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PROBLEME
Fonctions arithmétiques multiplicatives
Notations
- Dans ce problème, le mot ≪entier ≫ (sans précision supplémentaire) désigne les éléments de N∗ .
On note respectivement m ∧ n et m ∨ n le pgcd et le ppcm de deux entiers m et n.
- On appelle fonction arithmétique toute application f de N∗ dans C.
On dit que f est multiplicative si f (1) = 1 et si m ∧ n = 1 ⇒ f (mn) = f (m)f (n) .
L’objet de ce problème est d’étudier quelques fonctions arithmétiques multiplicatives classiques.
-On note P l’ensemble des entiers premiers.
Pour tout entier n, on désigne par Dn l’ensemble des entiers qui divisent n.
On note alors Pn l’ensemble des diviseurs premiers de n. Ainsi Pn = P ∩ Dn .
- Pour tout p de P et tout entier n, on note vp (n) = max{k ∈ N, pk |n}.
On dit que vp (n) est la valuation de n pour l’entier premier p. Il est clair que p ∈ Pn ⇔ vp (n) ≥ 1.
L’entier vp (n) représente l’exposant de p dans la décomposition de n en facteurs premiers.
Exemple : si n = 56 = 23 7 alors v2 (n) = 3, v7 (n) = 1 et ∀p ∈ P\{2, 7}, vp (n) = 0.
I. Généralités
On se propose d’établir ici quelques résultats arithmétiques portant ou non sur les fonctions arithmétiques,
et qui s’avèreront utiles dans la suite du problème.
2. Pour tout n ≥ 1, on note τ (n) =card Dn : c’est le nombre d’entiers qui divisent n.
(a) Montrer que A est un groupe commutatif pour l’addition des fonctions.
(b) Montrer que le produit de Dirichlet est commutatif.
(c) Vérifier que l’application e est élément neutre.
2
(d) Montrer que le produit de Dirichlet est associatif et conclure.
(a) En utilisant (I.3), montrer que M est stable pour la loi ⋆. Le produit de Dirichlet de deux
fonctions multiplicatives est donc encore une fonction multiplicative.
(b) Montrer que M est un sous-groupe du groupe des éléments inversibles de l’anneau A.
2. Montrer que les fonctions µ et 1 sont inverses l’une de l’autre dans le groupe (M, ⋆) .
X
3. Soit f une fonction arithmétique, et F définie sur N∗ par F (n) = f (d) .
d|n
X n
Montrer que pour tout n de N∗ , on a f (n) = µ(d)F ( ) .
d
d|n
Pour tout n ≥ 1, on note σ(n) la somme des éléments de Dn (c’est-à-dire des diviseurs de n.)
2. .
4. On dit qu’un entier n est parfait si σ(n) = 2n.Cela équivaut à dire qu’il est égal à la somme de ses
diviseurs stricts.
Exemple : n = 28 est parfait; ses diviseurs sont 1, 2, 4, 7, 14, 28 et 1 + 2 + 4 + 7 + 14 + 28 = 2n.
(a) Montrer que si 2k − 1 est premier, alors n = 2k−1 (2k − 1) est parfait et pair.
(b) Réciproquement, on suppose que n est un entier parfait pair.
Montrer qu’il existe un entier k tel que n = 2k−1 (2k − 1) , avec 2k − 1 premier.
Indication: introduire m ≥ 1 et q impair tel que n = 2m q.
Montrer que q = (2m+1 − 1)r avec r ≥ 1. Montrer que σ(q) = q + r.
NB : Le problème de l’existence d’entiers parfaits impairs est un problème ouvert.
Pour tout entier n, on note En l’ensemble des entiers k de {1, . . . , n} tels que k ∧ n = 1.
On note alors φ(n) =card En . La fonction arithmétique φ est appelée indicateur d ’Euler.