Le Règne de Louis XIII (1610-1643) : L'Ancien Régime 2: Le Xvii Siècle
Le Règne de Louis XIII (1610-1643) : L'Ancien Régime 2: Le Xvii Siècle
Le Règne de Louis XIII (1610-1643) : L'Ancien Régime 2: Le Xvii Siècle
: LE XVIIe SIÈCLE
A la mort d’Henri IV, le royaume de France entre dans une nouvelle régence, l’héritier du trône, Louis
XIII, étant trop jeune pour gouverner. C’est Marie de Médicis, sa mère, une fervente catholique, qui
assure la transition jusqu’en 1617. C’est elle qui impose à Louis XIII, en 1624, un homme habile et rusé,
Richelieu, qui devient chef du cabinet du roi.
L’alliance entre le roi et le cardinal de Richelieu dure/attend/se réalise près de vingt ans,
provenant/produisant/défendant une sorte de monarchie bicéphale jusqu’alors inédite en France.
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Richelieu est/fait/a toujours resté fidèle à Louis XIII, et tout en refusant/s’attachant/regardant à
renforcer le pouvoir autour de la personne du roi, il s’efforce/refuse/complote à renforcer le sien.
Les prérogatives accordées aux protestants par l’Edit de Nantes seront/ont été/a immédiatement
diminuées : en 1628, à la suite du siège de La Rochelle, un traité de paix donne/crée/retire aux
protestants leurs villes fortifiées, tout en leur refusant/conservant/vendant leur droit de culte. La
noblesse française a/dit/est aussi visée :
Richelieu impose/permet/appuie aux
nobles des devoirs d’obéissance, de
respect et de services envers le
monarque.
Richelieu reprend/achète/crée les postes d’intendants, représentants du roi dans les provinces et
dont la mission est multiple: surveiller la répartition de l’impôt, veiller sur les tribunaux et l’ordre civil;
ils sont également chargés de développer le commerce, l’industrie et l’agriculture. Ces intendants
ont/cesseront/continueront à jouer un rôle essentiel pour le pays jusqu’à la fin du 18e siècle.
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tandem royal fortement ancré au sommet de l’Etat voulait/semblait/pouvait prêt à continuer dans l’au-
delà : Richelieu renonce/part/meurt en décembre 1642, et Louis XIII renonce/abdique/meurt à son
tour quelques mois plus tard, en mai 1643.
C’est à Louis XIV (1638-1715), le fils de Louis XIII, que revient alors le trône. L’héritier n’ayant que 5
ans, Anne d’Autriche, sa mère, assure la régence. Pour l’assister, elle fait appel à Mazarin (ministre),
recommandé par Richelieu avant sa mort. La France est alors en guerre avec l’Espagne et l’Autriche
mais le conflit prend fin avec le Traité de Westphalie (1648), qui donne au royaume un contour proche
de celui qu’on connaît aujourd’hui. Cette nouvelle France, sûre de sa puissance et de son rayonnement
va être incarnée par son nouveau roi, Louis XIV, surnommé le Roi Soleil.
Son long règne connaît pourtant des débuts difficiles en raison de la Fronde, une révolte des nobles et
des parlements de 1649 à 1652 contre le ministère Mazarin. Quels griefs avait-on à l’endroit de
Mazarin ? Les gens du peuple lui reprochent le poids des impôts ; l’aristocratie souhaitait la fin du
ministériat pour tirer profit de la minorité du roi pour tirer quelque privilège. Tous accusaient « le
Mazarin » de profiter de sa position pour s’enrichir.’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’
Commence alors une bataille entre les partisans du Parlement et Condé qui tient les troupes de la
Régence. La Fronde dura trois ans, mais les conflits s’éternisent, notamment parce que les conjurés
s’opposent désormais les uns aux autres et leur coup d’Etat échoue. Les combats de la Fronde, en
particulier autour de Paris ont été particulièrement destructeurs, avec leur cortège de pillages et des
violences. Le jeune roi et sa mère sont obligés de fuir Paris. xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
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Il ne revient et ne reprend le pouvoir qu’en 1552, assisté de son fidèle premier ministre, Mazarin.
Le Cardinal Mazarin est mort; MM. (messieurs) les Ministres, c'est à moi que vous vous adresserez
désormais. Je veux à l'avenir gouverner moi-même mon royaume; j'espère que Dieu me fera la grâce de
m'en bien acquitter, et de bénir mes bonnes intentions d'agir selon la justice et la raison; je ne veux point
de premier ministre; je me servirai de ceux qui ont des charges pour agir sous moi selon leurs fonctions
et, s'il arrive que j'ai besoin de vos conseils, je vous en demanderai (1661).
La nation ne fait pas corps en France; elle réside entière dans la personne du roi. L'Etat, c'est moi.
Quelque mauvais que soit un prince, la révolte de ses sujets est toujours criminelle; celui qui a donné des
rois aux hommes a voulu qu'on les respectât comme ses lieutenants, se réservant, à lui seul, le droit
d'examiner leur conduite; sa volonté est que quiconque est né sujet obéisse sans discernement (1) ; cette
loi si expresse et si universelle n 'est (2) parfaite en faveur des princes seuls, mais est salutaire aux
peuples mêmes, qui ne la peuvent jamais violer sans s'exposer à des maux plus terribles que ceux dont ils
prétendent se garantir (3). Il n'est point de maxime plus établie par le christianisme, que cette humble
soumission des sujets envers ceux qui leur sont préposes : en effet, ceux qui jetteront la vue sur les
temps passés reconnaîtront aisément combien ont été rares, depuis le Christ ces funestes révolutions qui
arrivaient si souvent dans le paganisme (1667).
Les sujets doivent avoir la soumission entière et attendre la vengeance de leurs torts de la main du
souverain et du maître commun de tous, qu'il ne doit pas porter l'un contre l'autre, parce que tous sont
également à lui. Blâmer ceux qui n'estiment à eux que ce qui est en leurs coffres, que ceux qui servent
sous leur nom ou dans les emplois, qui même paraissent le plus être de son service. Tous contribuent
également en toutes professions. Les aimer, tous, être persuadé que tous contribuent à notre service.
N'être jamais partie, mais toujours juge et père commun...
Tout ce qui se trouve, dans l'étendue de nos Etats, de quelque nature qu'il soit, nous appartient à un
même titre, et nous doit être également cher (1666).
- Il gouvernera tout seul, mais s’il aurait besoin de conseils, il demanderait aux ministres. +++
La phrase « L’État, c’est moi » est devenue très célèbre. Expliquez pourquoi elle résume
bien le mode de gouvernance de Louis XIV.
-Parce qu'il a développé un gouvernement absolutiste où le pouvoir était centré en soi même.
Toutes les décisions passent par lui. Il concentre les pouvoir de l’état (législatif, exécutif et
---). Il a un rôle symbolique, il permet l
Quelle relation y a-t-il entre le Roi et les Français ? À quoi compareriez-vous le rôle du
Roi envers sa nation ?
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Il est le protecteur, le père de ce sujet il a toujours la raison et il prend des bonnes décisions
pour tous.
-le roi est le dieu de ce sujet, il doit être respecté il ne peut pas être critiqué. Il est l’envoyé
de dieu sur terre.( droit divin). Monarchie absolue = le roi est le maître
Le pouvoir du roi est très étendu, mais il est limité par la religion, il doit rendre compte a
dieu.
Complétez le texte à trous avec les mots suivants (attention il y a des mots intrus !) : –
Conscience – Intendants – Mousquetaires –– Pape ––– centralisation – totalitaire –– courtisan –
sujet – objet ––– lois ––-. bourgeoise
A la mort de Mazarin, en 1661, Louis XIV décide toutefois de gouverner seul; il n’a que 24 ans et ce
geste porte déjà la marque distinctive du règne du plus grand des rois de France, la monarchie
absolue, par laquelle l’autorité est un droit divin, et le roi le représentant de Dieu sur terre.
Le Roi s’est fait très tôt une haute idée de la fonction que le Ciel lui avait assignée. C’est en lui que
s’incarnait la France, et en lui seul. La monarchie absolue n’est pas une tyrannie car le pouvoir lui-même
est limité par ce qu’on appelle les lois fondamentales du royaume : appartenance à la religion
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catholique, règles de succession, etc. Le Roi doit rendre des comptes à Dieu ce qui, dans une époque
où la foi est très répandue, n’est pas un vain mot.
Le Roi-Soleil gouverne avec des Conseils. Il décide de tout mais ne décide jamais sans avoir pris l’avis
de ses conseillers. On voit apparaître des Conseils spécialisés, les uns durables comme le Conseil des
finances ou le Conseil des parties (destiné à aider le Roi dans l’exercice de ses fonctions judiciaires),
les autres temporaires comme le Conseil du commerce ou le Conseil de conscience (affaires
religieuses). Le plus important est le Conseil du Roi auquel ne participe qu’un nombre réduit de
personnes ayant le titre de ministre : le Chancelier (justice), le Contrôleur général des finances, les
secrétaires d’Etat à la guerre, à la marine, à la diplomatie, à la maison du Roi (Intérieur). Le Roi
choisit ses ministres et peut les révoquer. Ils viennent pour la plupart de familles bourgeoises très
riches. Les plus célèbres sont : Colbert, secrétaire d’état à la Marine et aux Finances; Louvois,
secrétaire d’état aux Armées; Vauban, secrétaire d’état aux Fortifications.
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La politique économique : Colbert
Descendant d’une famille de marchands de draps et devenu intendant personnel des biens de Mazarin,
Colbert cumula tous les pouvoirs d'un ministre des Finances, de l’Economie nationale, du Commerce et
de la Marine. Cet homme intelligent et actif n’hésite pas à faire preuve d’autorité et parfois de
rigueur. Il s’efforce de mettre de l’ordre dans le domaine des finances et jette les bases d’une
comptabilité publique moderne. Il s’efforce de diminuer les dettes et de faire économies – reprochant
même au roi el train de vie luxueux de la cour. Mais les dépenses croissantes de la guerre le forcent à
recourir à des taxes nouvelles.
Résumez le texte précédent sur la politique économique de Colbert en 90 mots (+/- 10%).
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La politique extérieure
Les ministres, pour satisfaire l’orgueil et l’ambition de Louis XIV, réorganisent l’armée et les services,
établissent une hiérarchie précise, affermissent la discipline.
En 1673, une véritable coalition se forme contre la France et la guerre s’étend. On reprend la
Franche-Comté à l’Espagne, prend des places fortes aux Pays-Bas, dégage l’Alsace. L’Espagne sort
affaiblie et le roi de France, maître de l’Europe pour dix ans, profite de sa puissance pour annexer
Strasbourg (1681) et la trêve de Ratisbonne consacre sa prééminence (1684).
La politique religieuse
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Les guerres et la ruine à la fin du règne
La Révocation de l’Edit de Nantes a accentué encore davantage l’hostilité des Etats protestants. La
France, par le jeu des alliances entre les autres pays, se retrouve rapidement isolée. Une guerre de 9
ans s’étend à toutes les frontières, sur terre sur mer, et même en Amérique et dans les Indes. Cette
guerre constitue rapidement un désastre pour les finances et le commerce. La paix signée en 1697
n’est pas très favorable à la France.
La guerre ne tarde pas à recommencer. Elle va durer 13 ans. L’Etat du royaume est désastreux.
L’exode des industriels, des commerçants et ouvriers protestants désorganise l’activité économique ;
la répartition de l’impôt est déplorable ; on connaît une crise monétaire (baisse des stocks d’or et
d’argent) grave ; on note un effondrement de la production industrielle. S’en suivent : la misère, les
épidémies, les cataclysmes qui provoquent les famines de 1687, 1694, 1695, 1709.
La population baisse et on compte 2 millions de mendiants pour une population totale de 17 millions.
Une révocation
Le bannissement
Un maquis
La famine
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Pour aller plus loin…
LA VIE QUOTIDIENNE SOUS LOUIS XIII ET LOUIS XIV
Louis XIII préfère au cérémonial de la cour les plaisirs de la chasse, les exercices d’adresse ou de
force et même les travaux manuels. Il néglige donc la cour et ses festivités. La Reine, de son côté,
s’occupe donc des bals, des comédies, des réceptions, des ballets, des intrigues... Se développe alors
une activité mondaine et précieuse à laquelle le Roi ne participe pas.
Les nobles depuis longtemps avaient formé des cercles et ces « salons » gardèrent tout leur succès
par la suite. Les grands seigneurs et les gens de lettres y communiaient dans les belles manières, les
distractions littéraires et les conversations spirituelles.
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Un phénomène social : la préciosité
La préciosité est une réaction sociale contre les grossièretés de la vie de cour sous Henri IV. On veut
atteindre la distinction par le langage, les oeuvres artistiques et dans la conduite quotidienne.
Politesse, parfums exquis, amour décent et supérieur sont leurs principales occupations. Dans le
langage, on veut écarter les mots populaires, vieux ou techniques. On préfère utiliser les périphrases :
Certaines de ces expressions sont restées : « perdre son sérieux », « laisser mourir la conversation ».
Cette manière de parler est essentielle dans un siècle où la conversation est la principale occupation et
cimente les rapports sociaux. On en connaît une application magistrale dans la poésie.
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Une civilisation d’hommes d’armes et de violence
Malgré tout, les hommes en général restent violents. Ils sont emportés et impulsifs. Les moeurs
bourgeoises sont rudes. Dans la plupart des familles, la préciosité, qui fait la part belle aux femmes,
importe peu et la manière d’être des femmes est extrêmement codifiée.
Paris reste une ville inconfortable et pénible. Les rues sont sales et nauséabondes. Les vagabonds sont
nombreux et organisés en bandes. Les émeutes populaires sont fréquentes et atroces.
Les libertins
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Le Roi-Soleil a tenu à vivre dans un cadre à la mesure de l’idée qu’il se faisait de sa grandeur.
Versailles est le temple de la Monarchie et la réalisation de ce rêve.
Jusque-là, le Roi et sa cour ont vécu au Louvre mais aussi dans divers châteaux comme Fontainebleau.
Il était tout à fait commun de trouver cette cour itinérante. Mais l’augmentation du nombre des
résidents de la cour rendait les déplacements délicats.
Louis XIV a d’abord aménagé le Louvre selon le goût artistique et architectural du XVIIe siècle. Ce fut
une commission composée par de Le Vau, Le Brun et Claude Perrault qui construisit la colonnade et
acheva la cour carrée.
Le Roi se rendit en partie de chasse dans cette zone en 1651 (13 ans) : zone plus ou moins marécageuse
cerclée de bois. 10 ans plus tard, il faisait dessiner le parc par Le Nôtre. Deux ans plus tard les
travaux commencent sous la direction de Le Vau (architecte), Le Brun (peintre et décorateur) et Le
Nôtre (« jardinier »). Ce premier Versailles a été agrandi par Jules Hardouin-Mansart qui créa la
galerie de 75 m avec ses 17 panneaux de glace reflétant les rayons du soleil. Le Brun se chargea de
tout le mobilier de luxe.
Versailles est un monde car il ne faut pas seulement prendre en compte le château. Il y a aussi le parc
(par rapport auquel le palais a été conçu et distribué) et la ville. Les souverains étrangers étaient
émerveillés par la magnificence royale. Une génération plus tard allaient fleurir les répliques de
Versailles. Les artistes français seraient réclamés par les souverains étrangers et les artistes
étrangers viendraient se former à Paris.
Pourquoi le Roi s’est-il installé à Versailles ? D’abord pour ne pas être à Paris où les agitateurs avaient
laissé trop de mauvais souvenirs au roi. Mais aussi parce qu’en y domestiquant une nature assez hostile,
le Roi-Soleil la marquerait de son empreinte aux yeux du monde.
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Une force qui monte : la bourgeoisie
Le Roi lui-même reconnaît leur valeur : Colbert, comme d’autres bourgeois, sont ministres. La
bourgeoisie devient parfois une noblesse de robe c’est-à-dire une noblesse due à une concession du roi
et non à un titre de naissance. Les bourgeois se font construire de somptueux bâtiments et ont un
train de vie fastueux. Ce sont des riches commerçants et des chefs d’Industrie. C’est une classe
privilégiée qui encourage l’expansion économique.
C’est au cours de la période la plus glorieuse du règne de Louis XIV (1661-1685) que se développe l’art
classique en France. Cet art repose sur la clarté et la simplicité, il est fondé sur des règles précises
et soigneusement définies. Plutôt que de limiter la création, ces contraintes au contraire favorisent
l’inspiration des artistes et des auteurs : Molière (1622-1673) et Racine (1639-1699) au théâtre;
Boileau (1636-1711) et La Fontaine (1668-1696; Fables) pour la poésie; Madame de la Fayette (1634-
1693; La Princesse de Clèves , 1678) et Furetière (1619-1688; le Roman bourgeois, 1666) pour le roman,
un genre relativement nouveau pour l’époque. Quant à François de La Rochefoucauld (1613-1680), il
publie de 1664 à 1678 ses célèbres Maximes, un recueil de sentences brillantes inspirées par la longue
fréquentation de ses contemporains et la vie des salons. Louis XIV accorde lui-même sa protection à
de nombreux artistes comme à Lulli par exemple. Il soutenait l’art en général car il comprit aussi que
les écrivains pouvaient contribuer à l’éclat de son règne.
A cet art classique florissant correspond un idéal social, auquel il convient de se conformer, c’est le
modèle de l’honnête homme. Conçu pour répondre aux excès du baroque, le concept de l’honnête
homme est au contraire celui d’un personnage modéré et adaptable. Il possède une grande culture, ce
qui lui permet de briller dans les salons, mais il évite de se spécialiser, afin de ne pas se laisser
entraîner dans le pédantisme d’une trop grande technicité. Cette conduite sociale est un véritable art,
l’honnête homme évite l’arrogance, l’ostentation, il cherche l’harmonie avec ses interlocuteurs. Cette
philosophie de l’homme social façonne les rapports humains dans la société de Louis XIV, elle implique
aussi une certaine déférence envers l’autorité, et donc le souverain, soucieux de préserver son pouvoir
absolu.
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L’ÉVOLUTION DU FRANÇAIS AUX XVIE ET XVIIE SIÈCLES
À partir du XVIe siècle, des ouvrages témoignant d’un intérêt pour le fonctionnement même de la
langue française se multiplient. Les premières réflexions grammaticales datent de 1532, le premier
traité de prononciation de 1584, le premier dictionnaire français-latin de 1539. Marot édicte la
première règle grammaticale : celle de l’accord des participes passés avec l’auxiliaire avoir !! Le
pamphlet de Joachim du Bellay, Défense et illustration de la langue française , officialise la
prééminence et la légitimité de la langue française.
Au XVIIe siècle, on cherche à uniformiser, codifier, établir ce que l’on va appeler le « Bon usage ».
L’Académie française (Richelieu, 1635) a pour mission de réfléchir sur le code de la langue et publie
son propre dictionnaire. On connaît une véritable ferveur autour des phénomènes linguistiques : les
grammairiens se multiplient, de plus en plus d’hommes du monde et de gens de lettres se préoccupent
de définir le bon usage. Un des plus célèbres est Vaugelas qui publie, en 1647, ses Remarques sur la
langue française qui feront référence pendant longtemps.
À partir de cette époque, le français écrit n’évoluera plus guère. Quant à la prononciation, elle
connaîtra quelques évolutions remarquables pendant ces deux siècles, le rapprochant fortement de la
prononciation moderne :
Fermeture des voyelles en syllabe ouverte, ouverture des voyelles en syllabe fermée
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Il y a eu néanmoins de nombreuses querelles et des emplois flottants, comme en témoigne la
prononciation controversée et flottante du digramme « oi » : faut-il adopter la prononciation populaire
[] ou la prononciation de la cour [] ?
Qu’est-ce que Versailles ? Quelles sont les personnalités qui ont participé à son édification ?
Devoir noté …
Sujet 1. Le Roi-Soleil. À votre avis, le surnom de Louis XIV était-il justifié ?
Conseil de rédaction : Il s’agit d’un texte argumentatif. Toute idée doit être justifiée et argumentée.
Aidez-vous du cours pour illustrer et défendre votre propos. Utilisez des verbes d’opinion et des
formules de mises en relief pour donner du poids à vos idées.
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TD 6
Une journée dans la cour du Roi Soleil
Vous allez lire le récit de cette visite royale et, grâce aux informations trouvées sur
Internet, vous complèterez les parties manquantes.
Je n’avais pas pu obtenir de chambre dans le Palais. C’est donc dans une
auberge de la ville que j’ai dormi, drôlement nommée « Auberge du pain rassis »
car le pain y était en réalité succulent. De plus, l’auberge était, ma foi, assez
confortable. Mais, malgré cela, j’ai à peine fermé l’œil de la nuit. À six heures,
j’étais debout. Je voulais arriver le plus tôt possible à Versailles, au Palais, pour
avoir une chance d’assister au lever du Roi. On dit que c’est un privilège dont très
peu de personnes peuvent se valoir et je voulais à tout prix être parmi ces
chanceux-là. Non pas pour la gloire, mais juste par défi et par curiosité : voir le
Soleil se lever, imaginez-vous !
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Mettre ici une photo de cette galerie
10h00 : La ______messe_____________
Pendant la réunion avec le Ministre, les courtisans se sont tous réunis dans la
Galerie _________ où nous avons attendu le Roi. Ensuite, nous nous sommes
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tous dirigés, en cortège, vers ____la chapelle royale_______ où le Roi et nous, les
courtisans, avons assisté à la Messe. Le Roi, à genoux sur son prie-Dieu, s’est
recueilli avec une grandeur à la hauteur de sa mission divine. Les Grandes Dames
de la cour sont passées pour faire la _____quête_____ . Nous tous, pendant 1
heure, sommes pénétrés de cet instant solennel.
Après la Messe Royale, nous avons suivi le Roi dans la Galerie _____de
glace______ et nous l’avons laissé entrer dans le ______________ .
Pendant que le Roi est réuni avec ses _____________, la cour se disperse.
J’avais devant moi plusieurs heures avant d’espérer voir le Roi. Avec Jean-
François, nous sommes donc restés dans un petit salon pour nous entretenir avec
quelques courtisans très lettrés. Le temps m’a semblé si long ! La vie culturelle et
artistique est si éloignée de mes préoccupations ! Si étrange aux mœurs de mon
pays natal ! J’avais du mal à trouver ma place. Je me comparais à ce bon vieux
Du Bellay dans la cour de Rome. Je me sentais le cœur à exprimer mes regrets…
Moi, aussi j’ai fait semblant : j’ai dû sourire et me taire jusqu’à la fin du déjeuner.
13h00 : Le _______dîner____________
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Mettre ici une photo de la façade du château côté ville
14h00 : La ______promenade_____________
Après le déjeuner, c’est l’heure d’un peu d’activité physique. Ainsi fait le
Roi. Nous avons décidé, avec Jean-François, de faire nous aussi un tour dans le
Parc.
Quel Parc ! Il semblait s’étendre jusqu’à l’horizon ! Il nous faudra une journée
entière pour en faire le tour !, me disais-je. Nous avons commencé par …..
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Il y a eu aussi une promenade en Gondole sur le ______Grand Canal_______
que je n’ai pas voulu faire de peur de me trouver mal… Je l’ai regretté par la
suite.
C’est mon heure. A 17 heures précises, j’étais posté devant le salon de travail
du Roi en attendant d’être introduit. C’est lors de cette réunion que tout le destin
de ma région allait se régler. J’attendais donc… que l’on m’appelle. Car je devais
être sur la liste établie le matin même… J’attendais avec mon ami. Il me regardait
avec un air mi-penaud, mi-indifférent. Il était simplement poli, car pour lui cette
attente ne signifiait rien.
Les aiguilles de ma montre à gousset tournaient. Rien. Les minutes
s’accumulaient cruellement. Il était déjà 19 heures. Mon heure était passée.
19h00 : Comédie
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Mettre ici une image de cette représentation
Et, je dois dire que je n’ai pas été déçu ! Cette pièce raconte ….
Cherchez des informations sur cette pièce
23h00 : Le Coucher
Quels sont les temps verbaux utilisés dans ce récit ? Justifiez et expliquez leur emploi.
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