Chapitre I - MAS (Cours)
Chapitre I - MAS (Cours)
Chapitre I - MAS (Cours)
1) Introduction :
La machine asynchrone est aujourd'hui très couramment utilisée comme moteur dans une gamme de
puissance allant de quelques centaines de watts à plusieurs mégawatts ;
2) Constitution :
La machine asynchrone triphasé comprend deux parties principales : Un inducteur fixe nommé stator et un
induit mobile nommé rotor.
Les circuits magnétiques du rotor et du stator sont constitués d'un empilage de fines tôles magnétiques
pour éviter la circulation de courants de Foucault.
Le stator : porte trois bobinages (décalées géométriquement de 120°) qui peuvent être couplés en
étoile ou en triangles selon le réseau d’alimentation par l’intermédiaire de la plaque à bornes de la
machine.
Il porte un bobinage triphasé accessible par trois bagues et trois balais. Le circuit rotorique est
mis en court-circuit par un rhéostat.
Il porte une cage d’écureuil, à base de barres conductrice en aluminium ou en cuivre situées dans
des encoches. Le circuit rotorique est mis en court-circuit par des anneaux.
Anneau
Barres
Le rotor est séparé du stator par un entrefer constant très court de l’ordre de 0,4 à 2 mm seulement.
3) Choix du couplage :
Le stator d’un moteur asynchrone triphasé comporte trois enrouements identiques, qui sont couplés soit en
étoile (Y) soit en triangle (Δ).
Le choix de couplage dépend des tensions de réseau et des indications portées sur la plaque signalétique.
Détermination du couplage :
Si la petite tension du moteur est égale à la tension simple du réseau, le stator sera
couplé en étoile,
Et si elle correspond à la tension composée du réseau, on couple le stator en
triangle.
Moteur
127 V / 230 V 230 V / 400 V 400 V / 660 V
Réseau
127 V / 230 V Étoile Triangle Aucun
4) Principe de fonctionnement :
Les bobinages statoriques, alimentés par des courants triphasés de pulsation ω, créent un champ
magnétique B tournant à la vitesse Ωs = ω / p où p est le nombre de paires de pôles au stator.
Ce champ (flux) tournant balaie le bobinage rotorique et y induit des forces électromotrices (fém) d'après la
loi de Lenz. Le bobinage rotorique étant en court-circuit, ces fém y produisent des courants induits.
C'est l'action du champ tournant B sur les courants induits qui crée le couple moteur. Ce dernier tend à réduire
la cause qui a donné naissance aux courants, c'est à dire la rotation relative du champ tournant par rapport
au rotor. Le rotor va donc avoir tendance à suivre ce champ.
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Le rotor tourne forcément à une vitesse Ω < Ωs (d'où le terme asynchrone).
Pour changer le signe de Ωs (donc le sens de rotation), il suffit de permuter deux fils de phase.
5) Vitesses et pulsations :
ns = f / p ; Avec :
>> Glissement :
Ce paramètre caractérise la diminution relative de vitesse en fonctionnement.
g = (Ωs - Ω)/Ωs ou g = (ns - n)/ns
Exemple : Donner la valeur du glissement gn au point nominal du moteur suivant ; (p=3)
230V/380V – 7,5 KW – 965 tr/min – cosφ = 0,81 – η = 0,865
gn = (1000-965)/1000 = 3.5%
La vitesse relative à laquelle le champ tournant balaie les conducteurs du rotor vaut (Ωs - Ω), la pulsation ωR
des courants induits est égale à :
En fonctionnement triphasé équilibré, La machine asynchrone peut être considérée comme un transformateur
triphasé à champ tournant, dont le primaire est le stator et le secondaire est le rotor.
Vu que la machine est parfaitement équilibrée (bobines identiques) on peut travailler sur un schéma
monophasé équivalent.
Le rotor est un circuit fermé (court-circuit ou sur un résistance) la fréquence du rotor varie avec la vitesse de
rotation (fr=g.f)
Stator Rotor
NOTA : Cette analogie entre la MAS et le transformateur est fausse, car la fréquence au stator et au rotor
est différente (f et g.f)
gE2 E2
I2 = =
R 2 + jL2 gω R 2 /g + jL2 ω
Fréquence : f Fréquence : f
Fréquence fictive
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Donc on peut ramener les éléments du secondaire (rotor) vers le primaire (stator) en divisant sur le carré du
rapport de transformation (1/m2)
C.C
Le schéma devient :
Souvent dans la pratique, la chute de tension dans l’impédance R1+j.L1.ω est faible devant V1, ce qui permet
la transfert en aval de l’impédance 1/Rf+1/j.Lm.ω sans beaucoup changer la tension à ses bornes, donc :
Le schéma simplifié :
Lm : Inductance magnétisante,
Rf : Résistance modélisant les pertes fer au stator,
R1 : Résistance d’un enroulement statorique,
L : Inductance de fuite totale ramenée au stator,
R2’/g : Résistance équivalente d’un enroulement rotorique ramenée au stator, elle modélise la puissance
transmise au rotor.
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>> Puissance active absorbée par le moteur :
𝑷𝒂 = √𝟑𝑼𝟏 𝑰𝟏 𝒄𝒐𝒔(𝝋)
𝑬𝟐𝟏 𝑽𝟐𝟏
𝑷𝒇𝒔 = 𝟑 ≈𝟑
𝑹𝒇 𝑹𝒇
NB : En fonctionnement nominal, les chutes de tension aux bornes de R1 et l1 sont faibles devant V1.
𝑷𝒖 = 𝑷𝑴 − 𝑷𝒎 = (𝑪𝒆𝒎 − 𝑪𝒎 )Ω = 𝑪𝒖 Ω
Avec : Cu couple utile et Cm couple de perte mécanique.
>> Rendement :
𝑷𝒖
𝜼= 𝒂𝒗𝒆𝒄 ∶ 𝑷𝒂 = 𝑷𝒖 + 𝑷𝒇𝒔 + 𝑷𝒋𝒔 + 𝑷𝒋𝒓 + 𝑷𝒎
𝑷𝒂
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>> Couple électromagnétique :
𝑹′𝟐 𝟐 𝑽𝟏
𝑷𝒕𝒓 = 𝑪𝒆𝒎 Ω𝒔 = 𝟑 𝑰 𝑎𝑣𝑒𝑐 ∶ 𝑰′𝟐 =
𝒈 𝟐 𝟐
√(𝑹′𝟐 ) + (𝑳𝝎)𝟐
𝒈
Finalement on déduit :
𝑹′𝟐
𝑽𝟏 𝟐 𝒈
𝑪𝒆𝒎 =𝟑 𝟐
Ω𝒔 𝑹′𝟐
( ) + (𝑳𝝎)𝟐
𝒈
Pour des faibles glissements :
𝑽𝟏 𝟐 𝒈 𝟑 𝑽𝟏 𝟐
𝑪𝒆𝒎 = 𝟑 = ( ) (Ω𝒔 − Ω)
𝑹′ 𝟐 Ω𝒔 𝑹′ 𝟐 Ω𝒔
𝟑𝒑𝟐 𝑽𝟏 𝟐
𝑪𝒆𝒎 = ( ) (𝒏𝒔 − 𝒏)
𝟐𝝅𝑹′𝟐 𝒇
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>> Caractéristique mécanique C=f(n) de quelques charges :
8) Réversibilité :
Fonctionnement en Fonctionnement en
moteur asynchrone génératrice asynchrone
0<g<1 -1<g<0
Le fonctionnement en génératrice asynchrone est obtenu lorsque la charge devient entraînante et que : Ω>ΩS.
𝝎 𝒇
𝜴 = 𝜴𝒔 (𝟏 − 𝒈) = (𝟏 − 𝒈) → 𝒏 = (𝟏 − 𝒈)
𝒑 𝒑
Nota : Une autre solution consiste à utiliser une cascade hyposynchrone (pour les grandes puissances).
Les valeurs des grandeurs (cosφ, η, Cu, I) au point de fonctionnement nominal se déduisent de la plaque
signalétique du moteur :
Si on travaille sur une installation de 400 V (tension entre phases), il faudra coupler le stator en étoile.
Si on travaille sur une installation de 230 V, il faudra coupler le stator en triangle.
Dans le cas d'un couplage triangle (Δ) : U = 230 V ; Le courant de ligne est I = 57 A ; cos ϕ = 0,88.
>> Pa= √3.U.I.cosϕ = √3.230.57.0,88 = 20 kW.
Dans le cas d'un couplage étoile (Y) : U = 400 V ; Le courant de ligne est I = 33 A ; cos ϕ = 0,88.
>> Pa= √3.U.I.cosϕ = √3.400.33.0,88 = 20 kW
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