La pièce reprend l'histoire classique d'Antigone mais en un seul acte et en prose. Antigone décide d'enterrer son frère Polynice malgré l'interdiction du roi Créon et elle est prête à mourir pour sa liberté d'agir, ce qui rend la pièce importante pour les contemporains. Créon et Antigone s'opposent dans leurs convictions jusqu'à ce qu'Antigone se suicide.
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La pièce reprend l'histoire classique d'Antigone mais en un seul acte et en prose. Antigone décide d'enterrer son frère Polynice malgré l'interdiction du roi Créon et elle est prête à mourir pour sa liberté d'agir, ce qui rend la pièce importante pour les contemporains. Créon et Antigone s'opposent dans leurs convictions jusqu'à ce qu'Antigone se suicide.
La pièce reprend l'histoire classique d'Antigone mais en un seul acte et en prose. Antigone décide d'enterrer son frère Polynice malgré l'interdiction du roi Créon et elle est prête à mourir pour sa liberté d'agir, ce qui rend la pièce importante pour les contemporains. Créon et Antigone s'opposent dans leurs convictions jusqu'à ce qu'Antigone se suicide.
La pièce reprend l'histoire classique d'Antigone mais en un seul acte et en prose. Antigone décide d'enterrer son frère Polynice malgré l'interdiction du roi Créon et elle est prête à mourir pour sa liberté d'agir, ce qui rend la pièce importante pour les contemporains. Créon et Antigone s'opposent dans leurs convictions jusqu'à ce qu'Antigone se suicide.
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Antigone d’Anouilh : Résumé complet
Antigone représentée pour la première fois au théâtre de l’Atelier en 1944 et
publiée en 1946 par La table ronde est une réécriture de la pièce de Sophocle. Mais contrairement à d’autres réécritures de pièces antiques au XXème siècle, celle-ci connait un très grand succès. Pourquoi un tel succès ? Qu’est-ce qui fait l’originalité de cette pièce ? Antigone, le Prologue : Anouilh reprend la structure principale de la pièce de Sophocle, avec les moments clefs de la pièce (exposition, nœud problématique, résolution), mais sa pièce Antigone est en un seul acte et en prose. Elle reprend l’histoire classique de la légende grecque : à Thèbes, après la mort du roi Œdipe, ses deux fils (Etéocle et Polynice) ont décidé de régner un an à tour de rôle ; Mais après un an de pouvoir, Etéocle refuse de passer le trône à son frère Polynice. La guerre est déclarée entre les deux frères, ils s’entretuent pendant un combat singulier devant les portes de la ville. C’est là que s’ouvre la pièce d’Anouilh : Créon, l’oncle des deux fils, d’Ismène et d’Antigone, qui a pris le pouvoir depuis que les deux frères se sont entretués, annonce la mort des deux guerriers. Créon proclame qu’Etéocle est mort en défendant sa patrie, alors que son frère Polynice est un traitre. Il interdit l’enterrement de Polynice. Or, dans l’antiquité grecque, les personnes qu’on n’enterre pas ne peuvent pas accéder aux Enfers, et sont condamnés à errer dans les limbes pour toute l’éternité. Dans ce prologue qui explique au lecteur-spectateur la situation initiale de la pièce, on a donc du théâtre dans le théâtre, car toute cette partie de l’histoire n’est pas montrée ou jouée, mais racontée par le chœur qui sert de narrateur (il y a une représentation dans la représentation). Antigone, résumé de la pièce : Le rideau s’ouvre après le prologue, sur une scène entre Antigone et sa nourrice. Antigone est très proche de sa nourrice. Antigone parle de sa promenade nocturne, la nourrice lui fait de reproches. Le contact avec ce personnage très positif fait prendre conscience à la jeune fille de l’horreur du choix qu’elle va faire : elle compte enterrer son frère Polynice malgré la menace de mort. Antigone décide aussi de rompre avec son fiancé (Hémon), alors qu’elle l’aime, afin de lui éviter le déshonneur d’être promis à une criminelle condamnée à mort. Puis elle a un bref dialogue avec sa sœur Ismène qui tente de la raisonner et de l’empêcher d’enterrer leur frère. Mais Antigone est déjà allée mettre une poignée de terre sur le corps (c’est suffisant pour que le frère puisse passer dans l’au-delà pour les grecs). Pour Ismène, il ne s’agit plus de sauver sa sœur, qui a déjà commis un crime, mais de l’empêcher de retourner sur les lieux du crime pour finir d’enterrer Polynice. Un des gardes apprend à Créon, le roi, que quelqu’un s’est rendu sur le corps de Polynice. Il renforce la surveillance, et Antigone se fait capturer par la garde quand elle revient sur les lieux du crime pour terminer d’ensevelir son frère. Créon est étonné de voir Antigone arriver, et mortifié de devoir la punir… Condamné sa nièce et belle-fille à mort est une entreprise très douloureuse pour Créon qui fait tout pour l’éviter mais l’entêtement d’Antigone l’y oblige. Créon n’est pas au courant qu’Antigone a rompu ses fiançailles d’avec Hémon. Créon fait tout pour étouffer l’affaire (contrairement à la pièce originale de Sophocle où Créon condamne sa nièce sans aucune pitié) Comme personne n’a vu Antigone en train d’enterrer son frère Polynice, il suffit de supprimer les gardes pour que la jeune fille soit sauvée. Mais Antigone s’obstine, s’entête, et refuse la clémence de son oncle/ elle est persuadée de faire son devoir, et lui dit très clairement que s’il la laisse en vie, elle recommencera. Créon la menace, lui dit que les rituels funèbres grecs n’ont aucun sens, et ce n’est que par jeunesse et esprit d’aventure qu’elle est prête à se sacrifier pour quelque chose d’aussi stupide. Mais malgré la tirade argumentative que Créon a réservée à Antigone afin de la persuader de revenir sur sa décision, elle est bien décidée à mourir au nom de sa propre liberté d’agir. C’est ce désir de liberté qui a rendu cette pièce si importante pour les contemporains d’Anouilh. Il faut savoir que la pièce est présentée en 1944 au théâtre de l’atelier, c’est-à-dire à un moment où la France est encore occupée par les nazis, mais où la victoire des alliés se fait de plus en plus sentir. La lutte pour la liberté prend donc tout son sens dans un pays humilié comme la France de 1944. C’est en sens qu’Antigone déclare : « Je suis là pour vous dire non et pour mourir » C’est une résistance. Créon décide alors de lui expliquer pourquoi il a pris cette décision (enterrer et ne pas enterrer) La guerre ente Etéocle et Polynice est guerre civile, fratricide, qui sépare la ville de Thèbes en deux camps. Pour rétablir l’ordre, il faut un bouc émissaire, un coupable. Il n’aime pas l’idée de laisser le corps de son neveu pourrir au soleil aux portes de Thèbes, mais c’est le seul moyen de souder l’opinion et rétablir la paix civile. A un moment donné Créon avoue même à Antigone qu’après des heures de bataille au soleil, les deux corps des deux frères étaient devenus méconnaissables, et qu’il ne sait pas lequel est enterré et lequel est resté proie à des corbeaux et à des charognards. Le corps le moins abîmé a été choisi pour être celui d’Etéocle, et recevoir les funérailles officielles. Cet aveu de Créon déstabilise Antigone, mais sa décision est prise : elle doit tout faire pour se voir condamnée à mort. Lorsque son oncle lui dit qu’elle pourrait encore plonger dans le bon dans le bonheur avec son Hémon alors que rien n’a changé dans la situation de son frère, Antigone est prise d’une crise de folie, si bien que son oncle poussé à out, accepte d’appeler les gardes pour la faire exécuter. Ce long entretien entre Créon et Antigone est une nouveauté par rapport au modèle de Sophocle : il permet d’explorer l’intériorité et l’idéologie des deux personnages qui s’opposent. Au lieu d’une jeune fille folle face à un pur méchant qui n’a d’yeux que pour les règes, Anouilh représente Antigone comme une femme décidée, prête à tout pour sa liberté, contre un homme soumis aux lois de la politique et à la double pression de restaurer la paix et de sauvegarder ce qu’il reste de sa famille. Anouilh présente dans cette pièce un dilemme beaucoup plus profond et moderne que dans la pièce originale. Dans la pièce de Sophocle, le destin était scellé dès le début : Antigone allait mourir parce que son père Œdipe avait tué son père et épousé sa mère (dans sa tragédie grecque, les enfants payent pour les fautes de leurs parents). Dans Antigone de jean Anouilh, ce n’est pas le destin qui joue, mais la détermination et le désir de liberté de l’héroïne. C’est elle qui choisit de mourir, alors qu’on lui propose à plusieurs reprises de vivre et d’être heureuse. En attendant d’être condamnée, Antigone commence à discuter avec le garde. Elle redevient l’adolescente faible et timide de la tragédie de Sophocle. Elle est prise d’une angoisse terrible à l’approche de sa mort inévitable, et sans but. Le garde n’a aucune sympathie pour elle : indifférent, il parle de ses rivalités avec les autres gardes, de son salaire et de ses perspectives de promotions. Ce décalage intensifie l’angoisse tragique, puisqu’il confronte l’angoisse existentielle d’Antigone (la liberté, la mort) aux préoccupations égoïstes et terrestres du garde. Antigone est condamnée à être emmurée vivante, mais on informe Créon et le lecteur / spectateur qu’Antigone s’est pendue avec les fils de sa ceinture. Hémon l’ex-fiancé d’Antigone et fils de Créon, se suicide après avoir craché au visage de son père. La mère de Hémon, Eurydice, se suicide également en apprenant la mort de son fils. Créon reste donc seul, au milieu de tous ces mots. Anouilh s’écarte encore du modèle de Sophocle, car Créon n’est pas anéanti par toutes ses nouvelles, ni seul contre tous. Il est accompagné d’un page, le taquine, et sort en s’appuyant sur son épaule. Les gardes continuent de jouer aux cartes, comme ils le faisaient dans le prologue. Le chœur ferme la pièce en constatant l’absurdité de l’histoire, qui sème toujours la mort.