Mémoire Master (SAA)
Mémoire Master (SAA)
Mémoire Master (SAA)
Thème
L’organisation comptable et financière d’une compagnie
d’assurance :
Cas de la Société Nationale d'Assurance (S.A.A)
(Direction régionale de Tizi-Ouzou).
Promotion 2018/2019
Remerciements
Avant tout, nous remercions Dieu le tout puissant, de nous avoir accordé
santé, courage pour accomplir et de terminer ce mémoire.
Nous exprimons notre profonde gratitude à notre promoteur
M HADJOU AZIZ d’avoir accepté de diriger ce travail, pour ses conseils, et
r
A mes très chers parents « Nacer et Fatma » que nulle dédicace ne puisse
exprimer mes sincères sentiments, pour leur encouragement continu et leurs
aides. En témoignage de mon profond amour et respects, Je vous remercie
infiniment pour votre éducation, vos sacrifices ainsi que votre soutien.
Ainsi mes adorables frères « Nassim, Faycel et Cherif » que j’aime
beaucoup.
A la mémoire de mon cher grand-père paternel
« MOHAND AMOKRANE», ainsi que mes chers grand parents maternelles
«BOUSSAD et ZAINA » qui vont rester à tout jamais dans mon cœur.
« Que Dieu les accueil en son vaste paradis ».
A ma très chère grand-mère « Noura », mes tantes et mes oncles, et mes
cousines adorés (Mouma, Bahja, Kaltouma, Mariama, Salima…), ainsi que
mes chères amies « Amina et Lynda ».
Sans oublier mon binôme « Thanina » que je remercie très fort.
SADIA
Dédicaces
Thanina
La liste d’abréviation
Abréviations Significations
AC Actif Courant
AGA Agent Général Agréé
AI Actifs Immobilisés
ANC Actif Non Courant
BFR Besoin en Fond de Roulement
BTA Bon de Trésor Assimilé
CP Capitaux Propres
CPe Capitaux Permanents
DAT Dépôt A Terme
DCT Dettes à Court Terme
DG Direction Générale
DLMT Dettes à Long et Moyen Terme
DR Direction Régionale
FNEP Fondation Nationale Entreprise et Performance
FRN Fond de Roulement Net
IFRS International Financial Reporting Standards (Normes comptables
internationales)
MAN Marge d'Assurance Nette
OAT Obligations Assimilées au Trésor
PCN Plan Comptable National
PNC Passif Non Courant
PPNA Provision pour Prime Non Acquise
R.E Ratio d’Endettement
R.L.G Ratio de Liquidité Générale
R.L.I Ratio de Liquidité Immédiate
RD Risque Divers
REC Risque En Cours
RI Risque Incendie
ROE Ratio de rentabilité financière
RRE Ratio de Rentabilité Economique
RTO Résultat Technique Opérationnel
SAA Société Algérienne d’Assurance
SAP Sinistre A Payer
SCF Système Comptable Financier
TAP Taxe sur l’Activité Professionnelle
TN Trésorerie Nette
TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée
VR Valeur Réalisable
VD Valeur Disponible
VE Valeur d’Exploitation
VI Valeurs Immobilisées
Liste des tableaux
Tableau
Intitulé Page
N°
01 Présentation Schématique de l’actif du bilan 19
02 Présentation Schématique de passif du bilan 20
03 Présentation Schématique du compte de résultat 24
04 Evolution des immobilisations et des actifs non courant 28
05 L’implantation des différentes directions régionales de la SAA 77
06 Actif des bilans 2016,2017 et 2018 94
07 Passif des bilans 2016, 2017 et 2018 95
08 Le bilan en grande masse 2016 95
09 Le bilan en grande masse 2017 96
10 Le bilan en grande masse 2018 96
11 Le compte de résultats 2016,2017 et 2018 96
12 Le calcul de FR par le haut du bilan. 97
13 Le calcul de FR par le bas du bilan. 97
14 Le calcul de BFR par la première méthode. 98
15 Le calcul de BFR par la deuxième méthode. 99
16 Le calcul de la TN. 99
17 Le calcul du ratio de sinistralité 100
18 Le calcul de frais 101
19 Le calcul du ratio combiné 102
20 Le calcul du ratio de liquidité générale 102
21 Le calcul du ratio d’endettement 103
22 Le calcul du ratio d’autonomie financière 104
23 Le calcul du ratio de rentabilité financière 104
24 Le calcul du ratio de rentabilité économique 105
25 Le calcul du ratio de solvabilité 106
Liste des figures
Figures Intitulé Pages
N°
01 Les composants de la performance. 32
Une présentation simple des qualités des actifs pour le bilan d’une
02 57
compagnie d’assurance
03 Organisation de la société nationale d’assurance (SAA) 75
04 L’organigramme de la direction régionale de Tizi-Ouzou 78
05 Présentation graphique du fond de roulement 98
06 Présentation graphique de l’évolution du besoin de fond de roulement 99
07 Présentation graphique de l’évolution de la trésorerie 100
08 Présentation graphique de l’évolution du ratio de sinistralité 101
09 Présentation graphique de l’évolution du ratio frais 101
10 Présentation graphique de l’évolution du ratio combiné 102
11 Présentation graphique de l’évolution du ratio de liquidité 103
12 Présentation graphique de l’évolution du ratio d’endettement 103
13 Présentation graphique de l’évolution du ratio d’autonomie financière 104
14 Présentation graphique de l’évolution du ratio de rentabilité financière 105
15 Présentation graphique de l’évolution du ratio de rentabilité économique 105
16 Présentation graphique de l’évolution du ratio de solvabilité 106
Liste des Annexes
1
Introduction générale
2
Introduction générale
3
Introduction générale
4
Chapitre I : Champ d’application et définitions
Introduction
Le recours à l’assurance est devenu nécessaire, voir obligatoire pour exercer la plupart
des activités de la vie courante ou professionnelle. En effet, de manière générale l’assurance
contribue à la sécurité de l’homme et de ses activités à cause de l’incertitude dans la vie
quotidienne, c’est pourquoi la recherche de la sécurité est un besoin fondamental de tout être
humain au plan anthropologique, culturel, social et politico-juridique.
C’est pourquoi dans ce premier chapitre nous tacherons d’apporter un éclaircissement
sur le champ de l’étude par une présentation des fondements sur lesquels se basent les
assurances, à savoir les aspects techniques et juridiques.
Le chapitre est subdivisé en trois sections, la première est consacrée à la définition des
concepts fondamentaux visant à apporter la lumière sur les termes clés de l’assurance. Dans la
deuxième section il sera question du cadre conceptuel de la comptabilité pour comprendre sa
place dans une société d’assurance, enfin la troisième traitera le cadre théorique de la
performance pour une société d’assurance.
Section 1 : Définitions et techniques de bases des assurances
Les techniques d’assurance résultent comme toute science du vécu et de l’expérience, à
cet effet un certain nombre de principes fondamentaux contribuent à la maitrise du risque. Ils
garantissent à l’assuré la pérennité des sociétés d’assurance et par conséquent le respect des
engagements de celles-ci.
1- Définition de l’assurance
L’assurance est apparue dès l’antiquité, par la suite elle s’est développée pour être
pratiquée dans tous les domaines d’activité.
La définition de la notion d’assurance n’est pas aussi simple, car il n’existe pas une
définition systématique permettant de mieux saisir cette notion puisqu’elle traduit diverses
réalités. A cet effet, plusieurs définitions ont été données à l’assurance.
1-1 Définition générale
L'assurance est, par définition, un système qui permet de prémunir un individu, une
association ou une entreprise contre les conséquences financières et économiques liées à la
survenance d'un risque (événement aléatoire) particulier.
L’assurance pour une société d’assurance (institution) est une opération consistant à
percevoir une cotisation (ou une prime), et à s’engager en contrepartie à prendre en charge les
dommages éventuels causés à un agent lors de la réalisation d’un risque assuré. Il s’opère ainsi
une mutualisation des risques, une transformation de risques individuels en risques collectifs.
5
Chapitre I : Champ d’application et définitions
1
Voir article n°2 (modifié par l’art. 2 L 06-04) de l’Ordonnance N° 95-07 du 23 Chaabane 1415 correspondant
au 25 janvier 1995 relative aux assurances et ses textes d’application.
2
REKIK Azedine, ZIDANI Samir : « Essai d’analyse des obstacles de développement des assurances de
personnes en Algérie ». Mémoire de fin de cycle, En vue de l’obtention du diplôme de Master LMD en sciences
économiques, université Abderrahman Mira-Bejaia, Promotion : 2013 / 2014, p.8.
3
Www.Jurisques.Com. Consulté le 10/08/2019 à 14h45.
6
Chapitre I : Champ d’application et définitions
1
François Couilbault, Constant Eliashberg : « les grands principes de l’assurance »,10éme édition, LARGUS,
paris, 2011, p.57.
2
Messaoud Boualem TAFIANI : « Le contrôle de gestion dans une entreprise algérienne d’assurances », Office
des publications universitaires, ALGER, 1976, p.22.
Cotisation : concerne les sociétés à caractère mutualiste.
3
Messaoud Boualem TAFIANI, Op.cit.p.22.
7
Chapitre I : Champ d’application et définitions
1
https://www.rachatducredit.com/le-service-production-en-assurancerole-entre-assurables-et-assures.html.
Consulté le 20/10/2019, à 10h30.
2
https://www.linkedin.com/pulse/la-particularit%C3%A9-du-secteur-des-assurances-afifi-mohamed. Consulté
le 20/10/2019 à 23h01.
3
Pierre-Henri DADE, Daniel HUET : « les assurances de dommage aux bien de l’entreprise », Edition ARGUS,
Paris 1999, p.07.
8
Chapitre I : Champ d’application et définitions
l’obligation de réparer un dommage subi par autrui. Cette responsabilité peut être de son
fait, du fait de ses biens, des personnes ou des choses dont il a la garde.
Les assurances de personnes
L’assurance de personnes est la prestation ou la prime qui dépend d’un évènement
incertain qui affecte la vie, l’intégrité physique ou la situation familiale d’une personne.
Elle a pour but de garantir la personne humaine et sert à couvrir les risques qui portent
atteinte à la personne soit dans son intégrité physique (assurances des dommages corporels)
soit dans son existence (assurance sur la vie).
2-3 La définition du produit d’assurance
Le produit d’assurance est un ensemble de garanties rassemblées dans un contrat
d’assurance en vue d’offrir au client une prestation contre les risques qu’il encourt du fait d’un
bien ou de l’exercice d’une activité ; la commercialisation d’un ensemble de garanties dans un
même produit facilite l’atteinte d’un chiffre d’affaires plus important dans le but de couvrir le
coût de l’indemnisation.
2-4 La distribution du produit d’assurance
La distribution d’un produit d’assurance se fait à travers :
L’agence directe
La société d’assurance dispose de locaux dans lesquels les clients peuvent venir
souscrire directement les assurances, c’est une distribution par guichets, le contact de la
clientèle est directe (front office), dans ce cas l’assureur occupe alors le poste de conseiller
clientèle.
L’employé d'assurance occupe un poste de gestionnaire-rédacteur. L'employé
d'assurance est souvent polyvalent et réalise ces différents types d'opérations. Certains sont
spécialisés en rédacteurs de contrats, d'autres sont des gestionnaires de sinistres chargés de
l'instruction et du règlement des sinistres. Le salarié de l'organisme d'assurance commercialise
directement les risques et les contrats de cet organisme.
Les agents généraux d’assurance (AGA)
Les agents généraux d’assurance sont des personnes physiques ou morales qui sont
mandatés par la société d’assurances pour les distributions des produits d’assurances pour leur
compte. Cette opération repose sur la vente de polices d’assurances contre le paiement de
commissions proportionnelles aux cotisations ou primes payées par les assurés.
Les agents généraux d'assurance ont un statut particulier d'intermédiaire avec leur
compagnie mandante ; ils sont libéraux et chefs d'entreprises, un statut qui régit leurs relations
9
Chapitre I : Champ d’application et définitions
avec les sociétés d'assurance. Le portefeuille de clients ou d’affaires des agents généraux
d'assurance est la propriété de la société d’assurance.
Les courtiers d’assurance
Les courtiers d’assurances ou de réassurance sont des commerçants indépendants plus
libres, puisqu’ils n’ont aucun contrat ou relation de travail avec les organismes d’assurance, par
conséquent ils peuvent apporter leur production à n’importe quel assureur.
A la différence des agents généraux, représentants exclusifs d’une société, les courtiers
sont mandataires de leurs clients qu’ils assurent auprès des entreprises d’assurance de leur
choix. Ainsi ils sont propriétaires de leur portefeuille de clients.1
La bancassurance
C’est la distribution des produits d’assurances par le canal des banques. Les sociétés
d’assurance peuvent distribuer leurs produits d’assurances par l’entremise des banques et des
établissements financiers assimilés et autre réseaux de distribution, etc. Ce qui prédéfinit le
phénomène de la bancassurance en fonction d’un « développement très rapide de contrats
d’épargne-prévoyance par l’intermédiaire de filiales d’assurances de groupes bancaires.
3- Les bases techniques des assurances
3-1 La loi des grands nombres
Le phénomène du risque est caractérisé par une incertitude quant à sa réalisation. Le
résultat de l’assureur sera donc aléatoire : il espère faire des bénéfices mais peut aussi faire des
pertes. Pour éviter ce dernier cas, la technique de l’assurance repose sur des méthodes
statistiques, reposant sur une loi qui s’appelle la loi des grands nombres.
Cette loi a été énoncée par le mathématicien suisse Jacques Bernouli au XVIIIe siècle,
et dont la grâce revient au mathématicien Français Blaise Pascale du XVIIe siècle, qui a aboutis
à conclure que le hasard obéit à des lois.
De même, sans la formalisation de la loi des grands nombres, l’assurance n’aurait jamais
pu se développer avec un tel essor. En effet, cette loi permet aux assureurs de déterminer les
probabilités que les sinistres dont ils sont garants se réaliseront ou non, lorsque les assureurs
réunissent un grand nombre de statistiques portant sur un grand nombre de risques. Comme ces
statistiques permettent d’indiquer combien de risques survenus dans le passé, elles permettent
également, non seulement de déterminer la fréquence du risque mais aussi le coût d’un sinistre.2
1
François EWALD, P. THOUROT : « Gestion de l’entreprise d’assurance », Ed DUNOD, Paris, 2013, p.47.
2
LAMBERT-FAIVRE Y : « Droit des assurances ». 11ème éd DALLOZ, PARIS, 2001.
10
Chapitre I : Champ d’application et définitions
La loi des grands nombres permet donc de diminuer l'incertitude relative qui pèse sur
les comptes de l'assureur. Elle signifie que, dans la réalisation des risques, il n'y a pas trop de
variations dans le nombre de malchanceux par rapport à ce qui était prévu initialement, ce qui
permet la mutualisation des risques.1
Les conditions d'application de la loi des grands nombres
La loi des grands nombres est valable pour des risques identiques et indépendants. Elle
s'étend aux risques dits assez homogènes et indépendants, que nous définirons par des contre-
exemples, comme suit :
Une maison et une usine ne sont pas des risques incendie homogènes.
Les 100 appartements d'un même immeuble ne sont pas des risques incendie assez
indépendants.
Si les risques assurés ne sont pas suffisamment nombreux, homogènes et indépendants
pour que l'assureur puisse prévoir correctement la somme des prestations, en bref, si la loi des
grands nombres ne peut pas s’appliquer, l'assureur doit se réassurer : « la réassurance est
l'assurance des assureurs ».2
3-2 Détermination des différentes primes
Définition de la prime
La prime est la contribution que verse l’assuré à l’assureur en échange de la garantie qui
lui est accordée. Elle est payable au départ de l’opération d’assurance ou de l’année
d’assurance3, de ce fait la garantie conditionne tout le "jeu des assurances".
Il est donc nécessaire, compte tenu de son importance, de réglementer son paiement. En
effet, en vertu de l’article 15 de l’Ordonnance n° 95/07 du 23 Chaâbane 1415 correspondant au
25 Janvier 1995 relative aux assurances « L'assuré est tenu de payer la prime ou cotisation aux
périodes convenues ».4
La prime est payée par l’assuré pour une période déterminée selon le type de contrat, en
effet selon l’article 81de l’Ordonnance n° 95/07« La prime périodique est la prime que verse
le souscripteur à chaque échéance, pendant une durée déterminée au contrat ».
La détermination de la prime
Les principes de calcul d’une prime d’assurance sont la totalité des méthodes qui
autorisent une compagnie d’assurance de calculer la prime qui doit être payée par l’assuré pour
1
MATTHIEU KOWALSKI : « La loi des grands nombres et le théorème de la limite centrale ». (coursLGN.pdf).
2
M.FROMENTEAU S.MÉNART T.BÉHAR : « ASSURANCE Comptabilité - Réglementation – Actuariat », Ed
ECONOMICA, paris, 2000 ; réimpression 2011, p .20.
3
Couibault, F, Eliashberg : « Les grands principes de l’assurance », Ed L’Argus, Paris, p.59.
4
Voir conseil national des assurances 2004.
11
Chapitre I : Champ d’application et définitions
se voir garantir un risque. Le calcul de la prime est basé sur des paramètres techniques,
paramètres commerciaux et en incorporant les taxes.
La prime à payer par l'assuré, appelée prime nette ou encore prime chargée, elle est un
ensemble constitué par la prime pure et les chargements. La prime pure ou la prime de base est
le produit de la fréquence des sinistres par leur coût moyen sur un ensemble de risques
statistiquement significatifs, correspondant à la valeur du risque.
Les chargements peuvent être commerciaux ou fiscaux. Les premiers englobent les frais
généraux (salaire du personnel, impôts, loyer etc.) et les commissions (traitement des agents
d'assurance ou des courtiers par exemple) ; ils sont différents d’une société à une autre. Les
seconds sont constitués par les diverses taxes et contributions à verser au profit des organismes
publics (trésor, impôt, fonds spéciaux, etc.).
On distingue trois types de cotisation à savoir :
La prime pure : La prime pure d’un risque est la prime permettant à l’assureur de régler les
sinistres frappant la mutualité des assurés.
En d’autre terme, la prime pure est la somme strictement nécessaire à la compensation
des risques au sein de la mutualité. Elle est calculée de manière suivante :
La prime nette : C’est la prime figurant sur les tarifs des sociétés d’assurances (assureurs),
Elle est parfois appelée cotisation commerciale. Elle est calculée comme suit :
Prime totale = Prime nette + Frais d’accessoires + Taxes (TVA et Droits de timbre, en
général)
Les frais d’accessoires sont les frais engagés par l’assureur pour l’établissement du
contrat d’assurance (frais de papier et d’impression principalement).
3-3 Les mécanismes de l’assurance
Au plan juridique, le risque est un évènement futur et aléatoire ou d’un terme
indéterminé, en dehors de la volonté des parties, contre lequel l’assuré veut se prémunir.
12
Chapitre I : Champ d’application et définitions
Au point de vue technique, le risque est caractérisé par la probabilité de survenance d’un
évènement et son importance.1
C’est pourquoi les compagnies d’assurances suivent un ensemble de procédures afin de
garantir leur équilibre financier et pouvoir honorer leurs engagements.
La sélection des risques
L’assureur pratique la sélection de risque lorsqu’il s’efforce de choisir des risques
normaux. Un risque est dit normal lorsqu’il présente à peu près les mêmes caractéristiques que
ceux étudiés pour élaborer les statistiques et donc établir le tarif.
Les méthodes de sélection varient d’une branche d’assurance à une autre. C’est par
exemples la visite médicale en assurance vie ou la visite des lieux en assurance vol ou incendie.
Les risques les plus graves que la moyenne (normale) sont soit refusés s’ils présentent une trop
forte chance de subir ou d’occasionner de grosses pertes soit accepter moyennant majoration et
paiement d’une surprime pour aggravation.
L’homogénéité des risques
On appelle risques homogènes des risques suffisamment identiques pour que les
statistiques tirées de leur étude aient une signification. Pour effectuer une tarification on va
classer dans une même branche d’assurance des risques de même catégorie afin de réunir ceux
qui ont les mêmes chances de se réaliser. L’homogénéité va s’obtenir en regroupant des risques
:
De même nature : Les risques sont tous exposés au même événement (incendie, transport,
vol, etc.) ;
Portant sur un même objet : Cela fera que la probabilité de survenance du risque sera
toujours à peu près identique. Ainsi on séparera les risques incendie d’immeubles à usage
d’habitation de ceux à usage de bureaux par exemple ;
De même valeur : A l’intérieur d’une même mutualité de risques de même nature portant
sur un même objet on procédera à une classification par catégories suivant la valeur de
l’objet en risque ;
De même durée : Les statistiques portent sur des durées identiques. Pour être homogènes,
les risques doivent donc étalés sur la même période.
La dispersion des risques
Ce critère consiste à ce que les risques soient dispersés dans le temps ; c’est le fait de
choisir les risques qui ne se réalisent pas au même moment, et d’éviter la concentration des
1
Messaoud Boualem TAFIANI : « Le contrôle de gestion dans une entreprise algérienne d’assurances », Office
des publications universitaires, ALGER. p .25.
13
Chapitre I : Champ d’application et définitions
engagements sur une population déterminé 1, c’est-à-dire l’assureur doit éviter de limiter son
activité à une région géographique de faible étendue pour mettre à l’abri la mutualité des
conséquences d’un sinistre collectif frappant en même temps un grand nombre d’assurés. C’est
le cas lors de grandes catastrophes naturelles.
La division des risques
Lorsque le risque à assurer s’avère très important, dont le coût en cas de sinistre ne
pourrait être compensé par les primes encaissées, l’assureur procède à sa division. Pour ce
faire, les compagnies d’assurance font recours à deux techniques de division (ou de répartition)
du risque : la coassurance et la réassurance. Ces deux techniques sont indispensables et peuvent
être mises en œuvre en même temps.
3-4 Les techniques de division des risques
La réassurance
La réassurance est une opération par laquelle une société d’assurance (la cédante)
s’assure elle-même auprès d’une autre société (le réassureur ou le cessionnaire) pour tout ou
une partie des risques qu’elle a pris en charge. Il s’agit bien dans ce cas de « l’assurance de
l’assurance » ou « une assurance au second degré ». En matière de réassurance, l’assureur reste
le seul responsable vis-à-vis de l’assuré.2
La réassurance permet :
Réduire la volatilité des risques au niveau de l’assureur. Elle lui donne une stabilité des
résultats lorsque des sinistres inhabituels et importants se produisent ;
La réassurance donne à l'assureur une meilleure sécurité de ses fonds propres et une
solvabilité garantie. Elle permet à l’assureur d’accroitre sa capacité de liquidité disponible ;
La réassurance permet à l’assurance d’accroitre de sa politique de souscription ;3
Réduire la probabilité de faillite des assureurs dans des sinistres graves ou des catastrophes
humaines et naturelles. Il faut dire qu’aucun programme de réassurance ne peut éliminer
complètement la probabilité de faillite, mais s’il est bien choisi et correctement géré, ce
dernier pourrait augmenter considérablement la chance de survie dans des situations
difficiles.
La coassurance
La coassurance est par définition une assurance d’un même risque par plusieurs
assureurs, une méthode par laquelle l’assureur partage proportionnellement un risque entre
1
Messaoud Boualem TAFIANI 1984, Op.cit. p.124.
2
Voir article n°3 de l’ordonnance n°95-07du 25 janvier 1995 relative aux assurances.
3
http://www.cometh-consulting.com, consulté le 06/8/2019 à 10h30.
14
Chapitre I : Champ d’application et définitions
15
Chapitre I : Champ d’application et définitions
1
OULD AMER Smail : « La normalisation comptable en Algérie : Présentation du nouveau système comptable
et financier », 2010 .p28.
2
TOUBACHE Chakib :« normalisation comptable internationale et reforme comptable en Algérie », Mémoire
pour l’obtention d’un diplôme de master en science commerciales, Université d’Oran, p.9.
3
François EWALD, P. THOUROT, Op.cit. p.154.
16
Chapitre I : Champ d’application et définitions
1
M.HAMZA REGUIG Salim, « La comptabilité des entreprises d’assurance ». Ed l’Argus 1998, Paris.p17.
2
François EWALD, Patrick THOUROT, Op.cit.p.163.
17
Chapitre I : Champ d’application et définitions
1
KPMG « Guide des assurances en Algérie », Ed 2015. p.73.
18
Chapitre I : Champ d’application et définitions
ACTIF COURANT
Provisions techniques d’assurance
Part de la coassurance cédée
Part de la réassurance cédée
Créance et emplois assimilés
Cessionnaires et cédants débiteurs
Assurés et intermédiaires d’assurance
débiteurs
Autres débiteurs
Impôts et assimilés
Autres créances et emplois assimilés
Disponibilités et assimilés
Placements et autres actifs financiers
courants
Trésorerie
TOTAL II – ACTIF COURANT
TOTAL GENERALE ACTIF
Source : Avis n° 89, Ministère des finances, conseil national de la comptabilité
19
Chapitre I : Champ d’application et définitions
20
Chapitre I : Champ d’application et définitions
1
François EWALD, Patrick THOUROT: Op.cit, p.162.
21
Chapitre I : Champ d’application et définitions
Les placements réalisés en valeurs d’état (BTA) à plus d’une année, sont des placements
à 0 risque et ils ont un double rôle : le renforcement de la solvabilité des compagnies
d’assurances et le financement de l’économie nationale. Et d’autre part des placements
en dépôts à terme (DAT) sont la véritable couverture des provisions techniques en terme
de rentabilité et de sécurité.
Actif courant (AC)
Il est caractérisé par sa durée probable qui est inférieur à un an le contraire de l’actif non
courant.
Parts des réassureurs dans les provisions techniques : Ce poste reflète la créance que
l’entreprise possède sur les réassureurs au titre de leurs parts dans les provisions
techniques.
Les créances comprennent :
Les créances liées à l’exploitation c'est-à-dire issues d’opérations d’assurance de
coassurance ou de réassurance ;
Les autres créances : personnel, état et collectivités locales, et débiteurs divers.
Disponibilités et assimilés : c’est la trésorerie et l’équivalant de trésorerie (c’est les
placements à très court terme tel que les bons de trésor).
B-Composition du passif
Le passif reflète l’ensemble des dettes de l’entreprise. On parlera aussi de
« ressources» dans la mesure où elles permettent de financer les emplois que sont les actifs.
En assurance, ce passif est essentiellement constitué par les engagements contractés à
l'égard des assurés. Ces engagements ont pour nom les provisions techniques. Par convention,
le passif réel se place à droite du bilan1. L’étude de passif permet de repérer les différentes
rubriques suivantes :
Capitaux propres (CP)
Les fonds propres comprennent le capital social (pour les sociétés anonymes) ou le fonds
d’établissement (pour les sociétés d’assurances mutuelles). Ils comprennent également les
réserves de tout type y compris la réserve de capitalisation. Enfin les capitaux propres incluent
le résultat de l’exercice, qu’il s’agisse d’un bénéfice ou d’une perte (le montant sera alors
négatif).2
1
Thomas BEHAR, Michel FROMENTEAU, Stéphane MENART : « ASSURANCE Comptabilité Réglementation
Actuariat », Edition ECONOMICA, Paris, 2000, p.24.
2
Voir cours de contrôle de gestion appliqué à l’assurance, partis (2), bibliographie sur www.cours-assurance.org.
Consulté le 22/9/2019 à 15h30.
22
Chapitre I : Champ d’application et définitions
23
Chapitre I : Champ d’application et définitions
III-Commissions de réassurance
IV-Subventions d’exploitation d’assurance
V-Marge d'assurance nette
Services extérieurs & autres consommations.
Charges de personnel.
Impôts, taxes & versements assimilés.
Production immobilisée.
Autres produits opérationnels.
Autres charges opérationnelles.
Dotations aux amortissements, provisions &
pertes de valeur.
Reprise sur pertes de valeur et provision.
VI-Résultat technique opérationnel.
Produits financiers.
Charges financières.
VI-Résultat financier
VII-Résultat ordinaire avant impôts (V + VI)
Impôts exigibles sur résultats ordinaires.
Impôts différés (Variations) sur résultats
ordinaires.
Total des produits ordinaires
Total des charges ordinaires
VIII-Résultat net des résultat ordinaires
Éléments extraordinaires (produits)
Éléments extraordinaires (charges)
IX-Résultat extraordinaire
X-Résultat net de l'exercice
Part dans les résultats nets des sociétés mises en
équivalence (1)
XI-Résultat net de l'ensemble consolidé (1)
Source : Avis n° 89, Ministère des finances conseil national de la comptabilité.
Remarque
(1) A utiliser uniquement pour la représentation d'états financiers consolidés.
1
François EWALD, Patrick THOUROT : Op.cit., p.173.
24
Chapitre I : Champ d’application et définitions
L’émission (ou quittancement) de la prime peut prendre des fréquences différentes. Elle
peut être mensuelle, trimestrielle, semestrielle ou annuelle. On parle alors de primes émises. De
fait une prime émise peut couvrir deux exercices comptables différents. C’est pourquoi les
sociétés calculent une provision pour primes non acquises (PPNA) afin d’annuler la partie des
primes émises qui couvre l’exercice comptable suivant. Ce concept correspond au concept
comptable de produits constatés d’avance.
Le montant des primes émises de l’exercice doit également prendre en compte :
Les primes à émettre, qui sont des primes qui se rattachent à l’exercice mais qui n’ont
pas pu être émises à temps (retard administratif, police à déclaration…) ;
Les primes à annuler, qui sont les primes qui sont susceptibles d’être annulées au cours
des exercices futurs (impayées, modification contrat, retard administratif…).
Le calcul des primes acquises à l’exercice
Commissions de réassurance
Une commission de réassurance c’est le pourcentage des primes reversé par le
réassureur en traité proportionnel ou facultative à l’assureur à titre de participation aux frais
d’acquisition et de gestion des affaires qui lui sont cédées.1
Les commissions de réassurance sont destinées à compenser l’insuffisance de certains
produits d’exploitation, ou à faire face à des charges d’exploitation.
Marge d'assurance nette (MAN)
Considérée comme un indice de rentabilité pour les entreprises exerçant une activité
d’assurance, plus la marge est importante plus l’activité d’assurance est rentable2.Elle se mesure
comme suit :
1
https://www.apref.org/sites/default/files/espacedocumentaire/le_petit_glossaire_de_la_reassurance.pdf ,
consulté le 19/10/2019 à 21h15.
2
Hubert DE LA BRUSLERIE, « analyse financière et risque de crédit », Edition paris 1999, p135.
25
Chapitre I : Champ d’application et définitions
Résultat financier
Ce résultat inclut les produits et charges issus du cycle d’exploitation.
Il est calculé de la manière suivante :
Résultat financier =
Produits financiers – Charges financières
Résultat extraordinaire
Le résultat extraordinaire regroupe les éléments qui ne correspondent pas à l’activité
courante de l’entreprise en raison de leur caractère inhabituel et correspondant à des cas de
force majeure comme par exemple une expropriation ou une catastrophe naturelle
26
Chapitre I : Champ d’application et définitions
Résultat extraordinaire =
Éléments extraordinaire (produits) – Eléments extraordinaires (charges).
27
Chapitre I : Champ d’application et définitions
28
Chapitre I : Champ d’application et définitions
29
Chapitre I : Champ d’application et définitions
1
H. BOUQUIN, [2004] :« La Notion de Performance », Journée d’étude I.A.E. de Tours, 15/1/2004.
2
A. BOURGUIGNON : «Peut-on définir la performance ? », Revue Française de Comptabilité, n° 269, juillet-
août, 1995, p.p. 61-66.
30
Chapitre I : Champ d’application et définitions
la comparaison entre des résultats chiffrés, définis dans le cadre de sa stratégie, et leur
évaluation par l’ensemble des parties prenantes ».1
1-1 Les principaux critères de la performance
1-1-1 L’efficacité
Le concept de performance renvoie à l’idée d’accomplir une action. Il s’agit avant tout
d’entreprendre et de tenir cette action, sans qu’aucun a priori ne soit explicité sur la nature ou
le niveau du résultat à obtenir. Dans le langage courant, la performance est précisément le fait
d’obtenir un résultat, ce qui sous-entend bien entendu que l’objectif fixé est atteint.
L’efficacité concerne le rapport entre le résultat obtenu et l’objectif à atteindre. Ce
concept suppose donc d’une part qu’un objectif ait été préalablement défini, et d’autre part que
le résultat obtenu ait été mesuré (ou du moins estimé). L’objectif devra en effet correspondre à
un choix, présentant les caractéristiques suivantes :
Il traduit une recherche de cohérence par rapport à la mission et à la vocation de
l’organisation ;
Il s’inscrit dans un horizon temporel de moyen ou de long terme ;
Il s’accompagne d’une part de la définition du résultat attendu à cette échéance et d’autre
part de l’étude de la situation de départ, de façon à pouvoir identifier le parcours
intermédiaire à réaliser ;
Il est mesurable, et doit donc donner lieu à l’élaboration d’indicateurs ou d’indices.
1-1-2 L’efficience
L'efficacité met en relation les résultats obtenus et les objectifs fixés. L'efficience met
en relation les résultats obtenus et les moyens utilisés (ou les coûts engendrés).
L'efficience permet de répondre à des questions telles que : « est-ce que les résultats
sont suffisants compte tenu des moyens mis en œuvre ? » ou « les ressources mobilisées par
l'action sont-elles été exploitées de manière rentable ? ».
1-1-3 La pertinence
La notion de pertinence reste très subjective et difficile à mesurer. Toutefois, on pourra
admettre que la pertinence est la conformité des moyens et des actions mis en œuvre en vue
d’atteindre un objectif donné. Autrement dit, être pertinent c’est atteindre, efficacement et d’une
manière efficiente, l’objectif fixé.
1
La Commission la FNEP (Fondation Nationale, Entreprise et performance) : « Comment Accroître Les
Performances Par Un Meilleur Management », Revue Pangloss n°35, France, Mai 2005 p.26.
31
Chapitre I : Champ d’application et définitions
1-1-4 L’économie
Par économie, on entend les conditions dans lesquelles on acquiert des ressources
humaines et matérielles. Pour qu’une opération soit économique, l’acquisition des ressources
doit être faite d’une qualité acceptable et au coût le plus bas possible.
On peut ajouter que, la performance oblige la vision globale interdépendante de tout le
paramètre interne et externe, quantitatif et qualitatif, technique et humain, physique et financier
de la gestion.
Le gestionnaire doit rechercher la performance globale, qui intègre plusieurs niveaux
d’évaluation 1:
Pour la production, c’est l’amélioration permanente de la productivité, donc un rendement
physique, associé à un niveau élevé de qualité ;
Pour la vente, c’est la compétitivité sur le marché ou la différence valeur- coût ;
Pour la finance, c’est la rentabilité qui peut être définie de plusieurs manières.
Les concepts ci-dessus présentent des similitudes et peuvent être regroupés comme suit :
Efficacité = Profitabilité = Rentabilité.
Efficience = Economie = Productivité.
La performance sert donc à une vision globale interdépendante de tous les paramètres
interne et externe, quantitatif et qualitatif, technique et humain, physique et financier de la
gestion. Nous pouvons dire que la performance c’est : Efficacité + Efficience, comme le montre
la figure N°01.
Figure N°01 : Les composants de la performance.
Performance
Efficacité Efficience
Obtenir un résultat conformément à un Obtenir un résultat en minimisant le coût des
objectif donné. ressources et des processus
Source : ALGLAVE C.et all, « management des entreprises », BTS Hachette Technique, Paris, 2008, P 39.
2- La mesure de la performance d’une compagnie d’assurance
La capacité de définir et de mesurer la performance est indispensable, d’après Kaplan
et Norton (1992) ce qui ne se mesure ne peut pas se gérer. C’est pour ainsi dire que la manière
dont les entreprises mesurent leur performance est cruciale pour leur survie et leur progrès. En
1
MOLHO.D et POISSON.D. F, « La performance globale de l’entreprise », Ed d’Organisation, Paris, 2003,p.29.
32
Chapitre I : Champ d’application et définitions
effet, cette performance en question joue un rôle très important dans le développement des plans
stratégiques, dans l’évaluation des objectifs organisationnels.
Dans le cas d’une compagnie d’assurance, la mesure des performances présente
quelques difficultés spécifiques propres aux activités de services car elle fait appel à de
nombreux prestataires de services et de partenaires pour vendre ses services et réaliser le service
après-vente à ses clients, particuliers et entreprises (règlement des sinistres, assistance, etc.)
Le choix d’un système de mesure de la performance est guidé par différents critères : la
taille de l’organisation, la structure du comité de pilotage, l’importance des interactions avec
des parties prenantes externes, la vision du Dirigeant, etc.
Pour cela elle doit choisir des indicateurs pertinents car des indicateurs inappropriés
causeront une mauvaise analyse de résultat de la compagnie. La validité du choix des
indicateurs doit être régulièrement posée afin de vérifier leur adéquation avec les objectifs
poursuivis.
2-1 Notion d’indicateur
Selon C-ALAZARD et S-SEPARI « Un indicateur est une information, ou un
regroupement d’informations, précises, utiles, pertinentes pour le gestionnaire, contribuant à
l’appréciation d’une situation, exprimé sous des formes et des unités diverses ».1
2-2 Les indicateurs de performance
2-2-1 Définition des indicateurs de performance
Un indicateur de performance peut être définit, comme étant «une information devant
aider un acteur, individuel ou plus généralement collectif, à conduire le cours d’une action vers
l’atteinte d’un objectif ou devant lui permettre d’en évaluer le résultat ».2
5- Les indicateurs doivent être :
Pertinents, c’est-à-dire permettre d’apprécier les résultats réellement obtenus (cohérents
avec l’objectif, se rapportant à un aspect substantiel du résultat attendu, permettant de
porter un jugement, évitant les effets contraires à ceux recherchés) ;
Utiles (disponibles à intervalles réguliers) ;
Solides (durables, de fiabilité incontestable, tout en étant élaborés à un coût
raisonnable) ;
L’indicateur doit posséder certaines caractéristiques intrinsèques : la clarté et la précision
dans sa formulation, sa qualité théorique, doit être bien formulé, définit précisément et
ses paramètres bien établis.
1
Alazard, S. SEPARI, «contrôle de gestion : manuel et applications», 6éme éd, Ed DUNOD, Pari, 2004, p.643.
2
PHILIP L, « Méthode et pratique de performance »,3éme Ed d’Organisation, Paris, 2003, p.130.
33
Chapitre I : Champ d’application et définitions
1
DEMEESTERE René, et all, « Contrôle de gestion et pilotage de l’entreprise », 3éme éd, DUNOD, Paris, 2006,
p.p .84.86.
2
http://www.creg.ac-versailles.fr/la-performance-globale consulté le 20/10/2019 à 14h45.
34
Chapitre I : Champ d’application et définitions
35
Chapitre I : Champ d’application et définitions
Toutefois afin de parvenir à prendre des décisions, il est incontournable pour l'équipe
de direction de mesurer la performance de leur entreprise régulièrement et prendre des actions
basées sur les conclusions tirées par l’information comptable et financière.
Les compagnies d’assurance utilisent un système de mesure de la performance dans
l'élaboration de leur plan stratégique pour améliorer d'une part, leur planification ainsi que la
qualité de leur processus décisionnel, et d'autre part, pour mesurer l'atteinte des objectifs
stratégiques poursuivis.
36
Chapitre I : Champ d’application et définitions
Conclusion
D’après ce premier chapitre intitulé « Champ d’application et définitions » qui traite des
généralités sur le secteur des assurances, il a apporté des éclaircissements sur les éléments clés
de notre sujet.
Nous pouvons conclure que l’assurance est une technique financière, reposant sur des
règles mathématiques, statistiques et de probabilités, permettant de répondre aux exigences
économiques, de protection des personnes et des biens contre les risques d'altération et de perte
de toute nature grâce aux garanties qu’elle offre.
Ayant comme spécificité l’inversion du cycle de production qui l’a différencie des
autres entreprises ; commerciales et industrielles, c’est à partir de cette particularité que les
autorités ont mis en place un plan comptable particulier aux sociétés d’assurances, ce dernier
engendre des états financiers spécifiques à l’activité d’assurance.
Les états financiers doivent présenter de maniéré fidèle la situation financière de l’entité
afin de permettre aux dirigeants de prendre les bonnes décisions.
37
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
Introduction
Tout au long de ce chapitre, nous mettrons l’accent sur la spécificité de la compagnie
d’assurance par rapport aux autres types d’organisations. En effet, une des principales
caractéristiques de l’activité d’assurance est l’inversion de son cycle de production ; l’entreprise
d’assurance perçoit les primes avant de payer les prestations, du fait de cette particularité la
compagnie doit estimer la charge de sinistres à régler c’est ce qui fait de l’assurance un secteur
économique très réglementé.
Donc le législateur intervient avec l’objectif de protéger les souscripteurs de contrats
contre la défaillance des entreprises d’assurance.
De par sa spécificité, la gestion financière d’une compagnie d’assurance diffère de celle
d’une société ordinaire. En plus des considérations de rentabilité et de sécurité des actifs, un
gestionnaire d’une compagnie d’assurance doit prendre aussi en considération la solvabilité de
cette dernière. Ce qui nécessite la coordination des décisions de production qui se matérialise
par l’augmentation des engagements de l’assureur inscrit au passif de son bilan, et les décisions
de placement impacte l’actif de bilan.
Section 1 : La spécificité économique et comptable de l’assurance
Dans une entreprise d’assurance le langage comptable est unique, elle apparait comme
instrument tenu de bonne foi respectant les lois et les règlements en vigueur.
1- L’inversion du cycle de production
Le secteur de l'assurance est un secteur spécifique par rapport aux autres secteurs de
l'économie par le fait que son cycle de production est inversé.1
Cette inversion du cycle de production est une caractéristique de l’activité d’assurance.
L’assureur reçoit le règlement (la prime) pour une prestation dont le versement est conditionné
à la réalisation du risque assuré, par construction, lui est inconnue.
L’inversion du cycle de production a trois conséquences importantes :
Les opérations d’assurances ont un caractère extrêmement risqué ;
Les entreprises d’assurances sont en conséquence contraintes de constituer des provisions
afin de disposer de capacités financière suffisantes pour indemniser les assurés lorsqu’un
sinistre survient.2
1
COUIBAULT F, ELIASHBERG C. LATRASSE M, « Les grands principes de l’assurance », Ed LARGUS,
5iéme éd Paris, 2002, p 44.
2
F.EDWALD, P.THOUROT, « Gestion de l’entreprise d’assurance », Edition DUNOD, Paris, 2013, p10.
38
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
Le cycle de production n’est pas exécuté, la société place les primes reçues sur les marchés
financiers : la gestion financière est considérée comme deuxième métier de la société
d’assurance, qui participe ainsi au financement globale de l’économie.
L’incidence de la technique sur la comptabilité et la réglementation
La spécificité de la comptabilité découle de la technique particulière à cette industrie :
L’assureur c’est un prestataire de service et non un vendeur de bien ; ainsi aucune valeur
de stock n’entrera dans le cycle production.
Comptablement, cette inversion du cycle de production modifie considérablement la
perception du bilan et du compte de résultat. Le bilan reflète le fait que les primes sont
encaissées avant que les prestations correspondantes ne soient payées : il montre comment
les engagements envers les assurés (ou provisions techniques) sont couverts par des
placements.
L’activité de l’entreprise d’assurance conduit à un passif réel (les engagements
envers les assurés), et l'actif du bilan montre comment l'entreprise a employé les fonds
reçus et comment elle pourra payer ces engagements à l'égard des assurés : l'activité de
l'entreprise s'illustre surtout dans son passif, et on peut lire le bilan de droite à gauche et
dire que le bilan montre comment le passif a été placé.
Le compte de résultat comporte des produits (les primes) qui ont été définis avant
que les charges (les prestations) qui en sont la contrepartie ne soient connues avec
précision.
En assurance au contraire d’une entreprise classique, le chiffre d'affaires est connu
d’abord : dans la formation du résultat de l'exercice, les charges de sinistres ou de
prestations ne seront cernées qu'après l'encaissement des primes (et connues avec
exactitude parfois bien après l'encaissement des primes), et permettront éventuellement un
bénéfice.1
L’avantage de l’inversion du cycle de production est que la trésorerie de l’assurance
est toujours alimentée, car elle reçoit les primes avant l’indemnisation, et l’inconvénient
c’est que parfois l’indemnisation est plus coûteuse par rapport aux primes reçus à cause
des mauvais calculs dans les prévisions.
1
M.FROMENTEAU S.MÉNART T.BÉHAR, « ASSURANCE Comptabilité - Réglementation – Actuariat », Ed.
ECONOMICA, 2000 réimpressions 2011, paris, p.p 25.26.
39
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
40
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
1
KPMG, « Guide des assurances en Algérie ». Edition 2015, page 43.
2
K.CERRADA, Y.DE RONGÉ, Michel DE WOLF, Michel GATZ « Comptabilité et analyse des états
financiers, Principes et applications », De Boeck 1er édition, paris, page 12.
41
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
Au cours de cette période ou exercice comptable, les produits et les charges doivent être
enregistrés dès leur acquisition ou leur engagement et non au fur et à mesure des encaissements
ou décaissements.
Ce principe de séparation des exercices est particulièrement important pour les
assureurs, par exemple quand un assureur touche une prime dont la couverture d’assurance va
au-delà de la clôture de l'exercice au 31 décembre (exemple prime automobile qui couvre une
période allant du 1 juillet N au 30 juin N+1), il devra au 31 décembre mettre en provision une
partie de la prime pour faire face à la couverture d'assurance sur l'exercice suivant.
Principe d’importance relative
Les états financiers mettent en évidence toute information significative, c’est à dire toute
information pouvant avoir une influence sur le jugement que les utilisateurs de l'information
peuvent porter sur l’entité. Les montants non significatifs peuvent être regroupés avec des
montants correspondant à des éléments de nature ou de fonction similaires. L’image fidèle des
états financiers s’apprécie par rapport à la traduction de la connaissance que les dirigeants ont
de la réalité et de l’importance relative des événements enregistrés. Les normes comptables ne
sont pas censées s’appliquer aux éléments sans importance significative.
Principe de prudence
La prudence est l'appréciation raisonnable des faits dans des conditions d’incertitude
afin d'éviter le risque de transfert sur l'avenir, d'incertitudes présentes susceptibles de grever le
patrimoine ou le résultat de l'entité.
Dans le domaine de l’assurance, ce principe est particulièrement important dans la
perspective de la protection des assurés. Le code des assurances précises que les provisions
techniques des entreprises d’assurances doivent être suffisantes à tout moment pour faire face
au règlement intégral de leurs engagements. Cette approche pousse les assureurs à mettre en
générale une certaine marge de sécurité dans leurs calculs de provisions techniques.1
Principe de permanence des méthodes
La cohérence et la comparabilité des informations comptables au cours des périodes
successives impliquent une permanence dans l'application des règles et procédures relatives à
l’évaluation des éléments et à la présentation des informations. Toute exception à ce principe
n’est justifiée que par la recherche d'une meilleure information ou par un changement de la
réglementation.
1
François EWALD, Patrick THOUROT. « Gestion de l’entreprise d’assurance », Ed Dunod. Paris 2013. P.157.
42
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
1
M.HAMZA REGUIG Salim, « La comptabilité des entreprises d’assurance », Ed l’Argus 1998, Paris.p.20.
2
Voir ordonnance n° 95-07 du 23 Chaabane 1415 correspondant au 25 janvier 1995 relative aux assurances et ses
textes d’application.
3
M.HAMZA REGUIG Salim.Idem. p.139.
43
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
C’est une provision qui est destinée en d’autres termes à faire face aux risques et à sa
gestion pendant la période comprise entre la date d’inventaire (le 31 décembre) et l’échéance
de prime suivante1, c’est-à-dire, c’est la proportion de prime dont le risque chevauche sur
l’exercice à venir.
En effet, cette provision est destinée à couvrir les risques et les frais de gestion pendant
la période de garantie comprise entre la date d’inventaire et la prochaine échéance de la prime
ou le terme du contrat, ce qui constitue une provision pour risque en cours.
Cette provision technique est une dette incertaine dont sa détermination s’effectue de
deux méthodes :
Méthode rétrospective ou comptable :
Elle est basée sur les recettes de l’exercice écoulé, il est possible d’envisager deux
méthodes de calcul :
Calcule contrat par contrat : la provision pour risque en cours est calculée pour chaque
contrat, elle représente au jour de l’inventaire la différence entre la prime perçus et les
dépenses légitimement réalisées pour ce contrat. Cette provision décroit progressivement
de jour en jour et elle sera nulle à la date d’échéance du contrat.
Cette méthode n’est pas appliquée pour deux raison :
Le résultat obtenu n’est pas forcément exact car elle suppose que la prime perçus est
suffisante pour couvrir le risque et que les sinistres sont répartis avant et après la date
d’inventaire ;
Le temps nécessaire est considérable vu le nombre important des contrats.
Calcul forfaitaire : cette méthode prend le montant total des primes émises, au cours d’un
exercice relatives à des risques qui ne sont pas complétement courues, multiplie par un
coefficient déterminé selon les termes de la réglementation, au moins égale à 36% du total
des primes émises mais tant autre taux peut être retenu, à condition d’être justifié.
Méthode prospective ou statistique
Selon cette méthode, le cout moyen du risque est évalué à partir des statistiques les plus
récentes où on déduira un montant global de la provision pour risque en cours pour l’ensemble
des contrats souscrits. La détermination de cette provision est en fonction du montant des
émissions, alors toute augmentation des primes émises payables d’avance va se traduire par une
augmentation proportionnelle de la provision.
1
Messaoud Boualem TAFIANI, « le contrôle de gestion dans une entreprise Algérienne d’assurance », Office
des publications universitaire, Alger. p 29.
44
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
45
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
1
Voir guide des Assurances en Algérie 2009, Op.cit. p 49.
2
Voir guide des assurances en Algérie 2015, Op.cit. p.p.61.63.
46
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
La provision pour risques catastrophiques est alimentée par une dotation annuelle égale
à 95% du résultat technique bénéficiaire des opérations garantissant les effets des catastrophes
naturelles. Les dotations annuelles de la provision pour risques catastrophiques non utilisées
sont libérées après 21 ans suivant l’année de leur constitution.
1-3-4 La provisions pour risques d’exigibilité des engagements réglementés :
La provision pour risques d’exigibilité des engagements réglementés est constituée dans
le but de faire face aux engagements dans le cas de moins-value de l’ensemble des actifs en
représentation des engagements réglementés.
1-4 Comptes de tiers
La classe 4 enregistre les créances et dettes envers les tiers (assurés, cessionnaires,
rétrocessionnaires, personnel et autres), les écritures de régularisation des produits, les
dépenses en attente d’imputation et les comptes de pertes de valeur.
Les principaux comptes relatifs aux contrats d’assurance sont les créances et dettes nées
des opérations d’assurance directe et les dettes et créances nées des opérations de réassurance
et de coassurance.
Dettes et créances nées d’opérations de réassurance et de coassurance (compte 40)
Figurent sous le compte 40 les dettes et les créances liées aux opérations de réassurance
participant à la couverture des risques souscrits par l’assureur à l’acquisition de biens ou de
services. Selon les besoins de la compagnie, des subdivisions de ce compte sont ouvertes.
Notons aussi que les comptes courants des réassureurs excluent les sommes portées au compte
19 à raison des dépôts en espèces ou valeurs remises par les réassureurs.
Créances et dettes nées d’opérations d’assurance directes (comptes 41)
Figurent dans ce compte les créances nées de la vente des contrats d’assurance. Selon
les besoins de la gestion et de l’information financière, des subdivisions de ce compte existent.
Nous citons par exemple :
411 «Assurés - Primes à recouvrer» : ce compte enregistre les créances sur les assurés
(clients) résultant du droit acquis par l’entreprise lors de la conclusion (signature) du
contrat d’assurance. Les primes émises à recouvrer (droits et taxes incluses) ainsi que les
droits de timbres sur avenants négatifs ou ristournes sont enregistrés au débit du compte.
Tout encaissement ou annulation de prime ainsi que les effets acceptés sont enregistrés
au crédit ;
47
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
1
Voir guide des assurances en Algérie, Edition 2015, p.p.77.78.
48
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
49
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
50
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
1
Voir guide des Assurances en Algérie 2009, édition KPMG. P.40.
51
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
La communication des conditions générales pour chaque police d’assurance et les tarifs
d’assurances facultatives à l’administration de contrôle.1
3- Les règles de tenue de la comptabilité
Les transactions effectuées par une compagnie d’assurance dans le cadre de ses activités
techniques et financières doivent faire l’objet d’une transcription en comptabilité.2
La comptabilité de la compagnie d’assurance, pour être régulière, sincère et légale, doit
être tenue dans le strict respect des dispositions du code de commerce ;
De l’arrêté N°005, pris en application de l’article 225 de l’ordonnance N°95-07 complétée
et modifiée qui détermine la liste et la forme des livres et registres que les sociétés
d’assurance, de réassurance et les intermédiaires doivent tenir ;
Du dispositif relatif au nouveau système financier et comptable, c'est-à-dire :
Loi n° 07-11 du 15 dhou el Kaada 1428 correspondant au 25 novembre 2007 portant
système comptable Financier, notamment ses articles 29, 38, 39 ;
Ordonnance n° 08-02 du 24 Rajab 1429 correspondant au 27 juillet 2008 portant loi de
finances complémentaire pour 2008, notamment son article 62 ;
Décret exécutif n° 08/156 du Joumada El Oula 1429 correspondant au 26 mai 2008 portant
application des dispositions de la loi précitée, notamment ses articles 15 et 24 ;
Décret exécutif n°09-110 Rabie Ethani 1430 correspondant au 07 avril 2009 fixant les
conditions et modalités et tenue de la comptabilité au moyen de systèmes informatiques ;
Arrêté du 23 Rajab 1426 correspondant au 26 juillet 2008 fixant les règles d’évaluation et
de comptabilisation, le contenu et la présentation des états financiers ainsi que la
nomenclature et les règles de fonctionnement des comptes, notamment son annexe aux
points 138-2, 138-3 et 138-4 ;
Arrêté du 23 Rajab 1426 correspondant 26 juillet 2008 fixant les seuils de chiffres
d’affaires, d’effectif et l’activité applicables aux petites entités pour la tenue d’une
comptabilité financière simplifiée.
Du nouveau système financier et comptable sectoriel.
Des règles du Contrôle Interne ;
De l’organisation de l’entreprise.
1
Voir guide des Assurances en Algérie 2009, Op.cit. P.41.
2
Documentation interne à la SAA.
52
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
1
F.EDWALD, P.THOUROT, Op,cit. p 10.
53
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
A cet effet les domaines comptables, techniques et financiers des assurances sont des
domaines contrôlés, et ces derniers sont exercés dans l’intérêt des assurés, des souscripteurs et
bénéficiaires des contrats d’assurances et de capitalisation ; Il veille à la bonne fin des contrats.
Il s’agit d’un contrôle de gestion complété par un contrôle juridique.
En effet, du point de vue juridique, le contrôle a pour tâche de surveiller l’application
des législations qui définissent les obligations réciproques des deux parties contractantes,
l’assureur et l’assuré, ainsi qu’éventuellement les obligations de l’assureur à l’égard des tiers
qui sont intéressés par la garantie prévue au contrat.
Sur le pan de gestion, le contrôle intervient :
Dans le domaine comptable, en veillant à ce que les entreprises d’assurance établissent
leurs opérations d’une manière sincère et fiable ;
Dans le domaine technique, en examinant les méthodes suivies par les compagnies
d’assurances pour l’estimation de leurs engagements pour la détermination des tarifs, des
pleins de souscriptions et de rétentions en réassurance ;
Dans le domaine financier, en fixant les règles prudentielles de constitution et de
couverture des provisions techniques et en imposant aux sociétés d’assurance des règles
visant, notamment, à renforcer leurs solvabilités pour faire face aux risques encourus.
Effectivement, les pouvoirs publics interviennent, à travers des textes législatifs et
réglementaires, pour imposer aux sociétés d’assurance des règles visant, notamment, à
renforcer leurs solvabilités. La finalité de ces contrôles est avant tout de protéger les détenteurs
et bénéficiaires des contrats d’assurances des conséquences d’une éventuelle défaillance de la
compagnie d’assurance. Le système est composé de trois catégories de règles :
Provisions Techniques ;
La représentation des provisions par des actifs admis ;
La Marge de Solvabilité.
2-1 Provisions Techniques
A chaque provision inscrite au passif du bilan de la compagnie d’assurance doit
correspondre un placement inscrit à l’actif en représentation de la somme provisionnée.
Les provisions techniques enregistrées sont constituées pour faire face aux engagements
pris par les compagnies d’assurance, elles représentent de 70 à 80% du total du passif. Revêtant
une grande importance en matière d’assurance, les provisions techniques représentent le
module le plus délicat à cerner, tant pour le management des compagnies d’assurance, que pour
54
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
les contrôleurs externes. En effet, une évaluation insuffisante de ces provisions aurait un impact
direct sur la sincérité du résultat de la société.
C’est pourquoi le législateur algérien définit la notion engagements réglementés, qui
comporte en plus des provisions techniques, les provisions réglementées. Qui ont pour objet de
renforcer la solvabilité de la société d'assurance.
2-2 La représentation des provisions par des actifs admis (La structure des placements)
Les engagements réglementés désignent les dettes envers les assurés et tous les tiers
disposant d’un privilège au moins égal (État ; Organismes sociaux ; Salariés…), Ces
engagements doivent être représentés, en valeur comptable, par des placements.
En effet, Les placements sont soumis à une réglementation spécifique qui a pour
objectifs la sécurité et la rentabilité permettant de garantir aux engagements de confronter la
marge de solvabilité et de contribuer au bon équilibre du résultat.
Selon l’Art. 224. (modifié par l’art. 35 LFC 2011). «Les sociétés d’assurance et/ou de
réassurance et les succursales d’assurance étrangères doivent, à tout moment, être en mesure
de justifier l’évaluation des engagements réglementés qu’elles sont tenues de constituer. Ces
engagements sont les suivants :
1. les provisions réglementées ;
2. les provisions techniques.
Ces engagements doivent être représentés par des actifs équivalents, énumérés ci-après :
1. bons et dépôts ;
2. valeurs mobilières et titres assimilés ;
3. actifs immobiliers». 1
Les provisions par des actifs admis sont composées de 3 principales catégories d’actifs :
2-2-1 Bons et dépôts, ils sont constitués généralement
Des bons et obligations de Trésor : ce sont les placements en valeurs d’état « les bons de
trésor assimilés » (BTA) et « les obligations assimilées au trésor » (OAT), nécessaires pour
atteindre la marge de solvabilité institué par le décret exécutif n 95/343 du 30 octobre 1995.
Et d’autre part les placements en dépôts à terme (DAT) sont la véritable couverture des
provisions technique.
1
Ordonnance n° 95-07 du 23 Chaabane 1415 correspondant au 25 janvier 1995 relative aux assurances et ses
textes d’application.
55
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
Proportions minimum à affecter pour chaque type de placements effectués par les sociétés
d'assurance 1
Article 1. En application de l’article 12 du décret exécutif n°95-342 du 6 Joumada Ethania
1414 correspondant au 30 octobre 1995 susvisé, le présent arrêt pour objet de fixer les
proportions minimum à affecter pour chaque type de placements représentatifs des
engagements règlementées et effectués par les sociétés d'assurance et/ou de réassurance.
Article 2. (modifié et complété par l’article 02 du l’arrêté du 07 01 2002). Les éléments
d'actifs énumérés à l'article 11 du décret exécutif n° 95-342 du 6 Joumada Ethania 1416
correspondant au 30 octobre 1995 susvisé représentent les engagements réglementés dans les
proportions ci-après :
1- 50% minimum pour les valeurs d'Etat (Bons du Trésor, dépôt auprès du Trésor et
obligations émises par l'Etat ou jouissant de sa garantie) dont la moitié, au moins, pour
les valeurs à moyen et long termes ;
2- Le reste des engagements réglementés est à répartir entre les autres éléments d'actifs en
fonction des opportunités offertes par le marché sans que la part des placements en valeurs
mobilières et titres assimilés émis par des sociétés algériennes non cotées en bourse ne
dépasse le taux de 20% des engagements réglementés.
2-2-2 Actifs immobiliers
Ce sont des placements qui peuvent représenter jusqu’à 40% de l’actif affecté à la
représentation des provisions techniques. Ils se décomposent en immeubles bâtis et non bâtis.
Les immeubles bâtis et non bâtis
Les immeubles bâtis sont les immeubles de bureaux, les immeubles d’habitation, des
locaux commerciaux… ;
Les immeubles non bâtis sont les terrains destinés à la construction.
Les droits réels immobiliers
C’est les lots de propriétés d’immeubles de bureaux ou d’habitation.
Les parts ou actions des sociétés immobilières
Il s’agit de participation :
Soit dans les sociétés civiles immobilières locatives pour but la construction et la vente
d’immeubles ;
soit dans des sociétés immobilières qu’elles conservent dans leur patrimoine.
1
Voir ordonnance n° 95-07 du 23 chaabane 1415 correspondant au 25 janvier 1995 relative aux assurances et ses
textes d’application.
56
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
Sécurité
Rentabilité
Qualités des
actifs Liquidité
Intérêt général
57
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
1
Voir ordonnance n° 95-07 du 23 Chaabane 1415 correspondant au 25 janvier 1995 relative aux assurances et
ses textes d’application.
58
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
1
Michel PIERMAY, Pierre MATHOULIN, Arnaud COHEN : « La gestion Actif-Passif d’une compagnie
d’assurance ou d’un investiddeur institutionnel », 5eme Ed, ECONOMICA, Paris, 2002, p.10.
59
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
1
Michel PIERMAY, Pierre MATHOULIN, Arnaud COHEN, Op.cit. p.p.11.12.
60
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
La valeur des actions peut baisser fortement alors que la valeur actuelle des engagements
croit du fait de la baisse des taux. Ce comportement des marchés a été observé au Japon ;
Certaines crises violentes, comme la crise asiatique en 1997, la crise russe e 1998 ou la
crise des Twin Towers de 2001, conduisent à une hausse du cours des obligations d’Etat
alors que les autres classes d’actif baissent fortement. Ce comportement des marchés est
appelé comportement de fuite vers la qualité « fly to quality ».
4- Analyse de l’activité et la performance de l’entreprise
L’analyse financière est une technique d’étude qui s’appuie sur l’exploitation de
documents comptables (bilan, compte du résultat) et d’informations financières relative à la
compagnie d’assurance et à son secteur d’activité afin de répondre à certaines questions
fondamentales concernant la gestion de l’entreprise.
Une fois effectuée, elle permet de porter un jugement d'ensemble sur la santé financière
d'une société, la gestion et la rentabilité, et ses perspectives de développement.
4-1 Définition de l’analyse financière
L’analyse financière est définie différemment par plusieurs auteurs, de différentes
manières :
Selon Elie COHEN : « L’analyse financière constitue un ensemble de concepts, de méthodes et
d'instruments qui permettent de formuler une appréciation relative à la situation financière de
l'entreprise, aux risques qui l'affectent, aux niveaux et à la qualité de ses performances».1
L’analyse financière est définie comme un ensemble des méthodes qui permettent de
chercher dans quelle mesure une entreprise doit maintenir son équilibre financier à court, moyen
et long terme, considéré comme un jugement sur les prospectives d’avenir.
4-2 Les objectifs de l’analyse financière
L’analyse financière a pour objectif de :
Appréciation de la solvabilité
La Solvabilité d'une entreprise se définit comme l'aptitude à assurer le règlement de ses
dettes lorsque celles-ci arrivent à échéance.
Le bilan permet d'estimer la solvabilité en procédant à un classement des postes de l'actif
selon les critères de liquidité croissante (l'aptitude à se transformer en liquidité), et à un
classement des postes du passif selon les critères d'exigibilité croissante. Il s'agit d'une approche
patrimoniale de l'entreprise.
1
COHEN Elie : « analyse financière et développement financier ». Ed EDICEF, Paris France, 2004, P.8.
61
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
La mesure de la performance
La mesure de performance consiste essentiellement à évaluer la rentabilité et les
problèmes des résultats. Pour apprécier les performances réalisées par une entreprise, il faut
comparer les moyens mets en œuvre aux résultats obtenus. Ces derniers sont mesurés par des
indicateurs de résultats.
La mesure de croissance
L'entreprise doit mesurer la croissance de son activité sur la période d'observation
retenue. Le rythme de la croissance est un indicateur intéressant à condition :
Que l'incidence de la hausse des prix soit neutralisé ;
Que l'indicateur soit comparé au taux de croissance du secteur.
Appréciation de risque
Le dernier objectif poursuivi par 1'analyse financière est l'appréciation des risques
encourus par l'entreprise. Il s'agit essentiellement du risque de défaillance à la suite d'une
cessation de paiement.
4-3 Les étapes de l’analyse financière
Pour être en mesure de porter un jugement sur la situation financière d’une entreprise,
l’analyse doit tenir compte de l’ensemble d’informations disponibles surtout celles publiées par
la comptabilité ou par d’autres sources. Généralement plusieurs étapes doivent être suivies à
savoir :
Procéder à l’examen global des états financiers, cet examen porte généralement sur les
emplois (actifs), les ressources (passifs), les ventes et les bénéfices ;
Etudier l’environnement de l’entreprise (son secteur d’activité, la convention collective à
laquelle elle doit se référer, la concurrence, la répartition de son capital..) ;
Analyser le rapport du vérificateur, l’énoncé des principes comptables, les notes aux états
financiers et d’autres informations pertinentes ;
Appliquer les techniques d’analyse comme les ratios, l’étude du bilan en grande masses et
autres ;
Analyser le compte de résultat et calculer « les soldes intermédiaires de gestions » pour
expliquer la formation du résultat.
Enfin, porter un jugement sur la situation financière, formuler des recommandations et
prendre des décisions.
62
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
63
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
Dans ce cas l’entreprise dispose d’une marge de sécurité qui lui permettra de financer
la totalité de ses immobilisations.
Un fond de roulement financier négatif :
Il traduit des difficultés financières et une augmentation du risque financier, cela signifie
que les capitaux permanents ne peuvent pas financer l’intégralité des immobilisations c'est-à-
dire l’entreprise finance une partie de ses investissements par des ressources à court terme.
Dans ce cas, l’entreprise ne dispose d’aucune marge de sécurité, mais l’équilibre
financier peut être maintenu, à condition que les actifs circulants soient très liquides et que les
dettes à court terme soient peu exigibles.
Un fond de roulement nul :
Dans ce cas, les ressources stables de l'entreprise sont égales à l'actif immobilisé
constitué, c'est à dire que les ressources stables couvrent les besoins à long terme de l'entreprise.
Mais, même si l'équilibre de l'entreprise semble atteint, celle-ci ne dispose d'aucun excédent de
ressources à long terme pour financer son cycle d'exploitation.
2- Le besoin de fond de roulement
Définition du besoin en fond de roulement :
Le BFR représente la différence entre les actifs d’exploitation (créances clients et dettes
à court terme) et les dettes d’exploitation. Il s’exprime alors par la différence entre les besoins
nés du cycle d’exploitation (financement des stocks et des créances) et les ressources
d’exploitations (dettes à court terme).
Vu la spécificité du secteur des assurances, les entreprises d’assurance n’ont pas de cycle
d’exploitation à financier ; l’inexistence de stock, ce qui fait qu’il n’y a pas de BFR à exprimer.
Mode de calcul du besoin de fond de roulement
Il se calcule par deux méthodes différentes :
La 1ère méthode est la suivante :
BFR=
(Valeurs d’exploitation + Valeurs réalisables) – (Dettes à court terme - Dettes financières)
BFR=
(Actif circulant- Valeur Disponible)- (Dettes à Court Terme- Dettes Financières)
64
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
1
BEATRICE et FRANÇAIS GRAND GUILLET « Analyse financière », Ed gualino, 6éme éd, Paris,2002,p.105.
65
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
Interprétation de la trésorerie
1
Voir cours de contrôle de gestion appliqué à l’assurance, partis (2), bibliographie sur www.cours-assurance.org.
Consulté le 22/9/2019 à 15h54.
66
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
En principe ce ratio doit être inférieur à 1, pour couvrir les coûts de gestion et assurer
une bonne rentabilité, elle-même gage de solvabilité des compagnies d'assurance, autrement
dit, les primes encaissées devraient être supérieures au remboursement des sinistres.
Ratio de frais de gestion
Les frais de gestion sont composés des frais d’acquisition, des frais d'administration, des
autres charges techniques et des frais de gestion des sinistres. Plusieurs ratios de frais peuvent
donc être calculés. Le calcul habituellement retenu est sur la base des primes émises. Au niveau
du compte de résultat les frais de gestion des sinistres sont inclus dans les charges des sinistres.
1
F.DIVISIA, Cité par P.LAUZEL et A.CIBERT : « Les déterminants de la structure financière des PME », 2ème
éd, 2001, p.63.
67
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
Ratio combiné
Le ratio combiné est considéré comme un des meilleurs indicateurs de la performance
par les assureurs, comme mesure de la rentabilité de leur activité1. En effet, ce ratio est
largement utilisé dans l’analyse technique des comptes des entreprises d’assurance ainsi que
dans leur communication interne et externe.
Il reflète la capacité à générer des profits sur l'activité de souscription de polices. Le
ratio combiné et le ratio de sinistralité sont des éléments importants en analyse et
communication. Il combine le ratio de sinistralité et le ratio de frais de gestion.
Il se calcule de la manière suivante :
Le ratio combiné permet d’évaluer la marge existante avant prise en compte du résultat
financier. Un ratio supérieur à 100% signifie que la marge avant prise en compte du résultat
financier est négative ce qui est généralement le cas pour les branches longues où le montant
des produits financiers attendu est proportionnellement plus important dû au décalage qui existe
entre l’encaissement de la prime et le règlement du sinistre.
2-2 Ratios de liquidité
La liquidité du bilan traduit la capacité de l’entreprise à payer ses dettes à court terme
à l’aide des actifs à court terme. Son évolution est appréciée dans le temps et dans l’espace à
l’aide de trois ratios :
Ratios de liquidité générale
Mesure la capacité de l’entreprise à s’acquitter de ses dettes à court terme, il doit être
supérieur ou égale à 1.
Il se calcule par la formule suivante :
1
http://centre-de-formation-financiere.over-blog.com/article-indicateur-de-performance-bien-comprendre-le-
ratio-combine-dans-l-assurance-104790460.html. Consulté le 22/08/2019 à 14h.15.
68
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
Ratio d’autofinancement
Il indique le degré d’indépendance de l’entreprise par rapport à ses dettes long et moyens
terme (DLMT). Plus il est élevé, plus l’entreprise est financièrement indépendante. Il doit être
supérieur à 1.
Il se calcul comme suit :
69
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
financiers de l’assureur, comme une mesure qui unifie la diversité des activités en assurance1.
Car la rentabilité pour une compagnie d’assurance est entendue comme sa capacité à produire
un bénéfice net satisfaisant par rapport au capital engagé. Il s’apprécie essentiellement à travers
les ratios suivant :
Ratio de rentabilité financière
Le ratio de rentabilité financière ou Return on Equity « ROE » est le rapport entre le
résultat net après impôts et les fonds propres comptables (hors plus-values latentes et emprunts
subordonnés).
Ce ratio financier est un ratio suivi avec attention par les actionnaires qui peuvent ainsi
mesurer la rentabilité de leur investissement. Le ROE indique la capacité de l’entreprise à
rentabiliser les capitaux employés pour ses activités. Le résultat peut être fortement influencé
par des facteurs non directement liés à l’activité (dégagement de plus-value exceptionnelle,..).
Le calcul peut aussi se faire sur le capital économique. Cependant le ROE ne représente
que la performance globale de l’entreprise, il ne permet pas de mesurer et rentabilité par activité
et ne prend pas en compte la notion de risque.
Il se calcule de la manière suivante :
Le ratio doit être supérieur à 15%, si il est inférieur, cela signifie que l’entreprise n’est
pas assez rentable, donc de savoir s’il est nécessaire de maintenir l’entreprise.
2-5 Ratio de solvabilité
Par définition, une compagnie d’assurances se doit d’être solvable, c’est-à-dire
suffisamment solide financièrement pour respecter les engagements qu’elle a envers ses assurés
1
Issam DAYOUB, Thèse présentée pour obtenir le grade de docteur de l’université de bordeaux discipline/
spécialité en sciences de gestion : « Le rôle des déterminants de la performance financière en assurance. Etude
sur les sociétés d’assurance françaises », Université de BORDEAUX, Année 2014, p.130.
70
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
et ses autres créanciers. Plus précisément, la solvabilité peut être définie à partir de deux angles
de vue :
La possibilité qu’à une entreprise de respecter ses obligations financières en termes de
paiement de prestations, d’intérêts et d’amortissements des dettes ;
Le fait de disposer d’un tampon financier suffisant pour couvrir les risques, frais et pertes
imprévus sans mettre en péril la pérennité de l’entreprise.
Le ratio de solvabilité exprime le rapport entre les (DCT + DLMT) et total actif.
71
Chapitre II : La spécificité de la comptabilité des compagnies d’assurance
et leur gestion financière
Conclusion
D’après ce deuxième chapitre qui porte sur la spécificité comptable des compagnies
d’assurance et leur gestion financière, nous pouvons conclure que la comptabilité des
assurances relève d’un plan comptable qui lui est propre, et qu’elle suit des règles générales de
tenue de ses comptes annuels.
La particularité de la comptabilité d’assurance provient de l’inversion du cycle de
production qui implique la comptabilisation d’engagement des assureurs vis-à-vis de ses
assurés, et implique aussi une réglementation et un traitement comptable des placements qui en
découlent.
En fin, à travers la troisième section du chapitre, nous pouvons conclure que l’analyse
financière reste un instrument de suivi, d’évaluation et de contrôle de gestion. Elle est donc
considérée comme une technique très pratique, que ce soit à l’intérieure ou à l’extérieur de
l’entreprise, cette dernière consiste en premier lieu à collecter des informations comptables, et
en deuxième lieu le passage de ces informations comptables aux informations financières, pour
mieux comprendre sa situation financière.
En effet, l’information comptable est l’élément de base de cette analyse, accompagnée
d’informations économiques et financières relatives à l’entreprise ou à son secteur d’activité,
permettant ainsi de rechercher les conditions de l’équilibre financier de l’entreprise et mesurer
sa performance.
72
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
Introduction
Dans ce chapitre, il est question de mettre en pratique toutes les théories évoquées dans
les deux chapitres précédents afin de déterminer la performance financière de la compagnie
d’assurance SAA et ce, tout en commençant d’abord par présenter, de faire connaitre d’une
manière générale la compagnie d’assurance SAA où nous avons effectué notre stage pratique.
Nous allons par la suite présenter les opérations comptables traitées au cours d’un
exercice (les primes par contrat, les règlements, les sinistres, etc.) et analyser les documents
comptables des années 2016, 2017 et 2018 qui fournissent à un moment donné la situation
active et passive de la compagnie d’assurance,
En effet l’étude des bilans et comptes de résultat nous permettra de calculer les
différents indicateurs de l’équilibres financiers et aussi faire une analyse à travers la multiplicité
des ratios qu’on a abordé auparavant.
Section 1 : Présentation de l’organisme d’accueil
1- L’historique de la SAA
La Société Nationale d’Assurance, par abréviation S.A.A, est une entreprise publique
économique (EPE) d’assurance qui a été créée le 12 Décembre 1963 selon l’arrêté du Ministère
de l’économie Nationale du 11 Décembre 1963. A l’origine, cette entreprise était une société
mixte Algéro-Egyptienne (Algérie 51% du capital, l’Egypte 39% et Nationaux algériens 10%).
La société fut nationalisée le 27 Mai 1966 par l’ordonnance n°66-127 à l’occasion de
l’institution du monopole de l’état sur les opérations d’assurance.
En Janvier 1976, la spécialisation des entreprises d’assurances par nature d’activités, a
conduit la S.A.A à se consacrer au marché intérieur des risques simples et à ne pratiquer que
l’assurance automobile, l’assurance vie et les risques des particuliers, commerçants et artisans.
C’est à la suite de cela que la S.A.A a été conduite à s’impliquer fortement sur l’ensemble du
territoire et à être à la frontière pour, d’une part, rapprocher l’assurance de l’assuré, et d’autre
part, développer le plein emploi. C’est ce qui fait que la S.A.A dispose aujourd’hui d’un réseau
de plus de 430 agences et de centres de formations.
Avec l’avènement des réformes économiques, la S.A.A a été transformée en société par
action «SPA», le 27 Janvier 1982. Cette transformation s’est accompagnée de la levée de la
spécialisation des compagnies d’assurance et la pratique de nature différentes, ce qui a élargie
son champ d’activités aux autres risques. Actuellement la S.A.A pratique tous les risques y
compris les risques agricoles.
73
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
74
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
Direction générale
15 unités
Directions régionales
Agence directe
Réseau de Distribution
(agences) Agents généraux
La Société Nationale d’Assurance emploie plus de 4457 personnes. Ces employés sont
répartis sur le réseau de la S.A.A qui s’étend à travers tout le territoire Algérien. Le réseau de
distribution est constitué de 15 Directions Régionales, chargées de la mise en œuvre de la
politique commerciale de la société, et de 293 agences intégrées (directes et concédées) et 210
agences agréées et 18 Courtiers ainsi que 150 agences bancaire.
75
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
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Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
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Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
Direction Régionale
Service inspection
DAG
Service gestion du personnel Service moyens généraux
Auto
Service indemnisation sinistre Service recours Service statique
Service production
matériel
IARD
Service incendie Service risque Service risque Service de
Service industriel
multirisque divers agricole transport
CATNAT responsabilité
Marketing
Informatique
Service soft Service hard
Bancassurance
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Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
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Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
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Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
L’écriture comptable doit être transcrite dans le journal 700 « Journal de Production»,
appuyée du bordereau de production comme pièce justificative (les bordereaux doivent être
numérotés pour les branches automobile, risques divers (RD) et risques incendies (RI),
Transport, agricole et Assurance de personnes, dans un ordre chronologique du 1er jour au
dernier jour de l’année sans discontinuité.
Quelques précisions :
Droits de Timbres
Le Timbre Gradué est appliqué exclusivement dans les contrats d’Assurance Automobile
et matériels agricoles ;
Le Timbre de Dimension est utilisé dans toutes les branches d’assurance ;
Les droits de timbre sont exigibles par l’administration fiscale dès émission de la prime
sans tenir compte de leurs recouvrements.
Fonds de Garantie Automobile
Le Fonds de Garantie Automobile est un organisme institué par le décret exécutif n° 04-
103 du 05 Avril 2004, en remplacement du Fonds Spécial d’Indemnisation ;
Le FGA est alimenté par les contributions des assurés fixées à 3% des primes nettes
d’annulation et taxes y compris leurs accessoires, encaissées au titre de la garantie
Responsabilité Civile automobile et Matériel Agricole et versées trimestriellement par la
SAA.
La taxe sur la valeur Ajoutée (TVA)
Le taux de TVA est fixé à 19% de la prime Nette et des coûts de police ;
Les primes d’assurance de personnes y compris la garantie "Personnes transportées" du
contrat automobile, et de catastrophes naturelles sont exonérées.
81
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
La note comptable doit être transcrite dans le journal 530 "Journal de caisse" adossée au
bordereau des encaissements de la journée, dûment signée par le chef de service production, le
caissier (ou le comptable si l’agence est dépourvue de caissier) et le chef d’agence.
Remise des Fonds à la banque
Au niveau du "Journal de caisse"
Compte Libelle D C
5810000 Virement de fond Ⅹ
5300000 Caisse principale Ⅹ
La note comptable doit être imputée au journal 530 "Journal de caisse" adossée au
bordereau de remises des espèces, dûment signé par le caissier (ou le comptable si l’agence est
dépourvue de caissier) et le chef d’agence.
Au niveau du "Journal de banque "
Compte Libelle D C
5120000 Banque compte courant Ⅹ
5810000 Virement de fonds Ⅹ
La note comptable doit être imputée au journal 51X "Journal de banque ------" adossée
à l’avis de crédit de la banque (délivré le jour même), dûment apposé par le cachet de la banque.
Par chèques
Remise des Chèques à la banque : « Journal de banque »
Compte Libelle D C
51121000 Chèque remis à l’encaissement Ⅹ
41110000 Assurés Ⅹ
La note comptable doit être transcrite dans le journal 51x "Journal de banque -----» adossée au
bordereau de remise des chèques, dûment signé par le comptable et le chef d’agence.
X : revient au nom de la banque, par exemple BDL.
82
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
NB/ Les frais financiers générés par le rejet sont comptabilisés comme suit :
A la charge de la compagnie : 6682 (frais financiers) à 512 ;
A la charge de l’assuré : 416 à 512 pour le montant des frais financiers.
1-3 Cas particuliers dans l’enregistrement de la prime
Prime impayée
Sur la base du bordereau des primes impayées édité par le progiciel ORASS , le
comptable établi l’imputation suivante :
Compte Libelle D C
41114000 Assurés-paiement à terme Ⅹ
41110000 Assurés Ⅹ
L’écriture comptable est logée dans le journal 414 "Paiement à terme"
Créance douteuse
La créance douteuse, c’est toute créance non recouvrée à la date convenue suivant
l’échéancier de paiement qui a été arrêté d’un commun accord avec l’assuré ou le souscripteur.
La qualification de la créance douteuse est du ressort du service juridique et des
départements techniques de la DR sous l’autorité du directeur régional et surtout sur la base de
la procédure traitant des modalités de gestion des primes impayées.
La créance détenue sur les assurés devient douteuse, l’écriture suivante sera passée.
Compte Libelle D C
41610000 Assurés douteux Ⅹ
41114000 Assurés-paiement à terme Ⅹ
ORASS : c’est le logiciel utilisé au sein de la SAA dans l’élaboration des différentes écritures comptables.
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Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
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Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
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Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
L’écriture comptable doit être transcrite dans le journal 600 « Journal des sinistres»,
appuyée du bordereau journalier des sinistres réglés comme pièce justificative les bordereaux
doivent être numérotés pour les branches AUTO, risques divers (RD), risques incendies (RI),
Transport, agricole et Assurance de personnes, dans un ordre chronologique du 1er jour au
dernier jour de l’année sans discontinuité.
Règlement du sinistre
Compte Libelle D C
6000000 Prestation en principal Х
5120000 Banques – comptes courants Х
La note comptable doit être transcrite dans le journal 51x « Journal de banque» adossée
à l’ordre de paiement, la quittance de règlement dument visée par le bénéficiaire et le décompte
de règlement.
Règlement du sinistre (en accessoires)
Compte Libelle D C
3060000 Prestation et frais à payer Х
6009000 Constitution et réajustement. Х
L’écriture comptable doit être transcrite dans le journal 600 « Journal des sinistres»,
appuyée du bordereau journalier des sinistres réglés comme pièce justificative les bordereaux
doivent être numérotés pour les branches AUTO, RD (RI et DRPP), Transport, agricole et
Assurance de personnes, dans un ordre chronologique du 1er jour au dernier jour de l’année
sans discontinuité.
Compte Libelle D C
6006000 Prestation en principal Х
4456600 TVA déductible s/autres biens & services Х
5120000 Banques – comptes courants Х
La note comptable doit être transcrite dans le journal 51x « Journal de banque» adossée
à l’ordre de paiement, la note d’honoraires faisant apparaitre obligatoirement les rubriques (hors
taxes, TVA et Toutes taxes comprises) ainsi que les références fiscales du prestataire.
86
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
L’écriture comptable doit être transcrite dans le journal 600 « Journal des sinistres»,
appuyée du bordereau journalier des sinistres classés sans suite.
Annulation du Chèque sinistres : « Journal 51 disponibilité »
Compte LIBELLE D C
5120000 Banques – comptes courants Х
4671700 Dépenses ré-imputées Х
La note comptable doit être imputée au journal 51 « Disponibilité » adossée à la
Photocopie de chèque annulé et la lettre d’envoi qui portent les coordonnées du bénéficiaire.
Sinistre important
Dans le cas où l’agence ne dispose pas d’une liquidité immédiate pour le règlement de
dossiers importants ces derniers seront envoyés à la direction régionale pour un éventuel
règlement, au moment du règlement un avis de débit doit être rétabli par le service finance en
double exemplaire qui servira comme pièce justificatif dans la comptabilité au niveau de
l’agence.
L’opération s’enregistre de la manière suivante :
Au niveau de la DR
Avis de débit (la direction régionale) :
Compte Libellé D C
1841000 compte de liaison Ⅹ
5120500 Banque du développement locale Ⅹ
Au niveau de l’agence
Recours encaissés :
Le recours est une action amiable ou judiciaire, menée par l’assureur, contre le tiers
responsable d’un dommage ou son assureur, à son profit ou au profit de son assuré.
Le gestionnaire sinistre reçoit le chèque, identifie de quel sinistre s’agit-il et de définit
le bénéficiaire du recours (SAA ou assuré).
87
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
La note comptable doit être transcrite dans le journal 51x "Journal de banque ------"
adossée au bordereau de remise des chèques, dûment signé par le comptable et le chef d’agence.
A la réception de l’avis de crédit de la banque
Compte Libelle D C
5120000 Banques – comptes courants Х
5112100 Chèque remis à l’encaissement Х
La note comptable doit être transcrite dans le journal 51x "Journal de banque -------"
adossée à l’avis de crédit de la banque.
Recours au profit de la compagnie :
Les recours au profit de la société sont des chèques libellés au nom de la société en
paiement de recours sur sinistres payés. La comptabilité impute le recours sur la base de :
la fiche technique recours établie par la Direction Technique ;
la correspondance de transmission reçue du payeur ;
l'avis de recette établi et visé par la section finance.
L’enregistrement comptable s’effectue comme suit :
Compte LIBELLE D C
306900 Recours aboutis encaissé Х
600700 Recours Х
L’écriture comptable est transcrite dans le journal 600 « Journal des sinistres», appuyée
du bordereau journalier des recours encaissés.
Au moment du règlement de l’assuré
Compte Libelle D C
4196000 Indemnisations. perçue p/ compte Assuré Х
5120000 Banques – comptes courants Х
La note comptable doit être transcrite dans le journal 51x "Journal de banque ------»
adossée à l’ordre de paiement, la quittance de règlement dument visée par le bénéficiaire et le
décompte de règlement.
3- La comptabilisation de l’envoi de fond des agences (excédents)
Pour la bonne gestion de la trésorerie les excédents de trésorerie doivent être transférés
à la DR par décade 10 jours accompagnés d’un tableau de flux trésorerie Justifiant le montant
transféré.
88
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
Au niveau de l’agence
Compte Libellé D C
1841000 Compte de liaison Х
5120000 Banque et compte courant Х
Remarque :
Le compte 18 est un compte de liaison (intermédiaire entre la direction régionale et les
agences) ;
Le compte 1841 est un compte qui doit être soldé durant l’année.
II- Enregistrement des charges
1- Achat de matières et fournitures
1-1 Constatation de la charge au niveau de la DR
La note comptable doit être transcrite dans le journal 610 "Journal des achats" adossée
à la facture du fournisseur et du bon d’entrée des fournitures.
Compte Libelle D C
6100000 Achats non stockés de matières et fournitures Х
4456600 TVA déductible sur autres biens et services Х
4601000 Fournisseurs d’achats et de services Х
89
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
Au niveau de la DR
Compte Libelle D C
1840000 Liaison inter Agence ----- Х
6100000 Achats non stockés de matières et fournitures Х
La note comptable doit être transcrite dans le journal 610 "Journal des achats" adossée
du bon de sortie des matières et fournitures.
Au niveau de l’agence
Compte Libelle D C
6100000 Achats non stockés de matières et fournitures Х
1850000 Liaison inter Agence ---- Х
La note comptable doit être transcrite dans le journal 610 "Journal des achats" adossée
du bon de sortie des matières et fournitures.
Remarque : Au 31/12/N (au niveau de l’agence et la DR)
Les charges constatées d’avance sont des actifs qui correspondent à des achats de biens
ou de services dont la fourniture ou la prestation interviendra ultérieurement.
Compte LIBELLE D C
4866100 Charges constatées d’avance (M et F) Х
6107000 Achats non stockés de matières et fournitures Х
La note comptable doit être transcrite dans le journal 900 "Journal des opérations
d’inventaires" adossée du PV de la commission d’inventaire
Au 01/01/N+1 (après réouverture, au niveau de l’agence et à la DR)
Compte Libelle D C
61070000 Achats non stockés de matières et fournitures Х
48610000 Charges constatées d’avance (M et F) Х
90
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
Le paiement de la facture
Compte Libelle D C
4604100 Fournisseurs d’immobilisations Х
5120000 Banques – comptes courants Х
Achat matière et fourniture administratives
Constations de la charge
Compte Libelle D C
6107400 Fournitures administratives Х
4456600 TVA déductible sur autres biens et services. Х
4601000 Fournisseurs d’achats et de services Х
Le règlement
Compte Libelle D C
4601000 Fournisseurs d’achats et de services Х
5120000 Banque– comptes courants Х
Remarque : La législation fiscale ne permet pas la récupération de la TVA avant d’avoir réglé
la facture.
2- Règlement des charges honoraires
Les charges honoraires se comptabilisent de la manière suivante :
Constations de la charge
Compte Libelle D C
6226800 Autres honoraires Х
4456600 TVA déductible sur autres biens et services Х
4601000 Fournisseurs d’achats et de services Х
91
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
Au niveau de l’agence
Constations de la charge fiscale TAP
Compte Libelle D C
6420000 Taxe sur l’activité professionnelle Х
4470100 TAP due
Constatation du G50
Compte Libelle D C
4427100 Droits de timbres de dimension Х
4427200 Droits de timbres gradues Х
4470200 T. A. P Sur encaissement de prime Х
4431110 FGA collecte sur encaissement de primes Х
4451100 TVA sur encaissement de primes Х
4456600 TVA déductibles sur autres biens et services Х
1850000 Liaison Inter Entreprise Х
Au niveau de la DR
Constatation du Transfert du g50 agence
La déclaration fiscal G50 sert au contribuable à :
Déclarer les revenus Imposables et s'acquitter des impôts ;
S'acquitter des Taxes dont il est redevable par la loi.
Apres la consolidation des déclarations envoyées par l’agence, la déclaration fiscale sera
enregistrée comme suit :
92
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
Compte Libelle D C
4427100 Droits de timbres de dimension Х
4427200 Droits de timbres gradues Х
4470200 T. A. P Sur encaissement de prime Х
4431110 FGA collecte sur encaissement de primes Х
4451100 TVA sur encaissement de primes Х
4456600 TVA déductibles sur autres biens et services Х
1850000 Liaison Inter Entreprise Х
Règlement
Compte Libelle D C
1840000 Liaison Inter Entreprise Х
5120000 Banques comptes courant Х
93
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
94
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
Valeurs immobilisées (VI) 74 254 048 647,67 82,09 Fond propre 34195181429,56 37,80
valeurs d'exploitation (VE) DLMT 11403168589,59 12,61
valeurs réalisables (VR) 12 621 924 124,98 13,95 DCT
44858097633,39 49,59
Valeurs disponibles (VD) 3 580 474 879,89 3,96
TOTAL ACTIF 90 456 447 652,54 100 TOTAL PASSIF 90456447652,54 100
Source : Elaboré par nous-même à partir du bilan 2016 de la SAA
95
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
96
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
Impôts exigibles sur résultats ordinaires 849 640 236,00 798 456 256,28 986 246 765,26
Impôts différés (Variations) sur résultats 30 668 890,68 -151 033 837,40 -224 994 731,22
ordinaires.
Total des produits ordinaires 26 566 157 232,79 27 532 736 260,41 27 572 025 568,78
Total des charges ordinaires 23 444 164 177,55 24 281 851 419,07 24 671 077 837,31
VIII-résultat net des résultats ordinaires 3 121 993 055,24 3 250 884 841,34 290 094 773 147
Éléments extraordinaires (produits)
Éléments extraordinaires (charges)
IX-résultat extraordinaire
X-résultat net de l'exercice 3 121 993 055,24 3 250 884 841,34 2 900 947 731,47
Source : Elaboré par nous-même à partir des comptes de résultats de la SAA
2- L’analyse financière de la société nationale d’assurance
2-1 L’analyse par les indicateurs d’équilibres financiers
Le fonds de roulement
Le calcule par le haut du bilan
Capitaux permanents (CPe) = Capitaux Propres (CP) + Dettes Long et Moyen Terme
(DLMT)
Valeurs immobilisées = Immobilisations incorporelles+ Immobilisations incorporelles+
Immobilisations en cours + Immobilisations financières.
Tableau n° 12 : Calcul du FR par le haut du bilan. (Unité : DA)
Désignation 2016 2017 2018
CPe (1) 45 598 350 019,15 45 636 486 665,51 46 429 730 499,43
AI (2) 74 254 048 647,67 66 938 777 702,71 67 868 048 608,09
FR (1-2) -28 655 698 628,52 -21 302 291 037,20 -21 438 318 108,66
Source : établi par nous même à partir du bilan de la SAA
Le calcule par le bas du bilan
97
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
FR
0,00
98
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
La 2eme méthode :
BFR= (Actif circulant- Valeur Disponible)- (Dettes à Court Terme- Dettes Financières)
Tableau N° 15 : Calcul du BFR par la deuxième méthode. Unité : DA
Désignation 2016 2017 2018
AC -VD (1) 12 621 924 124,98 10 619 478 156,82 9 779 893 857,49
DCT- DF(2) 44858097633 39 681 511 747,67 36 202 404 916,05
(1-2) -32 236 173 508,41 -29 062 033 590,85 -26 422 511 058,56
Source : établi par nous même à partir du bilan de la SAA
L’interprétation du BFR
A travers les résultats obtenus dans le tableau, nous remarquons que la société a dégagé
un BFR négative durant toute la période de notre étude, soit -32 236 173 508,41 DA en 2016,
-29 062 033 590,85 DA en 2017 et -26 422 511 058,56 DA en 2018, cela veut dire que les
besoins de financements à court terme sont inférieurs aux ressources de financement à court
terme.
Vu la spécificité du secteur des assurances, la SAA n’a pas de cycle d’exploitation à
financer ; l’inexistence de stock ce qui fait qu’il n’y a pas de BFR à exprimer.
Ce qui est bien illustré dans la figure suivante :
Figure N°06 : Présentation graphique de l’évolution du besoin de fond de roulement.
BFR
0,00
99
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
L’interprétation de la TN
Suivant les résultats obtenus, la trésorerie de la SAA est positive car elle a enregistré
3580474879,89 DA en 2016, 7 759 742 553,65 DA en 2017 et 4 984 192 949,90 DA en 2018
ce qui indique qu’elle est suffisamment liquide et arrive à couvrir l’ensemble de ses emplois.
D’après le calcul des indicateurs d’équilibre financiers, on déduit que la SAA est en
situation d’équilibre financier tout au long des trois dernières années (2016,2017 et 2018).
Ce qui est bien illustré dans la figure suivante :
Figure N°07 : Présentation graphique de l’évolution de la trésorerie.
TN
100
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
Ratio de sinistralité
56% 2017
54%
2016
52% 2018
50%
Ratio de frais
Il se calcule par la formule suivante :
𝐅𝐫𝐚𝐢𝐬 𝐝𝐞 𝐟𝐨𝐧𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭
𝑹𝒂𝒕𝒊𝒐 𝒅𝒆 𝒇𝒓𝒂𝒊𝒔 =
𝐏𝐫𝐢𝐦𝐞𝐬 é𝐦𝐢𝐬𝐞𝐬 𝐧𝐞𝐭𝐭𝐞𝐬
Sachant que les Frais de fonctionnement = Fais d’acquisition + coût administratifs
Tableau N°18 : Calcul du ratio de frais (Unité : DA)
Désignations 2016 2017 2018
Frais de
8 196 156 075.07 8 235 307 447.80 8 643 101 739.38
fonctionnement
Primes émises nettes 24 124 476 810.79 23 613 265 217.04 23 860 162 640.51
R.F% 34% 35% 36%
Source : établi par nous même à partir des documents de la SAA.
A travers les résultats du tableau, nous constatons que durant les trois années d’étude
le ratio de frais est supérieur à 25 % (34% en 2016, 35% en 2017 et 36% en 2018), ce qui
signifie que plus de 25% des primes émises nettes servent à couvrir les charges de
fonctionnement de la SAA.
Figure N°09 : Présentation graphique de l’évolution du Ratio de frais
Ratio de frais
36%
2018
2017
35% 2016
34%
33%
101
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
Ratio combiné
Il se calcule par la formule suivante :
Ratio combiné =Ratio de sinistralité + Ratio de frais
Tableau N°19 : Calcul du Ratio Combiné (Unité : DA)
Désignations 2016 2017 2018
Ratio de sinistralité 53% 55% 52%
Ratio de frais 34% 35% 36%
Ratio Combiné 87% 90% 88%
Source : établi par nous même à partir des documents de la SAA
En calculant le ratio combiné nous remarquons qu’il est inférieur à 100% durant les trois
années d’études, il passe de 87% en 2016, à 90% en 2017 et à 88% en 2018 ce qui signifie que
les primes encaissées sont supérieures aux dépenses donc la SAA est rentable
Figure N°10 : Présentation graphique de l’évolution du Ratio Combiné
Ratio Combiné
2017
90%
88%
2016 2018
86%
84%
102
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
Comme nous l’avons déjà mentionné pour faire face aux engagements, la SAA doit
inscrire l’équivalent de ces derniers en contrepartie dans des actifs admis en représentation.
Dans ce cas, l’entreprise est solvable à court terme
Figure N°11 : Présentation graphique de l’évolution du ratio de liquidité générale
0,70 2016
2017
0,60 2018
0,50
Ratio d'endettement
103
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
0,4 2016
0,3
0,2
2017
0,1 2018
0
R.A.F
Source : Etabli par nous même à partir du tableau N°22
Ratio de rentabilité
Ratio de rentabilité financière
Il se calcule de la manière suivante :
Ratio de rentabilité financière = Résultat net (RN)/ Capitaux propres (CP)
Tableau N° 23 : Calcul du ratio de rentabilité financière (Unité : DA)
Désignation 2016 2017 2018
RN 3 121 993 055,24 3 250 884 841,34 2 900 947 731,47
CP 34 195 181 429,56 35 946 066 270,90 37 347 014 002,37
R.R.F 0,09 0,09 0,08
Source : établi par nous même à partir du bilan de la SAA
104
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
Durant les trois années d’étude, le ratio de rentabilité financière de la SAA est positif,
cela signifie que la rentabilité est considérable, car les avantages sont à la hauteur de 9% des
capitaux investis, autrement dit plus le ratio est en augmentation plus les actionnaires sont
confiants quant au produit de leur placement.
Figure N°14 : Présentation graphique de l’évolution du ratio de rentabilité financière
R.R.F
2016 2017
0,09
0,08
2018
0,07
0,02 R.R.E
0
105
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
Ratio de solvabilité
Le ratio de solvabilité se calcul de la manière suivante :
Ratio de solvabilité = Total actif/ ensemble des dettes
Tableau N° 25 : Calcul du ratio de solvabilité (Unité : DA)
Désignation 2016 2017 2018
DCT+DLMT 56 261 266 222,98 49 371 932 142,28 45 285 121 413,11
Total actif 90 456 447 652,54 85 317 998 413,18 82 632 135 415,48
Solvabilité
2016
0,64
0,62
2017
0,60
0,58 2018
0,56
0,54
0,52
0,50
1 2 3
106
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
107
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
Lors du règlement de la prime, l’assuré à la possibilité de le faire par chèque ou par espèce
et le producteur devra enregistrer son mode de payement.
Dans le cas où il y’a faute de mode de règlement, par exemple l’assuré a payé par espèce
et le producteur l’a enregistré comme étant un règlement par chèque cela causera un
déséquilibre dans les comptes banque et caisse.
Ainsi l’erreur commise par le producteur sera détecté lors des états de rapprochement.
Dans le cas de l’annulation d’opération comptable par erreur au niveau d’une agence, il y’a
lieu de faire un écrit à la direction régionale les informant de l’erreur commise ainsi la
108
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
DR ayant accès à toutes leur données procédera à la correction de l’erreur par l’inversions
des écritures comptables.
Les avantages du logiciel ORASS
La rapidité : comme par exemple la génération des écritures comparée à
l’enregistrement manuel ;
Le gain de temps ;
Exactitude des chiffres ;
Traçabilité, auditabilité : toute transaction est tracée et auditable, avec un système de
stockage adapté ;
La performance : il est dimensionnable pour gérer des forts volumes de produits, contrats,
sinistres, reversements… ;
Exhaustivité du périmètre de gestion : il a vocation à couvrir tous les processus de gestion
de la compagnie et de ses courtiers ;
Traçage de toutes les transactions : le cloisonnement des données, la sécurité et
l'auditabilité (auteur, date, contenu) sont renforcés par le système mis en œuvre.
Les limites du logiciel ORASS
La date de saisie correspond au jour où le comptable a procédé à l’enregistrement des
opérations comptables journalières, tandis que la date de pièce correspond à la date de
justification des opérations comptables avec des pièces comptables probantes.
Le comptable ouvre droit la modification de la date de pièce comptable avant la
validation de l’opération car une fois validé il ne pourra plus faire de rectification en cas d’erreur
dans l’enregistrement des opérations comptables.
3-3 Eléments relatifs à la gestion financière
L’analyse financière de la société algérienne d’assurance SAA que nous avons effectué
sur la base des bilans et des comptes de résultats pendant les trois dernières années
(2016.2017.2018) nous a permis d’avoir un aperçu sur la situation financière de la SAA.
Le fonds de roulement est négatif durant les trois ans (2016, 2017, 2018) ce qui s’explique
par l’insuffisance de liquidité potentielle par rapport aux exigibilités, autrement dit les
immobilisations ne sont pas totalement couvertes par les capitaux permanents mais vu la
spécificité des assurances, cela s’explique par le fait que la SAA inscrit sa liquidité dans des
actifs admis tel que les placements financiers qui représentent 80 % des emplois stables ;
Vu la spécificité du secteur des assurances, la SAA n’a pas de cycle d’exploitation à
financer ; l’inexistence de stock ce qui fait qu’il n’y a pas de BFR à exprimer ;
109
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
La trésorerie de la SAA est positive ce qui indique qu’elle est suffisamment liquide et arrive
à couvrir l’ensemble de ses emplois, donc l’existence d’une ressource à court terme (DCT).
Après le calcul des indicateurs d’équilibre financiers, on a déduit que la SAA est en
situation d’équilibre financier tout au long des trois dernières années (2016,2017 et 2018).
Suivant l’analyse des ratios nous constatons que :
La SAA a une capacité de couvrir toutes ses charges sinistres par les primes acquises
durant la période de notre étude ;
La SAA dispose d'une capacité à couvrir les charges de fonctionnement, nous l'avons
déduis à travers le ratio de frais où 25% des primes émises nettes ont servi à couvrir les
charges de fonctionnement de la SAA ;
Selon le ratio combiné, nous constatons que les primes émises de la SAA sont supérieure
aux dépenses engagées, cela signifie qu’elle est rentable ;
Selon le ratio d’endettement la SAA n’est pas dépendante à l’égard de ses dettes, car elle
a réalisé une faible participation des dettes au financement des emplois, ce qui explique
son autonomie financière ;
La SAA a une bonne autonomie financière, parce que ses capitaux propres sont plus
importants que ses DLMT ;
Durant les trois années d’étude, le ratio de rentabilité financière de la SAA est positif,
cela signifie que la rentabilité est considérable, car les avantages sont à la hauteur de 9%,
ce qui fait que les actionnaires sont confiants quant au produit de leur placement car le
ratio est en augmentation ;
Suivant le ratio de solvabilité on a constaté que le total actif est supérieur au total des
dettes que ça soit pour l’année 2016, 2017 et 2018, cela veut dire que la société arrive à
faire face à ses dettes à court et à long terme.
110
Chapitre III : Organisation comptable, analyse financière de la SAA
Conclusion
Au terme de ce chapitre, nous avons pu mettre en pratique les différents aspects
théoriques abordées dans la partie précédente grâce aux données fournies par la direction
régionale de la SAA, département finance et comptabilité.
La pratique dans le réel nous a aidés à mieux comprendre le concept de performance,
qui est un élément très important pour toute entreprise afin de savoir si elle dote d’une stratégie
de développement.
Nous avons débuté par la présentation des opérations comptables enregistrées au sein
d’une compagnie d’assurance car ce sont la base fondamentale de l’analyse financière.
Ensuite, en faisant l’analyse, on a opté pour deux méthodes, la première est celle des
indicateurs d’équilibres : fond de roulement, besoin de fond de roulement et la trésorerie qui
nous ont permis de connaitre la situation financière de la SAA qui est en situation d’équilibre
financiers durant les 3 années (2016, 2017 et 2018).
Dans un second temps, on a choisi comme méthode celle des ratios qui nous ont permis
d’analyser ses forces, ses faiblesses et en conséquent déterminer sa performance.
111
Conclusion générale
Au terme de notre travail, qui porte sur la détermination de la performance d’une société
d’assurance à partir de son organisation comptable et financière, Nous avons jugé utile de
souligner l’importance de l’information comptable et financière qui est un outil fondamental
pour le bon fonctionnement de la société.
Celle-ci permet de porter des jugements sur l’état de la structure financière et le niveau
de performance de l’activité à partir de l’analyse financière, car une des finalités de la
comptabilité est de mesurer le bénéfice ou la perte réalisée par l’entreprise à travers ses
documents comptables (bilan, tableau de comptes de résultat…).
Par ailleurs, c’est à travers l’analyse financière qu’on peut évaluer les points forts et
détecter les difficultés et les impasses financières de la société.
Afin de bien mener notre travail, nous avons procédé au traitement d’un cas pratique
qui nous a permis de concevoir des passerelles qui existent entre le savoir théorique et la
pratique sur le terrain, portant sur la détermination du déroulement de l’organisation comptable
au sein de la société Algérienne d’assurance (SAA) cela nous a permis de bien comprendre les
principes de la comptabilité et les rôles tenus par cette dernière, on a constaté qu’en dehors du
fait qu’elle soit un outil d'enregistrement des opérations et une méthode de valorisation du
patrimoine possédé par la société, la comptabilité joue le rôle d’intermédiaire entre les agences
et la direction régionale et générale dans l'élaboration des documents de synthèses en fin
d'exercice.
Pour bien pouvoir établir la fonction comptable, la SAA suit un système et une
organisation comptable qui lui convient tout en suivant les normes en conformité avec le
nouveau système comptable (SCF) afin que cette dernière soit adaptée à son activité et son
objectif final.
Notre cas pratique porte aussi sur l’analyse des états financiers (bilans et comptes de
résultat) de la société Algérienne d’assurance (SAA) pendant les trois dernières années (2016,
2017 et 2018), afin de collecter des informations à partir des états financiers comptables et
financiers.
En effet, la mise en exergue des informations comptables et financières nous a permis
d’analyser la situation financière qui repose sur un ensemble de méthodes et outils permettant
de décrire, de juger la situation financière de la SAA et en conséquence déterminer sa
performance à travers la lecture de l’information comptable et financière en calculant les
indicateurs d’équilibre financier (FR, BFR et trésorerie) et l’analyse par la méthode des ratios.
112
Conclusion générale
D’après l’analyse des indicateurs d’équilibre financiers et des ratios, on a constaté que
la SAA est en situation financière équilibrée. Dégageant des ratios favorables, cela signifie
qu’elle est performante durant les trois dernières années et en évolution positive d’une année à
une autre, et cela grâce à la bonne gestion des dirigeants.
Notre étude nous a permis de vérifier la consistance de nos hypothèses de départ de
notre recherche. En effet, nous constatons que l’organisation comptable au sein de la SAA a
une importance capitale, car elle assure le suivi de toutes ses activités, en outre, l’organisation
comptable est une condition nécessaire pour permettre à celle- ci la mise en œuvre d’outils
d’analyse et l’évaluation pertinente de l’information produite par la société afin de développer
les stratégies nécessaires à sa croissance.
Limite :
Notre analyse s’est basée sur la méthode des ratios cela dit un ratio qui s’écarte
significativement de la norme du secteur, par une valeur très élevée ou très faible ne signifie
pas nécessairement que l’entreprise est en bonne position ou fait face à un problème. Afin de
mieux comprendre les causes de cet écart, un examen minutieux de certains facteurs tels :
l’historique, les pratiques commerciales et la tendance du marché...
113
Bibliographie
Ouvrages
ALAZARD Claude, SABINE Sépari, «contrôle de gestion : manuel et applications»,
6eme édition, DUNOD, Paris 2004.
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Comptabilité Réglementation Actuariat », Edition ECONOMICA, Paris, 2000
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COHEN Elie : « analyse financière et développement financier », édition EDICEF, Paris
France, 2004.
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114
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Cours
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115
Arrêtés
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CHAABANE 1415 correspondant au 25 janvier 1995 relative aux assurances et ses textes
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Webographie
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http://www.cometh-consulting.com.
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mohamed.
Www.Jurisques.Com.
116
Annexe N°1 : Actif du bilan de l’année 2016
DESIGNATION NOTE MONTANT BRUT AMORT/PROVISION MONTANT NET MONTANT NET N-1
S
Ecart d'acquisition- Goodwill positif
ou négatif
IMMOBILISATIONS 261.178.230,82 91.252.744,43 169.925.486,39 190.832.513,76
INCORPORELLES
IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Terrains 5.153.100.528,59 5.153.100.528,59 5.150.464.528,59
Bâtiments d'exploitations 18.687.686.312,63 1.978.389.287,49 16.709.297.025,14 5.371.286.794,51
Bâtiments de placements 1.464.231.323,72 553.973.897,77 910.257.425,95 963.633.248,19
Autres immobilisations corporelles 1.320.201.280,39 844.587.506,58 475.613.773,81 499.072.872,47
Immobilisation en concession 202.693.588,00 18.248.733,47 184.444.854,53
IMMOBILISATIONS EN COURS 157.899.870,11 70.987.604,98
IMMOBILISATIONS FINANCIERES
Titres émis en équivalence
Autres participations et créances 5.007.547.646,06 299.847.257,06 4.707.700.389,00 3.012.025.096,88
rattachées
Autres titres immobilises 44.953.339.751,87 44.953.339.751,87 45.646.291.146,26
Prêts et autres actifs financiers non 233.465.134,09 233.465.134,09 280.330.359,12
courants
IMPOTS DIFFERES ACTIF 592.103.514,59 592.103.514,59 622.772.405,27
DESIGNATION NOTE MONTANT BRUT AMORT/PROVISIONS MONTANT NET MONTANT NET N-1
Ecart d'acquisition- Goodwill positif
ou négatif
IMMOBILISATIONS 274.870.958,82 145.015.078,24 129.855.880,58 169.925.486,39
INCORPORELLES
IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Terrains 5.371.787.028,59 5.371.787.028,59 5.153.100.528,59
Bâtiments d'exploitations 18.813.095.495,99 2.564.523.308,83 16.248.572.187,16 16.709.297.025,14
Bâtiments de placements 1.465.231.323,22 600.313.352,94 864.917.970,28 910.257.425,95
Autres immobilisations corporelles 1.719.348.345,79 859.081.495,03 860.266.850,76 475.613.773,81
Immobilisation en concession 205.267.588,00 24.403.963,41 180.863.624,59 184.444.854,53
IMMOBILISATIONS EN COURS 255.869.753,93 255.869.753,93 157.899.870,11
IMMOBILISATIONS FINANCIERES
Titres émis en équivalence
Autres participations et créances 5.007.547.646,06 445.753.801,02 4.561.793.845,04 4.707.700.389,00
rattachées
Autres titres immobilises 37.383.573.118,45 37.383.573.118,45 44.953.339.751,87
Prêts et autres actifs financiers non 331.530.854,31 331.530.854,31 233.465.134,09
courants
IMPOTS DIFFERES ACTIF 743.137.351,99 743.137.351,99 592.103.514,59
DESIGNATION NOTE MONTANT BRUT AMORT/PROVISIONS MONTANT NET MONTANT NET N-1
Ecart d'acquisition- Goodwill positif ou
négatif
IMMOBILISATIONS INCORPORELLES 274.920.958,82 173.531.174,50 101.389.784,32 5.371.787.028,59
IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Terrains 5.393.328.454,94 5.393.328.454,94 5.153.100.528,59
Bâtiments d'exploitations 19.295.418.726,49 3.139.880.642,27 16.155.538.084,22 16.709.297.025,14
Bâtiments de placements 1.480.762.681,22 642.527.960,45 838.234.720,77 864.917.970,28
Autres immobilisations corporelles 1.877.593.657,96 1.008.959.715,27 868.633.942,69 860.266.850,76
Immobilisation en concession 207.247.588,00 30.805.562,73 176.442.025,27 180.863.624,59
IMMOBILISATIONS EN COURS 603.921.522,45 603.921.522,45 255.869.624,59
IMMOBILISATIONS FINANCIERES
Titres émis en équivalence
Autres participations et créances rattachées 5.152.547.646,06 745.318.023,35 4.407.229.622,71 4.561.793.845,04
Autres titres immobilises 38.096.282.816,58 38.096.282.816,58 37.383.573.118,45
Prêts et autres actifs financiers non 249.606.962,05 249.606.962,05 331.530.854,31
courants
IMPOTS DIFFERES ACTIF 968.132.083,21 968.132.083,21 743.137.351,99
Introduction ....................................................................................................................... 38
Section 1 : La spécificité économique et comptable de l’assurance .............................. 38
1-L’inversion du cycle de production .................................................................................. 38
2-le système comptable des assurances ............................................................................... 40
2-1 L’évolution des normes comptables .............................................................................. 40
2-2 Le plan comptable .........................................................................................................40
3-Les principes comptables fondamentaux des assurances ................................................. 41
Section 2 : L’organisation comptable d’une compagnie d’assurance ........................... 43
1-Etude des comptes spécifiques aux assurances ................................................................ 43
1-1 Comptes de provisions techniques d’assurance ............................................................ 43
1-1-1 La Provision Pour Prime Non Acquise (PPNA) ........................................................ 43
1-1-2 Provision pour Sinistre à Payer (SAP) .......................................................................45
1-2 Comptes de provisions mathématiques ........................................................................45
1-2-1 Provisions mathématiques des assurances vie ........................................................... 45
1-2-2 Les provisions mathématiques liées aux accidents corporels ...................................46
1-3 compte des provisions réglementées .............................................................................46
1-3-1 La provision de garantie............................................................................................. 46
1-3-2 Provision pour complément obligatoire aux provisions pour sinistres à payer .........46
1-3-3 La provision pour risques catastrophiques .................................................................46
1-3-4 La provision pour risques d’exigibilité des engagements réglementés ...................... 47
1-4Comptes de tiers ............................................................................................................47
1-4Comptes financiers (Dettes) .......................................................................................... 48
1-5-1Les sinistres à payer (SAP) ......................................................................................... 48
1-5-2 Primes émises reportées : Provisions pour Primes Non Acquises ............................. 48
1-6 Comptes d’exploitation générale ................................................................................... 49
1-6-1 Comptes de charges ...................................................................................................49
1-6-2 Comptes de produits ................................................................................................ 49
Introduction ....................................................................................................................... 73
Section 1 : présentation de l’organisme d’accueil .......................................................... 73
1- L’historique de la SAA ...................................................................................................73
2-Les activités et objectifs de la SAA ................................................................................. 74
2-1 Les activités de la SAA .................................................................................................74
2-1 Les objectifs de la SAA .................................................................................................75
3-Organisation de la Société Nationale d’Assurance (S.A.A).............................................75
3-1 La direction générale (le siège) ..................................................................................... 76
3-2 Les Directions Régionales ............................................................................................. 76
3-3 Les Agences .................................................................................................................. 79
Section 2 : l’organisation comptable, les opérations courantes de l’exercice de la
Société nationale d’assurance SAA .................................................................................. 80
I- Les opérations comptables de productions et sinistres enregistrées au niveau de la
SAA ....................................................................................................................................80
1- Opérations de production ................................................................................................ 80
1-1 Constatation de l’opération d’émission de primes ........................................................ 81
1-2 Encaissement de la production ...................................................................................... 82
1-3 Cas particulier dans l’enregistrement de la prime ......................................................... 83
2- Les opérations de sinistres............................................................................................... 85
2-1 Constatation de la provision en principal et en accessoires...........................................85
2-2 Règlement du sinistre ....................................................................................................85
2-3 Cas particulier dans le règlement des sinistres .............................................................. 87
3-La comptabilisation de l’envoi de fond des agences ........................................................ 89
II- Enregistrement des charges ............................................................................................ 89
1- Achat de matières et fournitures...................................................................................... 89
1-1Constatation de la charge au niveau de la DR ................................................................ 89
1-1 Paiement de la charge au niveau de la DR ...................................................................89
1-3 Remise des fournitures à l’agence ................................................................................. 90
2-Règlement des charges honoraires ................................................................................... 91
3- Comptabilisation de la Taxe sur l’Activité Professionnel............................................... 91
4- L’enregistrement des Placements .................................................................................... 93
Section 3 : L’analyse financière comme outil pour la détermination de la
performance financière de la Société nationale d’assurance .........................................94
1-La structure financière des états financiers de la SAA..................................................... 94
1-1Le bilan financier au sein de la SAA .............................................................................94
1-2Présentation des bilans financiers en grand masse ......................................................... 95
1-3Le compte de résultat au sein de la SAA .......................................................................96
2-L’analyse financière de la société nationale d’assurance ................................................. 96
2-1L’analyse par les indicateurs d’équilibre financier ........................................................ 96
2-2L’analyse avec la méthode des ratios .............................................................................100
3-Analyse et discutions des résultats ................................................................................... 107
Conclusion .......................................................................................................................... 111
Conclusion Générale ........................................................................................................112
Bibliographie.
Annexes.
Résumé
La comptabilité des compagnies d'assurance est une discipline pratique consistant à enregistrer,
répertorier les données chiffrées permettant de refléter et de qualifier aussi bien l'ampleur de son activité
économique que ses conséquences sur l'inventaire de son patrimoine.
A cet effet, l’organisation comptable est un moyen mis en place dans l’entreprise pour satisfaire aux
exigences de régularité, de sincérité, et d'assurer l'authenticité des écritures de sorte que la comptabilité
puisse servir à la fois d'instrument de mesure des droits et d'instrument de preuve et d'information pour
les tiers.
Dans notre travail, nous avons clarifié le concept de la comptabilité des assurances qui
représente une comptabilité spéciale conçue pour répondre aux spécificités de la profession des
compagnies d'assurance, qui découle d'une technique particulière à cette industrie et des servitudes
réglementaires imposées par le code des assurances et de l'information comptable et financière fournit
par les organismes d’assurance qui doivent non seulement mettre en valeur la prudence au niveau de
leurs engagements, mais également donner des indications tangibles relatives à leur rentabilité avec le
respect des principes et des règles comptables et des contrôles internes.
L'information comptable et financière est standardisée pour tous les organismes assureurs par
des états comptables destinés à l'autorité de contrôle des assurances plus couramment appelés « états
financier», ayant objet de présenter de manière fidèle la situation financière de l’entité, ses
performances, l’évolution de ses capitaux propres et la situation de sa trésorerie.
En effet, l’analyse financière recouvre les savoirs faire déployés pour exploiter l’information
comptable financière. Car elle est une méthode de compréhension de l’entreprise à travers ses états
comptables, une méthode qui a pour objet de porter un jugement global sur le niveau de performance de
l’entreprise et sur sa situation financière.
Mots clés : Assurance, comptabilité, organisation comptable, analyse financière, performance.
Abstract
The accounting of insurance companies is a practical discipline consisting in recording the
figures allowing reflecting and qualifying both the extent of its economic activity and its consequences
on the inventory of its assets.
To this end, the accounting organization is a means put in place in the company to meet the
requirements of regularity, sincerity, and to ensure the authenticity of the entries so that the accounting
can serve as both an instrument of measurement of rights and instrument of proof and information for
third parties.
In our work, we have clarified the concept of insurance accounting, which represents special
accounting designed to meet the specifics of the profession of insurance companies, which derives from
a technique specific to this industry and from regulatory easements imposed by the code. insurance and
accounting and financial information provided by insurance organizations which must not only
emphasize prudence in their commitments, but also give tangible indications relating to their
profitability with respect for the principles and rules accounting and internal controls.
Accounting and financial information is standardized for all insurers by accounting statements
intended for the insurance supervisory authority more commonly called "financial statements", intended
to present fairly the financial situation of the entity, its performance, changes in equity and cash position.
Indeed, financial analysis covers the knowledge deployed to exploit financial accounting
information. Because it is a method of understanding the company through its accounting statements, a
method which aims to make an overall judgment on the level of performance of the company and on its
financial situation.
Keywords: Insurance, accounting, accounting organization, financial analysis, performance.