Hamed Aboul Kacem Moutie
Hamed Aboul Kacem Moutie
Hamed Aboul Kacem Moutie
Mémoire de Master
Thème
grandement apprécié son style de travail, la liberté qu'il m'a laissée en organisant
Je voudrais dire merci beaucoup à tous ceux qui sont présents avec moi
aujourd'hui
i
Résumé
Le monde fait face à de sérieux problèmes de durabilité qui affecte un très grand nombre
d'ouvrages en béton armé. Les désordres survenus au niveau des structures sont souvent dus
aux dégradations des matériaux employés, ou au changement de fonctionnalité et le manque
d’entretien. L’identification des causes des dégradations est une des étapes les plus importantes
et les plus difficiles de tout le processus de réparation des structures endommagées. Donc, il
faut faire un bon diagnostic des ouvrages, qui permet d’évaluer le degré de gravité des
pathologies et de prendre la bonne décision concernant la réparation la plus adaptée aux
ouvrages en question.
Le but de notre étude est la réalisation d’un diagnostic d’un ouvrage récemment réalisé et qui
présente plusieurs défauts et dégradations qui menacent son bon fonctionnement et sa
durabilité. Il s’agit du centre intensif des langues de l’université de Biskra. Les résultats du
diagnostic de cet ouvrage ont révélé que les infiltrations des eaux dans le sol de fondation : eau usée,
eau pluviale et eau d’arrosage, a engendré un tassement différentiel des fondations, qui a provoqué
l’apparition d’un nombre important de fissures à caractère inquiétant dans les murs de certains
locaux du centre, ainsi qu’un affaissement de 29 cm d’une partie d’un bloc de ce centre. En fin,
quelques solutions ont été proposées pour la réparation des dégradations constatées.
Mots clé : Diagnostic ; béton armé ; désordres, contrôle non destructif, tassement
ii
الملخص
يواجه العالم إشكاالت جدية تتعلق بالديمومة والتي تؤثر على عدد كبير جدًا من منشات
الخرسانة المسلحة .غالبًا ما تكون االضطرابات الهيكلية ناتجة عن تدهور المواد المستخدمة ،
أو تغيير في الوظائف ونقص الصيانة .يعتبر تحديد أسباب الضرر من أهم الخطوات وأكثرها
صعوبة في مجمل عملية إصالح الهياكل التالفة .لذلك يجب إجراء تشخيص جيد للهياكل يسمح
بتقييم درجة خطورة التدهور واتخاذ القرار الصحيح بشأن اإلصالح األكثر مالئمة للهياكل
المعنية.
الهدف من دراستنا هو إجراء تشخيص لهيكل مكتمل حديثًا به العديد من العيوب واإلهتراءات
والتي تهدد أداءها السليم ومتانتها .ويتعلق األمر بمركز تكثيف اللغات بجامعة بسكرة .إن نتائج
التشخيص لهذا المنشأ بينت أن تسرب المياه إلى تربة األساسات :المياه المستعملة و مياه
األمطار وكذا مياه السقي ،أدى إلى هبوط غير منتظم لألساسات من تسبب في ظهور عدد
معتبر من الشقوق المقلقة في جدران بعض قاعات هذا المركز ،و كذا حدوث هبوط بعمق 29
سم في جانب من أحد أجنحة هذا المركز .في األخير تم تقديم بعض الحلول إلصالح اللف
المعاين
يعتبر تشخيص الهياكل التالفة إلزاميًا ألن الصيانة ال تبدأ باإلصالح في المقام األول .بالطبع،
وعلى العكس من ذلك ،فإن التشخيص الذي تم تطويره هو الذي يحدد ،خطورة أو عدم خطورة
تهديد من أمراض معينة ومن هذا القرار يتبعه هذا يؤدي إلى تدخل وإصالح فوري أو على
أبعد تقدير .أهداف التشخيص متعددة.
iii
LISTE DES FIGURE
Figure I-1 Représentation schématique des normes appliquées pour la durabilité des structures.......... 5
Figure I-16 La pénétration de dioxyde de carbone(CO2) dans les pores de béton. ............................. 17
Figure I-18 Piqûre profonde causée par une attaque de chlorure ......................................................... 18
Figure I-25 Phénomène de retrait-gonflement et ces conséquences sur les constructions ................... 24
Figure I-26 la construction est fissurée car les pieux d'angle n'ont pas atteint substratum rocheux .... 26
iv
Figure I-27 Dans ce cas, des tassements différentiels sont inévitables ................................................ 27
Figure I-28 Dans ce cas, des tassements différentiels sont peu probables ........................................... 27
Figure I-29 fissures dans les murs Bâtiment sur semelles isolées. ....................................................... 27
Figure I-30 fissures dans les murs Bâtiment sur Radier général. ......................................................... 28
Figure I-32 Fissures dans les murs au niveau de la fenêtre provoqués par des argiles gonflantes...... 29
Figure I-33 Fissure sur les murs provoqués par des argiles gonflantes. .............................................. 29
Figure I-34 Fissures diagonales provoqués par des argiles gonflantes .............................................. 30
Figure II.A. 2 Schéma des étapes de diagnostic d’un ouvrage en béton armé ..................................... 37
Figure II.A. 6 Exemple d’une auscultation par station totale et les différents prismes ....................... 44
v
Liste des photos
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Liste des tableaux
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Résumé
Le monde fait face à de sérieux problèmes de durabilité qui affecte un très grand nombre
d'ouvrages en béton armé. Les désordres survenus au niveau des structures sont souvent dus
aux dégradations des matériaux employés, ou au changement de fonctionnalité et le manque
d’entretien. L’identification des causes des dégradations est une des étapes les plus importantes
et les plus difficiles de tout le processus de réparation des structures endommagées. Donc, il
faut faire un bon diagnostic des ouvrages, qui permet d’évaluer le degré de gravité des
pathologies et de prendre la bonne décision concernant la réparation la plus adaptée aux
ouvrages en question.
Le but de notre étude est la réalisation d’un diagnostic d’un ouvrage récemment réalisé et qui
présente plusieurs défauts et dégradations qui menacent son bon fonctionnement et sa
durabilité. Il s’agit du centre intensif des langues de l’université de Biskra. Les résultats du
diagnostic de cet ouvrage ont révélé que les infiltrations des eaux dans le sol de fondation : eau usée,
eau pluviale et eau d’arrosage, a engendré un tassement différentiel des fondations, qui a provoqué
l’apparition d’un nombre important de fissures à caractère inquiétant dans les murs de certains
locaux du centre, ainsi qu’un affaissement de 29 cm d’une partie d’un bloc de ce centre. En fin,
quelques solutions ont été proposées pour la réparation des dégradations constatées.
Mots clé : Diagnostic ; béton armé ; désordres, contrôle non destructif, tassement
الملخص
يواجه العالم إشكاالت جدية تتعلق بالديمومة والتي تؤثر على عدد كبير جدًا من منشات
الخرسانة المسلحة .غالبًا ما تكون االضطرابات الهيكلية ناتجة عن تدهور المواد المستخدمة ،
أو تغيير في الوظائف ونقص الصيانة .يعتبر تحديد أسباب الضرر من أهم الخطوات وأكثرها
صعوبة في مجمل عملية إصالح الهياكل التالفة .لذلك يجب إجراء تشخيص جيد للهياكل يسمح
بتقييم درجة خطورة التدهور واتخاذ القرار الصحيح بشأن اإلصالح األكثر مالئمة للهياكل
المعنية.
يعتبر تشخيص الهياكل التالفة إلزاميًا ألن الصيانة ال تبدأ باإلصالح في المقام األول .بالطبع،
وعلى العكس من ذلك ،فإن التشخيص الذي تم تطويره هو الذي يحدد ،خطورة أو عدم خطورة
تهديد من أمراض معينة ومن هذا القرار يتبعه هذا يؤدي إلى تدخل وإصالح فوري أو على
أبعد تقدير .أهداف التشخيص متعددة.
الهدف من دراستنا هو إجراء تشخيص لهيكل مكتمل حديثًا به العديد من العيوب واإلهتراءات
والتي تهدد أداءها السليم ومتانتها .ويتعلق األمر بمركز تكثيف اللغات بجامعة بسكرة .إن نتائج
التشخيص لهذا المنشأ بينت أن تسرب المياه إلى تربة األساسات :المياه المستعملة و مياه
األمطار وكذا مياه السقي ،أدى إلى هبوط غير منتظم لألساسات من تسبب في ظهور عدد
معتبر من الشقوق المقلقة في جدران بعض قاعات هذا المركز ،و كذا حدوث هبوط بعمق 29
سم في جانب من أحد أجنحة هذا المركز .في األخير تم تقديم بعض الحلول إلصالح اللف
المعاين
Figure I-1 Représentation schématique des normes appliquées pour la durabilité des structures.......... 5
Figure I-16 La pénétration de dioxyde de carbone(CO2) dans les pores de béton. ............................. 17
Figure I-18 Piqûre profonde causée par une attaque de chlorure ......................................................... 18
Figure I-25 Phénomène de retrait-gonflement et ces conséquences sur les constructions ................... 24
Figure I-26 la construction est fissurée car les pieux d'angle n'ont pas atteint substratum rocheux .... 26
Figure I-27 Dans ce cas, des tassements différentiels sont inévitables ................................................ 27
Figure I-28 Dans ce cas, des tassements différentiels sont peu probables ........................................... 27
Figure I-29 fissures dans les murs Bâtiment sur semelles isolées. ....................................................... 27
Figure I-30 fissures dans les murs Bâtiment sur Radier général. ......................................................... 28
Figure I-32 Fissures dans les murs au niveau de la fenêtre provoqués par des argiles gonflantes...... 29
Figure I-33 Fissure sur les murs provoqués par des argiles gonflantes. .............................................. 29
Figure I-34 Fissures diagonales provoqués par des argiles gonflantes .............................................. 30
Figure II.A. 2 Schéma des étapes de diagnostic d’un ouvrage en béton armé ..................................... 37
Figure II.A. 6 Exemple d’une auscultation par station totale et les différents prismes ....................... 44
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Liste des tableaux
58
INTRODUCTION GENERALES
INTRODUCTION GENERALE
Les causes des dégradations se distinguent selon leurs origines, à savoir des causes
d’ordre chimique (carbonatation, corrosion…), d’ordre physique (cycle gel - dégel, action du
retrait …) et d’ordre mécanique (Surcharge, séisme, explosion, incendie…). D’autres défauts
sont liés à la conception, les calculs et la mise en œuvre. D’où, la structure en béton armé n’est
pas seulement menacée par les charges qui lui sont appliquées, mais aussi par l’environnement
dans lequel elle est construite. En général, les dégradations peuvent varier d’une simple fissuration
dormante, à un fait réel traduit par un effondrement partiel ou total de l’ouvrage.
En Algérie les dégradations qui affectent les constructions s'observent de jour en jour au
niveau des différents ouvrages : anciens, nouveaux et même en cours de réalisation ; ce qui
revient à dire que le phénomène signalé s'accentue de plus en plus durant ces dernières années
pour devenir un fait réel. La wilaya de Biskra qui se situe au sud-est algérien, souffre ces
dernières années des problèmes de dégradation qui ont touché des constructions de différentes
natures : équipement, habitation, ouvrages d’art. Celui-ci nécessite d’effectuer des travaux de
réparations et de réhabilitations pour pouvoir au moins assurer la durée de vie prévue
initialement.
1
INTRODUCTION GENERALES
Objectif :
Notre objectif via ce travail est la réalisation d’une expertise sur un ouvrage contenant
plusieurs défauts et dégradations en tenant compte des conditions de service, l’apparition des
fuites dans les réseaux d'assainissement des ouvrages, et de tous les composants néfastes de
l’environnement de ces dégradations menaçant son bon fonctionnement et sa durabilité. Il s’agit
du centre intensif des langues qui se trouve au niveau du pôle universitaire de Chetma W/Biskra.
On s’intéresse aussi à la proposition de recommandations pour une éventuelle réparation de
l’ouvrage. Cette étape est nécessaire pour la conservation des structures et leur durabilité.
Outre une introduction générale, ce mémoire est scindé en deux parties, la première est
consacrée à une revue de la documentation et la deuxième est dédiée à un cas d’étude.
Enfin, une conclusion générale propose une synthèse des résultats obtenus aux chapitres
précédents ainsi que des recommandations.
2
CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
Chapitre I
Les notions de dégradation des ouvrages
3
CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
Chapitre I
Etude bibliographique
I. Les notions de dégradation des ouvrages
I.1 Introduction
Les dégradations qui affectent les constructions, peuvent survenir à n'importe quel
moment, c'est-à-dire durant la réalisation ou même quelques minutes après, comme elles
peuvent se manifester à long terme.
Ces dégradations des bétons proviennent des attaques physiques mécaniques et chimiques
supportées dans le temps par les structures placées dans un environnement plus ou moins
agressif. Les dégradations peuvent aussi provenir de défauts initiaux dus soit à une conception
mal adaptée, soit à une mauvaise mise en œuvre des bétons.
Devant cet état de cause, les travaux doivent être menés pour déterminer en première
urgence les différents types de dégradations, puis les causes probables provoquant leurs
apparitions, et enfin choisir les cas de remèdes qui mettront fin à ses dégradations.
C'est dans ce but que nous allons mettre en évidence dans ce qui suit les résultats de
certains travaux accomplis par des spécialistes du domaine et qui concernent plus
particulièrement les problèmes de la pathologie de la construction (Derardja, 2004).
Nous choisissons de commencer ce premier chapitre de cette thèse en présentant les
indicateurs de durabilités de béton et leurs facteurs et les pathologies correspondantes.
4
CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
5
CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
6
CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
Les facteurs de dégradation du béton peuvent être déclinés en trois principaux types de
défauts et dégradations présentés dans l’organigramme illustré sur la Figure I-3.
I.5.2 Gel-dégel
Les cycles de gel-dégel provoquent une expansion de la masse du béton jusqu’à fissurer
le matériau s’il est de mauvaise qualité. Car la transformation de l’eau en glace se traduit par
une augmentation de volume de 9 % qui provoque une expulsion de l’eau hors des capillaires
(Calgaro j & Lacroix , 1997).
8
CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
L’eau qui y pénètre à l’intérieur des pores de béton ou pate de ciment en plus des sels de
dévers-glaçage versés en surface se gèle est donc augmente de volume générant ainsi des tensions
à l’intérieur du béton qui provoquent des fissurations et écaillements du béton (Figure I-5). Le
volume d’air occlus est d’environ 1 à 2%, teneur non suffisante pour faire face au volume d’eau qui
gèle. Pour résister à ce phénomène, il faut augmenter le volume d’air en entrainant une certaine
quantité à l’aide d’un adjuvant chimique (agent entraîneur d’air). La norme BNQ recommande une
teneur en air variant de 4 à 8% dépendamment des conditions d’exposition du béton, de la grosseur
des granulats etc…(Tagnit-Hamou, 2019).
Pour résister à ce phénomène et pour empêcher l’effet de gel, l’utilisation d’un agent d’entraineur
d’air qui peut créer un réseau de bulle de petite dimension et bien répartie, la figure I-6 explique le
mécanisme du travail. Ce type d’adjuvant a un double rôle qui s’agit de fractionner les gros bulles
en d’autres de faibles dimensions d’une part et d’autre part de maintenir le pourcentage d’air de
l’ordre 3 à 8 % du volume de béton.
9
CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
10
CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
On distingue trois types d’ettringite qui peuvent coexister dans un même béton. Elles se
différencient essentiellement par les conditions de leur formation (Figure I-8) :
l’ettringite de formation primaire (1) : Cette ettringite correspond à un produit issu
de l’hydratation des ciments qui se forme par réaction entre le régulateur de prise (gypse,
hémihydrate anhydrite) et l’aluminate tricalcique (3CaO.Al2O3 ou C3A en notation
cimentière) du clinker qui ne provoque pas d’expansion,
l’ettringite de formation secondaire (2) : Elle se forme quand le béton a déjà l’état
durci correspond à une ettringite qui cristallise dans le béton durci qui peut provoquer
une expansion,
l’ettringite de formation différée (3) : consécutive à une élévation de température
subie par le béton au cours de son histoire, qui peut aussi provoquer une expansion
dans les bétons. (se rencontre uniquement dans les bétons ayant subi au jeune âge un
échauffement supérieur à 65°) (Godart, 2009)
11
CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
12
CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
Figure I-10 Pathologie des pieux due à l’attaque sulfatique (Khial, 2016)
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CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
La corrosion est Phénomène de nature électrochimique, car elle s’agit à la fois de réaction
chimique et de transfert d’électrons. Son principe est simple : une pile se forme entre le métal
et une impureté en raison des différences de potentiel entre les deux éléments (Figure I-12).
(Eyrolles, 1976)
Les réactions chimiques de base dans les régions anodiques et cathodiques sont les suivants :
Anode : Fe Fe2+ + 2e-
Ensuite, se produit une réaction cathodique de réduction de l’eau ou de l’hydrogène :
Cathode : ½ O2 + H2O + 2e- 2OH- (En présence d’oxygène)
Ou 2H+ + 2e- H2 (En absence d’oxygène)
14
CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
15
CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
I.6.4 Carbonatation
La carbonatation est un phénomène chimique présent dans l'épiderme du béton tout au
long de sa vie, mais avec le temps, atteint des couches de plus en plus importantes.
La carbonatation du béton par le gaz carbonique de l’air (CO2) est un phénomène naturel
qui n’est pas nocif pour le béton. Au cours de la prise et du durcissement. Les ciments se
combinent avec l’eau pour former des produits hydratés de caractère basique. Certains de ces
produits [KOH, NaOH et Ca(OH) 2] restent dissous dans la solution aqueuse interstitielle du
béton (dont le pH est compris entre12 et 13). Le CO2 pénètre sous forme gazeuse dans le béton
d’enrobage et réagit avec les hydrates du ciment, en particulier la portlandite Ca(OH)2, pour
former en présence d’eau, de la calcite CaCO3 suivant la réaction :
16
CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
• Les chlorures ont deux effets dans les mécanismes de corrosion (Figure I-17) :
° Ils diminuent la résistivité de l'électrolyte (le couvert de béton), ce qui facilite le
transport des ions d'un site à l'autre.
° Ils permettent l'amorçage plus rapide de la corrosion en dépassivant la couche
superficielle. (Dissolution de la couche passive ou migration des chlorures à travers le
film d'oxyde).
• Aux endroits où la couche a été détruite, l'acier se dissous (zone anodique), alors que le reste
de la surface encore passivée correspond à la zone cathodique.
17
CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
En effet, les ions Cl- réagissent avec les ions Fe++ pour former du chlorure de fer.
Celui-ci consomme les ions hydroxyle, migre et s’oxyde plus loin en déposant de la rouille. De là,
les tâches de rouille en surface du béton, typiques d’une corrosion par les chlorures. Les réactions
se déroulent comme suit :
Ces réactions engendrent une importante baisse du pH. (PH = 3 à 5). La dissolution du
fer est alors accélérée. Les ions chlorures sont constamment recyclés
La corrosion initiée par les chlorures est donc une corrosion localisée par piqûres de l’acier.
La Figure I-18. Apparait l’attaque par piqûre.(Ployaert, C,2009)
18
CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
19
CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
I.7.4 L’affaissement
L’affaissement c’est une dépression topographique en forme de cuvette à grand rayon
de courbure dû au fléchissement lent et progressif du terrain de couverture avec ou sans
fractures ouvertes. Dans certains cas il peut être le signe annonciateur d'effondrement
(L'effondrement est au contraire plus rapide) des bâtiments. Figure I-20 expliquant le
phénomène d'affaissement et effondrement.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaissement_et_effondrement_miniers).
20
CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
Cet affaissement crée un tassement différentiel sur les fondations qui se traduit par des fissures
plus ou moins importantes et ouvertes, parfois traversâtes, allant de la dégradation du
ravalement à la ruine des murs porteurs, en passant par le blocage des portes et fenêtres.
I.7.5 Tassement
Le tassement c’est une diminution de volume de certains sols (vases, tourbes,
argiles...etc.), sous l'effet des charges appliquées et de l’assèchement (Figure I-21). Ce
phénomène peut être de grande extension et affecte des agglomérations entières. (MEDAD,
2008)
21
CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
22
CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
Parmi les causes donnant naissance à des tassements (uniformes et différentiels), on peut citer :
Ces phénomènes de tassement ne peuvent être évités. Lorsqu’un bâtiment est construit,
il y a d’abord un tassement immédiat (qualifié d’absolu), puis le sol réagit en fonction de ses
caractéristiques singulières sous une fondation précise. La durée d’un tassement peut prendre
plusieurs mois, voire plusieurs années.
23
CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
Causes du gonflement
Pour que le gonflement d’un sol se produise, il faut que des «minéraux expansifs»
puissent entrer en contact avec de l’eau. En effet toutes les observations ayant portées sur les
conséquences présumées du gonflement d’un sol, qu’il s’agisse de la construction de tunnels,
d’habitats ou de voiries, ont abouti à la formation de cette équation :
« Minéraux expansifs + eau = gonflement »
Quand un ouvrage est mis en contact avec des terrains expansifs, les désordres qui
peuvent l’affecter ou après sa construction et qui sont attribués au caractère gonflant des terrains
encaissants résultent d’un changement de teneur en eau de ces terrains et trouvent généralement
leur origine dans l’une ou l’autre des causes suivantes :
L'ouvrage est construit dans une région à saison constatées (saison sèche- saison humide, en
région tropicale par exemple).
La méthode d’exécution ou de confortement de l’ouvrage utilisant l’eau
24
CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
25
CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
Figure I-26 la construction est fissurée car les pieux d'angle n'ont pas
atteint substratum rocheux (HAVARD.M, 1999)
I.7.8.3 Causes dues à la prise en compte du seul taux de travail du sol de fondation
Il arrive parfois à l'ingénieur chargé de dimensionnement des fondations de se contenter
du seul paramètre qui est la capacité portante de la couche considérée comme bon sol et ne
s'intéresse pas aux couches sous-jacentes, pour ce cas particulier le problème n'est pas très
graves lorsque le terrain de fondation est homogène et de bonne qualité: par exemple des
semelles reposant sur une couche épaisse de sable et de gravier (Figure I-27).
Par contre, lorsque le terrain comporte en surface une couche résistante, mais
relativement mince, supportée par une couche plus compressible (par exemple de la vase ou
de l'argile molle, comme cela arrive souvent dans les plaines alluviales). Les semelles les plus
chargées vont solliciter fortement la couche molle sous-jacente, alors que les semelles moins
chargées, donc plus petites, la solliciteront moins (Figure I-28), ce qui provoque les
tassements différentiels importants qui se traduiront dans le bâtiment par des fissures notables.
(Louis LOGAIS, 1985)
26
CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
Figure I-28 Dans ce cas, des tassements différentiels sont Figure I-27 Dans ce cas, des tassements différentiels
peu probables (Louis LOGAIS 1985) sont inévitables (Louis LOGAIS 1985)
Les Figures (I-29) (I-30) et (I-31) présentent les différences relatives de mouvement
provenant de l’hétérogénéité des sols de fondation, de celle des forces appliquées par la
structure sur le sol, ainsi que des perturbations hydriques que le bâtiment peut engendrer.
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CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
Figure I-30 fissures dans les murs Bâtiment sur Radier général
(Mouroux et al, 1988).
Les figures (I-32) (I-33) (I-34) illustrent différent type de dégâts (tassements différentiel)
causés à un bâtiment qui repose sur un sol sujet au gonflement ou au retrait :
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CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
Figure I-32 Fissures dans les murs au niveau de la fenêtre provoqués par des argiles gonflantes
(Derriche Z et al.2002
Figure I-33 Fissure sur les murs provoqués par des argiles gonflantes (Zenkhri ,2010).
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CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
Figure I-34 Fissures diagonales provoqués par des argiles gonflantes (Derriche Z et al,2002)
Exemple Figure (I-35) : Poutre de pont dont l’appui mobile est bloqué.
30
CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
Les méthodes de mise en place du béton : Il faut adopter une technique appropriée de
mise en place du béton dans les coffrages pour éviter la ségrégation La Figure (I-36)
ci-dessous. Il faut aussi surveiller les techniques de finition de surface.
31
CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
béton qui contrôlent sa durabilité peuvent être regroupées en deux grandes familles :
[Université de Sherbrooke, GCI 714 «Durabilité et réparation du béton», 338 p.]
a) Influence des propriétés des matériaux entrant dans la fabrication du béton
Les propriétés du béton ont une influence directe sur la durabilité de l’ouvrage, dont la
composition chimique et minéralogique déterminant sa sensibilité à un environnement, et
la microstructure avec des facteurs de transfert interne. (Haouara, 2004).
1. Type de ciment (exemple) :
3. Ajouts minéraux :
32
CHAPITRE I : Les notions de dégradation des ouvrages
I.9 Conclusion
Après avoir évoqué les différentes causes de dégradations, nous pouvons dire que la
durabilité c’est une chaîne qui part du concepteur qui doit connaître les limites du matériau,
passe par le calculateur qui doit connaître les règles de dimensionnement et s’intéresser à
l’élaboration de plans allant au détail de toutes les opérations de fabrication et de réalisation.
33
CHAPITRE II : Procédés de diagnostic et Techniques de réparation et de renforcement
Chapitre II
Procédés de diagnostic et
Techniques de réparation et de
renforcement
34
CHAPITRE II : Procédés de diagnostic et Techniques de réparation et de renforcement
A : Procédés du diagnostic
L’état des éléments de construction faisant partie d’un immeuble se dégrade de façon naturelle
en ce qui concerne la qualité physique ou le rendement. A part du processus naturel du vieillissement,
des pannes imprévues et des dysfonctionnements peuvent se produire étant qualifiés de pathologie du
bâtiment. C’est pour cela que le propriétaire et l’utilisateur d’un immeuble doivent établir d’urgence et
mettre en œuvre un système de maintenance en vue de prévenir les pannes qui peuvent avoir un impact
sur le fonctionnement, l’utilisation et la valeur de l’immeuble ou atténuer leurs conséquences. La
Figure (II.A-1) si dessous montre que : un système de surveillance et maintenance efficace pourra
prolonger la durée de vie de tout immeuble presque à l’ infini à condition que sa construction portante
soit suffisamment solide.
35
CHAPITRE II : Procédés de diagnostic et Techniques de réparation et de renforcement
Pour cela le diagnostic d'un ouvrage est un élément très important dans le processus de
réhabilitation des ouvrages. Il permet avant tout de se prononcer son état de fonctionnement et de voir
quelles sont les éventuelles pathologies ainsi que leur ampleur (MOALIC L.A,2011).
Une telle inspection permet de déceler et ralentissez d’éventuels désordres. Quand un désordre
est constaté, des investigations permettent de recueillir des informations de nature à l’expliquer, donc
l’interprétation de ces informations constitue le diagnostic.
La pose d’un diagnostic est une affaire de spécialiste qui nécessite le recours à des techniques
d’investigation in situ et également à des essais de laboratoire. L’objectif ultime du diagnostic est
d'émettre un avis technique quant à la méthode de protection et de réparation des structures en béton
(MARC.D)
Avant d'entreprendre des travaux de réparation il faut donc prévoir une campagne d'évaluation
la plus détaillée possible de l'état de la structure. Le but de la campagne d'évaluation est d'obtenir des
informations sur l'étendue des dommages et d'établir les causes des dégradations.
La campagne d'évaluation fait partie d'un processus, constitué de plusieurs étapes, qui permettra
de choisir la ou les méthodes de réparation les plus appropriées en fonction du type de dégradation.
II.A.2. Diagnostic
Définition
Le diagnostic est un ensemble de techniques élaborées dont l’objectif est d’évaluer l’état de
matériau dans une structure donnée, tout en évaluant la stabilité globale et partielle de cette structure.
Pour pouvoir analyser, déterminer les causes affectant cette conception, et envisager à la fin une
intervention et réparation avec succès. (CHABBI.R et al 2018)
déterminer le niveau de sécurité de l’ouvrage, relevé ses point de faiblesse, ses défaut et ses
dysfonctionnements.
Définir judicieusement les travaux que permettent de remédier aux insuffisances constatées.
36
CHAPITRE II : Procédés de diagnostic et Techniques de réparation et de renforcement
Figure II.A. 2 Schéma des étapes de diagnostic d’un ouvrage en béton armé.(CHABBI.R
et al 2018)
Une campagne d'évaluation est généralement nécessaire pour évaluer la performance des
structures détériorés ou très âgés. Cette étape est souvent effectuée à la demande de l'ingénieur
spécialiste qui désire évaluer l'intégrité structurale de l'ouvrage.
37
CHAPITRE II : Procédés de diagnostic et Techniques de réparation et de renforcement
- Spécifications d'origine
- Plans, photos
- Dossier de construction, de surveillance
- Rapports d'essais sur les matériaux
- Changements effectués durant la construction
- Réparations antérieures : Causes, méthodes utilisées et matériaux utilisés.
II.A.4.2. Analyse des conditions de service
Cette étape consiste d'abord à évaluer dans quelle mesure la fonction actuelle de la structure
(conditions de service) correspondent aux spécifications d'origines.
L'analyse détaillée des conditions de service est une des étapes les plus importantes de la
campagne d'évaluation. Très souvent, les principales causes des dégradations sont directement liées
aux conditions de service.
- Observations visuelles
- Prise de photos
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CHAPITRE II : Procédés de diagnostic et Techniques de réparation et de renforcement
Note :
La visite sur le site peut permettre à l'ingénieur de déterminer dans quelle mesure il est nécessaire
d'entreprendre un programme d'investigation plus détaillé.
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CHAPITRE II : Procédés de diagnostic et Techniques de réparation et de renforcement
Le choix des investigations dans un diagnostic d’ouvrage dépend de plusieurs paramètres. Il est
nécessaire de les évaluer afin de mettre en œuvre mission. Ces différents paramètres sont les suivants
(la Figure 0.A-1) :
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CHAPITRE II : Procédés de diagnostic et Techniques de réparation et de renforcement
Etat de l’ouvrage :
Les investigations dépendent des désordres qui affectent l’ouvrage. On aura par exemple
recours à un matériel particulier en présence de fissures ou d’armatures corrodées dans le béton.
Environnement de l’ouvrage :
L’étude porte également sur l’environnement dans lequel se trouve l’ouvrage car certains
désordres y sont parfois directement liés. C’est ainsi fréquemment le cas pour les structures soumises
à des attaques chimiques. De plus, les accès limités voire impossibles sur une partie de la structure
peuvent être un frein à la réalisation d’investigations et nécessiter l’utilisation de moyens spécifiques
(nacelle, échafaudages, etc.). (SALHI.I, 2014)
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CHAPITRE II : Procédés de diagnostic et Techniques de réparation et de renforcement
A. Inspection visuelle :
Le principe du diagnostic visuel est d’aller sur le site pour voir et détecter tous les signes de
détérioration et d’identifier toutes les sources potentielles de désordres tels que :
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CHAPITRE II : Procédés de diagnostic et Techniques de réparation et de renforcement
B. L’auscultation sonique :
Ces mesures visent à caractériser l’état d’altération et l’homogénéité physique du béton
composant les structures d’un ouvrage.
En effet, cette méthode de diagnostic permet entre autres de localiser des défauts, des vides ou
autres malfaçons dans le béton. Le principe est que les lames d’air emprisonnées dans le matériau
transmettent très peu l’énergie des ultrasons, ainsi, la vitesse mesurée sur l’ensemble de l’élément sera
plus faible que pour un béton homogène.
C. Essai sclérométrique
L’essai au scléromètre est destiné à mesurer la dureté superficielle du béton pour évaluer
l’homogénéité surfacique de sa qualité sur un ouvrage.
Il consiste à projeter une masse donnée contre un parement par l’intermédiaire d’un ressort. La
réaction résultant du choc donne l’indice sclérométrique qui est corrélé en fonction de l’inclinaison de
la surface, La Figure II.A-5 explique le principe du sclérométre.
Cet essai est peu couteux, simple et rapide mais ne peut être utilisé que de manière qualitative
sur des bétons anciens, de nombreux paramètres influençant le résultat (carbonatation par exemple).
(Norme NF EN 12504-2)
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CHAPITRE II : Procédés de diagnostic et Techniques de réparation et de renforcement
Figure II.A. 6 Exemple d’une auscultation par station totale et les différents prismes (Note Technique
Auscultation2020)
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CHAPITRE II : Procédés de diagnostic et Techniques de réparation et de renforcement
La pose de capteurs permet de suivre l’évolution de ces fissures dans le temps. (SALHI.I, 2014)
F. Échantillonnage du béton
L'échantillonnage du béton (carottage, sciage) constitue une étape importante du processus
d'évaluation in situ de la structure.
Il est généralement utile de prélever des carottes non seulement dans les parties les plus
détériorées mais aussi dans les parties saines. L'analyse comparative des résultats d'essais facilite
souvent l'identification des causes des dégradations. (Clément 2011)
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CHAPITRE II : Procédés de diagnostic et Techniques de réparation et de renforcement
Des essais chimiques : le dosage des chlorures permet souvent d’expliquer la dégradation des
armatures pour des ouvrages soumis aux sels de déverglaçage ou dans un environnement marin.
(www : diagnostic-béton)
II.A.8.Conclusion
Dans cette partie nous avons vu l’importance du diagnostic dans l’opération de réhabilitation
d’un ouvrage ainsi que des différents moyens disponibles pour le réaliser. C’est l’étape clé qui permet
de déterminer les types de pathologies dont souffre l’ouvrage ainsi que leur ampleur.
Cela permet aussi de faire des prévisions quant à l’évolution de ces troubles. Mais c’est avant
toute chose, l'étape qui va permettre de mettre en œuvre la méthode de réparation la plus adaptée. Cela
permet aussi d’évaluer la cause de ces problèmes.
L’objectif final du diagnostic est de proposer en connaissance un avis sur les principes qui
doivent guider les chercheurs, les bureaux d'études dans leurs choix de méthode de protection et de
réparation des structures en béton pour obtenir des ouvrages durable.
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CHAPITRE II : Procédés de diagnostic et Techniques de réparation et de renforcement
Le choix d'une ou des méthodes de réparation et de renforcement est défini en relation étroite
avec la nature et le degré d'importance des désordres constatés lors d'un diagnostic.
Ce choix est tributaire de matériaux de construction utilisés, des techniques choisies, et de critères
économiques.
On peut être amené donc à procéder :
A des remises en état d'éléments structurels présentant des défauts que l’on cherche à atténuer,
pour obtenir un aspect satisfaisant tels que : l’obturation de fissures qui sont dues le plus souvent au
retrait et aux variations environnementales.
Au renforcement ou à la réparation d’éléments insuffisamment résistants, les réparations sont
souvent réalisées dans les zones ou les sections sont trop sollicitées et défaillantes, par contre le
renforcement des éléments consiste à améliorer leurs caractéristiques mécanique de manière à ce
qu’elles offrent une meilleure solidité aussi bien en état de service qu’en état de résistance ultime.
Réparation
Définition : La réparation d'une construction est une opération qui consiste à lui restituer par des
travaux appropriés, un niveau de service perdu.
Renforcement
Définition : Le renforcement est une opération qui consiste à augmenter le niveau de service ou
performance mécanique d'une construction (augmentation de ductilité, de la résistance…).
La fabrication d’une réparation durable repose sur une sélection appropriée des matériaux de
réparation et sur leur utilisation selon les règles de l’art. Néanmoins, le choix des matériaux et n’est
cependant pas la seule étape importante du processus de réparation. Il faut aussi porter une attention
particulière à la préparation des surfaces, aux techniques d’application et de mûrissement et au contrôle
de qualité.
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CHAPITRE II : Procédés de diagnostic et Techniques de réparation et de renforcement
De nombreux cas de réparations déficientes sont dus à un mauvais choix des matériaux de
réparation. En outre, les experts de réparation de béton et des structures en béton armé ont constaté que
les échecs résultent de l’utilisation de matériaux incompatibles avec le substrat ou avec les conditions
d’exposition. La compatibilité se définit comme un équilibre entre les propriétés physiques, chimiques
et électrochimiques du matériau de réparation et du vieux béton existant. Les principaux facteurs
contrôlant la durabilité des réparations et les différents paramètres de compatibilité sont présentés à la
figure II.B-1 (Emmons, P.H et al. 1993)
Figure II.B. 1 Principaux facteurs contrôlant la durabilité des réparations.(Emmons, P.H et al.
1993)
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CHAPITRE II : Procédés de diagnostic et Techniques de réparation et de renforcement
Les matériaux de réparation ou de renforcement des constructions les plus utilisés sont suivants
: les mortiers de ciment Portland, mortiers époxydiques, mortiers coulis/expansifs, bétons
conventionnels…etc. (KREIT.A ,2012)
II.B.3.1. Mortier de ciment Portland
Les mortiers de ciments Portland sont utilisés seulement pour réparer des défauts de surface
mineurs (pas de conséquences critiques sur la performance de la structure) pas plus de 24 h après le
décoffrage. Ils ne devraient jamais être utilisés pour réparer des surfaces de vieux béton (fissuration
due au retrait empêché).
II.B.3.2. Mortiers époxydiques
Les mortiers époxydiques sont constitués d'un mélange de sable et de liant époxydique. Ces
mortiers sont généralement appliqués sur une mince couche de liant d'accrochage à base de résine
époxy. Il est composé de Trois composants : résine, durcisseur, sable. Ces produits peuvent être
utilisés lorsque la profondeur de la réparation est d'environ 40 mm ou moins (ou lorsque la surface à
réparer est relativement petite < 1000 cm2).
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CHAPITRE II : Procédés de diagnostic et Techniques de réparation et de renforcement
Il est préférable d'amener la surface du vieux béton à l'état avant d'appliquer le nouveau béton (pré-
saturation de plusieurs heures)
Les bétons conventionnels peuvent être utilisés avec plusieurs types de techniques de mise en
place :
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CHAPITRE II : Procédés de diagnostic et Techniques de réparation et de renforcement
Faut distinguer deux techniques de projection, suivant le moment d’introduction de l’eau dans la
chaîne :
par voie sèche avec ou sans pré-mouillage : l’eau est introduite au niveau de la lance.
par voie mouillée : l’eau est introduite au malaxage du béton. Figure II.B-3
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CHAPITRE II : Procédés de diagnostic et Techniques de réparation et de renforcement
Les murs en maçonnerie sont souvent sujets à des fissures dues aux efforts tranchants excessifs
et aux forces de tension qui résident au niveau de leurs intersections.
Dépendant de l'épaisseur des ouvertures de fissures, différentes méthodes de réparation peut
être utilisées. Ces méthodes peuvent aller de la simple injection au remplacement de tout le mur en
passant par celle qui consiste à remplacer les briques ou les moellons le long de la fissure.
Suivant l’importance et les causes des désordres affectant une construction en béton armé, la
réparation repose, en général, sur la mise en œuvre d’une combinaison de plusieurs techniques et
matériaux (Tableau 1)
On peut Sitter quelques techniques un suivantes :
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CHAPITRE II : Procédés de diagnostic et Techniques de réparation et de renforcement
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CHAPITRE II : Procédés de diagnostic et Techniques de réparation et de renforcement
Les fissures accidentelles doivent en général être traitées, surtout si leur ouverture dépasse les
limites indiquées précédemment. Les choix du procédé de traitement dépend principalement de
l'objectif recherché, éviter la corrosion des armatures, empêcher l'eau de traverser une paroi, corriger
un défaut d'aspect extérieur, etc....
A. Injection
Elle consiste à faire pénétrer dans la fissure un produit qui va créer une continuité mécanique
et/ou une étanchéité entre les parties disjointes. Elle s’applique à des fissures dont l’ouverture est au
moins comprise entre 0.1 et 0.2mm.
L’injection par un produit souple per met son adaptation aux mouvements générés par les
variations thermiques et hygrothermiques.
L’injection par un produit rigide permet d’assurer la continuité de la matière.
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CHAPITRE II : Procédés de diagnostic et Techniques de réparation et de renforcement
B. Calfeutrement
Il a pour objectif de colmater définitivement et en profondeur une fissure au moyen d’un produit
souple (mastic ou mortier déposé dans une engravure créée le long de la fissure) afin de rétablir une
étanchéité à l’air ou à l’eau ou d’empêcher la pénétration de matières solides, mais sans bloquer les
mouvements de la fissure.
Les techniques de renforcement ne sont pas spécifiquement parasismiques car elles sont
indépendantes des motifs de renforcement. Elles peuvent être classées en plusieurs catégories.
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CHAPITRE II : Procédés de diagnostic et Techniques de réparation et de renforcement
II.B.7. Conclusion :
Dans cette partie nous avons vu les différentes méthodes de réparation et de renforcement d’un
ouvrage en béton armé. Quelle que soit la méthode, le principe est de rendre les sections d’acier et de
béton initial ou de combler le manque de section par ajout d’un autre matériau.
Dans tous les cas, le but est de faire en sorte que la structure puisse reprendre à nouveau les
charges qui lui sont appliquées voir de pouvoir reprendre un supplément de charge si cela s’avère
nécessaire pour que l’ouvrage réponde aux attentes et à l’évolution des besoins des utilisateurs ou des
propriétaires.
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CHAPITRE III Cas d’étude : expertise du centre intensif des langues a l’université de Biskra
Chapitre III
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CHAPITRE III Cas d’étude : expertise du centre intensif des langues a l’université de Biskra
Chapitre III
Expertise du centre intensif des langues à l’université de Biskra
III.1. Introduction
L’objet de ce chapitre est d’appliquer les étapes d’une expertise sur un cas réel. Il s’agit ici
du Centre Intensif des langues à l’université de Biskra. On s’intéresse au début à l’évaluation du
niveau atteint des pathologies, d’identifier les causes des désordres et de proposer les solutions
adéquates de réparation.
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CHAPITRE III Cas d’étude : expertise du centre intensif des langues a l’université de Biskra
Le bâtiment possédant 4 façades illustrés sur figure III-1 et photos (III-3) (III-4), il se
compose d’un rez-de-chaussée et d’un étage. Il offre une série d’espaces pédagogiques dont : 20
Classes de cour, 01 salle équipée d’un laboratoire numérique, 04 autres salles sont en cours
d’installation. Une salle d’internet, Deux salles de conférences, l’administration (09 bureaux + la
scolarité) et à la fin une cafétéria (voir le plan de R.D.C et du 1er étage, Figure III-2).
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CHAPITRE III Cas d’étude : expertise du centre intensif des langues a l’université de Biskra
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III.4.1. En surface : l’ouvrage est implanté sur un terrain plat (il n’est pas accidenté).
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CHAPITRE III Cas d’étude : expertise du centre intensif des langues a l’université de Biskra
Côté stable
Côté dégradé
Joints de rupture
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Photo III 7 L'existence d'une fuite d’eau d’un robinet d’une citerne à côté du mur du centre.
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CHAPITRE III Cas d’étude : expertise du centre intensif des langues a l’université de Biskra
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Photo III 11 Les racines des arbres et les plantes ont provoqués
l'éclatement et gonflement des carrelages de trottoir
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Photo III 15 Fissure verticale au niveau d'un mur en brique (Longues lézardes)
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CHAPITRE III Cas d’étude : expertise du centre intensif des langues a l’université de Biskra
D’après ces résultats on remarque la différence entre le côté stable et le côté détérioré est
grande, cette différence montre que il y a un tassement de structure de 29 cm.
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CHAPITRE III Cas d’étude : expertise du centre intensif des langues a l’université de Biskra
Le processus menant à la source du problème est inclus dans un outil de diagnostic adapté.
Cette façon de procéder permet par la suite d’améliorer le choix des méthodes et des produits les
plus aptes à combler les défaillances causées par l’endommagement sur l’ouvrage.
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CONCLUSIONS GENERALES ET PERSPECTIVES
CONCLUSIONS GENERALES
ET PERSPECTIVES
Parmi les différents problèmes dont soufre toute la région de Biskra, on note le
phénomène de la mauvaise infiltration des réseaux d’assainissement et les fuites d’eaux qui
impact sur le sol d’assise, les résultats de provocation liés à la dégradation rapide des ouvrages
notamment l'apparition des fissures dans les murs et son détérioration qui a poussé l’autorité
locale de trouver solutions pour y remédier.
Vu que la notion de la structure parfaitement durable est une notion irréalisable, vu le
déficit d'entretien et les processus de dégradation des ouvrages accélérés par plusieurs facteurs
qu’on ne peut pas les maitriser tous, nos ouvrages sont affectées par des dégradations menaçant
leurs sécurités et leurs durées de vie. Et afin d’augmenter ou tout simplement de tenir la durée
de vie de l’ouvrage, des interventions dite de réparation ou maintenance sont inévitable à
réaliser, mais ces intervention ressortissent autant à l'art qu'à la technique et elles ne sont pas
l'objet d'un enseignement spécifique, et l'ingénieur de terrain est souvent livré à lui-même face
à un problème urgent.
Pour atteindre cet objectif, ce mémoire est scindé en deux parties, la première est dédiée à
une synthèse bibliographique, alors que la deuxième est consacrée au cas d’étude.
Dans la partie bibliographie on a pu :
Identifier les causes de la dégradation et des pathologies des ouvrages ;
Identifier les moyens qui permettent de diagnostiquer les pathologies ;
Identifier les solutions de réparation ou de renforcement utilisées.
Dans la deuxième partie réservée à l’évaluation des pathologies du centre intensif des
langues de l’université de Biskra, et à travers un diagnostic basée sur le bagage théorique acquis de la
revue sur la documentation, on a pu tirer les conclusions suivantes :
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CONCLUSIONS GENERALES ET PERSPECTIVES
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CONCLUSIONS GENERALES ET PERSPECTIVES
L'étude de sol doit être exigée pour tout projet de construction d’une grande
importance, elle doit comporter tous les paramètres utiles pour le choix du mode de
fondation.
Les matériaux utilisés dans la réparation doivent être préparé selon une fiche
d'identification déterminant le fournisseur, les caractéristiques du matériau, les
conditions et le domaine d'utilisation…
En fin, l’expertise des ouvrages est une discipline qui se base sur une profonde
connaissance sur le comportement des matériaux, c’est donc un art qui exige la même
importance que de celle de construire. D’où l’intérêt de donner plus d’importance à cette
discipline dans la formation de l’ingénieur, pour que ce dernier puisse connaître et éviter les
défauts touchants les structures.(HOUARA ,2004)
80
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