Le Thaumaturge
Le Thaumaturge
Le Thaumaturge
propos de l’auteur
Comment me définir ?
Je suis un mystique réaliste. Mes centres d’intérêt et mes passions vont de la
Kabbale aux Anges et aux Archanges, en passant par l’Astrologie et le Tarot. La
philosophie de Karl Gustave Jung – qui, sur le plan des idées, serait descendant
du célèbre Goethe – et de Paul Diel, m’a semblé intéressante par leur grande
élévation.
Max Heindel, le représentant sur Terre des Frères Aînés, a été et est, à mon
avis, l’esprit le plus lumineux des derniers siècles. On peut s’en convaincre en
lisant son chef-d’œuvre « La Cosmogonie des Rose + Croix ». J’ai une grande
admiration, aussi, pour Maître Mikhaël Aïvanhov et pour Jacques Pauwels qui
ont été mes amis. J’admire beaucoup d’autres personnes, comme par exemple
Henri Tisot, grand acteur, grand écrivain mystique et prophète, Sœur Monika
Timar, Josep Tarrés, kabbaliste et poète, Pia Crozet, sculpteur sacré.
J’ai admiré, plus que tout, et j’admire toujours mon frère Enric (Kabaleb),
modèle d’érudition, de sagesse et de bonté.
En tout premier lieu, je me sens proche de toutes les personnes sans abri et
de tous ceux qui n’ont pas de moyens d’existence. La solidarité – l’amour du
prochain – est la vertu humaine la plus importante.
Non finis quaerendi
Haziel
Introduction
Haziel
Chapitre I
Fiction et Réalité
L’Homme mystérieux
aux pouvoirs surnaturels
Les morts vivants au soleil, sur les plages de sable fin
La demande la plus fréquente reçue par les Agents qui, depuis les Mondes
d’En-Haut, dirigent la circulation des humains, est celle de l’argent. Lorsque dix
hommes plient leurs genoux devant Dieu pour prier, on peut avoir la certitude
pleine et entière que sept d’entre eux sont là pour réclamer de l’argent.
Il existe un département, que nous nommons Monde Astral, où l’on travaille
exclusivement à la centralisation des pétitions des humains. Des Légions
d’Anges préposés aux écritures célestes passent leur temps à consigner les
différentes requêtes, pétitions et demandes qu’ils transmettent à leurs chefs
respectifs, et ceux-ci à leurs Supérieurs, et ainsi de suite jusqu’à la Sphère des
Décideurs Suprêmes qui ont leurs entrées au Palais du Roi de l’Univers.
Parfois, l’un de ces Décideurs Suprêmes sort du Palais avec un Décret dans
sa main, signé par le Roi, qui donne une réponse favorable à certaines demandes.
Lorsque cela arrive, il y a des grandes réjouissances dans le Monde Astral où
certaines personnes, comme moi-même, ont accès.
Rien ne produit une joie aussi intense que le fait de pouvoir satisfaire ceux
qui adressent des demandes. Et c’est alors que, pour nous, commence le travail
qui consiste à matérialiser ce qui a été accordé (à la suite de chaque pétition) ou,
autrement dit, qui consiste à effectuer le paiement (souvent en espèces) des
sommes concédées depuis là-haut.
Que personne n’imagine que ces Décrets, signés du Roi de l’Univers, sont
accordés au hasard ou de façon capricieuse. Chaque demande fait l’objet d’un
examen minutieux et le Trésor Divin ne lâche pas le moindre sou, pour ainsi
dire, à moins que l’intéressé ait au moins, dans son compte-courant, la somme
demandée.
En réalité, le système bancaire du monde matériel fonctionne à l’image et à
la ressemblance de l’engrenage d’En-Haut. Tout ce qu’il y a ici est une copie
(bonne ou mauvaise) des mondes transcendants, invisibles des autres Mondes.
Si nous nous présentons au guichet d’une Banque, avec un chèque sans
provision, il nous sera rendu pour être présenté plus tard, lorsque notre compte
aura été alimenté. C’est exactement la même chose là-haut, c’est-à-dire que,
pour obtenir de l’argent au Loto, à la loterie, aux courses de chevaux, concours,
etc. ou pour trouver un trésor enterré ou la fortune au coin de la rue, il faut que,
préalablement, cet argent ait été inscrit dans le compte que l’individu aura ouvert
En Haut. S’il n’y a pas d’argent dans ce compte, l’individu aura beau jouer et
parier, rien ne lui viendra de la Providence.
Que faut-il faire pour ouvrir un compte là-haut et pour y déposer de
l’argent ?
Le procédé est le même que dans notre monde. Il faut d’abord gagner de
l’argent, si nous souhaitons que notre compte soit approvisionné.
Nous voyons que, dans notre monde, certaines personnes travaillent
beaucoup et gagnent très peu d’argent, tandis que d’autres ne font rien et
profitent des efforts des autres.
Cette situation ne peut pas être permanente parce qu’elle est injuste, et c’est
pour cette raison que les Anges préposés à la Comptabilité Céleste notent, avec
une extrême précision, le salaire réel que chaque individu mérite par son travail,
par ses efforts. Plus tard, dans une autre vie, s’il a été exploité, l’argent lui est
restitué par ceux-là mêmes qui l’en avaient privé indûment, illicitement.
Mais il y a un autre modèle, qui est celui des personnes qui ne travaillent pas
au service d’un patron déterminé mais au service de l’Humanité, sans en attendre
de paiement, ni d’avantages, ni des compensations, sans percevoir des
honoraires pour les services rendus. Ils auront été au service de tous et il est donc
logique et naturel que la société, tout entière, vienne leur restituer ce qu’ils ont
gagné par leur travail dévoué.
Font partie de cette catégorie, tous ceux qui gagnent des millions au Tiercé,
aux loteries, lotos et concours à la télévision ou ailleurs, et, soyons absolument
sûrs que, lorsque le Roi de l’Univers signe l’un de ces Décrets, Dons
Providentiels, ce n’est que justice !
Moi-même, avec d’autres comme moi, nous travaillons à l’application de ces
Décrets Divins.
Et c’est ainsi que, très souvent, dans mon corps invisible, j’ai couru derrière
un avant-centre (ou d’autres joueurs de football) pour le motiver et qu’il marque
un but. J’ai aussi fait en sorte qu’un gardien de but soit distrait au moment d’un
penalty, car lorsqu’une personne déterminée doit gagner un loto sportif, il faut
que tous les résultats soient ajustés au bulletin que la personne aura coché.
C’est nous qui nous chargeons de ces opérations, et je peux affirmer que,
bien souvent, les résultats des matches seraient très différents si le loto sportif
n’existait pas car, alors, les joueurs ne seraient pas influencés par des forces
invisibles (par nous), et on pourrait apprécier leur valeur réelle.
Souvent, les suiveurs des équipes sont étonnés (estomaqués même) de voir
une grande équipe battue sur son propre terrain par l’équipe la plus faible du
moment. Ils ne savent pas, bien entendu, que cela était nécessaire pour qu’un
Décret Divin puisse être appliqué au profit d’une certaine personne qui,
auparavant, avait tout donné, généreusement, au prochain.
C’est pour récompenser son désintéressement et son altruisme que le
Cosmos permet que 22 hommes jouent uniquement et exclusivement pour que
cette personne puisse récupérer l’argent qu’elle avait mis dans son compte-
courant de la Banque de là-haut.
Parfois il est très difficile d’appliquer ici-bas, un Décret promulgué et signé
là-haut.
Je me souviens d’une femme, de condition très modeste et de grande
humilité qui, dans ses prières, avait formulé une réclamation : elle avait réclamé
son dû.
Elle imaginait qu’un Ange du Ciel viendrait la visiter avec un coffret plein
de pièces d’or comme dans les contes de Fées ! Cette conception du miracle est
une conception romantique, infantile et ne peut pas se produire, c’est impossible,
car Dieu peut tout faire sauf des bêtises. C’est au travers des mécanismes du
monde matériel que les desseins divins s’accomplissent et d’aucune autre façon.
Il s’agissait d’une femme qui vivait, dans un état d’innocence, à l’écart de la
grande ville ; elle n’avait pas d’idée précise sur le fonctionnement du Loto, ni du
loto sportif, ni du tiercé et n’avait jamais eu l’occasion d’acheter un billet de
loterie.
Cette femme, néanmoins, possédait là-haut un compte de plusieurs millions
d’euros et elle demandait à Dieu de lui accorder des moyens économiques car
elle vivait dans un milieu de grande pauvreté et, avec de l’argent, elle souhaitait
soulager la misère et le malheur, tous deux présents dans son entourage.
Et voilà que mes Supérieurs m’ont donné l’ordre de faire le nécessaire
(d’une façon ou d’une autre) pour que cette femme soit en état de recevoir
l’argent demandé et qui, en fait, lui était dû.
Il était impossible de la pousser vers un casino pour qu’elle gagne des
millions à la roulette car l’idée même était incongrue. La loterie était pour elle de
l’hébreu, quoique, peut-être, le loto représentait une voie à explorer.
J’ai passé des jours et des nuits auprès d’elle, dans mon corps invisible, pour
lui suggérer l’idée d’aller au centre-ville acheter un billet de loterie ou un
imprimé pour faire un Loto, car la somme, qui lui était allouée par la Banque
d’En-Haut, était très importante et un billet n’aurait pas suffi.
D’autre part, l’argent qu’elle réclamait et qu’elle voulait répandre, était déjà
distribué par les Anges du Destin à des personnes qui devaient le recevoir (pour
l’avoir également demandé, bien qu’en plus petite quantité)…
Le fonctionnement de la Banque d’En-Haut est assez compliqué ! J’essayais
de lui infuser la conviction qu’elle allait gagner beaucoup d’argent, que Dieu
avait décidé de lui accorder ce qu’elle demandait à cause de sa bonté passée et à
venir.
Rien à faire. Tout a été inutile. La femme ne réagissait pas à mes
sollicitations.
A la limite, sur le point d’échouer dans mon entreprise, j’ai décidé
d’employer les grands moyens et j’ai rempli moi-même la grille de loto (d’un
loto, qui gagnerait plus d’un million d’euros).
Il faudrait le lui offrir, le lui faire accepter. Si je déposais le loto, avec la
grille déjà cochée, chez elle, sur un meuble, par exemple, elle jetterait la chose à
la poubelle, sans aucun doute. J’ai pensé alors à un billet entier de loterie mais
elle aurait rendu le billet à la mairie, aux objets trouvés.
Je ne pouvais pas non plus me présenter et lui dire :
- Voilà, vous avez ici un loto qui gagnera plus d’un million. Vous m’êtes très
sympathique et c’est pour cette raison que je vous l’offre.
Je ne pouvais pas non plus lui expliquer ma mission car elle est secrète,
véritablement secrète, ce qui veut dire que, même si j’en faisais la révélation ou
bien l’on ne me croirait pas, ou bien l’on ne me comprendrait pas.
C’est comme la Franc-maçonnerie : elle est secrète, dans le sens qu’elle est
difficile à comprendre même si elle est expliquée avec des haut-parleurs, et les
francs-maçons eux-mêmes la jugent secrète parce qu’ils ne la comprennent pas.
Bref ! j’ai eu recours à une astuce. Elle est sortie de chez elle faire des
courses et j’en ai profité pour lui voler ses économies et pour lui laisser une note
écrite, en lui disant que j’étais une femme dans la misère et qu’elle devait me
pardonner de voler. Je lui disais que j’avais besoin d’argent pour manger, mais
que je pouvais lui laisser un billet du Loto, pour le tirage du soir, en lui
souhaitant la Fortune.
Elle a été très affectée par ce vol-cambriolage, non pas tant pour ce qu’elle
avait perdu mais par le fait que quelqu’un a osé voler une personne aussi pauvre
qu’elle. Deux jours après, elle a appris qu’elle avait gagné plusieurs millions,
plus d’un million d’euros.
Cette femme vient de mourir, il y a moins d’un mois et je peux donc révéler
qu’elle s’est présentée à un grand journal, accompagnée de plusieurs voisins et
voisines, pour faire publier une annonce (qui est réellement passée) pour
demander à la personne qui avait emporté ses économies de les lui rendre car
elle voulait aussi lui rendre le Billet gagnant du Loto ! Mais cette soi-disant
voleuse n’est jamais apparue, bien entendu, car c’était moi.
Chapitre IV
L’Amour
Le destin les conduisait au mariage
Véritablement, le Thaumaturge possède des pouvoirs
admirables, exceptionnels.
Il avait prévu la catastrophe aérienne des Iles Canaries (et celle
de Mexico).
Il a également sauvé la vie d’un passager qui ne devait pas
mourir, justement, dans un accident d’aviation.
Il est intervenu pour faire gagner plus d’un million à une vieille
femme.
D’autre part, en ce moment même du récit, un être exceptionnel
doit venir au monde, doit naître et le Thaumaturge est chargé
(de nouveau, comme lors des faits du présent rapport) de réunir
le couple qui doit lui donner la Vie.
Mon souvenir, peut-être le plus émouvant, est celui d’un travail qui m’a
été confié afin d’empêcher l’assassinat du Président d’un certain pays.
Dans tous les pays du monde, on pourrait trouver quelques dizaines
d’individus prêts à en finir avec la vie du Président. Ces hommes nous sont
connus et nous travaillons sur des sujets de l’Au-delà, comme des accumulateurs
d’énergies négatives.
Quelle est la signification de cette appellation ?
Je m’en explique.
Chaque jour, la vie produit une infinité de tensions qui vont de l’impatience
aux feux de signalisation qui n’en finissent pas de passer au rouge, jusqu’à
certaines lois ou règlements qui nuisent aux intérêts particuliers de certains
citoyens.
Ces petites choses (ou moyennes ou grandes) engendrent rancœur et haine,
une sorte de désir de vengeance, voire même de mort à l’encontre du Ministre,
du Gardien de la paix qui nous verbalise, du Maire, du Président. Mais la vie
passe vite, d’autres situations se font jour et le citoyen oublie sa rancune, sa
haine, sa mauvaise humeur du moment ; l’âge de la retraite et la vieillesse
arrivent sans que le dit-citoyen ait jamais porté atteinte à la vie de quiconque.
Mais, attention ! Le sentiment de haine ou le désir de mort qui aura été émis,
est une énergie qui sort de la personne et qui doit échouer quelque part, de la
même façon qu’une pierre lancée en l’air.
Où peuvent-ils retomber ces sentiments de vengeance, de haine, ces
rancœurs ?
Ils vont se placer chez certaines personnes qui sont disposées à les recevoir,
qui les attirent et qui exercent la même fonction qu’un aspirateur électrique par
rapport à la poussière et à la saleté répandue sur les tapis et les moquettes. Ainsi,
certaines personnes accumulent, dans leur intérieur, les énergies négatives
produites par les mécontentements de la vie quotidienne. Il arrive un moment où
cette accumulation de haine est si intense que ces individus « accumulateurs »
ressentent une sorte d’impérieuse nécessité de tuer.
Souvent, ce besoin de tuer leur arrive sous la forme d’une voix. Ils
entendent, véritablement, des voix à l’intérieur d’eux-mêmes pour les pousser au
crime. Selon leur propre façon d’être, cette voix peut les pousser à assassiner des
prostituées (comme l’étrangleur du Yorkshire et d’autres) ou des personnages
célèbres, (comme lorsque le nommé Chapman a assassiné John Lennon) ou
encore des policiers, de grands industriels ou le Président du Pays.
Parmi ces accumulateurs d’énergies négatives, il y a les spécialistes de la
captation des haines contre l’immoralité et le destinataire de la violence est la
prostituée, l’homosexuel, le débauché ou n’importe quel autre perverti.
Il y a aussi le spécialiste de la captation des haines contre la richesse et/ou la
célébrité et le bénéficiaire sera l’homme célèbre ou riche. Le spécialiste, en
captation des haines contre les lois, orientera son instinct criminel contre les
hommes politiques, la police et les hommes de loi.
Ces assassins, en fait, ne font qu’exécuter les désirs criminels de milliers de
citoyens qui se sont limités à participer aux crimes, seulement en y apportant un
sentiment passager de haine, une petite idée assassine.
On pourrait presque dire que l’exécuteur, celui qui appuie sur la gâchette, est
un instrument propulsé par des centaines ou par des milliers de personnes
pleinement honorables et absolument innocentes face aux crimes qui les
indignent profondément (et sincèrement).
Certains chefs d’Etat sont totalement invulnérables à la haine, soit parce
qu’ils sont en train de réaliser une mission divine et jouissent donc d’une
protection spéciale, soit parce qu’ils sont les exécuteurs d’un Karma collectif et
ont été placés là où ils sont pour punir un certain Peuple des excès et des abus
qu’il aurait commis tout au long de son histoire.
C’est là le cas des despotes, des tyrans qui sont souvent protégés afin que
leurs injustices apportent une leçon salutaire à leurs sujets. Mis à part ces cas, les
personnes qui gouvernent les pays sont protégées à des moments déterminés
seulement lorsque le Roi de l’Univers a signé un Décret en leur faveur.
Et c’est cela qui était arrivé, dans le travail de protection dont j’ai été chargé.
Il s’agissait d’un président, et je ne peux pas révéler ici s’il s’agissait du
Président d’une Nation ou d’un chef de Gouvernement (qui, dans certains pays,
porte le titre de Président).
Vu l’état de l’un des accumulateurs d’énergies négatives (dont j’ai parlé),
nous savions qu’il y avait un risque imminent d’attentat. Nous qui travaillons
dans le domaine de ce qui est invisible, nous n’avons pas le droit d’interférer
dans le libre déroulement de la vie humaine, même pas pour empêcher une
tragédie, car ce sont les Entités d’En-Haut qui dirigent la Vie des hommes
(d’ailleurs, en accord avec les egos de chacun), et Eux savent s’il est bon ou s’il
n’est pas bon de prêter certains types d’aide.
Le fait est que, dans ce cas précis, l’Ordre est arrivé d’intervenir. Nous avons
commencé à étudier la personnalité de l’homme qui était signalé comme futur
assassin. Ce type d’individu, même s’il est, comme je l’ai précisé, l’exécuteur de
la haine collective ; cependant, pour tuer, il a besoin d’un motif personnel,
autrement dit, il est responsable au premier chef.
Quelques-uns assassinent par vanité, pour se faire remarquer (comme le
jeune homme qui a assassiné un gendarme de 26 ans, en Corse !), parce qu’ils
souhaitent faire la loi eux-mêmes, d’autres s’appuient sur des idées politiques,
etc.
L’homme que nous devions dissuader d’assassiner le Président, croyait agir
pour sa gloriole personnelle. Il s’agissait d’un individu que la vie avait assez
maltraité depuis l’enfance. Son père l’avait abandonné, lui et sa mère, à sa
naissance. Et sa mère, bien qu’elle se soit occupée de lui, lui avait toujours fait le
reproche d’être né, le rendant coupable de l’abandon du père.
Une mère acariâtre qui s’est acharnée à lui répéter, à longueur de journée,
qu’il était un être inutile, un bon à rien, un raté. Cet individu voulait réaliser
quelque chose et prouver à sa mère qu’il n’était pas un être débile.
Mais son registre de possibilités étant très réduit, il n’avait rien trouvé de
mieux que de tuer le Président. Tout le monde parlerait de lui, et sa mère
pourrait se sentir fière de l’avoir mis au monde !
Voilà la situation et nous devions le persuader, sans violenter sa nature
intérieure, de ne pas accomplir cet acte criminel. Après l’étude de la mécanique
psychologique du fils et de celle de la mère, nous avons jugé plus opportun
d’agir sur la psychologie de la mère ; les possibilités de succès étaient plus
considérables.
La mère habitait une petite ville, un peu éloignée de la Capitale et nous
étions persuadés que, si nous obtenions que la mère appelle son fils auprès d’elle
ou qu’elle vienne à la Capitale le récupérer, oui, nous étions persuadés que
l’individu cesserait d’être le réservoir « dépotoir » de haine qu’il était et qu’il
abandonnerait son projet criminel.
J’ai rendu visite à la mère, non pas avec mon corps physique mais avec mon
corps psychique (animique ou astral) et, ayant en ma possession l’archive
(akâshique) de toute sa vie de relation avec son fils, j’ai commencé à évoquer, en
elle, des souvenirs, ceux de la cruauté dont elle avait fait montre vis-à-vis de son
fils… mais, en même temps, des gestes positifs qu’ils avaient eus l’un pour
l’autre.
Tel que je l’avais supposé, la femme, déjà d’un certain âge, s’est attendrie,
elle a regretté les mauvais traitements qu’elle avait infligés à son fils ; elle a pris
la décision d’aller à la Capitale, chercher son fils et le prier de venir vivre avec
elle.
Ce que je dis en quelques mots a représenté plusieurs séances de travail
intense, de ma part, et beaucoup de « cent fois sur le métier, remettez votre
ouvrage… ».
La femme n’était pas sûre du tout, sur la manière dont son fils la recevrait ;
quant à moi je devais m’efforcer de la rassurer, de lui faire croire qu’il l’aimait
beaucoup et que dès qu’il la verrait, il tomberait dans ses bras pour l’embrasser
(ce que je pensais, d’ailleurs).
Et c’est ainsi que les choses se sont passées. Lorsque la mère s’est présentée,
à l’improviste, dans le studio où son fils habitait, celui-ci a eu un mouvement de
recul, méfiant.
Est-ce qu’elle était venue lui infliger des nouvelles humiliations ?
Mais lorsque la mère a dit :
- Je suis venue te voir parce que j’ai besoin de toi, fils ! Je sais bien que je
n’ai pas été la mère dont tu aurais eu besoin mais peut-être est-il encore temps
pour que je puisse l’être. Viens avec moi et apprenons à nous aimer. Est-ce que
tu pourrais euh… Est-ce que tu pourrais, encore, aimer ta petite maman ?
Après ces mots de la mère, moi qui voyais les couleurs des auras de l’un et
de l’autre, j’ai assisté au spectacle éblouissant et prodigieux de la transmutation
et vu de mes yeux que toute la haine que cet homme avait accumulée en lui,
fondait comme neige au soleil ; elle fondait littéralement par le feu de l’amour
maternel et de l’amour filial qui renaissaient de leurs cendres. C’est cela
l’Amour.
Ils sont partis ensemble. Le Président venait de sauver sa vie.
Chapitre VI
Le cas des âmes-sœurs
La transcription des récits du Thaumaturge va dans le sens
d’un style de communication médiatique très actuel qui est celui
des Reality-Show, à savoir :
présenter au lecteur (ou au téléspectateur) les faits, en gardant
l’émotion et la réalité du direct immédiat, afin que lui-même
puisse en déduire un enseignement, une expérience comme
vécue.
Une nuit, je me suis réveillé après un atroce cauchemar. J’avais vécu dans
une ville à demi détruite par un terrible tremblement de terre et j’avais vu des
personnes s’agripper à moi et me demander, à corps et à cris, de les sauver.
J’étais encore immergé dans ce spectacle de mort et de désolation lorsque
vint à ma conscience, l’idée que je venais d’être le témoin de quelque chose qui
allait réellement se passer, témoin de quelque chose qui se trouvait déjà
programmé dans la mémoire de la Planète et qui était, même, déjà arrivée dans
les niveaux supérieurs où tout arrive avant d’arriver sur le monde physique.
Je me suis mis, tout de suite, en rapport avec un collègue qui travaille,
comme moi-même, avec les Forces Cosmiques de l’Univers, pour le bon ordre et
la bonne règle ; il m’a dit qu’il avait, lui aussi, contemplé le phénomène qui,
vraisemblablement, ne tarderait pas à se produire dans le monde physique.
Ni lui ni moi ne connaissions l’endroit précis (le secteur de la Grande
métropole) où la catastrophe naturelle devait avoir lieu. A vrai dire, ni mon
confrère, ni moi-même ne connaissions, dans un premier temps, quelle était cette
grande ville.
Mais, nous avions une indication d’une grande importance, à savoir : la
langue dans laquelle s’exprimaient les victimes dans leurs cris et leurs
lamentations.
Mon collègue et ami, expert en langues, a pu localiser le pays, la ville et la
zone de cette ville. Un pays du Moyen Orient, la capitale de ce pays serait
touchée, surtout les zones vétustes. Nous sommes partis immédiatement vers
cette grande Métropole (avec notre Corps Astral, bien entendu) et j’ai pu voir le
grand nombre de très hauts minarets (et même des clochers d’églises
chrétiennes) que j’avais vu dans mes rêves. Je dois dire que les clochers des
églises nous aident beaucoup dans nos voyages astraux ; ils constituent
d’excellents points de repère, autant physiques que spirituels.
Nous savions parfaitement que nous ne pourrions pas sauver ce qui avait été
démoli et déchiré dans les Mondes d’En-Haut. Mais, notre désir d’aider les gens
en détresse était si intense que nous avons décidé de prendre contact avec nos
Supérieurs afin qu’ils nous informent sur des possibilités de freiner un peu une
telle hécatombe. L’Ange de Service était Ménadèl, ayant sous ses ordres
Mitzraël et Yélaiah, tous disposant d’énergies très considérables.
Notre démarche n’a pas été trop bien accueillie.
Vous savez très bien, nous ont-ils dit, que cette catastrophe a été provoquée,
précisément par les habitants de cette ville eux-mêmes. Ce qui est arrivé ici (et
qui arrivera là-bas) est, d’une certaine manière, voulu par eux-mêmes car ils
n’ont pas accepté d’apprendre ce qu’ils devaient apprendre par la manière douce,
dans l’harmonie, la paix et l’abondance. Allez ! Oubliez tout cela, et retournez
travailler dans les différents programmes qui vous ont été explicitement confiés.
Bien sûr, depuis le Monde Astral, et sans réellement faire partie du Monde
Physique, le malheur peut être très facilement oublié, surtout s’il est régénérateur
et pour notre bien. Mais nous voyions les visages terrifiés des enterrés vivants
sous les décombres, les corps écrasés des enfants, tout comme nous les avions
vus, emportés ailleurs par la boue ; nous ne pouvions pas rester indifférents.
Peu de temps après avoir demandé et obtenu cette communication avec les
Anges de Service, notre Supérieur nous a causé la surprise, en établissant lui-
même un contact direct avec nous.
- Je vous appelle, nous a-t-il dit, parce que cette ville bénéficie d’un
privilège exceptionnel qui permet à une très grande partie de ses habitants
d’être sauvés de la mort, à l’Est et au Nord de la ville, lors des catastrophes
collectives, à condition qu’un mortel (qu’un d’entre vous) veuille bien prendre le
risque, sur place, de les sauver. Ce privilège cosmique vient des temps anciens
où un noble Raïs ou Calife a réalisé un geste sublime, se sacrifiant pour sauver
tous les habitants de la Ville. Vous pouvez donc y aller, a poursuivi notre Chef et
essayer de mettre en lieu sûr tous ceux qui pourront être sauvés ou qui le
voudront bien, sans leur révéler ce qui va se passer, car cela vous est interdit.
En effet, nous ne pouvons pas dire aux gens qui nous sommes car si nous le
leur disions, nous perdrions, à l’instant même, tous nos pouvoirs et, d’ailleurs,
on ne nous croirait pas !
Dès la réception de l’accord de notre Supérieur, nous avons pris, avec mon
ami, le premier avion en partance pour cette ville du Moyen-Orient et nous
sommes arrivés, là-bas, corps et âme. C’était vendredi, jour de marché et de
prière (l’Islam est souple, quant au repos) et j’ai pu reconnaître des visages que
j’avais vus, en rêve, blessés, mutilés, agonisants.
J’ai le souvenir d’une jeune femme assez forte et d’un enfant très beau ; je
les avais vus, enterrés sous une montagne de gravats et de scories brûlées ; ils
étaient, à présent, là derrière un petit étalage, minuscule échoppe, voiture à bras,
avec des olives noires, dattes, figues sèches, amandes grillées, et beignets.
Comment arriverons-nous à les sortir de là ?
Car les règles de notre art ne nous permettent pas, non plus, de tromper
quiconque avec nos propos. Les deux quartiers qui nous étaient assignés
(d’autres quartiers étaient de la responsabilité d’autres équipes) n’étaient pas trop
importants, quoique très peuplés. Nous aurions pu dire (et répandre la rumeur)
qu’un don en argent venait d’être fait par un Emir du Pétrole, par exemple, et
convoquer la population à telle heure à tel endroit, loin du danger.
Mais il nous était interdit d’inventer de tels prétextes, prétextes, soit dit en
passant, que nous aurions pu théoriquement créer, dans le Monde Astral, par
exemple telle fortune à distribuer mais nous n’avions pas là-Haut assez de crédit
pour un tel coup médiatique. En général, l’argent n’a pas cours dans les Mondes
Supérieurs.
J’ajouterai que, préalablement, nous avons pu nous informer (par une sorte
de fuite voulue, en provenance des Hauts Niveaux des Puissances Angéliques)
du lieu exact, du jour et de l’heure où le tremblement de terre allait avoir lieu. Et,
nous avons vu que nous avions deux jours et demi pour agir.
Nous avons déambulé dans la ville, parmi les immenses et denses foules
humaines, et au bord d’un grand fleuve, pour trouver la solution salvatrice. Rien.
Comment faire, quel prétexte trouver pour faire sortir de leurs quartiers le plus
possible de gens ? Il fallait trouver un motif raisonnable, véritable et
convaincant.
Plusieurs heures se sont écoulées sans que nous n’ayons rien trouvé. Les
Forces Supérieures comptent sur nous, les hommes, pour voir physiquement les
choses terrestres. Dès que nous avons un souhait ou une idée précise, alors nous
recevons la Lumière d’En Haut pour mener à bien notre projet.
Et soudain, voici que notre attention fut attirée par un grand panneau
publicitaire qui annonçait qu’un cirque italien « Olimpico Circus » venait de
s’installer dans une zone libre d’habitations, au Nord de la ville, à un kilomètre
(approximativement) de nos quartiers menacés par la secousse sismique.
Je donne le nom de ce cirque pour le cas où des journalistes (ou des non-
journalistes) souhaitent localiser l’endroit ou l’époque que je décris dans ce
Récit. Cet « Olimpico Circus » aurait dû planter ses tentes dans une grande place
de l’un des quartiers, comme les années précédentes, nous a-t-on dit, mais le
Raïs du secteur a interdit la chose pour une raison ou pour une autre. Et, sans
savoir de façon certaine ce que nous allions faire, nous avons décidé de visiter ce
cirque.
Les gens du cirque nous ont raconté qu’il avait été impossible d’arriver à un
accord satisfaisant avec la municipalité pour une histoire de bakchich et de taxes
trop élevées. C’est pour cela qu’ils se sont installés dans cette grande rotonde de
la banlieue Nord, entre les champs et le périphérique. A cause de tout cela, ils
avaient eu très peu de spectateurs et ils envisageaient de partir.
Nous avons, alors, proposé à la direction du cirque de prendre à notre
compte la totalité des places, pour deux séances, le lendemain (matinée et soirée)
si un prix global raisonnable nous était consenti.
Nous avions imaginé distribuer gratuitement les entrées aux habitants de nos
deux quartiers. Ayant obtenu (à moitié prix) 1 000 entrées, nous sommes allés
voir les Instituteurs de 4 écoles, et les professeurs d’un Lycée, ainsi que les
Mokadems, les chefs-policiers des pâtés de maisons, et une sorte de camion
haut-parleur faisant partie du service publicitaire de « l’Olimpico Circus » ; nous
avons tout fait pour attirer le plus grand nombre de gens, hors de l’agglomération
urbaine.
La direction du cirque a voulu savoir quelles étaient nos motivations :
- Qu’est-ce que cela vous rapporte ?
Nous avons raconté que nous faisions partie d’un Organisme International de
Bienfaisance. Ils ont voulu savoir le nom de cet Organisme pour l’annoncer, et,
pris de court, nous avons indiqué « DIEU AIDE ». Deux grands panneaux ont été
posés à l’entrée du cirque avec cette indication, en arabe. Puis, une grande
parade a parcouru les quartiers pour annoncer à la fois les deux spectacles et leur
gratuité. Tout le monde était invité.
Le tremblement de terre devait avoir lieu au milieu de l’après-midi, vers
17 heures soit une demi-heure avant la fin de la première séance (le public ne
serait pas encore sorti du Cirque et ceux de la deuxième séance seraient déjà là à
attendre pour entrer)
Nous étions, avec mon ami et confrère, sur un petit monticule qui surplombe
les quartiers de la périphérie Nord-Est de la ville et le cirque lui-même, et nous
contemplions la foule qui se pressait vers le cirque. Tout d’abord, il nous avait
semblé qu’ils étaient peu nombreux et nous étions inquiets mais, très tôt, la foule
a commencé à être considérable. Il y avait surtout beaucoup d’enfants
(notamment les enfants des écoles). Tous n’avaient pas pu entrer pour la
première séance et la deuxième ne pourrait pas accueillir tout le monde…
Dix minutes avant l’heure du séisme, dix minutes avant le désastre, nous
avons quitté les lieux. Nous avions loué une voiture avec laquelle nous avons
gagné l’aéroport d’une ville voisine, vers le Nord-est (le centre du tremblement
de terre devait se trouver à 60 kilomètres au Sud-ouest de la Ville, selon les
renseignements sûrs de Là-Haut).
Nous avons pensé qu’avec le fort tremblement sismique, il n’y aurait pas de
deuxième séance, au Cirque. En fait, nous n’avions payé que les entrées pour la
première séance, mais nous pouvions, malgré cela, partir la conscience
tranquille, ayant pu sauver un maximum de personnes.
La nouvelle que, grâce au « Cirque Olimpico », des milliers de personnes
avaient été sauvées du désastre, a fait le tour du monde au même moment où le
faisait l’avion français supersonique Concorde.
Le directeur du cirque a indiqué, à la Presse, l’existence d’un mystérieux et
inconnu groupe altruiste nommé « DIEU AIDE », qui avait financé la séance et
permis ainsi le sauvetage de tant de victimes…
Il y eut d’autres personnes sauvées par miracle, mais j’avais pour mission
l’action collective que j’ai effectuée, avec l’aide d’un collègue, tel que je viens
de le relater.
Chapitre VIII
L’homme qui n’arrivait pas
à se réincarner
Les missions auxquelles j’ai participé, n’ont pas, toutes, réussi
de façon pleinement satisfaisante.
Nous, qui travaillons pour l’évolution heureuse de tous les
projets humains, nous devons respecter le libre arbitre des
personnes sur lesquelles nous travaillons.
Nous ne pouvons pas imposer de solution, même si cette solution
est la bonne parce que l’on apprend beaucoup, aussi, en se
trompant.
Nous sommes obligés de respecter le droit à l’erreur, droit
inaliénable pour tout être humain.
Dans cet autre monde parallèle, existe une copie de tout ce qui a une
existence sur Terre et, d’ailleurs, rien ne pourrait vivre ici s’il n’était implanté
« Là-haut » préalablement.
Non seulement il existe une copie des choses physiques qu’il y a sur Terre
mais également ses organisations, sociétés, entreprises, gouvernements, que nous
avons ici. J’ai envie de dire deux mots sur l’une de ces organisations : la C.I.A.,
la Centrale d’Espionnage Américain qui, comme tout le monde sait, met le nez
dans toutes les affaires de la Planète.
Dans le Monde Astral, dans l’autre monde parallèle, les choses existent, non
seulement telles qu’elles sont ici sur Terre, mais aussi telles qu’elles sont
imaginées par 1’« homme de la rue », par monsieur « tout le monde ».
En ce qui concerne la C.I.A., nous savons bien qu’elle a inspiré nombre de
feuilletons télé, des romans, des articles, etc. On a fait beaucoup de films à
propos des activités de ses agents et, dans tous les pays du monde, vous
trouverez des collections de romans policiers qui racontent ses aventures réelles
ou imaginaires. C’est pour dire que, dans le Monde Astral, la C.I.A. est très
active. Non seulement la C.I.A réelle mais la C.I.A imaginée par les hommes, est
aussi agissante.
Cette C.I.A imaginaire, c’est-à-dire imaginée, avec, tous ses agents et super-
agents, développe une activité frénétique sur les êtres humains qui vivent sur
Terre. Et, bien qu’elle soit le produit de l’imagination de certaines personnes,
celles-ci sont réceptrices d’énergies qui leur font vivre des histoires policières
pleines d’émotions, bien qu’imaginaires.
Ces personnes, en général, sont parfaitement conscientes de leurs
« rêveries ». Elles savent que les aventures policières sont seulement
imaginaires. Tout comme les enfants qui jouent au « Gendarme et au Voleur »,
en sachant parfaitement que lorsqu’ils sortent leurs pistolets-jouets, ils ne
braquent pas un voleur ou un gendarme mais l’ami Paul, l’ami Bernard, l’amie
Ginette ou l’ami Lionel.
Mais d’autres personnes (et il y en a) se trouvent si profondément
imprégnées par ce jeu, qu’elles vivent les événements imaginaires comme s’il
s’agissait de faits réels dans le monde du quotidien, c’est-à-dire qu’elles se
sentent véritablement persécutées, traquées, harcelées, surveillées, suivies dans
leurs déplacements et (pour finir) en danger de mort.
Cet état de choses est plus courant qu’on ne le pense. Et lorsque l’acteur de
ces états mentaux fait part de son drame réel-imaginaire, son entourage l’envoie
chez le psychiatre, lequel lui colle tout de suite une étiquette de psychopathe,
schizophrène, paranoïaque, etc.
Je pourrais raconter des douzaines d’histoires de crimes, commis par des
personnes dont le seul mobile était de se défendre contre un danger issu
directement du Monde Astral.
Les ennemis mortels de la personne venaient directement de l’imagination,
pour prendre corps sous l’aspect d’un voisin, d’un ami ou même de quelqu’un de
la famille qui devenait un « agent double chargé de l’abattre », et pour éviter
d’être abattue, la personne passe aux actes et abat l’ami. En effet, ces
« fantômes » ou « fantasmes » s’installent réellement dans la tête de la personne
et, bien entendu, ne peuvent pas la blesser physiquement. Mais, par contre, ils
peuvent lui faire peur, et c’est par réaction à cette peur que la personne devient
un criminel.
J’ai été appelé à intervenir dans un cas de ce type. Il s’agissait de quelqu’un
qui avait vécu aux Etats-Unis et qui se trouvait en Europe, un homme avec des
facultés psychiques énormes mais tout à fait inconscient de les posséder.
A un moment donné de sa vie, il se sentit surveillé, épié, suivi. La nuit,
endormi, il entra en contact avec des agents de la C.I.A agissant dans l’Astral,
lesquels agents lui ont communiqué de quoi il était accusé. On le soupçonnait
d’être en possession d’importants secrets en rapport avec la sécurité du pays et
on le sommait solennellement d’avouer, de dire tout ce qu’il savait !
Lui, bien entendu, ne put déclarer que son innocence car il ne savait RIEN
de RIEN. Face à quoi, ses « ennemis » manifestèrent leur incrédulité. N’ayant
pas de preuves contre lui, ils l’ont laissé en liberté. Mais, à partir de ce moment
et pendant des années, cet homme se sentit suivi partout, épié par ses voisins, par
sa famille, par ses amis les plus fidèles.
Il a raconté son drame à sa famille et celle-ci a réagi en l’envoyant chez le
psychiatre, lequel prescrivit un traitement par électrochoc. Il a été suffisamment
lucide et intelligent pour refuser l’électrochoc et sa vie a continué de se dérouler
dans la persécution, persécution réelle, aussi réelle ou plus que celle qu’auraient
vécue des persécutés « normaux », si j’ose dire.
La seule différence consistait dans le fait que, dans sa réalité à lui, deux
mondes se trouvaient unis, devant normalement se trouver séparés : le monde de
l’action et le monde des sensations, des sentiments (le monde physique et le
monde astral).
La tragédie prenait de l’ampleur car à présent, la C.I.A astrale ne se limitait
déjà plus à simplement le surveiller mais on était disposé à l’éliminer. Ne
pouvant plus lui arracher des aveux (quels aveux ?), les chefs avaient décrété
l’élimination du perturbateur.
Il se produisait alors une situation très dangereuse (dont j’ai esquissé les
grandes lignes dans les paragraphes précédents). Cet homme courait le risque de
devenir un assassin. Il serait capable de tuer n’importe quelle personne qu’il
considérerait comme quelqu’un venu pour le tuer.
Heureusement, précédemment il avait réalisé des beaux gestes qui lui
valurent l’aide qu’il allait, de moi, recevoir.
Mon travail, consisterait à le « débrancher » de ses liens avec le Monde
Astral. Je devais dégager les deux Mondes, séparer le monde physique du monde
astral. Je ne peux pas dévoiler le procédé que j’ai utilisé. Je peux dire seulement
que cet homme est aujourd’hui, en France, un personnage respectable, très
connu. Sa vie est pleine de réalisations positives, utiles, admirables.
Chapitre XI
Les assassins de la pleine lune
Le jour où l’on fera une statistique précise sur l’ensemble des
crimes que l’on commet dans le Monde, l’humanité se rendra
compte que, pendant les Nuits de la Pleine Lune, le nombre
d’assassinats, de crimes et de délits, est bien supérieur au
nombre habituel.
Parfois, à l’occasion d’un assassinat très sophistiqué ou
horrible, la télévision, la presse, la radio, les revues, parlent,
pendant un certain temps, de l’assassin de la Pleine Lune.
C’est pour cette raison que tous ceux qui travaillent, comme moi-même, à
l’accomplissement des Lois du Monde, dans le versant positif (jamais dans le
versant négatif), sont mobilisés pendant les nuits de Pleine Lune, afin de
contrecarrer les effets négatifs que cet astre pourrait produire.
Cependant, toutes les Pleines Lunes ne poussent pas au crime. Cela n’arrive
que lorsque la Lune forme ce que les astrologues appellent des mauvais aspects
avec certaines Planètes.
Je veux expliquer ce que cela signifie.
En tout premier lieu, il faut savoir que la Lune exerce une fonction de
gestation, exactement comme celui de la femme mais au lieu de faire des
enfants, la Lune fait des événements. C’est elle qui se charge de recueillir les
graines (les semences) que les différentes Planètes éjaculent et c’est elle qui
transforme ces graines énergétiques en événements de notre vie quotidienne.
Lorsque les relations avec les Planètes sont bonnes, la Lune fait la gestation
de bonnes semences qui donnent lieu à des événements heureux. Mais lorsque
les relations entre les Planètes et la Lune sont mauvaises, les graines donneront
lieu à des événements de nature perverse.
Et, justement, c’est au moment de la Pleine Lune que ces événements sont
mis au monde, expulsés, pour tomber sur la mentalité et sur les sentiments des
humains enclins à la criminalité.
Bien entendu, tout le monde n’est pas en état de donner vie à ces impulsions
mais ceux qui sont d’un naturel violent, ceux qui sont toujours prêts à détruire,
trouvent dans les radiations lunaires la force nécessaire pour passer de l’intention
à l’acte et, alors la nuit arrive et les crimes se produisent.
Pourquoi la nuit, précisément ?
Les hommes et les femmes normaux, courants, moyens, ne voient pas la
différence entre le jour et la nuit, c’est-à-dire, entre ce qu’une personne est
capable de faire, pendant les heures solaires ou pendant les heures lunaires. Et
même, actuellement, dans une chanson célèbre, on se moque du fait que, jadis,
les parents demandaient aux enfants (surtout aux jeunes filles) de rentrer avant
10 heures du soir, avant la nuit. Mais nous, qui possédons ce que l’on appelle la
vision astrale ou double vue, nous oui, nous voyons la différence entre le jour et
la nuit.
Pendant la journée, des centaines de millions d’êtres invisibles travaillent sur
Terre. Ces êtres sont, ce que l’on nomme « Forces de la Lumière ». Elles nous
pénètrent, nous imprègnent, nous illuminent, encouragent nos bons sentiments et
prédisposent nos cœurs à la joie.
A la tombée du jour, au coucher su Soleil, tous les jours, lorsque les ombres
de la nuit font leur apparition, ces êtres de Lumière partent, se retirent. Ils ont
accompli leur travail et laissent le champ libre à ce que nous nommons « les
Armées des Ténèbres » qui apparaissent parfaitement structurées, comme une
armée, avec leurs généraux, leurs princes ; eux aussi nous imprègnent, et la
vibration de leur personnalité nous pousse au pessimisme, au vice, à la haine, à
la débandade morale, au crime.
C’est pour cette raison que la nuit est plus dangereuse que le jour et c’est
également pour cette raison que la plupart des crimes sont commis pendant la
nuit.
La Tradition nous a appris différentes façons de nous protéger contre les
pouvoirs des ténèbres. La Prière en est une lorsqu’elle n’est pas un exercice
routinier et mécanique.
Une autre façon efficace est celle d’allumer une bougie parce que là où la
lumière est, les esprits des ombres ne peuvent pas subsister. Le meilleur système
de protection consiste en ce que nous appelons tuer nos bêtes intérieures, c’est-à-
dire expulser de notre être tous nos désirs pervers avant l’arrivée des ombres
nocturnes, car si ces désirs restent encore vivants (vifs) la nuit, ils seront
alimentés par les esprits ténébreux et auront plus de possibilités d’être réalisés.
Le rite des courses de taureaux constitue une mise en scène de ce qui doit
être réalisé dans notre propre intérieur, à savoir : tuer les bêtes que nous portons
au-dedans de nous.
Ainsi donc, à chaque fois que la Pleine Lune déverse sur la Société des
mauvaises graines, l’Armée des Ténèbres monte en puissance. C’est comme si
elle recevait de nouvelles armes ou, même parfois, comme si elle disposait de la
bombe atomique. Et, avec cet énorme pouvoir de destruction, l’Armée
ténébreuse recherche des mentalités à influencer pour les conduire au crime.
C’est ainsi que, ne pouvant pas compter avec l’aide et l’assistance des Forces
de la Lumière, le combat contre le mal ne peut être mené à bien que par
l’Homme lui-même, tout seul. Ce combat ne peut être réussi que par les femmes
et les hommes qui ont développé une Volonté Positive et qui sont suffisamment
élevés pour agir en conformité avec les Lois Universelles du Bien, c’est-à-dire
du progrès spirituel et matériel.
Une partie de ces femmes et de ces hommes de bonne volonté agit (sans en
avoir conscience dans leur vie physique quotidienne) dans le Monde Astral ou
du Désir, pendant leur sommeil, pour réussir leur combat contre les Forces
Négatives des Ténèbres.
Mon travail, pendant les nuits de Pleine Lune, consiste à organiser des
structures de protection auprès des plus faibles mentalités. Nous ne disposons
pas de moyens suffisants pour affronter les esprits des ténèbres, lorsqu’ils sont
gonflés et dilatés par les émanations d’une Pleine Lune perverse. C’est pour
cette raison que notre défense est circonscrite aux plus vulnérables, à ceux dont
la vibration personnelle est en accord avec la vibration des Ténébreux.
Nous n’obtenons pas toujours des résultats satisfaisants mais nous savons
qu’il en est ainsi. C’est pour cette raison que, les nuits de Pleine Lune, non pas
toutes, j’insiste, apporteront leur lot de crimes. Mais, j’insiste également pour
dire que les personnes qui désirent le Bien pendant le jour sont de plus en plus
nombreuses et donc, pendant leur sommeil nocturne, offrent leurs énergies pour
que le Bien triomphe.
Il est bon de prier son Ange Gardien et de manifester, avant de s’endormir,
son désir de Bonheur pour ses proches et pour soi-même. Il est remarquable, le
lendemain matin, la fraîcheur, le courage et la joie de vivre que l’on ressentira,
ce qui est source de réussite.
Malgré le grand nombre de perversités du monde d’aujourd’hui, le Bien est
en progrès constant, même si ce progrès n’est pas apparent. Progressivement,
chaque mois, à chaque Pleine Lune, il y aura moins de crimes, parce que nous,
les humains, grâce à notre Volonté, nous aurons conjuré le danger de la nuit.
Chapitre XII
Mission spéciale
dans la vallée des suicidés
Dans mes souvenirs, la Mission la plus désagréable est celle qui
m’a conduit à la Vallée des Suicidés.
Nous donnons ce nom à une zone spéciale du Monde du Désir,
où aboutissent tous ceux qui ont mis fin à leurs existences
volontairement.
L’endroit est effrayant, épouvantablement sinistre.
Heureusement, les Anges ont mis en place une organisation pour venir en
aide aux imprudents. Beaucoup de vies ont été sauvées grâce à l’action
bienveillante de ladite organisation qui permet le retour au bercail des âmes
égarées.
Malgré tout, la réussite n’est pas toujours évidente. Je me souviens d’une
fois où j’ai été appelé pour aider une certaine personne à rentrer à nouveau dans
son corps. Il s’agissait de l’un de mes amis et c’est pour cette raison que l’on a
considéré que, si j’apparaissais, j’obtiendrais la réintégration harmonieuse du
Corps Astral de mon ami dans son corps physique.
J’expliquerai ce cas, mais auparavant je souhaite révéler ce qu’est
exactement un voyage astral.
J’ai déjà dit souvent, tout au long de mes récits, que notre vie se développe
dans trois sphères, connues sous les noms de Monde Physique, Monde Astral (ou
du Désir) et Monde de la Pensée. Dans ces trois Mondes, nous, les humains,
agissons au travers de trois corps : le Corps Physique, le Corps Astral et le Corps
Mental.
Mais voilà ! Le Corps Astral et le Corps Mental ne sont pas assez mûrs, ne
sont pas assez structurés, pour que nous puissions avoir conscience de leur
existence et les utiliser convenablement, utilement. Il en est ainsi pour
l’immense majorité des femmes et des hommes mais, quelques-uns, très peu
nombreux, arrivent à agir consciemment avec leurs Corps Supérieurs, à les
utiliser convenablement.
La nuit, pendant que nous dormons, notre Corps Astral et notre Corps
Mental quittent notre Corps physique pour s’élever vers le Monde Astral où ils
demeurent pendant notre sommeil. Pendant tout ce temps, le Corps Physique
reste uni aux deux Corps Supérieurs par le moyen d’un fil argenté très fin. Si ce
fil venait à se rompre, il s’en suivrait la mort de la personne, ce qui explique que
certaines personnes meurent pendant leur sommeil car, en effet, si le sommeil
produit des cauchemars trop intenses, trop épouvantables, une telle commotion
risque de briser le fil argenté.
Le voyage astral consiste en la sortie, hors du corps physique, comme dans
le sommeil, mais en étant conscient de tout ce qui arrive dans l’autre monde, le
Monde Astral. Si cet autre monde avait la stabilité de la Terre, il n’y aurait pas
de surprises, il n’y aurait rien à craindre mais il s’agit d’un Monde dont la
matière peut être moulée, elle peut prendre la forme que notre imagination
décidera.
Dans les zones supérieures (où demeurent les âmes élevées et celles qui ont
déjà surpassé leurs expériences dans les zones inférieures), tout est clair,
transparent, beau, délicieux (par la Force d’Attraction qui y règne). Mais, dans
les zones ou régions inférieures de ce Monde Astral, tous les matériaux sont en
décomposition (par la Force de Répulsion qui y règne) et tout a un caractère
plutôt monstrueux.
Tous ceux qui réalisent des voyages dans ce Monde Astral, sans encore avoir
atteint l’élévation morale suffisante (celle qui permet de s’élever vers les régions
supérieures), finissent par se trouver dans cette zone en décomposition, habitée
par des êtres de grande malignité, qui ont un malin plaisir à s’affubler
d’apparences monstrueuses et qui s’amusent en faisant peur aux ignorants
voyageurs de l’Astral, qui ont quitté leurs corps dans l’espoir de vivre une
aventure merveilleuse.
Ces monstres de l’Astral sont, bien entendu, inoffensifs mais celui qui les
rencontre, pour la première fois, de façon soudaine, est paniqué. Parfois, ces
monstres entourent ces pèlerins de l’au-delà ignorants, pour leur barrer la route.
Si ces voyageurs étaient au courant des Lois qui régissent le Monde Astral, ils
sauraient qu’il suffit de désirer que les monstres disparaissent, pour en être
immédiatement libérés.
La seule chose qu’ils savent faire est de demander du secours. Leurs appels
mobilisent les Agents de service (volontaires bienveillants) dans l’Astral qui, en
effet, viennent les sortir de leurs embarras.
Le cas présent, celui où j’ai dû intervenir, concernait l’un de mes amis. Je
connaissais parfaitement ses recherches, ses enthousiasmes, ses désirs de
pénétrer dans cet autre monde pour voir ce qui s’y passe. Mais, il n’a pas attendu
le couronnement normal de son processus d’évolution morale, en prétendant
pouvoir arriver au même résultat avec des exercices.
Certains exercices, comme la respiration rythmée, la gymnastique et
certaines drogues, augmentent artificiellement la fréquence vibratoire de
l’individu et lui permettent de sortir hors de son corps. C’est ce que mon ami a
réalisé.
Etant, malgré tout, un être de grande élévation morale et spirituelle, sa
première impulsion l’a fait voler très haut. C’est ainsi qu’il s’est trouvé dans les
zones de Lumière où résidaient d’anciens amis communs, qui, désincarnés
depuis assez longtemps, menaient là-haut une existence heureuse.
Lui, il avait le désir de rencontrer quelqu’un récemment décédé, qui n’avait
pas encore atteint les régions lumineuses. Ce désir l’a catapulté instantanément
vers les zones inférieures car, tel qu’il a été indiqué, désirer quelque chose, dans
le Monde Astral, est suffisant pour que la chose désirée apparaisse devant nous.
L’une des premières choses que l’on apprend aux néophytes qui arrivent
dans ce Monde, est de stabiliser leurs désirs, de les maîtriser car, dans le cas
contraire, ce que l’on a devant soi disparaît et on se retrouve ailleurs, dans un
autre endroit. Il suffit de se dire : j’aimerais aller à New York ou à Hongkong,
pour que ces villes apparaissent immédiatement ou, pour mieux dire, pour que
l’individu soit transporté d’office à l’intérieur de ces villes.
Mon ami est, donc, tombé dans un puits sans fond et, d’après ce qu’il m’a dit
plus tard, il n’avait jamais expérimenté une si terrible peur. Il a été, soudain,
plongé dans un monde obscur, où il a cru voir une énorme machine qui broyait
tout et il se trouvait dans un courant, vers cette machine, sur le point d’être,
également, trituré. C’est là qu’il a rencontré la personne qu’il désirait autant voir
et qui allait, elle aussi, être engloutie et mise en miettes par la grande broyeuse.
Il a voulu la sortir de là, la sauver mais les Gardiens de cette si lugubre demeure
se sont mobilisés contre l’intrus qui venait perturber leur système d’ordre.
Ces Gardiens sont, ce que nous nommons, les Lucifériens. Ils s’occupent des
personnes de passage dans les basses régions. Ils essayent de leur faire
comprendre la malignité et l’inutilité de certaines perversions. Ces Entités
Lucifériennes agissent sans haine mais, face aux intrus qui s’aventurent dans
leurs zones, ils projettent des scènes terrifiantes de mort et de destruction afin de
les éloigner à jamais.
Mon ami a été si fortement impressionné, si émotivement commotionné, que
son fil argenté a été endommagé et sur le point de se rompre, le fil qui servait de
trait d’union entre le Corps Physique et les Corps Supérieurs (celui des
Sentiments et celui des Idées). C’est là, à ce moment, que j’ai dû intervenir afin
de le sortir de la mauvaise situation dans laquelle il se trouvait.
Connaisseur des Lois en vigueur, dans les régions que je devais traverser,
j’ai structuré, autour de moi, une armure, une cuirasse de matière astrale et,
comme les Chevaliers des temps anciens, je suis allé rechercher mon ami. Il m’a
vu arriver, comme s’il voyait arriver un dieu de l’Olympe ! Je l’ai pris dans mes
bras et je l’ai entouré d’un faisceau de lumière qui a fait fuir toutes les Entités
malfaisantes.
C’est sûr et certain (promis, juré !). Mon ami ne recommencera plus. Il
n’entreprendra pas de voyage astral avant d’avoir conquis, par ses propres
progrès moraux et spirituels, le droit d’accès à cette Sphère Astrale, avant,
également, de bien connaître les Lois en vigueur dans cet autre Monde.
Chapitre XVI
Les régressions
Qui étais-je
dans ma dernière incarnation ?
Tous ceux qui prennent conscience, de façon soudaine, du fait
que la vie ne finit pas avec la mort, tous ceux qui savent que la
vie est seulement l’un des actes de la comédie humaine, qui en
comporte plusieurs (comme dans toutes les pièces de théâtre),
posent cette première question :
Qui étais-je dans ma dernière incarnation ?
Un jour, nous saurons tous qui nous avons été, de la première à la dernière
de nos incarnations. Oui, nous le saurons parce que, dans un endroit nommé
« Monde de la Pensée », existent des archives, où se trouve la fiche individuelle
de chacun des êtres vivants.
Il ne s’agit pas d’un bristol, ni d’un dossier mais d’une fiche électronique
composée d’images, comme dans un film, et là apparaît la totalité des existences
de chacun des humains.
Même si nous, qui travaillons aux ordres des Hiérarchies Supérieures (Anges
et Archanges), avons accès à ces archives, il nous est totalement interdit de
révéler leur contenu à qui que ce soit.
Tout d’abord, ceux qui souhaitent connaître leur incarnation précédente, ont,
pour mobile, la curiosité et, si nous devions œuvrer pour contenter les curieux,
on ne s’en sortirait pas.
En deuxième lieu, il y a dans l’univers une Loi de Cause à Effet qui fait
obligation, à tous les individus, de vivre l’envers de leurs propres actions. S’ils
ont été violents, ils devront subir la violence des autres (de leurs victimes). S’ils
ont été injustes, ils subiront l’injustice. S’ils ont été riches et insouciants des
difficultés des autres, ils vivront la pauvreté et la solitude.
Si les intéressés pouvaient visionner leurs vies précédentes, s’ils voyaient à
quel point ils ont été injustes, violents, pervers, égoïstes… ils seraient effrayés,
pétrifiés, terrifiés, dans l’attente du contrecoup qu’un jour ou l’autre devrait leur
arriver.
Ils auraient peur d’agir. L’ignorance du mal à venir permet d’agir très
positivement à un grand nombre de personnes au passé lamentable, et c’est pour
cette raison que les Hiérarchies qui régissent l’organisation du Cosmos (les
Dynameis, en grec ou Aggelos, Anges et Archanges) ne permettent pas aux
humains, pour le moment, de contempler leur passé.
N’ayant pas accès à ces archives, certaines personnes essayent de s’enquérir
de leur passé par d’autres voies et, l’une d’entre elles est la psychanalyse. Dans
tout le monde civilisé, on est en train de réaliser des enquêtes psychanalytiques
sur les incarnations passées, ce sont les fameuses régressions, qui consistent à
endormir la personne, par hypnose, pour lui demander :
- Que se passait-il autour de vous, lorsque vous aviez dix ans ?
Le patient commence à décrire des détails qui étaient disparus de sa mémoire
consciente mais étaient gravés dans l’inconscient. Progressivement l’opérateur
suscite, chez le patient, des souvenirs, de plus en plus anciens, à 5 ans, à 3 ans,
au moment de sa naissance et ensuite il dit :
- Projetez-vous dans le passé et cherchez votre identité lors de votre
dernière incarnation.
Alors, face à l’étonnement général, le patient commence à décrire une
existence qui correspond à l’époque de la Révolution Française ou de l’Empire
Romain ou à Garibaldi… Et, plus étonnant encore, dans cette vie lointaine
reculée qu’il est en train de décrire, on trouve les raisons de son état actuel de
santé ou de sa situation économique, familiale, les raisons de ses complexes, de
ses obsessions.
Mais, cette ancienne identité retrouvée dans son sommeil hypnotique, est-
elle réellement la sienne ? Je peux répondre, avec certitude, négativement ; non,
ce n’est pas son identité passée.
Le psychanalyste, par l’ordre qu’il a donné de sortir de sa vie actuelle pour
rechercher son identité passée, a expulsé de l’organisme physique du patient, son
Corps Mental et son Corps des Emotions. Ceci a donné lieu, tout naturellement,
à ce qu’une Entité étrangère puisse pénétrer à l’intérieur de la personne sous
hypnose. Il s’agira de l’une des Entités, parmi la grande quantité qui stationne
dans l’Astral, en attente d’une porte ouverte pour se manifester dans le monde
physique.
Rien ne satisfait plus ces Entités que d’étonner leurs auditoires. Voir un
groupe de grands savants les écouter bouche bée, représente, pour ces Entités de
l’Astral, le comble du plaisir. Oui, l’Entité prend possession du corps physique
et, en utilisant la gorge de l’hypnotisé, commence à raconter un roman. Ce n’est
pas extraordinaire que certaines corrélations apparaissent, concernant les
problèmes ou la vie du patient.
En tout premier lieu, étant donné que le psychanalyste est au courant des
problèmes du patient et qu’il les a en tête, l’Entité astrale a la possibilité de les
voir. Et, en deuxième lieu, l’histoire de l’humanité est assez banale, pour dire
que, mille faits peuvent être utilisés pour expliquer un problème humain
déterminé. Bref ! Ces séances de régressions psychanalytiques sont des séances
de spiritisme, et rien de plus, c’est-à-dire, une façon de communiquer avec des
Entités désincarnées.
Parfois, ces désincarnés du Monde Astral entrent en communication avec un
chercheur de vies antérieures, sans psychanalyste, et alors, dans ces cas, ils
annoncent à celui qui souhaite savoir qui il était dans sa dernière incarnation :
qu’il était Dante, Gagliostro, Nostradamus, ou une Prostituée Sacrée du Temple
de Delphes… c’est ainsi qu’ils se font des amis car les personnes modestes, se
sentent très fières d’avoir été un grand personnage dans leurs vies passées, et
persistent pour en savoir davantage.
Oui, l’enquêteur a envie de croire qu’il a été un haut personnage historique.
Il se complaît à le faire savoir. Il fait des déclarations à la télévision, écrit des
articles, publie des livres, prononce des conférences pour présenter ses titres de
grandeur d’âme et de haute noblesse concernant ses vies antérieures.
Surtout, il ne faut rien croire de tout cela. Ceux qui ont réellement été des
grandes âmes, des personnages illustres et qui sont, actuellement, incarnées sur
Terre, ne le claironnent pas, au contraire. Si l’orgueil est un vilain défaut,
comment ne le serait-il pas aussi, à plus forte raison, pour celui qui aurait la
stupidité de s’enorgueillir d’être la réincarnation de Cléopâtre !
J’ai connu plusieurs Saint-Jean – je veux dire, des gens qui l’affirmaient –
plusieurs Jules César, Morse, Néron, et Marie, mère de Jésus. Mais, c’est par
leurs fruits, par leurs œuvres que les personnes doivent être jugées et non pas par
ce qu’elles disent avoir été dans leurs vies précédentes.
Nous ne nous souvenons, certes pas, de nos vies antérieures mais
l’expérience de ce que nous avons vécu, oui, est incorporée, à jamais, dans notre
Conscience. Autrement dit, nous ignorons l’anecdote qui nous a fourni
l’expérience mais la leçon que nous avons apprise, est gravée dans notre
programme humain, dans notre conscience. C’est pour cette raison que nous
devons toujours entendre et écouter la voix de la Conscience. Elle est l’homme
sage que nous portons tous, dans notre intérieur.
Lorsque l’on nous dit, depuis l’extérieur, depuis la vie sociale, ce que nous
devons faire, avant de répondre, nous devrions nous isoler pendant quelques
instants, et consulter notre Conscience. Si sa voix dit oui en avant, mais si notre
Conscience refuse l’offre, c’est qu’elle a déjà eu l’expérience de la chose et
qu’elle sait que rien de bon ne sortira de l’action ou du choix proposé de
l’extérieur.
En général, entre une incarnation et la suivante, passe un laps de temps de
1000 ans. Ce n’est pas du hasard que cela en soit ainsi, parce qu’en mille ans, les
conditions du Monde seront tellement changées qu’il nous sera possible de vivre
des expériences totalement nouvelles. Cependant, certains êtres se réincarnent
presque immédiatement. Ils renoncent aux plaisirs des Mondes Supérieurs pour
être utiles rapidement sur Terre. Le prix de ce sacrifice est celui de cumuler des
expériences intenses qui permettent la connaissance des Lois de l’Univers et le
secret de la Vie.
Chapitre XVII
Les terribles maléfices
du rite vaudou
J’ai dû intervenir, très souvent, pour résoudre des cas
d’ensorcellements, d’envoûtements, de sortilèges, dans des cas
de mauvais œil mais, de toutes les haines que les hommes sont
capables de manifester, aucune n’est si efficacement terrible que
celle engendrée dans les rites vaudous.
La mission, dont j’ai été chargé, consistait à sauver, d’une mort atroce, une
femme qui avait constamment la sensation d’être piquée, de jour comme de nuit,
sans qu’elle puisse se reposer un seul instant.
Le Vaudou est une religion très répandue en Amérique Centrale. A Haïti, on
pratique des rites vaudous tous les jours mais les rites auxquels je fais référence
sont ceux qui, à l’intérieur de la religion Vaudou, appartiennent à la magie noire,
le plus terrifiant agissement magique.
Le magicien noir officiant a besoin de posséder quelque chose ayant
appartenu à la personne à qui il souhaite nuire, un morceau de tissu qui ait
touché son corps et qui, donc, se trouve saturé de ses effluves ou mieux encore,
une mèche de cheveux, une lettre écrire par la personne, etc.
Ces magiciens vaudous réalisent leurs rites par pure méchanceté mais ils
savent combiner la malignité avec le commerce et ils acceptent des commandes
de personnes qui ont un cœur aussi hargneux que le leur et qui payent des
sommes, parfois assez considérables, afin de faire souffrir la personne qui, pour
une raison déterminée, leur a inspiré une forte animosité.
L’une des pratiques courantes consiste à fabriquer une poupée avec des
chiffons et à lui donner le nom de la victime. Ils invoquent, ensuite, les forces du
mal et transpercent la poupée avec des aiguilles, pour finalement l’enterrer, après
de nouveaux gestes de magie noire.
Même si ces cérémonies sont célébrées à Haïti, les effets peuvent se faire
sentir sur n’importe quel lieu de la Planète et, cette action criminelle ne peut pas
être punie, parce que les tribunaux ne croient pas à ces choses-là et, d’ailleurs,
même s’ils y croyaient, ils n’ont pas les moyens juridiques pour punir les
coupables.
Cependant, les choses avancent, bien que très lentement, et nous avons déjà
vu la condamnation, par la justice américaine, du diabolique Manson, pour
induction mentale au crime. C’était la première fois que l’on admettait
officiellement l’influence à distance, – et le jour est proche où l’on admettra,
enfin ! – l’influence qui envoûte certains adeptes des sectes. Au jour
d’aujourd’hui, la Justice, de ces faits, est entre les mains d’individus comme
moi, mobilisés pour qu’un certain ordre puisse régner dans l’Univers.
La victime du rite, objet de mon intervention, était une femme jeune dont le
seul et unique délit était celui d’avoir convolé en justes noces avec l’homme
qu’une autre femme convoitait. Cette autre femme, portée par une haine
violente, monstrueuse, est partie d’Europe où elle résidait, pour commander un
maléfice vaudou, à Haïti. Parfois, le client ne demande qu’une punition, plus ou
moins sévère mais parfois aussi, on demande la mort. Dans mon cas, on avait
demandé la mort de la jeune femme.
On peut se poser la question de savoir si n’importe qui peut devenir la
victime de ce type de magie noire. La réponse est NON.
Pour que le mal puisse prendre place chez un individu, il faut que ce mal se
trouve déjà (plus ou moins) en lui. Une personne foncièrement bonne, avec des
pensées normales et des sentiments positifs, ne peut pas, absolument pas, être
touchée par quelque action magique. La flèche du mal ne peut pas l’atteindre et,
si la flèche du mal ne peut pas l’atteindre, cette flèche retournera à l’envoyeur et
détruira le méchant.
Tous les magiciens noirs connaissent cette Loi et c’est pour cette raison
qu’avant de commencer n’importe quelle cérémonie criminelle, ils préparent une
poupée avec leur propre image, afin que, si leur coup rate, ce soit la poupée qui
reçoive le contrecoup à leur place. Mais, par contre, lorsqu’ils agissent au
service d’un client, ils ne le protègent pas. Et, il faut savoir que certains clients
de ces méprisables magiciens ont payé de leur vie l’accumulation scélérate de la
haine.
Mon premier travail a consisté à m’enquérir, à trouver, le lieu où se trouvait
le maléfice. Lorsque j’ai visité cette femme (non pas dans mon corps physique,
mais dans mon corps astral, invisible pour elle) un embranchement de matière
astrale se trouvait dans sa chair, planté comme un crampon de fer, comme un
harpon. C’est en suivant cet embranchement ou rayon de matière astrale, que je
suis arrivé dans un lieu central où j’ai vu la poupée de chiffons, enterrée près
d’une forêt.
Je ne pouvais rien changer car je n’ai pas des attributions (ni mes Supérieurs,
non plus) pour altérer la réalité. Ce que je devais faire, c’était créer une nouvelle
réalité qui dénature la précédente. Là, j’ai vu, dans la mémoire de la Nature,
comment les choses s’étaient passées au moment de jeter le mauvais sort, le
sortilège. J’ai vu l’ennemie, jalouse de la victime de la cérémonie et j’ai écouté
la conversation qu’elle avait eue avec le sorcier vaudou.
Avec ces renseignements je suis retourné en Europe, en voyageant dans
l’Astral, ce qui a été fait en quelques instants et j’ai établi un plan d’action. Il
s’agissait de détacher, de délier la victime de cette sorte de cordon ombilical du
mal par lequel circulaient les fluides de la mort. Pour obtenir ce fait positif, il
était absolument nécessaire d’élever la mentalité de la victime, souffrante, lui
inspirer des pensées et des sentiments nobles, élevés, des idées de pardon envers
son prochain. Elle devait devenir meilleure, malgré ses souffrances. S’élever,
vaste programme !
J’ai passé plusieurs jours à côté d’elle. Mission difficile, pas évidente, car sa
souffrance permanente ne rendait pas propice l’éclosion d’idées généreuses.
Mais mon désir de la soulager était si grand, l’amour que je sentais envers elle,
en tant qu’être humain, était si intense que j’ai obtenu, finalement, que son état
vibratoire s’intensifie.
A partir de ce moment, la stèle, le sillage du mal, a dévié de sa route pour
aller s’incruster justement chez la femme qui avait commandé le maléfice,
laquelle, selon ce que j’ai su plus tard, a été emportée, par sa propre mécanique
infernale, dans des difficultés sans nombre.
Chapitre XVIII
Les sectes
Les observateurs des sectes, qui fonctionnent sans la grâce
divine, qualifient les sectes d’escroqueries religieuses, de
centres de charlatanisme ou de sublimation sexuelle.
Mais, comment se fait-il que cette escroquerie, que ce
charlatanisme, etc., puisse si bien prospérer, non seulement à
niveau national, mais international ?
Comment se fait-il que des adhérents, des membres, des adeptes,
de tous niveaux intellectuels, offrent de l’argent, en grande
quantité, et de façon permanente et régulière ?
Voyons, tout d’abord, comment est fondée et structurée une secte, non pas
depuis le versant de la logique sensée mais depuis l’autre versant, le versant qui
est le mien, le versant du Cabaliste.
La base, de toutes les sectes qui existent dans le Monde, solaires ou
modestes, est l’apparition, les apparitions. Dans une secte, la vision de l’invisible
n’est pas l’apanage du gourou, mais de tous ceux qui se trouvent dans les lieux,
dans les assemblées et réunions.
La secte compte toujours, obligatoirement, avec un grand nombre de
voyants.
Mais, qu’est-ce qu’un voyant ?
Pour la science officielle, un fou ; s’il perturbe les dogmes scientifiques ou
religieux, parce qu’il est lui-même médecin ou prêtre, il est alors jugé
dangereux, déséquilibré. Les salles d’attente des Psy (psychanalystes,
psychiatres, psychologues) sont pleines de voyants qui seront neutralisés par des
médecines douces ou par des médecines fortes. Quoi qu’il en soit, même s’il a
des visions, le client, après un traitement médical, ment (même à ses intimes). Il
dit ne rien voir afin de rétablir la normalité au sein de la famille et du contexte
social.
Mais s’il suffisait de nier les polter-geist, les tables tournantes, le spiritisme
d’Alain Kardec, bref, s’il suffisait de nier les apparitions et autres phénomènes
(les psychophonies enregistrées sur magnétophone, les apparitions sur écran de
télévision…) pour qu’ils cessent d’exister, alors tout marcherait comme sur des
roulettes.
Mais la voyance, niée par les savants de notre société, persiste et signe et se
développe à la vitesse d’un cheval au galop, si j’ose dire. Ses manifestations sont
présentées à la télévision, à la presse, et il est absurde de vouloir nier les faits.
Cependant, certains spécialistes (Illusionnistes de cirque et de théâtre, la plupart)
ont le droit d’apparaître dans tous les médias pour qualifier ces phénomènes,
encore et toujours, d’hallucinations ou de tours de passe-passe.
Alors, les personnes qui possèdent la faculté de clairvoyance, finissent par se
réunir avec d’autres personnes, pour constater qu’elles ne sont pas folles et
former une association. Et, même si tout le monde sensé affirme, preuves à
l’appui, que toutes les affirmations du chef de l’association ou gourou sont
fausses, qu’il est un escroc, un charlatan, cela ne fera que renforcer le
mouvement que l’on prétend combattre car celui qui est capable de voir dans une
autre dimension, rien ni personne ne pourra le convaincre que sa vision est
quelque chose qui n’a jamais existé. Le voyant sait que le troisième œil n’est pas
un œil physique à la manière des deux autres mais un œil symbolique, intérieur,
inaccessible aux expérimentateurs, illusionnistes ou escamoteurs, scientifiques
ou de théâtre.
Oui, je peux l’affirmer : les membres des sectes, entendent réellement des
messages que des Entités, (apparemment) sublimes leur communiquent. Et
lorsqu’ils obéissent à ces indications, ils croient, de façon certaine, obéir à la
Divinité ou à des êtres spirituels plus élevés que les humains, à qui il faut obéir,
même à l’encontre des lois humaines, par le fait que ces êtres qui leur parlent
sont au-dessus des Humains.
Cependant, est-ce que leurs visions, leurs voix correspondent réellement à
des personnages supérieurs, de lignée spirituelle ou même divine, angélique ?
Les Vierges qu’ils voient sont-elles l’image de la Vierge Marie historique, mère
de Jésus ?
C’est là que nous intervenons (moi-même et ceux avec qui je travaille) afin
d’instiller, de suggérer la Cabale, c’est-à-dire la doctrine ésotérique qui explique
la structure de l’Univers.
La doctrine hermétique (la Cabale) explique qu’avec la Terre physique,
évolue une sphère faite de matière plus subtile, plus légère, invisible à l’œil
physique. La Théosophie a donné à cette sphère le nom d’Astral. Ce Monde
Astral est celui qui alimente nos désirs, celui qui permet l’expression et la
concrétisation de nos sentiments. Lorsque nous avons un désir (dit la
Théosophie), il prend forme dans l’Astral, une forme animée par une Vie qui
agira dans le sens que nous aurons donné à notre désir.
La connaissance de ce mécanisme rend possible l’action (et la manipulation)
magique. Si dans une secte, un groupe de personnes invoque une puissance
invisible, ou un Saint, un Ange, ils créent, dans l’Astral, une forme animée par le
désir que les membres de la secte auront placé dans leur prière. Dans le jargon
hermétique, cette forme est connue sous le nom « d’Artificiel » car elle ne
correspond ni au Corps Astral d’un être vivant ni à celui d’un habitant de la
Sphère Astrale. Il s’agit, simplement, d’une création artificielle émanée du désir
collectif des présents, dirigés par le gourou.
Cet « Artificiel » a sa vie propre et il se déplace d’un côté à l’autre, chargé de
croix, de bannières, d’épées, avec des capes blanches, ou des ailes
resplendissantes, selon l’imagination des membres de la secte, orientés par le
gourou.
Cet Artificiel pourra être invoqué par le gourou et tous les membres de la
secte pourront le voir. Et, cet Artificiel parlera, bien entendu. Mais il parlera, non
pas animé par une intelligence supérieure, spirituelle, divine, mais en exprimant
les points de vue que lui auront introduits les membres de la secte, et
prioritairement le chef, le gourou, le directeur, le Président.
Celui qui écoute le message (le sectaire de base) témoignera de ce fait, en
toute bonne foi. Mais, il ignore que c’est lui-même, avec tous les autres de son
espèce qui, sous la direction du gourou profiteur (car lui sait !), fait parler
l’Artificiel.
D’ailleurs, le fait qu’une personne soit capable de voir, soit clairvoyante, ne
signifie pas qu’elle connaisse la structure du Monde Spirituel. Et, on pourrait
dire que la Foi officielle a raison de rejeter toute cette floraison de Sectes dont
les membres s’auto-intoxiquent dangereusement au profit des Gourous profiteurs
qui, eux oui, connaissent la musique !
Le jour où la science voudra bien se donner la peine de découvrir ce
processus et que, de ce fait, la société saura à quoi s’en tenir, toutes les fausses
spiritualités, toutes les sectes seront dans l’impossibilité d’exister.
En attendant, nous agissons, dans la mesure du possible, pour que les sectes
disparaissent en douceur.
Autrement, des Êtres Supérieurs Véritables agiront pour les éliminer dès que
la pollution intellectuelle sectaire sera trop intense.
Chapitre XIX
Un verre a révélé
mes secrets intimes
Beaucoup de lecteurs découvriront, dans les différents récits du
Thaumaturge, dans les différents témoignages, que ce qui leur
arrive de mystérieux n’est pas anormal, qu’il ne s’agit pas d’une
folie, mais tout le contraire.
C’est une vertu, celle de capter des messages de l’Esprit.
Cette vertu, un jour apportera, à tous les Humains, le bonheur,
c’est-à-dire, la plénitude de l’Amour.
C’est d’abord un témoignage, une lettre qui m’a été envoyée par une
femme.
Lettre
Je ne croyais à rien de surnaturel jusqu’au jour où des amis m’ont invité à
une séance de communication par le verre. « Nous allons savoir tous tes
secrets » m’ont-ils dit en riant. Et moi, qui ne croyais rien de tout cela, j’ai
accepté de jouer le jeu. Je n’aurais pas dû. J’avais une profonde amitié (et peut-
être plus) avec le fiancé de ma meilleure amie et je suis absolument sûre que
personne ne connaissait ce secret. Et bien ! Le verre, avec ses mouvements, a
fait connaître, lettre après lettre, le nom de mon amant de cœur. Et, même si,
autant lui que moi, avons nié catégoriquement, l’entente avec ma meilleure amie
n’est plus la même et, avec le garçon, nous sommes obligés de prendre tellement
de précaution que la relation devient désagréable.
D’autre part, le verre nous a raconté beaucoup d’autres secrets de tous les
présents. Aussi, il nous a annoncé des choses terribles, comme la date exacte de
la mort de l’un de nos amis, qui était là et qui fait de la moto. Puisque ce qui me
concerne a été deviné, comment ne pas croire que ce malheur arrivera ?
Comment tout cela est-il possible ?
Ce que l’on nomme « Communication par le Verre », plus connu sous le
nom de Tablette Ouija, se pratique avec un damier, nommé Oémi, vendu dans
les magasins de jouets et formé par un disque qui se déplace sur le dit-damier, où
sont indiquées les lettres, les chiffres et différents signes. Ce procédé prétend
être l’Oracle par lequel on peut connaître des vérités cachées, comme celle
exposée dans la lettre précédente.
En réalité, il s’agit d’un excellent procédé pour la libération des contenus de
l’Inconscient des personnes qui participent à ce jeu. Oui, les vérités et les vérités
à moitié confessées, enfermées stagnantes à l’intérieur des personnes, sortent,
comme sur les divans des psychanalystes. La seule différence est qu’avec le
verre (c’est-à-dire avec la Tablette Ouija ou Oémi), ça revient moins cher.
Il y a en nous, dans notre personnalité, un pourcentage très important de
contenus, qui ne sont pas évidents à notre Conscience. Ce sont des choses que
notre Inconscient connaît mais que notre Conscience ignore. En faisant bouger le
verre (ou le disque) vers les lettres, les énergies psychiques de tous ceux qui le
poussent avec leurs doigts, font apparaître ce que l’Inconscient sait.
Apparaissent aussi (et c’est plus grave) les secrets que notre Conscience
garde jalousement (comme celui de la femme qui nous a écrit). Donc, on peut
dire que ce sont les participants eux-mêmes qui offrent les vérités que le verre
révèle.
Ces vérités peuvent être de simples soupçons, des suppositions. Tout ce que
le verre révèle ne doit pas être pris comme parole d’Evangile. On doit l’accepter
comme un jeu, simplement un jeu, sans plus. Un jeu d’ailleurs très dangereux car
il fait apparaître le doute, le soupçon, parmi les participants. Des amours et des
amitiés sont souvent brisées.
Il est toujours dangereux d’abandonner une terre ferme pour s’aventurer,
sans être bien équipé, dans les mondes invisibles. Il faut être très fort pour
assumer la dimension de l’invisible, de l’avenir quand, souvent, on n’est même
pas préparé pour assumer le présent.
Les réponses du verre n’émanent pas toujours des contenus de l’Inconscient
ou du Conscient des participants au jeu. Parfois ce sont des entités extra-
matérielles car là où il existe un champ magnétique propice à une manifestation
psychique, des entités non matérielles peuvent en profiter.
Il est très important que le très grand nombre de personnes qui pratiquent ces
jeux, sache que, les entités qui se manifestent au travers du verre, n’ont rien de
sublime, malgré leurs affirmations. Dans le Monde Astral, qu’est le Monde d’où
ces entités proviennent, on les connaît sous le nom d’Esprits Moqueurs.
Il y a une vingtaine d’années, lorsque les gens étaient plus croyants, ces
entités se faisaient passer pour la Vierge ou pour des Saints, et parfois même,
pour Jésus-Christ. Les consultants avaient intérêt à les croire car le fait de dire
qu’ils conversaient avec le Christ et qu’il leur envoyait des messages à travers le
verre (ou autre procédé), leur conférait un certain prestige. En fait, ces messages
ont été et seront très anodins, et on peut trouver les mêmes dans les anciens
livres pieux.
A présent que les Saints ne sont plus à la mode, les entités, qui se
manifestent dans les jeux du verre, affirment être des extraterrestres, et, en
réalité, dans le véritable sens de ce mot, ils le sont, c’est-à-dire, ils ne pilotent
pas des soucoupes volantes, ils n’ont pas un corps physique dans des lointaines
étoiles mais ils ont une vie psychique dans le Monde Astral.
Les Esprits Moqueurs induiront, toujours, en erreur et créeront, autant qu’il
leur sera possible, la confusion et le soupçon. Ils résident dans les zones
inférieures de l’Astral, où aboutissent les images condamnées à la destruction, et
donc, ils n’annoncent que des faits négatifs, des malheurs, Ils ne pourront jamais
annoncer des événements heureux car ceux-ci ne s’enregistrent pas dans le
monde où les Esprits Moqueurs habitent mais dans la partie supérieure de
l’Astral. Leurs messages seront toujours inutiles et ne comporteront jamais
aucun enseignement utile.
Pour tout ce qui vient d’être exposé, il ne faut jamais, en aucun cas,
s’adonner à cette sorte de jeux.
Chapitre XX
J’ai été soulevé
par des mains invisibles
Pour conclure cette série de récits merveilleux et magiques, le
Thaumaturge a souhaité exposer une expérience physique,
matérielle vécue.
L’expérience d’Antoine, un berger des Pyrénées, qui a vécu ce
que, ceux qui ne savent rien, nomment folie.
Les gens de la campagne sont plus propices à ce type
d’expériences insolites, surtout les bergers car la vie à l’air
libre favorise la concentration et l’intériorisation de
l’environnement invisible.
La ville disperse. Son organisation matérielle chasse, rejette
tout ce qui est spirituel et, si les fantômes apparaissent, en
général dans des châteaux, ce n’est pas à cause de la qualité de
l’habitat médiéval, mais parce que, dans les châteaux, règne la
grande paix propice aux manifestations des êtres extrahumains.
Conseil.
A partir de ce que l’on nomme la Renaissance, la matérialisation de la Vie a
fait que les femmes et les hommes ont perdu, progressivement, la relation avec
leurs sources spirituelles primordiales.
C’est aujourd’hui que la Science ouvre les yeux, de nouveau, à la réalité
spirituelle, pour redécouvrir la fontaine inépuisable de Connaissances que la
Transcendance offre.
Chacun d’entre nous est porteur de valeurs éternelles, porteur d’une Etincelle
du Feu Divin, d’une parcelle de la toute Puissance Divine qui nous singularise et
qui nous invite à agir, afin de nous parfaire dans l’action quotidienne. Il faut
briser la passivité. Il faut agir avec amour et courage, dans le sens de tout ce qui
est bénéfique pour notre prochain, et pour nous-mêmes.
Dieu est en nous et nous devrions nous habituer à penser que c’est notre
attitude intérieure qui engendre les circonstances extérieures qui nous entourent
et, donc, en devenant meilleur intérieurement, notre vie deviendra meilleure
extérieurement, autant spirituellement que matériellement.
En nous levant, ne jamais dire :
- Qu’est-ce que cette journée va m’apporter ?
mais dire :
- Que dois-je faire aujourd’hui, pour que tout avance selon mes
espérances ?
Dans cet état d’esprit, votre vie sera riche d’expériences, d’émotions, de
connaissances pratiques, réelles, et votre Conscience s’élargira et deviendra
lumineuse. Et c’est, justement, cette Lumière intérieure qui attirera l’attention
des Anges et des Archanges, lesquels ont le pouvoir de vous offrir un
supplément de Volonté (ce cadeau inestimable que le Créateur a fait aux
Humains !), qui ont aussi le pouvoir de vous entourer d’opportunités et de
circonstances providentielles favorables à la réalisation de vos projets.
Réussir ses projets dans le Bien et avoir la plénitude de l’Amour (céleste et
terrestre) :
c’est le BONHEUR.
Le Thaumaturge
Aux termes du Code de la propriété intellectuelle, toute reproduction ou représentation, intégrale ou partielle de la présente publication, faite par quelque procédé que ce
soit (reprographie, micro-filmage, scannérisation, numérisation…) sans le consentement de l’auteur ou de ses ayant-droits ou ayant-causes est illicite et constitue une
contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Copyright 2012
EAN 978-2-930678-12-2