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REUSSIR LE SSIAP 1
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Réussir le SSIAP 1
Contenu du cours
Note préliminaire
Rappel de la loi sur la protection des droits d’auteur
Présentation de l’auteur
2ème partie – SECURITE CONTRE L’INCENDIE DANS LES ETABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
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5ème partie – SECURITE CONTRE L’INCENDIE DANS LES IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR (IGH)
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Note préliminaire
Le SSIAP 1, que l’on appelle aussi « agent de sécurité incendie » est un professionnel employé dans un établissement
recevant du public (ERP) ou un immeuble de grande hauteur (IGH).
Ses missions regroupent tout ce qui a trait à la sécurité contre l'incendie dans l'établissement y compris parfois les
mesures de sûreté.
Ce document est dédié aux futurs candidats préparant le diplôme de SSIAP, mais aussi aux agents en exercice afin de
leur permettre de rafraîchir leurs connaissances acquises.
Conforme aux dispositions de l'arrêté ministériel du 2 mai 2005 consolidé, ce cours traite de tous les sujets abordés en
formation et constitue ainsi le support idéal du formateur mais aussi du futur agent SSIAP.
La progression pédagogique a été conçue de manière à ce que l’élève s’immerge progressivement dans l’univers des
termes techniques couramment utilisés dans la profession.
L’auteur rappelle que la clé du succès sera au rendez-vous sous réserve que l’effort d’assimilation soit effectué
quotidiennement ; l’élève ne s’attachera à aborder la leçon suivante que si la leçon en cours est parfaitement assimilée et
comprise.
Des séries de Questionnaires à Choix Multiples sont proposés indépendamment de cet ouvrage sur le site internet de
l’auteur (www.formationssiap.net) et constituent le prolongement naturel de ce cours.
L’auteur
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Le document pédagogique « REUSSIR LE SSIAP 1 » est protégé par les lois sur les droits d’auteur.
Le non-respect de ces dispositions sans le consentement de son auteur est susceptible d’entrainer un dépôt de plainte
pour contrefaçon.
La reproduction totale ou partielle par tout procédé quel qu’il soit, la diffusion de toutes ou parties des textes du
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violation des droits d'auteur et de la propriété intellectuelle.
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des fins commerciale sans l’autorisation de l’auteur.
Il est également interdit d’utiliser toutes ou parties du document pédagogique « REUSSIR LE SSIAP 1» comme support
de formations sans l’autorisation de l’auteur
Le droit d'auteur en France est régi par la loi du 11 mars 1957 et la loi du 3 juillet 1985, codifiées dans le code de la
propriété intellectuelle (articles L.111-1 et L.123-1).
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Présentation de l’auteur
Officier supérieur de sapeurs-pompiers, et à l’issue d’une longue carrière au service du public et de l’intérêt général, il a
décidé de consacrer mon temps libre à l’écriture, et de faire bénéficier les candidats se destinant aux carrières de la
sécurité incendie de son expérience acquise dans les différentes fonctions occupées au cours de ses activités
professionnelles.
Titulaire du brevet national supérieur de prévention contre les risques d’incendie et de panique dans les établissements
recevant du public, spécialiste dans le domaine du risque incendie en habitation et milieu industriel, l’auteur a
notamment été rapporteur auprès de la sous-commission départementale de sécurité et d’accessibilité dans plusieurs
départements.
Chargé d’étudier et de vérifier la conformité et le respect des normes incendie dans les projets de construction, l’auteur
a travaillé avec de nombreux concepteurs, architectes et chefs de sécurité.
Responsables du cours « Sécurité incendie dans les bâtiments d’habitation », dans une université de l’Ouest de la
France, il assure la formation des étudiants en licence professionnelle de gestion de l’habitat social aux subtilités de la
réglementation.
Dans son rôle d’officier de sapeurs-pompiers, il a été amené à assurer la gestion et le suivi de plusieurs examens du
SSIAP 1 au SSIAP 3 en tant que président de jury.
Janvier 2013
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PARTIE PRELIMINAIRE
ABORDER LA PROFESSION
Leçon 3 – L’examen
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Les personnels des services de sécurité incendie dans les établissements recevant du public (ERP) et dans les immeubles
de grande hauteur (IGH) ont pour mission d'assurer la sécurité des personnes et la sécurité des biens.
Il doit également disposer de connaissances sur les fonctions d'agent de sûreté souvent appelé agent de sécurité.
L'agent SSIAP a le devoir de connaître aussi les activités principales du service de maintenance de l'établissement ou il
est employé.
Placé sous l'autorité d'un chef d'équipe de sécurité incendie qualifié SSIAP 2, il aura souvent l'occasion de rencontrer les
représentants des services publics ou les prestataires de service de sa société.
Véritable professionnel de la sécurité incendie et de la surveillance, l'agent SSIAP 1 devra posséder un réel savoir-faire
dans les grands domaines suivants :
L’habilitation électrique nécessaire sur les sites d’exercice de l’emploi d’agent SSIAP doit être détenue.
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Pour exercer ses fonctions, l'agent de sécurité incendie doit justifier de l'une des situations suivantes :
Les sapeurs-pompiers en fonction ou n'étant plus en fonction peuvent exercer l'emploi d'agent de sécurité incendie ; les
conditions suivantes doivent néanmoins être remplies :
Ces personnels ont l'obligation de suivre un module complémentaire de formation à l'issue duquel le diplôme SSIAP 1
leur sera attribué par équivalence ; compte tenu de leur expérience professionnelle, ils sont dispensés de passer le test
d'évaluation clôturant le module complémentaire.
Les agents composant le service de sécurité incendie doivent être clairement identifiables.
Leurs tenues doivent être adaptées à leurs missions ; les effets vestimentaires portés, au niveau du buste, par les
personnels des services de sécurité incendie doivent permettre une différenciation avec les personnels des services de
secours publics. A cet effet, le bleu marine est interdit.
Il est important de savoir que l'usurpation de signes réservés à l'autorité publique est sanctionnée sur la base de l'article
433-14 du code pénal.
"Est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 € d'amende le fait, par toute personne, publiquement et sans droit de
porter un costume, un uniforme ou une décoration réglementée par l'autorité publique......."
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La mission des agents SSIAP est d'assurer la sécurité des personnes et la sécurité des biens.
A cet effet, il est chargé de tout ce qui trait à la sécurité contre l’incendie dans l’établissement tant pour ce qui
concerne la surveillance que pour ce qui concerne l’information du public et des occupants.
Son rôle consiste également à connaître aussi les activités principales du service de maintenance de l'établissement ou
il est employé.
Il est placé sous l'autorité d'un chef d'équipe de sécurité incendie qualifié SSIAP 2.
L’habilitation électrique nécessaire sur les sites d’exercice de l’emploi doit être détenue.
Les sapeurs-pompiers en fonction ou n'étant plus en fonction peuvent exercer l'emploi d'agent de sécurité incendie sous
certaines conditions bien précises.
Les agents composant le service de sécurité incendie doivent être clairement identifiables.
On ne doit pouvoir confondre leur tenue avec celle des personnels des services de secours publics.
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Pour exercer la profession d'agent de sécurité incendie, il faut être titulaire du diplôme d'agent de sécurité incendie et
d'assistance à personne de niveau 1 (appelé communément SSIAP 1).
2.2 - Où se former ?
Cela signifie que le futur candidat a l'obligation de suivre une formation préalable dispensée dans un centre de
formation agréé.
A de très rares exceptions, l'examen pourra se dérouler dans un autre département, mais toujours sous l'égide du centre
de formation agréé.
Pour dispenser l’enseignement, le centre de formation doit au préalable être agréé par le préfet du département du siège
social du centre.
Le numéro d'agrément du centre de formation se compose d'un numéro d'ordre comportant quatre chiffres ; tous les
courriers émanant du centre de formation doivent faire apparaître ce numéro.
Par ailleurs, la liste des centres de formation agréés est publiée au recueil des actes administratifs de la préfecture.
Toute demande de renseignement pourra être obtenue soit auprès de la préfecture soit auprès du service départemental
d’incendie et de secours (SDIS).
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Leçon 3 – L’examen
Le candidat qui souhaite passer les épreuves de SSIAP 1 doit remplir les conditions suivantes :
Satisfaire à une évaluation, réalisée par le centre de formation, de la capacité du candidat à rendre compte sur
une main courante des anomalies constatées lors d'une ronde et alerter les secours.
Etre apte physiquement, cette aptitude étant constatée par un certificat médical datant de moins de trois mois.
Pour les personnes âgées de plus de 45 ans, souhaitant se présenter à la formation SSIAP 1 ou 2, il est recommandé
d’avoir satisfait à un bilan cardiaque.
Le candidat devra répondre à un questionnaire à choix multiples (QCM) ; puis, il effectuera une ronde de sécurité.
3.3 - Le QCM
Le QCM se compose de 30 questions portant sur l'ensemble du programme de SSIAP 1 et dure 30 minutes (le candidat
dispose donc d'une minute pour répondre à chaque question).
Cette épreuve vient d'être réactualisée, et pour éviter tout risque de fraudes, les questions sont modifiées tous les trois
mois.
L'épreuve s'apparente à celle du code de la route, les candidats étant en possession d'une "quizbox" qui leur permet
d'indiquer la bonne réponse. En principe, le choix de réponses par questions est de 4 à 7 propositions et il peut y avoir
plusieurs propositions de bonnes réponses par question.
3.4 – La ronde
Le candidat effectue un parcours au sein d'un établissement recevant du public ou dans les locaux du centre de
formation si ces derniers s'y prêtent.
Au cours de la ronde, le candidat est confronté à des situations inhabituelles ou à des dysfonctionnements techniques
qu’il doit signaler à l’examinateur ; il sera également mis en situation de découverte d'un foyer d'incendie.
Les membres du jury accompagnant le candidat au cours de cette ronde, seront amenés à lui poser des questions en
relation avec la situation rencontrée.
A l'issue de la ronde, le candidat remplira une main courante en y mentionnant les anomalies constatées.
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Le candidat sera certifié s'il obtient au moins la note de 12/20 à l'épreuve de QCM et s'il est évalué "Apte" à l'issue de
l'épreuve de la ronde.
Le candidat est obligé de passer l'ensemble des épreuves quel que soit les résultats obtenus.
Lors de la première présentation à l'examen, en cas d'ajournement à une ou aux deux épreuves, le candidat dispose d'un
an à compter de cette date pour valider l'ensemble des épreuves. Au-delà de cette période, le candidat perd le bénéfice
des épreuves acquises et doit suivre une nouvelle formation complète avant d'être représenté à un nouvel examen.
3.6 - Le jury
Le directeur départemental des services d'incendie et de secours du département où se déroule l'examen (ou
son représentant)
Le général commandant la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris dans les départements 92, 93, 94 et la Ville
de Paris (ou son représentant)
L'amiral commandant le Bataillon des Marins Pompiers de Marseille (ou son représentant).
Du président du jury
D'un chef de service incendie en fonction hiérarchique dans un établissement recevant du public ou un
immeuble de grande hauteur.
Le candidat passant son examen, ne rencontrera jamais le général commandant la Brigade des Sapeurs-Pompiers de
Paris ou l'amiral commandant le Bataillon des Marins Pompiers, mais plus simplement un officier d'un grade inférieur
le représentant.
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4.1 - Le recyclage
Les agents des services de sécurité incendie en exercice doivent se soumettre à un recyclage triennal obligatoirement
organisé dans un centre de formation agréé.
Ils sont également soumis à une obligation de recyclage en secourisme tous les deux ans.
Ces recyclages d'une durée de 14 heures doivent avoir lieu au plus tard le jour de la date anniversaire de la délivrance
du diplôme SSIAP ou de la qualification en secourisme.
Attention, en cas de défaillance notoire au cours d'un stage de recyclage, le centre de formation pourra proposer à
l'agent d'effectuer une remise à niveau.
Depuis le 1er janvier 2009, les postulants à l'emploi d'agent de sécurité incendie doivent être titulaire du diplôme SSIAP
1 ainsi que d'un diplôme de secourisme.
Les personnes précitées ne pouvant justifier d'au moins 1 607 heures de l'activité réglementée sur les 36 derniers mois
doivent se soumettre à une remise à niveau, sous réserve d'être déclarées aptes physiquement (certificat médical datant
de moins de trois mois).
Les personnes titulaires du diplôme ERP ou IGH délivré avant le 31 décembre 2005 peuvent accéder à un stage de
remise à niveau pour se voir délivrer un diplôme par équivalence.
Ce stage d'une durée de 21 heures doit obligatoirement se dérouler dans un centre de formation agréé.
Le module complémentaire d'une durée de 43 h 30 est réservé aux sapeurs-pompiers professionnels ou volontaires
hommes du rang (sapeurs et caporaux) étant où ayant été en activité.
Dans les mêmes conditions, le module complémentaire est également réservé aux sapeurs-pompiers militaires.
Ces agents quel que soit leur corps d'appartenance doivent être titulaires de la formation initiale correspondante.
Les agents entrant dans le cadre réglementaire ci-dessus suivent obligatoirement et uniquement un module de formation
complémentaire ne faisant l'objet d'aucune évaluation ; il entraine la délivrance du diplôme SSIAP 1 par équivalence.
La prise de fonction d'un agent de sécurité dans un nouvel établissement, doit être précédée de deux périodes de travail
en présence du public réalisées en doublure avec un agent en poste dans l'établissement.
Ces périodes doivent être représentatives des différents cycles quotidiens de travail.
Elles permettent à l'agent nouvellement recruté de se familiariser avec les différents équipements techniques de
l'établissement et de mieux appréhender l'organisation de la sécurité.
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1ère PARTIE
Leçon 10 - Combustion
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Le combustible ;
Le comburant ;
L'énergie d'activation.
La combinaison de ces trois éléments forme "le triangle du feu" symbolisé par le schéma suivant :
Le triangle du feu est une figure géométrique simple qui aide à comprendre le mécanisme de la combustion ; supprimer
ou agir sur l'un des éléments du triangle du feu, favorise l’extinction de l'incendie ou tout du moins en atténue les effets.
Par exemple :
5.3 – Le combustible
Presque tous les matériaux, à quelques rares exceptions sont combustibles en fonction de la température à laquelle ils
sont soumis.
Détailler tous les éléments combustibles dépasserait le cadre de ce cours ; toutefois, il est possible de les regrouper dans
les grandes catégories suivantes :
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Le combustible solide a une forme propre (exemple du bois) ; il peut difficilement se déformer.
Le combustible liquide n’a pas de forme propre à l’exception de sa surface qui est horizontale ; il n’est pas
compressible.
Le combustible gazeux n’a pas de surface libre ; il est compressible et extensible ; en mélange adapté avec l’air, il peut
s’enflammer
5.4 – Le comburant
Du point de vue du chimiste, le comburant est une substance oxydante qui libère de l'oxygène au cours d'une
combustion.
La composition moyenne de l'air comprend 78 % d'azote, 21 % d'oxygène et 1 % de gaz rares (argon, krypton, néon).
L’oxygène de l’air n’est pas le seul comburant existant ; bien d’autres éléments chimiques sont également comburants.
L’ozone, les halogènes tels que le chlore, le brome ou encore l’iode, l’acide nitrique, l’eau oxygénée etc.
Lorsqu’ils sont stockés, ces corps font l’objet d’un étiquetage normalisé correspondant à leur forme liquide, solide ou
gazeuse.
A l'instar des combustibles et des comburants, les sources d'énergies sont également innombrables ; toutefois, de la
même manière, on peut les classer dans les grandes catégories suivantes :
Naturelle : Le soleil ;
Electrique : Statique ou dynamique (court-circuit par exemple) ;
Mécanique : Le frottement de l'allumette ;
Biologique : La fermentation des végétaux ;
Chimique : L'oxydation et les réactions diverses ;
Thermique : Les flammèches du bois, les brûlots .....
L’énergie d’activation est la flamme que l’on approche des deux autres éléments ; c’est une énergie calorifique.
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Retirer un seul élément du triangle du feu et le feu n’existe plus ; la grande difficulté réside néanmoins dans le choix de
l’élément à retirer.
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Les matériaux dits « combustibles » (cf le triangle du feu) sont rangés dans ces différentes classes en fonction de leur
nature.
6.2 – La classe A
Ces feux sont produits par les matériaux solides ou secs et braisants c’est à dire d'origine organique tels que le bois, le
papier, les tissus, les cartons, les plastiques (PVC), les nappes de câbles électriques.
Ils produisent souvent une combustion vive avec flammes ou une combustion lente sans flammes mais avec des braises
incandescentes.
6.3 – La classe B
Ces feux sont produits par les liquides ou solides liquéfiables inflammables appelés aussi feux gras, tels que l’essence,
les hydrocarbures, les solvants, la paraffine, l’acétone, les alcools, les plastiques (polyéthylène, polystyrène), les
graisses, les huiles, les peintures etc.
La classe B regroupe l'ensemble des feux de produits pétroliers ; ces feux flambent ou s'éteignent mais ne couvent pas à
l'instar des feux de classe A.
6.4 – La classe C
Ce sont les feux de gaz tels que le butane, le propane, l’acétylène, le gaz naturel, les gaz manufacturés.
6.5 – La classe D
Ce sont les feux de métaux appelés aussi feux spéciaux tels que le magnésium, le sodium, la limaille de fer, la poudre
d'aluminium ou de magnésium, le titane.
Ce sont aussi les feux provoqués par l'embrasement de copeaux ou de poussières métalliques.
6.6 – La classe F
Cette classe regroupe les feux d'huile ou de graisses utilisées dans la restauration au niveau de la cuisson des aliments,
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Des agents chimiques dits secs (acétate d’ammonium) et agissant de la même manière que la mousse sont projetés par
l’intermédiaire de dispositifs installés au-dessus des pianos de cuisson.
Ils agissent donc par saponification en étouffant le feu par la création d'un film à la surface du liquide en ébullition.
Ces feux n’existent pas à proprement parler ; il est préférable d’utiliser la terminologie « feux d’origine électrique » ;
dans ce cas, l’énergie électrique est la source d’activation du feu telle que je l’ai expliqué dans le chapitre traitant du
triangle du feu.
Il existe un étroit rapport entre les classes de feux et leurs agents extincteurs.
Beaucoup d'agents extincteurs permettent d'éteindre des feux en fonction de leur classe, mais les agents les plus
communément rencontrés sont :
L'eau pulvérisée peut aussi être utilisée sur les feux d'hydrocarbures, mais ce procédé est surtout utilisé par des
personnes très averties et entraînées comme les sapeurs-pompiers.
Elle peut être utilisée sur un foyer d'origine électrique d'une tension inférieure à 1 000 volts (mais attention au
ruissellement en contact avec le corps humain) ; elle est inefficaces sans additif sur un feu de classe B.
Les additifs permettent d'éteindre les feux de classe B par la production de bulles en surface formant mousse (nappe
flottante).
Les additifs du type A3F (Agent Formant Film Flottant) augmentent la surface en contact entre l'eau et les braises (c'est
l'état mouillant).
LA POUDRE attaque chimiquement le feu par inhibition de la flamme, mais elle est très destructrice pour les appareils
électriques et électroniques.
La poudre, bien que très efficace, présente l’inconvénient de se disperser dans le moindre recoin, ce qui réserve son
usage à des locaux peu "fragiles" (garages, parking etc.).
Les poudres B et C dites poudres sèches sont produites à partir de bicarbonate de sodium ; les poudres polyvalentes A,
B, C constituent un mélange de sels, de sulfates, de phosphates et de borates qui agissent par vitrification sur l'objet
enflammé (formation d'une croûte).
Sur les feux de liquides inflammables ou de gaz, la poudre agit par inhibition de la flamme.
LA MOUSSE est particulièrement efficace mais son usage très technique est plutôt réservé aux sapeurs-pompiers ; elle
est essentiellement utilisée sur les feux de classe B.
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LE CO2 est un agent extincteur "propre" très utilisé en présence d'appareils électriques technologiquement sensibles
(milieu hospitalier et informatique par exemple) mais également dans les machineries d'ascenseurs ou dans les
appareillages électriques plus lourds (transformateurs etc.).
Il a la particularité de ne laisser aucune trace d'extinction au contraire de la poudre. Etant un gaz, il n'y a aucune trace de
résidus d'agent extincteur.
Le CO2 agit par étouffement en se substituant à l'oxygène de l'air, mais aussi par étouffement et refroidissement ; il est
également appelé anhydride carbonique, neige carbonique ou gaz carbonique.
Il peut être utilisé sans difficulté particulière sur les produits alimentaires ou sur les personnes.
Les agents extincteurs agissent sur l’un des éléments du triangle du feu soit :
Par exemple, les poudres agissent par étouffement et isolement pour les feux de classe A, par inhibition pour les feux
de classe B et C et par étouffement pour les feux de classe D.
Il existe 5 classes de feux désignées par une lettre alphabétique de A à F ; à chaque classe de feu, correspond un agent
extincteur bien déterminé. On n’utilisera pas d’eau sur un feu de classe B.
La classe « F » regroupe les feux d’huile et de graisse utilisées en restauration ; des dispositifs spéciaux équipent les
cuisines collectives au-dessus des appareils de cuisson.
Les agents extincteurs agissent par refroidissement, inhibition, étouffement ou isolement ; ils combinent parfois ces
méthodes.
L’eau ;
La poudre ;
La mousse ;
Le CO2
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Les causes des incendies sont très diverses et il est très difficile d'en dresser une liste précise ; toutefois on peut
distinguer :
Surfaces chaudes
Appareils de chauffage
Flammes nues
Travaux par points chauds (soudage au chalumeau, oxycoupage...)
Environ un incendie sur cinq a pour origine une cause thermique notamment dans les entreprises.
Etincelles
Echauffement
La vétusté, la non-conformité des installations ou les surcharges électriques peuvent entraîner des échauffements à
l'origine de nombreux sinistres ; ces causes sont malheureusement les plus nombreuses.
L'électricité statique est une cause indirecte d'incendie en provoquant des décharges par étincelles qui interviennent
comme source d'énergie d'activation (voir chapitre : Triangle du feu).
Etincelles
Echauffement
Ces causes proviennent des mouvements de friction, de choc, d'abrasion, ou de défaillances (roulements, paliers...) qui
peuvent être à l'origine de foyers d'incendie par élévation de température.
Cigarettes
Négligence
Malveillance
Accidents...
Le dormeur qui oublie sa cigarette provoque de nombreux incendies notamment en habitation (feux de canapés et de
literies).
Un barbecue en saison estivale à proximité d'un milieu forestier particulièrement sec mobilise beaucoup d’hommes et
de matériel.
Le simple reflet du soleil sur un morceau de verre peut rapidement enflammer la végétation.
La malveillance est aussi malheureusement un facteur à prendre en compte devant la multiplication des incivilités en
milieu urbain notamment ; feux de poubelles, de détritus et de véhicules sans causes apparentes deviennent le lot
quotidien des services de secours et de lutte contre l'incendie.
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La foudre peut provoquer directement l'incendie lorsqu'elle s'abat sur un bâtiment ; mais elle peut aussi provoquer
l'incendie de manière indirecte par surtension électrique dans le réseau.
En 2011, 318 000 incendies (toutes catégories confondues) ont été recensés soit une diminution de 6% par rapport à
l’année 2010.
Néanmoins, une progression significative du nombre d’incendie de 8% a été constatée dans les établissements recevant
du public comportant des locaux à sommeil (hôtels, établissements sanitaires et sociaux, lieux d’hébergement etc.) ; ces
ERP ont fait l’objet d’environ 2 000 incendies.
Au contraire, dans les ERP sans locaux à sommeil qui sont les plus nombreux, la fréquence d’incendie a diminuée de
7% pour un total d’environ 4 600 incendies.
Le taux d’incendies dans les locaux artisanaux connaît une augmentation régulière depuis plusieurs années avec un
pourcentage positif de 15% en 2011 pour un total de 1 150 incendies.
Le nombre d’incendies dans les bâtiments à usage d’habitation reste particulièrement élevé ; 76 000 incendies ont été
répertoriés en 2011.
Les incendies de véhicules (près de 125 000) constitue un phénomène nouveau et inquiétant que les agents SSIAP
doivent maintenant prendre en considération notamment s’ils se produisent dans l’enceinte des établissements qu’ils
sont chargés de surveiller.
Les incendies génèrent aussi leurs lots de victimes. Examinons ces statistiques de 2011 :
Habitations : 384 décédés, près de 10 000 blessés et environ 7 000 victimes impliquées sans blessures graves ;
ERP avec locaux à sommeil : 12 décédés, près de 500 blessés et environ 800 victimes impliquées sans blessures graves ;
ERP sans locaux à sommeil : 1 décédé, près de 600 blessés et environ 1 000 victimes impliquées sans blessures graves.
Là encore, le nombre de victimes en habitation est intolérable ; mais on peut constater que le bilan est particulièrement
dramatique dans les ERP avec locaux à sommeil.
On pense aux incendies d'hôtels, mais il ne faut pas écarter les incendies dans les hôpitaux et les maisons de retraite.
Sur l'ensemble des incendies (toutes catégories confondues), il a été recensé environ 400 décédés, 11 000 blessés
graves ou blessés et environ 10 000 victimes impliquées.
Il est à noter que 1 700 incendies ont eu lieu dans les établissements industriels et les entrepôts avec un nombre de 7
décédés et près de 1 750 blessés ou impliqués.
On est bien loin des 3 200 décédés et 330 000 blessés et impliqués de l'accidentologie routière ; mais l’attention en
matière de sécurité contre l'incendie ne doit pas faiblir.
Il n’y a pas de fatalité en matière de causes d’incendies et l’agent SSIAP doit s’efforcer, au cours de ses rondes,
d’observer attentivement les zones potentiellement accidentogènes ; c’est son cœur de métier.
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L’attention devra porter sur les locaux de stockage, les appareillages électriques, les locaux ou machines de cartonnage,
les réserves de peintures, d’alcool ou de solvants etc.
Les causes d’incendie regroupent les causes thermiques, électriques, électrostatiques, mécaniques, humaines et
naturelles.
Le nombre de victimes en habitation est beaucoup plus important qu’en établissement recevant du public.
Beaucoup d’incendies se déclenchent dans les ERP avec locaux à sommeil, ce qui provoque de nombreuses victimes.
Au cours de sa ronde, l’agent SSIAP doit être particulièrement attentif aux zones techniques et de stockages.
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Les fumées sont indissociables des incendies ; un dicton populaire nous rappelle que "il n'y a pas de fumée sans feu".
Dans les siècles passés, le principal danger n'était pas forcément la fumée, mais essentiellement l'incendie par lui-
même.
En effet, les matériaux utilisés à l'époque, n'étaient pas toxiques au sens où nous l'entendons aujourd'hui.
Les victimes décédaient le plus souvent par brûlures corporelles et par asphyxie classique.
La panique générée par les grands incendies tuait beaucoup plus sûrement que la toxicité des fumées.
A titre d'exemple, il faut nous rappeler les conséquences terribles de l'incendie du bazar de la Charité à Paris le 4 mai
1887, où il a été dénombré 126 morts et 256 blessés graves.
De nos jours, l'apparition de nouvelles techniques de construction et l'utilisation très importante de matériaux synthèse
augmentent la toxicité fumigène développée au cours des incendies.
L'opacité des fumées peut désorienter les personnes lors des évacuations mais elles gênent également les secours lors de
leurs reconnaissances à travers les locaux sinistrés ; l’œil humain ou animal n’est pas conçu pour évoluer à travers la
fumée.
Les brûlures générées par les fumées sont très fréquentes notamment en cas de fumée chaude ; dans ce cas, les brûlures
sont surfaciques au niveau de la peau mais également internes en cas d'inhalation, ce qui est très fréquent (atteinte des
voies pulmonaires et aériennes supérieures).
Les fumées peuvent également entraîner des accidents thermiques très meurtriers en se mélangeant à l'air dans des
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Par ailleurs, l'exposition prolongée ou non de la fumée sur certains éléments de construction ou d'aménagements
techniques peuvent également provoquer des dommages bâtimentaires irréversibles et fragiliser les structures porteuses.
En outre, la fumée, est un vecteur favorisant l’extension de l’incendie par convection et elle présente la particularité
d’occuper rapidement l’ensemble d’un volume.
Les fumées contiennent de nombreux éléments sous la forme de fines particules solides, gazeuse ou d’aérosols.
D'une manière générale, les principales composantes que l'on retrouve le plus fréquemment dans un incendie sont :
Tous ces éléments chimiques sont fortement toxiques pour l’organisme humain.
L’agent SSIAP doit savoir que pénétrer dans une pièce remplie de fumée sans protection respiratoire particulière
présente de nombreux dangers, tout d’abord pour lui-même ; seuls les sapeurs-pompiers sont entraînés quotidiennement
et rompus à cet exercice qui nécessite de grandes qualités professionnelles.
Néanmoins, cette manœuvre, si elle s’avère indispensable doit éviter avant tout la prise de risque inutile.
C’est ainsi que l’agent de sécurité ne sera amené à pénétrer dans un local contenant de la fumée que pour porter aide et
assistance à une victime et sous condition exclusive que cette victime soit visible du point d’accès au local ; dans ce
cas, il effectuera un dégagement d’urgence dont la méthode a été apprise en secourisme sur une distance de 2 ou 3
mètres au maximum ; en tout état de cause, l’opération ne devra pas excéder 2 à 3 minutes.
Mais avant d’entrer, quelques précautions s’imposent, surtout si la porte est fermée.
27
Réussir le SSIAP 1
Ouvrir doucement la porte en se protégeant contre la paroi située de part et d’autre de la porte et observer la
topographie des lieux,
Etre en liaison radio permanente avec le poste de sécurité de l’établissement :
o Donner un compte-rendu succinct mais précis de la situation rencontrée,
o Confirmer la présence de fumée ou de foyer d’incendie, s’il est visible ; dans le cas contraire, crier
fortement et écouter attentivement la réponse d’une victime éventuelle,
o Confirmer la présence ou non d’une victime allongée au sol et sa localisation précise
Ne jamais pénétrer de face dans le local (risque de retour de flammes),
Rester accroupi pendant tout le déroulement des opérations,
Pénétrer lentement sans précipitation excessive dans le local, l’extincteur à la main prêt à être utilisé en
position accroupie et se rappeler qu’un linge mouillé au niveau du visage peut constituer une protection
efficace,
Contrôler son débit respiratoire ou bloquer sa respiration et ressortir immédiatement au moindre signe
asphyxique,
Rendre compte au poste de sécurité,
Rester sur place tant que les secours public n’ont pas pris le relai des opérations.
Si un robinet d’incendie armé est situé à proximité du local sinistré, utiliser de préférence ce moyen de secours afin de
refroidir une porte chaude mais aussi pour pénétrer dans le local en se protégeant par le jet diffusé.
Mais attention, et je le répète encore, cette manœuvre ne doit être exclusivement réalisée que s’il y a effectivement une
victime visible, allongée au sol et en situation de grave danger.
En l’absence de victime, ne pas pénétrer dans le local, refermer la porte de manière à éviter la propagation du feu et des
fumées vers le couloir ou les autres locaux et attendre les secours.
Le monoxyde de carbone est un gaz toxique qui touche chaque année plus d'un millier de foyers, causant une centaine
de victimes.
Hormis le fait qu'il est toujours présent sur un incendie, il provient du mauvais fonctionnement d'un appareil ou d'un
moteur à combustion (fonctionnement au bois, au charbon, au gaz, à l'essence, au fuel ou encore à l'éthanol).
La grande majorité des intoxications à lieu à domicile (chaudière et chauffe-eau, poêle fixe ou d'appoint, cuisinière,
cheminée, braséro, barbecue, convecteur à combustible...).
C'est un gaz particulièrement pernicieux, car il est inodore, incolore, sans saveur et n'est pas irritant.
De plus, il présente la redoutable particularité de se fixer très facilement sur l'hémoglobine du sang et ceci en priorité
par rapport à l'oxygène de l'air.
28
Réussir le SSIAP 1
L'apparition de ces symptômes doit faire l'objet immédiatement des gestes suivants :
La prévention de cet accident passe prioritairement par l'entretien et la vérification régulière des appareils à combustion
et conduits de fumées, une bonne ventilation et l'utilisation correcte des appareils.
La fumée d’incendie est particulièrement dangereuse à cause de son opacité, des brûlures qu’elle provoque, de sa
toxicité, de sa température élevée, des asphyxies qu’elle peut entraîner et de son risque d’explosivité.
L’air frais est plus respirable en partie basse ; il faut donc progresser dans un local enfumé avec le visage près du sol
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Réussir le SSIAP 1
Dans le langage commun, il est courant d'énoncer que le feu est un foyer maîtrisé dans le temps et dans l'espace.
Au contraire, l'incendie par définition, n'est pas maîtrisé, ni dans le temps ni dans l'espace... tout du moins, à son début.
Le feu peut donc se propager très rapidement si l'on n'y prend pas garde.
Un adage populaire très connu chez les sapeurs-pompiers stipule que pour éteindre un feu sec naissant, il faut :
C'est dire la puissance dévastatrice d'un incendie et les moyens considérables qu'il faut mettre en œuvre pour en arriver
à bout.
Nous savons qu’il faut réunir trois éléments pour qu'un feu se développe : un combustible, un comburant et une énergie
d'activation ; c’est ce que l’on appelle le triangle du feu (cf chapitre 3).
En fait, le feu est une chimie très complexe qui regroupe de multiples paramètres ; lorsqu'il est amorcé, l'incendie
génère des flux thermiques se déplaçant dans toutes les directions.
30
Réussir le SSIAP 1
On peut remarquer dans le schéma ci-dessous que le feu se développe et se propage sous l'effet de transfert de flux
thermiques (chaleur) qui peuvent revêtir plusieurs formes :
Le rayonnement,
La convection,
La conduction
La projection de matières enflammées
Le rayonnement :
La tige de métal chauffée par le foyer d'incendie monte en température et cède la chaleur qu'elle a accumulé sous forme
de rayons vers des zones plus froides ; il est à noter que ce rayonnement thermique peut se propager dans le vide (c'est
le cas du rayonnement solaire).
Le rayonnement initial du corps combustible qui se présente sous la forme d'ondes électromagnétiques (infrarouges) est
absorbé par les matériaux à proximité sous forme d'énergie thermique.
La convection :
La chaleur se propage en utilisant comme vecteur de transfert les turbulences de l'air ambiant ; un mouvement
ascendant s'amorce par différence de densité entre les zones supérieures et les zones inférieures. L'apport d'air frais à la
base du foyer est un élément-clé dans ce phénomène.
La conduction :
Le transfert de chaleur s'effectue à travers la tige de métal sans déplacement de matières ; il s'agit dans ce cas, d'une
agitation des atomes du métal qui génère une élévation de température ; le mouvement ainsi provoqué se propage tout le
long de la tige au cœur même de sa masse.
On dit qu'un corps est plus ou moins conducteur selon sa vitesse de conduction ; cette notion se caractérise par la
capacité de ce corps à conduire la chaleur.
Au bout d'un certain temps, le phénomène de conduction enflamme les combustibles situés à proximité.
La réglementation incendie tant dans les établissements recevant du public que dans les immeubles de grande hauteur
31
Réussir le SSIAP 1
prescrit des mesures visant à isoler le risque de propagation lié aux transferts thermiques par l'obligation de respecter
des distances suffisantes.
En général, une distance d'isolement de 8 mètres entre deux établissements est considérée comme un coupe-feu de
degré 2 heures.
La réunion des conditions d'élévation de températures et de pressions peuvent entraîner des projections de matières
combustibles parfois très loin de l'incendie d'origine et favoriser ainsi sa propagation.
Ce phénomène s’observe soit en raison de conditions climatiques particulières (vent important) ou lorsqu’une explosion
se produit
Ces quatre paramètres sont représentatifs du transfert de la chaleur d’un point à un autre.
La propagation du feu s’effectue par transfert de chaleur (rayonnement, conduction, convection) et par déplacement de
matières.
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Réussir le SSIAP 1
Leçon 10 – Combustion
La combustion, symbolisée par le triangle du feu est un phénomène chimique complexe à évolution plus ou moins
rapide avec élévation de température.
du gaz carbonique,
de l'eau,
de la chaleur.
Pour mémoire, le gaz carbonique est plus lourd que l'air et est irrespirable.
Pour que la combustion s'effectue, il faut que l'air pénètre entièrement la masse du corps combustible.
Le volume d'air qui alimente un foyer d'incendie a une action très importante sur le comportement de ce dernier,
notamment dans un local fermé (c'est ce que l'on appelle un feu en volume clos).
Dans certaines proportions, il peut se produire des accidents thermiques très violents et bien connus des sapeurs-
pompiers.
Si le feu est trop alimenté en air, le phénomène d'Embrasement Généralisé Eclair (appelé aussi flash-over) peut se
produire.
Si le feu est insuffisamment alimenté en air, le phénomène d'Explosion de Fumées est à craindre (appelé aussi
backdraft).
Ces deux incidents dont le premier ne constitue qu'une étape dans la combustion est malheureusement à l'origine de
nombreuses victimes parmi les primos intervenants.
Plus un corps combustible est divisé, plus la combustion est rapide et complète.
33
Réussir le SSIAP 1
En cas de division extrême, (poussières en suspension...), la rapidité de la combustion est telle qu'il peut y avoir
explosion (accident de la malterie de Metz le 18 octobre 1982 – 12 morts).
On parle d'explosion lorsque la vitesse du front de flammes est supérieure à la vitesse du son.
On parle de déflagration, lorsque la vitesse du front de flammes est inférieure à la vitesse du son (330 m/s).
La combustion peut aussi être spontanée (fermentation de végétaux avec élévation de température importante).
Dans le cas d'une combustion complète, la réaction est chimiquement stable et définit le pouvoir calorifique d'un
matériau.
Dans le cas de la combustion incomplète, la réaction est chimiquement instable et produit le plus souvent des éléments
toxiques pour l'être humain (suies, cendres, gaz toxiques, fumée...)
Le phénomène de distillation : Les corps soumis à l'action de la chaleur émettent des vapeurs et s'enflamment.
L'inflammation : Les corps émettent de la lumière et de la chaleur
L'incandescence : Stade ultime de la combustion des corps solides qui semblent devenir lumineux.
Le pouvoir calorifique d'un matériau combustible est la quantité d'énergie obtenue par la combustion d'un kg de ce
combustible ; il s'exprime en kilojoule par kg (kJ/kg).
Le potentiel calorifique représente la quantité de chaleur que dégage l'ensemble des matériaux contenus dans une
34
Réussir le SSIAP 1
La température qui évolue par paliers. C'est ainsi que l'on parle de :
L'agent SSIAP doit maîtriser toutes ces notions s'il veut comprendre les différentes phases du développement de
l'incendie.
Le point-éclair est la température minimale à partir de laquelle un combustible émet suffisamment de vapeurs pour que
ces dernières s'enflamment au contact d'une flamme (en présence d'air). Si l'on retire la flamme, le feu s'arrête de lui-
même.
Le point d'inflammation est la température minimale à partir de laquelle un combustible émet suffisamment de
vapeurs pour que ces dernières s'enflamment au contact d'une flamme (en présence d'air). Si l'on retire la flamme, le feu
continue à se développer.
Le point d'auto-inflammation est la température à partir de laquelle la combustion s'amorce d'elle-même sans apport
de flammes.
Exemple : Le gas-oil présente un point éclair de 70° C et un point d'auto inflammation de 260° C.
La température moyenne d'un incendie se situe dans une tranche de 850 à 1 200° C ; il devient facile de comprendre
qu'un incendie se déclenchant à proximité d'un stockage de gas-oil peut facilement enflammer les vapeurs de cet
hydrocarbure par simple convection ou rayonnement.
En résumé, ce ne sont les matériaux eux-mêmes qui brûlent au départ mais essentiellement les vapeurs qui se dégagent
lors de la combustion.
La combustion qui est un phénomène chimique est symboliquement représentée par le triangle du feu.
La combustion peut être complète ou incomplète en fonction de la quantité d’air pénétrant la masse du corps
combustible.
Deux incidents ou accidents thermique liés à la quantité d’air alimentant le foyer peuvent survenir : le flash-over ou le
backdraft.
Bien retenir la différence entre point d’inflammation, point d’auto inflammation et point éclair.
35
Réussir le SSIAP 1
La gravité d'un incendie bâtimentaire se caractérise essentiellement par rapport à deux critères :
En France, le législateur s'est préoccupé depuis de nombreuses années du comportement au feu des matériaux tant au
stade de la construction qu'au stade des aménagements intérieurs.
Pour bien comprendre, on entend par "matériaux de construction" toutes les parties constitutives de la construction
(gros-œuvre et second œuvre).
Le gros œuvre est l'ossature d'un ouvrage, c'est-à-dire tous les éléments qui garantissent la solidité et la stabilité de la
construction (murs, planchers, charpente).
Le second œuvre regroupe les travaux de finitions de la construction, c’est à dire tous ceux qui ne touchent ni à sa
stabilité ni à sa solidité (isolation, revêtements extérieurs et intérieurs, cloisonnement des pièces, chauffage, électricité,
ventilation, menuiserie intérieurs, escaliers, plomberie etc.).
La réaction au feu
C'est à dire la manière dont le matériau se comporte par rapport au feu et au développement de
l'incendie.
Cela concerne :
Le matériau qui brûle réagit de plusieurs manières ; prenons l'exemple d'un faux-plafond en plaques de polystyrène
soumis à l'action d'un incendie et son comportement dans le temps :
36
Réussir le SSIAP 1
Il est à noter que ce faux-plafond peut émettre des gouttes enflammées au cours de sa combustion ; le phénomène
s'aggrave en cas d'utilisation de matériaux de synthèse (matière plastique), ce qui contribue à amplifier le phénomène et
à propager l'incendie.
La résistance au feu
C'est le temps pendant lequel les éléments de construction jouent le rôle qui leur est dévolu malgré l'action d'un
incendie.
Prenons l'exemple d'un poteau métallique porteur de structure d'un bâtiment, situé à proximité immédiate d'un incendie.
L'évolution aurait été la même dans le cas d'une porte dite coupe-feu.
La résistance mécanique
L'étanchéité aux flammes et aux gaz de combustion
L'isolation thermique
Dans le chapitre suivant, nous verrons dans le détail les principales caractéristiques de ces trois critères.
11.3 - Conclusion
Les notions de réaction et de résistance au feu font l'objet de normes très strictes tant au niveau français qu'européen.
L'article R 123-5 du code de la construction et de l'habitation réglemente précisément ces critères de comportement au
feu.
Article R 123-5 :
" es matériaux et les éléments de construction employés tant pour les bâtiments que pour les aménagements intérieurs
L
doivent présenter en ce qui concerne leur comportement au feu, des qualités de réaction et de résistance appropriées
37
Réussir le SSIAP 1
aux risques courus. Les qualités de ces matériaux et éléments font l'objet d'essais et de vérifications en rapport avec
l'utilisation à laquelle ces matériaux et éléments sont destinés. Les constructeurs et installateurs sont tenus de s'assurer
que ces essais et vérifications ont eu lieu".
Pouvoir citer les trois critères caractérisant la résistance au feu d'un matériau.
38
Réussir le SSIAP 1
Il est rappelé que la résistance au feu caractérise la capacité de l'élément de construction à résister dans le temps à
l'action d'un incendie auquel il est soumis.
Elle se définit par rapport à des critères de performance et s'exprime par un classement prenant en compte les qualités
thermiques associées à une notion de temps.
¼ d'heure
½ heure
1 heure
1 h 30
2 heures
3 heures
6 heures
A titre d'exemple, un poteau en chêne supportant une charge de 10 tonnes est stable au feu de degré ½ heure.
Si ce poteau est recouvert d'une couche de 1 cm de plâtre, il devient stable au feu de degré 1 heure.
Un mur en parpaing de 10 cm d'épaisseur est pare-flammes de degré 4 heures et coupe-feu de degré 2 heures.
Il faut bien comprendre que les critères de résistance au feu s'appliquent aux matériaux entrant dans la construction
(poteaux, portes, faux-plafonds, charpentes, parois...).
L'utilisation des matériaux de construction est particulièrement réglementée dans les ERP ou les IGH.
A l'instar des critères de réaction au feu, les constructeurs et les installateurs sont tenus d'apporter la preuve du
classement du matériau utilisé en présentant un procès-verbal d'essai.
Là aussi, les critères de résistance au feu définis ci-dessus sont progressivement remplacés par le classement européen
dit des euro classes issu d'une directive européenne et retranscrit en droit français par l'arrêté ministériel du 22 mars
2004 modifié.
La preuve du classement
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Réussir le SSIAP 1
La réaction au feu est l'aliment qui peut être apporté au feu et au développement de l'incendie ; c’est la manière dont
réagit l’élément de construction lorsqu’il est soumis à l’action de l’incendie.
Les éléments de classification retenus au point de vue de la réaction au feu dont de deux ordres :
Dans le cas d'un matériau combustible, il y a lieu de définir le degré plus ou moins important d'inflammabilité.
Il est facile de comprendre que le papier est beaucoup plus inflammable que la pierre ; toutefois, il existe entre le papier
et la pierre toute une gamme de matériaux qu'il convient de classer dans un ordre décroissant.
Jusqu'en 2002, un arrêté ministériel définissait un classement en réaction au feu regroupant 5 grandes catégories :
Les matériaux très facilement inflammables tel le papier par exemple n’entrent dans aucune des catégories citées ci-
dessus et sont « non classés » (NC).
La catégorie "Non Classée" (NC) regroupe tous les matériaux dont la combustion vive suit immédiatement
l'inflammation.
D'une manière générale, on trouvera donc sur le marché l'ensemble des matériaux classés de M 0 à M 4.
Ce classement a été réglementé par l'arrêté ministériel du 30 juin 1983 et d'autre part par le code de la construction et de
l'habitation (article R 123-5).
Toutefois, ce classement tend à disparaître peu à peu pour être progressivement remplacé par la nouvelle classification
européenne applicable par arrêté ministériel du 21 juin 1982 qui introduit les euro classes.
Le règlement de sécurité du 25 juin 1980 indique à travers les articles AM les critères de réaction au feu des matériaux
utilisables dans un bâtiment.
Pour éviter, dans un local ou un dégagement accessible au public, le développement rapide d'un incendie qui pourrait
compromettre l'évacuation, les parois intérieures finies, l'agencement principal, le gros mobilier et la décoration doivent
répondre, du point de vue de la réaction au feu, aux dispositions de ces articles AM.
40
Réussir le SSIAP 1
Pour résumer, les articles AM indiquent au cas par cas les critères de réaction au feu pour les éléments suivants :
Par exemple, la règle générale d'aménagement précise que dans une pièce accessible au public, les matériaux utilisés
doivent répondre aux critères suivants :
M 1 en plafond
M 2 en parois latérales
M 4 au sol
De même, la règle générale d'aménagement précise que les escaliers dits "à l'abri des flammes et de la fumée" doivent
posséder des matériaux répondant aux caractéristiques suivantes :
Il est à noter qu'en cas d'incendie dans un local, les gaz de combustion et les fumées chaudes ont plutôt tendance à
s'accumuler en partie supérieure du local, ce qui justifie la présence de matériaux classés M 1 en plafond ; au contraire,
la chaleur étant moins importante au sol, les revêtements de sol peuvent justifier d'un classement M 4.
Dans un autre exemple, la réglementation indique les critères de réaction au feu que doivent présenter les sièges et leur
rembourrage, ou une cloison amovible (M 3).
La méconnaissance des critères de réaction au feu des matériaux utilisés dans un ERP peut être particulièrement
préjudiciable en cas d'incendie, notamment en cas d'utilisation massive de matières synthétiques ou d'éléments de
décoration en période de fêtes.
Le SSIAP 1 doit apporter une attention particulière aux aménagements mobiliers ou de décoration et être capable de
retrouver dans la réglementation les articles traitant de ce sujet.
L'utilisation des matériaux d'aménagement dans les établissements recevant du public ou dans les immeubles de grande
hauteur est donc particulièrement réglementée comme nous venons de le voir.
Le constructeur, l'installateur ou l'exploitant est tenu d'apporter la preuve du classement du matériau utilisé en
présentant un procès-verbal d'essai.
Le contenu de ce PV est détaillé dans l'arrêté ministériel du 21 novembre 2002 modifié et a pour objectif de certifier
que le matériau considéré a subi une série de tests lui permettant de répondre aux exigences du classement en réaction
au feu pour lequel il est utilisé.
Il serait un peu long de détailler la procédure des essais qui répond à des normes et à des conditions expérimentales très
strictes.
La réaction au feu démontre la manière dont réagit un matériau soumis à l’action d’un incendie.
41
Réussir le SSIAP 1
Jusqu’en 2002, les matériaux d’aménagement intérieur relevaient de catégories comprises entre M0 et M4 ; cette
catégorisation est maintenant remplacée par les euro classes.
La règle du 421 est un moyen mnémotechnique permettant de se rappeler du classement des matériaux utilisables au
sol, sur les murs et en plafond ; mais dans les escaliers, il s’agit de la règle du 311.
Le règlement de sécurité du 25 juin 1980 indique, à travers les articles AM, le critère de réaction au feu de chaque
élément d’aménagement intérieur.
Le fabricant apporte la preuve du classement de son matériau par la présentation d’un procès-verbal d’essai établi par
un laboratoire agréé.
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Réussir le SSIAP 1
Les Euro classes fixant les critères de résistance au feu sont réglementées par l'arrêté ministériel du 22 mars 2004
modifié.
Sauf cas particulier, il est rappelé que la résistance au feu d'un matériau de construction est le temps pendant lequel
celui-ci joue le rôle qui lui est dévolu malgré l'action de l'incendie.
Selon la nature de l'élément de construction, un ou plusieurs critères de résistances sont pris en compte :
R Capacité portante
E Etanchéité au feu
I Isolation thermique
W Rayonnement
M Action mécanique
C Fermeture automatique
15 minutes
20 minutes
30 minutes
45 minutes
60 minutes
90 minutes
120 minutes
180 minutes
240 minutes
360 minutes
Comme nous l'avons vu précédemment, avant l'arrêté du 22 mars 2004, les classements de résistance au feu étaient
basés sur d'autres critères :
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Réussir le SSIAP 1
Ces critères figurent toujours dans la réglementation relative à la sécurité contre l'incendie (et notamment les articles
CO du règlement de sécurité du 25 juin 1980).
En l'attente d'une modification progressive des différents articles concernés, l'arrêté du 22 mars 2004 détaille, pour
chaque exigence réglementaire la manière de faire usage du système des Euro classes.
De plus, l'arrêté apporte des précisions spécifiques sur certains éléments de construction (plafonds, fermetures, clapets,
conduits et gaines, installations de désenfumage).
Cet arrêté indique en outre que la résistance au feu de certains produits peut être déterminée par une ou plusieurs
méthodes suivantes :
1/ Une porte coupe-feu de degré 1 heure avec ferme-porte sera identifiable sous le classement Euro classe suivant :
o EI 60 C soit :
E = Etanchéité au feu
I = Isolation thermique
60 = Temps en minutes
C = Fermeture automatique
Et qui a réussi les essais de fermeture et présente un débit de fuite de fumée froide et de fumée à 200° C inférieur à 20
m3/h sera caractérisée par les quatre classes suivantes :
o E 120-C Sm
o EW 60-C Sm
o EI2 45-C Sm
o EI1 15-C Sm
L'indice "m" apporte des précisions relatives au domaine d'application des résultats d'essais.
Mais pas de panique pour les candidats SSIAP 1, il ne s'agit que d'un exemple
44
Réussir le SSIAP 1
Le nouveau critère « R » (capacité portante) correspond à l’ancien critère de stabilité au feu (SF),
Le nouveau critère « E » (étanchéité au feu) correspond à l’ancien critère Pare-flamme (PF),
Le nouveau critère « I » (isolation thermique) correspond à l’ancien critère Coupe-feu (CF).
Un élément classé « REI » serait donc à priori coupe-feu car il réunit les critère de capacité portante + étanchéité au feu
+ isolation thermique.
CE FAUT RETENIR
L’objectif de l’arrêté ministériel du 22 mars 2004 modifié portant création des Euro classes en résistance au feu.
Le remplacement des critères SF, PF et CF par de nouveaux critères plus performant, associés à une notion de temps
variant de 15 minutes à 360 minutes.
Les matériaux concernés par les Euro classes (sols et autres produits).
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Réussir le SSIAP 1
L'arrêté ministériel du 21 novembre 2002 relatif à la réaction au feu des produits de construction et d'aménagement a
abrogé l'ancienne réglementation définissant le classement de M0 à M4.
Il met en application le classement européen des Euro classes issu d'une directive européenne (89/106/CEE) et définit
la méthodologie des essais.
Dans cet arrêté, les classes A1 à F viennent se substituer aux critères M0 à M4, dès lors que le matériau est estampillé
"CE" ; pour ces produits, le classement en réaction au feu s'exprime selon les Euro classes.
La spécification technique harmonisée (norme produit ou guide d'agrément technique européen) est disponible
Un arrêté de mise en application est publié au Journal Officiel de la République française.
Pour les autres produits, les industriels ont le choix de faire tester leurs matériaux par un laboratoire agréé en obtenant
soit un classement en "M", soit un classement en Euro classe.
Les Euro classes pour les matériaux de construction se répartissent comme suit :
Les sols
Les autres produits
Une classification complémentaire vient s'ajouter pour renseigner sur la production de fumée appelée "classe d'opacité
des fumées" (notée s1, s2, s3).
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Réussir le SSIAP 1
Une seconde classification complémentaire vient également s'ajouter pour renseigner sur la production de gouttes ou
particules enflammées appelée "classes de particules enflammées" (notée d0, d1, d2).
Certains produits par convention sont classés A1 sans essais préalables (verre, brique, plâtre, béton, pierre, ardoise,
fonte...).
Ce système d'Euro classes se base sur trois niveaux représentatifs d'un incendie classique :
Les résultats de ces essais aboutissent à un classement dans l'une des sept Euro classes mentionnées ci-dessus (l'indice
'Fl" signifie "Floor" et s'applique aux matériaux de sols).
15.9 - Equivalences :
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Réussir le SSIAP 1
Euro classes
Comportement au Production de fumées Exigence
feu
A1 fl - Incombustible
A2 fl s1 M0
A2 fl S2 M3
B fl S1 - s2 M3
C fl S1 - s2 M3
D fl S1 - s2 M4
Exemple :
Un panneau ayant obtenu une classe D dans la nouvelle Euro classe satisfait aux exigences M 3 de la réglementation
française ; mais attention, l'inverse n'est pas vrai compte tenu de la méthodologie d'essai des Euro classes.
L’objectif de l’arrêté ministériel du 21 novembre 1982 portant création des Euro classes.
Le remplacement des critères en réaction au feu M0 à M4 par les classes A1 à F, si le matériau est estampillé CE.
Les matériaux concernés par les Euro classes (sols et autres produits).
Certains produits sont directement classés A1 par convention lorsqu’ils sont non combustibles par nature.
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Réussir le SSIAP 1
2ème PARTIE
SECURITE INCENDIE
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Réussir le SSIAP 1
Constituent des établissements recevant du public, tous bâtiments, locaux et enceintes dans lesquels des personnes sont
admises :
Soit librement ;
Soit moyennant une rétribution ou une participation quelconque ;
Soit dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes à tout venant ou sur invitation payantes ou non.
Sont considérées comme personnes faisant partie du public toutes les personnes admises dans l'établissement à quelque
titre que ce soit en plus du personnel.
Cette définition correspond à l'article R 123-2 du code de la construction et de l'habitation et constitue le fondement
juridique de la notion d'établissements recevant du public en France.
Elle n'est cependant pas exempte d'interprétation et une jurisprudence constante est venue confirmer cette définition.
Il est important de préciser que cette définition exclue le champ des réunions familiales à domicile, ainsi que le monde
du travail.
C'est ainsi que si l'on organise un anniversaire en conviant chez soi quelques membres de sa proche famille, la
définition du code de la construction et de l'habitation ne s'applique pas ; de même, le personnel travaillant dans une
usine n'est pas considéré comme du public fréquentant un établissement.
La définition d'un établissement recevant du public est parfois un peu compliquée à comprendre car la notion d'accès
payant ou non peut induire en erreur.
C'est ainsi qu'il faut bien comprendre ce que l'on dénomme "public" ; pour faire un raccourci un peu simpliste, le public
est assimilé à la clientèle de l'établissement.
Les personnes admises dans un restaurant ou une piscine, pénétrant dans un établissement définit comme étant un ERP
constituent le public. Dans ce cas, le personnel de cet établissement est comptabilisé au même titre que le public.
A partir de ce postulat, le public (ou la clientèle) peut être admis librement ou non, sur invitation ou non.
50
Réussir le SSIAP 1
D'un strict point de vue constructif, l'ERP répond aussi à une définition très précise.
Est considéré comme ERP, tout bâtiment recevant du public dont la hauteur du plancher bas du niveau le plus haut est
situé à moins de 28 m du niveau accessible aux engins de lutte contre l'incendie ; au-dessus de cette hauteur, il ne s’agit
plus d’un ERP mais d’un IGH.
Classer un établissement recevant du public (ERP) permet de définir les mesures de sécurité contre l'incendie à
appliquer ; une petite boulangerie ne se verra pas prescrire les mêmes règles de sécurité qu'un vaste complexe
commercial.
De même, les mesures applicables dans une église sont différentes de celles d'un centre omnisport ; la réglementation
indique au cas par cas les mesures à appliquer en fonction du classement de l'établissement.
Les ERP sont classés par type selon la nature de leur exploitation :
51
Réussir le SSIAP 1
TYPES ACTIVITES
J Structures d'accueil pour personnes âgées et personnes handicapées
L Salle d'audition, de conférences, de réunions, de spectacles ou à usage multiple
M Magasins de vente, centres commerciaux
N Restaurants et débits de boissons
O Hôtels et pensions de famille
P Salles de danse et salles de jeux
R Etablissements d'éveil, d'enseignement, de formation, centres de vacance, centres de loisirs sans hébergement
S Bibliothèques, centres de documentation
T Salles d'exposition
U Etablissements de soins
V Etablissements de culte
W Administrations, banques, bureaux
X Etablissements sportifs couverts
Y Musées
TYPES ACTIVITES
PA Etablissements de plein air
CTS Chapiteaux, tentes et structures
SG Structures gonflables
PS Parcs de stationnement
GA Gares accessibles au public
OA Hôtels restaurants d'altitude
EF Etablissements flottants
REF Refuges de montagne
Le classement par lettres alphabétiques affectées à chaque type d'activité ne respecte aucune logique, sauf pour les
établissements spéciaux dont elles reprennent le début de l'intitulé (quelques fois en phonétique tel que pour le type
OA).
Le classement par type est réglementé à travers les articles R 128-8 du code de la construction et de l'habitation et GN 1
du règlement de sécurité du 25 juin 1980.
52
Réussir le SSIAP 1
Il est important de retenir que chaque type d'ERP fait l'objet d'un arrêté ministériel fixant les règles de sécurité contre
l'incendie dans ce type.
Le tableau ci-dessous qui n'est donné qu'à titre indicatif regroupe ces arrêtés ministériels :
TYPES ACTIVITES
J Arrêté ministériel du 19 novembre 2001 modifié
L Arrêté ministériel du 5 février 2007 modifié
M Arrêté ministériel du 22 décembre 1981 modifié
N Arrêté ministériel du 21 juin 1982 modifié
O Arrêté ministériel du 21 juin 1982 modifié
P Arrêté ministériel du 7 juillet 1983 modifié
R Arrêté ministériel du 4 juin 1982 modifié
S Arrêté ministériel du 12 juin 1995 modifié
T Arrêté ministériel du 18 novembre 1987 modifié
U Arrêté ministériel du 10 décembre 2004 modifié
V Arrêté ministériel du 21 avril 1983 modifié
W Arrêté ministériel du 21 avril 1983 modifié
X Arrêté ministériel du 4 juin 1982 modifié
Y Arrêté ministériel du 12 juin 1995 modifié
TYPES ACTIVITES
PA Arrêté ministériel du 6 janvier 1983 modifié
CTS Arrêté ministériel du 23 janvier 1985 modifié
SG Arrêté ministériel du 6 janvier 1983 modifié
PS Arrêté ministériel du 9 mai 2006 modifié
GA Arrêté ministériel du 24 décembre 2007 modifié
OA Arrêté ministériel du 23 octobre 1986 modifié
EF Arrêté ministériel du 9 janvier 1990 modifié
REF Arrêté ministériel du 10 novembre 1994 modifié
Le deuxième critère à prendre en compte pour classer un ERP est la catégorie. La catégorie prend en compte non pas
l'activité exercée mais l'effectif du public susceptible d'être admis simultanément dans l'ERP. Comme pour ce qui
concerne les types, on distingue deux groupes dans les catégories :
53
Réussir le SSIAP 1
La 5ème catégorie, au contraire des autres catégories doit être calculée au cas par cas en fonction du seuil supérieur fixé
par la réglementation. Ce seuil supérieur dépend uniquement de la notion de niveau de risques pour le public et des
difficultés potentielles d'évacuation.
A titre d'exemple, le seuil inférieur pour qu'un magasin soit classé en 4ème catégorie est de 201 personnes ; s'il reçoit
200 personnes ou moins, il est classé en 5ème catégorie.
Ce classement par catégorie est réglementé par l'article GN 1 du règlement de sécurité du 25 juin 1980 et par l'article R
123-19 du code de la construction et de l'habitation.
La 5ème catégorie quant à elle est régie par un arrêté ministériel spécifique du 22 juin 1990 modifié et par l'article R
123-14 du code de la construction et de l'habitation.
Par effectif susceptible d'être admis simultanément, il faut entendre "public + personnel" (personnel ne disposant pas de
dégagements indépendants).
Toutefois, dans le cas particulier de la 5ème catégorie, l'effectif du personnel n'entre pas dans dans la détermination de
la catégorie, même si ce dernier ne dispose pas de dégagements indépendants au sens de la réglementation.
Exemple :
Une discothèque située en sous-sol verra son seuil supérieur d'assujettissement fixé à 20 personnes au maximum pour
être classée en 5ème catégorie (à 21 personnes, elle sera classée en 4ème catégorie).
Le classement en catégories a une incidence sur les règles de sécurité contre l'incendie à appliquer. En 5ème catégorie,
elles sont plus "légères" qu'en 1ère catégorie ; cela signifie que l'aggravation des règles de sécurité est directement
proportionnelle à l'effectif du public susceptible d'être admis simultanément dans l'établissement.
Le tableau ci-dessous donné à titre indicatif permet de déterminer le seuil en dessous duquel l'établissement est classé
en 5ème catégorie :
54
Réussir le SSIAP 1
(***) Les gares souterraines et mixtes sont classées dans le 1er groupe quel que soit l'effectif
1/ Un musée recevant 360 personnes au titre du public et 12 membres du personnel sera classé dans le type Y en 3ème
catégorie pour un effectif total de 372 personnes.
2/ Une librairie recevant 12 personnes au titre du public et 3 vendeurs au titre du personnel sera classée dans le type M
en 5ème catégorie pour un effectif total de 15 personnes ; dans ce dernier cas, seul l'effectif du public est pris en compte
pour la détermination de la catégorie.
La définition du public.
55
Réussir le SSIAP 1
Dans un ERP, l'effectif du public susceptible d'être admis simultanément se détermine suivant les cas, d'après :
Le lecteur trouvera en annexe le te tableau permettant de calculer précisément l’effectif du public en fonction de
l’activité exercée dans l’établissement.
1/ Définir le classement d'un magasin à simple rez-de-chaussée d'une surface au sol de 400 m² comprenant un
effectif de 10 vendeurs :
Base de calcul : Boutique dont la surface de vente est inférieure à 500 m² = 1 personne/m² sur le tiers de la surface soit
400/3 = 133 personnes au titre du public + 10 personnes au titre du personnel soit 143 personnes au total
Il y aura lieu de préciser que les allées de circulation dans ce magasin devront être au minimum de 3 unités de passage.
2/ Définir le classement d'un centre commercial d'une surface au sol de 4 500 m² avec un effectif de personnel de
120 personnes.
Base de calcul : 2 personnes/m² sur le 1/3 de la surface soit 4 500/3 x 2 = 3 000 personnes au titre du public et 120
personnes au titre du personnel = 3 120 personnes au total.
A cet effectif peut également s'ajouter l'effectif du public situé dans le mail commercial (1 personne par fraction de 5
m²).
3/ Définir le classement d'un restaurant comprenant une salle en sous-sol de 120 m² et une salle en rez de
chaussée de 100 m² avec un effectif de 5 serveurs.
56
Réussir le SSIAP 1
57
Réussir le SSIAP 1
Les différentes réglementations fixant les règles de sécurité contre l'incendie visent essentiellement à respecter les
grands principes suivants :
Ces trois postulats qui sont repris dans le code de la construction et de l'habitation (article R 123-4) constituent ce que le
législateur appelle "les principes fondamentaux de sécurité contre l'incendie".
Pour atteindre ces objectifs, la réglementation et notamment le règlement de sécurité du 25 juin 1980 décline par grands
thèmes l'ensemble des mesures constructives et sécuritaires applicables dans un ERP, pour que le niveau de sécurité
contre les risques d'incendie et de panique soit acceptable au regard du risque courant.
Il est à noter que le règlement de sécurité du 25 juin 1980 fixe les mesures de sécurité propres aux établissements
recevant du public classés de la 1ère à la 4ème catégorie.
L'arrêté ministériel du 22 juin 1990 fixe les mesures de sécurité propres aux établissements recevant du public classés
en 5ème catégorie.
Pour respecter les trois principes fondamentaux mentionnés ci-dessus, le règlement de sécurité prévoit des mesures
constructives dans les grands domaines suivants :
Les ERP doivent avoir une ou plusieurs façades en bordure de voies ou d'espaces libres permettant l'évacuation du
public, l'accès et la mise en service des moyens de secours et de lutte contre l'incendie.
Isolement
Un ERP doit être isolé de tout bâtiment ou local occupé par des tiers afin d'éviter qu'un incendie ne puisse se propager
rapidement de l'un à l'autre.
Les matériaux et éléments de construction employés tant pour les bâtiments et locaux que pour les aménagements
intérieurs, doivent présenter en ce qui concerne leur comportement au feu des qualités de résistance et de réaction
appropriés aux risques courus.
Cloisonnement et aménagement
L'aménagement des locaux, la distribution des différentes pièces et éventuellement leur isolement doivent assurer une
protection suffisante compte tenu des risques courus, aussi bien des personnes fréquentant l'établissement que de celles
qui occupent les locaux voisins.
58
Réussir le SSIAP 1
Dégagements
Les sorties, les éventuels espaces d'attente sécurisés et les dégagements intérieurs qui y conduisent doivent être
aménagés et répartis de telle façon qu'ils permettent l'évacuation et la mise à l'abri préalable et sûre des personnes.
Désenfumage
Le désenfumage permet d'extraire, en début d'incendie, une partie des fumées et des gaz de combustion afin de
maintenir praticables les cheminements d'évacuation du public.
L'éclairage de l'établissement lorsqu'il est nécessaire doit être électrique. Un éclairage de sécurité doit être prévu dans
tous les cas, afin de permettre l'évacuation du public en toute sécurité.
Installations techniques
Les ascenseurs et monte-charge, les installations d'électricité, de gaz, de chauffage et de ventilation, ainsi que les
équipements techniques particuliers à certains types d'établissements doivent présenter des garanties de sécurité et de
bon fonctionnement.
L'établissement doit être doté de dispositifs d'alarme et d'avertissement, d'un service de surveillance et de moyens de
secours contre l'incendie appropriés aux risques.
Le tableau ci-dessous donné à titre indicatif présente les principes fondamentaux de sécurité contre l'incendie associés à
leurs références réglementaires :
59
Réussir le SSIAP 1
Pour atteindre ces trois objectifs, le bâtiment, par construction, doit répondre à des normes et respecter des mesures très
strictes (implantation, isolement, matériaux de construction, cloisonnement, dégagements, désenfumage, éclairage de
sécurité, installations techniques, moyens de secours, alarme et alerte).
60
Réussir le SSIAP 1
Les bâtiments et les locaux où sont installés les Etablissements Recevant du Public ou des IGH doivent avoir une ou
plusieurs façades en bordure de voies ou d'espaces libres, permettant l'évacuation du public ainsi que l'accès et la mise
en œuvre des moyens de secours et de lutte contre l'incendie.
Ces dispositions constituent quelques-uns des principes fondamentaux de sécurité contre l'incendie rappelés dans le
code de la construction et de l'habitation (voir chapitre 15).
Cela signifie qu'un ERP ou un IGH doit obligatoirement être accessible de l'extérieur à partir de la voie publique.
Pour respecter cette obligation, le règlement de sécurité distingue trois types de voies ou de dessertes :
La voie-engin
La voie-échelle
L'espace libre
Bien que dans l'esprit du grand public, ces trois appellations soient communément désignées sous le vocable de "voies
pompiers", elles présentent néanmoins des différences importantes.
La voie-engin est une voirie de desserte imposée dans les ERP dont la hauteur du plancher bas du dernier niveau est
inférieure à 8 m.
La voie échelle est une voie-engin "améliorée" imposée dans les ERP dont la hauteur du plancher bas du dernier niveau
est supérieure à 8 m.
L'espace libre est un "compromis" architectural (voir croquis ci-dessous) permettant la mise en œuvre de matériel des
engins de secours lorsque l'environnement urbain ou la configuration du site de l'ERP ne permet pas l'aménagement de
voie-engins ou de voie-échelles répondant aux obligations réglementaires.
La hauteur du plancher bas du dernier niveau est un critère déterminant dans le choix de la desserte du bâtiment t ; il a
été considéré que lorsque l'ERP ne dépasse pas une hauteur de 8 m, il reste accessible aux échelles à coulisses des
sapeurs-pompiers dont la hauteur réglementaire de l'échelle est de 8,20 m.
Par contre, au-delà de 8 m et jusqu'à 28 m de hauteur, les sapeurs-pompiers sont obligés de mettre en œuvre des
échelles aériennes ; la hauteur de ces échelles aériennes varie de 18 à 30 m pour les plus grandes, voire même 45 m ;
dans ce dernier cas, la voirie doit être adaptée à ces engins imposants et techniquement difficiles à manœuvrer aisément.
Au-delà de 28 m de hauteur, les échelles aériennes des sapeurs-pompiers sont inefficaces et les conditions de défense
contre l'incendie sont déterminées par le règlement de sécurité des Immeubles de Grande Hauteur.
Le règlement de sécurité détaille très précisément le nombre et la largeur des façades accessibles et des conditions de
desserte de ces façades par des voies-engins, des voies-échelles ou des espaces libres.
Plus l'établissement est important (en termes d'effectif) et plus l'exigence sera forte en matière d'accessibilité aux engins
de secours.
Par ailleurs, le choix architectural retenu par le concepteur de l'établissement de l'ERP, est étroitement associé aux
conditions d'accessibilité aux engins de secours.
61
Réussir le SSIAP 1
19.3 – La voie-engin
C'est une voie utilisable par les engins de secours, d'une largeur minimale de 8 m, comportant une chaussée répondant
aux caractéristiques suivantes, quel que soit le sens de circulation suivant lequel elle est abordée à partir de la voie
publique.
Elle doit pouvoir supporter la charge d’un véhicule de 160 kilo newtons (16 t.)
19.4 – La voie-échelle
C'est une section de voie utilisable pour la mise en station des échelles aériennes des sapeurs-pompiers (voir § "critères
de décision").
Elle correspond à toutes les caractéristiques techniques d’une voie-engins ; mais en outre, elle doit pouvoir résister au
poinçonnement des éléments stabilisateurs de l’engin (80 newtons/cm² sur une surface minimale de 0,20 m²).
L'implantation de la voie-échelle est particulièrement importante par rapport à la façade, car elle permet aux échelles
aériennes d'atteindre un point d'accès (balcons, coursives etc.) à partir duquel les sapeurs-pompiers doivent pouvoir
atteindre toutes les baies de cette façade.
Lorsqu'il est autorisé par le règlement de sécurité, il doit répondre aux caractéristiques suivantes :
La plus petite dimension est au moins égale à la largeur totale des sorties de l'établissement sur cet espace, sans
être inférieure à 8 m ;
Il ne comporte aucun obstacle susceptible de s'opposer à l'écoulement régulier du public ;
62
Réussir le SSIAP 1
Il permet l'accès et la mise en œuvre facile du matériel nécessaire pour opérer les sauvetages et combattre le
feu ;
Les issues de l'établissement sur cet espace sont à moins de 60 m d'une voie utilisable par les engins de secours
Nota : Le candidat SSIAP ne doit pas apprendre les caractéristiques et les dimensions de l’espace libre qui ne sont
données que pour information.
Les voies, sections de voies et espaces libres doivent être munis en permanence d'un panneau de signalisation visible et
indiquant le tonnage limite autorisé.
Il est impératif que ces voies ne soient jamais encombrées quelques soient les circonstances ; les SSIAP doivent intégrer
ces vérifications au cours de leurs rondes de surveillance.
Les conditions d’accès au sinistre vont déterminer la stratégie d’intervention des sapeurs-pompiers. Des accès aisés
facilitent l’intervention des secours, notamment au niveau des façades.
Les bâtiments dont la hauteur du dernier niveau est inférieure à 8 m : Echelle à coulisses des sapeurs-pompiers
Les bâtiments dont la hauteur du dernier niveau est supérieure à 8 m : Echelle aérienne
63
Réussir le SSIAP 1
Hauteur < à 8 m
Si la hauteur du plancher bas du niveau le plus haut est située à plus de 8 m du niveau accessible aux services de
secours, il faut alors utiliser l’échelle aérienne.
Hauteur > à 8 m
Néanmoins, pour permettre la mise en station des engins et des échelles aériennes des sapeurs-pompiers, la voierie
d’accès doit être dimensionnée en fonction de l’importance de l’établissement.
La voie engin,
La voie échelle,
L’espace libre
Une ou plusieurs façades accessibles peuvent être imposées en fonction de la catégorie de l’ERP.
Les voies réservées aux sapeurs-pompiers doivent être libre en permanence de tout encombrement.
64
Réussir le SSIAP 1
Le principe d'isolement par rapport aux tiers d'un ERP est similaire à celui prévu dans les IGH.
Cet isolement a pour objectif d'éviter la propagation de l'incendie d'un ERP à un autre.
La distance de 8 m est une donnée qui permet d'obtenir par équivalence un degré coupe-feu 2 heures.
Comme dans le cas de l'IGH, il n'est pas toujours possible de respecter cette distance de 8 m (en fonction notamment du
contexte de l'environnement urbain), c'est pourquoi la réglementation ERP prévoit des dispositions particulières, quand
ces distances ne sont pas respectées.
de la nature du risque (exploitations à risque particulier définies comme tel dans la réglementation) ;
de la hauteur du bâtiment tiers ;
du dièdre que peuvent former deux façades
etc.
Les conditions d'isolement entre un ERP et un tiers superposé répondent aussi à des règles bien précises :
Il est envisageable, lorsque la réglementation l'autorise, que deux établissements communiquent entre eux par
l'intermédiaire d'un dispositif de franchissement.
Ce dispositif peut être constitué d'un sas ou d'un seul bloc-porte ; dans tous les cas, le critère d'isolement ne doit pas être
affaibli et les degrés de résistance au feu exigé pour ce dispositif varient de ½ heure à 2 heures.
De même, la règlementation autorise le franchissement d'une aire libre d'isolement d'un ERP par l'intermédiaire
uniquement d'une passerelle, d'un passage souterrain ou en rez-de-chaussée.
Ce franchissement ne doit contenir aucun local, aménagement, dépôt ou matériel susceptibles de constituer un potentiel
calorifique appréciable ; si ce dispositif n'est pas à l'air libre, il doit être désenfumé.
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Réussir le SSIAP 1
20.4 – La règle du C + D
La règle du «C+D» est une disposition constructive réglementaire permettant d’éviter la propagation d’un incendie d’un
étage à un autre par l’extérieur.
Deux cas de figures sont à considérer selon qu’il s’agit d’une façade vitrée ou d’une construction traditionnelle avec
murs en parpaings ou en béton.
Lorsqu’il s’agit d’une façade vitrée, Le « C » est un indice caractéristique de classe suivant l’essai des façades vitrées
défini par l’instruction technique n° 249 ; il est exprimé en mètre.
Lorsqu’il s’agit d’une construction en maçonnerie traditionnelle, le « C » est simplement définit par une hauteur en
mètre (dans ce dernier cas, il n’y a pas d’essai en application de l’instruction technique n° 249).
La règle du « C + D » permet donc d’éviter une propagation rapide de l’incendie d’étage en étage par l’extérieur par
l’intermédiaire de la jonction façade-plancher en créant un obstacle au passage du feu.
Comme nous le voyons, la réglementation offre de multiples possibilités techniques ; toutefois, l'idée de base repose sur
un isolement efficace entre deux établissements qui soit au minimum coupe-feu de degré 1 heure et au maximum
coupe-feu de degré 3 heures (sans limite supérieure).
66
Réussir le SSIAP 1
Par exemple, les logements du personnel situés dans l'ERP sont classés à risque courant mais un magasin est un
établissement recevant du public classé à risque particulier, car l'occurrence d'un incendie y est plus forte.
Une explication plus complète sur la notion de local à risque est abordée dans la leçon suivante.
Le SSIAP 1 dans le cadre de son examen n'a pas à retenir toutes les caractéristiques techniques des isolements en ERP,
mis il doit en connaître les grands principes.
L’isolement d’un ERP par rapport à un tiers est une obligation réglementaire.
L’isolement concerne le tiers latéral ou en vis à vis, mais aussi le tiers superposé.
L’isolement est assuré soit par un paroi coupe-feu soit par une aire libre d’isolement.
Les caractéristiques coupe-feu de l’isolement varient de 1 heure (pour un ERP de 5 ème catégorie) à 3 heures ou plus
pour un ERP à risque particulier.
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Réussir le SSIAP 1
En matière de sécurité incendie, l'aménagement des locaux, la distribution des différentes pièces et éventuellement leur
isolement doivent assurer une protection suffisante, compte tenu des risques courus, aussi bien des personnes
fréquentant l'établissement que de celles occupant les locaux voisins (article R 123-6 du code de la construction et de
l'habitation).
Afin de répondre à l'objectif fixé par le code de la construction et de l'habitation visé ci-dessus, le règlement de sécurité
a prévu plusieurs mesures techniques de mise en œuvre.
Le règlement autorise, sous certaines conditions très précises, trois types de cloisonnement :
Le cloisonnement traditionnel,
Le compartimentage,
La sectorisation.
La finalité de ces dispositions architecturales a pour objet de limiter la propagation du feu et des fumées à travers la
construction.
C'est ainsi que les locaux doivent être séparés d'une part entre eux et d'autre part par rapport aux dégagements par des
parois verticales et des portes ayant certaines caractéristiques de résistance au feu.
Chaque local dispose de parois et portes d'accès. Une grande majorité des ERP est aménagée en cloisonnement
traditionnel.
Les critères de résistance au feu des parois et des blocs-portes sont tributaires des conditions de stabilité au feu du
bâtiment.
68
Réussir le SSIAP 1
Il est important d'observer que les locaux réservés au sommeil nécessitent un isolement plus important que les locaux
non réservés au sommeil
De même, plus le degré de stabilité au feu des éléments porteurs est important et plus les critères de résistance au feu
des parois et des portes sont augmentés ; il est rappelé que les degrés de stabilité au feu des éléments porteurs dépendent
directement de la hauteur du plancher bas du niveau le plus haut de l'ERP.
21.4 - La sectorisation
En sectorisation, à chaque étage, il doit y avoir autant de secteurs que d'escaliers normaux.
Ces secteurs doivent avoir chacun une capacité d'accueil du même ordre de grandeur.
Les secteurs doivent être isolés entre eux par une paroi coupe-feu de degré 1 heure équipée d'un seul bloc-porte en va-
et-vient pare-flammes de degré ½ heure.
La surface unitaire d'un secteur ne doit pas excéder 800 m² et, en façade accessible (aux engins de secours), une
longueur maximale de 20 m de longueur sans que l'autre dimension n'excède 40 m.
En fin de leçon, le paragraphe 20.6 explique dans quels cas bien précis, l'architecte choisit de sectoriser l'ERP.
21.5 - Le compartimentage
Quand il est autorisé, le compartiment est un volume libre à l'intérieur duquel les exigences de résistance au feu
relatives aux parois verticales ne sont pas imposées.
Ce concept architectural, permet par exemple d'aménager des bureaux paysagers sans cloisonnement bien définis à
l'intérieur du compartiment, ou la mise en œuvre de cloisons modulaires.
Toutefois, les compartiments doivent obligatoirement répondre aux exigences suivantes rappelées sous forme de
tableau :
Obligation de deux compartiments par niveau d’une capacité d’accueil du même ordre de grandeur,
Possibilité d’extension du compartiment à deux niveaux,
Parois périmétriques résistantes au feu,
Communication entre deux compartiments par un bloc-porte ou un sas,
Désenfumage obligatoire.
Hormis le fait que c'est le règlement de sécurité qui détermine la possibilité ou non de réaliser les différents types de
cloisonnement définis ci-dessus, le concept architectural retenu est surtout lié aux conditions d'accès à l'ERP, ainsi
qu'aux conditions d'exploitation de l'ERP.
C'est à travers ce choix architectural que le règlement de sécurité démontre toute sa souplesse.
La sectorisation est liée à l’aménagement d’espaces libres permettant la mise en station d'une échelle aérienne, dans le
cas où il est impossible de créer des voies échelles classiques..
Le compartimentage est quant à lui lié à l'exploitation même de l’établissement dans le cas où l’aménagement de parois
69
Réussir le SSIAP 1
Il est à noter qu’il n’est pas possible de créer à la fois des secteurs et des compartiments dans un même ERP.
Rappelons tout d'abord qu'un type J est une maison de retraite et qu'un type U est un établissement sanitaire et social
(hôpital et établissements de soins en général).
En matière de cloisonnement, ces deux types particuliers d'ERP introduisent la notion de zones protégées.
Une zone peut être cloisonnée soit de manière traditionnelle, soit compartimentée..
Les principes fondamentaux de sécurité dans ces établissements reposent sur leurs conditions particulières
d'exploitation et sur l'incapacité ou la difficulté d'une partie du public reçu à pouvoir évacuer ou à être évacué
rapidement (article J 3).
Compte tenu de cette situation, le concept de sécurité impose qu'en début d'incendie, les malades ou les personnes
âgées ne pouvant se déplacer sans l'aide du personnel, soient transférées horizontalement vers une zone contigüe
suffisamment protégée.
Il reste bien entendu, que l'évacuation verticale par les escaliers reste la règle pour les personnes pouvant se déplacer par
leurs propres moyens
Il ressort de ces dispositions, que ces établissements doivent obligatoirement être recoupés en deux zones à chaque
niveau d'une capacité d'accueil équivalente.
Toutefois, dans une même zone ne peuvent cohabiter cloisonnement traditionnel et compartimentage.
De même la création de compartiment ne peut être autorisée que dans les zones ne comportant pas de locaux à
sommeil ; dans ce cas, la surface du compartiment ne doit pas excéder 600 m².
Le cloisonnement traditionnel est le seul type de cloisonnement autorisé dans les zones avec locaux à sommeil avec des
capacités d'hébergement limitées à 14 résidents. La surface unitaire de chaque zone est limitée à 600 m².
Dans les établissements recevant du public classés en type U, les mesures de cloisonnement sont essentiellement les
mêmes qu'en type J, sachant que le principe fondamental de base repose sur la notion de zones protégées à chaque
niveau ; les seules différences résident dans les capacités d'hébergement de chaque zone et dans la surface des zones qui
sont légèrement supérieures.
En outre, certains ERP sont classés dans leur intégralité en établissement à risques particuliers d'incendie, comme dans
70
Réussir le SSIAP 1
Les différents locaux sont listés au cas par cas par la réglementation en fonction de leur activité et la commission de
sécurité peut d'autorité compléter ces listes en fonction de l'analyse de risque qui aura été faite.
Ce classement en risque importants ou moyens a une incidence directe sur le degré de résistance au feu des parois
d'isolement du local considéré.
C'est ainsi qu'un local réserve de grandes dimensions dans un magasin n'aura pas les mêmes critères d'isolement au feu
qu'un bureau situé dans une petite agence bancaire.
En principe, l'isolement des locaux à risques importants sont isolés par des parois coupe-feu de degré 2 heures et des
blocs-portes coupe-feu de degré 1 heure sans communication directe avec les locaux dégagements accessibles au public.
Sont considérés comme locaux à risques importants par exemple, les chaufferies, les locaux de stockage etc.
Les locaux à risques moyens sont isolés par des parois coupe-feu de degré 1 heure et des blocs-portes coupe-feu de
degré ½ heure
Ils peuvent être en communication avec les locaux et dégagements accessibles au public.
Sont considérés comme locaux à risques moyens, par exemple, les lingeries, les petites réserves, les offices etc.
Les locaux à risques courants constituent le reste des locaux non visés ci-dessus comme par exemple les logements du
personnel situés dans les ERP. Ils ne sont soumis à aucune exigence particulière d'isolement hormis celles propres aux
dispositions relatives au cloisonnement traditionnel ou au compartimentage.
Connaître les trois types de cloisonnement dans un ERP (cloisonnement traditionnel, compartimentage et
sectorisation).
Savoir que le risque d’un local influe directement sur ses conditions d’isolement.
71
Réussir le SSIAP 1
On appelle dégagement toute partie de la construction permettant le cheminement d'évacuation des occupants :
Porte,
Sortie,
Issue,
Circulation horizontale,
Zone de circulation,
Escalier,
Couloir,
Rampe...
En particulier, il est interdit de placer une ou deux marches isolées dans les circulations principales.
Les sorties, les éventuels espaces d'attente sécurisé, et les dégagements intérieurs qui y conduisent doivent être
aménagés et répartis de telle façon qu'ils permettent l'évacuation ou la mise à l'abri préalable rapide et sûre des
personnes.
Leur nombre et la largeur des dégagements doivent être proportionnés au nombre de personnes appelées à les utiliser.
Le dégagement normal :
o Dégagement comptant dans le nombre minimum des dégagements réglementairement exigibles
Le dégagement accessoire :
o Dégagement imposé exceptionnellement lorsque les dégagements normaux, ne sont pas
judicieusement répartis dans le local, l'étage, le secteur, le compartiment ou l'ERP
Le dégagement de secours :
o Dégagement, qui pour des raisons d'exploitation, n'est pas mis en permanence à la disposition du
public
Le dégagement supplémentaire :
o Dégagement en surnombre des dégagements définis ci-dessus.
72
Réussir le SSIAP 1
Chaque dégagement doit avoir une largeur minimale de passage, proportionnelle au nombre total de personnes appelées
à l'emprunter.
Cette largeur est calculée en fonction d'une largeur type appelée "unité de passage".
Toutefois, quand un dégagement ne comporte qu'une ou deux unités de passage, la largeur est respectivement portée de
0,60 m à 0,90 m et de 1,20 m à 1,40 m.
Exemple :
Une porte d’une unité de passage = 0,90 m (au lieu de 0,60 m),
Une porte de deux unités de passage = 1,40 m (au lieu d’1,20 m).
Mais une porte de 3 unités de passage aura une largeur de 3 x 0,60 m = 1,80 m ; on retombe sur la règle de calcul
normale de calcul.
Une porte de 2,20 m compte seulement pour trois unités de passage, car pour compter pour quatre unités de passage, il
faudrait qu’elle ait une largeur minimum de 2,40 m.
Les établissements, locaux, niveaux, secteurs ou compartiment totalisant un effectif de plus de 200 personnes ne doivent
pas comporter des dégagements normaux ayant une largeur inférieure à 2 unités de passage (1,40 m).
Naturellement, aucune saillie ou dépôt ne doit réduire la largeur des dégagements ; le SSIAP 1 devra être
particulièrement vigilant au respect de cette disposition au cours de sa ronde.
Le calcul du nombre réglementaire de dégagements et d'unités de passage n'est pas au programme de l'examen de
73
Réussir le SSIAP 1
Des indications bien lisibles de jour et de nuit doivent baliser les cheminements empruntés par le public pour
l'évacuation de l'établissement et être placées de telle façon que, de tout point accessible au public, celui-ci en aperçoive
toujours au moins une, même en cas d'affluence.
Les signaux blancs sur fond vert, notamment les flèches directionnelles, sont réservés exclusivement au balisage des
dégagements.
Les portes des locaux pouvant recevoir plus de 50 personnes doivent s'ouvrir dans le sens de la sortie.
Toutes les portes des escaliers doivent également pouvoir s'ouvrir dans le sens de l'évacuation.
De même, en présence du public, les portes doivent pouvoir s'ouvrir par simple poussée ou par la manœuvre simple
d'un seul dispositif par vantail (bec-de-cane, poignée tournante, crémone à poignée ou à levier ou tout autre dispositif
approuvé par la commission de sécurité).
Cela peut être aussi une barre anti panique (photo 1 ci-dessus).
Il est interdit de verrouiller les issues de secours sauf dispositions particulières approuvées par la commission de
sécurité (asservissement à un verrouillage électromagnétique et au déclenchement de l'alarme incendie par exemple).
Les portes des locaux en cul-de-sac doivent signalisée par la mention "sans issue" pour laquelle la couleur vert est
interdite.
Dans les ERP, toutes les portes ne sont pas à simple débattement ; il existe également des portes à fermeture
automatique (portes d'accès aux mails des centres commerciaux) ou des portes à tambours (dans les magasins
principalement).
Ces dispositifs sont autorisés sous réserve qu'ils répondent à des dispositions techniques bien précises.
Par exemple, les portes automatiques doivent être à sécurité positive ; c'est à dire qu'en cas d'interruption de courant ou
de déclenchement du système d'alarme dans certains cas, elles doivent se trouver automatiquement en position ouverte.
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Réussir le SSIAP 1
D'autres portes dites coupe-feu peuvent être maintenue ouvertes par nécessité d'exploitation de l'ERP ; c'est le cas bien
souvent des portes assurant l'isolement entre le volume des réserves et la surface de vente d'un établissement
commercial.
Dans ce cas, leur fermeture est obligatoirement asservie à un détecteur autonome déclencheur ou au système d'alarme
incendie de l'établissement.
L'une des missions principales des agents de sécurité incendie est de s'assurer de la vacuité en toutes circonstances des
dégagements, jusqu'à la voie publique.
Des rondes régulières devront être l'occasion de vérifier la permanence des dégagements, entre autre chose.
Il est formellement interdit de neutraliser une sortie de secours par la mise en place par exemple de présentoirs ou autres
éléments de mobilier.
De même, il est également formellement interdit de cadenasser les issues de secours pendant la présence du public.
La conception et la répartition des dégagements constituent l’un des principes fondamentaux de la sécurité incendie
dans les ERP.
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Réussir le SSIAP 1
Les portes des locaux recevant plus de 50 personnes s’ouvrent obligatoirement dans le sens de la sortie.
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Réussir le SSIAP 1
L’évacuation générale d’un établissement est du domaine de la responsabilité du chef d’établissement ; toutefois, les
agents de sécurité incendie peuvent d’autorité prendre la décision d’évacuation par délégation du directeur, et sur ordre
du SSIAP 2 ou du SSIAP 3.
C'est une mission difficile, car l'ordre d'évacuation générale d'un établissement peut s'accompagner d'un mouvement de
panique difficilement maîtrisable.
De même l’effet de groupe de personnes qui ne connaissent pas ou mal l’ERP peut s’avérer catastrophique, notamment
si le public aperçoit l’incendie ou la fumée.
Il est important de retenir que par définition, un effectif de public important est susceptible de réagir de manière
complètement incohérente et les agents SSIAP s’attacheront à surveiller plus particulièrement tout signe d’indiscipline.
A contrario, le déclenchement du système d'alarme ne peut provoquer aucune réaction particulière du public pensant
qu'il s'agit d'un dysfonctionnement technique.
Cependant, la prise de risque doit être nulle et tout signe de débit d’incendie ou de dégagement de fumée dans la zone
« public » doit entraîner l’évacuation générale du bâtiment, y compris des employés.
A moins que l’alarme ne soit donnée oralement, dans la plupart des cas, l'ordre d'évacuation est précédé d'un message
pré enregistré invitant de manière très claire le public à rejoindre les sorties les plus proches
A l’audition du signal d’alarme, Le rôle des agents de sécurité incendie est primordial, car ils doivent encadrer très
scrupuleusement le public et le personnel jusqu'à la sortie.
L’ordre d’évacuation peut également provenir des secours publics (forces de l’ordre ou sapeurs-pompiers).
D’une manière naturelle, le public aura tendance à utiliser l’issue par laquelle il est entré ; les agents de sécurité
incendie s’attacheront donc à répartir les flux d’évacuation vers les autres sorties les plus proches donnant sur
l’extérieur.
Idéalement, des zones de regroupement devraient être prévues à l’extérieur permettant ainsi une comptabilisation
précise des personnes évacuées ; ces zones ne doivent en aucun cas gêner l’arrivée, le stationnement et la progression
des secours.
Mais attention, dans certains types d’établissements et plus particulièrement en types U et J, le signal d’alarme général
est restreint au seul personnel de surveillance afin de ne pas paniquer un public fragile et souvent à mobilité réduite.
Réussir l’évacuation suppose que des consignes aient été mises en place à l'avance et qu'elles soient parfaitement
connues du service de sécurité.
Il y aura lieu, notamment de s'assurer de la prise en charge des personnes en situation de handicap (fauteuil roulant,
malvoyant, mal entendant etc.) ; à cet effet, et si cela s'avère nécessaire, l'évacuation de ce public particulier peut être
différée en fonction des circonstances en les positionnant dans des espaces d'attente sécurisés définis à l'avance.
Toutes ces dispositions ne s'improvisent pas et il est du devoir du SSIAP 2 et du SSIAP 3 d'entraîner quotidiennement
les SSIAP 1 à travers différents exercices de mise en situation.
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Réussir le SSIAP 1
Maîtriser un flot important de public nécessite une organisation très rigoureuse de la part du service de sécurité de
l’établissement.
Dans les grands complexes commerciaux, plusieurs milliers de personnes peuvent être concernées.
Le règlement de sécurité incendie dans les ERP ne donne pas d’indication précise sur la manière de procéder ; le code
du travail est plus précis en la matière et la des formations à l’évacuation sont régulièrement organisées dans les
entreprises.
Les évacuations se traitent niveau par niveau ou par zone dans l’ordre et dans le calme,
A chaque niveau, deux responsables d’évacuation sont désignés : le guide-file et le serre-file,
Les évacués sont regroupés vers un ou plusieurs points de rassemblement.
Le guide-file est le responsable du niveau où a lieu l’évacuation ; c’est lui qui coordonne l’évacuation ; il se place en
tête du cortège des personnes à évacuer.
Le serre-file ferme le cortège des personnes à évacuer ; il s’assure qu’il ne reste plus personne dans les locaux ; il ferme
toutes les portes et fenêtre derrière lui.
Il doit faire preuve d’autorité vis à vis des employés souhaitant continuer à travailler en ne prenant pas au sérieux
l’ordre d’évacuation.
Ces deux agents doivent être facilement identifiables par le port de gilets fluorescent par exemple.
A l’arrivée au point de rassemblement désigné à l’avance, le guide-file procède à l’appel des personnes placées sous sa
responsabilité au moyen d’une liste nominative établie à l’avance.
Le ou les points de rassemblement prédéterminés doivent être suffisamment vastes pour contenir l’ensemble des
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Réussir le SSIAP 1
évacués ; dans bien des cas, il s’agira des zones de parking à l’air libre ou les pelouses de l’ERP.
Ces mesures sont particulièrement importantes car le constat du manque de la totalité de l’effectif entraîne de la part des
secours publics une stratégie opérationnelle adaptée à la recherche des absents et conditionne la suite des opérations.
En types J et U, l’évacuation verticale reste la règle habituelle pour les personnes valides pouvant se déplacer par leurs
propres moyens.
Mais, compte tenu de la spécificité de ces établissements, du fait des conditions particulières de leur exploitation et de
l’incapacité d’une partie du public reçu à pouvoir évacuer ou à être évacué rapidement, l’évacuation repose notamment
sur le transfert horizontal des personnes ne pouvant se déplacer par leurs propres moyens au début de l’incendie, vers
une zone contiguë et suffisamment protégée.
L’évacuation verticale de ces personnes ne doit en effet être envisagée qu’en cas d’extrême nécessité.
Les agents SSIAP canalisent les flux d’évacuation vers les sorties les mieux adaptées.
Des exercices réguliers doivent avoir lieu afin de bien connaître les consignes de sécurité à appliquer.
Les personnes évacuées sont regroupées sur des points de rassemblement déterminés à l’avance.
Des guide files et des serre-files doivent être désignés et être facilement identifiables dans certains établissements.
En type U et J, l’évacuation doit se faire horizontalement pour les personnes alitées ou à mobilité réduite.
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Réussir le SSIAP 1
Extraire en début d’incendie, une partie des fumées et des gaz de combustion,
Maintenir praticable les escaliers et les couloirs de circulation destinés à l’évacuation du public,
Limiter la propagation de l’incendie,
Faciliter l’intervention des secours.
Les locaux,
Les escaliers,
Les circulations horizontales.
Le désenfumage peut se réaliser naturellement ou mécaniquement suivant l'une des méthodes suivantes :
Balayage de l'espace que l'on veut maintenir praticable par apport d'air neuf et évacuation des fumées,
Différence de pression entre le volume que l'on veut protéger et le volume sinistré mis en dépression relative,
Combinaison des deux méthodes ci-dessus.
Désenfumage Naturel
Désenfumage Mécanique et naturel
Désenfumage Naturel et mécanique
Désenfumage Mécanique
Il s'effectue soit directement, soit par l'intermédiaire de conduits communiquant avec l'extérieur.
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Réussir le SSIAP 1
Les portes des locaux donnant sur l'extérieur ou sur des volumes largement aérés,
Par des escaliers non encloisonnés,
Par des bouches.
Il s'effectue par des extractions mécaniques de fumée et des amenées d'air naturelles ou mécaniques disposées de
manière à assurer un balayage du volume concerné ; ce balayage peut être complété par une mise en surpression relative
des espaces à mettre à l'abri des fumées.
L'extraction des fumées est réalisée par des bouches raccordées à un ventilateur d'extraction ; les amenées d'air
mécaniques sont réalisées par des bouches raccordées à un ventilateur de soufflage.
En principe, tous les locaux d'un ERP sont concernés, mais le règlement de sécurité vise plus particulièrement les
parties suivantes :
Comme dans le cas des circulations, le désenfumage peut être naturel ou mécanique.
Dans le cas des locaux dont la surface n'excède pas 1 000 m², la surface des évacuations de fumées doit correspondre au
1/200ème de la surface au sol.
Ces évacuations de fumée sont situées en partie supérieure des locaux et sont constituées par des dispositifs appelés
"exutoires de désenfumage".
La surface des amenées d'air doit être au moins égale à celle des évacuations de fumée.
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Réussir le SSIAP 1
Une tolérance est admise pour les locaux inférieurs à 300 m², dans la mesure ou une fenêtre peut compter comme
amenée d'air ou évacuation de fumée ; mais dans ce cas, la surface prise en compte se situe à 1,80 m de hauteur du
plancher. Cette tolérance permet d'éviter l'installation d'un exutoire dans les petits locaux.
Dans le cas des locaux dont la surface excède 1 000 m², les surfaces utiles de désenfumage sont déterminées par type
d'exploitation en fonction de critères particuliers tels que la hauteur de référence, l'épaisseur de la couche de fumée et un
taux en pourcentage qui tient compte du nombre de cantons.
Un canton de désenfumage est un volume libre situé entre le plancher bas et le plancher haut et délimité par des
retombées sous toiture de faibles dimensions appelées "écrans de cantonnement". Ces écrans ont pour rôle de canaliser
les fumées en partie supérieure vers les exutoires.
Leur bord inférieur est normalement horizontal. La hauteur des écrans correspond en général à l’épaisseur de
la couche de fumée « Ef » et détermine la hauteur libre de fumée (toutes ces données et les modes de calcul
sont indiqués dans l’instruction technique n°246 relative au désenfumage dans les ERP).
En principe, un canton de désenfumage ne doit pas dépasser une surface de 1 600 m² ; on applique le principe du
cantonnement aux locaux de plus de 2 000 m² ou de plus de 60 m de longueur.
Comme pour les locaux d’une surface inférieure à 1 000 m², et pour que le désenfumage soit efficace, des amenées
d’air doivent se situer en façade hors de la zone enfumée.
Dans le cas d’un local comportant un seul canton, la surface libr e totale des amenées d’air doit être au moins
égale à la surface géométrique totale des exutoires du local.
Les escaliers encloisonnés peuvent être désenfumés par balayage naturel ou par une mise en surpression permettant
d'éviter l'envahissement des fumées provenant du couloir.
Les escaliers non encloisonnés ne sont pas obligatoirement désenfumés sauf cas particulier fixé par la réglementation.
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Réussir le SSIAP 1
Le principe de désenfumage repose sur l'installation d'un châssis en partie supérieure de la cage d'escalier et d'une
amenée d'air en partie basse de la cage d'escalier.
Ces deux éléments doivent avoir une surface géométrique libre d'au moins 1 m².
Les circulations horizontales encloisonnées peuvent être désenfumées par un balayage naturel ou un désenfumage
mécanique.
Le désenfumage n'est cependant obligatoire que dans les circulations répondant à l'une des caractéristiques suivantes :
En cas de désenfumage naturel, les amenées d'air et les évacuations de fumées sont réparties dans le couloir en nombre
égal, de façon alternée, en quinconce ou non, en tenant compte de la localisation des risques
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Réussir le SSIAP 1
Il est possible d'utiliser au sein d'un même établissement, un désenfumage naturel et un désenfumage mécanique sous
réserve de ne pas perturber le flux des fumées
La mise en œuvre d'une solution de désenfumage peut s'avérer très compliquée, car la fumée présente la particularité de
s'infiltrer très facilement en de nombreux endroits, par l'intermédiaire par exemple des faux plafonds ou des gaines et
conduits techniques des bâtiments.
Les grands principes de désenfumage exposés ci-dessus nécessitent une infrastructure technique permettant le
déclenchement des différents dispositifs concourant à ce désenfumage en cas d'incendie.
Ces différents dispositifs sont constitués de volets, clapets, bloc-portes, rideaux, exutoires, ouvrants etc.
Le volet est un dispositif d'obturation placé à l'extrémité d'un conduit ; il peut être ouvert ou fermé en position d'attente
(commande automatique ou manuelle).
Le clapet est un dispositif d'obturation placé à l'intérieur d'un conduit ; il est normalement en position d'ouverture.
Leur rôle est d'empêcher la propagation de l'incendie par l'intermédiaire des conduits.
Le déclenchement du désenfumage dans un grand établissement est asservi à la détection automatique d’incendie quand
elle existe et au déclenchement du système d’alarme générale.
Des dispositifs de surveillance et de commande sont situé au poste de sécurité incendie de l’ERP.
Dans les centres commerciaux par exemple, les commandes manuelles de désenfumage sont regroupées à proximité de
l’entrée ou de l’accueil afin de permettre une gestion par zone du désenfumage.
Les plans schématiques des cantons sont également affichés près des commandes manuelles.
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Réussir le SSIAP 1
Deux modes de fonctionnement sont prévus pour l’ouverture des exutoires de désenfumage :
Le fusible thermique réagit à l’élévation de température, ce qui permet l’ouverture automatique de l’exutoire ; mais ce
dispositif doit être doublé d’une commande d’ouverture manuelle.
Le treuil ne peut commander qu’un seul exutoire ; sa longueur totale ne peut excéder 15 m si son cheminement
est visible depuis le sol du local et 8 m dans l’autre cas ; il doit être équipé au maximum de quatre poulies de
renoi d’angle afin d’éviter un mauvais fonctionnement et être protégé à son départ sur une hauteur de 1,50 m
par un tube rigide.
Dans ce cas, la cartouche de CO2 qui est une bouteille de faible dimension est percutable ; l’exploitant ou le service de
sécurité de l’établissement doit posséder des bouteilles de remplacement compatible avec le système installé.
24.11 - Utilisation
Dans un ERP, les installations de désenfumage ne sont pas exclusivement réservées aux sapeurs-pompiers ; les agents
de sécurité incendie ont toute latitude pour le déclencher sous réserve qu'ils en connaissent parfaitement le
fonctionnement.
C'est la raison pour laquelle, des manœuvres régulières doivent être réalisées sous le contrôle du SSIAP 2 ou 3 afin que
les agents maîtrisent les techniques de désenfumage.
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Réussir le SSIAP 1
C'est un dispositif actionné de sécurité (DAS) assurant l'interface entre un TGBT ou un CMSI et un ventilateur de
désenfumage (voir leçon sur les systèmes de sécurité incendie).
Le coffret de relayage gère le fonctionnement du ventilateur ainsi que les éventuels défauts pouvant empêcher la mise
en sécurité (désenfumage) du ventilateur ; à ce titre il est communication permanente avec le centralisateur de mise en
sécurité incendie (CMSI).
Les sapeurs-pompiers peuvent mettre à l'arrêt ou réarmer le ventilateur de désenfumage à l'aide d’une commande
spécifique (dite « arrêt pompier ») située à proximité du CMSI.
Mais attention, le ventilateur est arrêté mais n’est pas en position « attente » ; pour cela, il faut le réarmer afin qu’il
revienne en position « attente » et soit prêt à fonctionner de nouveau.
La télécommande de réarmement doit normalement se trouver dans la zone correspondant au DAS commandé.
Tous les mécanismes de déclenchement doivent être soigneusement entretenus et maintenus en permanence en bon état
de fonctionnement.
Compte tenu des asservissements automatiques existants dans la plupart des cas, les vérifications sont effectuées
simultanément aux vérifications de la détection automatique d'incendie lorsqu'elle existe ; c'est pourquoi, l'agent de
sécurité incendie est formé à analyser à partir du système de sécurité incendie tout dysfonctionnement des installations
de désenfumage ou défaut de position d'un clapet ou d'un volet.
L'agent de sécurité incendie doit être capable d'assurer des réparations simples, telles que le réarmement d'un clapet,
d'un volet ou d'un exutoire.
Il est important de retenir que les dispositions particulières du règlement de sécurité peuvent imposer que les dispositifs
de désenfumage soient commandés par la détection automatique d'incendie dans les établissement qui sont dotés de ce
type de détection.
Cette disposition ne s'applique pas au désenfumage des cages d'escalier dont la commande doit être uniquement
manuelle (système de tirez-lâchez)
Par ailleurs, lors des visites effectuées par les commissions de sécurité, l'exploitant de l'ERP est tenu de prendre toute
dispositions permettant le contrôle du bon fonctionnement des installations ; dans ce cas, c'est l'agent de sécurité
incendie qui effectue les différentes manœuvres demandées par la commission de sécurité.
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Réussir le SSIAP 1
Les locaux, les escaliers et les circulations doivent être désenfumés, dans les conditions fixées par la réglementation.
Le désenfumage des escaliers encloisonnés est exclusivement naturel, mais il est possible de mettre ces escalier en
surpression, afin d’éviter le transfert des fumées du couloir vers l’escalier.
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Réussir le SSIAP 1
L'éclairage d'un ERP doit être électrique. Comme toute installation technique, l'éclairage normal peut être défaillant.
Afin d'éviter que le public ne soit plongé dans l'obscurité, il est mis en place un éclairage de sécurité.
L'éclairage normal ;
L'éclairage de sécurité ;
Eventuellement l'éclairage de remplacement.
L'éclairage de sécurité est alimenté par une source de sécurité dont la durée de fonctionnement doit au moins d'une
heure.
Elle se compose :
Soit une source centralisée constituée d'une batterie d'accumulateurs alimentant des luminaires,
Soit des blocs autonomes.
En tout état de cause, elle doit être en capacité de fonctionner au moins pendant une heure.
a) L’éclairage d’évacuation
Il doit permettre à toute personne d'accéder à l'extérieur, en assurant l'éclairage des cheminements, des sorties, des
indications de balisage, des obstacles et des indications de changements de direction.
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Réussir le SSIAP 1
Il doit être installé dans tout local ou hall dans lequel l'effectif du public peut atteindre :
A l'état de veille, les lampes de l'éclairage d'évacuation sont alimentées par la source normale d'électricité et à l'état de
fonctionnement par la source de sécurité, c'est à dire la batterie d'accumulateurs (les lampes étant connectées en
permanence à cette dernière).
Il en est de même pour les lampes de l'éclairage d'ambiance, mais elles peuvent être éteintes à l'état de veille.
Les blocs autonomes utilisés pour l'éclairage d'évacuation peuvent être du type :
Permanent à fluorescence ;
Permanent à incandescence ;
Non permanent à fluorescence équipé d'un système automatique de test ;
A diode électroluminescente.
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Réussir le SSIAP 1
Une télécommande centralisée (en principe sur le tableau électrique) doit permettre la mise au repos des blocs
autonomes. Cette disposition permet d'éviter que les blocs se déchargent en cas d'interruption d'électricité de longue
durée.
L'éclairage d'évacuation de chaque dégagement d'une longueur supérieure à 15 m, conduisant le public vers l'extérieur,
doit être assuré par au moins deux blocs autonomes ; les foyers lumineux doivent avoir un flux lumineux d'au moins 45
lumens.
L'éclairage d'ambiance ou d'anti-panique doit être réalisé de manière que chaque local ou hall soit éclairé par au moins
deux blocs autonomes ; cet éclairage doit être basé sur un flux lumineux minimal de 5 lumens par m² de surface du
local.
L'éclairage d'ambiance ou d'anti-panique doit être systématiquement allumé en cas de disparition de l'éclairage normal
ou de remplacement.
L’exploitant ou l'agent de sécurité incendie doit être capable d'assurer une maintenance élémentaire de l'éclairage de
sécurité. A cet effet, il faut disposer des éléments suivants :
L'entretien des blocs autonome peut être réalisé dès qu'une anomalie est constatée et cela doit être consigné dans le
registre de sécurité de l'établissement.
A l’heure actuelle, la totalité des blocs autonomes d’éclairage de sécurité sont équipés d’un Système Automatique De
Test Intégré plus connu sous l’appellation de blocs SATI.
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Réussir le SSIAP 1
Dans les établissements comportant des périodes de fermeture, ces opérations sont effectuées de telle manière qu'au
début de chaque période d'ouverture au public, l'installation d'éclairage ait retrouvé son autonomie d’une heure.
C’est la raison pour laquelle, la télécommande de mise au repos de l’ensemble de l’installation devra être actionnée au
moment de la coupure électrique si celle-ci est effectuée en période de non occupation des locaux.
Toutes ces opérations de vérification doivent être mentionnées dans le registre de sécurité.
L’éclairage de sécurité permet au public de ne pas être totalement plongé dans l’obscurité en cas de défaillance de
l’éclairage normal.
Son rôle consiste à assurer le balisage des dégagements jusqu’à l’extérieur de l’établissement et permettre toute
manœuvre intéressant la sécurité à l’intérieur des locaux.
Pendant l’exploitation normale, il est à l’état de veille et en cas de coupure d’énergie, il s’allume.
Il est alimenté à partir d’une source dite de sécurité constituée de batteries d’accumulateurs ou de blocs autonomes.
L’éclairage d’évacuation à une puissance de flux lumineux de 45 lumens et assure le balisage des dégagements
généraux.
L’éclairage d’ambiance est uniformément réparti en partie supérieure de certains locaux ; sa puissance lumineuse est de
5 lumen par m² de surface au sol.
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Réussir le SSIAP 1
En application de l'article R 123-11 du code de la construction et de l'habitation, les moyens de secours des
établissements recevant du public peuvent comporter :
Le règlement de sécurité incendie dans les ERP indique pour chaque type d'établissement les moyens de secours dont ce
dernier doit être doté.
On distingue :
Communément appelés RIA, ils sont désignés par leur diamètre nominal (DN 19/6, DN 25/8, DN 33/12).
DN 19/6 signifie :
19 = Diamètre intérieur du tuyau
6 = Diamètre de l’orifice de refoulement de la lance
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Réussir le SSIAP 1
Le choix du diamètre nominal dépend essentiellement du risque contenu dans le local ou le volume à protéger.
Les RIA doivent être positionnés à l'intérieur des bâtiments le plus près possible et à l'extérieur des locaux à protéger ;
le jet de lance doit pouvoir atteindre n'importe quel point du local.
Dans les locaux à risques importants, tout point de la surface de ces locaux doit pouvoir être battu par au moins deux
jets de lance (longueur de tuyaux = 20 à 30 m).
Dans tous les cas, la pression minimale de fonctionnement ne doit pas être inférieure à 2,5 bars au robinet incendie armé
le plus défavorisé (pression maximum de service = 12 bars).
Pour faciliter le contrôle de cette pression, le RIA le plus défavorisé est équipé d'un manomètre avec robinets à 3 voies.
Les RIA sont alimentés par une canalisation d'eau en pression desservie par les conduites publiques.
Les déversoirs ponctuels sont des dispositifs destinés à noyer instantanément les locaux où ils sont installés ; ils sont
implantés en fonction du risque à défendre et constituent une "force de frappe très puissante et instantanée dans des
zones particulières" (minimum de 0,5 bars et 250l/minute).
Ils sont surtout utilisés dans des ERP très particuliers tels que les théâtres par exemple ou en milieu industriel.
Il s'agit de rideaux d'eau composés de canalisations munies de diffuseurs adaptés pouvant être imposés pour améliorer la
résistance au feu de certains éléments de construction (cloisons, rideaux, portes etc.).
Ces dispositions constructives particulières nécessitent cependant l'avis technique de la commission de sécurité.
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Réussir le SSIAP 1
Les bouches et poteaux d’incendie permettent aux sapeurs-pompiers de mettre en œuvre leurs moyens d’extinction.
Soit par des branchements particuliers d'incendie des établissements intéressés ; dans ce cas, ce sont des
poteaux privés,
Soit directement par les conduites publiques ; dans ce cas, ce sont des poteaux publics.
L'itinéraire entre le ou les points d'eau et l'établissement doit permettre le passage facile des moyens des sapeurs-
pompiers.
Elles sont obligatoires dès lors que des locaux à risques importants sont aménagés dans les étages dont le plancher bas
est à plus de 18 m du niveau accessible aux engins des sapeurs-pompiers.
Les colonnes sèches ou humides dans les ERP font l’objet d’une leçon spécifique.
Ces moyens permettent au personnel de l'établissement (ou au public) d'intervenir rapidement sur un début d'incendie.
L'extincteur doit être facile à utiliser et être de couleur rouge ; sa contenance minimale est de 6 l pour les extincteurs à
eau ; il doit être visible et accessible en toute circonstance (en principe dans les circulations et à proximité des risques
particuliers).
Ils doivent faire l'objet d'une vérification annuelle et d'une révision tous les 10 ans, attestée par une étiquette sur
l'appareil par une personne ou un organisme compétent.
L'implantation des extincteurs et un relevé des vérifications doivent être portés sur le registre de sécurité.
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Réussir le SSIAP 1
a) Principales caractéristiques
Les extincteurs à eau contiennent de l’eau qui est éjectée sous forme pulvérisée en très fines gouttelettes refroidissant
le foyer et formant une vapeur l’entourant complètement arrêtant ainsi l’arrivée d’air contenant l’oxygène (cf triangle
du feu).
Ils peuvent être utilisés contre les feux d’hydrocarbures avec un additif spécifique.
Ils provoquent peu de dégâts, toute l’eau étant vaporisée mais ils restent sensibles au gel sans complément d’antigel.
Les extincteurs à mousse contiennent un émulseur donnant de la mousse sous l’effet de la pulvérisation dans l’air. Ils
servent contre les feux d’hydrocarbures et éventuellement contre les feux d’alcools et de cétones.
Ils sont sensibles au froid et à la chaleur ; la mousse émise détériore les matériaux qu‘elle recouvre.
Les extincteurs à poudre contiennent du bicarbonate de soude, du kaolin ou autres poudres qui vont être expulsées
après mise en pression par rupture d’une cartouche de gaz carbonique.
Ils ont une portée réduite et un temps d’action limité ce qui rend très fréquentes les reprises de feux.
Utilisables sur la plupart des feux de métaux, ils sont sans danger pour le matériel et peuvent s’utiliser en milieu
confiné.
Les extincteurs à gaz carbonique liquéfié (CO2) agissent par effet de souffle chassant l’air ambiant et rendant
l’atmosphère incomburante.
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Réussir le SSIAP 1
Ils ne présentent pas de risque d’intoxication et peuvent s’utiliser sur tous types de feux.
Le risque d’explosion de la bouteille est latent si elle est exposée à une forte température pendant une longue période.
Les extincteurs à gaz inerte remplacent les halons qui sont nocifs et dangereux pour l’environnement ; ils peuvent être
utilisés sur des feux de gaz.
b) Implantation
Les règles d'implantation des extincteurs répondent strictement à différentes réglementations (articles MS du règlement
de sécurité du 25 juin 1980, arrêté ministériel IGH, code du travail, préconisation des assureurs etc.) ; toutefois, la
diversité des configurations des locaux où ils seront installés impose une étude particulière de répartition au cas par cas.
En principe, la règle générale exige que l'utilisateur potentiel n'ait pas plus de 15 m à parcourir pour atteindre un
appareil ; on doit trouver au moins un extincteur par fraction de 200 m² de surface des locaux. Les appareils doivent être
adaptés aux risques à défendre.
Le référentiel technique connu sous l'appellation de règle "R 4" de l'APSAD (assureurs) édité par la CNPP précise
toutes les conditions d'installation.
Pour mémoire, les différents combustibles se répartissent dans les classes suivantes :
Attention, en cas de feux de gaz : fermez en priorité le barrage et ne pas éteindre une fuite de gaz enflammée, mais
protéger les abords immédiats au moyen d’extincteurs (risque majeur d’explosion).
Attention, ne jamais utiliser d’eau sur les feux de métaux (terminaison en « IUM », car risque majeur d’explosion)
Le principe de fonctionnement d'un extincteur repose soit sur un dispositif à pression permanente, soit sur un dispositif à
pression auxiliaire (cartouche de CO2, sparklets).
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Réussir le SSIAP 1
Dans le cas de la pression auxiliaire, une cartouche de gaz ou une bouteille de chasse suivant le gabarit de l'appareil
permet de propulser l'agent extincteur lors de l'utilisation. L'action sur la poignée va déplacer le percuteur et percer la
cartouche de gaz permettant la mise en pression de l'extincteur.
Sparklette
Dans le cas de la pression permanente, l'agent extincteur est mis sous pression lors du montage de l'appareil. Celui-ci
reste sous pression jusqu'à son utilisation. Hormis les extincteurs à CO2, l'état de la pression est indiqué par un
indicateur de pression.
e) Le foyer de certification :
Prenons l'exemple d'un extincteur à eau pulvérisée de 6 litres avec additif à pression auxiliaire ; sur cet extincteur, deux
chiffres sont indiqués : "27 A" et "233B".
La lettre « A » indique que l'extincteur est efficace sur les feux de classe A et la lettre « B » correspond à l'efficacité sur
les feux de classe B. Le chiffre 27 correspond à la masse de bois en kg constituant le foyer-type servant à la certification
de l'extincteur (barres de bois de 500 mm de large sur une longueur totale de 2,70 m avec 14 couches en hauteur).
Le chiffre 233 correspond au volume d'heptane en litres constituant le foyer-type servant à la certification de l'extincteur
(233 litres de liquides inflammables constitués de 2/3 d'heptane et 1/3 d'eau).
f) La sérigraphie de l’extincteur :
97
Réussir le SSIAP 1
Les agents extincteurs permettant d'éteindre les feux de classe B (liquides inflammables), ne sont pas suffisamment
efficaces sur les feux d'huiles et de graisses de cuisson. C'est pourquoi il a été créé une nouvelle classe "F" qui tient
compté des températures d'auto inflammation de ces foyers particulier d'incendie (de 340 à 360° C environ).
Les extincteurs permettant d'éteindre les feux de classe "F" doivent fonctionner au maximum pendant 40 secondes, ce
qui est une durée très nettement supérieure aux autres extincteurs ; ils doivent par ailleurs tenir compte de
l'environnement constitué par des appareils électriques dans les cuisines.
5 F (5 l d'huile)
15 F (15 l d'huile)
25 F (25 l d'huile)
75 F (75 l d'huile)
Le dispositif d'extinction renferme une poudre extinctrice spéciale qui agit par saponification.
On commence à rencontrer très fréquemment ce dispositif d'extinction dans de nombreuses cuisines de restaurant au-
dessus des appareils de cuisson
h) Le plombage de l’extincteur
98
Réussir le SSIAP 1
Un extincteur en service doit absolument être plombé ; c’est le seul et unique signe qui montre que cet appareil n’a pas
été utilisé.
Un certain nombre de textes législatifs, mais aussi de normes (à caractère non obligatoire) encadrent la disposition et la
maintenance des extincteurs.
Les extincteurs doivent être contrôlés régulièrement par une société spécialisée.
Ils doivent être retiré du service dès que leur date de péremption est atteinte.
Tous les 1 à 5 ans : ré épreuve par le service des mines des extincteurs à pression permanente (sous certaines
conditions de pression8).
Extincteurs à gaz : à l’occasion du 1er rechargement qui a été effectué 5 ans après l’épreuve initiale.
Extincteurs à mélange halon/CO2 :
o SI épreuve initiale < 10 ans : à l’occasion du 1er rechargement qui a été effectué 5 ans après
l’épreuve initiale.
o SI épreuve initiale > 10 ans : à l’occasion du 1er rechargement qui a été effectué 2 ans après
l’épreuve précédente. Sinon, dans tous les cas : 1 à 5 ans.
Ré épreuve par le service des mines des extincteurs à pression permanente par rapport à la dernière épreuve.
Un code de couleurs sur la goupille, se rencontre de plus en plus fréquemment pour distinguer les différents types
extincteurs :
Plus connue sous l'appellation de sprinkler, ce type d'installation peut être exigé dans tout ou partie d'un ERP (par
exemple dans un magasin de plus de 3 000 m²).
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Réussir le SSIAP 1
Cette installation permet de noyer très rapidement toute la surface d'un local qui en est équipé. En principe, il s'agit des
locaux à risques particulier d'incendie (réserves etc.)
Dans les parcs de stationnement couvert des immeubles d’habitation, cette installation est obligatoire dans les
conditions suivantes :
A partir du 3ème niveau en sous-sol (ou détection automatique d’incendie) ;
A partir du 6ème niveau en sous-sol.
Un diffuseur pour 12 m² de plancher et assurant pendant une heure un débit 3,5 l/mn et par m² sur une surface impliquée
de 20 m².
Les moyens de secours concourant à la sécurité dans l'établissement recevant du public sont complétés par :
100
Réussir le SSIAP 1
Le système d'alerte destiné à demander l'intervention d'un service public de secours et de lutte contre l'incendie
o Ligne téléphonique reliée au centre de traitement de l'alerte des sapeurs-pompiers (souvent dans les
ERP de 1ère catégorie),
o Avertisseur d'incendie privé,
o Téléphone urbain fixe,
o Tout autre dispositif permettant de donner une alerte efficace.
Tous ces moyens conjugués entre eux permettent donc d'optimiser la sécurité incendie dans les établissements recevant
du public ou les immeubles de grande hauteur, mais aussi dans les bâtiments à usage d’habitation.
Le règlement de sécurité incendie dans les ERP indique pour chaque type d'établissement les moyens de secours dont
ce dernier doit être doté.
Connaître les grands principes d’utilisation de ces moyens de secours ainsi que leurs caractéristiques techniques,
surtout pour ce qui concerne les extincteurs.
101
Réussir le SSIAP 1
3ème PARTIE
INSTALLATIONS TECHNIQUES
102
Réussir le SSIAP 1
Le risque électrique est l'une des causes principales des incendies dans les établissements recevant du public.
Aussi, il est essentiel que ces installations soient conçues et réalisées conformément aux normes en vigueur. et d'autre
part par rapport au public admis dans les établissements (norme NF C 15-100).
Le code du travail et plus particulièrement le décret du 14 novembre 1988 relatif à la protection des
travailleurs,
Le règlement de sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les ERP (arrêté du 25 juin 1980),
Le règlement de sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les IGH (arrêté du 30 décembre
2011).
Eviter que les installations électriques ne présentent des risques d'éclosion, de développement et de
propagation de l’incendie,
De permettre le fonctionnement des installations de sécurité lors d'un incendie.
Pour respecter ces objectifs, il est impératif de respecter les mesures suivantes :
Source normale :
Source constituée généralement par un raccordement au réseau électrique de distribution publique haute tension ou
basse tension.
Source de remplacement :
Source délivrant l'énergie électrique permettant de poursuivre tout ou partie de l'exploitation de l'établissement en cas de
défaillance de la source normale. La source de remplacement n'est pas obligatoire. Pendant la période d'exploitation de
l'établissement, l'énergie électrique provient donc, soit de la source normale, soit de la source de remplacement
lorsqu'elle existe.
Source de sécurité :
Source prévue pour maintenir le fonctionnement des matériels concourant à la sécurité contre les risques d'incendie et
de panique en cas de défaillance de la source normale ou de remplacement.
Ce sont les installations qui doivent être mises ou maintenues en service pour assurer l'évacuation du public et faciliter
l'intervention des secours.
Elles comprennent :
L'éclairage de sécurité,
Les installations du système de sécurité incendie,
Les ascenseurs devant être utilisés en cas d'incendie,
Les secours en eau (surpresseurs d'incendie, pompes de réalimentation en eau, compresseurs d'air, sprinkler
etc.)
Les pompes d'exhaure,
103
Réussir le SSIAP 1
L'exploitant peut poursuivre son activité en cas de défaillance de la source normale si l'une des conditions suivantes est
réalisée :
L'éclairage de remplacement,
Les chargeurs des sources centralisées,
Les circuits des blocs autonomes d'éclairage de sécurité.
Les dispositifs nécessaires pour permettre la mise hors tension générale de l'installation électrique doivent être
inaccessibles au public et faciles à atteindre par les services de secours.
Les coupures d'urgence doivent être connues des agents de sécurité incendie ainsi que des services de secours ; elles
apparaissent sur les plans affichés dans l'établissement.
On distingue :
C’est un local renfermant des matériels électriques et dont l'accès est réservé aux personnes qualifiées, chargées de
l'entretien et de la surveillance des matériels.
Il est obligatoirement identifié par un pictogramme normalisé et facile à atteindre par les services de secours.
C’est un local classé à risques particuliers d'incendie en fonction des matériels qu'il renferme ; à ce titre, il doit être isolé
par des parois résistantes au feu ainsi que par des blocs-portes coupe-feu.
Ils sont installés dans des locaux de service électrique considérés à risques moyens c'est à dire isolés par des parois
coupe-feu de degré 1 heure et des blocs-portes coupe-feu de degré ½ heure munis de ferme-portes.
Les locaux ou sont installés les groupes doivent être largement ventilés sur l'extérieur.
Lorsque le combustible d'alimentation des groupes est liquide, l'aménagement du local et l'alimentation en combustible
doivent répondre à des règles de sécurité très strictes.
Notamment, le sol du local doit être étanche et former une cuvette de rétention ; le seuil des baies d'accès doit être
104
Réussir le SSIAP 1
Des moyens de secours adaptés doivent être prévus (bac à sable de 100 l, extincteurs adaptés).
Si le combustible d'alimentation est gazeux, les gaz de combustion doivent évacués directement sur l'extérieur.
Les batteries alimentant des installations de sécurité sont installées dans des locaux de service électrique considérés à
risques moyens c'est à dire isolés par des parois coupe-feu de degré 1 heure et des blocs-portes coupe-feu de degré ½
heure munis de ferme-portes.
Le risque électrique est l'une des causes principales des incendies dans les établissements recevant du public.
Les installations électriques doivent être conformes aux normes en vigueur et régulièrement vérifiées.
Une source de sécurité doit être prévue pour maintenir le fonctionnement des matériels concourant à la sécurité contre
les risques d'incendie et de panique en cas de défaillance de la source normale ou de remplacement.
Elles comprennent :
L'éclairage de sécurité,
Les installations du système de sécurité incendie,
Les ascenseurs devant être utilisés en cas d'incendie,
Les secours en eau (surpresseurs d'incendie, pompes de réalimentation en eau, compresseurs d'air, sprinkler
etc.)
Les pompes d'exhaure,
Les moyens de communication destinés à donner l'alerte interne et externe
L’établissement doit être équipé de coupures d’urgence inaccessibles au public ; ces coupures d’urgence ne concernent
pas les alimentations de sécurité.
Les sources électriques de sécurité sont alimentées soit par un groupe électrogène, soit par des batteries
d’accumulateurs ; ces deux dispositifs sont installés dans des locaux de service électriques classés à risque particulier
d’incendie.
105
Réussir le SSIAP 1
Le programme de préparation à l'examen de SSIAP 1 identifie 3 types d'appareils qu'il convient de bien définir :
L'ascenseur,
Le monte-charge,
La nacelle.
Il faut noter que le règlement de sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les ERP aborde le thème des
ascenseurs à travers les articles AS, mais également la sécurité des trottoirs roulants et des escaliers mécaniques.
Les monte-charges sont abordés de manière très générale par les articles CO 30 et 33.
28.2 - Définitions
Un ascenseur est un appareil élévateur destiné à transporter verticalement des personnes d'un niveau à un autre.
Un monte-charge a la même fonction que l'ascenseur, mais il est réservé exclusivement au transport de tout type de
charge d'un niveau à un autre ; cela exclut le transport de personnes.
Une nacelle est une plate-forme élévatrice destinée à effectuer des travaux en hauteur ; elle n'est pas utilisable par le
public.
Les appareils sont identifiables par le type de traction utilisé pour déplacer la cabine.
Les ascenseurs à traction électrique (dit à traction à câbles ou déplacement par treuil),
Les ascenseurs hydrauliques.
La cabine d'ascenseur est suspendue dans la gaine par des câbles de traction.
106
Réussir le SSIAP 1
Un moto-réducteur électrique (moteur électrique continu ou alternatif) actionne une poulie qui entraîne les câbles
auxquels sont suspendus la cabine et son contrepoids ; ce dernier élément équilibre le poids de la cabine.
La tendance actuelle s'oriente de plus en plus par l'installation d'ascenseurs électriques sans local de machinerie ; ces
appareils technologiquement très avancés nécessitent un personnel très qualifié en cas d'incident.
b) L'ascenseur hydraulique
Dans ce type d'ascenseur, la cabine est propulsée soit directement soit par une suspension mouflée, par le piston d'un
vérin alimenté par de l'huile sous pression provenant d'une centrale hydraulique.
A la descente, le by-pass (vanne) de la pompe permet l'évacuation de l'huile vers un réservoir qui fonctionne en circuit
fermé.
a) Dans la gaine
107
Réussir le SSIAP 1
Une cabine circulant le long de rails de guidage dans une gaine verticale,
Une trappe d'évacuation,
Une ou deux portes anti-coincements débouchant sur les parties communes,
Un panneau de commande,
D'un moteur électrique accouplé à une pompe hydraulique (pour les ascenseurs hydrauliques),
Un système de contrepoids (pour les ascenseurs à traction à câbles)
Nota : les parois de la gaine sont classées M0 et celles de la cabine sont M3 avec un plancher M4 ; la gaine eet
également ventilée.
Nota : Le local machinerie est rangé dans la catégorie des locaux à risques moyens.
Ce sont :
Tout ascenseur accueillant plus de 8 personnes doit être équipé d'une trappe de secours et d'une échelle métallique
permettant d'atteindre le toit de la cabine.
Si plusieurs ascenseurs sont installés dans une même gaine et peuvent recevoir plus de 8 personnes, ils doivent en outre
être équipés d'une porte latérale permettant de communiquer entre eux.
Certains ERP doivent être dotés d'ascenseurs équipés d'un dispositif d'appel prioritaire pour les sapeurs-pompiers.
Par ailleurs, la cabine doit obligatoirement être équipée des éléments suivants :
Les ascenseurs destinés à l'évacuation des personnes en situation de handicap en cas d'incendie doivent répondre aux
conditions suivantes :
L'accès aux ascenseurs à chaque niveau s'effectue au travers d'un local d'attente servant de refuge,
La puissance électrique totale installée en gaine est inférieure ou égale à 15 kVa.
Superficie : Doit être suffisante pour accueillir toutes les personnes appelées à fréquenter l’établissement.
108
Réussir le SSIAP 1
Résistance au feu : les parois et les portes d’accès doivent être résistantes au feu ; ces dernières s’ouvrent vers
l’intérieur du local et sont à fermeture automatique ou équipées de ferme-porte.
Réaction au feu : les revêtements ont les mêmes degrés de réaction au feu que ceux des escaliers encloisonnés.
Alerte : Le local d'attente doit être équipé d'un système permettant de communiquer avec le concierge, le
gardien de l'immeuble, le réceptionniste ou tout autre préposé.
Les cabines d'ascenseurs doivent être équipées d'un dispositif de commande accompagnée fonctionnant à l'aide d'une
clé.
Un nombre de clés suffisant et d'un modèle unique est tenu à la disposition du directeur des secours.
En outre, les cabines doivent être équipées d'un système permettant de communiquer avec le poste de sécurité, s'il
existe, ou bien avec l'une des personnes mentionnées ci-dessus.
Les différents types d’appareils élévateurs et l’interdiction d’accès du public dans les monte-charges et nacelles.
Tout ascenseur recevant plus de huit personnes doit posséder une trappe de secours et d’une échelle métallique, si
plusieurs ascenseurs recevant plus de huit personnes sont installés dans une même gaine, ils doivent être équipés d’une
porte latérale de communication.
Certains ERP doivent être munis d’ascenseurs avec appel prioritaire réservés aux sapeurs-pompiers.
Un local refuge protégé doit desservir les ascenseurs permettant l’évacuation des personnes en situation de handicap.
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Réussir le SSIAP 1
Les agents de sécurité incendie ne sont pas habilités à effectuer le dégagement d'une personne bloquée dans une cabine
d'ascenseur ; une mauvaise manipulation de l'appareil risquerait d'aggraver la situation et serait susceptible de dégager
la responsabilité de la société ayant installé l'appareil..
Quelques mesures simples et élémentaires peuvent néanmoins être réalisées par les agents de sécurité incendie de
l'établissement :
Vérifiez que personne n'est bloqué dans l'ascenseur en appelant à travers la porte,
Rassurez éventuellement la personne bloquée en lui indiquant la raison de la panne,
Se rendre au local de service électrique pour déterminer l'origine de la coupure électrique ainsi que
dans le local machinerie (coupure force),
Si tout est en ordre, contacter l'EDF pour signaler le dysfonctionnement électrique,
Appelez les secours public si la situation se prolonge et qu'une personne est bloquée.
Lorsque le courant est revenu, vérifiez que l'ascenseur fonctionne à nouveau (si ce n'est pas le cas, contactez le service
de dépannage).
Vérifiez que personne n'est bloqué dans la cabine en appelant à travers la porte,
Si une personne est effectivement bloquée dans la cabine, appliquez la procédure du 1er cas,
Faire appel au service de dépannage,
Ne touchez à rien
Vérifiez que personne n'est bloqué dans la cabine en appelant à travers la porte,
Si la porte s'ouvre, vérifiez que rien n'entrave sa refermeture,
Vérifiez que les boutons de commande réagissent normalement (en particulier que le bouton "stop" n'est pas
enfoncé),
Vérifiez qu'il n'y aucun obstacle devant le rayon de cellule de la porte.
Immobiliser l'appareil à un étage en appuyant sur le bouton "stop", ou en empêchant la refermeture des portes,
Coupez l'alimentation électrique (coupure force) de l'ascenseur à partir du local de service électrique ou de la
machinerie,
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Réussir le SSIAP 1
Le dégagement de personnes bloquées dans un ascenseur est toujours une manœuvre délicate qui ne peut être réalisée
que par du personnel qualifié ayant reçu une formation adéquate.
Il s'agit uniquement des personnels de la société ayant installé l'appareil, mais aussi les sapeurs-pompiers.
En aucun cas, les agents SSIAP ne sont autorisés à effectuer ces manœuvres, car beaucoup d'installateurs dégagent leurs
responsabilités en cas d'accident survenant au cours des tentatives de manœuvres de dégagements.
Par ailleurs, les catalogues des constructeurs contiennent de nombreuses références qui nécessiteraient pratiquement une
formation particulière pour chacune d'entre elles.
En conséquence, seuls les organismes agréés de formation SSIAP peuvent aborder cette partie du cours en présence
d'un professionnel des ascenseurs.
Il faut néanmoins retenir que les procédures de dégagement s'effectuent toujours au minimum à deux agents en liaison
radio ; ces manœuvres peuvent se résumer aux 5 points suivants :
Réception de l'alarme,
Informations des occupants,
Mise à niveau de la cabine,
Evacuation des occupants,
Consignation de l'appareil.
111
Réussir le SSIAP 1
Consignes de sécurité :
L'utilisation d'un ascenseur peut paraître anodine ; toutefois, il est toujours utile de rappeler quelques consignes simples
qui devraient être connues de tous.
EN ATTENDANT L'ASCENSEUR (et lorsque la boîte d'appel palier comporte plus d'un bouton) :
S'éloigner quelques peu de la porte de l'ascenseur, car lorsque l'ascenseur arrivera à niveau, il est fort probable
que certains passagers devront en descendre.
Ne jamais dépasser la capacité en Kg ou en personnes afin d'éviter tout risque de blocage de l'appareil.
La plupart des accidents corporels survenus dans les ascenseurs se produisent dans les cabines non équipées de portes.
Lorsque ces cabines sont en mouvement, l'utilisateur peut se retrouver directement en contact avec la partie de la gaine
située entre les différents niveaux et appelée "face lisse".
Celle-ci, bien que présumée lisse, peut présenter de légères aspérités auxquelles peuvent s'accrocher les vêtements et
chaussures des utilisateurs.
Plusieurs accidents se sont produits lorsque des enfants ont eu leur bras coincé entre la "face lisse" et le seuil de la
cabine en tentant de rattraper leur ballon ou d'autres objets.
En cas de transport d'objet encombrants ou de marchandises, ne jamais se placer ni entre ceux-ci et la face lisse ni dans
le fond de la cabine.
Ne pas sauter dans un ascenseur en mouvement : Le limiteur de vitesse des ascenseurs est généralement très sensible
aux changements brusques d'allure.
Lorsque l'ascenseur est secoué, celui-ci oscille et cela est parfois suffisant pour provoquer la mise en service du
parachute et le blocage de l'appareil.
Ne pas se précipiter sur le bouton d'arrêt, car les ascenseurs ont plus de chance (ou de malchance c'est selon) de ne pas
vouloir redémarrer que de tomber en panne lorsqu'ils sont en mouvement.
112
Réussir le SSIAP 1
Procéder à un dégagement dans un ascenseur est une manœuvre dangereuse si l’agent SSIAP n’a pas les connaissances
techniques nécessaires.
113
Réussir le SSIAP 1
30.1 - Monte-charges
Les monte-charges qui sont des appareils exclusivement réservé au déplacement vertical de charges répondent à
quelques exceptions près aux mêmes exigences que les ascenseurs pour ce qui concerne les vérifications et les
précautions d'usage.
Le règlement de sécurité prévoit plusieurs mesures pour limiter les risques de propagation d'incendie ou de fumée créés
par le passage des conduits à travers des parois horizontales ou verticales résistant au feu.
Pour l'application des règles de sécurité aux conduits et gaines, le règlement ne fait pas de distinction entre conduites
d'eau en charge ou d'eau usée, conduits vide-ordures, monte-charges et descentes de linges.
Pour ce qui concerne le cas particulier des monte-charges ou de tout autre système de descente ou de montée de
matériel, ils doivent respecter les dispositions suivantes :
Les parois du conduit ou de la gaine doivent coupe-feu de degré 1 heure mesuré sur chacune des faces,
Les trappes de service doivent être pare-flammes de degré1/2 heure, munies d'un ferme-porte ou à fermeture
automatique
30.2 - Nacelles
Une nacelle est une plate-forme élévatrice destinée à effectuer des travaux en hauteur ; elle n'est pas utilisable par le
public.
Les conducteurs des nacelles sont dans l'obligation de détenir un permis spécial pour manipuler ces appareils
conformément à l’article R 233 13 19 du code du travail.
Pour information, les nacelles sont classées selon plusieurs types en fonction de leur mode de fonctionnement :
114
Réussir le SSIAP 1
Cette liste accidentogène n'est pas exhaustive et de multiples autres causes d'accident peuvent être mis en évidence.
En cas d'utilisation d'une nacelle élévatrice, les mesures suivantes données seulement à titre indicatif devraient être
prises :
c) Avant le démarrage
Examen de l'engin,
Détection de toutes anomalies (fuites, niveaux),
Vérification de l'état des flexibles hydrauliques,
Vérification des systèmes d'accrochage des divers éléments de la nacelle,
Vérification des pneumatiques,
Vérification des stabilisateurs,
etc.
d) Après le démarrage
e) Règles de déplacement
f) Pendant l'utilisation
g) Travail en hauteur :
Comme pour tout activité en hauteur, il serait judicieux de s'amarrer à la nacelle pour palier tout risque de
chute,
Le port d'un harnais de sécurité est fortement recommandé,
115
Réussir le SSIAP 1
Le port de vêtement de protection (EPI) doit faire l'objet d'une attention particulière.
Le SSIAP à un rôle important à jouer en termes de sensibilisation au risque des employés de l'entreprise.
La manipulation d’une nacelle est conditionnée à la possession d’un permis de conduire spécifique.
Bien connaître les risques d’utilisation des nacelles ; les agents SSIAP ont un rôle particulièrement important à jouer
dans la prévention des risques.
116
Réussir le SSIAP 1
31.1 - Définition
Une Installation Fixe d'Extinction Automatique (IFEA) se présente sous la forme d'un réseau de canalisations installé en
sous face de toiture, visible du sol permettant la projection de manière automatique d'un produit extincteur (ERP, IGH
ou établissement industriel).
Le produit extincteur généralement utilisé dans les ERP est l'eau, mais on peut rencontrer du gaz ou de la poudre sur
certains types de risques.
Lorsque les dispositions réglementaires l'exigent ; par exemple, ce type d'installation est obligatoire dans les magasins
dont la surface de vente excède 3000 m².
Une IFEA peut permettre d'augmenter la surface et le volume des réserves d'un magasin dans les conditions définies par
la réglementation.
Les têtes de sprinklers projettent le produit extincteur sous pression à partir d'un système de tuyauteries.
En cas d'incendie, seules les têtes ayant détectées l'incendie et situées à proximité du foyer se déclenchent ; cette
particularité technique permet de limiter les dégâts causés par l'eau et l'incendie.
117
Réussir le SSIAP 1
Le déclenchement de la tête de sprinkler entraîne une baisse de pression dans le réseau qui se met en alarme.
A ce stade, les pompes démarrent pour maintenir la pression d'utilisation et assurer le bon fonctionnement de la tête
L'alarme est donnée à partir d'un gong (cloche) d'alarme lors du passage de l'eau à travers le poste de contrôle.
Elles permettent la détection et l'extinction du foyer d'incendie par pulvérisation (diamètre nominal de 10, 15 ou 20
mm), sous une pression de 8 à 10 bars.
Leur fonctionnement permet d'arroser le foyer d'incendie sur une surface allant de 9 à 16 m².
Des couleurs conventionnelles permettent de distinguer les températures de déclenchement des têtes qui sont comprises
entre 57° C et 260° C.
La température de déclenchement la plus courante se situe entre 68° C et 74° C (ampoule rouge).
A titre d'information, les couleurs du liquide des ampoules en fonction des températures de déclenchement sont
indiquées ci-dessous :
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Réussir le SSIAP 1
57° C = Orange
68° C = Rouge
79 ° C = jaune
93° C = Vert
141° C = Bleu
182° C = Mauve
227 à 260° C = Noir
Les couleurs des étriers des fusibles sont également normalisés par rapport aux températures de déclenchement. Plus la
couleur est foncée et plus la température de déclenchement est élevée.
b) Le réseau de canalisations :
Installation sous eau : l'eau est maintenue sous pression dans le réseau de canalisations ;
Installation sous air : l'installation est sous pression d'air comprimé. En cas de déclenchement d'une tête de
sprinkler, une baisse de pression de l'air entraîne l'alimentation en eau du réseau. Ce dispositif est surtout
employé lorsqu'il y a des risques de gel du système (surveillance des quais de chargement par exemple) ;
Installation alternative : l'installation est sous air en période hivernale et sous eau en période estivale (ce
système peut néanmoins entraîner des risques de corrosion des canalisations) ;
Installation à pré action : les canalisations se remplissent d'eau en cas de déclenchement du système d'alarme.
Leur rôle est d'assurer la pression et le débit requis pour l'alimentation des têtes de sprinklers dans la zone la plus
défavorisée pendant une heure au moins.
L'eau de ville,
Des réservoirs élevés,
Des réserves automatiques aspirant dans des réserves intégrales,
Les bacs de pression (1/3 d'eau et 1/3 d'air).
En principe, les normes des assurances et le règlement de sécurité impose la présence de deux sources :
Une source A (autonomie limitée d'une capacité de 30 à 50 m3) permettant l'alimentation les 5 têtes de
sprinklers les plus défavorisés pendant 30 minutes,
Une source B (inépuisable d'une capacité de 200 à 1 000 m3, voir plus) permettant le fonctionnement de
l'installation pendant une durée de 30 minutes à 1 heure 30 en fonction du niveau de risques.
119
Réussir le SSIAP 1
Lorsque l'alimentation par le réseau public est insuffisant, des réservoirs et surpresseurs doivent permettre le
fonctionnement de l'installation pendant un temps donné.
La pompe jockey (maintien d'une pression de 8 à 10 bars dans le réseau, notamment en cas de défaillance),
Les électropompes (dédiées au fonctionnement de la source A),
Les motopompes dédiées au fonctionnement de la source B).
d) Le poste de contrôle :
Il comporte :
Les postes sont installés dans un local spécifique appelé local sprinkler.
Les vannes de barrage et de contre barrage des conduites d'eau doivent être signalées et aisément accessibles afin de
permettre leur manœuvre par les services publics de secours et de lutte contre l'incendie.
Un poste de contrôle assure le fonctionnement de 1000 têtes couvrant une surface de 8000 m² au maximum.
Hebdomadairement :
120
Réussir le SSIAP 1
Mensuellement :
Contrôle de l'état des sources, des dispositifs d'obturation, de la présence des dispositifs d'alarme sonore.
Ouverture des vannes de vidanges en bout de canalisations pour assurer le rinçage des circuits.
Semestriellement :
Manœuvre des vannes de contre barrage des sources d'eau et de la vanne d'arrêt des postes,
Vérification de fonctionnement de l'installation par un vérificateur agréé.
Annuellement :
Les installations d’extinction automatique doivent être conformes aux normes enb vigueur.
Il s'agit de projeter de la mousse à moyen ou à haut foisonnement sur un risque ou l'eau peut-être prohibée.
Le système se compose :
Ce système est principalement utilisé en présence d'un risque "hydrocarbure" et essentiellement en milieu industriel.
Les installations à gaz inerte (CO 2, Argon, Azote, Inergen etc.) diminuent la teneur en oxygène dans le local considéré
et assurent par voie de conséquence l'extinction du foyer d'incendie (cf triangle du feu).
a) Principe de fonctionnement :
121
Réussir le SSIAP 1
Le foyer d'incendie est décelé par un système de détection automatique, mais le dispositif d'extinction est également
déclenchable manuellement.
La mise en place d'une double détection permet d'éviter le déclenchement intempestif de l'installation. Un dispositif
sonore et visuel d'alarme invite les occupants du local d'évacuer.
Comme dans le cas de l'IFEA à eau, le noyage peut être total ou localisé.
Les installations à gaz inhibiteurs (gaz FM 200) agissent par inhibition de la flamme. Elles fonctionnent sous le même
principe que les installations à gaz inertes.
Ces installations sont principalement aménagées dans des locaux contenant du matériel de grande valeur ou dans
lesquels l'eau est proscrite (musée, armoires électriques, centraux téléphoniques etc.)
Destinée à couvrir des risques de faible importance à base de solvants, de peinture ou d'hydrocarbures, ces installations
fixes projettent de la poudre propulsée par du CO 2. ou de l'azote comprimé. L'extinction est quasi instantanée
Le règlement de sécurité peut imposer des dispositifs particuliers dans certains ERP.
C'est ainsi que les espaces scéniques des établissements de spectacle peuvent être équipés sous certaines conditions
réglementaire d'IFEA du type "déluge".
Dans ce cas particulier, les têtes de sprinklers sont ouvertes en permanence, c'est à dire qu'elles ne contiennent ni
ampoule, ni fusible. Le déclenchement des têtes s'effectue manuellement à partir d'un système de détection automatique
d'incendie ou commandé par un réseau de sprinklers conventionnels.
L'arrosage est total sur l'ensemble de zone protégée et non pas uniquement sur le foyer d'incendie
Le règlement de sécurité peut également imposer des dispositifs manuels dénommés déversoirs ponctuels alimentés par
un système de canalisation et manœuvrable à partir de deux commandes :
Les déversoirs doivent être disposés de manière à pouvoir inonder instantanément les locaux où ils sont installés ; leurs
pression de fonctionnement ne doit pas être inférieure à 0,5 bars et le débit doit être égal à 250 litres/minute au moins.
Enfin, des rideaux d'eau composés de canalisations munies de diffuseurs adaptés peuvent également être imposés pour
améliorer la résistance au feu de certains éléments de construction ; ils constituent des éléments de construction
irrigués.
Une Installation Fixe d'Extinction Automatique (IFEA) se présente sous la forme d'un réseau de canalisations installé
en sous face de toiture, visible du sol permettant la projection de manière automatique d'un produit extincteur (ERP,
122
Réussir le SSIAP 1
Le produit extincteur généralement utilisé dans les ERP est l'eau, mais on peut rencontrer du gaz ou de la poudre sur
certains types de risques.
Une IFEA couvre un risque particulièrement important (potentiel calorifique, produits dangereux).
Les têtes de sprinklers permettent la détection et l'extinction du foyer d'incendie par pulvérisation.
Leur fonctionnement permet d'arroser le foyer d'incendie sur une surface allant de 9 à 16 m².
Les couleurs du liquide des ampoules des têtes de sprinkler varient en fonction des niveaux de températures de
déclenchement.
Le rôle des sources d’eau est d'assurer la pression et le débit requis pour l'alimentation des têtes de sprinklers dans la
zone la plus défavorisée pendant une heure au moins.
L'eau de ville,
Des réservoirs élevés,
Des réserves automatiques aspirant dans des réserves intégrales,
Les bacs de pression (1/3 d'eau et 1/3 d'air).
Une source A (autonomie limitée d'une capacité de 30 à 50 m3) permettant l'alimentation les 5 têtes de
sprinklers les plus défavorisés pendant 30 minutes,
Une source B (inépuisable d'une capacité de 200 à 1 000 m3, voir plus) permettant le fonctionnement de
l'installation pendant une durée de 30 minutes à 1 heure 30 en fonction du niveau de risques.
Les IFEA doivent être régulièrement vérifiées et entretenus dans les conditions fixées par la réglementation.
123
Réussir le SSIAP 1
Elles sont obligatoires dès lors que des locaux à risques importants sont aménagés dans les étages dont le plancher bas
est à plus de 18 m du niveau accessible aux engins des sapeurs-pompiers.
Uniquement réservées aux sapeurs-pompiers pour leur permettre d'acheminer l'eau d'extinction à l'intérieur du bâtiment,
les colonnes sèches doivent être placées en des endroits facilement accessibles aux secours publics, sur la façade la plus
proche des poteaux d'incendie (la distance entre le raccord d'alimentation et le poteau d'incendie ne doit pas excéder 60
m).
Il est très important de vérifier la présence des bouchons obturateurs des demi-raccords d’alimentation à chaque étage.
Elles sont dites sèches car elles sont mises en eau uniquement au moment de l’intervention.
Elles permettent d’éviter de dérouler des tuyaux avec des cheminements compliqués.
Les pertes de charge hectométriques sont moins importantes que dans les tuyaux souples.
Leur diamètre nominal varie de 65 à 100 mm et elles sont constituées d’une canalisation verticale métallique
comportant des raccords d’alimentation de 40 à 65 mm.
124
Réussir le SSIAP 1
Périodiquement (3 mois) :
Présence de signalisation
Présence des bouchons obturateurs et de leur chaînette à chaque niveau sur les prises d'incendie ;
Absence de corps étrangers dans la colonne ;
Essai des dispositifs de vidange et purge d'air ;
Accessibilité aux raccords d'alimentation et aux prises d'incendie ;
Fonctionnement de la robinetterie.
Annuellement :
Vérification du bon état général extérieur de l'installation ;
Essai de mise en eau et d'étanchéité (avec repérage des fuites).
L'étanchéité s'effectue :
Elles peuvent être imposées dans des établissements importants, particulièrement dans les IGH. Elles sont dites
humides, car elles sont toujours en eau par opposition aux colonnes sèches qui sont alimentées à l'arrivée des sapeurs-
pompiers.
En conséquence, elles sont équipées d'un réservoir en charge positionné le plus souvent en partie supérieure du
bâtiment, de pompes, de suppresseur etc.
La colonne humide est une canalisation fixe, rigide de 100 mm de diamètre, obligatoirement installée dans les IGH de
plus de 50 m et maintenue en charge en permanence au moyen de réservoirs d'eau, avec pompes, surpresseurs ou autres
dispositifs, permettant d'alimenter les lances des services d'incendie et de secours.
a) Composition
b) Emplacement
Des colonnes :
Soit de préférence dans les volumes d'accès aux escaliers,
Soit dans les escaliers,
Soit dans des gaines coupe-feu 2 heures.
Les colonnes doivent pouvoir être réalimentées par des vannes utilisables par les sapeurs-pompiers et situées à moins de
60 m d'un poteau d'incendie.
125
Réussir le SSIAP 1
Dans les sas, à une distance comprise entre 0,80 m et 1,50 m du sol (Lorsque les prises ne sont pas apparentes,
elles doivent être signalées par la mention "Prise d'incendie").
Dans les cages d'escaliers ou dans leurs dispositifs d'accès.
c) Alimentation
Le dispositif d'alimentation de chaque colonne (réservoir en charge, surpresseur, pompe etc.) doit assurer en
permanence, un débit horaire de 60 m3 sous une pression statique comprise entre 4,5 et 8 bars.
d) Réalimentation
Les colonnes en charge doivent pouvoir être réalimentées à partir de deux orifices de 65 mm de diamètre dotés de
vannes, placés au niveau d'accès des sapeurs-pompiers et à moins de 60 m d'une bouche ou d'un poteau d'incendie.
Les orifices de réalimentation doivent être signalés et porter l'inscription "Réalimentation des colonnes en charge :
pression : ... bar".
e) Entretien et essais
Les colonnes sèches ou humides appartiennent à la catégorie des moyens de secours et plus particulièrement à la sous-
catégorie des moyens d’extinction.
Les colonnes sèches sont obligatoires dès lors que des locaux à risques importants sont aménagés dans les étages dont
le plancher bas est à plus de 18 m du niveau accessible aux engins des sapeurs-pompiers.
Elles sont exclusivement réservées à l’usage des sapeurs-pompiers afin d’éviter la mise en place de longs
établissements de tuyaux à travers des cheminements parfois complexes.
L’agent qualifié SSIAP s’attachera à vérifier la présence des bouchons obturateurs des demi-raccords d’alimentation à
126
Réussir le SSIAP 1
chaque étage.
L’entretien des colonnes appartient à l’exploitant de l’établissement dans les conditions fixées par la réglementation.
La distance entre le raccord d'alimentation de la colonne et le poteau d'incendie le plus proche ne doit pas excéder 60
m.
127
Réussir le SSIAP 1
33.1 - Définition
Le système de sécurité incendie (SSI) d'un établissement recevant du public est constitué de l'ensemble des matériels
servant à :
SSI de catégorie A,
SSI de catégorie B,
SSI de catégorie C,
SSI de catégorie D,
SSI de catégorie E.
Les dispositions particulières à chaque type d'établissements précisent la catégorie du système de sécurité incendie
exigé.
Plus l’établissement est « sensible » en termes de risques pour le public et plus le SSI sera perfectionné.
C’est ainsi qu’un hôtel ou une maison de retraite comportant par destination des locaux réservés au sommeil ou un
public fragilisé seront systématiquement équipé d’un SSI de catégorie A.
Mais un magasin classé en 2e catégorie par exemple doit être équipé d'un système de sécurité incendie de catégorie C,
D ou E, car le niveau d’acceptation du risque est moindre.
Avant de rentrer dans le détail des composants d'un SSI, il est important de connaître les différents types de zonages
susceptibles d’être rencontrés.
Un ERP selon son importance est généralement subdivisé en plusieurs zones dont les limites géographiques peuvent
englober :
Une zone peut correspondre à un ou à plusieurs des volumes ci-dessus, voire à l'ensemble du bâtiment en fonction
128
Réussir le SSIAP 1
Il faut retenir que les zones de détection, les zones de mise en sécurité et les zones de diffusion de l'alarme n'ont pas
nécessairement les mêmes limites géographiques (sous-entendu dans l'établissement).
C’est une zone surveillée par un ensemble de détecteurs et/ou de déclencheurs manuels.
C’est une zone susceptible d'être mise en sécurité par le Système de Mise en Sécurité Incendie (voir son rôle et sa
fonction ci-dessous).
Une zone de mise en sécurité doit englober une ou plusieurs zones de détection.
C’est une zone dans laquelle les fonctions de désenfumage sont assurées (c'est donc aussi une zone de de mise en
sécurité).
C’est une zone dans laquelle les fonctions de compartimentage sont assurées (c'est donc aussi une zone de mise en
sécurité).
L'agent SSIAP en service dans un établissement doit donc parfaitement connaître les limites géographiques de chaque
zones et notamment les zones de détection qui doivent pouvoir être rapidement inspectées par la personne alertée.
L'ensemble de ces dispositifs sont regroupés dans une armoire technique placée sous surveillance humaine.
Le SDI doit déceler et signaler tout début d'incendie dans les meilleurs délais et mettre en œuvre les équipements de
sécurité qui lui sont asservis.
Une installation de détection automatique d'incendie implique, pendant la présence du public, d'un personnel permanent
qualifié, susceptible d'alerter les sapeurs-pompiers et mettre en œuvre les moyens de lutte contre l'incendie.
Attention, le SDI n'éteint pas l'incendie, il le détecte seulement et déclenche un certain nombre d'asservissements par
l'intermédiaire du SMSI (refermeture des portes coupe-feu, activation du désenfumage, déclenchement du signal
129
Réussir le SSIAP 1
d'alarme etc.).
Le SMSI regroupe les équipements qui assurent les fonctions de mise en sécurité en cas d'incendie à savoir :
Le compartimentage,
L'évacuation du public,
Le déclenchement du système d'alarme sonore et du message d'évacuation,
La mise en œuvre de l'éclairage de sécurité,
Le déverrouillage des issues de secours,
Le déclenchement du désenfumage,
etc.
Il se compose :
Son unité de commande manuelle centralisée (UCMC) qui autorise une gestion manuelle des fonctions de
sécurité,
Son unité de signalisation (US) qui donne des indications visuelles pour la gestion du SMSI,
Son unité de gestion d'alarme (UGA) qui reçoit les informations du SDI et qui déclenche l'alarme,
Son unité de gestion des issues de secours (UGIS).
Le type 1 comprend des détecteurs automatiques d'incendie, des déclencheurs manuels, une unité de gestion de l'alarme,
des diffuseurs sonores ou des BAAS.
Le type 2a comprend des déclencheurs manuels, une unité de gestion de l'alarme et es diffuseurs sonores ou des BAAS.
Le type 3 comprend des déclencheurs manuels, des BAAS et un dispositif de commande de mise à l'arrêt.
Le type 4 comprend des déclencheurs manuels, des BAAS et un dispositif de commande de mise à l'arrêt, ou tout autre
dispositif autonome de diffusion sonore.
130
Réussir le SSIAP 1
Dans certains locaux peu fréquentés ou utilisés, des reports de détection sont installés au dessus de la porte de l’accès à
ces locaux ; ces reports sont appelés « Indicateurs d’action ».
Leur fonction est de permettre la localisation précise et rapide du local concerné par l’éclosion d’un foyer d’incendie.
Un signal visuel rouge clignote permettant ainsi de guider plus facilement l’agent SSIAP chargé d’effectuer la levée de
doute.
Ce sont des boitiers de couleur rouge facilement identifiables comprenant un bouton sous verre dormant.
Ils sont répartis dans l'établissement à chaque niveau dans les circulations communes, et généralement à proximité des
issues.
Il est implanté en principe dans le local réservé au SSI ou le poste de sécurité incendie de l'établissement.
Il indique les alarmes sonores et visuelles, l'origine de l'incident, la localisation de la zone où s'est déclenchée l'alarme.
131
Réussir le SSIAP 1
Les SSI sont des installations complexes qui ne peuvent être manipulées que par du personnel qualifié.
a) Le niveau d'accès 0
Niveau permettant au public de manœuvrer certaines commandes ne risquant pas de compromettre la sécurité de
l'établissement.
b) Le niveau d'accès 1
Niveau n'autorisant l'accès de certaines commandes qu'à du personnel exerçant une responsabilité générale de
surveillance sensé réagir en premier et rechercher l'origine d'un déclenchement d'une alarme ou d'un dérangement
commande manuelle permettant la mise en sécurité d'une ZS).
c) Le niveau d'accès 2
Niveau autorisant l'accès du système à une personne exploitante, formée et autorisée à pratiquer une opération
d'exploitation susceptible de modifier l'état du système (réinitialisation du système par exemple).
d) Le niveau d'accès 3
Niveau permettant l'accès du système à toute personne chargée d'effectuer des mises en service et des opérations de
maintenance technique.
e) Le niveau d'accès 4
Niveau correspondant à toute intervention non prévue aux niveaux inférieurs (modification du programme
d'exploitation par exemple).
132
Réussir le SSIAP 1
Unité de
Signalisation (US)
Unité de Gestion de
l’Alarme (UGA)
Dispositif Dispositifs
Adaptateur de Actionnés de
Commande (DAC) Sécurité (DAS)
Dispositifs de
Commandes
Manuelles (DCM)
133
Réussir le SSIAP 1
Compartimentage,
Evacuation,
Désenfumage,
Extinction automatique,
Mise à l'arrêt de certaines installations techniques.
On distingue :
L'agent SSIAP doit parfaitement connaître les limites géographiques de chaque zones de son établissement et
notamment les zones de détection qui doivent pouvoir être rapidement inspectées par l’agent alerté.
L'ensemble de ces dispositifs sont regroupés dans une armoire technique placée sous surveillance humaine.
Plusieurs types de détecteurs incendie existent sur le marché en fonction du risque à défendre :
Le niveau d'accès 0,
Le niveau d'accès 1 (c’est le cas du SSIAP 1),
Le niveau d'accès 2 (c’est le cas du SSIAP 1 ou 2)
Le niveau d'accès 3
Le niveau d'accès 4
134
Réussir le SSIAP 1
L'unité de signalisation du SSI indique les alarmes visuelles et sonores et permet de localiser l'origine de la détection ou
de l'anomalie.
Dans tous les cas, le préposé chargé de surveiller le SSI doit agir pour remédier à la situation.
Les voyants jaune fixes ou clignotants indiquent une anomalie dans le fonctionnement de l'installation ; il s'agit donc de
prévenir immédiatement l'équipe de maintenance
Les voyants rouges fixes ou clignotants indiquent la présence supposée d'un incendie. L'action doit également être
immédiate.
135
Réussir le SSIAP 1
Il s’agit d’une alarme « feu » qui nécessite une réaction immédiate de la part du service de sécurité.
Dans l’ordre chronologique, les actions réflexes à réaliser sur le SSI, (soit sur le TS ou l’ECS) consistent à :
Attention, l’agent SSIAP ne dispose que de quelques minutes avant le déclenchement du système d’alarme général dans
l’ensemble de l’établissement.
Le foyer d’incendie est confirmé (avec déclenchement ou non du signal d’alarme général),
Le foyer d’incendie n’est pas confirmé (avec déclenchement ou non du signal sonore d’alarme général)..
Foyer d’incendie confirmé avec déclenchement du signal d’alarme général dans l’établissement
Faire appel aux services de secours public par l’intermédiaire du « 18 » ou de la ligne directe de
l’établissement,
Envisager immédiatement l’évacuation générale en fonction de la situation rencontrée.
Foyer d’incendie confirmé sans déclenchement du signal d’alarme général dans l’établissement
136
Réussir le SSIAP 1
Faire appel aux services de secours public par l’intermédiaire du « 18 » ou de la ligne directe de
l’établissement,
Appuyer sur le bouton « Evacuation générale »,
Envisager immédiatement l’évacuation générale en fonction de la situation rencontrée.
Foyer d’incendie non confirmé avec déclenchement du signal d’alarme général dans l’établissement
Attendre l’arrêt du signal sonore d’alarme général qui cesse automatique au bout de 5 minutes au maximum.
Foyer d’incendie non confirmé sans déclenchement du signal sonore d’alarme général dans l’établissement
Il s’agit d’une alarme indiquant un défaut de ligne électrique ou un dérangement sur l’un des équipements liés à la
détection incendie.
Cette situation est consécutive à la mise hors service (pour maintenance, panne ou autre) de la zone de détection ; cette
manœuvre ne peut s’effectuer que sur ordre d’un personnel compétant après information de la hiérarchie (niveau 3
d’accès SSI), voire de la commission de sécurité.
Dans ces conditions, des mesures particulières de surveillance doivent être mises en place.
Par action réflexe, l'agent chargé de la surveillance du SSI doit effectuer la levée de doute, c'est à dire qu'il doit envoyer
en reconnaissance l'un de ses collègues dans la zone de détection de l'alarme afin s'assurer de l'exactitude des faits.
Ce dernier doit rester en liaison permanente avec le poste de sécurité incendie et rendre compte le plus rapidement
possible de la situation rencontrée.
Le protocole interne des consignes de sécurité permettra de développer un arbre de décisions à prendre en fonction de
l'évènement.
Il est important de savoir que l'alarme visuelle fournie par les voyants s'accompagne obligatoirement d'un signal sonore
au niveau du SSI ce qui permet d'attirer l'attention de l'agent de surveillance.
Il appartient ensuite à cet agent de remettre l'installation à l'état de veille par acquittement du système
Les grands principes de fonctionnement des SSI sont identiques quel que soit le matériel installé ; toutefois, l'agent
SSIAP aura à cœur de maîtriser parfaitement son fonctionnement sous l'autorité du SSIAP 2 par des exercices et des
137
Réussir le SSIAP 1
manœuvres régulières.
La levée de doute est une opération primordiale qu'il convient de répéter quasiment quotidiennement en ayant une
parfaite connaissance des différentes zones de l'établissement.
La levée de doute permet aussi de mettre en évidence une anomalie de fonctionnement de l'installation.
Ces informations se traduisent par un signal visuel sur des voyant du tableau (rouge fixe, rouge clignotant, vert, jaune
fixe, jaune clignotant).
En parallèle, ces informations se traduisent aussi par l’audition d’un signal sonore sur le tableau de signalisation en
continu ou en discontinu.
L’agent SSIAP doit parfaitement maîtriser le code couleur des voyants du tableau de signalisation (TS) ou de
l’équipement de contrôle de sécurité (ECS) et sa signification.
Les grands principes de fonctionnement des SSI sont identiques quel que soit le matériel installé ; toutefois, l'agent
138
Réussir le SSIAP 1
SSIAP aura à cœur de maîtriser parfaitement son fonctionnement sous l'autorité du SSIAP 2 par des exercices et des
manœuvres régulières.
Il sera systématiquement procédé à une levée de doute en restant en liaison radio permanente avec le poste de sécurité
de l’établissement.
139
Réussir le SSIAP 1
4ème PARTIE
ROLE ET MISSIONS
140
Réussir le SSIAP 1
La surveillance des ERP doit être assurée pendant la présence du public par un service de sécurité incendie qui assure la
sécurité générale dans l’établissement ; cette disposition est imposée par le règlement de sécurité du 25 juin 1980
modifié.
Ces missions et le rôle en particulier de l’agent SSIAP 1 sont détaillés dans la leçon n° 1.
La grande variété des ERP et en particulier leur type et leur catégorie influe notablement sur le dimensionnement du
service de sécurité.
Toutefois, le service de sécurité est composé selon le cas de l’une des façons suivantes :
Par des personnes désignées par l'exploitant et entraînées à la manœuvre des moyens de secours contre
l'incendie et à l'évacuation du public,
Par des agents de sécurité-incendie dont la qualification est définie par l’arrêté ministériel du 2 mai 2005
modifié et dont la dernière consolidation date 30 décembre 2010,
Par des sapeurs-pompiers d'un service public de secours et de lutte contre l'incendie,
Par la combinaison de ces différentes possibilités, déterminée après avis de la commission compétente.
Les arrêtés ministériels propres à chaque type d’ERP définissent avec précision la composition du service de sécurité.
Ces trois qualifications s’obtiennent en suivant un cursus de formation obligatoire dans un centre de formation agréé
(voir leçon n) 2).
Les agents qualifiés SSIAP quel que soit leur niveau sont astreint à suivre un recyclage de leurs connaissance ou une
remise à niveau (voir leçon n° 4).
Lorsque le service est assuré par des agents de sécurité incendie, l'effectif doit être de trois personnes au moins
présentes simultanément, dont un chef d'équipe.
141
Réussir le SSIAP 1
En outre, il est important de préciser que le chef d'équipe et un agent de sécurité au moins ne doivent pas être distraits
de leurs missions spécifiques.
Les autres agents de sécurité-incendie peuvent être employés à des tâches de maintenance technique dans
l'établissement.
La surveillance des ERP doit être assurée pendant la présence du public par un service de sécurité incendie qui assure
la sécurité générale dans l’établissement.
Bien connaître les missions et les différentes compositions du service de sécurité incendie.
Lorsque le service est assuré par des agents de sécurité incendie, l'effectif doit être de trois personnes au moins
présentes simultanément, dont un chef d'équipe.
Les arrêtés ministériels propres à chaque type d’ERP définissent avec précision la composition du service de sécurité.
Les différentes qualifications des agents SSIAP s’obtiennent en suivant un cursus de formation obligatoire.
Les agents SSIAP sont soumis à un recyclage périodique ou à une remise à niveau.
142
Réussir le SSIAP 1
Des consignes précises relatives aux plans et consignes de protection contre l'incendie, destinées aux personnels de
l'établissement, constamment mises à jour, et affichées sur support fixe inaltérable doivent indiquer :
Elles doivent affichées très visiblement et être connue de tous les occupants de l'établissement y compris des stagiaires.
Pour qu'elles soient visibles, leur présentation doit être claire, concise et précise.
Il faut qu'elles soient compréhensibles par tous quelques soient les fonctions occupées dans l'établissement.
Elles doivent indiquer la conduite à tenir en cas de découverte d'un début d'incendie.
Elles doivent aussi indiquer la conduite à tenir en cas d'audition du signal d'alarme.
Elles doivent désigner nommément les responsables chargés de la sécurité générale de l'établissement.
Elles s'appliquent généralement à des services bien identifiés (poste de sécurité, accueil...). Elles concernent des agents
formés à des missions spécifiques et indiquent la conduite à tenir en fonction de l'évènement constaté.
Par exemple, la procédure qui doit être respectée en cas de travaux par point chaud ou l'obligation de surveiller toute
143
Réussir le SSIAP 1
Faisant partie intégrante des consignes de sécurité et souvent associés à ces dernières, l'affichage des plans par niveau
est une obligation réglementaire.
Un plan schématique, sous forme de pancarte inaltérable, doit être apposé à chaque entrée de bâtiment de
l'établissement pour faciliter l'intervention des sapeurs-pompiers.
Il doit représenter au minimum le sous-sol, le rez-de-chaussée, chaque étage ou l'étage courant de l'établissement.
144
Réussir le SSIAP 1
En complément des consignes générales et particulières, il convient de mettre en place des mesures d'organisation plus
précises destinées à faciliter l'évacuation d'un établissement par exemple.
C'est ainsi qu'il est envisageable de désigner à l'avance des responsables par étage qui auront la responsabilité de
canaliser l'évacuation en encadrant le public ou le personnel ; ces responsables sont plus connus sous l'appellation de
serre-file (voir leçon 22) .
Leur mission pourra consister notamment à s'assurer que les locaux ont tous été évacués et qu'il ne reste plus personne
dans la zone dont ils ont la responsabilité.
Les mesures organisationnelles peuvent également déterminer les points de rassemblement extérieur permettant une
comptabilisation plus aisée du public ou du personnel fréquentant l'établissement comme c'est le cas dans les ERP à
usage d'enseignement par exemple.
Ces mesures peuvent aussi prévoir à l'avance les conditions de transfert horizontal des malades alité dans un
établissement hospitalier, les lieux de repli et le rôle des primo-intervenants.
36.7 - Conclusion
Les consignes de sécurité contre l'incendie permettent de mener une véritable politique de prévention dans les
établissements et sont le complément indispensable des mesures de sécurité dites "constructives".
Elles permettent de développer l'esprit de prévention parmi le personnel de l'établissement à tous les niveaux de la
chaîne hiérarchique.
Des consignes précises relatives aux plans et consignes de protection contre l'incendie, destinées aux personnels de
l'établissement, constamment mises à jour, et affichées sur support fixe inaltérable doivent indiquer :
145
Réussir le SSIAP 1
A chaque étage d’un ERP, on retrouve l’affichage du plan du niveau concerné représentant les principaux moyens de
secours, les locaux à risques et les coupures d’énergie.
Des mesures organisationnelle sont prévues à l’avance afin de canaliser notamment l’évacuation encadrée par des
guide file et des serre file.
Des points de rassemblement pré définis permettent de regrouper les personnes évacuées.
146
Réussir le SSIAP 1
La main courante est un document officiel qui peut être saisi par les services de Police ou de Justice.
Elle doit est signée quotidiennement par le chef de poste en fin de service ou par la direction de l'établissement.
Les mentions sur la main courante doivent être brèves mais suffisamment précises pour que l'information soit
compréhensible par la hiérarchie.
Il ne s'agit pas d'écrire un roman fleuve, mais de privilégier la forme administrative sans état d'âme.
147
Réussir le SSIAP 1
Elle ne doit pas prendre position sur un fait ni mentionner des hypothèses non avérées.
Si le fait mentionné sur la main courante nécessite une explication plus élaborée, ou si la hiérarchie le demande, il fera
alors l'objet d'un rapport ou d'un compte-rendu circonstancié annexé à la main courante..
La main courante et ses rapports annexés peuvent être saisis par l'autorité judiciaire ou l'autorité de police.
Cette circonstance impose que la main courante soit particulièrement bien tenue.
Elle demande un effort rédactionnel particulier ; c'est même un pré requis pour passer l'examen de SSIAP 1.
La main courant informatique présente de nombreux avantages, parmi lesquels on peut distinguer :
148
Réussir le SSIAP 1
Elle doit est signée quotidiennement par le chef de poste en fin de service ou par la direction de l'établissement.
Elle se présente sous la forme d’un document papier ou sous forme informatique.
Les mentions sur la main courante doivent être brèves mais suffisamment précises pour que l'information soit
compréhensible par la hiérarchie.
149
Réussir le SSIAP 1
Un poste de sécurité doit être mis à la disposition exclusive des personnels chargés de la sécurité incendie.
Ce poste, d'accès aisé et si possible au niveau d'arrivée des secours extérieurs, doit être, sauf cas particulier, relié au
centre de secours des sapeurs-pompiers par un moyen de transmission sûr et rapide.
Lorsque le service est assuré par des agents de sécurité incendie, le poste doit être occupé en permanence par une
personne au moins.
Le poste de sécurité doit notamment recevoir les alarmes restreintes transmises par :
Postes téléphoniques,
Avertisseurs manuels,
Installations de détection et/ou d'extinction automatique.
Mais il accueille aussi toutes les commandes manuelles des dispositifs d'alarme, de désenfumage mécanique, de
conditionnement d'air, etc.
Le poste de sécurité et ses accès doivent être convenablement protégés contre un feu survenant dans l'établissement, car
c’est une zone stratégique dans l’ERP ?
Ce poste doit être en mesure d'établir une liaison avec les espaces d'attente sécurisés.
Il existe une grande variété d'équipement dans un poste de sécurité et les matériels qui y sont installés dépendent
essentiellement de l'importance de l'établissement et de son activité.
Cet outil complémentaire au SSI dans les grands établissements équipés de nombreux détecteurs et déclencheurs
manuels permet de localiser rapidement un point en défaut.
Les alarmes et dérangements apparaissent immédiatement par voie informatique sur les différents niveaux de plans du
bâtiment pour permettre à l’exploitant une identification sans risque d’erreurs des locaux concernés.
150
Réussir le SSIAP 1
Cette UAE ne substitue en aucun cas au Système de détection Incendie ou au Centralisateur de Mise en Sécurité
Incendie.
Elle permet de surveiller à distance par voie informatique le bon fonctionnement d'installations techniques particulières
telles que la climatisation, les ascenseurs, l’éclairage, le chauffage, les fluides divers.
Chaque agent qualifié SSIAP lorsqu’il part en ronde s’équipe d’un poste émetteur récepteur portatif lui permettant de
rester en liaison radio permanente avec le poste de sécurité.
151
Réussir le SSIAP 1
Cette liste n'est pas exhaustive et peut être complétée en fonction de l'activité de l'établissement.
a) La prise de service
C'est le moment ou le chef de poste s'assure que tous les agents de sécurité sont présents.
La prise de service consiste également à prendre connaissance pour l'ensemble du personnel des consignes du jour.
C'est l'occasion également de consulter la main courante et de commencer à remplir la page du jour.
A la prise de service, le chef de poste distribue les missions dévolues à chaque agent.
La prise de service consiste aussi à vérifier le bon fonctionnement de l'ensemble des matériels du poste de sécurité
(essais informatique, essais radio, essais de ligne directe vers les sapeurs-pompiers, essais des postes téléphoniques
internes etc.).
b) Le déroulement de la journée
Le chef de poste peut effectuer des bilans intermédiaires au cours de la journée et redistribuer les missions de chacun.
Le déroulement de la journée commence en principe par une ronde d'ouverture avant l'admission du public.
Ensuite, l’agent SSIAP regagne le poste de sécurité dans l’attente de nouvelles tâches fixées par le chef d’équipe.
c) La fin de service
C'est le moment de finaliser la main courante du jour et d'assurer le passage des consignes à l'équipe montante.
Le passage des consignes est particulièrement important et un contact physique entre les deux chefs de poste est
impératif.
Aucun agent ne doit quitter le service sans que la relève montante ne soit arrivée.
Un poste de sécurité doit être mis à la disposition exclusive des personnels chargés de la sécurité incendie.
Le poste de sécurité doit notamment recevoir les alarmes restreintes transmises par :
Postes téléphoniques,
Avertisseurs manuels,
Installations de détection et/ou d'extinction automatique.
152
Réussir le SSIAP 1
Le poste de sécurité est occupé en permanence par au moins un agent de sécurité incendie.
153
Réussir le SSIAP 1
La ronde de sécurité consiste à effectuer un itinéraire déterminé à l'avance dans l'enceinte de l'établissement, afin de
vérifier l'absence d'anomalies pouvant avoir une incidence sur les conditions de sécurité.
Il n'y a pas de règles types dans la réalisation d'une ronde, toutefois, le parcours effectué doit tenir compte des points
névralgiques de l'établissement.
La ronde constitue le cœur de métier de l'agent de sécurité et toute son attention doit être mobilisée pour détecter en
temps réel le moindre dysfonctionnement.
La ronde ne doit être ni trop courte ni trop longue afin que l'attention de l'agent ne faiblisse pas.
Des points de passage obligés doivent faire l'objet d'un contrôle avérés par pointage électronique le plus
souvent, prouvant que l'agent de sécurité a bien effectué l'acquittement de ce point de contrôle.
Les horaires des rondes peuvent être fixes ou aléatoires en fonction des attentes de la direction de l'établissement.
Toutefois, il est impératif qu'une ronde soit effectuée avant l'admission du public (ronde d'ouverture) afin de s'assurer
du bon fonctionnement de tous les organes de sécurité.
En principe, les agents rondiers sont équipés d'un matériel dénommé "contrôleur de ronde" ; cet appareil qui s'apparente
à un boitier, permet de mémoriser le passage de l'agent devant un dispositif à lecture électronique.
A chaque passage devant ces mouchards, l'agent applique son contrôleur qui mémorise l'heure de passage et
l'emplacement de ce tag.
Un logiciel informatique permet de récupérer les informations du contrôleur et assure ainsi la traçabilité de la ronde.
Plusieurs technologies existent sur le marché (badges, GPS, horodateurs, dispositif à clé, code barre, code alpha
numérique etc.) mais l'objectif final reste toujours le même.
154
Réussir le SSIAP 1
Toutes les informations relevées au cours de la ronde sont systématiquement mentionnées sur la main courante du poste
de sécurité.
Avant de débuter sa ronde, l'agent doit se munir d'un moyen de communication lui permettant de communiquer avec le
PC.
L'agent doit à tout moment pouvoir communiquer ou être appelé. Le poste radio peut ne pas fonctionner de manière
optimale pour différentes raisons :
Le parcours de la ronde peut également être jalonné de postes téléphoniques internes à l'usage du service de sécurité.
Les travaux effectués en cours d'exploitation dans les établissements recevant du public voire les établissements
industriels nécessitent une surveillance très stricte.
Le règlement de sécurité précise que l'exploitant ne peut effectuer ou faire effectuer, en présence du public, des travaux
qui feraient courir un danger quelconque à ce dernier ou qui apporteraient une gêne à son évacuation.
155
Réussir le SSIAP 1
Toutefois, cette mesure est parfois difficile à respecter ; dans ce cas, l'exploitant est obligé de prendre des dispositions
particulières qui sont plus connues sous le nom de "permis de feu".
La procédure dite du "permis de feu" concerne plus particulièrement tous travaux par points chauds (travaux de
soudure, meulage et tout ce qui peut générer des étincelles).
Son objectif est de réduire au maximum les risques d’incendie que génèrent les travaux par points chauds.
Un document spécifique est cosigné avant le démarrage du chantier par le responsable de l'entreprise et la direction de
l'ERP.
Ce document indique :
156
Réussir le SSIAP 1
En cas de mise en place d'une procédure de permis de feu, l'entreprise a l'obligation de s'assurer qu'à chaque interruption
du chantier (le soir par exemple), il n'y a plus aucune source de danger susceptible de générer un début d'incendie.
Les rondes effectuées par les agents de sécurité doivent intégrer le passage obligé des chantiers en cours.
Tous les travaux effectués dans les ERP ne sont pas systématiquement précédés d'une procédure de permis de feu ; ces
travaux sont souvent la source d'accidents plus ou moins prévisibles.
Le service de sécurité de l'établissement doit être particulièrement vigilent au respect des règles élémentaires de
sécurité, notamment sur les points suivants :
Mise en place de barrières ou de palissades isolant la zone chantier de la zone publique (par exemple en cas
d'aménagement d'une cellule commerciale dans un hypermarché),
Interdiction de stockage de matériaux combustibles (cartons, emballages vides divers etc.,
Présence d'extincteurs en nombre et en quantité suffisante,
Affichage des coordonnées téléphoniques à proximité immédiate du poste de sécurité.
Hormis les travaux courant d'entretien, les autres travaux doivent faire l'objet d'un avis de la commission de sécurité,
mais la règle primordiale reste avant tout la vacuité des dégagements et le respect de l'intégrité des conditions
d'évacuation.
39.6 - Conclusion
Les agents doivent être particulièrement bien formés à cet exercice qui nécessite rigueur et compétence.
L'agent doit bien connaître les lieux, les parcours et les points sensibles de l'établissement afin d'optimiser son travail.
Il est formellement déconseillé d'utiliser les ascenseurs, mais par contre l'agent a l'obligation de contrôler leur bon
fonctionnement.
Toute situation anormale doit immédiatement être signalée au cours de la ronde au poste de sécurité (extincteur
dégoupillé, fenêtre cassée, armoire électrique ouverte, mauvais fonctionnement d'une porte coupe-feu etc.) et faire
l'objet immédiatement d'une consignation sur la main courante.
La ronde de sécurité consiste à effectuer un itinéraire déterminé à l'avance dans l'enceinte de l'établissement, afin de
vérifier l'absence d'anomalies pouvant avoir une incidence sur les conditions de sécurité.
La ronde constitue le cœur de métier de l'agent de sécurité.
Une ronde est effectuée avant l'admission du public (ronde d'ouverture) afin de s'assurer du bon fonctionnement de
tous les organes de sécurité.
Un logiciel informatique récupère les informations du contrôleur de ronde et assure ainsi la traçabilité des actions
réalisées par le rondier.
Avant de débuter sa ronde, l'agent doit se munir d'un moyen de communication lui permettant de communiquer avec le
PC.
157
Réussir le SSIAP 1
Les travaux effectués en cours d'exploitation dans les établissements recevant du public voire les établissements
industriels nécessitent une surveillance très stricte.
La procédure dite du "permis de feu" concerne plus particulièrement tous travaux par points chauds (travaux de
soudure, meulage et tout ce qui peut générer des étincelles).
Son objectif est de réduire au maximum les risques d’incendie que génèrent les travaux par points chauds.
158
Réussir le SSIAP 1
C'est l'action qui consiste à demander l'intervention d'un service public de secours et de lutte contre l'incendie en cas de
sinistre ou d'accident.
Le règlement de sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les ERP impose que les sapeurs-pompiers
puissent être alertés immédiatement.
L'alarme concerne la détection de l'incendie par des moyens humains ou matériels (détection automatique) et
l'information du public l'invitant à évacuer l'établissement, alors que l'alerte concerne l'appel des secours publics.
La ligne téléphonique directe concerne les grands établissements en principe classés en première catégorie, tels que les
centres commerciaux par exemple.
C'est une ligne téléphonique dite "spécialisée" qui permet de se mettre en relation immédiatement avec les sapeurs-
pompiers sans avoir à composer de numéro.
Le téléphone urbain est le moyen le plus répandu pour alerter les services de secours publics.
Les avertisseurs privés ou publics deviennent marginaux et sont essentiellement localisés sur la ville de Paris.
159
Réussir le SSIAP 1
Tout autre dispositif d'alerte peut être accepté sur avis de la commission de sécurité ;c'est ainsi que peuvent être
acceptés le téléphone portable ou d'autres moyens très spécifiques dans les conditions fixées par la réglementation.
Quel que soit le moyen d'alerte retenu, il est indispensable que les numéros d'appel d'urgence soient affichés de manière
très visible :
Le 15 pour le SAMU ;
Le 17 pour la police ou la gendarmerie ;
Le 18 pour les sapeurs-pompiers ;
Le 112 pour le numéro d'appel d'urgence européen.
La demande de secours doit être exclusivement factuelle sans minimiser les dégâts mais sans non plus les aggraver.
Elle suppose donc que les agents de sécurité soient formés et entraînés à effectuer une demande de secours.
Elle passe obligatoirement par l'élaboration d'une fiche de consignes préalable qui énumère très clairement les éléments
d'informations à transmettre aux secours.
L'identification de l'appelant :
o "bonjour, ici le poste de sécurité du magasin ...
160
Réussir le SSIAP 1
Au-delà de ces renseignements élémentaires, un dialogue va s'instaurer entre l'appelant et les services de secours.
Le plus souvent, ce dialogue suit un ordre chronologique à partir d'une grille de renseignements types.
Lorsque les renseignements seront suffisants, l'opérateur sapeur-pompier vous invitera lui-même à raccrocher.
Même si le dialogue peut parfois paraître long aux yeux de l'appelant, le maximum de détails doit être transmis afin
d'optimiser la qualité de l'intervention.
Dans bien des cas d'ailleurs et lorsque la nature de l'appel le nécessite, les secours sont quasiment engagés à l'appel et
les compléments d'informations sont transmis au chef de détachement en cours de déplacement.
Comme il a été dit ci-dessus, il est essentiel d'accueillir les secours de la meilleure façon.
La présence d'un agent de sécurité positionné au lieu d'arrivée des secours est impérative.
Le rôle de cet agent est primordial puisqu'il a la mission de guider les premières reconnaissances jusqu'au lieu du
sinistre.
La première mesure élémentaire à vérifier par le service de sécurité est de s'assurer que les voies d'accès réservées aux
secours sont libres de tout encombrement.
161
Réussir le SSIAP 1
L'agent de sécurité ayant accueilli les secours à leur arrivée sera chargé de guider le premier chef de détachement à
travers l'établissement.
Cet agent devra connaître parfaitement les différents accès, les points sensibles, les zones à risques etc.
Il devra posséder les clés des locaux impactés par le sinistre et être en mesure d'indiquer l'emplacement des principaux
moyens de secours :
Commandes de désenfumage ;
Emplacement du SSI.
Les plans en sa possession devront être synthétiques, mais facilement lisibles sans être trop surchargés.
L'agent SSIAP doit se mettre spontanément à la disposition du chef de détachement et être en mesure de lui apporter le
maximum de précisions ; il doit pouvoir répondre à toutes les questions techniques ou tout du moins apporter
l'information dans les plus brefs délais.
La hiérarchie de l'établissement doit être tenue informée très régulièrement de la situation notamment s'il elle n'est pas
sur place en permanence.
L'idéal serait de pouvoir joindre très rapidement un responsable de l'entreprise d'un niveau hiérarchique suffisant pour
pouvoir prendre les décisions qui s'imposent dans le cadre du sinistre.
Toutes les opérations mentionnées ci-dessus doivent être scrupuleusement notées sur la main courante.
Dans le cas où les accès et sorties de l’immeuble de grande hauteur sont tous verrouillés, un interphone doit permettre
aux services publics de secours et de lutte contre l’incendie de contacter les personnels du Poste Central de Sécurité
depuis l’accès qui leur est habituellement réservé.
162
Réussir le SSIAP 1
Le service de sécurité incendie et d’assistance à personnes doit pouvoir mettre à la disposition des services publics de
secours et de lutte contre l’incendie, au moment du sinistre, le matériel et les documents suivants :
Le 15 pour le SAMU ;
Le 17 pour la police ou la gendarmerie ;
Le 18 pour les sapeurs-pompiers ;
Le 112 pour le numéro d'appel d'urgence européen.
La présence d'un agent de sécurité positionné au lieu d'arrivée des secours est impérative.
163
Réussir le SSIAP 1
La formation et l'information des occupants d'un établissement recevant du public sont des actions incontournables des
missions des services de sécurité incendie.
Cette mission particulièrement importante n'incombe pas vraiment à l'agent SSIAP 1, mais plutôt au chef d'équipe
SSIAP 2 et au chef de service SSIAP 3
Toutefois, l'agent SSIAP 1 considéré comme étant un "sachant" peut parfaitement suppléer son responsable
hiérarchique dans des actions simples de formation et de sensibilisation à la sécurité contre l'incendie.
Par ailleurs, le règlement de sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les ERP, les IGH et même dans les
établissements relevant du code du travail impose que des exercices d'instruction soient organisés sous la responsabilité
du chef d'établissement.
Il s'agit de rappeler les consignes de sécurité mises en place qui doivent énumérer les points essentiels suivants :
En cas de découverte d'un début d'incendie, déclenchez l'alarme par l'intermédiaire des déclencheurs manuels,
Procédez si vous le pouvez à son extinction en utilisant l'extincteur adapté le plus proche de vous si ce feu est
de faible importance,
Prévenez le poste de sécurité au moyen du téléphone interne à votre disposition ou prévenez les sapeurs-
pompiers en composant le 18,
En cas de fumées abondantes, restez dans le local ou vous vous situez sans chercher à traverser la fumée,
Signalez votre présence au service de sécurité.
Evacuez immédiatement l'établissement dans le calme en rejoignant l'issue de secours la plus proche,
Ne verrouillez pas à clé le local ou vous vous situez, mais refermez la porte derrière vous,
N'utilisez pas les ascenseurs,
En présence de fumée, baissez-vous car l'air est plus respirable au ras du sol.
Il s'agit de rappeler les principes fondamentaux de sécurité incendie concernant l'accessibilité des secours, les
dispositions constructives, l'évacuation du public, l'éclairage de sécurité, les issues de secours, le désenfumage, l'alarme
et l'alerte.
164
Réussir le SSIAP 1
Il est important que les occupants identifient rapidement les dégagements à privilégier, les zone sen cul de sac, les
risques de l'établissement etc.
L'agent SSIAP 1 ne s'improvise pas formateur ; d'ailleurs, ce rôle fait partie intégrante du programme de formation des
agents SSIAP 2.
Le contenu de l'information,
La forme du message,
L'auditoire visé,
La manière de diffuser l'information.
Pour la grande majorité des occupants des locaux, la sécurité contre l'incendie n'est pas forcément une préoccupation
majeure.
Il faut donc rendre attractive une information qui au départ peut être ressentie comme une contrainte (l'exercice
d'évacuation par exemple).
L'aspect ludique d'une manœuvre n'est pas obligatoirement contradictoire avec le sérieux de l'opération.
Expliquer, encore expliquer et toujours expliquer est le fil conducteur de toute action de sensibilisation.
Il est évident que l'information diffusée ne sera pas la même suivant que l'on s'adresse au "staff" de l'établissement ou
aux employés de base (ce n'est pas péjoratif) ; bien qu'en conclusion, la finalité de l'action à mener soit la même c'est à
dire par exemple :
Pour cette raison, il est préférable mais pas obligatoire de constituer des groupes de niveaux (hiérarchiques) afin
d'adopter un langage commun compréhensible par tous.
En effet, il est inutile de détailler le principe fonctionnement de l'UCMC du SSI à de jeunes vendeurs(es) qui sont
recruté(e)s en CDD pour la période estivale.
Par contre, il semble plus constructif de leur apprendre la réaction attendue en cas de déclenchement du signal d'alarme
ou l'emplacement du poste téléphonique d'alerte du PC de sécurité.
Le lieu de formation a également une grande importance ainsi que le temps consacré à la formation au sein de
l'entreprise.
Il faut se rappeler qu'une idée simple développée sous forme de schéma ou d'image flash a beaucoup plus de chance
d'être comprise que la même idée présentée sous forme d'un tableau avec de multiples entrées.
165
Réussir le SSIAP 1
Enfin, ne vous attendez pas à ce que votre auditoire retienne la totalité de votre message ; mais si 20 % du contenu est
bien compris, la partie est gagnée.
La communication ne s'improvise pas, bien que certaines personnes possèdent un don inné de la pédagogie.
La communication s'apprend au moyen de différentes techniques qui encore une fois sont développées dans le
programme de l'examen du SSIAP 2.
En général, la formation ou la sensibilisation est différente selon que les occupants connaissent les lieux ou ne les
connaissent pas.
166
Réussir le SSIAP 1
La formation et l'information des occupants d'un établissement recevant du public sont des actions incontournables des
missions des services de sécurité incendie.
Par ailleurs, le règlement de sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les ERP, les IGH et même dans
les établissements relevant du code du travail impose que des exercices d'instruction soient organisés sous la
responsabilité du chef d'établissement.
167
Réussir le SSIAP 1
5ème PARTIE
168
Réussir le SSIAP 1
- La hauteur du bâtiment.
- Le ou les activités exercées au sein du bâtiment
Pour répondre à l’appellation « IGH », le plancher bas du dernier niveau du bâtiment doit être situé par rapport au sol, à
une hauteur supérieure :
Il est sous-entendu que le sol est celui accessible et utilisable par les engins des services publics de secours et de lutte
contre l’incendie.
Fait partie intégrante de l'IGH l'ensemble des éléments porteurs et des sous-sols de l'immeuble.
En font également partie les corps de bâtiments contigus, quelle que soit leur hauteur, lorsqu'ils ne sont pas isolés de
l'immeuble de grande hauteur.
Les parcs de stationnement situés sous un IGH ne sont pas considérés comme faisant partie de l'immeuble lorsqu'ils sont
séparés des autres locaux de l'immeuble par des parois coupe-feu de degré 4 heures ou REI 240.
169
Réussir le SSIAP 1
Dans ce cas, ils ne doivent comporter au maximum qu'une communication intérieure directe ou indirecte avec ces
locaux.
Ne sont pas considérés comme faisant partie de l'immeuble les volumes situés en partie basse de l'IGH qui répondent
aux conditions d'indépendance et aux mesures de sécurité fixées par la réglementation.
Ne constitue pas un IGH, l'immeuble à usage principal d'habitation dont le plancher bas du dernier niveau est situé à
plus de 28 mètres et au plus à 50 mètres, et dont les locaux autres que ceux à usage d'habitation répondent, pour ce qui
concerne le risque incendie, à des conditions d'isolement par rapport aux locaux à usage d'habitation.
Ce dernier point qui peut concerner par exemple un restaurant situé au dernier niveau d’un immeuble d’habitation classé
en 4ème famille (dernier niveau au plus à 50 m de hauteur) ; compte-tenu de la hauteur, ce restaurant, bien que situé à
plus de 28 m de hauteur ne doit pas être considéré comme un IGH s’il est isolé.
170
Réussir le SSIAP 1
Il faut bien comprendre que l’activité considérée est donc par voie de conséquence également soumise au respect des
mesures de sécurité propres aux ERP.
D’autre part, un immeuble comportant plusieurs activités doit répondre aux dispositions du règlement de sécurité pour
chacune d’entre elles.
Pour que les mesures de protection contre l’incendie soient applicables, il faut qu’au minimum, l’immeuble accueille au
moins une personne par fraction de 100 m² de surface de plancher à chaque niveau.
Mais attention, il ne faut pas confondre période d’activité et période de non activité.
La situation de non-occupation d’un IGH est considérée atteinte, lorsque l’effectif des personnes présentes dans tous les
compartiments est inférieur à une personne pour 100 m² de surface hors œuvre nette.
En général, un IGH de classe W peut être considéré en période de non-occupation en dehors des heures ouvrées et des
heures de présence des services de nettoyage.
Toutefois, pour le cas particulier où les activités normales dans un ou plusieurs compartiments s’exercent en dehors des
heures habituellement ouvrées (filiales travaillant en même temps que les maisons mères avec un décalage horaire par
exemple), l’appréciation de la notion de non-occupation est soumise à l’avis de la commission de sécurité.
La plupart des IGH S (immeubles à usage de dépôts d’archives) ne sont pas soumis au règlement de sécurité
concernant les I.G.H, compte tenu du faible taux d’occupation.
C’est ainsi que ne sont pas soumis aux dispositions du présent chapitre les immeubles de grande hauteur dont la
destination implique normalement la présence de moins d'une personne par 100 mètres carrés de surface de plancher à
chacun des niveaux
Ne sont pas considérés comme niveaux, les locaux ou groupes de locaux techniques qui couvrent une emprise inférieure
à 50 % du niveau courant et qui sont accessibles uniquement depuis la terrasse.
Le choix architectural retenu peut permettre aux secours publics d’accéder à un niveau supérieur à celui du sol (cas des
immeubles sur dalles) ; c’est ainsi que le niveau réellement accessible aux secours peut varier de plusieurs mètres en
hauteur par rapport au niveau du sol.
171
Réussir le SSIAP 1
Les règles de sécurité contre l’incendie dans les IGH sont définies dans l’arrêté ministériel du 30 décembre 2011 ; cet
arrêté abroge celui du 18 octobre 1977 modifié.
Les IGH sont classés en fonction de la hauteur et de l’activité exercée à l’intérieur du bâtiment.
Le niveau d’accès des secours publics n’est pas forcément le niveau du sol.
172
Réussir le SSIAP 1
Pour assurer la sauvegarde des occupants et du voisinage, la construction des IGH doit respecter les principes de
sécurité ci-après :
1. Pour permettre de vaincre le feu avant qu'il n'ait atteint une dangereuse extension :
L'immeuble est divisé, en compartiments dont les parois ne doivent pas permettre le passage du feu de l'un à
l'autre en moins de deux heures ;
Les matériaux combustibles se trouvant dans chaque compartiment sont limités ;
Les matériaux susceptibles de propager rapidement le feu sont interdits.
2. L'évacuation des occupants est assurée au moyen de deux escaliers au moins par compartiment.
L'accès des ascenseurs est interdit dans les compartiments atteints ou menacés par l'incendie. Il reste possible
au niveau d'accès des secours ;
Une ou plusieurs sources autonomes d'électricité destinées à remédier, le cas échéant, aux défaillances de celle
utilisée en service normal ;
Un système d'alarme efficace ainsi que des moyens de lutte à la disposition des services publics de secours et
de lutte contre l'incendie et, s'il y a lieu, à la disposition des occupants.
4. En cas de sinistre dans une partie de l'immeuble, les ascenseurs et monte-charge doivent continuer à fonctionner pour
le service des étages et compartiments non atteints ou menacés par le feu ;
5. Des dispositions appropriées doivent empêcher le passage des fumées du compartiment sinistré aux autres parties de
l'immeuble ;
6. Les communications d'un compartiment à un autre ou avec les escaliers doivent être assurées par des dispositifs
étanches aux fumées en position de fermeture et permettant l'élimination rapide des fumées introduites ;
7. Pour éviter la propagation d'un incendie extérieur à un immeuble de grande hauteur, celui-ci doit être isolé par un
volume de protection.
Les grandes règles énumérées ci-dessus constituent la philosophie générale de la sécurité contre l’incendie dans les
IGH.
Dans tous les cas, il faut favoriser l’évacuation du bâtiment au niveau du compartiment sinistré.
Les sapeurs-pompiers doivent pouvoir aisément atteindre les locaux sinistrés au moyen d’ascenseurs prioritaires.
173
Réussir le SSIAP 1
La construction d'un IGH n'est permise qu'à des emplacements situés à 3 km au plus d'un centre principal des
services publics de secours et de lutte contre l'incendie.
Cependant, le préfet peut autoriser la construction d'un IGH à une distance supérieure, après avis de la commission
consultative départementale de sécurité et d'accessibilité, par un arrêté motivé, compte tenu notamment de :
La classe de l'immeuble,
La densité d'occupation,
Des facilités d'accès et de circulation,
Du type du centre de secours,
Du service de sécurité propre à l'immeuble,
Des ressources en eau du secteur.
Les sorties des immeubles sur les niveaux accessibles aux engins des services publics de secours et de lutte contre
l’incendie ne peuvent se trouver à plus de 30 mètres d’une voie ouverte à la circulation à ses deux extrémités et
permettant la circulation et le stationnement de ces engins.
Sur ces voies, un cheminement répondant aux caractéristiques minimales suivantes est réservé en permanence aux
sapeurs-pompiers :
174
Réussir le SSIAP 1
Ces caractéristiques techniques ne diffèrent en rien de celles exigées pour un établissement recevant du public
« classique ».
Une intervention dans un IGH nécessite l’engagement de nombreux moyens de secours compte-tenu des risques à
envisager.
A cet effet, une aire de concentration des engins de secours, publique ou privée, doit exister à proximité de l’immeuble.
Ses caractéristiques sont déterminées en relation avec les services publics de secours et de lutte contre l’incendie.
175
Réussir le SSIAP 1
L’isolement d’un IGH par rapport aux constructions voisines peut se réaliser :
Il doit pouvoir résister à l’action d’un incendie pendant une durée minimum de 2 heures.
D’un point de vue technique, on dit qu’il est coupe-feu de degré 2 heures ou REI 120 (ce qui correspond à la traduction
de résistance au feu en euro classes).
Ce mur doit être construit toute hauteur, pour être considéré comme une paroi d’isolement réglementaire.
Le volume de protection est une appellation qui n’apparaît que dans la réglementation IGH.
Il s’agit d’une aire libre d’isolement d’une largeur minimale, par rapport à tous points des façades de l’IGH, de 8
mètres.
Cette notion de 8 mètres n’est pas tout à fait novatrice, car il est courant de considérer, notamment dans la
réglementation ERP, que cette distance est équivalente à un degré coupe-feu de 2 heures.
Lorsque cette aire d’isolement n’est pas située au niveau du sol, la partie inférieure de cette aire est constituée des
constructions (ou parties de construction) qui doivent elles-mêmes être coupe-feu de degré 2 heures (ou REI 120).
Il est strictement interdit que cette aire d’isolement empiète sur des propriétés appartenant à des tiers sauf si la servitude
a fait l’objet d’actes notariés concluant un accord entre les parties.
L’aire de protection doit être dégagée de tout élément combustible, mais la présence de végétaux est autorisée.
176
Réussir le SSIAP 1
Des dispositions techniques particulières en termes d’isolement permettent néanmoins un empiètement des
constructions dans l’emprise du volume de protection de l’IGH en fonction des choix architecturaux retenus.
Ces dispositions lorsqu’elles sont envisagées doivent faire l’objet d’un examen attentif de la part de la commission de
sécurité et en tout état de cause répondre à des critères d’isolement bien précis.
Un IGH peut être isolé soit par un mur assurant un isolement coupe-feu, soit par un volume libre de protection.
177
Réussir le SSIAP 1
L’un des principes fondamentaux de la sécurité contre l’incendie dans les IGH concerne le compartimentage des locaux.
Cette notion a déjà été abordées lors la leçon sur le cloisonnement en ERP ; mais elle est particulièrement importante en
IGH.
Ce compartimentage doit permettre de vaincre l’incendie avant qu’il n’ait atteint une dangereuse extension.
A cet effet, le bâtiment est divisé en compartiments dont les parois périmétriques doivent pouvoir contenir l’incendie
pendant une durée de 2 heures.
D’autre part, les matériaux combustibles se trouvant dans chaque compartiment sont limités.
Un compartiment a la hauteur d’un niveau et une surface de plancher au plus égale à 2.500 m².
Néanmoins, les compartiments peuvent comprendre deux niveaux si la surface totale n'excède pas 2.500 m².
Ils peuvent comprendre trois niveaux pour une surface totale de 2.500 m² quand l'un d'eux est situé au niveau d'accès
des engins des services publics de secours et de lutte contre l'incendie.
178
Réussir le SSIAP 1
Les ascenseurs et monte-charge doivent continuer à fonctionner pour le service des compartiments non atteints
ou menacés par le feu ;
Des dispositions appropriées doivent empêcher le passage des fumées du compartiment sinistré aux autres
parties de l'immeuble ;
Les communications d'un compartiment à un autre ou avec les escaliers doivent être assurées par des
dispositifs étanches aux fumées en position de fermeture et permettant l'élimination rapide des fumées
introduites.
Pour circuler aisément dans le bâtiment, des communications sont nécessaires entre niveaux ou entre compartiments.
Les communications d’un compartiment à un autre et avec des escaliers sont assurées par des dispositifs coupe-feu de
degré deux heures.
Uniquement de deux blocs-portes pare-flammes de degré une heure (ou coupe-feu de degré une demi-heure) :
o Pouvant être franchis par des personnes isolées sans mettre en communication directe l’atmosphère
des deux compartiments et d’un compartiment avec un escalier ;
o D’une largeur minimale de 0,90 m ;
179
Réussir le SSIAP 1
Un dispositif d’intercommunication entre deux compartiments relie deux circulations horizontales communes.
Lors du fonctionnement du désenfumage, les dispositifs d’intercommunication entre compartiments sont toujours en
surpression.
A l’exception des colonnes sèches ou en charge, des volets des conduits de désenfumage et des canalisations électriques
ou téléphoniques propres aux dispositifs, la présence de volet, trappe d’accès aux gaines ou conduits est interdite.
Pour information, ce dispositif de communication peut être remplacé par une simple baie de communication sous
réserve qu’elle réponde à des dispositions très strictes validées par la commission de sécurité ; il s’agit bien entendu
d’une mesure dérogatoire très restrictive qui ne peut être acceptée que pour des motifs liés à l’exploitation du bâtiment.
180
Réussir le SSIAP 1
Il convient donc de comprendre que pour ce dernier cas, la mise en place d’un dispositif automatique de fermeture du
type DAS n’est donc pas acceptable (seul le ferme-porte est admis).
La plaque signalétique apposée sur les blocs-portes des dispositifs de communication doit exclusivement comporter la
mention suivante : « Porte coupe-feu. A maintenir fermée » ;
Porte coupe-feu
A maintenir fermée
Ces dispositifs constituent des dispositifs de sécurité non commandés dont la position normale de fonctionnement est
identique à la position de sécurité.
Les défauts de position prolongés de ces dispositifs sont signalés. L’affichage global des informations relatives à chacun
des compartiments est :
181
Réussir le SSIAP 1
Une temporisation de 60 secondes au plus pourra être prévue pour signaler l’ouverture de ces portes afin d’éviter le
signalement intempestif d’anomalies.
Afin de parfaire l’aspect « sûreté » du bâtiment, l’exploitant est autorisé à mettre en place un verrouillage des accès aux
niveaux par des dispositifs de contrôle d’accès dans des conditions très précises fixés par le règlement de sécurité.
Dans tous les cas, ce contrôle d’accès ne doit en aucune manière affaiblir les règles générales de sécurité et les
conditions d’évacuations ou d’accessibilité des secours doivent conserver toute leur efficacité.
Un compartiment ne doit pas excéder une surface de 2 500 m² mais peut s’étendre sur un maximum de 3 niveaux
suivant sa localisation dans le bâtiment.
Les conditions d’étanchéité des dispositifs de communication entre compartiment sont surveillés depuis le poste
central de sécurité.
182
Réussir le SSIAP 1
Pour vaincre l’incendie avant qu’il n’atteigne des proportions trop importantes, l’immeuble de grande hauteur est divisé
en compartiments de surface équivalente.
A partir de ce concept de base, l’évacuation des occupants est assurée au moyen de deux escaliers au moins par
compartiment.
Des atténuations à cette règle de base peuvent cependant être accordées dans des conditions bien précises dans les IGH
de la classe W1.
Les dégagements doivent avoir une largeur minimale de deux unités de passage.
Elles sont encloisonnées par des parois verticales et horizontales coupe-feu de degré 1 heure (ou REI 60),
Aucun volume de rangement ne doit être aménagé dans les circulations horizontales
Toutefois, et en compensation, la présence d’un espace « accueil » (15 m² au maximum) par compartiment est autorisé
sous réserve qu’il respecte les dispositions suivantes :
b) Les escaliers
Le nombre et la largeur des dégagements sont calculés à partir de l’effectif du public et du personnel susceptible d’être
accueilli simultanément sur la base des dispositions réglementaires fixés par la réglementation relative aux ERP ou sur
déclaration du chef d’établissement pour certaines activités particulières.
Le verrouillage des portes principales donnant directement sur l’extérieur peut être autorisé sous réserve qu’un
déverrouillage manuel ou automatique soit possible.
183
Réussir le SSIAP 1
Contrairement aux ERP ou l’évacuation générale doit être ordonnée dès le déclenchement du système d’alarme
générale, la réglementation propre aux IGH privilégie uniquement l’évacuation du compartiment sinistré.
Cette évacuation vise à permettre aux occupants de quitter un compartiment où est localisé un incendie ou tout autre
événement pouvant porter atteinte à leur sécurité.
En fonction des circonstances, trois types d’évacuation sont donc à mettre en œuvre :
L’évacuation générale :
o C’est l’évacuation de l’ensemble des occupants à l’extérieur de l’immeuble, à l’exception du service
de sécurité incendie et d’assistance à personnes ;
Lors du déclenchement d’une alarme incendie dans un compartiment, les occupants réalisent une évacuation de
première phase en rejoignant un compartiment non concerné par le sinistre.
Ils peuvent ensuite effectuer une évacuation de seconde phase en se rendant à un point de regroupement défini au
préalable.
Au(x) niveau(x) d’évacuation des piétons vers l’extérieur, une évacuation de première phase peut être réalisée
directement à l’extérieur de l’immeuble de grande hauteur.
Au même titre que dans les ERP, les personnes à mobilité réduite doivent être évacuées immédiatement vers un
compartiment non sinistré par transfert horizontal ; toutefois, les circonstances du sinistre et les difficultés présentes
peuvent entraîner les services de sécurité à différer cette évacuation.
Cette évacuation de première phase doit s’effectuer sans traverser le volume sinistré.
Dans ce cas, les personnes à mobilité réduites sont positionnées dans des espaces d’attente sécurisés.
Ce sont des emplacements réalisés de façon à permettre l’accès et le stationnement d’un fauteuil roulant pour personne
à mobilité réduite sans causer une gêne pour l’évacuation des autres occupants.
L’espace d’attente sécurisé est repéré au moyen d’une signalisation adaptée et comporte des consignes appropriées afin
d’informer sur la conduite à tenir le cas échéant.
Il dispose d’un éclairage de sécurité et d’une liaison phonique permettant à la personne en situation de handicap de
signaler sa présence au service de sécurité incendie et d’assistance à personnes de l’immeuble.
Soit dans un dispositif d’intercommunication entre une circulation horizontale commune et un escalier ;
Soit à proximité immédiate du dispositif d’intercommunication précité dans des conditions équivalentes ayant
fait l’objet d’un avis favorable de la commission de sécurité.
184
Réussir le SSIAP 1
Les exercices d’évacuation dans les IGH constituent une obligation réglementaire.
Organiser au moins une fois tous les ans, un exercice d’évacuation de chaque compartiment avec mise en
œuvre des fonctions de sécurité après sensibilisation d’un détecteur automatique d’incendie dans une
circulation horizontale commune.
Prévoir l’évacuation de première et deuxième phase de l’immeuble et de procéder à des exercices ; plusieurs
notes manuscrites doivent préciser :
Etablir et afficher les consignes d’incendie et les plans d’évacuation dans les circulations horizontales
communes près des accès aux escaliers et aux ascenseurs.
Les dégagements se composent des circulations horizontales communes et des escaliers ‘une largeur minimum de deux
unités de passage.
Le principe fondamental d’évacuation consiste à transférer les occupants du compartiment sinistré vers un
compartiment non sinistré.
L’évacuation des personnes à mobilité réduites peut être différée sous réserve qu’elles soient positionnées dans des
espaces d’attente sécurisés.
Un exercice d’évacuation annuel doit être organisé sous la responsabilité du chef d’établissement.
185
Réussir le SSIAP 1
Comme nous l’avons déjà vu dans la leçon traitant du désenfumage dans les ERP, le désenfumage a pour objet
d’extraire, en début d’incendie, une partie des fumées et des gaz de combustion afin de maintenir praticables les
cheminements destinés à l’évacuation des occupants.
Dans un IGH, les compartiments voisins et les escaliers sont protégés de l’envahissement des fumées par un dispositif
d’intercommunication avec le compartiment sinistré coupe-feu de degré deux heures ou EI 120.
Aux occupants du compartiment sinistré de l’évacuer rapidement et de pouvoir gagner un espace protégé dans
les meilleurs délais, sans être incommodés par les fumées et sans que celles-ci sortent de ce compartiment.
Empêche l’introduction de fumée dans les escaliers et les compartiments voisins, quels que soient l’évolution
du sinistre et les incidents ultérieurs affectant le système de désenfumage.
Permet aux équipes de secours de repérer rapidement les foyers d’incendie et de procéder à leur extinction sans
être gênés par l’opacité de la fumée.
L’ensemble des notions évoquées ci-dessous viennent compléter les sujets déjà abordés dans la leçon sur le
désenfumage en ERP.
La réglementation propose deux solutions de désenfumage mécanique pour atteindre les objectifs rappelés au début de
la leçon :
La solution A
o Soufflage dans l’escalier,
o Soufflage et extraction dans les dispositifs d’intercommunication.
o Soufflage et extraction dans la circulation horizontale commune.
La solution B
o Soufflage dans l’escalier.
o Soufflage dans les dispositifs d’intercommunication.
o Passage de l’air entre les dispositifs d’intercommunication et la circulation horizontale commune au
travers d’une bouche de transfert.
o Extraction et soufflage éventuel dans la circulation horizontale commune.
Ces deux systèmes peuvent cohabiter au sein d’un même compartiment (solution A + B).
186
Réussir le SSIAP 1
Les immeubles de grande hauteur sont équipés d’un système de sécurité incendie de catégorie A, option IGH.
Le désenfumage est commandé automatiquement par la détection incendie installée dans les circulations horizontales
communes.
Cette commande automatique est doublée par la commande manuelle de l’unité de commande manuelle centralisée
(UCMC) du centralisateur de mise en sécurité incendie (CMSI).
La commande automatique des dispositifs de désenfumage des autres compartiments de l’immeuble desservis par le
même réseau de désenfumage est neutralisée tant que n’a pas disparu la cause ayant provoqué la mise en route initiale.
Les bouches d’amenée d’air ont leur partie supérieure à un mètre au plus au-dessus du plancher ; elles sont de
préférence implantées à proximité des portes d’accès aux dispositifs d’intercommunication et sont équipées de volets
pare-flammes de degré une heure ou E 60, fermés en position d’attente.
Les bouches d’extraction de fumée ont leur partie basse à 1,80 mètre au moins au-dessus du plancher et sont situées en
totalité dans le tiers supérieur de la circulation. Le débouché de chaque conduit vertical d’extraction dans le
compartiment est équipé d’un volet coupe-feu de degré deux heures ou EI 120 (i o), fermé en position d’attente.
La distance maximale entre deux bouches d’extraction de fumée, ou entre une bouche d’extraction de fumée et une
bouche d’amenée d’air est de 10 mètres si le parcours est rectiligne, 7 mètres dans le cas contraire.
187
Réussir le SSIAP 1
Le désenfumage est assuré par des ventilateurs d’extraction et de soufflage résistant au feu.
La mise en route de l’ensemble des ventilateurs s’effectue avec une temporisation maximale de 30 secondes afin de
permettre le fonctionnement des dispositifs actionnés de sécurité (volets, portes, clapets, trappes à fermeture
automatique) assurant le désenfumage et le compartimentage de la zone concernée.
Ces évacuations de fumée sont situées en partie supérieure des locaux et sont constituées par des dispositifs appelés
"exutoires de désenfumage".
La surface des amenées d'air doit être au moins égale à celle des évacuations de fumée.
En cas de dysfonctionnement du désenfumage mécanique, des ouvrants en façade doivent être prévus à chaque niveau
dans les immeubles qui ne comportent pas de châssis mobiles susceptibles d’assurer la même fonction.
Les ouvrants, au nombre d’au moins un par fraction de 300 m² de surface de compartiment, ont une surface
unitaire d’un mètre carré minimum,
Chaque compartiment ou niveau comporte au moins quatre ouvrants judicieusement répartis qui ne peuvent
donc tous se trouver sur la même façade,
La commande d’ouverture des ouvrants est facilement accessible aux services publics de secours et de lutte
contre l’incendie.
Par ailleurs, un carré permettant l’utilisation de la clé spéciale des sapeurs-pompiers doit être situé en partie inférieure
de l’ouvrant.
En cas de sinistre, l’ouverture des ouvrants est réalisée par les sapeurs-pompiers ou sur leur ordre.
Chaque cage d’escalier comporte à sa partie supérieure un exutoire, d’une surface libre d’un mètre carré, permettant
l’évacuation des fumées et s’ouvrant sur l’extérieur.
188
Réussir le SSIAP 1
Son ouverture est exclusivement télécommandée par une action manuelle à partir du poste central de sécurité incendie
de l’immeuble.
Là encore, la commande est uniquement réservée aux sapeurs-pompiers. Un contrôle de position de l’exutoire est
installé dans le poste de sécurité incendie.
Les circulations horizontales communes et les locaux collectifs de plus de 300 m² doivent être désenfumés
mécaniquement.
La réglementation propose deux solutions de désenfumage qui possèdent des caractéristiques techniques communes
(solutions A et B).
Les principes de désenfumage des circulations horizontales communes où sont aménagées des bouches de soufflage et
d’extraction en position alternée.
Les ventilateurs de désenfumage sont dimensionnés pour les installations qu’ils desservent et ils sont résistants au feu.
Les ouvrants tant dans les locaux que dans les cages d’escaliers sont uniquement manœuvrables par les sapeurs-
pompiers soit sur place, soit à partir du poste de sécurité.
189
Réussir le SSIAP 1
En complément de la leçon concernant l’éclairage de sécurité dans les ERP, un immeuble de grande hauteur est
également tenu de prévoir des dispositifs techniques évitant de le plonger dans l’obscurité totale, ce qui serait
particulièrement préjudiciable à son évacuation partielle ou totale.
La source normale,
La source de remplacement,
La source de sécurité.
La source normale est constituée par un raccordement au réseau électrique de distribution publique haute tension ou
basse tension ou une production interne autonome.
La source de remplacement délivre l’énergie électrique permettant de poursuivre tout ou partie de l’exploitation de
l’immeuble de grande hauteur en cas de défaillance de la source normale.
A la construction, le maître d’ouvrage définit les installations qu’il prévoit de réalimenter par la source de
remplacement en cas de défaillance de la source normale.
L’ensemble constitué par la source normale et la source de remplacement est appelé « source normale-remplacement ».
Cette source qui est obligatoire, reprend au minimum l’éclairage de tous les dégagements et des locaux recevant plus de
50 personnes.
La source de sécurité maintient le fonctionnement des matériels concourant à la sécurité contre les risques d’incendie et
de panique en cas de défaillance de la « source normale-remplacement ».
Les installations de sécurité sont les équipements qui sont mis où maintenus en service en cas d’incendie ou en cas de
défaillance de la source normale-remplacement, pour assurer la sécurité des personnes.
Ils comprennent :
L’éclairage minimal,
Les installations du système de sécurité incendie (SSI) y compris les ventilateurs de désenfumage,
Les ascenseurs ainsi que le non-arrêt de ces appareils dans le compartiment sinistré,
Les secours en eau (surpresseurs d’incendie, pompes de réalimentation en eau, compresseurs d’air des
systèmes d’extinction automatique à eau, etc.),
Les pompes d’exhaure,
La ventilation mécanique éventuelle des locaux de transformation et des locaux renfermant des batteries
d’accumulateurs ;
Les télécommunications de l’immeuble,
La climatisation des locaux de service électrique,
La ventilation du local du groupe électrogène ;
Le système de ventilation mécanique ou de conditionnement d’air des locaux de machineries d’ascenseurs ;
L’énergie nécessaire à l’alimentation des installations de sécurité est obtenue à partir d’au moins deux groupes
électrogènes dont la puissance nominale de chacun est au moins égale à la puissance nécessaire au démarrage et au
fonctionnement de tous les équipements de sécurité de l’immeuble.
Ces groupes électrogènes constituent la source de sécurité qui est propre à l’immeuble, et doivent être isolés l’un de
190
Réussir le SSIAP 1
l’autre afin qu’un incident sur un groupe n’affecte pas le fonctionnement de l’autre.
Les installations de sécurité doivent pouvoir être alimentées par une alimentation électrique de sécurité (AES), à partir
de deux tableaux de sécurité
Chaque tableau doit pouvoir être alimenté par la source normale-remplacement et par la source de sécurité par
l’intermédiaire de dispositifs commutant automatiquement sur une source en cas de défaillance de l’autre.
49.5 - Eclairage
Les appareils assurant l’éclairage des dégagements sont fixes ou suspendus et reliés aux éléments stables de la
construction.
L’éclairage minimal est obligatoire dans les circulations horizontales communes, les paliers, les escaliers et leur
dispositif d’accès. Il permet une circulation facile, la visibilité de la signalisation d’orientation vers les escaliers et la
bonne exécution des manœuvres intéressant la sécurité. Il est réalisé en réalimentant tout ou partie des circuits
d’éclairage par la source de sécurité.
L’éclairage minimal fonctionne en permanence pendant la période d’occupation et ses dispositifs de commande ne sont
accessibles qu’au personnel de sécurité.
En complément de l’éclairage minimal, des blocs autonomes d’évacuation, sont installés dans les sas et les escaliers.
Pour pallier la défaillance de l’éclairage de remplacement prescrit, de tels blocs autonomes d’évacuation sont installés
dans les circulations privatives ainsi que des blocs d’ambiance dans les locaux de plus de 50 personnes où la densité
d’occupation est supérieure à une personne pour 10 mètres carrés.
La source de remplacement permet la poursuite du fonctionnement de tout ou partie des activités de l’immeuble ; elle
reprend l’éclairage de tous les dégagements et des locaux de plus de 50 personnes.
La source de sécurité maintient en service le fonctionnement concourant à la sécurité contre les risques d’incendie et
de panique de l’immeuble en cas de défaillance de la source normale-remplacement.
L’alimentation électrique de sécurité (AES) permet le fonctionnement des installations de sécurité à partir de deux
191
Réussir le SSIAP 1
tableaux électriques alimentés eux-mêmes par la source de remplacement et la source de sécurité (système de
commutation automatique).
L’éclairage de l’IGH se compose d’un éclairage normal et d’un éclairage minimal qui assure la partie de l’éclairage
maintenue en service en cas de défaillance de la source normale-remplacement.
Les dispositifs de commande de l’éclairage minimal ne sont accessibles qu’aux agents de sécurité incendie.
En complément de l’éclairage minimal, des blocs autonomes d’évacuation, sont installés dans les sas et les escaliers.
192
Réussir le SSIAP 1
Au même titre que dans les ERP, les immeubles de grande hauteur doivent disposer de nombreux moyens de secours ;
certains d’entre eux d’ailleurs dont l’objet d’une leçon spécifique pour mieux comprendre les enjeux et le rôle capital
que jouent ces moyens dans la protection des immeubles.
Ils comprennent :
Une explication plus précise concernant cet équipement est développé dans une leçon spécifique.
Comme tous les SSI, ce dispositif assure, après détection d’un foyer d’incendie :
Dans un IGH, et compte tenu de ses spécificités, l’alerte des secours doit être possible de tout point du bâtiment.
La réglementation impose d’une part des moyens internes permettant d’alerter le poste de sécurité de l’immeuble mais
aussi la possibilité d’alerter les secours publics extérieurs.
Ces moyens sont exclusivement phoniques (téléphones et autres moyens validés par la commission centrale de
sécurité).
Les modalités d’appels des secours font l’objet d’une leçon spécifique.
Des extincteurs portatifs appropriés aux risques, sont installés près des dispositifs d’accès aux escaliers et, le cas
échéant, près des dispositifs d’intercommunication entre compartiments.
Ils sont également placés à tous les niveaux des immeubles, à proximité des accès aux locaux présentant des dangers
particuliers d’incendie.
193
Réussir le SSIAP 1
Des extincteurs de 6 litres à eau pulvérisée sont judicieusement répartis, avec un minimum d’un appareil par 200 m² et
un minimum de deux appareils par compartiment et par niveau.
Les principes de fonctionnement et le choix des agents extincteurs ont déjà été étudiés dans la partie relative aux ERP.
Ils sont toujours installés dans les circulations horizontales communes, à proximité et hors des dispositifs d’accès aux
escaliers.
Ils ne doivent jamais se trouver sur les paliers d’ascenseurs qui peuvent être isolés par des portes coupe-feu au moment
du sinistre.
Ils sont disposés de telle façon que toute la surface des locaux puisse être efficacement atteinte par un jet de lance.
La pression minimale au robinet d’arrêt du robinet d’incendie armé le plus défavorisé est de 4 bars en régime
d’écoulement.
Un système d’extinction automatique à eau ou appropriée aux risques à défendre doit être installé :
Dans les compartiments lorsque leur dispositif d’intercommunication est constitué d’une simple baie
(dérogation accordée pour des raisons d’exploitation),
Dans les compartiments dont la charge calorifique admissible est fixée à 680 Mj/m² au lieu de 480 Mj/m²,
Dans les locaux présentant un risque particulier d’incendie.
Toutes ces dispositions doivent faire l’objet d’un avis de la commission de sécurité.
Les immeubles de hauteur inférieure ou égale à 50 mètres sont équipés sur toute leur hauteur de colonnes sèche qui
doivent pouvoir être réalimentée à l’instar des établissements recevant du publics.
Il doit y avoir une colonne sèche de diamètre nominal 100 millimètres par escalier.
Elles ne doivent pas être exposées au risque de gel, et sont situées dans chaque escalier.
Toutefois, une colonne en charge peut être commune à un escalier desservant les niveaux en infrastructure et un escalier
desservant les niveaux en superstructure s’ils sont superposés.
Elles comportent des prises situées dans les dispositifs d’intercommunication à chaque niveau.
Leur dispositif d’alimentation (réservoirs en charge, surpresseurs, pompes, etc.) assure en permanence un débit de 1 000
litres par minute sous une pression comprise entre 7 et 9 bars.
Les réservoirs ont une capacité telle que 120 m³ au moins soient exclusivement réservés au service d’incendie.
194
Réussir le SSIAP 1
Une capacité ramenée à 60 m3 dans certains immeubles peut être acceptée sous réserve de certaines dispositions
techniques.
Tout immeuble de grande hauteur dispose d’un poste central de sécurité incendie (PCS) à usage exclusif des personnels
chargés de la sécurité incendie.
Etre aménager au niveau et à proximité de l’accès des services publics de secours et de lutte contre l’incendie,
Présenter une surface d’au moins 50 m², hors base de vie,
Est constitué de parois coupe-feu et de portes pare-flammes.
Dispose des installations permettant notamment au service de sécurité incendie et d’assistance à personnes
d’assurer ses missions de surveillance.
Le service de sécurité incendie et d’assistance à personnes doit pouvoir mettre à la disposition des services publics de
secours et de lutte contre l’incendie, au moment du sinistre, le matériel et les documents suivants :
La distance les séparant des raccords d’alimentation des colonnes sèches ou des raccords d’alimentation de secours des
colonnes en charge ne doit pas excéder 60 mètres.
Le nombre d’appareils d’incendie est déterminé par les services d’incendie et de secours avec un minimum de deux
appareils par immeuble de grande hauteur.
Des dispositions doivent être prises pour que, sans altérer la qualité coupe-feu des planchers, l’eau déversée dans un
étage au moment d’un sinistre n’envahisse pas les escaliers ni les gaines d’ascenseurs et de monte-charge.
50.12 – Moyens favorisant l’action des secours dans les dispositifs d’intercommunication
Les dispositifs d’intercommunication avec les escaliers et les compartiments prévus doivent comporter :
Le numéro de l’étage, inscrit sur la porte de l’escalier donnant accès à chaque niveau, côté escalier,
Un plan du niveau qui indique notamment :
o Le repérage du dispositif d’accès où le plan est affiché,
o La distribution générale du niveau,
o L’emplacement des ouvrants de désenfumage et de leurs commandes d’ouverture ainsi que des
dispositifs d’évacuation d’eau ;
o L’emplacement des moyens de secours, des vannes d’arrêt et du téléphone d’alerte.
Au même titre que dans les ERP, les immeubles de grande hauteur doivent disposer de nombreux moyens de secours ;
Ils comprennent :
195
Réussir le SSIAP 1
196
Réussir le SSIAP 1
Soumis à l’action d’un feu extérieur, les ascenseurs doivent pouvoir continuer à fonctionner pendant une durée d’au
moins deux heures.
La température des parois intérieures de leurs gaines ne doit pas excéder 70 °C au bout de ces deux heures.
Excepté pour les ascenseurs comportant le dispositif d’appel prioritaire, les cabines d’ascenseurs sont équipées d’un
dispositif de commande accompagnée, destiné, une fois actionné, à inhiber le fonctionnement de l’ascenseur vis-à-vis
des appels paliers et cabine déjà enregistrés et à permettre une utilisation uniquement à partir du panneau de commande
en cabine.
L’utilisation de cette commande, d’un modèle unique, est réservée aux personnes autorisées et averties.
Quatre exemplaires de ce dispositif de commande sont tenus, au poste central de sécurité incendie, à la disposition du
commandant des opérations de secours.
Dans tous les cas, les ascenseurs doivent déboucher sur des circulations horizontales communes.
M3 ou Cfl-s1 au sol,
M1 ou C-s2, d0 pour les parois verticales, le plafond et les luminaires.
Le propriétaire est tenu de s’assurer de la propreté des cuvettes des gaines et au besoin de faire procéder à leur
nettoyage.
La durée coupe-feu de degré deux heures, exigée pour des dispositifs de communication entre les gaines d’ascenseurs et
de monte-charges, d’une part, et les circulations horizontales communes, d’autre part, nécessite le non-arrêt des
ascenseurs et monte-charges dans le compartiment concerné et peut être obtenue de quatre manières différentes :
A l’aide de portes coupe-feu isolant le palier du reste de l’étage. Ce palier est alors équipé d’un dispositif
phonique supplémentaire,
A l’aide de portes coupe-feu non comprises dans l’ascenseur ou le monte-charge, situé à l’extérieur de la gaine
et devant les portes palières de l’appareil,
A l’aide de portes coupe-feu comprises dans l’ascenseur ou le monte-charge, situées à l’intérieur de la gaine et
devant les portes palières de l’appareil (dispositif appelé bouclier thermique),
A l’aide de portes palières d’ascenseur ou de monte-charges coupe-feu par elles-mêmes.
Sauf cas exceptionnel, les cabines sont, en cas de panne ou lors d’une mise hors service volontaire, amenées à un niveau
d’accès.
S’il n’y a pas de porte palière ou de trappe d’accès coupe-feu de degré deux heures à tous les niveaux, il y a, au
minimum, deux ascenseurs dans la même gaine de sorte que l’évacuation des passagers d’une cabine en panne se fasse
197
Réussir le SSIAP 1
vers une autre cabine arrêtée à la même hauteur, les cabines étant équipées de portes de secours latérales.
Dans le cas d’une séparation grillagée en gaine, celle-ci est sécable et un outil approprié est tenu à disposition des
secours au poste central de sécurité incendie.
Lorsque la distance à franchir entre deux portes latérales de secours est supérieure à 0,50 mètre, une passerelle portative
est utilisée pour passer d’une cabine à l’autre.
Tout ascenseur isolé dans une gaine est muni d’une trappe de secours et d’une échelle métallique permettant d’atteindre
le toit de la cabine en cas d’arrêt accidentel. Cette échelle peut être placée dans la cabine même, sur son toit ou le long
de celle-ci.
Une seconde échelle entreposée dans le local machinerie ou au poste central de sécurité incendie permet de rejoindre le
toit de la cabine à partir du niveau supérieur le plus proche.
Il est rappelé que les manœuvres de sécurisation et d’évacuation des ascenseurs ne peuvent réalisées que par du
personnel formé, qualifié et entraîné.
Les pompiers peuvent accéder directement à chaque niveau de chaque compartiment non sinistré au moyen d’au moins
deux ascenseurs à dispositif d’appel prioritaire pompiers.
Le fonctionnement des ascenseurs doit être assuré pendant deux heures vis-à-vis d’un feu extérieur et la température
des parois intérieures des gaines d’ascenseurs ne doit pas excéder pas 70 °C au bout de ces deux heures.
Les ascenseurs débouchent dans tous les cas sur des circulations horizontales communes.
M 3 au sol,
M 1 en parois verticales, en plafond ainsi que pour les luminaires.
Le propriétaire est tenu de s’assurer de la propreté des cuvettes des gaines et au besoin de faire procéder à leur
nettoyage.
S’il n’y a pas de porte palière ou de trappe d’accès coupe-feu de degré deux heures à tous les niveaux, il y a, au
minimum, deux ascenseurs dans la même gaine de sorte que l’évacuation des passagers d’une cabine en panne se fasse
vers une autre cabine arrêtée à la même hauteur, les cabines étant équipées de portes de secours latérales.
Les pompiers peuvent accéder directement à chaque niveau de chaque compartiment non sinistré au moyen d’au moins
deux ascenseurs à dispositif d’appel prioritaire pompiers.
198
Réussir le SSIAP 1
52.1 - Rappel
Les installations d’extinction automatique dans les Immeubles de Grande Hauteur ne diffèrent pas des dispositions
techniques prévues dans les Etablissements Recevant du Public et abordées dans une leçon précédente.
Il est rappelé qu’ne Installation Fixe d'Extinction Automatique (IFEA) se présente sous la forme d'un réseau de
canalisations installé en sous face de toiture, visible du sol permettant la projection de manière automatique d'un produit
extincteur (ERP, IGH ou établissement industriel).
Le produit extincteur généralement utilisé est l'eau, mais on peut rencontrer du gaz ou de la poudre sur certains types de
risques.
52.2 - Où l’installer ?
Un système d’extinction automatique du type sprinkler ou une installation fixe d’extinction automatique appropriée aux
risques existants ayant fait l’objet d’un avis favorable de la commission de sécurité est installé dans les compartiments
et dans certains dispositifs d’intercommunication en fonction de leur configuration.
Un même système ou une autre installation d’extinction automatique peut être exigé dans les locaux présentant un
risque particulier d’incendie.
Une IFEA permet d’augmenter la charge calorifique admissible dans un compartiment pour la porter de 480 à 680
MJ/m².
52.3 - Alimentation
Comme pour les ERP, l’alimentation des installations sont assurées à partir de sources qui peuvent être :
L'eau de ville,
Des réservoirs élevés,
Des réserves automatiques aspirant dans des réserves intégrales,
Les bacs de pression (1/3 d'eau et 1/3 d'air).
Une source A (autonomie limitée d'une capacité de 30 à 50 m3) permettant l'alimentation les 5 têtes de
sprinklers les plus défavorisés pendant 30 minutes,
Une source B (inépuisable d'une capacité de 200 à 1 000 m3, voir plus) permettant le fonctionnement de
l'installation pendant une durée de 30 minutes à 1 heure 30 en fonction du niveau de risques.
199
Réussir le SSIAP 1
Dans un IGH, l’alimentation d’un système d’extinction automatique à partir des colonnes en charge peut être autorisée
sous réserve que les conditions de débits et de pression soient conservées lors de leur fonctionnement.
Toutefois, si un système d’extinction automatique de type sprinkler couvre l’ensemble de l’immeuble, il dispose d’une
alimentation indépendante.
Dans un IGH, une extinction d’extinction automatique s’impose dans les compartiments, certains dispositifs
d’intercommunication entre compartiments et les locaux à risque particulier d’incendie.
Les sources d’alimentation des installations sont identiques à celles prévues dans les ERP ; elles peuvent cependant
être alimentées par les colonnes en charge des établissements sous réserve de conserver les pressions et les débits
normalisés.
Les IGH entièrement couverts par une installation d’extinction fixe à eau ne peuvent pas bénéficier de la condition ci-
dessus.
200
Réussir le SSIAP 1
En complément des notions déjà abordée en ERP, les immeubles de grande hauteur doivent être équipés d’un système
de sécurité incendie (SSI) de catégorie A (option IGH) comportant exclusivement des zones de détection
automatique.
Les dispositifs et équipements constituant le SSI dans un IGH correspondent strictement aux normes en vigueur
applicables en ERP.
La sensibilisation d’un détecteur entraîne automatiquement et sans temporisation un scénario de mise en sécurité pour le
seul compartiment concerné.
a) Fonction évacuation
Alarme générale ; l’alarme sonore devant être audible dans le seul compartiment sinistré et de tout point de ce
compartiment,
Déverrouillage des portes des sorties de secours situées au niveau d’évacuation des occupants sur l’extérieur,
Déverrouillage des portes destinées à l’accès des services publics de secours et de lutte contre l’incendie,
Déverrouillage des dispositifs de contrôle d’accès.
b) Fonction compartimentage
Fermeture de l’ensemble des dispositifs actionnés de sécurité (clapets, portes, trappes à fermeture automatique
des gaines de monte-courrier ou de transport mécanisé de documents ou autres objets...),
Non arrêt des cabines d’ascenseurs et de monte-charges dans le compartiment concerné,
Départ immédiat de tout ascenseur ou monte-charges stationnant dans le compartiment concerné.
201
Réussir le SSIAP 1
c) Fonction désenfumage
Le scénario de mise en sécurité est identique à celui visé ci-dessus à l’exception de la fonction désenfumage.
C - Détection dans l’un des locaux abritant des activités associées au fonctionnement normal de l’immeuble de
grande hauteur destinées ou réservées en priorité aux occupants ainsi que les établissements recevant du public.
Déclenchement de l’alarme restreinte au poste central de sécurité incendie et des asservissements propres à ce local ou
volume.
Les IGH doivent être équipés d’un système de sécurité incendie (SSI) de catégorie A (option IGH) comportant
exclusivement des zones de détection automatique.
La sensibilisation d’un détecteur entraîne automatiquement et sans temporisation un scénario de mise en sécurité pour
le seul compartiment concerné.
202
Réussir le SSIAP 1
ou réservées en priorité aux occupants ainsi que les établissements recevant du public,
Détection dans des locaux répondant à des caractéristiques particulières fixées dans la réglementation.
L’agent SSIAP 1 ne doit simplement retenir que les grands principes de fonctionnement du SSI (option IGH)
notamment pour ce qui concernent les scenarii de détection.
Toutefois, ces scénarii peuvent avantageusement faire l’objet d’entraînement quotidien au sein du PCS, avec
simulation d’un cas concret.
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Réussir le SSIAP 1
Les immeubles de grande hauteur sont dotés d’un service de sécurité incendie assurés par des agents qualifiés SSIAP.
Les dispositions réglementaires précisent pour chaque classe d’immeubles les missions et la composition du service.
Le service de sécurité incendie et d’assistance à personnes est placé sous la direction d’un chef de service de sécurité
incendie, qui ne peut avoir la responsabilité que d’un seul poste central de sécurité incendie.
Comme pour les ERP, le service de sécurité incendie dans un IGH doit respecter les dispositions suivantes :
Chargé de l’organisation générale de la sécurité incendie dans l’immeuble, il a notamment pour missions :
(*) Les travaux de maintenance, d’entretien et de nettoyage susceptibles d’entraîner une gêne dans l’évacuation des
personnes ou de créer des dangers d’éclosion et d’extension du feu font l’objet de mesures de prévention adaptées de la
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Réussir le SSIAP 1
Un service de sécurité incendie et d’assistance à personnes peut être commun à plusieurs immeubles de grande hauteur
aux conditions suivantes :
Les immeubles de grande hauteur sont dotés d’un service de sécurité incendie assurés par des agents qualifiés SSIAP.
Ses missions :
Un service de sécurité incendie et d’assistance à personnes peut être commun à plusieurs immeubles de grande
hauteur.
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Réussir le SSIAP 1
En complément de la leçon concernant les consignes de sécurité dans les ERP, les immeubles de grande hauteur sont
également astreints à l’affichage des plans et consignes dans les mêmes conditions.
Toutefois, des particularités sont imposées aux IGH en imposant des mesures complémentaires dans les dispositifs
d’intercommunication entre compartiments ou entre un compartiment et un escalier.
Le numéro de l’étage, inscrit sur la porte de l’escalier donnant accès à chaque niveau, côté escalier,
Un plan du niveau qui indique notamment :
o Le repérage du dispositif d’accès où le plan est affiché,
o La distribution générale du niveau,
o L’emplacement des ouvrants de désenfumage et de leurs commandes d’ouverture ainsi que des
dispositifs d’évacuation d’eau,
o L’emplacement des moyens de secours, des vannes d’arrêt et du téléphone d’alerte.
La vérification du respect des consignes de sécurité correspond à l’une des missions du service de sécurité incendie,
mais la responsabilité de l’affichage appartient au propriétaire de l’IGH ou au mandataire désigné.
Dans les locaux occupés par le public et, en particulier, dans les chambres, un plan sommaire indique la ou les
directions à prendre en cas d’évacuation du compartiment.
Ce plan est accompagné de consignes simples sur la conduite à tenir en cas d’incendie ou de diffusion du signal
d’alarme.
Les consignes prévues ci-dessus sont affichées dans chaque chambre. Elles sont rédigées en français et complétées par
une bande dessinée illustrant les consignes. Leur rédaction en langue française peut être complétée par la traduction
dans les langues parlées par les usagers habituels. Elles indiquent :
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Réussir le SSIAP 1
NOTA :
Une porte mouillée et fermée, rendue étanche par des moyens de fortune (linges humides), protège longtemps.
L’affichage des plans et consignes de sécurité contre l’incendie est obligatoire dans les IGH.
Une précision réglementaire impose des consignes particulières dans les dispositifs d’intercommunication entre
compartiment ou entre un compartiment ou un escalier.
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Réussir le SSIAP 1
Comme pour ce qui concerne les ERP, tout immeuble de grande hauteur dispose d’un poste central de sécurité incendie
(PCS) à usage exclusif des personnels chargés de la sécurité incendie.
Etre aménagé au niveau et à proximité de l’accès des services publics de secours et de lutte contre l’incendie,
Présente une surface d’au moins 50 m², hors base de vie,
Etre constitué de parois coupe-feu de degré une heure ou REI 60 et de blocs-portes pare-flammes de degré une
demi-heure ou E 30 ou de parois coupe-feu de degré deux heures ou REI 120 et de blocs-portes, pare-flammes
de degré une heure ou E 60 s’il est contigu à un local contenant un risque particulier d’incendie ;
Disposer des installations permettant notamment au service de sécurité incendie et d’assistance à personnes
d’assurer ses missions de surveillance.
Contenir tous les équipements minimum imposés dans les ERP :
o Unité d’aide à l’exploitation,
o Gestion technique centralisé,
o Postes émetteurs récepteurs portatifs,
o Divers documents et matériel administratifs et techniques,
Contenir tous les éléments de commandes techniques liés à la sécurité incendie de l’immeuble (report etc.).
Comme cela a déjà été étudié dans une leçon précédente, un service de sécurité incendie et d’assistance à personnes
peut être commun à plusieurs immeubles de grande hauteur aux conditions suivantes :
Le propriétaire :
Met en place, dès le début des travaux de second œuvre, un service permanent de sécurité incendie et
d’assistance à personnes, ainsi que des moyens de secours appropriés aux risques à combattre.
Organise au moins une fois chaque année, un exercice d’évacuation de chaque compartiment avec mise en
œuvre des fonctions de sécurité après sensibilisation d’un détecteur automatique d’incendie dans une
circulation horizontale commune.
Prévoit l’évacuation de première et deuxième phase de l’immeuble.
Organise des exercices.
Etablit et affiche les consignes d’incendie et les plans d’évacuation dans les circulations horizontales
communes près des accès aux escaliers et aux ascenseurs.
Informe les occupants des conditions dans lesquelles est assurée la protection contre l’incendie de l’immeuble
et leur rappelle l’importance du respect des diverses dispositions de sécurité.
Toutes ces obligations font partie des missions des agents SSIAP 2 et 3.
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Réussir le SSIAP 1
Tout immeuble de grande hauteur doit disposer d’un poste central de sécurité incendie (PCS) à usage exclusif des
personnels chargés de la sécurité incendie.
Un poste central peut accueillir un service de sécurité incendie commun à plusieurs IGH.
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Réussir le SSIAP 1
Comme dans les ERP, la ronde de sécurité incendie dans les immeubles de grande hauteur est assurée par les agents de
sécurité qualifiés SSIAP.
Dans ses dispositions générales, le règlement de sécurité IGH, ne donne aucune indication précise sur la manière de
réaliser la ronde de sécurité ; les conseils préconisés dans la leçon concernant la ronde de sécurité dans les ERP sont
donc les mêmes.
Toutefois, une attention particulière dont être portée sur les travaux réalisés dans l’immeuble.
Tous les travaux réalisés dans un IGH ne sont pas obligatoirement soumis à la procédure du permis de feu.
Néanmoins, les travaux de maintenance, d’entretien et de nettoyage susceptibles d’entraîner une gêne dans l’évacuation
des personnes ou de créer des dangers d’éclosion et d’extension du feu font l’objet de mesures de prévention adaptées
de la part du service de sécurité incendie et d’assistance à personnes de l’immeuble.
Ces travaux avant d’être exécuter doivent recevoir une autorisation, dans les conditions suivantes :
Si les travaux nécessitent l’introduction dans l’immeuble, d’appareils utilisant des combustibles liquides ou
gazeux en quantité excédant 21 kg,
Si les travaux, quelle qu’en soit la durée, sont susceptibles d’entraver l’intervention des services publics de
secours et de lutte contre l’incendie.
Elle est présentée un mois avant le début des travaux, accompagnée des documents permettant de juger de leur
importance et des mesures de protection retenues.
Une copie est transmise au centre de secours où l’immeuble est répertorié, et sans réponse de l’administration dans le
délai visé à l’alinéa précédent, l’autorisation est réputée accordée.
Les travaux dits “ par points chauds “ (soudage, oxycoupage, meulage,...) font l’objet de l’établissement d’un permis de
feu.
Il a pour but de prendre toute mesure de prévention contre les risques d’incendie ou d’explosion à l’occasion de travaux
et de définir les moyens et mesures nécessaires pour prévenir et lutter contre tout début d’incendie pouvant intervenir à
cette occasion.
Le permis de feu est signé par le maître d’ouvrage ou son représentant qualifié, un représentant du service de sécurité
incendie (SSIAP 2 minimum) et par l’opérateur.
Un exemplaire est remis à chaque signataire. La validité du permis de feu est précisée ; elle est limitée à un jour ou une
opération.
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Réussir le SSIAP 1
Dans ce dernier cas, la durée maximale de validité est de cinq jours au-delà desquels le permis de feu est renouvelé.
Certaines classes d’immeubles de grande hauteur font l’objet de masures particulières dans l’organisation des rondes ou
du service de sécurité.
L’effectif du service de sécurité incendie et d’assistance à personnes doit être dimensionner de manière que la
permanence au poste central de sécurité incendie soit assurée par un agent de sécurité au moins qualifié S.S.I.A.P.2.
Les rondes sont effectuées tous les jours et aussi dans les cas particuliers ci-après :
Pendant les rondes et la surveillance des travaux, la permanence est assurée au poste de sécurité par une personne
connaissant parfaitement les consignes et leur application.
La surveillance des travaux prévue par les dispositions ne s’applique pas aux appartements.
Les rondes assurées par le service de sécurité incendie et d’assistance à personnes ont lieu au moins trois fois par nuit.
Le personnel d’étages et le personnel de permanence de nuit doit recevoir une formation complémentaire sur :
c) IGH R (Enseignement)
Les rondes assurées par le service de sécurité incendie et d’assistance à personnes ont lieu :
d) IGH W (Bureaux)
Les rondes assurées par le service central de sécurité incendie et d’assistance à personnes ont lieu, la première
immédiatement après le départ des employés, la suivante deux heures plus tard et une troisième au moins dans le
courant de la nuit.
Comme dans les ERP, la ronde de sécurité incendie dans les immeubles de grande hauteur est assurée par les agents de
sécurité qualifiés SSIAP.
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Réussir le SSIAP 1
Une attention particulière dont être portée sur les travaux réalisés dans l’immeuble, mais tous les travaux réalisés dans
un IGH ne sont pas obligatoirement soumis à la procédure du permis de feu.
Les travaux dits “ par points chauds “ (soudage, oxycoupage, meulage,...) font l’objet de l’établissement d’un permis
de feu.
Il a pour but de prendre toute mesure de prévention contre les risques d’incendie ou d’explosion à l’occasion de
travaux et de définir les moyens et mesures nécessaires pour prévenir et lutter contre tout début d’incendie pouvant
intervenir à cette occasion.
Certaines classes d’immeubles de grande hauteur font l’objet de masures particulières dans l’organisation des rondes
ou du service de sécurité.
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Réussir le SSIAP 1
Le propriétaire :
Met en place, dès le début des travaux de second œuvre, un service permanent de sécurité incendie et
d’assistance à personnes, ainsi que des moyens de secours appropriés aux risques à combattre.
Organise au moins une fois chaque année, un exercice d’évacuation de chaque compartiment avec mise en
œuvre des fonctions de sécurité après sensibilisation d’un détecteur automatique d’incendie dans une
circulation horizontale commune.
Prévoit l’évacuation de première et deuxième phase de l’immeuble.
Organise des exercices.
Etablit et affiche les consignes d’incendie et les plans d’évacuation dans les circulations horizontales
communes près des accès aux escaliers et aux ascenseurs.
Informe les occupants des conditions dans lesquelles est assurée la protection contre l’incendie de l’immeuble
et leur rappelle l’importance du respect des diverses dispositions de sécurité.
Toutes ces obligations font partie des missions des agents SSIAP 2 et 3.
Le personnel de certaines classes d’IGH est tenu de s’impliquer dans la sécurité contre l’incendie de son établissement.
Dans d’autres cas, la participation du public fréquentant l’établissement est aussi obligatoire.
Le personnel d’étages et le personnel de permanence de nuit est astreint à suivre une formation complémentaire sur :
Dans les établissements à usage d’enseignement, des exercices d’évacuations périodiques doivent être organisés ; les
occupants sont tenus d’y participer.
Tout le personnel de l’établissement est informé sur les dangers d’un incendie dans un IGH U et doit être formé :
A l’exécution de consignes précises en vue de limiter l’action d’un feu et d’assurer le transfert horizontal ou
l’évacuation,
A la mise en œuvre des moyens d’extinction.
Des exercices d’évacuation simulée sont organisés périodiquement afin de maintenir le niveau d’entraînement des
personnels.
Une fois par an, les pompiers sont invités à s’associer à un tel exercice. Ces exercices font l’objet d’une inscription sur
le registre de sécurité de l’IGH U
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Réussir le SSIAP 1
Les occupants de chaque compartiment sont tenus de participer au service local de sécurité.
L’exploitant :
Organise au moins une fois tous les six mois pour l’ensemble du personnel occupant la tour de contrôle :
Un exercice d’évacuation,
Des séances destinées à familiariser les occupants avec l’emploi des moyens de secours.
Etablit et affiche les consignes d’incendie dans les circulations horizontales communes près des accès aux
escaliers et aux ascenseurs,
Informe les occupants des conditions dans lesquelles est assurée la protection contre l’incendie de l’immeuble
et leur rappelle l’importance du respect des diverses dispositions de sécurité.
Mettre en place, dès le début des travaux de second œuvre, un service permanent de sécurité incendie et
d’assistance à personnes,
Organiser au moins une fois chaque année, un exercice d’évacuation de chaque compartiment Prévoit
l’évacuation de première et deuxième phase de l’immeuble.
Etablir et afficher les consignes d’incendie et les plans d’évacuation dans les circulations horizontales
communes près des accès aux escaliers et aux ascenseurs,
Informe les occupants des conditions dans lesquelles est assurée la protection contre l’incendie de
l’immeuble,
Leur rappeler l’importance du respect des diverses dispositions de sécurité.
Le personnel de certaines classes d’IGH est tenu de s’impliquer dans la sécurité contre l’incendie de son établissement.
Dans d’autres cas, la participation du public fréquentant l’établissement est aussi obligatoire.
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Réussir le SSIAP 1
Ce tableau qui est donné à titre indicatif illustre les données réglementaires à appliquer pour déterminer l’effectif du
public admissible dans un ERP ; le SSIAP 1 n'a pas à connaître dans le détail cette méthodologie de calcul, mais il doit
en connaître les grandes lignes.
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- Rez-de-chaussée : 2 personnes/m²
- Enseignement ou formation
- Centres de vacances
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sommeil collectif
Bibliothèques, centres de documentation et
S Déclaration du maître d'ouvrage ou du chef d'établissement
de consultation d'archives
Etablissements à vocation commerciale 1 personne/m² de la surface totale des salles accessibles au public
destinés à des expositions, des foire-
expositions ou des salons à caractère 1 personne par 9 m² de la surface totale des salles accessibles au
temporaire ; public
T
Salles d'exposition à caractère permanent
(véhicules automobiles, bateaux, machines
et autres volumineux biens d'équipement
assimilables) n'ayant pas une vocation de
foire ou de salon
A partir de la déclaration justifiée du chef d'établissement et
forfaitairement par la somme des chiffres suivants :
Etablissements ou services spécialisés qui - 1 personne par 3 lits au titre du personnel soignant ou non
reçoivent jour et nuit des enfants de moins
de 3 ans (pouponnières) - 1 personne pour 2 lits au titre des visiteurs
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Réussir le SSIAP 1
Salles polyvalentes à dominante sportive Soit suivant la plus grande des valeurs calculée ci-après :
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