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Chapitre I

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Remerciements

Nous tenons à exprimer notre remerciement pour : Mme. KHALDI Ibtissem


pour sa patience, surtout ses précieux conseils et correction, ainsi pour
l’inspiration, l’aide et le temps qu’elle a bien voulu nous consacrer.

Nos remerciements vont aussi aux membres du Jury ; d’avoir accepté


de lire et d’évaluer notre travail.

Un grand merci aussi, est adressé à nos chers professeurs du


Département de Français qui ont assuré notre cursus universitaire.

Chahinez et Abir
Dédicace

Nous dédions ce travail accompagné d’un profond Amour :

A nos chers parents,


La source de vie, d’amour et tendresse et d’affection.
A ceux qui n’ont jamais cessé de nous encourager et nous conseiller.
A nos chers frères et sœurs,
La source d’espoir et de bonheur

A tous nos amis de promotion de 2éme année Master en Littérature et Civilasion


Française.
A toutes les personnes qui occupent une place dans nos cœurs.
A tous les membres de nos familles.

A vous chers lecteurs.


Introduction

p. 6
Voyager est le moyen le plus efficace de se détendre ; cela nous fait nous sentir détendus et calmes,
nous réjouissant des paysages, du voyage lui-même et même des événements que nous pouvons
rencontrer pendant le voyage. De plus, le changement climatique joue un rôle très important dans le
moral ; lorsque nous revenons d'un voyage, nous nous sentons prêts à accomplir nos tâches avec
plaisir.

Le voyage peut donc être très utile et bénéfique pour la santé morale et physique d'une personne.

Après avoir fait un voyage, certaines personnes aiment raconter leurs aventures en partageant leurs
sentiments et leurs sensations car elles ressentent le besoin de transmettre ce qu'elles ont appris, vu
ou vécu pendant le voyage. Leurs écrits forment des récits de voyage que nous pouvons classer
comme littérature de voyage.1

Le voyage et le récit de voyage ont une relation complémentaire, car il est nécessaire d'avoir un
voyage pour écrire le récit de voyage, mais parfois, ces deux éléments peuvent être éloignés l'un de
l'autre, en d'autres termes, l'un peut être réalisé sans s'adresser à l’autre ; cette citation l'explique de
cette façon :« Voyages et récits de voyage sont liés, mais pas de manière indispensable : on peut
réaliser les premiers sans les seconds, ou les seconds sans les premiers 2. On peut aussi faire les
deux dans l’ordre ou dans le désordre 3. Le voyage qui intéresse le littéraire s’appuie sur des
réalisations très variées ».4

Qui peuvent être réelles car elles peuvent provenir de la fiction : écrire un itinéraire ou un
déroulement d’un voyage fait par soi-même ou par d'autres personnes ; rassembler ces autres
écrivains et les réécrire à notre manière, comme nous le pouvons inventer un voyage et écrire des
milliers d'aventures fantastiques. Mais autrefois, il fallait que le voyage ait réellement lieu pour
rédiger un récit de voyage, c'est comme une exigence, autrement dit, le récit n'aura aucun sens,
comme le soulignait le dictionnaire Richelet :« Au sens du XVIIIe siècle, le voyage est aussi bien le
déplacement que le récit qui en est fait. Pour donner une définition minimale, on peut dire que la
littérature de voyage propose, dans le cadre d’une écriture subjective, souvent postérieure au retour
le compte rendu d’un voyage présenté en principe comme réel ».5

Ainsi, au XVIIIe siècle, quand on disait voyage, on voulait dire : déplacement et voyage en même
temps. Le dictionnaire de Richelet, dans sa version de 1759, proposait la définition suivante :
1
Khorsi.Samia Récit de voyage : « facteur de connaissance de la culture d’autrui-Cas de Cinq semaines en ballon » de
Jules Verne ; publié en 2013
2
Chapitre 1 : Qu’est-ce-que la littérature de voyage ? https://www.editions ellipses.fr/PDF/9782340010864_extrait.pdf
3
N. BOUATIA ; L’écriture de voyage dans « Un été dans le Sahra » ; d’Eugène Fromentin ; 2020.
4
LES JOURNAUX DE VOYAGE DE JAMES COOK DANS LE PACIFIQUE ; Jean-Stéphane Massiani ; (p. 7-16).
5
P. Richelet, Dictionnaire de la langue Françoise ancienne et moderne, tom1, A Lyon, 1759.
p. 7
« Voyage : livre qui traite de quelques voyages. La plupart des voyages sont mal faits et pleins de
mensonges ou d’exagérations. »6

En général, le lecteur s'intéresse aux personnages et à ce qui leur est arrivé, c'est-à-dire à leur propre
histoire, sentiments ou actions, et le lecteur ne se rend pas compte que dans ce récit, la description
des lieux, traditions et coutumes des autres fait partie du récit, qui est transmis soit pour informer
les lecteurs à leur sujet, soit pour les encourager à voyager afin de voir leurs traditions et ce genre
de personnes(peuplades) en personne.

Voyager a toujours fasciné les hommes. Le voyage est synonyme d'exploration, de découvertes,
d'aventures et d'expériences uniques.7 On ne parle pas d'un voyage de vacances où nous
consommons du temps libre. On parle d'expériences humaines. Le voyage n'est pas un repos
complet, mais il procure un enrichissement personnel. En voyage, on découvre les autres, ceux qui
croisent notre chemin, mais on se découvre aussi-soi-même, on s’interroge dès lors sur ses origines,
son identité, ses croyances.

Le nez sur la vitre a été publié en 2004 et raconte l'histoire d'un homme qui part à la rencontre de
son fils. Cet homme prend l'autocar pour aller voir son fils, qui ne répond plus à ses lettres. Dans ce
voyage intime qui commence dans le sud et qui le mènera dans une ville également construite au
bord d'une rivière, il se souviendra de son père, de la guerre, des paysages de son enfance en
Algérie, de la pauvreté et de sa découverte de la mer. Au bout du chemin, il retrouvera, derrière la
vitre, son passé, ses souvenirs et ses souvenances.

Abdelkader Djemaï raconte donc l'histoire de ce père ouvrier dont le nom est inconnu jusqu'à la fin
du roman et qui représente « les immigrés » en France, un homme silencieux qui ne parle pas
beaucoup. L'auteur propose ce personnage pour exprimer ses regrets et raconter sa douleur.

Alors, notre question est : Comment l’auteur présente son voyage à travers les souvenirs (le
passé) et le présent ? Quels procédés utilise-t-il pour raconter un voyage entre espaces et entre
temps ?

La méthodologie employée

6
LE VOYAGE EXCENTRIQUE ; Susan Pickford ; Chapitre I ; Vers un pacte du récit de voyage.
7
Introduction – Pourquoi voyager ? ; PAR ANGELO DI GENOVA ; 5 JANVIER 2010.
p. 8
Pour répondre aux questions posées, essentiellement il faudra recourir le contexte socio-historique
qui servira d'outil avec lequel nous pourrons bien comprendre le texte. Cet outil d'analyse nous
permettra de considérer clairement la relation entre le texte et l'histoire ainsi que l'univers social
dans le roman. Cette remarque prend toute sa force lorsque l'on évoque la nécessité de sauver
l'histoire des vaincus et des perdants.

« Toute l'histoire de la souffrance crie vengeance et appelle un récit ».8 (Gilbert 1985 : 80).

Pour voir comment les immigrés et leurs enfants sont représentés, on s'intéressera aussi au discours
d'Abdelkader Djemaï car derrière le texte, l'auteur existe autant qu'il a choisi de raconter une
histoire, de révéler son monde(univers), sa perception et connaissance des « choses". Le rôle de
l'écrivain est significatif.

Et pour cela, Le but de cette étude s'exprime dans le désir et la volonté de mettre en lumière le
présent et le passé douloureux d'un groupe social. On va essayer de voir comment les immigrants et
leurs enfants sont représentés. Comment l’écrivain exprime-t-il les conflits entre deux générations ?

Notre mémoire comptera deux chapitres : le premier sera consacré à relater le voyage ; l’analyse
narratologique appliquée dans ce corpus ; l’auteur et son œuvre, ainsi que l’analyse titrologique.
Dans le deuxième chapitre, il parlera de l’écriture et les thèmes abordés ou traités dans ce roman.

8
N.Bekhedidja ;The feeling of the past in Le Nez sur la vitre by Abdelkader Djemaï ; July 2019.
p. 9
Chapitre I : La littérature de voyage et la
narration chez Le nez sur la vitre

p. 10
Résumé

Le nez sur la vitre est un très court roman qui raconte l'histoire d'un père algérien qui vit en
France et travaille dur pour élever ses quatre enfants. Ce père prend le bus et traverse le sud
de la France un jour de voyage pour retrouver son fils aîné qui n'a pas réussi ses études et qui
quitte la maison en laissant un grand vide. Au cours de ce voyage, le passé et le présent
s'entremêlent car les souvenirs du père reviennent sans cesse : enfance, premier voyage en bus
pour saigner pendant la guerre, misère, sa relation avec son père…, etc. La fin troublante et
touchante du roman lui donne encore plus de beauté et fait entrer le lecteur dans un état de
choc et de tristesse. Le personnage principal de ce roman est une personne que l'on peut
rencontrer et croiser tous les jours et que la lecture de ce roman nous permet de mieux
comprendre.

Analyse para textuelle du roman « le nez sur la vitre »

Pour analyser correctement notre corpus, nous nous intéresserons aux éléments qui entourent
le texte, afin de mieux réussir à étudier notre sujet de mémoire. Il y a d'autres éléments qui
aident à mieux comprendre le texte et à avoir une première idée du contenu du roman avant de
commencer à le lire. Gérard Genette présente le texte comme suit : « Ce quoi un texte se fait
livre et se propose comme tel à ses lecteurs. »9

Au début de notre travail de recherche, nous commencerons à étudier le titre, car ce dernier
est d'une grande importance pour comprendre le roman. Enfin, nous aborderons l'étude de la
première de couverture et de la quatrième de couverture afin de clarifier les éléments
extérieurs de l'ouvrage.

Premièrement, le paratexte est un concept de théorie littéraire qui est défini et utilisé
principalement pour la première fois par le théoricien Gérard Genette dans « Introduction à
l’architexte ».10

Selon Genette : Le paratexte se compose donc empiriquement d’un ensemble hétéroclite de


pratique et de discours de toutes sortes et de tous âge que je fédère sous ce terme au nom

D’une communauté d’intérêt ou convergence d’effet, qui me parait plus importante que leur
diversité d’aspect.11

9
Genette G, cité in Achour Christiane et REZZOUG Simone, convergence critiques, Edition Alger, 1990,
P.28
10
Genette G, Introduction à l’architexte, seuil, Paris, 1979.
11
Genette G, Seuils, édition seuil, 1987.
Au sens étymologique, le terme "paratexte" est constitué d'un préfixe : para "à côté de" et le
français "texte", vient du latin textus formé sur le verbe texter : qui signifie "tisser". Donc :
"c'est tout ce qui entoure le texte littéraire".12

-a- La première de couverture

La couverture est la première page extérieure du livre. Il est également appelé (panneau avant)
dans le cas des livres à couverture rigide. Ils ne sont pas numérotés et contiennent
généralement le titre, le nom de l'auteur et l'œuvre. Il ne faut pas le confondre avec la
quatrième de couverture.

L’image de l’arrière-plan de notre corpus est riche en images, elle représente un paysage de la
plage bleue (la méditerranée) il y a aussi des illustrations et des images ; ou y’a un triangle :
qui contient un musée (en haut), dans le côté droit : Sourate-Al-Ikhlas.

À Gauche : Le nom de Dieu « le miséricordieux » ‫ ; بسم هللا الرحمان الرحيم‬et en bas : « la grande
vérité de Dieu » ‫ ; صدق هللا العظيم‬Au-dessus de ce triangle y’a une photo ou elle représente la
guerre, un Moudjahid est abattu ; une bombe des épées.

Aussi ; il y’a d’autre image coupée dont cette dernière est dans le côté gauche de ce triangle
(en face) représente une femme allongée dans la chambre a côté d’un serviteur.

Dans le centre(milieu) de cette couverture on voit des beaux paysages (une ile ; des
montagnes diverses ; des palmiers ; du ciel bleu).

Le Bleu symbolise : la force, la fiabilité, la confiance, la sécurité et la protection. Le vert


symbolise : la Paix, la Croissance, la Santé, l’Espoir et le Naturel. Le jaune symbolise :
l’Optimisme, la Chaleur, la positivité, le Bonheur et la Convivialité utilisée le plus souvent
dans le contexte touristique. Le marron symbolise : La Nature, la Chaleur, le Confort, la
Simplicité et la Durabilité.

Par conséquent, nous remarquons que la symbolique des couleurs ci-dessus correspond bien à
l'illustration qui apparaît sur notre roman, c'est-à-dire cette atmosphère de détente et de
confort, repos ; qui transmet également le contenu de l'histoire d'Abdelkader Djamaï.

-b- Le nom de l’auteur


Le nom de l'auteur est un élément important dans le paratexte. Chaque auteur parfois, dans
son aventure d'écriture, est automatiquement signé et son nom est annoncé. Certains préfèrent
12
Dictionnaire Hachette, édition ,2009.
p. 12
cacher leur identité et choisir un pseudonyme. La dissimulation de son identité renvoie à des
choix personnels : par exemple, Mohammed Mouleshoul choisi de publier ses romans sous le
pseudonyme de Yasmina Khadra-étant militaire - son vrai nom lui cause des ennuis.

Quant à l'auteur du nez sur la vitre il a annoncé son vrai nom au lecteur. Toutes ses œuvres
sont publiées sous son vrai nom, car Djamaï écrit pour le plaisir : "l'écriture ; c’est
imprévisible"13. Son nom est écrit en bas de la page en Blanc.

-c- Le titre

Selon le dictionnaire littéraire, le terme "titre" est défini comme : « l'ensemble des mots qui,
placés en tête d’un texte, sont censés en indiquer le contenue. L'élément central du
péritexte. »14 Dans un autre sens : Un message codé en situation de marché il résulte de la
rencontre d’un énoncé romanesque et d’un énoncé publicitaire ; se lui en croisent
nécessairement littérarité et socialité, il parle de l’œuvre en termes de discours social mais le
discours social en termes de roman.15

Ainsi, le titre est un élément qui est mis en évidence par rapport au contenu qu'il suit et qui le
résume parfois. C'est l'un des principaux composants qui composent le paratexte. Le choix du
titre exprime exactement le thème principal de l'œuvre, car souvent en fonction du titre, nous
choisirons le roman que nous voulons lire ; cela suscite la curiosité des lecteurs. Selon le
schéma de communication de Jacobson qui décrit les différentes fonctions de la langue, parmi
elles se trouvent :

•La fonction référentielle : elle doit informer le lecteur.

•Voici, la fonction conative : elle doit inclure, impliquer.

•Pour la fonction poétique : elle doit susciter l'intérêt ou l'admiration.

Pour étudier un titre, il faut connaître les fonctions descriptives, sur lesquelles il faut juger les
modalités16 :

• Titre rématique : désigne le genre ou le type d'œuvre.

13
www.algerie-dz.com. Consulté le 06/04/2019.
14
ARON Paul, SAINT-JACQUES Denis, VIALA Alain, dictionnaire du littéraire, Paris, Presses
Universitaire de France, 2010, p772.
15
ELBACHIR Amal, Stratégies d’écriture et fusion romanesque entre faits littéraires et faits historiques Dans Le
Café De Gide de Hamid Grine, mémoire de magister, filière Sciences des textes littéraires, Université d’Oran Es-
Sénia, 2014, p. 13.
16
Prise de site littérale. Ciribonare.over-blog.com. Consulté le 06/04/2019.
p. 13
•Titre thématique : désigne le contenu.
• Ambiguïté du titre : titre mixte.

L’intitulé de notre corpus est Le nez sur la vitre le titre est écrit en caractère normal en bas de
la première de couverture directement sous le nom de l’auteur par une couleur bleu. Le nez
sur la vitre est un nom masculin, nous remarquons que la relation entre le titre, l’image de la
première de couverture et l’œuvre est ambiguë et peu claire. Le nez sur la vitre est un titre
Ambiguïté, mixité du titre.

L’objectif de Abdelkader Djemaï s’exprime dans le désir et la volonté de mettre en lumière le


présent et le passé douloureux d'un groupe social.

-d- La dédicace :

Le nom féminin vient du latin consécration, - onis, consécration.

Il en est ainsi : « l’hommage qu’un auteur fait de son œuvre à quelqu’un en la lui dédiant par
une mention imprimée en tête du livre ».17

Nous avons remarqué que la dédicace d’Abdelkader Djemaï est pour son fils Mohamed :

Pour Mohamed

-e- Epigraphe

Selon le dictionnaire français, l’épigraphe est une courte citation en tête d'un livre, d'un
chapitre, etc., Pour indiquer son sujet ou son esprit.

Autrement défini par Philip Lane : « est une citation qui se trouve en exergue du livre et qui
présente l’ouvrage d’un point de vue symbolique, en quelque mots ou quelque lignes ».18

Notre corpus porte comme épigraphe la citation de HENRI DE MONTHERLANT :

« La pire colère d’un père contre son fils est plus tendre que le plus tendre amour d’un fils
pour son père ».

Et la citation de CONFUCIUS :

17
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais. Consulté le 15/04/2019.
18
ATAMENA Abdelmalik, Ecriture autobiographique et quête identitaire dans Léon l’Africain d’Amin
Maalouf, mémoire de magistère Université El-hadj Lakhdar-Batna, Année Académique, p. 72.
p. 14
« Il n’y a que les pères et les mères qui s’affligent véritablement de la maladie de leur
enfants ». CONFUCIUS, Livre des sentences.

Le roman commence par cette citation, qui suscite la curiosité des lecteurs de découvrir le
secret de l'histoire racontée dans le roman. HENRI DE MONTHERLANT : Henry de
Montherlant (1895-1972) fut romancier, dramaturge, essayiste et poète. Il était membre de
l’Académie française et peut être considéré comme un des plus grands écrivains du XXe
siècle, à l’égal d’un Proust ou d’une Céline.

CONFUCIUS : Né voici 2 500 ans, « Maître Kong » est toujours l’un des piliers de l’identité
chinoise. Or, à l’image d’autres sages, les princes de son temps ne l’écoutèrent guère. Ses
idées novatrices ont pourtant fondé la tradition de son pays.

-f- la quatrième de couverture

•Définition

La quatrième de couverture est la dernière page extérieure du livre.

On l'appelle aussi un "plat verso" dans le cas des livres à couverture cartonné. Ils ne sont pas
numérotés et hébergent(accueille) généralement un extrait représentatif du contenu ou une
présentation de l'auteur.

La quatrième de couverture de notre roman comprend :

1. Le nom et prénom du romancier en haut de page écrit en noir juste après, le titre du roman
(en bleu).

2. Un extrait du roman de 06 lignes (un texte explicatif écrit par l’auteur même) : « parce que
son fils ne répond plus, [...] d’un seul coup ».

3. Au milieu la photo de l’auteur en noir et blanc avec une citation du roman (caractère
Italique en Blanc et encadrer en bleu).

4. Une petite biographie sur l’auteur.

5. Un petit extrait : « Le nez sur la vitre [...] des humbles ». Le Matricule des Anges

5. Un code barre.

p. 15
6. Des références et le prix du livre.

I. Le récit de voyage

Le voyage forme un genre littéraire qui permet à l’auteur d’aller au-delà de la simple
description des lieux en exprimant ses sensations et les émotions qu’il ressent, il partage la
différence entre l’auteur et d’autres endroits.

Depuis deux décennies, les récits de voyage occupent une place importante dans le monde
du livre. Récits de voyage réels ou fictifs, biographie réalistes ou fictives de voyageurs, toutes
ces catégories posent un problème propos de la possibilité de définir la littérature de voyage,
qui diffère entre deux types de textes : soit des textes documentaires ou littéraires.

I.1.La littérature de voyage

Ce n’est pas d’hier, mais l’intérêt que lui porte la critique académique, universitaire est
nouveau, car un tel genre peut constituer une base de données utilisée pour des recherches
touchant de nombreux domaine. IL enrichit la science, l’anthropologie, la linguistique, la
géologie et l’art à travers la découverte de l’Autre. Dans le récit de voyage le réel a un
privilège sur la fiction, la réalité se reflète dans l’espace décrit, et parfois le narrateur réalise
une imagination ou un fantasme. Le genre littéraire qui dépasse largement le cadre de la
description temporelle de l’espace19. Il inclut en plus de la géographie ; de la culture, de la
langue, et de la science que le voyageur rencontre.

Dans le récit de voyage, les impressions et les émotions ne sont pas moins importantes que
les lieux et les personnes visités20. Il vise à capter l’attention du lecteur en l’emmènent ailleurs
pour découvrir un monde différent que le pousse à réfléchir, à comparer, à voir à travers la
vision de l’Autre.

Le récit de voyage et avant tout une histoire d’aventures ; une histoire d’une époque dans un
certain espace, c’est une aventure d’exploration et de découverte d’un voyageur qui 21 a été
copié pour être transporter.

19
N. Merdji · 2017 · Cited by 2 — Le mot « voyage » contribue à la présentation du monde dans un processus
d'expansion, en mettant en exergue deux fonctions : narrative et ...
20
N. Merdji · 2017 · Cited by 2 — Le mot « voyage » contribue à la présentation du monde dans un processus
d'expansion, en mettant en exergue deux fonctions : narrative et ...
21
N. Merdji · 2017 · Cited by 2 — Le mot « voyage » contribue à la présentation du monde dans un processus
d'expansion, en mettant en exergue deux fonctions : narrative et ...
p. 16
Le mot « voyage » contribue à la présentation du monde dans un processus d’expansion, en
mettant en évidence deux fonctions : la narration et la description 22. L’auteur raconte son
aventure, ces voyages et son trajet tout en décrivant le nouveau monde. Puisque la variété des
textes qui lui sont attribués : de la mémoire à la biographie, de la réalité a la fiction, le voyage
et difficile à classer. La connaissance biblique (des livres) informe sur la parole des autres 23.

I.2.La littérature de voyage : début et origines

L’auteur s’inspire de ses voyages, de ses rencontres et de ses sentiments pour écrire un
voyage. Ce dernier est considéré comme un genre littéraire ou le réel a une vérité au détriment
(des avantages) de la fiction. Un genre qui relie un journal intime, réalise un récit qui va bien
au-delà de la prononciation des lieux et des dates. Ce genre littéraire mêle ou mélange la
fiction et la réalité pour mettre en valeur la mémoire culturelle de l’Autre.

I.3.Récit de voyage : genre littéraire

Les récits de voyage se composent de situations multiples : historiques, scientifiques, sociales,


24
culturelles littéraires . La description ralentit la narration des faits. Les expansions et les
découvertes sont au centre de ce type d’écriture. L’Inde, la Chine, l’Egypte, le Moyen Orient
et l’Amérique sont des civilisations anciennes bien connues.

L’écriture de ce type de littérature est gérée par deux types de discours, beaucoup plus
25
descriptif que narratif . L’auteur joue le rôle d’observateur qui raconte ce qu’il voit et le rôle
d’un protagoniste ou acteur qui vit de nouvelles expériences. L’observateur met en évidence le
monde extérieur cependant que l’aventurier se met au centre des intérêts et déclare (révéler)
les sentiments qu’a ressentis pendant le voyage, en effectuant deux types de discours, l’un est
objectif et l’autre est subjectif. Cette combinaison (accord) tenu (découler) d’un besoin urgent
de connaitre l’auteur dans un monde qui s’indique (avérer) différent de celui de l’auteur.

Le récit de voyage dans les travaux de Claude Richler se compose de quatre composantes :
la narration, le déplacement effectué, le voyageur et le lecteur. A celles-ci, Évelyne Deprêtre
en ajoute deux autres : la question ou (l’enjeu) de voyage (leitmotiv de l’auteur qui entre dans
22
N. Merdji · 2017 · Cited by 2 — Le mot « voyage » contribue à la présentation du monde dans un processus
d'expansion, en mettant en exergue deux fonctions : narrative..., etc.
23
N. Merdji · 2017 · Cited by 2 — Le mot « voyage » contribue à la présentation du monde dans un processus
d'expansion, en mettant en exergue deux fonctions : narrative ..., etc.
24
N. Merdji · 2017 · Cited by 2 — 17Les récits de voyages se forment à partir de multiples situations :
historiques, scientifiques, sociales, culturelles et littéraires.
25
N. Merdji · 2017 · Cited by 2 — 19L'écriture de ce genre de littérature est gérée par deux types de discours,
beaucoup plus descriptif que narratif. L'auteur joue le rôle ...
p. 17
la construction chronologique du récit lord du déplacement) et l’autre (la découverte de
l’autre). C’est une image de ce dernier qui se compose de trois points de vue : l’auteur ; le
narrateur et le voyageur. Le récit de voyage relie non-seulement ces trois points de vue, mais
aussi trois relations : la description, la narration et le commentaire.

L’objectivité de l’auteur doit être stricte lors d’un voyage parce qu’il est considéré comme
une personne qui témoigne de la réalité, cependant, les découvertes ne sont pas exactement
une présentation fidèle de la réalité mais un fait entaché de l’objectivité de l’auteur. Ses
souvenirs font partie intégrante de son écriture.

Le voyage est réaliste, ses principes de base sont l’expérience de réelle, les souvenirs et les
impressions de l’auteur. La culture des autres influence l’écriture qui allie (associer) l’histoire,
les mythologies et la géographie pour enrichir l’imaginaire.

« Voyager que, que les raisons soient d’ordre politique (révolution, émigration, exil, exode,
déportation, épuration), intellectuel ou moral, matériel ou technique, c’est jouer subtilement
de l’espace et du temps et accepter la perte du corpus avec sa terre et son lieu d’origine , le
dépaysement. C’est reconnaitre ses propres « désirs d’ailleurs » (Michel, 2000) nés, peut-
être, de quelque rencontre ou de quelque lecture ». (Ferreol & Jucquois, 2003 : 346).

La littérature comme fait social n’a cessé de jouer le rôle d’un miroir qui reflété la vie
sociale dans ses moindres détails et toutes ses composantes : idéologies, événements,
traditions et coutumes.... Elle a également participé aux grands changements qui ont touché
les sociétés. Le cas des écrivains maghrébins d’expression française et un exemple illustratif
car en réclamant une identité maghrébine ils ont largement participé au combat libérateur
(défenseur) des pays du Maghreb 26 .

L’œuvre littéraire est, en quelque sorte, un monde créé par l’écrivain 27. Un monde fictif qui
fonctionne comme un reflet du monde réel inspiré essentiellement d’une réalité vécue.

L'auteur Abdelkader Djemaï met des personnes très fragiles au cœur de son œuvre le nez sur
la vitre. Il les évoque non seulement pour décrire mais pour révéler(dévoiler) d’une manière

26
I. TEBANI · 2022 — Le cas des écrivains maghrébins d'expression française est un exemple illustratif car en
réclamant une identité maghrébine ils ont largement participé au ...
27
I TEBANI · 2022 — L'œuvre littéraire est, en quelque sorte, un monde créé par l'écrivain. Un monde fictif qui
fonctionne comme un reflet du monde réel, ...
p. 18
plus ou moins fidèle leur quotidien, leur solitude, leurs douleurs silencieuses et leurs
souvenirs très intimes. En un mot, leur réalité est telle qu'elle est vécue.

En effet, de nombreux romans racontent l'histoire d'un exilé, d'un ouvrier ou d'un immigré.
Toute une littérature se développe sur ce sujet, qui est apparue brusquement au cours des
dernières années. Abdelkader Djemaï et beaucoup d'autres expliquent l'attention croissante
que le livre accorde au thème de la migration, qui continue d'enrichir la scène littéraire. La
situation du migrant ou de l'émigrant devient ainsi un thème récurrent (fréquent ou répéter)
dans la littérature maghrébine et apparaît souvent au tournant de la page, comme dans le cas
de l'écrivain Kateb Yassine qui rage (déchainer) contre cet « air d’exil et d’esclavage sans
recours " imposée à ces "damnés de la Terre" que Malek Haddad décrit dans la Dernière
Impression (1958) comme des êtres isolés et presque invisibles pour les autres. Ces migrants
quittent l'Algérie à cause de la pauvreté, il n'y a qu'en France qu'ils ont trouvé le chômage et
une misère plus noire, dans les bidonvilles et les caves d'un pays aux hivers brumeux et
glaciaux, au milieu d'un peuple indifférent, ou ils ont été rapidement horrifiés (faire peur ;
paniquer) par l'étrangeté qu'il ne cherche pas à comprendre. Ces Algériens qui sont venus en
France vivent dans des situations précaires.

Dans le nez sur la vitre, à travers le côté de ce père mobile (voyageur), ces événements sont
insérés et la situation difficile de l'émigrant en France est montrée.

Abdelkader Djemaï s'intéresse aux travailleurs migrants anciens et aux vieux ouvriers, dont il
peint le quotidien dans des histoires caractérisées par une grande sensibilité et une touchante.

Ici, c'est un roman de souvenirs. Abdelkader Djemaï aborde également le thème de la solitude
de ces immigrés qui, malgré toute la vie passée en France, n'ont jamais pu se sentir intégrés
dans la société d'accueil car ils gardent constamment(toujours)les yeux rivés sur leur terre
natale.

Ces travailleurs solitaires, invisibles et analphabètes, sont perdus dans l'immense métropole.
Ils ont pris peur des chibanis. Ils cultivent encore leur unité ensemble dans ces déserts
humains qui sont pour eux des mégapole (grandes villes).

Dans le nez sur la vitre, des souvenirs remontent à la surface, à l'époque de la guerre où le
père lui-même était enfant. À cette époque, il devait voyager avec son père dans un vieil
autocar pour rendre visite à son oncle. De même que le roman dessine deux types de
voyageurs (français en 2000, et algérien en 1950). Le père a voyagé entre deux voyages, l'un

p. 19
du présent où il prend l'autocar pour retrouver son fils et l'autre qu'il a fait avec son père
pendant la guerre. Un va-et-vient constant entre une réalité pleine de contradictions et un
passé plein de regrets et de nostalgie.

Et à la fin de son vain (imaginaire) voyage, le père, malheureusement, apprendra la froide et


triste vérité : la réponse au silence de son fils. Celui-ci a été attrapé pour conduite en état
d’ébriété (paf ou ivre), il a été reconnu coupable d'homicide(assassin) involontaire(irraisonné)
coupable parce qu'il était responsable d'un accident de la circulation dans lequel sa partenaire
(sa copine) a perdu la vie. Le jeune homme a mis fin à ses jours la veille dans sa cellule de
prison.

I.4.La narratologie

La narratologie est un terme proposé par Todorov en 1969, il prend ses racines dans le
Formalisme russe et le New Criticism, voire chez Aristote, mais c’est avec une
structuralisme28 français, à la fin des années soixante et au début des années soixante-dix ;
qu’elle a connu son résultat (essor), c’est-à-dire au moment même où naissait la critique
génétique moderne.

La science de la narration est une discipline qui étudie les différentes techniques et structures
narratives employées dans toutes les œuvres littéraires (un roman, une nouvelle ou un récit),
elle nous facilite l’accès des livres, aussi , nous assure l’appréhension du texte littéraire à
l’aide des différentes techniques.

Il a deux perspectives(règles) différentes, chacune de ces perspectives s'intéresse à un


domaine spécifique, la première est celle développée par le sémiologue russe Vladimir Propp,
Greimas, Bremond et bien d'autres, et leur perspective appelée sémiotique narrative s'intéresse
au récit de l'histoire sans prendre en compte le médium qu'il véhicule car pour la sémiotique,
un même événement peut être traduit avec différents médias par différents moyens.

En bref, la narratologie est une approche visant à étudier et analyser les mécanismes internes
de la narration, elle vise à distinguer des éléments spécifiques par leur place dans une série
d'autres comme la série de fonctions de Propp, elle insiste également sur la répétition , les
récurrences et la surface du texte comme le style et les métaphores ,... Etc., ils sont moins
intéressants, ils sont placés à la deuxième place, et ils permettent aussi de construire quelques
modèles censés expliquer le parcours narratif.

28
Histoire de.la narratologie (terme proposé par Todorov 1969)
p. 20
I.4.1. La narration

Le récit ou (la narration) est omniprésent dans toutes les cultures, et les formes sémiotiques
qu'il peut prendre sont nombreuses telles que : le texte, qu'il soit littéraire, journalistique ou
dans d'autres domaines, la peinture, la bande dessinée, le cinéma, le théâtre...., Etc. Même
lorsque nous nous limitons uniquement à la situation sémiotique verbale, nous notons que les
formes et manifestations textuelles qui ont la même forme mais sont de nature différente sont
classées comme "narratives" ou "narratives", par exemple : les œuvres et écrits qui abordent et
traitent de sujets historiques ressemblent autant à un texte littéraire qu'ils sont narratifs.

La narration décrit non seulement un récit détaillé, mais aussi la structure générale de ce
roman. Dans la rhétorique ancienne, il s'agit de la deuxième partie du discours après
l'exorcisme, celle dans laquelle l'orateur (parleur) raconte les faits.

-I.4.2. Le narrateur

C'est lui qui raconte l'histoire, c'est un personnage de fiction, créé par l'auteur pour jouer ce
rôle, plus précisément le narrateur est la voix ou l'ensemble de voix d'où proviennent les
discours (texte littéraire) c'est purement textuel, il appartient au monde fictif. Le narrateur est
généralement considéré comme un personnage créé appartenant à l'ensemble de l'œuvre
littéraire. Le rôle du narrateur ne se limite pas uniquement au fait de raconter des événements,
il a pour mission d'organiser les événements primaires et secondaires du récit 29 afin qu'ils
suivent dans l'ordre chronologique et assurent la compréhension de l'histoire de la part de son
destinataire(récepteur), autrement dit il est simplement la personne chargée de raconter
l'histoire du roman, selon Genette, sa position et son statut dépendent de son rapport à
l'histoire et de sa position par rapport au récit de la narration , c'est-à-dire le cadre général du
récit :

a) La relation avec l’histoire

Concernant l'histoire racontée, le narrateur peut occuper l'une des deux positions suivantes : le
narrateur qui fait partie de l'histoire, en jouant un rôle spécifique dans l'histoire et en
contribuant au déroulement des événements et de l'histoire (narrateur homodiégétique) ou le
narrateur qui ne fait pas partie de la composition, donc il est complètement absent de l'histoire
(narrateur hétérodiégétique).

29
A Zidane · 2016 — Le rôle du narrateur ne se limite pas seulement au fait de raconter des événements, de
plus, il tâche d'organiser les événements essentiels et secondaires
p. 21
b) Le niveau narratif

Il s'agit de la place qu'occupe le narrateur par rapport au cadre général du récit, et c'est cette
identification qui permet de savoir si le narrateur est seul responsable du récit, ou s'il fait
l'objet d'un récit raconté par un autre narrateur, s'il y a un ou plusieurs récits dans le cadre
récit…, etc. Nous permettons finalement d'identifier clairement les types de
narrateur(s)chargé(s) de raconter l'histoire et de déterminer l'inclusion(enchâssement) des
récits contenus(inclus) dans le roman. Il y a aussi d'autres romans (romans intégrés soutenus
par d'autres personnages).

Le nez sur la vitre, le narrateur est présent partout dans l’histoire, il nous fait vivre sa propre
histoire, il participe à la divulgation (déroulement des événements) des principaux
événements du récit, il s'adresse à d'autres personnages, il est donc homodiégétique.

I.5.Pour l’auteur

Abdelkader Djemaï est né en 1948 à Oran, et vit en France depuis 1993, qui résidait à Saint-
Dai. Il est l'un des grands écrivains algériens. Il est né en Algérie, en 1848 et vit actuellement
en Banlieue Parisienne. Grand reporter pendant plus de vingt ans, (1970-1993), il écrit ses
premiers romans, Saison de Pierre et mémoire de négre30, en Algérie avant de s'installer en
France en 1993. Devenu écrivain à plein temps, il a publié une quinzaine de romans, récits et
des nouvelles, notamment aux éditions Michalon (Un été de cendres, 31, rue de l’Aigle, Sable
Rouge et Camus à Oran). On lui doit aussi les récits de voyage à succès Le Caire qui bat
(Michalon), Pain, Adour et fantaisie (Castor Astral), quartier d'été (le temps qu’il fait) et un
taxi vers la mère (Thiery Magnier). Sans talent elle lui a valu une place reconnue parmi les
auteurs marocains contemporains. La plupart des romans sont inclus dans les collections de
poche "folio" et "point" et sont étudiés dans les écoles et les collèges. La littérature des années
90 est née de l'urgence. L'Algérie sanglante pousse de nombreux intellectuels à se manifester
pour parler de la terrible situation en Algérie :"...Littérature algérienne se trouve affecté de la
violence islamiste qui a déferlé sur le pays assassinat et contraignant à l’exil »31.

L’œuvre abondante de Abdelkader Djemaï est le résultat d’un métissage vécu comme un
enrichissement ou un conflit car elle traite des sujets d’ici et d’ailleurs partagés entre deux
sociétés : autochtone et étrangère. Des sujets qui se trouvent obligés à confronter leur Moi
30
Grand reporter durant plus d'une vingtaine d'années, (1970-1993), il a écrit ses premiers romans, Saison de
pierres et Mémoires de nègre.
31
A Amedjoudj · 2018 — « qui a déferlé sur le pays assassinat et contraignant à l'exil ». Abdelkader Djamaï est
l'un des écrivains francophones d'expression française
p. 22
avec l’autre, à s’introspecter et s’extérioriser à la fois pour se créer des repères. Tel est le cas
du personnage de notre corpus32.

I.6.Présentation d’œuvre

Le nez sur la vitre, l'histoire d'un Algérien qui vit dans une ville du Midi en France et décide
de partir voir son fils, qui ne répond pas à ses lettres. Dans le "silence" et "l'intimité" de
l’autocar qui l'emmène chez son fils, cet homme fait un double voyage dans sa mémoire. Au
bout de sa conscience, il s'interroge sur sa relation avec son fils avant que ce dernier ne quitte
le domicile familial. Le deuxième voyage dans la mémoire est un retour en arrière à l'époque
coloniale ; c'est une histoire de vie dans laquelle le personnage raconte plus ou moins en détail
son enfance, l'état de sa famille pendant la colonisation, l'émigration en ville, son départ en
France et son mariage. Ce n'est qu'à la fin du roman que ce personnage nous révèle les raisons
de la disparition de son fils.

I.7.L’Edition du roman

Si la date d’édition du roman (2004) le situe temporellement au seuil du 3ème millénaire,


l’histoire racontée à travers ce court texte remonte à l’époque de l’entre-deux-guerres ou à la
deuxième moitié du vingtième siècle : c'est-à-dire vers la fin de la colonisation ou encor les
premières années après l’indépendance. C’est une époque qui a connu une forte immigration
d’Algériens vers la métropole. La situation du pays sclérosé par l’hégémonie coloniale a
poussé donc beaucoup d’Algériens à quitter leur terre natale à la recherche du travail afin de
subvenir aux besoins de leurs familles. Certains parmi ces émigrés ont choisi de s’installer
définitivement en faisant venir leurs familles en France. Cette nouvelle situation a donné
naissance à ce qu’on a appelé la génération beure (première génération d’enfants d’émigrés
natifs de France). À cette époque les conflits entre émigrés et Français étaient énormes à
cause du passé colonial récent ainsi que la montée du racisme nourri par le fanatisme politique
de l’extrême droite en France.

Au fil des années, un lien s'est établi entre la guerre d'Algérie, la migration et l'exclusion.
Derrière le thème classique, de l'invasion extraterrestre qui apparaît à chaque crise
économique, se cache désormais le personnage de "l'Arabe". Cette photo représente un
immigrant poussé à s'enfermer dans une manille (un carcan) et à le rendre incapable de
s'intégrer dans une nouvelle société est encore, en fait, liée aux traditions de ses ancêtres, ce

32
G. Aida – mémoire, Juin 2017 « étude de la structure narrative », le nez sur la vitre d’Abdelkader.
p. 23
qui l'empêche de s'intégrer dans la société d'accueil. Cependant, les premières générations
proches du passé colonial ont à leur tour rencontré d'énormes difficultés. Coupés de leurs
racines, les enfants d'immigrés sont Ils se sentaient perdus car ils ne pouvaient pas s'identifier
comme français et ne pouvaient pas revendiquer l'identité d'origine car ils savaient notamment
qu'ils seraient rejetés par l'autre (la société française). S'ajoute donc le gouffre qui les sépare
de leurs parents ; désormais, ils ne partagent plus la même vision du monde avec leurs
familles.

Nous plaçons le travail de Djemaï dans ce contexte car l'histoire met en lumière cette
relation : entre père et son fils en évoquant la relation du personnage principal avec son fils
avant le départ de ce dernier puis en la comparant avec sa relation avec son père (grand-père)
en Algérie, à l'époque coloniale. Une autre caractéristique pertinente qui fait du roman une
ancre dans une époque lointaine : il s'agit en particulier de cette description exacte de la
communauté indigène, de ses traditions, coutumes, religion, etc. C'est cette description qui
découle de la volonté de l'auteur de donner une dimension anthropologique à l'écriture de son
roman.

I.8.Pour l’analyse narrative

C’est l’histoire d’un père algérien de 58ans vit dans le Midi (sud) de la France depuis
longtemps, il aime ce pays où il a réussi à bâtir sa vie en travaillant dans une papeterie, où il
fait un métier qui lui plait avec beaucoup de fierté. Il est marié avec quatre enfants, ces
derniers réussissent bien dans leurs vies et leurs études sauf un (le fils ainé de 27ans) qui est
en prison. Il lui écrit régulièrement des lettres par sa fille cadette pour prendre de ces
nouvelles et aussi pour tenter d’établir avec lui une vraie relation car il n’arrivait pas à
communiquer avec lui.

Depuis quelques temps, son fils ne répond plus à ses messages, le père s’inquiété, se pose des
questions et décide d’aller le voir. Pour une matinée, cet homme quitte sa ville (Avignon) dans
le but d’aller chercher à Nancy, une ville du nord son fils. Il prend l’autocar -Setra Kässbohrer
215 HD – (Abdelkader Djemaï, p.15) où se déroule le récit (le trajet) et part vers la pression.

On relève que c’est un bon observateur parce que rien ne lui échappe à l’attitude et des gestes,
des voyageurs qui sont avec lui : des jeunes, des hommes, des femmes…, etc.

Au cours du voyage , le passé et le présent s’emmêlent car les souvenirs du père ne cessent de
remonter : pendant le passé se souvient de ce qu’il était et ce qu’il a vécu au Bled en

p. 24
Algérie(son enfance , la colonisation , la guerre , la misère, le chômage , sa relation avec son
père , son immigration vers la France , son installation avec sa mère au pays d’accueil pour
chercher un travail , son mariage , la faim , l’analphabétisme ; se rappelle aussi son amour
envers son travail comme un ouvrier dans une papeterie , la naissance de ses enfants , son
voyage en car qu’il a fait enfant avec son propre père pour voir son oncle en Algérie . Et le
présent ou il se questionne de l’exil du vieil homme et son parcours d’émigrés à la vie
modeste à laquelle se souviens l’histoire de se fils difficile avec lequel il n’a jamais parlé.

En arrivant à la maison d’arrêt ou son fils purge une peine d’emprisonnement, le père apprend
que son grand fils a mis fin à ses jours, la veille dans sa cellule. (Car il était incarcéré pour
conduite en état d’ivresse et homicide involontaire).

Dans le nez sur la vitre le narrateur omniscient(présent) raconte le voyage qu'il fait de chez lui
à la prison où son fils est détenu, donnant des descriptions de paysages, de villes et de
voyageurs avec une précision que l'on retrouve – à d'autres fins – dans les romans de Jules
Verne. Les multiples comparaisons qui imprègnent(présentent) ces descriptions donnent au
texte un aspect poétique : « L’autocar […] scintillait comme une carafe de cristal
éclaboussée de soleil. ».33(p.15)

Les descriptions changent le rythme du récit. Les arrêts et les scènes qui mettent en évidence
les actions des voyageurs se multiplient et s'entremêlent. En fait, les passages descriptifs et
narratifs se nourrissent et s'attachent les uns aux autres. Ainsi, le lecteur éprouve les mêmes
émotions et les mêmes intérêts(préoccupations) qu'une personne effectuant un long voyage :
parfois il profite des pauses, observe curieusement le monde qui l'entoure pour passer le
temps ou s'émerveiller, parfois il est pressé d'arriver à destination et ainsi découvrir la fin de
l'histoire. Sans oublier de se familiariser avec les sentiments et les sensations de ses
personnages pour que le lecteur vive également leur voyage dans le bus, le nez sur la vitre est
l'histoire d'un destin inconnu mais pas unique, situé dans un tableau de l'époque
contemporaine où la distance que le narrateur semble prendre cache mal la clarté de l'auteur.

Le départ du père nous rappelle une vérité humaine assez cruelle : toute rencontre et toutes
retrouvailles exigent leur lot de séparations antérieures. Ainsi le père s’en va-t-il laissant sa
femme en pleurs34:

33
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.15)
34
Abdelkader Djemaï,21 juin 2017, « Le Nez sur la vitre » POSTÉ PAR LA PLUME FRANCOPHON Impensés et
héritages historiques dans Le Nez sur la vitre d’Abdelkader Djemaï Par Ali Chibani.
p. 25
« Il n’avait pas pris grand-chose avec lui, des fruits, des gâteaux et du linge propre préparé
par sa femme. Il l’avait surprise en train de pleurer dans la cuisine. Elle ne parlait pas
beaucoup, mais il savait qu’elle avait autant mal que lui ». 35(P.17)

Le titre du roman a de nombreuses significations. S'il pouvait signaler ce geste que chaque
voyageur devait faire, c'est-à-dire poser sa tête sur la vitre et rêver ou regarder le paysage d'un
œil distrait, il se souvient également de la distance qui a toujours existé entre père et fils.

Ce père très sensible aux gestes et à la présence d'inconnus voyageant avec lui qui tiennent
compte de leur humanité croit qu'il vit sans être pris en compte par son fils, sentiment démenti
par l’issue (la conclusion) tragique de ce roman.

Le silence entre père et fils est une copie conforme du silence de grand-père, comme nous le
découvrons à travers des analyses décrivant l'enfance du personnage principal.

Abdelkader Djemaï donne une nouvelle dimension au sujet qui lui tient à cœur qu'il explore
livre après livre : les Algériens expatriés en France. Il ne fait pas de "sociologie", il ne politise
pas, il ne discute pas. À travers l'histoire banale de personnages ordinaires, il nous fait voir,
sentir et nous touche au cœur.36 Il y a une cruauté(méchanceté) plus forte dans ce nouveau
roman que dans les précédents. Bien sûr, il ne s'attarde pas sur la tragédie de ce vieil homme
courageux et digne qui n'a rien compris à l'aliénation de son fils, émigré de deuxième
génération. Mais la réserve qui la traite, la rend encore plus touchante.

Ce voyage n'est pas seulement pour aller voir son fils mais aussi un retour en Algérie pour la
mémoire, dans le pays de son enfance dont il se souvient avec violence en réfléchissant à ses
erreurs d'adolescent. Le point (le bilan) de l'éducation qu'il a donnée à son fils passe par un
retour aux sources, par son enfance et ce flash-back n'est pas sans mal. Le résultat est
dramatique et dur, la douloureuse vérité achève le narrateur.

L’espace contribue de manière remarquable à réveiller la mémoire de notre héros qui


deviendra son père, la guerre, les paysages, son enfance en Algérie. Il effectue deux voyages
dans deux pays dans des autocars qui se croisent dans une alternance cohérente de passé et de
présent alors que l'auteur évoque des événements et des paysages ici et là, il est donc deux
boîtes à souvenirs, l'une est la France d'aujourd'hui et l'autre est l'Algérie d'hier :

35
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.17)
36
https://www.chapitre.com/BOOK/djemai-abdelkader/le-nez-sur-la-vitre,103536.aspx

p. 26
« Tout sa vie il se souviendra que son père avait Tremblé en tendant sa carte d’identité
sortie avec Fébrilité du fond de son burnous. » 37 (P.31)

Dans notre corpus, nous avons remarqué que notre narrateur raconte son voyage dans
l'autocar et évoque des souvenirs du passé et de son passé difficile, en particulier la séparation
d’un père avec son fils qui ne répond jamais à ses lettres et sa décharge psychique, de sorte
que le protagoniste (le père) trouve que le moment de son voyage est l'occasion de se souvenir
et de faire ressortir l'oppression qu'il ressent.

On en apprend beaucoup sur cet homme : sa modestie, son sérieux, sa ponctualité et la


satisfaction qu'il donne à l'employeur.

Nous avons constaté que tout le récit est un retour vers le passé, le narrateur lit les pensées du
personnage qui ne parle jamais ; un bonhomme(personnage) silencieux ou incapable de
communiquer. Nous tenterons de clarifier ou illustrer cette technique(méthode) narrative dans
ce chapitre consacré à l'étude des processus de narration.

« Il pensait une fois encore à son fils. Il se disait qu’ils ne s’étaient pas beaucoup parlé. » 38
(P. 23)

« IL avait quinze ans quand son père mourut de la tuberculose. »39 (P. 45)

« Il décida alors de partir pour la ville où habitait son oncle. »40 (P. 46)

« C’est en regardant s’éloigner les navires marchands que le désir de quitter le pays s’était
un jour insinué en lui »41. (P. 56)

I.8.1. Le mode romanesque (l’incipit)

Ce terme vient de l'origine latine du verbe insipere, qui signifie "prendre en main", puis
"commencer". Au moyen Age incipit indiquait le début des manuscrits, désigné par extension,
l'ouverture du roman.

Dans notre roman, contrairement à la plupart des textes narratifs, nous observons une
déstabilisation de l'ordre du récit. Dès le début, une carence ou un élément qui perturbe la
stabilité de la situation initiale (le début) est annoncé. Aussi, l’absence de fils motive(pousse)
le héros (le père qui est le personnage principal, destinataire) afin de faire son voyage pour le
37
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.31)
38
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.23)
39
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.45)
40
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.46)
41
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.56)
p. 27
retrouver. Donc, l’enfant disparu c’est la quête de l’objet et se chercher soi-même dans un
espace étranger :

« Il s’était fait écrire des lettres auxquelles, depuis longtemps, le fils ne répondait plus. Des
mots arrachés à sa peine, à sa chair. C’était sa fille, la plus jeune de ses quatre enfants, qui
les alignait précieusement sur le papier [...] Il prendra donc demain l’autocar pour voir le
fils qui ne répond pas à ses lettres, des lettres qu’il tenait lui-même à glisser dans la boîte, la
main confiante et le cœur serré. »42 (Pp. 11-12)

Le début(l’incipit) du corpus nous parle déjà du manque(absence) de


communication(contact) qui caractérisait la relation entre père et son fils ainé de 27ans. Tout
d’abord, les lettres sont écrites par la(sa) fille, ce qui signifie que le père ne sait pas écrire ou
ne maîtrise pas la langue parlée par son fils. Plus tard, le texte(l’œuvre) nous dit qu'il est
analphabète.

Les Lexique(mots) : déchiré, douleur, cœur brisé, rapportent la souffrance du père a cause de
ce manque de communication entre eux. (Père/fils)

I.8.2. La fin du roman

La fin du roman ou de la clause romanesque, comme le début, occupe une place privilégiée
dans l’œuvre romanesque (narratif). Dans le schéma narratif, il s'agit d'un retour à une
situation stable dans laquelle l'auteur clôt(ferme/finit) son roman tout en cherchant à laisser un
certain impact (une touche) sur son lecteur. Ce qui fait l'unicité et la singularité au travail, c'est

Surtout lorsque l'horizon trahit l'attente du destinataire(récepteur).

Il ne manque pas de génie car la fin de son scénario déçoit l'horizon de l'attente. Le texte
viole(trahit) les lois(étapes) du récit, c’est pour cela la quête se finit par un échec même le
héros (personnage/le père) ne peut pas restaurer la photo de son fils prise avec son père à l’âge
de 08 ou 10ans. On a trouvé une solution de l’intrigue en annonçant (révélant) le lieu de la
résidence du fils :

« Cinquante mètres plus bas, en tournant à droite, le cœur tremblant et le pas rapide comme
dans la cour déserte du collège, il aperçut, au fond d’une rue étroite, la grosse bâtisse où
vivait son petit. C’est là, derrière des murs massifs et une porte lourde et grise, qu’il apprit,
entre deux silences gênés du directeur de la maison d’arrêt, la mort de son fils. Il s’était cette
nuit pendue dans sa cellule. » (P. 78)43
42
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.11.12)
43
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.78).
p. 28
Et l'histoire se termine par un flashback qui relate les circonstances(conditions) de l'accident
qui a provoqué la condamnation du fils : « Le malheur avait commencé lorsqu’ils avaient
quitté l’auberge, ce dimanche où il avait beaucoup plu. […] 44» (p. 78).

Cette technique, qui fait appel à un récit désuet à la fin de l'histoire et à l'utilisation du verbe
pour commencer, nous renseigne sur le fait de la continuité (reproduction) de l'histoire dans le
temps. L'auteur souhaite consolider(affirmer) son texte par rapport à une certaine réalité que
vivent les immigrés en France : d'une part, le mur qui se dresse entre les parents et leurs
enfants et d'autre part, la forteresse (rempart) qui empêche l’intégration (la fusion) de ces
enfants dans la société dans laquelle ils sont nés car ils interfèrent(battement) sur un mode de
vie différent et deux cultures différentes, ce qui conduit à des échecs qui persistent.

I.8.3. Le moment de la narration (l’instance)

Il ne faut pas confondre(mélanger) l'auteur et le narrateur ; le premier est celui qui écrit le
texte. La seconde est celle qui raconte l'histoire c'est une représentation fictionnelle qui
ressemble à la réalité réelle. Cependant, dans la biographie(autobiographie), l'auteur et le
narrateur sont la même personne.

On distingue deux types fondamentaux du narrateur ; l'un est le narrateur qui est absent de
l'histoire qu'il raconte qui est dite hétérodiégétique et l'autre est un narrateur qui est présent en
tant que personnage dans l'histoire racontée par son nom homodiégétique ; ce dernier
fait(agit) office de héros de l’histoire.

Dans le nez sur la vitre d’Abdelkader Djemaï, le narrateur est anonyme et ne se


montre(manifeste) à aucun moment de l'histoire qu'il raconte, dont on note l'absence totale du
"Je narratif". C'est donc un narrateur hétérodiégétique.

« Il prendra donc demain l’autocar pour voir le fils qui ne répond plus à ses lettres, des
lettres qu’il tenait lui-même à glisser dans la boite, la main confiante et le cœur serré »
45
(p.12).

Par conséquent, nous notons que le narrateur remplit sa tâche principale, qui est de raconter
une histoire dans laquelle les personnages se développent. Il est intéressé à rapporter dans ce
cas les détails qui font que l'intrigue se développe (évoluer l’action). Notre narrateur est au

44
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.78).
45
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.27).
p. 29
même niveau dans l’histoire (en plain-pied/directement), c'est-à-dire : au niveau interne (intra
diégétique), comme dans l'exemple :

« Il avait quinze ans quand son père mourut de la tuberculose, c’était un jour de juin ou le
soleil avait sorti ses couteaux. Il enterra son frêle corps enveloppé dans un linceul blanc dans
le petit cimetière situe à quelques mètres du campement des nomades »46 (p. 45)

I.8.4. l’ordre narratif

C'est le point de vue adopté par le narrateur, ce que Genette appelle la focalisation.

Dans notre corpus, le narrateur, dès le début, s’installe dans la conscience du personnage : il
voit à travers son regard, il raconte ce que révèle(abordent) la conscience du protagoniste (le
héros). Par conséquent, un monologue interne et un courant de conscience car il s'agit d'un
texte non verbal où l'on observe l'absence de toute forme de parole(discours) directe.

« Après le départ de son fils, la maison lui avait paru soudain dépeuplée. Sans le montrer, il
avait en silence cherché sa trace dans les vêtements, les chaussures et son sac de sport qu’il
avait laissés au fond de l’armoire. Il l’avait également cherchée dans son ancienne trousse de
toilette à la fermeture cassé, dans ces couteaux, ces fourchettes, ces verres qui reposaient
dans le vaisselier. »47 (p.13)

Même, il y’a quelques passages ou il s’agit du discours rapporté d’une manière indirecte grâce
aux verbes de modalité : Penser, dire, croire….

- Dire : « Il se disait qu’ils ne s’étaient pas beaucoup parlé. »48 (p.23)

- Penser : « Il avait pensé aussi revoir son visage sur l’unique photo. »49 (P. 13)

-Croire : « Il avait cru que les choses allaient d’elles-mêmes. »50 (P. 23)

En effet, des citations intellectuelles de ce genre, censées reproduire la pensée de la


personnalité, nous révèlent les profondeurs de sa conscience. Le narrateur anonyme nous
raconte régulièrement des pensées, des émotions et des souvenirs qui exprime la conscience

46
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.45).
47
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.13).
48
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.23).
49
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.13).
50
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.23).
p. 30
du personnage. Cela reste un style narratif vivant caractéristique des grands romans du XXe
vingtième siècle, tels que ceux de Faulkner51 et Joyce 52en Amérique et Sarraute53 en France.

I.8.5. Le temps dans le récit

Dans le récit, il y a toujours le cadre spatial et temporel(spatio-temporel) très précis, et on ne


peut imaginer un récit sans temps ou plutôt des indicateurs temporels considérant que le
temps est un élément fondamental d'une œuvre littéraire.

« [∙∙∙]il m’est impossible de ne pas la situer dans le temps par rapport à mon acte narratif,
puis que je dois nécessairement la raconter à un temps du présent, de la passe ou de la future.
»

Le temps est un moment où se produisent des événements à travers lesquels nous pouvons
enchaîner des idées dans l'histoire ainsi que pour en découvrir un certain fait historique.

L'analyse narrative du temps consiste à s'interroger avant tout sur le rapport entre le temps
du récit et le temps du récit. L’un, consiste à décrire des événements ou des actions en
minutes, heures, jours, moins ou années, d'autre part, le temps de narration, consiste en la
présence de lieux pour des événements spécifiques qui se mesurent en nombre de lignes,
paragraphes et pages.

I.8.6. Le moment de la narration

Le roman raconte une histoire qui se déroule dans le temps, qui peut être appelée le temps de
l'histoire ou le temps des événements de l'intrigue. Dans une certaine mesure, lui, étant dans le
monde fantastique, simule le temps de la réalité. C'est le moment où les personnages se
développent. Elle se mesure en heures, jours, mois et années. L'acte de dire demande aussi du
temps. Pour raconter des événements, des actions, des pensées et des mots, le narrateur a
besoin de temps et fait des choix importants pour rendre les événements mesurables en
nombre de pages et de lignes.

51
William Faulkner, (William Cuthbert Falkner de son nom de naissance), est un romancier, nouvelliste,
scénariste et poète américain, considéré comme un écrivain majeur du XXème siècle.
52
James Joyce, de son nom de naissance James Augustine Aloysius Joyce, est romancier et poète irlandais
considéré comme l'un des écrivains les plus influents du XXe siècle.
53
Nathalie Sarraute, née Natalia Tcherniak. Elle est l'une des figures du Nouveau Roman à partir de la
publication de L'Ère du soupçon en 1956.
p. 31
I.8.7. L’ordre des événements et l’ordre du récit

Le premier élément dont nous traitons est celui qui concerne l'ordre du récit.

Nous sommes en présence de deux romans rétrospectifs qui s'emboîtent sur l'axe du temps.
Les deux sont décalés en ce qui concerne l'heure de la date.

a) Récit primaire

Dans cette histoire, où le récit se concentre sur le voyage du père à la rencontre de son fils,
on note néanmoins deux moments mélangés : le premier, l'histoire de la vie du fils qui se
développe en scènes courtes mais antérieures, et le récit qui relie les circonstances du voyage
dans l'autocar et qui semble coïncider(simultané) avec l'histoire racontée.

« Il prendra donc demain l’autocar pour voir le fils qui ne répond pas à ses lettres, […] Dès
que le jour sortira, comme disait sa mère, du ventre de la nuit, il quittera ses trois pièces du
quarante-huit de la rue Gabriel-Péri pour aller à pied jusqu’à la gare routière […] Il
traversera, dans la lumière crayeuse du petit matin, la place de l’Horloge maintenant vidée
de sa rumeur joyeuse. »54 (P. 12)

Le complément circonstanciel du temps C.C.T (temps) maintenant, non seulement indique


qu'il s'agit d'un discours narratif, mais ancre davantage le même récit dans le présent.

Ainsi, l'histoire de la vie du fils est infiltrée(faufilé) par l'histoire de l’entraîneur (le récit de
l’autocar) mais se situe plus tôt par rapport à l'histoire de base (récit primaire).

b) Le récit relatant la vie du père

La narration est ultérieure (contredit/discordante) à l'histoire de la vie du père car le lecteur est
conscient(informé) dès le début sur la situation social du père : marié, père de quatre enfants,
vit dans une ville du Sud de la France, part retrouver son fils aîné qui vit dans une autre ville
située dans le nord, ....etc.

I.8.8. La durée

En ce qui concerne l'étude de la vitesse, le narrateur peut agir en accélérant ou en ralentissant


la narration des événements racontés. : « [∙∙∙] La vitesse du récit se définira par le rapport

54
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.12).
p. 32
entre une durée. Celle de l’histoire mesurée en secondes, minutes, heures, Jours, mois et
années, et une longueur, celle du texte, mesurée en lignes et en payes »55

Nous citons de notre roman :

‟Vingt minute plus tard, .... ”56 (p.77).

‟peu de temps après, … ”57 (p.79).

I.8.9. L’espace

L'espace est défini comme le lieu où se déroule l'histoire et est considéré comme une gamme
assez large, vaste et assez spécifique où se trouvent les objets du récit.

C'est donc la totalité(somme) des lieux autour desquels, s'organisent les événements de
l'histoire. Ainsi, « L’espace dans un roman est plus que, la somme des lieux décrits. »58

L'espace dans une œuvre littéraire contient des lieux, endroits où se déroulent des
événements, et les lieux peuvent être du côté fictif créé par le narrateur dans le monde
fictif(imaginaire) par les personnages. D'autre part, des endroits réels qui existent dans le
monde extérieur, l'espace dans ce cas nous donne de nombreux objets et indices.

Dans le roman, le personnage raconte son histoire dans un autocar. Ce dernier est l'espace de
prononciation(énonciation) dans le roman. Sert(opère) une médiation entre l'intérieur et
l’extérieur, le passé (son pays natal Algérie) et le présent (la France).

Le narrateur piégé(enfermé) à l'intérieur se parle à lui-même ; il raconte tout ce qui est gardé
comme souvenirs sans discussion avec les autres passagers. Le personnage vit dans la dualité
des distances (dédoublement d’espaces) entre le passé et le présent.

Dans le présent, le personnage entame un voyage à la recherche de son fils perdu.

Dans le passé, Il se souvient de son enfance et de la guerre d'Algérie dans les années
cinquante. Expérience et sa vie quotidienne dans une famille pauvre et en milieu rural : le
douar. Plus loin, le narrateur se souvient de son voyage en ville lorsqu’il accompagne son père
malade pour consulter un médecin. Ils restent(résident) chez son oncle :

55
Jean Kaempfer & Raphael Micheli ; méthodes et problèmes « la temporalité narrative » ; 2005, Section de
Français ; Université de Laussane.
56
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.77).
57
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.79).
58
L’espace romanesque, Dans « Lire le roman », 2005 ;(p.103 à 119).
p. 33
« Le lendemain matin, l’oncle, qui claudiquait légèrement, les conduisit à l’hôpital où son
père passe une radio pour ses poumons malades qui le faisaient souvent tousser »59 (p.38)

Ainsi, il évoque deux espaces qui indiquent des espaces réelles. C'est cette dichotomie qui est
souvent citée dans la littérature algérienne : Terre /Cité ; ville représentée par l’opposition :
espace rural / espace urbain(citadin).

Le narrateur se rappelle son enfance dans le douar et décrit la vie misérable de tous les
Algériens à l’époque : « Perdu dans la steppe, le douar, qui n’avait ni école ni électricité,
commençait à échapper à l’obscurité parfois pareille, disait sa mère la bouche d’un ogre » 60
(p.28)

« Les mauvais jours avaient peut-être commencé au début de l’adolescence, quand il s’était
mis à faire des siennes »61 (p.24)

L'histoire se poursuit à travers une mémoire fragmentaire(partager) jusqu'à ce que la famille


parte pour la ville après la mort du père. Dans la ville est un espace que l'on peut définir grâce
à la statue des deux lions et qui, bien sûr, fait référence à la ville d'Oran.

L'espace qui est raconté par le récit primaire fait référence à deux villes françaises : Le
premier endroit où le père a séjourné(résidé) est la ville d'Avignon, située dans le Sud de la
France que l'on peut reconnaître par deux éléments : le festival de théâtre d'été qui a lieu
chaque année en juillet et le Rhône qui traverse une partie de la ville.

La deuxième ville où réside le fils n'est que la ville de Paris. On le reconnaît vingt-quatre
heures sur vingt-quatre à la mairie, à la Seine qu'il traverse au milieu et surtout à son mode de
vie. (L’identifier par l’Horloge de l’Hôtel de ville).

Évoquer l'espace de cette manière montre que l'auteur souhaite donner à son texte une
empreinte réaliste, le rendant plus véridique et crédible.

Cette influence de la réalité informe sur la dimension sociale de la littérature qui fait l'objet de
l'étude des critiques sociaux ou la sociocritique.

59
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.38).
60
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.28).
61
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.24).
p. 34
Chapitre II : L’écriture, analyse des personnages et les
thèmes abordés.

p. 35
II.1. L’écriture chez Abdelkader Djemaï

Les écrits d’Abdelkader Djemaï sont caractérisés par leur densité et leur richesse au niveau de
la mise en page et la mise en texte. Le nez sur la vitre est publié en 2004, met en gros la vie, la
mémoire, les souvenirs de son enfance à côté de son père, mère, oncle..., etc.

C’est un roman symbolique qui renvoie au centre du cœur aux peuples, il est écrit en petites
caractères très serrés, compacts ; dont y’a plus de pleins que de vides dans le texte ; chacun
des chapitres est souvent sous-la forme d’un seul paragraphe ou deux. Les uns sont consacrés
aux premiers voyages celui du présent : la douleur, souffrances …etc. Et puis il y’a celui du
passé : des souvenirs, mémoire..., etc. Tout cela forme un tout ou le tremblement de terre sert
de métaphore a l’écriture. Dans ce texte Djemaï se plait à tromper la mémoire textuelle de ses
lecteurs en leur faisant croire qu’il existe une logique fonctionnelle à l’intérieur du roman. Il
enseigne de la sorte qu’il resurgit le même thème émaillé de menues variations. L’auteur
convient d’examiner avec minutie ces variations afin de pouvoir rendre compte de l’altération
dont le thème a été l’objet. Aussi, il prouve qu’au sein du roman seul importé l’écriture.

Djemaï sait jouer entre les différents moments de l’histoire contée car il organise un système
d’échos, d’annonces et de rappels qui assure la cohérence de texte.62

Le nez sur la vitre est l'un des livres dont la véracité convainc d'écrire le plus juste possible,
dans une humble humilité et pudeur. En lisant le roman, on découvre un style simple, clair et
accessible. C'est un écrivain qui va droit à l'essentiel en accordant de l'importance aux détails.
Cette écriture est dans son ensemble un récit fragmenté. Il se caractérise par l'introduction de
nombreux enchâssements (souvenirs, fantasmes, rêves..., Etc.) Présenté en alternance avec
différentes séquences narratives. Nous verrons que cette façon d'écrire remet en question la
cohérence textuelle et esthétique.

II.2. Le personnage
II.2.1. Qu’est-ce- qu’un personnage ?

Apparu au XV éme siècle. Le terme « personnage » vient du mot en latin « persona ». Cette
dernière est utilisée pour désigner le masque de l’acteur ou le participant, et le suffixe « age »
vient du verbe : agir. À la base ; ce mot est utilisé pour indiquer le rôle jouer ou fait par

62
N.Benkhadidja , écriture fragmentée , roman hybride : Saison de pierres D’Abdelkader Djemaï ,2009 ;
université d’Oran
p. 36
l’acteur de théâtre. Le personnage est un élément important, car il renvoie à une présentation
textuelle d’un être humain ou une autre créature (fait introduire une personne à une autre) .

Sans personnage central ou principal n’y a pas un récit, Barthes dit : « il n’y a pas de récit
sans personnages ». Selon les écrivains romanesque le développement des personnages et un
élément, ou principe clé dans la création d’une histoire.

Le personnage a toujours une fonction référentielle par rapport au rôle qu’il joue dans le
monde imaginaire ou fonctionnel, même, il a un rôle considérable dans la production
littéraire. On va citer les types des personnages essentiels, ci-dessous :

a) Les personnages principaux

Sont des personnages centraux qui agissent en tant que substitut du public, vous vivez
l’histoire à travers ses yeux. Le personnage principal est impliqué dans l’histoire, interagit
(travaille ou fonctionne) avec les personnages secondaires et est personnellement touché ou
influencé, concerné par le débat ou le conflit principal par l’intrigue.

•Le père

C'est le prototype ou l’exemplaire d'un Algérien qui a vécu à l'époque coloniale et qui s'est
retrouvé contraint de quitter son pays pour changer les conditions de son existence. C'est donc
un père de famille de 57 ans. Comme la plupart des Algériens locaux (du territoire), il ne
pouvait pas aller à l'école, ce qui le caractériserait(marquerait) toute sa vie, Après la mort de
son père, il quitte le douar et part pour s'installer en ville :

« Les conditions de vie furent encore plus dramatiques, surtout en hiver. […] Il décida alors
de partir pour la ville où habitait son oncle paternel. »63 (P. 46)

Ensuite, il quitte son pays pour la France : « La première fois, il avait débarqué, lui, à Port-
Vendres, un mois de décembre. Durant presque trois jours et sous un ciel de froidure et de
pluie, le bateau n’avait pas cessé de tanguer Les yeux cernés et le cœur dans la bouche, il
n’arrivait pas à retrouver le sommeil ni l’appétit. Il mit une semaine pour se remettre.
»64(P.35)

Il retourne au pays pendant son mois de vacances pour épouser sa cousine. En France, il
exerce plusieurs métiers : « […], il avait travaillé comme homme à tout faire dans une ferme,

63
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.46).
64
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.35).
p. 37
près de Port-Vendres où il venait de débarquer. […] Il devint manœuvre sur les chantiers
d’hôpital et d’une maison de retraite. »65 (P. 59)

Et enfin en tant qu'ouvrier dans l'atelier de fabrication de cahiers : « Cela le rendait heureux
de savoir que ses enfants et des milliers d’élèves avaient la chance de les toucher, de les
ouvrir, de les remplir de lettres, de dessins, de chiffres, de traits. »66 (P. 58)

•Le fils

Il est né en France :« Son fils naquit à l’hôpital central, un jour d’avril où il avait fait très
beau. »67 (Pp. 61-62).

Il subit son premier échec scolaire : « […] avait été exclu il y a une dizaine d’année. » 68(P.
11)

Il se sent déraciné parce qu'il n'a rien à voir avec sa société originale : « […], il était devenu
orphelin d’une histoire familiale avec ses drames et ses joies, sa force et ses aspérités, ses
signes de ralliement et ses divisions. »69 (P. 67)

Contrairement à son père, il n'a pas connu la guerre. Il semble équilibré tant qu'il n'a aucune
difficulté à adopter le mode de vie de l'autre : « Ils ne pratiquait pas la prière et cela ne le
dérangeait pas. Durant le mois de ramadhan qu’il ne faisait pas, il ne mangeait pas devant
eux. […] Un jour, il avait connu une fille pour laquelle il aurait pu tout sacrifier. Il comprit
tout à coup que son existence pouvait avec elle changer. [...]Elle avait les yeux bleus et il lui
avait dit en plaisantant qu’aucun membre de sa famille n’avait les mêmes »70 (pp. 69-71)

Nous observons qu'il n'y a aucun attribut(point) qui pourrait relier un fils à son père. Ils
vivaient autrefois comme des étrangers sous un même toit. Un père ne peut voir son fils que
par la photo prise sur le champ de manœuvre : « Il devait avoir huit ou neuf ans et se tenait
tout contre lui, le sourire aux lèvres, les cheveux sagement peignés. Il paraissait heureux… »
71
(p. 14)

65
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.59).
66
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.58).
67
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.61-62).
68
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.11).
69
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.67).
70
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.69.71).
71
A. Djemaï, éditions Seuil , septembre 2004 ; (p.14).
p. 38
Cette photo(image) retrouvée avec les affaires de son fils semble indiquer que le conflit est
réciproque et que le fils ne garde de son père que le moment où ce dernier lui a pris le bras
dans le cou.

b) Les personnages secondaires

Viennent aider le personnage central ou lui nuire dans la réalisation de sa recherche ou quête,
ils complètent les personnages principaux et faire avancer les faits et les événements de
l’intrigue avant. On va montrer que y’a des autres personnages sont passifs, Abdelkader
Djemaï les désignent en leur décrivant :

•Un vieux couple : « il ne connaissait aucun de ses passagers. »72(P.19)

On relève que c’est un bon observateur parce que rien ne lui échappe à l’attitude et des gestes,
des voyageurs qui sont avec lui : des jeunes, des hommes, des femmes…, etc. donc, son
attention est retenue surtout en premier par un couple âgé et la tendresse qui les unit, dont le
mari est très attentif envers sa femme, en étant discret : « Devant lui, un vieux couple s’était
installé avec des gestes précautionneux presque timide, comme s’ils n’étaient jamais allés
aussi loin ».73(P.17)

•Le chauffeur : « qui faisait la ligne depuis longtemps, avait vérifié la trentaine des billets,
en déchirant ».74(P.18)

•Une vielle dame : « fluette et plus grande que lui. Coquette, des lunettes a la monture dorée,
ses cheveux teints en blond étaient piqués d’une rose rouge en soie ».75(P.20)

•Une famille :

• Le bébé : « bébé blotti dans un couffin aux poignées recouvertes de velours vert ». 76(P.20)

•Le papa : « qui paraissait à peine sorti de l’adolescence. Avait pris soin de placer juste au-
dessus de lui un panier en osier qui contenait le biberon, des couches, de l’eau minérale et
des petits pots ».77(P.21)

72
A. Djemaï, éditions Seuil, septembre 2004 ; (p.19).
73
A. Djemaï, éditions Seuil, septembre 2004 ; (p.17).
74
A. Djemaï, éditions Seuil, septembre 2004 ; (p.18).
75
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.20).
76
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.20).
77
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.21).
p. 39
•La maman : « vêtue d’une tunique indienne, la mère, la peau très claire et les cheveux
bouclés, tendit le bras vers le plafond pour tourner le bouton en forme d’œil exorbité qui
commandait l’arrivé d’air puis replongea dans la lecture de sa revue de mode ».78(P.21)

Dans ce roman, l'auteur évoque des personnages marginalisés issus du milieu social et même
à travers la littérature. Il condamne(énonce) à chaque fois l'amère réalité dans laquelle ils
vivent et souffrent en silence. Il expose également clairement les attitudes(solutions) négatives
dans les sociétés modernes car, selon lui, exposer ces faits ou réalités négatifs aide en quelque
sorte à changer, à construire un monde plus humain où les personnes âgées sont respectées et
les sans-abri(clochards) sont réintégrés dans leur environnement social.

II.3. Itinéraire du voyage

Itinéraire de voyage Six heures de route.

Destination La grande ville à Nancy, une ville du nord (France).


Manger Il a pris avec lui (des fruits, des gâteaux, une bouteille
d’eau..., etc.).
Paysage Des belles boutiques, jet d’eau, des maisons, des châteaux
d’eau, des étendus de vignes, des paysages inconnus..,etc).
Transport Par un autocar de 50 places qui était équipé de toilettes et de
deux écrans vidéo, avec ses vitres hautes et ses larges flancs
barrés d’une mince bande rouge.
II.4. Etude thématique

Après avoir étudié le concept d'espace littéraire dans notre corpus « le nez sur la vitre », nous
approfondissons le sujet (au plus fond a la thématique), nous avons vu un bref aperçu de
l'approche thématique. En interrogeant sur les différentes définitions avancées par les
théoriciens, en s'attachant à la différence entre le thème général qui se considère comme un
voile qui enveloppe l’œuvre et les sujets voilés, qui se situent en dessous de ce voile, appelé le
sujet secondaire.

En éclairant comment faire pour mener une étude thématique, c'est-à-dire la méthode. Cette
méthode a été appliquée à notre roman d'étude intitulé « le nez sur la vitre »,
dégagez(relevez) les thèmes et mettez leur définition comme la méthode l’exige ; et encore
une fois nous remarquons la présence de ces thèmes en citant des passages tirés de notre texte.

78
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.21).
p. 40
En théorie, un thème est défini comme « sujet, idée sur lesquels portent une réflexion, un
discours, une œuvre, ou autour desquels s’organise une action ».

Il existe une approche dans le domaine de la critique littéraire qui a consacré ses propres
outils analytiques à révéler(dévoiler) le processus d'écriture nécessaire qui se déroule dans
chaque atelier de création, manifesté à l’intérieur du texte.

Nous parlons de la démarche(approche) thématique, c'est-à-dire de l'étude thématique. Elle est


: « Née en 1950, la critique thématique a été universellement ou globalement assimilée à la
nouvelle critique »79. C'est une méthodologie indicative qui conclut et recueille des
énigmes(puzzles) produit par l'écrivain qui s'intéresse à la relation entre les différentes parties
lexicales à travers le billet :

« La lecture thématique[...] tend à dessiner un réseau d’association »80

« Significative et récurrentes ; ce n’est pas l’insistance qui fait sens Mais l’ensemble des
connexions que dessine l’œuvre »

Cette étude caractérise le centre de chaque énoncé en particulier, qui vise à qualifier : « sujet
d’un énoncé, renvoyant souterrainement à la « vision du monde » de l’écrivain pour la
critique dite thématique ». En analysant cette citation, Nous avons découvert que nous ne
pouvons pas nier la "vision du monde" et la distinguer, c'est-à-dire le jugement
personnel(subjectif) de l'écrivain et la façon dont il interprète le thème, ils sont également
inséparables, indissociables. J-P. Richard 81 essaie toujours de définir le sujet comme suit :«
Un principe concret d’organisation, un schème ou un objet fixe, Auteur duquel aurait
tendance à se constituer et à se déployer un Monde »82

Sans aucun doute, la pénétration de l'auteur dans les moindres détails d'un sujet par la
falsification des inclinations appropriées contribue à révéler un monde et ses secrets grâce à
l'interprétation et à l'approfondissement de la part de l'auteur, ce qui assure un accueil idéal
parmi les lecteurs curieux de lire et de découvrir comment les auteurs abordent un sujet
particulier, découvrant plus précisément, dans cette distance, l'étude comparative est définie,
intéressée à étudier la répétition de la même chose chez le même écrivain, ou à comparer la
façon dont deux ou plusieurs auteurs interrogent les mêmes sujets. Ce qui répond à l'objectif
79
http://bib.univ-oeb.dz:8080/jspui/bitstream/123456789/6040/1/m%C3%A9moire%20final%20b%20corig
%C3%A9.pdf
80
A. Amedjoudj ; Du voyage intérieure au voyage extérieur dans le nez sur la vitre d’Abdelkader Djemaï ; 2018.
81
Jean-Pierre Richard est un critique littéraire.
82
Le thème selon la critique thématique ; Michel Collot ; Année 1988 /47 ;pp. 79-91.
p. 41
de l'approche thématique :« Le thème fournit alors un élément commun de signification ou
D’inspiration, qui permet de comparer à partir d’un même index Des œuvres d’auteurs
différents »83.

Le thème occupe une place fondamentale dans le projet d'écriture, sa fonction est très
importante. C'est le moyen par lequel l'auteur tisse toute une histoire, montrant toujours sa
propre vision de la chose. C'est donc :« La notion de thème fournit au critique le point
d’appui indispensable à la cohérence – et à l’intelligibilité de sa démarche. Le thème est Le
point de cristallisation, dans le texte, cette intuition d’existence qui Le dépasse mais qui, en
même temps ne peut être pensé Indépendamment de l’acte qui le fait apparaitre ».84

Les critiques ont distingué deux types de thèmes : le thème général central, celui sur lequel se
posent les thèmes(sujets) secondaires :"Le thème général n'est que la manifestation du sujet :
il ne renvoie qu'à un titre, à un certain mouvement, au niveau de la société ou de son
idéologie, le mouvement qui est d'une importance primordiale pour l'émergence de l'œuvre
".85

II.4.1. Les thèmes principaux et les thèmes secondaires :

La première étape est absolument obligatoire, c'est la lecture stricte du texte pour comprendre
la totalité de l'œuvre pour les raisons suivantes :

"Le thème est répétitif, c'est-à-dire qu'il se répète tout au long de l'œuvre[...] C'est, par sa
répétition, l'expression d'un choix fondamental." 86

C'est donc notre lecture qui garantit le décodage du thème principal, dont l'identification
diffère de l'identification des thèmes secondaires pour les raisons suivantes :« Les thèmes
majeurs d’une œuvre, ceux qui en forment l’invisible Architecture, et qui doivent pouvoir nous
livrer la clef de son Organisation ce sont ceux qui s’y trouvent développés le plus souvent,
Qui s’y rencontrent avec une fréquence visible, exceptionnelle, La répétition ici comme
ailleurs, signale l’obsession »87

83
https://www.pimido.com/philosophie-et-litterature/litterature/fiche/critique-bachelard-rousset-litterature-
romantisme-412548.html
84
Paroles d'esclaves noirs dans une tempête de Césaire ; 5 mai 2021 (9 Pages) ; Page 1 sur 9.

85
POUR UNE THÉORIE DE LA PRODUCTION LITTÉRAIRE ; Pierre Macherey ; Jules Verne ; ou le récit en défaut.
(p.151-276).

86
Chapitre II. La répétition pour elle-même ; Gilles Deleuze ; « Dans Différence et répétition » (2011), pages 96 à
168.
p. 42
Ou secondaire, dès le début pour soulever(relever) les thèmes minuscules vers, les moins

•Définition :

Après avoir scanné ou dégagé le thème principale et d'autres thèmes


insignifiants(minuscules).

La prochaine étape est : « il convient d’abord de définir avec précision le sens des termes
qu’on emploie ».

Cette courte citation montre comment nous pouvons mener une étude thématique ; après avoir
obtenu quelques points de base sur la théorie de la démarche thématique, nous commençons à
étudier différents thèmes dans notre corpus : « Le nez est la vitre ». Et nous nous intéressons
exclusivement à réaliser une étude simple sur le thème principal et sans aucun doute
principal : la mémoire, ainsi que sur d'autres thèmes.88

a) La mémoire comme un thème principal

Selon le dictionnaire, ce terme a le sens suivant « une relation écrite dans laquelle une
personne réalise des événements survenus au cours de sa vie et dans lesquels elle a joué un
rôle ou a été témoin ». Cette histoire parle de mémoire entre le présent douloureux où le vieil
homme entame un voyage à la recherche de son fils perdu, et un passé lointain habité par des
souvenirs du père, de l'enfance et de la guerre des années cinquante : « Il se souvint qu’il avait
rougi quand il l’avait, à seize ans, Surprise dans la salle de bain en en train de se raser En
cachette avec l’une de ses lames. Il se rappelle aussi Qu’au début, par respect, il ne fumait
pas devant lui » (p.76)

Selon la citation, nous constatons que notre narrateur dans son roman raconte les souvenirs
enfantins et de son passé très difficile et très difficile à l'aide du processus de mémorisation de
son voyage.89

87
Brèves remarques sur Franco Moretti ; Franc Schuerewegen ; Dans Poétique 2012/1 (n° 169), pages 85 à 96.

88
A.Amedjoudj ; Du voyage intérieure au voyage extérieur dans le nez sur la vitre d’Abdelkader Djemaï ; 2018
89
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.76)
p. 43
b) les thèmes secondaires

•La séparation

Un autre thème qui se pose dans ce texte est la séparation, définie par la Rousse : « l'acte de
séparation et d’isolement ; le fait de séparation : la séparation des différents composants du
mélange. » En relation avec cette définition, toute la tragédie et la souffrance racontées par le
narrateur qui nous donne une chance d'être à l'intérieur(dedans) de cette terrible histoire, le
narrateur attire l'attention sur le détachement et la séparation qui est la source de tout maux
qu’il sent : « Après le départ de son fils, la maison lui avait paru soudain Dépeuplée. Sans le
montrer, il avait en silence cherché sa trace dans Les vêtements, les chaussures et son sac de
sport qu’il avait laissés Au fond de l’armoire .il l’avait également cherchée dans son ancienne
Trousse de toilette à la fermeture cassée, dans ces couteaux, Ces fourchettes, ces verres qui
reposait dans le vaisselier » (P.13)

L'état d'absence de son fils était très difficile pour lui, il construit un monde de chagrin,
tristesse et de sentiments terribles qui sont devenus un mouvement très douloureux.90

•L’exil

L'exil est devenu un thème fondamental qui occupe une place prépondérante dans les écrits de
nombreux écrivains francophones. Tout d'abord le mot exil est : " ... D'origine latine, exilium,
signifie littéralement : "dehors d'ici", "hors de ce lie" et implique donc l'idée d'un lieu
privilégié parmi tous, un endroit idéal et sans pareil ".

Ainsi « l’exil est l’état (social, psychologique, politique…) d’une personne exilé, qui
volontairement ou non, a quitté sa patrie, sous la contrainte d’un bannissement ou d’une
déportation, l’impossibilité de survivre ou la menace d’une persécution, et de ce fait vit dans
un pays étranger avec ce que cela implique de d’éloignement de la partie ( nostalgie ,
déracinement …) ».91

Notre corpus « le nez sur la vitre" évoque l'effort que cet enfant migrant a fait pour se
construire une identité dans un pays qu'est la France, sa relation conflictuelle avec son père
âgé ainsi que sa relation avec son pays natal, l'Algérie. Cela nous met très bien au cœur de ce

90
Dictionnaire La Rousse ; Abdelkader Djemaï « le nez sur la vitre » (P.13).

91
L'exil ; 13 pages ; L’Exil Définition https://www.etudier.com/dissertations/l'%C3%89xil/191548.html
p. 44
fossé dans la vie présente / vie passée, ici et ailleurs, le moi et l’autre, soi et soi-même,
lumière et ombre.92

Nous trouvons donc que ce livre est un roman sur l'exil, ce thème, Cher aux écrivains
algériens francophones, il est fréquemment traité comme le souligne Jacqueline Arnaud 93,

« L’exil chez les écrivains maghrébins est un thème répétitif, lié à l’existence de
l’émigration ; il s’est nourri d’une réflexion sur la brisure d’identité, qui peut conduire à
l’errance physique et mentale d’être déracinés ». (J. Arnaud, 1986 :55)

Le nez sur la vitre donne une très grande importance à la souffrance de l'exil loin des siens la
terre, la possibilité de retour ainsi que les tentatives infructueuses d'intégration.

Dans le roman, il convient également de noter que l'auteur note son personnage dans le cadre
dans lequel il traduit sans le dire l'un des principaux problèmes liés à l'immigration ; le
racisme. Ce dernier manifeste de la part des Voyageurs envers le vieil homme qui est
certainement au courant car, dès le début de l'histoire, il nous révèle la couleur de sa couleur
la peau : « seuls (…) ses mains longues et brunes pouvaient parler. »94 (p.26)

Ainsi le thème de l'exil est omniprésent dans notre roman, Abdelkader Djemaï témoignera
plus tard qu'il écrivait d'abord et avant tout dans l'urgence, pour mettre sur papier les
tourments causés par l'émigration, l'exil, et aussi d'une certaine manière de devancer les
faiblesses de la mémoire. Abdelkader Djemaï, la reconstruction de la mémoire du passé et de
l'enfance est une bataille contre l'oubli, contre le mal de l'exil, et la reconstruction de l'identité
en rassemblant les morceaux de vie éparpillés des deux côtés de la Méditerranée.

92
A.Remache ; Ecriture de l’errance de la mémoire dans le nez sur la vitre d’Abdel-Kader Djemaï ; Algérie n° 21 -
2014 p. 111-121
93
J. Arnaud, 1986 (P.55)
94
A. Djemaï, éditions du Seuil, septembre 2004 ; (p.26).
p. 45
Conclusion

p. 46
Abdelkader Djemaï est un écrivain algérien de renommée mondiale, dont les œuvres riches et
diverses sont d'une valeur inestimable. Cet auteur qui nous brosse un tableau de la réalité
sociale des Algériens au temps de l'histoire en deux milieux différents : autochtone (natif) et
étranger.

Son roman, le nez sur la vitre nous a fascinés en raison du manque d'épaisseur et de la
pauvreté de sa structure romanesque qui résulte du manque de caractère, d'une intrigue simple
et d'une absence totale de parole. Nous sommes partis au départ, de l'idée que ce texte n'est
pas un roman et que l’énonciation auctoriale légitimé par l'auteur et son éditeur ne veut que
tromper le lecteur mais la lecture approfondie du texte nous a permis de nous aventurer dans
notre analyse.

Grâce à la narration en tant qu'approche fondamentale et à la défense de la théorie du genre,


notre travail a pris de la cohérence et la consistance.

Nous avons réussi à faire deux chapitres où la question dans chacun d'eux se concentre sur un
élément important.

Dans le premier chapitre, nous avons présenté le voyage ; l'auteur et son œuvre. Nous avons
complété cette présentation par une analyse détaillée du titre qui nous a révélé le premier sens
du texte.

Ensuite, dans le même chapitre lequel nous avons effectué une analyse narrative, nous a aidés
à visualiser pleinement le texte. En fait, l'étude de la perspective narrative et des sons nous a
montré qu'il s'agit d'un monologue interne écrit à la troisième personne. Le temps et le lieu
nous ont informés qu'il s'agit d'une période critique qui a marqué l'Histoire de l'Algérie et ses
relations avec l'ancien empire colonial.

Le deuxième chapitre, Quant à l’analyse des personnages elle nous permet de montrer qu’il
s'agit d'un prototype de l'immigré algérien qui constitue la quasi-totalité de l'émigration
algérienne vers la France. Cette analyse nous a rapprochés de cette couche sociale qui a
construit la société française après la Seconde Guerre mondiale.

Les membres de cette caste vivaient dans des conditions lamentables et ont même connu
l'insécurité et la tranquillité dans cette société qu'ils ont construite.

De plus, nous avons montré l’écriture de cet auteur avec les thèmes traiter dans ce roman.

p. 47
Enfin, nous pensons que le texte est très riche et que rien n'est dit arbitrairement. Ainsi, une
description détaillée du mode de vie algérien et du mode de vie français mérite d'être
consacrée à une étude anthropologique et multiculturelle.

p. 48
Références Bibliographiques

p. 49
Ouvrages

Chapitre 1 : Qu’est-ce-que la littérature de voyage ?


P. Richelet, Dictionnaire de la langue Françoise ancienne et moderne, tom1, A Lyon, 1759.
LE VOYAGE EXCENTRIQUE ; Susan Pickford ; Chapitre I ; Vers un pacte du récit de
voyage.
Introduction – Pourquoi voyager ? ; PAR ANGELO DI GENOVA ; 5 JANVIER 2010.
LES JOURNAUX DE VOYAGE DE JAMES COOK DANS LE PACIFIQUE ; Jean-
Stéphane Massiani ; (p. 7-16)
Genette G, cité in Achour Christiane et REZZOUG Simone, convergence critiques, Edition
Alger, 1990,P.28
Genette G, Introduction à l’architexte, seuil, Paris, 1979.
Genette G, Seuils, édition seuil, 1987.
Dictionnaire Hachette, édition ,2009.
www.algerie-dz.com. Consulté le 06/04/2019.
ARON Paul, SAINT-JACQUES Denis, VIALA Alain, dictionnaire du littéraire, Paris, Presses
Universitaire de France, 2010, p772.
Prise de site littérale. Ciribonare.over-blog.com. Consulté le 06/04/2019.
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais. Consulté le 15/04/2019
Histoire de.la narratologie (terme proposé par Todorov 1969)
Grand reporter durant plus d'une vingtaine d'années, (1970-1993), il a écrit ses premiers
romans, Saison de pierres et Mémoires de nègre.
Abdelkader Djemaï,21 juin 2017, « Le Nez sur la vitre » POSTÉ PAR LA PLUME
FRANCOPHON Impensés et héritages historiques dans Le Nez sur la vitre d’Abdelkader
Djemaï Par Ali Chibani.
https://www.chapitre.com/BOOK/djemai-abdelkader/le-nez-sur-la-vitre,103536.aspx

William Faulkner, (William Cuthbert Falkner de son nom de naissance), est un romancier,
nouvelliste, scénariste et poète américain, considéré comme un écrivain majeur du XXème
siècle.
James Joyce, de son nom de naissance James Augustine Aloysius Joyce, est romancier et
poète irlandais considéré comme l'un des écrivains les plus influents du XXe siècle.
Nathalie Sarraute, née Natalia Tcherniak .Elle est l'une des figures du Nouveau Roman à partir
de la publication de L'Ère du soupçon en 1956.
Jean Kaempfer & Raphael Micheli ; méthodes et problèmes « la temporalité narrative » ;
2005, Section de Français ; Université de Laussane.
L’espace romanesque, Dans « Lire le roman », 2005 ;(p.103 à 119).
).
Jean-Pierre Richard est un critique littéraire.
Le thème selon la critique thématique ; Michel Collot ; Année 1988 /47 ;pp. 79-91.
https://www.pimido.com/philosophie-et-litterature/litterature/fiche/critique-bachelard-rousset-
litterature-romantisme-412548.html
Paroles d'esclaves noirs dans une tempête de Césaire ; 5 mai 2021 (9 Pages) ; Page 1 sur 9.
p. 50
POUR UNE THÉORIE DE LA PRODUCTION LITTÉRAIRE ; Pierre Macherey ; Jules
Verne ; ou le récit en défaut. (p.151-276).
Chapitre II. La répétition pour elle-même ; Gilles Deleuze ; « Dans Différence et répétition »
(2011), pages 96 à 168.

Brèves remarques sur Franco Moretti ; Franc Schuerewegen ; Dans Poétique 2012/1 (n° 169),
pages 85 à 96.

L'exil ; 13 pages ; L’Exil Définition


https://www.etudier.com/dissertations/l'%C3%89xil/191548.html
J. Arnaud, 1986 (P.55)

Thèses et mémoires

N. Merdji ; Le récit de voyage : quête et découverte dans Autoportrait avec grenade et dieu,
Allah, moi et les autres de Salim Bachi ; 2017.
A. Amedjouj ; « du voyage intérieure au voyage extérieur dans le nez sur la vitre
d’Abdelkader djemai » ; 2018.
BOUSBOULA Khawla, BOULAHDID Rima ; « écriture de soi Camping d’Abdelkader
Djemai » ; 2019.
GUETTICHE Aida ; GHELLIMI Sarra ; « étude de la structure narrative dans le nez sur la
vitre d’Abdelkader Djemai », juin 2017.
Zidani Amine ; « étude narratologie de Le fleuve détourné de Rachid Mimouni ; Juin 2016.
I.TEBANI, « la continuité, l’intimité et la cohérence esthétique dans l’œuvre d’Abdelkader
Djemai cas de : « Gare de nord « , « Le nez sur la vitre » , « un moment d’oubli » , Thèse
Doctorat , Université de Batna 2.
A. Remache , « écriture de l’errance et de la mémoire dans le nez sur la vitre , d’Abdelkader
dejmai ; 2014.
N. BEKHEDIDJA ; « The feeling of the past in Le nez sur la vitre by Abdelkader Djemai » ,
July 2019

Sites
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https://www.seuil.com/auteur/abdelkader-djemai/1849

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Abdelkader Djemaï,21 juin 2017, « Le Nez sur la vitre » POSTÉ PAR LA PLUME
FRANCOPHON Impensés et héritages historiques dans Le Nez sur la vitre d’Abdelkader
Djemaï Par Ali Chibani

https://www.chapitre.com/BOOK/djemai-abdelkader/le-nez-sur-la-vitre,103536.aspx

https://www.babelio.com/auteur/William-Faulkner/2281
https://www.babelio.com/auteur/James-Joyce/2057
https://www.unige.ch/lettres/framo/enseignements/methodes/tnarrative/tnintegr.html
https://www.cairn.info/lire-le-roman--9782804150105-page-103.ht
https://www.amazon.com/Nez-Sur-Vitre-Abdelkader-Djemai/dp/2020849542
https://gerflint.fr/Base/Algerie7/bekhedidja.pdf
file:///C:/Users/yahia/Downloads/multilinguales-437%20(3).pdf
https://www.cairn.info/difference-et-repetition--9782130585299-page-96.htm
https://www.cairn.info/revue-poetique-2012-1-page-85.htm
https://www.ladissertation.com/Archives-du-BAC/BAC-Fran%C3%A7ais/Paroles-d
%27esclaves-noirs-dans-une-tempete-de-C%C3%A9saire-452486.html
https://books.openedition.org/enseditions/1963?lang=en
https://www.pimido.com/philosophie-et-litterature/litterature/fiche/critique-bachelard-rousset-
litterature-romantisme-412548.html
https://www.persee.fr/doc/comm_0588-8018_1988_num_47_1_1707
https://www.babelio.com/auteur/Jean-Pierre-Richard/5504
https://www.etudier.com/dissertations/l'%C3%89xil/191548.html
https://gerflint.fr/Base/Algerie21/remache.pdf
https://dspace.univ-ouargla.dz/jspui/bitstream/123456789/1269/1/khorsi_samia.pdf
https://www.editions-ellipses.fr/PDF/9782340010864_extrait.pdf
http://dspace.univ-msila.dz:8080/xmlui/bitstream/handle/123456789/21046/fr42-2020.pdf?
sequence=1
https://books.openedition.org/pup/9371?lang=en
https://books.openedition.org/enseditions/9045?lang=en

p. 52
https://www.horizonsdujapon.com/essais-reflexions/68/introduction-pourquoi-voyager-
reflexion-voyage-japon.html
https://www.researchgate.net/publication/
336594589_The_feeling_of_the_past_in_Le_Nez_sur_la_vitre_by_Abdelkader_Djemai
11 www.algerie-dz.com. Consulté le 06/04/2019.
https://www.montherlant.be/
https://www.nationalgeographic.fr/histoire/2019/07/confucius-la-sagesse-de-la-chine

Dictionnaire
Dictionnaire la Rousse .
Dictionnaire P. Richelet .

p. 53
Annexes

p. 54
La première de couverture

p. 55
La quatrième de couverture

p. 56
Table des matières
Introduction ............................................................................................................................7
Chapitre I : La littérature de voyage et la narration chez le nez sur la
vitre.......................10
Résumé...................................................................................................................................11
Analyse paratextuelle du roman..............................................................................................
-a- la première de
couverture .................................................................................................12
-b- le nom de l’auteur ............................................................................................................13
-c- le titre...............................................................................................................................
-d- dédicace ...........................................................................................................................14
-e- épigraphe......................................................................................................................
-f- la quatrième de couverture...............................................................................................15
• Définition.........................................................................................................................
I. Le récit de voyage ................................................................................................................16
I.1. La littérature de voyage ..............................................................................................
I.3.Récit de voyage : genre littéraire......................................................................................18
I.4.La narratologie..................................................................................................................20
I.4.1. La narration ...............................................................................................................21
I.4.2. Le narrateur ................................................................................................................
a) la relation avec l’histoire ...............................................................................................
b) le niveau narratif ............................................................................................................22
I.5. Pour l’auteur..................................................................................................................
I.6. Présentation d’œuvre......................................................................................................23
I.7. L’Edition du roman.........................................................................................................
I.8. L’analyse narrative..........................................................................................................
I.8.1. Le mode romanesque (l’incipit)..............................................................................27
I.8.2. La fin du roman........................................................................................................28
I.8.3. Le moment de la narration.......................................................................................29
I.8.4. L’ordre narratif.........................................................................................................30

p. 57
I.8.5. Le temps dans le récit...............................................................................................31
I.8.6. Le moment de la narration ............................................................................................31
I.8.7. L’ordre des événements du récit.....................................................................................32
a) Le récit primaire...................................................................................................................
b) Le récit relatant la vie du père.............................................................................................
I.8.8. La durée ...........................................................................................................................
I.8.9. L’espace..........................................................................................................................33
Chapitre II : L’écriture, l’analyse des personnages et les thèmes abordés......................35
II.1. L’écriture chez Abdelkader Djemaï ................................................................................36
II.2. Le personnage ................................................................................................................37
II.2.1. Qu’est-ce qu’un personnage ?....................................................................................
a) les personnages principaux...............................................................................................
•Le père..............................................................................................................................
•Le fils...............................................................................................................................38
b) les personnages secondaires...........................................................................................39
•Un vieux couple ..............................................................................................................
•Le chauffeur.......................................................................................................................
•Une vielle dame.................................................................................................................
•Une famille..........................................................................................................................
II.3. Itinéraire de voyage ........................................................................................................40
II.4. Etude thématique.............................................................................................................41
II.4.1. Les thèmes principaux et les thèmes secondaires......................................................42
•Définition.........................................................................................................................43
a) la mémoire comme un thèmes principal..............................................................................
b) Les thèmes secondaires ....................................................................................................44
•La séparation......................................................................................................................
• L’exil ...............................................................................................................................45
Conclusion..............................................................................................................................
Bibliographies ........................................................................................................................

p. 58
Annexes..................................................................................................................................

p. 59

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