MEMOIRE
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MEMOIRE
DEDICACE
Jamais un jour vous n’avez cessé de croire en moi. Jamais un jour vous n’avez cessé de
m’encourager.
Dans l’espoir de voir vos yeux briller de fierté, chers père et mère je vous dédie ce mémoire.
REMERCIEMENTS
Mes sincères remerciements vont à l’endroit des personnes ci-dessous citées dont la
contribution combien louable a rendu possible ce travail. Il s’agit de :
1. Monsieur AKPE Roger, Gérant de la société internationale d’instrumentation pour
avoir accepté de nous confier un projet d’une si grande envergure.
2. Monsieur KOUASSI Yapi Georges, Directeur de la Métrologie, du Contrôle
Qualité et de la Répression des Fraudes au Ministère de l’Industrie du Commerce et
de la Promotion des PME, pour le soutient et la disponibilité.
3. Monsieur AMON Atse Severe, Sous-Directeur de la Métrologie au Ministère de
l’Industrie du Commerce et de la Promotion des PME, pour la permission qu’il m’a
accordée, les corrections, les conseils et toutes les facilités apportées par la suite.
4. Monsieur Ibrahima SARR, pour la disponibilité, les conseils avisés et les
orientations durant la rédaction de ce mémoire.
5. Madame N’DRIN Martine, Assistante administrative et responsable des ressources
humaines de la Société Internationale d’Instrumentation, pour la disponibilité et les
conseils.
6. Monsieur KLA Ferdinand, Responsable technique de la Société internationale
d’instrumentation et tuteur d’entreprise pour l’encadrement.
7. Mademoiselle ZOHY Pierrette, assistante technico-commerciale de la Société
Internationale d’Instrumentation pour la disponibilité et les enseignements.
Tout le personnel de la Société Internationale d’Instrumentation pour leur collaboration
et leur contribution durant ce stage.
AVANT-PROPOS
L’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB), un des piliers du
développement en République de la Côte d’Ivoire, a été créé par le décret N°96-678 du
04/07/96 en tant qu’établissement public d’enseignement supérieur et de recherche, après
regroupement de quatre (04) anciens instituts universitaires.
SOMMAIRE
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
PARTIE 1 : PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL ET ETUDE
CONCEPTUELLE DU SUJET .................................................................................................. 4
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA SOCIETE D’ACCUEIL (S2I) ............................... 5
CHAPITRE 2 : ETUDE CONCEPTUELLE DU SUJET ........................................................ 10
PARTIE 2 : ........... GENERALITES SUR LA METROLOGIE DES MASSES ET ETAT DES
LIEUX DES PONTS BASCULES EN CÔTE D’IVOIRE ...................................................... 16
CHAPITRE 3 : GENERALITE SUR LA METROLOGIE DES MASSES ............................ 17
CHAPITRE 4 : ETAT DES LIEUX DES PONTS-BASCULES EN CÔTE D’IVOIRE ........ 36
PARTIE 3 : PROCESSUS DE VERIFICATION DES PONTS-BASCULES EN CÔTE
D’IVOIRE ................................................................................................................................ 42
CHAPITRE 5 : PROCESSUS DE VERIFICATION DES PONTS-BASCULES ET
PRESENTATION DU CAMION ETALON ........................................................................... 43
CHAPITRE 6 : PROCEDURE DE VERIFICATION DES PONTS BASCULES .................. 65
6.2-Domaine ............................................................................................................................. 65
CONCLUSION ........................................................................................................................ 75
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 77
WEBOGRAPHIE ..................................................................................................................... 78
ANNEXE ............................................................................................................................... XIII
EN : Norme Européenne
NF : Norme Française
PB : Pont-bascule
GLOSSAIRE
A
Agroalimentaire : Relatif à la transformation des produits agricoles en biens alimentaires.
C
Classe de précision : Classe d'instruments de mesure qui satisfont à certaines exigences
métrologiques destinées à conserver les erreurs dans les limites spécifiées. (NFX 07-0015.22)
Conformité : Satisfaction aux exigences spécifiées.
Contrôle : Évaluation de la conformité par observation et jugement accompagné si nécessaire
de mesures, d'essais ou de calibrage. (ISO 9000 :2000 ; 3.8.2)
Contrôle Métrologique : ensemble des activités de métrologie légale qui contribuent à
l’assurance métrologique. Cela inclut le contrôle légal des instruments de mesure, la
surveillance métrologique, l’expertise métrologique.
D
Détenteur de pont bascule : Personne physique ou morale qui détient un pont bascule.
E
Essieux : Pièce transversale d’un véhicule ; dont les extrémités entrent dans les moyeux des
roues.
Erreurs maximales tolérées : Valeur maximale de la différence, en plus ou en moins, autorisée
par la réglementation entre l'indication d'un instrument et la valeur vraie correspondante,
déterminée par référence à des masses étalons, l'instrument étant préalablement à zéro à charge
nulle et en position de référence. (EN 45501 ; T 5.5.4)
Etalon : Poids servant soit à l'étalonnage, soit à la vérification, soit à l'ajustage de masses
marquées, de poids et d'instruments de pesage. Sa valeur nominale est comprise entre 1 mg et
50 kg ; au-delà, il s'agit d'une masse-étalon. (Circulaire du 15/10/92)
I
Instrument de pesage : Instrument de mesure servant à déterminer la masse d'un corps en
utilisant L’action de la pesanteur sur ce corps.
M
Masse : grandeur intrinsèque représentative d’un corps, constante dans l’espace, indépendante
du lieu où il se trouve et des forces auxquelles il est soumis. Elle est exprimée en gramme (g).
Masse-étalon/ Poids-étalon : masse marquée servant soit à l’étalonnage, soit à la vérification,
soit à l’ajustage, de masses marquées et d’instruments de pesage. Mesurage, mesure : processus
consistant à obtenir expérimentalement une ou plusieurs valeurs que l'on peut raisonnablement
attribuer à une grandeur. Mesurande : grandeur que l'on veut mesurer. Métrologie : science des
mesurages et ses applications.
Métrologie Légale : Partie de la métrologie se rapportant aux activités qui résultent d'exigences
règlementaires et qui s'appliquent aux mesurages, aux unités de mesure, aux instruments de
mesure et aux méthodes de mesure et sont effectuées par des organismes compétents.
P
Pèse essieux : plateforme de pesage des véhicules destinées à calculer le poids qui est appliqués
sur les différents essieux d’un véhicule.
Pont-bascule : Dispositif de pesage ; de type bascule ; servant à peser de lourdes charges
(camions ; wagons ; etc.).
Portée maximale : Capacité maximale de pesage, compte non tenu de la capacité additive de
tare. (EN 45501 ; T 3.1.1)
Portée minimale : Valeur de la charge en dessous de laquelle les résultats des pesées peuvent
être entachés d’une erreur relative trop importante. (EN 45501 ; T 3.1.2)
Procédure : manière spécifiée de réaliser une activité ou un processus.
Processus de mesure : ensemble d'opérations effectuées pour déterminer la valeur d'une
quantité.
Traçabilité métrologique : propriété d'un résultat de mesure selon laquelle ce résultat peut être
relié à une référence par l'intermédiaire d'une chaîne ininterrompue et documentée
d'étalonnages dont chacun contribue à l'incertitude de mesure (VIM 6.10)
R
Refus d’un instrument de mesure : décision spécifiant qu’un instrument de mesure ne
satisfait pas aux exigences règlementaires de vérification et interdisant son utilisation pour les
applications exigeant une vérification obligatoire spécifiées.
V
Vérification : Fournitures des preuves tangibles qu’une entité donnée satisfait à des exigences
spécifiées.
RESUME
Ce travail a été réalisé au sein de la S2I mandatée par la DMCQRF. En Côte d’Ivoire
l’agriculture saisonnière et l’industrialisation grandissante font du pesage une activité
primordiale dans l’économie du pays. Du cacao à la noix de cajou en passant par les oléagineux,
la fiabilité des mesures réalisées par les ponts bascules est d’une importance notoire pour l’Etat
car elle permet de garantir la véracité du rapport Poids/Prix. Cependant, fort est de constater
que les vérifications de ces ponts bascules sont à ce jour réalisées par les structures privées
agréées contraignant parfois la réglementation de ce secteur. Du fait des enjeux liés à la
vérification des ponts bascules en Côte d’Ivoire, il s’est posé la question de savoir quelle était
la raison d’une telle situation, dans le but de proposer un plan d‘amélioration. Les travaux
menés ont conduit à un état des lieux sur la question des ponts bascules en Côte d’Ivoire.
Ensuite, une analyse prospective a permis de connaitre la répartition de ceux-ci sur le territoire
afin de les cartographier. En outre, les activités de communications et les revues documentaires
ont permis d’identifier et de proposer le camion étalon comme moyen nécessaire à la
vérification de ces ponts bascules ainsi qu’un plan de gestion optimale basée sur l’identification
de six zones pour une couverture exhaustive du pays. Enfin un diagnostic stratégique et
technique pour mieux apprécier la portée de ce projet a permis de rédiger une procédure
normalisée pour la bonne exécution de nos activités. Au regard de ces éléments factuels, la
conclusion à tirer de ce travail est que la mise en place de ce processus de vérification des ponts
bascules en Côte d’Ivoire à partir d’un camion étalon permettra de parvenir à la règlementation
fiscale, au contrôle du temps de dégradation des infrastructures routières, à la règlementation
de l’industrie et enfin au développement de l’apport de l’agroalimentaire dans l’économie du
pays.
Mots clés : Processus, vérification, pont-bascule, camion étalon
ABSTRACT
This work was carried out within the (S2I) mandated by DMCQRF. In Côte d'Ivoire,
seasonal agriculture and growing industrialization make weighing a vital activity in the
country’s economy. From cocoa to cashew nuts and oilseeds, the reliability of the
measurements made by the weighbridges is of great importance for the State because it
guarantees the veracity of the weight/price ratio. However, it should be borne in mind that
checks on these weighbridges have so far been carried out by approved private bodies which
sometimes impose regulations on this sector. Because of the issues related to the audit of the
rocking bridges in Côte d'Ivoire, he asked himself the question of what was the reason for such
a situation, in order to propose an improvement plan. The work carried out has led to an
inventory of the situation on the question of weighbridges in Côte d'Ivoire. Then, a prospective
analysis made it possible to know the distribution of these on the territory allowing to map
them. In addition, the communications activities and the literature reviews made it possible to
identify and propose the standard truck needed to verify these bridges-This is an optimal
management plan based on the identification of six zones for a comprehensive coverage of the
country and finally a strategic and technical diagnosis to better appreciate the scope of this
project has made it possible to write a standard procedure for the proper execution of our
activities. In view of these factual elements, the conclusion to be drawn from this work is that
the implementation of this verification process for weighbridges in Côte d'Ivoire from a
standard truck will make it possible to reach the tax regulations, monitoring the degradation
time of road infrastructures, the regulation of industry and finally the development of the
contribution of agri-food to the country’s economy.
INTRODUCTION
La Côte d’Ivoire, pays agricole, situé en Afrique de l’ouest, fait face à des défis
critiques qu'elle entend relever et par-delà mener à bien ses ambitions pour atteindre le
développement. Ce processus implique des transformations économiques et sociales qui
passent par une attractivité des investissements directs, une meilleure partition dans les
échanges avec un besoin accru de fiabilité dans les opérations. La métrologie s’avère être l’un
des facteurs clés de ce développement, cependant, elle demeure peu connue ou incomprise.
La métrologie est la science des mesurages et de ses applications. Elle embrasse tous les
aspects théoriques et pratiques des mesurages dans tous les domaines de la science et de la
technologie. Elle est au service de l’industrie, du commerce, de la santé, de l’environnement,
etc. Dans tous ces domaines (et tant d’autres !), les mesures servent à prendre des décisions.
En effet, c’est à partir de résultats de mesure que plusieurs organismes, chaque jour, prennent
des décisions relatives à leurs produits et à leur processus. Sans mesure, pas d’indicateurs et
sans qualité de la mesure, pas de pertinence quant aux décisions prises.
La masse reste l’une des grandeurs mesurables les plus utilisés dans les activités
humaines. En effet, évaluer la quantité de matière d’un corps a toujours constitué une
nécessité de première importance, tant dans le domaine des échanges commerciaux que dans
celui des activités scientifiques, techniques et industrielles. La masse est une grandeur
intrinsèque représentative d’un corps, constante dans l’espace, indépendante du lieu où il se
trouve et des forces auxquelles il est soumis. Il existe de nos jours de nombreux instruments
de pesage utilisés pour déterminer la masse d’un corps, tous utilisant l’action de la pesanteur.
Avec ou sans l’intervention d’un opérateur, les instruments de pesage avec en premier lieu les
ponts-bascules servent à effectuer des opérations de pesée dans plusieurs domaines d’activités
tel que l’agroalimentaire.
En Côte d’Ivoire, pour ce qui est du domaine agroalimentaire, l’utilisation de ces ponts-
bascules dépend fortement de la nature des produits récoltées en fonction des saisons. Du
cacao à la noix de cajou en passant par les oléagineux, la fiabilité des mesures réalisées par les
ponts bascules est très critique car elle définit la qualité du rapport poids/prix utilisé pour fixer
le coût des marchandises. Dès lors leur conception et leur fabrication doivent avoir un niveau
élevé de qualité concernant leur technologie métrologique. Conformément aux dispositions
réglementaires, les ponts-bascules doivent faire l’objet d’un contrôle métrologique légale pour
garantir la confiance et la fiabilité des indications fournies par ces derniers. La vérification des
ponts-bascules relève des compétences de la Direction de la Métrologie, du Contrôle Qualité
et de la Répression des Fraudes (DMCQRF) sous la tutelle du Ministère de l’Industrie, du
Commerce et de la Promotion des PME mais, le constat est que celle-ci ne possède pas les
moyens nécessaires pour la réalisation de ces contrôles. Par conséquent, les activités de
contrôle technique, métrologique et légale des ponts-bascules qui lui sont assignées restent
difficilement effectuables.
Ce constat entraîne un manque d’assurance quant à la fiabilité des mesures effectuées sur les
ponts bascules du fait de l’absence d’un processus opérationnel de vérification de ceux-ci au
niveau national.
1. Quel est donc l’état des lieux sur la question des ponts bascules en Côte d’Ivoire ?
Quels sont les types de ponts bascules présent sur le territoire national ? et qu’en est-il
de leur utilisation ?
2. Quels seraient les voies et moyens pour garantir, la fiabilité et la traçabilité des
résultats fournis par ces ponts bascules ?
3. Comment procéder à leurs vérifications en tenant compte des normes et
règlementations internationales ?
Ces questions ont été traduites sous forme de cahier de charge qui nous a été soumis afin
d’apporter des réponses appropriées. En d’autres termes, il nous a été demandé de recenser et
de décrire les ponts bascules présent sur le territoire national ainsi que leur usage, ensuite
d’identifier et de proposer le moyen nécessaire pour leur vérification et enfin de mettre en
place un plan (processus) pour leur vérification, en présentant les ressources nécessaires
(humaines, techniques, documentaires, etc.)
Pour répondre à ce cahier de charge et permettre opérationnalisation de la Société
Internationale d’Instrumentation (S2I) sur la question de la vérification des ponts bascules, ce
projet pourra se décliner en trois phases :
1. Première phase de préparation du terrain, d’acquisition du camion étalon et de
formation de l’équipe d’exécution du projet.
2. Deuxième phase pilote d’exécution du processus (phase d’utilisation) ;
3. Troisième phase d’expansion du projet et de révision du processus
C’est dans ce contexte que s’inscrit ce projet de fin d’études (PFE)dont l’objectif global est de
garantir la fiabilité et la qualité des mesures effectuées par les ponts bascules grâce à un
processus de vérification à partir d’un camion étalon. Au regard du caractère urgent de la
« MISE EN PLACE D’UN PROCESSUS DE VERIFICATION DES PONTS-BASCULES EN
CÔTE D’IVOIRE A PARTIR D’UN CAMION ETALON » qui est au cœur de notre étude, la
première phase est d’une importance notoire dans le programme de lutte contre la vie chère.
Les objectifs spécifiques poursuivis sont les suivants :
1. Faire un état des lieux sur la question des ponts bascules en Côte d’Ivoire ;
2. Identifier et présenter le moyen nécessaire à la vérification des ponts bascules : le
camion étalon ;
3. Proposer un processus opérationnel basé sur les exigences internationales et sur une
procédure harmonisée afin de procéder à la vérification des ponts bascules sur
l’ensemble du territoire.
En harmonie avec les objectifs fixés, l’organisation de ce mémoire s’articulera autour de trois
grandes parties :
1. Une première partie consacrée à la présentation de la structure d’accueil et à l’étude
conceptuelle du sujet.
2. Une seconde partie concernant les généralités sur la métrologie des masses et l’état des
lieux des ponts bascules en Côte d’Ivoire.
3. Une troisième partie destinée à la présentation du processus de vérification des ponts
bascules en Côte d’Ivoire à partir d’un camion étalon.
PARTIE 1 :
PRESENTATION DE LA STRUCTURE
D’ACCUEIL ET ETUDE
CONCEPTUELLE DU SUJET
1.1-Historique
La métrologie, science des mesurages et de ses applications était exercée en Côte d’Ivoire depuis la
période coloniale sous la tutelle de la direction des douanes. Elle fut transférée des années après au
ministère de l’industrie et du commerce sous la supervision de la direction de la métrologie du
contrôle qualité et de la répression des fraudes ainsi qu’au laboratoire national d’essais, de qualité, de
métrologie et d’analyse (LANEMA). Au vu de la croissance industrielle, des exigences de plus en
plus exprimées par les consommateurs et de la nécessité de se conformer aux normes, la métrologie
fut libéralisée en donnant l’autorisation aux structures privées d’effectuer des activités de métrologie.
C’est suite à cette libéralisation que de nombreuses structures de métrologie telle que la Compagnie
Internationale de Métrologie (CIM) voit le jour. Créée en 2005, CIM devient CIM HOLDING en 2018
en réponse à sa politique d’expansion.
La Société Internationale d’instrumentation en abréger S2I est donc une filiale de CIM HOLDING,
spécialiste de la métrologie industrielle et de laboratoire en Côte d’Ivoire.
Son actuel directeur est monsieur AKPE Roger, Ingénieur réseaux et télécommunication, diplômé de
l’Institut National Polytechnique Houphouët Boigny de Yamoussoukro (INPHB).
1.2-Statut social
Créée 10 octobre 2018, la Société internationale d’instrumentation est une société à
responsabilité limitée (SARL) unipersonnel dont le siège social est situé à Abidjan Cocody-
Angré 8e tranche entre l’institut Michelle Yakice et la cité les hameaux Programme 6.
1.3-Partenaires
La S2I exerce ses activités en Côte d’Ivoire et dans la sous-région. Afin de mieux remplir sa
mission, elle a développé des partenariats en signant des contrats de distribution des
équipements de contrôle, de mesure et d’essai (ECME) avec de grandes entreprises en Europe
et en Amérique que sont : LOMA (Angleterre), OHAUSS (France), MARQUES (Portugal)
TESTO (Allemagne).
1.4-Objectifs
L’entreprise a pour but de promouvoir la métrologie et aider les entreprises à acquérir des
équipements de mesure à des prix compétitifs et dans un délai raisonnable afin de répondre à
leurs besoins de façon optimale.
1.5-Missions et Attributions
La Société Internationale d’Instrumentation est une entreprise spécialisée dans la vente
d’instrument de mesure, dans le domaine de la métrologie industrielle et de laboratoire.
Pour assurer la qualité de ses services ou de ses produits, S2I s’est donnée pour mission de
fournir des produits et des prestations de qualité, conformes aux attentes de ses clients en
matière de prix et de délais ; aussi de rester à l’écoute de leurs besoins en respectant les
exigences s’appliquant à ces activités et a également l’ambition d’être leader de la métrologie
et des services en permettant aux industries et laboratoires, non seulement en Côte d’Ivoire mais
en Afrique, de résoudre leurs problèmes de mesurages.
La stratégie adoptée vise à renforcer la compétitivité et accroitre la présence de la société
internationale d’instrumentation sur le marché en développant des solutions et des compétences
locales essentiellement basées sur le transfert des technologies et les formations.
En tant qu’entreprise d’expertise métrologique, la S2I fournit les produits et services tels que :
1. L’étalonnage et/ou la vérification des instruments de mesure ;
Pour atteindre ses objectifs, l’entreprise s’est dotée d’une structure organisationnelle qui définit
les responsabilités et les rapports entre tous les collaborateurs. Chaque agent exécute ses tâches
conformément à son cahier de charges. Afin de garantir un bon fonctionnement de l’entreprise,
des réunions de direction sont organisées hebdomadairement sous la supervision du directeur
général pour faire le point des activités et donner les nouvelles directives.
Son organigramme fonctionnel est illustré à la figure (1) suivante
DIRECTION
TECHNICIEN
TECHNICIEN
TECHNICO-COMMERCIAL
TECHNICIEN
COMMERCIAL
TECHNICIEN
Figure 1:Organigrame de la Société Internationale d'instrumentation
1.7-Prestations
La Société internationale d’instrumentation offre plusieurs services dans plusieurs secteurs
aussi variés qu'importants pour le développement d’un pays. Elle mène ses activités dans les
secteurs de l’énergie, la santé, l’industrie agroalimentaire, agro-industrie, les laboratoires, les
hydrocarbures, l’industrie pharmaceutique et l’environnement.
En ce qui concerne la métrologie, la S2I exerce des activités de métrologie industrielles dans
les domaines :
1. Des masses (étalonnage et vérification des masses, des balances, bascules et ponts
bascules) ;
2. Du volume (jaugeage des camions citernes vérification des distributeurs
d’hydrocarbures, cuves et bacs de stockage d’hydrocarbure, compteurs d’eau) ;
3. De la température (étalonnage des thermomètres, caractérisation des enceintes
climatiques,) ;
4. De la pression (étalonnage et vérification des manomètres et tensiomètres) ;
5. D’analyse (fourniture de solution de laboratoire de contrôle qualité, d'analyses
médicales et de recherche et développement)
Dans le domaine des masses, la S2I vérifie aussi les instruments de pesage avant et après leurs
mises en service.
2.1.2-Enjeux
Dans l'optique de garantir un coût accessible de la vie, l'Etat Ivoirien s'est engagé pleinement
dans une stratégie de mise en œuvre de sa politique de protection du consommateur.
L’un des piliers de la réalisation de ce projet est l'instauration d'une politique qualité passant
par l'assurance du rapport poids/prix des marchandises à travers le contrôle métrologique des
instruments de pesage avec en premier lieu les ponts bascules
L'Etat de Côte d’Ivoire à travers la DMCQRF sous tutelle du MICPPME s’est donc engagé en
mandatant la S2I afin de contrôler et vérifier les ponts bascules sur l’ensemble du territoire.
Les principaux enjeux de ce projet sont :
1. La règlementation fiscale liée à la vérification des ponts bascules en Côte d’Ivoire,
2.1.3-Objectifs de l’étude
2.1.3.1-Objectif général
L’objectif général de cette étude est de garantir la fiabilité et la qualité des mesures effectuées
par les ponts bascules grâce à un processus de vérification.
2.1.3.2-Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques déclinés sont les suivants :
1. Faire un état des lieux sur la question des ponts bascules en Côte d’Ivoire ;
2. Identifier et présenter le moyen nécessaire à la vérification des ponts bascules : le
camion étalon ;
3. Proposer un processus opérationnel basé sur les exigences internationales et sur une
procédure harmonisée afin de procéder à la vérification des ponts bascules sur
l’ensemble du territoire.
2.3.1-Interêt professionnel
Afin de pallier aux problèmes ci-dessus décrits, la mise en place d’un processus basé sur les
normes et règlements internationaux et inspiré des exemples des pays de l’espace UEMOA
constitue une nécessité pour la DMCQRF ainsi que pour la S2I. En effet, grâce à ce processus
normalisé, il sera possible de garantir la fiabilité des mesures effectuées par les ponts bascules
et surtout de réglementer les pratiques de vérification des ponts bascules intégrés dans
l’économie Ivoirienne. Un avantage clé de ce processus est de permettre et de faciliter
l’encadrement, la régularisation et la traçabilité des vérifications des instruments de pesage
routier. En plus de ce processus, un plan de gestion optimale pourra être conçu et proposer
afin de permettre une couverture exhaustive de l’ensemble du territoire.
2.3.2-Intérêt social
Pour des raisons de régulation des transactions commerciales, de santé, de sécurité et d’ordre
public les instruments de pesage doivent effectuer des opérations de pesage correctes, traçables
et conformément à la règlementation afin de garantir la qualité des produits entrant dans les
transactions commerciales, dans l’optique de garantir la sécurité des consommateurs, la
compétitivité des produits sur le marché international, la transparence dans les transactions et
les échanges. D’où l’intérêt de cette étude qui est de mettre en place un processus normalisé
afin d’effectuer périodiquement des vérifications à partir d’un camion étalon.
2.4-Approche méthodologique
La méthodologie employée pour traiter le problème et atteindre les objectifs visés pour ce
projet, est basée sur le principe des 5 M (moyens, méthode, main d’œuvre, milieu et matière).
L’objet de cette démarche est de déterminer à travers le diagramme d’ISHIKAWA (qui est un
outil de diagnostic) les dispositions techniques à mettre en place pour la vérification des ponts
bascules. Ainsi, un brainstorming nous a permis de lister toutes ces dispositions qui sont entre
autres :
1. La matière (objet soumis à la vérification) ;
2. Le milieu (lieu de la vérification, conditions ambiantes) ;
3. Les moyens (équipements, spécifications, raccordements etc.) ;
4. La méthode (procédures techniques, respect des procédures) ;
5. La main d’œuvre (personnels en charge de la vérification, formation et qualification
etc.) ;
MAIN D’OEUVRE
MILIEU
MATIERE Agent
assermenté de la
Réparateur DMLCQRF Sur site
Pont bascule agréée
Technicien de la
S2I
Vérification
effectuée
METHODE MOYEN
2.5-Ressources nécessaires
Dans le processus de vérification, trois types de ressources clés sont nécessaires, à savoir : les
ressources humaines, les ressources techniques et les ressources documentaires.
2.5.1.2-Ressources documentaires
Les ressources documentaires nécessaires à la vérification d’un pont bascule sont représentées
par la pyramide documentaire ci-dessous :
REGLEMENT
NORMES
PROCEDURE
INSTRUCTIONS
ENREGISTREMENTS
PARTIE 2 :
GENERALITES SUR LA METROLOGIE
DES MASSES ET ETAT DES LIEUX DES
PONTS BASCULES EN CÔTE D’IVOIRE
3.1.2-Masse et poids
La masse d'un objet mesure la quantité de la matière contenue dans cet objet c'est à dire la masse
des particules qui le constitue. La quantité de matière sera la même quel que soit l'endroit où se
trouve l'objet.
Le poids quant à lui mesure, la force d'attraction qu'exerce un astre sur un objet et cette force
d'attraction sera d'autant plus grande que cet astre aura une masse élevée. L'unité de poids est
le Newton (N).
Le Terme poids désigne une grandeur d’une force égale au produit de la masse du corps par
l’accélération de la pesanteur égale à 980.665cm/s2 : P= mg.
En métrologie légale, le poids est une masse (étalon) marquée dont la forme, la constitution, la
valeur nominale et l’erreur tolérée sont réglementées
3.2-Instrument de pesage
Un instrument de pesage peut être défini comme étant un instrument de mesure servant à
déterminer la masse d'un corps en utilisant l’action de la pesanteur sur ce corps. Un instrument
de pesage peut, en outre, servir à déterminer d’autres grandeurs, quantités, paramètres ou
caractéristiques liés à la masse. Suivant leur mode de fonctionnement, les instruments de pesage
sont classés en deux catégories à savoir :
1. Instruments à fonctionnement automatique
2. Instruments à fonctionnement non automatique
1. Échelon réel (d) : Valeur exprimée en unités de masse est estimé à partir de la différence
entre les valeurs correspondant à deux repères consécutifs, pour une indication
analogique, ou de la différence entre deux indications consécutives, pour une indication
numérique. Souvent appelé résolution de lecture.
3.4.2.2-Pont-bascule routier
C’est un instrument de mesure de poids formé par une plateforme métallique ou en béton en
appuie sur des capteurs de chargement.
Les ponts bascules sont les outils idéaux pour mesurer rapidement et précisément le poids
total d'un camion et de son chargement. Relié à des indicateurs avec des logiciels
entrée/sortie, ils mesurent un camion à l'entrée et à la sortie et permettent de calculer le poids
du matériel chargé ou déchargé. Avec leurs différentes tailles, les ponts bascules permettent
de peser tout type de véhicule que ce soit une petite fourgonnette sur un plateau de 6 mètres
ou une semi-remorque permettant de transporter jusqu'à 50 tonnes. L’image ci-dessous (figure
6) illustre un pont-bascule routier.
3.4.4.1-La fondation
La fondation d’un pont-bascule correspond aux types d’installation. C'est-à-dire en une
fondation en fosse ou une fondation hors sol.
3.4.4.2-La plateforme
Également appelé tablier du pont-bascule, c'est la partie sur laquelle roulent les pneus des
camions. Dans la plupart des ponts bascules, vous avez le choix entre l'acier ou le béton pour
la surface du tablier. Les tabliers en acier et en béton devraient offrir des performances de
pesage égales car tous deux sont construits selon les mêmes spécifications de conception.
1. Les ponts bascules à tabliers en acier sont fabriqués en usine et généralement soudés à
un système interne de poutres ou d'éléments de structure. (Figure 9)
2. Les ponts bascules à tablier en béton sont des structures en acier dans lesquelles du
béton est coulé lors de l'installation afin de créer la surface de roulement (voir figure
10)
de pesée sont les composants qui influencent le plus étroitement les performances du pont-
bascule. Il est donc utile de comprendre comment elles fonctionnent.
Les types de cellules de pesée.
Il existe cinq types prédominants de systèmes de cellule de pesée utilisés dans les applications
de pesage de véhicules. Ce sont :
Cellules de pesée analogiques,
Cellules de pesée hydrauliques,
Cellules de pesée analogiques/numériques,
Cellules de pesée numériques et cellules de pesée POWERCELL.
1. Les cellules de pesée analogiques (figure 11)
Un morceau de métal usiné avec précision, souvent en acier ou en inox, qui change légèrement
de forme lorsqu'une force (un poids) lui est appliqué. Le changement est surveillé par des jauges
de contrainte électriques. Le résultat est un signal de tension analogique qui varie à partir du
signal d'entrée en fonction de la charge. Les signaux analogiques de toutes les cellules sont
sommés dans une ou plusieurs boîtes de jonction au niveau du pont-bascule. Le signal combiné
est ensuite transmis à la guérite de pesage, où il est mesuré et converti en un signal numérique
qui indique le poids.
Les cellules de pesée hydrauliques sont des pistons hydrauliques qui compriment un réservoir
de fluide. Le fluide comprimé circule dans les différentes conduites hydrauliques jusqu'à un
mécanisme, parfois appelé « totalisateur », qui se trouve dans la guérite de pesage ou à
proximité. Ce mécanisme applique alors la force accumulée par les pressions du fluide
combinées à une cellule de pesée analogique. Cette cellule de pesée génère un signal électrique
qui indique le poids total sur le pont-bascule.
Ces cellules de pesée sont des dispositifs non électriques qui comprennent un piston, une
embase, un cylindre et un diaphragme. Un mince film de liquide est pris en sandwich entre
l'embase et le diaphragme. Le piston appuie contre le diaphragme, ce qui entraîne un
changement de pression hydraulique qui pousse un fluide à travers une série de tubes. Chaque
cellule de pesée est reliée par une conduite de fluide distincte à un totalisateur dans la guérite
de pesage.
3. Les cellules de pesée analogiques/numériques (figure 13)
Un autre système hybride utilise des cellules de pesée analogiques avec une boîte de jonction
numérique. Les signaux provenant des cellules de pesée analogiques sont transmis à la boîte de
raccordement, où s’effectuent la sommation des signaux et la conversion du signal analogique
en signal numérique.
Les signaux provenant des cellules de pesée analogiques sont transmis à la boîte de
raccordement, où s’effectuent la sommation des signaux et la conversion du signal analogique
en signal numérique. Cela contribue à protéger le signal des interférences, mais seulement après
qu'il a atteint la boîte de jonction.
Les boîtes de jonction sont la principale cause de dysfonctionnements des ponts bascules et des
visites de maintenance. En règle générale, c'est le fait de l'humidité qui atteint les composants
électroniques et les fils raccordés manuellement dans le boîtier. L'humidité provoque de la
corrosion et endommage les cartes à circuit imprimé.
3.4.4.5-Le Terminal
Également appelé parfois dispositif indicateur, le terminal (voir figure18) est le panneau de
commande du pont-bascule. Il affiche la valeur du poids à l'opérateur et sert souvent de point
de connexion pour d'autres périphériques du pont-bascule. Il a les fonctions suivantes :
1. Effectue des opérations simples avec le poids brut, le poids de tarage et le poids net
2. Mémorise les poids de tarage pour calculer le poids net
3. Calcul d'accumulations simples, par exemple, le tonnage quotidien par camion ou par
marchandise
4. Sortie des données vers une imprimante, un écran d'affichage à distance ou d'autres
périphériques
5. Mémorisation de certaines données et informations sur la transaction
6. Possibilité d'autodiagnostic
7. Contrôle le système de trafic
2. Une imprimante ;
3.4.4.8-Les accessoires
Des équipements spéciaux peuvent être incorporés au pont-bascule, comme des caméras, des
barrières, des feux de signalisation et les afficheurs de poids à distance.
1. Barrières : Certains sites placent des barrières à l'une ou aux deux extrémités du pont-
bascule. Elles permettent d'indiquer le moment où un véhicule peut entrer sur le pont-
bascule ou en ressortir.
2. Feux : un feu de signalisation vert et rouge est placé à côté du pont-bascule pour
commander l'écoulement du trafic. Ils peuvent être commandés manuellement ou
automatiquement.
3. Écrans d'affichage à distance : Un écran d'affichage à distance est un écran numérique
qui indique le poids sur le pont-bascule. Ils sont souvent placés à l'avant du pont-bascule
de sorte que les conducteurs et/ou les opérateurs en charge du remplissage puissent voir
le poids de leur camion quand il se trouve sur le pont-bascule. Aussi nous avons des
glissières de guidage, des caméras et appareils photo, feux de trafic et des ralentisseurs
peuvent s’ajouter à installation d’un pont-bascule.
3.4.5.2-Exigences métrologiques
Les exigences métrologiques spécifiées sont issues des exigences relatives au produit. Ces
exigences sont nécessaires tant pour les équipements de mesure que pour les processus de
mesure. Elles peuvent être exprimées en termes d'erreur maximale tolérée, d'incertitude
permise, d'étendue de mesure, de stabilité, de résolution, de conditions d'environnement ou
d'aptitude des opérateurs. La confirmation métrologique (voir annexe 1) doit être conçue et
mise en œuvre de manière à garantir que les caractéristiques métrologiques des équipements de
mesure satisfont aux exigences métrologiques du processus de mesure. La confirmation
métrologique inclut l'étalonnage et la vérification de l'équipement de mesure. Le réétalonnage
d'un équipement de mesure n'est pas nécessaire s'il est dans sa période de validité d'étalonnage.
Les procédures de confirmation métrologique devraient inclure des méthodes pour vérifier que
les incertitudes de mesure et/ou les erreurs des équipements de mesure sont à l'intérieur de
limites d'acceptation spécifiées dans les exigences métrologiques.
1. Les classes
Les classes d’instruments sont indiquées dans le tableau ci-dessous (OILM R76).
Tableau 1: Tableau de classification des instruments
Minimum Maximum
1. *En raison de l’incertitude sur les charges servant aux essais, il n’est pas possible de
tester et de vérifier un instrument pour lequel e < 1 mg.
2. **Pour un instrument de classe I avec d < 0,1 mg n peut être inférieur à 50 000
Les ponts bascules pour camions et wagons ont des précisions moyennes de classe III.
3. Les Erreurs maximales tolérées (EMT)
Comme spécifiées dans la norme EN 45501 de juin 2015 et OILM R76, les EMT sont fonction
de la classe du pont-bascule et de l’échelon de ce dernier : Les chiffres issus de ce tableau sont
exprimés en Kg.
Tableau 2:Erreurs maximales tolérées
Erreurs maximales Pour des charges, m, exprimées en échelons de vérification, e
tolérées en
vérification Classe I Classe II Classe III Classe IIII
primitive
±1e 50000 < m ≤ 200 5000 < m ≤ 20000 500 < m ≤ 2000 50 < m ≤2 00
000
± 1,5 e 200000 < m 20 000 < m ≤ 2000 < m ≤ 200 < m ≤ 1 000
1. Par exemple sur un pont bascule pour camions de classe 3, à échelon de 20kg :
2. De 0 à 10 tonnes +/- 10kg
3. Entre 10 tonnes et 40 tonnes +/- 20kg
4. Plus de 40 tonnes de capacité +/- 30kg.
Ces EMT sont valables pour une vérification primitive et après réparation.
REMARQUE : pour une vérification périodique les EMT sont le double des EMT du Tableau
Ci-dessus. ( Mettler Toledo, Guide d’achat 2013)
4.3.1-Les industries
Selon des données officielles de l’Institut national de la statistique (INS), à fin décembre 2018,
l’Indice Harmonisé de Production Industrielle (IHPI) de la Côte d’Ivoire se situe à 249,1 points.
Cette bonne tenue des activités de production industrielle du pays provient essentiellement de la
performance des branches « Fabrication de produits alimentaires et de boissons » (+9,0%), «
Fabrication de produits en caoutchouc ou en matières plastiques » (+15,6%), « Raffinage pétrolier,
cokéfaction, industries nucléaires » (+10,2%), et « Travail du bois et fabrication d’articles en bois ou
de vannerie » (8,0%) en dépit du recul de la production de la branche « Extraction de pétrole brut et de
gaz naturel ; activités annexes » (-6,2%).
Dans cette industrialisation, les ponts bascules sont généralement utilisé pour déterminer la masse des
matières premières entrant dans les procédés industriels et aussi des produits sortant des usines.
Après enquête auprès des industries basées dans le Sud de la Côte d’Ivoire, il nous a été donné de
constater que les ponts Bascules ici utilisé sont des ponts bascules en fosse et/ou hors sol avec une
étendue de mesure allant de vingt kilogrammes (20 kg) à cent tonnes (100t).
4.3.2-Le BTP
En Côte d’Ivoire, les ponts bascules utilisés dans le domaine du BTP (Bâtiments et Travaux
Publiques) sont essentiellement les ponts bascules installés par le Fond d’Entretien Routier (FER) dans
le cadre de son projet de maîtrise des charges de fonctionnement liées à l’entretien routier.
Ces ponts bascules permettent le pesage des véhicules lourds afin d’estimer à partir des mesurages le
temps de dégradation des routes.
Ces ponts bascules sont généralement des ponts bascules hors-sol avec une étendue de mesure allant
de quatre-cent kilogrammes (400 kg) à cent tonnes (100t).
4.3.3-Les mines et carrières
Avec sa géologie très favorable, la Côte d’Ivoire connait actuellement un boom minier.
De l’exploitation aurifère à celle du manganèse en passant par les carrières de granite, les ponts
bascules font partie intégrante du process minier pour la détermination de la masse du minerai et des
matériaux.
Dans le secteur des mines et carrières, on retrouve aussi bien les ponts bascules hors sol que ceux en
fosse avec une étendue allant de vingt kilogrammes (20 kg) à cent tonnes (80 t) (figure 18).
de cajou, de l'hévéa. Constituant 50% de l’économie du pays l’agriculture constitue l’un des domaines
ou figure la plus grande utilisation de ponts bascules.
Selon les saisons, la nature des cultures (qu’elles soient vivrières et/ou d’exportation) le type de pont-
bascule ainsi que leur étendue de mesure diffère. En effet :
1. Pour le binôme café/cacao, ce sont essentiellement des ponts bascules de portée allant de vingt
kilogrammes (20 kg) à deux tonnes (2t) (figure 19). Ces ponts bascules sont dit de faible
portée.
Figure 22: Pont-bascule utilisé pour le pesage des oléagineux produit par le palmier à huile
2. Pour ce qui est de la noix de cajou, le pesage utilise généralement des ponts bascules hors sol,
de portée minimale égale à zéro kilogramme (0 kg) et de portée maximale égale à quatre-vingt
tonnes (80 t).
3. En ce qui concerne le pesage des cultures vivrières (produits de cultures fruitières et
légumineuses) tels que l’ananas et la banane mais aussi la mangue, la papaye et l’avocat, il
nécessite essentiellement l’utilisation de pont-bascule hors sol avec une étendue de mesure
allant de vingt kilogrammes (20 kg) à cent tonnes (100 t).
Le tableau ci-dessous résume les différentes utilisations des ponts bascules en fonction de la nature des
cultures.
Tableau 3:Utilisation des ponts bascules en Côte d’Ivoire des ponts bascules
(Palmier à huile,
cocotier, coton)
Hévéa, Canne à sucre Sud, Est, Centre, Ouest, Hors sol et/ou Encastré 200 kg-100t
Nord
PARTIE 3 :
PROCESSUS DE VERIFICATION DES
PONTS-BASCULES EN CÔTE D’IVOIRE
Le processus de vérification présenté dans ce projet s’inscrit dans le cadre des vérifications
périodiques des ponts bascules.
Ce chapitre présente la pertinence du projet lié à la mise en place d’un processus de vérification des
ponts bascules en Côte d’Ivoire en mettant un accent particulier sur le camion étalon qui est le moyen
nécessaire pour effectuer ces vérifications.
5.1-Contrôle métrologique
5.1.1-Définition
Le contrôle métrologique est l’ensemble des activités de la métrologie légale qui contribuent à
l’assurance métrologique. Cela inclut le contrôle légal des instruments de mesure, la surveillance
métrologique, l’expertise métrologique…etc. Ces contrôles ont pour objectif de vérifier au respect des
dispositions règlementaires par les utilisateurs des instruments règlementés et par les acteurs procédant
aux mises sur le marché. En Côte d’Ivoire, ils sont effectués conformément à l’article 7 du règlement
N°08/2014/CM/UEMOA du 25 septembre 2014 de l’UEMOA rendant obligatoire le contrôle
métrologique des instruments de mesure utilisés dans les domaines de la transaction commerciales, des
opérations fiscales, de la santé publique, la sécurité publique, la protection de l’environnement,
l’expertise judiciaire ou administrative donnant lieu à une sanction, et les contrôles obligatoires de
qualité ou de conformité.
Les contrôles métrologiques effectués par le service de métrologie légale comprennent des contrôles
administratifs, et des contrôles techniques. Ils peuvent être regroupés en quatre (04) types à savoir :
1. L’évaluation de type ou de modèle ;
2. La vérification primitive ; la vérification périodique ;
3. L’inspection des instruments de mesure en service ;
5.1.2.2-Vérification primitive
La vérification primitive d'un instrument de mesure consiste en un ensemble d'essais et d'examens
administratifs effectués afin de déterminer si l’instrument, fabriqué en réplique d'un modèle approuvé,
est conforme à ce modèle et à la règlementation et si ses caractéristiques métrologiques se situent à
l'intérieur des limites fixées pour la vérification primitive des copies de ce modèle. Si l'instrument
passe avec succès à tous les essais et examens, le caractère légal lui est donné par son acceptation, qui
est mise en évidence par un poinçonnage, un marquage métrologique et/ou la délivrance d'un certificat
de vérification. Tout instrument n'ayant pas déjà été vérifié doit être soumis à la vérification primitive.
Les exigences pour la vérification primitive peuvent, en fonction des règlements en vigueur être
relatives au modèle, à la catégorie d’instruments, à la classe de précision du modèle ou aux
applications particulières de chaque instrument.
5.1.2.3-Vérification périodique
C’est toute vérification d’un instrument de mesure qui suit une vérification précédente, y compris la
vérification périodique obligatoire, la vérification après réparation.
5.2-Vérification périodique
5.2.1-Définition
C’est toute vérification d’un instrument de mesure qui suit une vérification précédente, y compris la
vérification périodique obligatoire, la vérification après réparation. La vérification périodique est
effectuée pour s'assurer que le caractère légal des instruments a été maintenu et pour fournir les bases
afin de réaffirmer ou supprimer ce statut ou pour exiger des actions correctives afin de le rétablir. Ces
vérifications ont pour objectif de vérifier au respect des dispositions règlementaires par les utilisateurs
des instruments règlementés et par les acteurs procédant aux mises sur le marché. En Côte d’Ivoire,
elles sont effectuées conformément à l’article 7 du règlement N°08/2014/CM/UEMOA du 25
septembre 2014 de l’UEMOA rendant obligatoire le contrôle métrologique des instruments de mesure
utilisés dans les domaines des transactions commerciales, des opérations fiscales, de la santé publique,
la sécurité publique, la protection de l’environnement, l’expertise judiciaire ou administrative donnant
lieu à une sanction.
5.2.2-Documents de référence
Les documents de référence sont les suivants :
Forces Faiblesses
-Compétences et ressources disponibles -Recensement des ponts-bascules pas à jours
-Engagement de l’Etat
S W
O T
Menaces
Opportunités
-Environnement économique de plus en plus
-Règlementation fiscale, complexe
-Contrôle du temps de dégradation des
-Manque de laboratoire accrédité dans le
infrastructures routières,
domaine des masses
-Règlementation de l’industrie et enfin au
développement de l’apport de l’agroalimentaire
dans l’économie du pays.
-Maitriser les coûts, délais, processus et
procédures
Tableau 5: conditions minimales d’un OEC des ponts bascules et état des lieux de la DMCQRF
Conditions minimales d’une OEC des ponts Etat des lieux de la DMCQRF
bascules
Management Structure :
1. Tutelle administrative DMCQRF
2. Statut
3. Pilotage
Cette analyse technique permet de comprendre les limites de la S2I mandatée par la
DMCQRF pour la réalisation des vérifications des ponts bascules en Côte d’Ivoire.
Bien que les activités de vérification soient à ce jour réalisées par les structures privées
agréées, il est obligatoire pour les détenteurs de pont-bascule de se soumettre au contrôle de la
structure nationale de métrologie afin de permettre une règlementation, un encadrement et une
traçabilité du pesage en Côte d’Ivoire.
Le matériel (moyen) nécessaire à savoir le camion étalon devra être acquis pour faciliter la
réalisation des activités.
Avec le service commercial de la S2I, la sous-direction de la métrologie de la DMCQRF et le
partenaire Marques Balança spécialiste en métrologie des masses, une identification et une
évaluation des ressources nécessaire (le camion étalon) ont été faites et sont présentées ci-
après.
Apposition de la marque
de rebus
NON
S2I (Mandatée par la Le dossier est transféré au
DMRFCQ) Etude de la demande et déclanchement service de coordination
de la procédure administrative du projet
OUI
S2I (Mandatée par la A travers des échanges
DMRFCQ) en accord avec le Etablissement du programme pour la par mail/appels pour fixer
détenteur réalisation des essais sur site une date
Refus de
Le technicien de la S2I en Si Er EMT En comparant les erreurs
l’instrument
charge de la vérification relatives aux EMT
OUI
Le technicien de la S2I en Par l’apposition d’une
charge de la vérification Instrument déclaré conforme et vignette verte sur la partie
apposition de la vignette verte visible de l’instrument
Pour la bonne application de ce processus, il serait pertinent pour nous de diviser le territoire
national en plusieurs zones de couverture afin de permettre une couverture plus exhaustive.
Nous avons pris le soin de reporter ce découpage sur la carte de la Côte d’Ivoire afin de mieux
cerner le découpage des zones de couverture (Figure 31)
Zone de couverture
SITE PILOTE REGION
Grand-Ponts
Zone 1 ABIDJAN Lagunes (Abidjan)
Sud-Comoé
San-Pedro
Nawa
Tonkpi
Zone 2 SAN PEDRO Guémon
Bafing
Cavally
N'Zi
Moronou
Zone 3 YAMOUSSOUKRO
Loh-djiboua
Agnéby-Tiassa
Mé
Lacs
l'Ifou
Bélier
Poro
Kabadougou
Zone 4 KORHOGO Bagoué
Tchologo
Folon
Gbêkê
Hambol
Béré
Zone 5 BOUAKE
Haut-Sassandra
Marahoué
Gô
Gontougo
Zone 6 ABENGOUROU Bounkani
Indénié-Djuablin
5.8-Stratégie de communication
La stratégie de communication concerne toutes les actions à mener en vue de permettre la
compréhension du projet, la sensibilisation de la direction, des agents de la S2I et d’autres
acteurs ciblés sur l’acquisition d’un camion étalon pour la vérification des ponts bascules en
Côte d’Ivoire.
Durant le stage, les activités de communication ont été marquées par des entretiens vidéos
avec les partenaires, par des réunions et par une séance d’information et de partage organisée
le mardi 25 Octobre 2022 à 11 heure à la salle de réunion de la Société Internationale
d’Instrumentation (S2I). Cette séance à vue la participation de certains acteurs clés du projet
tel que la sous-direction de la métrologie au Ministère de l’Industrie du Commerce et de la
Promotion des PME.
Un courrier d’invitation a été envoyé aux personnes ressources du projet.
La séance a été présidée par l’assistante de direction et responsable des ressources humaines
de la S2I en présence d’autres personnes ressources (notre tuteur de stage, le Directeur général
de la S2I, le sous-directeur de la métrologie au Ministère de l’industrie, du commerce et de la
promotion des PME). Elle a vu la participation de l’équipe managériale de la S2I.
Par ailleurs, parmi les remarques apportées, il a été noté l’absence d’une procédure adaptée et
basée sur les exigences normatives et règlementaires pour la vérification des ponts bascules.
En effet, performant ont été les processus de vérification incluant une procédure harmonisée
de l’UEMOA à l’image des pays comme le Sénégal, le Burkina Faso et le Bénin.
L’issue de cette analyse prospective, une procédure pour la vérification des ponts bascules en
Côte d’Ivoire à partir d’un camion étalon est énoncées dans le chapitre 6 suivant.
Ces dispositions présentent les démarches à suivre pour vérifier le pont-bascule ou le pèse
essieu afin de se prononcer sur sa conformité.
6.2-Domaine d’application
Elle s’applique à la vérification des ponts bascules et pèse-essieux en Côte d’Ivoire.
6.3-Documents de Référence
La présente procédure s’appuie sur les documents de références illustrés dans le tableau 11 ci-
dessous.
Tableau 11 : Document de référence
Référentiel Titre
OIML R : 111-1 Poids des classes E1, E2, F1, F2, M1, M1-2, M2, M2-
3 et M3.
Partie 1 : Exigences métrologiques et techniques ;
6.4-Documents associés
1. Fiche de relevé des mesures (annexe 1)
2. Constat de vérification (annexe 2)
6.5-Définitions
1. Métrologie légale pesage :
Tout instrument servant à la détermination :
1. De la masse pour les transactions commerciales ;
2. De la masse pour le calcul d'un péage, tarif, taxe, prime, amende, rémunération,
indemnité ou redevance de type similaire ;
3. De la masse pour l'application d'une législation ou d'une réglementation ou pour des
expertises judiciaires ;
4. De la masse dans la pratique médicale en ce qui concerne le pesage de patients pour des
raisons de surveillance, de diagnostic et de traitements médicaux ;
5. De la masse pour la fabrication de médicaments sur ordonnance en pharmacie et
détermination des masses lors des analyses effectuées dans les laboratoires médicaux et
pharmaceutiques
Du prix en fonction de la masse pour la vente directe au public et la confection de pré
emballages.
6. Instrument de Pesage à Fonctionnement Non Automatique (IPFNA) :
Instrument de pesage nécessitant l’intervention d’un opérateur au cours de la pesée, par exemple
pour le dépôt et pour le retrait des charges à peser sur le dispositif récepteur de charge ainsi que
pour l’obtention du résultat.
7. Pèse-Essieux
Instrument de pesage non automatique ayant un récepteur de charge, en une ou plusieurs parties,
qui détermine la masse totale de véhicules routiers, et qui est conçu pour être déplacé dans des
lieux différents.
8. Pont-bascule
Instrument de pesage non automatique ayant un récepteur de charge qui détermine la masse
totale de véhicules routiers, et qui est conçu pour être installé en un lieu donné.
9. Portée maximale (Max)
Capacité maximale de pesage (compte non tenu de la capacité additive de la tare)
10. Portée minimale (Min)
6.6-Responsabilités
Opérations Responsables
6.7-Matériels utilisés
1. Camion étalon pour les ponts bascules de portée élevée (figure 33)
2. Masses étalons raccordées en fonte cubique avec pied empilable de classe M1 pour les
ponts bascules de portées maximales supérieure ou égale à vingt-cinq tonnes (25 t)
(Figure 34)
6.8-Mode Opératoire
L’opération de vérification d’un pont-bascule se déroule en trois (3) phases notamment :
1. L’examen administratif ;
2. Les essais métrologiques ;
3. L’apposition de vignette et/ou la délivrance du certificat de vérification.
6.8.1-Examen administratif
Il s’agit de vérifier la présence des informations réglementaires notamment :
– Marque ou nom du Constructeur ;
– Classe ;
– Portée maximale (Pmax) ;
– Portée minimale (Pmin) ;
– Échelon de vérification (e) ;
– Modèle ;
– Numéro de série ;
– Liste des périphériques ;
– Mentions de restriction.
6.8.2-Opérations préliminaires
6.8.2.1-Détermination des points de changement d’erreur maximale tolérée
On utilisera le tableau ci-après pour déterminer les points de changements d’erreur maximale
tolérée (EMT) et les EMT correspondantes aux différentes charges.
Tableau 12: Tableau des erreurs maximales tolérées
Erreur maximale tolérée Erreur maximale tolérée Pour les charges m exprimées
(EMT) en vérification (EMT) en vérification en échelons de vérification e
primitive périodique
Classe III
NB : Pour les autres classes d’instruments se référer aux tableaux 1, 2 et 3 des parties 3.1.1 et 3.1.2
aux pages 27, 28 et 29 d’OIML R 76.
Cette méthode consiste à rechercher la valeur vraie de la charge pour laquelle l'instrument de pesage
"hésite" entre deux valeurs consécutives et à la comparer à cette valeur lue qui est donc égale à
l'indication discontinue augmentée d'un demi-échelon. Sa mise en œuvre nécessite l’utilisation des
masses seuils.
L’erreur de justesse est égale à la différence entre la valeur lue et la valeur vraie masse étalon
(Dans ce cadre de la métrologie légale on considère la valeur nominale de la masse comme valeur
vraie après s’être assuré que celle-ci conserve sa classe pour le type de vérification auquel elle est
destinée) E= nlue – MTotale
2. Essai d’excentration ;
3. Essai de justesse ;
4. Essai de mobilité.
6.8.3.2-Essai d’excentration
Les charges d’excentration sont définies en fonction du nombre (N) de points d’appui (ou
capteur) du pont-bascule comme suit :(Pmax+T) /(N-1) avec T = tare
Dans la pratique, on admet Pmax /(N-1)
La charge ainsi définie est posée dans la mesure du possible à chaque point d’appui du pont-
bascule et les erreurs de mesure sont évaluées. (Voir schéma)
NB : Le tablier du pont-bascule ne doit pas être vide lors des essais d’excentration (il faut au
minimum une charge supérieure à l’échelon).
6.8.3.3-Essai de justesse
Les charges d’essais choisies doivent inclure :
1. Une charge comprise entre 0 et 500 e
2. Une charge égale à 500 e
3. Une charge comprise entre 500 e et 2000 e
4. Une charge égale à 2000 e (dans la pratique on peut prendre une charge proche de
2000e)
5. Une charge proche de la portée maximale.
NB : Le tablier du pont-bascule ne doit pas être vide lors des essais de justesse (il faut à minimal
une charge supérieure à l’échelon).
6.8.3.4-Essai de mobilité
L’essai de mobilité est réalisé à une charge comprise entre la moitié de la portée maximale
(Pmax/2) et la portée maximale (Pmax) ;
Le dépôt de la charge équivalent à 1,4e doit donner une indication numérique de pesée
augmentée d'un échelon de vérification au-dessus de l'indication initiale. Cet essai est répété
au moins trois fois.
Remarques :
1. Les ponts bascules à indicateur mixte sont déclarés conformes lorsque les erreurs
fournies par chacun des indicateurs se trouvent à l’intérieur des erreurs maximales
tolérées ;
2. Pour les ponts bascules à échelons multiples, il faut tenir compte des échelons de
vérification pour définir les EMT correspondantes aux différentes plages de pesées.
NB : Si le carnet vient en remplacement d’un autre, l’indiquer sur la 1ère page, et remplir celle-
ci.
6.8.5-Certificat de vérification
A l’issue de la vérification un certificat de vérification est délivré à la demande du client
(ANNEXE2).
CONCLUSION
De ce qui précède, la règlementation du secteur du pesage en Côte d’Ivoire demeure un
processus complexe qui demande une synergie de beaucoup d’acteurs, laquelle doit être adossée
à une volonté politique sans faille. En effet, la vérification des ponts-bascules demeure jusqu’à
ce jour effectuée par les structures privées agréées, les mettant dans une position de juge et de
partie. Cette situation nous a poussé à nous interroger sur la possibilité de garantir la qualité et
la fiabilité des mesures réalisées par les ponts-bascules sur le territoire national.
Pour ce faire, une analyse profonde de l’état des lieux des ponts-bascules en Côte d’Ivoire,
suivie d’une analyse prospective et d’un diagnostic technique du projet ont permis de proposer
des éléments de réponses face aux interrogations soulevées.
Il ressort de ce travail que les véritables contraintes à la vérification des ponts-bascules restent
donc liées l’absence d’un processus fonctionnel et opérationnel incluant le matériel ainsi que la
procédure de vérification des ponts-bascules. Entre autres, il s’agit :
1. D’acquérir un camion étalon respectant les exigences normatives et réglementaires ;
2. De proposer un plan de gestion optimal pour une couverture exhaustive du territoire ;
3. De rédiger une procédure harmonisée pour la vérification des ponts-bascules en Côte
d’ivoire.
Au regard d’un contexte d’inflation galopante, la mise en place d’un processus fonctionnel
répondant aux standard internationaux est plus qu’une urgence pour la Côte d’Ivoire. Ceci est
d’autant plus pertinent que le pays s’inscrit dans une politique de lutte contre la vie chère et de
protection du consommateur. Il s’y ajoute que les perspectives d’une Côte d’Ivoire avec un
système de pesage réglementé, encadré et traçable justifient la pertinence d’une infrastructure
qualité dans laquelle la DMCQRF doit endosser pleinement son rôle de garant de la fiabilité
des instruments de pesage avec en premier lieu les ponts-bascules.
A cet effet, des actions prioritaires sont à mettre en œuvre notamment la préparation du terrain
par le recensement et la cartographie des ponts-bascules présent sur le territoire Ivoirien,
l’acquisition d’un camion étalon de 25 tonnes composée de vingt (20) masses étalons cubiques
en fonte avec pieds empilables et de classe M1 et enfin la formation des agents constituant
l’équipe d’exécution du projet à l’utilisation du logiciel pilote du camion étalon.
Ce processus de vérification qui comporte trois étapes à savoir l’examen administratif, les essais
métrologiques et l’apposition de vignette et/ou la délivrance du certificat de vérification
permettra de parvenir à une réglementation fiscale, un contrôle du temps de dégradation des
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
(1996).
7. OIML R47 : Poids étalons pour le contrôle des instruments de pesage de portée élevée
10. OIML R111-1 : Poids des classes E1, E2, F1, F2, M1, M1-2, M2, M2-3 et M3.
11. OIML R134 : Instruments à fonctionnement automatique pour le pesage des véhicules routiers
en mouvement et le mesurage des charges à l'essieu. Partie 1 : Exigences métrologiques et
techniques-Essais.
12. OIML R33 : Valeur conventionnelle du résultat des pesées dans l’aire
13. OIML D28 Valeur conventionnelle de la pesée dans l’air, 11 (2004)
14. VIM : Vocabulaire international de métrologie
15. norme européenne NF EN ISO 10012 Septembre 2003
16. Vocabulaire international de métrologie – Concepts fondamentaux et généraux et termes
associés (VIM) Version 2008
22. Circulaire du 15/10/1992 N°9200600001.1 relatives aux masses étalons et poids étalons.
Références COFRAC
Règlementation UEMOA
WEBOGRAPHIE
http://www.cofrac.fr : Guide n°2030 (Guide technique pour un dossier d’accréditation des masse),
2089 (exigences spécifiques relatives à l’étalonnage d’instrument de pesage à fonctionnement non-
automatique. : Consulté le 16 Septembre 2022 à 21 heure 52
https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9partements_de_la_C%C3%B4te_d%27Ivoire: Consulté le 22
Octobre 2022 à 23 heure 22
https://www.gouv.ci/doc/1333118154nouveau_decoupage_administrative_ci.pdf : Consulté le 19
Octobre 2022
ANNEXE
MARQUE NOM
MODELE
N° DE SERIE
CLASSE DE PRECISION
ECHELON E :
ECHELON REEL D :
CONTROLES METROLOGIQUES
TOLERANCE A 10E : ±
RELEVEE
PESEE 1
PESEE 2
PESEE 3
EXCENTRATION :
TOLERANCE A MAX/N-1 :
N° DE 1 2 3 4 5
POSITION
INDICATION
RELEVEE
ERREUR
JUSTESSE + SENSIBILITE :
VALEUR
INDICATION INDICATION ERREUR TOLERANCE
NOMINALE DE RELEVEE RELEVEE +
L’ETALON SURCHARGE DE
SENSIBILITE
CHARGE1
CHARGE2
CHARGE3
CHARGE4
CHARGE5
DATE DE L’INTERVENTION :
OPERATEUR DE CONTRÔLE :
CONSTAT DE VERIFICATION N°
MARQUE NOM
MODELE
N° DE SERIE
CLASSE DE PRECISION
ECHELON E :
ECHELON REEL D :
CONTROLES METROLOGIQUES
TOLERANCE A 10E : ±
RELEVEE
PESEE 1
PESEE 2
PESEE 3
TOLERANCE A MAX/N-1 :
N° DE 1 2 3 4 5
POSITION
INDICATION
RELEVEE
ERREUR
VALEUR
INDICATION INDICATION ERREUR TOLERANCE
NOMINALE DE RELEVEE RELEVEE +
L’ETALON SURCHARGE DE
SENSIBILITE
CHARGE1
CHARGE2
CHARGE3
CHARGE4
CHARGE5
CONFORME A LA PROCEDURE N° :
DATE DE L’INTERVENTION :
OPERATEUR DE CONTRÔLE :
TABLE DE MATIERE
DEDICACE.............................................................................................................................................. I
REMERCIEMENTS ............................................................................................................................... II
AVANT-PROPOS ................................................................................................................................ III
SOMMAIRE ......................................................................................................................................... IV
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................................V
LISTE DES TABLEAUX .................................................................................................................... VII
LISTE DES ABREVIATIONS ...........................................................................................................VIII
GLOSSAIRE ......................................................................................................................................... IX
RESUME.............................................................................................................................................. XII
ABSTRACT ........................................................................................................................................XIII
INTRODUCTION................................................................................................................................... 1
PARTIE 1 : .... PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL ET ETUDE CONCEPTUELLE
DU SUJET .............................................................................................................................................. 4
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA SOCIETE D’ACCUEIL (S2I) ............................................ 5
1.1-Historique.......................................................................................................................................... 5
1.2-Statut social ....................................................................................................................................... 5
1.3-Partenaires ......................................................................................................................................... 5
1.4-Objectifs ............................................................................................................................................ 6
1.5-Missions et Attributions .................................................................................................................... 6
1.6-Organisation et fonctionnement de l’entreprise ................................................................................ 7
1.7-Prestations ......................................................................................................................................... 9
1.8-Présentation du service d’accueil ...................................................................................................... 9
CHAPITRE 2 : ETUDE CONCEPTUELLE DU SUJET ..................................................................... 10
2.1-Présentation du thème ..................................................................................................................... 10
2.1.1-Problématique .............................................................................................................................. 10
2.1.2-Enjeux .......................................................................................................................................... 10
2.1.3-Objectifs de l’étude ...................................................................................................................... 11
2.1.3.1-Objectif général......................................................................................................................... 11
2.1.3.2-Objectifs spécifiques ................................................................................................................. 11
2.2-Présentation de la zone d’étude....................................................................................................... 11
2.3-Interêt de l’étude ............................................................................................................................. 11
2.3.1-Interêt professionnel..................................................................................................................... 11
2.3.2-Intérêt social ................................................................................................................................. 12
2.4-Approche méthodologique .............................................................................................................. 12
2.4.1-Le Milieu (lieu de la vérification) ................................................................................................ 12
2.4.2-La Main d’œuvre (ressource humaine) ........................................................................................ 13
2.4.3-La Matière (objet soumis à la vérification) .................................................................................. 13
2.4.4-La Méthode à utiliser ................................................................................................................... 13
2.5-Ressources nécessaires.................................................................................................................... 14
2.5.1-Les ressources Techniques ........................................................................................................... 14
2.5.1.1-Ressources matérielles .............................................................................................................. 14
PARTIE 2 : ... GENERALITES SUR LA METROLOGIE DES MASSES ET ETAT DES LIEUX DES
PONTS BASCULES EN CÔTE D’IVOIRE ........................................................................................ 16
CHAPITRE 3 : GENERALITES SUR LA METROLOGIE DES MASSES ....................................... 17
3.1-Définition ........................................................................................................................................ 17
3.1.1-Métrologie des masses ................................................................................................................. 17
3.1.2-Masse et poids .............................................................................................................................. 17
3.1.3-Mesure de la masse ou pesage ..................................................................................................... 17
3.2-Instrument de pesage....................................................................................................................... 18
3.2.2-Les instruments de pesage à fonctionnement automatique (IPFA) .............................................. 18
3.2.2.1- Définition ................................................................................................................................. 18
3.2.2.2-Type d’instruments de pesage à fonctionnement automatique (IPFA) ..................................... 18
3.2.3-Les instruments de pesage à fonctionnement non automatique (IPFNA) .................................... 18
3.2.3-Les instruments de pesage à fonctionnement non automatique (IPFNA) .................................... 19
3.2.3.1-Définition .................................................................................................................................. 19
3.2.3.2-Caractéristiques métrologiques des IPFNA .............................................................................. 19
3.2.3.3-Qualités métrologiques des IPFNA........................................................................................... 19
3.2.3.4-Erreurs des IPFNA .................................................................................................................... 20
3.3- Architecture de la chaine de mesure des masses............................................................................ 20
3.4-Généralités sur les ponts-bascules .................................................................................................. 21
3.4.1-Définition ..................................................................................................................................... 21
3.4.2.-Les types de pont-bascule ........................................................................................................... 21
3.4.2.1-Pont-bascule ferroviaire automatique ....................................................................................... 21
Ce travail a été réalisé au sein de la (S2I) mandatée par la DMCQRF. En Côte d’Ivoire l’agriculture
saisonnière et l’industrialisation grandissante font du pesage un activité primordiale dans l’économie
du pays. Du cacao à la noix de cajou en passant par les oléagineux, la fiabilité des mesures réalisées
par les ponts-bascules est d’une importance notoire pour l’Etat car elle permet de garantir la véracité
du rapport poids/Prix. Cependant, fors est de constater que les vérifications de ces ponts-bascules sont
à ce jour réalisées par les structures privées agréées contraignant parfois la réglementation de ce
secteur. Du fait des enjeux liés à la vérification des ponts bascules en Côte d’Ivoire, il s’est posé la
question de savoir quelle était la raison d’une telle situation, dans le but de proposer un plan
d‘amélioration. Les travaux menés ont conduit à un état des lieux sur la question des ponts-bascules en
Côte d’Ivoire. Ensuite, une analyse prospective a permis de connaitre la répartition de ceux-ci sur le
territoire afin de les cartographier. En outre, les activités de communications et les revues
documentaires ont permis d’identifier et de proposer le camion étalon comme moyen nécessaire à la
vérification de ces ponts-bascules ainsi qu’un plan de gestion optimale basée sur l’identification de six
zones pour une couverture exhaustives du pays. Enfin un diagnostic stratégique et technique pour
mieux apprécier la portée de ce projet a permis de rédiger une procédure normalisée pour la bonne
exécution de nos activités. Au regard de ces éléments factuels, la conclusion à tirer de ce travail est
que la mise en place de ce processus de vérification des ponts-bascules en Côte d’Ivoire à partir d’un
camion étalon permettra sans doute de parvenir à la règlementation fiscale, au contrôle du temps de
dégradation des infrastructures routières, à la règlementation de l’industrie et enfin au développement
de l’apport de l’agroalimentaire dans l’économie du pays.
Mots clés : Processus, vérification, pont-bascule, camion étalon
MISE EN PLACE D’UN PROCESSUS DE VERIFICATION DES PONTS-BASCULES