Guide Smir
Guide Smir
Guide Smir
SIMR
2e Edition
2011
Ce document est initié par :
La Direction de Lutte contre la Maladie
SIMR
2e Edition
Organisation
Organisation
mondiale de la Santé
3
Pour ce faire, la première édition du Guide Technique SIMR a été adaptée, adoptée et
largement diffusée dans tout le pays en 2003.
Les progrès réalisés dans la mise en œuvre du système de surveillance ont été remarquables.
Le Ministère de la santé publique, avec l’appui de ses partenaires, a investi des ressources
humaines et matérielles dans le renforcement des capacités affectées au système de santé
publique visant à détecter et confirmer les menaces pour la santé publique, et à réagir
rapidement pour prévenir les maladies, les décès et les handicaps inutiles.
Cette seconde édition du Guide technique SIMR a été rédigée en réponse aux changements
survenus durant la dernière décennie. En effet, au cours des dix dernières années, de
profonds bouleversements ont modifié l’environnement social, économique et technique de
la RD Congo. Entre 2000 et 2010, l’émergence de nouvelles maladies et affections et la
survenue de nouveaux évènements de santé publique ont rendu nécessaire la révision des
recommandations en matière de surveillance et de riposte, pour les adapter à l’évolution
des priorités sanitaires. Pour illustrer cela, des éléments ci-après peuvent être cités :
A la lumière des ces changements survenus au cours des dix dernières années, sous
l’impulsion de l’OMS-AFRO, le Ministère de la santé publique, avec l’appui de ses
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 3
4
De grands progrès ont été réalisés au cours des 10 dernières années ; j’espère que cette
seconde édition du Guide technique SIMR permettra d’apprécier l’engagement du Ministère
de la Santé Publique et de ses partenaires, qui œuvrent ensemble à renforcer et améliorer le
système de santé pour une meilleure santé de la population congolaise.
Je tiens personnellement à remercier tous ceux qui se sont impliqués et investis dans son
élaboration, principalement toute l’équipe de la Direction de lutte contre la maladie et son
Directeur.
Mes remerciements vont aussi aux deux principaux partenaires qui ont soutenu
techniquement et financièrement l’élaboration de ce document, à savoir l’Organisation
Mondiale de la Santé et la Coopération Technique Belge.
Le Ministère de la Santé Publique espère que tous, vous allez continuer à le soutenir, en y
apportant votre contribution pour la diffusion et l’application de ce Guide, outil
indispensable pour mener à bien la surveillance des maladies, affections et évènements
prioritaires dans notre pays.
4 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
5
Cette seconde édition du Guide technique pour la Surveillance Intégrée de la Maladie et la Riposte
(SIMR) a été préparée par le Groupe Prévention et lutte contre les maladies avec la participation et
lřimplication actives des programmes chargés de la surveillance des maladies du Bureau régional de
l’OMS pour l’Afrique (OMS-AFRO), à Brazzaville (Congo) et des Centers for Disease Control (CDC)
d’Atlanta, USA.
Cette nouvelle édition a pour but dřactualiser les informations, dřinclure dřautres maladies, affections et
évènements sanitaires prioritaires, et dřincorporer les aspects du Règlement sanitaire international (RSI)
qui concernent la surveillance des maladies.
La mise à jour de ce Guide a bénéficié des suggestions et des conseils des équipes SIMR ayant
préparé la première édition. Cette nouvelle édition a bénéficié de lřexpertise technique de plus dřune
centaine dřexperts de la surveillance des maladies de lřOMS, des CDC et des Ministères de la santé
des pays africains qui ont conçu et réalisé la première édition.
Pour le processus de révision, lřOMS a organisé une première consultation interne, suivie dřune plus
large consultation à travers une série de réunions auxquelles ont participé différents partenaires et Etats
Membres. Par ailleurs, un comité ad hoc SIMR, constitué spécialement pour aider au processus de
révision, a revu la version finale. Une dernière réunion consultative des partenaires sřest tenue en mars
2012 pour finaliser cette édition.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 5
6
REMERCIEMENTS
Les personnes mentionnées dans le tableau ci-dessous ont participé activement aux différentes étapes
de la révision de ce document.
NOMS INSTITUTION
Dr KEBELA ILUNGA Benoît Directeur de la Direction de Lutte contre la Maladie
Dr MWAMBA Dieudonné Direction de Lutte contre la Maladie
Dr MONDONGE MAKUMA Vital OMS
Dr PALUKU Gilson OMS/IST
Dr NKONGOLO Adolphe SO / IVD OMS RDC
Professeur MUYEMBE TAMFUM Directeur de l’Institut National de Recherche Biomédicale
(INRB)
Dr BOKENGE Théophile Programme National de l’Hygiène aux Frontières (PNHF)
Dr LUBULA BULUMBU Léopold Direction de Lutte contre la Maladie (DLM)
Biologiste PUKUTA SIMBU Elisabeth Institut National de Recherche Biomédicale (INRB)
Dr MANYA KITOTO Léonie Direction de Lutte contre la Maladie (DLM)
Dr YOKA EBENGO Denis Direction de Lutte contre la Maladie (DLM)
Dr MBUYI Gisèle Direction de Lutte contre la Maladie (DLM)
Monsieur MOSSOKO Mathias Direction de Lutte contre la Maladie (DLM)
Monsieur MALABA MUNYANJI Directeur de la Direction de Laboratoires
Biologiste MIWANDA Berthe Institut National de Recherche Biomédicale (INRB)
Dr MWAMBA MIAKA Eric Programme National de Lutte contre la Trypanosomiase
Humaine Africaine (PNLTHA)
Dr BONDONGA MONKANVULA Caroline Programme National de Lutte contre le SIDA (PNLS)
Dr ILUNGA NGOIE Division Provinciale de la Santé /KATANGA
Dr ILUNGA INA MUTOMBO PNSA/KATANGA
Madame KATANGA Sylvie Division Provinciale de la Santé / KATANGA
Dr NKITABUNGI Claude Division Provinciale de la Santé / Kasaï occidental
Dr TSHAPENDA Gaston Division Provinciale de la Santé / Kasaï occidental
Dr KONGOLO Joseph Programme Elargi de Vaccination /Kasaï occidental
Dr IKO ABIKAA Annie Programme National des Urgences et Actions Humanitaires
(PNUAH)
Biologiste GAYILONI MUMBELE J. Paul Division Provinciale de la Santé /KINSHASA
Dr BILE N’SAKA Faustin Programme Elargi de Vaccination / KINSHASA
Monsieur ENGELEMA YE MPONO Raym. Division Provinciale de la Santé /EQUATEUR
IS EGBOLOMO LUMBE Richard Division Provinciale de la Santé /MBANDAKA
Dr KINSANGA KAMISEL Division Provinciale de la Santé /BANDUNDU
Dr MUTOMBO NDONGALA Guy Division Provinciale de la Santé /NORD-KIVU
Dr BIAYA MUKENDI Etienne Division Provinciale de la Santé /BAS-CONGO
Dr MBI MAKUNGU DPSA / Ministère de l’Agriculture
Monsieur KABONGO Joseph Direction de Lutte contre la Maladie (DLM)
Monsieur MPIA LESSAY Julien Indépendant
Dr NYEMBWE Michel Programme Elargi de Vaccination / KINSHASA
Dr MUSODY AD’JE Michel Programme National de l’Hygiène aux Frontières (PNHF)
Dr KISANGA Abdon Programme National des Urgences et Actions Humanitaires
(PNUAH)
Mr MATOTO Richard Direction des Laboratoires
Dr KARHEMERE Stomy Institut National de Recherche Biomédicale (INRB)
Mr NZIETCHUENG Serge USAID / RESPOND
Dr KIMPANGA DIANGE Ecole de Santé Publique de Kinshasa (ESP Kin)
Dr MBUYI W.M Gisèle Direction de Lutte contre la Maladie (DLM)
Dr BULAMBO KYANGU Direction de Lutte contre la Maladie (DLM)
6 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
7
Compilé et rédigé par :
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 7
8
Nous remercions les auteurs du Guide SIMR AFRO/CDC repris dans le tableau ci-dessous :
CDC OMS
Dr Peter Nsubuga Dr Adamou Yada, EPR/DPC
Chief, Field Epidemiology and Systems Dr Fernardo Da Silveira, IDS/DPC
Development Branch, Division of Public Dr Kwenteminga Tshioko, IDS/DPC
Health Workforce and Systems Development, Dr Louis H. Ouedraogo, IDS/DPC
Center for Global Health Dr Peter Gaturuku, IDS/DPC
Dr Ali Yahaya, IDS/DPC
Dr. Helen Perry Dr Boureima Sambo, NPC/DPC
Team Lead, IDSR, Field Epidemiology and Dr Zabloni Yoti EPR/DPC
Systems Development Branch, Division of Dr Wondimagegnehu Alemu, WR Sierra Leone
Public Health Workforce and Systems Dr Bernido Impouma EPR/DPC
Development, Center for Global Health Dr Celia Woodfill EPR/DPC
Dr Ladry Bide NTD/DPC
Mr Kevin Embrey Dr Patience Mensah, FAN/HPR
Fellow, Association of Schools of Public Dr Bakyaita Nathan MAL/ATM
Health, Field Epidemiology and Systems Dr Abdikamal Alisalad, RPA/ATM
Development Branch, Division of Public Dr Deo Nshimirimana IVD/ARD
Health Workforce and Systems Development, Dr Ekeke Monono MVI/DPC
Center for Global Health Dr Abel Dushimimana MPS/FRH
Dr Henriette Wembanyama TUB/ATM
Dr Sebastiana Da Gama Nkomo MVI/DPC
Dr. Jean-Marie Dangou, NPC/DPC
Dr Sidi Allel Louazani, HRF/HPR
Mr Corera Choueibou , IDS/DPC
Dr Phanuel Habimana, CAH/DRH
USAID
Dr Sambe Duale
Technical Director and Infectious Disease
Advisor
USAID/Africařs Health in 2010
Washington, DC
8 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
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Nous remercions tous ceux qui ont contribué aux aspects techniques de cette seconde édition du Guide
générique SIMR :
Centers for Disease Control and OMS
Prevention (CDC)
Dr Ray Arthur Dr Pierre Nabeth, IHR/ Lyon, France
Center for Global Health, Division of Global Dr Stella Chungong, IHR/WHO HQ
Disease Detection and Emergency Response Dr Rajesh Sreedharan, IHR/WHO HQ
M. Peter Edwards M. Tukuru Michael, EPR/DPC
Center for Global Health, Division of Public M. Sanyang Yahaya, EPR/DPC
Health Systems and Workforce Development Dr Toshiyasu Shimizu, NTD/DPC
Dr Sharon McDonnell Dr Samuel Okiror, IVD/ARD
Consulting Medical Epidemiologist to Dr Solomon Nzioka, PHE/ HPR
Center for Global Health and Dr Nzuzi Katondi, DPC/ Angola
Associate Professor, Dartmouth Medical Dr Ekwanzala Florent , DPC/ DRC
School, Department of Family and Community Dr Kunuz Abdella, DPC/ Ethiopie
Medicine and Dr Musa Emmanuel, DPC/ Nigeria
The Dartmouth Institute of Health Care and Dr Opata Harry, DPC/ Afrique du Sud
Health Policy Dr Kone Mamadou Lamine, IST Afrique centrale
Hanover, New Hampshire, USA Dr Adama Berthé, IST Afrique de lřOuest
Dr Eseko Nicholas, IST Afrique du Sud & de lřEst
Dr Aisu Thomas, IST Afrique du Sud & de lřEst
Dr Idrissa Sow, WR Erythrée
Dr Balcha Masresha. IVD/ARD
Dr Barrysson Andriamahefazafy, WR Cap Vert
Dr Thomas Sukwa, WR Gambie
Dr Edoh SoumbeyAlley, AHO/ARD
Dr Jean B. Ndihokubwayo, BLT/HSS
Dr Charles Sagoe Moses, MPS/FRH
Dr Yokouide Allarangar, WR Guinée Bissau
Dr John Clements, Consultant
United States Agency for
International Development
Dr Diafouka Saila-Ngita,
USAID/Respond Project, Kinshasa, RDC
10
Nos remerciements vont également aux Directions et Programmes spécialisés du Ministère de la Santé
Publique, et aux autres partenaires.
Nous remercions enfin la Coopération Technique Belge (CTB) et lřOMS pour leur appui financier à la
réalisation de cette seconde édition du Guide technique SIMR.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 9
11
ABREVIATIONS
10 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
12
INTRODUCTION ------------------------------------------------------------------------------------------------ 17
Qu’est-ce que la surveillance des maladies ?-------------------------------------------------------------------- 17
Qu’est-ce que la surveillance intégrée de la maladie et riposte ? ----------------------------------------- 17
En quoi consiste un système intégré ? ---------------------------------------------------------------------------- 18
Objectifs de la surveillance intégrée de la maladie et riposte ---------------------------------------------- 19
Comment les fonctions de surveillance sont-elles décrites dans le Guide Technique ? ------------- 23
Comment les Zones de santé peuvent- elles renforcer leurs activités de surveillance et de
riposte ? ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 24
Quel est l’appui apporté par l’OMS pour renforcer la SIMR dans la Région africaine ? ------------- 37
Que propose le Guide technique? ---------------------------------------------------------------------------------- 37
A qui s’adresse le Guide technique? ------------------------------------------------------------------------------- 37
Quelles sont les maladies prioritaires pour la SIMR ? -------------------------------------------------------- 38
Annexes à l’Introduction ---------------------------------------------------------------------------------------------- 40
ANNEXE A. : Outil d’évaluation de la surveillance, de la préparation et de la riposte au niveau de la ZS --- 41
ANNEXE B. : Evénements sanitaires de portée internationale à notifier à l’OMS conformément au RSI
(2005) ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 45
ANNEXE C. : Principales capacités requises pour la surveillance et la riposte selon la description du RSI
(2005) ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 47
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 11
13
12 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
14
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 13
15
ANNEXE 8B : Diagramme de suivi des performances selon les indicateurs SIMR au niveau de la formation
sanitaire ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 186
ANNEXE 8C : Principaux indicateurs SIMR pour la ZS -------------------------------------------------------------------- 188
ANNEXE 8D : Principaux indicateurs pour suivre l’application du RSI au niveau de la ZS ---------------------- 191
ANNEXE 8E : Principaux indicateurs SIMR pour la province ----------------------------------------------------------- 192
ANNEXE 8F : Principaux indicateurs SIMR pour le niveau national -------------------------------------------------- 195
ANNEXE 8G : ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 199
a. Modèle de tableau de suivi de promptitude et de complétude des notifications mensuelles transmises
à la ZS par les formations sanitaires. ----------------------------------------------------------------------------------------- 199
b. Modèle de tableau de suivi de promptitude et de complétude des notifications hebdomadaires
transmises à la ZS par les formations sanitaires. -------------------------------------------------------------------------- 200
ANNEXE 8H : Check-list pour la supervision des activités de surveillance et de riposte dans les formations
sanitaires----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 201
ANNEXE 8I : Diagramme de suivi des performances en fonction des indicateurs SIMR au niveau de la ZS et
de la province----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 204
14 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
16
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 15
17
INTRODUCTION
Ce guide présente des concepts de surveillance et de surveillance intégrée des maladies et riposte
(SIMR). Il donne également des éléments sur le fonctionnement et les objectifs de la SIMR ainsi que sur
la façon dont elle peut participer à lřapplication du Règlement Sanitaire International (RSI, 2005). Il
présente aussi des explications sur la façon dont il peut être utilisé par les Zones de Santé (ZS), avec
lřappui de lřOMS pour renforcer la surveillance et la riposte en RDC. Enfin, le lecteur trouvera une
présentation des maladies prioritaires pour lesquelles la SIMR est recommandée.
La surveillance comprend la collecte systématique et continue des données sanitaires, leur analyse et
leur interprétation, ainsi que la diffusion des informations collectées auprès de ceux qui en ont besoin
pour prendre les mesures sanitaires nécessaires. La surveillance est également essentielle pour
planifier, mettre en œuvre et évaluer les pratiques sanitaires.
Les programmes nationaux utilisent plusieurs types de surveillance. Le choix de type de surveillance
dépend de lřobjectif. En règle générale, les méthodes de surveillance sřappliquent à :
une entité géographique sur laquelle sřexerce la surveillance (par exemple une Aire de santé
ou une Zone de Santé) ;
une formation sanitaire représentative désignée ou un site de notification pour lřalerte précoce
en cas de survenue dřune épidémie ou dřune pandémie (surveillance sentinelle) ;
une surveillance conduite par le laboratoire pour déceler des évènements ou des tendances qui
nřapparaîtraient pas forcément de façon évidente sur les autres sites ;
une surveillance axée sur des maladies particulières, impliquant la collecte des données
sanitaires spécifiques dřune maladie donnée.
Quel que soit le type de surveillance, il est essentiel que les données sanitaires collectées soient
utilisées pour des actions de santé publique.
Le succès des programmes de prévention et de lutte contre les maladies dépend des ressources
consacrées à détecter les maladies ciblées, à obtenir la confirmation des cas au laboratoire, et à utiliser
des seuils dřintervention au niveau de la ZS. Cřest pourquoi le Bureau régional de lřOrganisation
mondiale de la Santé pour lřAfrique (OMS-AFRO) a proposé une approche SIMR pour améliorer la
surveillance et la riposte ; cette stratégie fait participer les communautés et les formations sanitaires à
tous les niveaux du système de santé.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 17
18
La SIMR favorise lřutilisation rationnelle des ressources en intégrant et en canalisant les activités
habituelles de surveillance. En effet, quelle que soit la maladie, les activités de surveillance font appel
aux mêmes fonctions (identification, notification, analyse et interprétation, rétroinformation, riposte) et
utilisent souvent les mêmes structures, les mêmes procédures et le même personnel. De plus, la SIMR
prend en compte le concept « Un monde-Une santé », stratégie qui sřintéresse aux évènements
sanitaires se situant à lřintersection entre la santé humaine, la santé animale (animaux domestiques et
faune sauvage) et lřécosystème. Ainsi, 75% des maladies émergentes ou ré-émergentes récentes qui
ont profondément affecté la santé humaine sont dřorigine animale (Grippe AH1N1, grippe aviaire, par
exemple).
Nous espérons que ces directives permettront aux professionnels de différents secteurs concernés de
mieux comprendre la structure, le fonctionnement, les méthodes et les mécanismes à la base de la
surveillance des maladies, notamment lřinvestigation des épidémies et la riposte, et quřelles
contribueront à améliorer lřintégration intersectorielle.
Par exemple, les activités de surveillance de la paralysie flasque aiguë (PFA) peuvent répondre
aux besoins de surveillance du tétanos néonatal, de la rougeole et dřautres maladies ou
évènements inattendus ou inhabituels. Ainsi, les personnels de santé qui visitent régulièrement
les formations sanitaires pour répertorier les cas de PFA peuvent également examiner les
registres des ZS et des formations sanitaires pour obtenir des informations sur les autres
maladies prioritaires.
18 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
19
la Zone de Santé est le niveau dřintégration des fonctions de surveillance, car elle constitue le
premier niveau du système de santé et elle est dotée dřun personnel chargé de différents
aspects de la santé publique, notamment : surveillance des problèmes sanitaires dans la
communauté, mobilisation de lřaction communautaire, demande dřappui au niveau national et
accès aux ressources provinciales pour protéger la santé des habitants de la ZS ;
les responsables de la surveillance au niveau de la ZS, de la province et du pays collaborent à
tous les échelons avec les comités de gestion des urgences sanitaires pour planifier les
activités de riposte appropriées et combiner leurs ressources ;
lřobjectif est de créer un système de surveillance global de la santé publique, capable de
détecter et de confirmer toute menace de maladie transmissible ou non transmissible, et de
prendre des mesures en conséquence.
L’intégration consiste à harmoniser les différentes méthodes, les différents logiciels, formulaires de
collecte des données, normes et définitions des cas, de façon à avoir des informations cohérentes et à
optimiser les efforts de différents programmes de prévention et de lutte contre les maladies et de
différents acteurs. Quand cřest possible, les pays utilisent un formulaire de notification commun, le
même système de saisie des données de différentes maladies, et les mêmes modes de communication.
La formation et la supervision sont intégrées, les pays utilisent le même bulletin pour la rétroinformation
et partagent les équipements (ordinateurs, véhicules, etc.). En effet, la SIMR implique une coordination
pratiquement à plein temps des activités de surveillance et des interventions communes (planification,
mise en œuvre, suivi, évaluation).
La coordination consiste à travailler ou agir ensemble de façon effective, pour utiliser de façon
rationnelle et efficace les ressources disponibles limitées, par exemple le système national dřinformation
sanitaire (SNIS) et les différents programmes spécialisés de lutte contre les maladies. Il convient alors
de partager lřinformation, de planifier, suivre et évaluer conjointement les actions, de façon à pouvoir
fournir des données et des informations exactes, cohérentes et pertinentes aux décideurs et à toutes
les parties intéressées, au niveau de la ZS, de la province et du pays.
Pour faciliter la coordination et la collaboration, il convient de constituer un organe ou un comité de
coordination intersectoriel et pluridisciplinaire national, provincial et de la ZS. Cet organe est
responsable de la coordination des activités de surveillance, en étroite collaboration ou en synergie
avec les Comités de Gestion des Urgences Sanitaires (voir section 5.0 du Guide technique).
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 19
20
Surveillance Intégrée des Maladies et Riposte (SIMR) et Règlement Sanitaire International 2005
(RSI)
Lřobjet et la portée du RSI consistent à « prévenir la propagation internationale des maladies, à sřen
protéger, à la maîtriser et à y réagir par une action de santé publique proportionnée et limitée aux
risques quřelle présente pour la santé publique, en évitant de créer des entraves inutiles au trafic et au
commerce internationaux ».
La portée du RSI, initialement limitée au choléra, à la peste et à la fièvre jaune, a été élargie à toutes les
urgences sanitaires de portée internationale. Cela inclut les maladies infectieuses, zoonotiques et les
problèmes sanitaires liés aux agents chimiques, aux produits radioactifs et à la contamination des
aliments et de lřeau.
La SIMR a pour objet le renforcement des systèmes nationaux de surveillance des maladies, tout
particulièrement au niveau des ZS, (par exemple assurer la transmission dans le délai et lřanalyse
régulière des informations nécessaires pour la prise de décisions de santé publique), et à ce titre elle
offre pour lřapplication du RSI :
o une infrastructure et des ressources dédiées à la surveillance, lřinvestigation, la confirmation, la
notification et la riposte ;
o des ressources humaines compétentes ;
o une procédure précise pour son application (sensibilisation, évaluation, plan dřaction, mise en
œuvre, suivi et supervision) ;
o des guides techniques des outils et des procédures opérationnelles standardisées, qui incorporent
les composantes du RSI.
Ainsi, la SIMR constitue un système permettant dřassurer des informations fiables au niveau national et
de répondre aux exigences du RSI. Le RSI permet de faire face aux maladies infectieuses émergentes
20 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
21
et ré-émergentes et à tout autre événement pouvant être une urgence de santé publique de portée
internationale (USPPI).
Il permet également en retour de renforcer la SIMR, et joue un rôle moteur puissant dans sa mise en
œuvre.
Fait important, les Etats Membres de la Région africaine ont recommandé que le RSI (2005) soit
appliqué dans le contexte de la SIMR. Le RSI est un instrument juridique international contraignant pour
tous les Etats parties.
Le RSI définit les droits, les obligations, les procédures à suivre, et souligne la nécessité dřun suivi
continu de lřévolution de la situation.
Depuis lřentrée en vigueur du RSI (2005), des progrès ont déjà été enregistrés. Tous les Etats parties
ont désigné un point focal RSI au niveau national et en sont à différents stades de lřapplication du RSI.
Le RSI (2005) nřest pas un système de surveillance à part, mais il impose un cadre de surveillance
sensible et flexible répondant à des normes internationales. Le RSI (2005) implique la collaboration
transfrontalière pour des évènements clés particuliers et peut facilement sřappliquer dans le contexte de
la SIMR. Il a introduit dans la SIMR la notion de surveillance dřévènements particuliers, ce qui lui permet
dřaborder les rumeurs des «maladies inexpliquées ou des cas groupés» comme une catégorie
dřévènements dont la notification doit remonter des niveaux inférieurs au niveau national. La SIMR et le
RSI partagent des fonctions communes, décrites dans le diagramme à la page suivante (détection,
notification, confirmation et vérification, notification et riposte dans le délai).
Le RSI a des implications pratiques pour la SIMR. Dans le RSI (2005), toutes les affections et
évènements sanitaires de portée internationale doivent être détectés et évalués à temps ; la riposte doit
être rapide et adaptée à la situation plutôt que de faire appel à des mesures préétablies.
Le RSI (2005) inclut le contrôle aux frontières (ports et postes frontières) et des mesures visant à
endiguer à la source des évènements sanitaires.
Remarque : Le processus de notification des évènements à lřOMS dans le cadre du RSI nécessite
lřutilisation de « lřinstrument de décision » qui implique la mise en place des fonctions essentielles de la
SIMR : définition des cas, confirmation de laboratoire, analyse des données, interprétation des résultats
et notification (voir Annexe 2C, Section 2). Un résumé des évènements dont le RSI exige la notification
figure dans lřencadré à la page suivante.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 21
22
Les trois grandes catégories d’évènements qui doivent être notifiées en application du RSI
o Quatre affections doivent être notifiées à l’OMS : la variole, la poliomyélite due au virus polio sauvage, la
grippe humaine causée par un nouveau sous-type et le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) (voir
paragraphe suivant et l’algorithme à utiliser en Annexe de la Section 2).
Cette notification se fera normalement au niveau de la ZS ou au niveau supérieur, selon la décision des
autorités nationales. Le Guide technique couvre ces quatre maladies.
o D’autres maladies et évènements peuvent nécessiter leur notification s’ils sont considérés comme des
évènements sanitaires de portée internationale. L’évaluation sera normalement conduite au niveau de la
ZS ou à un niveau supérieur, selon la décision des autorités nationales (en utilisant l’instrument de décision
du RSI figurant en Annexe de la Section 2). Les maladies classées dans cette catégorie par le RSI
comprennent le choléra, la peste, la fièvre jaune, les fièvres hémorragiques virales et d’autres maladies de
portée nationale ou régionale comme la dengue. Ces pathologies sont traitées intégralement dans le Guide
technique.
o Tous les évènements susceptibles d’être des urgences de santé publique de portée internationale
(USPPI), y compris ceux dont la cause ou l’origine est inconnue, et ceux impliquant des évènements ou
des maladies autres que ceux mentionnés dans les deux paragraphes précédents (en utilisant l’instrument
de décision du RSI figurant en Annexe de la Section 2). Une liste de ces évènements est reprise à la
Section 2. Ces évènements NE sont PAS décrits en détail dans ce Guide technique.
1 Protocole dřévaluation des systèmes nationaux de surveillance et de riposte concernant les maladies transmissibles pour le Règlement
sanitaire international (RSI). Directives pour les équipes dřévaluation en accord avec lřAnnexe 1A du Règlement. Février 2009.
22 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
23
Dans le présent manuel, il est admis que tous les échelons du système de santé participent à la mise
en œuvre des activités de surveillance visant à détecter et combattre les maladies et affections
prioritaires (même si les différents niveaux ne remplissent pas les mêmes rôles dans chacune des
fonctions).
Les 8 fonctions essentielles de la surveillance généralement chronologiques sont décrites
sommairement ci-dessous :
1ère fonction - Identification des cas et des évènements. Utiliser les définitions standards des cas
pour identifier les maladies, affections et évènements prioritaires.
2ème fonction - Notification. Notifier à lřéchelon supérieur les cas suspects de maladies, dřaffections
et dřévènements prioritaires. Sřil sřagit dřune maladie à potentiel épidémique, dřun évènement
susceptible de constituer une urgence de santé publique de portée internationale, ou dřune maladie
faisant lřobjet de mesures dřélimination ou dřéradication, il faut réagir immédiatement en déclenchant
une investigation du cas ou de lřévènement en question, et soumettre un rapport détaillé. Pour les
évènements à notifier conformément au RSI, utiliser lřinstrument de décision (Annexe 2 du RSI) pour
identifier les évènements susceptibles de constituer une urgence sanitaire de portée internationale.
3ème fonction - Analyse et interprétation des données. Compiler et analyser les données pour
dégager les tendances. Comparer lřinformation avec celles des périodes antérieures et synthétiser les
résultats.
4ème fonction - Investigation et confirmation des cas, des épidémies et des évènements de
santé publique suspectés. Sřassurer que le cas, lřépidémie ou lřévènement est confirmé, notamment
au laboratoire si possible. Rassembler les preuves sur les causes possibles de lřépidémie ou de
lřévènement et utiliser ces informations pour choisir les stratégies de prévention et de lutte appropriées.
5ème fonction – Préparation. Prendre des mesures à lřavance, avant la flambée épidémique ou
lřévènement sanitaire, pour que les équipes puissent réagir rapidement et que le matériel et les
équipements nécessaires soient disponibles pour une action immédiate.
6ème fonction - Riposte. Coordonner et mobiliser les ressources et le personnel pour mettre en œuvre
les mesures de santé publique appropriées.
Chaque niveau du système de santé a un rôle particulier à jouer dans chacune des fonctions du
système de surveillance. Les niveaux sont définis comme suit :
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 23
24
2. Niveau intermédiaire
3. Niveau central
Il sřagit du niveau national stratégique et normatif qui définit les politiques et attribue les
ressources.
Laboratoire - Dans un système intégré, les laboratoires devraient être disponibles à chaque niveau
dans le cadre dřun réseau national des laboratoires (voir Guide de réseau de labo). Une description des
fonctions de laboratoire par niveau est reprise à la section 1.0.
L'OMS/AFRO a développé à l'intention des pays de la région un outil standardisé (voir annexe A) à
partir duquel la plupart des pays ont dressé un bilan de leur système de surveillance (voir liste en
Annexe A à la fin de cette introduction).
Pour décrire leur rôle dans le système de surveillance, les ZS peuvent également utiliser une matrice, à
savoir la description complète dřun système modèle dans lequel toutes les compétences et toutes les
activités nécessaires sont en place.
1
Notez que les Districts sanitaires sont appelés à disparaître lors de la mise en place des 26 divisions
provinciales.
24 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
25
Chaque niveau soutient les activités des autres niveaux et renforce leur capacité de décision. Ce
modèle fournit un cadre utile à la SIMR quřil permet dřaméliorer et de renforcer.
En pratique, la matrice peut être utile pour :
assurer que toutes les fonctions et les moyens nécessaires ont bien été identifiés ;
définir les responsabilités pour pouvoir assigner les fonctions aux niveaux appropriés et
déterminer les moyens nécessaires ;
concevoir des activités et des programmes de formation pour le développement des ressources
humaines ;
gérer et suivre (monitorer) les programmes ;
planifier les activités de la surveillance et prévoir le personnel de laboratoire, les fournitures et
le matériel nécessaires.
Par ailleurs, la matrice propose des activités pour le système de surveillance par niveau. Si lřune ou
lřautre de ces activités nřest pas réalisée par lřun de ces niveaux, ou si elles nřont pas été
performantes, les objectifs de surveillance et de contrôle risquent de ne pas être atteints. Pour que le
système soit efficace, chacun des niveaux doit pouvoir sřappuyer sur les échelons supérieurs et
inférieurs. Si chaque niveau joue complètement son rôle, les mesures sanitaires appropriées pourront
être prises dans le délai.
Les fonctions de détection, dřanalyse, dřinvestigation, de riposte, de rétroinformation et dřévaluation sont
interdépendantes et doivent toujours être liées.
Le tableau matriciel présenté dans les pages suivantes définit les fonctions de surveillance et la
façon dont elles doivent être exécutées à chaque niveau du système de santé, ainsi que le rôle
de l’OMS en relation avec les principales fonctions de la SIMR.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 25
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26
FONCTIONS ET ACTIVITES CLES DE LA SIMR SELON LES NIVEAUX DU SYSTEME DE SANTE
Utiliser les définitions Notifier les informations Participer à travers les comités de santé Participer aux activités d’investigation des
des cas simplifiées essentielles sur les élargis aux réunions d’analyse et événements sanitaires.
pour identifier les maladies, affections et d’interprétation des données,
maladies, affections et événements prioritaires
événements prioritaires aux formations Participer aux investigations (autopsies
Communauté
au sein de la sanitaires et aux verbales) sur les causes de décès.
communauté, autorités compétentes
NB : identifier tout (Administrateur du
évènement inhabituel ou territoire, chefs de cité,
inattendu. bourgmestre, chefs
religieux, ...).
Utiliser les définitions Notifier les informations Préparer et mettre à jour périodiquement Prendre part à l’investigation des épidémies
standards de cas pour sur les cas pour les les graphiques, les tableaux et les cartes Prélever, conserver et transporter les
détecter, confirmer et maladies à déclaration décrivant les maladies et les affections échantillons pour confirmation au laboratoire.
enregistrer les immédiate et prioritaires en fonction du temps, lieu et
maladies ou les événements inattendus des caractéristiques individuelles,
affections prioritaires, ou inhabituels, Après analyse, notifier immédiatement
Prélever et transporter Transmettre les toute maladie ou affection qui :
Formation les échantillons pour données récapitulatives 1) atteint le seuil d’alerte ou
Sanitaire confirmation au au BCZS, d’intervention,
laboratoire, 2) survient dans des endroits où elle
Utiliser si possible les Transmettre les était jusqu’à alors absente,
capacités des résultats de laboratoire 3) présente des tendances ou des
laboratoires locaux au BCZS. caractéristiques inhabituelles,
pour confirmation. Interpréter les résultats,
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
Initier les actions de santé publique avec
les autorités locales.
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Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
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28
28
Niveau Identification Notification Analyse et Interprétation Investigation et confirmation
Collecter dans le délai S’assurer que les Définir les dénominateurs et s’assurer de S’assurer que les directives et les procédures
les données de BCZS connaissent et leur exactitude, opératoires standardisées pour
surveillance notifiées utilisent les définitions Compiler les données provenant des l’investigation des épidémies sont disponibles
par les ZS, y compris standards des cas pour rapports transmis par les les ZS, dans les ZS couvertes,
les points d’entrée la notification des Analyser les données en fonction du Coordonner et collaborer avec les autorités
désignés et vérifier leur maladies, des temps, lieu et caractéristiques provinciales et nationales pendant les
qualité affections et les individuelles, investigations,
Veiller à ce que les ZS événements Mettre à jour périodiquement les Alerter les laboratoires et encourager leur
disposent d’outils prioritaires, graphiques, tableaux et cartes pour décrire participation,
fiables pour la collecte S’assurer que le les maladies et affections notifiées, Fournir un appui logistique : fournitures
de données et la personnel de santé sait, Calculer les taux et les seuils, équipements, réactifs, milieux de transport des
DPS(Districts
notification, quand et comment Comparer les données obtenues à celles échantillons,
Sanitaires)
Appuyer le notifier les maladies, des périodes antérieures, Mobiliser les ressources,
prélèvement et le les affections et les Formuler des conclusions sur les Echanger les informations avec le réseau
transport des événements tendances, les seuils et les résultats national des laboratoires concernant les
échantillons pour prioritaires, d’analyse, épidémies confirmées,
confirmation au Notifier les données Décrire les facteurs de risque pour les Utiliser les instruments d’aide à la décision
laboratoire, dans le délai au niveau maladies et les affections prioritaires. pour déterminer si l’épidémie est susceptible
Utiliser si possible les national, de constituer une urgence de santé publique
capacités des Transmettre les de portée internationale,
laboratoires locaux résultats de laboratoire Analyser les prélèvements effectués au cours
pour confirmer les cas au niveau national, d’investigation et transmettre dans le délai les
ou pour initier la Mettre à la disposition résultats selon les directives,
demande de des BCZS les outils de Demander des prélèvements
confirmation notification. supplémentaires, le cas échéant,
Prendre part aux activités de l’équipe de
réponse rapide.
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.
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de l’OMS, si nécessaire
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30
Niveau Identification Notification Analyse et Interprétation Investigation et confirmation
Elaborer et diffuser les Collecter et compiler Elaborer et diffuser, pour chaque maladie Fournir l’appui au pays pour les
directives génériques les notifications prioritaire, des directives standardisées en investigations, pour coordonner la participation
pour la surveillance, d’épidémies de maladie matière d’analyse des données, des laboratoires pendant les enquêtes.
et d’événements
notifiables au niveau Fournir un support technique au niveau
Répercuter et diffuser
international national pour améliorer les capacités
les meilleures pratiques
Contribuer à d’analyse.
en matière de SIMR,
Fournir un support l’établissement des
technique au niveau profils régionaux
national pour la annuels des maladies,
détection et la des affections et des
confirmation des événements
maladies, des prioritaires.
affections et des
Bureau
événements
OMS/Pays
prioritaires,
Informer les autres
pays des problèmes
susceptibles de
franchir les frontières,
Coordonner le soutien
au niveau international
des laboratoires de
référence y compris les
centres d’excellence.
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Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
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Niveau Préparation Riposte Communications Evaluation
(rétroinformation)
Participer à l’élaboration Traiter les cas et les contacts selon Informer les membres de la Déterminer le degré de participation de la
du plan, les directives standardisées de prise communauté de l’issue des communauté,
Participer au comité de en charge des cas, cas notifiés et des activités Procéder à une auto-évaluation des activités
gestion et de préparation Prendre les mesures de contrôle de prévention. de surveillance et de riposte,
aux urgences ou aux supplémentaires appropriées, Suivre et évaluer les objectifs des
catastrophes, programmes et les indicateurs destinés à
Participer à la Appuyer les autorités locales à mesurer la qualité du système de surveillance,
Formation cartographie des risques choisir les activités de riposte, Suivre et évaluer la promptitude et la
sanitaire potentiels, S’assurer que la communauté complétude des notifications effectuées par
Participer à la mise en demande immédiatement de l’aide les formations sanitaires de la ZS,
place de la surveillance à en cas d’urgence ou de signes Suivre et évaluer le délai de riposte aux
base communautaire, d’alerte de maladies, affections et épidémies,
Participer à la gestion des événements prioritaires, Suivre et évaluer les activités de prévention et
stocks éventuels Participer aux activités de riposte les modifier le cas échéant.
d’urgence, notamment les soins à domicile,
Participer aux formations, Mobiliser les ressources appropriées
y compris les exercices pour les activités de riposte,
de simulation. Mener des activités d’éducation
sanitaire visant à modifier les
comportements.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
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Participer aux comités de Identifier et mettre en œuvre les Alerter les provinces et ZS Suivre et évaluer les objectifs des
gestion et de préparation mesures de riposte appropriées en voisines de la confirmation programmes et les indicateurs destinés à
aux urgences ou aux matière de santé publique (par d’épidémies, mesurer la qualité du système de surveillance,
catastrophes, exemple, selon la maladie, prévoir Fournir aux formations Réaliser régulièrement des visites de
Organiser des formations un renforcement de la prise en sanitaires des retro- supervision.
et des exercices de charge des cas, mener des activités informations régulières et
simulation pour le de vaccination, améliorer les périodiques concernant les
personnel, activités de lutte et prévention), activités systématiques de
Cartographier les risques Organiser des réunions du comité de prévention et de lutte,
potentiels, lutte contre les épidémies et planifier Fournir des retro-
Soutenir et mener à bien les activités de riposte, informations concernant la
ECZS
(BCZS) la surveillance menée par Offrir une formation à la gestion des qualité de la surveillance et
les formations sanitaires, situations d’urgence, des données,
Elaborer et gérer des Organiser dans le délai des activités
plans de contingence, d’information et d’éducation au Diffuser l’information
Organiser et soutenir niveau de la communauté, rapidement de manière
l’équipe de riposte rapide, S’assurer que la communauté transparente, et être à
demande immédiatement de l’aide l’écoute de la communauté
Documenter les activités
en cas d’urgence ou de signes affectée.
de riposte,
Mettre en place la d’alerte de maladies, affections et
surveillance à base événements prioritaires.
communautaire.
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34
Niveau Préparation Riposte Communications Evaluation
(rétroinformation)
Participer à l’élaboration Diffuser et appuyer la mise en Elaborer et distribuer Suivre et évaluer régulièrement les indicateurs
de la de cartographie des œuvre des politiques et des périodiquement un bulletin de la SIMR et du laboratoire,
risques, procédures pour la riposte aux provincial d’épidémiologie Appuyer l’évaluation annuelle des capacités
Participer à l’élaboration épidémies et affections prioritaires, et de santé publique, minimales exigées par le RSI, 2005,
des plans d’intervention Appuyer la lutte contre les épidémies Transmettre régulièrement Tenir régulièrement les réunions de suivi de
pour les urgences ou les et soutenir les activités de la rétroinformation aux ZS la SIMR,
catastrophes, planification préalables, notamment sur les activités de lutte et Réaliser régulièrement les visites de
DPS Organiser et appuyer les le déplacement d’équipes de de prévention, Diffuser supervision.
équipes de réponse réponse rapide, l’information rapidement
rapide, Communiquer et diffuser les de manière transparente,
Planifier et mettre en résultats de la lutte contre l’épidémie et être à l’écoute de la
(District Sanitaire)
œuvre des exercices de par des bulletins à travers les communauté affectée,
simulation, médias, par des communiqués de Veiller à ce que la
Mettre en place un presse et des réunions d’information, rétroinformation soit
comité de coordination et Mobiliser les ressources pertinente et ait lieu dans
de gestion des urgences le délai.
sanitaires.
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36
36
Niveau Préparation Riposte Communications Evaluation
(rétroinformation)
Mobiliser les ressources Coordonner et appuyer les activités Transmettre la Utiliser les rapports du pays pour évaluer la
pour la formation, la de riposte (Centre Stratégique rétroinformation, SIMR et proposer des améliorations,
logistique et la supervision, d’Opérations Sanitaires, experts Diffuser les directives de Elaborer/mettre à jour les directives et les
Elaborer ou mettre à jour techniques, équipes de réponse communication sur les outils pour le suivi et l’évaluation de SIMR et
les directives pour la rapide, directives, procédures risques, RSI,
gestion des risques ou des opératoires standardisées, etc.) Partager l’information avec Promouvoir et appuyer les recherches
catastrophes, Mobiliser les ressources et les partenaires et les opérationnelles.
Constituer et mettre à jour renforcer les partenariats. parties prenantes.
un pool d’expertise pour
Bureau
les équipes de riposte
OMS/Pays
rapide,
Elaborer ou mettre à jour la
formation pour l’application
de la SIMR et du RSI,
Appuyer le comité national
de coordination des
urgences sanitaires.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
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Quel est l’appui apporté par l’OMS pour renforcer la SIMR dans la
Région africaine ?
LřOMS-AFRO apporte son appui à la mise en oeuvre des activités de surveillance et de riposte à tous
les niveaux du système de santé, avec notamment :
lřélaboration des directives techniques détaillées pour chacun des niveaux ;
un cadre pour lřadaptation des directives à chacun des niveaux de chaque pays ;
une formation pour le personnel participant au système de surveillance et de riposte ;
la recherche et la mobilisation de ressources ;
la coordination de la surveillance, la détection et la lutte contre les maladies, les épidémies et
les urgences sanitaires dans tous les pays ;
lřéchange des informations relatives à la santé publique.
Les directives de la précédente édition ont été révisées de façon à y incorporer les risques liés aux
maladies émergentes et ré-émergentes prioritaires, transmissibles et non transmissibles, ainsi quřaux
évènements constituant une menace pour la santé publique. Cette nouvelle version indique également
comment satisfaire aux exigences du RSI (2005) entre autres, la mise en place des capacités
essentielles à la surveillance et la riposte. Il conviendra dřadapter ces directives en fonction des priorités
nationales et des structures de santé publique.
Les informations et les recommandations figurant dans ce manuel sont destinées aux personnes
suivantes :
Responsables de la surveillance ;
Point focal national RSI ;
Autorités sanitaires aux points dřentrée dans le pays ;
Directeurs des hôpitaux, cliniciens et responsables de la lutte contre les infections ;
Vétérinaires ;
Responsables de la santé environnementale, ingénieurs sanitaires et techniciens
dřassainissement ;
Equipes cadres de la ZS ;
Infirmier titulaire ;
Formateurs en soins médicaux et infirmiers ;
Responsables de la communication ;
Logisticiens ;
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 37
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La RDC a inclus les maladies et affections transmissibles et non transmissibles suivantes parmi les
maladies prioritaires pour la SIMR. Ces maladies ont été retenues pour les raisons suivantes :
o Elles font partie des exigences internationales du RSI ; cřest le cas par exemple de la
variole, de la poliomyélite due au virus sauvage, de la grippe humaine causée par un nouveau
sous-type, du Syndrome Respiratoire Aigu et Sévère (SRAS) ;
o Elles ont un potentiel épidémique élevé et peuvent avoir un impact grave sur la santé
publique, du fait de leur capacité à se propager rapidement au niveau international ; cřest le cas
notamment du choléra, de la peste, de la fièvre jaune et des fièvres hémorragiques dřorigine
virale ;
o Elles font partie des principales causes de morbidité et de mortalité ; cřest le cas par
exemple du paludisme, des pneumonies, des maladies diarrhéiques, de la tuberculose, du
VIH/Sida ;
o Elles sont des maladies non transmissibles prioritaires (hypertension, diabète, épilepsie et
malnutrition) ;
o Il est possible de contrôler et de prévenir efficacement ces maladies pour résoudre les
problèmes de santé publique dont elles sont responsables ; cřest le cas par exemple de
lřonchocercose et de la trypanosomiase ;
38 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
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Remarque:
Un résumé est disponible pour chacune de ces maladies à la Section 9.0.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 39
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Annexes à l’Introduction
40 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
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La RDC, comme la plupart des pays de la Région africaine, va utiliser lřoutil mis au point par
lřOMS/AFRO pour évaluer le système de surveillance, de préparation et de riposte aux épidémies et
pour identifier les améliorations à y apporter. Les résultats de cette évaluation peuvent servir à résoudre
les problèmes au niveau des ressources, de la qualité, de la promptitude et de lřanalyse des données.
On pourra aussi sřappuyer sur le plan stratégique national pour préparer le plan dřaction spécifique de
la ZS.
La SIMR ne vise pas à mettre en place un nouveau système, mais à donner des indications pour la
préparation et la réalisation des activités de surveillance et de riposte. Si la ZS a la capacité et les
compétences suffisantes pour documenter sa situation dans le domaine, ou si elle souhaite mettre à
jour son profil, elle peut utiliser la liste ci-dessous après lřavoir adaptée au contexte local. Cet outil peut
aider la ZS à identifier les fonctions de surveillance dont il faut améliorer la performance.
1) Vérifier que les définitions standards des cas sont disponibles et connues pour la notification des
cas suspects de maladies et affections prioritaires, y compris les évènements représentant un
risque pour la santé publique.
2) Définir les sources d’information concernant les évènements sanitaires dans la ZS, notamment
les points de contact entre la communauté et les services de santé. Par exemple, ajouter les
sources dřinformation suivantes sur la liste des formations sanitaires de la ZS :
a) Points dřentrée dans le pays
b) Relais communautaires
c) Matrones
d) Tradi-praticiens
e) Leaders communautaires (notables, instituteurs, chefs religieux, etc.)
f) Praticiens du secteur privé
g) Agents de la sécurité publique, notamment sapeurs pompiers, services de secours, services de
police
h) Structures et services vétérinaires
i) Industries, laboratoires de sécurité sanitaire des aliments et de sécurité environnementale
j) Médias, sites web et moteurs de recherche dřinformations médicales
k) Autres, notamment ONG
3) Identifier des responsables/points focaux pour chaque source dřinformation. Identifier et préciser
les possibilités de participation de la communauté à la surveillance des évènements sanitaires.
Notification
4) Préciser les évènements, maladies et affections prioritaires faisant lřobjet de la surveillance dans la
ZS et ceux qui sont soumis à la réglementation nationale. Etablir une liste des maladies :
a) à potentiel épidémique
b) faisant lřobjet de mesures dřéradication ou dřélimination
c) autres (maladies dřimportance stratégique pour la santé publique, y compris les
maladies non transmissibles).
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 41
42
5) Pour chaque évènement, maladie ou affection prioritaire, étudier les informations minimales que
doivent consigner les formations sanitaires ou les autres sources.
Indiquer quand, à qui et comment ces données doivent être notifiées. Préciser les informations qui
doivent être fournies par les services des soins hospitaliers et les services de consultation externe.
Par exemple, il convient de rapporter au minimum tous les cas et tous les décès concernant les
maladies et affections sélectionnées :
6) Répertorier les outils de gestion de données disponibles dans la ZS et la manière dont il convient
de les utiliser dans un système intégré :
8) Pour chaque site de notification, préciser les besoins pour la gestion des données. Par exemple,
élaborer et diffuser les procédures à suivre, sans oublier de préciser les dates limites afin que les
sites de notification sachent quřils doivent envoyer leur rapport de façon périodique (par exemple
toutes les semaines) :
42 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
43
e) transmettre les données au niveau supérieur (par SMS, internet, fax / fiches de
notification cas par cas et listes linéaires/descriptives),
f) classer et sauvegarder les copies des données,
g) assurer une rétroinformation à la communauté et à toutes les formations sanitaires
concernées.
9) Déterminer si les fiches utilisées répondent aux priorités de la SIMR. Fournissent-elles, par
exemple, les informations nécessaires pour déceler les problèmes sanitaires et déclencher
une riposte ?
10) Organiser et présenter les données pertinentes de la ZS, susceptibles dřêtre exploitées pour
mobiliser des ressources supplémentaires destinées à améliorer les activités de surveillance et
de riposte. (Exemple : le personnel de santé a été en mesure de documenter une augmentation
du nombre de cas de paludisme ; il sait que la riposte appropriée est lřutilisation de
moustiquaires imprégnées dřinsecticide. Le responsable de la surveillance au niveau de la ZS a
utilisé les données pour montrer quřil serait possible de réduire le nombre de cas de paludisme,
si une partie des frais dřéquipement en moustiquaires pouvait être couverte par des entreprises
locales).
11) Décrire le réseau de laboratoires de recours capables de confirmer les cas des maladies et
affections prioritaires dans la ZS. Par exemple, établir une liste comprenant :
a) les formations sanitaires étatiques, privées ou gérées par des ONG de la ZS disposant
de services de laboratoire fiables pour la confirmation des cas des maladies prioritaires ;
b) les activités de prévention, de contrôle ou de surveillance particulière au niveau de la
ZS, bénéficiant de services de laboratoire (par exemple : présence éventuelle de sites
sentinelles de surveillance du VIH dans la ZS).
12) Actualiser les procédures de lřéquipe de réponse rapide (ERR) de la ZS aux épidémies, en
incluant lřévaluation de la préparation dans ses activités régulières. Préciser et diffuser le
calendrier des réunions suivantes :
a) réunions portant sur lřévaluation systématique de la préparation à la riposte et lřexamen
des problèmes et activités du moment ;
b) réunions sur la riposte aux épidémies.
13) Pour chaque évènement, maladie ou affection prioritaire sélectionné, préciser les mesures quřil
est possible dřenvisager.
14) Pour chaque maladie ou affection face à laquelle la ZS est en mesure de réagir, préciser la
cible, le seuil dřalerte ou les résultats dřanalyse susceptibles de déclencher une intervention.
15) Définir les méthodes à appliquer pour informer le personnel de santé et lřappuyer dans la mise
en œuvre de la SIMR. Par exemple :
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 43
44
Il peut sřagir soit dřune initiation à la surveillance et à la riposte, soit de cours de recyclage
axés sur lřintégration des activités de surveillance.
16) Décrire comment circulent les données en matière de surveillance et de riposte entre la ZS et
les responsables chargés de la surveillance. Préciser également les méthodes utilisées :
réunions mensuelles, lettres dřinformation, communications téléphoniques.
Mettre à jour régulièrement cette description.
17) Examiner et actualiser les procédures et méthodes dřéchange dřinformation entre la ZS, les
formations sanitaires et la communauté, ainsi quřentre les ZS et les niveaux supérieurs.
Préciser les méthodes de rétroinformation et actualiser selon le besoin :
a) bulletins synthétisant les données communiquées aux ZS par les formations sanitaires,
b) réunions périodiques pour discuter des problèmes et des activités récentes dans le
domaine de la santé publique,
c) visites de supervision.
18) Décrire les liens de communication entre, dřune part, la communauté et les structures des soins
et, dřautre part, le comité de gestion des urgences sanitaires qui peut être activé en cas
dřépidémie et pour des activités de routine.
19) Déterminer sřil convient dřévaluer des indicateurs complémentaires et prévoir comment suivre
et évaluer la promptitude et la complétude des données.
20) Formuler au moins trois objectifs à atteindre pour améliorer la surveillance dans la ZS au cours
de lřannée à venir.
44 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
45
Lřune des meilleures façons de protéger la santé publique internationale consiste à contrôler ou à
limiter les risques sanitaires connus. Les risques connus représentent la grande majorité des
évènements susceptibles de constituer une urgence de santé publique tombant sous le coup du RSI
(2005). Il existe déjà des programmes de lutte contre les maladies infectieuses, des programmes de
sécurité sanitaire des aliments et environnementale, qui jouent un rôle significatif dans le système
mondial dřalerte et riposte de lřOMS.
Il est possible de se procurer des informations techniques sur ces risques auprès de différentes
sources.
Il est nécessaire dřétablir des partenariats pour renforcer les capacités de SIMR afin de répondre aux
problèmes suivants :
1. Urgences de santé environnementale
o Evènements dřorigine naturelle
o Incidents techniques
o Urgences complexes
o Evènements résultant dřactes délibérés.
2. Risques chimiques alimentaires
a. Exposition alimentaire aiguë ou chronique (pollution environnementale ou délibérée)
3. Zoonoses
a. Zoonoses émergentes
b. Zoonoses négligées.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 45
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Dřaprès le RSI, les Etats Membres doivent utiliser les structures et les ressources nationales pour se
doter des principales capacités nécessaires à la surveillance et la riposte. Les exigences à satisfaire
comprennent la capacité de mener à bien les activités de surveillance, de transmission dřinformation, de
notification, de vérification, de riposte et de collaboration. Chacun des Etats Membres doit évaluer la
capacité des structures et des ressources nationales existantes à satisfaire aux prescriptions minimales.
A la suite de cette évaluation, ils doivent élaborer et appliquer des plans dřaction pour assurer la
disponibilité et la fonctionnalité de ces principales capacités dans tout le pays.
La partie A de lřannexe I du RSI (2005) définit les principales capacités requises pour la surveillance et
la riposte. Le règlement reconnaît trois niveaux dans le système de santé :
o Le niveau périphérique (ZS) comprend :
La Communauté
Les formations sanitaires (CS et HGR)
Equipes cadres de ZS
o Le niveau intermédiaire : DPS/DS
o Le niveau national.
Niveau périphérique
Niveau intermédiaire
Les principales capacités dřaction de santé publique des niveaux intermédiaires devront être adaptées
au contexte de chaque pays. Beaucoup ont plusieurs niveaux intermédiaires (sous ZS, ZS/comté et
province/région/état) tandis que dřautres pays, plus petits, nřont parfois quřun seul niveau (ZS ou
comté).
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 47
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Les capacités et les fonctions du système de santé peuvent varier dřun pays à lřautre. Par exemple,
dans les grands états fédéraux, les fonctions des niveaux intermédiaires peuvent sřapprocher des
capacités décrites pour le Řniveau nationalř, tandis que dans les états plus petits, avec un seul niveau,
les fonctions du niveau intermédiaire peuvent être proches du niveau communautaire et/ou du niveau
primaire dřaction sanitaire.
La RDC a un niveau intermédiaire avec actuellement deux échelons qui sont la DPS et le DS mais
selon le nouveau cadre organique, un seul échelon, la Division Provinciale de la Santé. Le niveau
intermédiaire assure les fonctions de coordination et dřappui technique.
Niveau national
Le niveau national a deux fonctions : lřévaluation et la notification.
i. Evaluation dans les 48 heures de tous les évènements urgents qui sont signalés ;
ii. Notification immédiate à lřOMS, par lřintermédiaire du point focal national RSI, en vertu de lřarticle
6, paragraphe 1 du RSI, lorsque lřévaluation à lřaide de lřinstrument de décision décrit en Annexe
2 indique quřil peut sřagir dřune urgence de santé publique de portée internationale.
Communication de toutes les informations pertinentes à lřOMS, conformément à lřArticle 7 et à
lřarticle 9, paragraphe 2 du RSI (2005).
Au niveau national, la riposte sanitaire requiert la capacité à :
a. Identifier rapidement les mesures nécessaires pour éviter la propagation nationale et
internationale du problème sanitaire ;
b. Mettre à disposition du personnel spécialisé, faciliter lřanalyse au laboratoire des prélèvements
(au niveau national ou par lřintermédiaire des centres collaborateurs) et apporter une aide
logistique (matériel, fournitures, transport) ;
c. Aider si besoin à lřinvestigation sur le terrain ;
d. Assurer le lien avec les différents niveaux hiérarchiques pour accélérer lřapprobation et la mise
en œuvre des mesures dřendiguement et de lutte ;
e. Assurer une liaison directe avec les autres ministères compétents ;
f. Utiliser les moyens de communication existants pour assurer le lien avec les hôpitaux, les
dispensaires, les aéroports, les ports, les postes frontières, les laboratoires et dřautres zones
opérationnelles clés, et diffuser les informations et les recommandations émanant de lřOMS
concernant les évènements survenus sur le territoire de lřEtat Partie et dans les autres Etats
Parties ;
g. Etablir, appliquer et maintenir un plan national dřurgence sanitaire, qui prévoie notamment la
création dřéquipes pluridisciplinaires/intersectorielles pour réagir aux évènements pouvant
constituer une urgence sanitaire de portée internationale ; et
h. Appliquer les mesures ci-dessus 24 heures sur 24.
i. Lors de consultations internationales, les principales capacités ont été réparties en huit
catégories : législation, politique et coordination, surveillance, préparation, riposte,
communication sur les risques, laboratoire et ressources humaines. Ces huit catégories sont
toutes importantes pour le RSI.
48 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
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Les personnels de santé exercent des activités de surveillance à tous les niveaux du système de santé,
de façon à pouvoir détecter les problèmes sanitaires préoccupants pour la communauté. Des maladies,
transmissibles ou non, des affections ou des évènements particuliers peuvent constituer des priorités
en matière de surveillance. Il peut sřagir de priorités nationales ou locales, comme les épidémies, les
décès maternels ou des évènements affectant la santé publique. La fonction essentielle du système
de surveillance est dřêtre capable de détecter non seulement les menaces sanitaires connues, pour
lesquelles il dispose de définitions de cas bien établies et de voies de notification officielles, mais aussi
des évènements ou des risques qui ne font pas spécifiquement partie du système de notification officiel.
Il peut sřagir de cas groupés des maladies ou des rumeurs des décès inexpliqués.
Ces maladies, affections et évènements particuliers peuvent attirer lřattention du système de santé de
plusieurs façons.
Par exemple :
o Une personne tombe malade et va se faire soigner dans une formation sanitaire.
o Des membres de la communauté signalent des circonstances ou des évènements inhabituels
au niveau local. Ainsi, un membre de la communauté signale à la formation sanitaire une série
de décès ou un profil de maladie inhabituel.
o Une pharmacie peut également signaler une forte augmentation des achats dřun médicament
ou dřun traitement particulier. Une école pourra faire état dřun taux inhabituel dřabsences liées
aux mêmes signes et symptômes, ceux de la grippe par exemple (syndrome grippal).
o Dans le cadre de sa recherche systématique de cas dřune maladie particulière, le personnel de
santé découvre des cas dřune autre maladie prioritaire nřayant pas fait lřobjet dřune notification.
Par exemple, un responsable chargé dřexaminer le registre dřun dispensaire à la recherche de
cas de paralysie flasque aiguë (PFA), constate la présence dřun cas de choléra récemment
consigné dans ce registre.
o Dans le registre sont également consignés des cas dřaffections non transmissibles, tels que
lřhypertension et le diabète.
o La radio, la télévision ou les journaux rapportent une rumeur dřévènements inhabituels ou
inexpliqués dans la région avec risque dřexposition pour la population.
o Les registres dřétat civil indiquent une augmentation du taux de décès maternels.
o Une formation sanitaire signale le décès dřun adulte provoqué par une diarrhée sanglante. Lors
de lřexamen des notifications systématiques de toutes les formations sanitaires de la région, le
responsable de la ZS constate lřexistence dřautres cas de décès chez lřadulte, provoqués par
des diarrhées sanglantes.
Une définition standard de cas sřappuie sur un ensemble de critères admis permettant de décider si une
personne est atteinte dřune maladie ou dřune affection particulière. Cette définition précise des critères
cliniques, ainsi que des limites temporelles, géographiques et individuelles. Lřutilisation de définitions de
cas standard garantit que chaque cas est diagnostiqué de la même façon, indépendamment du lieu ou
du moment auquel il est apparu, ou de la personne qui lřa identifié.
50 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
51
Il est ainsi possible de comparer le nombre de cas de maladie ou dřaffection survenus dans un endroit
donné ou à un moment donné, avec le nombre de cas apparus en un autre lieu ou à un autre moment.
Lřutilisation dřune même définition de cas à lřéchelle de tout un système national permet au système de
surveillance de détecter les maladies ou affections prioritaires, et dřutiliser des seuils ou des signaux
pour prendre les mesures nécessaires. En revanche, quand les formations sanitaires et les ZS utilisent
des définitions de cas différentes, il est difficile de repérer la tendance dřune maladie, dřune affection ou
dřun évènement particulier. Il est alors impossible dřintervenir dřurgence et de rechercher les causes de
ce changement de tendance.
En effet, les personnels de santé qui analysent les données sur la base dřune définition de cas
particulière, ne pourront pas savoir si les tendances observées dans une autre région ont des causes
similaires ou différentes.
Lřutilisation de définitions standards des cas est également indispensable à la mise en place du RSI
(2005). Cřest pourquoi il est important que les personnels de santé, même au niveau de la ZS,
connaissent les définitions standards des cas des maladies ou évènements susceptibles dřaffecter non
seulement la population locale, mais aussi de se propager au-delà des frontières géographiques.
Le processus de notification à lřOMS des évènements, dans le cadre du RSI, nécessite lřutilisation de
Ŗlřinstrument de décisionŗ en sřappuyant sur les définitions standards des cas de la SIMR, la
confirmation, lřanalyse de données et lřinterprétation de résultats. Lřinstrument de décision du RSI figure
en Annexe 2C, Section 2.
1.1.1. Diffuser les définitions standards des cas aux formations sanitaires
Il faut sřassurer que le personnel des formations sanitaires connaît et dispose de définitions standards
des cas, spécifiées au niveau national (notamment celles relatives à la notification dřévènements
inhabituels, dřune morbidité particulière ou de décès inexpliqués). Dans certains pays, les définitions
standards des cas des maladies sous surveillance sont diffusées sous forme de posters ou de
brochures de poche. Ces outils renforcent lřutilisation de définitions standards des cas pour détecter et
notifier les maladies et affections prioritaires, et les évènements représentant un risque pour la santé
publique.
Dans le même temps, il faut insister sur la nécessité dřorienter vers un traitement toute personne
souffrant de la maladie ou de lřaffection suspectée. Il faut également informer la population sur les
maladies prioritaires, à lřaide dřaffiches, de bulletins dřinformation ou dřannonces lors des réunions
communautaires. La suite donnée aux informations (retro-informations) fournies par la communauté
lřencourage à participer aux activités de surveillance et de riposte.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 51
52
Sřappuyer sur les résultats dřestimation et dřévaluation disponibles pour améliorer les activités de
surveillance et de riposte dans le pays. Chaque année, les responsables de la santé, au niveau
national ou provincial, doivent évaluer la performance du système de surveillance et de riposte. Ces
résultats permettront dřadapter les plans dřaction en fonction des priorités.
Procéder, au moins une fois par an, à la mise à jour des informations concernant la zone géographique
desservie, et y inclure les résultats de lřévaluation des risques. La cartographie des risques permet
dřidentifier et de présenter des risques particuliers pour la santé et le bien-être de la communauté. On
utilise ces informations pour définir les mesures à prendre afin de diminuer ces risques et éviter les
maladies et décès associés. Exemples des risques potentiels : sources dřeau contaminées, manque de
moyens de transfert rapide vers une formation sanitaire de recours, risques professionnels par défaut
de mesures de sécurité.
Pour mettre à jour la description de la zone desservie, sřassurer que lřon dispose dřinformations
actualisées concernant :
o la taille des principales populations cibles dans la ZS : enfants de moins de cinq ans, enfants
dřâge scolaire, femmes en âge de procréer, personnes âgées de 1 à 30 ans, camps de
réfugiés, camps de personnes déplacées à lřintérieur du pays, jeunes déscolarisés, etc. ;
o les principales interventions de santé publique dans la ZS, notamment : activités de vaccination
menées par des organisations publiques, privées et non gouvernementales (ONG); projets
dřassainissement ; centres de planning familial; centres de distribution de nourriture pour
enfants sous-alimentés ; campagnes dřinformation sur les facteurs de risque des maladies non
transmissibles, etc. Il convient dřorganiser des réunions régulières (mensuelles ou trimestrielles)
avec les parties intéressées du secteur de la santé au niveau de la ZS, pour discuter des
activités de surveillance et de riposte aux évènements sanitaires prioritaires à lřintérieur de la
communauté. Profiter de ces réunions pour leur apporter une rétroinformation sur les données
de surveillance transmises par leurs institutions.
Identifier dans les ZS toutes les formations sanitaires, les Points dřEntrée (PoE) et autres sites tenus de
notifier aux ZS les données de surveillance ou les évènements inhabituels. Etablir des relations avec
les organismes privés et les ONG présents sur la ZS et les faire participer aux activités de surveillance.
Relever (et mettre à jour si nécessaire) les coordonnées des formations sanitaires et des points dřentrée
sur le territoire, ainsi que les noms des membres du personnel responsables des activités de
surveillance. LřAnnexe 1C présente un modèle de formulaire permettant de dresser la liste des
formations sanitaires et des personnes à contacter dans ces formations sanitaires.
52 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
53
1.2.3. Diffuser les mises à jour des formulaires de collecte de données, des outils de
notification et des directives techniques
A lřoccasion de la mise à jour de la description des zones desservies, vérifier si les formations
sanitaires disposent dřun approvisionnement correct en formulaires et autres moyens de transmission
des données de surveillance (radiophones, téléphones mobiles ou Internet). Profiter des réunions
trimestrielles de la ZS avec les formations sanitaires et autres sites de notification, pour distribuer les
mises à jour des formulaires et des procédures de notification, dřinvestigation et de riposte aux
évènements sanitaires.
Plusieurs maladies ou affections présentent des signes et des symptômes identiques ou similaires. On
risque ainsi de diagnostiquer un cas de rougeole chez un enfant qui a de la fièvre et présente une
éruption cutanée sur tout le corps, alors que bien dřautres causes peuvent être à lřorigine du tableau
clinique observé. La confirmation en laboratoire du diagnostic des maladies, affections et évènements
sanitaires sous surveillance est indispensable pour :
Les prélèvements cliniques doivent arriver au laboratoire en bon état, de façon à ce que leur analyse
donne des résultats fiables. Il convient donc de prélever, de conserver et de manipuler les échantillons
en fonction des spécificités de la maladie. Il faut également minimiser les délais entre le prélèvement de
lřéchantillon et son analyse au laboratoire. Plusieurs facteurs sont susceptibles dřaffecter la fiabilité de
lřinterprétation des résultats de laboratoire. Ainsi, il est difficile dřinterpréter des résultats, quand :
o les prélèvements nřont pas été correctement réalisés (par exemple, échantillon sanguin
hémolysé) ;
o le délai entre le transport et lřanalyse risque dřentraîner une prolifération bactérienne dans
le prélèvement (par exemple, dans un échantillon dřurine ou de liquide céphalorachidien) ;
o lřutilisation dřun mauvais milieu de transport ou de conservation risque de réduire la viabilité
du microorganisme suspecté.
Les tableaux de référence relatifs aux maladies spécifiques, section 9, établissent la liste des analyses
des laboratoires conseillées pour confirmer les maladies et affections prioritaires, en précisant
notamment :
Il est parfois nécessaire de mettre en œuvre des mesures de santé publique avant même dřavoir reçu
entière confirmation par le laboratoire.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 53
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Etablir une coordination avec les autorités de laboratoire au niveau national ou provincial pour mettre en
place des activités garantissant la qualité des résultats fournis. Le contrôle de qualité et assurance
qualité du laboratoire sont essentiels pour donner confiance aux résultats obtenus.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 55
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Annexes à la Section 1
ANNEXE 1A : Définitions standards des cas recommandées par lřOMS-AFRO pour la notification
des cas suspects des maladies, affections et évènements prioritaires
ANNEXE 1B : Principaux signes et symptômes utilisés pour les définitions des cas au niveau de la
communauté
ANNEXE 1E : Liste des laboratoires nationaux pour confirmation des maladies, affections et
évènements prioritaires
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La RDC a adopté les définitions standards des cas conseillées par lřOMS-AFRO. Ces définitions
doivent être utilisées pour notifier les cas des maladies, affections et évènements prioritaires. Pour plus
dřinformation, voir les directives spécifiques pour les maladies, Section 9.
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Ulcère de Buruli Cas suspect : Toute personne présentant un nodule cutané, une plaque ou
(Infection à un ulcère indolores, qui réside ou qui sřest rendue dans une région
Mycobacterium dřendémie pour lřulcère de Buruli
ulcerans) Cas confirmé : Cas suspect confirmé par au moins un des tests de
laboratoire (présence de bacilles acido-alcoolorésistants confirmée par
coloration de Zielh-Neelsen, PCR, culture ou histologie)
Variole Cas suspect : Apparition brutale dřune forte fièvre > 38o C (101oF), suivie
dřune éruption caractérisée par des vésicules ou des pustules dures, au
même stade de développement (c'est-à-dire qui sont toutes des vésicules ou
des pustules), sans autre cause apparente.
Cas probable : Cas remplissant la définition de cas clinique, non
confirmé en laboratoire, mais ayant un lien épidémiologique avec un cas
probable ou confirmé.
Cas confirmé : Cas cliniquement compatible, confirmé au laboratoire
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 65
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Il faut informer les parties concernées (chefs de communauté, agents de santé communautaires, tradi-
praticiens, accoucheuses et personnels de santé travaillant sur le terrain dans les zones reculées) des
maladies et affections prioritaires sous surveillance dans leur région. Utiliser pour les définitions des cas
au niveau de la communauté les principaux signes et symptômes décrits ci-dessous. La communauté
saura ainsi reconnaître les cas de maladie, orienter les personnes atteintes sur un traitement et les
signaler à la formation sanitaire.
Principaux signes et symptômes utilisés pour les définitions des cas au niveau de la
communauté
Choléra Selles liquides, abondantes et fréquentes chez plus de 5 ans
Diarrhée chez les enfants Au moins 3 selles liquides ou aqueuses au cours de dernières 24
de moins de 5 ans heures, avec ou sans signe de déshydratation
Diarrhée sanglante Diarrhée avec présence de sang visible dans les selles
(Shigella)
Fièvres hémorragiques Maladie inexpliquée sřaccompagnant de fièvre et de saignements ou
virales décès des suites dřune maladie grave inexpliquée sřaccompagnant de
ces mêmes symptômes
Fièvre typhoïde Fièvre persistante depuis au moins 3 semaines
66 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
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Hypertension artérielle Toute personne présentant des maux de tête violents accompagnés ou
non des Vertiges
Drépanocytose Toute personne qui présente une diminution fréquente de sang ou des
douleurs à répétition au niveau des membres
Géo helminthiase Toute personne présentant des maux de ventre et/ou une diminution de
lřappétit.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 67
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Noter les informations permettant de contacter le personnel de santé et/ou le relais communautaire
(RECO) qui transmet dans la ZS les données sur la surveillance et la détection des épidémies et des
évènements. Inscrire, par exemple, les noms et coordonnées des responsables de surveillance des
formations sanitaires (voir exemple 1) et des relais communautaires (voir exemple 2), il peut sřagir des
matrones, des chefs de village et des responsables de la sécurité publique,…. Cette liste doit être mise
à jour régulièrement, en y ajoutant les nouveaux sites de notification et en retirant ceux qui ne sont plus
en service ou qui ne participent pas.
EXEMPLE 1:
EXEMPLE 2 :
68 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
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Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
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- Elaborer les procédures de prélèvement, - Etablir les principes et procédures de confirmation - Notifier les résultats et transmettre les
transport et conservation des échantillons avec avec la Direction de laboratoire (D8) en collaboration synthèses dřinformation à la DLM,
la Direction de laboratoire en collaboration avec avec DLM et les autres programmes spécialisés ; autres programmes spécialisés, aux
la DLM et les autres programmes spécialisés ; - Réaliser les analyses de laboratoire appropriées pour différents niveaux du système de
- Distribuer des kits de prélèvement et des milieux confirmation : culture, isolement, sérotypage, santé et aux partenaires ;
de transport des échantillons pour les activités antibiogrammes, sérologie, PCR ; - Communiquer les résultats de
Laboratoires de surveillance spécifiques ; - Conserver les isolats représentatifs de lřépidémie, laboratoire pour le dépistage des
nationaux - Réclamer des prélèvements supplémentaires en selon les besoins ; populations aux sites sentinelles.
fonction des besoins ; - Observer les changements de tendance lors de
- Prélever les échantillons si nécessaire ; lřanalyse de routine des résultats de laboratoire ;
- Conserver les échantillons dans des conditions - Envoyer des souches isolées, lames représentatives
agréées, en attendant leur transport ou des pour contrôle de qualité aux laboratoires régionaux de
analyses complémentaires ; référence et aux autres laboratoires collaborateurs de
- Former/recycler le personnel à tous les niveaux. lřOMS.
- Réclamer des prélèvements supplémentaires en - Réaliser les analyses de laboratoire supplémentaires - Transmettre les résultats de
Laboratoires fonction des besoins ; appropriées. laboratoires aux laboratoires
de Référence - Prélever directement des échantillons nationaux ;
régionaux supplémentaires, selon les besoins, en rapport - Utiliser la synthèse dřinformation pour
avec ř lřinvestigation de lřépidémie riposter aux épidémies.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
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Mettre à jour périodiquement la liste des laboratoires dans la ZS ou de ceux désignés au niveau
national pour confirmer les maladies, affections et évènements prioritaires. Préciser sur cette liste la
personne à contacter pour obtenir un appui. La liste ci-dessous nřest quřun exemple.
Choléra
Fièvre de la Vallée du Rift
Fièvre typhoïde
Grippe humaine causée par un nouveau
sous-type Viral
Peste
Poliomyélite Exemple : John Zimbe ; INRB, Av. de La Démocratie,
Kinshasa-Gombe, RDC 243- 1501342555
Rougeole
Tuberculose
VIH
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 71
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Il est important dřassurer la transmission des données fiables de surveillance dans lřensemble du
système de sorte que le Responsable de la surveillance, les chargés de surveillance au niveau des
programmes spécialisés, le point focal national RSI, le point contact OMS, les autorités compétentes
aux points dřentrée sur le territoire et autres personnels de santé disposent des informations pour :
• Identifier les problèmes émergents et planifier les interventions appropriées
• Prendre des mesures à temps
• Suivre les tendances des maladies
• Evaluer lřefficacité de la riposte.
La politique nationale détermine que les données provenant des ZS doivent être notifiées
immédiatement ou à intervalles hebdomadaires, mensuels ou trimestriels. La fréquence recommandée
dépend des activités de lutte contre les maladies spécifiques dans le pays. En effet, les maladies
ciblées par la SIMR sont des priorités de santé publique nécessitant une intervention rapide. Ce guide
décrit la notification immédiate au cas par cas et la notification régulière de données récapitulatives. Les
ZS doivent également déceler et notifier les évènements inhabituels susceptibles dřaffecter la santé
humaine.
Cette section donne un aperçu des méthodes de notification recommandées et des formulaires pour la
notification rationnelle des maladies, affections et évènements prioritaires dans le cadre de la SIMR.
La notification immédiate permet de prendre à temps les mesures visant à prévenir la réémergence
ou la propagation rapide de maladies ou évènements à potentiel épidémique, en particulier des
maladies dues à des agents infectieux hautement pathogènes et potentiellement mortels (voir Tableau
1), à des agents chimiques ou à des produits radioactifs.
La notification immédiate est indiquée en cas de suspicion de maladie à potentiel épidémique à
éradiquer ou à éliminer, ou autre évènement susceptible de constituer un risque pour la santé publique
de portée nationale, ou si le RSI lřexige. Les maladies et évènements nécessitant une notification
immédiate au cas par cas au niveau supérieur figurent dans le Tableau 1.
74 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
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En cas de suspicion de maladie, affection ou autre évènement de santé publique à notification au cas
par cas :
• Transmettre la notification initiale le plus rapidement possible (par téléphone, SMS, courrier
électronique ou radiophonie). La formation sanitaire devra contacter immédiatement lřEquipe
Cadre de la ZS (ECZS) et fournir des informations sur le patient
• Compléter la notification initiale effectuée oralement par une notification écrite à lřaide du
formulaire de notification au cas par cas. On trouvera un modèle de ce formulaire en Annexe 2A
à la fin de cette section. Si un ordinateur ou autre système électronique est disponible pour la
surveillance ou la gestion des cas, remplir et transmettre le formulaire électroniquement au
niveau supérieur.
• Si un prélèvement pour le laboratoire est requis à ce stade, sřassurer que lřidentification du
patient correspond bien aux informations figurant sur le formulaire de notification au cas par cas.
Un exemplaire du formulaire de laboratoire est inclus en Annexe 2B.
Des formulaires de notification au cas par cas pour des maladies et évènements
particuliers (choléra, fièvres hémorragiques dřorigine virale, décès maternels et
tuberculose ultra-résistante) figurent en annexe, à la fin de la Section 9. Ces
formulaires peuvent être utilisés pour rassembler les informations initiales en vue dřune
investigation des cas.
• En cas de suspicion dřun évènement susceptible de représenter un risque de santé publique de
portée internationale (tel que défini en Annexe 2 des directives du RSI 2005), alerter le Point
focal RSI national le plus rapidement possible. Une copie de lřinstrument de décision du RSI
figure en Annexe 2C à la fin de cette section.
• Pour les évènements et les maladies à potentiel épidémique détectés aux points dřentrée, en
informer immédiatement le niveau supérieur. Fournir une copie de la notification au niveau
national (ou à lřautorité centrale) pour que le Point focal RSI national lřévalue à lřaide de
lřinstrument de décision. Inclure des informations sur la vaccination contre la fièvre jaune pour les
cas originaires des zones dřendémie ou à risque pour cette maladie.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 75
75
Au niveau de la ZS, lřanalyse hebdomadaire des données inclut la vérification de la qualité des données
provenant des sites de notification, la complétude et la promptitude de ces notifications.
Lřincidence et les taux de létalité sont évalués par rapport à des seuils prédéfinis. Les courbes
épidémiques sont mises à jour et on réalisera une analyse approfondie des données relatives aux cas
individuels reçues des sites de notification.
Les données de laboratoires sont analysées de la même façon que celles à notification au cas par cas :
pour lřanalyse orientée vers lřaction, on sřintéressera surtout à la qualité des échantillons, aux germes
détectés en fonction du lieu et des personnes, aux tranches dřâge à risque et à la résistance du germe
aux médicaments recommandés.
Les ZS disposant dřordinateurs sont incités à stocker lřinformation sous forme électronique et à envoyer
les fiches des données de surveillance sous ce format au niveau supérieur.
76 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
76
La notification hebdomadaire fournit des données permettant de suivre les tendances des maladies
ou affections pour détecter les épidémies.
2.3.2. Transmettre régulièrement des informations récapitulatives mensuelles sur les autres
maladies présentant un risque pour la santé publique
Transmettre au niveau supérieur une synthèse des données sur les autres maladies endémiques et
non transmissibles, au moins une fois par mois. Cette information est précieuse pour les programmes
spécialisés des maladies endémiques et non transmissibles, quand on veut suivre les progrès réalisés
en matière dřactivités de prévention et de lutte et détecter des évènements ou profils de morbidité
émergents, inexpliqués ou inhabituels.
Notifier régulièrement le nombre total de cas et de décès observés au cours du mois pour les autres
maladies présentant un risque important pour la santé publique. Les formations sanitaires transmettront
aux ZS les données mensuelles. Les ZS compileront les données en provenance de tous les sites de
notification et les transmettront au niveau du district/provincial qui à son tour transmettra au niveau
central. Chaque niveau pourra ainsi observer lřaugmentation ou la survenue dřévènements inhabituels
lors de lřanalyse de ces synthèses mensuelles. Les résultats de cette analyse permettront de suivre la
progression vers les objectifs de lutte contre les maladies, de mesurer les progrès en matière dřactivités
de prévention dans la ZS, et dřidentifier les épidémies ou les problèmes qui nřauraient pas été détectés,
de façon à pouvoir prendre des mesures en temps utile.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 77
77
Remarques :
Il faut tout faire pour obtenir du système national dřinformations sanitaires le nombre total de patients
vus en consultation externe et le nombre total de patients hospitalisés pour différents problèmes de
santé (y compris ceux qui ne figurent pas dans la liste SIMR), durant la période considérée.
Si on dispose dřun ordinateur pour la surveillance ou la gestion des cas, lřanalyse des registres (de
consultation et dřhospitalisation) permet de remplir les formulaires des notifications hebdomadaires,
mensuelles ou trimestrielles. Ces données sont importantes pour produire les rapports de situation à
tous les niveaux. Il convient de partager lřensemble des données avec les autorités sanitaires, en
gardant une copie pour la Direction de lutte contre la maladie : cřest important non seulement pour la
coordination à tous les niveaux, mais aussi pour créer ou renforcer une base de données nationale
SIMR.
Dans certaines formations sanitaires, il existe parfois plusieurs personnes chargées dřenregistrer les
informations sur les patients vus dans la formation sanitaire.
Par exemple, le clinicien consigne le nom du patient et son diagnostic dans un registre. Plus tard dans
la journée, un infirmier compte le nombre de cas et de décès enregistrés dans le service de
consultations externes. Lřinfirmier du service dřhospitalisation compte le nombre de cas hospitalisés.
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78
Toutes les semaines, tous les mois ou tous les trimestres, un employé chargé des registres ou un
statisticien calcule le total des cas de maladie et les enregistre sous une forme standardisée. Si la
formation sanitaire est équipée dřordinateurs, on pourra saisir les données individuelles des patients, à
partir desquelles on extraira les données de surveillance qui seront analysées pour préparer les
compilations hebdomadaires, mensuelles ou trimestrielles requises.
Garder une copie des formulaires SIMR et des notifications reçus. Cette copie constitue une source de
données essentielle au calcul des indicateurs de notification SIMR du pays et au suivi de leur
performance. Un exemplaire de registre des notifications et des données échangées dans le cadre de
la SIMR figure en Annexe 2E.
Vérifier périodiquement avec les sites de notification supervisés (communauté, formation sanitaire et
ZS) que le personnel dispose de bons formulaires et des indications exactes en matière de procédures
pour pouvoir enregistrer et notifier correctement les cas des maladies et affections prioritaires.
• Veiller à ce que tous les membres de lřEquipe cadre de la Zone de Santé (ECZS) connaissent
les définitions standards des cas recommandées par la politique nationale. On sřattachera à
établir des procédures ou à modifier celles en vigueur afin que tous les employés soient en
mesure dřappliquer ces définitions standards pour la détection et la notification des cas, des
épidémies ou des évènements prioritaires.
• Mettre en évidence, avec le personnel, les maladies ou affections devant faire lřobjet dřune
notification immédiate pour la surveillance au cas par cas, notamment en ce qui concerne les
urgences sanitaires de portée internationale et les autres maladies ou évènements de portée
nationale ou régionale.
Par exemple, lřensemble du personnel de santé devra savoir quelles sont les maladies à
potentiel épidémique pour lesquelles un cas unique représente un risque dřépidémie
nécessitant une intervention immédiate, et les évènements inhabituels ou inexpliqués pouvant
affecter la santé humaine.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 79
79
• Revoir avec le personnel de santé lřimportance des données au cas par cas pour identifier les
facteurs de risque et les modes de transmission de la maladie ou dřexposition aux risques
sanitaires. Sřassurer que le personnel ait accès aux formulaires recommandés pour la
notification au cas par cas.
• Sřassurer que lřECZS ait accès à des moyens de communication rapides (téléphone, SMS,
Internet, messagers, radiophonie, ou autres moyens de communication rapide).
Exemple : Le relais communautaire entend parler de plusieurs cas de diarrhée aqueuse aiguë avec
vomissements dans la communauté. Il pense qu’il peut s’agir de cas de choléra et rapporte cette
rumeur par SMS à la formation sanitaire locale et à l’ECZS.
Les membres de l’équipe de réponse rapide se rendent auprès de la communauté pour vérifier et
investiguer sur l’épidémie suspectée et, selon les résultats de l’investigation, mettre en place des
mesures de contrôle et de prévention. L’épidémie est rapidement maîtrisée grâce à l’alerte précoce par
le système de surveillance à base communautaire.
Lřéquipe cadre de la ZS peut identifier, au sein de la communauté, des relais communautaires qui
pourront donner des informations sur lřétat de santé de la population locale. On peut citer comme
exemples :
les pharmaciens
les instituteurs
le personnel des dispensaires privés
les chefs de village et les notables
les chefs religieux
les tradi-praticiens
les matrones.
80 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
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• en impliquant les RECO dans la cartographie des risques, les exercices de simulation des
situations dřurgence sanitaire et la communication sur les risques pendant les épidémies ;
• en diffusant lřinformation sur les seuils dřalerte et dřintervention ;
• se référer à la liste de lřAnnexe 1B concernant les principaux signes et symptômes à utiliser dans
les définitions des cas pour la surveillance au niveau de la communauté.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 81
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Annexes à la Section 2
82 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
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* Maladie/Evènement (Diagnostic) :
Diarrhée sanglante, Méningite, Peste, Fièvre typhoïde, Rage, Variole, SRAS, Infection respiratoire
aiguë (IRA) sévère, autre évènement ou maladie présentant un risque pour la santé publique (Préciser)
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 83
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84 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
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La présence d’un cas d’une des maladies ci- Tout événement susceptible d’avoir une Un événement impliquant la présence des maladies ci-
après est inhabituelle ou inattendue et peut ampleur internationale pour la santé après entraîne toujours l’utilisation de l’algorithme, car il
avoir d’importantes répercussions pour la publique, y compris les événements dont les a été démontré qu’elles pouvaient avoir d’importantes
santé publique, et doit donc être OU causes ou l’origine sont inconnues, et ceux OU répercussions sur la santé publique et étaient
1) 2)
notifiée impliquent des événements ou des maladies susceptibles de se propager rapidement au plan
2)
- Variole autres que ceux mentionnés dans l’encadré international :
- Poliomyélite due à un poliovirus de type de gauche ou l’encadré de droite, entraîne - Choléra
sauvage l’utilisation de l’algorithme. - Peste pulmonaire
- Grippe humaine cause par un nouveau - Fièvre jaune
sous-type - Fièvres hémorragiques virales (Ebola, Lassa, Marburg)
- Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) - Fièvre à virus West Nile
Les répercussions de l’événement sur la santé - Autres maladies ayant une ampleur nationale, ou
publique sont-elles graves ? régionale particulière, par exemple dengue, fièvre de
la vallée du Rift et méningococcies
OUI NON
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
Y’a-t-il un risque important de utiliser uniquement
restrictions aux voyages internationaux aux fins du présent
L’événement n’est pas notifié à ce
et au commerce international ?
stade. Réévaluer lorsqu’on dispose Règlement.
85
d’informations supplémentaires
OUI NON
Rapports officiellement attendus : Nombre de rapports reçus : Rapports reçus dans le délai :
Maladies et évènements à Cas Décès Cas confirmés Observations
notifier au laboratoire
1 Choléra
2 Coqueluche
3 Di arrhée sanglante
4 Hépatite virale aiguë
5 Fièvres hémorragiques
virales
6 Fièvre jaune
7 Fièvre typhoïde
8 Infection respiratoire
aiguë (IRA) sévère
9 Méningite à
méningocoque
10 Monkeypox
11 Paludisme
12 Peste
13 Poliomyélite (PFA)
14 Rage
15 Rougeole
16 SRAS
17 Tétanos néonatal
18 Variole
19 Autres
Analyse, Interprétation, Décision, Action et Recommandations
Commentaires
épidémiologiques
Décision et action(s) prise s
Recommandations
Date du rapport :
\___ \___ \___ \
(jj/mm/aaaa) Personne responsable :
86 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
86
Rapports officiellement attendus : Nombre de rapports reçus : Rapports reçus dans le délai :
Maladies et évènements à notifier Cas Décès Cas confirmés Observations
au laboratoire
1 Caries dentaires
2 Décès maternels
3 Diabète
4 Diarrhée avec déshydratation
sévère <5 ans
5 Drépanocytose
6 Géo Helminthiase
7 Infections sexuellement
transmissibles
8 Lèpre
9 Malnutrition < 5 ans
10 Pneumonie grave < 5 ans
11 S chisto so miase
12 SIDA/VIH
13 Trypanosomiase
14 Ulcère de Buruli
Analyse, Interprétation, Décision, Action et Recommandations
Commentaires
épidémiologiques
Décision et action(s) prises
Recomm andations
Date du rapport :
\___ \___ \___ \
(jj/mm/aaaa) Personne responsable :
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 87
87
Province :
ZS :
* Fiche hebdomadaire sur la PFA due à la polio ; Fiche SIMR de notification hebdomadaire ; Fiche SIMR de notification mensuelle ;
** (Utiliser une notation épidémiologique pour enregistrer la période couverte par le rapport, par exemple S-18-2010 pour les
données hebdomadaires ; T-2-2010 pour les données trimestrielles)
88 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
88
Lřorganisation et lřanalyse des données constituent une des fonctions importantes de la surveillance. Il
ne suffit pas de collecter, dřenregistrer et de notifier le nombre de cas de maladie, de décès et
dřhandicaps dans la zone desservie. Il faut aussi les analyser à chaque niveau où elles ont été
collectées. Cřest cette analyse qui apporte lřinformation dont on se servira pour prendre des mesures de
santé publique pertinentes, appropriées et en temps utile.
Ainsi, lřanalyse des données de la surveillance permet :
• Dřobserver les tendances dans le temps et dřalerter le personnel de santé dřévénements
émergents ou inhabituels ;
• Dřidentifier les zones à plus haut risque ;
• De déterminer des variables individuelles, telles que lřâge, le sexe ou la profession, qui font
quřune personne est à risque pour une maladie ou un évènement.
En général, lřanalyse des données de la surveillance de routine doit comporter les questions suivantes :
Dřautres maladies ou évènements prioritaires importants ont-ils été détectés pendant la période
de notification (cette semaine, par exemple) ? Une épidémie ou un évènement sanitaire
inhabituel est-il (elle) suspecté(e) ?
Parmi les cas, les décès ou les évènements détectés, combien ont-ils été confirmés ?
Où se sont-ils produits ?
Comment se présente la situation actuelle par rapport aux périodes antérieures dřobservation
de cette année ? Par rapport au début de la période de notification, le problème sřest-il accru ?
Les tendances sont-elles stables, sřaméliorent-elles ou bien sřaggravent-elles ?
Les données de surveillance notifiées sont-elles suffisamment représentatives de la zone
desservie par la formation sanitaire ? Parmi tous les sites censés notifier, quelle proportion a
réellement notifié ?
Avec quelle promptitude les formations sanitaires ont-elles transmis les données ?
Chaque formation sanitaire qui reçoit ou collecte des données doit préparer et suivre un plan dřanalyse
pour étudier les données de la surveillance de routine (confère Annexe 3A de cette section).
Cette section décrit de quelle manière recevoir les données de surveillance et les analyser en fonction
du temps, du lieu et des caractéristiques individuelles. Cette analyse peut être réalisée manuellement
ou au moyen dřun système informatisé. Cette section présente également les différentes méthodes
utilisées pour lřanalyse, ainsi que les étapes dřinterprétation et de synthèse des résultats. Les
informations contenues dans cette section peuvent sřappliquer au niveau de la ZS et de la formation
sanitaire.
En RDC, les responsables chargés de la surveillance des sites de notification (formations sanitaires)
collectent les données et les transmettent à lřEquipe Cadre de Zone de Santé. Cette dernière compile
les données et les transmet au niveau provincial qui à son tour les transmet au niveau central.
90 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
90
MINISTRE DE LA SANTE
PUBLIQUE
DPS 1
DS
(C3, Sup. Prog. Spéc.)
ECZS
FoSa
(CS, HGR et PoE)
Légende :
: Information
Communauté : Rétroinformation
1. Dans les nouvelles configurations des DPS, chef du service intégration et chargé de la SE au sein du métier
information et communication sanitaires
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 91
91
Dans des situations particulières dřurgence (évènements représentant un risque important pour la santé
publique), il convient dřétablir un système dřéchange rapide des données en conformité avec le RSI
(2005). Ainsi, un pays peut décider quřen cas de situation dřurgence, le rapport de situation soit envoyé
à lřéchelon suivant, avec copie immédiate aux niveaux hiérarchiques supérieurs.
Dans tous les cas, le Ministère de la santé publique est censé partager ce bulletin et les informations
avec lřOMS conformément à lřArticle 7 du RSI (2005). Cet article déclare : ŖSi un Etat Partie dispose
dřéléments indiquant la survenue dřun évènement de santé publique inattendu ou inhabituel sur son
territoire, indépendamment de son origine ou de sa source, qui peut constituer une urgence de santé
publique de portée internationale, il devra fournir à lřOMS toutes les informations de santé publique
pertinentes.ŗ
Enregistrer soigneusement toutes les données reçues. Lřéquipe de surveillance de chaque niveau ou
du site qui reçoit les données doit :
• Accuser réception des données ;
• Consigner dans un registre approprié les données ou rapports (fiches) de surveillance reçus des
sites de notification (confère Annexe 2E, Section 2) ;
• Examiner la qualité des données ;
• Vérifier si le formulaire (sur papier ou fichier informatique) est rempli de façon précise et
complète ;
• Sřassurer que le formulaire ne comporte pas de renseignements contradictoires ;
• Consigner dans le registre la date à laquelle les données ont été reçues, leur objet et
lřexpéditeur ;
• Vérifier si les données sont arrivées à temps ou en retard ;
• Rassembler les données et les stocker dans une base de données.
A chaque niveau (formation sanitaire, BCZS, province/district ou niveau central), il convient de saisir
correctement les données provenant de différents sites de notification dans un formulaire récapitulatif. Il
est important de repérer les problèmes et de nettoyer les données avant dřen débuter lřanalyse. Cřest
une partie essentielle du traitement des données. En effet, les tendances et la cartographie des
maladies seront imprécises, si on ne dispose pas dřinformations exactes concernant le nombre de cas,
le moment de leur apparition ou leur localisation géographique. Chaque visite de supervision doit donc
être lřoccasion de sensibiliser les médecins sur lřimportance dřutiliser de bonnes pratiques pour
consigner tous les renseignements concernant les patients dans les registres ou les formulaires de
notification. Bien insister sur le fait que les registres des patients sont des sources des données pour la
notification dřinformations de santé publique et quřils sont donc susceptibles de jouer un rôle dans la
détection dřun évènement inhabituel ou dřun problème sanitaire.
Les données de surveillance peuvent être saisies et compilées manuellement ou au moyen dřun
système informatisé si on dispose dřun ordinateur. Indépendamment de la méthode utilisée, il faut
procéder comme suit :
• Mettre à jour les totaux récapitulatifs de chaque semaine ou chaque mois, en sřassurant quřils
englobent uniquement les cas ou les décès effectivement notifiés cette semaine-là ou ce mois-là.
92 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
92
Les notifications tardives des semaines ou des mois précédents doivent être saisies dans la
semaine ou le mois correspondants et les totaux recalculés en conséquence
.
• Enregistrer un zéro quand aucun cas nřa été notifié. Si un espace qui aurait dû être rempli est
laissé en blanc, le niveau suivant risque de se faire une idée fausse de la situation, dans la
mesure où il ne pourra pas savoir sřil sřagit dřune donnée manquante ou si aucun cas nřa été
notifié. Un « zéro » permet au niveau suivant de savoir que la surveillance nřa pas détecté de cas
dřune maladie ou dřune affection particulière.
• Eviter de dupliquer les entrées en utilisant lřidentifiant unique inscrit sur le dossier ou le formulaire
de notification du cas. Cet identifiant permet de vérifier et dřéviter que les mêmes données soient
entrées plusieurs fois.
• Etablir des contacts fréquents avec les sites de notification, afin de clarifier certains points, éviter
les lacunes dřinformation et discuter des éventuelles incohérences détectées dans la notification.
Une fois que les données de surveillance ont été reçues et saisies dans les formulaires récapitulatifs,
vérifier soigneusement quřil nřy a pas eu dřerreur de saisie. En effet, dans la mesure où ces données
influent sur les décisions relatives aux actions de prévention et de lutte contre la maladie, toute erreur
ou tout retard dans leur saisie et leur traitement peut avoir des répercussions importantes du point de
vue éthique, social et économique.
Les résultats de lřanalyse des données peuvent déclencher des investigations et la riposte ultérieure à
une épidémie, une affection ou un évènement sanitaire. Les données doivent donc être analysées en
fonction du temps, du lieu et de personnes (voir Tableau 4 ci-dessous).
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 93
93
94 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
94
Les données de ce type dřanalyse sont généralement présentées sous forme de graphique. Le nombre
ou le taux de cas ou de décès est placé sur lřaxe vertical ou axe des ordonnées (y). La période de
temps étudiée est placée sur lřaxe horizontal ou axe des abscisses (x). Les évènements susceptibles
dřaffecter la maladie étudiée peuvent également être indiqués sur le graphique.
Les graphiques permettent de représenter le nombre de cas et de décès survenus sur une période
donnée. Il est plus facile dřobserver des variations du nombre de cas et de décès sur un graphique,
surtout quand ces nombres sont élevés ou pour observer leur évolution dans le temps.
On mesure le nombre de cas en fonction du temps, en réalisant des graphiques soit sous forme de
courbes (courbe de tendance), soit sous forme de barres (diagramme en barres ou histogramme).
Lřannexe 3B de cette section explique comment faire un graphique.
Exemple :
Courbe de tendance du nombre de cas notifiés de méningite cérébrospinale, semaines 1 à 9, 2010
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 95
95
Exemple : Diagramme en barres des cas des maladies notifiées dans le cadre de la surveillance
hebdomadaire de janvier à août 2010
Utiliser un histogramme
Tracer un histogramme avec les données des formulaires de notification ou des listes linéaires. A lřaide
de symboles, représenter chaque cas sur lřhistogramme en fonction de sa date de survenue. Peu à peu
apparaît une courbe épidémique. Définir la zone géographique représentée par cette courbe. La courbe
peut décrire la ZS tout entière ou seulement lřaire de santé desservie par la formation sanitaire où sont
survenus les cas.
Indiquer par des flèches les évènements importants sur lřhistogramme. Par exemple, à partir du registre
des épidémies notifiées, repérer les dates suivantes :
• Apparition du premier cas (ou cas index)
• Notification à la ZS par la formation sanitaire
• Premier cas vu à la formation sanitaire
• Début de lřinvestigation des cas au niveau de la ZS
• Début dřune riposte
• Notification au niveau supérieur par la ZS
Les résultats de cette analyse en fonction du temps permettent aux utilisateurs de ces données de
revenir sur lřépidémie et de répondre à des questions telles que : quand les patients ont-ils été exposés
à la maladie ? Quelle a été la période dřincubation ?
96 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
96
Exemple :
Histogramme représentant les cas de choléra détectés par semaine épidémiologique 1 à 31
Lřanalyse des données en fonction du lieu apporte des renseignements sur lřendroit où survient une
maladie. Lřélaboration dřune carte détaillée des cas pour certaines maladies et sa mise à jour régulière
permet dřavoir une idée de où, comment et pourquoi la maladie se propage.
Utiliser les renseignements relatifs au lieu de résidence inscrits sur les formulaires de notification ou
dans la liste linéaire, pour représenter et décrire :
• Les groupes de cas survenant dans une région particulière
• Les profils de déplacement en rapport avec le mode de transmission de la maladie
• Les sources dřinfection communes à tous les cas.
Utiliser des méthodes manuelles ou des logiciels cartographiques pour réaliser une carte dont on se
servira dans le cadre de lřanalyse systématique des données de surveillance de la maladie. Sur une
carte de la région où sont survenus les cas, indiquer :
• Les routes, les points dřeau, la localisation de populations particulières et autres facteurs
associés à la transmission du risque de maladie ou de lřaffection en cours dřinvestigation.
Ainsi, pour le tétanos néonatal, indiquer sur la carte les lieux où exercent des matrones, ainsi que les
structures des soins où les mères viennent accoucher.
• Les lieux de résidence des patients ou caractéristiques géographiques les plus pertinentes pour
cette maladie ou affection (par exemple : villages, voisinage, camp de travail ou camp de
réfugiés. Autre exemple : dans le cas dřune épidémie de méningite chez de jeunes patients,
penser à indiquer sur la carte lřécole où les patients sont scolarisés.)
• Les autres lieux pertinents selon la maladie ou lřaffection en cours dřinvestigation. Consulter les
directives spécifiques aux maladies à propos des recommandations particulières pour lřanalyse
des données en fonction du lieu.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 97
97
ABC
DEF
JKL
PQR
MNO STU
98 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
98
Lřanalyse en fonction des personnes décrit à la fois la population affectée et celles qui courent le risque
de contracter la maladie/affection ou dřêtre exposées aux facteurs qui lui sont associés.
Répartir les cas en fonction de chaque variable individuelle inscrite dans le formulaire de notification.
Par exemple, comparer le nombre total et la proportion de cas suspects et confirmés en fonction de :
• la tranche dřâge
• le sexe
• le métier
• le lieu de résidence urbain ou rural
• le statut vaccinal
• les facteurs de risque
• lřissue de la maladie
• la classification finale.
Utiliser lřinformation spécifique à la maladie pour choisir les variables à comparer. Par exemple, si on a
collecté des renseignements sur une épidémie de paludisme, préciser les tranches dřâge ciblées par le
Programme national de Lutte contre le Paludisme. Comparer le nombre de cas détectés par tranche
dřâge : jeunes enfants (2 à 59 mois), enfants plus âgés (5 à 14 ans) et adultes (plus de 15 ans).
Cette analyse des données en fonction des personnes est généralement conseillée pour décrire une
population à risque. Elle est plus facile à réaliser quand on dispose de données au cas par cas.
Dénombrer les cas ne suffit pas à apporter toute lřinformation nécessaire pour comprendre lřimpact
dřune maladie au niveau de la communauté, de lřaire de santé ou de la ZS. Il faut pour cela calculer
des pourcentages et des taux qui permettent de comparer lřinformation notifiée à la ZS.
Lors de lřanalyse des données individuelles, la première étape consistera donc à identifier le
numérateur et le dénominateur, afin de calculer des pourcentages et des taux.
Le calcul de simples pourcentages permet de comparer les informations relatives à des populations des
tailles différentes. Par exemple :
A 42
B 30
Si on se contente de regarder le nombre de cas notifiés, il semble que lřincidence de la méningite soit
plus fréquente dans lřaire de santé couverte par la formation sanitaire A.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 99
99
Mais si on compare le nombre de cas notifiés par chaque formation sanitaire au nombre total dřenfants
dřâge scolaire résidant dans lřaire de santé, la situation est différente.
En calculant le pourcentage de cas de méningite au cours des 12 derniers mois chez les enfants dřâge
scolaire, le responsable de la ZS peut comparer lřimpact de la maladie au niveau de chaque aire de
santé. Pour chaque aire de santé desservie, le numérateur correspond au nombre de cas de méningite
survenus en un an chez les enfants dřâge scolaire, et le dénominateur correspond au nombre total
dřenfants dřâge scolaire. Dans cet exemple, le taux dřincidence de la maladie est finalement plus élevé
dans lřaire de santé couverte par la formation sanitaire B.
3.2.4. Faire un tableau pour l’analyse des données en fonction des caractéristiques
individuelles
Pour chaque maladie ou affection prioritaire faisant lřobjet dřune surveillance, faire un tableau afin
dřétudier les caractéristiques des patients qui contractent la maladie ou lřaffection. Un tableau
correspond à un ensemble de données présentées de façon simplifiée sous forme de colonnes et de
lignes. On utilise cette représentation dans le cadre de la surveillance et du suivi des maladies, pour
indiquer le nombre de cas et de décès imputables à une maladie donnée, sur une période de temps
donnée.
1. Décider du type dřinformation à présenter. Prenons lřexemple de lřanalyse par tranche dřâge des
cas de rougeole et des décès associés ;
2. Définir le nombre de colonnes et de lignes nécessaires. Prévoir une ligne supplémentaire au bas
du tableau et une colonne supplémentaire sur la droite pour y indiquer les totaux. Dans lřexemple
choisi, on aura besoin dřune ligne par tranche dřâge et dřune colonne pour chaque variable
(tranche dřâge, nombre de cas, nombre de décès) ;
3. Légender chaque ligne et chaque colonne ;
4. Reporter le nombre total de cas et de décès, en vérifiant bien que chaque chiffre correspond à la
bonne ligne et à la bonne colonne.
100 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
100
Après avoir fait le total pour chaque tranche dřâge, on peut calculer le pourcentage de cas survenus
dans une tranche dřâge donnée. Pour cela :
1. Identifier le nombre total de cas notifiés dans chaque tranche dřâge à partir des données
récapitulatives pour lesquelles on dispose de caractéristiques temporelles et individuelles. (Par
exemple : 40 cas de rougeole chez les enfants de 0 à 4 ans).
2. Calculer le nombre total de cas pour la période de temps ou la caractéristique individuelle
étudiée. (Dans cet exemple : 78 cas de rougeole notifiés.)
3. Diviser le nombre total de cas notifiés dans chaque tranche dřâge par le nombre total de cas
notifiés toutes tranches dřâge confondues. (Par exemple : pour la tranche dřâge de 0 à 4 ans :
diviser 40 par 78. Résultat : 0,51).
4. Multiplier le résultat par 100 pour obtenir le pourcentage (0,51x100=51%).
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 101
101
Voir les directives spécifiques aux maladies, Section 9, concernant les recommandations relatives aux
principales variables à comparer pour chaque maladie.
3.3. Analyser les résultats en fonction des seuils pour décider des actions
de santé publique
Les seuils représentent des marqueurs indiquant à partir de quel moment il faut intervenir. Ils facilitent la
surveillance et aident les responsables de programme à répondre à la question : ŖQuand intervenir et
comment ?ŗ. La Section 4.1 de ce document donne des indications sur la façon dřétablir les seuils.
Les seuils sont déterminés dřaprès les informations provenant de deux sources différentes :
• Lřanalyse de la situation indiquant : qui est à risque pour la maladie, quels sont les risques, à quel
moment intervenir pour éviter la propagation de lřépidémie, et où les cas surviennent-ils le plus
souvent ?
• Les recommandations internationales formulées par des experts techniques et les spécialistes
des programmes de lutte contre les maladies.
Ce document traite de deux types des seuils : le seuil dřalerte et le seuil épidémique ou seuil
dřintervention. Pour certaines maladies ou affections, aucun seuil nřest établi, néanmoins, le problème
doit être notifié et des mesures doivent être prises.
Le seuil d’alerte indique au personnel de santé et à lřéquipe de surveillance quřil est nécessaire
dřapprofondir les investigations. Selon la maladie ou lřaffection, le seuil dřalerte peut être atteint dès la
notification dřun seul cas suspect (cřest ce qui se passe pour une maladie à potentiel épidémique ou
faisant lřobjet de mesures dřélimination ou dřéradication) ou lorsquřon observe dans les notifications
récapitulatives mensuelles ou hebdomadaires une augmentation de cas inexpliquée ou un tableau de
morbidité inhabituel sur une certaine période de temps.
En fonction des résultats de la surveillance, on peut proposer plusieurs seuils dřintervention. Pour les
maladies peu fréquentes ou faisant lřobjet de mesures dřéradication, la détection dřun seul cas suggère
une épidémie. En effet, dans de telles circonstances, la survenue dřun cas est inhabituelle et constitue
donc un évènement sanitaire grave, car ces maladies rares ou ciblées pour lřéradication présentent un
potentiel de propagation rapide ou des taux de létalité élevés.
102 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
102
Dans dřautres situations, il faudra un certain nombre de cas pour déclencher une riposte. Par exemple,
dans les pays de la ceinture de la méningite, le seuil épidémique pour la méningite cérébrospinale est
fixé à 10 cas pour 100 000 et le seuil dřalerte à 5 cas pour 100 000.
En pratique, le niveau national est chargé de communiquer les seuils dřintervention pour les maladies
prioritaires à tous les sites de notification du système de santé. Ainsi, les données de surveillance
peuvent être directement utilisées pour prendre des mesures au niveau où elles ont été collectées. Ces
seuils dřintervention sont périodiquement évalués et révisés au niveau national ou international, selon
les tendances observées des maladies, affections ou évènements faisant lřobjet dřune surveillance.
La Section 9 présente les seuils dřintervention suggérés pour des maladies, affections et évènements
prioritaires.
Revoir et réactualiser régulièrement les graphiques, les cartes et les tableaux et réunir lřéquipe cadre de
la ZS (ou lřéquipe appropriée) pour examiner avec elle les résultats de lřanalyse et en discuter. Etudier
systématiquement les résultats en suivant le plan dřanalyse de la ZS (confère Annexe 3A), sřil existe.
Le cas échéant, examiner les résultats pour :
• Evaluer si la situation sřaméliore ou non, et
• Trouver des raisons à la situation observée.
A partir des résultats de la surveillance, préparer une synthèse concise, axée sur lřaction, et la
communiquer à toutes les parties intéressées qui ont besoin de cette information. Utiliser des tableaux,
des graphiques et des cartes pour présenter les résultats, en faire une description claire et concise, les
interpréter, donner des commentaires et des recommandations.
Formuler les conclusions tirées des résultats de lřanalyse des données de surveillance et les utiliser
pour :
• Mener une investigation afin de déterminer les raisons de lřaugmentation du nombre de cas ;
• Collaborer avec les programmes spécifiques de lutte contre la maladie pour intensifier la
surveillance lorsquřun seuil dřalerte est atteint ;
• Mobiliser les autorités politico-administratives et la communauté afin dřobtenir davantage de
ressources, si lřaugmentation du nombre de cas est liée au manque de moyens.
Lřéchange dřinformation constitue un volet important de la surveillance ainsi quřun puissant moteur en
terme de coordination, dans la mesure où elle motive le personnel qui envoie les notifications et
instaure un esprit de partenariat grâce à la transparence affichée. Il est donc important de partager les
résultats de lřanalyse et dřapporter des retro-informations dans le délai. Cfr Section 7 de ce document
pour des renseignements et des exemples relatifs à la communication et à la rétroinformation.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 103
103
Annexes à la Section 3
104 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
104
Un plan minimum dřanalyse régulière des données de surveillance doit comporter les tableaux, cartes et
graphiques :
1. Evaluer la complétude et la promptitude de la notification :
Une première étape essentielle de lřanalyse des données de surveillance consiste à suivre si
les rapports de surveillance sont reçus à temps et si tous les sites de notification ont bien
notifié. Cela permet à lřéquipe de surveillance de la ZS (ou autre niveau) dřidentifier les zones
silencieuses (zones où des évènements sanitaires peuvent survenir sans être notifiés) ou les
sites de notification qui ont besoin dřappui pour transmettre leurs rapports.
2. Calculer pour chaque ZS (ou autre niveau) des totaux hebdomadaires (ou mensuels) :
Mettre à jour le nombre de cas et de décès notifiés sur toute lřannée. Cette synthèse
dřinformation permet de décrire plus facilement ce qui sřest passé dans la période de
notification donnée.
3. Préparer des totaux récapitulatifs des cas, des décès et des taux de létalité, depuis le début de
la période de notification.
4. Utiliser les variables géographiques (hôpitaux, lieu de résidence, site de notification, voisinages,
village, etc.) pour étudier la répartition des cas en fonction du lieu. Cette information facilitera
lřidentification des zones à risque.
5. Analyser les tendances, au moins pour les maladies prioritaires dans la ZS. Suivre les variations
des nombres des cas et des décès et des taux de létalité pour identifier toute augmentation ou
profil inhabituel de la maladie.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 105
105
106 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
106
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 107
107
107
Les résultats de lřinvestigation des épidémies ou autres événements sanitaires permettent souvent
dřidentifier les personnes qui ont été exposées à une maladie infectieuse ou affectées par un
évènement sanitaire inhabituel. Lřinvestigation fournit des informations utiles pour prendre des mesures
immédiates et améliorer les activités de prévention à plus long terme. La procédure utilisée pour
lřinvestigation dřéventuelles épidémies dues à des maladies infectieuses peut également sřappliquer
aux autres problèmes sanitaires survenant dans la ZS, par exemple lřaugmentation de lřincidence de
maladies chroniques ou non-transmissibles.
La responsabilité dřinvestiguer des épidémies dépend de la politique et des ressources nationales, ainsi
que de la politique locale. En RDC cette responsabilité a été confiée aux ZS. Ce guide technique
sřadresse donc plus spécialement à la ZS chargée de lřorganisation de lřinvestigation, mais ces
directives sřappliquent également à tous les niveaux.
Pour certaines maladies transmissibles, un seul cas suspect peut justifier le déclenchement de
lřintervention, la notification au niveau supérieur et une investigation. Certaines maladies sont en effet
particulièrement dangereuses, car elles peuvent se transmettre rapidement ou entraîner des taux de
létalité élevés si les cas ne sont pas traités rapidement.
Pour dřautres maladies, le déclenchement se fera au moment de lřatteinte dřun seuil préalablement
défini (par exemple un certain nombre de cas pour 100 000 habitants). A partir de là, le personnel de
santé devra rapidement mener une investigation et prendre en charge les personnes atteintes. Il se
préparera également à appliquer des mesures de riposte plus larges en matière de santé publique. Les
seuils dřalerte et dřintervention sont décrits dans la Section 3.
REMARQUE : Pour les maladies à notification immédiate, les seuils ne varient pas d’une ZS à
l’autre ni d’une formation sanitaire à l’autre, car ils sont déterminés par la politique nationale.
110 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
109
Il faut faire en sorte de garder la trace des notifications dřépidémies, dřévènements et des rumeurs
transmises à la ZS et pouvoir sřassurer que ces notifications ont permis de prendre des décisions et
mener des actions.
Lřenregistrement de ces données facilitera lřanalyse des informations permettant dřévaluer la
promptitude de lřinvestigation et de riposte à lřépidémie.
Un modèle de formulaire destiné à enregistrer les notifications dřépidémies figure en Annexe 4A de
cette section. Si la ZS utilise un livret dřanalyse pour consigner et analyser les tendances à long terme,
on pourra y incorporer ce formulaire.
Dans la mesure où lřinvestigation des épidémies et des évènements sanitaires demande des
ressources humaines, logistiques et financières conséquentes, il convient de vérifier rapidement si
lřinformation est exacte et correspond bien à un problème sanitaire, afin dřassurer une bonne utilisation
des ressources.
A la lumière des facteurs précités, il peut apparaître que la situation nécessite une réponse plus urgente
que celle initialement prévue. Ainsi, la notification des cas suspects de fièvre hémorragique virale, dont
le taux de létalité est élevé et la propagation rapide, sera traitée avec plus dřurgence que la notification
de maladies moins virulentes.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 111
110
Il va falloir mobiliser le comité de lutte contre les épidémies de la ZS et préparer lřinvestigation. A ces
préparatifs doivent participer le responsable de la ZS chargé de la coordination des activités relatives à
la maladie ou à lřévènement faisant lřobjet de lřinvestigation, ainsi que tous les membres de lřéquipe de
réponse rapide déjà désignés et formés. (Remarque : vérifier et mettre à jour périodiquement le statut
vaccinal du personnel participant aux activités dřinvestigation et de riposte aux maladies infectieuses.)
Il faudra ensuite définir avec lřéquipe les objectifs de lřinvestigation, de façon à collecter les informations
essentielles à la mise en place de mesures de riposte appropriées et pertinentes. Il faut aussi
rassembler les informations sur les procédures standardisées correspondant à la maladie ou à
lřaffection faisant lřobjet de lřinvestigation (par exemple, type de prélèvements pour les examens de
laboratoire).
Le personnel de santé devra être informé des tâches quřil est censé accomplir durant lřinvestigation et
des fonctions quřil doit appuyer. On veillera également à motiver les investigateurs en sřassurant, par
exemple, que lřéquipe chargée de lřinvestigation saisit bien le rapport entre les résultats de
lřinvestigation et le choix de la riposte qui permettra de prévenir la propagation de la maladie et de
sauver des vies. Il faut également sřassurer que le personnel dispose dřun équipement de protection
individuelle (EPI) dont il sait se servir et quřil connaît les mesures des précautions universelles à
appliquer pour se protéger.
Il faut établir un plan de communication pour les équipes. Pour ce faire, on préparera un diagramme
indiquant les différents niveaux hiérarchiques et la manière dont lřinformation doit circuler aussi bien au
sein de lřéquipe chargée de lřinvestigation entre la ZS et les autres niveaux, y compris le niveau le plus
périphérique. Il sřagit de définir, par exemple, qui va communiquer avec le ministère de la Santé, les
médias et la communauté. On définira en outre les méthodes de communication et la fréquence des
communiqués à lřintention des autorités tout au long de lřépidémie. On envisagera notamment la
diffusion de mises à jour quotidiennes par radiophonie, téléphone portable, Internet ou
audioconférences. Sur le diagramme, on indiquera les niveaux de responsabilité et le rôle de chaque
membre de lřéquipe. En ce qui concerne le personnel non sanitaire, son rôle et la manière dont il sera
supervisé doivent être également définis.
Il est essentiel de mettre en place des procédures pour communiquer avec la communauté et les
principaux partenaires, et pouvoir échanger avec eux les informations importantes concernant
lřidentification des risques associés à lřépidémie ou à lřévènement et les mesures de riposte.
Après avoir examiné les informations disponibles sur la maladie suspectée, y compris son mode de
transmission et les facteurs de risque, on définira les limites géographiques et la population cible de
lřinvestigation. Les recherches débuteront dans lřaire de santé la plus touchée.
112 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
111
Il y aura lieu de contacter les formations sanitaires voisines pour voir si elles ont observé des cas
semblables ou une augmentation du nombre de cas avec le même diagnostic. Il faut faire participer la
communauté et le personnel de la formation sanitaire locale à la planification et à la réalisation de
lřinvestigation ; être à lřécoute et rechercher des informations sur les coutumes, la culture et les
habitudes de la population locale qui pourraient compromettre le succès de lřinvestigation.
Choisir les variables pour lřidentification, lřenregistrement et lřanalyse des données relatives à la
maladie faisant lřobjet de lřinvestigation. (Une sélection de formulaires dřinvestigation comportant les
principales variables mentionnées figure dans lřannexe 4A de cette section). Selon les responsabilités
du personnel, étudier comment :
• enregistrer lřinformation relative aux cas sur une liste linéaire, qui sera utilisée plus tard pour
faire la synthèse des variables qui servira à lřanalyse des données, en fonction de temps, lieu et
caractéristiques individuelles ;
• préparer (et mettre à jour si nécessaire) une courbe épidémique ;
• établir une carte indiquant la position des variables géographiques telles que la localisation des
cas et des décès ;
• préparer des tableaux dřanalyse par facteur de risque, par tranche dřâge, par sexe, par statut
vaccinal, etc. …
Il faut organiser les déplacements à destination et en provenance du site dřinvestigation, ainsi que les
voyages au cours des opérations. Vérifier également que le transport des prélèvements vers les
laboratoires appropriés a été prévu avant le départ de lřéquipe.
4.4.7. Rassembler le matériel nécessaire aux prélèvements pour les examens de laboratoire
Certaines ZS peuvent déjà disposer dřun kit dřintervention rapide contenant des fournitures et des
équipements à lřusage des investigateurs (notamment du matériel de laboratoire).
Si ce kit nřest pas disponible dans la ZS, consulter les directives des programmes spécialisés de lutte
contre les maladies et contacter les spécialistes des activités de laboratoire pour déterminer les normes
relatives aux fournitures de laboratoire destinées au prélèvement, à la conservation et au transport des
échantillons requis (se référer à lřAnnexe 4B).
En ce qui concerne lřéquipement de laboratoire, il convient de se référer aux directives relatives aux
différentes maladies figurant dans la Section 9.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 113
112
Examiner le ou les patient(s) pour vérifier si les signes et les symptômes quřils présentent
correspondent à la définition standard de cas. Poser les questions suivantes au patient ou à un membre
de la famille pouvant répondre en son nom :
• Où habitez-vous ?
• Quand les symptômes sont-ils apparus ?
• Y a-t-il dřautres personnes malades chez vous, à lřécole, au travail, au village, dans le quartier ?
• Où avez-vous voyagé récemment ?
• Où habitiez-vous pendant les 3 semaines qui ont précédé le début des symptômes (lieu de
résidence au moment de lřinfection) ?
• Quelquřun vous a-t-il rendu visite au cours des 2 dernières semaines ?
• Avez-vous été récemment en contact avec des volailles, des oiseaux ou des animaux malades
ou morts (pour les zoonoses) ?
• Quels vaccins avez-vous reçus récemment (par exemple les manifestations postvaccinales
indésirables) ?
4.5.2. Faire des prélèvements et obtenir les résultats des examens de laboratoire pour
confirmer le diagnostic
Si la maladie peut être confirmée par des examens de laboratoire, se référer aux indications figurant
dans la Section 9.0 pour déterminer le test diagnostic et le prélèvement à effectuer, comment prélever,
conserver et expédier les échantillons, et le nombre dřéchantillons à prélever pour confirmer lřépidémie.
Examiner les résultats des tests diagnostics avec lřéquipe chargée de lřinvestigation, les cliniciens et les
techniciens de laboratoire. Les résultats des tests concordent-ils avec les résultats des examens
cliniques ? Pour clarifier certains points concernant les résultats des examens de laboratoire, il est
possible de demander une assistance complémentaire auprès des directeurs des programmes
spécialisés de lutte ou des experts techniques du niveau national.
Suivre les directives concernant la prise en charge des cas pour renforcer la lutte contre lřinfection (en
isolant le malade si nécessaire) et améliorer la prise en charge des cas à domicile ou dans les
formations sanitaires, en donnant des conseils, en apportant une assistance et en fournissant du
matériel.
Prendre les précautions standards avec tous les patients de la formation sanitaire, surtout en
cas d’épidémie de maladie à transmission par contact avec les objets contaminés et les liquides
biologiques.
114 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
113
Une fois que les premiers cas ont été cliniquement confirmés et que le traitement a commencé, il
convient de rechercher activement dřautres cas.
4.6.2.1. Rechercher les cas suspects et les décès suspects dans les registres des
formations sanitaires
Dans les formations sanitaires ayant notifié des cas, on cherchera dans les registres si dřautres cas et
dřautres décès ont été consignés, en tentant de retrouver les patients qui auraient pu présenter des
signes et des symptômes identiques ou similaires à la maladie ou à lřaffection faisant lřobjet de
lřinvestigation.
Demander aux personnels de santé de rechercher les cas semblables dans les formations sanitaires
voisines. Lřannexe 4D, à la fin de cette section, donne des indications pour lřexamen des registres.
Il faut également assurer le suivi des patients autorisés à rentrer chez eux.
4.6.2.2. Rechercher les personnes en contact avec les cas et les décès suspects dans la
communauté
Identifier les zones à risque où les patients ont vécu, travaillé ou voyagé, notamment les basses-cours,
les laboratoires ou les territoires de chasse et les zoos. Discuter également avec les sources
dřinformation au sein de la communauté, notamment les pharmaciens, les maîtres dřécole, les
vétérinaires (pour sřinformer de la situation de la santé animale), les fermiers et les chefs
communautaires...
Le choix des zones où sřeffectuera la recherche dépend de la maladie, de son mode de transmission et
des facteurs de risque liés à lřanalyse, au temps, au lieu et aux caractéristiques individuelles. On
effectuera des visites dans ces lieux et on interrogera les personnes ayant eu des contacts, ou
susceptibles dřen avoir eus avec le patient. On leur demandera si elles-mêmes ou une de leurs
connaissances nřauraient pas été atteintes dřune maladie ou dřune affection semblable à celle qui fait
actuellement lřobjet de lřinvestigation. Essayer de savoir si une autre personne vivant dans une zone
proche de celle où réside le patient a été malade et a présenté des signes ou symptômes
correspondant à la définition de cas. Rassembler les informations qui contribueront à décrire lřampleur
et lřétendue géographique de lŘépidémie.
Transférer les cas récemment identifiés vers la formation sanitaire pour traitement. Voir en Annexes 4E
et 4F de cette section, les exemples des formulaires servant à enregistrer et à suivre les contacts dans
le cadre de la recherche de cas supplémentaires.
Pour chaque nouveau cas répondant à la définition standard de cas, repéré dans le registre de la
formation sanitaire ou au cours de recherches au sein de la communauté, il convient de consigner
lřinformation collectée soit sur un formulaire individuel de notification, soit sur une liste linéaire ou autre
formulaire indiqué.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 115
114
Utiliser des formulaires individuels de notification pour consigner les informations concernant au moins
les cinq premiers patients, ainsi que ceux chez lesquels on aura effectué des prélèvements. Pour
chaque cas, enregistrer au moins les informations suivantes :
Pour certaines maladies il existe des formulaires individuels dřinvestigation plus détaillés, qui
demandent certaines informations particulières. On trouvera en Annexe de la Section 9, une copie de
ces formulaires pour lřinvestigation de différentes maladies.
4.7.2. Enregistrer l’information concernant les cas supplémentaires sur une liste linéaire
Lorsque lřon a déjà identifié plus de cinq à dix cas et que lřon a prélevé le nombre nécessaire
dřéchantillons, enregistrer les cas supplémentaires sur une liste linéaire. Si lřon doit effectuer des
prélèvements chez 10 patients ou plus le même jour, cette liste servira de bordereau dřenvoi au
laboratoire. Lřexpédition sera alors groupée.
Les méthodes dřanalyse des données relatives à lřépidémie sont les mêmes que celles préconisées
pour lřanalyse des données récapitulatives dans la Section 3.
Les données épidémiologiques seront analysées et ré-analysées plusieurs fois au cours de lřépidémie.
Lors de lřanalyse initiale, on résumera la situation et on cherchera des indices sur les endroits où sévit
et progresse lřépidémie, sa source (sřil sřagit dřune source unique, par exemple un puits ou des
funérailles) et les personnes à risque (par exemple, les jeunes enfants, les réfugiés, les personnes
vivant en zone rurale, etc.). Présenter les données de la manière suivante :
• Tracer la courbe épidémique représentant lřévolution de la maladie ;
• Représenter les cas sur une carte détaillée ;
• Dresser des tableaux contenant les principales caractéristiques des cas (comparant, par
exemple, les tranches dřâge et le statut vaccinal, le sex ratio) ;
• Calculer le taux de létalité (se référer aux procédures décrites dans la Section 3) ;
• Calculer les taux dřattaque (se référer aux procédures décrites dans la Section 3).
Au cours de lřépidémie, ces données doivent être fréquemment mises à jour (souvent quotidiennement)
pour vérifier si lřinformation collectée modifie la perception des causes de lřépidémie.
116 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
115
Les informations provenant de lřanalyse des cas individuels sont essentielles pour planifier la riposte de
lřépidémie parce quřelles décrivent de façon plus précise le(s) groupe(s) à risque pour la maladie ou
lřaffection en question. Par exemple, si des cas de fièvre jaune se sont produits chez des sujets de
moins de 15 ans, la riposte consistant à vacciner devra cibler les enfants de moins de 15 ans.
Après avoir revu les résultats de lřanalyse, formuler des conclusions et des recommandations par
rapport à lřépidémie :
• Situation confirmée : il sřagit bien dřune épidémie ou dřun problème de santé publique ;
• Population affectée et à risque ;
• Causes possibles de lřépidémie ou du problème sanitaire, résultats de laboratoire, source de
lřinfection, mode de transmission, taux dřattaque, taux de létalité et facteurs de risque
possibles ;
• Mesures déjà mises en place pour endiguer lřépidémie ;
• Recommandations :
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 117
116
Lřéquipe dřinvestigation désignée doit débuter dès que possible lřévaluation des risques et répondre aux
questions suivantes :
• Lřévènement a-t-il eu un impact grave sur la santé publique?
• Lřévènement est-il inhabituel ou inattendu ?
• Existe-t-il un risque significatif de propagation internationale ?
• Existe-t-il un risque significatif de restrictions du commerce ou des voyages internationaux ?
On peut faire appel au niveau national pour participer à lřévaluation du risque qui permettra de décider
si lřévènement est susceptible de présenter un risque sanitaire de portée internationale, ce qui
justifierait sa notification (se référer à lřinstrument de décision, Section 2).
118 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
117
Annexes à la Section 4
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 119
118
120
Enregistrer les informations orales ou écrites sur les épidémies suspectées, les rumeurs ou les évènements inexpliqués provenant des formations sanitaires ou de la
communauté. Enregistrer les mesures prises et les activités de riposte mises en œuvre.
Date de début
de lřépidémie
Date de
Lieu Date /Date début Date du
Nombre de Date de Résultat de notification de Date de
Affection, dřinvestiga- cas index / premier cas vu Type
cas notifica- lřinvestigation Date début de lřépidémie de réception de la
maladie ou (Centre de tion Date atteinte dans une dřintervention Commentaires
initialement tion au (épidémie la première la ZS au réponse du
évènement santé, de lřépidémie seuil ou du formation concrète
notifiés BCZS confirmée, intervention niveau niveau central
village, etc.) suspectée premier sanitaire mise en place
exclue, ou spécifique(9) provincial/Cen par la ZS
(1) par groupe de (13)
(2) (4) incertaine) tral
(3) le BCZS cas) (8) (10)
(6) (12)
(5)
(11)
(7)
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
119
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 121
120
Les équipements de protection suivants devront être mis à la disposition de tout le personnel enquêtant
sur un cas suspect de fièvre hémorragique virale ou de grippe aviaire. Ces équipements doivent être
fournis par le niveau provincial ou central. Voir lřAnnexe 5A pour le reste du matériel dont on peut avoir
besoin dans le cadre de la riposte à une suspicion dřépidémie.
1 surbottes* 0
Eau de Javel
N.B : Il est possible dřacheter localement lřeau de Javel et les bottes en caoutchouc
* Non essentiel
122 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
121
1. Contexte
Le but de la revue des registres consiste à rassembler les informations relatives aux cas admis dans la
formation sanitaire pendant une période donnée. Les informations collectées serviront à déterminer
lřorigine de lřépidémie ou lřaugmentation du nombre de cas.
On examinera :
Les registres des services dřhospitalisation en donnant la priorité aux formations publiques ;
Les registres de grands hôpitaux de référence ou des hôpitaux universitaires dotés des
services de pédiatrie, qui reçoivent les patients envoyés par les autres structures médicales ;
Les registres des hôpitaux de proximité ou des formations sanitaires desservant les zones
reculées et les populations à haut risque (par exemple, groupes nomades, déplacés ou
réfugiés) ou des zones ou aires de santé non couvertes par une formation sanitaire.
Expliquer aux responsables de la formation sanitaire lřobjectif de cet examen des registres. Les
informations collectées vont aider la ZS et les formations sanitaires à déterminer lřaction la plus
appropriée pour limiter lřépidémie et empêcher lřapparition de nouveaux cas. Insister sur le fait que cette
activité nřest pas destinée à évaluer la performance des personnels de santé, mais à collecter des
informations.
Convenir dřune période pendant laquelle le personnel chargé des registres sera présent et disponible
pour prêter son assistance ou répondre aux questions.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 123
122
Passer en revue le système et les procédures utilisés par les personnels de santé pour noter dans les
registres les informations concernant le diagnostic. Vérifier que les données nécessaires à
lřinvestigation de cas suspects éventuels sont disponibles. Le registre doit au moins comporter les
éléments suivants :
-- nom et lieu de naissance du patient ;
-- signes et symptômes ;
-- date du début des symptômes et issue (par exemple, date de décès) ;
-- statut vaccinal, si la maladie le justifie.
Si la formation sanitaire nřa pas conservé un minimum dřinformations, il faudra voir avec les
responsables comment améliorer lřenregistrement des données.
Il faut se rendre dans les services sélectionnés au moment convenu. Au cours de la visite, rechercher
dans les registres les cas et les décès que lřon soupçonne imputables aux maladies prioritaires. Ces
cas et décès devront répondre à la définition standard des cas suspects. Déterminer ensuite si les cas
suspects ont fait lřobjet dřune investigation et ont été notifiés conformément aux directives nationales.
Enregistrer lřinformation concernant les cas suspects. Cette information sera utilisée lors des activités
dřinvestigation de cas.
Examiner avec le responsable de la formation sanitaire les résultats de lřexamen des registres. Par la
même occasion, étudier avec le personnel de la formation sanitaire tous les aspects de la prise en
charge des patients atteints de la maladie concernée. Souligner lřimportance de la notification
immédiate et de lřinvestigation des cas comme outils de prévention pour les maladies et affections
prioritaires.
Notifier les cas suspects conformément aux procédures locales. Faire une investigation plus
approfondie des cas, afin de déterminer quels sont les facteurs qui ont exposé les patients au risque de
maladie ou dřaffection. Elaborer une riposte appropriée au cas par cas.
124 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
123
Nom de famille Autre nom Liens avec le Age Sexe Chef de famille Village/ Chef ou ZS/Ville Type de contact Date du dernier Dernière date de 1ère Issue de la
cas quartier responsable contact suivi maladie
(années) (M/F) communautaire (1, 2,3 ou 4, les noter Visite
tous)
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
125
124
126
ANNEXE 4F : Formulaire de suivi des contacts
Formulaire de suivi des contacts – par Village Equipe ………. Nom du volontaire ……………………
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
125
Une urgence de santé publique, épidémie ou évènement sanitaire, exige une riposte immédiate. La ZS
doit donc être préparée à détecter et à répondre à une telle situation.
Cřest lřun de ses rôles essentiels. Pour cela, il faut avoir identifié les principaux membres du comité de
gestion des urgences sanitaires, cartographié les ressources disponibles, estimé les fournitures
nécessaires et se les procurer. Si tout ceci a été fait à lřavance, le système de santé sera capable de
réagir rapidement, effectivement et efficacement, pour éviter les décès et handicaps inutiles provoqués
par les situations dřurgence.
Cette section décrit les différentes étapes pour organiser les activités de préparation dans la ZS qui
doivent être mises en place dans le cadre du système de santé et qui pourront être guidées par un plan
national de préparation. Ce dernier doit définir les rôles et responsabilités des comités de gestion des
urgences sanitaires et des équipes de réponse rapide aux niveaux intermédiaire et périphérique. La ZS
suivra les directives nationales de préparation aux épidémies pour constituer ses stocks de réserve et
organiser les autres activités.
Les comités de gestion des urgences sanitaires (CGUS) au niveau des ZS travaillent en étroite
collaboration avec leurs homologues nationaux et provinciaux, pour organiser et suivre la mise en
place des plans sanitaires dřurgence. Les CGUS sont des comités multisectoriels de coordination
constitués de personnels technique et non technique, issus du secteur de la santé et dřautres secteurs.
Leur rôle consiste à développer et à superviser la mise en oeuvre des stratégies de préparation, des
plans dřintervention et des procédures pour faire face aux situations dřurgence.
Le CGUS de ZS doit se réunir pour établir un plan de préparation et de riposte aux situations dřurgence
dans la ZS. Une fois ce plan élaboré, le comité doit le réviser régulièrement et le mettre à jour en
fonction de lřévolution des techniques, des changements dans lřencadrement ou des variations
épidémiologiques survenus dans la ZS.
128 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
127
• Mobiliser les ressources pour la prévention et le suivi des situations dřurgence, avec notamment
la fourniture du matériel nécessaire à la riposte et à la communication. Prévoir un suivi de
lřutilisation des ressources avant, pendant et après la situation dřurgence.
• Faciliter lřapprovisionnement des stocks dřurgence dans la ZS.
• Renforcer les liens avec les relais communautaires, afin de garantir la circulation des
informations permettant la détection précoce des évènements sanitaires.
• Coordonner à lřintérieur de la ZS les activités de cartographie des risques pour la population, et
sřassurer que tous les sites de notification savent se servir des seuils pour notifier les épidémies
ou les évènements.
• Coordonner la formation du personnel de la ZS, des formations sanitaires et des relais
communautaires, à la préparation et à la riposte aux urgences.
• Prévoir régulièrement des simulations de riposte aux situations dřurgence, au niveau de la
population et de la ZS.
• Coordonner lřévaluation post-urgence et prévoir la communication des résultats aux populations
affectées.
Faire en sorte que le CGUS de la ZS soit constitué dřun ensemble de représentants des secteurs
publics, non gouvernementaux (ONG) et privés.
Membres issus du secteur public :
• Administrateur de territoire ou Chef de secteur
• Commissaire de police du territoire ou du secteur
• Représentant municipal ou de la communauté :Chef de cité ; Chef de poste dřencadrement
administratif ou Chef de groupement
• Médecin chef de zone de santé
• Infirmier superviseur de la ZS
• Technicien dřassainissement
• Animateur communautaire
• Médecins ou cliniciens
• Vétérinaires et spécialistes de la faune sauvage
• Technicien de laboratoire de lřHGR
Membres issus d’organisations non gouvernementales menant des actions sanitaires dans la ZS :
• Représentants des programmes de santé communautaire et des hôpitaux de confessions
religieuses.
• Représentants de la Croix Rouge, du Croissant Rouge ou dřorganisations similaires œuvrant
dans la ZS
Membres issus du secteur privé :
• Responsable clinique ou cadre infirmier dřun hôpital privé, dřune clinique privée ou dřun
laboratoire privé
• Pharmaciens ou chimistes
5.1.3. Se réunir régulièrement avant et pendant les évènements sanitaires
En l’absence d’épidémie, le CGUS doit:
• Se réunir pour examiner les tendances des maladies et les mises à jour des étapes de
préparation adoptées par la ZS.
• Examiner le niveau de préparation au début de chaque saison épidémique (avant la période
dřaugmentation des cas de méningite, par exemple).
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 129
128
• Partager les conclusions et les recommandations issues de ces réunions avec les autorités
provinciales et nationales.
Organiser des exercices/manœuvres de simulation pour tester les plans dřaction.
Se réunir une fois par trimestre.
Lřéquipe de réponse rapide est une équipe technique multidisciplinaire toujours disponible, prête à être
rapidement mobilisée et déployée en cas dřurgences.
130 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
129
Les épidémies et autres urgences sanitaires exigent une mobilisation rapide des ressources
(médicaments, vaccins, réactifs et fournitures de laboratoire). Il est donc prudent dřétablir et de pré
positionner des stocks des matériels avant la survenue dřune urgence.
Suite à lřévaluation des risques sanitaires, les ZS doivent installer des stocks de réserve de
médicaments, de vaccins, de réactifs et de fournitures permettant une prise en charge rapide des
premiers cas, sans attendre lřarrivée de lřappui des niveaux supérieurs. Ces stocks doivent être
régulièrement et soigneusement contrôlés, afin dřéviter les gaspillages et lřarrivée à expiration des
médicaments, vaccins, réactifs et fournitures. Les annexes en fin de section donnent des exemples
dřoutils permettant la gestion de ces stocks.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 131
130
Le contenu des stocks de réserve dépend de la nature des maladies à potentiel épidémique dans la ZS
et du risque dřépidémie. Lřévaluation des risques va donc permettre de dresser une liste des matériels
qui doivent être pré positionnés au niveau de la ZS et de la population. On trouvera en Annexe 5A une
proposition de liste.
Régulièrement, une fois par an par exemple, il faut évaluer les risques et enregistrer lřinformation sur
une carte géographique. Il sřagit de renseignements utiles, eu égard aux fournitures, moyens de
transport et autres ressources nécessaires à la riposte.
La cartographie des risques doit sřétendre à tous les risques de santé publique spécifiés par le RSI
(2005), y compris les risques chimiques, zoonotiques, radiologiques et nucléaires.
132 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
132
Annexes à la Section 5
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 133
133
Streptomycine Paraffine
Tétracycline Pulvérisateurs
Trimétroprime-
Radio (talkie walkie)
sulfaméthoxazole
Sacs mortuaires
Seaux
Téléphones
134 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
134
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 135
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 136
Nom du laboratoire ou
de l’entrepôt
(Nom)
Article
Présentation (Unité
d’achat)
Date d’expiration
Fabriquant
Numéro de lot
Localisation dans
l’entrepôt
Bordereau de transport
aérien
Numéro d’attribution
Frais de port et de
préparation (dollars US)
ANNEXE 5C : Fiche SIMR de mouvements et d’état du stock
Date de la transaction
135
(Jour/Mois/Année)
Quantité reçue
fournisseur
Donneur ou
Fiche SIMR de mouvements et d’état du stock
Quantité sortie
Utiliser une fiche par article et la remettre à jour après chaque transaction
ou
Destination
bénéficiaire
Etat du stock
0
Signature (nom et
fonction)
Inventaire
Remarques
Observations/
136
Documenter la riposte.
137
Lřobjectif de la stratégie SIMR consiste à mener des actions de santé publique en utilisant toutes les
informations disponibles. Dès quřune épidémie, une affection ou un évènement sanitaire est détecté, il
faut mener une investigation afin de déterminer la cause du problème. Les résultats de lřinvestigation
orienteront le choix de la riposte. La plupart des programmes de prévention et de lutte recommandent
différentes actions de riposte : campagnes de vaccination quand il sřagit de maladies évitables par la
vaccination, renforcement de lřaide alimentaire et des interventions nutritionnelles pour les enfants
souffrant de malnutrition, administration de médicaments contre le paludisme, dŘantibiotiques ou
dřantiviraux, selon la maladie.
Pour être efficaces, ces actions doivent être menées avec la participation de la communauté et
comporter un volet éducatif. Dans certains cas, elles peuvent viser à modifier les comportements au
niveau de la communauté. Quelle que soit la riposte recommandée, le rôle de la ZS dans son choix et
sa mise en œuvre est essentiel pour préserver la santé et le bien-être des communautés.
Dřaprès le Règlement sanitaire international (RSI), les ZS doivent être impliquées dans la riposte aux
évènements sanitaires dřorigine infectieuse, zoonotique, chimique ou nucléaire, ainsi quřaux
évènements dřorigine inconnue.
Cette section décrit les différentes étapes des interventions de riposte et donne des indications
générales pour les actions immédiates en réponse aux principales causes de maladie, de décès et de
handicap. Consulter les directives de lřOMS en ce qui concerne la riposte à des évènements sanitaires
dřorigine chimique ou nucléaire.
Lorsquřune épidémie ou un évènement est confirmé, le comité de gestion des urgences sanitaires doit
se réunir pour mettre en place la riposte appropriée. Il convient de suivre les étapes suivantes :
1. Notifier lřépidémie ou lřévènement au niveau supérieur, si cela nřa pas déjà été fait ;
2. Communiquer en permanence avec le niveau qui coordonne les actions de riposte ;
3. Demander le déblocage de fonds pour la riposte à lřépidémie ou à lřévènement ;
4. Alerter les ZS voisines sur lřépidémie. Si elles notifient une épidémie similaire, coordonner les
activités de riposte avec elles ;
5. Attribuer des responsabilités claires aux individus ou aux équipes pour chacune des activités de
riposte ;
6. Donner à lřéquipe de réponse rapide de la ZS et au personnel de la formation sanitaire
concernée, des indications ou une formation, et leur procurer le matériel dont ils ont besoin et
en quantité suffisante ;
7. En collaboration avec la ZS, le niveau national évaluera si lřévènement est susceptible de
constituer une urgence de santé publique de portée internationale, à lřaide de lřinstrument de
décision ;
8. Passer en revue les ressources disponibles, comme indiqué dans le plan de préparation.
Déterminer sřil faut des ressources supplémentaires. Prendre en compte, par exemple :
• les ressources humaines qui peuvent être mobilisées pour gérer lřépidémie,
• les financements disponibles pour soutenir les activités de riposte,
• les stocks dřurgence, les médicaments et autres fournitures médicales disponibles,
138 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
138
• lřappui que peuvent apporter les laboratoires dřanalyses pour lřidentification des agents
pathogènes responsables des épidémies. Si la ZS nřa pas la capacité de prélever, emballer
et expédier les échantillons, demander lřappui au laboratoire de référence ;
9. Mobiliser les moyens logistiques (voyage de lřéquipe de réponse rapide, logement,
communication, équipements essentiels) ;
10. Si lřon ne dispose pas localement du matériel et des produits nécessaires :
• Contacter le niveau provincial pour leur demander de faire appel à dřautres fournisseurs,
• Emprunter le matériel et les ressources nécessaires aux autres services, programmes ou
ONG du secteur,
• Identifier des produits de substitution de qualité bon marché.
Analyser les résultats de lřinvestigation et lřinterprétation de lřanalyse des données pour sélectionner les
activités de riposte appropriées qui permettront dřendiguer les épidémies ou de régler les problèmes
sanitaires confirmés.
Se référer à la Section 9 et aux directives nationales pour sélectionner les activités de riposte, qui
comprennent :
• Des mesures éprouvées pour prévenir les décès et les handicaps évitables dus à des
causes spécifiques ;
• Un ensemble dřactivités permettant de suivre immédiatement le problème à court terme et
de réduire le risque de persistance de la transmission, grâce à la prévention ;
• La participation de la communauté, des formations sanitaires et du personnel de la ZS.
On peut citer par exemple, les interventions suivantes en réponse à des épidémies, des problèmes ou
des évènements sanitaires particuliers :
• Campagnes de vaccination dřurgence, sřil y a lieu ;
• Administration dřune chimioprophylaxie appropriée et vaccination du personnel de santé ;
• Amélioration de lřaccès à lřeau potable ;
• Amélioration de lřélimination des déchets dřorigine humaine ;
• Amélioration des pratiques de manipulation des aliments ;
• Réduction de lřexposition aux moustiques et autres vecteurs ;
• Lutte contre les vecteurs.
Les équipes de réponse rapide doivent avoir été déjà identifiées lors des activités de préparation.
Mobiliser ces équipes et sřassurer que leur composition correspond aux besoins techniques pour la
riposte. Se référer à la Section 5 de ce guide pour les recommandations concernant la composition des
équipes de réponse rapide, leur rôle et leurs responsabilités.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 139
139
Le déroulement de la riposte comporte des étapes opérationnelles pour la mise en œuvre des actions
planifiées. Quelles que soient les causes spécifiques de lřépidémie ou de lřévènement, le succès de la
riposte dépend des facteurs dřordre général, comme la prise en charge des cas, la disponibilité des
fournitures et la compétence du personnel de santé. Les facteurs communs aux activités de riposte
comprennent les éléments suivants :
• Renforcement de la prise en charge des cas et des mesures de lutte contre lřinfection ;
• Mise à niveau des compétences du personnel de santé ;
• Renforcement de la surveillance au cours des activités de riposte ;
• Information et éducation de la communauté ;
• Campagnes de vaccination ;
• Amélioration de lřaccès à lřeau potable ;
• Amélioration de lřélimination des déchets humains ;
• Amélioration des pratiques de manipulation des aliments.
6.3.1. Renforcer la prise en charge des cas et les mesures de lutte contre l’infection
Prendre des mesures pour aider à améliorer les pratiques cliniques dans la ZS.
Voir les recommandations, en Annexe 6A, pour le traitement des cas durant une épidémie. Préparer les
personnels de santé à mener les actions de riposte :
• Vérifier, avec chacune des formations sanitaires, si le personnel clinique connaît et utilise les
protocoles recommandés pour la prise en charge des cas liés aux maladies épidémiques ;
• Sřassurer que les praticiens reçoivent bien les résultats de laboratoire, quand cřest nécessaire ;
• En cas dřépidémie importante, demander au responsable de chacune des formations sanitaires
dřidentifier un lieu permettant dřaccueillir un nombre élevé de patients ;
• Fournir des procédures opérationnelles standardisées (POS) comportant des directives de lutte
contre les infections ;
• Instaurer des mesures visant à contrôler lřinfection et à réduire les risques, par exemple :
o Mettre en place un service dřisolement pour les maladies très contagieuses (Ebola,
choléra, SRAS, etc …)
o Sřassurer que le personnel de santé bénéficie des mesures de sécurité et de protection
individuelle pour toutes les maladies infectieuses (tout particulièrement pour Ebola et le
SRAS) ;
• Assurer la disponibilité des médicaments et des traitements nécessaires.
140 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
140
Pour mettre à niveau les compétences du personnel de santé et de lřéquipe de réponse rapide :
1) Donner des indications claires et concises aux personnels de santé participant aux actions de
riposte.
2) Choisir les thèmes à traiter lors des sessions de formation. Mettre lřaccent sur la prise en
charge des patients souffrant de la maladie concernée, conformément aux recommandations
spécifiques à cette maladie. Dřautres thèmes peuvent être abordés en fonction du risque
dřexposition, notamment :
o Intensification des précautions normales (utilisation dřeau propre, lavage des mains et
élimination sécurisée des aiguilles) ;
o Mesures de barrière en utilisant des vêtements de protection ;
o Précautions dřisolement ;
o Protocoles de traitement : administration de sels de réhydratation orale (SRO), lřutilisation de
perfusions intraveineuses, ... ;
o Désinfection des surfaces, vêtements et équipements ;
o Sépulture sécurisée des cadavres.
3) Donner une formation :
o Orienter ou réorienter la formation des membres du comité de gestion des urgences
sanitaires, de lřéquipe de réponse rapide, du personnel de santé et de tout le personnel
impliqué dans la gestion des situations dřurgence, en fonction de lřépidémie ou de
lřévènement en cours.
o En situation dřurgence, on manque généralement de temps pour organiser une formation
conventionnelle. On donnera donc une formation sur le tas, en fonction des besoins, en
sřassurant que le médecin ou le personnel infirmier chargé de la formation pourra :
• suivre les stagiaires lors de la pratique,
• Evaluer la performance des participants et vérifier leurs compétences.
Lors de la riposte à une épidémie, il faut inciter le personnel de santé de toutes les formations sanitaires
à rester vigilants et à renforcer la surveillance. Ainsi, les membres des équipes de réponse rapide et le
personnel de santé doivent :
• rechercher si dřautres personnes ont contracté la maladie en question, les orienter vers la
formation sanitaire ou les centres de traitement, ou, si nécessaire, prendre le patient en charge
et placer la famille en quarantaine ;
• échanger les informations provenant du laboratoire ;
• mettre à jour les listes linéaires des cas, analyser les données en fonction du temps (courbe
épidémique), personnes (âge et sexe) et du lieu (cartographie des cas) ;
• surveiller lřefficacité des activités de riposte à lřépidémie ;
• transmettre un rapport quotidien au début de lřépidémie. Ensuite, le comité de gestion des
urgences sanitaires pourra décider dřen modifier la fréquence ;
• rechercher activement les contacts et assurer leur suivi en conséquence.
La communication sur les risques représente un des éléments essentiels de la gestion des évènements
sanitaires. Quand un risque réel ou potentiel menace la santé de la population, il se peut que les
options de traitement soient limitées, que lřorganisation dřinterventions directes prenne du temps et que
les ressources soient insuffisantes. Il est donc extrêmement important de donner des conseils et des
directives permettant de gérer ce risque.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 141
141
Maintenir le public informé pour apaiser ses craintes et encourager sa coopération dans le cadre des
activités de riposte. Veiller à élaborer des messages éducatifs, destinés à la communauté, pour
lřinformer des symptômes permettant de reconnaître la maladie, de prévenir sa transmission et de
savoir à quel moment il faut aller consulter les services des soins. Ces activités de communication
doivent débuter dès lřidentification de lřépidémie ou du problème sanitaire :
142 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
142
• des instructions claires quant à la nécessité de transmettre aux médias uniquement les
informations et les messages dřéducation sanitaire provenant du comité de gestion des
urgences sanitaires.
Collaborer avec le PEV et la direction de lutte contre les maladies, si indiqué. Commencer à organiser
la campagne de vaccination de masse le plus tôt possible. En effet, la diligence est essentielle pour les
vaccinations dřurgence, compte tenu des délais pour obtenir et distribuer le vaccin.
Déterminer la population cible à vacciner, dřaprès les résultats de lřinvestigation des cas et de
lřinvestigation de lřépidémie (se référer aux directives du PEV concernant les recommandations
spécifiques pour lřadministration des vaccins).
Une fiche de travail intitulée ŘPlanifier une campagne de vaccination dřurgenceř figure en Annexe 6C, à
la fin de cette section.
Une autre fiche de travail intitulée ŘEvaluer les stocks de vaccinsř figure en Annexe 6D, à la fin de cette
section. LřAnnexe 6E décrit les pratiques vaccinales recommandées pour les campagnes de
vaccination.
Les récipients dřeau de boisson peuvent servir de vecteurs à la propagation des épidémies, notamment
dans le cas du choléra, de la fièvre typhoïde, de la Shigellose, et des hépatites A et E. Vérifier que la
communauté dispose dřun approvisionnement en eau potable pour la boisson et pour les autres
usages. Le tableau ci-dessous présente les besoins quotidiens en eau par personne, en situation
épidémique et non épidémique. En période dřépidémie, en particulier lors des épidémies des maladies
diarrhéiques, les quantités dřeau nécessaires sont beaucoup plus importantes.
Pour sřassurer que les familles disposent à domicile d’une eau de boisson saine, (même si la
source est sûre) :
• Eduquer la communauté sur la façon de conserver lřeau de boisson à domicile dans des
conditions sécurisées. On trouvera en Annexe 6F des exemples des messages de prévention à
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 143
143
Il faut sřassurer que les déchets biologiques dřorigine humaine sont éliminés de façon sécurisée, pour
éviter tout risque dřinfection secondaire. Il faut pour cela :
• affecter des équipes à lřinspection des équipements sanitaires. Les pratiques dřélimination
sécurisée consistent à utiliser des latrines ou à enfouir les excréments dans le sol à une
distance de plus de 30 mètres en aval de la source dřeau ;
• informer la communauté sřil sřavère que les pratiques utilisées comportent des risques, et faire
construire des latrines adaptées aux conditions locales, avec la coopération de la
communauté ;
• Mener des activités dřéducation sur lřhygiène.
On sřassurera quřà domicile, dans les restaurants, sur les marchés et dans les usines, les aliments sont
manipulés conformément aux règles dřhygiène. Se référer aux normes et procédures nationales pour la
manipulation et la transformation des aliments.
Pour assurer une bonne hygiène alimentaire, il convient de prendre les mesures suivantes :
• organiser des sessions dřéducation sur les pratiques dřhygiène alimentaire à lřintention du
grand public et des acteurs de lřindustrie alimentaire ;
• inspecter les restaurants, les marchands ambulants, les usines de conditionnement, etc., pour
évaluer les pratiques de manipulation des aliments, en attachant une attention particulière à
lřhygiène, notamment le lavage des mains, la propreté et le respect des normes nationales ;
• fermer les restaurants, les marchés ou les usines, si lřinspection révèle des pratiques non
sécurisées de manipulation des aliments ;
• Si nécessaire, renforcer les contrôles nationaux.
Prendre des mesures pour réduire lřexposition aux risques ou aux facteurs contribuant à lřépidémie ou à
lřévènement. Il peut sřagir dřagents chimiques, physiques ou biologiques. Les exigences techniques
pour réduire lřexposition seront déterminées dřaprès la politique nationale et avec la collaboration de
ceux qui ont de lřexpérience dans ce domaine. Ainsi lřexposition aux métaux lourds (par exemple le
plomb) associée à la profession ou à une pollution industrielle nécessitera une coordination entre de
nombreux ministères et partenaires.
Lřéducation et les actions visant à modifier les habitudes peuvent aider la communauté à adopter des
comportements permettant de limiter lřexposition aux produits chimiques et autres risques.
Pour les maladies à transmission vectorielle, travailler avec des experts pour identifier les interventions
permettant de réduire lřexposition au vecteur. Dans le cas du paludisme transmis par les moustiques,
travailler avec des entomologistes et avec le programme national de lutte contre le paludisme (PNLP)
pour :
• mettre en place un programme de distribution de moustiquaires imprégnées dřinsecticide,
144 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
144
Promouvoir la prévention des maladies transmises par les rongeurs en aidant les habitants de la ZS
à réduire lřexposition à ces animaux qui peuvent, par exemple, transmettre le virus responsable de la
fièvre de Lassa ou être infestés des puces porteuses de la peste. Travailler avec le responsable de la
lutte antivectorielle de la ZS pour inciter la communauté :
• à éviter tout contact avec lřurine, le sang, la salive et autres sécrétions des rongeurs ;
• à couvrir les aliments et lřeau conservés à domicile, de sorte que les rongeurs ne puissent y
avoir accès ;
• à garder la maison et la cuisine propres et en ordre pour éviter que les rongeurs ne viennent y
nicher ;
• à utiliser de façon appropriée des produits chimiques (insecticides, rodenticides, larvicides, etc.)
et des pièges, en fonction des conditions environnementales et entomologiques.
Fournir aux équipes ce dont elles ont besoin pour mener les actions de riposte.
Tout au long de lřépidémie, suivre lřefficacité du système logistique et dřapprovisionnement. Vérifier par
exemple lřorganisation des transports, la fiabilité des communications entre les équipes et procurer, sřil
le faut, les équipements et autres outils qui pourraient manquer, par exemple des minutes de
communication supplémentaires pour les téléphones portables.
Il est essentiel de superviser les activités de riposte. Les résultats de la supervision sont importants
pour la rédaction de rapport destiné aux autorités supérieures, aux chefs de la communauté et pour les
futures actions de sensibilisation.
Il faut notamment suivre :
• les tendances de la maladie, de façon à pouvoir évaluer lřefficacité des mesures de riposte, la
propagation de lřépidémie et les facteurs de risque ;
• lřefficacité de la riposte : taux de létalité, incidence ;
• la mise en place de la riposte : couverture du programme, réunions du comité de gestion des
urgences, etc. ;
• la disponibilité et lřutilisation des ressources, fournitures et équipements nécessaires.
Transmettre régulièrement des rapports sur les progrès de la riposte à lřépidémie (se référer à lřAnnexe
6G). Transmettre aux communautés et aux formations sanitaires concernées les informations fournies
par le comité de gestion des urgences sanitaires. Lors des mises à jour de la situation :
• Fournir des informations détaillées sur les activités de riposte, notamment les dates, lieux et
personnes impliquées dans chacune des activités. Inclure également dans le rapport la courbe
épidémique, la carte détaillée des cas, le tableau des analyses individuelles et la liste linéaire
des cas ;
• Signaler les changements par rapport au rapport de situation précédent ;
• Indiquer les modifications qui pourraient améliorer la riposte aux épidémies.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 145
145
Suggérer, par exemple, une modification de la stratégie de vaccination pour augmenter son efficacité,
ou une modification des procédures dřacheminement des prélèvements, pour quřils arrivent plus vite et
en bon état au laboratoire de référence ;
• Organiser régulièrement les téléconférences en vue de partager en temps réel des informations
et avoir ainsi les mêmes informations.
Les bulletins épidémiologiques jouent un rôle important dans lřévaluation de la riposte et lřélaboration
du rapport final. Un modèle de rédaction de rapport est proposé en Annexe 7A, Section 7. La Section 8
décrit les étapes de supervision et dřévaluation de la riposte.
• constituer un dossier rassemblant tous les documents, y compris les comptes-rendus des
réunions, les rapports dřactivités, de procédures, téléconférences et de situation, et le rapport
dřévaluation finale ;
• préparer une page de garde listant tous les documents mentionnés ci-dessus.
Ce dossier constituera une source de données essentielle pour évaluer la riposte. La Section 8 décrit
comment suivre et évaluer les activités de SIMR.
146 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
146
Annexes à la Section 6
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 147
147
Utiliser les médicaments et traitements appropriés pour soigner les patients lors dřune épidémie. Ci-
dessous figurent les traitements recommandés pour les épidémies de :
1. Choléra
2. Dysenterie
3. Rougeole
4. Méningite bactérienne
Dřaprès: WHO guidelines for management of the patient with cholera, WHO/CDD/SER/91.1Traitement de la
diarrhée: manuel à l'usage des médecins et autres personnels de santé qualifiés. Genève: Organisation mondiale
de la Santé ; 1995. WHO/CDR/95.3
http://www.izincg.org/publications/files/WHOdiarrheaTreatmentFRENCH.pdf
et
http://apps.who.int/medicinedocs/es/d/Jwhozip29f/7.html#Jwhozip29f.7.1
148 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
148
Evaluer le niveau de déshydratation du patient
• Evaluer lřétat général du patient. Est-il léthargique ou inconscient ? agité et irritable ?
• A-t-il les yeux enfoncés ?
• Offrir à boire au patient. Est-il : incapable de boire, ou boit-il difficilement, boit-il avec avidité, a-
t-il soif ?
• Pincer la peau de lřabdomen du patient. Revient-elle en place très lentement (plus de 2
secondes) ? Ou lentement ?
Déterminer si le patient souffre ou non de déshydratation, sévère ou modérée, et lui
donner des liquides selon le plan de traitement
Si deux des signes suivants sont présents :
• Léthargique ou inconscient
• Yeux enfoncés DESHYDRATATION SEVERE *
• Incapacité ou difficulté à boire
• Retour très lent de la peau après pincement Administrer des liquides de réhydratation
(Plan C)
* Chez les adultes et les enfants de plus de 5 ans, l’absence de pouls radial et l’hypotension
sont des signes supplémentaires de déshydratation sévère
Evaluer le niveau de déshydratation du patient
Si deux des signes suivants sont présents : DESHYDRATATION MODEREE
• Agitation, irritabilité Administrer des liquides de réhydratation
• Yeux enfoncés
Boit avec avidité, soif intense (Plan B)
• Retour lent de la peau après pincement
• Si le patient vomit en buvant le liquide, attendre 10 minutes. Puis recommencer, mais plus
lentement cette fois.
• Suivre le patient et le réhydrater jusquřà ce que la diarrhée sřarrête.
• Quand le patient est prêt à quitter lřhôpital, lui expliquer comment traiter la diarrhée à domicile.
• Se référer au Guide technique de prise en charge intégrée des maladies de lřenfant (PCIME)
pour traiter les enfants de moins de 5 ans, et au Guide technique national pour plus
dřinformation sur le traitement de la diarrhée aqueuse aiguë et des cas de choléra confirmés.
----------------------------------------------------------------------------------
1.Doxycycline : Uniquement chez les adultes.
2.TMP‐SMX est lřantibiotique recommandé par lřOMS pour les enfants. La tétracycline est aussi efficace, mais dans certains pays, elle
nřest pas autorisée pour lřusage pédiatrique.
3.Le furazolidone est lřantibiotique recommandé par lřOMS pour les femmes enceintes.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 149
149
• Se référer aux Directives techniques pour la lutte contre le choléra en RD. Congo.
• Eviter la tétracycline chez les enfants de moins de 8 ans.
Si le patient ne présente aucun signe de déshydratation lors de lřexamen, il peut-être traité à domicile.
Donner suffisamment de sels de réhydratation orale (SRO) pour un traitement de 2 jours et expliquer
comment prendre la solution de SRO en suivant les indications figurant dans le tableau ci-dessous.
Conseiller à la mère de faire beaucoup boire lřenfant, avec un complément en sels minéraux (zinc) et de
continuer à le nourrir.
Au dispensaire, donner la dose recommandée de SRO au cours des quatre premières heures.
Déterminer la quantité en fonction du poids du patient. Se référer à lřâge du patient uniquement si lřon
ne connaît pas son poids.
Quantité de SRO 200 Ŕ 400 ml 400 - 700 ml 700- 900 ml 900 -400 ml 1400-2200 ml 2200-4000 ml
à donner
• Si le patient le demande, on peut lui donner plus de SRO que ce qui est indiqué.
Pour les enfants de moins de 6 mois qui ne sont pas nourris au sein, donner également 100-
200 ml dřeau potable pendant cette période.
Faire boire dans une tasse, par petites gorgées.
Si le patient vomit, attendre 10 minutes. Puis continuer à administrer les SRO, mais plus
lentement.
Pour les enfants nourris au sein, continuer à donner le sein chaque fois que lřenfant le
demande.
Aller voir le patient toutes les 1-2 heures pour sřassurer quřil prend bien la dose de SRO
prescrite et surveiller la perte de fluides. Réévaluer entièrement le niveau de déshydratation du
patient au bout de 4 heures, et suivre le plan de traitement correspondant au degré de
déshydratation.
150 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
150
1. Commencer immédiatement la perfusion de liquide par voie intraveineuse. Si le patient est un enfant
et sřil peut boire, donner des SRO par voie orale en attendant que la voie veineuse soit prête.
Donner 100 ml par kg de solution Ringer lactate, répartis comme suit :
2. Réévaluer lřétat du patient après la première perfusion de 30 ml par kg, et par la suite toutes les 1-2
heures. Si lřétat de déshydratation ne sřaméliore pas, accélérer la perfusion.
3. Donner aussi des SRO (à peu près 5 ml par kg et par heure) dès que le patient peut boire :
généralement au bout de 3 à 4 heures pour les nourrissons jusquřà un an, et au bout de 1 à 2
heures pour les patients plus âgés.
4. Réexaminer lřétat du malade au bout de 6 heures (enfants de moins dřun an) ou de 3 heures
(malades plus âgés). Evaluer la déshydratation puis choisir le plan approprié (A, B ou C) pour la
poursuite du traitement.
5. Donner lřantibiotique recommandé dans le traitement des déshydrations sévères chez les malades
atteints de choléra.
6. Donner au patient ou à sa mère des informations sur le traitement à domicile, avant quřil ne quitte la
formation sanitaire.
En cas de vomissement lors de la prise de SRO, attendre 10 minutes. Puis reprendre, mais
plus lentement cette fois.
Continuer à donner le sein aux nourrissons.
Revenir au centre de soins dès lřapparition de lřun des signes suivants :
o nombre croissant de selles liquides
o difficulté à boire et à manger
o soif importante
o vomissements répétés
o fièvre
o sang dans les selles.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 151
151
152 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
152
Dřaprès Lutte contre les épidémies de méningite à méningocoque. Guide pratique OMS, 2 ième Edition.
WHO/EMC/BAC/98.3.
http://www.who.int/csr/resources/publications/meningitis/WHO_EMC_BAC_98_3_FR/en/index.html
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 153
153
Dans le cadre de la riposte à une épidémie de maladie transmise par contact direct avec des liquides
biologiques infectieux (sang, urine, selles, sperme, crachats), on peut utiliser un système peu coûteux à
partir dřeau de javel.
Le tableau ci-dessous décrit comment préparer des solutions chlorées à 1:10 et 1:100 à partir dřeau de
javel et des autres produits chlorés de ménage.
Produit chloré à utiliser Pour préparer une solution à Pour préparer une solution à
1:10 servant à désinfecter 1:100 servant à désinfecter:
- les excrétions - les mains gantées
- les cadavres - les mains et la peau nues
- les éclaboussures des liquides - les sols
biologiques infectieux - les vêtements
- les équipements
- la literie
Eau de javel à 5% de chlore 1 litre dřeau de javel pour 10 100 ml pour 10 litres dřeau ou 1
actif litres dřeau litre de solution désinfectante à
1:10 pour 9 litres dřeau
Hypochlorite de calcium (HTH) 7 grammes ou ½ cuillerée à 7 grammes ou ½ cuillerée à
en poudre ou en granulés (70% soupe pour 1 litre dřeau soupe pour 10 litres dřeau
de chlore actif)
Eau de javel concentrée (30% 16 grammes ou 1 cuillerée à 16 grammes ou 1 cuillerée à
de chlore actif) soupe pour 1 litre dřeau soupe pour 10 litres dřeau
154 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
154
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 155
155
4. Stock de réserve. Prévoir un stock correspondant à 25% des besoins. Multiplier le nombre estimé de
doses, pertes comprises, par 1,25 pour obtenir une estimation du nombre de doses nécessaires.
___________________ x 1,25 = _____________________
Nombre de doses, pertes Facteur de stock Nombre total de doses nécessaires (estimation)
comprises
5. Pour obtenir le nombre total de flacons de vaccin à commander, diviser le nombre total de doses
nécessaires par le nombre de doses contenues dans un flacon. (Lřétiquette porte généralement cette
mention : 1dose, deux doses, cinq doses, dix doses, ou vingt doses).
_________________________ ÷ _________________________ = _________________________
Nombre total de doses estimé Nombre de doses par flacon Nbre total de flacons nécessaires
6. Si le vaccin doit être dilué, multiplier le nombre de millilitres de diluant par flacon, par le nombre total
de flacons nécessaires.
________________________ x ______________________ = ________________________________
Diluant nécessaire par flacon Nombre total de flacons Quantité totale de diluant à commander
7. Estimer le nombre dřaiguilles et de seringues stériles nécessaires à la vaccination. Si lřon utilise des
aiguilles et seringues à usage unique, la quantité à commander est la même que le nombre estimé de
doses (étape 4).
8. Estimer également le nombre de seringues nécessaires à la dilution, lors de la préparation du vaccin.
Dřaprès: Field Guide for Supplementary Activities Aimed At Achieving Polio Eradication, Organisation mondiale de la santé,
Genève 1997
Fièvre jaune - surveillance de la fièvre jaune : lignes directrices à l'échelon de la ZS. Organisation mondiale de la santé,
Genève,
1998. WHO/EPI/GEN/98.09F. http://whqlibdoc.who.int/hq/1998/WHO_EPI_GEN_98.09_fre.pdf
156 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
156
En collaboration avec le représentant PEV, organiser un cours de recyclage à lřintention des équipes
des vaccinateurs chargés de la vaccination dřurgence. Sřassurer que ces équipes savent au moins :
1. Reconstituer correctement le vaccin lyophilisé (VAR, VAA, Méningovac ACW135…) :
- Déterminer la quantité de diluant nécessaire pour reconstituer le vaccin lyophilisé.
- Utiliser chaque fois une seringue et une aiguille stériles.
- A lřaide de la seringue de dilution, aspirer le diluant et lřinjecter dans le flacon contenant le
vaccin à plusieurs reprises, pour bien mélanger le vaccin reconstitué, sans le secouer.
2. Envelopper le flacon dans du papier aluminium ou le couvrir avec un morceau de tissu sombre
pour le protéger du soleil.
3. Sur le terrain, protéger le vaccin et le diluant de toute contamination. Couvrir le flacon ouvert avec
du papier aluminium pour éviter les saletés et les mouches.
4. Placer immédiatement les flacons de vaccin reconstitué et les flacons de vaccin liquide une fois
ouverts dans un récipient contenant de la glace ou les poser sur un paquet de glace. Garder la
glace et les vaccins à lřombre.
5. Suivre la politique nationale en ce qui concerne lřutilisation des flacons de vaccin liquide entamés
(notamment pour le DTCoq).
6. Noter la dose injectée sur la carte de vaccination de chacune des personnes vaccinées, si la
politique nationale stipule que les personnes vaccinées doivent être munies dřune carte.
7. Rassembler les données permettant de suivre lřactivité. Par exemple, enregistrer sur une fiche de
pointage le nombre de doses administrées de manière à pouvoir calculer la couverture vaccinale
de la campagne.
8. Rappeler aux agents de santé quřils peuvent contracter des maladies transmises par le sang, suite
aux piqûres accidentelles avec les aiguilles. Relire les pratiques sécurisées de manipulation et
dřélimination des instruments tranchants et des aiguilles. Utiliser un réceptacle approprié pour
lřélimination sécurisée des matériels dřinjection qui sera à la fin brûlé/incinéré et enfoui dans un
trou dřau moins 1 mètre de profondeur, loin des enfants.
9. Donner des instructions pour lřutilisation de techniques dřinjection sécurisées. Revoir avec le
personnel de santé la nécessité de planifier les campagnes de vaccination.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 157
157
Le moyen le plus efficace dřéviter la transmission de certains microbes responsables des maladies
infectieuses est probablement de se laver les mains à lřeau et au savon. Il est donc important
dřencourager les familles à se laver les mains, en particulier après être allé à la selle, après avoir lavé
un enfant qui est allé à la selle, après sřêtre débarrassé des selles dřun enfant, avant de préparer ou de
manipuler des aliments et avant de manger.
Cette pratique dřhygiène est plus fréquente là où lřeau est abondante et facilement accessible. Pour le
stockage, on séparera, dans la mesure du possible, lřeau de boisson de lřeau utilisée pour le lavage. En
cas dřépidémie, il faudra fournir du savon à ceux qui nřen ont pas. Sřil nřy a pas de savon, utiliser des
cendres.
Après sřêtre lavé les mains, ne pas les essuyer avec un linge sale. Les faire sécher à lřair.
MESSAGE:
En vous lavant les mains, vous vous protégez vous-même et vous protégez les autres.
Toujours se laver les mains :
Après être allé à la selle
Après avoir nettoyé un enfant qui vient d’aller à la selle
Après s’être débarrassé des selles d’un enfant
Avant et après les repas
Avant de préparer ou de manipuler de la nourriture.
MESSAGE:
De l’eau propre courante et du savon (si vous n’avez pas de savon, vous pouvez utiliser des cendres
o pour vous laver les mains)
Une serviette à usage unique pour vous essuyer ou laisser sécher à l’air libre
158 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
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MESSAGE :
• Respecter la propreté
• Séparer les aliments crus et les aliments cuits
• Faire bien cuire
• Conserver la nourriture à la température indiquée
• Utiliser de lřeau saine et des produits crus sains
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 159
159
Lřélimination sécurisée des déchets dřorigine humaine est toujours prioritaire, surtout pendant les
épidémies de diarrhée. Il faut construire des systèmes sanitaires adaptés aux conditions locales, avec
la coopération de la communauté.
• Tout le monde, même les enfants, doit utiliser correctement les latrines.
• Jeter les excréments des enfants dans les latrines avec une pelle ou les enterrer dans un trou.
• Eviter de déféquer sur le sol, dans la source dřapprovisionnement en eau ou à proximité.
160 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
160
Message:
1. Eau courante. Pour être potable et saine, lřeau courante doit être correctement traitée au
chlore. Pour éviter que lřeau de la nappe phréatique contaminée pénètre dans les conduites,
réparer les joints qui fuient et maintenir une pression constante dans le système.
2. Puits fermés. Les margelles des puits doivent être équipées dřun radier dřécoulement ainsi que
dřune poulie, dřun treuil ou dřune pompe.
3. Par camion. Si lřeau disponible localement risque dřêtre contaminée, lřeau de boisson peut être
apportée par camions-citernes ou transportée dans des bidons si elle est correctement chlorée
et si le ravitaillement peut être assuré de façon régulière. Mais cette forme dřapprovisionnement
est onéreuse et difficile à maintenir; on la considère donc comme une mesure à court terme, en
attendant le rétablissement de lřapprovisionnement local.
Lorsque la salubrité de lřeau de boisson est incertaine, il faut la chlorer ou la faire bouillir. Pour éviter la
contamination de lřeau, les familles doivent conserver lřeau de boisson dans lřun des types de récipients
suivants :
1. Récipients couverts, nettoyés quotidiennement et gardés hors de la portée des enfants et des animaux.
Lřeau en est extraite à lřaide dřune louche à manche long réservée à cet usage.
2. Récipients à bec étroit dont lřouverture est trop petite pour que lřon ne puisse y passer la main. Lřeau en
est extraite par versage ou à lřaide dřun robinet.
Lřeau utilisée pour la toilette, la lessive ou dřautres usages que la boisson nřa pas besoin dřêtre traitée
et doit être conservée à part.
Les liquides biologiques des personnes décédées de choléra ou de fièvre hémorragique virale restent
infectieux. Aussi faut-il être extrêmement prudent lors de la préparation du corps de défunts dont on
suspecte quřils sont morts du choléra ou de fièvre hémorragique virale.
Encourager les pratiques et rituels dřinhumation sécurisés.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 161
161
MESSAGE
162 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
162
Introduction
Actions au niveau de la ZS
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 163
163 163
Section
Section 7 : Communiquer
7 : Communiquer l’information
l’information
Cette
Cette section section
décrit décrit :comment :
comment
Rédiger unRédiger
rapportunsurrapport sur laà riposte
la riposte à l’épidémie
l’épidémie ou à l’évènement
ou à l’évènement
sanitaire ; sanitaire ;
Informer lesInformer
parties les parties intéressées
intéressées et la population
et la population ; ;
o Préparer odesPréparer des aide-mémoires
aide-mémoires ; ;
o Communiquer
o Communiquer avec lespartenaires
avec les différents différents partenaires
o Préparer oetPréparer et diffuser
diffuser des desépidémiologiques
bulletins bulletins épidémiologiques
; ;
La communication constitue un volet essentiel de la surveillance. Ainsi, les synthèses dřinformation sur
la riposte, permettent aux décideurs de vérifier lřutilisation des ressources pour juguler lřépidémie.
Pendant une épidémie ou un évènement sanitaire, la communication, lorsquřelle est efficace, traduit un
réel souci de transparence dans la gestion de lřévènement. Par ailleurs, il faut apporter des informations
à la population et répondre à ses préoccupations, si on veut quřelle participe vraiment à la riposte aux
épidémies ou autres évènements sanitaires.
La rétroinformation consiste à discuter des données avec les personnels de différents niveaux, à
commenter avec eux les résultats dřanalyse des données et à les tenir au courant des activités de
riposte. Cette rétroinformation encourage les agents de santé à participer au système de surveillance.
A la fin de la riposte, le personnel de la ZS qui a mené lřinvestigation doit rédiger un rapport pour
expliquer comment le problème a été identifié, comment a été menée lřinvestigation, quelles ont été les
activités de riposte, quel en a été le résultat, quelles décisions ont été prises et quelles
recommandations ont été faites.
Veiller à ce que le site qui a notifié les premiers cas reçoive bien une copie du rapport.
Voir en Annexe 7A de cette section, un modèle de format conseillé pour la rédaction du rapport.
Les aide-mémoires sont de courts résumés de 1 à 2 pages. Généralement préparés par le personnel de
santé à destination du grand public, ils traitent dřun seul sujet ou dřun seul message. Par exemple, un
aide-mémoire traitant dřune épidémie à Shigella dans une ZS pourra contenir les informations suivantes
destinées à la population : origine de lřinfection à Shigella, mode de transmission, étapes pour la
prévention de lřinfection et dernières informations sur le nombre de cas et de décès. Les aide-mémoires
peuvent être diffusés par voie dřaffichage ou distribués aux membres de la communauté qui organisent
des campagnes dřéducation à la santé.
Les partenaires impliqués dans la gestion des épidémies sont tenus de participer à tous les niveaux aux
réunions des CGUS.
166 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
165
Dans de nombreux pays, le niveau national ou provincial publie régulièrement un bulletin de santé
publique. Ces bulletins sřadressent à un public plus large que le personnel de soins de la ZS ou de la
formation sanitaire concernée.
Généralement courts (2 à 8 pages), ils sont lus par les responsables politiques, les législateurs et
autres décideurs, et constituent ainsi un excellent moyen dřatteindre les donateurs et ceux susceptibles
dřapporter une assistance technique.
Les bulletins contiennent au moins :
Un tableau récapitulatif indiquant les dernières données sur les cas et les décès dus aux
maladies prioritaires,
Un commentaire ou un message sur une maladie ou sur un sujet précis.
A la réception du bulletin de santé publique par lřECZS, lřafficher de façon à ce que tout le monde
puisse le voir. Faire des copies et les distribuer au personnel des formations sanitaires. Présenter un
exemplaire du bulletin aux personnels de santé à lřoccasion des visites de supervision, pour leur montrer
comment on utilise les données quřils communiquent pour améliorer la santé publique.
La plupart du temps, les formations sanitaires et les ZS communiquent de façon fiable les données de
surveillance au niveau supérieur comme il le leur a été recommandé. Mais si le niveau supérieur ne les
informe pas de lřexploitation et de lřinterprétation qui ont été faites de ces données, les personnels de
santé peuvent penser que les données quřils ont communiquées nřétaient pas importantes. Par
conséquent, leurs prochaines notifications risquent de ne pas être aussi fiables, dans la mesure où ils
ne sauront pas si les informations transmises sont utiles ou nécessaires. Les personnels de santé ont
une bonne compréhension de la situation à leur niveau, mais en lřabsence de rétroinformation, ils ne
pourront pas apprécier la situation à lřéchelon national ou de la ZS.
Quand ils reçoivent des données, les niveaux national, provincial/District ou de la ZS doivent répondre
aux formations sanitaires qui les leur ont transmises. Cette rétroinformation encourage les personnels
de santé à participer au système de surveillance. Elle vise également à mieux faire connaître certaines
maladies, ainsi que les résultats obtenus par les programmes de prévention et de lutte dans la région.
Cette rétroinformation peut se faire par écrit, notamment par le biais dřune lettre dřinformation
mensuelle, ou oralement, par téléphone ou à lřoccasion de réunions périodiques. Cette section
sřintéresse plus précisément à la rétroinformation au niveau de la ZS, mais les conseils sřappliquent
aussi bien au niveau de la formation sanitaire quřà lřéchelon national.
Une fiche récapitulative présente les données et leur interprétation sous forme dřun tableau ou dřun
graphique. Par exemple :
Lors dřune réunion du personnel ou à lřoccasion dřune visite de supervision, commenter ou
présenter un rapport oral sur les données notifiées par cet établissement au cours dřune
période donnée. Représenter les données sous forme dřun tableau simple, les montrer aux
personnels de santé et discuter avec eux des conclusions que lřon peut en tirer, non seulement
pour la formation sanitaire, mais aussi pour la ZS toute entière.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 167
166
Sur une feuille séparée, préparer un tableau simple, montrant la différence entre les données
transmises pour cette période et celles transmises pour une autre période ou une population
cible différente. Par exemple, présenter le nombre de cas de diarrhée accompagnée de
déshydratation chez les enfants de moins de 5 ans enregistrés sur une période donnée de
lřannée précédente. Comparer ce nombre avec celui de la période correspondante de lřannée
en cours, après la mise en place dřun projet dřassainissement.
Utiliser les fiches récapitulatives pour appuyer les demandes des fonds, des fournitures et des
ressources supplémentaires présentées aux niveaux supérieurs.
Lřobjectif de la lettre dřinformation de la ZS est de présenter des informations actualisées. Cette lettre
dřinformation sert notamment à informer et motiver le personnel de santé de la ZS. Cette publication de
2 à 4 pages peut être tapée simplement sur ordinateur ou sur une machine à écrire.
Exemples dřarticles pouvant figurer dans une lettre dřinformation :
Synthèse des données nationales ou de la ZS relatives à une maladie prioritaire donnée.
Etat des progrès réalisés pour atteindre un objectif de santé publique spécifique.
Rapport dřune intervention de santé publique particulièrement réussie, exécutée par un ou
plusieurs personnels de santé.
Description dřévènements ou dřactivités particulières (par exemple, changement du jour de
marché).
168 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
167
Annexes à la Section 7
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 169
168
_____________________________________________________________________________________________________________________________ __________________________
Titre/Description (maladie/affection faisant lřobjet de lřinvestigation)
_________________________________ __________________________________________
Période Lieu (Villages, Voisinages, ZS, Province)
Résumé: __________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
I. Introduction :
Contexte
Raisons de lřinvestigation (importance en santé publique, seuil atteint, etc.)
Investigation et préparation à lřépidémie
II. Méthodes :
Dates dřinvestigation
Site(s) dřinvestigation (formations sanitaires, villages, autres)
Recherche des cas (indiquer ce qui a été fait concernant la recherche des cas, ex. examen des registres
médicaux, investigation de proximité, alerte des autres formations sanitaires, autres)
Echantillons de laboratoire prélevés
Description de la riposte et de lřintervention (préciser les dates) : Coordination, surveillance, prise en
charge, logistique, mobilisation sociale, eau-hygiène-assainissement etc.
Traitement des données
III. Résultats :
Date et lieu du premier cas détecté (ou cas index)
Date et coordonnées de la formation sanitaire ou le premier cas a été vu par le système de santé
Résultats de la recherche supplémentaire de cas
Analyses de laboratoire et résultats
Description des principales caractéristiques de lřanalyse des résultats en fonction du temps, du lieu et
personnes
Résultats détaillés en fonction du temps (courbe EPI), du lieu (carte) et personnes (tableaux), et fichiers
informatiques
Résultats de la riposte et preuve de son impact
Préparation à l’épidémie
Détection de l’épidémie
170 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
169
Investigation
Indicateur Oui Non
Les formulaires/listes des cas ont-ils été remplis ?
Des échantillons ont-ils été prélevés pour le laboratoire (en cas de besoin) ?
Riposte à l’épidémie
Evaluation et rétroinformation:
Indicateur Date 1 Date 2 Intervalle
Intervalle entre la fin de lřépidémie [date 1] et la finalisation du rapport sur
lřépidémie et lřenvoi des fiches/listes de cas au niveau national [date 2]
(objectif : 2 semaines)
Médecin chef de ZS :
______________________________________ ____________________________________
Nom Signature
Date du rapport: _________________________________________
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 171
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III. Graphiques (cette partie donne une représentation graphique des données)
172 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
171
171
Section
Section 8 : 8Suivre,
: Suivre, évaluer
évaluer et et améliorer
améliorer la la
surveillance
surveillance et riposte
et la la riposte
Lřutilisation dřindicateurs permet dřévaluer les performances dřune activité ou dřun programme
particulier. Les résultats obtenus sont comparés à lřensemble des pratiques de qualité standard
recommandées et, grâce à cette méthode, il est également possible de mesurer les progrès réalisés par
rapport à lřobjectif général dřun programme. Par exemple, une ZS peut sřêtre fixé comme objectif 100%
de complétude dans les notifications soumises pendant une période donnée. Un indicateur peut être
élaboré pour mesurer la proportion ou le pourcentage de formations sanitaires qui notifient. Le résultat
est ensuite comparé à lřobjectif recherché et servira à évaluer les progrès réalisés et, par conséquent, la
qualité du service ou de lřactivité.
Utiliser des indicateurs correspondant aux objectifs nationaux ou à des projets particuliers visant à
améliorer les activités SIMR au sein de la ZS. Sélectionner les indicateurs les plus adaptés à la
stratégie dřamélioration de la surveillance adoptée par la ZS pour lřannée en cours et les plus aptes à
fournir des informations utiles à la ZS.
Ci-dessous figurent quelques exemples dřindicateurs :
• Indicateurs servant à mesurer la qualité de la surveillance en général. Pour évaluer la
promptitude et la complétude de la notification, sélectionner comme indicateur le pourcentage
des formations sanitaires qui ont notifié régulièrement, dans le délai.
174 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
173
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 175
174
Après avoir choisi les indicateurs appropriés, préciser le numérateur et le dénominateur. Par exemple,
la ZS souhaite que toutes les structures des soins conservent les courbes de tendance dřun certain
nombre de maladies prioritaires.
Le numérateur et le dénominateur sont définis comme suit :
Chaque niveau doit sřassurer que le niveau quřil supervise dispose de sources des données suivantes :
Niveau
Formulaire Formations BCZS Provincial National
sanitaires
Diagramme de supervision pour suivre les X X X X
indicateurs
(Exemples de diagrammes en Annexe de
cette Section)
Registre des consultations curatives X
Registre dřhospitalisation X
Fiches SIMR de notification hebdomadaire X X X
La promptitude et la complétude des rapports à chacun des niveaux est lřun des principaux indicateurs
de qualité du système de notification. Il sera plus facile de détecter les problèmes et dřintervenir
rapidement si les rapports sont envoyés et reçus à temps. Lřindicateur de complétude détermine si
toutes les unités qui envoient des rapports ont communiqué leurs données comme prévu. Si les
rapports parviennent en retard ou ne sont pas transmis, lřinformation agrégée pour la ZS (ou toute autre
entité administrative) ne sera pas exacte. Des épidémies peuvent alors passer inaperçues et lřon
manquera lřoccasion dřintervenir en réponse aux problèmes sanitaires.
176 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
175
Suivre la capacité du système à détecter les maladies ou les évènements à notification immédiate.
Evaluer lřintervalle entre lřapparition de la maladie chez le premier patient identifié et le moment où ce
cas initial a été vu dans la formation sanitaire. Un délai trop long peut affecter gravement le pronostic
des patients et favoriser la propagation de lřépidémie.
Pour les maladies à notification immédiate, il convient aussi de suivre le délai entre lřapparition de la
maladie et la notification à la formation sanitaire par la communauté (objectif : dans les 48 heures), le
délai dans la transmission de la notification à la ZS par la formation sanitaire (objectif : dans les 24
heures), et le temps écoulé entre le moment où le seuil est atteint et celui où des mesures concrètes
sont prises (objectif : dans les 48 heures).
Si lřopération de suivi révèle quřune formation sanitaire ou autre site nřa pas transmis de notification ou
lřa transmise en retard, prendre contact avec le responsable de la surveillance au sein de cette
formation. En collaboration avec le personnel compétent, déterminer la cause du problème et,
ensemble, élaborer des solutions. Vérifier, par exemple, si le personnel de santé dispose dřun stock de
formulaires de notification suffisant ou de moyens de communication rapide par texto ou
radiotéléphone. Il se peut quřune personne nouvellement recrutée dans la formation sanitaire ne
connaisse pas la procédure de notification. Il est possible également que le personnel ne reçoive
aucune rétroinformation après lřenvoi des notifications ou quřil ne dispose pas des ressources lui
permettant de prendre les mesures qui sřimposent suite à la rétroinformation.
En collaboration avec le site de notification, élaborer des stratégies visant à améliorer la situation.
Expliquer que la ZS peut appuyer plus efficacement le personnel de santé à planifier les ripostes et à
les mettre en œuvre si lřinformation est complète. Par exemple, si le manque de ressources est un
problème, la ZS pourra sřappuyer sur les informations fournies dans les notifications pour sensibiliser
les niveaux supérieurs du système.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 177
176
Les descriptions des tâches constituent la base de la supervision et de lřévaluation des performances.
Examiner celles qui concernent le personnel de santé ayant un rôle à jouer dans le système de
surveillance et de riposte afin de vérifier si les informations suivantes y figurent :
• Tâches de surveillance à accomplir,
• Autorité dont dépend le membre du personnel de santé.
Incorporer les objectifs de surveillance et de riposte dans le plan général de supervision de la ZS. Par
exemple :
• Déterminer la fréquence avec laquelle il faudra suivre la performance du personnel de santé.
Une ZS peut décider dřeffectuer une visite de supervision au moins une fois par mois dans
chaque structure de soins.
• Demander aux superviseurs de programmer un an à lřavance les supervisions quřils auront à
effectuer dans les formations sanitaires et dans tous les sites communautaires qui leur
transmettent des notifications. Elaborer un plan trimestriel tiré du plan annuel.
• Sřassurer de la disponibilité de moyens de transport pour les activités de supervision et de
surveillance. Coordonner, par exemple, les déplacements ou la logistique des visites de
supervision avec les missions prévues pour dřautres programmes ou activités.
• Inclure dans la supervision des activités de surveillance de la ZS dřautres sites de notification,
notamment les dispensaires, centres médicaux et sites de notification communautaires, les
formations sanitaires privées, PoE, etc….
178 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
177
Chaque formation sanitaire est confrontée à des problèmes et à des priorités qui lui sont propres et qui
exigent des solutions et des corrections spécifiques. Pour inciter le personnel de la formation sanitaire à
apporter les améliorations requises, on élaborera une check-list graduée qui guidera la visite de
supervision (voir Annexe 8H un exemple de check-list). Les points qui y figurent sont choisis dřaprès ce
qui a déjà été accompli dans la formation sanitaire. Lorsque le personnel a atteint un objectif (par
exemple, lřutilisation cohérente des définitions standards des cas), on verra avec lui comment passer
au point ou à lřindicateur de suivi de performance suivant, (par exemple, lřutilisation des seuils
dřintervention). Il conviendra alors de modifier en conséquence la check-list. Celle-ci permettra aux
personnels de santé, lors des visites suivantes, de suivre leurs activités et dřévaluer les progrès quřils
auront réalisés dans lřamélioration du système.
Lors de la visite, utiliser également une check-list pour voir si le personnel de santé applique
correctement les fonctions de surveillance recommandées. A titre dřexemple, le responsable de la
surveillance au niveau de la ZS devra vérifier, lors de la visite de supervision de la formation sanitaire,
les fonctions suivantes :
Comparer le nombre de cas des maladies prioritaires enregistrés dans les registres des
laboratoires avec le nombre de cas vus au dispensaire pendant la même période.
Comparer, par exemple, le nombre de frottis positifs pour le paludisme avec le nombre de
Confirmation de cas cas hospitalisés pour paludisme.
Analyse et interprétation Vérifier si les tendances relatives aux maladies sélectionnées sont à jour.
Vérifier les stocks des médicaments, fournitures et vêtements de protection dřurgence pour
Préparation sřassurer quřils sont en quantité suffisante.
Débuter les visites de supervision programmées périodiquement dans la ZS pour vérifier que :
• Les fournitures nécessaires (formulaires, Guides), les directives et les définitions standards des
cas sont bien disponibles ;
• Le personnel de santé sait comment identifier les cas suspects des maladies prioritaires vus
dans leur formation sanitaire en utilisant les définitions standards des cas ;
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 179
178
Dans le rapport mentionner les progrès constatés au cours de la visite. Préciser également les
interventions planifiées avec le personnel de santé et les demandes éventuelles de ressources ou de
financements complémentaires et mentionner les problèmes particuliers.
8.3.6. Profiter des visites de supervision pour améliorer les activités de surveillance dans la
ZS
Les visites de supervision sont une opportunité dřaméliorer les activités des programmes spécialisés
de la lutte contre les maladies dans la ZS. Par exemple, à lřoccasion de sa visite dans la ZS, on pourra
voir avec le responsable chargé du paludisme pourquoi les décès par paludisme nřont pas diminué à
lřhôpital. On pourra également voir avec lui si le programme de lutte contre le paludisme peut susciter
de nouvelles idées ou apporter de nouvelles ressources.
180 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
179
Le but est dřévaluer lřefficacité du système de surveillance et de riposte en termes de promptitude des
données, de préparation, de prise en charge, de performance globale et dřutilisation des indicateurs
pour identifier les problèmes ou les domaines susceptibles dřêtre améliorés.
On sélectionnera les indicateurs correspondant aux priorités et aux objectifs annuels de la ZS en
fonction du niveau de performance a de la surveillance.
L’équipe cadre de la ZS devra résumer les données de surveillance reçues de toutes les formations
sanitaires et transmettre le rapport au niveau provincial. La transmission du rapport ne devra pas être
retardée pour cause de réception tardive des rapports de certaines formations sanitaires. Transmettre
tous les rapports reçus à temps. Les rapports réceptionnés en retard pourront être transmis quand ils
arriveront. Suivre les formations sanitaires qui nřont pas envoyé de rapport ou qui lřenvoient
régulièrement en retard.
Aider les formations sanitaires à résoudre les problèmes qui pourraient les retarder dans la transmission
de leurs notifications récapitulatives. Informer régulièrement les structures sanitaires des résultats de
lřindicateur. La rétroinformation est un outil positif pour inciter le personnel sanitaire à fournir des
informations dans le délai et à participer au système national.
La Division Provinciale de la Santé devra compiler les données de surveillance reçues de toutes les
ZS de la province et transmettre le rapport au niveau national. La transmission du rapport ne devra pas
être retardée dans lřattente des rapports reçus en retard. Les rapports reçus dans le délai doivent être
aussitôt compilés et transmis. Les rapports reçus tardivement pourront être envoyés séparément.
La Direction de Lutte contre la Maladie devra compiler les données de surveillance reçues de toutes
les provinces et rechercher si des épidémies sont passées inaperçues au niveau de la ZS. Il devra
assurer un suivi dans les zones dont les rapports ne sont pas fiables ou qui nřenvoient pas de rapports ;
fournir une assistance aux ZS pour lřévaluation de leurs indicateurs de performance et pour la mise en
œuvre de mesures correctrices. Enfin, il devra apporter une rétroinformation à tous les niveaux.
Chaque niveau utilisera un diagramme (modèle présenté plus loin) pour suivre la performance de ses
propres indicateurs, et informera le personnel des résultats.
Faire état des succès et aider le personnel de santé à continuer à progresser. En cas de problème,
identifier avec lui la cause et les moyens de le résoudre. Demander si nécessaire lřappui ou des
ressources supplémentaires au niveau supérieur.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 181
180
Lors de lřévaluation des données récapitulatives pour lřannée écoulée, déterminer les points suivants :
• Les rapports étaient-ils complets, précis et remis dans le délai ?
• Quels ont été, pendant lřannée écoulée, les changements de tendance significatifs pour la
maladie ou les évènements sanitaires ? En cas de recrudescence, le problème a-t-il été
identifié ?
• Si des cas supplémentaires continuent dřêtre enregistrés, quelle est leur cause ? Où
surviennent-ils?
• Des mesures ponctuelles et appropriées ont-elles été prises en réponse aux données de
surveillance?
• Les visites de supervision ont-elles eu lieu comme prévu ? Le travail de suivi a-t-il été réalisé
comme prévu ?
• La communauté a-t-elle le sentiment que les activités de riposte ont été un succès?
• Des mesures ont-elles été prises pour répondre aux requêtes ou suggestions du personnel
sanitaire concernant les services ou la surveillance ?
• Des mesures appropriées ont-elles été prises pour prévenir la survenue dřévènements
similaires ?
Si, du fait de certains problèmes, la ZS nřa pas atteint un des objectifs fixés ou si un des indicateurs
montre quřil nřa pas atteint le niveau de performance souhaité, rechercher la cause de lřécart entre ce
qui a été planifié et le résultat obtenu. Si un problème est décelé, discuter avec lřéquipe de la ZS et le
personnel de la formation sanitaire pour en déterminer la cause.
Incorporer au programme de la ZS les activités qui marchent bien et quřil convient de poursuivre.
Mentionner également les solutions pratiques envisagées en fonction des résultats de lřévaluation
concernant lřannée écoulée. Programmer lřapplication des solutions. Par exemple :
1. Décrire la nouvelle activité et ses objectifs ;
2. Désigner le personnel chargé de réaliser lřactivité ;
3. Estimer le coût de lřactivité ;
4. Elaborer un calendrier pour cette activité et établir la séquence logique des interventions ;
5. Déterminer la logistique nécessaire pour la nouvelle activité (équipement, personnel, transport,
attribution des ressources).
Donner aux formations sanitaires et autres parties intéressées au sein de la ZS un rapport et une rétro
information sur lřévaluation. Dans la rétroinformation mentionner :
• Les objectifs de lřannée écoulée ;
• Les résultats obtenus ;
• Les raisons probables des écarts éventuels entre les projections et les résultats ;
• Les solutions recommandées et, par ordre de priorité, les activités destinées à améliorer la
surveillance et la riposte dans la ZS.
182 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
181
Annexes à la Section 8
ANNEXE 8B : Diagramme de suivi des performances selon les indicateurs SIMR au niveau de la
formation sanitaire
ANNEXE 8H : Check-list pour la supervision des activités de surveillance et de riposte dans les
formations sanitaires
ANNEXE 8I : Diagramme de suivi des performances selon les indicateurs SIMR au niveau de la ZS,
de la région ou de la province.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 183
182
teur d’information
1
Pour cet indicateur, le terme ‘complet’ signifie que toutes les cases du formulaire de notification ont été
remplies.
2
L’équipe SIMR nationale doit définir la liste des maladies pour lesquelles il faut réaliser une courbe graphique
à conserver par la formation sanitaire. AFRO recommande aux formations sanitaires de conserver les courbes
pour au moins 1) l’analyse hebdomadaire des tendances pour la méningite cérébrospinale, en particulier dans
les pays de la ceinture de la méningite, 2) les cas d’hospitalisation et de décès chez les enfants de moins de 5
ans pour cause de paludisme et 3) les tendances pour le paludisme chez les enfants de moins de 5 ans.
3
‘A jour’, pour ces indicateurs, signifie que la courbe doit être le reflet des données correspondant à la période
considérée.
184 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
183
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 185
184
Instructions :
Utiliser ce diagramme pour suivre la performance de la formation sanitaire dřaprès les indicateurs SIMR
appropriés.
Tous les mois, résumer et compiler les données récapitulatives de la formation sanitaire pour les
maladies prioritaires. Transmettre ces synthèses au niveau de la ZS dans le délai. Enregistrer sur ce
diagramme les résultats de lřindicateur. Présenter ce diagramme au superviseur de la ZS durant sa
visite à la formation sanitaire, ou lřapporter à la réunion trimestrielle de ZS
Indicateur Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Août Sep Oct Nov Déc
Proportion de rapports
de surveillance complets
soumis au BCZS dans le
délai
Proportion de maladies
prioritaires pour
lesquelles une courbe1
graphique est disponible
Proportion de cas de
maladies sélectionnées
pour une surveillance au
cas par cas notifiées à
l'ECZS dans des
formulaires individuels
ou des listes linéaires
Proportion de suspicions
dřépidémies des
maladies à potentiel
épidémique notifiées à
l'ECZS dans les 2 jours
qui ont suivi l'atteinte du
seuil dřalerte
Taux de létalité de
chacune des maladies à
potentiel épidémique
notifiée
Taux dřattaque de
chacune des maladies à
potentiel épidémique
notifiée
186 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
185
Répondre par OUI ou par NON pour chacun des éléments de la check-list
Les rapports de
surveillance ont-ils été
transmis dans le délai ?
Les courbes des
tendances sont-elles à
jour ? 2
Si OUI, avez-vous
observé un changement
de tendance ?
Si OUI, le seuil dřalerte
a-t-il été atteint ?
Si OUI, le seuil
épidémique a-t-il été
atteint ?
Si OUI, avez-vous fait en
sorte dřalerter le BCZS ?
________________________
1
L’équipe SIMR nationale doit définir la liste des maladies pour lesquelles il faut réaliser une courbe graphique
à conserver par la formation sanitaire. AFRO recommande aux formations sanitaires de conserver les courbes
pour au moins 1) l’analyse hebdomadaire des tendances pour la méningite cérébrospinale, en particulier dans
les pays de la ceinture de la méningite, 2) les cas d’hospitalisation et de décès chez les enfants de moins de 5
ans pour cause de paludisme et 3) les tendances pour le paludisme chez les enfants de moins de 5 ans.
2
‘A jour’, pour ces indicateurs, signifie que la courbe doit être le reflet des données correspondant à la période
considérée.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 187
186
d’information
1
Un modèle de diagramme pour suivre la performance de l’indicateur de district figure dans l’Annexe 5.
188 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
187
d’information
2
L’équipe SIMR nationale doit définir la liste des maladies pour lesquelles il faut tracer une courbe graphique à
conserver par la formation sanitaire. AFRO recommande aux formations sanitaires de conserver les courbes
pour au moins 1) l’analyse hebdomadaire des tendances pour la méningite cérébrospinale, en particulier dans
les pays de la ceinture de la méningite, 2) les cas d’hospitalisation et de décès chez les enfants de moins de 5
ans pour cause de paludisme et 3) les tendances pour le paludisme chez les enfants de moins de 5 ans.
3
‘A jour’ pour ces indicateurs indique que la courbe doit être le reflet des données correspondant à la période
concernée.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 189
188
d’information
190 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
189
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 191
190
d’information
192 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
191
d’information
Registre des
suspicions
d’épidémies et
des rumeurs
1
L’équipe SIMR nationale doit définir la liste des maladies pour lesquelles il faut tracer une courbe graphique à
conserver par la formation sanitaire. AFRO recommande aux formations sanitaires de conserver les courbes
pour au moins 1) l’analyse hebdomadaire des tendances pour la méningite cérébrospinale, en particulier dans
les pays de la ceinture de la méningite, 2) les cas d’hospitalisation et de décès chez les enfants de moins de 5
ans pour cause de paludisme et 3) les tendances pour le paludisme chez les enfants de moins de 5 ans.
2
‘A jour’ pour ces indicateurs indique que la courbe doit être le reflet des données correspondant à la période
concernée
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 193
192
d’information
194 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
193
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
suivant l’atteinte du
seuil d’alerte national dans les
deux jours suivant Base électronique des
le l’atteinte du données
195
seuil d’alerte
194
196
Indicateur But Numérateur Dénominateur Source d’information Objectif
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
‘A jour’ pour ces indicateurs indique que la courbe doit être le reflet des données correspondant à la période concernée.
2
. L’équipe SIMR nationale doit définir la liste des maladies pour lesquelles il faut tracer une courbe graphique à conserver par la formation sanitaire. AFRO recommande
aux formations sanitaires de conserver les courbes pour au moins 1) l’analyse hebdomadaire des tendances pour la méningite cérébrospinale, en particulier dans les pays
de la ceinture de la méningite, 2) les cas d’hospitalisation et de décès chez les enfants de moins de 5 ans pour cause de paludisme et 3) les tendances pour le paludisme
chez les enfants de moins de 5 ans.
195
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
13 Vérifier la Nombre Nombre total Fiches SIMR Zéro
Nombre d’épidémies capacité de d’épidémies d’épidémies hebdomadaires de la DPS
l’ensemble du détectées par le notifiées par les
197
détectées au niveau
196
198
Indicateur But Numérateur Dénominateur Source d’information Objectif
national qui étaient système de santé niveau national DPS Livret d’analyse de la ZS
passées inaperçues au à détecter les d’après l’analyse
niveau de la DPS épidémies et des données Rapports de supervision
démontrer que le spécifiques de la
niveau national DPS
Base électronique des
vérifie si les DPS
données
observent les
tendances Rapports de surveillance
14 Evaluer si les Nombre de Nombre total de Registre national des
Proportion de DPS DPS collectent et laboratoires de laboratoires de notifications reçues
transmettant des transmettent les DPS transmettant DPS
données de laboratoire données de mensuellement
pour les maladies sous laboratoire au des données au
surveillance niveau national niveau national
15. Proportion de Evaluer l’appui Nombre de Nombre total de Rapport de supervision
laboratoires provinciaux reçu par les laboratoires laboratoires
qui ont reçu au moins laboratoires provinciaux ayant provinciaux
une visite de supervision provinciaux été supervisés au
du niveau national ayant supervisés pour moins une fois
donné lieu à un rapport résoudre leurs
écrit problèmes
16 Evaluer la Nombre de Nombre total de Rapport mensuel des
Proportion de capacité des laboratoires laboratoires laboratoires provinciaux
laboratoires provinciaux laboratoires provinciaux provinciaux
transmettant au provinciaux à analysant et
laboratoire national une analyser les transmettant
analyse des résultats de données de mensuellement
laboratoire laboratoire de la leurs résultats au
province y laboratoire
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
compris les national
données de la ZS
197
ANNEXE 8G :
Légende
T = parvenu à temps
R = parvenu en retard
NP = rapport non parvenu
Province ___________________ ZS _________________ Année ________
Nom de la formation Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
sanitaire
* Promptitude et complétude sont exprimées en %. Lorsque le système de surveillance fonctionne bien, leurs
taux respectifs doivent avoisiner 100%. Ce tableau permet de suivre lřamélioration de ces deux indicateurs au
niveau de la ZS, de façon à pouvoir prendre des mesures pour les améliorer dans chacune des formations
sanitaires de la ZS
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 199
198
Légende
T = parvenu à temps
R = parvenu en retard
NP = rapport non parvenu
Province ___________________ ZS _________________ Année ________
* Promptitude et complétude sont exprimées en %. Lorsque le système de surveillance fonctionne bien, leurs
taux respectifs doivent avoisiner 100%. Ce tableau permet de suivre lřamélioration de ces deux indicateurs au
niveau de la ZS, de façon à pouvoir prendre des mesures pour les améliorer dans chacune des formations
sanitaires de la ZS
200 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
199
COMMENTAIRE
(Cause du
ACTIVITE QUESTION DU SUPERVISEUR REPONSE problème)
Identification des cas 1. Avec quelle fréquence collectez-vous auprès de la ________
suspects au sein des communauté des informations concernant les cas
formations sanitaires suspects et les décès probablement imputables à une
maladie ou affection prioritaire?
Enregistrement des cas 2. Les diagnostics des cas de maladie prioritaire sont-ils Oui Non
enregistrés dans le registre clinique conformément à la
définition de cas standardisée?
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 201
200
COMMENTAIRE
202
ACTIVITE QUESTION DU SUPERVISEUR REPONSE (Cause du problème)
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
201
Etat de préparation 1. Quelles sont les précautions prises Niveau minimum de précautions
aux épidémies systématiquement par le personnel de santé (y standard : ___________
compris le personnel de laboratoire) avec tous
les patients, indépendamment de leur état
infectieux ?
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
203
202
204
ANNEXE 8I : Diagramme de suivi des performances en fonction des indicateurs SIMR au niveau de la ZS et de la
province
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
Proportion de formations sanitaires
disposant dřune analyse des
tendances (courbes) pour les
maladies prioritaires sélectionnées
203
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
205
204
Prendre des mesures quand des seuils d’alerte et d’intervention pour des
maladies spécifiques sont atteints ;
Cette section dresse un tableau récapitulatif des directives relatives à chaque maladie, affection et
évènement prioritaire ciblé pour la surveillance par lřOMS-AFRO. Cette section est destinée uniquement
à proposer une référence rapide. Pour plus dřinformations, se reporter aux références listées dans le
récapitulatif. Le tableau ci-dessous explique la façon dont les informations sont présentées.
En adoptant ces directives, chaque pays établira une liste des maladies, affections et
évènements prioritaires en fonction de la situation épidémiologique locale. La liste des maladies
prioritaires peut varier dřun pays à lřautre, en fonction des politiques et des ressources nationales.
208 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
206
Choléra
Présentation
o Maladie aiguë, caractérisée par des diarrhées liquides profuses, provoquée par les sérogroupes
O1 ou O139 de Vibrio cholerae. La maladie est transmise essentiellement par voie oro-fécale,
en consommant de lřeau ou des aliments contaminés.
o Le choléra provoque chaque année plus de 100 000 décès. Il peut être à lřorigine dřépidémies
dřévolution rapide ou de pandémies. Dans les régions dřendémie, surviennent parfois des cas
sporadiques (moins de 5% de tous les cas de diarrhée non liés aux épidémies) et de petites
épidémies.
o La période dřincubation peut varier de quelques heures à 5 jours ; elle dure généralement de 2
à 3 jours.
o Depuis le milieu des années 1980, on observe une résurgence du choléra en Afrique, où lřon
comptait 80% du total mondial des cas de choléra, en 1999. La plupart des cas se déclarent
entre janvier et avril.
o Le choléra peut provoquer une déshydratation grave en quelques heures seulement. Chez les
patients non traités souffrant dřune grave déshydratation, le taux de létalité peut dépasser les
50%. Ce taux est inférieur à 1%, quand les malades viennent consulter les services de santé et
reçoivent un traitement approprié. 90% au moins des cas de choléra sont bénins et ne sont pas
diagnostiqués.
o Facteurs de risque : consommation dřeau ou dřaliments contaminés tels que les produits de la
mer et les fruits de mer crus, pêchés dans les estuaires ; manque dřaccès permanent à lřeau
potable et à des aliments sains ; participation à de grands rassemblements tels que les
cérémonies de mariage ou les enterrements ; contact avec des personnes décédées du
choléra.
o Dřautres diarrhées entériques peuvent provoquer des diarrhées liquides, surtout chez les
enfants de moins de 5 ans. Voir le récapitulatif des directives relatives aux Diarrhées
accompagnées de déshydratation.
But de la surveillance
o Détecter et répondre rapidement et correctement aux cas et aux flambées épidémiques de
diarrhée liquide.
o Pour confirmer une épidémie, prélever des échantillons des selles et les transporter en milieu
Cary-Blair.
o Notifier immédiatement les cas et les décès au cas par cas, dès quřune épidémie est
suspectée.
Définition standard de cas
Cas suspect :
o Déshydratation grave ou décès suite à une diarrhée aqueuse aiguë chez un patient âgé de 5
ans ou plus.
o Sřil y a une épidémie de choléra, on suspectera un cas chez tout individu âgé de 5 ans ou plus
présentant une diarrhée aqueuse aiguë, avec ou sans vomissement.
Cas confirmé :
o Cas suspect chez lequel on a isolé Vibrio cholerae O1 ou O139 dans les selles
Répondre au seuil d’alerte
S’il y a un seul cas suspect :
o Notifier immédiatement aux autorités compétentes lřinformation relative au cas.
o Prendre en charge et traiter le cas conformément aux directives nationales.
o Appliquer des mesures strictes de lavage des mains et dřisolement.
o Procéder à une investigation du cas pour identifier des cas similaires qui nřauraient pas été
encore notifiés.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 209
207
o Prélever des échantillons des selles chez 5 à 10 malades, dans les 5 jours qui suivent
lřapparition de la diarrhée liquide aiguë, et avant administration du traitement antibiotique.
Consulter les directives de laboratoire pour savoir comment préparer, conserver et transporter
les échantillons.
Répondre au seuil d’intervention
Si un cas suspect est confirmé :
o Installer un centre de traitement dans la localité où le cas est apparu. Traiter le cas sur place
plutôt que de lřenvoyer dans un centre permanent situé ailleurs.
o Renforcer la prise en charge du patient, notamment le traitement.
o Mobiliser la communauté le plus tôt possible pour permettre la détection et le traitement rapide
des cas.
o Investiguer sur la salubrité de lřeau consommée.
o Collaborer avec les dirigeants de la communauté pour limiter les grands rassemblements des
personnes à lřoccasion des enterrements, des cérémonies ou pour dřautres raisons, surtout
pendant une épidémie.
o Réduire le nombre de cas sporadiques et ceux liés aux épidémies, en assurant un accès
permanent à lřeau potable. Promouvoir une bonne préparation des aliments (surtout des
produits de la mer, des légumes et des fruits). Promouvoir lřévacuation sécurisée des déchets
dřorigine humaine.
Analyser et interpréter les données
Temps : Faire un graphique de cas et de décès hebdomadaires et tracer une courbe épidémique
pendant les épidémies. Notifier immédiatement les données relatives à chaque cas et transmettre
également un récapitulatif hebdomadaire des informations pour la surveillance de routine.
Lieu : Cartographier la localisation des lieux dřhabitation des cas.
Caractéristiques individuelles : Faire le total hebdomadaire des cas et décès, quřils soient
sporadiques ou liés aux épidémies. Analyser leur répartition en fonction de lřâge et des sources dřeau
de boisson. Evaluer les facteurs de risque pour améliorer la lutte contre les cas sporadiques et les
flambées épidémiques.
Confirmation au laboratoire
Tests diagnostiques Isoler V. cholerae à partir dřune coproculture et déterminer sřil sřagit du
sérogroupe O1 à lřaide dřun antisérum polyvalent pour V. cholerae O1. Si
souhaité, confirmer lřidentification avec les antisérums Inaba et Ogawa.
Si lřéchantillon nřest pas sérotypable, envisager V. cholerae O139 (voir note
dans la colonne Résultats).
Prélèvements Selles liquides ou écouvillonnage rectal.
Quand réaliser les Pour chaque nouvelle zone géographique affectée par une épidémie de
prélèvements choléra, la confirmation au laboratoire est nécessaire. Prélever un
échantillon de selles du premier cas suspect de choléra. Sřil y a plus dřun
cas suspect, faire des prélèvements jusquřà lřobtention dřéchantillons de 5 à
10 cas.
Prélever des échantillons chez les patients correspondant à la définition de
cas et :
o dont les symptômes se sont manifestés dans les 5 derniers jours, et
o avant administration dřun traitement antibiotique
Ne pas retarder le traitement des patients souffrant de déshydratation. Les
échantillons des selles peuvent être prélevés après le début du traitement
de réhydratation (SRO ou perfusion).
Si possible, faire des prélèvements chez 5 à 10 cas suspects, toutes les 1 à
210 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
208
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 211
209
Décès maternels
Présentation
o Les décès maternels incluent les décès liés à la maternité qui surviennent pendant ou en fin de
grossesse, lors de lřaccouchement, et dans les 6 semaines (42 jours) après lřaccouchement ou
la fin de la grossesse.
o Généralement, environ 80% des décès maternels sont provoqués par des hémorragies graves
(le plus souvent après lřaccouchement), des infections (aussitôt après lřaccouchement pour la
plupart), des troubles hypertensifs durant la grossesse (éclampsie) et un travail dystocique. Les
complications après un avortement pratiqué dans de mauvaises conditions comptent pour 13%
des décès maternels.
o Dans les pays en développement, la mortalité maternelle reste trop élevée, avec plus de 500
000 femmes qui meurent chaque année du fait de complications pendant la grossesse et
lřaccouchement. Environ la moitié de ces décès se produisent en Afrique subsaharienne où le
risque de décès maternel sur la durée de vie est de 1 femme sur 22, par rapport aux pays
industrialisés où ce risque est 1 sur 8000.
o Les hémorragies sont la principale cause de mortalité maternelle en Afrique subsaharienne,
avec un risque particulièrement élevé pour les accouchements sans assistance, surtout dans
les zones rurales où le transport jusquřaux structures des soins pose problème.
But de la surveillance
o Estimer et surveiller les taux de mortalité maternelle.
o Identifier les facteurs de risque et les zones géographiques à risque élevé de mortalité
maternelle, afin de guider les orientations des programmes.
o Evaluer les programmes destinés à réduire la mortalité maternelle.
Définition standard de cas
Décès dřune femme survenu au cours de la grossesse ou dans un délai de 42 jours après son terme,
quelle quřen soit la durée ou la localisation, pour une cause quelconque déterminée ou aggravée par la
grossesse ou sa prise en charge, mais ni accidentelle, ni fortuite.
Action de santé publique recommandée
o Etablir des seuils dřalerte, afin que le personnel de santé des structures des soins ou de la ZS
puisse savoir quand mettre en place des interventions particulières ciblées.
o Suivre les tendances et répondre aux seuils dřalerte.
o Améliorer lřaccès aux soins prénataux et leur utilisation.
o Donner une formation spécialisée aux matrones et accoucheuses.
o Appuyer les interventions destinées à améliorer la détection et la prise en charge des
grossesses à risque au niveau de la communauté.
Analyser et interpréter les données
Temps : Représenter les cas sur un graphique et tracer une courbe épidémique sur toute lřannée afin
dřidentifier les tendances.
Lieu : Cartographier la localisation des cas et analyser leur répartition géographique.
Caractéristiques individuelles : Analyser la répartition des cas en fonction de lřâge et dřautres
facteurs démographiques.
Confirmation au laboratoire
La surveillance ne nécessite pas confirmation systématique au laboratoire.
Références
o http://www.who.int/making_pregnancy_safer/topics/maternal_mortality/fr/index.html
o http://www.unicef.org/french/
212 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
210
Diabète
Présentation
o Le diabète sucré (diabète mellitus) est une maladie chronique largement répandue, qui apparaît
lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment dřinsuline ou quand lřorganisme nřutilise pas
correctement lřinsuline quřil produit. Le diabète peut être à lřorigine de graves problèmes de
santé, notamment des cardiopathies, la cécité, une insuffisance rénale et lřamputation des
extrémités des membres inférieurs.
o La forme la plus fréquente, le diabète de Type 2, représente plus de 85% des cas. Il existe
dřautres formes de diabète moins fréquentes, telles que le diabète de Type 1 (10% des cas),
des diabètes spécifiques (secondaires) et le diabète gestationnel (5% des cas).
o Les facteurs de risque pour cette maladie sont bien connus. Il sřagit de facteurs non modifiables
tels que lřâge (plus de 45 ans), les antécédents familiaux et lřinsulino-résistance pendant la
grossesse. Il existe également des facteurs modifiables comme lřobésité, le manque dřactivité
physique et une consommation dřalcool excessive.
o En 2000, le taux de prévalence du diabète au niveau mondial était estimé à 2,8%, avec des
projections à 4,8% dřici 2030. Si aucune mesure nřest prise pour renverser cette tendance, le
nombre total de diabétiques passera de 171 millions en 2000 à 366 millions en 2030. On estime
aujourdřhui à plus dřun million le nombre de décès dans le monde pour cause de diabète.
o Le diabète nřest plus considéré comme une maladie rare en Afrique. De récentes estimations
basées sur lřapproche OMS STEP-Wise de suivi des facteurs de risque des maladies non
transmissibles indiquent un taux de prévalence du diabète compris entre 1% et 20%. Dans
certains pays comme lřIle Maurice, ce taux atteint les 20%.
o Les taux dřamputation des membres inférieurs varient de 1,4% à 6,7%. Dans certains pays
dřAfrique, le taux de mortalité est supérieur à 40 pour 10 000 habitants.
o En Afrique, parmi les efforts entrepris pour renforcer la lutte contre le diabète, on peut citer
lřadoption en 2000 de résolutions sur les maladies non transmissibles, la stratégie de lutte
contre les maladies cardiovasculaires en 2005, et la stratégie contre le diabète en 2007.
LřOrganisation Mondiale de la Santé et la Fédération internationale du Diabète (FID) mènent
également des actions conjointes de sensibilisation au diabète, en Afrique.
But de la surveillance
o Estimer lřampleur de la maladie.
o Suivre les tendances et les facteurs de risque.
o Identifier les populations à plus haut risque (ex. : tranches dřâge, urbain vs rural).
o Suivre les activités des programmes de prévention et de lutte.
Définition standard de cas
Nouveau cas suspect :
Toute personne présentant lřun des symptômes suivants :
• Soif intense (polydipsie)
• Faim constante (polyphagie)
• Miction fréquente (polyurie)
Nouveau cas confirmé :
Toute personne ayant une glycémie veineuse à jeun ≥ 7 mmol/L (126 mg/dl) ou une glycémie capillaire
≥ 6,1 mmol/L (110 mg/dl)
Ou
Toute personne présentant après les repas une glycémie veineuse ≥ 11,1mmol/L (200 mg/dl) ou une
glycémie capillaire ≥ 11,1 mmol/L (200 mg/dl)
*Notifier seulement le premier diagnostic confirmé par le laboratoire
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 213
211
214 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
212
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 215
213
216 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
214
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215
218 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
216
Drépanocytose
Présentation
o La drépanocytose ou hémoglobinopathie est un trouble sanguine génétique qui
affecte lřhémoglobine au niveau des hématies contenant une forme anormale de
protéine oxygénée, lřhémoglobine S.
o Les enfants ayant hérité du gène de la drépanocytose de leurs deux parents
(homozygotes) développeront la drépanocytose sous une forme Clinique, alors que
ceux qui héritent du gène dřun seul parent (hétérozygote) présentera des signes de
drépanocytose mais pas sous forme clinique.
o Il existe divers sous-types dřhémoglobine S, et dřautres types dřhémoglobine
anormale telles que la thalassémie, lřhémoglobine C et lřhémoglobine D qui peuvent
coexister avec lřhémoglobine S.
o Reconnu depuis le début du 20ème siècle, la drépanocytose est la maladie génétique
la plus répandue dans le monde et plus particulièrement en Afrique Sub Saharienne
où la prévalence varie de 20 à 40% des populations. En RDC, la prévalence des
hétérozygotes est de 25 à 30% des populations et celles homozygotes est de 2 à
3%. Le taux de mortalité des enfants affectés en RDC est au-delà de 75 % avant
lřâge de 5 ans.
o La drépanocytose conduit à une détérioration lente et chronique des organes,
engendrant des douleurs atroces, lřanémie, des infections sérieuses et des
dommages aux organes vitaux et des complications telles que lřinfarctus, la
détérioration des reins et des problèmes respiratoires. Elle interfère dans plusieurs
aspects de la vie du patient, notamment lřéducation, lřemploi, le développement
social et la mort. Ainsi, la drépanocytose a des implications sociales et
économiques majeures pour lřenfant affecté, la famille et la communauté.
o La morbidité et la mortalité infantiles liée à cette maladie peuvent être réduites de
façon significative par des consultations prénatales pour le dépistage de la
drépanocytose chez lřenfant, lřéducation parentale et des soins complets. Il nřy a
actuellement aucun traitement définitif pour la drépanocytose, et le conseil et la
prévention des causes et des infections sont des mesures simples et peu coûteux.
But de la Conseil génétique, examens prénataux, interventions pour les nouveau-nés et les enfants
surveillance ainsi quřune meilleure prise en charge pour les adultes.
Définition standard de cas
Cas suspect:
o Tout individu, plus particulièrement les nouveau-nés et les enfants présentant des
douleurs typiques, le syndrome dřenflure des mains et des pieds ou
érythrodysthésie palmaire-plantaire, des douleurs associées ou pas à de la fièvre,
doit être suspecté dřavoir de la drépanocytose. Ces patients doivent être examinés
avec soin, et en lřabsence dřaucune autre cause identifiée, il faut faire le test
dřemmel, que la situation des parents soit connue ou non.
Cas confirmé:
o La drépanocytose est confirmée si le test se révèle positif ou si lřélectrophorèse
montre un pourcentage élevé dřhémoglobine S ou C.
Note : Ne signalez que le premier diagnostique (nouveau cas) dans le centre de santé
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 219
217
Références Cook GC, Zumla AI (eds), Manson’s tropical diseases, 21st edition, London, WL Saunders, 2003.
http://www.medicinenet.com/sickle_cell/article.htm
KABAKELE KASONGA? contribution au diagnostic précoce de l’ostéocrose drépanocytaire, Kinshasa (1974)
220 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
218
Epilepsie
Présentation
o Lřépilepsie se définit par au moins deux crises épileptiques récurrentes, avec apparition brutale
de signes anormaux pouvant être dřordre moteur, tonique, sensitif, sensoriel, neuro-végétatif
ou psycho-comportemental. Ces symptômes peuvent être ou non associés à une
inconscience. Cette affection peut survenir à tout âge.
o Lřépilepsie est la conséquence la plus fréquente de perturbations des cellules cérébrales qui
entraînent un excès de décharges électriques au niveau dřun groupe de neurones. Les crises
dřépilepsie peuvent être partielles ou généralisées, selon que la perturbation affecte seulement
quelques groupes des cellules ou plusieurs.
o On parle de convulsions ou dřattaque quand les crises sřaccompagnent des contractions
musculaires. Les convulsions peuvent apparaître à nřimporte quel âge. Toutes les convulsions
ne sont pas systématiquement synonymes de crise dřépilepsie.
o Lřépilepsie est répandue en Afrique. Son taux de prévalence varie de 2,2 à 58 pour 1000. Des
études dans 5 pays dřAfrique subsaharienne ont montré une incidence comprise entre 64 et
156 pour 100 000 personnes/an.
o Cette incidence élevée pourrait être la conséquence de facteurs de prédisposition, comme la
prématurité (insuffisance des soins périnataux), les traumatismes crâniens, la consanguinité.
o Il existe également de nombreux facteurs étiologiques liés aux maladies transmissibles
(paludisme, tuberculose, méningite, neurocysticerocisis et VIH), non transmissibles
(hypertension, diabète, alcoolisme et toxicomanie), à la médiocrité des infrastructures
médicales, à la mauvaise santé en général et à un faible niveau de vie. Lřincompréhension du
fait de croyances religieuses, la stigmatisation et lřexclusion des personnes souffrant
dřépilepsie ne facilitent pas lřaccès à des soins appropriés.
o Le risque de mortalité augmente de façon significative chez les épileptiques, surtout quand la
maladie est détectée tardivement à cause du manque de personnel soignant qualifié, capable
de diagnostiquer et de traiter les troubles neurologiques.
o Chez les épileptiques, les causes des décès et des blessures sont dřabord liées au status
epilepticus (notamment en cas dřarrêt brutal du traitement), aux brûlures et aux noyades.
o Selon des estimations, 80% de personnes souffrant dřépilepsie dans les pays en
développement, ne reçoivent pas de traitement ou ne sont souvent même pas identifiées.
Même si le diagnostic étiologique des épileptiques est plus difficile dans les pays en
développement par manque de moyens dřinvestigation, il est cependant possible de
diagnostiquer bon nombre dřentre eux sur la base de simples connaissances médicales
But de la surveillance
Détecter au plus tôt les cas dřépilepsie et intervenir immédiatement pour réduire les taux de morbidité
et de mortalité associés à cette affection.
o Enregistrer et suivre les cas dřépilepsie
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 221
219
222 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
220
ET / OU :
o Douleurs abdominales avec au moins un des signes suivants :
Teint pâle (ou Hb < 8 gm/dL)
Faible taux de plaquettes (thrombocytopénie) qui se traduit par de petites hémorragies de
la peau et des muqueuses (pétéchies) (ou taux de plaquettes < 100x109 / dL)
Signes dřinsuffisance rénale (œdème, miction réduite) (ou créatinine > 150 mol/L) ET/OU :
- Saignements cutanés, saignements aux sites de piqûre, saignements des muqueuses ou
du nez, saignements gastro-intestinaux et saignement vaginal inhabituel ET/OU :
Ictère (taux de transaminases 3 fois plus élevés que la normale)
Stades tardifs de la maladie ou complications (2 à 3 semaines après l’apparition des premiers
symptômes)
o Patients ayant souffert au cours du mois précédent dřun syndrome grippal répondant à des
critères cliniques, et qui développent en plus :
o Troubles du SNC évoquant une méningo-encéphalite
ET/OU
o Perte inexpliquée de lřacuité visuelle
OU
o Décès inexpliqué suite à lřapparition brutale dřun syndrome grippal aigu accompagné
dřhémorragies, dřune méningo-encéphalite ou dřune perte de lřacuité visuelle dans le mois
précédent.
Cas confirmé:
Tout patient chez qui, après dépistage clinique, le test ELISA IgM anti-FVR ou les tests de RT-PCR
(Reverse Transcriptase Polymerase Chain Reaction) sont positifs. (Apparition caractéristique des
anticorps entre 4 et 6 jours après le début des symptômes)
Répondre au seuil d’alerte
S’il y a un seul cas suspect :
o Notifier immédiatement aux autorités compétentes lřinformation relative au cas ;
o Renforcer les précautions standard habituelles dans tout le milieu médical ;
o Traiter et prendre en charge le patient en lui dispensant des soins de support ;
o Prélever des échantillons dans des conditions sécurisées pour confirmation du cas.
Répondre au seuil d’intervention
Si un seul cas est confirmé :
o Mobiliser la communauté pour une détection précoce de la maladie et un traitement rapide ;
o Mener une action éducative au sein de la communauté sur le cas confirmé de FVR, le mode de
transmission de la maladie et comment éviter le contact avec des tissus dřanimaux infectés et
les piqûres de moustique ;
o Donner des informations sur la prévention à domicile et quand aller consulter les services de
santé ;
o Administrer un traitement de support à tous les cas identifiés ;
o Demander lřappui du niveau national, selon les besoins ;
o Collaborer avec les spécialistes en santé animale pour rechercher et documenter les cas parmi
les populations animales également.
Analyser et interpréter les données
Temps : Etablir un graphique des cas et des décès par mois. Tracer une courbe épidémique en
situation dřépidémie.
Lieu : Cartographier précisément la localisation des cas.
Caractéristiques individuelles : Transmettre immédiatement, au cas par cas, lřinformation relative aux
cas et aux décès. Durant lřépidémie, compter et notifier le nombre de cas et de décès. Analyser leur
répartition en fonction de lřâge et du sexe. Déterminer immédiatement les facteurs de risque et
envisager une demande dřassistance pour intensifier la lutte contre lřépidémie.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 223
221
Confirmation au laboratoire
Tests diagnostiques Plusieurs techniques différentes permettent dřétablir le diagnostic de FVR aiguë. Les
tests sérologiques comme lřELISA permettent de confirmer la présence dřanticorps
IgM spécifiques dirigés contre le virus. Le virus lui-même peut être détecté dans le
sang pendant la phase précoce de la maladie ou dans les tissus post-mortem, grâce
à diverses techniques, notamment par ELISA, RT-PCR, multiplication du virus (sur
cultures cellulaires) et immunohistochimie sur des tissus fixés dans le formol. La
détection des IgG par ELISA permet un diagnostic rétrospectif.
Les mêmes tests peuvent servir au diagnostic chez lřanimal.
Prélèvements ELISA (sérologie) :
o Sang total ou caillot sanguin
o Sérum ou plasma
o Tissus (frais congelés)
RT-PCR Ŕ Isolement du virus :
o Sang
o Sérum ou plasma
o Biopsie hépatique chez les cas mortels
Anatomopathologie
o Biopsies chez les cas décédés
Prélèvements identiques chez lřanimal
Quand réaliser les Faire des prélèvements chez le premier cas suspect.
prélèvements
Sřil y a plus dřun cas suspect, effectuer des prélèvements jusquřà obtention
dřéchantillons de 5 à 10 cas suspects.
Comment préparer, Le personnel de laboratoire est à risque. Les prélèvements de cas humains
conserver et présumés de FVR, à des fins de diagnostic, doivent être manipulés par du personnel
transporter les qualifié et analysés dans des laboratoires correctement équipés.
prélèvements ELISA/PCR/Isolement :
• Préparation et conservation : congeler ou réfrigérer/à température la plus basse
possible.
• Expédition : congelés dans de la carboglace ou avec des pains de glace ou les
deux à la fois.
Remarque : en l’absence de carboglace ou de pains de glace, les prélèvements
pourront être acheminés à température ambiante et
donner encore des résultats valides dans la plupart des cas.
Immunohistochimie :
• Préparation et conservation : fixer les tissus dans le formol (conservation
possible jusquřà 6 semaines).
• Expédition : à température ambiante (ne pas congeler).
Mêmes conditions de préparation, de conservation et de transport pour les
prélèvements animaux.
Résultats Les services diagnostiques de la FVR ne sont pas systématiquement disponibles. Ils
nécessitent généralement des arrangements préalables. Contacter lřautorité
nationale compétente ou lřOMS.
Références
o Suivi de lřinfection en cas de fièvre hémorragique virale en milieu hospitalier africain, OMS/EMC/ESR
98.2, 1998. http://whqlibdoc.who.int/hq/1998/WHO_EMC_ESR_98.2_fre_%28chapitres1-3%29.pdf
o Normes recommandées par lřOMS pour la surveillance WHO/CDS/CSR/ISR/99.2
http://whqlibdoc.who.int/hq/1999/WHO_CDS_CSR_ISR_99.2_pp.1-100_fre.pdf
o Fièvre de la Vallée du Rift. Aide-mémoire OMS Nº207. Révisé en mai 2010
http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs207/fr/index.html
o Suivi de lřinfection en cas de fièvre hémorragique virale en milieu hospitalier africain /CDC (Annexes
11-12) http://www.cdc.gov/ncidod/dvrd/spb/mnpages/vhfmanual/vhfmanualfr/all.pdf
224 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
Fièvre du Nil occidental
Présentation
La fièvre du Nil occidental est une maladie fébrile résultant de lřinfection par un arbovirus de la famille
des Flaviviridae, transmis par les moustiques. Cřest une zoonose transmise à lřhomme et aux animaux
par les oiseaux. La sérologie suggère que lřinfection est présente sur pratiquement tout le continent
africain. La fièvre du Nil occidental a très probablement émergé en Afrique et on la trouve maintenant
partout dans le monde. Des épidémies se produisent chez les humains, les oiseaux et les chevaux.
o Dans la plupart des cas, la maladie est bénigne et peut passer inaperçue des systèmes de
santé. Les patients qui viennent consulter présentent généralement des symptômes pseudo-
grippaux, par exemple de la fièvre, des maux de tête et des douleurs. Parfois, les patients se
présentent avec une éruption cutanée sur le cou, le tronc, les bras ou les jambes.
o La maladie peut frapper nřimporte qui à nřimporte quel âge. Néanmoins, les sujets de plus de
50 ans et ceux qui ont subi une transplantation dřorgane risquent plus de développer une forme
grave de la maladie.
o Les cas très graves se caractérisent par des signes dřencéphalite, de méningo-encéphalite ou
de méningite ; une fièvre élevée, des maux de tête, une raideur de la nuque, une baisse de la
vigilance, un état comateux, des tremblements, des convulsions, une paralysie flasque et un
coma.
o Le taux de létalité chez les patients atteints de la forme neurologique se situe entre 4% et 14%,
mais peut atteindre 29% chez les sujets âgés.
o On peut prévenir la fièvre du Nil occidental en évitant les piqûres des moustiques surtout à la
tombée de la nuit quand les moustiques sont le plus actifs. On peut réduire lřexposition aux
moustiques en utilisant des produits répulsifs, en portant des manches longues et des
pantalons, en restant à lřintérieur et en asséchant les sites de reproduction comme les flaques
dřeau stagnante.
o La confirmation du diagnostic de fièvre du Nil occidental chez les patients présentant des
symptômes cliniques nécessite la mise en évidence dřanticorps de type IgM dans le liquide
céphalorachidien et le sérum.
o Il nřexiste aucun traitement spécifique de la fièvre du Nil occidental ; les patients atteints dřune
forme grave doivent être hospitalisés pour recevoir des soins et un traitement symptomatique.
But de la surveillance
o Identifier les facteurs de risque pour lřinfection et déterminer les populations à haut risque pour
cibler les activités de prévention.
o Identifier les zones géographiques pour cibler la prévention et la lutte contre la maladie.
o Identifier les cas graves pour les faire hospitaliser.
Définition standard de cas
Cas suspect :
Malade hospitalisé pour une encéphalite dřorigine inconnue
Cas confirmé :
Confirmation de la Fièvre du Nil occidental par des tests diagnostiques de laboratoire qui identifient les
IgM dirigées contre le virus West nile.
Répondre au seuil d’alerte
S’il y a un seul cas suspect :
o Transmettre immédiatement les informations sur ce cas aux autorités compétentes.
o Prendre en charge le patient et lui administrer un traitement symptomatique.
o Effectuer des prélèvements dans des conditions sécurisées pour confirmer le cas.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 225
223
Résultats Les services diagnostiques des fièvres hémorragiques virales ne sont pas
toujours disponibles. Il faut généralement prévoir des arrangements.
Contacter lřautorité nationale compétente ou lřOMS.
226 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
224
Références
o Global Alert and Response; West Nile Fever epidemic updates
http://www.who.int/csr/don/archive/disease/west_nile_fever/en/
o Pedro N. A and Boris Szyfres. Zoonoses and Communicable Diseases Common to Man and Animals. Third
edition, Volume II. Chlamydioses, Rickettsioses and Viroses, Part II: Viroses Pages 372-376. Pan American Health
Organization, WHO
o Epidemic/Epizootic West Nile Virus in the United States: Guidelines for Surveillance, Prevention and Control.
http://www.cdc.gov/ncidod/dvbid/westnile/resources/wnv-guidelines-aug-2003.pdf
o Infection Control for Viral Hemorrhagic Fevers in the African Health Care Setting WHO/EMC/ESR/98.2
o Viral Infections of Humans; Epidemiology and Control. 1989. Evans, A.S. (ed). Plenum Medical Book Company,
New York
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 227
225
Présentation
Les virus Ebola et Marburg sont des filovirus.
o Près de 3 000 cas de fièvre Ebola avec plus de 1 900 décès ont été documentés, depuis que le
virus Ebola a été découvert en 1976. Les principales épidémies de fièvre Ebola se sont
déclarées au Soudan, en République démocratique du Congo (RDC), en Côte dřIvoire, au
Gabon, en Ouganda et au Congo.
o Plus de 500 cas de fièvre de Marburg, dont plus de 400 mortels, ont été enregistrés lors
dřépidémies en République centrafricaine (1998-2000), en Angola (2004-2005) et en Ouganda
(3 cas en 2007).
o Ces deux virus se transmettent par contact direct avec le sang, les sécrétions, les organes ou
dřautres liquides biologiques des sujets infectés. On a également signalé la transmission du
virus Ebola à lřhomme lors de la manipulation de chimpanzés, de gorilles et dřantilopes des bois
infectés (vivants ou morts).
o Des études écologiques sont en cours pour identifier les réservoirs naturels des virus Ebola et
Marburg. Dřaprès les observations, il semble que les chauves-souris soient impliquées.
o Les épidémies peuvent prendre une ampleur dramatique dans les structures des soins, si les
précautions/mesures barrières de lutte contre lřinfection ne sont pas correctement appliquées.
o La période dřincubation dure de 2 à 21 jours pour les virus Ebola et Marburg.
o Entre 20% et 80% des patients présentent des manifestations hémorragiques, selon la souche
virale Ebola ou Marburg. Plus la maladie progresse, plus les patients deviennent contagieux.
o Des taux de létalité élevés ont été rapportés lors des épidémies des fièvres Ebola (25% à 90%)
et Marburg (25% à 80%)
o Il nřexiste pas de traitement spécifique pour ces maladies. Les cas graves nécessitent des soins
intensifs, dans la mesure où les malades souvent déshydratés ont besoin dřune réhydratation
par perfusion intraveineuse ou dřune réhydratation par voie orale avec des solutions
dřélectrolyte.
o Les contacts étroits avec un patient gravement malade, à lřoccasion des soins à domicile ou à
lřhôpital, et certaines pratiques funéraires sont sources habituelles dřinfection. La transmission
par le biais de matériel dřinjection contaminé ou de blessure accidentelle avec une aiguille
contaminée est associée à des formes plus graves de la maladie. Lřinfection peut également se
propager par contact avec les vêtements ou les draps de lit souillés dřun malade.
But de la surveillance
o Détecter au plus tôt les cas et les épidémies, investiguer rapidement et vérifier sans délai, au
laboratoire, lřétiologie de tous les cas suspects.
o Investiguer tous les cas suspects, avec repérage et suivi des contacts.
o Pendant les épidémies, la plupart des patients ne manifestant pas de symptômes
hémorragiques, il convient dřutiliser une définition de cas spécifique, selon la maladie
suspectée ou confirmée.
Définition standard de cas
Cas suspect :
Toute personne souffrant dřune forte fièvre qui ne répond à aucun traitement des causes habituelles de
fièvre dans la région, et qui présente au moins lřun des signes suivants : diarrhée sanglante,
hémorragie gingivale, hémorragies cutanées (purpura), injection des conjonctives et présence de sang
dans les urines.
228 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
226
Cas confirmé :
Cas suspect confirmé par le laboratoire (sérologie positive des IgM, PCR positive ou isolement du
virus), ou ayant un lien épidémiologique avec des cas confirmés ou une épidémie.
Remarque : Lors d’une épidémie, ces définitions de cas sont susceptibles d’être modifiées pour
s’adapter à l’événement local.
Répondre au seuil d’alerte
S’il y a un seul cas suspect :
o Notifier immédiatement aux autorités compétentes lřinformation relative au cas.
o Isoler le cas suspect des autres patients et appliquer des mesures barrières strictes.
o Renforcer les précautions standard dans tout lřenvironnement médical.
o Traiter et prendre en charge les patients en leur dispensant des soins de confort.
o Faire des prélèvements pour confirmer le cas.
o Assurer le suivi des contacts du cas et faire une recherche active dřautres cas.
Répondre au seuil d’intervention
Si un seul cas est confirmé :
o Maintenir des pratiques strictes de lutte contre lřinfection* pendant toute la durée de lřépidémie.
o Mobiliser la communauté pour la détection et la prise en charge rapide des cas et lřinformer des
modes de transmission de la maladie et des moyens de lutte contre lřinfection à mettre en place
lors des soins à domicile et pendant les enterrements.
o Assurer le suivi des cas contacts et rechercher activement dřautres cas qui ne se seraient pas
présentés aux services de santé.
o Demander lřappui des autres niveaux, selon les besoins.
o Créer une unité dřisolement pour sřoccuper des cas supplémentaires qui pourraient se
présenter au centre de soins.
Analyser et interpréter les données
o Temps : Faire un graphique des cas et des décès par jour/semaine. Tracer une courbe
épidémique pendant lřépidémie.
o Lieu : Cartographier la localisation des cas.
o Caractéristiques individuelles : Transmettre immédiatement, au cas par cas, les informations
relatives aux cas et aux décès. Analyser leur répartition en fonction de lřâge et du sexe. Evaluer
les facteurs de risque et organiser des actions de lutte contre la maladie en conséquence.
Confirmation au laboratoire
Tests diagnostiques ELISA pour la recherche dřIgM contre les virus des fièvres Ebola, Marburg,
Crimée-Congo, Lassa ou Nil occidental
PCR pour la recherche du virus
Immunohistochimie pour la recherche du virus Ebola dans des nécropsies
cutanées (biopsies post-mortem).
Prélèvements Pour l’ELISA :
Sang total, sérum ou plasma
Pour la PCR :
Sang total ou caillot sanguin, sérum/plasma ou tissu
Pour l”immunohistochimie :
Peau ou prélèvements tissulaires des cas décédés
Quand réaliser les Faire des prélèvements chez le premier cas suspect.
prélèvements Sřil y a plus dřun cas suspect, faire des prélèvements jusquřà lřobtention
dřéchantillons de 5 à10 cas suspects.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 229
227
230 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
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Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 231
229
du voile du palais, de la luette et du pharynx, et très souvent éruption constituée de fines pétéchies
sřétendant du thorax et de lřabdomen à tout le reste du corps avec, parfois, de grandes surfaces
purpuriques.
Cas confirmé de FHCC :
Cas suspect confirmé au laboratoire (sérologie positive des IgM, PCR positive, isolement du virus ou
séroconversion IgG par ELISA ou IFA) ou ayant un lien épidémiologique avec des cas confirmés ou une
épidémie.
Cas suspect de fièvre de Lassa :
Toute personne présentant une maladie qui sřinstalle progressivement avec au moins une des
manifestations suivantes : malaise, fièvre, céphalées, maux de gorge, toux, nausées, vomissements,
diarrhée, myalgie, douleurs thoraciques, perte de lřaudition ; et ayant des antécédents de contact avec
des excréta des rongeurs ou avec un cas confirmé de fièvre de Lassa.
Cas confirmé de fièvre de Lassa :
Cas suspect confirmé au laboratoire (sérologie positive des IgM, PCR positive, isolement du virus) ou
ayant un lien épidémiologique avec un cas confirmé par le laboratoire
Répondre au seuil d’alerte
S’il y a un seul cas suspect :
o Notifier immédiatement aux autorités compétentes lřinformation relative au cas.
o Isoler les cas suspects des autres patients et appliquer strictement les techniques des soins en
isolement.
o Renforcer les précautions standard de lutte contre lřinfection dans tout le milieu médical.
o Traiter et prendre en charge le patient en lui dispensant des soins de support.
o Faire des prélèvements pour confirmation du (des) cas.
o Assurer le suivi des cas contacts et rechercher activement dřautres cas.
Répondre au seuil d’intervention
S’il y a un seul cas confirmé :
o Maintenir les mesures strictes de lutte contre lřinfection* pendant toute la durée de lřépidémie.
o Mobiliser la communauté pour une détection et une prise en charge rapide des cas et mener des
actions communautaires éducatives sur la transmission de la maladie et les moyens de lutte contre
lřinfection lors des soins à domicile. Pour la FHCC, informer la population sur le mode de
transmission par les tiques. Pour la fièvre de Lassa, intensifier les mesures de lutte contre les
rongeurs.
o Rechercher activement dřautres cas.
o Demander lřappui des autres niveaux, selon les besoins.
o Créer une unité dřisolement pour sřoccuper des cas supplémentaires qui pourraient se présenter à
la formation sanitaire.
Analyser et interpréter les données
Temps : Faire un graphique des cas et des décès par jour/semaine. Tracer une courbe épidémique
pendant les épidémies.
Lieu : Cartographier la localisation des cas.
Caractéristiques individuelles : Transmettre immédiatement, au cas par cas, lřinformation relative aux
cas et aux décès. Analyser la répartition en fonction de lřâge et du sexe. Evaluer les facteurs de risque
et organiser les actions de lutte contre la maladie en conséquence.
Confirmation au laboratoire
Tests diagnostiques ELISA : Recherche dřIgM contre les virus de la FHCC ou de la fièvre de
Lassa.
PCR : recherche des virus
Immunohistochimie
232 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
230
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 233
231
Fièvre jaune
Présentation
o Maladie hémorragique aiguë dřorigine virale causée par un flavivirus à transmission interhumaine, par
lřintermédiaire de moustiques domestiques appartenant à lřespèce Aedes (épidémies urbaines) ou
transmis aux humains à partir du réservoir constitué par les primates, par lřintermédiaire de moustiques
appartenant à des espèces sylvatiques (cycle sylvatique).
o De grandes épidémies se produisent tous les 3 à 10 ans dans les villages ou les villes en lřabsence de
vaccination de masse. Des cas sporadiques surviennent régulièrement dans les zones dřendémie.
Résurgence de la maladie en Afrique depuis le milieu des années 1980. Lřincidence réelle est largement
supérieure aux cas notifiés.
o Période dřincubation de 3 à 6 jours après piqûre dřun moustique infecté. Environ 15% des infections
évoluent en maladie fébrile et jaunisse (ictère).
o Seule une minorité des cas sont graves, mais le taux de létalité se situe entre 25% et 50% chez les
patients présentant un syndrome hémorragique avec jaunisse et maladie rénale.
o Facteurs de risque : cas sporadiques souvent liés à la profession ou la localisation du village à proximité
de forêts hébergeant de nombreux singes. Personnes non vaccinées.
o Notification internationale à lřOMS dans les 24 heures.
o Les autres fièvres hémorragiques virales (FHV) et dřautres maladies parasitaires, virales ou
bactériennes comme le paludisme, la dengue, le Chikungunia, la leptospirose, les hépatites A-E, les
infections par le virus dřEpstein-Barr, le virus du Nil occidental, la fièvre Q, lřanthrax, les rickettsies, etc.,
et certaines intoxications peuvent ressembler à la fièvre jaune.
o Il est possible de prévenir lřinfection et la maladie par la vaccination. Lřefficacité vaccinale est > 95% et
la durée de lřimmunité dřau moins 10 ans.
But de la surveillance
o Confirmer le diagnostic de fièvre jaune et exclure les autres étiologies possibles de fièvre
accompagnée de jaunisse (ictère).
o Fournir des informations permettant de prendre des mesures de lutte appropriées.
o Identifier les populations à risque de fièvre jaune.
o Suivre lřépidémiologie de la maladie et lřimpact des mesures de lutte.
o Soutenir la recherche opérationnelle et lřinnovation.
Définition standard de cas
Cas suspect :
Toute personne présentant une brutale montée de fièvre, avec apparition dřun ictère dans les 14 jours
suivant lřapparition des premiers symptômes.
Cas probable :
Cas suspect
ET
Un des éléments suivants :
o Lien épidémiologique avec un cas confirmé ou une flambée épidémique
o Histopathologie du foie post-mortem positive
Cas confirmé :
Cas probable
ET
Un des éléments suivants :
o Détection dřIgM antiamariles spécifiques
o Détection de titres dřIgM et/ou IgG contre la FJ 4 fois plus élevés entre le sérum de phase aiguë
et le sérum de phase convalescente
o Détection dřanticorps neutralisants spécifiques* du virus amaril
*Spécifiques signifie que les tests de recherche d’anticorps (IgM ou anticorps neutralisants) contre les autres flavivirus
prévalents sont négatifs. Cette analyse doit comporter des tests IgM au moins pour les virus de la Dengue et West Nile et
éventuellement pour d’autres flavivirus en fonction de l’épidémiologie locale.
234 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
232
Ou
Un des éléments suivants
o Détection de séquences génomiques du virus amaril dans le sang ou les organes par PCR
o Détection immunohistochimique dřantigènes du virus amaril dans le sang, le foie ou dřautres
organes
o Isolement du virus amaril
Répondre au seuil d’alerte
S’il y a un seul cas ou groupe de cas suspects ou probables
o Remplir un formulaire de notification contenant les informations cliniques, des formulaires au
cas par cas, vérifier le statut vaccinal et les antécédents de voyages.
o Prélever des échantillons de sang pour confirmation au laboratoire. On peut éventuellement
prélever des échantillons en phase de convalescence.
o Etablir le diagnostic et prodiguer au(x) patient(s) un traitement symptomatique.
o Envoyer immédiatement une notification au niveau supérieur. Lorsquřil sřagit dřun cas probable,
informer immédiatement les unités sanitaires voisines.
o Renforcer la surveillance (appliquer la définition de cas utilisée par la communauté, par
exemple fièvre et jaunisse).
o Initier une investigation préliminaire sur le terrain, sřil sřagit de cas groupés de fièvre
accompagnée de jaunisse (ictère). Obtenir des informations pour déterminer le site probable
dřinfection. Déterminer la couverture vaccinale de la communauté et commencer à planifier la
vaccination (pour les cas groupés).
o Renforcer la vaccination de routine contre la fièvre jaune.
Répondre au seuil d’intervention
Outre la réponse au seuil d’alerte, si un seul cas est confirmé :
o Continuer / achever lřinvestigation de lřépidémie, y compris le screening du statut vaccinal.
o Initier une investigation entomologique si besoin.
o Déterminer la couverture vaccinale dans les zones affectées (PEV de routine, riposte à des
épidémies ou campagnes de prévention récentes).
o Initier la mobilisation sociale pour les interventions sélectionnées.
o Continuer à communiquer sur le risque et à intervenir pour réduire ce risque, si besoin par la
lutte antivectorielle.
o Débuter la vaccination dans les villages, ZS ou villes affectés en fonction des données
épidémiologiques.
o Notifier à lřOMS, en passant par les autorités centrales. Utiliser lřinstrument de décision.
o Continuer à renforcer la vaccination de routine contre la fièvre jaune, surtout dans les zones
difficiles dřaccès
Analyser et interpréter les données
Temps : Faire la courbe hebdomadaire des cas et des décès.
Tracer une courbe épidémique pendant les épidémies (pour suivre lřévolution journalière et
hebdomadaire).
Lieu : Cartographier précisément la localisation des lieux dřhabitation et de travail des cas.
Caractéristiques individuelles : Transmettre immédiatement les informations relatives aux cas et aux
décès. Transmettre les totaux récapitulatifs hebdomadaires.
Durant lřépidémie, compter les cas et les décès tous les jours au fur et à mesure de leur
apparition, puis toutes les semaines quand lřépidémie a atteint la phase de plateau ou si elle se termine.
Analyser en fonction des variables individuelles (par âge, sexe, profession …). Evaluer les facteurs de
risque pour améliorer la prévention des épidémies sporadiques.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 235
233
Confirmation au laboratoire
Tests diagnostiques 1. ELISA pour mettre en évidence la présence dřanticorps spécifiques de
la fièvre jaune de type IgM et IgG.
2. Lřexclusion de la dengue, du virus du Nil occidental et des autres
flavivirus répandus localement sera nécessaire pour confirmation de la
fièvre jaune.
3. PCR, séroneutralisation spécifique du virus de la fièvre jaune,
isolement du virus ou histopathologie
Prélèvements Sérum durant la phase aiguë et la phase de convalescence de la maladie ;
En cas de décès, prélèvement post-mortem de foie
Quand réaliser les Dans les 14 jours qui suivent lřapparition des premiers symptômes.
prélèvements Prélever des échantillons sur au moins les 10 premiers cas suspects de
fièvre jaune.
Prélever des échantillons sur les derniers cas (dřaprès les courbes
épidémiques) pour déterminer la fin de lřépidémie.
Comment préparer, o Prélever 10 ml de sang veineux pour les adultes ; 1-5 ml pour les
conserver et transporter enfants, dans un tube capillaire, un micro récipient ou, si nécessaire,
les prélèvements dans un tube à essai standard en verre.
o Séparer les cellules sanguines du sérum :
• Laisser le caillot se rétracter pendant 30 à 60 minutes à
température ambiante. Centrifuger à 2000 rpm pendant 10-20
minutes et verser le sérum surnageant dans un tube de verre
propre.
• En lřabsence de centrifugeuse, placer lřéchantillon dans le
réfrigérateur pour la nuit (4 à 6 heures) jusquřà ce que le caillot se
rétracte. Recueillir le sérum le lendemain matin.
• En lřabsence de centrifugeuse et de réfrigérateur, laisser le tube
de sang incliné pendant au moins 60 minutes (ne pas agiter et ne
pas le transporter dans un véhicule). Verser le sérum dans un tube
propre.
o Conserver le sérum à + 4°C.
Transporter les échantillons de sérum en utilisant lřemballage approprié
pour éviter la casse ou les fuites durant le transport. Eviter si possible les
tubes de verre pour lřexpédition et le transport. Les échantillons doivent
arriver au laboratoire dans les 3 jours suivant leur prélèvement.
Eviter dřagiter lřéchantillon avant dřavoir recueilli le sérum.
Pour prévenir la croissance bactérienne, sřassurer que le sérum est
placé dans un tube à essai propre. Ce tube nřa pas besoin dřêtre
stérile Ŕ il suffit quřil soit propre.
Transporter le sérum dans une boîte isotherme avec accumulateurs, à
4°C-8°C pour prévenir la croissance des bactéries (jusquřà 7 jours).
Sřil ne peut être réfrigéré, le sérum conservé dans un tube propre sera
encore valable pendant au moins 3 jours
Résultats Le laboratoire devra rendre les résultats dans les 7 jours suivant la
réception de lřéchantillon
Références
o ZS guidelines for yellow fever surveillance. WHO 1998 WHO/GPVI/EPI/98.09
o Yellow Fever. 1998. WHO/EPI/Gen/98.11
o Fièvre jaune. Investigation des épidémies de fièvre jaune en Afrique. Guide opérationnel. OMS
o Recommendation of Expert Meeting on Yellow Fever Surveillance and Response in Africa. Brazzaville, Congo, 13-15
octobre 2010
236 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
234
Fièvre typhoïde
Présentation
o La fièvre typhoïde est une maladie bactérienne causée par Salmonella typhi. Les symptômes
apparaissent généralement 1 à 3 semaines après lřexposition, et peuvent être modérés ou
sévères. Ils se caractérisent par une fièvre élevée, des maux de tête, une constipation ou une
diarrhée, des tâches roses sur la poitrine, ainsi quřune splénomégalie et une hépatomégalie. Suite
à la maladie aiguë, les patients peuvent devenir porteurs sains.
o La fièvre typhoïde reste un problème de santé publique grave à travers le monde, avec 16 à 33
millions de cas et 500 000 à 600 000 décès chaque année, selon les estimations. Lors de la
dernière épidémie qui sřest produite en République Démocratique du Congo entre le 27 septembre
2004 et début janvier 2005, pas moins de 42 564 cas de fièvre typhoïde ont été rapportés,
responsables de 214 décès et de 696 cas de péritonite et de perforations intestinales.
o Dans pratiquement toutes les zones dřendémie, lřincidence de la fièvre typhoïde la plus élevée se
retrouve chez les enfants de 5 à 19 ans. La maladie est presque exclusivement transmise par
lřingestion dřaliments ou dřeau contaminés par les selles ou lřurine de sujets infectés, malades ou
porteurs sains.
o Lřeau polluée est la source la plus fréquente de transmission de la typhoïde. Les coquillages
ramassés près des égouts, les légumes fertilisés avec du fumier et mangés crus, le lait et les
produits laitiers contaminés peuvent également constituer une source dřinfection.
o La fièvre typhoïde a été pratiquement éliminée dans la plupart des pays industrialisés grâce aux
installations sanitaires. La plupart des cas diagnostiqués dans les pays développés sont importés
des pays dřendémie.
o Les personnes infectées peuvent transmettre la maladie tant quřelles hébergent la bactérie ; la
plupart sont contagieuses avant et durant la première semaine de convalescence, mais 10% des
patients non traités libèrent des bactéries pendant encore 3 mois.
o La fièvre typhoïde se traite aux antibiotiques. Mais la résistance aux antibiotiques courants est très
répandue. Les porteurs sains doivent être exclus de la manipulation des aliments.
But de la surveillance
o Détecter rapidement les cas sporadiques et les épidémies de fièvre typhoïde et obtenir la
confirmation au laboratoire.
o Identifier les zones et les populations à risque de façon à améliorer la prévention de la maladie par
des mesures dřhygiène.
Définition standard de cas
Cas suspect :
Apparition progressive dřune fièvre persistante sřintensifiant, accompagnée de frissons, de malaises, de
céphalées, de maux de gorge, de toux, et parfois, de douleurs abdominales et de constipation ou de
diarrhée.
Cas confirmé :
Cas suspect confirmé par isolement de Salmonella typhi dans le sang, la moelle osseuse, les fluides
intestinaux ou les selles.
Répondre au seuil d’alerte (à définir)
S’il y a des cas suspects de fièvre typhoïde :
o Organiser lřexamen au laboratoire des selles ou de prélèvements rectaux des cas suspects,
surtout dans les situations où lřon soupçonne une transmission alimentaire ou par lřeau.
o Notifier et investiguer toutes les suspicions dřépidémies de fièvre typhoïde. Rechercher le cas ou
le porteur à la source de lřinfection et le vecteur (eau ou aliment) qui a transmis lřinfection.
o Traiter les sujets atteints de fièvre typhoïde avec des antibiotiques. Pour les formes graves, fournir
également un traitement symptomatique, par exemple hydratation orale ou intraveineuse,
utilisation dřantipyrétiques et nutrition appropriée.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 237
235
Caractéristiques individuelles : Notifier immédiatement lřinformation individuelle pour les cas et les
décès.
Rapporter toutes les semaines les totaux récapitulatifs. Durant lřépidémie, compter les cas et les décès
hebdomadaires. Effectuer lřanalyse en fonction de lřâge. Evaluer les facteurs de risque pour améliorer
la prévention des épidémies.
Confirmation au laboratoire
Tests diagnostiques Isolement de Salmonella spp. à partir des selles (coproculture) ou du sang
(hémoculture)
Ne pas utiliser le test WIDAL dans un but diagnostique.
Prélèvements Sang
Selles
Quand réaliser les Effectuer les prélèvements de préférence avant lřadministration des
prélèvements antibiotiques.
Comment préparer, 5-10 ml de sang dans un flacon dřhémoculture
conserver et transporter Selles dans un récipient
les prélèvements Conserver les échantillons à 4-8°C ou à la température ambiante loin des
sources de chaleur et à lřabri du soleil.
Résultats Hémoculture : 4 jours à 2 semaines
Coproculture : 3-4 jours
Références
o The diagnosis, Treatment and Prevention of Typhoid Fever; WHO/V&B/03.07
http://www.google.fr/#hl=fr&q=diagnostic%2C+traitement+et+pr%C3%A9ventio +de+la+fi%C3%A8vre+typho
%C3%AFde&aq=f&aqi=&aql=&oq=diagnostic%2C+traitement+et+pr%C3%A9vention+de+la+fi%C3%A8vre+t
ypho%C3%AFde&fp=c4ed615a0aebee93
o Relevé épidémiologique hebdomadaire; N° 1, 2005, 80, 1-8; ttp://www.who.int/wer/2005/wer8001/fr/index.html
o Normes recommandées par lřOMS pour la surveillance WHO/CDS/CSR/ISR/99.2
http://whqlibdoc.who.int/hq/1999/WHO_CDS_CSR_ISR_99.2_pp.1-100_fre.pdf
238 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
236
Filariose lymphatique
Présentation
o La filariose lymphatique est la deuxième cause mondiale majeure dřinvalidité permanente ou
prolongée. Sur les 120 millions des personnes affectées dans 80 pays, plus de 40 millions sont
gravement handicapées par la maladie. Le risque dřinfection menace 20% de la population
mondiale. Un tiers des personnes infectées vivent en Inde, un autre tiers en Afrique, et le reste
en Amérique, en Asie et dans le Pacifique. En 1997, la Résolution WHA50.29 a appelé à
lřélimination de la filariose lymphatique en tant que problème de santé publique mondial. La
stratégie adoptée repose sur :
o La réduction de la transmission sous un seuil auquel de nouvelles infections cessent
dřapparaître.
o La prise en compte des problèmes associés à la prévention et à la lutte contre les handicaps.
o Agents responsables : en Afrique, seulement les filaires Wuchereria bancrofti, Brugia malayi et
Brugia timori
o Modes de transmission : la maladie est transmise par différentes espèces des moustiques. Les
vers parasites filiformes sřinstallent dans le système lymphatique humain, où ils produisent des
millions de microfilaires immatures qui circulent dans le sang. Les microfilaires apparaissent
dans le sang périphérique 3 à 6 mois après lřinfection pour Brugia malayi, 6 à 12 mois après
pour Wuchereria bancrofti, très souvent avec une périodicité nocturne. Quand un moustique
pique une personne infectée, il ingère des microfilaires qui se développent dans son organisme
pour atteindre le stade infectant au bout de 2 semaines environ.
o Tableau clinique:
Lřinfection peut ne pas avoir des manifestations cliniques extérieures (même si le laboratoire
confirme des atteintes lymphatiques et rénales). Elle peut également se manifester par un ou
plusieurs symptômes aigus (fièvre, enflures localisées, poumon éosinophile tropical,
lymphangite).
o Complications chroniques :
Lymphoedème ou éléphantiasis des membres.
Lésions des organes génitaux (notamment, hydrocèle chez lřhomme)
Lésions rénales (notamment chylurie) et lésions du système lymphatique
But de la surveillance – Option de la surveillance
Il existe actuellement 3 options de surveillance selon la situation locale :
1. Notification mensuelle régulière des données récapitulatives concernant les cas suspects et
confirmés du niveau périphérique au niveau intermédiaire et à lřautorité centrale.
2. Enquêtes conduites dans des populations sentinelles (standardisées et périodiques),
3. Recherche active des cas lors dřenquêtes dans des groupes de population choisis ou lors
dřenquêtes de masse.
4. Au niveau international : notification annuelle de lřautorité centrale à lřOMS (pour un nombre
limité de pays).
Définition standard de cas
Cas suspect :
Personne présentant des signes cliniques dřhydrocèle ou de lymphoedème, et résidant dans une zone
dřendémie, après exclusion de toute autre cause.
Cas confirmé :
Personne avec un diagnostic de laboratoire positif : microfilarémie sur un frottis sanguin, antigènes
filaires ou échographie positive.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 239
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Confirmation au laboratoire
Tests diagnostiques o Frottis sanguin à partir dřun prélèvement nocturne
o Test antigènique
Prélèvements Sang
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 241
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Présentation
o Une pandémie grippale survient lorsquřun nouveau virus grippal A émerge et se transmet
facilement et rapidement dřune personne à une autre, dans des populations faiblement
immunisées contre ce virus, partout dans le monde. Des pandémies grippales se sont déclarées
en 1918, 1957 et 1968. On estime que celle de 1918 a tué entre 40 et 50 millions de personnes.
On prévoit quřune pandémie de même ampleur pourrait faire 62 millions de morts, dont 96% dans
les pays en développement.
o Lřendiguement réussi ou la lutte contre une pandémie grippale dépend de lřidentification précoce
dřune transmission interhumaine durable. Dans le cadre du plan de préparation à une pandémie,
les pays ont été encouragés à intensifier la surveillance pour (i) détecter lřémergence dřune
nouvelle maladie ; (ii) caractériser la maladie (épidémiologie, symptômes cliniques, gravité) ; et (iii)
suivre son évolution.
o Grippe A (H1N1) 2009 : le 11 juin 2009, lřOMS a déclaré une pandémie mondiale due au virus A
(H1N1) 2009 et, le 8 octobre 2009, 195 pays, territoires et régions ont notifié des cas et/ou des
épidémies de virus pandémique A (H1N1). Le spectre clinique de lřinfection va dřune atteinte
bénigne non fébrile des voies respiratoires supérieures à des pneumonies graves ou mortelles.
o Grippe A (H5N1) : un autre sous-type de virus grippal, H5N1, circule parmi les oiseaux depuis plus
de 10 ans. En 2003, des infections par H5N1 ont été identifiées chez des personnes au contact
dřoiseaux malades. Depuis 2003, des infections H5N1 ont été confirmées chez des volailles et/ou
des oiseaux sauvages dans 62 pays ; 442 cas confirmés dřinfection H5N1 chez lřhomme, dont 262
décès, ont été notifiés dans 15 pays. Un décès confirmé associé à lřinfection H5N1 a été notifié au
Nigeria, en janvier 2007. Chez lřhomme, lřinfection H5N1 se manifeste le plus souvent par de la
fièvre, de la toux, une difficulté respiratoire et des signes radiologiques de pneumonie. Dans la
grande majorité des cas pour lesquels on dispose de données concernant les facteurs de risque,
cřest le contact direct avec des volailles vivantes ou récemment mortes qui constitue le facteur de
risque essentiel pour lřinfection humaine par H5N1. Toutefois, la propagation géographique
continue de ce virus grippal aviaire hautement pathogène pour les oiseaux, en Asie, en Europe, au
Moyen-Orient et en Afrique, accentue les préoccupations quant à la possibilité dřune pandémie
mondiale de grippe humaine H5N1.
o Selon le RSI (2005), un Etat Partie est tenu de notifier à lřOMS toute survenue dřun premier cas de
grippe humaine causée par un nouveau sous-type, notamment le virus pandémique (H1N1) 2009.
But de la surveillance – Option de la surveillance
o Détecter et investiguer toute première observation dřune transmission interhumaine durable dřun
virus grippal à potentiel pandémique.
o Etudier les premiers cas de pandémie grippale se déclarant dans un pays, afin de caractériser la
nouvelle maladie, notamment ses caractéristiques cliniques, ses facteurs de risque et ses
particularités épidémiologiques et virologiques.
o Suivre lřévolution de la pandémie à lřintérieur du pays, mais aussi au plan régional et mondial.
242 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
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b. Exposition à des volailles, à des oiseaux sauvages ou à leurs restes (ex : manipulation, abattage, déplumage,
dépeçage, préparation pour la consommation) ou à des environnements souillés par leurs déjections, dans un
secteur où des infections H5N1 ont été suspectées ou confirmées au cours du dernier mois, chez des
animaux ou des hommes ;
c. Consommation de produits de volaille crus ou pas assez cuits, dans un secteur où des infections H5N1 on
été suspectées ou confirmées au cours du dernier mois, chez des animaux ou des hommes ;
d. Contact proche avec un animal contaminé par H5N1 autre que des volailles ou des oiseaux sauvages ;
e. Manipulation dans un laboratoire ou tout autre endroit, dřéchantillons (animaux ou humains) suspectés
contenir le virus H5N1.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 243
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Caractéristiques individuelles : Faire le total hebdomadaire des cas et des décès pour les cas sporadiques et
pendant les épidémies. Analyser leur répartition en fonction de lřâge et du sexe. Caractériser la maladie dřaprès
le tableau clinique, le spectre des manifestations cliniques, la proportion de cas nécessitant une hospitalisation,
lřissue clinique, le taux de létalité, les taux dřattaque par tranche dřâge/métier/lien de parenté.
Confirmation au laboratoire
Tests diagnostiques Détection de lřARN spécifique du virus de la grippe par RT-PCR (Reverse
Transcriptase
Polymerase Chain Reaction)
Chez les patients décédés, les prélèvements doivent être faits aussi tôt que
possible après le décès
Comment préparer, Les échantillons respiratoires doivent être transportés dans des milieux de
conserver et transporter transport viral. On trouve dans le commerce des milieux de type universel,
les prélèvements adaptés au transport de différents types de virus.
Pour lřisolement du virus, les échantillons placés dans le milieu de transport viral
doivent être conservés à + 4°C et rapidement expédiés au laboratoire. Si
lřéchantillon est expédié en moins de 2 jours, il peut être conservé à + 4°C, sinon
il doit être congelé à -70 °C ou plus bas, jusquřà ce quřil soit expédié au
laboratoire. Il faut éviter de congeler décongeler pour éviter la perte de potentiel
infectieux.
Les sérums peuvent être conservés une semaine à + 4°C. Au delà, ils doivent
être congelés à -20°C. Le transport des échantillons doit être effectué
conformément aux directives OMS relatives au transport sécurisé des substances
infectieuses et des échantillons de diagnostic (OMS, 1997).
Résultats o Les résultats de laboratoire doivent être confirmés par un laboratoire agréé.
o Tout échantillon positif pour le virus grippal A et suspecté dřêtre à lřorigine
dřun cas de grippe aviaire ou dřune infection par un nouveau sous-type, doit
faire lřobjet dřanalyses plus poussées et être vérifié par un laboratoire OMS
de référence pour le virus H5N1. Les laboratoires ne disposant pas des
244 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
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Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 245
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Présentation
Hépatite virale A et hépatite virale E
o Les virus entériques des hépatites A et E sont un problème de santé publique dans le monde entier.
o Des sources fréquentes dřépidémie ont été associées à lřeau contaminée et à une contamination par le
biais de personnes infectées manipulant les aliments.
o Les hépatites A et E sont généralement des infections virales autolimitantes, dont le taux de létalité est
faible (0,1 à 0,3%). Le risque dřhépatite E fulminante est particulièrement élevé chez les femmes au
troisième trimestre de la grossesse.
o Les virus de lřhépatite A et E sont tous deux transmis par voie oro-fécale.
o Les mesures de prévention et de lutte contre les hépatites A et E consistent à assurer lřapprovisionnement
adéquat en eau potable et à améliorer les pratiques sanitaires et les mesures dřhygiène pour éliminer la
contamination fécale de lřeau et des aliments.
Hépatite virale B et hépatite virale C
o Selon des estimations, 350 millions de personnes sont porteuses du virus de lřhépatite B et 170 millions
du virus de lřhépatite C, dans le monde.
o Les épidémies dřhépatite B ou C sont rares.
o On observe une infection chronique et de graves séquelles pour lřhépatite B Ŕ on estime que 15% à 25%
des personnes souffrant dřune infection chronique, mourront prématurément dřune cirrhose ou dřun
carcinome hépatocellulaire. Lřinfection chronique est également fréquente dans lřhépatite C ŕ 5% à 20%
des patients infectés par le virus de lřhépatite C risquent de développer une cirrhose. Il semble quřil y ait
aussi un lien entre hépatite C et carcinome hépatocellulaire.
o Lřhépatite B se transmet par exposition percutanée et permuqueuse au sang et autres liquides biologiques
infectés. Les principaux modes de transmission incluent les rapports sexuels avec une personne infectée,
la transmission périnatale de la mère à lřenfant, le partage dřaiguilles et de seringues chez les
toxicomanes, le partage dřarticles personnels dans le foyer (par ex., utilisation commune de rasoirs et de
brosses à dents) et lřexposition nosocomiale (transfusions, pratiques dřinjection non sécurisées). Dans la
plupart des pays de forte endémie pour le virus de lřhépatite B, les infections surviennent le plus souvent
chez le nourrisson et le jeune enfant.
o Lřhépatite C se transmet par exposition parentérale au sang ou aux dérivés plasmatiques. Les plus fortes
concentrations de virus sont détectées dans le sang. Dans le monde, les principales causes dřinfection
par le virus de lřhépatite C sont liées aux transfusions de sang non contrôlé et à la réutilisation dřaiguilles
et de seringues mal stérilisées.
o Les mesures de prévention et de lutte contre les hépatites B et C reposent sur la sécurité des transfusions
et des injections, et sur la vaccination (hépatite B).
o Il nřexiste pas de traitement spécifique des hépatites virales aiguës A, B, C, D et E.
But de la surveillance – Option de la surveillance
o Détecter les épidémies dřhépatite.
o Identifier les zones géographiques/populations à risque afin de cibler les mesures de prévention et de
lutte.
o Estimer la charge de morbidité.
o Sřil nřest pas possible dřassurer une surveillance dans tout le pays, la surveillance de zones
géographiques ou dřhôpitaux sentinelles peut apporter des informations utiles concernant les sources
potentielles dřinfection.
Définition standard de cas
Cas suspect :
Toute personne présentant une maladie aiguë avec, notamment : un ictère aigu, des urines foncées, une
anorexie, un état de malaise, une fatigue extrême et une sensibilité du quadrant supérieur droit. (Remarque :
lřinfection chez les enfants est souvent asymptomatique.)
Cas confirmé :
Cas suspect confirmé par le laboratoire
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Hypertension
Présentation
o L’hypertension est une affection chronique dans laquelle la pression sanguine artérielle est
élevée. On distingue lřhypertension essentielle (majoritaire) et lřhypertension secondaire.
Lřhypertension essentielle correspond à une élévation de la pression artérielle sans cause
médicale décelable. Lřhypertension secondaire résulte de pathologies affectant les artères, le
cœur, le système endocrinien ou les reins.
o Lřhypertension représente un important facteur de risque pour les maladies cardiovasculaires
(infarctus et accidents vasculaires cérébraux). Selon le Rapport 2001 sur la Santé dans le
Monde, les décès dus aux maladies cardiovasculaires sont en augmentation en Afrique, où ils
représentaient 9,2% du total des décès, en 2000. Les taux de prévalence varient de 25% à
35% chez les adultes de 25 à 64 ans.
o Lřhypertension affecte environ 1 milliard de personnes dans le monde et lřon estime à plus de
20 millions le nombre de personnes affectées en Afrique.
o Lřâge, le manque dřactivités physiques, lřobésité et une alimentation riche en sel et en graisses
sont les principaux facteurs de risque pour lřhypertension. La consommation dřalcool et celle de
tabac sont également des facteurs de risque.
o Les changements de mode de vie peuvent réduire la pression artérielle : perte de poids chez
les individus en surpoids ou obèses, diminution de la consommation de sel et de graisses dans
lřalimentation, augmentation de la consommation de fruits frais et de légumes, augmentation de
lřactivité physique et réduction de la consommation de tabac et dřalcool.
But de la surveillance – Option de la surveillance
o Réaliser la prévention secondaire grâce à la détection précoce de lřhypertension et à un
traitement standardisé.
o Estimer la charge de morbidité et réduire les facteurs de risque identifiés.
o Suivre les activités de prévention et de lutte contre lřhypertension.
Définition standard de cas
Nouveau cas suspect à la première visite :
Toute personne ayant une tension artérielle au repos (mesure réalisée sur 3 lectures en moyenne, à 5
minutes dřintervalle) ≥140 mm Hg pour la pression systolique, et/ou ≥90 mm Hg pour la pression
diastolique.
Cas confirmé :
Toute personne qui, à deux reprises au moins, présente une tension artérielle au repos (3 lectures)
≥140 mm Hg pour la pression systolique, et/ou ≥90 mm Hg pour la pression diastolique.
Temps : Faire le graphique des cas par trimestre pour analyser les tendances.
Lieu : Comparer les tendances dans la ZS avec les tendances provinciale et nationale.
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248
analyses de laboratoire.
o Examiner les antécédents médicaux et dřexposition du cas, pendant la semaine précédant
lřapparition de la maladie.
o Identifier et suivre les contacts proches du cas.
o Rechercher activement les cas supplémentaires.
Analyser et interpréter les données
Temps: Estimer la durée de la période dřincubation ; décrire les modes de transmission.
Lieu : Décrire les facteurs de risque et les expositions éventuelles. Vérifier sřil existe des faits indiquant
une capacité accrue du virus à déclencher la maladie chez lřhomme ou à se transmettre.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 251
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Lèpre
Présentation
La lèpre est une maladie chronique mycobactérienne qui affecte la peau, les nerfs périphériques et les
muqueuses des voies respiratoires supérieures. Elle se transmet essentiellement par voie respiratoire à
partir des sécrétions nasales des malades infectés par le bacille de Hansen, mais aussi par inoculation
dans une lésion cutanée. La lèpre est endémique dans plusieurs régions tropicales à travers le monde,
notamment en Afrique.
o Selon la présence de signes cutanés et nerveux, on distingue deux groupes de malades :
Les malades multibacillaires (MB) présentant plus de 5 tâches cutanées et plusieurs
épaississements nerveux.
Les malades paucibacillaires (PB) présentant 1 à 5 tâches cutanées et un seul
épaississement nerveux.
o La lutte contre la lèpre sřest considérablement améliorée grâce à la polychimiothérapie (PCT)
recommandée par lřOMS. La PCT associant 2 ou 3 médicaments (rifampicine, clofaximine et
dapsone) est en effet très efficace dans le traitement de la lèpre. Fin 1999, la prévalence de la
maladie dans les pays africains était de 1,6 cas pour 10 000 habitants, avec près de 70000 cas
enregistrés.
o La période dřincubation dure de 6 mois à 20 ans ou plus. Lřinfection est probablement fréquente,
mais la maladie clinique est rare, même parmi les contacts les plus proches des malades. Les
malades multibacillaires sont très contagieux. Cependant, le caractère infectieux décroit
rapidement, dès le début de la PCT. La maladie présente parfois des complications (névrites et
réactions lépreuses) entraînant des déficiences et des infirmités au niveau des mains, des pieds
et des yeux.
o Historiquement, la lèpre était synonyme dřexclusion sociale et avait dřimportantes conséquences
psychosociales. Cette stigmatisation sociale persiste encore dans certains pays dřAfrique.
o Certaines maladies cutanées, comme le pytiriasis versicolor, les mycoses, le vitiligo, la
sclérodermie, le psoriasis, le lupus érythémateux disséminé et la maladie de Von
Recklinghausen peuvent être confondues avec la lèpre.
But de la surveillance
o Suivre les tendances pour atteindre lřobjectif dřélimination de la lèpre fixée à moins dř1 cas pour
10 000 habitants.
o Surveiller constamment la résistance du bacille de Hansen aux médicaments utilisés pour la
PCT.
o La lèpre étant sur le point dřêtre éliminée, compléter la surveillance de routine par des activités
de surveillance au sein de la communauté.
Définition standard de cas
Cas suspect :
Personne présentant au moins lřun des trois signes essentiels de la lèpre : lésion cutanée hypo-
pigmentée ou rougeâtre, perte ou diminution de la sensibilité cutanée, épaississement du nerf
périphérique.
Cas confirmé :
Personne présentant au moins deux signes essentiels de la lèpre et qui nřa pas encore terminé la
polychimiothérapie (PCT).
Répondre au seuil d’alerte
S’il y a un seul cas suspect :
o Notifier le cas suspect aux autorités compétentes du système de santé.
o Investiguer sur le cas à la recherche des facteurs de risque.
o Commencer une prise en charge appropriée :
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Lèpre MB : traitement pendant 12 mois avec une PCT combinant 3 médicaments (12 plaquettes de
MB à prendre pendant 18 mois).
Lèpre PB : traitement pendant 6 mois avec une PCT combinant 2 médicaments (6 plaquettes de PB
à prendre pendant 9 mois)
Répondre au seuil d’intervention
Si un cas suspect est confirmé
o Examiner les malades à la recherche de signes cutanés et nerveux, à lřoccasion de chaque consultation
médicale, pour diagnostiquer et soigner les réactions et les déficiences causées par la lèpre.
o Déterminer les facteurs de risque dřinterruption du traitement (par exemple, approvisionnements
insuffisants en PCT dans la structure de soins, accès difficile aux villages où résident les malades, etc.).
o Donner aux malades incapables de se rendre tous les mois dans un centre de santé, une quantité de
plaquettes suffisante pour le traitement complet.
o Identifier toute augmentation ou diminution rapide du nombre de nouveaux cas sur une période donnée.
o Evaluer la qualité de la surveillance dans les régions où on soupçonne une sous-notification ou une
surnotification.
o Suivre la distribution des médicaments de PCT.
Analyser et interpréter les données
Temps : Faire un graphique des cas, précisant les dates de diagnostic et de début du
traitement.
Lieu : Cartographier les cas en fonction de leur lieu d’habitation et de la classification
de la maladie (MB ou PB)
Références
Enhanced global Strategy for Further Reducing the Disease Burden due to Leprosy (SEA-
GLP-2009.3)
Normes recommandées par l’OMS pour la surveillance WHO/CDS/CSR/ISR/99.2
http://whqlibdoc.who.int/hq/1999/WHO_CDS_CSR_ISR_99.2_pp.1-100_fre.pdf
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 255
253
Malnutrition
Présentation
o Dans le monde, la sous-alimentation des femmes et des enfants reste la cause sous-jacente de 3,5 millions de
décès. Elle représente notamment 35% de la charge de morbidité chez les enfants de moins de 5 ans. On
compte 23 pays africains parmi les 40 pays dans lesquels la prévalence du déficit staturo-pondéral atteint 40%
ou plus.
o La malnutrition sévère peut être une cause directe de décès, mais aussi une cause indirecte, dans la mesure
où elle augmente de façon dramatique le taux de mortalité chez les enfants souffrant de maladies infantiles
courantes, comme la diarrhée ou la pneumonie.
o En dépit de ces faits, le poids de la mortalité infantile pour cause de malnutrition sévère est rarement à lřordre
du jour de la santé internationale, et peu de pays, même dans les zones de prévalence élevée, disposent de
politiques nationales permettant dřaborder ce problème de façon entière.
o Les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes et celles qui allaitent sont les plus vulnérables. Le
mauvais état nutritionnel et la mauvaise alimentation des femmes enceintes peuvent contribuer à la naissance
de nouveau-nés de faible poids (poids immédiatement après la naissance). Un nouveau-né pesant moins de
2500 grammes (2,5 kilos ou 5,5 livres) est considéré comme un nouveau-né de faible poids. Ce faible poids de
naissance est un déterminant majeur de la mortalité, de la morbidité et des handicaps du nourrisson et de
lřenfant. Il a également un impact sur la santé de lřadulte.
o Les principales causes de malnutrition englobent les conditions socioéconomiques, le manque dřaccès à lřeau
potable et aux systèmes dřassainissement, la mauvaise éducation nutritionnelle des mères concernant
lřalimentation du nourrisson et des enfants en bas âge, ainsi que les infections répétées.
o Les programmes destinés à éradiquer la malnutrition reposent sur la sécurité alimentaire, lřapprovisionnement
en eau potable et lřassainissement, la promotion des pratiques alimentaires du nourrisson et des enfants en
bas âge, les programmes de supplémentation en micronutriments, la prise en charge des cas graves de
malnutrition au sein des communautés et des structures des soins, la prise en charge des infections, en
particulier des maladies diarrhéiques.
o De nombreuses études sporadiques sont organisées, mais à ce jour, la surveillance de la nutrition est très peu
appliquée et ne permet pas de prendre des mesures pour la prévention et la prise en charge de la malnutrition.
But de la surveillance
o Alerte précoce et identification du problème.
o Prise de décision et planification des actions.
o Gestion et évaluation des programmes.
Vérification de lřefficacité des mesures de santé publique visant à remédier aux causes du faible poids de
naissance et de la malnutrition chez les enfants et les femmes enceintes.
Définition standard de cas
Insuffisance pondérale à la naissance :
Nouveau-né dřun poids de naissance inférieur à 2500 grammes (ou 5,5 livres)
Malnutrition chez les enfants :
- Enfants de moins de 5 ans en insuffisance pondérale (indice poids-taille : Score poids pour âge<-2)
- Enfants de 6 à 59 mois ayant un périmètre brachial <11,5 cm (risque de mortalité élevé)
- Œdèmes bilatéraux des extrémités
256 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
254
Alerter, faire des examens complémentaires et orienter lřenfant sur un programme dřalimentation thérapeutique.
Si 15% ou plus des enfants de faible poids de naissance pèsent moins de 2,5 Kg :
Cibler les interventions de façon à améliorer les soins prénataux et néonataux, notamment les soins nutritionnels
(campagnes anti-tabac et anti-alcool, soins nutritionnels pour les femmes avant/pendant la période prénatale et
pendant lřallaitement, prophylaxie contre le paludisme, structures de soins pour les nouveau-nés, etc.) pour les
femmes qui risquent de souffrir de complications pendant la grossesse et lřaccouchement, et traiter les nouveau-
nés, afin de prévenir la morbidité et la mortalité.
Confirmation au laboratoire
La surveillance ne nécessite pas confirmation systématique au laboratoire.
Références
Black R.E. et al. Maternal and child undernutrition : global and regional exposures and health consequences. Lancet 2008 ; 371: 243
Ŕ 260.
Gross R, Webb P, Wasting time for wasted children: severe child undernutrition must be resolved in non-emergency settings. Lancet
2006; 367: 1209-1211.
Physical status : the use and interpretation of anthropometry.Report of a WHO Expert Committee.WHO Technical Report Series,
1995, No 854: 81, 128-130, 198-208.
Normes de croissance OMS et identification de la malnutrition aiguë sévère chez lřenfant. Déclaration commune de lřOrganisation
mondiale de la Santé et du Fond des Nations unies pour lřEnfance
http://www.who.int/nutrition/publications/severemalnutrition/9789241598163/fr/index.html
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 257
255
Méningite à méningocoques
Présentation
o Neisseria meningitidis, Haemophilus influenzae type b (Hib), et Streptococcus pneumoniae sont responsables
de la majorité de tous les cas de méningite bactérienne et de 90% des méningites bactériennes chez les
enfants.
o La méningite à méningocoques est la principale forme de méningite bactérienne responsable dřépidémies. Elle
reste un défi de santé publique majeur dans la ceinture africaine de la méningite, zone géographique
sřétendant du Sénégal à lřEthiopie. Dans ces pays, dřimportantes flambées épidémiques peuvent se déclarer
pendant la saison sèche (novembre à mai). En dehors de la ceinture de la méningite, de petites épidémies
peuvent se déclarer toute lřannée.
o Les épidémies dans la ceinture de la méningite sont traditionnellement associées au sérogroupe A de
Neisseria meningitidis. Toutefois, une épidémie due au sérogroupe W135 de N. meningitidis sřest déclarée au
Burkina, en 2002, et le sérogroupe X de N. meningitidis a été isolé au Niger, en 2006.
o La maladie se transmet par voie aérienne dřune personne à lřautre par de grosses gouttelettes de sécrétions
rhinopharyngées dřindividus infectés.
o La période dřincubation dure de 2 à 10 jours.
o Les taux dřattaque les plus élevés sont observés chez les enfants de moins de 15 ans. Les taux de létalité sont
généralement compris entre 8 et 15% chez les malades traités, et >70% en lřabsence de traitement. De
nombreux survivants garderont des séquelles indélébiles, notamment des retards mentaux, la perte de lřouïe
et de lřusage des membres.
o Le chloramphénicol en suspension huileuse est le médicament de choix lors des épidémies, lřefficacité dřune
seule dose de cette forme à longue durée dřaction ayant été démontrée. Aucune résistance microbienne au
chloramphénicol nřa encore été détectée en Afrique, tandis que la résistance aux sulfamides est largement
répandue.
o La riposte actuelle aux épidémies de méningite consiste à organiser des campagnes de vaccination de riposte
de masse avec les vaccins polysaccharidiques bivalent (A et C) et/ou trivalent (A, C et W135), dès que
possible après quřune épidémie se soit déclarée. Ces vaccins polysaccharidiques ne protègent pas les très
jeunes enfants et nřoffrent quřune protection sur 3 ans, ce qui explique les épidémies répétées de méningite.
o Un vaccin conjugué contre le méningocoque A a été développé. Immunogène à la fois chez les nourrissons et
les adultes, ce vaccin devrait conférer une protection à long terme. Son introduction dans les pays de la
ceinture de la méningite devrait réduire de façon spectaculaire la circulation de N. meningitidis A et éliminer les
épidémies à N. meningitidis A.
But de la surveillance
o Détecter rapidement les épidémies de méningite et confirmer leur étiologie.
o Exploiter les données de surveillance pour organiser les approvisionnements en vaccins/médicaments et
prendre des mesures supplémentaires de prévention et de lutte.
o Evaluer et suivre la propagation et lřévolution de lřépidémie, ainsi que lřefficacité des mesures de lutte.
o Surveiller la situation pendant toute lřannée, notamment les changements de sérogroupes.
o Analyser régulièrement la sensibilité à la pénicilline et au chloramphénicol à lřaide dřantibiogrammes.
Définition standard de cas
Cas suspect :
Toute personne présentant une forte fièvre dřapparition brutale (température rectale >38,5ºC ou axillaire >38 ºC) et
lřun des signes suivants : raideur de la nuque, altérations de la conscience ou autres signes méningés.
Cas confirmé :
Cas suspect confirmé par lřisolement de N. meningitidis à partir de liquide céphalorachidien ou de sang.
258 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
256
Lieu : Lors des épidémies, cartographier la localisation des cas et estimer la distance qui les sépare de la
formation sanitaire la plus proche.
Caractéristiques individuelles : Faire le total des cas sporadiques et des cas liés aux épidémies. Analyser leur
répartition en fonction de lřâge.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 259
257
Confirmation au laboratoire
Tests diagnostiques Examen microscopique du LCR pour la présence de diplocoques Gram négatif
Culture et isolement de N. meningitidis à partir du LCR
PCR
Prélèvements Liquide céphalorachidien (LCR)
Quand réaliser les Faire des prélèvements chez 5 à 10 cas, une fois que le seuil dřalerte ou épidémique est
prélèvements atteint (voir ŖMéningiteŗ, Section 8.0).
Comment préparer, Préparer le patient et recueillir aseptiquement le LCR dans des tubes à essai avec
conserver et bouchons à vis.
transporter les Inoculer immédiatement 1 ml de LCR dans un milieu de transport Trans-Isolate
préchauffé.
prélèvements
Incuber entre 36°C et 37°C (température corporelle).
Ne jamais réfrigérer les échantillons qui seront mis en culture.
Conserver dans la seringue de prélèvement (remettre le capuchon) le LCR destiné à
lřexamen microscopique et à lřanalyse biologique. Réfrigérer la seringue et lřenvoyer au
laboratoire dès que possible.
Remarque : Si il nřy a pas de milieu de transport Trans isolate : Prélever lřéchantillon dans
un flacon stérile avec bouchon à vis et le faire parvenir au laboratoire en moins dřune
heure.
Résultats Neisseria meningitidis est un microorganisme délicat dont lřisolement est coûteux et
difficile. Il exige dřexcellentes techniques de prélèvement et de traitement des échantillons,
ainsi que des milieux et des antisérums onéreux.
Le milieu Trans-Isolate (TI) est stable. Il peut être conservé à 4ºC pendant deux ans après
sa préparation. A 4°C, la phase liquide prend un aspect gélatineux, mais se reliquéfie à
température ambiante. Les flacons de TI non utilisés doivent être hermétiquement fermés.
Ne pas utiliser, si le milieu liquide change de teinte (jaunissement ou opacification) ou si le
milieu sur gélose sèche ou se rétracte.
Références
Relevé épidémiologique hebdomadaire No 38, Septembre 2000 (http://www.who.int/wer/pdf/2000/wer7538.pdf)
WHO Regional Office for Africa Standard Operating Procedures for Enhanced Meningitis Surveillance in Africa, Août 2009
Lutte contre les épidémies de méningite à méningocoque. Guide pratique OMS, 2 ième Edition. WHO/EMC/BAC/98.3.
http://www.who.int/csr/resources/publications/meningitis/WHO_EMC_BAC_98_3_FR/en/index.html
ŖTechniques de laboratoire pour le diagnostic des meningitis à Neisseria meningitidis, Streptococcus pneumoniae et Haemophilus
influenzae.ŗ Document OMS WHO/CDS/EDC/99.7, Genève http://whqlibdoc.who.int/hq/1999/WHO_CDS_CSR_EDC_99.7_fre.pdf
260 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
258
Le Monkeypox (MPV)
Description
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 261
259
Cas secondaire :
Tout cas ayant eu un contact avec un autre cas exclusivement durant la période
comprise entre le 7ème et le 21ème jour ayant précédé la maladie.
Cas confirmé :
Tout cas dont le diagnostic clinique et épidémiologique de Monkeypox humain a
été confirmé par le laboratoire (présence de virus, dřantigène et/ou dřanticorps
spécifiques contre le virus de Monkeypox par la méthode de Western Blot ou
ELISA chez un cas possible ou probable).
Répondre au seuil d’alerte
Si un seul cas de Monkeypox est suspecté :
o Notifier lřinformation cas par cas immédiatement aux instances compétentes.
o Prendre immédiatement les précautions dřisolement des cas de façon à éviter
tout contact non protégé et renforcer les précautions standards sur lřensemble
du milieu médical. Utiliser du matériel y compris les vêtements) de protection,
désinfecter les éclaboussures, détruire sans risque les matériels utilisés pour
la prise en charge du patient et évacuer sans risque les déchets du patient.
o Traiter et prendre en charge avec des soins palliatifs.
o Collecter les échantillons, pour la confirmation des cas, sans prendre des
risques.
Si un seul cas de Monkeypox est confirmé :
o Maintenir des pratiques strictes de lutte contre le Monkeypox pendant toute la
durée de lřépidémie.
o Mobiliser la communauté pour une détection et une prise en charge précoce.
o Entreprendre une sensibilisation communautaire sur le cas confirmé,
comment la maladie est transmise et comment mener la lutte contre le
Monkeypox en cas de prise en charge à domicile.
o Rechercher activement dřautres cas qui peuvent ne pas se présenter dans un
établissement sanitaire (vielles femmes ou petits enfants par exemple) et
donner des informations sur la prévention à domicile et quand chercher les
soins.
o Former et superviser des agents de santé communautaires pour le suivi des
contacts communautaires des cas et lřappui à lřinvestigation des rumeurs.
o Créer un pavillon dřisolement pour gérer les cas supplémentaires qui peuvent
se présenter au centre de santé.
o Demander une aide supplémentaire aux instances nationales en cas de
besoin.
Analyser et interpréter les données
Temps :
o Dresser jour par jour un graphique des cas et des décès pour lřensemble et
par foyer atteint.
Lieu :
o Circonscrire les foyers
Personne :
o Notification immédiate cas par cas des patients et des décès. Pendant
lřépidémie, compter et notifier les cas et les décès. Analyser la répartition des
cas par cas. Evaluer immédiatement les facteurs de risque et envisager de
262 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
260
- Fiches techniques du Monkeypox humain, OMS/Ministère de la Santé de la RDC, 1 ère édition 2000.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 263
261
Paludisme
Présentation
o Le paludisme est une maladie tropicale à forte prévalence qui se manifeste par de la fièvre, suite à la piqûre
dřun moustique Anophèles femelle infecté qui transmet un parasite : Plasmodium falciparum, P. ovale, P. vivax,
ou P. malariae. Le P. falciparum est généralement responsable des formes graves du paludisme qui peuvent
aboutir à une anémie grave et affecter des organes vitaux.
o Le paludisme est lřune des principales causes de morbidité et de mortalité dans de nombreux pays africains. Il
fait 900 000 morts par an, en Afrique, principalement chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes
enceintes.
o La période dřincubation, depuis la piqûre de moustique jusquřà lřapparition des symptômes, varie de 7 à 30
jours. Elle peut être plus longue, notamment avec les espèces autres que P. falciparum.
o La transmission du paludisme est saisonnière dans certaines régions des pays dřAfrique, mais elle est pérenne
sur le reste du continent africain.
But de la surveillance
Détecter rapidement les épidémies de paludisme, surtout dans les régions à transmission épidémique
saisonnière ou ayant une importante population à risque.
264 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
262
Confirmation au laboratoire
Tests diagnostiques Examen microscopique : présence de parasites du paludisme dans les frottis
sanguins des cas suspect
Test diagnostic rapide du paludisme : résultat positif ou négatif
Prélèvements Sang
En général, faire le prélèvement à lřaide de vaccinostyles à tout âge ou avec dřautres
méthodes agréées pour le prélèvement sanguin chez les très jeunes enfants
Quand réaliser les Pour le frottis sanguin : préparer un frottis pour tous les cas suspects hospitalisés, ou
prélèvements conformément aux directives nationales de prise en charge des cas.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 265
263
Résultats Les résultats de la goutte épaisse et du frottis mince peuvent être obtenus le jour même
du prélèvement.
Lřexamen microscopique des lames pour le paludisme peut également révéler la
présence dřautres parasites sanguins.
Le résultat du test diagnostique rapide est immédiat.
Remarque :
En milieu hospitalier, faire un dosage dřhémoglobine pour confirmer lřanémie grave chez
les enfants âgés de 2 mois à 5 ans.
Références
Malaria epidemics: Detection and control, forecasting and prevention. Genève. Organisation mondiale de la Santé.
WHO/MAL/98.1084
ŖBasic Laboratory Methods in Medical Parasitologyŗ OMS, Genève, 1991
266 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
264
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 267
265
268 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
266
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 269
267
Peste
Présentation
o La peste est une infection bactérienne systémique zoonotique provoquée par Yersinia pestis (bacille de la
peste) généralement transmis à lřhomme par les rongeurs et leurs puces.
o Principales formes de la maladie : bubonique, pulmonaire et septicémique. Dřimportantes épidémies peuvent se
déclarer tant en milieu urbain que rural.
o La période dřincubation dure de 1 à 7 jours.
o En lřabsence de traitement, le taux de létalité peut dépasser 50 à 60% pour la peste bubonique et approcher
les 100% pour les pestes pulmonaire et septicémique. Cependant, il est généralement <1% avec un traitement
approprié.
o Facteur de risque : vie en milieu rural. Exposition à des populations infectées des rongeurs sauvages ou
domestiques et à leurs puces.
But de la surveillance
o Détecter rapidement les épidémies de peste. Vérifier lřétiologie de tous les cas suspects sporadiques (non liés à
une épidémie) et des 5 à 10 premiers cas suspects dřune épidémie.
Définition standard de cas
Cas suspect :
Toute personne présentant une forte fièvre dřapparition brutale, accompagnée de frissons, céphalées, malaise
important, prostration et gonflement très douloureux des ganglions lymphatiques, ou toux avec crachats teintés de
sang, douleurs thoraciques, et difficulté à respirer.
Cas confirmé :
Cas suspect confirmé par lřisolement de Yersinia pestis dans le sang et/ou dans le liquide de la ponction
ganglionnaire (aspiration de bubon), ou ayant un lien épidémiologique avec des cas confirmés ou une épidémie.
Répondre au seuil d’alerte
S’il y a un seul cas suspect :
o Notifier au niveau supérieur lřinformation relative au cas.
o Faire des prélèvements pour confirmer le cas.
o Faire des recherches sur le cas.
o Traiter le patient avec de la streptomycine, de la gentamicine ou du chloramphénicol, et administrer aux
contacts proches une chimioprophylaxie à base de tétracycline, pendant 7 jours à compter de la date de
dernière exposition.
270 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
268
Temps : Faire le graphique des tendances de cas et de décès. Tracer une courbe épidémique pour les cas
épidémiques.
Lieu : Cartographier la localisation des cas.
Caractéristiques individuelles : Transmettre immédiatement, au cas par cas, lřinformation relative aux cas et aux
décès pour la surveillance de routine. Pendant les épidémies, faire le décompte hebdomadaire des cas
et des décès. Analyser leur répartition en fonction de lřâge et déterminer les facteurs de risque pour
améliorer la lutte contre la maladie sporadique et les épidémies.
Confirmation au laboratoire
Tests diagnostiques Isolement par culture de Yersinia pestis à partir dřune ponction de bubon, de sang, de LCR
ou de crachat.
Prélèvements Ponction de bubon, sang, LCR, crachat, lavage trachéal ou produits dřautopsie pour mise
en culture de Y. pestis.
Sang pour les tests sérologiques.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 271
269
Quand réaliser les Faire des prélèvements chez le premier cas suspect de peste. Sřil y a plus dřun cas
prélèvements suspects, faire des prélèvements jusquřà obtention dřéchantillons de 5 à 10 cas suspects,
avant toute administration dřantibiotiques. Pour les bubons, il est possible dřinjecter une
petite quantité de solution physiologique (1-2 ml) dans le bubon, afin dřobtenir un
échantillon adéquat.
Si le patient est déjà sous antibiothérapie, la peste peut-être confirmée par la détection
dřune augmentation significative du titre dřanticorps dirigés contre lřantigène F1 (titre
multiplié par 4 ou plus), entre le sérum de la phase aiguë (prélevé dans les 5 jours après le
début de la maladie) et celui de la phase de convalescence (2 à 3 semaines après). Cette
détection se fait par hémaglutination passive.
Comment préparer, o Les prélèvements doivent être réalisés dans des conditions dřasepsie. Les
conserver et prélèvements destinés à la mise en culture doivent être envoyés au laboratoire en
transporter les milieu de transport Cary Blair ou congelés (de préférence dans de la carboglace). Les
prélèvements échantillons non préservés doivent parvenir au laboratoire le même jour.
o Les prélèvements liquides (ponctions) doivent être absorbés sur un écouvillon stérile
qui sera placé dans un milieu de transport Cary-Blair Puis réfrigérés.
o Si la durée du transport excède 24 heures et que lřon ne dispose pas de milieu de
transport Cary Blair, congeler les prélèvements avant de les expédier avec des
accumulateurs de froid.
Résultats Envoyer les prélèvements destinés à la mise en culture de Y. pestis uniquement à des
laboratoires reconnus pour leur expertise en matière de diagnostic de la peste ou à un
centre collaborateur de lřOMS pour la peste.
Les résultats seront obtenus 3 à 5 jours après la mise en culture au laboratoire.
Lřantibiothérapie doit commencer avant lřobtention des résultats de la culture.
Chez les patients atteints de la peste, les anticorps contre lřantigène F1 de Y. pestis
apparaissent 7 à 10 jours après le début de la maladie.
Références
272 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
270
Présentation
o Infection des voies respiratoires basses provoquée par des bactéries ou des virus, transmis
dřune personne à lřautre par le biais de gouttelettes des sécrétions respiratoires (aérosol).
Streptococcus pneumoniae (pneumocoque) et Haemophilus influenzae type b (Hib) sont les
principales bactéries responsables des pneumonies chez les enfants.
o Les infections respiratoires aiguës (IRA) et la pneumonie représentent la première cause de
mortalité chez les enfants de moins de 5 ans.
o La période dřincubation dure généralement moins de 7 jours, selon lřétiologie.
o LřOMS et lřUNICEF recommandent lřapplication de la stratégie de Prise en charge intégrée des
maladies de lřenfance (PCIME) pour réduire la morbidité et la mortalité infantile dues aux
pneumonies. Il a été démontré quřun traitement antimicrobien rapide réduit la mortalité.
o On observe une résistance croissante du pneumocoque et du Hib aux β-lactamines (ex. :
ampicilline), aux sulfamides (ex. : triméthoprime-sulfaméthoxazole) et à dřautres agents
antimicrobiens.
o Des virus, comme le virus syncytial respiratoire (VSR) peuvent également provoquer des IRA et
des pneumonies.
But de la surveillance
o Identifier précocement les cas et les épidémies de pneumonie à lřaide des définitions de cas.
o Assurer la surveillance de la résistance aux antibiotiques en routine et en période dřépidémie.
o Réduire lřincidence des cas de pneumonie grave par rapport aux cas de pneumonie simple, ce
qui constitue un indicateur de qualité des interventions.
Définition standard de cas
Définition (PCIME) du cas clinique de pneumonie :
Enfant présentant une toux ou des difficultés à respirer et
Fréquence respiratoire ≥ à 50/minute chez lřenfant de 2 mois à 1 an
Fréquence respiratoire ≥ 40/minute chez lřenfant de 1 à 5 ans.
(Remarque : Dans le cadre de la PCIME, un nourrisson de 0 à 2 mois présentant une toux et une
respiration rapide est classé comme un cas de “grave infection bactérienne” et orienté vers un examen
plus spécialisé.)
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 273
271
WHO/CDR/95.14.1
http://whqlibdoc.who.int/hq/2000/WHO_FCH_CAH_00.12_fre.pdfWHO/CDR/95.14.1
http://whqlibdoc.who.int/hq/2000/WHO_FCH_CAH_00.12_fre.pdf
274 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
272
Rage
Présentation
o La rage est une zoonose virale (maladie transmise à lřhomme par les animaux). Le virus de la rage
infecte les animaux domestiques et sauvages et se transmet à lřhomme par contact avec la salive
dřanimaux infectés (lors de morsures ou dřégratignures).
o Le virus de la rage infecte le système nerveux central, provoquant une inflammation mortelle de
lřencéphale.
o Chez lřhomme, la maladie se manifeste au départ par de la fièvre, des céphalées, un état de
malaise ou de faiblesse généralisée. Avec lřévolution de la maladie, dřautres symptômes
apparaissent : insomnie, anxiété, confusion, paralysie légère ou partielle, excitation, hallucinations,
salivation excessive, difficulté à déglutir et hydrophobie.
o Chez les personnes non vaccinées, la rage est presque toujours mortelle en lřabsence de
prophylaxie post-exposition administrée avant lřapparition des symptômes. La mort intervient
généralement dans les jours qui suivent lřapparition des symptômes neurologiques.
o Les chiens sont responsables de la plupart des cas mortels de rage humaine dans le monde
(environ 97%). Ils sont le principal vecteur du virus en Afrique.
o Selon les estimations de lřOMS, environ 55 000 personnes meurent chaque année de la rage dans
le monde, dont 24 000 en Afrique.
o Les personnes les plus exposées à la rage sont celles qui vivent en milieu rural. La rage canine
touche surtout les enfants de moins de 15 ans. Ces derniers représentent environ 30% à 60% des
victimes des morsures de chien (principal mode de transmission du virus). Ils jouent souvent avec
des animaux et ne signalent pas forcément des morsures ou des égratignures.
o La lutte contre la rage canine et lřaccès à une prophylaxie post-exposition peuvent
considérablement alléger le fardeau de la rage dans les populations humaines.
o Il est essentiel de disposer de tests diagnostiques rapides et précis de la rage chez lřhomme et les
animaux, pour pouvoir administrer à temps une prophylaxie post-exposition. En lřespace de
quelques heures, un test diagnostique de laboratoire peut déterminer si un animal a la rage ou
non, et renseigner le personnel médical.
But de la surveillance
o Détecter rapidement les cas et les épidémies de rage et réagir sans délai et de façon appropriée.
o Identifier les zones à risque.
o Estimer la charge que représente la rage.
o Notifier immédiatement les cas et faire des notifications récapitulatives hebdomadaires
systématiques.
Définition standard de cas
Cas suspect :
Toute personne ayant été en contact avec un animal suspect de rage et présentant au moins lřun des
signes suivants : céphalées, douleurs cervicales, nausées, fièvre, hydrophobie, anxiété, agitation,
sensations de picotement anormales ou douleurs à un site de morsure.
Cas confirmé :
Cas suspect confirmé par le laboratoire
Action de santé publique
S’il y a un seul cas :
o Prophylaxie post-exposition pour éviter la maladie.
o Isolement du patient si la rage se manifeste, afin dřéviter la contamination dřautres personnes.
o Vaccination des contacts du patient si la maladie se manifeste.
o Vaccination des populations canines et félines locales pour prévenir les épidémies.
Mesures préventives générales:
o Sensibilisation de la communauté à la rage.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 275
273
o Campagnes de vaccination des animaux domestiques et sauvages dans les zones à risque.
o Maintien dřune surveillance active de la rage chez les animaux.
Analyser et interpréter les données
Temps : Etablir un graphique du nombre de cas par semaine.
Lieu : Cartographier la localisation des cas et des lieux dřexposition à des animaux.
Caractéristiques individuelles : Analyser la répartition des cas en fonction de lřâge, de lřexposition à
des animaux et des circonstances de lřinfection. Evaluer les facteurs de risque pour améliorer la lutte
antirabique.
Confirmation au laboratoire
Tests diagnostiques o Détection des antigènes du virus de la rage par immunofluorescence
(IF) directe dans les prélèvements cliniques, de préférence du tissu
cérébral (prélevé post-mortem).
o Détection des antigènes viraux par IF sur des biopsies cutanées ou
des biopsies de la cornée (prélevées intra vitam).
o IF positive après inoculation de tissu cérébral, de salive ou de LCR
dans des cultures cellulaires, des souris ou des souriceaux.
o Titre dřanticorps antirabiques neutralisants détectable dans le LCR
dřune personne non vaccinée.
o Identification des antigènes viraux par PCR sur des tissus fixés
prélevés post-mortem ou dans un prélèvement clinique (tissu cérébral,
peau, cornée ou salive).
o Isolement du virus de la rage à partir de prélèvements cliniques et
confirmation de la présence dřantigènes viraux par IF directe.
Prélèvements o Tissu cérébral (prélevé post-mortem)
o Biopsie cutanée (généralement prélevée sur la nuque)
o Cornée
o Salive
o LCR
o Tête de lřanimal suspect de rage (chien, chat…)
Quand réaliser les o Dès quřune personne est mordue par un animal domestique qui
prélèvements semble malade ou par un animal sauvage. Immédiatement après la
morsure, il nřexiste aucun test permettant de savoir si le virus de la
rage a été transmis à la personne. Lřanimal doit donc être examiné
pour déterminer si la personne mordue doit recevoir ou non un
traitement. Si possible, tout animal sauvage qui a mordu quelquřun doit
être abattu afin de pouvoir examiner son cerveau.
o Si une personne ayant été mordue par un animal devient de plus en
plus confuse et agitée ou si elle manifeste des signes de paralysie, le
diagnostic est probablement celui de la rage. A ce stade, des tests
permettent de détecter le virus de la rage.
o Prélèvements post-mortem : dans les 4 à 6 heures qui suivent le décès
du patient. Dès que lřanimal suspect de rage meurt ou est abattu.
Comment préparer, Appliquer les consignes de sécurité lors de la manipulation du virus de la
conserver et transporter rage, afin dřéviter tout risque dřinfection.
les prélèvements Décapiter lřanimal suspect de rage, envelopper la tête complètement de
façon à ce que le sang ne suinte pas. Quand cřest possible, se faire
assister dřun vétérinaire pour effectuer cette tâche.
Les échantillons doivent être envoyés à un laboratoire de référence pour le
virus de la rage.
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Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 277
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Rougeole
Présentation
o La rougeole est une maladie éruptive fébrile, due à un virus de la famille des Paramyxoviridae
(Morbillivirus) qui se transmet par voie aérienne, dřune personne à lřautre, par les gouttelettes
respiratoires en suspension dans lřair. Dans de nombreux pays africains, la rougeole est la
quatrième cause majeure de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans.
o La période dřincubation dure de 7 à 18 jours, entre lřexposition et lřapparition de la fièvre.
o Chez les enfants souffrant de malnutrition et dřune déficience en vitamine A, lřinfection par le virus
de la rougeole peut provoquer une maladie grave due au virus lui-même et aux surinfections
bactériennes, en particulier la pneumonie ; les cas graves sont une minorité.
o La rougeole est lřune des maladies humaines les plus contagieuses. Dřimportantes épidémies se
déclarent chaque année dans les régions où la couverture vaccinale est faible et où il y a une forte
concentration de personnes nřayant jamais été infectées ou vaccinées. Lřincidence réelle de la
rougeole est de loin supérieure aux cas notifiés.
o Les facteurs de risque incluent notamment la faible couverture vaccinale (<85 %) qui permet la
concentration dřun grand nombre de personnes fortement susceptibles de contracter la rougeole.
Les épidémies de rougeole peuvent être explosives dans les régions à forte densité
démographique.
o Dřautres maladies virales, comme la rubéole, peuvent contribuer ou provoquer des épidémies
similaires à celles de la rougeole.
But de la surveillance
o Détecter rapidement les flambées de maladie éruptive fébrile :
- Dans les pays qui se sont fixés pour objectif d’éliminer la rougeole : Notification immédiate, au
cas par cas, des cas suspects de maladie éruptive fébrile et des décès imputables à une maladie
éruptive fébrile ; confirmation par le laboratoire (généralement sérologie IgM) de tous les cas
suspects.
- Dans les pays dotés de programmes de lutte accélérée contre la rougeole : Notification
récapitulative des cas et des décès pour la surveillance de routine et les flambées épidémiques ;
confirmation par le laboratoire (généralement sérologie IgM) des 5 premiers cas suspects de
rougeole examinés chaque semaine dans une formation sanitaire.
Définition standard de cas
Cas suspect :
Toute personne présentant de la fièvre, une éruption généralisée maculopapulaire (non vésiculaire)
et/ou de la toux et/ou un rhume et/ou une conjonctivite (yeux rouges), ou toute personne chez laquelle
un médecin soupçonne une rougeole.
Cas confirmé :
Cas suspect confirmé par le laboratoire (sérologie positive des IgM) ou ayant un lien épidémiologique
avec des cas confirmés ou une flambée épidémique.
Répondre au seuil d’alerte
S’il y a suspicion d’épidémie :
o Notifier le cas suspect au niveau supérieur.
o Effectuer des prélèvements sanguins pour confirmer lřépidémie.
o Traiter les cas avec des sels de réhydratation orale, de la vitamine A et des antibiotiques pour
prévenir les surinfections bactériennes. Si possible, prendre des précautions des voies
aériennes.
o Investigation du cas ou de lřépidémie pour identifier les causes.
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Présentation
o Le syndrome dřimmunodéficience acquise (SIDA) est une infection qui touche les lymphocytes
humains (globules blancs) et dřautres organes. Il est provoqué par un rétrovirus, le virus de
lřimmunodéficience humaine (VIH). Le VIH se transmet dřune personne à une autre, à lřoccasion
de rapports sexuels non protégés, de piqûres dřaiguilles contaminées, de transfusions sanguines,
par voies transplacentaire ou transvaginale, lors de lřallaitement, ou à lřoccasion de contact direct
avec des liquides biologiques de personnes infectées.
o Le SIDA apparaît dans les derniers stades de lřinfection par le VIH, suite à un affaiblissement du
système immunitaire, avec des taux réduits de lymphocytes T et une baisse de leur activité.
Lřatteinte des organes vitaux par le VIH et de nombreuses infections opportunistes aboutissent au
décès, si la multiplication virale nřest pas interrompue par des médicaments capables de tuer le
virus (thérapie antirétrovirale). Lorsque lřinfection évolue vers la maladie, les symptômes sont
généralement dus à lřincapacité du système immunitaire à résister aux autres infections dites
opportunistes. Il peut sřagir de tuberculose, de pneumonie bactérienne, de septicémie, de
candidoses oropharyngées, de diarrhée chronique, dřinfections cutanées chroniques, dřHerpès
récidivant, etc.
o Vingt-quatre millions dřafricains, soit près dřun adulte sur dix entre 15 et 49 ans vivent avec le
VIH/SIDA.
o Lřimpact de lřépidémie est déjà mesurable à travers la forte augmentation des taux de morbidité et
de mortalité chez les adultes et chez les enfants. Le VIH/SIDA est aujourdřhui la principale cause
de mortalité adulte en Afrique.
o La période dřincubation est dřenviron 1 à 3 mois, entre le moment de lřinfection et le moment où
des anticorps anti VIH peuvent être détectés par des techniques de laboratoire. Il sřécoule
généralement de 7 à 9 ans entre lřinfection et lřapparition du SIDA.
o Les populations les plus à risque de contracter le VIH sont les professionnels du sexe souffrant ou
non dřautres infections sexuellement transmissibles (IST). Certaines IST pourraient favoriser le
risque de transmission du VIH. Les consommateurs de drogue par voie intraveineuse, les
personnes recevant des produits sanguins non testés et les nouveau-nés des mères porteuses du
VIH, représentent également des populations à risque.
o La tuberculose, la leishmaniose viscérale, la trypanosomiase et dřautres infections bactériennes,
parasitaires et virales, subaiguës ou chroniques, peuvent provoquer des syndromes similaires.
But de la surveillance
o Mesurer lřimpact des interventions contre le VIH/SIDA, en étudiant les tendances de lřincidence et
de la prévalence des infections VIH, du SIDA et des IST par le biais de sites sentinelles,
dřinvestigations et dřétudes spéciales (conformément aux directives pour la surveillance de
deuxième génération du VIH/SIDA).
o Estimer la charge du VIH/SIDA dans la ZS, dřaprès les informations collectées auprès des
populations sentinelles pour le VIH et comptabiliser chaque nouveau cas de SIDA.
o Surveiller lřépidémiologie locale des IST, en tant que cofacteurs possibles de la transmission du
VIH.
o Surveiller lřépidémiologie locale des infections opportunistes, notamment celle de la tuberculose.
o Améliorer le pourcentage de cas suspects de VIH/SIDA confirmés par un test sérologique.
o Améliorer le dépistage du VIH/SIDA.
Définition standard de cas
OMS-AFRO conseille aux pays dřutiliser les définitions de cas VIH/SIDA de Bangui ou dřAbidjan.
Un cas de VIH est confirmé par trois tests rapides positifs confirmés par un test positif ELISA.
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Comment préparer, Utiliser des mesures de précautions universelles pour minimiser tout risque
conserver et dřexposition aux objets contondants ou aux liquides biologiques.
transporter les ELISA :
prélèvements Prélever 10 ml de sang veineux :
o Laisser le caillot sanguin se rétracter à température ambiante pendant
30 à 60 minutes ou centrifuger pour séparer le sérum des globules
rouges.
o Recueillir aseptiquement le sérum dans des tubes stériles, à bouchons à
vis.
o Conserver le sérum de 2 à 8°C.
o Envoyer les échantillons de sérum dans un emballage adéquat pour
éviter tout risque de casse ou de fuite.
Résultats Les tests VIH sont rigoureusement réglementés et la diffusion de lřinformation
est soumise à des directives. Les résultats sont généralement disponibles une
semaine après lřarrivée des échantillons au laboratoire.
Références
o Guidelines for Sexually Transmitted Infections Surveillance. Geneva. UNAIDS and World Health Organization.
WHO/CDS/CSR/EDC/99.3. UNAIDS/99.33E
o WHO Case definitions of HIV for surveillance and revised clinical staging and immunological classification of HIV-
Related disease in adults and children.
o Normes recommandées par lřOMS pour la surveillance WHO/CDS/CSR/ISR/99.2
http://whqlibdoc.who.int/hq/1999/WHO_CDS_CSR_ISR_99.2_pp.1-100_fre.pdf
o Directives pour la surveillance de deuxième génération du VIH/SIDA, OMS et ONUSIDA, 2000
WHO/CDC/CSR/EDC/2000.5 http://whqlibdoc.who.int/hq/2000/WHO_CDS_CSR_EDC_2000.5_fre pdf
Consultation on technical and operational recommendations for clinical laboratory testing harmonization and
standardization, Jan 2008, WHO, CDC
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Tétanos néonatal
Présentation
o La maladie est provoquée par une toxine neurotrope, produite par Clostridium tetani, bactérie
anaérobie sporulée vivant dans le sol. La maladie est contractée lorsque des spores pénètrent
dans lřorganisme à travers une blessure (injections, section du cordon ombilical) ou des lésions
cutanées.
o Bien que les adultes puissent être touchés, le tétanos affecte surtout les nouveau-nés. Dans les
pays où la couverture vaccinale maternelle contre le tétanos sřest améliorée, les taux de tétanos
néonatal ont diminué de façon spectaculaire. Par conséquent, de nombreux pays africains se sont
fixé pour cible lřélimination du tétanos.
o La période dřincubation dure de 3 à 21 jours, avec une moyenne de 6 jours environ.
o Facteurs de risque : au moment de la naissance, la section du cordon ombilical pratiquée dans de
mauvaises conditions dřhygiène ; absence dřanticorps protecteur chez les mères nřayant pas été
correctement vaccinées.
But de la surveillance
o Détecter immédiatement les cas de tétanos néonatal pour obtenir leur confirmation et éviter des
cas supplémentaires, en vaccinant au moins les femmes enceintes résidant dans le voisinage du
cas confirmé.
o Identifier les zones géographiques à risque et y organiser des campagnes de vaccination contre le
tétanos en ciblant les femmes en âge de procréer.
Définition standard de cas
Cas suspect :
Tout nouveau-né capable de pleurer et de prendre le sein normalement pendant les 2 premiers jours de
sa vie, et qui, entre le 3ème et 28ème jour, ne peut plus téter normalement, devient raide et/ou a des
convulsions.
Cas confirmé :
Aucune confirmation au laboratoire nřest conseillée.
Répondre au seuil d’alerte
S’il y a un seul cas suspect :
o Notifier immédiatement au niveau supérieur lřinformation relative au cas.
o Faire des investigations afin dřidentifier le risque de transmission.
o Traiter et prendre en charge les cas, conformément aux directives nationales, en dispensant
généralement des soins de soutien, si possible, dans une unité de soins intensifs. Les mesures
dřisolement ne sont pas nécessaires.
Répondre au seuil d’intervention
S’il y a un cas confirmé après investigation :
o Vacciner la mère du cas et les autres femmes enceintes vivant dans la même localité, avec au
moins 2 doses dřanatoxine tétanique.
o Organiser dans la localité des activités de vaccination supplémentaires en ciblant toutes les
femmes en âge de procréer.
o Améliorer la couverture vaccinale systématique dans le cadre du PEV et des activités du
programme de vaccination maternelle.
o Eduquer les accoucheuses et les femmes en âge de procréer sur lřimportance de bonnes
conditions dřhygiène, lors de la section et des soins du cordon ombilical.
o Multiplier le nombre dřaccoucheuses compétentes.
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Présentation
Un traumatisme est un dommage physique causé à une personne lorsque son corps a été soumis de
façon soudaine ou brève à des niveaux dřénergie dépassant le seuil de tolérance physiologique. Il peut
également sřagir dřune déficience fonctionnelle conséquence dřune privation dřun ou de plusieurs
éléments vitaux (eau, air, chaleur). Lřénergie à lřorigine du traumatisme peut être mécanique, électrique,
thermique, radiations ionisantes ou chimique. Les traumatismes sont répartis en deux groupes : les
traumatismes intentionnels et non intentionnels.
o Les traumatismes représentent 10% des décès dans le monde. Environ 5,8 millions de
personnes meurent chaque année des suites dřun traumatisme. De tous les systèmes auxquels
les gens ont affaire quotidiennement, celui des transports routiers est le plus complexe et le
plus dangereux.
o Les accidents de la circulation provoquent des traumatismes non intentionnels.
o Un accident de la circulation (collision avec un véhicule à moteur, accident de voiture) survient
quand un véhicule entre en collision avec un autre véhicule, un piéton, un animal, des débris
sur la route ou tout autre obstacle géographique ou architectural. Les accidents de la circulation
peuvent provoquer des traumatismes, des dommages matériels et des décès.
o On estime à près de 1,2 million le nombre de personnes dans le monde qui meurent chaque
année dans les accidents de la circulation, et les blessés pourraient être au nombre de 50
millions.
o Les accidents de la circulation constituent un problème de santé publique mondial majeur, mais
négligé, dont la prévention durable et efficace passe par des efforts concertés.
o Les accidents de la circulation restent lřune des principales causes de décès chez les individus
de 5 à 44 ans et la première cause de décès chez les 15-29 ans. La majorité de ces décès
touchent actuellement des « usagers vulnérables de la route » (piétons, cyclistes et
motocyclistes).
o En lřabsence dřefforts redoublés et de nouvelles initiatives, le nombre total des décès et des
traumatismes imputables aux accidents de la circulation devrait augmenter de quelques 67%
dřici 2020 dans le monde, et de 83% dans les pays à faible revenu et à revenu moyen.
o La région africaine a le taux de mortalité le plus élevé, attribué aux accidents de la circulation,
avec 32/100000.
o Il est possible de prévenir les traumatismes liés aux accidents de la circulation et dřobtenir des
réductions significatives des nombres des blessés et de décès par la mise en place de mesures
visant à lutter contre les facteurs de risque (vitesse excessive et inappropriée, conduite en état
dřébriété, défaut du port de la ceinture de sécurité et dřutilisation des dispositifs de retenue pour
enfants, défaut de port du casque pour les cyclistes).
But de la surveillance
o Estimer et surveiller lřincidence des accidents de la circulation et leurs conséquences.
o Identifier les facteurs de risque et les endroits à risque pour orienter les politiques et les
programmes de prévention.
o Evaluer les programmes destinés à prévenir les accidents de la circulation.
o Etablir des seuils dřalerte en matière de mortalité, afin de permettre au personnel des
formations sanitaires de revoir et dřadapter les services et les soins dispensés aux blessés.
o Etablir des seuils dřalerte en matière dřincidence et suivre les tendances, afin de permettre au
personnel de santé de la ZS dřinformer les parties intéressées.
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Tuberculose
Présentation
o Infection des poumons et dřautres organes généralement par Mycobacterium tuberculosis, à
transmission interhumaine, par les gouttelettes émises lors de la toux, des éternuements ou des
crachats. Cliniquement, la forme pulmonaire de la maladie est plus courante que les formes extra-
pulmonaires. Les principaux symptômes de la tuberculose (TB) pulmonaire sont la toux de plus de
15 jours, la perte de poids, la fièvre, la perte dřappétit et les transpirations nocturnes.
o La tuberculose est une des principales causes de maladie dřorigine infectieuse et de décès, avec
plus de 8 millions de nouveaux cas et 3 millions de décès chaque année dans le monde. En
Afrique, le nombre annuel de nouveaux cas sřélève à plus de 600 000. On estime que 30 à 50% de
nouveaux cas de TB détectés sont associés au VIH et que 40% des décès par SIDA sont dus à la
tuberculose. Le risque de décès dû à la TB est plus élevé chez les sujets atteints de VIH/SIDA, de
malnutrition et autres maladies entraînant un déficit immunitaire, chez les sujets très jeunes ainsi
que chez les sujets très âgés.
o La pandémie mondiale de VIH est la principale cause de lřaugmentation du nombre des cas de TB,
en particulier dans les pays africains.
o La période dřincubation est de 1 à 3 mois environ.
o LřOMS recommande la stratégie DOTS, qui consiste en une thérapie de courte durée sous
supervision directe, ce qui permet dřoptimiser la compliance et lřefficacité du traitement et de
réduire lřapparition de souches résistantes. La stratégie DOTS a été adoptée par au moins 40 des
46 Etats Membres de la Région africaine. Le suivi de la TB a été couronné de succès plus ou
moins importants, selon que lřon dispose des ressources suffisantes pour le diagnostic, le
traitement et le suivi des patients.
o Les pneumonies bactériennes, le paludisme, la trypanosomiase, le VIH/SIDA et diverses autres
infections bactériennes, parasitaires et virales peuvent donner des syndromes cliniques similaires,
avec fièvre, toux, fatigue et perte de poids, ou peuvent accélérer lřévolution de la TB chez un
individu déjà infecté. Lřingestion de lait de vache non pasteurisé peut entraîner lřinfection de sites
extra-pulmonaires (M. bovis)
But de la surveillance
o Détecter précocement les personnes souffrant de maladie pulmonaire dřorigine infectieuse, de
façon à augmenter leurs chances dřamélioration clinique et à réduire la transmission de la
tuberculose.
o Augmenter le pourcentage de cas de tuberculose confirmés par microscopie.
Définition standard de cas
Cas suspect :
Toute personne toussant depuis au moins 15 jours.
Cas confirmé :
TB pulmonaire à frottis positif : a) malade présumé avec au moins 2 frottis dřexpectoration positifs pour
les bacilles acido-alcoolorésistants (BAAR), ou b) un frottis dřexpectoration positif pour la présence de
BAAR à lřexamen microscopique et des anomalies radiologiques évocatrices dřune TB pulmonaire
active conformément au diagnostic du médecin traitant, ou c) un frottis dřexpectoration positif pour la
présence de BAAR à lřexamen microscopique et un prélèvement dřexpectoration positif pour la culture
de BAAR.
TB pulmonaire à frottis négatif : malade remplissant les critères suivants : a) deux échantillons
dřexpectoration, prélevés à au moins 2 semaines dřintervalle, négatifs pour la présence de BAAR à
lřexamen microscopique, anomalies radiologiques évocatrices dřune TB pulmonaire et absence de
réponse clinique malgré une semaine de traitement avec des antibiotiques à large spectre, décision
prise par un médecin de donner un traitement antituberculeux complet, ou
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 293
291
b) patient remplissant les critères suivants : gravement malade, au moins deux échantillons
dřexpectoration négatifs pour la présence de BAAR à lřexamen microscopique, anomalies radiologiques
évocatrices dřune TB pulmonaire étendue (interstitielle et miliaire), décision prise par un médecin de
donner un traitement antituberculeux complet, ou c) patient dont les frottis dřexpectoration initiaux
étaient négatifs, mais pour lequel on a tout de même fait une culture qui sřest avérée positive.
Répondre au seuil d’alerte
Si le nombre de cas ou de décès augmente sur un certaine période :
o Notifier le cas au niveau supérieur, ou selon les directives nationales.
o Traiter les cas individuels avec observation directe (DOTS) faisant appel à un observateur qui aide
au traitement.
o Quand cřest possible, isoler les personnes malades en appliquant les bonnes pratiques de lutte
contre les infections respiratoires, surtout si lřon soupçonne une tuberculose multirésistante.
o Rechercher la cause de lřaugmentation du nombre de cas, et notamment évaluer la performance
du programme DOTS dans la zone concernée.
Répondre au seuil d’intervention
Si le nombre de cas ou de décès double par rapport au nombre de cas vus habituellement sur la
même période :
o Evaluer la performance des personnels de santé dans la détection et le traitement de la
tuberculose pulmonaire à crachats positifs et améliorer les pratiques selon les besoins.
o Evaluer le programme DOTS et prendre des mesures pour apporter les améliorations nécessaires.
o Effectuer des tests dřefficacité des médicaments utilisés pour établir les profils de résistance.
Analyser et interpréter les données
Temps : Faire le graphique du nombre de cas et de décès.
Lieu: Cartographier la localisation des cas.
Caractéristiques individuelles: Compter le nombre de cas et de décès. Analyser tous les trimestres la
répartition en fonction de lřâge et du sexe.
Confirmation au laboratoire
Tests diagnostiques Microscopie : Présence de bacilles acido-résistants dans les frottis colorés
au Ziehl Neelsen
Culture et identification
Test de sensibilité aux antibiotiques : On parle de résistance aux
antituberculeux quand une souche dřun isolat de Mycobacterium
tuberculosis est résistante à un ou plusieurs agents antimicrobiens, selon les
tests de sensibilité effectués conformément aux méthodes recommandées
au niveau international.
Multirésistance (MDR) = Résistance à lřisoniazide et à la rifampicine ;
Ultrarésistance (XDR) = Résistance à lřisoniazide et à la rifampicine (MDR),
plus à la fluoroquinolone et à un agent injectable de seconde ligne.
Prélèvements Crachats, produits dřexpectoration venant du plus profond des poumons
Aspiration bronchique
Quand réaliser les Prélever les crachats (et non pas la salive) pour lřexamen direct sur lames
prélèvements par microscopie ; examiner au moins deux échantillons colorés prélevés à
des jours différents.
Comment préparer, Lřéchantillon devra être examiné dans la formation sanitaire où sřest effectué
conserver et le prélèvement.
transporter les Les cultures de bacille tuberculeux doivent être placées dans des récipients
prélèvements étanches, enveloppés de coton. Transport au laboratoire de référence dans
un récipient imperméable
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Variole
Présentation
o La variole est une maladie contagieuse aiguë dřorigine virale. Lřagent étiologique, le virus de la
variole, fait partie du genre Orthopoxvirus. A ce genre appartiennent également les virus de la
variole bovine (cowpox en anglais), de la variole du chameau (camelpox) et lřorthopoxvirus simien
ou virus de la variole du singe (monkeypox). Lřorthopoxvirus simien est à lřorigine dřinfections
humaines récentes particulièrement graves.
o Le taux de létalité de la variole était de 30%. En 1967, au moment où lřOMS a lancé sa campagne
dřéradication, la variole menaçait 60% de la population mondiale et tuait un patient sur quatre.
o Lřéradication mondiale de la variole a été certifiée en décembre 1979 par une commission
composée de scientifiques éminents, puis déclarée par lřAssemblée mondiale de la santé en 1980.
o La variole existait sous deux formes principales : majeure et mineure. Lřévolution de la variole
mineure était plus bénigne, avec un taux de létalité inférieur à 1%. Le taux de létalité de la variole
majeure se situait autour de 30%. Il existait par ailleurs deux formes rares de variole : la forme
hémorragique et la forme maligne. Dans la première, toujours mortelle, lřéruption sřaccompagnait
dřhémorragies au niveau des muqueuses et de la peau. La variole maligne se caractérisait par des
lésions qui nřatteignaient pas le stade des pustules, mais restaient molles et plates. Elle était
pratiquement toujours mortelle.
o La période dřincubation de la variole est généralement de 12 à 14 jours (extrêmes 7 - 17 jours),
période durant laquelle il nřy a pas dřexcrétion virale. Au cours de cette période, la personne
infectée semble et se sent en bonne santé et nřest pas contagieuse.
o Lřincubation est suivie par lřapparition brutale de symptômes de type grippal. Deux à trois jours
plus tard, la température chute et le patient se sent un peu mieux, alors que lřéruption
caractéristique apparaît, dřabord sur le visage, les mains et les avant-bras, puis quelques jours
plus tard sur le tronc. Les lésions se développent aussi au niveau des muqueuses du nez et de la
bouche, et sřulcèrent très rapidement après leur formation, libérant de grandes quantités de virus
dans la bouche et la gorge. La distribution centrifuge des lésions, prédominant sur la face et les
extrémités plutôt que sur le tronc, est un signe diagnostique caractéristique de la variole qui, pour
un œil exercé, est évocatrice du diagnostic. Les lésions évoluent, passant du stade de macules à
celui de papules, puis de vésicules et de pustules. Dans une zone donnée, toutes les lésions
évoluent simultanément. De 8 à 14 jours après lřapparition des symptômes, les pustules forment
des croûtes qui laissent, après guérison, des cicatrices déprimées et dépigmentées indélébiles.
o La varicelle se distingue de la variole par ses lésions beaucoup plus superficielles, leur présence
prédominante sur le tronc plutôt que sur la face et les extrémités et leur évolution en plusieurs
poussées dans la même zone.
o La transmission de la variole est interhumaine et se fait une fois que la fièvre a débuté, lors des
contacts directs par les aérosols et les fines gouttelettes émises par la personne infectée,
notamment lorsquřelle tousse. La maladie peut également se transmettre par le linge contaminé,
vêtements et draps, mais le risque dřinfection est alors bien plus faible.
o La fréquence de la contamination est maximale après contact direct avec un patient, une fois que
la fièvre sřest installée et pendant la première semaine de lřéruption, le virus étant alors libéré par
les voies respiratoires.
o En lřabsence dřimmunité induite par la vaccination, les êtres humains semblent universellement
sensibles à lřinfection par le virus de la variole.
o Administrer jusquřà 4 jours après lřexposition au virus et avant lřapparition de lřéruption, le vaccin
confère une immunité protectrice et permet dřéviter lřinfection ou de diminuer la gravité de la
maladie.
o Le RSI (2005) exige formellement la déclaration immédiate dřun éventuel cas de variole à lřOMS
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But de la surveillance
Détecter les cas éventuels de variole et intervenir immédiatement
Définition standard de cas
Cas suspect :
Apparition brutale dřune forte fièvre > 38, °C, suivie dřune éruption caractérisée par des vésicules ou
des pustules, au même stade de développement (c'est-à-dire qui sont toutes des vésicules ou des
pustules), sans autre cause apparente.
Cas probable :
Cas suspect, non confirmé par le laboratoire, mais ayant un lien épidémiologique avec un cas probable
ou confirmé.
Cas confirmé :
Cas cliniquement compatible, confirmé par le laboratoire.
Répondre au seuil d’alerte
S’il y a un seul cas suspect :
o Notifier immédiatement aux autorités compétentes les données relatives au cas.
o Mettre en place les mesures de prévention de la transmission par voie aérienne
o Prendre en charge le patient et lui administrer un traitement symptomatique
o Effectuer des prélèvements de manière sécurisée pour confirmation du cas par le laboratoire.
o Rechercher les contacts et les prendre en charge
o Faire une recherche active des cas supplémentaires.
o Envoyer une notification à lřOMS.
Répondre au seuil d’intervention
Si un seul cas est confirmé :
o Maintenir des mesures strictes de lutte contre lřinfection pendant toute la durée de lřépidémie.
o Mobiliser la communauté pour la détection et la prise en charge rapide des cas.
o Donner des informations à la communauté sur le cas confirmé, sur le mode de transmission de la
maladie et la façon de lutter contre lřinfection lors des soins à domicile et des funérailles.
o Assurer le suivi des sujets contacts et rechercher activement les cas supplémentaires
o Demander lřappui aux niveaux national et international
o Installer une unité dřisolement pour prendre en charge les cas supplémentaires
Analyser et interpréter les données
Temps : Faire le graphique des cas et des décès par jour/semaine/mois. Tracer une courbe
épidémique.
Lieu : Cartographier la localisation des cas.
Caractéristiques individuelles : Transmettre immédiatement les informations relatives aux cas et aux
décès.
Durant lřépidémie, compter et notifier le nombre de cas et de décès. Analyser la répartition en fonction
de lřâge et du sexe. Evaluer immédiatement les facteurs de risque.
Confirmation au laboratoire
Tests diagnostiques Isolement du virus de la variole à partir dřun prélèvement clinique
Ou
Mise en évidence de lřADN du virus de la variole par PCR à partir dřun
prélèvement clinique
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 299
298
Prélèvements Biopsies*
Croûtes*
Liquide vésiculaire*
Lésion cutanée (dessus de la lésion)*
Pustules*
Prélèvements de sang
Remarque : Il peut être difficile de prélever du sang chez des personnes
présentant une éruption grave et très dense, car la peau peut se détacher.
Il peut être nécessaire d’utiliser une voie centrale s’il s’avère trop difficile
de prélever du sang périphérique.
* Prélèvements préférables pour le diagnostic de maladie aiguë durant la
phase dřéruption
Quand réaliser les Une suspicion de cas de variole représente une urgence médicale et
prélèvements sanitaire. Effectuer les prélèvements chez tout cas suspect, quand cřest
possible, pour obtenir les différents types dřéchantillons recommandés.
Comment préparer, Les pratiques classiques de prélèvement conviennent également pour
conserver et obtenir des échantillons des lésions causées par les orthopoxvirus. Il
transporter les convient de porter un équipement de protection individuelle, notamment
prélèvements des gants et de désinfecter la peau au site de prélèvement.
Si lřon utilise de lřalcool, il est important de bien laisser sécher avant
dřeffectuer le prélèvement.
Biopsies :
Placer aseptiquement deux à quatre portions du tissu prélevé dans un
récipient stérile, étanche et supportant la congélation.
Conservation entre -20°C et -70°C. Pour le transport, les échantillons
peuvent être conservés à +4°C pendant 6 heures.
Remarque : Pour l’expédition, emballer les biopsies de la lésion non fixées
au formol sur glace sèche (carboglace, neige carbonique) ; laisser les
biopsies fixées dans le formol à température ambiante. Ne pas congeler
les biopsies fixées dans le formol.
Croûtes :
Placer aseptiquement le matériel obtenu par grattage dans un récipient
stérile, étanche et supportant la congélation. Conservation entre -20°C et -
70°C. Pour le transport, les échantillons peuvent être conservés à +4°C
pendant ~6 heures.
Liquide vésiculaire :
Prélever le liquide vésiculaire de chacune des lésions à lřaide des
écouvillons stériles différents. Vérifier que le prélèvement comporte des
cellules provenant de la base de chacune des vésicules. Conservation
entre -20°C et -70°C. Pour le transport, les échantillons peuvent être
conservés à +4°C pendant 6 heures.
Prélever 10 cc de sang dans un tube en plastique à bouchon marbré, ou
dans un tube en plastique avec gel séparateur de sérum à bouchon jaune.
Remarque: Il faut obtenir une autorisation pour pouvoir expédier à un
laboratoire de référence des prélèvements cliniques provenant d’un
malade susceptible d’avoir la variole
Résultats Les services diagnostiques pour la variole ne sont pas toujours
disponibles. Il faut généralement prévoir des arrangements. Contacter
lřautorité nationale compétente ou lřOMS.
Référence
WHO Fact Sheet, Smallpox. http://www.who.int/mediacentre/factsheets/smallpox [disponible uniquement en anglais]
300 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
299
Annexes à la Section 9
Les annexes donnent des exemples des formulaires spécifiques pour les différents programmes.
Certains servent à documenter les résultats initiaux tandis que les autres sont conçus pour les
investigations en profondeur. Se référer aux programmes de surveillance du pays pour obtenir les
formulaires appropriés.
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 301
300
officiel (à remplir par lřéquipe de la ZS) Province ZS Année de début Identifiant du cas Reçu:
_______/_______/_______
_____________________________________________
IDENTIFICATION
ZS: ____________________________ Province: _____________________________________________
Etablissement sanitaire_____________________ Village/____________________________________________________
le plus proche du village : ___________________ Quartier : ________________________ Ville :____________________
Adresse:_______________________________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________
Nom(s) du patient: ________________________________________ Mère/Père :__________________________________
Sexe: 1 = Masculin, 2 = Féminin Date de naissance : ______/______/______ ou Age: Années ______ mois
Si date de naissance inconnue)
_________________________________________________________________________________________
NOTIFICATION/INVESTIGATION
Notifié par: _______________________ Date de notification: ______/_______/______ Date d’investigation:
______/______/______
__________________________________________________________________________________________
HOSPITALISATION
Admis à lřhôpital ? 1= Oui, 2= Non Date dřadmission ______/_______/______
Numéro dossier médical: _________
Adresse de lřétablissement:
__________________________________________________________________________________________
ANTECEDENTS MEDICAUX Utiliser les codes suivants, 1=Oui, 2=Non, 9=Inconnu.
Question Réponse
Réponse
Fièvre au début de la paralysie Bras Bras
Paralysie progressive <= 3 jours gauche droit
Paralysie flasque et soudaine jambe jambe Début de la
Asymétrique gauche droite paralysie
____/_____/_____
__________________________________________________
1= Oui, 2= Non
CONCLUSION DE L’INVESTIGATION : S’AGISSAIT-IL D’UNE PFA ?
____________________________________________
Si ŖNon,ŗ rien dřautre à remplir. Mettre Ŗ6ŗ comme classification finale
302 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
301
Résultats de lřisolement
P1 P2 P3 NP Ent W1 W2 W3 V1 V2 V3 NP- Ent
-
_________
SUIVI DU MALADE
jambe jambe
gauche droite
Paralysie résiduelle
________________________________________________________
CLASSIFICATION FINALE DU CAS : 1=Confirmé, 2=Compatible, 3= Rejeté 6=Pas PFA
__________________________________________________________________________________________
INVESTIGATEUR
Nom :___________________________ Titre :_________________________________________
Unité : ____________________ Adresse : ______________________________ Téléphone _______________
____________________________________________________________________________________________________
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 303
302
304 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
303
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304
306 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
305
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306
308 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
307
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 309
ANNEXE 9E : Tétanos néonatal – Formulaire individuel d’investigation
________________________________________________________
Réservé Numéro Epid : ______-______-________-_______ Date de réception
à l’usage officiel (à remplir par l’équipe de la ZS) Province ZS Année de début Identifiant du cas au niveau national
_____/_____/_____
________________________________________________________
IDENTIFICATION
ZS : ___________________________ _ Province :_____________________________
Adresse : ____________________________________________________________________________________________
__________________________________________________
NAISSANCE DE L’ENFANT
Date de naissance : ____/____/____ Utiliser les codes suivants, 1=Oui, 2=Non, 9=Ne sait pas.
Questions Questions Réponse
Réponse
La mère a-t-elle reçu des soins Lieu de naissance : ***
pendant la grossesse ? Si la naissance a eu lieu dans un centre de
Nombre de visites prénatales ? soins / non et préciser son nom :
Présence d’une sage-femme Cordon coupé avec une lame stérile ?
accoucheuse traditionnelle ? Soins du cordon ?
Si Oui, préciser son nom Décrire les soins du cordon : où ?
Présence d’un médecin ou d’une
infirmière ?
*** 1=Hôpital, 2=Centre de soins, 3=Domicile, présence d’une personne qualifiée, 4=Domicile, aide non-qualifiée,
5=Domicile, sans aide, 9=Ne sait pas
310 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
__________________________________________________
ANTECEDENTS MEDICAUX Utiliser les codes suivants, 1=Oui, 2=Non, 9=Ne sait pas.
Le bébé était-il normal à la naissance ? Spasmes ou convulsions ?
A-t-il crié et tété normalement les 2 premiers Complications?
jours ? Le bébé est-il décédé
COMMENTAIRES:
REPONSE Utiliser, si possible, les codes suivants, 1=Oui, 2=Non, 9=Ne sait pas.
Détails de la réponse :
CLASSIFICATION FINALE DU CAS: Tétanos néonatal : 1=Oui, 2=Non, 99=Ne sait pas
__________________________________________________
INVESTIGATEUR
Nom : _____________________________ Titre :___________________________________
Unité : _________________________ Adresse : ____________________________________
Téléphone : ________________________
________________________________________________________
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 311
nu)
tre
Au
ANNEXE 9F : Tuberculose MDR et XDR - Formulaire individuel de notification
312
Formulaire individuel de notification de cas de tuberculose multirésistante et ultrarésistante
Pays : Année :
N° identifiant Sexe (F/M) Age (Années) Date du Type de Notification Site TB Type de cas TB Statut du Statut
unique Diagnostic (TB MDR* ou XDR**) (Pulmonaire (Nouveau /Rechute patient (Sous VIH
(jj/mm/aaaa) ou extra /Après défaut traitement /Pas (positif
(Année – Pulmonaire) /Après échec du 1er sous traitement /negatif
Code pays- traitement /Après /Inconnu)
N° de dossier échec de /Inconnu)
dans le retraitement
registre TB) /Transféré à /Autre) Autre
H R E Z S Th Am Km Cm Cfx Ofx Lfx Mfx Gfx Gfx Pto Eto Cs PAS (Préciser)
**TB Ultrarésistante = TB-MDR avec, en plus : Résistance aux fluoroquinolones (par exemple Ciprofloxacine, Oxfloxacine, etc, et Résistance à au moins l’un des trois anti-TB injectables de seconde ligne (Capréomycine, Kanamycine et Amikacine).
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
Médicaments de seconde ligne : Am=Amikacine Km=Kanamycine Cm=Capréomycine Cfx=Ciprofloxacine Ofx=Ofloxacine Lfx=Levofloxacine Mfx=Moxifloxacine Gfx=Gatifloxacine Pto=Protionamide Eto=Ethionamide Cs=Cyclosérine PAS=acide P-aminosalicylique
312
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 313
313
Identité du patient
Prénom :___________________ Nom de famille :____________________ Postnom : ____________________
Pour les jeunes enfants, fils/fille de (nom du père) _________________________________________________
Date de naissance :___/___/___ Age (années)_____ Sexe M F
Adresse permanente : Chef de famille (prénom et nom, Tél :) _____________________________________________
Village/Quartier ____________ Pays_______________ GPS lat ____________ long _____________________
Nationalité: _________________________________ Groupe ethnique _________________________________
Profession du patient (cocher la bonne réponse)
Personnel de santé, détails :
Nom de la formation sanitaire________________ Service _________________ Qualification _____________
Mineur Femme au foyer Chasseur/commerce de gibier Enfant
Ecolier/Etudiant Fermier Autre ______________________
Statut du patient
Statut du patient au moment de la détection Vivant Décédé Si décédé, préciser la date du décès : ___/___/___
Lieu du décès : Communauté, nom du village _______________________________ Pays _______________
Hôpital, nom et service _________________________________________________ Pays _______________
Lieu des funérailles, nom du village : ________________________________________ Pays _______________
Historique de la maladie
Date du début des symptômes : __/___/___
Nom du village où le patient est tombé malade __________________________________ Pays______________
Le patient a-t-il voyagé durant sa maladie ? Oui Non NSP
Si oui, indiquer les lieux et pays :
Village _______________________ Centres de soins ___________________ Pays _________
_______________________ Centres de soins ___________________ Pays _________
Le patient avait-il de la fièvre ? Oui Non NSP. Si oui, date du début de la fièvre : ___/___/___
Le patient présente-t-il ou a-t-il présenté les symptômes suivants (cocher les cases correspondantes)
Maux de tête : Oui Non NSP Eruption cutanée Oui Non NSP
Vomissements/Nausées Oui Non NSP Saignements aux points dřinjection Oui Non NSP
Anorexie/Perte dřappétit Oui Non NSP Saignement des gencives Oui Non NSP
Diarrhée Oui Non NSP Saignements oculaires (yeux rouges) Oui Non NSP
Fatigue intense Oui Non NSP Selles noires ou sanglantes Oui Non NSP
Douleurs abdominales Oui Non NSP Vomissements sanglants Oui Non NSP
Douleurs musculaires ou Oui Non NSP Saignements de nez Oui Non NSP
articulaires
Difficulté à avaler Oui Non NSP Saignements vaginaux Oui Non NSP
Difficulté à respirer Oui Non NSP Hoquet Oui Non NSP
314 Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC
Identifiant du cas
Date de réception : ___/___/___
Pays : _____________
Risques d’exposition
• Le patient a-t-il été hospitalisé ou a-t-il rendu visite à quelquřun à l’hôpital au cours des trois semaines précédant le début
de sa maladie ? Oui Non NSP ; Si Oui, Où ? _____________entre (dates)___/___/__ et__/___/__
• Le patient a-t-il consulté ou rendu visite à un guérisseur traditionnel durant les trois semaines précédant le début de sa
maladie ou durant sa maladie ? Oui Non NSP ; Si Oui, donner le nom du guérisseur traditionnel___________Village
________ Pays _____; Quand et où a eu lieu le contact ? Lieu __________ Date : __/___/___
• Le patient a-t-il reçu des remèdes traditionnels ? Oui Non NSP ; Si oui, préciser quelle sorte :
_________________________________________________________________________________________
• Le patient a-t-il participé à des funérailles au cours des trois semaines précédant le début de sa maladie ?
Oui Non NSP
• Le patient a-t-il voyagé au cours des trois semaines précédant le début de sa maladie ? Oui Non NSP
Si Oui, où ?_________________________ entre (dates) ___/___/___ et ___/___/___
• Le patient a-t-il eu des contacts avec un cas suspect connu/identifié au cours des trois semaines précédant le début de sa
maladie ? Oui Non NSP ; Si oui, Nom de famille ________________Prénom ___________
Identifiant du Cas
• Lors du contact, le cas suspect était-il Vivant Mort Date du décès : ___/___/___
Date du dernier contact avec le cas suspect : ___/___/___
• Le patient a-t-il eu des contacts avec un animal sauvage (primate non humain ou autre) retrouvé mort ou malade dans la
forêt, ou avec un animal au comportement anormal, au cours des trois semaines précédant le début de sa maladie ? Oui
Non NSP ; Si Oui, quel type dřanimal ? ________________Lieu___________ date ___/___/___
Des prélèvements ont-ils été effectués /A-t-on prélevé des échantillons ? Oui Non NSP
Si Oui, à quelle date ? ___/___/___
Prélèvement de sang Urine Salive Biopsie de peau
Le patient a-t-il été envoyé à lřhôpital ? Oui Non
Le patient a-t-il été admis dans un service dřisolement ? Oui Non
Si Oui, nom de lřhôpital :_______________ No. de lřhôpital : _____ Date dřhospitalisation : ___/___/__
Mise à jour des informations hospitalières ID du Cas : ______________
Date de réception : ___/___/___ Pays : _____________ Membre de la famille qui a aidé le patient : __________
Nom et prénoms : _____________________ Date de sortie :___/___/___OU Date du décès :___/___/___
Laboratoire
A-t-on effectué un prélèvement ? avant le décès après le décès
Date du prélèvement : ___/___/___ Date des résultats : ___/___/___ ID du Lab :__________________________
Prélèvement : Sang Sang avec anticoagulant Biopsie de peau Ponction cardiaque Autre:__________
Résultats PCR pos neg ND Date : ___/___/___
Détection de lřAntigène pos neg ND date ___/___/___
Anticorps IgM pos neg ND date ___/___/___
Anticorps IgG pos neg ND date ___/___/___
ImmunoHistochimie pos neg ND Date ___/___/___
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Issue (vérifiée 4 semaines après le début des symptômes)
Vivant Décédé Si décédé, date du décès ___/___/___
Classification du Cas
Cas dřAlerte Suspect Probable Confirmé Rejeté
Guide Technique pour la surveillance intégrée de la maladie et riposte – Ministère de la Santé Publique. RDC 315