rapport
d’audit énergétique.

Il a ainsi révélé des potentialités avec et sans investissement. Celles-ci ont trait à la
sensibilisation des usagers, au remplacement d’équipements énergivores, à l’installation de mécanismes
de gestion de la consommation et à la mise en place d’une installation solaire photovoltaïque. Les
mesures préconisées présentent un temps de retour sur investissement minimal de 12 mois et maximal
de 7 ans. Les coûts d’investissement sont estimés à 38 138 400 FCFA pour une réduction annuelle de la
facture d’électricité de plus de 9 000 000 FCFA.

Mots Clés :

1 - Audit énergétique

2 - Efficacité énergétique

3 - Mesures d’économie d’énergie

4 - Facture d’électricité

5 - Installation solaire photovoltaïque

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE iv
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Abstract

Economic activities such as industrial production, transportation, building air-conditioning or


the use of various electrical appliances consume energy. However, the production of this useful energy
has a cost. This gives energy an economic value that today makes energy efficiency a major concern.
The headquarters of the banking company Orabank-Burkina wishes in this way to lighten its annual
electricity bill which now stands at nearly FCFA 35,269,859. This company, located in the center of the
city of Ouagadougou, has therefore requested the services of the company SysAid for the realization of
an energy audit within it. This mission was assigned to us as part of our internship in this company under
the formulation of the theme : "Energy audit of an administrative building in the city of Ouagadougou :
the case of the headquarters of Orabank".

This mission included the analysis of electricity bills, the collection and analysis of consumption
data, the development of energy saving measures as well as the production of the energy audit report.

It has revealed the potential for saving energy with and without investment. These relate to user
awareness, the replacement of energy-intensive equipment, the installation of consumption management
mechanisms and the installation of a photovoltaic solar installation. The recommended measures have
a minimum payback period of 12 months and a maximum of 7 years. The investment costs are estimated
at FCFA 38,138,400 for an annual reduction of the electricity bill of more than FCFA 9,000,000.

Keywords:

1 - Energy audit

2 - Energy efficiency

3 - Energy saving measures

4 - Electricity bill

5 - Photovoltaic solar installation

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE v
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Liste des sigles et abréviations

Désignation Général
Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de
2iE
l’Environnement
Association des ingénieurs en climatique,
AICVF
ventilation et froid
BAES Bloc autonome d’éclairage de sécurité
BT Basse tension
COP Coefficient de performance
DAB Distributeur automatique de billets
HPL
Heures pleines

HPT Heures de pointe


HTA Haute tension catégorie A
Lm Lumen. Unité de mesure du flux lumineux
PR Polyéthylène réticulée
PV Photovoltaïque
PVGIS Photovoltaic geographical information system
RDC Rez-de-chaussée
SONABEL Société nationale d’électricité du Burkina
TDE Taxe sur le développement de l’électricité
Taxe de soutien au développement des activités
TSDAAE
audiovisuelles de l’Etat
UTE Union technique de l’électricité

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE vi
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Table des matières


Citation ................................................................................................................................................. i
Dédicaces ............................................................................................................................................ ii
Remerciements ................................................................................................................................... iii
Résumé ............................................................................................................................................... iv
Abstract ............................................................................................................................................... v
Liste des sigles et abréviations ........................................................................................................... vi
Liste des tableaux ................................................................................................................................... ix
Liste des figures ..................................................................................................................................... ix
Introduction ............................................................................................................................................. 1
Chapitre I. Généralités ......................................................................................................................... 2
I.1. Présentation de la structure d’accueil : SysAid Faso SARL ............................................... 2
I.2. Problématique ...................................................................................................................... 2
I.3. Objectifs de l’étude ............................................................................................................. 3
I.4. Méthodologie....................................................................................................................... 3
I.4.1. Etude des factures d’électricité .................................................................................... 3
I.4.1.1. Composition d’une facture haute tension catégorie A ............................................. 3
I.4.1.2. Progiciel de facturation d’électricité........................................................................ 6
I.4.2. Collecte des données de consommation énergétique ................................................ 10
I.4.3. Analyse des données de consommation énergétique ................................................. 10
I.4.4. Elaboration de mesures d’économies d’énergie et études de faisabilité .................... 11
I.4.5. Rapport de l’audit ...................................................................................................... 11
Chapitre II. Résultat de l’audit réalisé pour le compte du siège d’Orabank ...................................... 12
II.1. Pré-diagnostic énergétique ................................................................................................ 12
II.1.1. Factures d’électricité ................................................................................................. 12
II.1.1.1. Analyse de la consommation active de juin 2016 à mai 2017 .............................. 13
II.1.1.2. Analyse des pénalités de juin 2016 à mai 2017 .................................................... 14
II.1.2. Architecture et installation électrique du bâtiment .................................................... 15
II.1.2.1. L’architecture du bâtiment .................................................................................... 15
II.1.2.2. Installation électrique du bâtiment ........................................................................ 17
II.2. Analyse détaillée des postes d’économie d’énergie .......................................................... 18
II.2.1. Diagnostic de la climatisation ................................................................................... 18
II.2.2. Diagnostic des utilités alimentées par l’onduleur général ......................................... 20
II.2.3. Diagnostic de l’éclairage ........................................................................................... 20
II.2.4. Diagnostic des biens de consommation et de la ventilation ...................................... 21

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE vii
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Chapitre III. Mesures d’économies d’énergie proposées à Orabank ................................................. 22


III.1. Mesures d’économies à investissement faible ou nul .................................................... 22
III.1.1. Suivi de la facturation ................................................................................................ 22
III.1.2. La sensibilisation ....................................................................................................... 22
III.2. Mesures à investissement moyen .................................................................................. 23
III.2.1. Remplacement de luminaires .................................................................................... 23
III.2.2. Remplacement du télérupteur par une minuterie ....................................................... 25
III.3. Mesures à investissement élevé ..................................................................................... 26
III.3.1. Remplacement de climatiseurs mono-split muraux................................................... 26
III.3.2. Installation d’un rideau d’air à l’entrée principale du RDC ...................................... 28
III.3.3. Installation solaire photovoltaïque ............................................................................ 30
III.4. Récapitulatif des mesures d’économies d’énergie......................................................... 31
Chapitre IV. Conception et dimensionnement d’un système photovoltaïque ................................... 32
IV.1. Option 1 : Système photovoltaïque hybride .................................................................. 32
IV.2. Option 2 : Système photovoltaïque connecté au réseau ................................................ 34
IV.2.1. Détermination de la puissance crête .......................................................................... 34
IV.2.2. Choix de l’onduleur-réseau ....................................................................................... 34
IV.2.3. Configuration du champ photovoltaïque ................................................................... 35
IV.2.4. Support, orientation et inclinaison des panneaux ...................................................... 35
IV.2.5. Dimensionnement des sections de câbles .................................................................. 36
IV.2.5.1. Câbles partie courant continu (CC) ..................................................................... 36
IV.2.5.2. Câbles partie courant alternatif (CA) .................................................................. 37
IV.2.6. Dimensionnement des dispositifs de sécurité ............................................................ 38
IV.2.6.1. Coffret de protection CC ..................................................................................... 38
IV.2.6.2. Coffret de protection CA ..................................................................................... 39
Conclusions et perspectives................................................................................................................... 40
Références bibliographiques ................................................................................................................. 41
Sites internet .......................................................................................................................................... 41
Annexes I

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE viii
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Liste des tableaux


Tableau 1. Données de la facture d’électricité de juin 2016 à mai 2017 ________________________________ 14
Tableau 2. Classification par ordre de performance des mono-splits installés ___________________________ 19
Tableau 3. Comparaison des caractéristiques des luminaires existant à ceux de substitution proposée _______ 24
Tableau 4. Analyse financière du remplacement de luminaires ______________________________________ 25
Tableau 5. Analyse financière du remplacement du télérupteur______________________________________ 25
Tableau 6. Comparaison des climatiseurs existant à ceux de substitution proposée ______________________ 27
Tableau 7. Analyse financière du remplacement de climatiseurs _____________________________________ 28
Tableau 8. Analyse financière du remplacement des 5 climatiseurs les moins performants ________________ 28
Tableau 9. Analyse financière de l’installation d’un rideau d’air ______________________________________ 29
Tableau 10. Analyse financière de l’installation solaire à injection réseau ______________________________ 30
Tableau 11. Récapitulatif des mesures d’économie ________________________________________________ 31
Tableau 12. Caractéristiques du champ PV ______________________________________________________ 35
Tableau 13. Récapitulatif du dimensionnement des sections de câbles CC______________________________ 36
Tableau 14. Récapitulatif du dimensionnement des dispositifs de sécurité _____________________________ 39

Liste des figures


Figure 1. Simulation d’une étude de cas de la facturation sur la base du fichier de G. THIOMBIANO __________ 8
Figure 2. Simulation d’une étude de cas de la facturation sur la base de notre fichier______________________ 9
Figure 3. Graphe montrant l’évolution de la facture d’électricité de juin 2014 à mai 2017 _________________ 12
Figure 4. Graphe montrant la répartition de la facturation annuelle __________________________________ 13
Figure 5. Graphe montrant l’évolution de la consommation active de juin 2016 à mai 2017 _______________ 13
Figure 6. Graphe montrant les dépassements de puissance souscrite enregistrés de juin 2016 à mai 2017 ____ 15
Figure 7. Aperçu de l’immeuble abritant le siège de ORABANK ______________________________________ 15
Figure 8. Configuration du TGBT de l’installation électrique de l’immeuble _____________________________ 17
Figure 9. Configuration du tableau divisionnaire de chaque étage ____________________________________ 17
Figure 10. Répartition de la demande énergétique par poste de consommation _________________________ 18
Figure 11. Tube LED de marque PHILIPS [7] ______________________________________________________ 23
Figure 12. Minuterie LEGRAND-412401 [8] ______________________________________________________ 25
Figure 13. Climatiseur mono-split mural de marque AIRWELL [9]_____________________________________ 26
Figure 14. Exemple d’un rideau d’air placé à une d’entrée [10] ______________________________________ 29
Figure 15. Synoptique du système PV hybride ____________________________________________________ 32
Figure 16. Configuration du circuit d’éclairage pour le raccordement à une installation photovoltaïque hybride33
Figure 17. Synoptique du système PV à injection réseau ____________________________________________ 34

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE ix
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Introduction
Les transformations d’énergie, notamment la production d’électricité ont été identifiées comme
les causes principales du réchauffement planétaire et du changement climatique [1]. Face à cela, deux
possibilités : favoriser l’utilisation d’énergie provenant de sources renouvelables ou tout simplement
réduire la consommation d’énergie. Le défi majeur est d’améliorer l’efficacité énergétique dans les
bâtiments et dans le transport sans dégrader le service rendu au quotidien. Il convient toutefois de
reconnaitre que pour lutter plus efficacement contre le réchauffement planétaire et le changement
climatique, les habitudes de consommation d’énergie doivent nécessairement être revues. En utilisant
mieux l’énergie lors des activités quotidiennes, la consommation pourrait être réduite tout en conservant
la même qualité de vie.

Au Burkina Faso, les pratiques des concepts d’efficacité énergétique demeurent mal connues et
leurs adoptions encore très lentes. Aussi, l’utilisation de l’énergie de façon générale et de l’électricité en
particulier dans les ménages, les bâtiments administratifs et même dans l’industrie n’est pas efficiente.
On relève d’énormes postes de gaspillage d’énergie dans les édifices publics et privés aussi bien au
niveau de la production de l’énergie électrique, du transport que de la consommation (éclairage,
ventilation, climatisation, etc.). Par ailleurs, le coût de plus en plus élevé de la facture énergétique pousse
les consommateurs à une prise de conscience. La question de la maîtrise de la consommation de l’énergie
devient capitale. Elle représente en particulier pour les entreprises un avantage concurrentiel qu’il est
aujourd’hui essentiel de ne pas négliger.

L’établissement bancaire Orabank, conscient de cela, ne désire pas rester en marge de


l’évolution technologique. C’est dans ce cadre que la société SysAid Faso a été retenue pour
l’élaboration et la conduite d’un programme d’efficacité énergétique dans le bâtiment abritant le siège
de cette banque. A partir d’un audit énergétique détaillé, ce programme doit permettre de dresser une
proposition chiffrée et argumentée de mesures d’économies d’énergie, pour donner la possibilité à
Orabank de décider des investissements appropriés. C’est dans ce cadre que notre stage de fin d’études
pour l’obtention du diplôme d’ingénieur en génie électrique et énergétique s’est déroulé au sein de ladite
entreprise.

Le rapport de stage sera organisé comme suit. Tout d’abord, nous aborderons les généralités sur
le déroulement de l’audit énergétique. Par la suite, nous exposerons les résultats de l’audit qui se
composeront du pré-diagnostic et du diagnostic approfondi des factures d’électricité et des équipements
électriques. Puis, nous présenterons les mesures d’économies d’énergie. Enfin, la conception et le
dimensionnement d’un champ photovoltaïque seront développés.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 1
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Chapitre I. Généralités
I.1. Présentation de la structure d’accueil : SysAid Faso SARL
SysAid Faso SARL est une société d’ingénierie burkinabè située sur l’avenue de l’hôtel de ville
de Ouagadougou. Elle occupe le 2e et le 3e étage de l’immeuble NOURIA HOLDING de la rue du
travail sis à 100 m de la place des cinéastes.

La Société SysAid Faso appartient au groupe SODJI HOLDING GmbH qui, créé en août 2002
à Berlin, s’est rapidement imposé comme un leader mondial dans le développement de l’énergie, des
télécommunications, de la transmission de données, du traitement des données numériques (cartes à
puce), des logiciels bancaires et des solutions de e-gouvernement. Le groupe est fort de 5 filiales que
sont IMET TOGO, SysAid Sénégal, SysAid Faso, SysAid France et SysAid Côte d’Ivoire. Il a
également su nouer des partenariats forts avec d’importantes sociétés internationales que sont WAPCOS
(Asie), TELEMENIA Ltd (Israël), AGREETECH (Chine), RISEN, AASTRA (Suisse), SIEMENS
(Allemagne), KRONE (Allemagne), HITEC POWER (Hollande), 3M (France), Denso (Allemagne), AF
Electrification (France) ; Samex (France), RADWIN (Israël), WAVEIP (Israël), etc.

Aujourd’hui, la filiale SysAid Faso offre de nombreux services dans le domaine de l’énergie
tels l’étude en optimisation énergétique de bâtiments industriels et commerciaux, la fourniture et
l’installation de groupes électrogènes, la construction de centrales thermiques, la conduite de projets
d’électrification rurale, l’installation de systèmes solaires photovoltaïques, la vente de panneaux
solaires, de groupes solaires, de convertisseurs, de régulateurs, de batteries, etc.

Afin d’œuvrer de façon synchrone dans l’atteinte de ses objectifs, la société s’organise autour
de différentes directions et départements. Il s’agit de la Direction Générale, du Département des
Finances et de la Comptabilité, de la Direction Commerciale, du Département des Marchés et Affaires
juridiques, du Département des Télécommunications et du Département de l’Energie.

I.2. Problématique
Orabank souhaite réduire la facture d’électricité du bâtiment abritant son siège. Pour ce faire,
elle a pris des mesures tels l’installation de batteries de compensation de 23 kVAr et le remplacement
de plafonniers existant par des plafonniers à LED. Malgré la mise en œuvre de ces mesures, la facture
énergétique semble toujours élevée. Qu’est ce qui pourrait en être la cause ? Des pénalités sur la
facture d’électricité ? L’utilisation d’appareils électriques énergivores ?

Les installations électriques de la banque sont principalement alimentées par le réseau


SONABEL. Ce n’est qu’en cas de délestage, qu’un groupe électrogène secours prend le relai. La banque
dispose au cœur de ses activités d’un circuit ondulé. Ce circuit alimente un onduleur de 40 kVA qui
dessert les serveurs du siège. Ces serveurs communiquent avec les serveurs des autres agences de la
ville de Ouagadougou. Il est donc indispensable au siège de maintenir cette alimentation permanente de
jour comme de nuit. Les responsables de la banque souhaitent recourir à une installation solaire
photovoltaïque pour accroitre le niveau d’autonomie de ce circuit. Une telle installation permettra à
Orabank d’amorcer l’ensemble des mesures à entreprendre pour s’afficher comme une banque verte.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 2
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

I.3. Objectifs de l’étude


L’objectif général de l’audit énergétique du bâtiment abritant le siège d’Orabank est d’élaborer
des mesures d’efficacité énergétique afin de réduire la facture d’électricité.
Plus spécifiquement, il s’agit :

• de mesures de réduction d’éventuelles pénalités sur la facture d’électricité ;


• de mesures de réduction de la consommation énergétique des appareils ;
• de mesures d’orientation vers les énergies renouvelables.

L’élaboration de ces mesures requiert avant tout une connaissance de la situation énergétique
actuelle. En effet, c’est à travers l’analyse d’éventuels manquements que des propositions viables sont
adoptées. L’analyse des données actuelles de consommation énergétique du bâtiment sera donc au cœur
de la conduite de cet audit.

I.4. Méthodologie
I.4.1. Etude des factures d’électricité
Les factures d’électricité sont adressées à un abonné par la société nationale d’électricité du Burkina
(SONABEL). L’étude des factures d’électricité a pour but de situer la consommation de la banque et de
mettre en évidence les éventuelles pénalités sur les factures d’électricité des dernières années.

I.4.1.1. Composition d’une facture haute tension catégorie A

Le coût de l’énergie consommée pour un abonnement en haute tension catégorie A (HTA) se


compose :

• du coût de la consommation active en heures pleines ;


• du coût de la consommation active en heures de pointe ;
• de la prime fixe ;
• de la pénalité de dépassement de la puissance souscrite ;
• de taxes diverses.

I.4.1.1.1. Coût de la consommation active en heures pleines (en FCFA)

Il correspond au montant de l’énergie active consommée par l’abonné en heures pleines (HPL)
sur la période considérée. En HTA, sont considérées comme heures pleines les tranches horaires
suivantes : 00h à10h, 14h à 16h et 19h à 00h [2]. Ce coût est évalué à l’aide la relation (1).

𝐶𝑜û𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒 𝐻𝑃𝐿 = 𝐸𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒 𝐻𝑃𝐿 × 𝑇𝑎𝑟𝑖𝑓𝐻𝑃𝐿 (1)

Avec :
𝐸𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒 𝐻𝑃𝐿 : l’énergie active consommée en heure pleine (en kWh) ;
𝑇𝑎𝑟𝑖𝑓𝐻𝑃𝐿 : le tarif en heure pleine (en FCFA·kWh-1).

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 3
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

I.4.1.1.2. Coût de la consommation active en heures de pointe (en FCFA)

Il correspond au montant de l’énergie active consommée par l’abonné en heures de pointe (HPT)
sur la période considérée. En HTA, sont considérées comme heures de pointe les tranches horaires
suivantes : 10h à 14h, 16h à 19h [2]. Ce coût est évalué à l’aide la relation (2).

𝐶𝑜û𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒 𝐻𝑃𝑇 = 𝐸𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒 𝐻𝑃𝑇 × 𝑇𝑎𝑟𝑖𝑓𝐻𝑃𝑇 (2)

Avec :
𝐸𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒 𝐻𝑃𝑇 : l’énergie active consommée en heure de pointe (en kWh) ;
𝑇𝑎𝑟𝑖𝑓𝐻𝑃𝑇 : le tarif en heure de pointe (en FCFA·kWh-1).

I.4.1.1.3. Prime fixe (en FCFA)

Elle est considérée comme la contrepartie demandée à l’abonné pour que la SONABEL lui
garantisse, en permanence, le niveau de puissance demandé. Elle est proportionnelle à la puissance
souscrite [3, p. 21]. La valeur de cette prime est donnée par la relation (3) :

𝑃𝑆 × 𝑇𝑎𝑟𝑖𝑓𝑝𝑟𝑖𝑚𝑒 𝑓𝑖𝑥𝑒 (3)


𝑃𝑟𝑖𝑚𝑒 𝑓𝑖𝑥𝑒 =
12
Avec :
𝑃𝑆 : la puissance souscrite (en kW) ;
𝑇𝑎𝑟𝑖𝑓𝑝𝑟𝑖𝑚𝑒 𝑓𝑖𝑥𝑒 : le tarif de la prime fixe (en FCFA·kW-1·an-1).

Lorsque le facteur de puissance des installations de l’abonné est inférieur à 0,8, les coûts de la
consommation sont affectés d’un coefficient de majoration. On parle de pénalités pour mauvais facteur
de puissance. Ils sont à l’opposé affectés d’une minoration lorsque le facteur de puissance est supérieur
à 0,9. On parle de bonification pour bon facteur de puissance.

Les différents tarifs cités peuvent être consultés sur la grille tarifaire de la SONABEL en annexe 1.

I.4.1.1.4. Pénalité de dépassement de la puissance souscrite (en FCFA)

En HTA, il n’est pas concevable d’interrompre la fourniture d’électricité pour dépassement de


la puissance souscrite tel qu’en abonnement basse tension (BT). En contrepartie, l’abonné doit payer
des pénalités en cas de dépassement. Cette pénalité est déterminée de la manière suivante : pour chaque
kW de dépassement, la pénalité correspond à une utilisation de la puissance atteinte pendant 30 h au
tarif en heure de pointe.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 4
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

I.4.1.1.5. Taxes diverses

Les taxes diverses se composent de :

 la redevance ou taxe sur la location et l’entretien du système de comptage qui concerne les frais
de location du compteur d’électricité ainsi que la contribution de l’abonné à l’entretien du
système de comptage. Cette taxe est fonction du type d’abonnement [3, p. 21] ;

 la taxe de soutien au développement des activités audiovisuelles de l’Etat (TSDAAE) qui est un
prélèvement que la SONABEL fait mensuellement sur chaque abonné au profit du trésor public
pour les besoins de l’Etat en matière de développement des activités audiovisuelles ;

 la taxe de développement de l’électricité (TDE) qui correspond à un prélèvement effectué sur


chaque abonné de la SONABEL pour le financement de l’électrification rurale ;

 la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui est prélevée à hauteur de 18% des différents coûts.

I.4.1.1.6. Facture complémentaire

En dehors de la facturation normale, il existe d’autres types de factures qui sont établis de façon
exceptionnelle comme la facture complémentaire pour dépassement de la puissance souscrite.

Un avenant est émis sur la base de la 4ème facture mensuelle lorsque 3 dépassements consécutifs sont
constatés à l’exception des mois chauds de mars, avril et mai.

En effet,

« L’une des clauses du contrat avec la SONABEL stipule que l’usager a droit à trois (3)
dépassements/an au maximum de la puissance souscrite. Dans le cas contraire elle est en droit
d’appliquer dès le 4ème dépassement constaté, la puissance maximale atteinte par l’abonné. » [4]

L’étude des factures d’électricité se fait à l’aide d’une collecte préalable de factures sur une
période donnée. Elle revient à étudier de façon minutieuse chacune de ces factures afin de recalculer la
facture émise par la SONABEL, d’y déceler les éventuelles pénalités et de simuler des mesures
permettant d’atténuer ou d’annuler ces pénalités. Pour y arriver, nous avons conçu un progiciel sur
Microsoft Office Excel.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 5
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

I.4.1.2. Progiciel de facturation d’électricité

Un classeur Excel réalisé par Godefroy THIOMBIANO est habituellement utilisé pour le calcul
de la facture d’électricité en basse tension double tarif et en haute tension catégorie A. Ce classeur
permet de recalculer la facture d’électricité à partir de données sur la consommation mensuelle.
Toutefois, des écarts sont constatés entre la valeur de la facture émise par la SONABEL et celle
recalculée par ce classeur. Cela nous a incité à une analyse poussée du fichier. Quelques failles ont ainsi
pu être relevées.

 La non prise en compte de la taxe sur le développement de l’électrification

Pour le calcul des taxes, le fichier de G. THIOMBIANO ne prend en compte que la taxe
TSDAAE, la redevance et la TVA. Il ne prend donc pas en compte la taxe TDE. Or « La TDE a été
autorisée par la loi n°33-2007/AN du 6 décembre 2007 portant loi de finances pour l’exécution du
budget de l’Etat -Gestion 2008 et les modalités d’application définies par arrêté conjoint n° 2008-
012/MCE/MEF/MCPEA du 16 octobre 2008 … L’application de la taxe est intervenue sur la facture
SONABEL de septembre 2009. C’est un prélèvement de 2 FCFA sur chaque kilowattheure vendu par la
SONABEL et reversé au Fonds de développement de l’électrification (FDE) pour financer des
investissements liés à l’électricité en milieu rural.»[5].

 Le calcul d’une franchise sur la consommation d’énergie réactive

Le fichier proposé par G. THIOMBIANO applique une franchise qui n’est pas prise en compte
dans la facturation de la SONABEL. En effet, la SONABEL n’alloue pas une franchise à partir d’une
consommation donnée d’énergie réactive. La consommation d’énergie réactive n’affecte pas la facture
d’électricité lorsqu’elle entraine un facteur de puissance compris entre 0,8 et 0,9. En dessous, la facture
est pénalisée et au-dessus, elle est bonifiée.

 Le calcul de l’avenant pour dépassement de puissance souscrite

Dès qu’un dépassement est constaté sur les 12 mois étudiés, le fichier de G. THIOMBIANO
calcule systématiquement un avenant pour dépassement de la puissance souscrite. Or, l’avenant pour
dépassement de puissance souscrite n’est pas systématique à tout dépassement de puissance souscrite.
Il est plutôt soumis aux conditions énoncées au I.4.1.1.6.

 La base de comparaison pour l’optimisation

Pour l’optimisation de la facture d’électricité, le fichier de G. THIOMBIANO propose comme


facture de référence la facture calculée après ajustement de la puissance souscrite à la puissance
maximale atteinte. Or, ce montant se révèle très souvent excessif par rapport à quelques dépassements.
Il serait plus opportun d’utiliser la facture réellement émise par la SONABEL. Cette approche
permettrait au client de mesurer de façon plus significative l’éventuel gain par rapport à ce qui lui est
actuellement facturé.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 6
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Le progiciel que nous avons conçu permet de combler ces failles. Il permet en effet de recalculer
avec justesse le montant facturé par la SONABEL. Il donne également des précisions sur :

• Le montant de la consommation active en heures de pointe et en heures pleines ;


• Le montant de la prime fixe ;
• La consommation réactive ;
• La production réactive ;
• Les éventuelles majorations ou minorations sur la facture ;
• Les montants respectifs de la taxe TSDAAE, de la taxe TDE et de la TVA.

Il permet aussi de déterminer :

• La puissance minimale de batteries de condensateurs à installer pour annuler la pénalité de


facteur de puissance ;
• La puissance minimale de batteries de condensateurs à installer pour obtenir la bonification
minimale sur le facteur de puissance ;
• La puissance maximale de batteries de condensateurs à installer pour obtenir la bonification
maximale sur la pénalité de facteur de puissance.

Toutes ces précisions facilitent davantage les simulations pour l’obtention d’une consommation
optimale.

Une étude de cas de la facturation sur la base du fichier de G. THIOMBIANO et sur la base de
notre fichier est présentée respectivement sur la figure 1 et la figure 2. Sur la première figure, on observe
bien une différence sur l’année entre la facture calculée et celle émise par la SONABEL. Cet écart
correspond aux frais supplémentaires liés à la taxe TDE. Par contre sur la deuxième figure, ces 2 valeurs
sont identiques car cette taxe est bien prise en compte.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 7
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Figure 1. Simulation d’une étude de cas de la facturation sur la base du fichier de G. THIOMBIANO

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 8
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Figure 2. Simulation d’une étude de cas de la facturation sur la base de notre fichier

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 9
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

I.4.2. Collecte des données de consommation énergétique


La collecte des données va concerner :

• les relevés des caractéristiques des différents appareils ;


• les relevés de la consommation énergétique ;
• les mesures de l’éclairement et de la température des différents locaux ;
• l’observation des habitudes des consommateurs.

Certains outils ont nécessité cette collecte de données comme l’analyseur de réseau, le luxmètre,
le multimètre et le mètre ruban dont les aperçus sont joints en annexe 2.

 L’analyseur de réseau et d’énergie

Un analyseur de réseau et d'énergie permet de mesurer les paramètres de tension, de courant, de


puissance et d'énergie utiles à un diagnostic complet d'une installation électrique. Ces valeurs aident
ainsi à évaluer sur une période donnée la consommation sur un circuit électrique.

 Le luxmètre

Un luxmètre permet de mesurer la quantité de lumière provenant d’un objet lumineux. Utilisé
pour mesurer l’éclairement des différents bureaux, il permet donc de s’assurer du bon dimensionnement
de l’éclairage afin de réduire la consommation de puissance tout en garantissant un éclairement suffisant.

 Le multimètre

Un multimètre est un instrument regroupant en un seul boîtier un ensemble d'appareils de


mesures électriques. Il est généralement constitué d’un voltmètre, d’un ampèremètre et d’un ohmmètre.
Muni d’une sonde de température, il permet de mesurer les températures dans les différents locaux.

 Le mètre ruban

Un mètre ruban est un outil de mesure de longueur. Il est utilisé pour la mesure des dimensions
du toit.

I.4.3. Analyse des données de consommation énergétique


Il s’agit d’analyser de façon détaillée les données collectées au niveau des équipements pour en
évaluer les performances et de déterminer les opérations nécessaires pour générer des économies
d’énergie sur les équipements. Ces études se font en 02 étapes principales.

 Analyse préalable ou pré-diagnostic énergétique

Cette étape essentielle a pour objectif d’avoir une vision globale de la situation de l’entreprise.
Cela permettra de mettre en évidence les actions à coûts faibles, voire nuls et d’orienter l’entreprise vers
des audits plus ciblés.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 10
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

 Analyse détaillée des postes d’économie d’énergie

Sur la base des résultats du pré-diagnostic, l’audit est orienté sur tout ou une partie des postes
d’économies identifiés. Une étude approfondie des principaux postes de consommation d’énergie
permet alors de déterminer les actions et les investissements envisageables qui seront économiquement
profitables.

I.4.4. Elaboration de mesures d’économies d’énergie et études de faisabilité


Après détermination des postes d’économie d’énergie, des mesures adéquates d’atténuation ou
de correction sont proposées. Avant de mettre en œuvre ces mesures, il convient de se demander si elles
pourront être réalisées d’un point de vue technique, financier et organisationnel, d’où la nécessité d’une
étude de faisabilité. La réalisation de cette étude permet ainsi d’évaluer les objectifs visés, d'établir les
conditions de réussite du projet en termes de finance, de ressources humaines, de compétences, de
matériel, de temps, etc. Elle permet également d'examiner différents scénarios possibles des mesures et
de planifier leur mise en œuvre. Le temps de retour sur investissement est un indicateur clé pour décider
de la viabilité des projets qui seront présentés.

I.4.5. Rapport de l’audit


En fin d’étude, un rapport est remis à la structure auditée. Ce rapport rend compte de l’étude et
des mesures d’économies proposées. Il sert de référence à la structure pour l’exécution et la mise en
œuvre des mesures qu’elle décidera d’adopter.

Les outils présentés ont été sollicités tout au long du processus d’audit réalisé pour le compte
du siège d’ORABANK. Le chapitre II en expose les résultats.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 11
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Chapitre II. Résultat de l’audit réalisé pour le compte du siège


d’Orabank
II.1. Pré-diagnostic énergétique
II.1.1. Factures d’électricité
Le siège d’ORABANK dispose d’un poste privé de transformation de 250 kVA. Il bénéficie
d’un abonnement HTA et a souscrit à une puissance de 80 kW. Ce bâtiment appartient à la catégorie
tarifaire E1. Voir annexe 1 pour les détails concernant cette grille tarifaire. L’installation comporte en
amont une batterie de compensation de 23 kVAr. Les factures d’électricité du siège d’ORABANK ont
été étudiées sur 3 années consécutives ; soit de juin 2014 à mai 2017. La figure 3 en présente l’évolution.

FCFA Evolution de la facture juin 2014-mai 2017 (FCFA)


4000000
3500000
3000000
2500000
2000000
1500000
1000000
500000
0

Juin 2014 - Mai 2015 Juin 2015 - Mai 2016 Juin 2016 - Mai 2017

Figure 3. Graphe montrant l’évolution de la facture d’électricité de juin 2014 à mai 2017

La facture d’électricité la moins élevée a été enregistrée en janvier 2016 (2 005 816 FCFA)
tandis que la plus élevée l’a été en mai 2016 (3 619 379 FCFA). Toutefois, cette figure fait ressortir une
évolution similaire des différentes factures d’une année à l’autre. En effet, les plus fortes consommations
sont relevées en période chaude (autour du mois de mai). A l’opposé, les plus faibles consommations
sont observées en période froide au cours des mois de janvier et février. La facture d’électricité présente
la même évolution que la consommation active comme le montre en annexe 3 le graphe sur l’évolution
des consommations actives. Cette évolution similaire fait présumer une quasi-absence de pénalités sur
la facture d’électricité.

Sur les 3 années, l’année 3 (juin 2016-mai 2017) présente en moyenne les factures les plus
élevées et les plus récentes. Elle se prête donc à une étude détaillée dont les résultats sont présentés dans
le paragraphe suivant.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 12
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

II.1.1.1. Analyse de la consommation active de juin 2016 à mai 2017

REPARTITION DE LA FACTURATION
TDE+TSDAAE+TVA
18%
Heures pleines
25%
Pén.Dépassement
1%
Prime fixe
15%

Heure de pointe
41%
Heures pleines Heure de pointe Prime fixe Pén.Dépassement TDE+TSDAAE+TVA

Figure 4. Graphe montrant la répartition de la facturation annuelle

kWh
Evolution de la consommation active
30000
25000
20000
15000
10000
5000
0

kWh

Figure 5. Graphe montrant l’évolution de la consommation active de juin 2016 à mai 2017

La figure 4 ci-dessus indique que la facturation de la consommation active occupe près de 66%
de la facture électrique. L’évolution de cette consommation active sur une année peut être observée sur
la figure 5 ci-dessus. La courbe représentée montre que le bâtiment enregistre sa consommation
maximale au mois d’avril. Cette courbe connait ensuite une déclinaison jusqu’au mois d’octobre avant
de remonter vers un nouveau pic de consommation en novembre. Après le mois de novembre, elle
décroît de nouveau, puis connait une nouvelle remontée allant du mois de février au pic d’avril.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 13
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Cette description se rapproche de celle de l’évolution annuelle de la température de la ville de


Ouagadougou. La période de forte chaleur s’étend en effet de mars à mai tandis que les faibles
températures sont relevées de décembre à février.

Ainsi, l’évolution de la température du milieu influe considérablement sur la consommation


active du bâtiment. Il est donc jugé probable que les unités de climatisation et/ou de ventilation soient
les principaux postes de forte consommation du bâtiment.

II.1.1.2. Analyse des pénalités de juin 2016 à mai 2017

Les calculs effectués sur notre progiciel révèlent que le coût moyen du kWh s’élève à 134 FCFA.
L’ensemble des valeurs significatives est résumé dans le tableau suivant :

Tableau 1. Données de la facture d’électricité de juin 2016 à mai 2017

Facture d’électricité 35 269 859 FCFA


Consommation active HPT 112 272 kWh
Consommation active HPL 150 304 kWh
Consommation réactive 117 306 kVArh
Production réactive 196 374 kVArh
Coût moyen du kWh 134 FCFA
Cosinus phi moyen de l’installation 1
Nombre de dépassement 7

Le progiciel révèle que la batterie de compensation de 23 kVAr installée est surdimensionnée


de 3 kVAr. En effet, le cosinus phi moyen de l’installation atteint 1 dès 20 kVAr. En l’absence de batterie
de compensation, le cosinus phi serait de 0,911. Cette valeur supérieure à 0,9 permettait donc déjà à
Orabank de bénéficier d’une bonification de 80 146 FCFA/an. Celle-ci passe à 2 471 309 FCFA/an
lorsqu’on installe une batterie de compensation de 20 kVAr et reste telle même au-delà. Ce montant
représente la bonification maximale dont la banque peut bénéficier à travers une installation de batterie
de compensation. La banque aurait donc pu économiser sur 3 kVAr de batterie de condensateur achetée.
Toutefois, ce léger surdimensionnement laisse une marge de précaution bien essentielle. En effet, au fil
du temps, la batterie se détériore et perd en efficacité sans oublier que la dynamique évolutive de la
banque s’accompagne nécessairement d’une consommation plus importante.

Sur les 12 mois étudiés, le compteur a enregistré des dépassements allant de 1 à 20 kW sur 7
mois dont 3 dépassements consécutifs de mars à mai 2017 comme le présente la figure 6.

Toutefois, cette période coïncide avec la période chaude qui est exemptée de la clause relative
au dépassement de la puissance souscrite. Elle n’entrainera donc aucune interpellation de la SONABEL
pour dépassement de puissance souscrite.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 14
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

kW Dépassement de Ps juin 2016-mai 2017


25

20

15

10

kW

Figure 6. Graphe montrant les dépassements de puissance souscrite enregistrés de juin 2016 à mai 2017

En conclusion, il n’y a pas lieu de modifier le contrat d’abonnement à la SONABEL. La


réduction de la facture d’électricité sera alors orientée sur la réduction de la consommation de la
puissance active. Il s’agit de s’intéresser aux différentes utilités du bâtiment.

II.1.2. Architecture et installation électrique du bâtiment

II.1.2.1. L’architecture du bâtiment

Figure 7. Aperçu de l’immeuble abritant le siège de ORABANK

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 15
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

D’une architecture moderne comme le montre la figure 7, l’immeuble abritant le siège de


ORABANK est constitué de 5 niveaux habitables. Il a été mis en location au compte d’ORABANK
depuis 2014. Fidèle aux couleurs du groupe, l’immeuble est recouvert de carreaux par endroits et
d’une peinture de couleur vert-blanc. Seules les façades Est et Ouest présentent des surfaces vitrées. La
façade Ouest, d’une surface vitrée plus réduite que celle de la façade Est, est directement exposée au
soleil. La façade d’entrée, qui correspond au côté Est du bâtiment, est recouverte à environ 40% de
fenêtres vitrées. Les fenêtres sont dotées de stores à bandes verticales de couleur vert clair et donnent
sur un balcon présentant un auvent. La porte d’entrée, également vitrée, est accessible à partir d’une
terrasse couverte. Le rayonnement solaire ne frappe donc pas directement les vitres.

Les murs intérieurs de l’immeuble sont peints en blanc. Ils renferment entre autres :

• les caisses au rez-de-chaussée (RDC) ;


• le service des opérations bancaires au niveau R+1 ;
• le service informatique au niveau R+2 ;
• le service des ressources humaines au niveau R+3 ;
• la direction générale au niveau R+4.

Les différents bureaux d’un même pallier communiquent au travers de cloisons amovibles en aluminium
semi vitrées et ouvertes par endroits sur le dessus.

Ainsi, l’architecture de l’immeuble minimise les infiltrations des rayons solaires.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 16
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

II.1.2.2. Installation électrique du bâtiment

Les figures 8 et 9 présentent la configuration de l’installation électrique du bâtiment.

Transformateur 250 kVA

Compteur SONABEL

450 A Disjoncteur SONABEL


Batterie de condensateurs
23 kVAr
TGBT
400 A Disjoncteur général

100 A 100 A 100 A 100 A 100 A 80 A 80 A

Départ Départ Départ Départ Départ Départ Départ


R+4 R+3 R+2 R+1 RDC Ascenseur Onduleur
& extérieur général

Figure 8. Configuration du TGBT de l’installation électrique de l’immeuble

100 A Disjoncteur de tête

25 A 63 A 32 A
300 mA 300 mA 30 mA

Départ Eclairage Départ Climatiseurs Départ Prises

Figure 9. Configuration du tableau divisionnaire de chaque étage

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 17
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Cette répartition offre la possibilité d’un raccordement du système solaire à concevoir soit :

• à l’ensemble du bâtiment ;
• à un étage donné ;
• aux utilités d’un étage donné.

Par contre, il n’offre pas une possibilité de raccordement à un poste de consommation


spécifique. Pour le faire sur l’éclairage par exemple, il faudrait mettre en place de nouveaux circuits
électriques qui permettraient de regrouper les circuits d’éclairage des différents étages. La proposition
solaire devra donc tenir compte de cet aspect.

La visite de site a permis d’identifier les principaux postes de consommation que sont la
climatisation, l’informatique et l’éclairage. Sur l’ensemble du bâtiment, le 3e et le 2e étage présentent
les effectifs les plus importants en termes de personnel et d’appareils électriques. Aussi, une
prédominance des appareils de bureautique est perceptible. L’analyse détaillée permettra de déceler les
éventuels éléments de gaspillage d’énergie des postes identifiés.

II.2. Analyse détaillée des postes d’économie d’énergie


II.2.1. Diagnostic de la climatisation

Répartition de la demande énergétique


0%
8%
22%

8%
0%
62%

Eclairage intérieur Eclairage extérieur Climatisation


Ventilation Biens de consommation Onduleur général

Figure 10. Répartition de la demande énergétique par poste de consommation

La répartition de la demande énergétique en sur la figure 10 indique que la climatisation, avec 62


% de couverture, constitue le plus grand poste de consommation. Cette consommation est d’autant plus
accentuée au regard :

• du fonctionnement de climatiseurs de faible COP (aperçu joint en annexe 4) ;


• de l’entrée de faibles consignes de température comme 18°C relevée sur le climatiseur de la
salle d’attente au R+4 ;
• du gain de chaleur à travers l’ouverture de la porte principale d’accès à la banque. De
l’extérieur, cette porte donne directement sur un espace client climatisé. Tout au long de la

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 18
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

journée, son ouverture est constamment sollicitée, ce qui occasionne de fortes consommations
des unités de climatisation installées.

Toutefois, il convient de relever que des gestes d’économie d’énergie ont également été
observés. En effet, sur un même pallier et pour une température extérieure mesurée de 33°C, 5
climatiseurs sur 9 étaient éteints et les consignes d’ambiance des différentes unités étaient en majorité
de 25°C. La communication entre les différentes cloisons offrait une ambiance générale jugée
confortable par les agents de la banque d’où l’économie faite sur l’allumage des autres unités de
climatisation.

La climatisation de l’immeuble est assurée par des systèmes décentralisés. Il a été dénombré
au total 43 mono-splits type « mural », 1 mono-split type « console » et 1 mono-split type « cassette »
comme le détaille le tableau 2.

Tableau 2. Classification par ordre de performance des mono-splits installés

Puissance
Puissance Puissance
électrique
Type Modèle COP frigorifique électrique Nombre
totale
(kW) (kW)
(kW)
Mural SHARP AH-A12MEV 3,17 3,50 1,11 5 5,53
Mural SAMSUNG AS12UUQN 3,03 3,52 1,16 1 1,16
Cassette SHARP AC048HC4TGD 2,87 14,07 4,90 1 4,90
Mural SHARP AH-A18 LEV 2,84 5,01 1,77 20 35,30
Mural SHARP AH-A24 MEV5P 2,73 6,70 2,45 10 24,50
Console SHARP GS-A24LCV 2,71 7,04 2,60 1 2,60
Mural SAMSUNG AR18JCFSAWKN 2,61 5,28 2,02 2 4,04
Mural SAMSUNG AR24HCFQAWKN 2,55 7,03 2,76 2 5,52
Mural SHARP AH-A189E 2,45 5,10 2,08 2 4,16
Mural SHARP AH-249E 2,43 6,70 2,76 1 2,76

Les appareils utilisés ont des coefficients de performance (COP) compris entre 3,17 et 2,43. Or,
suivant le rapport du projet PNUD/FEM RAF/93/G32 établi dans le cadre du projet de réglementation
énergétique et thermique des bâtiments neufs en Côte d’Ivoire [6, p. 130], seuls les modèles AH-
A12MEV et AS12UUQN respectent la recommandation minimale de COP de 2,8. Tous les autres
modèles devraient avoir des COP minimaux de 3 car ils présentent des puissances frigorifiques de plus
de 4 kW (Voir annexe 5). Un remplacement des climatiseurs dont le COP est inférieur à 2,9 peut donc
être préconisé.

Dysfonctionnement constaté : Seul le mono split installé au rez-de-chaussée dans la salle


abritant le distributeur automatique de billet (DAB) présentait un dysfonctionnement apparent lors de la
visite. Les condensats se déversent à travers les ouvertures de l’unité intérieure, ce qui tend à inonder le
sol sur lequel repose le distributeur.

Il est recommandé à la banque de recourir à une maintenance pour orienter le conduit des
condensats vers l’extérieur pour le déversement dans les caniveaux situés à ses abords.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 19
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

II.2.2. Diagnostic des utilités alimentées par l’onduleur général


Un onduleur de 40 kVA assure l’alimentation sans interruption des différents serveurs, des
caméras de surveillance, du DAB, des grilles de protection d’entrée et des différentes prises ondulées.

Les appareils de bureautique de l’immeuble sont tous alimentés par les prises ondulées. Il s’agit
essentiellement des appareils informatiques et téléinformatiques comme l’ordinateur, le téléphone,
l’imprimante, le scanner, la photocopieuse, le téléviseur. A l’exception des bureaux des directeurs et
des caissiers, les appareils d’impression, de photocopie et de scannage sont disposés de sorte à être
partagés par le maximum d’usagers. On en dénombre ainsi 6 au R+4, 5 au R+3, 5 au R+2, 8 au R+1 et
9 au RDC. Cela représente déjà une bonne approche d’efficacité énergétique.

Toutefois il a été constaté que les ordinateurs, imprimantes, scanners et photocopieuses restaient bien
souvent en mode veille la nuit et les weekends. Cela représente chaque mois une dépense énergétique de près de
16 kWh.

II.2.3. Diagnostic de l’éclairage


Le système d’éclairage est essentiellement constitué de :
• lampes fluorescentes T8 de 60 cm et de 120 cm pour l’éclairage des bureaux et de l’arrière-
cour ;
• lampes LED T8 de 60 cm ;
• lampes sanitaires tube S19 pour l’éclairage des toilettes ;
• lampes de bureaux ;
• plafonniers LED pour l’éclairage des toilettes, des halls, de la cage d’escaliers ;
• blocs autonomes d’éclairage de sécurité (BAES) ;
• lampes projecteurs LED pour l’éclairage des abords du bâtiment.

L’annexe 6 présente une répartition de ces lampes suivant la puissance totale installée. Avec
respectivement 4,8 kW et 4,7 kW de puissance installée, les lampes fluorescentes de 60 cm et 120 cm
occupent les parts les plus importantes. Un remplacement de celles-ci par des lampes LED adéquates
réduirait considérablement la consommation.

Toutefois, une analyse de l’éclairement des différents locaux indique de façon générale un très
faible éclairement de ceux-ci. Les mesures se situent entre 249 lux relevés au bureau de la direction des
risques et 137 lux relevés au bureau du chargé du contentieux. 500 lux sont pourtant recommandés pour
de tels bureaux (Cf. annexe 7). Le service courrier, situé au rez-de-chaussée, présente une valeur très
critique de 40,3 lux. Il partage l’éclairage du bureau voisin constitué d’un pavé lumineux de 4 tubes
LED T8. Toutefois, le flux lumineux fourni par le tube LED installé est bien plus faible que celui fourni
par le tube fluorescent installé : 650 lm contre 1050 lm soit une différence de 400 lm. Les faibles
éclairements constatés présentent un risque potentiel pour le confort visuel des agents de la banque. La
résolution de cet inconfort réside soit :

• dans une exploitation de la lumière du jour ou


• dans une augmentation du nombre de luminaires adjointe d’une réorganisation de leur
emplacement.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 20
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

L’éclairage de la cage d’escalier est commandé aux différents étages du bâtiment par un
télérupteur. Toutefois, ces luminaires restent allumés pratiquement toute la journée malgré
l’abondance par moments de la lumière du jour. Des ouvertures présentent le long du mur des escaliers
facilitent l’infiltration des rayons solaires. Il serait donc opportun d’associer au télérupteur un système
automatique d’extinction des lampes.

En marge de l’étude, 7 plafonniers LED en panne ont été relevés au niveau des toilettes et halls.
Il en était de même pour les lampes sanitaires tube S19. Pour un meilleur confort visuel des agents, il
est recommandé à la banque de procéder à leurs remplacements.

II.2.4. Diagnostic des biens de consommation et de la ventilation


Sur l’ensemble du bâtiment, il a été recensé comme biens de consommation 7 distributeurs
d’eau, 5 machines à café et 3 réfrigérateurs répartis dans les différents étages. Cette répartition offre
une bonne optimisation de l’utilisation des biens de consommation. Ce poste n’est donc pas considéré
comme étant énergivore sur l’ensemble des installations. Le détail sur la répartition des puissances installées peut
être consulté en annexe 8.

Il n’y a pratiquement pas de système de ventilation dans le bâtiment. Il n’est équipé que de 2
brasseurs de faible puissance 50 W et 65 W situés respectivement au RDC côté ascenseur et à la guérite.
Celui du RDC restait éteint lors de nos visites, l’ambiance intérieure était suffisante pour ne pas
nécessiter sa mise en marche. La ventilation ne constitue pas non plus un poste énergivore sur l’ensemble
des installations.

Le diagnostic ainsi établi donne lieu à des propositions de mesures d’économie d’énergie qui
sont présentées dans le chapitre suivant.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 21
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Chapitre III. Mesures d’économies d’énergie proposées à Orabank


Les mesures d’économies d’énergie sont présentées et classées suivant le coût d’investissement
qu’elles nécessitent à savoir :

• les mesures à investissement faible ou nul ;


• les mesures à investissement moyen ;
• les mesures à investissement élevé.

Pour chaque mesure envisagée, il sera réalisé une estimation :

• du coût d’investissement ;
• de l’économie d’énergie annuelle ;
• de l’économie financière annuelle ;
• du temps de retour sur investissement.

Le cas du remplacement des luminaires sera pris en exemple pour illustrer le détail des calculs
effectués.

III.1. Mesures d’économies à investissement faible ou nul


Il s’agit du suivi de la facturation et de la sensibilisation du personnel.

III.1.1. Suivi de la facturation


La banque n’a reçu à ce jour aucun avenant pour dépassement de puissance souscrite.
Néanmoins, la tendance observée sur les 3 dernières années invite à la vigilance. Il lui est fortement
recommandé de désigner en interne un responsable pour le suivi de ses factures. Celui-ci aura pour rôle
de tirer la sonnette d’alarme en cas de dépassement et d’anticiper les dépassements à venir de sorte à
préserver la banque d’un éventuel avenant de plus de cent vingt-huit mille cent quarante-huit (128 148)
FCFA.

La banque disposant déjà d’un service pour la gestion de la facturation, il lui sera aisé d’affecter
une telle responsabilité à ce service. Toutefois, la mise en œuvre de cette mesure requiert une formation
de l’agent désigné à ladite tâche. Cette formation pourra être assurée par un auditeur externe.

A défaut, la banque peut s’offrir les services d’un auditeur externe expérimenté qui assurera, de
façon périodique, le contrôle de sa facturation dans son ensemble.

III.1.2. La sensibilisation
Il s’agit particulièrement d’inviter les agents de la banque à éteindre les ordinateurs et autres
équipements de bureautique la nuit et le weekend. Cette mesure permettra à la banque de réaliser une
économie d’énergie annuelle de 194 kWh soit une réduction de près de treize mille cinq cent dix-huit
(13 518) FCFA.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 22
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Cette mesure est simplifiée dans sa mise en œuvre grâce aux blocs de multiprises déjà installés.
Il faut toutefois garder à l'esprit que la mise en place d'une campagne de sensibilisation efficace demande
du temps et de l'énergie. Elle portera essentiellement sur la vulgarisation d'étiquettes et d'affiches dans
les différents locaux. La sensibilisation du personnel est une mesure généralement rentable car
l'investissement financier est relativement faible et les résultats souvent très bons.

Pour garder les usagers toujours alertes sur les gestes quotidiens d’économie d’énergie, des
affiches traitant de l’extinction de la lumière, de la fermeture des portes, etc. pourront être adjointes.

Quelques illustrations sont jointes en annexe 9.

III.2. Mesures à investissement moyen


Les mesures à investissement moyen sont celles se référant au poste d’éclairage. Il s’agit du
remplacement de luminaires et du remplacement du télérupteur existant.

III.2.1. Remplacement de luminaires


Cette mesure consiste à remplacer les tubes fluorescents T8 de 120 cm et de 60 cm du bâtiment
par des tubes LED de mêmes dimensions.

Les tubes LED PHILIPS - modèle MAS LEDtube 1200 mm UO 18 W 865 T8 RS et


PHILIPS - modèle MAS LEDtube 600 mm 9W 865 T8 RS ont été retenus pour l’étude.

La figure 11 donne un aperçu de ces tubes et le tableau 3 permet de comparer leurs principales
caractéristiques.

Figure 11. Tube LED de marque PHILIPS [7]

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 23
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Tableau 3. Comparaison des caractéristiques des luminaires existant à ceux de substitution proposée

Lampe fluorescente Lampe LED-60 Lampe fluorescente Lampe LED-


Caractéristiques T8-60 cm avec cm de T8-120 cm avec 120 cm de
ballast remplacement ballast remplacement
Puissance
22,5 9 45 18
électrique (W)
Puissance
1050 1050 2500 2500
lumineuse (lm)

Durée de vie (h) 10 000 50 000 10 000 50 000

Nombre 213 213 105 105

Ainsi, tout en offrant la même puissance lumineuse, les luminaires proposés consomment 2 fois
moins et ont une durée de vie 5 fois plus grande que les tubes actuellement utilisés. Ce remplacement
occasionnerait une réduction de la consommation du poste d’éclairage de 49 %.

La réalisation de cette mesure pourra être confiée à un bureau d’exécution. Celui-ci se chargera
de la fourniture et de l’installation des nouveaux luminaires.

Ici, l’économie à réaliser se joue sur la réduction de la puissance de l’équipement utilisé. Ainsi,
on obtient :

• l’économie journalière d’énergie (en kWh) par la relation 4

𝐸𝐸 = (𝑃1 − 𝑃2 ) × 𝑡 (4)

Avec :
𝑃1 : la puissance totale actuelle des lampes (en kW) soit 9,5 kW ;
𝑃2 : la puissance totale des lampes plus efficaces à installer (en kW) soit 3,8 kW ;
𝑡 : le temps de fonctionnement journalier des lampes (en h) soit 5 h en HPL et 6 h en HPT.

D’où une économie journalière d’énergie de 63 kWh.

• l’économie financière journalière (en FCFA) par la relation 5

𝐸𝐹 = (𝑃1 − 𝑃2 ) × 𝑡 × 𝑇𝑎𝑟𝑖𝑓 (5)

Avec :
𝑇𝑎𝑟𝑖𝑓 : le tarif fixé par la SONABEL.

On obtient une économie journalière sur la consommation d’énergie de 6 590 FCFA.

Ces valeurs sont ramenées en mois puis en année en considérant un temps de fonctionnement
de 26 jours/mois et 12 mois/an. Le temps de retour sur investissement est obtenu en rapportant le coût
d’investissement à l’économie financière annuelle. Le coût d’investissement englobe l’investissement
initial et les frais de maintenance.

Le tableau 4 présente l’analyse financière de cette mesure.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 24
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Tableau 4. Analyse financière du remplacement de luminaires

Temps de retour sur


Economie annuelle estimée Investissement estimé
investissement estimé
Consommation Coûts
2 849 000 FCFA 17 mois
19 598 kWh 2 056 054 FCFA

Les détails concernant le coût d’investissement sont fournis en annexe 10.

III.2.2. Remplacement du télérupteur par une minuterie


La cage d’escalier du siège d’ORABANK dispose d’un télérupteur qui permet la commande de
son circuit d’éclairage à partir de plusieurs endroits distincts. Le plus de la minuterie réside dans le fait
que l'extinction des lampes est automatique au bout d'un temps déterminé. Elle occasionne donc une
meilleure gestion de l’éclairage de la cage d’escaliers. La minuterie retenue pour l’étude est celle de
marque LEGRAND, référence 412401. Elle est présentée sur la figure 12.

Figure 12. Minuterie LEGRAND-412401 [8]

L’installation de cette minuterie peut être réalisée par un électricien. Elle peut également être
confiée au même bureau chargé de la fourniture et de l’installation des luminaires.

Le tableau 5 présente l’analyse financière de cette mesure.

Tableau 5. Analyse financière du remplacement du télérupteur

Temps de retour sur


Economie annuelle estimée Investissement estimé
investissement estimé
Consommation Coûts
41 000 FCFA 12 mois
397 kWh 41 540 FCFA

Les détails concernant le coût d’investissement sont fournis en annexe 11.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 25
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

III.3. Mesures à investissement élevé


Les mesures à fort investissement concernent le remplacement de climatiseurs, l’installation
d’un rideau d’air et l’installation d’un système solaire photovoltaïque.

III.3.1. Remplacement de climatiseurs mono-split muraux


Il s’agit d’adopter et d’intégrer la technologie « inverter » notamment en remplaçant :

• les climatiseurs SHARP AH-249, SAMSUNG AR24HCFQAWKN et SHARP AH-A24 MEV5P


par des climatiseurs de mêmes puissances frigorifiques dotés de la technologie « inverter ». La
marque AIRWELL - modèle AWSI-HND024-N11/AWAU-YND024-H11 a été retenue pour
l’étude ;
• les climatiseurs SHARP AH-A189E, SAMSUNG AR18JCFSAWKN par des climatiseurs de
mêmes puissances frigorifiques dotés de la technologie « inverter ». La marque AIRWELL -
modèle AWSI-HND018-N11/AWAU-YND018-H11 a été retenue pour l’étude ;
• les climatiseurs SHARP AH-A18 LEV par des climatiseurs de même puissance frigorifique dotés
de la technologie « inverter ». La marque AIRWELL - modèle AWSI-HKD018-N11/AWAU-
YKD018-H11 a été retenue pour l’étude.

La figure 13 donne un aperçu de ces climatiseurs et le tableau 6 permet de comparer leurs


principales caractéristiques.

Figure 13. Climatiseur mono-split mural de marque AIRWELL [9]

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 26
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Tableau 6. Comparaison des climatiseurs existant à ceux de substitution proposée

Puissance Puissance
Caractéristiques électrique frigorifique COP Nombre
(kW) (kW)

SHARP AH-249E 2,76 6,70 2,43 1


1
AIRWELL AWSI-HND024-
2,18 7,05 3,23 1
N11/AWAU-YND024-N11

SHARP AH-A189E 2,08 5,10 2,45 2


2
AIRWELL AWSI-HND018-
1,64 5,3 3,23 2
N11/AWAU-YND018-H11

SAMSUNG AR24HCFQAWKN 2,76 7,03 2,55 2


3
AIRWELL AWSI-HND024-
2,18 7,05 3,23 2
N11/AWAU-YND024-H11

SAMSUNG AR18JCFSAWKN 2,02 5,28 2,61 2


4
AIRWELL AWSI-HND018-
1,64 5,3 3,23 2
N11/AWAU-YND018-H11

SHARP AH-A24 MEV5P 2,45 6,70 2,73 10


5
AIRWELL AWSI-HND024-
2,18 7,05 3,23 10
N11/AWAU-YND024-H11

SHARP AH-A18 LEV 1,77 5,01 2,84 20


6
AIRWELL AWSI-HKD018-
1,54 5 3,24 20
N11/AWAU-YKD018-H11

Ainsi, tout en offrant la même gamme de puissance frigorifique, ces climatiseurs consomment
bien moins que ceux installés, ce qui leur offre de très bons coefficients de performance (COP > 3). Ce
remplacement occasionnerait une réduction de la consommation du poste de climatisation de 12%.

La réalisation de cette mesure peut être confiée à un bureau d’exécution spécialiste du froid.
Celui-ci pourra se charger de la fourniture et de l’installation des différentes unités. Pour leur entretien,
il est recommandé d’effectuer toutes les 3 semaines un dépoussiérage des filtres à air. Une maintenance
annuelle pourra être contractée avec l’installateur. Celui-ci procèdera ainsi régulièrement au nettoyage
des appareils, au contrôle de fuite et à la vérification du bon fonctionnement des équipements.

Le tableau 7 présente l’analyse financière de cette mesure. Les détails concernant le coût
d’investissement sont fournis en annexe 12.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 27
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Tableau 7. Analyse financière du remplacement de climatiseurs

Temps de retour sur


Economie annuelle estimée Investissement estimé
investissement estimé
Consommation Coûts
65 953 000 FCFA 16 ans
41 585 kWh 4 166 058 FCFA

Le temps de retour sur investissement qui est de 16 ans est bien trop élevé pour encourager cet
investissement. Il convient donc de procéder à un remplacement échelonné des climatiseurs pour
identifier le modèle qui offrira le temps de retour sur investissement le plus intéressant. Les 37
climatiseurs concernés sont alors classés par lots de 5 ou 6 en commençant par les moins performants.
Ce sont les 5 premiers qui présentent le plus court délai de retour sur investissement, soit 7 ans. Le temps
de retour sur investissement des autres lots reste bien élevé (autour de 18 ans).

Le remplacement optimal concerne alors les 5 premiers climatiseurs dont l’analyse financière
est présentée dans le tableau 8. En ce qui concerne les autres climatiseurs il est simplement recommandé
à la banque de procéder à leur remplacement uniquement lorsqu’ils se montreront défectueux.

Tableau 8. Analyse financière du remplacement des 5 climatiseurs les moins performants

Temps de retour sur


Economie annuelle estimée Investissement estimé
investissement estimé
Consommation Coûts
9 530 000 FCFA 7 ans 6 mois
13 678 kWh 1 269 941 FCFA

III.3.2. Installation d’un rideau d’air à l’entrée principale du RDC


Le bâtiment dispose d’une entrée principale au rez-de-chaussée qui est sollicitée tout au long de
la journée par les clients. Chaque ouverture de la porte entraine des infiltrations d’air chaud qui causent
une augmentation de la consommation des unités de climatisation installées. Le rideau d’air est un
dispositif permettant de créer une sorte de barrière murale. Cette barrière a pour rôle d’empêcher les
échanges d’air entre la partie intérieure et la partie extérieure d’un local. À l’image de la figure 14, son
installation permettra à la banque de rationnaliser la consommation des unités de climatisation du RDC
tout en maintenant un confort maximal pour les agents et clients.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 28
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Figure 14. Exemple d’un rideau d’air placé à une d’entrée [10]

La porte d’entrée présente une hauteur de 3,1 m et une largeur de 1 m. Lors de la définition du
modèle de rideau d'air, il faut s'assurer que l'appareil conviendra à la hauteur d'installation et à l'ouverture
de la porte (largeur). Pour l’étude, le choix s’est posé sur le modèle HX 1500 E de marque
TEDDINGTON.

La pose d’un rideau d’air est assez délicate, il convient donc de se référer à des professionnels
pour la réalisation de cette mesure. Pour son entretien, il est recommandé d’effectuer, au moins deux
fois par an, un dépoussiérage à sec de la caisse de l’appareil, des différentes fentes et des hélices.

Dans sa revue n°867, l’association professionnelle des ingénieurs en climatique, ventilation et


froid (AICVF) estime à environ 30% les déperditions liées aux ouvertures de porte dans un bâtiment
commercial [11].

L’analyse financière de cette mesure est présentée dans le tableau 9. Les détails concernant le
coût d’investissement sont fournis en annexe 13.

Tableau 9. Analyse financière de l’installation d’un rideau d’air

Temps de retour sur


Economie annuelle estimée Investissement estimé
investissement estimé
Consommation Coûts
2 891 900 FCFA 3 ans 7 mois
8 084 kWh 820 548 FCFA

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 29
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

III.3.3. Installation solaire photovoltaïque


Il s’agit d’un système photovoltaïque (PV) sans stockage connecté au réseau pour
autoconsommation. L’énergie fournie par cette installation de 23 kWc est directement injectée en
journée dans le réseau de la banque comme l’illustre la figure 16. Cette installation comporte 72 modules
de 320 Wc et 1 onduleur-réseau de marque SMA. Le chapitre IV donne les détails du dimensionnement
de cette installation. Une telle installation permettra à la banque :

• de participer à l’effort collectif de développement des énergies renouvelables ;


• de participer à l’effort collectif de limitation des émissions de gaz à effet de serre avec une
émission de CO2 évitée de 21 313 kg/an ;
• d’améliorer son image de marque ;
• de réduire sa dépendance énergétique avec une couverture des besoins d’environ 12% ;
• d’anticiper de futures réglementations.

Cette installation se doit d’être réalisée par des professionnels. Son entretien réside
essentiellement dans le nettoyage régulier des panneaux solaires.

Les estimations sur la production d’électricité ont été réalisées à l’aide de données annuelles sur
l’irradiance solaire recueillies sur le logiciel en ligne de simulation Photovoltaic Geographical
Information System (PVGIS).

L’analyse financière de cette mesure est présentée dans le tableau 10. Les détails concernant le
coût d’investissement sont fournis en annexe 14.

Tableau 10. Analyse financière de l’installation solaire à injection réseau

Temps de retour sur


Economie annuelle estimée Investissement estimé
investissement estimé
Consommation Coûts
22 826 500 FCFA 5 ans 10 mois
36 554 kWh 3 913 070 FCFA

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 30
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

III.4. Récapitulatif des mesures d’économies d’énergie


Le récapitulatif des mesures d’économies proposées à Orabank est présentée dans le tableau 11.

Tableau 11. Récapitulatif des mesures d’économie

Economie Economies
Coût Temps de
annuelle financières
Mesures d’économie d’investissement retour sur
d’énergie annuelles
(FCFA) investissement
(kWh) (FCFA)
Suivi de la
A - - - -
facturation
investissement
faible/nul Sensibilisation 194 13 518 - -

Remplacement
A 19 598 2 056 054 2 849 000 17 mois
de luminaires
investissement
moyen Remplacement
393 41 540 41 000 12 mois
du télérupteur
Remplacement
13 678 1 269 941 9 530 000 7 ans 6 mois
de climatiseurs
A
Installation de
investissement 8 084 820 548 2 891 900 3 ans 7 mois
rideau d’air
élevé
Installation
36 554 3 913 070 22 826 500 5 ans 10 mois
solaire PV
Total 78 502 8 114 670 38 138 400 -

En introduisant dans notre progiciel l’estimation de la réduction de consommation mensuelle,


on obtient une réduction sur la facture d’électricité de près de sept cent quatre-vingt mille (780 000)
FCFA chaque mois et une réduction annuelle de plus de neuf millions (9 000 000) FCFA.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 31
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Chapitre IV. Conception et dimensionnement d’un système


photovoltaïque
Le toit du bâtiment dispose d’une zone exploitable de dimensions 17,62 x 9,45 m comme
présenté en annexe 15. Cette surface limite la taille du système solaire PV pouvant y être installé. Le
module choisi pour le dimensionnement présente une puissance crête de 320 W. Les données de sa
plaque signalétique sont jointes en annexe 16. La simulation sur les dispositions possibles des modules
sur la toiture est présentée en annexe 17. Cette simulation permet d’obtenir un maximum de 72 modules
d’où une puissance crête maximale de 23 kW. Une telle installation fournirait quotidiennement une
énergie d’environ 83,5 kWh. Or, les données de consommation relevées au niveau du départ du circuit
ondulé, du départ du R+4 et du départ du RDC montrent que le besoin journalier requis par chacun de
ces circuits est supérieur à 100 kWh. Voir annexe 18 pour le détail sur les données de consommation
enregistrées. L’installation n’est donc pas en mesure de couvrir les besoins d’un étage de l’immeuble.
Deux autres options sont alors envisagées :

• l’installation d’un système photovoltaïque hybride raccordé au poste d’éclairage ;


• l’installation d’un système photovoltaïque connecté au réseau pour autoconsommation.

IV.1. Option 1 : Système photovoltaïque hybride


Dans ce scénario, l’installation solaire PV est dimensionnée pour couvrir le besoin du poste d’éclairage
de tout le bâtiment comme l’illustre la figure 15. L’onduleur chargeur utilisé sera configuré en « off-
grid » de sorte que le réseau ne sera sollicité qu’en cas d’intervention sur l’installation solaire.

Champ PV
Onduleur-chargeur

Eclairage

Réseau SONABEL Parc de batteries

Figure 15. Synoptique du système PV hybride

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 32
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Comme indiqué au II.1.2.2, l’installation électrique actuelle du bâtiment ne dispose pas d’un
circuit dédié à l’éclairage de tout l’immeuble. Pour mettre en œuvre cette option solaire, il faudrait donc
procéder à la mise en place d’un circuit d’éclairage de tout le bâtiment comme le présente la figure 16 :

Figure 16. Configuration du circuit d’éclairage pour le raccordement à une installation photovoltaïque hybride

En considérant les luminaires actuels, le besoin journalier s’élève à environ 113 kWh. Par
contre, il est ramené à 50,5 kWh lorsqu’on considère les luminaires de remplacement proposés. Ce
dernier cas de figure est donc le plus approprié pour une éventuelle installation photovoltaïque hybride.
Le dimensionnement tel que détaillé à l’annexe 19 préconise :

• 56 panneaux de 250 Wc ;
• 24 batteries de 2000 Ah - 2 V ;
• 1 onduleur-chargeur hybride de 10 kW.

Les fiches caractéristiques respectives de ces équipements sont jointes en annexes 20, 21 et 22.

Ce système présente des avantages tels :

• L’autonomie du poste d’éclairage de la banque ;


• La réduction de la consommation journalière de près de 7%.

Cependant, des contraintes dans sa mise en œuvre ont été relevées. Il s’agit de :

• La modification de l’installation électrique existante ;


• L’encombrement lié à la construction d’un local pour entreposer les batteries.

En dehors de ces contraintes, ce scénario n’est pas fortement recommandé car il ne permet pas
à la banque d’exploiter comme souhaité le maximum de la superficie de sa toiture.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 33
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

IV.2. Option 2 : Système photovoltaïque connecté au réseau


Dans ce scénario, l’installation est dimensionnée sur la base du maximum de panneaux de 320
Wc que peut abriter le toit. L’énergie produite par le champ PV est directement injectée dans le réseau
électrique existant pour alimenter les récepteurs. Cette configuration est illustrée par la figure 17 ci-
dessous.

Champ PV Réseau SONABEL

Compteur
consommation

Onduleur

Compteur
Production

Consommation AC

Figure 17. Synoptique du système PV à injection réseau

IV.2.1. Détermination de la puissance crête


La puissance crête du champ PV à installer est estimée par la relation (6) :

𝑃𝑃𝑉 = 𝑛 × 𝑃𝑚𝑜𝑑𝑢𝑙𝑒 (6)

Avec :
𝑛 : le nombre de modules PV (estimé à partir de la superficie du toit soit 72 panneaux) ;
𝑃𝑚𝑜𝑑𝑢𝑙𝑒 : la puissance crête d’un module photovoltaïque soit 320 Wc.

Une puissance crête totale de 23 kW est obtenue.

IV.2.2. Choix de l’onduleur-réseau

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 34
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

L’onduleur-réseau est choisi de sorte que la puissance du champ PV avoisine la puissance


maximale admissible à l’entrée de l’onduleur. Cela est vérifié à travers le calcul du ratio de puissance
soit :

𝑃𝑜𝑛𝑑𝑢𝑙𝑒𝑢𝑟 (7)
𝑅𝑎𝑡𝑖𝑜 𝑑𝑒 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 =
𝑃𝑃𝑉

Avec 𝑃𝑜𝑛𝑑𝑢𝑙𝑒𝑢𝑟 : la puissance maximale admissible à l’entrée de l’onduleur (kW).

Le modèle SMA Tri Power STP 25000 TL qui entraîne un ratio de 1,1 est retenu. Sa fiche
technique est jointe en annexe 23.

IV.2.3. Configuration du champ photovoltaïque


La configuration du champ PV doit garantir le bon fonctionnement de l’onduleur. Elle est donc
définie de sorte que :

• la tension d’entrée minimale de l’onduleur soit inférieure à la tension du point de puissance


maximale du champ PV ;
• la tension d’entrée maximale de l’onduleur soit supérieure à la tension à vide du champ PV ;
• le courant d’entrée maximal de l’onduleur soit supérieur à l’intensité de court-circuit du champ
PV.

Les résultats de la configuration du champ sont consignés dans le tableau 12.

Tableau 12. Caractéristiques du champ PV

Vmpp Vco Icc


Configuration PPV
(champ PV) (champ PV) (par entrée)
Entrée A Entrée B
2 strings de 18 2 strings de 18 23,04 kW 671,4 V 822,6 V 18,3 A
modules. modules.

IV.2.4. Support, orientation et inclinaison des panneaux


Afin de faciliter l’accès pour d’éventuelles maintenances, le champ PV sera reparti en 4 tables.
Chaque table sera constituée de 2 rangées de 9 panneaux. Les tables seront faites chacune de profilés
métalliques en acier galvanisé pouvant supporter une charge minimale de 405 kg. Elles seront orientées
vers le sud avec une inclinaison de 15° comme illustré en annexe 24.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 35
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

IV.2.5. Dimensionnement des sections de câbles

IV.2.5.1. Câbles partie courant continu (CC)

Il s’agit du réseau de câbles allant du champ PV au coffret CC, puis du coffret CC à l’entrée de
l’onduleur. Il est supposé une température pouvant atteindre 70°C (zone située sous les modules) pour
les câbles de la première partie et une température ambiante de 60°C pour les câbles de la deuxième
partie.

Les conducteurs CC sont dimensionnés de sorte que la section S vérifie la relation (8) [12]:

𝜌×𝐿×𝐼 (8)
𝑆≥
𝜀×𝑈

Avec :
𝑆 : la section du conducteur (en mm2) ;
𝜌 : la résistivité de l’âme conductrice ici en cuivre (en Ωmm²·m-1) ;
𝐿 : la longueur aller-retour du conducteur (en m) ;
𝐼 : l’intensité (en A) ;
𝜀: la limite de la chute de tension soit idéalement 1% ;
𝑈 : la tension (V).

A partir de la section calculée, il convient ensuite de choisir la section commerciale supérieure


et de calculer la chute de tension associée (en %) suivant la relation (9) :

100 × 𝜌 × 𝐿 × 𝐼 (9)
𝛥𝑈 =
𝑆×𝑈

Les différents paramètres ainsi que les résultats du dimensionnement sont consignés dans le
tableau 13.

Tableau 13. Récapitulatif du dimensionnement des sections de câbles CC

Paramètres Champ PV-Coffret DC Coffret DC-Onduleur


ρ (Ωmm².m-1) 0,02063 0,01995
L (m) 20 40
I (A) 8,6 8,6
U (V) 671,4 671,4
Section calculée (mm2) 0,53 1,02
Section commerciale (mm2) 4 4
∆𝑈 (%) 0,13 0,26
∆𝑈 (%) 0,39

On a bien sur toute la ligne CC une chute de tension inférieure à 3%.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 36
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Par ailleurs, il est important de vérifier que le courant admissible des câbles est bien supérieur
au courant d'emploi maximal, à savoir 1,25×ICC. En supposant les températures indiquées plus haut et
une pose adjacente des câbles sur la paroi, les sections de 4 mm2 admettent bien des courants supérieurs
aux courants d’emploi maximum calculés.

La section du conducteur de protection sera également de 4 mm2.

IV.2.5.2. Câbles partie courant alternatif (CA)

Il s’agit du réseau de câbles allant de la sortie de l’onduleur au coffret CA. Les conducteurs de
courant CA sont dimensionnés en tenant compte de l’intensité admissible du câble et de la chute de
tension. Cette intensité admissible est donnée par la relation :

𝐼𝑛 × 𝑘 (10)
𝐼𝑍 ≥ 𝐼′𝑍 =
𝐾

Avec
𝐼′𝑍 : l’intensité fictive prenant en compte le coefficient de correction K (en A) ;
𝐼𝑛 : la valeur normalisée du courant d’emploi soit 𝐼𝑛 = 40 𝐴 pour un courant d’emploi maximum de
36,2 A ;
𝑘 : un coefficient fonction du dispositif de protection. 𝑘 = 1 pour une protection par disjoncteur ;
𝐾 : le coefficient de correction. 𝐾 = 𝐾1 × 𝐾2 × 𝐾3 .

Le facteur de correction K1 est déterminé en fonction du mode de pose et de la lettre de sélection


à l’aide du tableau facteur de correction K1 en annexe 25.

Le facteur de correction K 2 est déterminé en fonction de la lettre de sélection et du type de pose


jointif ou non à l’aide du tableau facteur de correction K 2 en annexe 25.

Le facteur de correction K 3 est déterminé en fonction du type de l’isolant et de la température


ambiante à l’aide du tableau facteur de correction K 3 en annexe 25.

Ici, il s’agira d’une couche d’un câble multiconducteur sous goulotte. Ce câble a une isolation
polyéthylène réticulée (PR) et il est supposé une température ambiante maximale de 45°C.

K = 0,9 × 1 × 0,87 = 0,78 et IZ = 63 A.

La section minimale du câble est alors déterminée à l’aide du tableau de l’annexe 26 soit S = 10 mm2.
Lorsque le taux d’harmoniques en courant de rang 3 et multiples de 3 dans les conducteurs de phase
n’est pas défini par l’utilisateur, un facteur de réduction de courant admissible de 0,84 doit être pris en
compte pour l’ensemble des conducteurs. La section minimale de câble est donc ramenée à 12 mm2.

La chute de tension (en %) est ensuite évaluée suivant la relation :


𝜌 (11)
100 × √3 × 𝐼𝐵 × 𝐿 × ( × 𝑐𝑜𝑠𝜑 + 𝑋𝑠𝑖𝑛𝜑)
𝛥𝑈 = 𝑆
𝑈𝑛

Avec :
𝐼𝐵 : le courant d’emploi (en A) ;

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 37
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

𝐿 : la longueur du conducteur (en m) soit 5 m ;


𝜌 : la résistivité de l’âme conductrice (en Ωmm²·m-1), est fonction de la température (𝜌 =0,01893
Ωmm²·m-1 à 45°C pour le cuivre).
𝑆 : la section du conducteur (en mm2). Nous considérons 10 mm2 ;
𝐶𝑜𝑠𝜑 : le facteur de puissance soit 0,8 ;
𝑋 : la réactance linéique du conducteur (𝑋 = 0,08 × 10−3 𝛺 · 𝑚−1 en l’absence d’indication) ;
𝑈𝑛 : la tension nominale entre phases (V).

La chute de tension est donc de 0,12%. Elle est bien inférieure à la limite de 3% fixée par l’union
technique de l’électricité (UTE) [13]. La section de 10 mm2 est donc retenue pour les conducteurs de
phases et le conducteur neutre.

La section du conducteur de protection sera prise égale à la section du conducteur de phase soit
2
10 mm .

IV.2.6. Dimensionnement des dispositifs de sécurité


Il sera prévu dans le coffret de protection CC des fusibles pour la protection contre les
surintensités de chaque string de modules conformément à l'UTE-C157-12-1 et un parafoudre CC pour
la protection contre les surtensions. Dans le coffret CA, un disjoncteur CA protège la sortie de l’onduleur
contre les surcharges et un parafoudre CA assure la protection contre les surtensions.

IV.2.6.1. Coffret de protection CC

 Fusible

Le courant assigné IN des fusibles devra respecter la condition suivante [14] :

1,1 × 1,25 × 𝐼𝑐𝑐 ≤ 𝐼𝑁 ≤ 2 × 𝐼𝑐𝑐 (1)

Avec Icc le courant de court-circuit du string (en A).

Aussi, il convient que la tension assignée UN des fusibles soit supérieure à la tension à vide du
champ photovoltaïque. Cette tension est majorée par le coefficient multiplicateur k qui prend en compte
l'effet de la température soit k=1,2 en l’absence d’information[15].

Soit 12,6 A ≤ IN ≤ 18,3 A et UN ≥ 987 V

Les fusibles seront logés dans des sectionneurs portes-fusibles de mêmes caractéristiques.

 Parafoudre

Le choix du parafoudre se fait en fonction du niveau kéraunique du site et de la présence ou non


d’un paratonnerre. La carte du niveau kéraunique dans le monde ainsi que les tableaux présentés en
annexe 27 permettent de choisir un parafoudre de type II et de courant maximum de décharge 65 kA.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 38
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Le guide pratique pour les installations photovoltaïques raccordées au réseau public de


distribution [13] fixe à 5 kA la valeur minimale de courant nominal de décharge . Aussi, la tension de
service assignée doit être supérieure à 1,25 fois la tension à vide du champ PV soit U ≥ 1028 V.

IV.2.6.2. Coffret de protection CA

 Disjoncteur

Le calibre du disjoncteur correspond au calibre normalisé directement supérieur au courant


maximal fourni par l’onduleur soit 40 A.

 Parafoudre

Pour le côté CA, il est également recommandé que courant nominal de décharge soit supérieur
ou égal à 5 kA. La tension de service assignée correspond à celle de l’onduleur [13].

Le tableau 14 présente l’ensemble des dispositifs de sécurité.

Tableau 14. Récapitulatif du dimensionnement des dispositifs de sécurité

Dispositif de sécurité Caractéristiques Nombre


Fusible 16 A - 1000 V 8
Sectionneur porte-fusible 16 A - 1000 V 8
In ≥ 5 kA - Imax = 65 kA
Parafoudre DC 1
U ≥ 1028 V
Disjoncteur AC 40 A - 3P+N 1
In ≥ 5 kA - Imax = 65 kA
Parafoudre AC 1
3P+N

Une mise à la terre des structures métalliques (cadre des panneaux solaires, structures
métalliques de fixation, carcasses métalliques de l’onduleur, etc.) doit également être réalisée.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 39
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Conclusions et perspectives
L’audit énergétique du bâtiment abritant le siège d’Orabank a révélé des éléments de gaspillage
d’énergie. Ces éléments concernent tant l’utilisation d’équipements énergivores que les habitudes des
agents et clients de la banque.

Ce diagnostic énergétique a dès lors conduit à l’élaboration de mesures d’efficacité énergétique


et d’économie d’énergie. Il s’agit notamment du remplacement d’équipements énergivores, de
l’installation de mécanismes de gestion de la consommation et de la sensibilisation des usagers. Ces
mesures portent essentiellement sur les postes de climatisation, d’éclairage et de bureautique. Aussi, une
installation photovoltaïque connectée au réseau d’environ 23 kWc permettra d’accroitre le niveau
d’autonomie de la banque.

L’ensemble de ces mesures augure une réduction de la facture d’électricité de près de sept cent
quatre-vingt mille (780 000) FCFA par mois, soit une économie annuelle de plus de neuf millions
(9 000 000) FCFA. Les différentes mesures sont présentées dans l’ordre croissant du coût
d’investissement qu’elles nécessitent. La banque pourra alors décider de l’exécution des actions
préconisées suivant le calendrier qui lui convient le mieux. Il est recommandé à Orabank de débuter par
les mesures les moins onéreuses. Les économies réalisées sur celles-ci pourront par la suite contribuer
au financement des mesures les plus onéreuses.

Les différentes mesures proposées engendreront une réduction considérable de la consommation


électrique. Il serait donc utile, dès leur application, de réaliser un suivi des factures d’électricité. Cela
pourrait bien conduire à l’ajustement des modalités du contrat d’électricité actuel. En plus de ces
mesures, il existe d’autres mesures potentielles d’économie d’énergie non encore explorées. C’est le cas
du groupe électrogène de 275 kVA installé pour pallier les cas de délestage. Il serait judicieux pour la
banque de diligenter un second audit dans ce sens afin d’optimiser sa consommation de carburant.

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 40
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Références bibliographiques
[2] SONABEL, « Grille tarifaire de la SONABEL-06102015 ».
[3] SONABEL, Le guide du client. 2017.
[4] THIOMBIANO Godefroy, « Communication sur l’optimisation de la facturation de l’énergie
électrique ». 2016.
[6] Institut de l’énergie et de l’environnement de la francophonie IEPF, Efficacité énergétique de la
climatisation en région tropicale, vol. Tome II.
[13] Union technique de l’électricité, « Guide pratique-Installations photovoltaïques raccordées au
réseau public de distribution ». 2013.
[15] ABB, « Document d’application technique n°10, installations photovoltaïques ». 2010.
[17] Schneider Electric, « Guide BT/HTA ». 2012.
[19] Schneider Electric, « Parafoudre, guide de la protection contre les surtensions ». 2014.

Sites internet
[1] Intelligent Energy Europe, « Consommation et économies d’énergie ». [En ligne]. Disponible sur
: http://ec.europa.eu/energy/energy2020/roadmap/index_fr.htm. [Consulté le : 20-nov-2017].
[5] BAYALA Gaspard, « Taxe de développement de l’électrification : La solidarité nationale au
service de l’électricité dans les zones rurales », Lefaso.net, 14-févr-2017.
[7] Philips, « La nouvelle génération d’éclairage à tubes peu énergivore ». [En ligne]. Disponible sur
: http://www.lighting.philips.fr/prof/lampes-et-tubes-led/tubes-led/master-ledtube-em-mains.
[Consulté le : 16-oct-2017].
[8] Legrand, « Télérupteur CX3 silencieux temporisé ». [En ligne]. Disponible sur :
https://www.legrand.fr/pro/catalogue/31893-unipolaire-16-a-250-v/telerupteur-cx3-silencieux-
temporise-avec-bornes-a-vis-1p-16a-250v-contact-1f-tension-commande-230v-1-module.
[Consulté le : 24-oct-2017].
[9] ClimBoutique, « Climatisation airwell ». [En ligne]. Disponible sur :
https://www.climboutique.com/642-climatisation-airwell-awsi-hdde009-n11.html. [Consulté le :
24-oct-2017].
[10] Teddington France, « Rideau d’air ». [En ligne]. Disponible sur :
http://www.teddington.com/fr/rideau-air.html. [Consulté le : 22-sept-2017].
[11] AICVF, « La technologie des rideaux d’air se perfectionne ». [En ligne]. Disponible sur :
https://www.biddle.fr/uploads/fr/publications/la-technologie-des-rideaux-dair-se-perfectionne-
fr.pdf. [Consulté le : 12-nov-2017].
[12] Guidenr photovoltaïque, « Calculer la section des câbles ». [En ligne]. Disponible sur :
http://www.photovoltaique.guidenr.fr/cours-photovoltaique-autonome-1/calculer-section-
cable.php. [Consulté le : 19-nov-2017].
[14] Guidenr photovoltaïque, « Technologie et choix des parafoudres ». [En ligne]. Disponible sur :
http://www.photovoltaique.guidenr.fr/V_2_parafoudre_dc_photovoltaique_technologie.php.
[Consulté le : 17-nov-2017].
[16] Union Wallone des entreprises, « Outils pratiques ». [En ligne]. Disponible sur :
http://www.environnement-entreprise.be. [Consulté le : 20-nov-2017].
[18] TORRES Manuel, « Mapa isoceraunico mundial ». [En ligne]. Disponible sur :
https://www.flickr.com/photos/aiditec/14841061114. [Consulté le : 17-nov-2017].

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE 41
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Annexes
Annexe 1. Grille tarifaire de la SONABEL [2] ______________________________________________________ II
Annexe 2. Aperçus des outils de collecte de données ______________________________________________ III
Annexe 3. Graphe sur l’évolution de la consommation active de Juin 2014 à mai 2017 ___________________ IV
Annexe 4. Aperçu d’un climatiseur de faible COP installé ___________________________________________ IV
Annexe 5. Coefficients de performance minimaux recommandés pour différents équipements frigorifiques [6] IV
Annexe 6. Part de consommation des différentes lampes ____________________________________________ V
Annexe 7. Niveau d’éclairement moyen en service [6] _____________________________________________ VI
Annexe 8. Répartition de la puissance installée des biens de consommation ____________________________ VI
Annexe 9. Exemples d’affiches de sensibilisation sur l’économie d’énergie [16] _________________________ VII
Annexe 10. Coût d’investissement pour le remplacement des luminaires _____________________________ VIII
Annexe 11. Coût d’investissement pour le remplacement du télérupteur ______________________________ IX
Annexe 12. Coût d’investissement pour le remplacement de climatiseurs ______________________________ IX
Annexe 13. Coût d’investissement pour l’installation d’un rideau d’air ________________________________ IX
Annexe 14. Devis estimatif pour une installation solaire à injection réseau de 23 kW ______________________ X
Annexe 15. Représentation du toit du bâtiment ___________________________________________________ X
Annexe 16. Données de la plaque signalétique du panneau photovoltaïque de 320 Wc ___________________ XI
Annexe 17. Différentes dispositions possibles du champ PV sur la zone exploitable du toit de ORABANK _____ XII
Annexe 18. Données de consommation relevées au niveau du départ général onduleur, du départ R+4 et du
départ RDC ______________________________________________________________________________ XIII
Annexe 19. Récapitulatif du dimensionnement de l’installation photovoltaïque pour le système hybride ____ XIV
Annexe 20. Plaque signalétique panneau de 250 Wc _____________________________________________ XVI
Annexe 21. Fiche caractéristique batterie OPzV de Victron Energy 2000 Ah-2 V ________________________XVII
Annexe 22. Fiche caractéristique onduleur-chargeur hybride MPP Solar de 10 kW _____________________ XVIII
Annexe 23. Fiche caractéristique de l’onduleur réseau SMA Tri Power STP 25 000 TL ____________________ XIX
Annexe 24. Aperçu de l’orientation des panneaux _______________________________________________ XIX
Annexe 25. Facteurs de correction K1, K2 et K3 [17] _______________________________________________ XX
Annexe 26. Tableau pour le choix de la section de câble du conducteur [17] ___________________________ XXII
Annexe 27. Conditions de choix du type de parafoudre___________________________________________ XXIII

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE I
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Annexe 1. Grille tarifaire de la SONABEL [2]

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE II
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Annexe 2. Aperçus des outils de collecte de données

Analyseur de réseau Chauvin-Arnoux 8336 Luxmètre Velleman DVM 1300

Multimètre Fluke 179 Mètre ruban

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE III
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Annexe 3. Graphe sur l’évolution de la consommation active de Juin 2014 à mai 2017

Evolution de la consommation active juin 2014-mai 2017


kWh (kWh)
30000
25000
20000
15000
10000
5000
0

Juin 2014 - Mai 2015 Juin 2015 - Mai 2016 Juin 2016 - Mai 2017

Annexe 4. Aperçu d’un climatiseur de faible COP installé

Annexe 5. Coefficients de performance minimaux recommandés pour différents équipements frigorifiques [6]

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE IV
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Annexe 6. Part de consommation des différentes lampes

Type Nombre Puissance unitaire Puissance totale

Lampe fluorescente
213 22,5 W 4792,5 W
T8-60 cm avec ballast
Lampe fluorescente
105 45 W 4725 W
T8-120 cm avec ballast
Lampe sanitaire
17 60 W 1020 W
tube S19

Plafonnier LED 16 30 W 480 W

Lampe projecteur LED 7 50 W 350 W

Plafonnier LED 17 6W 102 W

BAES 14 6,9 W 96,6 W

Réglette LED 8 11 W 88 W

Plafonnier LED 4 20 W 80 W

Plafonnier LED 5 12 W 60 W

Lampe de bureau 2 25 W 50 W

Réglette LED 4 9W 36 W

Lampe économique
1 11 W 11 W
de bureau

Total - - 11,77 kW

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE V
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Annexe 7. Niveau d’éclairement moyen en service [6]

Annexe 8. Répartition de la puissance installée des biens de consommation

Type Nombre Puissance totale


Machines à café 5 6900 W
Distributeur d’eau 7 4220 W
Réfrigérateur 3 222 W
Total - 11,3 kW

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE VI
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Annexe 9. Exemples d’affiches de sensibilisation sur l’économie d’énergie [16]

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE VII
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Annexe 10. Coût d’investissement pour le remplacement des luminaires

Désignation Unité Quantité Prix unitaire (FCFA) Prix total (FCFA)

Tubes LED PHILIPS-MAS


U 213 8 000 1 704 000
LEDtube 60 cm 9W
Tubes LED PHILIPS-MAS
U 105 9 000 945 000
LEDtube 120 cm 18W

Total matériel 2 649 000

Prestation de service 200 000

Maintenance 0

Total général TTC 2 849 000

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE VIII
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Annexe 11. Coût d’investissement pour le remplacement du télérupteur

Désignation Unité Quantité Prix unitaire (FCFA) Prix total (FCFA)

Télérupteur LEGRAND -
U 1 38 000 38 000
412401

Total matériel 38 000

Prestation de service 3 000

Maintenance 0

Total général TTC 41 000

Annexe 12. Coût d’investissement pour le remplacement de climatiseurs

Désignation Unité Quantité Prix unitaire (FCFA) Prix total (FCFA)


Climatiseurs AIRWELL –
modèle AWSI-HND024- U 13 1 720 000 22 360 000
N11/AWAU-YND024-H11
Climatiseurs AIRWELL -
modèle AWSI-HND018- U 4 1 523 000 6 092 000
N11/AWAU-YND018-H11
Climatiseurs AIRWELL AWSI-
HKD018-N11/AWAU- U 20 1 400 000 28 000 000
YKD018-H11
Total matériel 56 452 000

Prestation de service 3 951 000

Maintenance 5 550 000

Total général TTC 65 953 000

Annexe 13. Coût d’investissement pour l’installation d’un rideau d’air

Désignation Unité Quantité Prix unitaire (FCFA) Prix total (FCFA)


Rideau d’air TEDDINGTON U 1 2 686 900 2 686 900
Total matériel 2 686 900
Prestation de service 190 000
Maintenance 15 000
Total général TTC 2 891 900

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE IX
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Annexe 14. Devis estimatif pour une installation solaire à injection réseau de 23 kW

Désignation Unité Quantité Prix unitaire (FCFA) Prix total (FCFA)


Module PV 320W / 24V U 72 175 000 12 600 000
Onduleur SMA Tri Power STP
U 1 2 230 000 2 230 000
25000 TL
Support pour modules Ens 1 1 534 000 1 534 000
Coffrets et appareils de
Ens 1 527 500 527 500
protection
Câbles électriques et
Ens 1 250 000 250 000
accessoires de pose
Total matériel 17 141 500
Prestation de service 1 200 000
Maintenance 4 485 000
Total général TTC 22 826 500

Annexe 15. Représentation du toit du bâtiment

Bord Nord
1,77 m 9,45 m 0,6 m

17,62 m Zone exploitable

1m Zone non exploitable


Bord Sud

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE X
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Annexe 16. Données de la plaque signalétique du panneau photovoltaïque de 320 Wc

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE XI
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Annexe 17. Différentes dispositions possibles du champ PV sur la zone exploitable du toit de ORABANK

Disposition 1 : maximum de 72 modules Disposition 2 : maximum de 56 modules


(Disposition retenue)

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE XII
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Annexe 18. Données de consommation relevées au niveau du départ général onduleur, du départ R+4 et du
départ RDC

Consommation énergétique sur départ général


onduleur
kWh
kWh

1000,0

100,0

10,0

1,0
17/09/2017 19/09/2017 20/09/2017

Consommations relevées au niveau du départ général onduleur

Consommation énergétique du RDC


kWh
kWh

1000

100

10

1
12/10/2017 13/10/2017

Consommations relevées au niveau du départ RDC

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE XIII
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Consommation énergétique du R+4


kWh
kWh

1000,0

100,0

10,0

1,0
05/10/2017 06/10/2017 07/10/2017 08/10/2017 09/10/2017 10/10/2017 11/10/2017

Consommations relevées au niveau du départ R+4

Annexe 19. Récapitulatif du dimensionnement de l’installation photovoltaïque pour le système hybride

PANNEAU PV
Besoin journalier (Wh) 50540
Ensoleillement (kWh·m-2·j-1) 5,18
Rendement du système 0,7
Puissance Crête minimale (W) 13938
Puissance module (W) 250
Icc module (A) 8,88
Impp module (A) 8,34
Voc module (V) 37,4
Vmpp module (V) 30
Nombre de modules en série 14
Nombre de strings 4
Nombre total de modules 56
Puissance crête installée (kW) 14

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE XIV
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

ONDULEUR-CHARGEUR
Puissance (kW) 10
Rendement 96%
Puissance PV max (kW) 14,85
Ratio de puissance 1,06
Tension MPPT min (V) 350
Tension MPPT max (V) 850
Tension max (V) 900
Courant Icc max (A) 18
Nombre d'entrées 2
Tension d'entrée batterie (V) 48
Courant max de charge (A) 200
Tension de sortie AC (V) 400

BATTERIE
Capacité minimale (Ah) 1755
Capacité batterie (Ah) 2000
Tension batterie (V) 2
Nombre de batteries en série 24
Nombre de branches 1
Nombre total de batteries 24
Capacité totale (Ah) 2000

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE XV
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Annexe 20. Plaque signalétique panneau de 250 Wc

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE XVI
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Annexe 21. Fiche caractéristique batterie OPzV de Victron Energy 2000 Ah-2 V

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE XVII
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Annexe 22. Fiche caractéristique onduleur-chargeur hybride MPP Solar de 10 kW

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE XVIII
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Annexe 23. Fiche caractéristique de l’onduleur réseau SMA Tri Power STP 25 000 TL

Annexe 24. Aperçu de l’orientation des panneaux

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE XIX
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Sud Nord

Annexe 25. Facteurs de correction K1, K2 et K3 [17]

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE XX
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE XXI
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Annexe 26. Tableau pour le choix de la section de câble du conducteur [17]

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE XXII
Audit énergétique d’un bâtiment administratif dans la ville de Ouagadougou : cas du siège d’Orabank

Annexe 27. Conditions de choix du type de parafoudre

Niveau kéraunique en fonction de la localisation en Afrique [18]

Choix du type de parafoudre [14]

Imax, courant de décharge maximum en fonction du niveau d’exposition [19]

Rédigé par Rosine Fadila Nonkwendé OUEDRAOGO Master II - Génie Energétique - 2iE XXIII

Vous aimerez peut-être aussi