Loi N° 2014 037 Code de La Route
Loi N° 2014 037 Code de La Route
Loi N° 2014 037 Code de La Route
LOI N° 2014-037
Le deuxième axe de la réforme se veut plus exigeant sur les normes de sécurité en
prenant en compte l’évolution du volume et la composition du trafic routier, l’évolution du
système d’organisation et de régulation du transport terrestre ainsi que des caractéristiques
et de l’évolution du réseau d’infrastructures routières. Les principes fondamentaux devant
régir l’usage de la route par toutes les catégories d’utilisateurs et la circulation routière ont
été ainsi considérés.
En sus de ces dispositions, cette loi comprend les dispositions relatives aux
principales répressions aux infractions aux lois et réglementation. Pour une meilleure
cohérence au niveau de la pénalité, il a été dressé une typologie des infractions à relever
suivant des critères objectivement vérifiables, soit que ces infractions peuvent être
génératrices d’accident (dans lequel cas y- a- t-il lieu d’apprécier la gravité des
conséquences), soit que lesdites infractions présentent des caractères anti-économiques
(dans lequel cas il importe d’évaluer lesdites conséquences pour apprécier les peines
pécuniaires).
1
mesures visent notamment à favoriser l’adoption d’une politique de prévention de risque
d’insécurité routière par le renforcement des sanctions administratives et pécuniaires.
2
ASSEMBLEE NATIONALE
TITRE PREMIER
PRINCIPES GENERAUX ET
DISPOSITIONS GENERALES
CHAPITRE 1.1
GENERALITES
Article L1.1-1 : La présente loi portant Code de la Route détermine les conditions
d’utilisation des voies ouvertes à la circulation publique. Elle a pour objectif d’assurer la sécurité
et la sûreté de la circulation et des transports routiers des biens et des personnes.
Article L1.1-2 : L’usage sur le territoire national des voies ouvertes à la circulation
publique dénommées « routes » est libre. Cette liberté s’exerce selon les modalités prévues par
le présent Code de la Route.
CHAPITRE 1.2
DEFINITIONS
Article L1.2-1 : Les voies ouvertes à la circulation publique concernent toutes les
routes et leurs dépendances y compris les ouvrages d’art.
Les différentes catégories de routes sont fixées par la loi portant Charte routière et
ses textes d’application.
Les routes privées et les voies routières à l’intérieur des périmètres portuaires,
aéroportuaires et ferroviaires ne sont pas inclues dans le champ d’application du présent Code
de la Route. Les réglementations de l’usage de ces infrastructures routières relèvent de la
compétence des maîtres d’ouvrages et Autorités concernés.
3
conducteur. L’accompagnateur d’élève conducteur doit obligatoirement être
titulaire du permis de conduire exigé par la réglementation pour la catégorie de
véhicule conduit ;
2. « bac » : bateau large et plat assurant la traversée d’un cours d’eau ou d’un lac
pour les voyageurs et les véhicules ;
6. « conducteur » :
9. « dalot » : petit canal dallé sous une route pour l’écoulement des eaux ;
10. « dépendances » : tout ce qui fait partie intégrante de la route en dehors des
ouvrages d’art ;
4
vitesse moyenne peut, toutefois, être différente selon la catégorie ou les types de
véhicule engagé dans l’épreuve ou suivant les particularités du parcours sur
lequel la manifestation doit se disputer ;
14. « ouvrage d’art » : les ponts, les bacs, radiers, dalots, les tunnels et les murs de
soutènement ;
5
20. « tricycle à moteur » : véhicule à trois roues symétriques à moteur dont le poids
à vide n’excède pas 1 000 kilogrammes et dont la charge utile n’excède pas
1 500 kilogrammes pour le tricycle destiné au transport de marchandises et
300 kilogrammes pour le tricycle destiné au transport de personnes. Il ne répond
pas à la définition du cyclomoteur telle qu’elle est donnée au point 8 b. du
présent article ;
22. « trottoir » : partie latérale d’une route, surélevée par rapport à la chaussée,
réservée à la circulation des piétons ;
23. « vélomoteur » : tout véhicule à deux roues pourvu d’un moteur thermique d’une
cylindrée n'excédant pas 125 centimètres cubes ou équivalent et ne répondant
pas à la définition du cyclomoteur telle qu’elle est donnée au point 7 a. du présent
article.
Article L1.2-4 : Les véhicules visés au point 1 de l’article L1.2-3 précédent comprennent :
Le terme "véhicule à moteur" désigne tout véhicule routier pourvu d'un moteur à
propulsion ou à traction, y compris les trolleybus.
Le volant de conduite de tout véhicule automobile autorisé à circuler sur le territoire national doit
être placé sur la partie gauche.
TITRE 2
REGLES GENERALES APPLICABLES
AUX USAGERS DE LA ROUTE
CHAPITRE 2.1
REGLES APPLICABLES
A L’ENSEMBLE DES USAGERS DE LA ROUTE
Article L2.1-1 : Pour l’utilisation des voies ouvertes à la circulation publique, chaque
catégorie d’usager doit se conformer aux règles de la circulation et suivre les prescriptions en
matière de sécurité
6
Article L2.1-2 : Tout usager des voies ouvertes à la circulation publique, doit, sauf
cas de force majeure, emprunter exclusivement les chaussées, pistes cyclables ou trottoirs
réservés à sa catégorie d’usagers
Les animaux de trait, de charge ou de selle et les bestiaux isolés doivent avoir au
moins un conducteur.
TITRE 3
REGLES APPLICABLES AUX CONDUCTEURS
CHAPITRE 3.1
ENSEIGNEMENT DE LA CONDUITE DES VEHICULES
A MOTEUR ET DE LA SECURITE ROUTIERE
CHAPITRE 3.2
PERMIS ET AUTORISATION DE CONDUIRE
Article L3.2-1 :Nul ne peut conduire un véhicule sur les voies ouvertes à la
circulation publique sans être titulaire d’un permis de conduire établi à son nom et délivré par le
Ministère chargé des Transports ou de l’organisme délégataire de pouvoir ou d’une autorisation
également établie à son nom et délivrée par la municipalité ou la commune, et valable pour la
catégorie de véhicule concerné.
CHAPITRE 3.3
COMPORTEMENT DU CONDUCTEUR
Article L3.3-1 : Tout conducteur de véhicules est tenu de respecter les règles
relatives à :
Article L3.3- 3 : Tout conducteur est tenu d'obtempérer à tout ordre émanant des
agents visés à l’article L8.2-1 en uniforme ou munis des insignes extérieurs et apparents de leur
qualité, définis par voie réglementaire, et qui sont habilités à constater les infractions aux
dispositions du présent Code de la Route.
7
Il doit notamment obtempérer à une sommation de s’arrêter desdits agents qui
peuvent faire usage de tous moyens permettant d’immobiliser les véhicules dont les conducteurs
tentent d’échapper au contrôle. La responsabilité pouvant survenir de l’utilisation des matériels
de barrage ou de l’usage des armes par les agents de la Force publique incombe au conducteur
délinquant.
TITRE 4
REGLES APPLICABLES AUX VEHICULES
CHAPITRE 4.1
DISPOSITIONS TECHNIQUES
APPLICABLES A TOUS LES VEHICULES
Article L4.1-1 : Les véhicules visés à l’article L1.2- 3 doivent respecter les règles
techniques prescrites par le présent Code de la Route concernant :
Article L4.1-2 : Tout véhicule mis en circulation doit répondre aux obligations suivantes :
CHAPITRE 4.2
DISPOSITIONS ADMINISTRATIVES
APPLICABLES A TOUS LES VEHICULES
8
Article L4.2-1 : Tout véhicule à moteur utilisé à Madagascar doit satisfaire aux exigences
suivantes :
1. la constatation et la réception ;
2. l’immatriculation ;
3. le contrôle technique.
Les exigences visées aux points 1 et 2 s’appliquent aux véhicules non motorisés.
Tout véhicule terrestre à moteur ainsi que ses remorques ou semi-remorqués autre
que les véhicules appartenant à l’Etat ou mis à sa disposition, empruntant les voies ouvertes à
la circulation publique doit être couvert par une assurance conformément aux dispositions de la
loi portant Code des Assurances en vigueur.
Article L4.2-2 : Le Ministère chargé des Transports délivre les papiers administratifs
et enregistre toutes les informations exigés pour la circulation des véhicules.
TITRE 5
MANIFESTATIONS, EPREUVES ET COMPETITIONS SPORTIVES
CHAPITRE 5.1
MANIFESTATIONS
Article L5.1-1 : Toutes manifestations culturelle, cultuelle, rituelle, sur une partie ou
la totalité d’une voie ouverte à la circulation publique sont soumises à une autorisation préalable.
CHAPITRE 5.2
EPREUVES ET COMPETITIONS SPORTIVES
TITRE 6
RESPONSABILITE DES USAGERS DE LA ROUTE
EN CAS D’INFRACTION AU PRESENT CODE DE LA ROUTE
CHAPITRE 6.1
RESPONSABILITE CIVILE ET PENALE
Article L6.1-1 : Tout usager des voies ouvertes à la circulation publique est
civilement et/ou pénalement responsable de la violation des dispositions prévues par le présent
Code de la Route.
CHAPITRE 6.2
RESPONSABILITE PECUNIAIRE
9
TITRE 7
REPRESSIONS AUX INFRACTIONS
AU PRESENT CODE DE LA ROUTE
CHAPITRE 7.1
REPRESSIONS AUX INFRACTIONS RELATIVES AUX REGLES
DE CONDUITE DES VEHICULES ET DES ANIMAUX
Article L7.1-1 :Toute personne qui, en état d’ivresse ou sous l’emprise d’alcool, de
stupéfiants ou de substances psychotropes ou hallucinogènes, conduit ou tente de conduire un
véhicule à moteur, est punie d’une amende de Ar 100.000 à Ar 400.000, et ce indépendamment
de la mesure de suspension ou de retrait temporaire ou définitif du permis de conduire ou
d’immobilisation du véhicule.
Article L7.1-2 : Tout conducteur ayant commis l’une des infractions visées à l’article
L7.1-1, qui a refusé de se soumettre aux vérifications prévues par l’article L3.3-5, est puni d’une
amende de Ar 200.000 à Ar 800.000 et ce, indépendamment de la mesure de retrait temporaire
ou définitif ou de suspension du permis de conduire, ou d’immobilisation du véhicule.
Article L7.1-4 : Toute personne ayant commis l’infraction visée à l’article L7.1-3 qui a
refusé de se soumettre aux vérifications prévues par l’article L3.3-5 est punie d’une amende
de Ar 200.000 à Ar 800.000 et ce, indépendamment de la mesure d’interdiction de solliciter un
permis de conduire ou d’immobilisation du véhicule.
En cas de dommages corporels, les dispositions des articles 319 et 320 du Code
pénal sont applicables.
10
en cas d’homicide involontaire et/ou atteintes involontaires à l'intégrité de la personne commis à
l'occasion de la conduite d'un véhicule à moteur.
Article L7.1-7 :Tout conducteur d’un véhicule à moteur qui omet sciemment
d’obtempérer à tout ordre des agents habilités par le présent Code, ou qui refuse de se soumettre
à toutes vérifications prescrites concernant le véhicule ou la personne, est puni d’une amende de
Ar 200.000 à Ar 800.000, indépendamment de la mesure de retrait temporaire ou définitif ou de
suspension du permis de conduire, ou d’immobilisation du véhicule.
CHAPITRE 7.2
REPRESSIONS AUX INFRACTIONS RELATIVES AUX REGLES
DE L’USAGE DES VOIES OUVERTES A LA CIRCULATION PUBLIQUE
Article L7.2-1 :Toute personne qui, conduisant un véhicule ou des animaux sur la
gauche de la chaussée dans des conditions normales de circulation, commet une infraction, est
punie d’une amende de Ar 100.000 à Ar 500.000, et ce, indépendamment de la mesure de retrait
temporaire ou définitif ou de suspension du permis de conduire, ou d’immobilisation du véhicule
des animaux.
Article L7.2-2 :Toute personne qui n’obéit pas aux prescriptions concernant les
barrières de pluie et le passage sur les ponts ou sur les bacs, est punie d’une amende de Ar
500.000 à Ar 3.000.000 et ce, indépendamment de la mesure de suspension ou de retrait du
permis de conduire si l’infraction est commise à l’aide d’un véhicule. La réparation des dégâts
occasionnés par la non observation de ces prescriptions relève obligatoirement de l’auteur de
l’infraction.
Les dispositions des articles 473 et 474 du Code pénal sont applicables en cas de
destruction de patrimoine routier par tout conducteur du véhicule, pour des causes autres que
celles précitées.
Quiconque qui place ou tente de placer intentionnellement sur une voie ouverte à la
circulation publique, un objet faisant obstacle au passage des véhicules ou qui emploie ou tente
d’employer un moyen quelconque pour y mettre obstacle, est puni d’un emprisonnement de trois
mois à deux ans et d’une amende de Ar 500.000 à Ar 1.500.000 ou de l’une de ces deux peines
seulement indépendamment de la confiscation du matériel, objet de l’infraction.
Article L7.2-4 : Tout conducteur d'un véhicule à moteur ou non motorisé qui ne
respecte pas la distance de sécurité réglementaire entre deux véhicules est réprimé d’une
amende forfaitaire.
11
Article L7.2-5 : Toute personne qui, conduisant un véhicule, dépasse la vitesse
maximale autorisée, est punie d’une amende de Ar 200.000 à Ar 800.000 et ce, indépendamment
de la mesure de retrait temporaire ou définitif ou de suspension du permis de conduire ou
d’immobilisation du véhicule.
Article L7.2-7 : Tout conducteur qui, ayant participé à une épreuve d’endurance et
de régularité ou à une compétition de vitesse de véhicules à moteur organisée sans l’autorisation
de l’autorité administrative compétente, est puni d’une peine d’emprisonnement d’un à six mois
et d’une amende de Ar 400.000 à Ar 800.000 ou de l’une de ces deux peines seulement.
En cas de dommages corporels, les dispositions des articles 319 et 320 du Code
pénal sont applicables et ce, indépendamment de la mesure de retrait temporaire ou définitif
ou de suspension du permis de conduire, ou d’interdiction de solliciter un nouveau permis de
conduire ou d’immobilisation du véhicule.
CHAPITRE 7.3
Article L7.3-1 :Toute personne, qui fait circuler sur les voies ouvertes à la circulation
publique un véhicule à moteur ou remorqué ou semi-remorqué, sans que ce véhicule soit muni de
plaques d’immatriculation, est punie d’une amende de Ar 200.000 à Ar 800.000 et ce,
indépendamment de la mesure de retrait temporaire ou définitif ou de suspension du permis de
conduire, ou d’interdiction de solliciter un nouveau permis de conduire, ou d’immobilisation du
véhicule qui peut être prononcée par l’autorité compétente.
Toute personne, qui fait circuler sur les voies ouvertes à la circulation publique un
véhicule à moteur ou remorqué, sans que ce véhicule soit muni de plaques d’immatriculation
exigées par la réglementation en vigueur est réprimée par une amende forfaitaire.
Article L7.3-2 : Est punie d’un emprisonnement de six mois à trois ans, et d’une amende
d’Ar 500.000 à Ar 1.500.000 ou de l’une de ces deux peines seulement :
1. toute personne qui fait volontairement usage d’une plaque ou d’une inscription
apposée sur un véhicule à moteur ou remorqué, portant un numéro, un nom ou un
domicile faux ou supposé ;
2. toute personne qui fait circuler sur les voies ouvertes à la circulation publique, un
véhicule à moteur ou remorqué sans que ce véhicule soit muni des plaques ou des
inscriptions exigées par les règlementations en vigueur et qui, en outre déclare
sciemment un numéro, un nom ou un domicile autre que le sien, ou autre que celui
du propriétaire du véhicule ;
12
Article L7.3-3 : Est punie d’une amende de Ar 500.000 à Ar 1.500.000 toute personne
physique ou morale, qui :
Article L7.3-4 : La tentative des délits prévus par l'article L7.3-3 est punie des mêmes peines.
Article L7.3-5 : Est punie d’une amende de Ar 400.000 à Ar 2.000.000 toute personne qui :
2. place, adapte ou applique sur un véhicule un tel appareil, dispositif ou produit et ce,
pour toute personne physique coupable, indépendamment de la mesure de suspension
du permis de conduire ou toute autre mesure qui peut être décidée par le Tribunal.
Article L7.3-6 : La tentative des délits prévus par l'article L7.3-5 est punie des mêmes
peines.
CHAPITRE 7.4
REPRESSIONS AUX INFRACTIONS RELATIVES AUX REGLES
CONCERNANT LES CONDITIONS ADMINISTRATIVES DE CIRCULATION
DES VEHICULES ET LEURS CONDUCTEURS
1. toute personne qui met sciemment ou maintient en circulation un véhicule à moteur ou non ou
remorqué sans être titulaire des autorisations ou papiers afférents à la circulation du véhicule
exigés pour la circulation de ce véhicule ;
2. toute personne qui fait sciemment usage d’autorisation ou papiers exigés pour la circulation
d’un véhicule à moteur ou non ou remorqué, en sachant que cette autorisation ou pièces sont
périmées, annulées ou fausses, et ce, indépendamment de la mesure de retrait temporaire ou
définitif ou de suspension du permis de conduire, ou d’interdiction de solliciter un nouveau
permis de conduire ou une nouvelle autorisation ou pièce administrative, ou d’immobilisation
du véhicule.
Article L7.4-2 :Toute personne qui fait usage d’autorisation et de papiers afférents à la
circulation d’un véhicule à moteur ou non, ou remorqué, tout en sachant que ceux-ci sont faux ou
altérés, est passible des peines prévues par les dispositions de l’article 148 du Code pénal sur l’usage
de faux et ce, indépendamment de la mesure de retrait temporaire ou définitif ou de suspension du
13
permis de conduire, ou d’interdiction de solliciter un nouveau permis de conduire, ou d’immobilisation
du véhicule qui peut être prononcée par l’autorité compétente.
Article L7.4-3 :Toute personne, qui fabrique ou importe, ou offre, met en vente ou en
location, ou incite l’achat et l’utilisation d'un cyclomoteur, d’un vélomoteur, d'une motocyclette, d’un
tricycle ou d'un quadricycle à moteur n'ayant pas fait l'objet d'une réception ou qui n'est plus conforme
à celle-ci est punie d’une amende de Ar 500.000 à Ar 1.500.000 et ce, indépendamment de la mesure
de suspension du permis de conduire à l’encontre du conducteur, ou d’immobilisation du véhicule ou
de toute autre mesure qui peut être décidée par le Tribunal.
Article L7.4-4 : La tentative des délits prévus par l'article L7.4-3 est punie des mêmes
peines.
Article L7.4-5 : Toute personne, même par négligence, qui met ou maintient en circulation
un véhicule à moteur ainsi que ses remorques ou semi-remorqués, sans être couverte par une
assurance garantissant sa responsabilité civile conformément aux dispositions de la loi sur les
assurances est punie d’une amende de Ar 100.000 à Ar 500.000 et ce, pour toute personne
physique, indépendamment des mesures de retrait du permis de conduire et de mise en fourrière du
véhicule.
CHAPITRE 7.5
REPRESSIONS AUX INFRACTIONS RELATIVES
AUX DISPOSITIONS CONCERNANT LE PERMIS DE CONDUIRE
Article L7.5-1 : Toute personne qui conduit un véhicule à moteur ou non ou remorqué ou
semi-remorqué sans être titulaire d’un permis de conduire est punie d’une amende de Ar 500.000 à
Ar 1.500.000 :
2. Pour les cas suscités, la peine d’emprisonnement d’un mois à six mois est
prononcée en cas de récidive.
Toutefois, ces dispositions ne sont pas applicables aux apprenants des écoles de
conduite et à toute personne justifiant qu’elle apprend à conduire, en dehors des voies ouvertes à la
circulation publique sous le contrôle effectif d’un accompagnateur, personne titulaire du permis de
conduire réglementaire correspondant à la catégorie du véhicule considéré.
Article L7.5-2 :La suspension, le retrait temporaire ou définitif du permis de conduire ainsi
que l’interdiction de la délivrance d’un permis de conduire peuvent constituer des peines
complémentaires qui pourront être prononcées par les cours et tribunaux statuant en matière
correctionnelle.
Les peines complémentaires peuvent être déclarées exécutoires par provision, à titre de
mesure de protection.
Article L7.5-3 :Lorsque, à l’occasion de la conduite d’un véhicule, le titulaire d’un permis
de conduire fait l’objet d’une condamnation par application des articles 319 et 320 du Code pénal et
qu’il résulte des éléments ayant motivé la condamnation qu’il ne possède plus les aptitudes physiques
ou les connaissances nécessaires pour la conduite du véhicule considéré, les cours et tribunaux
peuvent prononcer le retrait temporaire ou définitif du permis.
14
Le jugement fixe un délai de trois ans au plus avant l’expiration duquel l’intéressé ne peut
solliciter un nouveau permis de conduire que s’il est reconnu apte après un examen médical et
psychotechnique effectué à ses frais.
Article L7.5-4 :Lorsqu’un conducteur n’est pas titulaire du permis exigé pour la conduite
du véhicule à l’occasion de laquelle il a fait l’objet d’une condamnation susceptible de motiver la
suspension ou le retrait temporaire ou définitif de ce titre, ces peines sont remplacées à son égard par
la peine d’interdiction d’obtenir la délivrance d’un permis de conduire. La durée de cette peine est
déterminée conformément aux dispositions de l’alinéa 2 de l’article L7.5-3.
En cas d’infraction aux articles 319 et 320 du Code pénal, les dispositions de l’alinéa 2 de
l’article L7.5-3 sont également applicables.
Article L7.5-5 :La durée maximum des peines complémentaires prévues aux articles
L7.5-3, L7.5-4 ci-dessus est portée au double en cas de récidive, ou si la décision constate le délit de
fuite ou la conduite sous l’influence de l’alcool ou sous l’empire de substances ou plantes classées
comme stupéfiants ou de médicaments psychotropes ou hallucinogènes.
Article L7.5-6 :L’Autorité Administrative visée par l’article L 3.2-1 peut décider la
suspension du permis de conduire pour une durée n’excédant pas deux ans à l’encontre du
conducteur qui a fait l’objet d’un procès-verbal de contraventions à la réglementation sur la police de
la circulation routière.
Elle peut également décider l’interdiction, pour la même durée, de la délivrance d’un
permis de conduire lorsque le conducteur n’en est pas titulaire.
La durée des mesures administratives s’impute, le cas échéant, sur celle des mesures du
même ordre prononcées par le Tribunal.
Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux conducteurs de véhicules militaires
lorsqu’ils sont titulaires de brevets délivrés à cet effet par l’autorité militaire.
Article L7.5-7 :Toute personne qui, malgré la notification qui lui aura été faite d’une
décision prononçant à son encontre la suspension ou le retrait temporaire ou définitif du permis de
conduire ou l’interdiction d’obtenir la délivrance d’un permis de conduire, continue à conduire un
véhicule à moteur pour la conduite duquel une telle pièce est nécessaire ou qui, par une fausse
déclaration, obtient ou tente d’obtenir un permis, est punie d’un emprisonnement d’un mois à un an et
d’une amende de Ar 500.000 à Ar 1.500.000 ou de l’une de ces deux peines seulement sans
préjudice des peines plus graves prévues au Code pénal.
Est punie des mêmes peines toute personne qui, ayant reçu la notification d’une décision
prononçant à son égard la suspension ou le retrait temporaire ou définitif de son permis de conduire,
refuse de restituer le permis suspendu ou annulé à l’agent chargé de l’exécution de cette décision.
Article L7.5-9 : Toute personne qui fait usage d’un faux volet d’infractions annexé au
permis de conduire est punie d’un emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende de
Ar 500.000 à Ar 1.500.000 ou de l’une de ces deux peines seulement.
15
CHAPITRE 7.6
REPRESSIONS AUX INFRACTIONS RELATIVES AUX DISPOSITIONS
CONCERNANT L’ENSEIGNEMENT DE LA CONDUITE DES VEHICULES
A MOTEUR
CHAPITRE 7.7
SANCTIONS ADMINISTRATIVES
Sans préjudice de l’application des sanctions administratives sus citées, la mesure de mise
en fourrière, qui n’est pas systématique, est prise suivant le degré de gravité de l’infraction au
présent Code.
TITRE 8
CONTRAVENTION AU PRESENT CODE DE LA ROUTE, CONSTATATION
DES INFRACTIONS ET JURIDICTION COMPETENTE
CHAPITRE 8.1
CONTRAVENTION AU PRESENT CODE DE LA ROUTE
Article L8.1-1 : Les contraventions aux dispositions du présent Code de la Route sont
constatées et réprimées conformément aux lois et réglementation en vigueur.
CHAPITRE 8.2
AGENTS HABILITES A CONSTATER LES INFRACTIONS
Article L8.2- 1: Les infractions aux dispositions du présent Code de la Route en matière de
circulation et de sécurité routières sont constatées par :
Article L8.2-3 : Les autorités, fonctionnaires et agents visés aux articles L8.2-1 et L8.2-2
peuvent faire appel à d’autres expertises ou professionnels qualifiés et assermentés, pour s’assurer
que certaines infractions peuvent être retenues à l’encontre des contrevenants.
CHAPITRE 8.3
JURIDICTION COMPETENTE
TITRE 9
DISPOSITIONS DIVERSES
CHAPITRE 9.1
DEROGATIONS AUX DISPOSITIONS
DU PRESENT CODE DE LA ROUTE
CHAPITRE 9.2
ACTIVITES CONNEXES
CHAPITRE 9.3
PRISE EN CHARGE DES VICTIMES
D’ACCIDENTS DE LA CIRCULATION
Article L9.3-1 : Un fonds d’urgence est institué, pour faciliter le secours des victimes
d’accidents de la circulation.
CHAPITRE 9.4
AUTORITES
Article L9.4-2 : Les pouvoirs de police de la circulation dévolus aux Autorités Régionales et
locales sont, entre autres, les suivants :
1. réglementation de la circulation des véhicules sur les routes et les voies de communication
à l'intérieur d’une Collectivité Territoriale Décentralisée sous réserve des pouvoirs dévolus
17
au représentant de l'Etat central sur les routes nationales, selon la classification
déterminée par la Charte routière ;
2. exercice de la police de la circulation sur les routes et les voies de communication à
l'intérieur de la Collectivité Territoriale Décentralisée, sous réserve des pouvoirs dévolus au
représentant de l'Etat central sur les routes nationales, selon la classification déterminée
par la Charte routière ;
3. placement au vu du public, par tous les moyens appropriés, des indications ou signaux
concernant, à un titre quelconque, la circulation ;
4. délivrance de certaines autorisations administratives ;
5. application de certaines sanctions administratives.
CHAPITRE 9.5
DISPOSITIONS TRANSITOIRES
Article L9.5-1 : Les modalités d’application des dispositions de la présente loi sont
définies par voies réglementaires.
Article L9.5-2 : Toutes dispositions antérieures qui sont contraires à celles de la présente
loi sont et demeurent abrogées.
LE SECRETAIRE,
18