2021-Banque G2E-Physique-BCPST-enonce-4
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CONCOURS G2E
PHYSIQUE
Durée : 3 heures 30
Les oscillateurs de relaxation sont des systèmes qui oscillent indéfiniment et périodiquement entre
deux états d’énergie différente. Leur évolution n’est pas sinusoïdale et nécessite une source
extérieure d’énergie. Dans ce problème nous étudions des exemples d’oscillateurs de relaxation
dans des contextes physiques très différents. Les exercices proposés sont complètement
indépendants.
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Données pour l’ensemble du problème : intensité de la pesanteur g 9,81m.s , constante des gaz
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parfaits R 8,31J .K mol .
A B C
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2/3 de sa longueur (schéma ci-dessous). Le récipient a la forme d’un cube de côté L (ouvert sur le
haut et sur le côté droit). Sa masse est négligeable.
1.1 Exprimer M Pplanche le moment du poids de la planche par rapport à l’axe en fonction
de M , g , L et , dans la position A. On conviendra que l’axe est orienté vers le lecteur,
c'est-à-dire dans la direction X du schéma ci-dessous.
(Z )
(Y ) vue de dessus
(Z )
(X ) O (Y )
O
2L L
(X )
On suppose pour l’instant que l’eau est montée jusqu’au bord droit du cube sans que la planche ne
pivote, comme indiqué sur le schéma.
1.2. Exprimer la masse mtot de l’eau contenue dans le récipient en fonction de sa masse
volumique , de L et de .
1.3. Soit G le centre de masse de l’eau contenue dans le récipient à cet instant. Définir G. On
ne demande pas de calculer explicitement ses coordonnées.
On admet que dans le repère (0, X , Y , Z ) orthonormé direct lié à la planche de la balançoire
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(voir schéma ci-dessus), les coordonnées de G valent X G 0, YG L / 3 et Z G L tan .
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2. LE GEYSER : UN OSCILLATEUR DE RELAXATION EN
THERMODYNAMIQUE surface
admet que la vapeur d’eau, même saturante, se comporte ici comme un gaz parfait. La masse
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molaire de l’eau vaut M 18,0g.mol .
2.1. Donner l’allure de la courbe de saturation associée à l’équilibre liquide vapeur dans le
diagramme (P,V). Placer le point critique C et les domaines d’existence du liquide, de la
vapeur, et du mélange liquide vapeur. Représenter sur ce graphique une isotherme à
une température T inférieure à la température critique. Qu’appelle-t-on pression de
vapeur saturante à la température T ? Que vaut la pression de vapeur saturante de l’eau
à T 100C ?
2.2. Dans la suite on verra que h est de l’ordre de 200 mètres. Déterminer la pression
correspondante P(h) dans la cavité, l’eau dans le geyser étant liquide et immobile. Si de
la vapeur se forme dans la cavité, quel est son volume molaire vG ? Comparer le volume
molaire vL de l’eau liquide à celui du gaz vG .
On admet que l’enthalpie de vaporisation (ou chaleur latente) L obéit à l’équation de Clapeyron :
dPv , sat
L T vG vL . Dans cette expression, Pv, sat est la pression de vapeur saturante, qui ne
dT
dépend que de la température T . Dans la suite on néglige vL devant vG , et on considère L
comme une constante.
L
2.3. Montrer qu’avec les approximations faites, l’expression Pv , sat (T ) Ae RT
est solution de
l’équation de Clapeyron, où A est une constante.
On rappelle que la température d’ébullition de l’eau vaut Téb , atm 373 K à la pression atmosphérique
P0 . On mesure L 40,0kJ .mol 1 .
2.4. En déduire la valeur numérique de la constante A avec trois chiffres significatifs (vérifier
que A est proche de 4 10 Pa ).
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Sur le graphe ci-contre on a représenté la pression de vapeur saturante et la pression hydrostatique
(en Pascal) en fonction de la
profondeur (en mètres). P
Dans le cas d’un geyser, 7,00E+06(Pa
l’ébullition se produit d’abord
6,00E+06 Pression de
dans la cavité (ce qui explique la
vapeur saturante
grande quantité de vapeur 5,00E+06
formée). On note H la 4,00E+06
profondeur à laquelle la Pression
3,00E+06
pression P de l’eau dans la hydrostatique
cavité coïncide avec la pression 2,00E+06
de vapeur saturante Pv, sat à la 1,00E+06
température imposée par le h
0,00E+00
(m)
gradient géothermique. 0 50 100 150 200 H 250 300
Dans la suite on supposera que la profondeur h de la cavité vaut exactement H . Dès le début de
l’ébullition dans la cavité, les bulles remontent dans le conduit et expulsent rapidement l’eau qui s’y
trouvait. Le conduit ne contient alors quasiment plus que de la vapeur d’eau et de l’air, et la pression
dans la cavité passe subitement à la pression atmosphérique, alors que la température T de l’eau
y est encore égale à celle de la roche environnante. Cette situation éloignée de l’équilibre conduit à
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une intensification soudaine de l’ébullition de toute l’eau de la cavité. On note c 4,18J .K .g la
capacité thermique massique de l’eau liquide, supposée indépendante de la température, m la
masse d’eau contenue dans la cavité, et mV la masse de vapeur produite à chaque éruption du
geyser. On mesure mV 44,0 10 kg . On néglige tout transfert de chaleur avec la roche pendant
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l’éruption. Pour déterminer m , on admet que l’on peut appliquer la relation approximative suivante :
mcT nV L 0 , où nV est la quantité de matière de vapeur formée et T Téb,atm Tgéo (h)
représente l’écart de température de l’eau liquide entre sa valeur initiale dans la cavité et la
température d’ébullition à la pression atmosphérique.
2.6. Proposer une interprétation simple de cette relation. En déduire la masse m et le volume
V de la cavité.
2.7. On assimile la cavité à une sphère et on suppose qu’après éruption du geyser, la cavité
se remplit rapidement avec de l’eau froide à la température T f 300K qui se mélange à
l’eau chaude restante. Quelle est la température de l’eau dans la cavité juste après le
remplissage ? Qu’est-ce qui détermine essentiellement la période d’éruption ?
Les portes logiques P1 et P2 utilisées dans le montage ci-dessous sont des composants actifs, qui
ont leur propre alimentation. Ce sont des inverseurs : leur caractéristique est indiquée sur le schéma
ci-dessous à droite : pour une tension d’entrée U E inférieure à la tension de basculement VB , la
tension de sortie U S vaut E (avec E VB ). Lorsque l’entrée U E passe au-dessus de VB , la sortie
U S passe de E à 0. L’impédance d’entrée des portes est considérée comme infinie : les courants
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d’entrée (à gauche des portes) sont nuls. Par contre leur courant de sortie est a priori quelconque.
Nous allons déterminer la période des oscillations du potentiel des points du circuit.
3.1. Justifier sans calcul que la tension U E2 va varier. Va-t-elle diminuer ou augmenter ?
Cette phase s’achève lorsque U E2 atteint VB et nous choisirons cet instant comme origine des
temps. A t 0 (c’est-à-dire juste avant le basculement), on a donc U S2 U E1 E , U S1 0 , et
U E2 VB . La porte 2 bascule.
3.2. Que valent ces tensions à l’instant t 0 , juste après le basculement de la porte 2 ?
Justifier. Écrire l’équation différentielle vérifiée par la tension UC (t ) aux bornes du
condensateur dans la phase qui suit. En déduire l’expression de UC (t ) , en fonction de
E,VB , R, C et t , puis celle de UE (t ) pendant cette phase.
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4. LE SIPHON : UN OSCILLATEUR DE RELAXATION EN MECANIQUE
DES FLUIDES
On considère un réservoir cylindrique d’axe vertical (Oz) orienté vers le haut, ( z )
dont la base a pour aire S. Ce réservoir est rempli d’eau jusqu’à une certaine A
altitude h (soit h z A pour un certain point A en surface). La partie basse de C
ce réservoir est percée d’un trou (point B), au contact d’un siphon (B-C-D),
qui est une conduite de forme coudée et de section d’aire constante très
B
petite devant S. La surface libre de l’eau (en A) et la sortie du siphon (point
D) sont en contact avec l’air libre (pression atmosphérique P0 ). D est plus 0 D
bas que B, qui est lui-même plus bas que A. L’altitude de référence z 0 est
celle du point D, et les points B et C sont à des altitudes constantes zB et zC . Dans les calculs qui
suivent nous allons considérer que le siphon est amorcé : il est entièrement rempli d’eau, considérée
comme un fluide homogène de masse volumique et incompressible : le siphon ne contient pas
d’air. Dans ces conditions nous allons déterminer le temps de vidange du réservoir. On note g
l’intensité de la pesanteur.
4.1. Ecrire le théorème de Bernoulli le long d’une ligne de courant entre un point A à la surface
de l’eau et un point D à la sortie du siphon. On suppose que les conditions d’application
de ce théorème sont vérifiées. Quelles sont ces conditions ?
4.2. Justifier que la vitesse vA de l’eau en A est très petite devant la vitesse en sortie du
siphon vD .
On remarque d’autre part que v A h t .
4.3. Justifier qu’avec les hypothèses faites, l’altitude h t de l’eau dans le réservoir obéit
approximativement à l’équation différentielle : h 2g h 0 .
S
4.4. Résoudre cette équation en supposant qu’à l’instant initial, h(0) h0 zC . En déduire
que le niveau d’eau dans le réservoir parvient à l’entrée du siphon (en B) à l’instant
t1
2S
g
h0 z B . Que se passe-t-il à cet instant ?
4.5. Dans les mêmes conditions que précédemment (le siphon étant
rempli d’eau), justifier que la hauteur h de l’eau obéit B
DI
maintenant à l’équation différentielle h 2g h . 0 D
S S
4.6. Vérifier que cette équation possède une solution stationnaire, pour une hauteur d’eau hS
que l’on exprimera en fonction de DI , et g . Cette hauteur doit évidemment être
supérieure à celle de l’entrée du siphon. A quel débit minimum DI ,min cela correspond-
il ?
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4.7. Lorsque le siphon contient de l’air, il ne fonctionne plus ( DS 0 ) : on dit qu’il est
désamorcé. Dans ce cas, comment évolue la hauteur d’eau dans le réservoir ?
4.8. Soit DC le débit volumique sortant par le siphon (amorcé) lorsque h zC . Exprimer DC
en fonction de , g et zC . Que peut-on dire de l’évolution ultérieure de h si DI DC ?
Ainsi lorsque DI DC , le siphon évolue entre les deux états : amorcé et désamorcé. On suppose
de plus que lorsque le siphon est amorcé, DI est négligeable devant le débit de sortie.
4.9. Exprimer dans ces conditions la période des oscillations du niveau d’eau h(t ) dans le
réservoir. Représenter qualitativement l’allure de ces oscillations.
5.1. On constate que tant que l’intensité de la force de traction T exercée par le ressort ne
dépasse pas une valeur Tmax , l’objet reste « collé », c’est-à-dire fixe par rapport au tapis.
Exprimer alors la loi horaire x (t ) durant cette phase. Ecrire une relation simple entre la
force de frottement F exercée par le tapis sur l’objet et la force T exercée par le
ressort. Justifier. En déduire la norme F (t ) de la force exercée par le tapis sur l’objet.
Par contre dès que T atteint la valeur Tmax , l’objet « se décolle » et on considère qu’il glisse sans
frottement sur le tapis : F s’annule, et l’objet n’est plus soumis qu’à l’action du ressort.
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5.4. Lorsque la vitesse de la masse par rapport au tapis s’annule à nouveau, la force de
frottement F réapparaît. A quel instant t2 cela se produit-il ? (exprimer t 2 en fonction de
t1 , et 0 ). Vérifier qu’à cet instant, la longueur du ressort vaut x(t2 ) x0 Asin .
5.5. La masse est alors de nouveau entraînée par le tapis à vitesse constante v . A quel
instant t3 décolle-t-elle à nouveau ? Représenter graphiquement l’allure du mouvement
périodique de la masse x(t ) . Exprimer sa période T en fonction de 0 , , A et v .
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