CNC Tsi 2001 Maths 1 Epreuve
CNC Tsi 2001 Maths 1 Epreuve
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Durée 4 heures
Concours TSI
Cette épreuve comporte 3 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2001 – TSI
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction
seront des éléments pris en compte dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le résultat
d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur la copie. Il convient en particulier de rappeler avec
précision les références des questions abordées.
Définitions
Pour tout n ∈ Z, on désigne par Jn la fonctions définie sur R par :
1 π
Z
Jn (x) = cos(x sin θ − nθ)dθ.
π 0
Par “solution d’une équation différentielle”, on fait référence aux solutions à valeurs réelles.
Partie I
1. Montrer que pour tout entier n, la fonction Jn est définie et continue sur R.
2. Justifier avec précision le fait que pour tout entier n la fonction Jn est de classe C 2 sur R.
3. Montrer que pour tout entier n, Jn est solution sur R de l’équation différentielle (En ) suivante :
x2 y 00 + xy 0 + (x2 − n2 )y = 0. (En )
4. Pour tout entier n, quelle est la dimension de l’espace vectoriel des solutions de (En ) définies
sur R∗+ ?
5. Montrer que l’équation différentielle (E0 ) admet une solution f définie sur R, développable
en série entière de rayon de convergence infini et vérifiant f (0) = 1.
(On pourra supposer l’existence d’une telle solution, identifier les coefficients de la série entière et
prouver que la somme de cette série entière convient.)
7. Déterminer une valeur approchée de J0 (1) à ±10−5 près, justifier votre réponse.
Partie II
1. Montrer que J0 ne s’annule pas sur [0, π2 ].
y
Pour toute fonction y définie sur ]0, π2 ], on définit sur ce même intervalle une fonction φy par φy = .
J0
2. Vérifier qu’il existe une équation différentielle du premier ordre, notée (ε0 ), telle que :
dφy
y est solution de (E0 ) sur ]0, π2 ] si et seulement si est solution de (ε0 ) sur ]0, π2 ].
dx
3. Montrer l’existence d’une application ψ définie, continue et bornée sur ]0, π2 ] telle que (ε0 )
s’écrive :
1
z 0 = − + ψ(x) z.
(ε0 )
x
4. (a) Exprimer la solution générale z de (ε0 ) sous forme intégrale.
dφy0 1
(b) En déduire l’existence d’une solution y0 de (E0 ) sur ]0, π2 ] telle que (x) = − + ψ1 (x),
dx x
où ψ1 est une application définie, continue et bornée sur ]0, π2 ].
(c) Montrer que cette solution y0 de (E0 ) vérifie lim y0 (x) = +∞.
x→0
x>0
5. Établir l’existence d’une application N0 définie sur R∗+ solution de (E0 ) qui prolonge y0 (c’est
à dire égale à y0 sur ]0, π2 ]).
(On pourra utiliser le théorème d’existence et d’unicité des solutions d’une équation différentielle
linéaire).
6. (a) Soit V l’ensemble des solutions de (E0 ) définies sur R∗+ qui sont bornées au voisinage
de 0. Montrer que V est un sous-espace vectoriel de l’ensemble des solutions de (E0 )
définies sur R∗+ .
(b) Prouver que V est de dimension 1 et trouver une base de V .
Partie III
Z +∞ √
1. Montrer que pour tout p ∈ R∗+ l’intégrale J0 ( t)e−pt dt converge.
0
Z +∞ √
On définit alors l’application F par F (p) = J0 ( t)e−pt dt pour tout p > 0.
0
Z +∞
n!
3. Justifier que pour tout n ∈ N et tout p > 0, l’intégrale tn e−pt dt converge et vaut .
0 pn+1
X xn
4. Justifier la convergence et déterminer la somme g(x) de la série , x ∈ R et p > 0.
4n n! pn+1
n>0
b 1
e−bp
5. Soient ε > 0 et p > 0. Montrer qu’il existe b > 0 tel que p < ε et 2
P e−p 2 e 2p < ε.
(a) Montrer qu’il existe N ∈ N∗ tel que pour tout entier n > N on ait :
+∞
b 1 X (−1)k
< 1, < ε et < ε.
4(n + 1)2 4n pn+1 n! 4k k! pk+1
k=n
et en déduire que
+∞ N −1
Z X (−1)n tn −pt
e dt < ε.
22n (n! )2
b n=0
(c) Montrer que
+∞ N −1
Z X (−1)n tn −pt
e dt − g(−1) < ε.
22n (n! )2
0 n=0
(d) Justifier que pour tout t ∈ [0, b] on a
∞
X (−1)n tn tN
,
6
22n (n! )2 22N (N ! )2
n=N
Partie IV
1. Prouver que pour tout n ∈ Z on a : J−n = (−1)n Jn .
2. Pour un réel x fixé on considère les deux fonctions définies sur R par :
∀ θ ∈ R, Rx (θ) = cos(x sin θ) et Ix (θ) = sin(x sin θ).
(a) Montrer que les applications Rx et Ix sont 2π-périodiques.
(b) Pour x fixé, déterminer les coefficients de Fourier de Rx et Ix en fonction de valeurs prises
par les applications (Jn )n∈N .
(c) Peut-on affirmer que chacune des fonctions Rx et Ix est égale à la somme de sa série de
Fourier ?
3. Montrer que pour tout réel t on a :
+∞
X
2
J0 (t) + 2 Jn (t)2 = 1.
n=1
F IN DE L’ ÉPREUVE