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Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique xxx (xxxx) xxx–xxx
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Mise au point
i n f o a r t i c l e r é s u m é
Historique de l’article : Introduction. – Les fractures du coude sont fréquentes chez l’enfant. Leurs séquelles potentielles sont nom-
Reçu le 27 octobre 2021 breuses, comprenant des atteintes vasculonerveuses ainsi que des atteintes ligamentaires et osseuses.
Accepté le 30 juin 2022 Nombre d’entre elles peuvent passer inaperçues, en raison du jeune âge de l’enfant et du caractère car-
tilagineux de l’articulation. Parmi les complications de ces fractures, quelles sont celles susceptibles de
Mots clés : défaut de diagnostic et quelles séquelles peut-on rencontrer à la suite de ce retard ? Quelle est leur épi-
Coude démiologie ? Peut-on attendre un remodelage osseux dans les fractures du coude de l’enfant ? Quand
Enfant
et comment corriger une déformation résiduelle ? Quelles sont les principales causes d’une raideur du
Raideur
Instabilité
coude dans ce contexte ? Existe-t-il un risque de pseudarthrose, d’instabilité résiduelle dans les fractures
Pseudarthrose du coude de l’enfant et quelle attitude adopter ?
Matériel et méthodes. – Nous avons revu de nombreux articles de la littérature internationale des 30
dernières années afin de tenter de répondre à ces questions, en soulignant les séries aux résultats les plus
significatifs.
Résultats. – Le remodelage osseux est faible sur le coude. Parmi les déformations, le cubitus varus et
le cubitus valgus sont des séquelles sources de multiples complications notamment neurologiques, et
doivent donc être pris en charge. La raideur du coude est rare après quelques semaines mais lorsqu’elle
persiste, il est important d’en déterminer la cause. La pseudarthrose du condyle latéral après fracture
est une complication classique, devant faire l’objet d’une prise en charge chirurgicale. L’équivalent au
niveau de l’épicondyle médial est bien toléré. L’instabilité rotatoire postérolatérale tardive reste une
complication méconnue. La luxation de la tête radiale contemporaine de la fracture de l’ulna n’est pas
identifiée à la phase aigue pour près de 30% des cas.
Discussion. – Vis-à-vis du faible remodelage, la correction des déplacements fracturaires, notamment des
fractures supra condyliennes ou du condyle latéral, doit être rigoureuse surtout lorsque l’enfant est avancé
en âge. Les bascules latérales des fractures du col de tête radiale se remodèlent bien. Les déformations
résiduelles doivent être prises en charge précocement, par une technique chirurgicale adaptée, réalisée
par des mains expertes. Vis-à-vis du risque de raideur, la kinésithérapie post-traumatique précoce et
intensive n’est pas adaptée à l’enfant. Elle peut aggraver la raideur par inflammation. Déterminer la
cause de la raideur (intra ou extra articulaire ?) permet de la traiter efficacement. En cas d’obstacle,
une fois levé, le traitement est graduel en allant crescendo : traitement orthopédique, puis mobilisation
sous anesthésie, et enfin libération chirurgicale. Le vissage percutané simple d’une pseudarthrose de
condyle latéral est une option thérapeutique intéressante. La pseudarthrose de l’épicondyle médial est
bien tolérée et une surveillance simple est désormais acceptable. Il faut penser à l’instabilité rotatoire
postérolatérale tardive devant un cubitus varus longtemps asymptomatique, devenant douloureux. Une
subluxation radio capitellaire est retrouvée à la radiographie. La luxation de la tête radiale persistante
après traitement initial (Monteggia) répond bien à la technique de Bouyala (ostéotomie de flexion ulnaire)
en association avec une réparation du ligament annulaire, mais sans nécessité de ligamentoplastie.
© 2022 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
夽 Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de la version anglaise correspondante publiée dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery &
Research 109/1S (February 2023).
∗ Auteur correspondant.
Adresse e-mail : sebastien.raux@chu-lyon.fr (S. Raux).
https://doi.org/10.1016/j.rcot.2022.07.003
1877-0517/© 2022 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
1. Introduction
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Celles-ci seraient présentes dans 17 % des cas des fractures supra- pour toute fracture isolée de l’ulna, par la construction de Storen :
condyliennes pour Usman, Jamil et Hashmi [12]. Une absence de la ligne médio-diaphysaire du radius doit couper le centre du capi-
pouls radial serait constatée chez 62 % de ces patients, alors que tellum huméral, quelle que soit l’incidence radiologique. Un signe
le membre serait chaud et normalement coloré d’où une difficulté indirect est « l’ulna bow sign » : normalement, de profil, l’ulna est
à identifier une lésion vasculaire. La conduite à tenir dans cette strictement rectiligne [16]. Il faut alors suspecter une luxation de la
situation reste controversée. Les facteurs de bonne tolérance chez tête dès qu’on identifie une courbure ulnaire. On peut aussi utiliser
l’enfant (Fig. 6) encouragent une surveillance « armée ». En cas la « ligne P » [17] droite qui joint deux points situés pour l’un au
d’évolution défavorable avec signes ischémiques (aigus ou subai- milieu du col de la tête et pour l’autre au milieu de la métaphyse
gus), un avis spécialisé de chirurgie vasculaire et une exploration radiale distale (Fig. 7). Pour un coude normal, cette droite coupe le
chirurgicale sont indiqués. tiers médian du capitellum de face et de profil avec une plus grande
Il faut souligner, cependant, que Roberts et al. [13] ont mon- fréquence qu’avec la ligne de Storen.
tré l’absence d’augmentation du risque de syndrome des loges
lors du traitement des fractures supracondyliennes classées II A 3. Quelle est l’épidémiologie connue des séquelles de
de Gartland (déplacement postérieur du fragment distal huméral fractures du coude de l’enfant ?
sans rotation, avec conservation d’une charnière périostée posté-
rieure) par une technique de Blount. Celle-ci reste donc valable, à La littérature distingue à propos de l’épidémiologie des
condition qu’il n’y ait initialement aucun doute quant à une atteinte séquelles des fractures du coude de l’enfant :
vasculaire.
3.1. Les déformations résiduelles dues à un cal vicieux
2.6. L’instabilité résiduelle et la luxation de la tête radiale L’incidence de la déformation en cubitus varus (Fig. 8a et b) après
fracture supracondylienne varie selon les études et la technique de
L’instabilité résiduelle de coude a été signalée par certains réduction de la fracture employée, de 4 % pour Yaokreh et al. [18]
auteurs [14,15], mais elle est probablement sous-évaluée. à 10 % pour Hyatt [4]. De la même manière, 6 % à 30 % des fractures
Les traumatiques qui sont à l’origine sont principalement les de condyle latéral peuvent en être à l’origine [19]. La déformation
fractures de l’épicondyle médial, les luxations de coude, le cubitus en cubitus valgus concerne 7 à 8 % des fractures supracondyliennes
varus et la lésion de Monteggia (voir plus loin). L’instabilité postéro- [20], et 4 à 8 % des fractures de condyle latéral [19]. Les déviations
latérale tardive, due au cubitus varus, se manifeste par l’apparition à la suite de fractures du col de la tête radiale sont fréquentes : 48 %
d’une sensation douloureuse de faiblesse du coude quelques années des cas dans la série de Vocke et Von Laer [21].
après le traumatisme et justifie, parfois, une réparation ligamen-
taire après avoir confirmé l’hyperlaxité en varus de l’articulation 3.2. Les anomalies morphologiques osseuses secondaires en
lors de l’examen clinique ± renforcée par une analyse radiogra- dehors des cals vicieux
phique de face du coude lors de la même manœuvre.
La luxation de la tête radiale survient lors d’une fracture de l’ulna Elles sont nombreuses ; 30 % des fractures de condyle laté-
réalisant une lésion de Monteggia, celle-ci peut passer inaperçu à ral peuvent donner un « mégacondyle » (Fig. 9) ou un humérus
la phase initiale dans près de 30 % des cas. Elle doit être recherchée en fourche [5]. La saillie de l’épicondyle médial survient dans les
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3.3. La pseudarthrose
Fig. 8. a : radiographie de face du coude. Cubitus varus avec augmentation du Bauman ; b : aspect clinique de cubitus varus. Coll. F. Chotel.
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Fig. 10. a : vue peropératoire. Névrome ulnaire avec l’issue d’une broche intra-osseuse (flèche) ; b : aspect après libération-transposition du nerf ulnaire. Coll. A Gazarian.
100 % des fracture du col du radius [24]. Elle ne peut être considérée L’instabilité en valgus du coude liée à une pseudarthrose est une
comme complication qu’après un an d’évolution naturelle après complication rare selon Lattanza et Keese [26].
fracture. La kinésithérapie est contre-indiquée après fracture du
coude, l’évolution étant la plupart du temps favorable. Cette raideur 4. Peut-on attendre un remodelage osseux dans les
consiste, le plus souvent, en un petit déficit d’extension (moins 10◦ ) fractures du coude de l’enfant ?
et/ou de flexion (moins 10 à 20◦ ).
Seulement 20 % de la longueur définitive totale du bras ou de
3.4. Les atteintes neurologiques l’avant-bras viennent des physes du coude, dont une grande partie
au cours des premières années de vie. Un enfant de 6 ans a achevé
Elles concernent 6 à 16 % des suites immédiates de fractures 65 % de la croissance totale de son humérus. Un faible remodelage
supracondyliennes déplacées (type II à IV de Gartland) [11]. La est donc à attendre au niveau du coude. De plus, quel que soit le type
plus fréquente est la paralysie du nerf moteur interosseux du nerf de fracture présenté par l’enfant, le remodelage se produit essen-
médian au coude. Celle-ci est régressive la plupart du temps sans tiellement dans le plan de plus grande mobilité de l’articulation : le
séquelles. Les paralysies du nerf radial, médian et ulnaire sur- plan sagittal pour le coude. Il est possible d’être plus tolérant avec
viennent avec une moindre fréquence, elles sont souvent traitées un cal vicieux présent dans ce plan.
par une simple surveillance, car sont d’amélioration spontanée [11]. Dans les fractures supracondyliennes, pour Gamble et Vohries,
Les atteintes neurologiques peuvent également apparaître à la suite 100 % des enfants de moins de 5 ans bénéficieront d’une correction
d’une déformation séquellaire de type cubitus varus ou valgus, complète d’une antéversion excessive de la palette humérale [27].
consécutive à une fracture supracondylienne, du condyle latéral Celle-ci sera moindre pour les enfants de plus de 8 ans. Que ce soit
ou de l’épicondyle médial. L’atteinte du nerf ulnaire (Fig. 10a et dans le plan coronal ou sagittal, la littérature s’accorde à dire que
b) est, la plupart du temps, une complication qui fait suite à la la réduction la plus complète possible lors de la prise en charge
mise en place de matériel au niveau du versant médial du coude initiale est souhaitable, surtout pour des patients de 8 ans et plus.
(par exemple : embrochage de fracture supracondylienne en croix). A contrario, les fractures du col de la tête radiale ont un remo-
Cependant, la littérature récente a rapporté un risque non aug- delage possible conséquent, Vocke et Von Laer [21] dans une série
menté d’atteinte du nerf ulnaire pour un brochage en croix réalisé de 22 patients d’âge médian de 8 ans [4–13,4 ans] proposaient
avec un mini-abord médial par rapport à un brochage latéral pour un traitement uniquement orthopédique sans réduction pour des
les fractures supracondyliennes [25]. fractures avec bascule du fragment de 0 à 50◦ . Ils observaient une
correction radiographique complète pour tous les patients, avec un
suivi moyen de plus de 9 ans, que la fracture soit ou non déplacée
3.5. Le syndrome de Loges dans le sens de plus grande mobilité de l’articulation du coude.
Pour les fractures du condyle latéral, il semble qu’il n’y ait aucun
Le syndrome de Volkman est l’évolution ultime d’un syndrome remodelage chez les patients présentant des remaniements ou
de loges non ou insuffisamment traité. Les fractures supracondy- déformations du condyle latéral.
liennes en sont très majoritairement à l’origine par rapport aux Le même constat peut être fait pour les fractures de l’épicondyle
autres fractures. Il ne survient désormais que pour 0,8 % d’entre médial, opérées ou non.
elles [20]. Les atteintes vasculaires initiales doivent être dépistées le
plus tôt possible à la phase aiguë par examen répété du pouls radial
5. Quand et comment corriger une déformation résiduelle
(mais son absence peut être due à un spasme artériel, transitoire),
jugée inacceptable ?
une évaluation de la maîtrise de la douleur par les traitements
habituels, et la motricité des doigts (Fig. 11a et b).
Le cubitus varus est en réalité un cal vicieux consécutif à la
persistance d’une déformation dans les 3 plans de l’espace com-
3.6. L’instabilité résiduelle du coude prenant varus, rotation interne et recurvatum du fragment distal
[4]. Sa survenue serait bien moins fréquente après traitement par
Elle est rare pour l’instabilité rotatoire postérolatérale, si on en traction des fractures supracondyliennes [28] : en effet, cette trac-
juge par la petite taille des séries présentées dans la littérature. tion, d’une durée moyenne de 22 jours, permet un alignement
L’incidence de l’instabilité en valgus du coude dans les suites d’une du déplacement initial de la fracture. Cependant, ce type de trai-
fracture de l’épicondyle médial dépend certainement de l’option tement apparaît désormais désuet en raison de son coût, de la
thérapeutique choisie à la phase initiale (traitement orthopédique durée d’hospitalisation nécessaire à l’obtention d’une consolida-
ou ostéosynthèse) et de la présence ou non d’une pseudarthrose. tion et, surtout, en raison de la fréquence de cette fracture et des
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Fig. 11. a : artériographie de profil. Interruption du flux vasculaire brachial ; b : vue peropératoire. Incarcération intra-osseuse du paquet vasculonerveux. Coll. F Chotel.
autres solutions thérapeutiques disponibles. Ces autres techniques de décider d’une correction chirurgicale de type ostéotomie, geste
(Blount, brochage) sont plus pourvoyeuses de cubitus varus, qui dont la difficulté technique est prévisible.
correspond à une imperfection de réduction. Le cubitus varus aug- Le cubitus valgus est parfois observé dans les suites d’une frac-
mente le risque de seconde fracture dans les 2 ans, principalement ture négligée du condyle huméral latéral. Pour Langlais [19], il
du condyle latéral, par augmentation des contraintes en cisaille- s’agit d’une déformation rare qui, lorsqu’elle est isolée, ne néces-
ment lors d’une chute [4]. Selon O’Driscoll et al. [15], il peut créer site pas de geste particulier. Par contre, lorsqu’elle s’accompagne
également une instabilité rotatoire postérolatérale du coude par d’autres complications, telles que la pseudarthrose du condyle laté-
faillite progressive du ligament collatéral radial. Enfin, il peut être ral, le risque de paralysie ulnaire augmente, car la déformation en
à l’origine d’une paralysie progressive du nerf ulnaire [4], avec plu- valgus s’aggrave progressivement par déplacement dans la pseu-
sieurs origines suspectées : conflit du nerf pris dans un tunnel darthrose. Certains auteurs, comme Abed et al. [31], signalaient une
épitrochléen, luxation de la partie médiale du triceps qui entraîne atteinte nerveuse pour 6 cas parmi 10 cubitus valgus de l’enfant (de
avec elle le nerf, malrotation interne du fragment huméral distal, plus de 20◦ , tous avec pseudarthrose associée). Cette proportion
le tout à l’origine d’une élongation progressive du nerf. importante d’atteinte neurologique justifiait pour eux une indica-
Ces complications potentielles encouragent la correction chirur- tion chirurgicale. Celle-ci peut être considérée comme préventive
gicale, dès lors qu’il existe une plainte clinique. Solfelt et al. [29], de complications neurologiques non encore apparues. Ces auteurs
dans une méta-analyse des différentes ostéotomies possibles (fer- [31] recommandaient une chirurgie complète en un temps chirur-
meture simple, ostéotomie en dôme, ostéotomies complexes), ne gical : curetage de la pseudarthrose et fixation par vis canulées,
montraient pas de supériorité de l’une ou l’autre vis-à-vis de la libération du nerf ulnaire et transposition antérieure, ostéotomie
correction, avec un taux de complication global de 14,5 % (lésion humérale en dôme en varisation maintenue par broches. Pour ces
nerveuse = 2,5 %). Un risque augmenté d’instabilité du montage auteurs, l’intérêt de réaliser une ostéotomie en dôme serait de
était mis en évidence pour les corrections complexes, multipla- s’affranchir des problèmes présentés par les ostéotomies de fer-
naires, par probable diminution des surfaces osseuses en contact meture ou d’ouverture simple : mauvais alignement des deux os
par rapport à une ostéotomie simple de type fermeture externe. de l’avant-bras avec le bras et perte de correction.
De plus, l’épaule compense le manque de correction de la malro-
tation interne dans les ostéotomies simples, et le recurvatum est
6. Quelles sont les principales causes d’une raideur
remodelé pour un patient de moins de 10 ans. North et al. [30]
post-traumatique du coude et sa prise en charge ?
rapportaient également de bons résultats des ostéotomies de fer-
meture latérale simples, avec un long recul et un faible taux de
La raideur post-traumatique du coude de l’enfant est un pro-
complications de 3,3 % (sans lésion nerveuse). Pour eux, l’abord
blème relativement fréquent ; elle trouve son origine dans des
latéral permet de s’affranchir du risque de lésion nerveuse. Dans
causes intra- et/ou extra-articulaires. Elle peut survenir après tout
l’avenir, le développement de l’analyse informatique de la défor-
types de traumatismes ou chirurgies, mais ce sont souvent les frac-
mation à partir d’un scanner, permettant une planification précise
tures articulaires qui sont en cause : fractures du condyle latéral, de
de la correction voulue et la fabrication de guides de coupe sur
la tête radiale, de l’olécrâne et du condyle médial [32]. La raideur
mesure, devrait simplifier et fiabiliser ces ostéotomies.
consécutive à une fracture supracondylienne de l’humérus est dans
Le délai idéal de correction semble se situer au moins un an
la presque totalité des cas régressive. Rarement, on peut incriminer
après la fracture initiale, mais il ne doit pas être trop retardé, pour
une mobilisation intempestive ou une kinésithérapie (non indi-
bénéficier du remodelage osseux et éviter la dégradation articulaire
quée dans cette fracture). Le refroidissement de cette articulation,
attendue en cas de cubitus varus persistant.
la plupart du temps inflammatoire, suffit à améliorer la mobilité.
La raideur ne doit pas être confondue avec la persistance d’un petit
5.1. La bascule latérale du col radial est également fréquente déficit d’extension et/ou de flexion très habituel dans ce type de
fracture. Dans ce cas, aucun traitement n’est nécessaire.
Nous avons vu précédemment que cette bascule peut être res- La synostose radio-ulnaire doit être recherchée en présence d’un
pectée dans nombre de cas et que son remodelage est important blocage de la pronosupination. Elle survient essentiellement après
[21]. Il existe donc certainement un intérêt à attendre la fin de une fracture de l’olécrâne associée à une fracture du col de la tête
croissance du coude pour les jeunes enfants pour faire un bilan radiale, alors liée à l’ossification d’un lambeau périosté créé par le
précis de la gêne fonctionnelle et des anomalies cliniques, avant traumatisme [6]. Il s’agit d’une complication rare, pour laquelle la
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Fig. 12. a : coupe TDM de profil du coude. Cal vicieux d’une fracture proximale de radius ; b : vue peropératoire. Exérèse de la tête radiale. Coll. A Gazarian.
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