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Antigone - Fiche

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A N A LY S E R

UN TEXTE
DE
THÉÂTRE
LA SPÉCIFICITÉ DU THÉÂTRE
Etymologie : Le mot « théâtre » provient du verbe
grec theaomai qui signifie « regarder ».
❯ Le théâtre est un genre particulier car il est : Theatron est le lieu où l’on regarde un spectacle dans
l’Antiquité.
• d’abord une pièce : un texte écrit par un auteur ;

• puis un spectacle : le texte est mis en scène puis joué devant des spectateurs.

❯ Le texte théâtral est écrit pour être représenté.


On peut faire le parallèle avec le cinéma : on écrit d’abord un scénario qui est ensuite réalisé pour
devenir un film.
LA SPÉCIFICITÉ DU THÉÂTRE
Extrait du programme de la création de la pièce Antigone de Jean Anouilh par André Barsacq, 1944.
I- LE TEXTE THÉÂTRAL

Le dramaturge : il écrit sa pièce à sa


Les didascalies : ce sont les indications scéniques du dramaturge.
table de travail en créant l’intrigue et les
personnages. Elles ne sont pas prononcées sur scène.
→ Anouilh écrit sa version d’Antigone.
Les didascalies au début de la pièce : elles précisent le titre, le
L’espace dramatique : c’est l’espace nombre d’actes, les noms des personnages, parfois le lieu et
imaginaire dans lequel évoluent les l’époque.
personnages.
→ Une place, un palais, une chambre, etc. Les didascalies en début d’acte : tout au long de la pièce, le
dramaturge peut décrire un lieu, un décor, un costume, etc. Les
Le temps de l’histoire : comme dans un didascalies internes sont en italique.
récit, les événements peuvent se
dérouler sur une journée, plusieurs Les didascalies pendant l'action : elles indiquent un mouvement
années, suivre ou non la chronologie. sur scène, l’entrée ou la sortie d’un personnage, le ton et le
→ L’acte V de Cyrano de Bergerac de rythme de ce qui est dit. Elles sont en italique.
Rostand se passe quinze ans après l’Acte IV.
II- LE SPECTACLE THÉÂTRAL
Le metteur en scène : il pense et réalise sa propre vision de la pièce pour en faire un spectacle. C’est une profession
artistique à part entière depuis le XXe siècle.
→ André Barsacq met en scène le texte d’Anouilh.
L’espace scénique : c’est la scène ou le « plateau », l’espace sur lequel jouent les comédiens. Il est constitué d’une
avant-scène, d’un fond de scène, du côté dit « cour » (à droite pour le spectateur) et du côté dit « jardin » (à gauche
pour le spectateur).
→ Espace rectangulaire, grand, petit, en pente, etc.
Le temps du spectacle : c’est la durée de la représentation, pour les comédiens et les spectateurs. Tout est « en
direct », en temps réel, en général quelques heures.
La mise en scène : c’est tout le travail du metteur en scène pour transformer le texte en spectacle avec son équipe.
La distribution : le metteur en scène choisit les comédiens qui vont interpréter tel ou tel rôle.
→ Le personnage d’Antigone est joué par Murielle Valentin.
La scénographie : ce sont les choix de décors, de lumières, de musique et de costumes. C’est le travail du
scénographe.
Le jeu des comédiens : le metteur en scène dirige les comédiens (déplacements, tons, gestes) pendant les répétitions.
II- LE SPECTACLE THÉÂTRAL
L’écriture de plateau : Le La scénographie, c’est-à-dire l’espace dans lequel une fiction va pouvoir se
metteur en scène amorce une déployer, appartient chez moi intégralement au domaine de l’écriture. Ce
réflexion sur un sujet. Les n’est pas annexe. L’espace de la représentation, celui dans lequel les
comédiens proposent un figures ou personnages vont évoluer ou vivre, c’est la page blanche au
ensemble de documents de commencement d’un projet. Depuis que j’ai commencé à faire des
travail. En faisant différentes spectacles (au début des années 1990), je me suis toujours défini comme
expériences directement « sur le « écrivant des spectacles » et non pas comme « écrivant des textes ».
plateau » (c’est-à-dire sur scène),
le metteur en scène et les
comédiens créent ainsi une pièce Entretien avec Joël Pommerat réalisé par Christian Longchamp, magazine
ensemble. On sait, par exemple, de la Monnaie / De Munt, Bruxelles, juillet 2011
que Molière procédait déjà de la
sorte. a. D’après cette citation, quel est le métier de Joël Pommerat ?
b. Comment comprenez-vous la distinction finale entre « écrivant des
spectacles » et « écrivant des textes » ?
III- LA SITUATION D’ÉNONCIATION

❯ Toute parole est prononcée par quelqu’un à destination


de quelqu’un d’autre. C’est ce que l’on appelle la
situation d’énonciation.

❯ Au théâtre, il y a une double énonciation car tout ce


qui est dit par un personnage est destiné à la fois :

• aux autres personnages présents sur scène ;

• au public, ce qui lui permet de suivre l’histoire.


III- LA DIS TRIBUTION DE LA PAROLE
❯ Le dialogue : plusieurs personnages présents sur scène échangent des répliques.

• La stichomythie : les répliques sont brèves et s’enchaînent rapidement, ce qui rend la scène plus
dynamique, crée une accélération. Ce terme d’origine grecque désigne initialement un échange de
répliques d’un seul vers chacune.
→ Deux personnages se disputent.

• La tirade : un personnage prononce une longue réplique.


→ Un personnage défend son point de vue, raconte quelque chose d’important pour faire avancer l’intrigue.

• L’aparté : un personnage prononce un texte « en secret » à un personnage choisi et au public, ou


seulement au public, tandis que les autres personnages ne l’entendent pas. Il est signalé dans le texte par
la didascalie « à part » ou « bas » en opposition à « haut ».
→ Un personnage ment à un autre mais révèle au public la vérité.
III- LA DIS TRIBUTION DE LA PAROLE
❯ Le monologue : texte prononcé par un personnage seul sur scène. Le public a ainsi accès à ses pensées.
Le monologue peut être :

• délibératif : un personnage doit prendre une décision et pèse le pour et le contre.

• explicatif : un personnage vient expliquer une action ou une situation.

• un monologue « confession » : un personnage dévoile ses sentiments ou ses projets cachés.

❯ Le récit dans la tirade ou le monologue : un personnage raconte un événement qui n’est pas représenté sur
scène.
→ Un messager vient raconter la mort de tel ou tel personnage.

Remarque : le monologue et l’aparté sont des conventions, des règles artificielles que le spectateur accepte
même si ces situations ne sont en rien naturelles.
IV- LE DÉCOUPAGE DE L’HIS TOIRE
Le dramaturge doit prendre en compte les conditions pratiques et concrètes de la représentation de sa
pièce sur scène.

❯ Les actes : ils correspondent aux grandes étapes de l’intrigue théâtrale.


Généralement, on baisse le rideau pour pouvoir changer de décor (et donc de lieu) d’un acte à l’autre.
Avant l’éclairage électrique, on changeait également les bougies.

• Les actes sont notés dans le texte en chiffres romains. → Acte IV

❯ Les scènes : chaque acte est constitué de plusieurs scènes.


Habituellement, on change de scène quand on change de personnages et donc de comédiens présents sur
scène, ce qui facilite les répétitions.

• Les scènes sont notées dans le texte en chiffres arabes. → Acte III scène 12 ou III, 12
IV- LES ÉTAPES DE L’INTRIGUE
L’intrigue théâtrale est traditionnellement composée des étapes suivantes :

❯ L’exposition : la ou les première(s) scène(s) d’une pièce de théâtre.


Par la double énonciation, elle informe le spectateur des éléments qui lui permettront de suivre l’histoire : le lieu,
l’époque, l’identité des personnages principaux, leurs rapports entre eux, le sujet de la pièce. À ne pas confondre avec
l’incipit, qui est le début d’un récit.
❯ Le nœud : la situation des personnages semble bloquée, le spectateur ne voit pas de solution et se demande comment
s’achèvera l’intrigue.

❯ Les péripéties : des événements surviennent dans le cours de l’histoire.

❯ Le coup de théâtre : un événement inattendu vient débloquer la situation vers la fin de la pièce.
Lorsque ce coup de théâtre est apporté par un personnage nouveau dans la pièce, on parle de « deus ex machina » car ce
personnage est comme un dieu qui surgit. Dans certaines pièces du théâtre antique grec, c’est en effet un dieu qui
intervient pour tout résoudre : le comédien qui interprète ce dieu arrive du ciel et descend sur scène au moyen d’une
grue (« machina »).

❯ Le dénouement : la dernière scène d’une pièce de théâtre. Le nœud se dénoue : la situation est résolue.
EXERCICES
Vrai ou faux ?
1. Le coup de théâtre marque le début de la pièce : FAUX / LE DEBUT DE LA PIECE S’APPELLE LA SCENE
D’EXPOSITION
2. Une scène contient plusieurs actes : FAUX / UJN ACTE CONTIENT PLUSIEURS SCENES
3. Un changement de scène signifie un changement de décor : FAUX / UN CHANGEMENT DE SCENE SIGNIFIE
CHANGEMENT DE PERSONNAGE. C2EST LE CHANGEMENT D’ACTE QUI SIGNIFIE UN CHANGEMENT DE
DECOR.
4. Le dénouement a lieu à la fin d’une pièce de théâtre : VRAI
Qui entend ? Les spectateurs ? Les personnages ? Ou les deux ?
• Un dialogue : LES SPECTATEURS ET LES PERSONNAGES ( LA DOUBLE ENONCIATION )
• Un aparté : LES SPECTATEURS
• Un monologue : LES SPECTATEURS
DES MISES EN SCÈNE D'ANTIGONE
• Mise en scène d’Eric Civayan, 1987, théâtre de Boulogne-Billancourt
https://fresques.ina.fr/en-scenes/fiche-media/Scenes00319/antigone-d-
anouilh-mis-en-scene-par-eric-civanyan.html
DES MISES EN SCÈNE D'ANTIGONE
• Mise en scène de Nicolas Briançon, 2003, théâtre Marigny, Paris
DES MISES EN SCÈNE D'ANTIGONE
• Mise en scène d’Ivo Van Hove, 2016, Théâtre de la Ville
UNE ADAPTATION AU CINÉMA
https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=276600.html
ANTIGONE

Jean Anouilh

• Date de création: 4 février 1944 ( pendant la seconde


guerre mondiale )
• La première fois au théâtre de l'Atelier à Paris
le 4 février 1944, durant dernier mois de l’Occupation
allemande dans une mise en scène, des décors et des
costumes d'André Barsacq.
• Dans le roman Le Quatrième Mur de Sorj Chalandon,
l'histoire s'articule autour de cette pièce et du projet de la
monter à Beyrouth, dans les années 1980.
• Edition: Editions de la Table ronde
• Colleciton: La Petite Vermillon
• Date de parution: 1946
• Réécriture de la pièce éponyme. Mythe antique de
Sophocle ( 441 avant JC ) écrite pendant l’Antiquité.
• Jean a réécrit pour lui donner un sens moderne.
• Ancrage mythologique
• Décor est très simple: Une oeuvre intemporelle et
symbolique
• Antigone affirme sa liberté sans compromis
• Ismène recherche le bonheur comme compromis
• Contraste: silencieuse – bavarde
renfermée – rit
liberté sans compromis – bonheur comme
compromis

Deux formes de beauté: beauté atypique.


Enfance – âge adulte ( grand princesse )
• Prose en 1 acte mais 3 chapitres. (Antigone annonce sa
mort / Antigone et Créon / Perte de tous les personnages)
• Une fatalité moderne: on sait dès le début quels
personnages vont mourir. ( Ne laisse aucun espoir )
• Une morte absurde. ( L’etranger / Albert Camus )
• Une reflexion sur le pouvoir
• Des anachronismes ( marque d’humour ): les jeux de
carte des gardes, les antiquaires de Créon, le robe de bal
d’Ismène.
• Un rire grinçant ( les gardes )
• Mélange de pessimisme et légèreté
• Pièce noire
• Le personnage d'Antigone représente la liberté, la
résistance et a pour but de pousser le public de l'époque
à se révolter contre l'Allemagne Nazie.
• Aucun des personnages ne ressort vainqueur.
• Antigone meurt à la fin tout comme Hémon et
Eurydice. La pièce est donc conforme au genre
tragique.
• Certains éléments sont repris de la tragédie antique. On
peut le voir notamment avec le drame, les lieux et les
personnages.
• Toutefois, Anouilh l’a modernisée. Il a ainsi modifié les
fonctions et le mode de vie : les princes, par exemple,
ont des voitures et une vie mondaine ; la nourrice prépare
du café et des tartines grillées, etc.
• Le langage et les attitudes familières ressortent fortement
chez Anouilh.
• Personnages:
* Antigone: Fille de Jocaste et d’Œdipe
* Créon: Frère de Jocaste
* Ismène: Soeur d’Antigone
* Hémon: Prince de Thèbes, fils de Créon
* Nourrice: Dame âgée à sa charde les filles
* Choeur: sert de narrateur afin de présenter le
contexte, les personnages.
* Eurydice:Femme de Créon
* Les gardes: Ses r’oles sont de surveiller la
dépouille de Polynice
* Le page: Il accompagne le roi sans aucun aide.
* Le messager: Il annonce des nouvelles.

• Résume : Antigone, fille née de la


relation incestueuse d’Œdipe et Jocaste, a dû affronter la
mort de ses deux frères ennemis, Étéocle et Polynice, lors
d’un combat.
• Créon, le nouveau roi et frère de la défunte Jocaste, lui
refuse une sépulture : son cadavre est abandonné aux
charognards, à la porte de la cité, avec l’interdiction de
l’enterrer.
• Antigone fera preuve de résistance et s’entêtera à
rejoindre le corps de son frère pour l’ensevelir, jusqu’à
être surprise par les gardes du roi.
• Malgré ses arguments auprès de son oncle pour justifier
son acte, Antigone est condamnée à être enterrée vivante
• Seulement, Créon ignore que sa mort provoquera le
suicide de son fils, Hémon, fiancé d’Antigone, ainsi que
celui de son épouse, désespérée par la perte de son
enfant.
QUIZ ET LES COMMENTAIRES
• Antigone a mis des vers dans le cou et elle l’a attachée à
un arbre pour couper ses cheveux. Parce qu’elle a
jalouise contre sa soeur.
• Ismène a dit ‘C’est bon pour les hommes de croire aux
idées et de mourrir pour elles. Toi, tu est une fille.’
• ‘C’est plein de disputes, un bonheur.’ dit Hémon et
Antigone est d’accord avec lui.
• Le garde Jonas annonce à Créon que Polynice a été
enterré dans un registre comique.
• Une pelle d’enfant: indice
• En discréditant les rites funéaires
• Créon n’est pas le type tyran brutal.
• Créon refuse d’enterrer Polynice car c’est une stratégie
politique.
• Quelles sont les métaphores que Créon mobilise pour
décrire l’exercice du pouvoir ?
Un capitaine sur un bateau en pleine tempête
Un ouvrier face à son ouvrage.
• Créon décrit Polynice comme un voyou violent et fêtard.
• Quel argument de Créon convainc Antigone de mourir?
Ses propos sur le bonheur.

QUELQUES QUIZ SUR ANTIGONE …

1) https://www.babelio.com/quiz/4352/Antigone-de-Jean-Anouilh
2) https://www.babelio.com/quiz/2938/Oh-Antigone-
3) https://quizizz.com/admin/quiz/5dfcc4aedd91f9001b9473d8/antigone-de-jean-anouilh
4) https://quizizz.com/admin/quiz/5eaefb3b4facb8001b96d121/antigone-de-jean-anouilh
5) https://www.quizz.biz/quizz-863096.html
6) https://fr.quizity.com/play/quiz/42765/Antigone_de_Jean_Anouilh_trag%C3%A9die_grec
que
7) https://www.askabox.fr/liste-275265-TeX8TFQ99pY.html
8) http://passion-des-livres.e-monsite.com/quiz/quiz-litterature-francaise/quiz-
antigone.html
9) https://www.ralentirtravaux.com/lettres/sequences/troisieme/oedipe/questionnaire-
antigone.php
10) https://9alami.info/wp-content/uploads/2016/01/Antigone-de-Jean-Anouilh-Test-de-
lecture-8.htm ( IMPORTANT )
11) https://booknode.com/antigone_0683/quiz
12) https://sites.google.com/site/francaislycee/antigoneanouilh/qcminteractifs
13) https://9alami.info/wp-content/uploads/2016/02/Questionnaire-Antigone-de-Jean-
Anouilh-le-prologue.pdf
14) https://quizlet.com/fr-fr/fiches-de-memorisation/questionnaire-pour-preparer-
levaluation-sur-antigone-attention-a-choisir-le-bon-determinant-pour-votre-reponse-
77485294
15) https://slideplayer.fr/slide/1135789/
16) https://study.com/academy/practice/quiz-worksheet-anouilh-s-antigone.html
17) http://moulayidriss1ercasa.e-monsite.com/categories-de-pages-/espace-
enseignant/enseignement-de-francais/questionnaire-sur-antigone-avec-reponses.html
( IMPORTANT )
18) http://secondaire.e-monsite.com/pages/1ere-annee-bac/antigone/page-13.html
( IMPORTANT )
Les réécritures
Le texte : un tissage

• Le mot texte a pour étymologie le mot latin « textum », dérivé du verbe «


texere » qui signifie « tisser ». Tout texte est donc un tissage d’autres textes.
La littérature fonctionne comme une sorte de bibliothèque universelle à
laquelle s’abreuve plus ou moins consciemment tout écrivain.e.
• Les liens plus ou moins explicites entre les textes sont à l’origine du concept
d’intertextualité.
• Au 16ème ou 17ème siècle il était même normal pour les écrivains de copier,
d’imiter les auteurs grecs et latins : c’est ainsi que l’on apprenait à écrire.
L’admiration pour les maîtres antiques, qui fournissaient des modèles idéaux,
a permis, par imitation, la naissance d’œuvres innombrables !
Les différentes formes de réécritures
On distingue aujourd’hui différentes formes de réécritures :
• La coprésence : citation, mais aussi plagiat
• La dérivation, ou transformation : parodie, pastiche
• En intertextualité, on parle pour le texte source d’hypotexte, et d’hypertexte
pour le nouveau texte auquel il donné naissance.
• Cf. Genette, Palimpseste : « un hypertexte est un texte dérivé d’un texte
antérieur par transformation simple, ou par imitation »
• On parle de transtextualité lorsque l’œuvre première apparaît en
transparence, en filigrane comme origine, sujet et objet de l’œuvre seconde.
Celle-ci ne cesse de citer plus ou moins explicitement cette œuvre, dont elle
se nourrit.
Le mythe d’Antigone

Le mythe d’Antigone est la prolongation de celui d’Œdipe, Antigone étant sa fille. Le roi de Thèbes eut avec
sa femme qui était également sa mère, quatre enfants. Après la mort d’Œdipe, les deux garçons tombent
d’accord et acceptent de se partager le trône une année sur deux. La première année c’est Etéocle qui
prend le pouvoir. Mais au moment de passer le trône à son frère, Polynice, il refuse : les deux frères se
battent en duel.
Le mythe d’Antigone
Mais les deux frères perdent la vie lors de ce
combat. Créon, leur oncle, reprenant le trône,
décide qu’on attribuera tout les honneurs à
Etéocle qui a su défendre et protéger la ville et on
jettera la dépouille de Polynice aux rapaces.
Seulement Antigone, la sœur des deux défunts ne
tolère pas qu’on attribue tout les honneurs à l’un
et qu’on insulte l’autre.
Elle décide donc de remplir son devoir familial
envers Polynice. Pendant qu’Etéocle est enterré
avec tout les honneurs, de façon divine et royale, Antigone donnant la sépulture à Polynice,
Polynice est jeté dans une fosse où chaque jour il Sébastien Norblin de la Gourdaine

pourrit au soleil et se fait dévorer par les


vautours.
Le mythe d’Antigone
Alors une nuit Antigone sort de sa chambre et en secret va
enterrer dignement son frère Polynice. Mais Antigone est surprise
et arrêtée lors de son enterrement et livrée directement à son
oncle le roi. Celui-ci, pour son image et par amour, refuse de tuer
sa nièce et s’accorde à lui rendre la liberté à une seule condition,
que jamais cette histoire ne soit ébruitée. Mais Antigone refuse
d’entendre quoique ce soit, elle veut par tout les moyens enterrer
son frère, même si elle doit être exécutée. Alors elle est enfermée
et condamnée à mort.
A la fin les gardent venant l’exécuter la découvre pendue dans sa
chambre. En apprenant cela, Hémon le fils de Créon et le futur
époux d’Antigone se suicide. Morte de chagrin, sa mère Eurydice
et l’épouse de Créon se suicide aussi, laissant le roi seul méditant
sur ses actes.
Antigone est donc une figure universelle de la résistance, de la
rébellion, mais aussi de l’adolescence. La signification
étymologique de son nom en témoigne : anti (contre) et gone /
gênè (la famille).

Giorgio de Chirico, Antigone, 1973


Antigone chez Sophocle
SOPHOCLE (vers 496-406 avant J.-C.)
est un dramaturge grec, connu pour
ses tragédies.

Il a écrit plus d’une centaine de


pièces, mais seules sept nous sont
parvenues. Ses pièces sont
considérées comme des œuvres
littéraires majeures.

En lien avec le mythe d’Antigone, il a


notamment écrit Œdipe Roi, et Œdipe
à Colonne, où Antigone apparaît
comme guide de son père aveugle et
exilé. La célèbre pièce Antigone a Œdipe conduit par Antigone, Antoni
BRODOWSKI (1828)
représentée vers 441 avant J.-C.
Antigone chez Jean Anouilh
JEAN ANOUILH (1910-1987) est un dramaturge et scénariste français qui puise
souvent son inspiration dans les mythes et tragédies de l’Antiquité.

Anouilh a lui-même organisé ses œuvres en séries thématiques, faisant alterner


d'abord Pièces roses et Pièces noires. Les premières sont des comédies
marquées par la fantaisie comme Le Bal des voleurs (1938) alors que les
secondes montrent dans la gravité l'affrontement des « héros » entourés de
gens ordinaires en prenant souvent appui sur des mythes comme Eurydice
(1941), Antigone (1944) ou Médée (1946).

Antigone est l’une de ses pièces majeures. Cette pièce en un acte a été mise en
scène pour la première fois en 1944, sous l’occupation allemande, et a connu
un grand succès.

« L'Antigone de Sophocle, lue et relue, et que je connaissais par cœur depuis toujours,
a été un choc soudain pour moi pendant la guerre, le jour des petites affiches rouges.
Je l'ai réécrite à ma façon, avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en
train de vivre. »
Une comparaison des deux prologues
Dans le théâtre antique, le chœur a pour rôle de commenter la pièce pour les
spectateurs et de délivrer le sens de la tragédie.
LE CHŒUR. – Quand les dieux ont une fois ébranlé une maison, il n’est
point de désastre qui n’y vienne frapper les générations tour à tour.
On croirait voir la houle1 du grand large, quand, poussée par les vents
de Thrace2, et par leurs brutales bourrasques, elle court au-dessus de l’abîme
marin et va roulant le sable noir qu’elle arrache à ses profondeurs, cependant
que, sous les rafales, les caps heurtés de front gémissent bruyamment.
Ils remontent de loin, les maux que je vois, sous le toit des Labdacides3,
toujours, après les morts, s’abattre sur les vivants, sans qu’aucune génération
jamais libère la suivante : pour les abattre, un dieu est là qui ne leur laisse
aucun répit. L’espoir attaché à la seule souche demeurée vivace illuminait tout
le palais d’Œdipe, et voici cet espoir fauché à son tour !
1. Les vagues.
2. Région au nord-est de la Grèce.
3. La famille d’Œdipe et Antigone ; c’est la famille des rois de Thèbes.
Un décor neutre. Trois portes semblables. Au lever du rideau, tous les personnages sont en scène. Ils
bavardent, tricotent, jouent aux cartes. Le Prologue se détache et s’avance.
1

LE PROLOGUE. – Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone c’est la
petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle
pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille
noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face
du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est
jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il
va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout... Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle
s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de
nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.
Le jeune homme avec qui parle la blonde, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est
le fiancé
d’Antigone. [...]
Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page2, c’est Créon. C’est le
roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps
d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles
reliures3, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts.
Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches et il a pris leur place. Quelquefois, le soir, il
est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain4 de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office
sordide5 qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes6... Et puis, au matin, des problèmes précis se posent,
qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.
1. Ici : personnage chargé d’introduire l’intrigue.
2. Serviteur.
3. Les beaux livres.
4. Inutile.
5. Une fonction répugnante.
Visionnez cette adaptation théâtrale d’Antigone de Jean
6. Grossiers.
Anouilh https://www.youtube.com/watch?v=syX44ZcQ3CE
Questions
1. Les deux extraits expliquent-ils de la même façon les malheurs qui s’abattent sur les Labdacides ? Pourquoi à
votre avis ?
La pièce de Sophocle est une pièce religieuse. Les personnages sont très divin. Anouihl est plus moderne. Les
personnages nous paraît plus humaine. Voilà, je pense que c’est non. Les deux extraits parlent sur le même sujet
mais leurs façons sont différentes. À mon avis l’extrait de Sophocle est très poétique et symbolique mais l’extrait
Jean Anouilh n’est pas comme ça. Oui, c’est un peu poétique aussi mais ce plus concrète.

2. Des deux textes, lequel vous semble exprimer le poids du destin de façon plus poétique ? de façon plus
concrète ?
L’extrait de Sophocle est poétique et l’extrait Jean Anouilh est concrète.

3. Relisez les lignes 1-4 "LE PROLOGUE...rien" et 14-18 "Elle s'appelle Antigone...Ismène". Quel champ lexical
pouvez-vous relever ? À qui le Prologue s’adresse-t-il ?
Un langage méta-théâtral Le prologue s'adresse au spectateur Un nous inclusif, qui implique les lecteurs,
spectateurs et le prologue lui-même.

4. L’intrigue est censée se passer dans l’Antiquité. Repérez néanmoins un anachronisme dans le portrait de
Créon. Quel effet cela crée-t-il ?
Anachronisme : "belles reliures", "antiquaires" (référence au contexte antique de la pièce, clin d’œil ironique à
Sophocle)
Atelier d’écriture
• Ecrivez (ou plutôt réécrivez) un prologue tragique sur le mythe
d’Antigone par petits groupes de 3 ou 4 personnes.
• Longueur : 200 mots
• Contraintes : le prologue doit être prononcé par une instance
extérieure à l’histoire et annoncer les événements tragiques à venir.
• Soyez créatif.ve.s, réécriture féministe, transhistorique, comique,…
dans tous les registres possibles et imaginables !
Séance 2 : le genre tragique, de l’Antiquité au
20 siècle
ème

Trois grands moments de production de la tragédie :


• Vème siècle avant J-C : Eschyle, Euripide, Sophocle
• Seconde moitié du 17ème siècle : Racine, Corneille
• Tout au cours du 20ème siècle : Anouilh, Cocteau, Beckett,
Camus
Le tragique est à la fois :
• Un genre dramatique
• Un registre littéraire
• Un événement ou un ensemble d’événements déplorables
I- La tragédie dans l’Antiquité
◈ L’origine du théâtre
◆ Dans l’Antiquité grecque, les concours de
théâtre avaient lieu pendant les fêtes
consacrées au dieu de l’ivresse et de
l’inspiration, Dionysos. La plupart des
historiens considèrent ce culte religieux et
civique comme l’origine du théâtre,
particulièrement de la comédie.
◆ L’origine de la tragédie est plus
controversée. Son étymologie, de « tragos »
(le bouc) et « ôdè » (le chant) renverrait au
André Degaine, Histoire du théâtre
chant du bouc sacrifié à l’occasion de ces fêtes. dessinée : de la préhistoire à nos jours,
tous les temps et tous les pays, 1992
I- La tragédie dans l’Antiquité

La tragédie est l’imitation d’une action grave et complète [...] Chapitre 7 - De l’étendue de l’action
dans un langage relevé d’assaisonnements par des personnages C’est la nature elle-même qui règle cette
en action [...] et opérant par la pitié et la terreur la délimitation. [...] La tragédie s’applique, autant
purgation1 des passions de la même nature. que possible, à rester dans une seule révolution
solaire, ou à ne la dépasser que de peu de chose.
Aristote, La Poétique, 335 av. J.-C.
Chapitre 8 - De l’unité de l’action
Il faut donc que [l’histoire] soit celle d’une
1. Traduction du mot grec catharsis, terme souvent employé dans action une et entière.
l’analyse littéraire du théâtre. « Purger » signifie ici « débarrasser
l’esprit d’éléments qui le gênent ».
Aristote, La Poétique, 335 av. J.-C.
I- La tragédie dans l’Antiquité

◈ Un spectacle total
Dans la tragédie antique, les dialogues des
acteurs alternent avec des moments de chant et
de danse interprétés par le chœur.
Improvisatrice à sa naissance, [...] la tragédie
progressa peu à peu [...]. Vint ensuite Eschyle,
qui, le premier, porta le nombre des acteurs de un
à deux, amoindrit la fonction du chœur et donna
le premier rôle au discours parlé. Sophocle
institua trois acteurs et la mise en scène.

Aristote, La Poétique, 335 av. J.-C.
II- La tragédie classique
Le classicisme se caractérise par un retour
aux modèles et aux histoires antiques.
• L’art
doit éduquer (docere), émouvoir (mover
e) et plaire (placere).
• Les pièces sont régies par un système
de règles strictes fixées par l’Art
poétique de Nicolas Boileau, qui reprend
celles édictées par Aristote dans
l’Antiquité : la règle des trois unités (de
temps, de lieu et d’action), la règle de la
vraisemblance et celle de la bienséance.
L’Évanouissement d’Atalide (Bajazet,
IV, 3), par Ch. A. Coypel
II- La tragédie classique
La règle des trois unités Les règles de bienséance et vraisemblance
Le développement de la pièce classique doit obéir au
principe d’unité défini par Boileau (Art poétique, 1674) : 1. La vraisemblance : Elle veut que
s’impose l’impression de vérité. L’action
« Qu’en un lieu, en un jour, un seul fait accompli
dramatique doit être crédible : «L’esprit
tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli ».
n’est point ému de ce qu’il ne croit pas»
1. L’unité d’action : Elle vise à supprimer les intrigues (Boileau).
secondaires et à concentrer l’intérêt dramatique
autour d’une action unique. 2. La bienséance : Elle conduit au respect
2. L’unité de temps : Elle resserre les faits et les limite des usages et des conventions. Il s’agit,
à vingt-quatre heures. Cette règle cherche à d’une part, de ne pas choquer le public.
entretenir l’illusion d’une coïncidence entre la durée D’autre part, les agissements et les
de la fiction et le temps de la représentation. sentiments du héros doivent,
naturellement, être conformes à son rang.
3. L’unité de lieu: L’action se déroule dans un espace
unique (ex. : la salle d’un palais).
II- La tragédie classique La principale règle est de plaire et
toucher.
Toutes les autres ne sont faites que pour
• Le théâtre de Racine est qualifié par les parvenir à cette première.
contemporains et la critique de « tristesse
majestueuse », que l’on oppose
traditionnellement à la pompe, à la hardiesse et Jean Racine, Bérénice, préface, 1671.
au sublime de Corneille.

• Un bel exemple est la pièce Bérénice, une


véritable tragédie des larmes.

• Cf. Jean de La Bruyère : « L'on est plus occupé


aux pièces de Corneille; l'on est plus ébranlé et
plus attendri à celles de Racine. »

Bérénice et Titus, Acte II de Bérénice, tragédie de Racine.


Gravure de Valentin Foulquier, 1876-1877
III- Le tragique au 20ème siècle
• L’un des traits caractéristiques du paysage théâtral contemporain
est la disparition du système des genres (la comédie et la
tragédie), au terme d’un long travail d’affaiblissement amorcé il
y a plus de deux siècles : c’est dans ces conditions qu'est née
l'idée de parler de « registres » ou « tonalités » : le « tragique »,
le « comique ».
• Lorsque Ionesco déclare que « le comique est tragique », à
propos du comique impitoyable qui se déploie dans ses pièces, il
nie la division voire l'opposition qu'on a longtemps supposé
devoir exister entre ces deux genres théâtraux.
• Néanmoins, au 20ème siècle, de nombreux auteurs réécrivent les
mythes antiques, interrogeant les notions de destinée et de
responsabilité humaine à l’aune des enjeux contemporains.
III- Le tragique au 20ème siècle
Antigone d’Anouilh et son contexte historique
• La pièce fut écrite dans sa version définitive en 1942, sous l'Occupation. Elle est écrite à Paris, zone qui
est occupée par les nazis depuis l'Armistice de juin 1940. La République a été abolie et remplacée par le
régime de Vichy, sous la direction du maréchal Pétain.
• En 1942, Pierre Laval revient au pouvoir et accentue la collaboration avec Hitler. Dans un discours il
déclare formellement qu'il souhaite la victoire de l'Allemagne et il crée le service du travail obligatoire
(S.T.O.) pour envoyer des ouvriers dans des usines de guerre Allemandes.
• Cette même année, en août, un jeune résistant, Pierre Collette, tire sur un groupe de collaborateurs. Il
blesse Pierre Laval et Marcel Déat. Ce jeune résistant ne fait parti d'aucun réseau. Son acte est isolé, il a un
caractère héroïque mais paraît inutile. Mais cette histoire intéresse fortement J. Anouilh, elle lui rappelle
l'histoire d'une héroïne grecque, qui évoque la résistance d'un individu face à l'État.
III- Le tragique au 20ème siècle
• Antigone est l'allégorie de la Résistance. Elle représente tout ceux qui
disent « non » au gouvernement de Pétain ou aux lois de Créon.
Antigone représente parfaitement la figure de la Résistance car elle
symbolise la liberté individuelle, face à la raison de l'État. Antigone,
c'est la force, la jeunesse, la rébellion. J. Anouilh en la reprenant
exprime son aversion pour le gouvernement de Pétain.
• Face à cette figure antique et emblématique de la Résistance se trouvent
ceux qui ont dit « oui ». Ceux comme Créon qui font édicter des lois
injustes, ou ceux comme Pétain qui collaborent avec l'ennemi. Les
références à la tragédie « actuelle » de la seconde guerre mondiale sont
multiples : les gardes habillés d'imperméables de cuir rappellent ceux Antigone de Jean Anouilh, mise en
de la Gestapo, la résistance d'Antigone qui la conduit à la mort rappelle scène de Nicolas Briançon, théâtre
l'exécution des membres du groupe Manouchian, à cause de leurs actes Marigny (Paris), 2003
de résistance...
• L'opposition permanente entre Créon et Antigone (jeunesse/vieillesse,
résistance/raison d'État) symbolise le dialogue impossible entre les
collaborateurs et les résistants.
Réponses - Quiz Antigone
1 - Dans la première scène, la nourrice s'imagine qu'Antigone est sortie dans la nuit

pour...

Retrouver un garçon pour un rendez-vous amoureux

2 - Qu'a fait Antigone, enfant, par jalousie contre sa sœur Ismène ?

Elle lui a mis des vers dans le cou


Elle l'a attachée à un arbre pour lui couper les cheveux

3 – « C'est bon pour les hommes de croire aux idées et de mourir pour elles. Toi, tu es

une fille ». Qui prononce cette phrase ?

Ismène

4 - Antigone fait promettre à sa nourrice de ne pas gronder Douce, son animal de

compagnie. Il s'agit...

D'une chienne

5 – « C'est plein de disputes, un bonheur » dit Hémon. Est-ce vrai pour Antigone aussi ?

Oui, vrai

6 - Antigone, à la fin de sa rencontre avec Hémon, lui fait promettre de...

De sortir sans lui poser de question

7 - Que dit Ismène de Polynice ?

Qu'il ne les aimait pas, que c'était un mauvais frère

8 - Le garde Jonas annonce à Créon que Polynice a été enterré dans un registre...

Comique
9 - Quel indice a laissé Antigone derrière elle après avoir enterré son frère ?

Une pelle d'enfant

10 – « C'est reposant, la tragédie, parce qu'on sait qu'il n'y a plus d'espoir » dit le

Chœur. Par opposition à quel genre ?

Au drame

11 - Antigone retourne enterrer son frère une deuxième fois, en plein jour : Vrai

12 - Selon Créon, le geste d'Antigone est motivé par... son orgueil

13 - Par quels moyens Créon tente-t-il de dissuader Antigone ?

En discréditant les rites funéraires

14 - Créon est-il le type du tyran brutal ? Faux

15 - Pourquoi Créon refuse-t-il d'enterrer Polynice ?

Par stratégie politique

16 -Quelles sont les métaphores que Créon mobilise pour décrire l'exercice du pouvoir ?

Un ouvrier face à son ouvrage


Un capitaine sur un bateau en pleine tempête

17 - Créon décrit Polynice comme un voyou violent et fêtard. Vrai

18 - Quel argument de Créon convainc Antigone de mourir ?

Ses propos sur le bonheur

19 - Quelle est la dernière personne avec qui Antigone s'entretient avant de mourir ?

Le garde

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