1 SM
1 SM
1 SM
Anass EL AIDOUNI
Doctorant
à la FSJES Salé, Université mohamed V, Rabat
Mustapha MACHRAFI
Professeur
à la FSJES Salé, Université Mohamed V, Rabat
Anass EL AIDOUNI & Mustapha MACHRAFI 156
Résumé :
Les années quatre-vingt marquent l’émergence du concept de culture dans le
champ managérial, aujourd’hui la culture d’entreprise constitue un cadre de pensée,
un système de valeurs et de règles partagées par l’ensemble des acteurs de l’entreprise.
On entend par culture d’entreprise, l’ensemble des manières de penser, de sentir et
d’agir qui sont communes aux membres d’une même organisation.
La culture d’entreprise se manifeste à travers deux aspects fondamentaux, à
savoir l’adaptation externe et l’intégration interne, le premier aspect signifie la capacité
de l’entreprise à faire évoluer son organisation, en fonction des caractéristiques de
l’environnement, dans un souci essentiellement de survie, le deuxième, concerne les
solutions qu’entendent élaborer les membres de l’entreprise, afin de pouvoir
continuer à exister en tant que groupe solidaire et homogène.
Ces deux aspects dépendent fortement du climat social et des compétences
capitalisées par l’entreprise, en effet ils sont le résultat d’une cohésion, d’une
cohérence, d’un engagement, d’une motivation, d’une implication et d’une intégration
qui ne peuvent se concrétiser qu’à travers la valorisation des ressources humaines qui
constituent le facteur clé de succès de toutes entreprises.
Abstract
The eighties marked the emergence of the concept of culture in the managerial
field; today the corporate culture provides a framework of thought, a system of values
and rules shared by all company stakeholders. The term corporate culture, regroup all
the ways of thinking, feeling and acting that are common to the members of the same
organization.
The corporate culture is manifested in two fundamental aspects, namely the
external adaptation and internal integration, the first aspect signifies the company's
ability to develop its organization, depending on the characteristics of the
Introduction
Dans un environnement marqué par un changement permanent, la survie des
entreprises constitue un enjeu majeur pour leurs dirigeants, en effet l’instauration des
entités compétitives dépend principalement des choix stratégiques des dirigeants ainsi
leurs capacités à mettre en place des structures efficaces susceptibles de mettre en
œuvre ces choix stratégiques d’une part et de s’adapter en permanence aux
contraintes imposées par l’environnement d’autre part.
La stratégie et l’adaptation constituent deux vecteurs qui permettent aux
entreprises de faire face aux fluctuations de l’environnement, cependant ceux sont les
comportements qui caractérisent les relations tissées entre l’ensemble des
collaborateurs et qui forment l’espace dans lequel ces deux vecteurs trouvent leur
origine et leur portée, en effet, cet espace riche en interactions entre les différents
membres d’une entreprise forge sa culture et son identité.
La culture d’entreprise peut exercer une influence décisive sur les résultats
économiques, en effet, les entreprises qui accordent une place primordiale à l’élément
humain et à la responsabilisation des cadres, affichent de meilleurs résultats que les
entreprises qui valorisent moins ces aspects.
L’articulation entre culture d’entreprise et la performance globale, trouve son
essor dans la valorisation des ressources humaines qui constituent la pierre angulaire
de toutes organisations et la fibre élémentaire qui assure le bon fonctionnement.
A cet égard le rapport dirigeant-employé représente la pièce maitresse dans la
construction d’une culture d’entreprise solide basée sur le partage des valeurs,
l’engagement mutuel et la participation active de l’ensemble des collaborateurs, ainsi
un tel objectif ne peut être réalisé qu’à travers les modalités de la GRH qui jouent un
rôle déterminant dans l’amélioration du capital humain.
1
MORIN.P et DELAVALLÉE.E, « Le Manager à l’écoute du sociologue »Edition D’organisation, 2000, p 38
2
ROSINSKI.F « Le coaching interculturel », DUNOD, Paris, 2009, p. 35.
Anass EL AIDOUNI & Mustapha MACHRAFI 160
connaissances, les croyance religieuses, l’art, la morale, le droit…et toute autre capacité
qu’un individu acquiert comme membre d’une société3». Autrement dit, c’est
l’ensemble des normes, des valeurs et des représentations mais aussi de croyances et
de doctrines qui vont distinguer un groupe humain d’un autre.
KROEBER.A-C et KLUCKHOHM.C4 ont dénombré 164 définitions différentes
du concept de culture dans la littérature ethnologique et anthropologique.
S’il est vain de chercher à faire une synthèse de ces différentes définitions, il
semble cependant que toutes insistent sur un certain nombre de points particuliers :
une culture apporte des modèles, des normes de conduite, des styles de vie et
des solutions à des problèmes ;
une culture est le plus souvent implicite ;
une culture est partagée par tout ou partie d’un groupe ;
une culture résulte d’une histoire et se transmet dans le temps ;
à une culture correspondent des manifestations symboliques (rites, mythes,
tabous,…).
D’une manière générale, ce concept désigne l’ensemble des caractéristiques
communes à savoir des valeurs, des aspirations, des croyances, des modes de
comportement et des relations interpersonnelles. La culture va conditionner, par
conséquent, l’action et le comportement de l’individu comme elle va également
constituer la référence qui va orienter l’action collective.
Le concept « culture » est en principe réservé aux sociétés (nations), ainsi
qu’aux groupes régionaux ou ethniques, mais il peut être utilisé pour d’autres
collectivités humaines comme l’entreprise étant une organisation composée par un
3
FREDERIC.B « Rites et symboles : le langage de la performance collective », Actu’ Gestion, « l’entreprise humaniste »,
2013, pp. 179-198.
4
KROEBER A.C. et KLUCKHOHM – Culture : a critical review of concepts and definitions, Peabody Museum of
Archeology and Ethnology Papers, N° 47, Harvard University, 1952, cite dans : MORIN.P et DELAVALLÉE.E, « Le
Manager à l’écoute du sociologue »Edition D’organisation, 2000, p 38
5
BARNARD C. « The Functions of the Executive, Harvard University Press, 1938 », cité dans : MORIN.P et
DELAVALLÉE.E, « Le Manager à l’écoute du sociologue »Edition D’organisation, 2000, p 41
6
BRILMAN.J, HERARD.J « Les meilleures pratiques de management » Éditions d’Organisation, 2006, p 98
Anass EL AIDOUNI & Mustapha MACHRAFI 162
7
MORIN.P et DELAVALLÉE.E, « Le Manager à l’écoute du sociologue »Edition D’organisation, 2000, p 258
8
SLAOUI.S « La culture d’entreprise : un levier de la compétitivité de l’entreprise ». Thèse de doctorat national en sciences
de gestion, Université Mohamed Ben Abdellah, Fès, 2006, p. 23.
9 ème
PERETTI (P), Ressources Humaines, Paris, Librairie Vuibert, 13 édition, 2011, p. 51.
10
DEVILLARD.O REY.D « culture d’entreprise : un actif stratégique », Ed DUNOD, Paris, 2008, p. 43.
11
DEVILLARD.O REY.D « Culture d’entreprise: un actif stratégique » Ed DUNOD, 2008, p 3
12
MORIN.P et DELAVALLÉE.E, « Le Manager à l’écoute du sociologue »Edition D’organisation, 2000, p 55
Anass EL AIDOUNI & Mustapha MACHRAFI 164
Productions
Manifestations symboliques, langages,
idéologies…
13
MORIN.P et DELAVALLÉE.E, « Le Manager à l’écoute du sociologue »Edition D’organisation,2000, p 48
14
SCHEIN E.H « Coming to a New Awareness of Organizational Culture » Management Review, Hiver, 1984, cite dans
MORIN.P et DELAVALLÉE.E, « Le Manager à l’écoute du sociologue »Edition D’organisation, 2000, p 56
15
KERJEAN.A « Les nouveaux comportements dans l’entreprise » Ed d’organisation, 2000, p 118
Ainsi, le dirigeant moderne ne doit donc plus seulement s’assurer d’intégrer les
structures et les systèmes de gestion de son entreprise, mais il doit aussi s’efforcer
d’obtenir de ses propres employés le consensus le plus large cohérent possible à
l’égard de stratégie de développement. Pour atteindre un tel objectif il est nécessaire
en premier lieu de bien comprendre les caractéristiques culturelles de son propre
milieu et se positionner clairement par rapport à celles-ci en précisant quelles sont les
valeurs et les orientations qu’il souhaitera transmettre aux ressources humaines
disponibles.
La philosophie de la gestion des ressources humaines d’une manière générale
et la valorisation des ressources humaines d’une manière particulière au sein de
l’entreprise, peut être considérée comme un véritable instrument de gestion à la
disposition des dirigeants, de nombreux auteurs considèrent que son contenu et
surtout sa mise en pratique peuvent contribuer à produire les valeurs dominantes
d’un milieu de travail, et influencer ainsi directement l’orientation de la culture interne
qui s’y développe.
C’est sans doute cette capacité d’influencer la culture organisationnelle qui est à
l’origine du succès de ce nouvel outil de gestion. L’objectif semble toujours le même, à
savoir construire, orienter et développer une identité spécifique, propre à l’entreprise
et étroitement calquée sur l’idéologie et les choix stratégiques des dirigeants.
Pour ce faire il est nécessaire de repenser les pratiques de la GRH dans une
vision centrée davantage sur les ressources humaines elles-mêmes, ou encore la
rentabilisation de ce capital qui constitue en effet la ressource la plus précieuse de
toutes entreprises, car ce qui distingue l’entreprise performante de l’entreprise non
performante, ce sont, avant tout, les hommes, leur enthousiasme, leur créativité, tout
le reste peut s’acheter, s’apprendre ou se copier… »16
16
Vermot-Gaud C., La Politique sociale de l’entreprise, Éd. Hommes et Techniques, 1986
Anass EL AIDOUNI & Mustapha MACHRAFI 168
17
BOUTEILLER.D et GILLES.G « La philosophie de gestion des ressources humaines: un outil de gestion? » Ed DALLOZ,
collection tiré à part volume 14, n° 2, mai 1989. pp 20-29
18
Pour Jean Bodin, la richesse constitue donc la valeur suprême. C’est la fin ultime de la vie sociale. Pour ce penseur, il ne
suffit pas d’injecter du travail et du capital pour atteindre le Graal de la croissance déjà recherchée à l’époque. Le
bien-être des hommes est aussi un facteur clé.
19
LÉVY-LEBOYER (C), La gestion des compétences : Une démarche essentielle pour la compétitivité des entreprises,
édition d’organisation, 2009, p. 133.
20
EL AIDOUNI.M, op. cit., p. 42.
21
Loc. Cit.
Anass EL AIDOUNI & Mustapha MACHRAFI 170
Les mécanismes centrés sur les politiques et les procédures de gestion « critères
de récompenses, de promotions, de recrutement, de sélection, etc. », et le mécanisme
structurel « niveau de décentralisation et de différenciation », constituent en effet le
maillon clé qui complète l’architecture de toutes entreprises et émerge sa culture.
Dans cette perspective, la nature de relation qui lie l’entreprise avec son corps
constitue un élément prééminent caractérisant, ainsi, son identité, son histoire et sa
culture, le rôle de la VRH est de renforcer notamment l’esprit d’appartenance et par
conséquent le degré d’engagement et d’implication des collaborateurs.
Dans le point suivant nous allons mettre en évidence l’importance de la VRH
dans la remodélisation des comportements voire le développement d’une culture
d’entreprise en s’inspirant des différents apports des courants managériaux qui
mettent l’accent davantage sur le rapport dirigent-employé.
II.3. VRH outil de remodélisation d’une culture d’entreprise partagée
Face aux évolutions techniques, les entreprises prennent constamment
conscience de l'inadaptation de certains modes de management, autrefois sources de
performance.
Il semble que l'on en soit maintenant à l’époque du management par la culture,
de manière plus précise, par des normes des valeurs inculquées par les dirigeants à
leurs employés, c’est la valeur d’entraînement de la VRH sur les composantes de la
culture organisationnelle qui est elle-même à prendre en considération.
A ce niveau, les divers contenus de la VRH peuvent être regroupés dans cinq
grandes dimensions22 :
la nature de la relation qui lie l’employeur et l’employé;
le niveau de participation des employés à la prise de décision;
l’importance respective des ressources humaines internes et externes;
22
BOUTEILLER.D et GILLES.G Op.cit
23
FOMBRUN. Et al « Strategic Human Resources Management », New York Ed John Wiley, 1984 cité dans :
BOUTEILLER.D et GILLES.G « La philosophie de gestion des ressources humaines: un outil de gestion? » Ed DALLOZ,
collection tiré à part volume 14, n° 2, mai 1989. pp 20-29
24
PETERS T. et WATERMAN. R « In Search of Excellence. Lessons from America‘s Best-Run Companies», Ed New York:
Harper and Row, 1982 cité dans : BOUTEILLER.D et GILLES.G « La philosophie de gestion des ressources humaines:
un outil de gestion? » Ed DALLOZ, collection tiré à part volume 14, n° 2, mai 1989. pp 20-29
25
BEER. M et al Managing Humau Assets, New York: Free Press, 1984
26
BECKER, E., «Escape from Devil, New York»: Free Press, 1975 cité dans : BOUTEILLER.D et GILLES.G « La philosophie de
gestion des ressources humaines: un outil de gestion? » Ed DALLOZ, collection tiré à part volume 14, n° 2, mai 1989.
pp 20-29
Anass EL AIDOUNI & Mustapha MACHRAFI 172
individuel ne prend son sens qu’à travers les résultats du groupe, alors que pour
d’autres, le succès ne peut se construire que sur la contribution individuelle. Dans un
cas comme dans l’autre, il est clair que les modes d’évaluation et de rémunération
auront une allure bien différente selon le type de philosophie véhiculé par les
dirigeants.
La cinquième dimension a trait aux prédispositions des dirigeants pour des
actions à caractère plus social, comme le respect des standards de santé et de
l’intégrité au travail, de l’aide aux employés en difficulté. Cette dimension n’a pas été
beaucoup étudiée (Fombrun et al., . Beer et al., 1984) mais elle est théoriquement
présente dans un certain nombre des philosophies de VRH.
Nous constatons que ces cinq dimensions de la VRH visent dans leur ensemble
à renforcer le tissu social de l’entreprise à travers l’intégration, la motivation,
l’implication et la participation des collaborateurs, en effet, le raisonnement des
entreprises et leurs dirigeants ne doit pas exclure le poids de la dimension sociale qui
contribue à la fois à la création de la richesse et qui constitue le moteur accélérateur
d’une action collective harmonisée permettant aux entreprises de se procurer d’une
armure à la fois solide et souple face aux mutations environnementales.
L’essence de la VRH consiste en son rôle éminent dans l’émergence d’une
culture d’entreprise partagée renforçant, ainsi, l’esprit d’appartenance des
collaborateurs, ceci constitue en effet le remède de toutes formes de
dysfonctionnement lié aux variables sociales telles que l’absentéisme le turn over ou
encore les grèves et les manifestations contreproductives qui influent négativement la
performance.
Au sens de Gilbert et Charpentier « il n'est pas tout à fait normal de parler de
performance au singulier quand il s'agit de l'entreprise. Car, cette dernière n'a pas
qu'une performance mais plusieurs (économique, financière, sociale etc.), qui
ensemble forment la performance de toute l'entreprise27». D’après ce constat, il
27
EL AIDOUNI (M), op. cit., p. 42.
Anass EL AIDOUNI & Mustapha MACHRAFI 174
28
EL AIDOUNI (M), op. cit., p. 18.
29
Loc. cit.
30
Ibid, p.20.
Dossiers de Recherches en Economie et Gestion : Numéro 6 : Septembre 2017
Etude de la relation entre profil du dirigeant … 175
31
La définition de la PME au Maroc a évolué en fonction des dispositions contenues dans les différents textes ayant
cherché à encourager cette catégorie d’entreprises en raison de sa taille réduite et sa fragilité relative. Parmi ces
textes, on peut citer : la procédure simplifiée accélérée de 1972, le code des investissements de 1983, la définition de
Bank Al Maghrib de 1987, les dispositions du FOGAM pour la mise à niveau des PME. Tout récemment, et lors de la
préparation du Plan de Développement Economique et Social, la sous- commission en charge de la PME a retenu les
critères suivants pour la définition de celle-c, d’abord moins de 200 personnes comme effectif employé ensuite un
chiffre d’affaires inférieur à 5 millions de DH en phase de création, à 20 millions de DH pour la phase de croissance
et à 50 millions de DH pour la phase de maturité.
Anass EL AIDOUNI & Mustapha MACHRAFI 176
32
Voir annexe
d’abord qu’ils sont informés ensuite pour développer leur degré d’engagement vis-à-
vis des programmes et des orientations stratégiques envisagés par l’entreprise.
9 entreprises sur 35 étudiées, ont affirmé que la participation des employés à la
prise de décision est un facteur clé de performance.
Cependant, nous avons aperçu que la majorité des PME partagent le même
style de management, c’est souvent l’aspect paternaliste qui remporte sur toutes les
autres approches managériales, notamment en matière de participation à la prise de
décision, qui reste toujours entre les mains des dirigeants.
En effet cet aspect paternaliste est lié à deux facteurs, d’abord la majorité des
unités étudiées sont des entreprises de famille, ceci contribue à la transmission de la
culture de famille à l’entreprise, en gardant à l’esprit la supériorité du chef sur
n’importe quel aspect d’initiative exprimé par le personnel, ensuite le deuxième
facteur porte sur les prérogatives du personnel qui demeurent limitées à l’exécution.
L’importance des ressources humaines
En se basant sur les phrases témoignes des dirigeants, nous avons relevé les
traits liés respectivement au politique de formation, de rémunération, de gestion des
compétences et de conditions de travail et leur degré d’importance.
Sur une échelle de cinq degré33, les réponses prononcées nous traduisent que
la variable de la formation a un niveau fort chez les dirigeants interrogés, soit 74.2 %
des dirigeants expriment leur avis dans le quatrième et le cinquième degré de ladite
échelle.
Cependant, nous avons constaté dans 85% des entreprises enquêtées que la
mise en place des plans de formation souffre toujours de certains obstacles liés
d’abord à la réticence des employés au moment du diagnostic, de crainte qu’ils
puissent perdre leur emploi, ce qui ne permet pas, souvent d’assoir une adéquation
entre les besoins réels en compétences et les actions envisagées par le plan de
33
Voir annexe
Anass EL AIDOUNI & Mustapha MACHRAFI 178
Conclusion
Le recours à la culture d’entreprise n’est pas aisé pour justifier une mobilisation
significative des collaborateurs autour d’un objectif commun voire une mission dont
l’entreprise est chargée d’assurer.
De point de vue conceptuel, la culture d’entreprise est l’ensemble de postulats
fondamentaux qu’un groupe donné s’est inventé, a découvert ou a développé en
apprenant à affronter les problèmes afférents à l’adaptation externe et à l’intégration
interne, ensemble qui a fonctionné de façon assez satisfaisante pour être considéré
comme valable et en tant que tel, pour être enseigné aux nouveaux membres, à qui il
sera présenté comme étant la manière correcte de percevoir, de penser et de ressentir
vis-à-vis des dits problèmes.
Au-delà de situations de gestion qui recouvrent à la fois un mécanisme d’action
et de réaction permanent vis-à-vis de l’environnement, la nécessité de procéder par
cette nouvelle donne s’avère indispensable dans la conduite de l’action collective au
sein des entreprises.
Anass EL AIDOUNI & Mustapha MACHRAFI 182
Bibliographie
- AL AIDOUNI.M « Introduction à la gestion des ressources humaines », Oujda, édition TAHA
Hussein, 2013.
- BARNARD.C « The Functions of the Executive » Harvard University Press, 1938 , cité dans :
MORIN.P et DELAVALLÉE.E « Le Manager à l’écoute du sociologue »Edition D’organisation, 2000
- BECKER.E «Escape from Devil » New York Free Press, 1975 cité dans : BOUTEILLER.D et
GILLES.G « La philosophie de gestion des ressources humaines: un outil de gestion? » Ed DALLOZ,
collection tiré à part volume 14
- BEER.M et al « Managing Human Assets », New York: Free Press, 1984
- BOUTEILLER.D et GILLES.G « La philosophie de gestion des ressources humaines: un outil
de gestion? » Ed DALLOZ, collection tiré à part volume 14, n° 2, mai 1989
- BRILMAN.J, HERARD.J « Les meilleures pratiques de management » Éditions
d’Organisation, 2006
- DEVILLARD.O REY.D « culture d’entreprise : un actif stratégique », Ed DUNOD, Paris,
2008
- FOMBRUN. Et al « Strategic Human Resources Management », New York Ed John WILEY,
1984
- FREDERIC.B « Rites et symboles : le langage de la performance collective », Actu’ Gestion,
« l’entreprise humaniste », 2013
- KERJEAN.A « Les nouveaux comportements dans l’entreprise » Ed d’organisation, 2000
- KROEBER.A-C. et KLUCKHOHM.C « Culture : a critical review of concepts and definitions
», Peabody Museum of Archeology and Ethnology Papers, N° 47, Harvard University, 1952
- LÉVY-LEBOYER.C « La gestion des compétences : Une démarche essentielle pour la
compétitivité des entreprises », édition d’organisation, 2009
- MORIN.P et DELAVALLÉE.E, « Le Manager à l’écoute du sociologue », Edition
D’organisation, 2000
- PERETTI.P « Ressources Humaines », Paris, Librairie VUIBERT, 13ème édition, 2011
Anass EL AIDOUNI & Mustapha MACHRAFI 184