Les Ondes
Les Ondes
Les Ondes
Physique
Ir Jacques COLLOT
6G - 3 périodes par semaine
2 2
y y
2) Page 26, avant dernière ligne : remplacer par
L L
3) Page 47. Point 22 : k 10 N/m
4) Page 51. Point 42. N°4. Réponse : y 6sin 4t 5 / 4
5) Page 51. Point 43. N°1. y 7sin 0.28t 2 / 5
6) Page 51. Point 43. N°2 : y2 7sin 4t / 3 et y 10.65sin 4t 1.24
7) Page 53. Point 3.1. Supprimer le dernier paragraphe commençant par ‘Si nous le
désirons….
8) Page 69. Fin de la ligne 8 en partant du bas : 140 m/s2 au lieu de 140 /s2.
9) Page 72. Point 10 (b). Mettre d en italique.
10) Page 72. Point 12. Deuxième ligne : Ces vibrations….
11) Page 75. Point 26. Dernière ligne. Ajouter une ) à la fin.
12) Page 78. Conclusions.
a. Au point 1. Un milieu….
b. Au point 2. Remplacer « l’élasticité » par « la rigidité »
13) Page 83. Ligne 8 avant la fin. Remplacer « 10-4 atm ou 104 Pa » par « 10-4 atm ou 10
Pa »
14) Page 96. Transférer l’exercice 11 au point 7.10 page 152 dans les exercices sur les
ondes stationnaires. VERIFIER EXERCICE
15) Page 96. Transférer l’exercice 24 au point 7.10 page 152 dans les exercices sur les
ondes stationnaires
16) Page 126. Point 6.5. Exercice 6. Remplacer A,B,C,D et D par A,B,C et D
17) Page 138. Note de bas de page. Formule de Simpson. Ecrire
pq pq
sin p sin q 2sin cos
2 2
18) Page 160. Point 35. Supprimer l’exercice.
19) Page 178. Exercice 17
a. Quelle fréquence perçoit un observateur lorsqu’il s’approche de …
b. Changer les réponses : 862 Hz, 867 Hz, 742 Hz
20) Page 197. Exemple dans le fond de la page. Une figure d’interférence apparaît sur un
écran situé à 1 m. Supprimer le reste de la phrase.
21) Page 198. 6ème ligne : d 2 d1 a tan
22) Page 210. Deuxième ligne en-dessous de « Etude mathématique ». La distance entre
la source….
23) Page 211. Le paragraphe commençant a) est le paragraphe b)
24) Page 216. Ajouter une note de fin de page. « a est la distance entre 2 fentes. Ne pas
confondre avec le a de la formule (9.5) qui est la largeur d’une fente. »
25) Page 219. Après 9.11 Exercices. Ajouter : a) Expérience de Young.
26) Page 220.
a. Ajouter après l’exercice 8. b) Diffraction.
b. Transférer l’exercice 7 dans les exercices de diffraction
27) Page 221. Transférer l’exercice 17 dans les expériences de Young
Table des matières
2 L’oscillateur harmonique 15
2.1 Mouvement périodique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2 Mouvement harmonique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2.1 Représentation graphique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2.2 Dynamique du MVS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.2.3 Energie d’un oscillateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.2.4 Mouvement vibratoire amorti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.2.5 Exemples de MVS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.2.6 Les applications du pendule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2.3 Composition de deux MVS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.3.1 Le vecteur de Fresnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.3.2 Déphasage entre deux MVS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
2.3.3 Composition de deux MVS de même fréquence . . . . . . . . . . . . 32
2.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
2.4.1 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
2.4.2 Exercices non résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3 La résonance 53
3.1 Le pendule simple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
3.2 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
3.3 Expérience . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
3.4 Conclusions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
3.5 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
3
4 TABLE DES MATIÈRES
5 Acoustique 77
5.1 L’acoustique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
5.2 Les ondes acoustiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
5.2.1 Production des ondes sonores . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
5.2.2 Conclusions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
5.3 Son et bruit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
5.4 Vitesse du son . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
5.5 Caractéristiques d’un son . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
5.5.1 Intensité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
5.5.2 Hauteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
5.5.3 Timbre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
5.6 L’oreille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
5.6.1 Anatomie de l’oreille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
5.6.2 Les dangers des bruits intenses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
5.7 Lecture : Les dangers du baladeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
5.7.1 Devenir sourd adolescent ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
5.7.2 Pourquoi écoute-t-on aussi fort son baladeur mp3 ? . . . . . . . . . . 91
5.7.3 La différence entre les musiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
5.7.4 Le risque pour l’ouïe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
5.8 La musique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
5.8.1 Fréquence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
5.9 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
11 Annexes 241
12 Bibliographie 247
8 TABLE DES MATIÈRES
Chapitre 1
Savoirs, savoir-faire et
compétences
1.1 Prérequis
– Lois de Newton.
– MCU.
– Energie.
– Self induction.
– Comportement d’un condensateur en alternatif.
– Réflexion, réfraction et dispersion de la lumière.
1.3 Savoirs
Oscillations
– Période, fréquence, amplitude, pulsation, élongation et phase.
– Mouvement harmonique simple.
– Mouvement d’un corps suspendu à un ressort.
– Pendule simple.
9
10 CHAPITRE 1. SAVOIRS, SAVOIR-FAIRE ET COMPÉTENCES
1.4 Compétences
Oscillations
– Dans le cas d’un oscillateur harmonique, montrer que l’accélération est proportion-
nelle à l’élongation et établir la relation permettant de calculer l’énergie mécanique.
Montrer qu’elle est constante.
– Etablir les relations qui permettent de calculer les périodes d’oscillation du ressort
et du pendule simple.
– Associer la diminution d’amplitude d’une oscillation amortie à la diminution d’éner-
gie mécanique.
– Associer des fréquences propres à un système oscillant.
– Donner la condition pour qu’un système soit en résonance et citer des exemples de
la vie courante.
– Reconnaître, à partir de graphiques, un déphasage, une concordance et une opposi-
tion de phase.
– Composer deux mouvements harmoniques simples de même direction et de même
fréquence.
1.4. COMPÉTENCES 11
Ondes
– Etablir la relation entre la fréquence de la vibration, la vitesse de propagation et la
longueur d’onde.
– Décrire et interpréter les expériences réalisées pour mettre en évidence les propriétés
des ondes.
– Etablir l’équation de l’onde progressive transversale : y = f(t,x).
– Utiliser et interpréter les graphiques y = f (t) et y = f (x).
– Exprimer, en fonction de la longueur d’onde, la distance entre les points qui vibrent
en concordance de phase et en opposition de phase.
– Appliquer le principe de superposition pour expliquer les propriétés des interférences
et du régime stationnaire.
– En se basant sur les observations faites à l’oscilloscope, lier les caractéristiques d’un
son aux propriétés des vibrations.
– Mesurer, par une expérience, la vitesse du son dans l’air.
– Expliquer comment l’oreille perçoit les sons et quels sont les dangers causés par un
niveau d’intensité sonore trop élevé.
– Montrer, en se basant sur des expériences, l’aspect ondulatoire de la lumière.
– Etablir la loi de la réfraction à partir de la théorie ondulatoire.
– Trouver, en se basant sur une expérience de diffraction, la longueur d’onde d’une
source monochromatique.
– Distinguer les ondes matérielles des ondes électromagnétiques.
– Classer les ondes électromagnétiques suivant leur gamme de fréquence.
– Expliquer les principes physiques de base de quelques techniques médicales courantes
(échographie, Doppler, etc).
– Expliquer quelques applications technologiques des phénomènes ondulatoires (télé-
détection, caméra infrarouge, four à micro-ondes, sonar, hologramme, lecteur CD,
GPS,etc)
12 CHAPITRE 1. SAVOIRS, SAVOIR-FAIRE ET COMPÉTENCES
Première partie
13
Chapitre 2
L’oscillateur harmonique
A D
B C
Figure 2.1 – Figure de gauche (a) un ressort, (b) une lame vibrante, (c) un diapason. Figure de droite :
différentes positions d’un pendule (a) et (d) positions extrêmes qui déterminent l’amplitude (b) position
d’équilibre (c) une position quelconque.
15
16 CHAPITRE 2. L’OSCILLATEUR HARMONIQUE
1
f= (2.1)
T
Regardons en détails, l’oscillation d’un pendule laissant une trace sur son passage qui
n’est rien d’autre qu’une sinusoïde. (Voir figure 2.2).
La projection sur un axe, d’un mouvement circulaire uniforme est un mouvement har-
monique.(Voir figure 2.3).
1. Nous verrons plus loin que l’adjectif harmonique est lié à l’acoustique et à la musique.
2. MVS : Mouvement Vibratoire Sinusoïdale
2.2. MOUVEMENT HARMONIQUE 17
Figure 2.3 – Eclairons latéralement un disque vertical pouvant tourner autour de son centre C et
comportant un objet M situé quelque part sur la périphérie. Soit P l’ombre de M projetée sur un écran
vertical. Lorsque nous faisons tourner le disque à vitesse constante (MCU), l’ombre P décrit un mouvement
d’oscillation qui est un mouvement harmonique, c’est-à-dire un mouvement sinusoïdal. M0 et ϕ0 sont la
position du mobile et l’angle à l’instant t = 0 ; M et ϕ à l’instant t.
Equations du MVS
Soit un cercle de rayon R et de centre O sur lequel un point M est en MCU à la vitesse
−−→
angulaire constante. Projetons le vecteur tournant OM sur l’axe Y vertical. Supposons
qu’en t = 0, et l’axe X fasse un angle ϕ. A l’instant t, cet angle devient ωt + ϕ. Avec
ω = ∆ϕ∆t qui représente la vitesse angulaire de M. Considérons le mouvement du point
P (projection de M sur Y ). Nous avons OP = sin ϕ. Le point P décrit autour de O,
un mouvement rectiligne vibratoire ou harmonique. Le graphique y = f (t) qui décrit le
mouvement de P en fonction du temps t est une sinusoïde d’où le nom de mouvement
vibratoire sinusoïdal donné à ce mouvement. (Voir figure 2.4).
18 CHAPITRE 2. L’OSCILLATEUR HARMONIQUE
y = A sin(ωt + ϕ) (2.2)
F = −k.y (2.5)
Réciproquement, si une force (agissant sur un corps de masse m) possède ces deux
caractéristiques, alors le mouvement de cette masse doit être harmonique de pulsation ou
de période :
s r
k m (2.6)
ω= T = 2π
m k
Exemple La position d’une particule en mouvement sur l’axe des x est donnée par
Solution
1. En comparant avec l’équation, on en déduit immédiatement que l’amplitude A = 0.08
m, et que la pulsation est ω = 12 rad/s. La période est donc T = 2π
ω = 0.524 s . La
constante de phase est ϕ = +0.3 rad/s et donc la courbe sera décalée de 0.3/12 =
0.025 s vers la gauche par rapport à un sinus non décalé.
2. La vitesse et l’accélération à un instant quelconque sont données par
A t = 0.6 s, la phase du mouvement est (12 × 0.6 + 0.3) = 7.5 rad. Lorsqu’on utilise
cette valeur dans les expressions données, on trouve x = 0.075 m, v = 0.333 m/s et
a = −10.8 m/s2
3. On sait que a = −ω 2 x = −122 × (−0.05) = 7.2 m/s2
2.2. MOUVEMENT HARMONIQUE 21
Exemple Une tache lumineuse sur l’écran d’un ordinateur oscille le long d’une ligne
droite horizontale d’un mouvement sinusoïdal à la fréquence de 1.5 Hz. La longueur totale
de la ligne parcourue est de 20 cm et la tache commence le mouvement à droite de l’écran.
Déterminer :
1. Sa pulsation ;
2. Sa période ;
3. Sa vitesse maximale ;
4. Son accélération maximale ;
22 CHAPITRE 2. L’OSCILLATEUR HARMONIQUE
Solution
1. ω = 2πf = 2π × 1.5 = 3π rad/s
1 1
2. T = f = 1.5 = 0.67 s
3. xmax = Aω = 2πf A = 2π × 1.5 × 0.1 = 0.94 m/s
4. amax = Aω 2 = A(2πf )2 = 0.1 × (2 × π × 1.5)2 = 8.9 m/s2
5. x = A sin(ωt + ϕ)
π
A l’instant t = 0, x = +A → A = A sin ϕ → ϕ = 2
π 1
→ x = 0.1 sin 3πt + = 0.1 sin π 3t +
2 2
Figure 2.8 – Dans le cas d’un pendule idéal, la somme de l’énergie potentielle et de l’énergie mécanique
reste constante. Au point le plus bas, toute l’énergie est sous forme d’énergie cinétique et au point le plus
haut toute l’énergie est sous forme d’énergie potentielle.
1
E = m.ω 2 .A2 = 2π 2 .m.f 2 .A2 (2.7)
2
Exemple Soit une masse de 200 g animé d’un mouvement d’oscillation d’équation :
y = 0.5 sin(3πt). Quelle est l’énergie de cet oscillateur ?
Solution
1 1
E = mω 2 A2 = × (3π)2 × 0.52 = 9.13 J
2 2
grande. On a alors F = k∆L. C’est la loi de Hooke. ∆L (en m) est le déplacement par
rapport à sa position d’équilibre et k (en N/m) est la constante du ressort. La troisième
loi de Newton implique alors que le corps déformé exerce une force (Principe des actions
réciproques). C’est la force de rappel, F = −k∆L, qui tend à ramener le corps à sa
position d’équilibre.(Voir figure 2.10).
Une bande élastique suspendue à un crochet s’allonge d’une longueur L, si elle porte
une masse m. (Voir figure 2.11). Alors la force de rappel vers le haut est égale au poids
vers le bas : k∆L = mg , c’est à dire que la force de rappel exercée par la bande élastique
est proportionnelle à l’élongation : F = −ky. (k est la constante de rappel du ressort.)
Dans ces conditions, l’objet écarté de sa position initiale se met à osciller avec un
mouvement vibratoire sinusoïdal de période propre :
2 r
2π m
k = mω 2 = m → T = 2π (2.8)
T k
Plus la constante k du ressort est élevée, plus le ressort est raide et plus courte est la
période. Plus la masse est élevée et plus la période est élevée.
Exemple Un ressort hélicoïdal vertical en acier s’allonge de 50.0 cm s’il porte un sac de
bonbons de 2,0 kg. Le sac est alors à 1.00 m au-dessus de la tête d’un enfant. Le sac est
tiré vers le bas de 25,0 cm puis lâché. Combien de temps faut-il pour qu’il revienne à la
même hauteur de 1,00 m au dessus-de l’enfant ?
Solution Le sac est en équilibre quand la masse est à 1.00 m au-dessus de l’enfant. Le
point le plus bas (0.75 cm au-dessus de l’enfant) est la position initiale (y = A) du sac.
Celui-ci revient à la position d’équilibre au bout d’un quart de période, soit t = T /4. Pour
mg
trouver T , nous devons d’abord trouver k. Initialement : k = ∆L = 2.0×9.81
0.5 = 39.2 N/m
q q
m 2.0 T
Donc : T = 2π k = 2π 39.2 = 1.4 s → 4 = 0.35 s
Exemple Un bloc de 2 kg est attaché à un ressort pour lequel k = 200 N/m. On l’allonge
de 5 cm et on le lâche à t = 0. Trouver :
1. L’équation de la position du bloc en fonction du temps ;
2. Sa vitesse lorsque x = A/2 ;
3. Quelle est la force sur le bloc pour t = π/15 s ?
4. A quelle instant t le bloc passe-t-il pour la première fois à x = −A/2 ?
Solution
1. Nous avons besoin de déterminer A, ω et ϕ dans l’équation x(t) = A sin(ωt + ϕ).
L’amplitude
q est l’allongement maximal du ressort, c’est-à-dire A = 0.05 m. Donc
k
ω = m = 10 rad/s.
2. Pour trouver ϕ, on remarque que pour t = 0, on nous donne x = +A. On a donc,
A = A sin(0 + ϕ) (L’élongation est maximale) et 0 = 10A cos(0 + ϕ) (La vitesse est
nulle). Autrement dit, sin ϕ = 1 et cos ϕ = 0, c’est-à-dire ϕ = π/2. Finalement,
π
x = 0.05 sin 10t +
2
où x est en mètres et t en secondes.
3. Pour trouver la vitesse, nous devons déterminer à quel instant x = A/2, ce qui donne
l’équation :
0.05 π π
= 0.05 sin 10t + ⇒ sin 10t + = 0.5
2 2 2
Cette équation possède deux solutions 0.52 rad et 2.62 rad (Les sinus d’angles sup-
plémentaires sont égaux).
26 CHAPITRE 2. L’OSCILLATEUR HARMONIQUE
Le pendule
Figure 2.12 – Le pendule simple a) Les seules forces qui agissent sur le pendule sont la force poids P~
et la traction du fil T~ , b) et c) La résultante est la force P~1 qui tend toujours à ramener le pendule à sa
position d’équilibre.
de signe contraire. Dans ces conditions, le mouvement d’un pendule de faible amplitude
est donc un MVS avec une période propre T qui est donnée par :
r s
m mg L
T = 2π avec k = ⇒ T = 2π
k L g
En tout point du globe, la période propre d’un pendule ne dépend que de sa longueur (par
sa racine) et pas de sa masse. De plus, nous pouvons nous servir du pendule pour mesurer
g en tout point de la Terre. g = 4π 2 L/T 2 .
Exemple Quel doit être la longueur d’un pendule, pour que sa période soit 1.00 s à un
endroit où g = 9.81m/s2 ?
Solution s
L T 2g 12 × 9.81
T = 2π →L= = = 0.248 m
g 4π 2 4 × π2
3. Mesure du temps : La première définition de la seconde fut la demi-période d’un pendule d’un mètre
de long (aujourd’hui, la seconde n’est plus définie mécaniquement, mais par un nombre bien défini de
périodes d’une transition dans un atome de césium). Avoir une méthode fiable, répétitive et précise pour
mesurer le temps a eu une importance capitale dans le développement des sciences et du commerce.
28 CHAPITRE 2. L’OSCILLATEUR HARMONIQUE
– Mesure de la longitude. 4
– Démonstration de la rotation de la Terre. 5
– Démonstration que la Terre n’est pas parfaitement ronde. 6
– Mesure de la masse de la Terre. 7
– Les sismomètres. 8
– Le pendule balistique : Le pendule balistique, mis au point en 1742 par Benjamin
Robins, est un dispositif permettant de mesurer la vitesse d’un projectile à partir de
son impact sur un pendule en supposant le choc parfaitement inélastique. L’étude
du mouvement du pendule suite à l’impact permet, grâce à la loi de conservation
de la quantité de mouvement, de déterminer la percussion mécanique du projectile
et sa vitesse. À l’origine, il était destiné à mesurer la vitesse pour des balles de
fusil, on s’en sert encore parfois de cette manière, mais pour la mesure des autres
mouvements, la chronophotographie a remplacé cet instrument. L’exemple suivant
va illustrer le concept.
masse M = 4 kg. Sous le choc, le pendule de déplace d’un angle de 10°. Déterminer la
vitesse de la balle. (Voir figure 2.14)
Solution On a :
H = L(1 − cos α)
1 q
M gH = M v2 ⇒ v= 2gL(1 − cos α)
2
Mq
vb .mb = v.M ⇒ vb = 2gL(1 − cos α)
mb
5 q
vb = 2 × 9.81 × 2(1 − cos 10◦ ) = 386 m/s
0.008
3
y
1
Retard
0 t
0 π/2 π 3π/2 2π 5π/2 3π 7π/2 4π
-1
-2
Figure 2.17 – Deux MVS, l’un en retard par rapport à l’autre. Sur le graphique, on lit que le déphasage
est π car la même élongation est atteinte par le deuxième mouvement π s après le premier.
0
0 π/2 π 3π/2 2π 5π/2 3π
-1
-2
-3
Figure 2.18 – (a) deux MVS en concordance de phase. (b) Construction des vecteurs de Fresnel corres-
pondants à ces deux mouvements. Les deux vecteurs sont de même direction et de même sens.
32 CHAPITRE 2. L’OSCILLATEUR HARMONIQUE
Figure 2.19 – (a) Deux MVS en opposition de phase. (b) Construction des vecteurs de Fresnel corres-
pondants à ces deux mouvements. Les deux vecteurs sont de même direction et de sens contraire.
Méthode de Fresnel
Nous résolvons le problème par une simple construction géométrique basée sur les vec-
teurs de Fresnel. Associons le vecteur A~1 , dont l’extrémité est le point A1 , au mouvement
y1 et le vecteur A~2 , dont l’extrémité est le point A2 , au mouvement y2 .
Conformément au principe de superposition, le mouvement résultant a même direction
que les 2 mouvements composants et l’élongation résultante est y = y1 + y2 . (Voir figure
2.20). Pour faire cette somme de 2 fonctions sinusoïdales, regardons le vecteur A ~ , somme
~ ~
vectorielle de A1 et A2 . Comme A1 , A2 , ϕ1 , ϕ2 sont des constantes, le parallélogramme
OAl AA2 tourne sans se déformer et le vecteur A ~ tourne aussi avec la vitesse ω et si ϕ
~
désigne sa phase à l’origine, la projection de A sur l’axe y est bien la fonction sinusoïdale
que l’on cherche.
Le mouvement résultant est donc sinusoïdal, de pulsation ϕ et de loi y = A sin (ωt + ϕ).
La somme de 2 fonctions sinusoïdales de même fréquence f est encore une
fonction sinusoïdale de même fréquence f .
Il est facile de démontrer les deux formules suivantes permettant de trouver l’amplitude
résultante A et la phase à l’origine ϕ par l’intermédiaire de sa tangente.
y = A sin (ωt + ϕ)
q
A= A21 + A22 + 2A1 A2 cos (ϕ1 − ϕ2 )
A1 . sin ϕ1 + A2 . sin ϕ2
tan ϕ =
A1 . cos ϕ1 + A2 . cos ϕ2
(Le lecteur est encouragé à faire ces démonstrations).
34 CHAPITRE 2. L’OSCILLATEUR HARMONIQUE
Exemple
Soient
les deux MVS donnés par les équations y1 = 3 sin 12t + π
6 et y2 =
6π
4 sin 12t + 7 ; Etablir l’équation du mouvement résultant. L’amplitude est donnée en
cm
La phase résultante peut se calculer de deux façons différentes. Soit on applique direc-
tement la formule :
Figure 2.21 – (a) Deux MVS f (t) et g(t) et le mouvement résultant h(t). (b) Construction des vecteurs
de Fresnel correspondants à ces trois mouvements.
36 CHAPITRE 2. L’OSCILLATEUR HARMONIQUE
Figure 2.22 – (a) 2 MVS d’équation f (t) = 2 sin(t + 0.6) et g(t) = 0.75 sin(t + 0.6) sont en concordance
de phase ϕ = 0.6 rad. Le mouvement résultant est obtenue en ajoutant à tout instant les élongations de
chacun des mouvements composants h(t) = 2.75 sin (t + 0.6). (b) La construction de Fresnel montre que le
mouvement résultant, représenté par M~ est bien la somme des mouvements composants, représentés par
M~ 1 et M
~ 2 et nous avons M
~ =M~1 + M~ 2 → M = M1 + M2 .
2.3. COMPOSITION DE DEUX MVS 37
Figure 2.23 – (a) 2 MVS d’équation f (t) = 2 sin(t + 0.6) et g(t) = 0.75 sin(t − π + 0.6) sont en opposition
de phase car 0.6 − (−π + 0.6) = π rad. Le mouvement résultant est obtenue en soustrayant à tout instant
les élongations de chacun des mouvements composants. (b) La construction de Fresnel montre que le
mouvement résultant, représenté par M ~ est bien la différence des mouvements composants, représentés
~ ~ ~ ~
par M1 et M2 et nous avons M = M1 + M ~ 2 → M = |M1 − M2 |. De plus comme M1 > M2 , il est facile de
voir que ϕ = 0.6 rad.
38 CHAPITRE 2. L’OSCILLATEUR HARMONIQUE
2.4 Exercices
2.4.1 Exercices résolus
π
1. Construire la sinusoïde d’équation y = 2 sin 3 t + 2
Solution.
Figure 2.24 – Pour construire la sinusoïde demandée, nous utilisons les manipulations de fonctions vues
en 4ème. Nous construisons successivement
f (t) = sin(t), puis g(t) = 2 sin(t), ensuite h(t) = 2sin(3t) et
finalement p(t) = 2 sin 3t + π2
1 π
2. Construire la sinusoïde d’équation y = 2 sin 0.8 t − 3
Solution.
(c) Construction de h(t) = 21 sin(0.8t) c-à-d h(t) = g(0.8t). Les abscisses sont
1
multipliées par 0.8 = 1.25..
(d) Construction de p(t) = 2 sin 3t − π3 c-à-d p(t) = h(t − π/3). La fonction h(t)
subit une translation vers la droite de π/3
Figure 2.25 – Pour construire la sinusoïde demandée, nous utilisons les manipulations de fonctions vues
en 4ème. Nous construisons successivement
f (t) = sin(t), puis g(t) = 12 sin(t), ensuite h(t) = 21 sin(0.8t) et
finalement p(t) = 2 sin 0.8t − 3
1 π
Solution.
4. Ecrire l’équation du MVS d’un mobile sachant qu’en t = 0, son élongation est maxi-
male et égale à + 10 cm et que son accélération est de −40 cm/s2 .
Solution.
A = 10 cm
y = ymax → π
ϕ =
Si t = 0 → 2 s
r
2
a = y = −ω y → ω = −a 40
′′
= = 2 rad/s
y 10
π
Conclusion : y = 10 sin 2t + 2
5. Même question que la précédente, sachant que l’amplitude vaut 10 cm, qu’en t = 0,
son élongation vaut y = −5 cm, qu’il va de haut en bas et que sa période est de 2π
s.
Solution.
A = 10 cm
5π
ϕ1 = −
t = 0 → y = −5 cm → y = A sin (ωt + ϕ) → −5 = 10 sin ϕ → 6
ϕ2 = − π
T = 2π → ω = 1 rad/s
ω 6
Supposons ϕ = −π/6
√
→ y = 10 sin t − π6 → y ′ = v = 10 cos t − π6 → v (0) = 10 cos − π6 = 10 23 > 0
Supposons ϕ = −5π/6
→ y = 10 sin t − 5π6 → y ′ = v = 10 cos t − 5π
6
√
→ v (0) = 10 cos − 5π 6 = −10 23 < 0
Or d’après l’énoncé, y(0) = −5 et le mobile va de haut en bas. Autrement dit y
s’éloigne de sa position d’équilibre
et donc DECROIT → v doit être < 0.
5π
Conclusion : y = 10 sin t − 6
6. Un corps de 400 g est en MVS avec une amplitude de 20 cm, une période 2s et une
phase à l’origine nulle. Calculer la vitesse, l’accélération et la force de rappel sur ce
corps en y = 0, y = 20 cm et y = 5 cm.
Solution.
A = 20 cm
T = 2 s → ω = π rad/s → y = 0.2 sin πt
ϕ = 0
2.4. EXERCICES 41
Solution.
q q
1
T = 2π gl = 2π 9.81 = 2, 0061 s ≃ 2 s
Cette valeur est assez remarquable. On appelle ce pendule le pendule des secondes.
8. Une masse de 500 g est accrochée à un ressort de constante de raideur k = 12.5 N/kg
et de masse négligeable. On lui communique une énergie de 0.25 J. En t = 0 s, sa
position est +12 cm et sa vitesse est négative (sens + vers la haut). Ecrire l’équation
du mouvement, calculez la position à 10 s et EC et EP .
Solution.
q q √
(a) ω = m k
= 12.5
0.5 = 25 = 5 rad/s.
Pour déterminer l’amplitude, nous utilisons l’information sur l’énergie :
2 2 2 2 2
E = 0.25 J = EC max = mv2max = mA2 ω → 0.25 = 0.5×A2 ×5
q
→ A2 = 512 → A = 0.2 m
Pour déterminer la vitesse, nous utilisons l’information sur la position et la
vitesse :
y (t) = 0.2 sin (5t + ϕ) .
36.86°
0.12
Donc si t = 0, → 0.12 = 0.2 sin ϕ → sin ϕ = 0.2 = 0.6 → ϕ = ou
143.13°
Or v = Aω cos ϕ est négatif, donc ϕ = 143.13° = 2.5 rad
→ y (t) = 0.2 sin (5t + 2.5)
(b) En t = 10 s
→ y (t) = 0.2 sin (5 × 10 + 2.5) = 0.158 m
Et v (t) = Aω cos (ωt + ϕ) = −0.616 m/s
2
Donc EC = mv 2 = 0.095 J → EP = 2.5 − EC = 2.405 J.
42 CHAPITRE 2. L’OSCILLATEUR HARMONIQUE
Solution.
(a) y (t) = A sin (ωt + ϕ)
Calcul de ω :
Fressort = F (principe d’action réaction)
Fressort = −mω 2 y → 0.2 = 0.4 × ω 2 × 0.2 → ω = 5 rad/s.
Calcul de ϕ :
3
0.20 = − 4 → ϕ = −0.85 rad Equation
y (t = 0) = −0.15A sin (ϕ) → sin ϕ = −0.15
du mouvement : y (t) = 0.2 sin (5t − 085)
(b) A quelle moment la masse est-elle en y = −12 cm ?
−0.12 = 0.2 sin (5t − 0.85) → t = 0.0413 s.
Vitesse :
v = 0.2 × 5 × cos (5t − 0.85) → v = 0.2 × 5 × cos (5 × 0.0413 − 0.85) = 0.8 m/s.
Energies :
2 0.4×0.82
EC = mv 2 = 2 = 0.128 J.
2 2 2
Etot = EC max = mv2max = mA2 ω = 0.4×0.2×5
2 = 0.2 J.
EP = Etot − Ec = 0.2 − 0.128 = 0.072 J ;
2. Un mouvement harmonique est enregistré sur une feuille de papier qui défile à la vi-
tesse de 30 cm/min. Le même élément de courbe se retrouve tous les 0.8 cm. Quelles
sont la période et la fréquence de l’oscillateur ?
(Rép : T = 1.6 s et f = 0.625 Hz).
8. Ecrire l’équation d’un MVS d’amplitude 3 cm, de fréquence 20 Hz, et dont l’élonga-
tion est maximale à l’instant t = 0. Dessiner son vecteur de Fresnel.
(Rép : y(t) = 0.03 sin (40πt + π/2)).
(Rép : f = 0.125 Hz, v(4) = 2.36 cm/s, y(t) = 6 sin π
4 − π
2 ).
10. Ecrire l’équation d’un MVS d’amplitude 5 cm, de période 0.20 s, et dont l’élongation
est minimale à l’instant t = 0. Dessiner son vecteur de Fresnel.
(Rép : y(t) = 0.05 sin (10πt − π/2) ou y(t) = 0.05 sin (10πt + 3π/2).)
11. L’abscisse y d’un point animé d’un MVS est y = 5 sin 6t. (y en cm et t en s) Déter-
miner l’amplitude, la pulsation, la fréquence, la phase à l’origine et la période de ce
MVS.
(Rép : 5 cm / 6 rad/s / 0.95 Hz / ϕ = 0 rad / 1.05 s).
12. Ecrire l’équation d’un MVS d’un mobile sachant qu’en t = 0, son élongation est
maximale et égale à +10cm et que son accélération est de −40 cm/s2 .
13. Même question sachant que l’amplitude vaut 10 cm et qu’en t = 0, que se trouve
son élongation y = −5 cm et qu’il va de haut en bas. La période T = 2π seconde.
14. Un corps de 400g est en MVS avec une amplitude de 20 cm, une période de 2 s et
ϕ = 0 Calculer la vitesse, l’accélération et la force de rappel sur ce corps en y = 0 ,
y = 20 cm et y = 5 cm.
(Rép : 0.628 m/s / 0 m/s / 0.608 m/s / 0 m/s2 / −1.97 m/s2 / −0.49 m/s2 / 0 N /
−0.788 N / −0.196 N).
18. Si TT est la période d’un pendule simple sur la terre, et TL sa période sur la Lune,
et sachant que gT erre = 6.gLune , calculer le rapport TT /TL .
(Rép : TT /TL = 0.41).
19. La fréquence d’un oscillateur est de 30 Hz avec une amplitude de 3 cm. Si sa masse
est de 40 g, quelle est son énergie ?
20. Lorsque deux adultes de masse totale 150 kg entrent dans une automobile de masse
1450 kg, l’automobile s’affaisse de 1 cm. (a) Quelle est la constante de rappel d’un
des quatre ressorts de la suspension. (b) Quelle est la période des oscillations lorsque
l’automobile chargée passe sur une bosse.
(Rép : (a) k = 3.68 × 104 N/m. (b) T = 0.655 s).
2.4. EXERCICES 47
21. La position d’un bloc attaché à un ressort est donné par y = 0.2 sin(12t + 0.2), où y
est en mètres et t en secondes. Trouvez (a) l’accélération quand y = 0.08 m ; (b) le
premier instant (>0) auquel y = +0.1 m avec v < 0.
(Rép : (a) a = −11.5m/s2 , (b) t = 0.201 s).
23. Lorsque l’élongation d’un MVS vaut la moitié de l’amplitude, quelle est la valeur du
rapport entre énergie cinétique et énergie totale ?
(Rép : Ecin = 43 .Etot ).
25. Soit le mouvement harmonique sans frottements d’une lame métallique enserrée dans
un étau. (Voir figure 2.31). Indiquer la (les) position(s) où :
(a) l’énergie totale est uniquement potentielle ;
(b) l’énergie cinétique est maximum ;
(c) l’énergie totale est diminuée ;
(d) la somme de l’énergie cinétique et potentielle est inférieure à l’énergie totale ;
48 CHAPITRE 2. L’OSCILLATEUR HARMONIQUE
27. Un ressort vertical s’allonge de 0.16 m lorsqu’on y attache un bloc de masse m = 0.5
kg. On tire dessus pour lui donner un allongement supplémentaire de 0.08 m et on
le lâche. (a) Ecrivez l’équation de la position y(t) à partir de l’équilibre. (b) Trouvez
le module de la vitesse et l’accélération lorsque l’allongement du ressort est égal à
0.1 m par rapport à sa position naturelle.
(Rép : (a) y(t) = 0.08 sin(7.83t + π/2). (b) |v| = 0.415 m/s et a = +3.68m/s2 .)
28. Un atome de masse 10−26 kg effectue une oscillation harmonique simple autour de
sa position d’équilibre dans un cristal. La fréquence est égale à 1012 et l’amplitude à
0.05 nm. Trouvez (a) le module de la vitesse maximale ; (b) son énergie mécanique ;
(c) le module de son accélération maximale ; (d) la constante de rappel correspon-
dante.
(Rép : (a) 315 m/s ; (b) E = 4.93 × 10−23 J ; (c) 1.97 × 1015 m/s2 ; (d) 0.395 N/m.)
29. L’équation d’un mouvement vibratoire est y = A sin (ωt + ϕ). La longueur de la tra-
jectoire vaut 8 cm, la période 4 s et à l’instant initial (t = 0), le mobile est a +4 cm
de l’origine. Déterminer A, ω, ϕ.
30. Une masse de 500 g suspendue à un ressort est animé d’un mouvement de translation
rectiligne sinusoïdal d’amplitude 10 cm et de période 0.5 s.
(a) Calculer sa vitesse :
2.4. EXERCICES 49
i. lorsqu’elle passe par la position d’équilibre prise comme origine des élon-
gations ;
ii. lorsqu’elle se trouve à l’une des extrémités de la trajectoire ;
iii. lorsqu’elle se trouve à 2 cm de l’origine.
(b) Calculer l’accélération en les trois positions précédentes.
(c) Calculer la force de rappel en les mêmes positions.
(d) Calculer l’énergie maximale de cette masse.
31. Un corps ponctuel est animé d’un mouvement vibratoire d’amplitude 5 cm et dont
l’accélération est telle que a = −16y.
(a) Calculer la période et la fréquence du mouvement.
(b) Ecrire les expressions de l’élongation y et de la vitesse du point en fonction du
temps.
(Rép : T = 1.57 s).
32. Une petite masse de 100 g est animée d’un mouvement de translation rectiligne
sinusoïdal autour d’un point fixe O. Quand le mobile se trouve à 1 cm de O, la force
de rappel a une intensité de 36 × 10−3 N. On prendra comme origine le point O et
comme instant initial celui où le mobile est en O, animé d’une vitesse de 30 cm/s
dans le sens adopté comme sens positif sur la trajectoire.
(a) Déterminer la période du mouvement ainsi produit.
(b) Ecrire les équations donnant la position, sa vitesse, son accélération et la force
de rappel.
(c) Déterminer :
i. l’instant où le mobile passe pour la première fois par le point d’abscisse −3
cm, en se mouvant dans le sens négatif ;
ii. l’énergie cinétique et l’énergie potentielle que possède ce mobile à cet ins-
tant.
(Rép : 1.047 s ; y = 0.05 sin(6t); v = 0.3 cos(6t); a = −1.8 sin(6t); f =
−0.18 sin(6t); t = 0.63 s; Ec = 288 × 10−6 J; Ep = 162 × 106 J).
33. Le piston d’un moteur à explosion dont l’arbre tourne à raison de 4500 tours/minute
a une course de 8 cm. En admettant que son mouvement est sinusoïdal :
(a) écrire les équations de l’élongation, de la vitesse et de l’accélération de ce mo-
bile en prenant pour origine et pour position initiale, le centre de symétrie du
cylindre ;
(b) déterminer la valeur maximale de l’accélération de rappel, la comparer à l’ac-
célération de la pesanteur et calculer la valeur maximale de la force de rappel,
sachant que le piston a une masse de 100 g ;
(c) représenter les grandeurs sinusoïdales par leurs vecteurs de Fresnel. Echelle : 1
cm représente 10−2 pour l’élongation ; 4 m/s pour la vitesse et 2 × 102 m/s2
pour l’accélération.
50 CHAPITRE 2. L’OSCILLATEUR HARMONIQUE
(Rép : y = 0.04 sin(471t); y = 18.84 sin(471t + π/2); a = 8874 sin(471t + π); 887 N ).
35. Lorsqu’un pendule assimilable à un pendule simple est écarté de sa position d’équi-
libre d’un angle de 12°, la force qui le ramène vers cette position est de 1 N. Que
vaut cet angle d’écart lorsque la force de rappel est doublée ?
(Rép : 24°30’).
36. Une masse m supposée ponctuelle est suspendue à un fil inextensible et sans poids
de longueur l = 2 m.
(a) Déterminer la période d’oscillation en un lieu où g = 9.81 m/s2 .
(b) La masse m est écartée de sa position d’équilibre de manière que l’angle du
fil avec la verticale 30°. Déterminer la vitesse de la masse au moment où elle
repasse à la verticale du point de suspension.
(c) Dans cette position, la masse se trouve à 2 m au-dessus du sol. Déterminer le
point de chute de la masse sur le sol si le fil se rompt au moment du passage
par la position considérée.
(Rép : 2.8 s ; 2.3 m/s ; 1.46 m).
37. La période d’un pendule simple est de 2 secondes en un lieu où g = 9.81 m/s2 . Quelle
est sa longueur ? Il est suspendu par un fil métallique de coefficient de dilatation li-
néaire λ = 1.5 × 10−5 . De combien varie la période du pendule pour une élévation de
température de 20°C. Avance-t-il ou retarde-t-il par rapport à un système oscillant
rigoureusement invariable ? De combien par jour ?
(Rép : 99.4 cm ; 3 × 10−4 s ; 13 s).
38. Une horloge est réglée par un pendule en laiton battant la seconde à 0°C. De com-
bien cette horloge avancera-t-elle ou retardera-t-elle par jour si la température atteint
20°C ? On considère que ce pendule est assimilable à un pendule simple de même
période que lui (pendule simple synchrone). λ = 1.85 × 10−5 .
(Rép : retard environ 16 s).
39. On réalise un pendule à l’aide d’une sphère de 1 kg suspendue à un fil fin. Déterminer
la longueur de ce pendule assimilé à un pendule simple, sachant que sa période est
de 2 secondes en un lieu où g = 9.8 m/s2 . L’angle d’écart maximal par rapport à la
position d’équilibre est de 10°. Déterminer :
(a) la vitesse linéaire du centre de la sphère au moment où elle passe par la position
d’équilibre ;
(b) la traction exercée à ce moment par le fil de suspension.
(Rép : 99.4 cm ; 54.5 cm/s ; environ 20 N).
2.4. EXERCICES 51
La résonance
Dans ce chapitre, nous allons voir comment l’énergie d’un oscillateur peut être trans-
férée à un autre oscillateur.
3.2 Définitions
Imaginons un sonneur de cloche qui ture sur une corde pour mettre la cloche en mou-
vement.(Figure 3.1). Nous appellerons :
Nous allons voir que ce transfert d’énergie entre l’excitateur et le résonateur n’est maxi-
mum que dans le cas où une condition est réalisée : la condition de synchronisation.
53
54 CHAPITRE 3. LA RÉSONANCE
3.3 Expérience
Prenons quatre pendules de longueurs L1 , L2 , L3 , L4 donc de différentes fréquences
propres. Suspendons-les à une corde rigide. Prenons un cinquième pendule de longueur
L5 . (Voir figure 3.2)
Si on écarte le 5, il oscille. On constate alors que son amplitude diminue alors que le 3
se met à osciller graduellement. Les 1, 2, 4 restant pratiquement immobiles. Donc l’énergie
du 5 (appelé l’excitateur) se transmet progressivement sur le 3 (appelé le résonateur) par
l’intermédiaire de la corde (= couplage).
3.4 Conclusions
Il y a résonance lorsque la fréquence propre du résonateur est égale à la fréquence
propre de l’excitateur. Le transfert d’énergie a donc un caractère sélectif : le résonateur
absorbe l’énergie de façon préférentielle à sa fréquence propre.
3.5 Applications
1. Résonance acoustique : deux diapasons entre en résonance s’ils sont rigoureusement
identiques. (Voir figure 3.3).
3. Masse d’eau dans un récipient : l’eau dans une baignoire a une fréquence propre
d’oscillation Des mouvements périodiques de la main la font osciller et peuvent la
faire déborder.
4. Pièces de voiture : rétroviseur, changement de vitesse, vitre, volant, ... peuvent vibrer
lorsque la voiture a une vitesse déterminée : ce qui correspond à une vitesse de
rotation du moteur bien déterminée.
56 CHAPITRE 3. LA RÉSONANCE
Figure 3.5 – (a) Un verre oscillant selon deux modes possibles. La région brillante de la photo est la
partie du verre qui ne vibre pas. Les photos ont été prises à partir d’hologrammes interférométriques.
(b) Un homme jouant un air dans une rue en faisant résonner des verres calibrés de différentes tailles.
L’instrument appelé "Glass-harmonika" a été utilisé par Mozart.
6. On casse le pas en passant sur un pont pour ne pas avoir une fréquence particulière
égale à celle du pont.
7. Les bateaux sont équilibrés pour que leur fréquence propre soit supérieure à celle de
la houle.
8. Une voiture montée sur ressorts peut entrer en résonance avec les bosses de la route.
Pour l’éviter, on lui met des amortisseurs. (Voir figure 3.6).
9. Nous savons que les séismes correspondent à des vibrations brutales du sol qui se
propagent ; - à partir du foyer, la déformation se propage sous forme d’ondes sis-
miques ; ce sont ces ondes qui en arrivant en surface sont responsables des dégâts.
Ce qui est frappant, lors d’un séisme destructeur, ce sont les bâtiments pratiquement
"intacts" qui côtoient ceux totalement détruits. Chaque bâtiment a une fréquence de
vibration propre. Si cette fréquence correspond à celle des vibrations sismiques, le
bâtiment entrera en résonance et sera détruit. (Voir figure 3.7).
3.5. APPLICATIONS 57
10. Le premier pont franchissant le détroit de Tacoma avait un tablier principal de 853
m de longueur et de 11,9 m de largeur avec des poutres métalliques de 2.4 m pour
le soutenir. Le matin du 7 novembre 1940, un vent de 70 km/h l’a fait fait vibrer.
(Voir figure 3.8). L’amplitude est devenue si grande que le pont s’est effondrer. Bien
qu’il y ait encore des questions restées sans réponse, le mécanisme fondamental qui
a causé la catastrophe semble avoir été la formation de tourbillons. (Voir figure 3.9).
Figure 3.8 – (Oscillations du pont juste avant qu’il ne se brise et rupture du pont. Une voiture fut prise
au piège. Le professeur Farquharson, qui étudiait le pont, alla jusqu’à la voiture pour sauver le chien qui
était dans la voiture mais celui-ci refusa de sortir.
Exemple Certains ponts ont des grilles d’acier visibles et incrustées dans la route. De
même, certains virages d’autoroute sont barrés de sillons pour améliorer l’adhérence sur
route mouillés. Sachant qu’un voiture a des pneus de 60 cm et que les sillons de la route
sont distants de 8.0 cm, à quelle vitesse un véhicule, roulant sur une telle surface, entre
en résonance, si la fréquence propre de son système de suspension est de 15.0 Hz ?
Solution Il y a 1/0.080 = 12.5 sillons par mètres. Ainsi, à la vitesse v (en m/s), la
voiture se déplace sur 12.5v sillons par seconde, qui est la fréquence d’excitation. Il y a
résonance si : 12.5v = 15.05 Hz, d’où v = 1.2 m/s soit 4.3 km/h. Cette vitesse ne dépend
pas du diamètre des roues. C’est pourquoi le véhicule subit des secousses à faibles vitesses
sur ce genre de route.
58 CHAPITRE 3. LA RÉSONANCE
Figure 3.9 – (Représentations de la section droite du pont de Tacoma (a) Le tablier principal est mis en
vibration par les tourbillons alternés. (b) En oscillant, le tablier induit d’autres tourbillons qui amènent le
pont à la fréquence de résonance. Ces tourbillons induits par le mouvement se sont accordés avec le tablier
oscillant, augmentant l’amplitude des vibrations.
Chapitre 4
4.1 Introduction
Un caillou ou une goutte tombant à la surface de l’eau produit une déformation à
l’endroit de l’impact et on observe la formation d’une ride circulaire qui se propage à la
surface de l’eau autour de ce point. (Voir figure 4.1).
Un cri ou une explosion produit de minuscules déplacements des particules d’air ac-
compagnés de faibles modifications de pression (onde acoustique). (Voir figure 4.2).
A l’extrémité d’un ressort, ou d’une corde, nous pouvons provoquer une perturbation
(à l’aide de la main) qui se propage le long de celui-ci. (Voir figure 4.3).
Une vague qui se propage à la surface de l’eau n’est rien d’autre qu’une déformation
qui se déplace mais chaque particule d’eau ne subit qu’un faible déplacement. Pour s’en
convaincre, il suffit d’observer le mouvement d’un bouchon déposé à la surface de l’eau :
lorsque la vague passe, le bouchon effectue un mouvement de haut en bas, mais après le
passage de la déformation, il reste localisé au même endroit. (Voir figure 4.4).
59
60 CHAPITRE 4. GÉNÉRALITÉS SUR LES ONDES
4.3.1 La direction
Il s’agit de la direction du mouvement des particules de la matière par rapport à la
direction de propagation de l’onde.
Onde transversale
L’onde est dite transversale lorsque la déformation est perpendiculaire à la direction
de propagation de l’onde. (Voir figure 4.5). Exemples :
1. onde produite par un objet à la surface de l’eau ;
4.3. CLASSIFICATION DES ONDES 61
Onde longitudinale
Figure 4.5 – Une onde transversale dans un Figure 4.6 – Une onde longitudinale dans un
ressort. ressort.
Dans la suite de ce cours, nous parlerons essentiellement des ondes périodiques. (Voir figure
4.7).
62 CHAPITRE 4. GÉNÉRALITÉS SUR LES ONDES
Figure 4.7 – Exemple d’une impulsion, d’un train d’ondes et d’une onde périodique
Figure 4.9 – Progression d’une perturbation sinusoïdale le long d’une corde tendue.
v
λ = v.T = (4.1)
f
Figure 4.10 – Pour une vitesse donnée, la fréquence et la longueur d’onde sont inversement proportion-
nelles. Si la fréquence est multipliée par 10, la longueur d’onde est divisée par 10.
Si nous regardons l’évolution des points d’une corde soumise à une perturbation trans-
versale d’une main, nous nous rendons compte qu’un point de la corde monte et descend
au même rythme que la main. Ce rythme est donné par la période T du mouvement.
Chaque point oscille et revient dans le même état vibratoire après un temps égal à une
période T . (Voir figure 4.11)
Figure 4.11 – Périodicité dans le temps. Si nous nous plaçons en un point déterminé, nous voyons ce
point osciller avec une période T .
4.7. EQUATION DE PROPAGATION 65
Figure 4.12 – Périodicité dans l’espace. A un instant précis, nous prenons une photo de la corde. La
distance minimale qui sépare deux points en concordance de phase est la longueur d’onde.
Figure 4.13 – (a) Profil d’une impulsion ondulatoire donné par la fonction ψ (x, 0) = f (x) = 3
10x2 +1
.
(b) Le profil se déplace vers la droite comme une onde. Il a une vitesse de 1 m/s et se propage le long de
l’axe x.
pendant le temps t l’onde s’est déplacée d’une longueur vt. Puisque que nous avons supposé
que l’onde ne se déforme pas en se propageant, la forme de l’onde est la même à l’instant
t = 0 et à l’instant t = t. Par conséquent, il suffit de remplacer dans la fonction, x par
(x − vt), pour avoir ψ(x, t) et donc :
ψ (x, t) = f (x − vt)
Ce qu’on appelle précisément vitesse de l’onde (v), c’est la vitesse avec laquelle on
progresse, et nous avons :
λ
v = fλ = (4.2)
T
Exemple Un jeune garçon contemple, d’un bateau, les vagues sur un lac ; elles semblent
être une succession sans fin de crêtes identiques qui passent l’une après l’autre à une demi-
seconde d’intervalle. Si elles mettent 1.5 s pour parcourir sa coque de longueur 4.5 m,
déterminez la fréquence, la période et la longueur d’onde de ces vagues.
Solution
1. Le temps séparant deux crêtes successives est la période, donc : T = 0.5 s.
2. La fréquence est donc : f = 1/t = 1/0.5 = 2, 0 Hz.
3. La vitesse est : v = L/t = 4.5/1.5 = 3.0 m/s.
4. Nous en déduisons la longueur d’onde : λ = v/f = 1.5 m.
4.7. EQUATION DE PROPAGATION 67
λ ω 2π
v = λf = = et k= (4.3)
T k λ
y = A sin k (x − vt)
2π
y = A sin (x − vt) (4.4)
λ
y = A sin (kx − ωt)
Ces trois écritures sont équivalentes. Ces équations représentent une onde progressive qui
se déplace dans le sens des x positifs.
Commentaires
1. A est l’amplitude qui est toujours positive même si y peut être négatif.
2. L’argument kx − ωt est la phase ϕ qui s’exprime en radians. La phase est le nombre
de radians de l’origine jusqu’au point x. Le profil se répète avec une période d’espace
égale à la longueur d’onde λ, donc y = 0 pour x = 0, λ, 2λ, 3λ, etc. (Voir figure 4.14).
3. Tous les points distants de la source S d’une distance x, ont la même équation. Donc
tous ces points vibrent de la même manière. Ils constituent une surface d’onde.
(a) Si les surfaces d’onde sont des sphères ⇒ onde sphérique.
(b) Si les surfaces d’onde sont des plans ⇒ onde plane ;
4. Dans une même direction de propagation tous les points distants
(a) d’une longueur d’onde vibrent de la même manière : on dit qu’ils sont en concor-
dance de phase phase, ou simplement en phase ;
68 CHAPITRE 4. GÉNÉRALITÉS SUR LES ONDES
Figure 4.14 – Fonction sinusoïdale comme profil d’une onde sinusoïdale. Une longueur d’onde λ corres-
pond à un changement de phase ϕ de 2π rad.
Figure 4.15 – Propagation d’une onde sinusoïdale le long de l’axe des x pendant une période. Noter que
tout point de la corde ne se déplace que verticalement.
Exemple Un homme se tient debout à l’entrée d’un port et voit des vagues d’eau entrer
dans le port. Il assimile ces vagues à des mouvements sinusoïdaux. Il compte 50 crêtes en
1,0 min et il estime que la distance entre deux crêtes est de 3,0 m. Ecrire une expression de
la forme de la hauteur des vagues à l’endroit ou l’homme se tient. Quels sont la longueur
d’onde, le nombre d’onde, la fréquence, la pulsation, la vitesse des vagues et l’équation des
vagues ?
Solution Soit +x pris dans la direction de l’entrée du port et h la hauteur des vagues
au-dessus du niveau moyen de l’eau. Une expression pour h est : h(x, t) = h0 sin(kx − ωt).
4.7. EQUATION DE PROPAGATION 69
L’amplitude, ou hauteur maximale h0 n’est pas spécifiée, mais nous pouvons déterminer
les autres grandeurs.
Le nombre d’onde est : k = 2π 2π
λ = 3.0 = 2.1 m .
−1
y = A sin
(k (x ± vt) + ϕ)
Signe − si déplacement vers le sens des x > 0
y = A sin 2πλ (x ± vt) + ϕ avec
Signe + si déplacement vers le sens des x < 0
y = A sin (kx ± ωt + ϕ)
Exemple Soit une onde d’équation : y (x, t) = 0.05 sin π2 (10x − 40t) − π4 où x et y sont
en mètres et t en secondes. Trouver : a) la longueur d’onde, la fréquence et la vitesse de
propagation de l’onde ; b) la vitesse et l’accélération d’une particule située sur le chemin
de l’onde à x = 0.5 m et t = 0.0 s.
Solution
1. L’équation peut s’écrire : y (x, t) = 0.05 sin 5πx − 20πt − π4 . En comparant avec
la forme canonique de l’équation, nous déduisons k = 2π λ = 5π → λ = 0.4 m. La
fréquence angulaire est ω = 2πf = 20π → f = 10 Hz . La vitesse de propagation de
l’onde est v = f λ = ωk = 4 m/s dans le sens des x positifs.
2. Pour obtenir la vitesse et l’accélération de la particule, nous allons dériver par rap-
port au temps (c’est-à-dire que l’on considère x comme constant) :
5π π
v = y ′ (x = cst, t) = −20π × 0.05 × cos −π− = 2.22 m/s
2 4
5π π
a = y ′′ (x = cst, t) = − 20π 2 × 0.05 × sin −π− = 140 /s2
2 4
Exemple Soit l’onde transversale décrite à la figure 4.16. Sa vitesse de propagation est
de 40 cm/s vers la droite. Déterminez : 1) la fréquence ; 2) la différence de phase en radians
entre des points distants de 2.5 cm ; 3) le temps nécessaire pour que la phase en un point
donné varie de 60° ; 4) la vitesse d’une particule au point P à l’instant représenté.
2. La phase à une position quelconque de l’onde est fixée par 2π λx . Si la distance est
deux points est ∆x = 2.5 cm, la variation de phase entre ces deux points est donnée
2.5×10−2
par : ∆ϕ = 2π ∆x
λ = 2π × 4×10−2 = 3.93 rad.
3. La phase à un instant quelconque est fixée par 2π Tt et la période de l’onde est
T = f1 = 10
1
= 0.1 s. En un point donné, si la variation de phase est de
2π rad
∆ϕ = 60◦ × = 1.047 rad
360◦
T ∆ϕ
, le temps écoulé est ∆ϕ = 2π ∆t
T → ∆t = 2π = 0.10×1.047
2π = 0.0167 s
4. Chaque particule de la corde subit un mouvement harmonique simple. Nous savons
que, lorsque la position d’une particule est nulle, la vitesse est maximale et vaut
v = ±ω.A. (Il suffit de dériver y en fonction de t, x étant constant. On obtient un
cosinus dont les extrémums valent +/-1). Comme l’onde se déplace vers la droite, P
se déplace vers le bas à l’instant représenté, et, la vitesse est donc négative. Donc :
v = −ωA = − 2π 2π
T A = − 0.10 × 2 × 10
−2 = −1.26 m/s.
Autrement dit :
1 ∂2y 1 ∂2y ∂2y k2 ∂ 2 y
−y = 2 2
= 2 2 → 2
= 2 2
k ∂x ω ∂t ∂x ω ∂t
4.9. EXERCICES 71
1
Et comme k
ω = v
∂2y 1 ∂2y
=
∂x2 v 2 ∂t2
Cette équation est l’équation d’onde. C’est une des équations les plus importantes de la
physique. Si on parvient à décrire un phénomène par cette équation, on peut alors énoncer
que le phénomène est décrit par une onde progressive.
Par exemple, Maxwell en partant des seules considérations des lois d’Ampère, de Cou-
lomb, et de Faraday, arrive à la conclusion qu’une onde électromagnétique progressant
dans la direction des x peut être décrite par les équations du type de celle-ci :
∂ 2 Ey ∂ 2 Ey
= ε µ
0 0
∂x2 ∂t2
où :
– Ey composante selon y du champ électrique.
– ǫ0 permittivité du vide = 8.85 × 10−12 C2 /N.m2 .
– µ0 perméabilité du vide = 4π × 10−7 T.m/A.
Ce qui démontre que les ondes électromagnétiques sont des ondes sinusoïdales progres-
sives qui se déplacent à la vitesse :
1
c= √ = 2.99 × 108 m/s = la vitesse de la lumière
ε0 µ0
A titre d’exercice, le lecteur vérifiera que √1 a bien les dimensions d’une vitesse.
ε0 µ0
4.9 Exercices
1. Citer deux observations de la vie courante montrant que la vitesse de la lumière est
beaucoup plus élevée que celle du son.
2. Lorsqu’une goutte tombe à la surface d’un liquide tranquille, on voit apparaître des
ondes circulaires. La vitesse de propagation de ces ondes dépend-elle :
(a) de la hauteur de la chute ;
(b) de la grosseur de la goutte ;
(c) de la nature du liquide dans le récipient.
Justifier vos réponses.
4. Les rides qui se forment à la surface d’un drapeau agité par le vent sont-elles des
déformations transversales ou longitudinales ? Justifier la réponse.
72 CHAPITRE 4. GÉNÉRALITÉS SUR LES ONDES
5. Une onde se propage à la vitesse de 40 m/s. Sa fréquence est de 50 Hz. Quelle est
sa longueur d’onde ?
(Rép : 0,8 m).
6. Une onde a une longueur d’onde de 1,2m et sa vitesse de propagation est de 96 m/s.
Quelle est sa fréquence ? (Rép : 80 Hz).
7. Des oscillations transversales partent d’un point O et se propagent avec une vitesse
de 3 m/s. L’amplitude des ondes est de 10 cm et la période est de 1/4 s. Déterminer
la longueur d’onde. Après combien de temps un point situé à 120 cm de la source
commence-t-il son oscillation ?
(Rép : 0,75 m / 0,4 s).
8. La fréquence de l’onde sonore associée à la voix humaine est de l’ordre de 500 Hz.
Pour cette fréquence, déterminer la longueur d’onde de l’onde sonore dans l’air.
Comparer cette longueur d’onde à celle d’une onde émise par une radio locale dont
on connaît la fréquence d’émission (Radio 21 : 90.8 MHz).
(Rép : 0,68 m / 3,3 m).
11. La figure 4.17 représente, à un instant donné, une brève déformation transversale
qui se déplace vers la droite le long d’un long ressort. Parmi les points numérotés de
1 à 7, quels sont ceux qui sont en train de monter et de descendre à cet instant ?
15. Une onde a une longueur d’onde de 1.20 m et sa vitesse de propagation est de 96
m/s Quelle est la fréquence de la source ?
(Rép : 80 Hz).
17. Des oscillations transversales partent du point O et se propagent avec une vitesse de
3 m/s. l’amplitude des ondes est de 10 cm et la période est de 0.25 s.
(a) Déterminer la longueur d’onde.
(b) Après combien de temps une particule P située à 120 cm de O commence-t-elle
son oscillation ?
(c) Ecrire l’équation de l’élongation du point O si la constante de phase est nulle.
74 CHAPITRE 4. GÉNÉRALITÉS SUR LES ONDES
18. Une onde progressive se propage le long d’une corde très longue. Deux points P et P ′
de cette corde oscillent en opposition de phase. Ils sont séparés de 12 cm. Déterminer
la longueur d’onde si aucun autre point compris entre P et P ′ n’oscille en opposition
de phase entre eux. Déterminer le déphasage entre P et un point P ′′ distant de 6
cm de P .
(Rép : 0.24 m).
19. L’élongation d’un vibreur est donnée par l’équation suivante y (t) = 0.04 sin (213.52t)
en sachant que l’élongation s’exprime en mètre et le temps en seconde. Déterminer
la longueur d’onde si la vitesse de propagation est 1.7 m/s.
(Rép : 0.05 m).
21. Une onde se déplace à la vitesse v = 3 m/s vers la droite le long d’un tuyau de
caoutchouc. Le dessin suivant représente le tuyau photographié à un instant t0 .
(Voir figure 4.18).
(f) Représenter deux points du tuyau qui sont chacun en opposition de phase avec
le point Q.
Justifier clairement chacune des réponses.
(Rép : Descendre, λ = 1 m ; yP (t) = A ; 3 Hz ; 0.33 s).
22. Une vibration transversale part d’un point O et se propage avec une vitesse de 3
m/s. Son amplitude vaut 10 cm et sa fréquence 1/4 Hz. Si on compte les durées à
partir de l’instant où la particule située en O commence à vibre :
(a) Que vaut la longueur d’onde ?
(b) Après combien de secondes une particule située à 120 cm de O commencera-t-
elle à vibrer ?
(c) Que vaudra l’élongation de cette particule après 50 s ?
25. Une vibration sinusoïdale de période 0.6 s se propage avec une vitesse de 20 m/s.
Que vaut l’angle de déphasage entre les mouvements de deux points distants respec-
tivement de 8 et 14 m de la source ?
(Rép : π).
26. Lors des tremblements de terre, deux types d’ondes sismiques se propagent dans
la croûte terrestre. Les ondes P (primaires) progressent à 5.6 km/s, les ondes S
(secondaires) à 3.6 km/s. Lors d’une étude sismologique, trois stations S1 , S2 et
S3 , positionnée selon le plan de la figure 4.19, détectent les ondes produites lors
d’un même séisme. Les heures d’arrivée sont consiqnées dans la figure 4.19. A quelle
heure et à quel endroit le tremblement de terre a-t-il eu lieu ? (On suppose qu’il s’est
déroulé à la surface de la Terre).
(Rép : le séisme a eu lieu à 15 h 29 min 48 s et à 58.5 km de S1 , 82.7 km de S2 et
29.2 km de S3 .
76 CHAPITRE 4. GÉNÉRALITÉS SUR LES ONDES
Acoustique
5.1 L’acoustique
L’acoustique est la science du son, ce qui inclut sa production, son contrôle, sa trans-
mission, sa réception et ses effets. Elle fait notamment appel à des notions de mécanique
des fluides, de mécanique vibratoire et de thermodynamique.
Le terme acoustique fut introduit par Joseph Sauveur (1653-1716) : il est construit à
partir du terme ακoστ ικoς [akoustikos] provenant du grec ancien signifiant « de l’ouïe »
, lui-même provenant de ακoυǫιν [akouein], signifiant « entendre ».
L’acoustique comprend de nombreuses ramifications parmi lesquelles on rencontre
l’électroacoustique (microphones, haut-parleurs), l’audition, l’acoustique musicale, etc.
L’acoustique a des applications dans les domaines des sciences de la terre et de l’at-
mosphère, des sciences de l’ingénieur, des sciences de la vie et de la santé, ainsi que dans
les sciences humaines et sociales.
Expériences
– Diapason + billes de frigolite avec et sans son. Frappons un branche de diapason
à l’aide d’un petit marteau. Nous percevons immédiatement un son. Si nous pla-
çons, contre l’une des branches, une petite bille de frigolite, nous constatons qu’elle
vivement repoussée. Touchons maintenant le diapason avec la main, nous avons
immédiatement conscience d’arrêter un phénomène vibratoire. Le son émis cessent
immédiatement.
– Dans le cas d’un piano, c’est la corde métallique qui devient source de son dès qu’elle
est animée d’un mouvement vibratoire produit par le choc d’un petit marteau. De
même, le frottement de l’archet sur une corde de violon provoque des vibrations
mécaniques et il en résulte un son.
77
78 CHAPITRE 5. ACOUSTIQUE
1. Plaçons une sonnerie électrique sur un coussinet sous la cloche d’une machine pneu-
matique et faisons le vide dans la cloche au moyen d’une pompe. Le son s’affaiblit
progressivement à mesure que se produit la réréfraction de l’air ; après un certain
temps, nous voyons encore le marteau qui frappe le cocle, mais nous ne percevons
plus le son.
2. Entourons de feuilles d’ouate ou de feutre, un diapason qui vibre ; le son nous parvient
très affaibli.
3. Lorsque nous nageons sou l’eau, nous savons, par expérience que nous percevons
encore les sons.
4. En son émis en gratant l’extrémité d’une longue table est parfaitement audible si
l’on place l’oreille à l’autre extrémité
Conclusions
2. Le son se propage d’autant moins bien que l’elasticité du milieu est moins
bonne.
5.2. LES ONDES ACOUSTIQUES 79
Figure 5.1 – Onde sonore engendrée par un haut-parleur. Noter que le cône du haut-parleur balaie une
distance totale égale à 2A. Chaque atome d’air oscille aussi sur une segment de longueur 2A. Comparer
cette distance à la longueur d’onde λ.
80 CHAPITRE 5. ACOUSTIQUE
Transmission du son.
A l’état d’équilibre, la pression et la densité d’un fluide sont uniformes. Pourtant les
molécules du fluide ne sont pas au repos ; elles sont animées de mouvements aléatoires et
subissent de fréquentes collisions. En présence d’une onde sonore, chaque petit élément de
volume de gaz est soumis à des vibrations longitudinales périodiques. ce mouvement or-
donné des éléments se superpose au mouvement aléatoire des molécules. Les déplacements
des éléments de volume donnent naissance à des fluctuations périodiques de la densité du
fluide et donc de la pression. Un son très intense correspond à une pression acoustique
inférieure à environ 10 Pa (10−5 atm) et une musique douce à correspond à 0.002 Pa.
Pour rappel, 1 atm = 105 Pa. On voit donc que les variations de pression dues à une onde
sonore sont très faibles par rapport à la pression atmosphérique.
5.2.2 Conclusions
Le mot "son" a deux significations. Il y a d’abord le concept physiologique et psycho-
logique du son : ce qu’entend l’oreille humaine, c’est-à-dire le détecteur formé par l’oreille
couplée au cerveau. D’autre part, il y a le concept physique du son : toute onde de
pression de fréquence comprise entre 20 Hz et 20kHz, qui se propage dans un
milieu matériel. Le son est produit par des objets qui vibrent. En général, toute activité
mécanique s’accompagne d’une émission sonore. Songeons aux détonations des moteurs à
explosion, aux coups de tonnerre, au bruit de la circulation automobile. L’onde sonore est
une onde progressive longitudinale : l’énergie sonore est transférée grâce à la propagation
de proche en proche de la vibration à travers le milieu élastique. Pour se propager, les
vibrations sonores initiales ont besoin d’un milieu matériel : solide, liquide ou gaz. Le son
ne se propage pas dans le vide (comme l’espace interplanétaire).
au moyen d’un oscilloscope. La courbe obtenue sur l’écran s’appelle un oscillogramme. Elle
permet d’étudier l’amplitude, la fréquence du son, etc. (Voir figure 5.3) A l’aide de d’un
oscilloscope, on peut facilement observer que :
– Le son émis par un diapason est harmonique. On parle de son sinusoïdal ou simple.
– Le son émis par un instrument de musique n’est plus harmonique mais présente un
caractère périodique. On parle de son musical ou de son complexe.
– Le son produit lorsqu’on frappe ses mains n’est ni harmonique, ni périodique. On
parle de bruit. (Voir figure 5.4)
Figure 5.4 – Trois oscillogrammes de sons complexes (a) une guitare, (b) une trompette ; et (c) un bruit.
A une température donnée, la vitesse de propagation du son dans l’air ne dépend pas
de la pression. A 0°C et 1 atm la vitesse est de 331.45 m/s. La variation du module de
la vitesse du son dans l’air en fonction de la température absolue T (mesurée en degrés
Kelvin, K) est donnée de façon approximative par :
√
v ≈ 20 T
1. L’isotropie caractérise l’invariance des propriétés physiques d’un milieu en fonction de la direction.
Le contraire de l’isotropie est l’anisotropie.
5.5. CARACTÉRISTIQUES D’UN SON 83
Solution Les ondes sonores sont des ondes sphériques. La puissance qui traverse la
premier sphère est la même que la puissance qui traverse la seconde sphère.
I1 4πR21 = I2 4πR22
Alors :
I1 R12 1 × 109 × 1002 6 2
I2 = = 2 = 4.4 × 10 = 4 MW/m
R22 1.5 × 103
L’intensité des sons naturels varie énormément, du faible bourdonnement d’un mous-
tique au rugissement d’un volcan et l’oreille humaine est remarquablement sensible à une
très large plage de variation de l’intensité. Nous pouvons supporter des intensités jus-
qu’à environ 1 W/m2 , qui correspond à un son tellement fort qu’on commence à ne plus
entendre : c’est le seuil de douleur et il correspond à une pression acoustique d’environ
seulement 10−4 atm ou 104 Pa. A l’autre extrême, l’oreille détecte juste des sons d’inten-
sité aussi faible que 10−12 W/m2 . C’est le seuil d’audibilité, qui est associé à une pression
acoustique d’environ 10−12 W/m2 . A 1 kHz, cette pression acoustique correspond à une
vibration des molécules d’aire d’amplitude environ 10−6 mm ( !).
L’intervalle d’intensité des sons audibles, étant très grand, il est pratique d’utiliser
une échelle logarithmique appelée échelle décibel. Le décibel, du nom de Graham Bell,
l’inventeur du téléphone, est l’unité de niveau sonore. La relation entre niveau d’intensité
(β ) et intensité (I ) de l’onde sonore est la suivante :
84 CHAPITRE 5. ACOUSTIQUE
I
β = 10 log (5.1)
I0
10−5
Exemple 1 : Si I = 10−5 W/m2 : β = 10 log = 70 dB.
10−12
Exemple 2 : Supposons que l’intensité de l’onde sonore soit 10 fois plus grande : β =
10−4
10 log −12 = 80 dB. Donc lorsque l’onde sonore est dix fois plus grande, le niveau
10
d’intensité sonore augmente de 10 dB.
Exemple 3 : Supposons que l’intensité de l’onde sonore soit multipliée par deux : β =
2 × 10−5
10 log = 73 dB.
10−12
Rappel de quelques propriétés des logarithmes Il est utile pour pouvoir résoudre
les problèmes d’acoustique de connaître quelques propriétés des logarithmes.
log x = y ⇔ 10y = x
log xy = log x + log y
x
log = log x − log y
y
log xn = n log x
5.5. CARACTÉRISTIQUES D’UN SON 85
Solution
I1
β1 = 10 log
I0 I2 I1 I2
⇒ ∆β = β2 − β1 = 10 log − 10 log = 10 log
I2
I0 I0 I1
β2 = 10 log
I0
Or I2 = 32I1 donc
32I1
∆β = 10 log = 10 log 25 = 50 log 2 = 15.05 dB
I1
Exemple Considérons 10 violons identiques, chacun de niveau 70 dB. Quel sera le niveau
sonore s’ils jouent ensemble ?
86 CHAPITRE 5. ACOUSTIQUE
5.5.2 Hauteur
La hauteur d’un son est une perception capable de distinguer les différentes fréquences
du son. On dira que la voix d’une soprano est haute comparée à une voix basse. La hauteur
distingue un son aigu d’un son grave. Elle est liée à la fréquence de la vibration.[Grave
= basse fréquence et Aigu = haute fréquence] (rappel ; fréquence = nombre de vibrations
par seconde. (1 vib / s = 1 hertz = 1 Hz)
L’oreille humaine est sensible aux sons compris entre 16 Hz et 20.000 Hz. (gamme des
sons audibles : voir figure 5.11). Au dessus de 20.000 Hz, on trouve les ultra-sons auxquels
les chiens, les dauphins et les chauves-souris sont sensibles et en dessous de 20 Hz, on
trouve les infrasons.(Voir figure 5.10)
5.5. CARACTÉRISTIQUES D’UN SON 87
Figure 5.11 – Environ un pourcent des gens sont capables d’entendre un son de niveau d’intensité au-
dessous de la courbe inférieure. Peut-être cinquante pourcent peuvent entendre un niveau au-dessous de
la courbe en pointillé. La région ombragée correspond au niveau courant de la musique, du pianissimo au
fortissimo.
5.5.3 Timbre
Deux sons de même fréquence émis par deux instruments de musiques différents nous
paraissent complètement différents à l’audition.
Ainsi le "la" de fréquence f = 442 Hz joué par une flûte n’est pas identique au "la" joué
par une clarinette. La figure 5.12 montre le même son émis respectivement par un cor, un
trombone ténor et une clarinette. Les trois instruments émettent un fa à la fréquence de
350 Hz. On constate que les signaux bien que les fréquences et amplitudes soient égales.
Les sons ne sont plus harmoniques mais complexes.
Figure 5.12 – Oscilliogramme d’un même son émis par trois instruments différents : (a) un cor, (b) un
trombone ténor, (c) une clarinette.
de musique est un ensemble de sons de fréquences différentes. Ainsi la flûte possède douze
harmoniques alors que la clarinette en émet trente ce qui fait que les sons émis par ces
deux instruments ne sont pas les mêmes.
Figure 5.14 – Combinaison de sept harmoniques. On voit que la vibration résultante devient assez
complexe.
2. Harmonique est un substantif masculin qui s’utilise souvent au pluriel. On dira donc un harmonique
et pas une harmonique !
5.6. L’OREILLE 89
5.6 L’oreille
5.6.1 Anatomie de l’oreille
Le pavillon capte les sons et les dirige vers le conduit auditif externe jusqu’au tympan
qui se met à vibrer. Pour amplifier ces vibrations, 3 os (l’étrier, le marteau et l’enclume)
oscillent avec le tympan. Ils communiquent avec la cochlée dans laquelle l’énergie sonore
est convertie en signaux électriques qui sont envoyés au cerveau via le nerf auditif.
Figure 5.17 – Les tessitures des voix humaines et des instruments. On remarquera que le piano est
capable de jouer dans une gamme de fréquences très large. Ce qui justifie qu’un piano peut soutenir un
orchestre symphonique.
écarts pouvant dépasser les 25 dB. Il est aisément compréhensible que pendant ces plages
de "silence", l’oreille peut se régénérer, ce qui n’est absolument pas le cas dans celui de
musiques comme la trance, la techno ou le RAP. deux heures d’écoute à fond peuvent
représenter deux heures d’écoute avec une pression acoustique oscillant entre 107 et 110
dB dans le meilleur des cas.
5.8 La musique
Dans le solfège, la note de musique est littéralement « notée » sur une partition afin
d’être lue par le musicien interprète. On lui attribue quatre caractéristiques principales :
durée, hauteur, intensité et timbre.
La note représente par sa forme une durée (dimension horizontale du solfège), et sa
position sur la portée représente une hauteur (dimension verticale).
5.8.1 Fréquence
Tout son musical (ou note) possède une fréquence fondamentale correspondant à sa
hauteur. Deux notes dont les fréquences fondamentales ont un ratio équivalent à deux
(c’est-à-dire la moitié, le double, le quadruple...) donnent deux sons très similaires. Cette
observation permet de regrouper toutes les notes qui ont cette propriété dans la même
catégorie de hauteur. (Voir figure 5.26).
94 CHAPITRE 5. ACOUSTIQUE
5.9 Exercices
Sauf indication particulière, pour tous les exercices, la valeur du son est de 340 m/s
dans l’air et 1500 m/s dans l’eau.
1. Vrai ou faux La longueur d’onde d’un son est d’autant plus petite que
(a) le son est aigu
(b) L’intensité est faible
(c) La fréquence est basse
(d) La période est grande
(e) La vitesse de l’onde est faible
3. Vrai ou faux
(a) Si la hauteur d’un son augmente, sa longueur d’onde diminue.
(b) La vitesse de propagation des ultrasons est plus élevée que celle des sons au-
dibles.
(c) La fréquence des ultrasons est plus élevée que celle des sons audibles.
(d) Un son de 60 dB est 20 fois plus intense qu’un son de 40 dB.
4. Evaluer le retard entre les sons perçus par les deux oreilles.
(a) Lorsque la source sonore est située en face des oreilles.
(b) Lorsqu’elle se trouve au loin dans une direction à 45°.
(C’est parce que ce retard dépend de la direction d’où vient le son que nous pouvons
estimer cette direction).
6. La fréquence la plus basse perçue par l’oreille humaine est de 16 Hz et la plus haute
de 20 kHz. Quelles sont les longueurs d’onde correspondantes dans l’air ?
(Rép : λ = 21.25 m, λ = 1.70 cm).
7. Un son se propage dans l’air à 330 m/s et dans l’eau de mer à 1500 m/s. La fréquence
de vibration est égale à 440 Hz. Déterminer sa période et les longueurs d’onde du
son dans les deux milieux de propagation.
(Rép : 0.0023 s ; 0.75 m ; 3.4 m)
96 CHAPITRE 5. ACOUSTIQUE
9. Quelles sont la longueur d’onde et la période d’une onde sonore de 125 Hz dans l’air
et dans l’eau ?
(Rép : Dans l’air λ = 2.72 m, T = 8 ms. Dans l’eau λ = 12.0 m, T = 8 ms).
10. La chauve-souris émet des ondes ultrasonores dont la plus courte longueur d’onde
est de 3.4 mm. Calculer la fréquence correspondante.
(Rép : 100 kHz)
11. La hauteur du diapason en fonte donnant le la3 (440 Hz) est de 25 cm. Quelle est la
vitesse de propagation de la déformation dans la fonte ?
13. Une station côtière émet simultanément deux signaux sonores, l’un transmis par l’air
et l’autre par l’eau. Les deux signaux sont captés par un navire à 30.2 s d’intervalle.
Déterminer la distance qui sépare le navire de la station émettrice. (Rép : 13 277 m)
14. On lâche une pierre dans un puits et le bruit de l’impact de l’eau se fait entendre 3
s plus tard. Quelle est la profondeur du puits ?
(Rép : d = 40.8 m avec g = 9.81 m/s2 ).
16. Calculer en décibels le niveau d’intensité sonore d’une source dont l’intensité est de
10−4 W/m2 .
(Rép : 80 dB).
17. Une chaine Hi-Fi fonctionne à un niveau d’intensité de 45 dB. En supposant que
deux chaînes fonctionnent au même niveau d’intensité sonore de 45 dB, quelle est le
niveau d’intensité sonore totale ?
(Rép : 48 dB).
(dans l’air : v = 340 m/s). Déduis le rapport des vitesses du son dans le gaz d’éclai-
rage et l’air, sachant que lorsque le tuyau est rempli de gaz le retard (gaz - métal)
est de 2 s.
19. Un canon produit un niveau sonore de 90 dB, mesuré par un détecteur placé à une
certaine distance. Quelle serait l’indication du détecteur si deux canons situés à la
même distance, tiraient ensemble ?
20. Un haut-parleur émet un son de fréquence 2000 Hz. Ce son se propage dans l’air.
(a) Calculer sa période et sa longueur d’onde.
(b) Calculer l’intensité acoustique I du son, exprimée en W/m2 , à la distance r = 1
m de la source ponctuelle lorsque la puissance sonore est P = 5 W.
Note : L’intensité I est reliée à la puissance P par
P
I=
S
où S est la surface de la sphère sur laquelle l’énergie sonore se répartit : S = 4πr 2 .
21. Le niveau sonore à 2 m d’un marteau-piqueur est de 120 dB. En supposant qu’il émet
uniformément dans toutes les directions, à quelle distance le niveau sonore tombe-t-il
à 40 dB, niveau supportable ?
22. Une source sonore ponctuelle émet une onde de puissance 50 W dans un milieu
homogène. Détermine l’intensité et le niveau sonore du rayonnement à 10 m de la
source. Quelle est l’énergie reçue, en une seconde par un petit détecteur de superfi-
cie 1 cm2 , tenu perpendiculairement à la direction de l’onde ? (On néglige les pertes).
23. Une petite, mais bruyante imprimante produit une intensité acoustique de 56 ×
10−5 W/m2 à un point situé à 5 m. Quel est approximativement le niveau sonore en
ce point et à 10 m de là ? Quelle serait l’énergie reçue en 1 s par un petit détecteur
de superficie 1 cm2 placé à 5 m de l’imprimante ?
24. Imaginons un piano dont les cordes seraient faites du même matériau et sous la
même tension. La gamme de fréquence du piano s’étend de 27.5 à 4186 Hz, ce qui
constitue 7 octaves. Pour rappel, on passe d’une octave à la suivante en multipliant
la fréquence par deux. Si la note la plus haute est émise par une corde de 3 m de long,
que doit être la longueur de la corde de la note la plus basse ? Justifier la réponse ?
Quelle conclusion peut-tu tirer d’une telle conception du piano ?
98 CHAPITRE 5. ACOUSTIQUE
Chapitre 6
Ondes circulaires Laissons tomber une goutte d’eau dans la cuve. Il se forme quelques
rides circulaires qui s’éloignent du point de chute. Les traits pleins représentent les sommets
et les traits en pointillés représentent les creux de "la vague". (Voir figure 6.2). La vitesse
de propagation est identique dans toutes les directions. En chacun des points, la direction
de ces ondes circulaires est radiale, c’est-à-dire dirigée comme les rayons d’un cercle.
Deux crêtes consécutives sont distantes d’un longueur d’onde λ. (Voir figure 6.2). Plus
les traits sont espacés, plus la longueur d’onde de l’onde est grande ou plus la fréquence
de l’onde est petite. Tous les points d’une même circonférence sont à la même distance de
99
100 CHAPITRE 6. PROPAGATION DES ONDES
la source et sont donc atteints par la vibration au même instant. Ils sont dans le même
état de vibration.
Figure 6.2 – Des gouttes d’eau qui Figure 6.3 – Quelques ondes circulaires qui s’éloignent du
tombent dans l’eau génèrent des ondes centre. La vitesse de propagation est la même dans toutes les
circulaires.. directions.
Ondes planes Remplaçons la pointe qui vibre par un vibreur rectiligne (tige horizon-
tale), nous obtenons des ondes planes : leurs crêtes et creux sont rectilignes. La direction
de propagation est perpendiculaire aux crêtes. Tant qu’aucun obstacle ne se trouve sur le
chemin de l’onde, celle-ci se propage en ligne droite. La distance entre deux crêtes voisines
est la longueur d’onde. (Voir figures 6.4 et 6.5).
Conclusion Dans les deux cas, les ondes se propagent en lignes droites, car les perpen-
diculaires aux crêtes sont des droites.
Principe de Huygens
Le point S où la goutte vient de tomber a été dérangé de sa position d’équilibre et
cette perturbation se communique de proche en proche aux autres points de la surface : S
est une source d’ondes circulaires.
Huygens généralise cette propriété à tout point écarté de sa position d’équilibre. Tout
point atteint par l’onde se comporte comme une source d’ondes, c’est à dire
que ce point génère de ondes élémentaires circulaires de même fréquence.
6.1. PROPAGATION SANS OBSTACLES 101
Ondes circulaires
Figure 6.9 – Les ondes émisses de S sont circu- Figure 6.10 – Lorsque les ondes rencontrent l’obs-
laires. tacle M N , elles produisent des ondes réfléchies.
Prenons pour obstacle un corps rectiligne M N placé dans la cuve à ondes, et dépas-
sant le niveau de l’eau. Laissons tomber une goutte d’eau en un point S situé à quelques
centimètres de l’obstacle. (Voir figure 6.9). Nous observons (Voir figure 6.10) que les ondes
circulaires rencontrent M N et produisent des ondes réfléchies. Leurs centre S ′ est le sy-
métrique de S par rapport à l’obstacle. Nous constatons aussi que la longueur d’onde est
inchangée après la réflexion.
Ondes planes
Disposons l’obstacle rectiligne M N obliquement par rapport à des ondes planes in-
cidentes. (Voir figure 6.11). On observe des ondes réfléchies planes, de longueur d’onde
inchangée ; seule la direction de propagation est modifiée. (Voir figure 6.12).
– L’angle d’incidence i est définit comme l’angle entre la direction de propagation des
ondes incidentes et la normale (la perpendiculaire) à l’obstacle au point d’incidence.
6.2. RÉFLEXION DES ONDES 103
– l’angle de réflexion r est défini comme l’angle la direction de propagation dans ondes
réfléchies et la normale à l’obstacle au point d’incidence.
Nous constatons que l’amplitude de i est égale à celle de r.
i=r
Figure 6.13 – (a) Réflexion d’une onde plane sur une surface. (b) Le son se réfléchit sur une surface issue
de façon que l’angle d’incidence soit égal à l’angle de réflexion.
Figure 6.14 – (a) Réflexion d’une onde plane sur une surface. (b) Le son se réfléchit sur une surface issue
de façon que l’angle d’incidence soit égal à l’angle de réflexion.
l’onde pour aller de C en T , celle qui émane de A s’avance jusqu’à une sphère σ de rayon :
AR = T C = v.t ; où v est la vitesse de l’onde. Lorsque la particule D est atteinte par
l’onde, t′ secondes après son passage en B, l’onde émanant de D, atteint au bout de (t − t′ )
seconde, la sphère σ ′ de rayon : DS = v(t − t′ ). Puisque les triangles ART et DST sont
rectangles, il suffit de montrer que
TA AR
=
TD DS
pour prouver que les plans tangents T R et T S aux sphères σ et σ ′ sont confondus. Et il
en est bien ainsi puisque :
TA TC vt t AR vt t
= = = et = =
TD TE v(t − t )
′ t − t′ DS v(t − t )
′ t − t′
Après réflexion, l’onde plane est donc parallèle à T R. Sa direction de propagation est
parallèle à AR ou DS. C’est le phénomène de réflexion. Les triangles CAT et RT A
sont égaux ; donc : α = β. Avant et après réflexion, l’onde plane présente donc la même
inclinaison sur le plan.
6.2.3 Conclusions
– Les ondes peuvent être réfléchies par des obstacles.
– La réflexion se passant dans le même milieu et sur un obstacle fixe, les ondes réfléchies
ont la même longueur d’onde λ, la même vitesse V et la même fréquence f que l’onde
incidente.
– L’angle d’incidence i (angle entre la direction de propagation de l’onde incidente et
la normale au point d’incidence) et l’angle de réflexion r (idem pour l’onde réfléchie)
sont égaux.
6.2.4 Applications
Rappelons que toutes les propriétés étudiées avec la cuve à ondes, sont également
d’application avec toutes les autres types d’ondes. ( Rappel : Vson = 340 m/s à 15°C )
6.2. RÉFLEXION DES ONDES 105
L’écho
Un auditeur peut percevoir distinctement l’écho causé par la réflexion du son, à la
condition suivante : il faut que l’intervalle de temps entre la perception du son émis et la
perception du son réfléchi soit au moins de 0.1 s, sinon l’oreille ne peut pas distinguer les
deux. L’onde sonore parcourt alors une distance totale qui vaut : d = v.t = 340 × 0.1 = 34
m. La surface réfléchissante doit se trouver au moins à 17 m de la source.
Une onde sonore est plus ou moins réfléchie par les surfaces qu’elle rencontre ; tout
dépend de la nature de cette surface. Par exemple, une salle vide de tout mobilier (Voir
figure 6.15), sans tapis ni tentures, est ressentie comme "sonore", car les sons sont assez
bien réfléchis par les murs, le sol, etc, et l’auditeur perçoit plusieurs signaux sonores alors
qu’il n’y a qu’un seul son émis (à condition que les parois soient plutôt lisses et non pas
irrégulières).
Dans une salle d’enregistrement ou de spectacles, on évite les réflexions en tapissant
les murs avec des matériaux " brisés ", non plats (Voir figure 6.16). Dans un théâtre ou
une salle de concert, l’architecte déterminera la disposition des lieux et choisira avec soin
les matériaux afin de minimiser les phénomènes de réflexion.
Le sonar
La fréquence utilisée par le sonar (Sound Navigation and Ranging) est de plusieurs
kilohertz ; il n’émet pas en continu mais pas brèves impulsions. (Voir figure 6.17) Lorsque
l’onde sonore rencontre un obstacle (banc de poissons, sous-marin, etc), elle est réfléchie
et reçue par un appareil d’écoute. L’intervalle de temps qui s’écoule entre l’émission et la
réception du signal permet de calculer la distance à laquelle se trouve l’obstacle.
L’échographie
L’échographie est un moyen d’investigation médicale non traumatisant pour le patient
et permet d’émettre ou de confirmer certains diagnostics. Cette méthode est basée sur le
106 CHAPITRE 6. PROPAGATION DES ONDES
Figure 6.17 – Les sonars sont largement utilisés dans la marine. Le bateau en surface envoi des impulsions
sonores qui vont se réfléchir sur différents obstacles. On peut ainsi détecter un sous-marin, des bancs de
poissons, ou simplement cartographier les fonds marins.
Figure 6.18 – De nombreux animaux marins utilisent le sonar. En particulier les cétacés. Leur bosse
frontale constitue une caisse de résonance qui permet d’amplifier et de focaliser le faisceau sonore. Les ondes
réfléchies sont détectées par les os de la mâchoire et les informations sont envoyés au cerveau. Plusieurs
campagnes de sensibilisation ont été faites pour mettre en exergue que les sonars très (trop !) puissants
utilisés par les militaires provoqueraient de graves perturbations dans le système des cétacés et pourraient
être une des raisons des échouages de cétacés désorientés sur les plages.
fait que les ultrasons se réfléchissent de façon plus ou moins importantes selon la nature
(plus exactement l’impédance 2 ) des milieux rencontrés. L’émetteur-récepteur d’ultrasons
2. Impédance : Substantif féminin. Emprunté de l’anglais impedance, de même sens, dérivé de to impede,
« retarder », lui-même dérivé du latin impedire, « entraver ». En physique : Inertie opposée par un système
ou par un milieu au passage d’un phénomène périodique. Impédance acoustique. En électricité Grandeur
spécifique utilisée pour calculer la résistance apparente des circuits en courant alternatif. L’impédance
électrique se mesure en ohms.
6.2. RÉFLEXION DES ONDES 107
Figure 6.19 – La chauve-souris possède un sonar très perfectionné et peut produire des ultrasons allant
jusque 200 000 Hz. Le sonar permet à la chauve-souris de se guider et de détecter les insectes dont elle
se nourrit. Malgré sa très injuste mauvaise réputation, la chauve-souris est un insectivore particulièrement
utile. Elle est aujourd’hui fortement menacés et il est impératif de protéger son habitat.
Figure 6.20 – A gauche : Une onde incidente est partiellement réfléchie à la frontière entre deux milieux
d’impédances différentes. L’onde ultrasonore s’atténue par ailleurs au fur et à mesure de sa progression
dans le milieu. A droite : Principe de création d’une image par échographie (a) Une intensité relative (un
niveau de gris) est associés à chaque point, en fonction de l’amplitude de l’écho détecté dans une direction
donnée. (b) Pour obtenir une image bidimensionnelle, plusieurs faisceaux sont envoyés simultanément.
Figure 6.21 – a) Echographie d’un foetus de 6 mois. (b) Image en 3D d’un foetus.
108 CHAPITRE 6. PROPAGATION DES ONDES
(de fréquence quelques MHz) est placé en contact étroit avec la peau (Voir figure 6.20) :
un gel est utilisé pour éviter une réflexion presque totale à la frontière air-peau. L’émet-
teur produit des ondes pendant une courte durée (quelques µs ensuite le récepteur détecte
(pendant 250 µs les éventuelles ondes réfléchies. En effet, chaque fois que ce faisceau ul-
trasonique rencontre une frontière entre deux tissus différents, il se réfléchit partiellement.
La partie non réfléchies continue son chemin, et peut-être réfléchie plus loin. Les diffé-
rents échos, d’autant plus retardés qu’ils ont été produits par des couches profondes sont
transformés en signaux électrique et ensuite visualisé sur un écran de contrôle.
Figure 6.22 – (a) Cuve à ondes légèrement inclinée. (b) La propagation des ondes ne se fait plus selon
des cercles concentriques.
Conclusion
La vitesse de propagation de l’onde à la surface de l’eau est plus petite lorsque la pro-
fondeur h de l’eau est plus faible. Ce phénomène est à l’origine du caractère catastrophique
des tsunamis. (Voir figure 6.27).
Mettons la cuve à l’horizontale. Pour créer deux milieux dans lesquels la vitesse de
propagation est différente, il suffit d’avoir deux zones où la hauteur d’eau est différente.
(Voir figure 6.23).
Figure 6.24 – Lorsque des ondes arrivent obliquement à la surface de séparation entre deux milieux où
les vitesses de propagation seront différentes, l’onde change de direction. C’est le phénomène de réfraction.
Si nous envoyons obliquement des ondes planes vers le second milieu, nous observons
que (Voir figure 6.24) :
– Dans le second milieu, les crêtes sont plus serrées.
– La direction de propagation a changé. Elle s’est rapprochée de la normale. Il y a eu
réfraction.
– Attention, on notera soigneusement que la fréquence de l’onde reste inchangée. Dès
lors la relation λ = fv explique que si v diminue alors f diminue aussi.
Nous définirons :
– L’angle d’incidence i, comme étant l’angle formé par la direction de propagation
des ondes incidentes et la normale à la ligne de séparation des deux milieux.
– L’angle de réfraction, comme étant l’angle formé par la direction de propagation
des ondes réfractées et la normale à la ligne de séparation des deux milieux..
TA TC v1 t t AR v2 t t
= = = et = =
TD TE v1 (t − t )
′ t − t′ DS v2 (t − t )
′ t − t′
Dans le milieu (2), l’onde réfractée est donc parallèle à la droite T R, la direction I1 prend
dans le milieu (2), la direction R1 , perpendiculaire à l’onde réfractée et I2 , la direction R2
également perpendiculaire à l’onde plane. c’est le phénomène de réfraction des ondes. De
plus, on a :
v1 t
CT = v1 t = AT sin α ⇒ AT =
sin α v1 t v2 t v1
v2 t ⇒ = ⇒ sin α = sin β ⇒ sin α = n12 sin β
AR = v2 t = AT sin β ⇒ AT = sin α sin β v2
sin β
Ce qui est la loi de Snell-Descartes pour la réfraction. n12 est l’indice de réfraction du
milieu (1) par rapport au milieu (2).
6.3.4 Conclusions
a Lorsque des ondes passent d’un milieu dans un autre, et que leur vitesse de propagation
v2 est différente de celle v1 dans le premier milieu, alors il y a réfraction, c’est-à-dire
changement de la direction de propagation.
b
– Si v1 > v2 , alors i > r : la direction de propagation se rapproche de la normale à la
surface de séparation des deux milieux.
– Si v1 < v2 , alors i < r : la direction de propagation se rapproche de la normale.
Dans les deux cas,
6.3. RÉFRACTION DES ONDES 111
sin i v1
= (6.1)
sin r v2
6.3.5 Applications
Les tsunamis
Figure 6.27 – En pleine mer : Cette vague se déplace à des vitesses comprises entre 500 et 800 km/h.
Elle est en général suivi de plusieurs autre vagues - des répliques - tout aussi meurtrières. En eau peu
profonde : A l’approche des côtes, cette vague perd en vitesse mais gagne en amplitude et forme un mur
d’eau qui peut dépasser 30 mètres de hauteur.
Figure 6.28 – Valeurs typiques entre profondeur de l’eau, vitesse de l’onde et longueur
d’onde
Exemple . Il est possible de donner une estimation de la hauteur des vagues provoquées
par un tsunami. Considérons un séisme à 4000 m de profondeur qui provoque en des
ondes d’amplitude un mètre. En admettant qu’il n’y ait pas de perte d’énergie, estimer
l’amplitude des vagues sur une plage de 10 m de profondeur.
E = π 2 f 2 A21 m
m est la masse d’eau de la colonne d’eau mise en mouvement. Si ρ est la masse volumique
de l’eau et h1 la hauteur de cette colonne, alors :
m = ρh1 S
⇒ E = π 2 f 2 A21 ρh1 S
E = π 2 f 2 A22 ρh2 S
Dès lors :
π 2 f 2 A22 ρh2 S = π 2 f 2 A21 ρh1 S
s r
h2 4000
⇒ A2 = A1 =2× = 20 m
h1 10
Ce qui semble assez réaliste mais du côté haut. En effet, il n’y a des pertes d’énergie, et en
eau très peu profondes d’autres phénomènes rentrent en jeu comme les courants de Stokes
mentionnés ci-dessus. Finalement, une bonne approximation sera la moitié de la valeur
théorique calculée, c’est-à-dire 10 m.
6.3. RÉFRACTION DES ONDES 113
Figure 6.29 – La vitesse du son est plus grande dans l’air chaud et sa longueur d’onde est plus grande,
ce qui crée une courbure du front d’onde. Sur ce principe, on a conçu des lentilles qui changent la forme
des ondes sonores.
On sait que le son se propage plus loin la nuit que le jour. Pourquoi cette différence ?
Durant la journée, la température de l’air diminue quand on s’élève. Or la vitesse du son
diminue quand la température diminue. Lorsque la vitesse de l’onde diminue, l’onde se
rétracte de telle sorte que l’angle r de l’onde réfractée soit inférieur à l’angle i de l’onde
incidente. Le phénomène se répète de couche en couche et l’onde sonore s’écarte du sol
(Voir figure 6.29). Durant la nuit, le phénomène inverse se passe. La température de l’air
augmente quand on s’élève. En effet, le sol se refroidit plus vite que l’atmosphère. La
vitesse de l’onde réfractée est plus grande et l’angle r est plus grand que l’angle i. De
couche en couche, l’angle i augmente et par conséquent l’angle r. A ce moment donné, il
y a réflexion totale, l’onde se rapproche du sol et le son porte plus loin. C’est pour cette
raison que lors d’un orage (au-delà de 20 km), si l’air est plus chaud au niveau du sol, on
peut voir l’éclair sans jamais entendre le tonnerre. Le foyer de l’orage se situe souvent vers
4 km d’altitude et le son au lieu de se diriger vers le sol, grimpe lentement vers le haut et
114 CHAPITRE 6. PROPAGATION DES ONDES
La propagation des ondes sismiques à travers la globe terrestre illustre les mêmes
phénomènes que ceux observés à la cuve à ondes. La figure 6.30 présente quelques parcours
d’ondes sismiques partant du foyer F . On y voit :
– des réflexions qui ont lieu à la surface (points A et B, ou à la transition entre deux
milieux (point N ) ;
– des réfractions brusques lors qu passage d’un milieu dans un autre (Points M, P, Q, R, S
et T ) ;
– des trajets non rectilignes alors qu’il s’agit de trajets dans un même milieu (par
exemple F M, F A, AB, M N , etc. Mais il s’agit de milieux dont la masse volumique
n’est pas constante : à plus grand profondeur, la masse volumique des roches est
plus grande à cause de la pression croissante. Or la vitesse de propagation des ondes
sismiques (quelques km/s) dépend de la masse volumique. La vitesse de propagation
change donc continuellement tout au long du trajet, et il y a ainsi une réfraction,
déviation tout au long du trajet.
Les vibrations lors d’un séisme se propagent dans toutes les directions. On distingue
deux types d’ondes, les ondes de volume qui traversent la Terre et les ondes de surface
qui se propagent à sa surface. Sur les enregistrements des sismographes, elles se succèdent
ou se superposent. Leur vitesse de propagation et leur amplitude sont modifiées par les
structures géologiques qu’elles traversent, c’est pourquoi, les signaux enregistrés sont la
combinaison d’effets liés à la source, aux milieux traversés et aux instruments de mesure.
Elles se propagent à l’intérieur du globe. Leur vitesse de propagation dépend du ma-
tériau traversé et, d’une manière générale, cette dernière augmente avec la profondeur car
le matériau traversé devient plus dense .
Figure 6.31 – Les différents types d’ondes sismiques : (a) les ondes P qui sont des ondes de compression,
ou ondes longitudinales ; (b) les ondes S qui sont des ondes transversales ; (c) les ondes L qui sont aussi
des ondes transversales ; (d) les ondes R qui sont des ondes d’un type particulier.
56+
– L’onde R (onde de Rayleigh) : elle a été découverte par John William Strutt Rayleigh
en 1885. Son déplacement est complexe, assez semblable à celui d’une poussière
portée par une vague, constituant un mouvement à la fois horizontal et vertical.
6.4.1 Expériences
Utilisons la cuve à ondes. Sur les photos suivantes, les ondes se propagent de bas en
haut. (Voir figure 6.34).
Figure 6.34 – (a) Lorsque λ est beaucoup plus petite que la largeur de l’obstacle, l’onde continue en
ligne droite et derrière l’objet, on perçoit très peu d’onde diffractée. (b) Lorsque λ est égale ou supérieure
aux dimensions de l’objet, il y a beaucoup de diffraction derrière l’obstacle.
– Si la longueur d’onde λ est petite, nous constatons que les ondes qui passent à côté
d’ obstacle continuent en ligne droite et que derrière l’obstacle il n’y a pratiquement
pas d’ondes.
– Si la longueur d’onde λ est grande, nous constatons l’apparition, derrière l’obstacle,
d’ondes en forme de quarts de cercle. Une partie de l’onde incidente est déviée, elle
est diffractée.
118 CHAPITRE 6. PROPAGATION DES ONDES
Figure 6.35 – (a) Si λ est petite (par rapport aux dimensions de la fente), il y a peu de diffraction ; (b)
Plus λ augmente, plus on observe des ondes derrière l’objet ;(c) Si λ est grande (par rapport aux dimensions
de la fente), il y a beaucoup de diffraction.
Envoyons des ondes rectilignes vers deux obstacles délimitant ainsi une fente. (Voir
figure 6.35).
– Si la largeur de la fente est beaucoup plus grande que la longueur d’onde λ, alors
au-delà de la fente, il y a des ondes rectilignes de même largeur que la fente qui
continuent en ligne droite. Il y a peu (ou pas) d’ondes diffractées derrière les obs-
tacles.
– Si la largeur de la fente diminue alors il y a diffraction. Plus la largeur de la fente
diminue, plus il y a de diffraction.
– Si la largeur de la fente devient comparable ou plus petite que la longueur λ, alors
nous observons des ondes semi-circulaires dont la fente est le centre. La fente se
comporte comme une source ponctuelle.
Figure 6.36 – (a) Si l’obstacle est grand par rapport à λ, il y a peu de diffraction ; (b) Plus la dimension
de l’obstacle diminue, plus on observe des ondes derrière l’objet ;(c) Si l’obstacle est petit par rapport aux
dimensions de λ, il y a très peu de diffraction. L’objet devient transparent pour l’onde.
Envoyons des ondes rectilignes vers un obstacle de largeur L.(Voir figure 6.36).
– Si L est très supérieure à la longueur d’onde λ, les ondes passent à côté de l’objet
sans être déviées et derrière l’obstacle il y a peu ou pas d’ondes.
– Si L diminue, il y a de plus en plus d’ondes réfractées.
6.4. LA DIFFRACTION DES ONDES 119
Figure 6.37 – Production d’une onde plane à la surface de l’eau contenue dans une cuve et diffraction
de largeur l variable. (a) Dispositif expérimental ; (b) l = 5λ ; (c) l = 2λ ; (d) l = λ ; (e) l = λ2 .
120 CHAPITRE 6. PROPAGATION DES ONDES
Figure 6.38 – Production d’une onde circulaire à la surface de l’eau contenue dans une cuve à ondes. (a)
Schéma du dispositif expérimental ; (b) Illustration du mécanisme de la libre propagation. Selon le principe
d’Huygens chaque point M1 ; M2 , M3 , etc vibre en phase et se trouve donc sur une même surface d’onde.
Ils jouent le rôle de source et génèrent des ondes circulaires également en phase. S et S ′ sont les enveloppes
de toutes les ondes circulaires à deux instants différents. (c) Le principe d’Huygens s’applique également
quand l’onde rencontre une fente. le point P3 est dans la zone d’ombre. Cette zone d’ombre est d’autant
plus petite que la fente est étroite, et donc plus la diffraction est importante jusqu’à ce que finalement une
seule onde élémentaire se forme derrière l’ouverture.
Lorsqu’un onde atteint une fente, chacun des points de la fente, en vertu du principe
d’Huygens, devient une source d’ondes élémentaires circulaires. L’enveloppe de ces ondes
forme un segment rectiligne mais se terminant de chaque côté par un quart de cercle : de
sont des ondes diffractées. Lorsque la fente est très étroite, nous avons une illustration
saisissante du principe d’Huygens : la fente se comporte comme une seule source qui émet
des ondes circulaires.
6.4. LA DIFFRACTION DES ONDES 121
Figure 6.39 – (a) Le principe d’Huygens permet d’expliquer facilement le phénomène de diffraction.
chacun des points de la fente devient une source d’ondes élémentaires circulaires .(b) Si la longueur d’onde
est beaucoup plus petite que l’ouverture, l’onde la traverse presque en ligne droite. Par contre, quand la
longueur d’onde est comparable aux dimensions de l’ouverture ou plus grande, le front d’onde se courbe et
l’onde se propage dans des direction qui s’écartent largement de la normale à l’ouverture. Quand l’ouverture
sera très petite, elle se comportera comme une nouvelle source d’ondes circulaires.
6.4.3 Conclusions
La diffraction des ondes est leur déviation dans plusieurs directions par des obs-
tacles : elles ont déviées de leur direction initiale, elles contournent - plus ou moins - les
obstacles (objets, fentes, etc). Elles ne se propagent plus en ligne droite. Ce phé-
nomène apparaît très peu lorsque la longueur d’onde est beaucoup plus petite petite de
la largeur de l’obstacle : dans ce cas la propagation est rectiligne. Au plus la longueur
d’onde se rapproche de la largeur de l’obstacle - tout en restant inférieure -, au plus il
y a d’ondes diffractées. Lorsque la longueur d’onde est égale ou supérieure à la largeur
de l’obstacle, il y a beaucoup de diffraction : une fente se comporte comme une source
ponctuelle. Un objet devient "invisible" pour ces ondes, il n’y a plus "d’ombre" derrière
l’objet. Lorsque la longueur d’onde est égale ou supérieure à la largeur de l’obstacle ou de
la fente, il y a beaucoup de diffraction :
– une fente étroite se comporte comme une source ponctuelle ;
– derrière un objet étroit, il n’y a plus d’ombre et donc l’objet devient invisible pour
les ondes. Ajoutons que dans ce cas, il y a très peu d’ondes réfléchies puisque les
ondes contournent l’objet.
Corollaire Pour qu’un objet puisse être détecté par une onde, et donc renvoyer des
ondes réfléchies, il faut que l’objet soit de dimension égale ou supérieure à la longueur
d’onde λ. Autrement dit, plus l’objet est petit, plus petite doit être la longueur d’onde.
6.4.4 Applications
Dimensions d’un haut-parleur
Un haut-parleur se comporte comme s’il était une fente traversée par l’onde. (Voir
figure 6.40). Un haut-parleur de 15 cm envoie une onde de 100 Hz (λ = 3.4 m) dans toutes
les directions vers l’avant, comme s’il était une source ponctuelle. Par contre,dans le cas
d’une onde de 10 kHz (λ = 0.03 m), la radiation du même-haut parleur sera essentiellement
un cône étroit, vers l’avant. Il faut tenir compte de ceci en choisissant une bonne position,
pour écouter un enregistrement de musique, ou judicieusement orienter les baffles. Ceci
122 CHAPITRE 6. PROPAGATION DES ONDES
Figure 6.40 – La dimension du haut-parleur dépend des sons émis (a) Un haut-parleur de grande
dimension est utilisé pour diffuser des sons graves donc de grandes longueurs d’onde, la diffraction est
importante ; (b) Un haut-parleur qui diffuse des sons aigus sera de petite dimension, la diffraction sera peu
importante.
explique aussi que les home-cinémas (Voir figure 6.41) comportent généralement un seul
gros haut-parleur, qui diffuse les graves dans toute la pièce grâce à la diffraction, et,
plusieurs petits hauts-parleurs qui diffusent les sons aigus avec peu de diffraction.
Figure 6.41 – Exemple d’un home-cinéma. On remarquera qu’il y a quatre petits hauts-parleurs pour les
aigus à répartir de façon adéquate dans la pièce alors qu’il n’y a qu’un seul haut-parleur pour les graves.
directe est nécessaire entre l’antenne émettrice et le récepteur. En effet, les obstacles de
100 m par exemple (une colline) sont beaucoup plus importants que la longueur d’onde et
il n’y a pas de diffraction mais propagation rectiligne.
Echolocation
Nous avons déjà vu que certains animaux émettent des ondes acoustiques et ensuite
captent les ondes réfléchies par les objets environnants, détectant ainsi les obstacles et
proies éventuelles. C’est le cas des chauves-souris, des cétacés, etc. (Voir figures 6.18 et
6.19). Il faut pour cela que la longueur d’onde soit inférieure aux dimensions de l’obstacle
à détecter. (Il faut donc ici peu de diffraction). En effet, si la longueur d’onde était plus
grande que les objets, il y aurait trop de diffraction derrière celui-ci et il y aurait peu d’onde
réfléchie. C’est pour cela que les dauphins et chauve-souris émettent des ondes acoustiques
de fréquence élevée et donc de longueur d’onde très faible : ce sont des ultrasons (f = 50.000
Hz) C’est aussi le principe du sonar et du radar.
124 CHAPITRE 6. PROPAGATION DES ONDES
Figure 6.44 – Radioastronomie : Le VLA (Very Large Array) au Nouveau-Mexique est constitué de 27
antennes de 25 mètres de diamètre. Par rapport aux autres lumières, les ondes radio se distinguent par leurs
grandes longueurs d’onde. Pour cette raison, il est nécessaire de recourir à de grandes antennes appelées
des radiotélescopes. Parmi les exemples les plus connus, on peut citer le radiotélescope d’Effelsberg en
Allemagne, une énorme antenne parabolique de 100 mètres de diamètre. L’un des problèmes majeurs de la
radioastronomie est la résolution angulaire très décevante, même avec des télescopes de plusieurs centaines
de mètres de diamètre. Les radioastronomes ont surmonté ce problème en construisant des interféromètres,
c’est-à-dire des réseaux de plusieurs radiotélescopes séparés les uns des autres. Si l’on combine les signaux
de différentes antennes observant simultanément le même objet, il est possible d’obtenir de nombreuses
informations sur l’objet et même de reconstruire une image de celui-ci. La résolution angulaire de cette
image est alors déterminée par la taille totale du réseau et non celle d’un seul télescope, d’où la possibilité
de voir des détails très fins.
l’ordre des chiroptères, mot dérivé de l’apposition de deux termes grecs : « main » et
« aile ».Il y a 900 espèces connues dans le monde.
Sauf chez quelques espèces, la chauve-souris n’est souvent pas plus grosse qu’une sou-
ris commune. L’accouplement a lieu en automne ou en hiver, et le sevrage des petits,
généralement en juillet ou en août.
Les chauves-souris sont fidèles à leur lieu de naissance, retournant souvent au même
dortoir année après année. Une chauve-souris peut vivre au-delà de 10 ans.
Les chauves-souris émettent des sons à haute fréquence inaudibles pour l’homme. Une
chauve-souris peut émettre des sons à une fréquence de 80 kHz et percevoir les sons
jusque 100 kHz. Ces sons, se frappant sur les objets qui se trouvent sur leur passage, leur
permettent d’éviter des obstacles et de détecter des insectes en vol. Il arrive que l’on voit,
le soir, des chauves-souris tournant autour des lampadaires parce que la lumière y attire les
insectes. Contrairement à la croyance populaire, les chauves-souris ne sont pas aveugles.
En fait, quelques espèces ont une excellente vision.
Les chauves-souris ont l’aptitude de ménager leur énergie en sombrant dans un état de
dormance. On peut alors avoir l’impression qu’elles sont malades, endormies ou mortes.
Parce qu’elles peuvent aussi montrer les dents et pousser des cris perçants, bien des gens
pensent qu’elles sont méchantes. En réalité, la pauvre créature ne fait qu’essayer d’éviter
une attaque éventuelle.
Les chauves-souris doivent aussi éviter l’oeil vigilant de leurs nombreux prédateurs,
notamment : oiseaux de proie, chats, serpents et humains.
Pour vérifier si les chauves-souris logent dans un bâtiment, il faut en inspecter l’ex-
térieur avant qu’elles quittent leur dortoir (au crépuscule) ou quand elles reviennent de
leur escapade nocturne (à l’aube). Une surveillance d’environ une heure pendant quelques
jours devrait suffire à trouver toutes les entrées et sorties.
Les chauves-souris étant des créatures nocturnes, elles ne quitteront pas leur gîte si
elles sont éblouies.
Renseignements ?
Pour plus de renseignements concernant ces mammifères protégés Plecotus, Groupe de
travail chauves-souris Natagora, asbl de protection de la nature Rue du Wisconsin, 3 - 5000
Namur - Belgique Tél : +32(0)81/830 334 - Fax : +32(0)81/830 571 www.chauves-souris.be
Résumé
Il est absolument interdit de nuire, de tuer les chauves-souris en Belgique, de dégrader
leur habitat ou leurs gîtes sans dérogation spéciale octroyée par la région Wallonne dans
des conditions bien précises. Un service nommé S0S chauves-souris est destiné à aider les
personnes qui se trouvent face à un problème de cohabitation avec les chauves-souris. Ce
réseau est composé de bénévoles prêts à intervenir en Belgique pour trouver des solutions
pacifiques.
6.5 Exercices
Sauf indications particulières, on prendra la vitesse du son dans l’air égale à 340 m/s.
1. Quels sont les trois phénomènes possibles lorsqu’une onde rencontre un matériau
donné ?
2. Si un organe était réfléchissant à 100% pour les ultrasons, quelle conséquence cela
aurait-il sur la profondeur de "vision" de l’échographie ?
3. Quels seraient les inconvénients d’un organe qui serait très absorbant pour les ondes
de l’échographie ?
5. La figure 6.48 représente le passage d’ondes d’un milieu A vers un milieu B. Dans
lequel de ces deux milieux la vitesse de propagation est-elle la plus élevée ? Si la
fréquence des ondes est de 50 Hz et si la figure est à l’échelle 1 :1, calculer les deux
vitesses.
6. Interpréter la figure 6.49 en nommant les différents phénomènes ondulatoires se pro-
duisant aux endroits A, B, C, D et D.
6.5. EXERCICES 127
11. Une source sonore se trouve sur le segment de droite abaissé perpendiculairement
d’un observateur à une surface réfléchissante. La source se trouve à 500 m de l’obser-
vateur et émet un son bref. L’observateur perçoit un premier son (direct) suivi d’un
second (écho) à un intervalle de 10 s. Déterminer la distance qui sépare l’observateur
de la surface réfléchissante.
12. Des ondes planes sonores arrivent avec un angle d’incidence de 80° sur la surface de
séparation entre l’air et l’eau. Que va-t-il se passer ? Faire un schéma. Dans quelle
milieu la longueur d’onde sera-t-elle plus petite ?
(Rép : réfraction ; r = 50 ° ; λair < λeau )
13. Quelle est la fréquence minimale d’ondes acoustiques pouvant être utilisée pour dé-
tecter les poissons de longueur 10 cm. Justifier ?
6.5. EXERCICES 129
14. Quelles fréquences pourraient être utilisées par un radar (qui utilise des ondes de la
même famille que les ondes radio) pour détecter une voiture de largeur 2 m ? Justifier
la réponse.
15. Une chauve-souris émettant des ultrasons de fréquence 50 kHz peut-elle détecter un
papillon de nuit d’envergure 30 mm ? Justifier la réponse.
16. Une chauve-souris immobile émet des ultrasons de 80 kHz. Pourra-t-elle détecter un
obstacle de 3 mm ? Justifier.
(Rép : Non car diffraction)
17. La chauve-souris émet des ultrasons dont la plus courte longueur d’onde est de 3.4
mm. Calculer la fréquence correspondante. La chauve-souris est-elle capable de lo-
caliser des insectes dont la taille ne dépasse pas 1 mm ?
(Rép : f = 100 kHz).
130 CHAPITRE 6. PROPAGATION DES ONDES
Chapitre 7
Superposition d’ondes
7.1 Introduction
En un point d’un ressort, d’une corde ou d’une surface d’eau peuvent arriver en même
temps deux (ou plusieurs) ondes. Ces ondes peuvent être produites par :
1. un seul oscillateur. Chaque point est soumis en même temps à des ondes incidentes
et à des ondes réfléchies.
2. deux sources différentes. Chaque point est soumis en même temps à des perturbations
provenant de deux sources.
N
X
y = y1 + y2 + y3 + ... = yi (7.1)
i=1
131
132 CHAPITRE 7. SUPERPOSITION D’ONDES
Figure 7.1 – Superposition de deux ondes de même signe ou de deux ondes en phase.
7.2. PRINCIPE DE SUPERPOSITION 133
Figure 7.2 – Superposition de deux ondes de signe contraire ou de deux ondes en opposition de phase.
134 CHAPITRE 7. SUPERPOSITION D’ONDES
Figure 7.3 – Réflexion d’une impulsion d’onde sur l’extrémité fixe d’une corde. L’impulsion réfléchie est
inversée et se propage dans le sens opposée à l’onde incidente.
En arrivant à l’extrémité fixe, l’impulsion exerce une force verticale sur le point d’an-
crage. Celui-ci exerce par réaction une force opposée sur la corde. Quand la corde tire vers
le haut, la fixation tire vers le bas. C’est cette force exercée par la fixation sur la corde
qui engendre l’onde réfléchie renversée par rapport à l’onde incidente et qui se propage en
sens opposé.
Figure 7.4 – Une corde fixée aux deux extrémités et soumise à des oscillations sinusoïdales entretenues
est le siège d’ondes stationnaires. Les modes stationnaires sont strictement déterminés. De gauche à droite :
le mode fondamental et les trois modes successifs.
à mi-distance entre deux noeuds successifs ont une amplitude maximale. Ils sont appelés
ventres d’oscillations. Nous observons aussi que ces modes stationnaires existent pour
certaines fréquences déterminées. A l’aide de fréquences d’oscillations de plus en plus
élevées, on peut visualiser différents modes (ou régimes) stationnaires avec un plus grand
nombre de noeuds.
La portion de la corde comprise entre deux noeuds successifs est appelée fuseau. Nous
observons que tous les points d’un fuseau oscillent en concordance de phase entre eux. Par
contre, les points de deux fuseaux voisins oscillent en opposition de phase entre eux. Par
ailleurs, nous observons également que l’amplitude de chacun des ventres est beaucoup
plus grande que l’amplitude de la source. l’aptitude d’amplifier le mouvement d’entrée est
une caractéristique extrêmement importante des systèmes d’ondes stationnaires.
136 CHAPITRE 7. SUPERPOSITION D’ONDES
Figure 7.5 – Formation des ondes stationnaires. Deux ondes de même amplitude et de même longueur
d’onde se propageant dans deux directions opposées forment une onde stationnaire en tout point du milieu
sauf à l’endroit des noeuds.
7.3. ONDES STATIONNAIRES 137
Figure 7.6 – (a) Une onde stationnaire sur une corde, dont les deux extrémités sont fixes. (b) Représen-
tation de toutes les configurations de (a). La zone comprise entre deux noeuds est un fuseau.
138 CHAPITRE 7. SUPERPOSITION D’ONDES
Figure 7.7 – Onde stationnaire sur une corde fixée aux deux extrémités.
Une corde est tendue, fixée à ses deux extrémités (x = 0 et x = L). (Voir figure 7.7.
Si la corde est soumise à une déformation périodique (t −→ ∞), l’onde progressive crée et
l’onde progressive réfléchie sur les extrémités vont se superposer pour donner naissance à
un nouveau type d’onde : une onde stationnaire.
Soit en x = L, un moteur produisant une onde sinusoïdale appelée incidente dont
l’équation est donné par l’équation 4.4 page 67 et qui se propage de la droite vers la
gauche, c’est à dire
yi = Ai sin (kx + ωt)
Cette onde va se réfléchir en x = 0, extrémité fixe, et son l’équation est :
Cette équation n’est plus celle d’une onde progressive. Les variables x et t ne sont plus
liées dans une même fonction comme dans f (x − vt). On constate que le maximum de
déformation de l’onde ne se déplace plus : on a une onde stationnaire.
Comme la corde est fixée en l’extrémité x = L, il faut que là, en tout temps, la corde
ne puisse bouger, donc :
yx=L = 0 = 2A sin kL cos ωt
1. Formule de Simpson : sin p + sin q = 2 sin p+q
2
sin p−q
2
7.4. ETUDE ANALYTIQUE 139
sin kL = 0 → kL = nπ avec (n ∈ N)
2π
or k = λ , donc :
2π 2L
L = nπ → λ =
λ n
On en tire donc une première conclusion très importante : Le fait que la corde soit
fixée en ses deux extrémités (ce sont des conditions aux limites) et qu’elle soit soumise à
une excitation périodique résulte en une quantification du problème : les ondes ne peuvent
exister sur cette corde que pour des fréquences particulières. Suivant les valeurs prises
par le nombre entier n, différentes vibrations vont résider sur la corde. n est un nombre
quantique, puisqu’il détermine les états possibles. 2
7.4.2 Harmonique : n = 2
Si n = 2, alors
2π 2πx
λ=L⇒k= ⇒ y = 2A sin cos ωt
L L
La figure 7.9 rapporte quelques états particuliers de cette vibration de la corde. Cette
déformation se caractérise par l’existence de 2 ventres et de 3 noeuds.
2. Un quantum, des quanta. En physique, un quantum désigne la quantité minimale d’une grandeur
physique pouvant séparer deux valeurs de cette grandeur. Théorie des quanta : théorie due à Planck
selon laquelle certaines grandeurs physiques ne varient pas de façon continue mais passent par des valeurs
discontinues (discrètes) correspondant chacune à un nombre entier de quanta.
140 CHAPITRE 7. SUPERPOSITION D’ONDES
7.4.3 Harmonique : n = 3
Si n = 3, alors
2 3π 3πx
λ= L⇒k= ⇒ y = 2A sin cos ωt
3 L L
La corde doit sur sa longueur recevoir 3/2 longueur d’onde. Au cours de temps, l’amplitude
de vibration des différents points de la corde varie selon les graphes de la figure 7.10. On
y remarque l’existence de 3 ventres et 4 noeuds.
7.4.4 Conclusion
De façon générale, deux ondes de même amplitude et de même longueur d’onde se
propageant dans des directions opposées donnent une onde stationnaire.
Figure 7.11 – (a) Modes d’une onde stationnaires sur une corde avec un noeud à chaque extrémité.
(b) La longueur d’onde du mode fondamental (n = 1) et 2L. (c) Quelques premiers modes d’oscillation
harmoniques.
2. Deux extrémités libres : les ventres sont sur les extrémités. (Voir figure 7.13) Les
longueurs d’onde autorisées sont données par :
λ
L=n avec n ∈ ℜ
2
142 CHAPITRE 7. SUPERPOSITION D’ONDES
Figure 7.12 – Une extrémité fixe et une extrémité libre. (a) Mode fondamental (b) Troisième harmonique.
Figure 7.13 – Deux extrémités libres () Mode fondamental (b) Deuxième harmonique.
7.5.1 Conclusion
Deux ventres voisins sont séparés par une demi-longueur d’onde (λ/2) . De même,
pour la distance séparant deux noeuds voisins. La distance séparant un noeud d’un ventre
voisin est donc de λ/4
Figure 7.14 – (1) Dispositif expérimental. (2) (a) Régime le plus simple : un ventre à l’ouverture et
un noeud sur la surface de l’eau L1 = λ/4 ; (b) Deuxième régime : L2 = 3λ/4 ; (c) Troisième régime :
L1 = 5λ/4
7.7 Applications
7.7.1 Physique moderne
Les ondes stationnaires jouent un rôle fondamental en physique moderne dont une
introduction sera donnée dans un autre cours. Mentionnons déjà deux points importants.
1. L’étude des ondes stationnaires introduit de façon assez naturelle la notion de nombre
quantique. Dans la nature, tous les états ne sont pas possibles. Autrement dit la
nature doit ne peut pas se décrire au moyen de modèles continus mais grâce à des
modèles discrets. Nous montrerons que ceci est général. Les implications tant sur le
plan scientifique que philosophique sont énormes. 3
2. Ce sont les ondes stationnaires qui permettent d’expliquer pourquoi l’électron tourne
autour du noyau sur une orbite stable et pourquoi seules certaines orbites sont au-
torisées. 4
3. la continuité est définie mathématiquement comme une régularité. La continuité s’exprime comme
une propriété graphique de la fonction qui est représentée par une ligne continue (par opposition à une
ligne discontinue). Une application continue en un point prend des valeurs qui ne contrastent pas avec
celles qu’elle prend au voisinage de ce point - à l’inverse, une application discontinue présente des valeurs
qui peuvent être très différentes en un point et en un de ses voisinages. En 5ème, on approche les notions
de continuité en un point [f est continue en un point a de ℜ de son ensemble de définition lorsque la limite
de f en a existe et vaut f (a)] et continuité sur un intervalle [f est continue sur un intervalle I inclus dans
son domaine de définition lorsqu’elle est continue en tout point a de ℜ appartenant à I]. On admet ensuite
sans le démontrer que les fonctions polynômes, rationnelles, trigonométriques, logarithmes, exponentielles,
racine carrée, valeur absolue ainsi que les fonctions obtenues par opérations algébriques sur ces fonctions,
etc, sont TOUTES CONTINUES sur tout intervalle contenu dans leur ensemble de définition. Mais, d’une
façon plus générale et donc topologiquement, le continu s’oppose au discret. Par exemple l’ensemble des
nombres réels R est continu (représentons-le par une ligne continue) alors que Z, ensemble des entiers
relatifs est discontinu ou discret (et peut être représenté par une ligne discontinue de points) ; ℜ est un
espace dit connexe et Z est dit discret ; la richesse du problème posé par ces différences fait l’objet d’un
questionnement toujours actuel.
4. En fait, en physique moderne, il convient de parler d’orbitale et non pas d’orbite
144 CHAPITRE 7. SUPERPOSITION D’ONDES
Caisse de résonance
Les instruments de musique sont en général équipés d’une caisse de résonance qui a
pour rôle de recevoir et d’amplifier la vibration produite par la ou les corde(s), ou par la
membrane. Pourquoi une caisse de résonance permet-elle d’augmenter la puissance du son.
Revenons à la formule qui nous donne l’énergie d’un oscillateur voir équation 2.7 page 23 :
1
E = m.ω 2 .A2 = 2π 2 .m.f 2 .A2
2
Cette formule indique que l’énergie (donc la puissance et donc l’intensité) d’un oscillateur
est proportionnelle au carré de l’amplitude. Or l’établissement d’un mode stationnaire
permet d’obtenir des oscillations dont l’amplitude sera le double de l’amplitude de l’onde
qui aura donnée naissance à ce mode stationnaire. Autrement dit, grâce au phénomène
d’onde stationnaire, nous pouvons produire des sons dont l’intensité sera multipliée par
quatre. 5
La guitare, la harpe, le violon mais aussi le piano sont des instruments à cordes. Le
nombre de cordes est parfois très grand (harpe, piano), mais aussi parfois très limité (4
5. Quelques exemples de caisses de résonance « de fortune » ou encore « primitives » : un bidon, une
poterie, une calebasse, la bouche - pour la guimbarde par exemple, les deux mains disposées en porte-voix,
etc. Le timbre, l’intensité et la durée du son obtenu dépendent du volume, de la forme et de la matière de
la caisse de résonance. Tous ces facteurs collaborent à donner à l’instrument une valeur subjective de sa
sonorité, qu’on appelle souvent la « projection » et qui correspond à la puissance sonore qu’il est capable
de développer par son amplification naturelle du son.
La caisse de résonance, qui donne toute sa puissance sonore à un instrument, n’est pas la seule partie qui
contribue à « fabriquer » le son : toutes les parties entrant en vibration, notamment le manche sur les
instruments tels le violon ou la guitare, ont une influence sur les sonorités jouées et perçues - sans parler
des influences des matériaux sur le timbre général. Par exemple, on peut faire ressentir un effet de vibrato
particulier en agitant par saccades le manche d’une guitare.
7.8. LECTURE : LA VOIX 145
pour le violon, 6 pour la guitare). Lorsqu’une corde est frottée (violon), pincée (guitare,
lyre ou clavecin) ou frappée (piano) , elle vibre selon des modes stationnaires avec deux
extrémités fixes. La fréquence fondamentale correspond au mode stationnaire avec un seul
ventre.
On peut montrer que la vitesse de propagation des ondes transversales le long d’une
corde dépend de la force de tension exercée sur la corde (Ft ) et de la masse par unité de
longueur (µ), selon la relation : s
Ft
v= (7.3)
µ
Exemple Quelle soit être la tension de la corde mi4 d’un violon pour qu’elle soit accordée
à 660 Hz ? La longueur de la corde est de 330 mm et sa masse par unité de longueur de
0.38 g/m.
Figure 7.16 – (a) Flûte de Pan. (b) Orgues de Saint-Remi de Reims. Il s’agit d’un puissant orgue
disposant de 44 jeux, avec trois claviers et un pédalier. Il pèse huit tonnes. Placé en nid d’hirondelle à
5,6 mètres du sol, le buffet atteint 11,20 mètres de haut et abrite plus de 3 000 tuyaux nécessaires à son
fonctionnement. Sa facture originale lui permet aussi d’interpréter des oeuvres contemporaines.
La fréquence limite d’émission de la voix est de 3 kHz environ (Comparer avec les 80
kHz de la chauve-souris). Le son émis par les cordes vocales est faible : il est amplifié
par l’air contenu dans les cavités mentionnées ci-dessus. Le volume d’air peut ensuite se
modifier par le jeu des joues, lèvres et bouche. Le son résultant est caractérisé par une
fréquence fondamentale bien déterminée et par un grand nombre d’harmoniques. Le son
7.8. LECTURE : LA VOIX 147
Figure 7.19 – (a) Schéma des parties du corps impliquées dans la production de la voix. (b) Détail des
cordes vocales.
Figure 7.20 – Les sons sont complexes (a) oscillogramme d’un "i" et (b) d’un "o".
est donc complexe. (Voir figure 7.20). Notons enfin que si les voyelles sont produites par
les cordes vocales elles-mêmes, les consonnes sont des bruits qui ne sont font entendre que
parcequ’elles accompagnent l’émission des voyelles.
148 CHAPITRE 7. SUPERPOSITION D’ONDES
Figure 7.21 – La typologie classique, reprise entre autres par Hector Berlioz dans son Traité de l’orches-
tration, a choisi de retenir six principaux registres (grave/médium/aigu), nommées comme suit en termes
musicaux : (a) Les sopranos, ou voix aiguës de femmes et d’enfants (voire rarement d’hommes) (b) Les
mezzo-sopranos, ou voix moyennes de femmes et d’enfants, voire d’hommes (c) Les altos, ou voix graves
de femmes et d’enfants, voire d’hommes (d) Les ténors, ou voix aiguës d’hommes (e) Les barytons, ou
voix moyennes d’hommes (f) Les basses, qui comme leur nom l’indique correspondent aux voix graves
d’hommes.
7.9.1 Expérience
Figure 7.22 – Des rides circulaires produites à la surface de l’eau par deux oscillateurs en phase, se
combinent pour former des franges, où l’ébranlement est maximum. La médiatrice du segment qui joint
les deux sources est l’une de ses franges.
7.9. LES INTERFÉRENCES 149
Deux pointes S1 et S2 s’enfoncent au même rythme dans la cuve à ondes. (Voir figure
7.22).
On observe des couloirs limités par des lignes incurvées sur les quelles l’eau est im-
mobile. Elles forment des lignes de noeuds ou des lignes nodales ou encore lignes de
repos. Ce sont des minima de vibration. Au milieu de ces couloirs, les points vibrent très
fort et ils forment des lignes de ventres ou lignes ventrales ou encore lignes de tem-
pêtes. Ce sont des maxima de vibration. La superposition de deux ondes de même
fréquence est appelée interférence. Ce phénomène engendre dans l’espace des points
immobiles et des points vibrant au maximum.
Ainsi la superposition
1. de deux mouvements peut donner le repos
2. de deux sons peut donner le silence
3. de deux lumières peut donner l’obscurité (voir le chapitre sur la lumière)
les phénomènes d’interférences peuvent être réalisés avec tout type d’onde. La figure
7.23 montre une figure d’interférence obtenue à partir de deux haut-parleurs en phase. Les
phénomènes d’interférence sont très importants car ils prouvent le caractère ondulatoire
des sources et ils permettent de mesurer la longueur d’onde ainsi que la fréquence des
ondes.
le principe de superposition
k (d1 + d2 ) k (d1 − d2 )
y = y1 +y2 = A sin (kd1 − ωt)+A sin (kd2 − ωt) = 2A sin − ωt cos
2 2
k (d1 − d2 )
Le mouvement résultant est donc sinusoïdal et son amplitude est : 2A cos .
2
Deux cas peuvent alors être considérés :
Cette amplitude sera maximale, c’est-à-dire égal à 2A, si le cosinus vaut ±1.
k (d1 − d2 )
= nπ or k = 2π → | d1 − d2 | = 2n. λ
2 λ 2
Pour les points P qui vérifient cette équation, on peut dire qu’il y a superposition de deux
vibrations en opposition de phase ; on dit qu’il y a interférence destructive (les ondes se
détruisent).
7.9. LES INTERFÉRENCES 151
Figure 7.25 – (a) Les lignes de tempête et de les lignes de repos forment des paraboles dont les foyers
sont les deux sources. (b) Quelques paraboles pour différentes valeurs de la différence de marche |d2 − d1 |.
Notons que la médiatrice M M ′ du segment S1 S2 est une ligne de tempête pour laquelle |d2 − d1 | = 0.
Les équations des lignes tempêtes et de repos sont des équations d’hyperboles 7 dont S1
et S2 sont les foyers. L’ensemble de ces lignes forme une figure d’interférences. (Voir figure
7.25).
L’étude des figures d’interférences permet la mesure de la longueur d’onde des ondes
et par la suite la vitesse V de ces ondes. Retenons ce point important : Une figure d’in-
terférences est un critère pour détecter le caractère ondulatoire d’un phénomène.
Solution
1. En examinant la figure 7.26, on détermine qu’il y cinq lignes tempêtes (les traits
pleins) entre S1 et S2 . Autrement dit la distance S1 S2 correspond à 5+1=6 demi
longueur d’onde (il y a 6 intervalles entre S1 et S2 ) et on a alors : distance S1 S2
correspond à 5+1=6 demi longueur d’onde (il y a 6 intervalles entre S1 et S2 ) et on
a alors :
λ
6 × = 18 ⇒ λ = 6 cm ⇒ v = λ.f = 6 × 10 = 60 cm/s
2
2. Le point P est situé sur la médiatrice de S1 S2 . Il est donc sur une ligne tempête et
son amplitude est 2A = 2 cm.
7. Une hyperbole est le lieux des points tels que la différence des distances à deux points fixes nommés
foyers est constante. Une ellipse est le lieu des points tels que la somme des distances à deux points fixes (les
foyers) est constante. Une parabole est le lieu des points situés à égal distance d’une droite (la directrice)
et d’un point (le foyer).
152 CHAPITRE 7. SUPERPOSITION D’ONDES
Figure 7.26 – Dans cette figure d’interférence, les lignes de tempêtes sont en traits pleins et les lignes de
repos en traits pointillés. Les valeurs de k ∈ Z détermine une ligne de tempête. Les valeurs de (2k +1)/2 qui
sont des multiples de 1/2 correspondent à des lignes de repos. De nouveau, nous noterons que la médiatrice
de S1 S2 correspondant à k = 0 est une ligne de tempête.
7.10 Exercices
1. Figure 7.27 : deux perturbations représentées à un instant donné se croisent. Quelle
sera l’élongation à cet instant des points A, B, C, et D ? (Utiliser la latte).
Figure 7.27 –
2. Figure 7.28 : tracer l’onde résultante des deux perturbations représentées pour cha-
cun des schémas.
7.10. EXERCICES 153
Figure 7.28 –
3. Une corde attachée à un vibreur est le siège d’un régime stationnaire, la distance
entre deux noeuds successifs est de 20 cm.
(a) Déterminer la longueur d’onde.
(b) Si la fréquence du vibreur est de 50 Hz, quelle est la vitesse de propagation de
l’onde le long de la corde ?
(Rép : (a) λ = 0.4 m ; (b) v = 20 m/s)
5. Figure 7.29 : L’extrémité S du ressort est animée d’un mouvement harmonique. Sa-
chant que l’autre extrémité peut osciller librement, déterminer l’équation de l’élon-
gation du point P . Interpréter la relation d’amplitude en repérant la position des
différents points noeuds et points ventres.
Figure 7.29 –
6. On produit des modes stationnaires sur une corde tendue aux deux extrémités et
d’une longueur de 1.20 m (Voir figure 7.30)
154 CHAPITRE 7. SUPERPOSITION D’ONDES
Figure 7.30
7. Figure 7.31 : Un tuyau en caoutchouc, fixé à ses deux extrémités, vibre en mode sta-
tionnaire avec 3 fuseaux pour une certaine fréquence. Parmi les 4 dessins (A, B, C
Figure 7.31 –
8. Une corde horizontale élastique longue de 6 m est fixée à l’une de ses extrémités.
De l’autre extrémité se propage un mouvement sinusoïdal transversal de fréquence
valant 10 Hz. Elle est alors le siège d’un système d’ondes stationnaires. Entre les
deux extrémités , celles-ci n’étant pas comprises, on note l’existence de cinq noeuds.
Déterminer la vitesse des mouvements vibratoires incident et réfléchi le long de la
corde.
(Rép : 20 m/s.)
9. On réalise des ondes stationnaires sur une corde. La distance entre deux noeuds
consécutifs est de 40 cm. Déterminer la longueur d’onde des ondes qui se propagent
le long de la corde et leur vitesse, sachant que la fréquence des vibrations entretenues
est de 100 Hz.
(Rép : 80 cm ; 80 m/s.)
7.10. EXERCICES 155
10. Quelle pourrait être la longueur d’une boîte, ouverte sur une seule de ses faces, pour
qu’elle puisse servir de caisse de résonance pour un diapason de 440 Hz ?
(Rép : L = 19.3 cm.)
11. La corde "si" d’une guitare est fixée à ses deux extrémités avec une longueur vibrante
de 33 cm, et sous une certaine tension, elle vibre à sa fréquence fondamentale de 246
Hz. Quelle est la longueur d’onde produite sur la corde ? Pourrais-tu produire un son
d’une autre fréquence sur la même corde ? Si oui, détermine une fréquence possible.
12. Une corde est attachée par l’une de ses extrémités à l’une des branches d’un diapa-
son qui vibre avec une fréquence de 200 Hz. L’autre extrémité de la corde est fixe.
La longueur de la corde est de 1.5 m. On ajuste sa tension de manière à obtenir
des ondes stationnaires présentant 3 ventres. Quels sont le nombre de noeuds et la
vitesse des vibrations le long de la corde ?
(Rép : 240 m/s.)
13. On produit un système d’ondes stationnaires avec des ondes acoustiques de fréquence
850 Hz. On constate que deux noeuds consécutifs sont distants de 20 cm. Déterminer
la vitesse du son dans le milieu où se propagent les ondes. (Rép : 340 m/s.)
14. Une trompette est essentiellement un tube courbé d’environ 140 cm de long, ouvert
à une extrémité, et fermé par la bouche du musicien. Détermine la fréquence du
fondamental (difficile à exciter) et des trois harmoniques suivantes.
15. Un tube étroit en verre de longueur 50 cm est fermé à son extrémité inférieure et tenu
verticalement juste en-dessous d’un haut-parleur relié à un ampli et un générateur
de sons purs. Un son de fréquence progressivement croissante est alors émis et une
première résonance est obtenue à 170 Hz. Quelle est la vitesse du son dans cette pièce.
16. Un tube vertical de 3 m de long peut être rempli d’eau jusqu’à n’importe quel niveau.
Le son qui entre par l’extrémité ouverte du tube est réfléchi à la surface de l’eau, ce
qui entraîne à cet endroit la formation d’un noeud.
(a) Si le tube est rempli d’eau jusqu’à un niveau de 1 m, quelle est la fréquence de
résonance la plus basse ?
(b) Quelle est la hauteur d’eau si la fréquence de résonance la plus basse est 500 Hz ?
18. Un fil d’acier a une longueur de 0,41 m. L’une des extrémités est fixe tandis qu’à
l’autre on applique un mouvement vibratoire de fréquence égale à 100 Hz. On ob-
156 CHAPITRE 7. SUPERPOSITION D’ONDES
serve trois ventres de vibration. Quelle est la vitesse des ondes dans le fil ?
(Rép : 27.3 m/s.)
19. On suscite des ondes stationnaires longitudinales dans un ressort à boudin. La source
vibrante a une fréquence de 100 Hz. La distance entre deux noeuds de vibration suc-
cessifs est de 6 cm. Calculer la longueur d’onde et la vitesse des ondes.
(Rép : 12 cm ; 12 m/s).
20. La vitesse du mouvement vibratoire dans une corde de 0.45 m est de 300 m/s. Quelle
est la fréquence des vibrations :
(a) Lorsqu’il y a un ventre de vibration au milieu de la corde et un noeud à chacune
des extrémités ?
(b) Lorsqu’on trouve deux ventres de vibrations entre les noeuds extrêmes ?
(Rép : (a) 333 Hz ; (b) 667 Hz.)
22. La vitesse de propagation des ondes transversales le long d’une corde dépend de
– la force exercée sur la corde Ft
– la masse par unité de longueur de la corde
selon la formule : s
Ft
v=
µ
Un vibreur oscillant à la fréquence de 100 Hz, crée des ondes transversales le long
d’une corde fixée à ses deux extrémités ; celle-ci est soumise à une force de tension
1.43 N. Si la longueur du fil est de 3 m, déterminer la vitesse de propagation des
ondes si on observe six fuseaux le long de la corde. Calculer la masse par unité de
longueur du fil.
(Rép : 100 m/s ; 1.43 × 10−4 kg/m)
23. Un point P est soumis à des oscillations transversales. Ce point P se trouve à une
distance x d’une extrémité fixée, la source se trouvant à l’autre extrémité. L’équation
de l’élongation du point P est donnée par la relation :
πx
yP = 0.5 sin cos (40πt − π)
3
x et y en cm, t en s. La longueur de la corde vaut 6 m.
Déterminer :
(a) L’amplitude de la source ;
7.10. EXERCICES 157
24. Soit une corde de 2 m de long, que l’on fait vibrer avec une fréquence de 100 Hz,
calculer la masse par unité de longueur et la longueur d’onde,
(a) si la force est de 3.48 N et le nombre de fuseaux est égal à trois ;
(b) si la force est de 0.4 N et le nombre de fuseaux est égal à neuf.
(Rép : environ 2 × 10−4 kg/m)
26. Un corde de longueur 1.0 m, fixée à ses deux extrémités, est le siège d’un système
d’ondes stationnaires. Elle vibre en présentant cinq fuseaux.
(a) Calculer la distance entre deux ventres de vibration consécutifs ?
(b) Sachant que la vitesse de propagation de l’onde le long de la corde a pour valeur
10 m/s, calculer la fréquence du mouvement vibratoire.
(c) A est un point de la corde situé à 30 cm d’un ventre de vibration. A est-il un
ventre ou un noeud de vibration ? Justifier.
(d) On fait varier la fréquence de 5,0 Hz et on constate que la corde est toujours
le siège d’un système d’ondes stationnaires mais elle présente moins de fuseaux
que précédemment
i. A-t-on augmenté ou diminué la fréquence des vibrations ? Justifier.
ii. Déterminer le nombre de fuseaux dans ce cas.
(e) La fréquence du vibreur qui excite la corde peut prendre les valeurs f avec
20 Hz ≤ f ≤ 50 Hz. Pour quelles valeurs de f le corde peut-elle être le siège
d’un système d’ondes stationnaires ?
(b) Est-il possible de mettre en évidence dans une autre expérience une résonance
sonore entre ce tube et un des modes stationnaires d’une corde de guitare deux
fois plus courte que le tube et dont la vitesse de propagation des ondes est de
170 m/s ?
Rép : (a) 850 Hz ; (b) Aucune résonance n’est possible car pour la corde les modes
stationnaires ont pour fréquences les multiples pairs de 170 Hz et pour le tube ce
sont les multiples impairs de 170 Hz.
28. Figure 7.32. On photographie les interférences produites dans une cuve à onde par
deux sources S1 et S2 . Pour faire apparaître clairement les lignes de repos et les lignes
de tempêtes, cette photo n’est pas un instantané mais le résultat de l’observation
du phénomène durant une durée donnée et à une fréquence de l’ordre de 20 Hz.
Déterminer la longueur d’onde sachant que la distance entre S1 et S2 est de 6 cm.
29. Deux sources S1 et S2 émettent des ondes circulaires à la surface de l’eau. Dans la
figure 7.33
– les cercles en traits pleins représentent les " crêtes " d’eau à un instant donné.
– les cercles en traits discontinus représentent les " creux " d’eau au même instant.
Quelle sera l’amplitude d’un point P :
– à l’intersection de deux cercles en traits pleins.
– à l’intersection de deux cercles en traits discontinus.
– à l’intersection d’un cercle en trait plein et d’un cercle en traits discontinus.
Figure 7.34 –
32. A l’aide d’un vibreur, on produit en deux points S1 et S2 d’une nappe liquide distants
de 9 cm, des vibrations transversales sinusoïdales de même amplitude, en concor-
dance de phase et de fréquence 20 Hz. La vitesse de propagation des rides circulaires
produites par chacune des sources est de 40 cm/s. On suppose que dans la région
considérée on peut négliger la diminution de l’amplitude avec la distance.
(a) Déterminer la longueur d’onde des ondes produites.
(b) En prenant comme origine le milieu O du segment S1 S2 , déterminer l’abscisse
x des points du segment S1 S2 où l’amplitude est maximale.
(c) Celle des points au repos.
(Rép : (a) 0.02 m ; (b) x = 1, 2, 3, 4 ; (c) x = 0.5, 1.5, 2.5, 3.5.)
33. A l’aide d’un vibreur, on produit en deux points S1 et S2 des vibrations dont l’am-
plitude vaut 1 cm et la fréquence 10 Hz. La vitesse des ondes est de 50 cm/s.
(a) Déterminer la longueur d’onde.
(b) Quelle sera l’amplitude d’un point de la nappe d’eau situé à 20 cm de S1 et à
30 cm de S2 ?
(c) Même question si les distance sont respectivement de 22 et 21 cm.
(d) Calculer la différence de marche d2 − d1 pour que l’amplitude de P soit 1.41 A,
sachant que :
d2 − d1
AP = 2A cos π
λ
160 CHAPITRE 7. SUPERPOSITION D’ONDES
34. La figure 7.35 représente les lignes de repos lors d’une expérience d’interférence
d’ondes émises par les sources S1 et S2 . Déterminer la longueur d’onde sachant que
la figure est à l’échelle 1 :1.
Figure 7.35 –
35. Lors d’une expérience d’interférences dans une cuve à ondes, indiquer si un des
changements suivants :
– absence ou présence de lignes de lignes de repos
– changement du nombre de lignes de repos
– autres changements
se produit lors de chacune des modifications suivantes :
(a) la fréquence des émetteurs est augmentée ;
(b) la distance entre émetteurs est augmentée ;
(c) la profondeur de l’eau est augmentée ;
(d) l’amplitude des deux émetteurs est augmentée de la même façon ;
(e) l’amplitude d’un des émetteurs est grande, celle de l’autre est petite ;
(f) les deux émetteurs, au lieu de vibrer en concordance de phase, vibrent en op-
position de phase.
7.10. EXERCICES 161
36. Deux sources ponctuelles S1 et S2 émettent des ondes circulaires de même amplitude
et de même fréquence. Cependant, les sources vibrent en opposition de phase.
– Quelle est l’amplitude d’un point P de la nappe d’eau situé à une distance d1 de
la première source et à une distance d2 de la seconde source, lorsque :
(a) le retard de la seconde onde par rapport à la première est nul.
(b) ce retard est un nombre pair de périodes.
(c) ce retard est un nombre impair de demi-périodes.
Répondre en traçant le graphique de yP en fonction du temps pour chaque cas.
– Trouver l’expression mathématique de yP (t) et de l’amplitude AP pour un point
P quelconque. h i
(Rép : (b) Ap = 2A cos π(d2λ−d1 ) + π2 )
37. Deux sources synchrones ont pour fréquence 50 Hz. Leurs vibrations se propagent à
la vitesse de 12 m/s.
(a) déterminer la longueur d’onde.
(b) déterminer l’état vibratoire d’un point situé à 25 cm de la première source et à
37 cm de la seconde source.
(Rép : (a) 0.24 mm ; (b) repos.)
y = 2 sin (100πt)
39. Dans une cuve à ondes, des vibreurs ont une fréquence de 50 Hz, le mouvement de
S1 à une amplitude de 1 cm et le mouvement de S2 une amplitude de 1.5 cm. Les
ondes se propagent à 10 cm/s.
(a) Calculer la longueur d’onde ;
(b) En tenant compte uniquement de S1 :
i. Quelle est l’équation du mouvement vibratoire d’un point X situé à 8.5 cm
de S1 ?
ii. Quelle est l’équation du mouvement vibratoire d’un point Y situé à 9 cm
de S1 ?
iii. Quel est le déphasage entre X et S1 ?
iv. Quel est le déphasage entre Y et S1 ?
162 CHAPITRE 7. SUPERPOSITION D’ONDES
41. Deux haut-parleurs séparés de 2 m sont alimentés par un signal de 688 Hz qui les
fait vibrer en phase. Un micro est placé en un point situé à 6.75 m de l’un et 7 m
de l’autre. Que peux-tu dire de l’intensité reçue par le micro lorsque les deux haut-
parleurs émettent (vitesse du son 344 m/s) ?
42. Deux haut-parleurs identiques A et B sont alimentés par un générateur basse fré-
quence dont on peut faire varier la fréquence de 1500 à 1600 Hz, l’intensité restant
constante. Ils se comportent comme deux sources sonores en concordance de phase.
Un observateur place son oreille à 6 m de A et à 10 m de B. Montrer que lorsque
la fréquence augmente lentement de 1500 à 1600 Hz, l’observateur perçoit un maxi-
mum et un minimum pour deux valeurs particulières de la fréquence et déterminez
ces valeurs. (Vitesse du son 340 m/s)
(Rép : 1530 Hz et 1570 Hz.)
44. Deux haut-parleurs sont placés aux deux extrémités d’une salle de sport, et pointent
tous deux vers le centre de la salle. Ils émettent en phase un son grave de 256 Hz.
Un observateur se trouve au centre de la salle et y perçoit des interférences construc-
tives et donc un son fort. De quelle distance doit-il s’avancer vers une des sources
pour percevoir une interférence destructive (forte diminution du son perçu) ? Dans
ce problème, la distance diminue-t-elle, augmente-t-elle ou reste-t-elle la même si la
fréquence des haut-parleurs est baissée ?
(Rép : 33 cm).
164 CHAPITRE 7. SUPERPOSITION D’ONDES
Chapitre 8
L’effet Doppler
8.1 Définition
Chaque sorte d’onde se propage dans un milieu homogène à vitesse constante, qui
dépend uniquement des propriétés physiques du milieu. Cela est vrai quel que soit le
mouvement de la source : elle émet l’onde qui se propage. Cependant, la perception de la
fréquence d’une onde et de sa longueur d’onde peut être modifiée considérablement par
un mouvement relatif entre l’observateur et la source. (Voir figure 8.1)
Lorsque dans une course automobile, les voitures passent devant nous, nous entendons
clairement le bruit du moteur d’abord aigu, puis grave lorsqu’elles nous ont dépassés. Ce
phénomène est très perceptible aussi avec un avion ou même une ambulance. Cet effet se
superpose à la variation d’intensité du bruit. La fréquence ou la hauteur est plus élevée
lorsque l’ambulance s’approche.
Cet effet fut découvert en 1842 par Christian Doppler à propos des ondes sonores et
puis par Fizeau en 1848 à propos des ondes lumineuses.
On appelle effet Doppler (Fizeau) : La modification de la fréquence du son
perçu due au mouvement de la source ou de l’observateur ou des deux à la
165
166 CHAPITRE 8. L’EFFET DOPPLER
fois. Le son est plus aigu si la source s’approche de l’observateur, plus grave si
la source s’éloigne de l’observateur.
8.2 Formule
La figure 8.4 montre cinq positions successives de la source et les fronts d’onde cor-
respondants. Supposons qu’à l’instant t = 0, la source était au point 0. Si la vitesse de la
source est vS , à l’instant t, elle s’est déplacée d’une distance vS .t, Comme sa fréquence est
fs , le nombre d’ondes qu’elle a émise est fS .t. En se propageant à la vitesse du son v, le
front émis à l’instant t = 0 est une sphère de rayon v.t, où il rencontre l’observateur. La
longueur d’onde λ du côté de l’observateur est le quotient de la distance entre la source
v.t + vS .t et l’observateur par le nombre d’ondes fS .t :
vt + vS t v + vS
λ= =
fS t fS
8.2. FORMULE 167
Figure 8.4 – La source à droite se déplace vers la gauche à une vitesse vS , prise positive. L’observateur
se déplace aussi vers la droite avec une vitesse vO qui est positive aussi.
L’observateur se déplace vers la droite à la vitesse vO . et il reçoit les fronts d’onde à une
vitesse v + vO . Par conséquent, il perçoit une fréquence :
v + vO
fO =
λ
On a alors
v + vS v + vO
λ= =
fS fO
En conclusion :
v + vO
fO = .fS (8.1)
v + vS
Exemple Une voiture roule à 20.0 m/s et émet un son de sirène de fréquence 600 Hz.
Déterminer la fréquence perçue par un observateur immobile pendant que la voiture s’ap-
proche et pendant qu’elle s’éloigne. Prendre la vitesse du son à 340 m/s.
Figure 8.5 – Effet Doppler dans le cas d’une Figure 8.6 – Effet Doppler dans le cas d’un ob-
source qui se déplace vers un observateur immo- servateur qui se déplace vers une source immobile à
bile à une vitesse égale à la moitié de la vitesse du une vitesse égale à la vitesse du son v. Noter com-
son (v). Comparer la longueur d’onde dans (a), où ment l’observateur reçoit les fronts d’onde a,b,c et
la source est au repos, à la longueur d’onde dans d pendant un temps égal à deux périodes. Si l’ob-
(f), où elle se déplace à la vitesse 1/2 v. Noter que servateur était immobile comme dans (a), il aurait
la source avance de 1/2 λ pendant l’émission d’une reçu seulement deux fronts d’onde a et b pendant
onde complète. ce temps, soit deux fois moins (son à l’octave infé-
rieure).
La voiture s’éloigne :
vfS 340 × 600
fO = = = 567 Hz
v + vS 340 + 20
L’effet Doppler est un effet qui est observé pour toutes les ondes y compris les ondes
électromagnétiques.
D’une manière simple retenons que la fréquence du son reçu est une fonction de la
8.2. FORMULE 169
vitesse de l’observateur et de l’émetteur. Si des ondes émises par un objet immobile se ré-
fléchissent sur une cible en mouvement, cette cible se comporte comme une source d’ondes.
L’effet Doppler résultant, qui est le décalage de la fréquence réfléchie comparée à la fré-
quence émise, permet de déterminer la vitesse de la cible.
Exemple Une onde sonore de 1000 Hz est émise par un émetteur vers une cible qui
s’approche. Si l’onde réfléchie à une fréquence de 1200 Hz, quelle est la vitesse de la cible ?
Prendre la vitesse du son égale à 332 m/s. (Voir figure 8.7).
Figure 8.7 – (a) L’émetteur est la source, la cible est l’observateur, vC est dans le sens positif. (b) La
cible est la source, l’émetteur est l’observateur, vC est dans le sens négatif.
Solution On a ici deux effets Doppler superposés. L’onde reçue par la cible est décalée
à fC , à cause du mouvement de la cible. Une onde est ensuite émise avec la fréquence fC ,
l’observateur la reçoit décalée à fO , de nouveau à cause du mouvement de la cible, qui
joue maintenant le rôle d’une source.
Calculons d’abord fC . La cible joue le rôle de l’observateur (fC = fO ), dont la vitesse est
nulle (vS = 0). La fréquence reçue par la cible est obtenue en appliquant la formule 8.1 et
en tenant compte que vC est dans le sens positif définit par observateur 7−→ source :
(v + vC )
fC = .fS
v
Calculons maintenant fO . L’onde de fréquence fC est réfléchie. La cible joue le rôle d’une
source, qui s’approche de l’observateur. Nous avons alors en tenant compte que maintenant
vC est dans le sens négatif :
fC .v
fO =
v − vC
Ce qui donne :
v v + vC v + vC
fO = . .fS ⇒ fO = .fS (8.2)
v − vC v v − vC
Pour déduire la vitesse en fonction des fréquences, il suffit de modifier la formule 8.2.
fO − fS
fO (v − vC ) = fS (v + vC ) ⇒ vC (fO + fS ) = v(fO − fS ) ⇒ vC = .v
fO + fS
170 CHAPITRE 8. L’EFFET DOPPLER
En remplaçant :
200
vC = × 332 = 30.2m/s
2200
8.3 Application
8.3.1 Détection des objets en mouvement
Un détecteur émet une onde de fréquence f . Celle-ci se réfléchit sur un objet en mou-
vement. La fréquence f ′ de l’onde réfléchie est différente de f et le récepteur réagit en
émettant un signal. Cette technique est largement utilisée dans les systèmes de sécurité
anti-intrusion et antivol. (Voir figure 8.8)
8.3.3 Cardiologie
L’effet Doppler peut être utilisé dans le domaine des ultrasons. (Voir figure 8.10).
Quand un faisceau ultrasonique traverse un flux sanguin, la fréquence du signal revenant
à l’émetteur peut être augmentée ou diminuée, en fonction de la direction et de la vitesse
de ce flux par rapport à l’incidence du faisceau ultrasonique. Un mouvement liquidien
8.3. APPLICATION 171
Figure 8.10 – (a) Mesure du flux sanguin dans une veine par effet Doppler. (b) Mesure du flux sanguin
au niveau du coeur par Doppler.
vers la sonde élèvera la fréquence de retour, tandis qu’un mouvement s’en éloignant en
diminuera la fréquence. L’amplitude du changement de fréquence est proportionnelle à
la vitesse du flux sanguin ainsi qu’à l’angle entre le faisceau ultrasonique et le vaisseau
analysé. Ainsi, on peut déterminer la vitesse et le sens d’un flux sanguin dans une région
précise du thorax, cavité cardiaque ou vaisseau.
Le doppler permet donc de déterminer la vitesse et le sens d’un flux sanguin, ainsi que
son caractère, homogène (ou laminaire) ou turbulent. Si l’on considère un flux sanguin au
niveau d’une valve par exemple, l’on pourra aisément déterminer à partir des vitesses, le
gradient de pression entre les cavités situées de part et d’autre de cette valve.
8.3.4 Astronomie
Figure 8.11 – (a) Un astre qui s’éloigne donnera un décalage vers le rouge. (a) Un astre qui se rapproche
donnera un décalage vers le bleu.
Les corps célestes émettent vers la Terre de la lumière qui peut être décomposée et
analysée (grâce à des spectres). En fait les astronomes s’intéressent en particulier aux
raies Hα de l’hydrogène car l’hydrogène est particulièrement abondant dans l’univers et
ces raies sont caractéristiques et faciles à reconnaître. 1 En l’analysant et en la comparant
1. En physique et en astronomie, Hα , est une raie d’émission particulière de l’atome d’hydrogène située
dans le spectre visible à 656,3 nanomètres. Elle correspond à une transition entre les niveaux d’énergie
172 CHAPITRE 8. L’EFFET DOPPLER
avec des spectres connus, on s’est aperçu que les raies de couleurs émises par les galaxies
sont décalées vers le rouge. L’effet Doppler permet de comprendre ce phénomène. (Voir
figure ??).
Si l’étoile s’éloigne de nous, les fréquences des ondes lumineuses émises par celle-ci
sont plus petites et on observe un spectre décalé vers le rouge. Si l’étoile se rapproche de
nous, les fréquences sont plus grandes et le spectre se décale vers le bleu. En mesurant
le décalage des raies, on peut trouver la vitesse d’éloignement des astres et confirmer la
théorie de l’expansion de l’Univers. 2
principaux n = 3 et n = 2. Nous parlerons des niveaux de transition dans la partie du cours consacré à la
physique moderne.
2. Une « source de rayonnement quasi-stellaire » (quasar), (quasi-stellar radio source en anglais) est une
galaxie lointaine et très énergétique avec un noyau galactique actif. Ce sont les objets les plus lumineux de
l’univers. Bien qu’il y ait d’abord eu une certaine controverse sur la nature de ces objets jusqu’au début des
années 1980, il existe maintenant un consensus scientifique selon lequel un quasar est la région compacte
8.3. APPLICATION 173
8.3.5 Météorologie
Figure 8.13 – Suivit d’une tornade de type 5 par Radar Doppler. Etude des quantités et des mouvements
des précipitations.
entourant un trou noir supermassif au centre d’une galaxie massive. Leur taille est de 10 à 10 000 fois
le rayon de Schwarzschild du trou noir. Leur source d’énergie provient du disque d’accrétion entourant le
trou noir.
174 CHAPITRE 8. L’EFFET DOPPLER
Figure 8.14 – Lorsque la vitesse de l’avion augmente, les ondes se concentrent devant lui. Quand il
atteint la vitesse du son (Mach 1), l’ensemble des ondes sont réunies et forme un "mur". Au delà de Mach
1, un cône de pression se forme. (a) vol subsonique (Vavion < Vson ) ; (b) vol transonique (Vavion = Vson ) ;
(c) vol supersonique (Vavion > Vson ).
Quand un avion vole, il comprime l’air devant lui et crée une dépression derrière lui vu
3. On distingue : (a) l’explosion qui est une réaction chimique d’oxydation ou de décomposition d’une
substance ou d’un mélange de substances pyrotechniques s’accompagnant d’un important dégagement
d’énergie en un temps très court ; (b) la déflagration qui est une explosion chimique dans laquelle la zone
de réaction chimique se propage à vitesse subsonique dans le milieu initial principalement par conductibilité
thermique ; (c) la détonation qui est une explosion chimique dans laquelle la zone de réaction chimique se
propage à une vitesse supersonique dans le milieu initial par l’intermédiaire d’une onde de choc.
8.4. LECTURE : LE MUR DU SON 175
que l’air ne remplit pas instantanément l’espace laissé vacant par l’avion. En chaque point
de sa trajectoire, il émet ainsi une onde de compression-dépression qui se propage à
la vitesse du son dans toutes les directions à partir du point d’émission. Le front d’onde
est une sphère dans toutes les directions à partir du point d’émission. Le front d’onde est
une sphère centrée sur la position de l’avion quand il a émis cette onde et dont le rayon
augmente avec le temps. La détonation est donc la "trace" au sol des ondes de compression-
dépression engendrées par le déplacement supersonique de l’avion.. Quand la frontière (une
sphère) atteint un point de la terre, un observateur qui s’y trouve entend le bruit de l’avion
comme si celui-ci était encore à l’endroit où le son a été émis, alors que l’avion n’y est
plus. Lorsque l’avion vol à une vitesse supérieure à la vitesse du son, il se déplace plus
vite que le front d’onde et le dépasse. Mais comme il continue d’émettre des ondes lors
de son déplacement, les fronts d’onde se chevauchent et les sphères sont finalement toutes
logées dans une cône (appelé cône de Mach) dont le sommet est la position de l’avion.
C’est le sillage supersonique de l’avion. Dans ces conditions, la pression s’accumule très
fortement à l’avant de l’avion. Lorsque le cône qui avance avec l’avion "balaie" la position
de l’observateur, celui-ci entend alors le bruit de l’avion comme un bang ultra sonore
soudain et retentissant. Et c’est le choc d’air comprimé sur nos tympans qui produit la
détonation. L’angle d’ouverture du cône de Mach est donné par :
Le bang supersonique n’est pas seulement produit lorsque l’avion franchit le mur du son
mais il l’est contamment tout au long de la phase de vol supersonique. Mais l’observateur
ne l’entend qu’un seule fois, c’est-à-dire au moment où il est traversé par le cône de Mach.
Figure 8.15 – (a) Avion passant le mur du son. On notera les condensations locales. La dépression de
l’air à l’intérieur du cône de Mach condense la vapeur d’eau, ce qui permet de le visualiser. En effet, la
position du nuage de vapeur d’eau correspond au cône de Mach. (b) Le 25 septembre 1997, dans le désert
du Nevada aux États-Unis, Thrust SSC atteint 1 149,30 km/h. Lors d’une seconde tentative, le 15 octobre
1997, soit très exactement 50 ans et un jour après que le mur du son ait été franchi pour la première fois,
un record est établi au même endroit à 1 227,986 km/h[6] (1 227,985 km/h selon la FIA), soit plus de 340
mètres par seconde. Thrust SSC devient ainsi le premier véhicule roulant au sol à atteindre officiellement
le mur du son, la vitesse du record représentant une pointe à Mach 1,01 dans les conditions physiques du
moment
176 CHAPITRE 8. L’EFFET DOPPLER
8.5 Exercices
Dans les exercices suivants, on prendra la vitesse du son égale à 340 m/s, sauf indica-
tion particulière.
Figure 8.16 –
3. Une moto parcourt le circuit dans le sens ABCD (Voir figure 8.16). Décrire les varia-
tions d’intensité et de fréquence sonore perçues par l’observateur O. Lors du passage
de la moto par les positions A,B,C et D, comparer la fréquence perçue par O à celle
perçue lorsque la moto est immobile.
4. Un enfant oscille sur une balançoire à une proximité d’une source sonore de fré-
quence fixée. Il passe successivement par les positions A,B,C et D (Voir figure 8.17).
Comment varie l’intensité et la hauteur du son perçues par l’enfant.
Figure 8.18
8.5. EXERCICES 177
Figure 8.17 –
Figure 8.19 –
5. Un homme au bord d’une grand-route écoute le son provenant d’une voiture qui
s’approche, passe à côté de lui. Quel graphique (figure 8.19) représente le mieux la
fréquence perçue par l’homme en fonction du temps ?
6. Debout sur le trottoir, vous percevez une fréquence de 510 Hz provenant de la sirène
d’un voiture de police qui se rapproche. Après le passage de la voiture, vous percevez
le son de la sirène à une fréquence de 430 Hz. Déterminez la vitesse de la voiture de
police après ces observations.
(Rép : v = 104 km/h)
7. Un sifflet de train est actionné par le conducteur, qui l’entend à 650 Hz. Si le train
se dirige vers la gare à la vitesse de 20 m/s, quelle est la fréquence perçue par un
voyageur qui attend sur le quai ?
8. Un aviateur s’approche d’une source sonore de fréquence 1044 Hz. Il perçoit une
fréquence de 1305 Hz. Quelle est la vitesse de l’avion ?
(Rép : 85 m/s)
9. Calculer en % la variation de fréquence du son émis par le siflet d’une locomotive. (a)
lorsque celle-ci s’approche d’un observateur à la vitesse de 108 km/h ; (b) lorsqu’elle
s’éloigne de l’observateur à la même vitesse.
178 CHAPITRE 8. L’EFFET DOPPLER
10. Une source sonore ponctuelle montée sur une voiture de police émet un signal de
1000 Hz. (a) Si la voiture roule à 30 m/s dans une rue rectiligne, que sera la lon-
gueur d’onde perçue par des gens placés devant et derrière cette voiture ? (b) Quelle
est la longueur d’onde mesurée dans la voiture ? Prendre la vitesse du son à 335 m/s.
11. Une onde sonore de fréquence 1000 Hz est émise par une source immobile vers une
cible qui s’approche à 20 m/s. Quelle est la fréquence du signal réfléchi ?
12. Une voiture S roulant à la vitesse de 117 km/h se prépare à dépasser une file de
véhicules et notamment la voiture R roulant à la vitesse de 63 km/h. Le chauffeur de
S actionne son avertisseur et produit de ce fait un son de fréquence 300 Hz. Quelle
est la fréquence de son perçu par le conducteur de R (a) avant le dépassement ; (b)
après le dépassement ?
(Rép : (a) 314 Hz ; (b) 288 Hz)
13. Une voiture de police roule à 50 m/s dans le même sens qu’un camion qui roule à
25 m/s. La sirène de la voiture de police a une fréquence de 1200 Hz. Quelle est la
fréquence entendue par le chauffeur du camion lorsque la voiture de police se trouve
(a) derrière la camion ; (b) devant le camion ?
(Rép : (a) 1303 Hz ; (b) 1123 Hz)
14. Reprendre les conditions de l’exercice précédent, mais supposons maintenant que
l’automobile et le camion se dirige l’un vers l’autre. Quelle est la fréquence entendue
par le chauffeur du camion (a) lorsque l’automobile se rapproche ; (b) une fois qu’elle
a dépassé le camion ?
(Rép : (a) 1510 Hz ; (b) 969 Hz)
15. Une chauve-souris se dirige vers un obstacle à une vitesse de 8m/s. Elle émet des
cris d’une fréquence de 50 kHz, à raison de 40 cris par seconde.
– Quelle est la fréquence de l’écho ?
– Quelle est la fréquence entendue par la chauve-souris ?
– Combien de cris reçoit-elle en retour chaque seconde ?
16. A quelle vitesse une source sonore devrait-elle s’approcher d’un observateur pour
que celui-ci entende un son dont la fréquence est égal 4/3 du son émis par la source ?
(Rép : 85 m/s)
17. Un sifflet donne un son d’une fréquence de 800 Hz. La vitesse du son dans l’air est
de 322 m/s.
– Quelle fréquence perçoit-il lorsqu’il s’approche de la source sonore à la vitesse de
90 km/h ?
– Quelle fréquence perçoit-il lorsque étant au repos, la source s’approche à la 90
km/h ?
8.5. EXERCICES 179
18. Dans un grand laboratoire, pour mesurer la vitesse d’un objet, on utilise un dispositif
analogue à celui du radar de la police. Cependant, on utilise un autre type d’ondes.
On envoie vers cet objet des ultrasons de fréquence 80 000 Hz. On parle alors de
sonar puisqu’il s’agit d’ondes sonores. Les ultrasons sont réfléchis vers la source par
l’objet en mouvement. Si l’objet s’approche du sonar à la vitesse de 12 m/s.
– Quelle est la valeur de la fréquence des ultrasons réfléchis par l’objet ?
– Quelle est alors la fréquence perçue par le récepteur du sonar ?
– Existe-t-il une limite à la taille des objets détectables par cette méthode ?
(Rép : 82824 Hz ; 85854 Hz. Si la taille est trop petite par rapport à la longueur
d’onde λ = 4.25 mm, il y aura une trop forte diffraction de l’onde su sonar et une
faible réflexion ce qui empêche une détection efficace.)
180 CHAPITRE 8. L’EFFET DOPPLER
Deuxième partie
181
Chapitre 9
La propagation de la lumière
Figure 9.1 – (a) La lumière blanche est une lumière composée. Elle est décomposée par un prisme.
On obtient alors des lumières monochromatiques. (b) Les couleurs de l’arc-en-ciel sont traditionnellement
divisé en sept couleurs. Cependant, ceci est une convention qui est loin d’être respectée par tous car en
réalité la lumière blanche est constituée d’une infinité de couleurs différentes.
Envoyons de la lumière issue d’une lampe normale sur un prisme qui est un milieu
homogène et transparent limité par deux faces planes non parallèles. Cette lumière qui
nous semble blanche est appelée lumière blanche.
Derrière le prisme, nous obtenons un étalement de couleurs différentes appelé spectre.
Le spectre est composé des couleurs de l’arc-en-ciel. On y distingue les couleurs suivantes :
rouge , orange , jaune , vert , bleu , indigo , violet. 1
1. L’arc-en-ciel contient une infinité de couleurs. Le spectre lumineux, dont la décomposition est en-
traînée par la réfraction, est en effet continu, ce qui signifie qu’il n’y a pas de frontière réelle entre les
couleurs. En effet, comme pour tout dégradé, les couleurs différentes voisines sur le dégradé ne peuvent
183
184 CHAPITRE 9. LA PROPAGATION DE LA LUMIÈRE
L’expérience met en évidence que la lumière blanche est composée de rayons de dif-
férentes couleurs. Le prisme permet de les séparer car en fait le rouge ne se réfracte pas
aussi fort que le violet. On appelle cela la dispersion de la lumière par un prisme.
La lumière d’une seule couleur est dite : lumière monochromatique. Autrement
dit, la lumière blanche est un mélange des différentes couleurs. Elle est dite : lumière
polychromatique
Chaque couleur est caractérisée par une longueur d’onde et une fréquence. Le spectre
visible s’étale de 400 nm (= 0, 4 × 10−6 m) pour le violet à 800 nm (= 0, 8 × 10−6 m) pour
le rouge.
9.2.2 Spectre
Si on regarde le spectre de raies produit par la lumière émise par une lampe à vapeur
de sodium ou une lampe à vapeur de mercure, on obtient des spectres différents. En fait
le spectre dépendra du métal contenu dans la vapeur de l’ampoule.
On obtient ainsi une véritable carte d’identité de la source lumineuse par une étude
spectroscopique. Chaque source a son propre spectre et ses propres raies. (Voir figure 9.3)
être distinguées entre elles par l’oeil humain. Il ne possède par contre qu’une partie de toutes les couleurs
existantes : les couleurs saturées monochromatiques. C’est ainsi que le magenta n’est pas une couleur de
l’arc-en-ciel. Le spectre s’étend du violet au rouge, et le magenta serait plutôt directement entre le rouge
et le violet, sur la ligne des pourpres. Si le magenta est absent de l’arc-en-ciel, c’est donc parce qu’il ne
correspond à aucune radiation pure. Cette couleur ne peut être obtenue que par combinaison de radiations,
alors que l’arc-en-ciel résulte précisément de l’émission de chaque radiation du spectre lumineux dans une
direction différente, comme la décomposition de la lumière obtenue à travers un prisme. Souvent, pour
représenter toutes les couleurs, on ajoute le magenta au spectre, et on obtient une roue chromatique. Mais
il ne faut pas oublier que cet ajout est arbitraire. Cependant on choisit généralement de considérer que
l’arc-en-ciel comprend quelques couleurs dominantes, en nombre fini. Ce nombre varie de 3 à 9 selon les
cultures. Aristote discernait trois couleurs, Plutarque en mentionne quatre. Aujourd’hui en occident le
nombre généralement retenu est sept, fixé par Isaac Newton : rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et
violet. Ce nombre sept a en partie été choisi à cause de l’analogie entre la lumière et le son, la gamme
musicale comprenant sept notes par octave. Il correspond aussi approximativement au nombre de couleurs
qu’un individu moyen peut discriminer dans le spectre lumineux. Le plus critiqué des choix de Newton est
de faire de l’indigo une couleur principale, alors qu’il correspond à une gamme de fréquences très étroite.
Souvent, dans les figurations symboliques des arcs en ciel, on préfère donc l’éliminer pour ne garder que
six couleurs, qui ont l’avantage de consister en trois couleurs (rouge, bleu, jaune) pouvant générer les trois
autres par synthèse soustractive. Les sept couleurs retenues par Newton gardent cependant une forte in-
fluence culturelle. Ces couleurs primaires conventionnelles ne correspondent pas du tout à celles utilisées
en synthèse additive, correspondant au mécanisme physique en oeuvre dans les arcs-en-ciel. L’oeil humain
possède des récepteurs, les cônes, sensibles à trois couleurs : rouge, vert et bleu. Les couleurs secondaires
dans ce système sont jaune, cyan, magenta - le cyan (entre le vert et le bleu) n’est pas une couleur retenue
dans le découpage de Newton et, comme on l’a vu, le magenta est absent de l’arc-en-ciel.
9.3. COMPORTEMENTS CONNUS DE LA LUMIÈRE 185
Figure 9.2 – Principe de fonctionnement d’un spectroscope : la lumière incidente (incoming light) issue
d’une source lumineuse (light source) est focalisée par une lentille (lens). Une fente placée dans un obstacle
opaque (opaque barrier) détermine un faisceau étroit de lumière (narrow beam of light) qui est décomposé
dans le prisme (prism). Une deuxième lentille concentre la lumière sur un écran (screen) ou un détecteur
(detector). Le lumière rouge (red light) est moins déviée que la lumière bleue (blue light)
Les applications de la spectroscopie sont très étendues comme par exemple l’analyse
chimique, l’astronomie, etc. La spectroscopie a permis des avancées spectaculaires dans
la compréhension de la structure interne des atomes car les phénomènes d’émission et
d’absorption sont directement liés à la structure électronique des atomes.
Figure 9.3 – Il y a principalement deux types de raies. (a) une lumière blanche détermine un spectre
continu, (b) un gaz chauffé émet des longueurs d’ondes bien déterminées et caractéristiques de la composi-
tion du gaz. On parle alors d’un spectre de raies, (c) Si de la lumière blanche traverse un gaz, celui-ci va
absorber certaines longueurs d’ondes. Le spectre obtenu montrera des raies sombres. On parle de spectre
d’absorption
Figure 9.4 – (a) Si la lumière rencontre une surface lisse et réfléchissante, les rayons réfléchis auront tous
la même direction. (b) Lorsque la rugosité de la surface est grande, les rayons sont réfléchis dans toutes les
directions, c’est le phénomène de diffusion.
9.3. COMPORTEMENTS CONNUS DE LA LUMIÈRE 187
Figure 9.5 – a) Réflexion : l’angle d’incidence est égal à l’angle de réflexion. (b) Réfraction : l’angle
d’incidence et de réfraction sont reliés par la loi de Snell-Descartes
Figure 9.6 – (a) Willebrord Snell van Royen ou Snellius, né le 13 juin 1580 à Leyde, mort le 30 octobre
1626, est un humaniste, mathématicien et physicien néerlandais. (b) René Descartes, né le 31 mars 1596 à
La Haye en Touraine (localité rebaptisée Descartes par la suite) et mort à Stockholm dans le palais royal
de Suède le 11 février 1650, est un mathématicien, physicien et philosophe français. Il est considéré comme
l’un des fondateurs de la philosophie moderne : il théorise le cogito, fondant ainsi le système des sciences
sur le sujet connaissant face au monde qu’il se représente. En physique, il est considéré comme le fondateur
du mécanisme, et en mathématiques, de la géométrie analytique. Sa méthode philosophique et scientifique,
exposée à partir de 1628 dans les Règles pour la direction de l’esprit, puis dans le Discours de la méthode
en 1637, affirme constamment une rupture par rapport à la scolastique enseignée dans l’Université.
188 CHAPITRE 9. LA PROPAGATION DE LA LUMIÈRE
Figure 9.7 – Formation d’un arc-en-ciel : décomposition d’un rayon lumineux dans une goutte.
Quand un rayon de soleil pénètre dans une goutte d’eau, il est réfracté et réfléchi
avant de subir une seconde réfraction en sortant de la goutte. La direction du "faisceau"
réfracté dépend de la position et de l’angle du rayon incident par rapport à la surface
de la goutte (considérée comme sphérique).A chaque réfraction, les "dioptres" air/eau et
eau/air traversés se comportent comme un prisme : le rayon de soleil est décomposé en
un spectre coloré. L’analyse du trajet optique montre que l’angle entre le rayon entrant
et le faisceau sortant est d’environ 41◦ ± 1◦ , indépendamment de la taille de la goutte.
(Voir figure 9.7). La valeur précise de l’angle de réfraction dépend de la longueur d’onde
(la couleur) des composantes de la lumière. Dans le cas de l’entrée dans un milieu plus
réfringent, l’angle de réfraction de la lumière bleue est inférieur à celui de la lumière
rouge (Ce phénomène est mis en évidence dans les prismes). On comprend dès lors que
l’ensemble des gouttes éclairées par le soleil et telles que l’angle Soleil-Goutte-Oeil soit
égal à 41◦ ± 1◦ , apparaissent colorées à l’observateur. Sur la figure 9.8, on a représenté les
faisceaux réfractés par 4 gouttes : les gouttes du haut et du bas ne renvoient rien dans
l’oeil de l’observateur. Par contre, la goutte a renvoie un rayon rouge et la goutte b renvoie
un rayon violet. Suivant leurs positions, les gouttes entre a et b renvoient les couleurs
intermédiaires de l’arc-en-ciel. Le résultat net est que l’on verra la couleur violette à
l’intérieur de l’arc et la couleur rouge à l’extérieur. Les conditions de soleil et de pluie
9.4. LECTURE : LES ARCS-EN-CIEL 189
Figure 9.8 – Les gouttes les plus hautes envoient des rayons rouges et les gouttes les plus basses des
rayons violets.
Figure 9.9 – L’arc-en-ciel n’apparaît que pour des positions bien déterminées du soleil.
haut de l’arc-en-ciel. A partir des éléments précédents, on peut déduire les caractéristiques
principales de l’arc :
– Le centre C de l’arc est situé sur la droite SO qui constitue l’axe de l’arc.
– La présence du soleil, forcément au dessus de l’horizon, impose que C soit en dessous
de l’horizon. Par conséquent, la partie visible de l’arc-en-ciel est toujours inférieure
à un demi-cercle (exception possible en montagne).
– Le rayon apparent de l’arc est de 42◦ (angle sous lequel apparaît le rayon CM de
l’arc pour l’observateur).
– La largeur apparente de l’arc, du rouge au violet, est d’environ 2◦ . (Par comparaison,
c’est 4 fois le diamètre apparent du soleil).
Dans certaines conditions favorables, il est possible de voir apparaître à l’extérieur
d’un arc-en-ciel très lumineux, un second arc concentrique et beaucoup plus pâle. Cet arc
secondaire résulte d’un trajet optique des rayons avec double réflexion à l’intérieur des
gouttes d’eau. Comme on peut le constater à l’observation, cette double réflexion induit
un renversement dans l’ordre des couleurs. (Voir figures 9.11).
9.5. MODÈLE CORPUSCULAIRE ET MODÈLE ONDULATOIRE 191
Figure 9.11 – (a) Trajet suivit par le rayon lumineux pour former l’arc principal. (b) Trajet suivit par
le rayon lumineux pour former l’arc secondaire.
Passons en revue quelques propriétés de la lumière et voyons que les deux modèles
permettent de les expliquer
– Propriété : La lumière transporte de l’énergie.
– Modèle corpusculaire : L’énergie est l’énergie cinétique des corpuscules.
– Modèle ondulatoire : les ondes transportent de l’énergie, qu’elles communiquent
de proche en proche.
192 CHAPITRE 9. LA PROPAGATION DE LA LUMIÈRE
le milieu transparent.
Jusqu’au 19ème siècle, les deux modèles permettaient d’expliquer les phénomènes liés à
la lumière. Historiquement le modèle corpusculaire à prévalu car c’est Newton qui postule
l’existence de corpuscules en 1704, au moment du triomphe de la mécanique ; alors qu’en
1691 Christian Huygens avait opté pour une théorie ondulatoire. Dans la première moitié
du 19ème siècle de nouvelles observations sont faites qui ne sont pas explicables par le
modèle corpusculaire mais qui sont cohérentes avec le modèle ondulatoire. Par exemple,
les mesures effectuées vers 1850 montrent que la vitesse de la lumière est d’environ 299
705 km/s dans l’air et seulement de 221 000 km/s dans l’eau. Ceci est en contradiction
avec le modèle corpusculaire.
De plus, d’autres expériences vont venir porter un coup fatal à la théorie corpusculaire.
L’expérience suivante, réalisée pour la première fois vers 1800 par le physicien Thomas
Young (Voir figure 9.14) décrit un des dispositifs expérimentaux permettant d’obtenir
une figure d’interférence qui est un critère pour détecter le caractère ondulatoire d’un
phénomène.
Une source lumineuse monochromatique, (Voir figure 9.15) obtenue à partir d’un rayon
laser ou bien en disposant un filtre coloré dans le trajet du rayon lumineux arrive sur une
plaque percée de deux fentes. Ces deux fentes se comportent comme deux sources se-
condaires en concordance de phase. On observe sur un écran placé derrière des franges
alternativement sombres et claires : les ondes issues des deux fentes interfèrent entre elles.
Ce sont les franges d’interférences. Les lignes où l’éclairement est maximal sont les
lignes de tempête et celles où l’éclairement est nul sont les lignes de repos. Autrement dit,
en certains endroits de l’écran on a lumière + lumière = obscurité. Ceci est totalement
194 CHAPITRE 9. LA PROPAGATION DE LA LUMIÈRE
Figure 9.15 – On éclaire un écran opaque σa , muni de deux ouvertures identiques par une onde symétrique
qui tombe de la même façon sur les deux ouvertures. La lumière jaillit des deux ouvertures comme si elle
était émise par deux sources identiques et en phase. Les ondes lumineuses se superposent et produisent,
sur l’écran σ0 , une figure d’interférence caractérisée par des franges.
Figure 9.16 – Expérience de Young : franges d’interférence obtenues à partir de lumière blanche.
inexplicable par la théorie corpusculaire. Une corpuscule d’énergie + une corpuscule (iden-
tique) ne peut donner que deux corpuscules, c’est-à-dire une intensité lumineuse double
et pas nulle. L’expérience de Young montre que la lumière a un caractère ondulatoire et
donc que la lumière est une onde. Elle doit être caractérisée dès lors par une fréquence
f et une longueur d’onde λ.
Effectivement, on constate que les franges d’interférence dépendent du type de lumière.
Comme le montre la figure 9.18, les franges en lumière bleus sont plus rapprochées que les
franges en lumière rouge. Dans le paragraphe suivant, nous établirons la loi qui permet de
mesurer la longueur d’onde à partir de la distance entre deux franges dite interfrange.
et sera un point où l’éclairement est maximum s’il est situé sur une ligne où l’amplitude
est maximale ou si :
λ
| d2 − d1 | = 2k (k ∈ Z) (9.1)
2
Calculons la différence de marche d2 − d1
– Dans le triangle S2 P A, par Pythagore,
2
a
d 22 = D 2 + x + (9.2)
2
– Dans le triangle S1 P A, par Pythagore,
2
a
d 21 = D 2 + x − (9.3)
2
En distribuant et en soustrayant 9.3 de 9.2, on trouve :
a a
d 22 − d 21 = 2 ⇒ (d2 − d1 ) (d2 + d1 ) = 2
x x
Comme a et x sont très petits vis-à-vis de D, d1 et d2 peuvent être considérés comme
pratiquement parallèles et égaux à D.
d2 + d1 ≈ 2D
Cependant cette approximation ne peut être faite sur la différence d2 − d1 car dans ce cas
l’erreur relative serait de 100 %. Dès lors, on peut écrire :
ax
d2 − d1 = (9.4)
D
Pour que l’éclairement soit maximum en un point P de l’écran, il faut que :
λ
| d2 − d1 | = 2k (k ∈ Z)
2
196 CHAPITRE 9. LA PROPAGATION DE LA LUMIÈRE
Figure 9.18 – Figures d’interférences obtenues à partir de lumières monochromatiques ; (a) Lumière
rouge, (b) Lumière verte, (c) Lumière bleue. On notera que les interfranges sont d’autant plus petites que
la longueur d’onde de la lumière est petite.
Et donc :
ax λ
= 2k
D 2
A un k donné correspond un x que nous appellerons xk
λD
xk = k (9.5)
a
Par exemple la position des différents maxima sera donnée par :
λD λD λD
x0 = 0 × ; x1 = 1 × ; x2 = 2 × ; ......
a a a
9.6. LES INTERFÉRENCES LUMINEUSES 197
i = x1 − x0 = x2 − x1 = x3 − x2 = ......... = xk − xk−1
En conclusion :
λD ia
i= ⇒ λ= (9.6)
a D
Exemple : Calcul de λ. Une expérience réalisée en lumière jaune avec les données
suivantes : a = 1 mm et D = 1.75 m, donne pour résultat i = 1 mm. Déterminer la
longueur d’onde.
10−3 × 10−3
λ= = 0.57 10−6 m
1.75
La valeur de la longueur d’onde de la lumière jaune est donc extrêmement petite : de
l’ordre du micromètre. C’est raison pour laquelle on exprime la longueur d’onde en na-
nomètre (nm) : 1 nm = 10−9 m. Donc inversement : 1 m = 10−9 m. Ainsi, λ = 0.57 ×
10−6 m = 0.57 × 10−6 × 109 = 570 nm. Nous pouvons aussi calculer la fréquence :
c 3.108
f= = = 5.26 1014 Hz.
λ 0.57 10−6
Exemple La lumière rouge d’un laser He-Ar (λ = 632.8 nm) tombe sur un écran muni
de deux fentes horizontales, très étroites et séparées de 0.200 mm. Une figure d’interférence
apparaît sur un écran situé à 1.00 m.e de 0.200 mm. Une figure d’interférence apparaît sur
un écran situé à 1.00 m.
1. Déterminer approximativement en radian et en mm les positions des deux premières
extinctions de lumière de part et d’autre de l’axe central.
2. A quelle distance (en mm) de l’axe se trouve la cinquième frange brillante ?
198 CHAPITRE 9. LA PROPAGATION DE LA LUMIÈRE
Solution
1. Un point P , situé à une distance x du centre de l’écran, sera un point où l’éclairement
est minimal si :
λ
| d2 − d1 | = (2k + 1) (k ∈ Z) (9.7)
2
x
Comme le schéma 9.20 le montre, nous avons tan θ = . Or l’équation 9.4, nous dit
D
ax
que d2 − d1 = , donc : d2 − d1 = tan θ.
D
Remplaçons dans 9.7, et en prenant k = 0, nous obtenons :
λ λ
a tan θ = ( 2k + 1 ) . =
2 2
λ λ
⇒ θ = arctan ≈ car λ <<< a
2a 2a
632.8 × 10−9
θ= = 1.582 × 10−6 rad
2 × 0.2 × 10−3
2. Pour une frange brillante, nous reprenons l’équation 9.5 :
9.6.3 Conclusion
L’expérience de Young apporte des arguments majeurs contre la théorie corpusculaire.
La théorie ondulatoire triomphe au 19ème siècle et semble avoir remporter le combat.
Pourtant, tel un Phénix 2 , la théorie corpusculaire renaîtra au 20ème siècle car de nouveaux
phénomènes vont être mis en évidence. Tout cela fera l’objet du cours de physique moderne.
2. Le phénix, qui en grec ancien signifie rouge et désigne le point cardinal sud, représente un oiseau
fabuleux, doué de longévité et caractérisé par son pouvoir de renaître après s’être consumé sous l’effet de
sa propre chaleur. Il symbolise ainsi les cycles de mort et de résurrection.
9.6. LES INTERFÉRENCES LUMINEUSES 199
– Les interférences en couches minces qui permettent d’expliquer l’apparition des cer-
taines couleurs dans les bulles de savon ou des tâches d’huile. (Voir lecture : Les
interférences en couches minces.).
n’en est pas pour autant un luxe. Ses couleurs, fruit d’une longue évolution, sont très
importantes à la survie de nombreuses espèces, que ce soit pour attirer un partenaire
ou faire fuir un prédateur (les signaux ne sont pas perçus de la même façon selon les
espèces).
– L’interférométrie est une méthode de mesure qui exploite les interférences interve-
nant entre plusieurs ondes cohérentes entre elles.
– En astronomie, L’interférométrie est utilisée en astronomie aussi bien avec des té-
lescopes optiques qu’avec des radiotélescopes. Son avantage est de permettre une
résolution équivalente à celle d’un miroir (ou radiotélescope) de diamètre équi-
3. Les coléoptères (Coleoptera) forment l’ordre d’insectes dont les humains ont dénombré le plus d’es-
pèces. Beaucoup d’espèces ou des groupes d’espèces ont des noms vernaculaires bien implantés, les scara-
bées, coccinelles, lucanes, chrysomèles, hannetons, charançons, carabes par exemple, sont des coléoptères.
Ils vivent pratiquement dans tous les biotopes, excepté les milieux polaires et océaniques. Ils possèdent en
général deux paires d’ailes. La première paire d’ailes, quelquefois très colorée, les élytres, forme la carapace
de ces insectes et la deuxième paire, les ailes membraneuses, servent au vol.
4. Les céphalopodes (Cephalopoda, du grec képhalé, la tête, et pous, podos, le pied) sont des animaux
de l’embranchement des mollusques, dont le pied, divisé en bras, surmonte la tête. Peu de céphalopodes
disposent d’un nom vernaculaire (nom usuel donné dans la langue locale), cependant hormis quelques
céphalopodes, ils peuvent être, selon leurs caractéristiques, désignés par un nom générique. Ainsi les espèces
nommées pieuvre, calmar, où seiche sont des céphalopodes.
200 CHAPITRE 9. LA PROPAGATION DE LA LUMIÈRE
valent à l’écart entre les instruments combinés. Le contraste des franges permet
ensuite d’obtenir une information sur la taille de l’objet observé ou sur la sé-
paration angulaire entre deux objets observés (par exemple, un système étoile -
planète). Cette méthode fut d’abord développée dans les années 1970. (Voir figure
9.21)
– Physique moderne : On utilise couramment des interféromètres en recherche dans
de nombreux domaines de la physique. Par exemple, des interféromètres de Michel-
son ont permis de réaliser l’expérience d’interférométrie de Michelson et Morley
qui a montré que la vitesse de la lumière est isotrope et indépendante du réfé-
rentiel, et qui a pu invalider l’hypothèse de l’éther. Des tentatives de détecter les
ondes gravitationnelles (comme le projet VIRGO) l’utilisent également.
– Les mesures effectuées avec des interféromètres dépendent souvent de la longueur
d’onde. On s’en sert donc en spectrométrie pour déterminer le spectre lumineux
de différentes sources de lumière.
– L’interférométrie est aussi utilisée pour estimer la qualité des optiques. En effet
dans certaines applications, les optiques utilisées ne doivent pas avoir de défauts
(c-à-d : pas de rayures, de bosses, etc). Ainsi, grâce à l’obtention d’une figure
d’interférence, il est possible de détecter les défauts d’un verre pour les corriger.
– L’interférométrie est également utilisée dans le domaine de l’acoustique sous-
marine : il existe des SONARS par interférométrie.
Figure 9.21 – Le Very Large Telescope (VLT) est un ensemble de 4 télescopes principaux et 4 auxiliaires
à l’Observatoire du Cerro Paranal, situé dans le désert d’Atacama au nord du Chili, à une altitude de 2 635
mètres. Il permet l’étude des astres dans les longueurs d’onde allant de l’ultraviolet à l’infrarouge. C’est
un projet européen de l’Observatoire européen austral (ESO). Tout comme l’interférométrie radio utilisée
depuis de nombreuses années par les radiotélescopes, l’interférométrie optique consiste à regrouper à l’aide
d’ordinateurs les prises de vues de plusieurs télescopes pour n’en faire qu’une seule. Cette technique permet
de créer virtuellement un plus grand télescope. Dans le cas du VLT, lorsque l’interférométrie optique est
utilisée, la précision est telle que l’on pourrait voir un homme sur la Lune.
9.7. LECTURE : LES INTERFÉRENCES EN COUCHES MINCES 201
Les couleurs que l’on peut observer sur les bulles de savon ou les films d’huile et
d’essence sur le sol, l’irisation de certaines parties des plumes de paon ou des ailes de
papillon sont dues à des phénomènes d’interférences. Tous ces objets présentent des couches
minces transparentes. Or lorsqu’une couche mince est éclairée par de la lumière blanche,
une partie est éclairée par la première surface et une autre par la seconde surface. (Voir
figure 9.22). Il y a interférence des ondes réfléchies.
Figure 9.23 – (a) Une bulle de savon avec nombreuses couleurs dues à des interférences. (b) Une tâche
d’huile sur le sol présentant également des couleurs dues aussi à des interférences.
Figure 9.24 – Les plumes de paon présentent des couleurs différentes selon l’orientation selon laquelle
on les regarde.
Si l’interférence est destructive pour une certaine longueur d’onde, la lumière réfléchie
202 CHAPITRE 9. LA PROPAGATION DE LA LUMIÈRE
a perdu une partie de ses composantes colorées : elle n’est plus blanche. Par exemple, s’il
y a interférence destructive pour une lumière dont la longueur d’onde est proche de 400
nm (lumière violette), la lumière apparaîtra jaunâtre. Comme l’épaisseur d’une couche
mince varie généralement d’un point à l’autre, les conditions d’interférences destructives
et constructives varient d’un point à un autre également. La couche mince présente alors
toutes une série de couleurs. Le phénomène de dispersion de la lumière à la surface des
disques compacts peut également être interprété par des interférences de lumière.
9.8 Lecture : Le CD
Dans un CD-ROM pré-enregistré, le disque est pour l’essentiel une galette de plastique
recouverte d’une fine couche de métal. C’est dans les variations de hauteur de cette couche
que sont contenue les information (Figure 9.25 (a)). On distingue les pits (En anglais : les
puits) et les lands (En anglais : les terrains). Les pits sont alignés sur une spirale (Figure
9.25 (b)). Pour lire un CD-ROM, on envoi un faisceau laser qui se réfléchit sur la couche
Figure 9.25 – (a) Structure d’un CD-ROM pré-enregistré. C’est dans les variations de hauteur de cette
couche que sont contenues les informations. On distingue clairement, sur le schéma, les pits et les lands.(b)
Les pits sont alignés sur une spirale dont on aperçoit plusieurs bras. Les distances caractéristiques illustrent
bien la grande finesse de gravure du CD.
métallique après avoir été réfracté à l’interface air-plastique. (Figure 9.26 (a)). Selon que
la lumière est réfléchies par le métal derrière un land ou bien un pit, la distance parcourue
n’est pas la même. La différence de hauteur entre land et pit a été ajustée en fonction de
l’indice de réfraction du matériau et de la longueur d’onde du laser pour que les maxima
d’une des ondes réfléchies correspondent aux minima de l’autre. (Figure 9.26 (b))L’onde
réfléchie est alors annulée par interférence destructive. Donc, si le faisceau incident est à
cheval sur un land et un pit, la lumière réfléchie est beaucoup plus faible que si la réflexion
se fait sur un land ou un pit. Grâce à cette variation d’intensité lumineuse on parvient à
retrouver le code binaire original et donc à restituer les sons et images enregistrées sur le
disque.
9.8. LECTURE : LE CD 203
Figure 9.26 – (a) Principe de lecture d’un CD-ROM : le faisceau incident se réfléchit sur la couche
métallique après avoir été réfracté à l’interface air-plastique. (b) Lorsque le faisceau tombe à cheval sur un
pit et un land, l’onde réfléchie par le land est en opposition de phase avec l’onde réfléchie. par interférence
destructive, l’intensité de cette partie de l’onde est annulée. Le faisceau réfléchi somme des ondes réfléchies
par le land et le pit présente alors un minimum d’intensité.
Figure 9.27 – Schéma de principe d’un lecteur de CD-ROM. La diode laser (1) émet un faisceau vers le
bloc optique motorisé (2) pour lire le CD (3). Une partie de la lumière réfléchie par la surface du disque
est collectée par la photodiode (4) afin de reconstituer le code binaire contenue dans le CD.
204 CHAPITRE 9. LA PROPAGATION DE LA LUMIÈRE
Figure 9.28 – Intérieur d’un lecteur CD-ROM. On distingue le bloc optique et la lentille de focalisation
du laser, ainsi que le guide permettant de maintenir et faire tourner le disque compact.
Figure 9.29 – (a) Structure d’un CD-R (R étant l’initiale de "recordable", enregistrable en anglais) :
les informations sont enregistrées dans la couche de colorant organique qui devient opaque lorsqu’elle
est chauffée par le laser. La quantité de lumière réfléchie par la couche métallique derrière une zone de
colorant brûlé devient alors très faible. (b) Structure d’un CD-RW : ("Re-Writable", ré-inscriptible en
anglais) : la couche contenant l’information est fabriquée dans un matériau spécial dont la formule est
tenue secrète par les fabricants. Elle change de phase, et donc de coefficient d’absorption, en fonction de la
durée d’illumination et de l’intensité du laser. Cette couche est comprise entre deux autres diélectriques.
Figure 9.30 – (a) L’émulsion d’argent forme une sorte de réseau de diffraction à trois dimensions, qui est
l’hologramme. (b), (c) et (d) Trois vues différentes photographiées à partir de la même image holographique
de la figure (a). Vous pouvez voir différentes régions de la scène.
– un film photographique,
– un objet à holographier (et non pas photographier),
– un laser de faisceau large.
On sépare le faisceau laser (lumière cohérente) en deux faisceaux : le premier éclaire
l’objet qui le diffuse vers la plaque photographique, le deuxième (onde de référence) est
réfléchi par un miroir vers la plaque photographique. La lumière réfléchie par l’objet et
celle directement issue du laser se rencontrent donc sur la plaque photo - au niveau de
la plaque photo, ces deux lumières produisent des interférences. Il y a des endroits où les
deux faisceaux arrivent, qui ne sont en fait plus éclairés (les deux faisceaux s’annulent),
d’autres où au contraire, les deux faisceaux se renforcent. La plaque photo est impression-
née par ces interférences, et elle les conserve. Lors du développement, les atomes d’argent
de l’émulsion de la plaque photographique forment une sorte de réseau de diffraction à
trois dimensions. Contrairement à une photographie où seule l’intensité est enregistrée sur
la plaque, l’hologramme contient également une notion de distance (phase de l’onde) qui
résulte de l’interférence avec le second faisceau. Pour voir l’hologramme, il faut éclairer
l’hologramme avec une onde identique à l’onde de référence. (Voir figure 9.31).
Les hologrammes possèdent quelques propriétés étonnantes.
206 CHAPITRE 9. LA PROPAGATION DE LA LUMIÈRE
Figure 9.31 – Enregitrement et reconstitution d’une image holographique. (a) On partage un faisceau
chérent de lumière en deux faisceaux. Le premier éclaire l’objet qui le diffuse vers la plaque photographique
et le second (onde de référence) est réfléchi par un miroir vers la plaque photographique. L’interférence de
ces deux faisceaux produit l’hologramme après développement . (b) Pour voir l’hologramme, il faut éclairer
avec une onde identique à l’onde de référence.
– La première, c’est que la lumière qu’ils renvoient est exactement celle que l’objet
éclairé par le laser émettait. Un hologramme, c’est comme une fenêtre sur un objet.
C’est pour cela qu’on a vraiment l’impression de voir l’objet en relief : vous ne ver-
rez pas la plaque photo de la même manière selon l’endroit d’où vous la regardez.
Comme vos yeux sont à des endroits différents, chacun reçoit bien une image diffé-
rente. Votre cerveau reconstitue alors le relief, et a l’impression de voir l’objet tel
qu’il était, très exactement, au moment ou il a été holographié. On peut même, en
changeant de place, tourner autour, et voir des détails d’un côté qui étaient cachés
de l’autre ! Si vous holographiez une loupe, et ce qu’elle regarde, l’hologramme vous
donnera toujours l’impression que vous regardez à travers une loupe. Il en existe des
impressionnants, où l’on peut même regarder dans un microscope holographié. Et
ça marche !
– Une seconde propriété, c’est que si vous découpez votre hologramme, sur chaque
petit morceau d’hologramme, vous verrez l’objet en entier. Comme si vous aviez
découpé une fenêtre en morceaux : par chaque morceau, vous pouvez voir tout ce
qu’il y a derrière - à condition de regarder avec le bon angle. Donc un morceau
d’hologramme est comme une petite fenêtre. A quand les puzzles en hologrammes ?
On pense que le cerveau humain fonctionne d’une façon analogue et que la mémoire est,
en se sens holographique. On notera aussi qu’on appelle aussi, à tort, « hologrammes » les
dispositifs que l’on appose sur des cartes bancaires, billets, passeports ou boîtes de logiciel.
Leurs caractéristiques sont difficiles à reproduire par des faussaires. Ils ne contiennent pas
d’information 3D. Le relief apparent s’inverse quand on tourne le dispositif de 180° (la
tête en bas). Le relief disparaît si l’on tourne de 90°.
9.10. LA DIFFRACTION DE LA LUMIÈRE 207
Cependant, pour obtenir un phénomène de diffraction, nous savons que les dimensions
de l’orifice ou de l’obstacle doit être du même ordre de grandeur que la longueur d’onde,
c’est-à-dire des longueurs inférieures au micromètre. Il est évident que de telles dimensions
sont très difficile à réaliser. Nous ne parviendrons pas à réaliser ces conditions expérimen-
tales idéales mais nous nous en rapprocherons le plus possible de façon à obtenir un peu
de diffraction.
La diffraction de la lumière dut découverte vers 1660 par Franceso Maria Grimaldi mais
il fallut attendre Augustin Fresnel (page 30) et Joseph von Fraunhofer qui apportèrent une
explication convaincante en appliquant la théorie d’Huygens (page 101).
Figure 9.32 – (a) Francesco Maria Grimaldi, né le 2 avril 1618 à Bologne (Italie) et décédé le 28 décembre
1663 à Bologne, était un prêtre jésuite italien, physicien et astronome de renom. (b) Joseph von Fraunhofer
est un opticien et physicien allemand (né le 6 mars 1787 à Straubing, en Bavière, et mort à Munich le 7
juin 1826). Il fut l’inventeur du spectroscope avec lequel il repéra les raies du spectre solaire.
9.10.2 Observations
la diffraction lumineuse s’observe très simplement en plaçant près de l’oeil deux doigts
rapprochés et en regardant en direction d’une lumière intense. On observe des bandes
étroites alternativement claires et obscures. L’observation au laboratoire peut se faire en
intercalant des objets entre une petite source lumineuse (fente de 1 mm de largeur par
exemple) et un écran.
Par exemple :
– Une fente (Voir figure 9.34).
208 CHAPITRE 9. LA PROPAGATION DE LA LUMIÈRE
Figure 9.33 – Dispositif expérimental pour observer la diffraction de la lumière. Un faisceau de lumière
monochromatique est envoyé à travers une petite fente ou bien sur un fil très fin. Sur l’écran, on peut voir
des franges caractéristiques du phénomène de diffraction.
5. Les figures de (a) à (e) sont dites diffraction de Fresnel. La figure (f) est dite diffraction de Fraunhofer
qui se caractérise par une lumière incidente plan et un écran à l’infini. Dans ce cours, nous ne traiterons
que les diffractions de Fraunhofer car les diffractions de Fresnel sont nettement plus compliquées à calculer.
9.10. LA DIFFRACTION DE LA LUMIÈRE 209
Figure 9.36 – Figure de diffraction produite par une ouverture carrée unique. On a progressivement
réduit l’ouverture. L’ouverture est éclairée par une onde plane laser à He-Ne et l’écran d’observation est
maintenu fixe.
Figure 9.37 – (a) Ombre réelle d’un rasoir illuminé par derrière par une lumière monochromatique
ponctuelle. (b) Vue fortement élargie de la zone d’ombre près du bord du rasoir. On voit nettement des
stries alternativement claires et obscures. Les flèches indiquent la position géométrique de l’ombre.
210 CHAPITRE 9. LA PROPAGATION DE LA LUMIÈRE
Etude mathématique
Soit une source ponctuelle de lumière monochromatique de longueur λ éclairant une
fente très petite. La distance ente la source ponctuelle étant très grande comparée à la
largeur L de la fente, par exemple respectivement 800 mm et 0.1 mm, on peut faire
l’approximation que tous les points de la fente reçoivent au même instant l’onde issue de
la source. D’après la principe de Huygens, tous ces points deviennent alors des sources
secondaires en phase et émettent donc de nouvelles ondes dans toutes les directions.
En un point P quelconque de l’écran viennent se superposer les ondes émises par tous les
points de la fente. Comme ces ondes ont suivi des chemins différents, en certains points
P les ondes vont interférer constructivement pour donner lieu à un éclairement maximal
(bandes claires). En d’autres points P , elles vont interférer destructivement et vont donner
lieu à un éclairement minimal (bandes obscures).
Déterminons dans quelle(s) direction(s) vont se trouver les minima de diffraction.
Nous savons qu’une interférence destructive résulte de la superposition de deux ondes qui
sont en opposition de phase c’est-à-dire si la différence de marche vaut un nombre impair
de demi-longueur d’onde. Comme la distance fente écran est très grande par rapport
à la largeur de la fente, nous pouvons considérer que les rayons issus de la fente sont
pratiquement parallèles. La figure 9.38 montre que la différence de marche d entre les
ondes issues de A et celles de C vaut :
d = l sin θ
Figure 9.39 – (a) Cas où la fente est divisée en deux parties égales. (b) Cas où la fente est divisée en
trois parties égales.
λ
sin θ = (9.8)
L
λ
sin θ = k où k = ±1, ±2, ±3, etc (9.9)
L
dans cette direction de l’écran. L’intensité de la lumière sur l’écran est donné à
la figure 10.20. Nous noterons que le maximum central a approximativement une
largeur double des autres. (Voir figure 9.40).
Exemple Une fente unique de largeur 0.10 mm est éclairée par une onde plane d’un
laser He-Ne (λ = 632.8 nm). Si l’écran d’observation est à 10 m, déterminez la largeur du
pic central (Définie comme la distance entre les centres des deux premiers minimums de
part et d’autre du maximum central).
λ 632.8 × 10−9
sin θ1 = = = 632.8 × 10−5 ⇒ θ1 = 0.36ř = 6.3 × 10−3 rad
L 1.0 × 10−4
Le pic central a donc une largeur angulaire de 2(6.3 × 10−3 rad). Comme la demi-largeur
est D(tan θ1 ) = D.θ1 (si l’angle est petit et en radians sin θ = tan θ = θ), la largeur linéaire
du maximum central est :
Applications
1. Diffraction et interférence.
pic central assez large. Les franges d’interférence des deux fentes se forment dans
la région commune aux deux pics centraux de diffraction des deux fentes. (Voir
figure 9.41). Un exemple de calcul est donné au paragraphe suivant.
Figure 9.41 – Effet combiné entre une interférence (2 fentes) et une diffraction (1 fente). La figure est
produite à partir d’une lumière de 650 nm de longueur d’onde pour des fentes de 3.0 µm de largeur et
espacées de 18 µm. Notons que la diffraction forme une enveloppe de la figure d’interférence et contrôle les
maximas d’interférences régulièrement espacés.
Figure 9.42 – Lorsque le diamètre du trou diminue, le phénomène de diffraction empêche de voir les
sources séparément.
Figure 9.43 – Les figures montrent les images ponctuelle obtenues en utilisant des lentilles de diamètre
différent. Plus le diamètre diminue (de gauche à droite), moins la résolution est bonne.
– La rugosité de surface engendre une réflexion diffuse. (Voir figure 9.44). Lorsque
la rugosité est un motif répétitif régulier dont la dimension est du même ordre de
grandeur que la longueur d’onde de la lumière incidente, une partie de la lumière
incidente va se diffracter. La partie de la lumière que ne se diffracte pas est dite
composante spéculaire et suit les lois de la réfexion.
Figure 9.44 – (a) Sur une surface rugueuse, une partie de la lumière incidente suit la loi de la réflexion,
c’est la composante spéculaire. Une autre partie est diffracté. Comme la diffraction dépend de la longueur
d’onde, il y séparation des couleurs. (b) Diffraction obtenue par de la lumière blanche réfléchie sur un CD.
Figure 9.46 – Morpho Peleides : spectaculaire papillon des forêts tropicales d’Amérique du Sud. Il étonne
par la couleur bleu-métallique de ses ailes provoquée par diffraction de la lumière sur les millions de petites
écailles qui les recouvrent. En vol, leurs battements provoquent des scintillements qui gênent et font fuir les
oiseaux prédateurs. Mon revers, sombre et plus discret, est doté d’imposantes ocelles destinées elles aussi
à effrayer les prédateurs. Ces moyens de défenses sont complétés par un parfum particulier et désagréable
qui se dégage d’une glande située à l’extrémité des pattes antérieures. Il se nourrit essentiellement de fruits
mûrs en décomposition. Sa durée de vie est de deux mois environ.
Figure 9.47 – Dispositif expérimental. Un faisceau lumineux tombe sur un réseau et une figure de
diffraction est obtenue sur l’écran.
Observations
Un phénomène intéressant apparaît dès que le nombre de fentes parallèles (distantes
de a) est supérieur à deux. (Voir figure 9.48). On toujours une diffraction par chaque fente
et, dans la région commune aux pics centraux de toutes ces fentes, on trouve des maxima
aux mêmes positions que dans l’expérience de Young, mais dans le cas présent ces maxima
9.10. LA DIFFRACTION DE LA LUMIÈRE 217
Figure 9.48 – Figures de diffraction pour (a) une fente, (b) deux fentes, (c) trois fentes, (d) quatre
fentes et (e) cinq fentes verticales symétriques et équidistantes. Notez que les maxima pour des systèmes
à plusieurs fentes sont aux mêmes endroits dans dans le cas de deux fentes. Plus le nombre de fentes est
grand, plus fins sont les maxima et moins intenses sont les maxima secondaires. S’il y a des milliers de
fentes, les maxima principaux sont très fins et ils paraissent séparés par des régions noires.
principaux sont plus étroits et un certain nombre de maxima secondaires de faible intensité
s’intercalent entre eux. Quand il y a des milliers de fentes, les maxima principaux sont
pratiquement bien séparés par des zones noires où aucune lumière n’arrive. De plus, les
maxima principaux sont de plus en plus intenses. (Voir figure 9.49)
Etude mathématique
Chaque fente produit une figure de diffraction et donc la formule 9.8 est d’application
(Voir figure 9.50) :
d = a. sin θ
On s’attendrait à voir de la lumière presque partout sur l’écran compte tenu de la diffrac-
tion par un grand nombre de fentes fines. En fait, on observe presque partout de l’obscurité.
En effet :
– si d est un nombre entier de longueur d’onde, alors les ondes arrivent en phase en
P . Il y a interférence constructive.
– si on choisit des différences de marche qui ne sont pas un multiple de λ alors le
déphasage n’est pas égale à 2kπ. Les ondes vont alors se détruire quasi-mutuellement.
218 CHAPITRE 9. LA PROPAGATION DE LA LUMIÈRE
Figure 9.49 – Intensité de diffraction pour N fines fentes équidistantes. (a) deux fentes, un minimum
apparaît entre les maxima adjacents, (b) huit fentes, sept minima apparaissent entre deux grands maxima.
Notez que la largeur des maxima principaux est réduite et que l’intensité des maxima principaux est
multipliée par 16 (c) seize fentes. L’intensité des maxima principaux est multiplié par 64. Notes : (1) l’échelle
des intensités est différente sur chaque graphique. On peut montrer que l’intensité est proportionnelle à
N 2 et que la largeur de chaque pic est proportionnelle à 1/N . (2) Sur ces graphiques, lire k au lieu de m.
Figure 9.50 – (a) Chaque fente de largeur a produit une diffraction sur l’écran placé à une distance d.
(b) Zoom de la zone des fentes. Comme a est très petit par rapport à d, on peut considérer les rayons issus
de chaque fente comme tous parallèles.
λ
sin θ = k où k = 0; k = ±1, ±2, ±3, etc (9.10)
a
Exemple La lumière d’une étoile éloignée entre dans un télescope et elle est diffractée
par un réseau situé sur l’axe central du télescope. On focalise ensuite chaque composante
de la lumière dispersée par le réseau sur une pellicule photographique et on mesure sa
déviation. On trouve qu’un faisceau rouge (d’une lumière appelée raies α de l’hydrogène)
9.11. EXERCICES 219
a un premier maximum non central à un angle de 25.93°. Les lignes du réseau sont distantes
de 1.50 × 10−6 m. Quelle est la longueur d’onde de cette lumière rouge ?
D
Solution Nous savons que si k = 1, alors λ = a sin θ. D’autre part : cot θ = x et
1 + cot2 θ = sin12 θ . Donc :
1 1 x ax
sin2 θ = = ⇒ sin θ = √ ⇒λ= √
1 + cot2 θ D2
1 + x2 2
x +D 2 x + D2
2
Ce qui donne :
10−2
× 9.7 × 10−2
5700
λ= q = 540 nm
(9.7 × 10−2 )2 + 0.302
C’est donc de la lumière verte.
9.11 Exercices
1. On effectue une expérience de Young en utilisant la lumière rouge d’un laser. Les
conditions expérimentales sont les suivantes : a = 0.85 mm ; i = 2.3 mm ; D =
3, 1 m. Calculer la longueur d’onde et la fréquence de la lumière utilisée.
(Rép : 631 nm ; 475 THz).
3. La lumière rouge d’un laser à He-Ne (λ = 632.8 nm) tombe dans l’air sur un écran
muni de deux fentes étroites, horizontales distantes de 0.100 mm. On observe une
figure d’interférence sur un écran placé à une distance de 2.00 m. A quelles distances
(en mm) au-dessus et en-dessous de l’axe central de cet écran se situent les deux
premiers zéros d’intensité ?
(Rép : ±6.33 mm )
220 CHAPITRE 9. LA PROPAGATION DE LA LUMIÈRE
4. Deux fentes parallèles distantes de 0.100 mm sont éclairées par une onde lumineuse
plane quasi monochromatique. On trouve que la cinquième frange brillante est à un
angle de 1.20°. Quelle est la longueur d’onde de la lumière ?
(Rép : 419 nm )
5. Des rayons parallèles de la lumière bleue d’un laser à argon (λ = 487.99 nm) tombent
sur un écran contenant deux fentes très étroites distantes de 0.200 mm. Une figure
d’interférence apparaît sur une écran placé à une distance de 1.00 m. A quelle dis-
tance (en mm) de l’axe central se situe le quatrième maximum d’intensité ?
(Rép : 9.76 mm)
6. La lumière blanche éclaire deux fentes étroites et longues et l’on observe l’interférence
sur un écran éloigné. Si la frange rouge (λ = 780 nm) du premier ordre se trouve à la
même position que la frange violette du second ordre, quelle est la longueur d’onde
du violet ?
7. Une lumière monochromatique de longueur d’onde 500 nm éclaire une fente de 0.15
mm de largeur. A quel angle se trouve la première extinction à gauche du maximum
central ? Sur un écran placé à 2 m de distance, quelle sera la largeur de la bande
centrale éclairée ?
(Rép : 0.19◦ ; 10−3 m)
8. Envoyons une lumière monochromatique de longueur d’onde 650 nm sur deux fentes
de 0.03 mm de largeur et séparées d’une distance de 0.2 mm. L’écran se trouve à
2 mètres des fentes. Combien y a-t-il de franges d’interférence comprises entre le
premier zéro à gauche du maximum central et le premier zéro à droite ?
(Rép : 14 )
9. Un réseau possède 10 000 traits pour une longueur de 5 cm. Calculer l’angle corres-
pondant à la raie violette du second ordre. (λ = 400 nm).
(Rép : 9.2◦ )
10. Une lumière de longueur d’onde de 600 nm tombe sur une réseau comportant 5000
traits/cm. déterminer l’angle de déviation des spectres du premier, du second et du
troisième ordre.
(Rép : 17.5◦ ; 36.9◦ ; 64.2◦ )
12. Un faisceau de lumière dont les longueurs d’onde s’étendent de 400 à 700 nm tombe
sur une réseau comportant des fentes distantes de 3 × 10−6 m. Déterminer la largeur
9.11. EXERCICES 221
13. On utilise un réseau de diffraction pour étudier le rayonnement du Soleil. Pour quelle
longueur d’onde observe-t-on que l premier ordre est diffracté à 25◦ de la normale,
si le quatrième ordre d’un rayonnement à 656 nm est diffracté à 36◦ ? Combien de
traits par cm le réseau comporte-t-il ?
15. Pour mesurer la longueur d’onde de la lumière jaune émise par la vapeur de sodium,
on utilise un réseau comportant de 5275 traits par cm. Sur un écran parallèle au
réseau et situé à 180.5 cm de celui-ci, on observe deux raies jaunes symétriques de
la frange de la frange centrale et distantes de 118. cm. Calculer la longueur d’onde
de la lumière correspondante.
16. Un réseau de diffraction possède 5000 traits par cm. Un écran est situé à 2.5 m du
réseau.
(a) Quelle est la déviation angulaire de la lumière jaune-orange du sodium (λ =
589 nm), dans le premier ordre de diffraction ?
(b) Quelle sera la distance entre l’impact sur l’écran de cette lumière jaune-orange
dans le second ordre et celui du rayon central non diffracté ?
(c) Combien d’ordres de diffraction sont théoriquement possibles pour une tel ré-
seau pour cette lumière jaune-orange de (λ = 589 nm) ? Justifier par calcul
votre réponse.
(d) Si l’ensemble du dispositif était plongé dans l’eau dites qualitativement ce qui
serait modifié.
(Rép : 17.1◦ ; 1.82 m ; il faut que sin θ = kλa ≤ 1 donc k = 3 ; v et λ vont diminuer
et tous les angles seront plus faibles et il y aura donc un plus grand nombre d’ordre
de diffraction. )
17. On réalise une expérience de Young. La longueur d’onde de la lumière rouge est de
780 nm celle de la lumière bleue 520 nm. Pour quelle valeur de n la frange rouge du
ne ordre coïncidera-t-elle avec la frange bleue du (n + 1)e ordre ?
(Rép : n = 2)
18. Calculer la différence entre les angles de déviation des raies spectrales correspondant
à 800 nm (rouge) et 400 nm (violet) dans le spectre du premier ordre émis par un
réseau comportant 500 traits par cm. Quelle serait la différence entre les mêmes raies
222 CHAPITRE 9. LA PROPAGATION DE LA LUMIÈRE
19. Le maximum du quatrième ordre d’une radiation inconnue coïncide avec le maximum
du troisième ordre d’une radiation de longueur d’onde 650 nm. Trouver la longueur
d’onde de la radiation inconnue.
(Rép : 487.5 nm)
21. Un écran est éclairé par une lumière verte de longueur d’onde 530 nm traversant
deux fentes de 0.1 mm de large séparées par une distance de 0.4 mm. L’écran est
situé à 2 m des fentes.
(a) Précisez au moyen d’un schéma l’image formée sur l’écran. Précisez par un
calcul la grandeur qui permet de caractériser cette image.
(b) Si au lieu de se propager dans l’air entre les fentes et l’écran, la lumière se pro-
pageait entièrement dans le plexiglass, quelle serait la modification de l’image
perçue sur l’écran ? Les vitesses de la lumière dans l’air et le plexiglass sont
liées par vair = 1.5 × vplexi .
(Rép : i = 2.7 mm ; i = 1.8 mm)
Chapitre 10
Les ondes électromagnétiques sont d’une nature très différente des ondes matérielles.
Nous allons dans ce chapitre décrire la nature de ces ondes. Les ondes électromagnétiques
ont été découvertes en 1886 par Hertz. (Voir figure 10.2).
10.1 Expériences
10.1.1 Emetteur - récepteur
Figure 10.1 – (a) Deux bobines côte à côte. Un courant alternatif dans la première bobine engendre
un courant alternatif de même fréquence dans la seconde bobine. (b) Là où un champ magnétique varie
périodiquement, il apparaît un champ électrique de même fréquence.
On alimente une bobine (qui joue le rôle d’émetteur) en courant alternatif. (Voir figure
10.1 (a)) Une seconde bobine est placée au voisinage de la première de telle façon que les
bobines ont leurs axes alignés. Nous constatons que la deuxième bobine est alors parcourue
par un courant décelé grâce à un ampèremètre.
223
224 CHAPITRE 10. NATURE DES ONDES ÉLECTROMAGNÉTIQUES
variable, la première bobine est parcourue par un courant i d’intensité variable, produi-
sant un champ magnétique variable. La variation du flux magnétique à travers la deuxième
bobine a entraîné une courant induit dans le second circuit. La fréquence du courant induit
sera égale à la fréquence du courant dans la bobine émettrice. Dans la deuxième bobine, il
y a donc des charges électriques en mouvement oscillant ; on doit donc admettre l’existence
~ Rappelons que force et champ électrique sont liés par la
d’un champ électrique oscillant E.
~ ~
relation F = q E. Nous concluons qu’en un endroit où B ~ varie périodiquement, un champ
~ apparaît et varie à la même fréquence.
E
C’est une onde transportant de l’énergie appelée onde électromagnétique. Dans la suite
nous utiliserons l’abréviation EM pour onde électromagnétique.
Figure 10.2 – Heinrich Rudolf Hertz (né le 22 février 1857 à Hambourg, décédé à Bonn le 1er janvier
1894), était un ingénieur et physicien allemand. Sa contribution essentielle à la physique demeure la vé-
rification expérimentale en 1887 de la théorie de James Maxwell de 1864, selon laquelle la lumière n’est
rien d’autre qu’une onde électromagnétique. A l’aide d’un oscillateur (dit oscillateur de Hertz, composé
d’un éclateur agissant entre deux sphères creuses en laiton) il mit en évidence l’existence d’autres ondes
électromagnétiques, celles-là non visibles. Le 13 novembre 1886, il effectua la première liaison par faisceau
hertzien entre un émetteur et un récepteur. Ces résultats ouvraient la voie à la télégraphie sans fil et à
la radiophonie. Hertz a également découvert en 1886 la photoélectricité : une plaque de métal étant sou-
mise à une lumière émettra des électrons, dont la quantité dépendra entre autres de l’intensité lumineuse.
Son assistant Wilhelm Hallwachs poursuivra les recherches dans ce domaine, découvrant en 1887 l’effet
Hallwachs, qui devait jouer un rôle central dans l’hypothèse des quantas de lumière formulée par Albert
Einstein en 1905. A droite : l’expérience de Hertz qui permit de mettre en évidence l’existence des ondes
électromagnétiques.
Une fois ces ondes formées, elles se déplacent dans l’espace et même dans le vide avec
la même vitesse (300.000 km/s).
Quand une onde de ce type rencontre une antenne métallique, une partie de son énergie
est transférée aux électrons du métal qui se mettent à vibrer à la fréquence de l’onde ce
qui crée un courant alternatif de même fréquence. Ces ondes EM transportent de l’énergie.
226 CHAPITRE 10. NATURE DES ONDES ÉLECTROMAGNÉTIQUES
Figure 10.4 – Onde de sol générée par une antenne AM : l’onde tend à couvrir les régions habitées par
les gens qui désirent la capter avec leurs radios ou leurs téléviseurs. Typiquement, ceci donne à la station
de radio une portée entre 40 km et 200 km.
électrique qui lui aussi se déplace, et donc, en tout point, elle engendre un champ électrique
qui varie dans le temps. par un raisonnement purement théorique, Maxwell (Voir figure
10.5) a démontré que si en un endroit un champ électrique E ~ varie périodiquement, un
champ magnétique B ~ apparaît et varie à la même fréquence. Les équations écrites par
Maxwell montrent que les champs B ~ et E,
~ engendrés par exemple par un courant alternatif
circulant dans un fil rectiligne, ont les propriétés suivantes.
– Ils oscillent sinusoïdalement à la fréquence f du courant ;
– Ils transportent de l’énergie ;
– Ils sont perpendiculaires entre eux et chacun est perpendiculaire à la direction de
propagation de l’énergie.
1. Les grands hommes peuvent se tromper ! Suite à sa découverte sur les ondes hertziennes, Hertz la
publia devant une assemblée d’étudiants. L’un d’entre eux demanda s’il y aurait des applications de ces
ondes. Hertz répondit alors qu’il n’y en aurait aucune. Sept ans plus tard (en 1895), le physicien italien
Guglielmo Marconi, reprenant les travaux de Hertz, améliora le télégramme en fabriquant le premier
télégraphe sans fil, procédé qui se développa à travers le monde et qui intéressa bon nombre de personnes.
10.4. APPLICATIONS DES ONDES EM 229
La transmission radio peut être schématisée comme montré à la figure 10.8 : Le signal
acoustique qu’on veut transmettre (parole, musique) produit au départ des différentes
stations émettrices doit d’abord être transformé en signal électrique par l’intermédiaire
d’un micro. Pour distinguer les différents émetteurs, un signal haute fréquence appelé
signal porteur est modulé par le signal à envoyer (signal basse fréquence). Chaque émetteur
se distingue par sa fréquence d’émission (ex : 621 kHz pour la première chaîne radio de la
RTBF).
La modulation consiste à modifier un paramètre du signal porteur, par exemple l’am-
plitude ou la fréquence. (Voir figure 10.9)
Figure 10.11 – La radioastronomie est une branche de l’astronomie traitant de l’observation du ciel dans
le domaine des ondes radio. C’est une science relativement jeune qui a fait ses débuts dans les années 1930.
Afin d’obtenir suffisamment de signal, certaines antennes sont gigantesques, par exemple le radiotélescope
d’Arecibo a un diamètre de 305 mètres. Pour obtenir une résolution fine, on utilise des réseaux d’antennes et
même des Very Large Array. La photo représente le very Large Array près de Socorro (Nouveau-Mexique)
aux États-unis.
10.4. APPLICATIONS DES ONDES EM 231
Figure 10.14 – Vue d’ensemble du four à micro-ondes. Un transformateur fournit la puissance nécessaire
au magnétron. Le magnétron, rafraîchi par un ventilateur, émet un faisceau de micro-ondes. Ces ondes
sont acheminées par un guide d’ondes vers l’agitateur en rotation qui les répartit dans l’enceinte du four.
Figure 10.15 – Les micro-ondes sont notamment utilisées pour réchauffer les plats.
10.4. APPLICATIONS DES ONDES EM 233
10.4.5 L’infrarouge
Ce sont des ondes émises essentiellement par les corps chauds c’est à dire les corps dont
les molécules sont en agitation thermique.(radiateur, plaque de cuisson, le corps humain,
Soleil,etc).Ces rayons sont capables d’impressionner des plaques photographiques spéciales
permettant ainsi de faire des photos ou des films dans l’obscurité. (Voir figure ref). Les
corps qui absorbent les IR voit leur température augmenter. On les utilise donc pour le
chauffage, la cuisson, séchage de peinture mais aussi pour le réchauffement d’un muscle
(thermothérapie). En outre, on utilise aussi les dans des prospections géologiques, l’étude
des déperditions calorifiques (thermographie), les télécommandes et communications entre
un ordinateur et ses périphériques, vision nocturne, guidage, détecteur de missile, détec-
teur d’intrusion, spectroscopie, détection des faux billets, gravure et découpage (laser
infrarouge).
Lecture : l’effet de serre Lorsque la lumière solaire atteint le sol, elle y est absorbée
partiellement ce qui provoque un échauffement. Comme tout objet chaud, le sol devient
ainsi émetteur de rayonnement infra-rouge. Cette émission IR tend à limiter l’élévation de
la température du sol et, la nuit, cette même émission IR fera perdre au sol une grande
partie de la chaleur causant parfois de célèbres gelées au ras du sol.
L’effet de serre est un processus naturel qui, pour une absorption donnée d’énergie élec-
tromagnétique, provenant du Soleil (dans le cas des corps du système solaire) ou d’autres
étoiles (dans le cas général), confère au corps qui reçoit cette énergie une température de
surface nettement supérieure à une situation « sans effet de serre ». On le retrouve sur
différents objets célestes dans le système solaire, notamment sur Vénus.
Une augmentation de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère par-
ticipe au réchauffement climatique.
Lorsque le rayonnement solaire atteint l’atmosphère terrestre, une partie (environ 30 %)
est directement réfléchie, c’est-à-dire renvoyée vers l’espace, par l’air, les nuages blancs et
la surface claire de la Terre, en particulier les régions blanches et glacées comme l’Arctique
et l’Antarctique, c’est l’albédo qui n’est pas représenté sur le schéma. Les rayons incidents
qui n’ont pas été réfléchis vers l’espace sont absorbés par l’atmosphère (20,7 %) et la
surface terrestre (51 %).
Cette dernière partie du rayonnement absorbée par la surface du sol lui apporte de
la chaleur, autrement dit de l’énergie, qu’elle restitue à son tour, le jour comme la nuit,
en direction de l’atmosphère sous forme de rayons infrarouges lointains (dans la plage
234 CHAPITRE 10. NATURE DES ONDES ÉLECTROMAGNÉTIQUES
Figure 10.17 – Une représentation schématique des échanges d’énergie entre l’espace, l’atmosphère ter-
restre, et la surface de la Terre.
10.4.7 L’ultraviolet UV
Près de 5 % de l’énergie du Soleil est émise sous forme de rayonnement UV. Ces rayons
UV sont classés dans trois catégories en fonction de leur longueur d’onde : les UVA, UVB
et UVC. Toutefois, en raison de l’absorption des UV par la couche d’ozone de l’atmosphère,
99 % de la lumière UV qui atteint la surface de la Terre appartient à la gamme des UVA.
Les UV traversent l’atmosphère même par temps froid ou nuageux (ils n’ont rien à
voir avec la sensation de chaleur procurée par le Soleil, qui est due aux infrarouges). Ils
10.4. APPLICATIONS DES ONDES EM 235
sont plus nombreux entre 12h et 16h et à haute altitude (car en traversant une plus petite
distance dans l’atmosphère, ils ont moins de chances d’être interceptés par des molécules
d’ozone). 2 Les UV sont réfléchis par l’eau (5 % des UV réfléchis), le sable (20 % des UV
réfléchis), l’herbe (5 % des UV réfléchis) et surtout la neige (85 % des UV réfléchis).
Le trou dans la couche d’ozone est potentiellement dangereux en raison de la nocivité
importante des ultraviolets. Toutefois, seul l’Antarctique est touché par ce trou, donc il
ne peut avoir un effet que sur un très petit nombre d’être vivants tels que les manchots.
Il faut aussi savoir que les 80 % de UV traversent les nuages mais ils pénètrent aussi
dans l’eau (à un mètre de profondeur). Par contre, le verre absorbe une grande partie des
UV. On perd donc son temps à essayer de bronzer derrière une fenêtre.
Suivant leur énergie, on distingue donc les UVA, UVB, UVC.
– Les UVA et B exercent une action physiologique sur l’épiderme car ils produisent au
contact de la peau de la vitamines D, mais ils ont aussi un effet néfaste sur le corps.
Les UVA traversent le derme et accélèrent le vieillissement de la peau en provoquant
des rides. Ils sont responsables des cancers de la peau
– Les UVB atteignent l’épiderme et sont responsables du bronzage et des coups de
Soleil. En effet, à la base de l’épiderme, on a des cellules, " les mélanocytes " dont
le rôle est de produire des grains : " la mélanine ". Celle-ci est produite en grande
quantité sous l’action du Soleil. Ils migrent alors vers la surface de la peau pour la
protéger en absorbant les UVB et de ce fait il colore la peau. En fait, la mélanine
contient des grains noirs et rouges. Une peau mate contient plus de noirs que de
rouges. Les noirs migrent vers la surface de la peau pour la protéger et la colorer.
Une peau claire contient plus de rouges que de noirs. Les rouges ne remontent pas en
surface, protègent moins bien et colorent donc moins la peau. Attention, toutes les
peaux doivent être protégées car si la mélanine absorbe les UVB, ils laissent passer
les UVA d’où l’emploi de crèmes solaires pour s’en protéger.
– Les UVC (comme les X et les γ ) sont arrêtés par la couche d’ozone située à une
trentaine de kilomètres d’altitude. Ces rayons sont extrêmement dangereux.
Certains UV ont une action germicide c’est à dire qu’ils peuvent tuer les micro-
organismes. Cette propriété est utilisée dans la stérilisation. (Voir figure 10.18b)
Lecture : Lorsque vos "lunettes de Soleil" n’en sont pas La pupille permet d’adap-
ter à la luminosité extérieure la quantité de lumière que votre oeil laisse passer. En cas
de grande luminosité, la pupille diminue de taille, évitant l’éblouissement et améliorant
la netteté de la vision. Lorsque l’éblouissement est trop conséquent, la pupille ne suffit
plus à protéger les yeux, c’est pour cela que l’on porte des lunettes de soleil. Cependant
des lunettes de soleil de mauvaises qualités peuvent avoir un effet dramatique : si vos
lunettes de Soleil ne sont pas de véritables lunettes prévues pour protéger vos yeux des
UV solaires, mais seulement des verres teintés, porter ces lunettes peut être encore plus
dangereux que de ne rien porter. En effet, des verres teintés qui diminuent la luminosité
dans le visible amènent la pupille à se dilater, laissant ainsi passer plus de lumière et en
particulier plus de rayonnement ultraviolet dangereux pour la rétine, etc. Par conséquent
si vos verres teintés diminuent la luminosité dans le visible mais ne sont pas conçus pour
2. Dans la majorité de l’Europe, le soleil de midi, le plus agressif, est en été vers 14h, c’est pourquoi il
est déconseillé de s’exposer entre 12h et 16h, tout particulièrement à proximité de l’eau ou de la neige qui
réverbèrent une partie des UV ou en montagne où les taux d’UV sont plus importants.
236 CHAPITRE 10. NATURE DES ONDES ÉLECTROMAGNÉTIQUES
Figure 10.18 – (a) Le Soleil en ultraviolet avec l’instrument EIT (Extreme ultraviolet Imaging Teles-
cope). Ici, à la longueur d’onde 171 angströms, la matière brillante est à 1 million de degrés ! crédits :
ESA/NASA. (b) Schéma élémentaire d’une unité de traitement UV avec lampe
protéger efficacement des UV, votre rétine reçoit encore plus d’ultraviolets lorsque vous
les portez que si vous ne les mettez pas ! !
Découverts par Röntgen en 1895. Les X peuvent traverser des substances et impres-
sionner des plaques photo (radiographie). L’absorption des X par une matière est d’autant
plus grande que l’épaisseur traversée est grande mais l’absorption dépend aussi de la na-
ture du milieu traversé. Ainsi les X sont arrêtés par du plomb (tablier en plomb utilisé en
médecine nucléaire). De même, les os humains sont plus absorbants que les tissus qui les
entourent. Donc il en résulte sur une plaque photo, une image des os à l’intérieur du corps
Un scanner est un appareil à rayons X mais dont l’image est construite en faisant tourner
le source de rayons X d’un angle de 360° autour de l’organe à étudier. En radiothérapie,
les X sont utilisés en médecine pour détruire les cellules cancéreuses. Dans les expertises,
l’analyse des produits utilisés dans la peinture permet de déceler les faux. Les X sont très
utilisés pour l’analyse des tableaux car ils révèlent tout ce qu’une toile renferme entre
autre, le style et la technique d’un artiste ainsi que toutes les modifications apportées à
l’oeuvre originale.
10.4. APPLICATIONS DES ONDES EM 237
Figure 10.20 – (a) La première radiographie a été prise par Röntgen en 1895. Il soumit la main de sa
femme aux rayons X qu’il venait de découvrir. (b) Contrôle du contenu d’une valise par un détecteur à
rayons X
Figure 10.24 – (a) Exemple de reconstruction tridimensionnelle, après le traitement par le logiciel de
reconstruction des différentes coupes du scanner.(b) Coupe du cerveau d’une personne atteinte par la
maladie d’Alzheimer, réalisé par un scanner à rayons X. Les couleurs repèrent les tissus sains et les zones
lésées par la maladie.
Figure 10.25 – L’aspect magique des rayons X frappe le grand public à la fin du XIXème siècle, comme
le montre cette reproduction de cartes postales de l’époque.
240 CHAPITRE 10. NATURE DES ONDES ÉLECTROMAGNÉTIQUES
Ils peuvent produire des dégâts similaires à ceux produits par les rayons X et les autres
rayonnements ionisants, tels que brûlures, cancers et mutations génétiques.
Ces rayons extrêmement énergétiques et donc dangereux seront analysés dans la partie
"Nucléaire " du cours de physique moderne. A noter que malgré leur dangerosité, les rayons
γ trouvent des applications dans des domaines aussi variés que le contrôle de soudure en
milieu industrielle, ou en archéologie. (Voir figure 10.26).
Figure 10.26 – (a) Gammagraphie de la statue d’Aphrodite. La gammagraphie de cette statut d’Aphro-
dite du musée du Louvre a permis de mettre en évidence les consolidations antérieures de la statue de
marbre, et de situer les inserts métalliques et les cavités. (b) Gammagraphie industrielle. Opération de
contrôle de soudure afin de détecter un éventuel défaut.
Figure 10.27 – C’est triste, c’est fini. Il n’y a plus qu’à étudier. Courage
Chapitre 11
Annexes
241
242 CHAPITRE 11. ANNEXES
243
244 CHAPITRE 11. ANNEXES
245
246 CHAPITRE 11. ANNEXES
Chapitre 12
Bibliographie
2. Physique 6è ; Option de base ; Yvonne Verbist, Alain Bribosia, Pierre Materne, Luc
Nachtergaele, Michel Vanderperren ; De Boeck ; ISBN 2-8041-2010-4.
4. University physics ; Young & Freedman ; 10è édition ; International edition ; Sears
and Zemansky’s ; ISBN 0-201-70059-X.
8. La physique par les objets quotidiens ; Cédric ray, Jean-Claude Poizat ; Belin, Pour
la science ; 978-2-7011-4552-5.
11. Wikipédia
247
Index
248
INDEX 249