Cours Alg 1e Anné
Cours Alg 1e Anné
Cours Alg 1e Anné
Docteur en Mathématiques.
3
4 CONTENTS
Exemple
Définition 1.1.2. Toute proposition démontrée vraie est appelée théorème. (théorème de
Pythagore, de Thalès).
Définition 1.1.3. Soit P une proposition, la négation de P est une proposition désignant le
contraire qu’on note (nonP), ou bien P , on peut aussi trouver la notation eP . Voici sa table de
vérité.
P P
1 0
0 1
Exemple
La conjonction 〈 et À ou 〈∧ À
Définition 1.1.4. la conjonction est le connecteur logique 〈 et À, 〈∧ À, la proposition (P et Q )
ou (P ∧ Q ) est la conjonction des deux propositions P , Q .
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6 CHAPTER 1. ÉLÉMENT DE LOGIQUE ET MÉTHODES DE RAISONNEMENT
La disjonction 〈 ou À ou 〈∨ À
Définition 1.1.5. la disjonction est un connecteur logique 〈 ou À ,〈∨ À. On note la disjonction
entre P , Q par (P ouQ ), (P ∨ Q ). P ∨ Q est fausse si P et Q sont fausses toutes les deux, sinon
(P ∨ Q ) est vraie. On résume tout ça dans la table de vérité suivante.
P Q P ∨Q
1 1 1
1 0 1
0 1 1
0 0 0
L’implication
L’implication de deux propositions P , Q est notée : P =⇒ Q on dit P implique Q ou bien si P
alors Q . P =⇒ Q est fausse si P est vraie et Q est fausse, sinon (P =⇒ Q ) est vraie dans les
autres cas.
P Q P =⇒ Q
1 1 1
1 0 0
0 1 1
0 0 1
Exemple
• Il pleut, alors je prends mon parapluie. Vraie c’est une conséquence.
• Omar a gagné au loto =⇒ Omar a joué au loto. Vraie c’est une conséquence.
La réciproque de l’implication
Définition 1.1.6. La réciproque d’une implication (P =⇒ Q ) est une implication Q =⇒ P .
Exemple
1. La réciproque de : Il pleut, alors je prends mon parapluie, est : je prends mon parapluie,
alors il pleut.
2. La réciproque de : Omar a gagné au loto Omar a joué au loto, est : Omar a joué au loto
=⇒ Omar a gagné au loto.
.
1.1. RÈGLES DE LOGIQUE FORMELLE 7
La contraposée de l’implication
(P =⇒ Q ⇐⇒ Q =⇒ P ).
1. La contraposée de :(Il pleut, alors je prends mon parapluie), est (je ne prends pas mon
parapluie, alors il ne pleut pas).
2. La contraposée de :Omar a gagné au loto =⇒ Omar a joué au loto, est : Omar n’a pas
joué au loto ) Omar n’a pas gagné au loto.
P =⇒ Q ⇐⇒ P ∧ Q.
2. La négation de : Omar a gagné au loto =⇒ Omar a joué au loto, est : Omar a gagné au
loto et Omar n’a pas joué au loto.
L’équivalence
P Q P ⇐⇒ Q
1 1 1
1 0 0
0 1 0
0 0 1
(P ⇔ Q ) ⇒ (P ⇒ Q ) ∧ (Q ⇒ P ).
Preuve en exercice.
Omar a gagné au loto < Omar a joué au loto. Justifier!
8 CHAPTER 1. ÉLÉMENT DE LOGIQUE ET MÉTHODES DE RAISONNEMENT
Les quantificateurs
• Quantificateur universel ∀
La relation pour tous x tel que P ( x) est notée : ∀ x, P ( x) se lit quel que soit x, P ( x).
• Quantificateur existentiel ∃
la relation il existe un x tel que P ( x) est noté : ∃ x, P ( x).
Exemple
Exemple
• Il existe un groupe sanguin pour tous les étudiants de la section 1. ∃ un groupe sanguin
O − , ∀ l’étudiant de section 1, l’étudiant a O − . Fausse
(cela veut dire que tous les étudiants ont le même groupe sanguin ce qui est peut
probable).
Règles de négation
Soit P ( x) une proposition,
Exemple
la négation de ∀ε > 0, ∃ q ∈ Q+ tel que 0 < q < ε est: ∃ε > 0, ∀ q ∈ Q+ tel que q ∉ ]0, ε[.
Remarque 1.1.11. • ∃ x ∈ E, ∀ y ∈ E, P ( x, y) veut dire que x est constante (fixé), il est in-
dépendant de y qui varie dans E .
1.3 EXERCICES
1.3.1 Exercice 1
Donner la négation des propositions suivantes :
a) ∀ x ∈ R, ∃ y ∈ R, 2 x + y > 3.
10 CHAPTER 1. ÉLÉMENT DE LOGIQUE ET MÉTHODES DE RAISONNEMENT
c) ∀ x ∈ R, x = 0 ∨ x ∈]2, 4[.
d) ∃ M ∈ R∗ , ∀ n ∈ N, |Un | ≤ M .
1.3.2 Exercice 2
Exprimer les assertions suivantes à l’aide des quantificateurs et répondre aux questions:
c) Le produit d’un nombre pair et d’un nombre impair est-il pair ou impair?
1.3.3 Exercice 3
Indiquer lesquelles des propositions suivantes sont vraies et celles qui sont fausses.
a) ∀ x ∈ R, ∃ y ∈ R : 2 x + y > 0.
b) ∃ x ∈ R, ∀ y ∈ R : 2 x + y > 0.
c) ∀ x ∈ R, ∀ y ∈ R : 2 x + y > 0.
d) ∃ x ∈ R, ∃ y ∈ R : 2 x + y > 0.
e) ∃ x ∈ R, ∀ y ∈ R : y2 > x.
f) ∀ x ∈ R, ∃ y ∈ R : 2 x + y > 0 ∨ 2 x + y = 0.
g) ∀ x ∈ R, ∃ y ∈ R : 2 x + y > 0 ∧ 2 x + y = 0.
1.3.4 Exercice 4
Par contraposée, montrer que
b) ∀ε > 0, | x| ≤ ε ⇒ x = 0.
a) ∀ n ∈ N∗ : 4n + 6 n − 1 est un multiple de 9.
n2 (n+1)2
a) ∀ n ∈ N∗ : 13 + 23 + · · · + n3 = 4 .
Chapter 2
2.1.1 Ensemble
Définition 2.1.1. Un ensemble est une collection d’objets mathématiques (éléments) rassem-
blés d’après une ou plusieurs propriétés communes. Ces propriétés sont suffisantes pour af-
firmer qu’un objet appartient ou pas à un ensemble.
Exemple
2.1.2 Inclusion
On dit que l’ensemble A est inclus dans un ensemble B lorsque tous les éléments de A
appartiennent à B et on note A ⊂ B.
A ⊂ B ⇔ ∀ x ∈ A, x ⊂ B.
A 6⊂ B ⇔ ∃ x ∈ A ∧ x ∉ B.
Exemple
2 N⊂Z⊂Q⊂R
A = B ⇔ ( A ⊂ B) ∧ ( A ⊂ B).
11
12 CHAPTER 2. THÉORIE DES ENSEMBLES ET STRUCTURES ALGÉBRIQUES
ÙBA = { x ∈ B ∧ x ∉ A }.
x ∈ A ∪ B ⇔ ( x ∈ A ∨ x ∈ B ).
La négation :
x ∉ A ∪ B ⇔ ( x ∉ A ∨ x ∉ B ).
Remarque 2.1.2.
a– Si A , B n’ont pas d’éléments en commun, on dit qu’ils sont disjoints, alors A ∩ B = {}.
b– A − B = A ∩ B c .
2.2. APPLICATIONS ET RELATIONS D’ÉQUIVALENCES 13
A 4 B = ( A − B ) ∪ (B − A ) = ( A ∩ ÙB A
E ) ∪ ( B ∩ Ù E ) = ( A ∩ B ) − ( A ∩ B ).
x ∈ A 4 B ⇔ x / x ∈ ( A − B ) ∨ x ∈ ( B − A ).
A ∩ B = B ∩ A , et A ∪ B = B ∪ A .
A ∩ (B ∩ C ) = ( A ∩ B) ∩ C et A ∪ (B ∪ C ) = ( A ∪ B) ∪ C .
4 L’idempotence:
A∪A = A et A ∪ A = A.
5 Lois de Morgan:
a– ( A ∪ B) c = A c ∩ B c .
b– ( A ∩ B) c = A c ∪ B c
Preuve en exercice.
2.2.1 Application
Définition 2.2.1. On appelle application d’un ensemble E dans un ensemble F une loi de
correspondance (ou une relation de correspondance) permettant d’associer à tout x ∈ E un
unique élément y ∈ F où E est l’ensemble de départ et F est l’ensemble d’arrivé.
14 CHAPTER 2. THÉORIE DES ENSEMBLES ET STRUCTURES ALGÉBRIQUES
f −1 (B) = { x ∈ E / f ( x) ∈ B}.
Exemple
f : [0, 3] −→ [0, 4]
x 7−→ 2 x + 1.
g : [0, 2] −→ [0, 4]
x 7−→ (2 x − 1)2 .
3 La surjection
Définition 2.2.2. L’image f (E ) de E par f est une partie de F . Si tout élément de F est
l’image par f d’au moins un élément de E , on dit que f est une application surjective de
E dans F on a : f (E ) = F .
f est surjective, (∀ y ∈ F ), (∃ x ∈ E )/ f ( x) = y.
4 L’injection
( f est injective) ⇔ (∀ x1 , x2 ∈ E, x1 6= x2 ⇒ f ( x1 ) 6= f ( x2 ))
ou
( f est injective) ⇔ (∀ x1 , x2 ∈ E, f ( x1 ) = f ( x2 ) ⇒ x1 = x2 )
2.2. APPLICATIONS ET RELATIONS D’ÉQUIVALENCES 15
5 La bijection
Définition 2.2.4. f est une application bijective si elle injective et surjective, c’est à dire
tout élément de F est l’image d’un unique élément de E , f est bijective si et seulement si
(∀ y ∈ F ), (∃! x ∈ E ), ( f ( x) = y).
6 La composition d’application:
Soient E , F , G des ensembles et deux applications f , g telles que
f : E −→ F, g : F −→ G
x 7−→ f ( x) = y, y 7−→ g( y) = z.
On définit l’application
go f : E −→ G
x 7−→ go f ( x) = z.
Proposition 2.2.5.
a– A ⊂ B ⇒ f ( A ) ⊂ f (B).
b– f ( A ∪ B) = f ( A ) ∪ f (B).
c– f ( A ∩ B) ⊂ f ( A ) ∩ f (B).
16 CHAPTER 2. THÉORIE DES ENSEMBLES ET STRUCTURES ALGÉBRIQUES
2 ∀ x, y ∈ R, xR y ⇔ x Ê y.
(2) Symétrique: si ∀ x ∈ E , ∀ y ∈ E , xR y ⇒ yR x.
(3) Antisymétrique: si ∀ x ∈ E , ∀ y ∈ E , xR y ∧ xR y ⇒ y = x.
+ : R × R −→ R
(a, b) 7−→ a + b
(2) L’application
1 1 1
∗ : R\{ } × R\{ } −→ R\{ }
2 2 2
(a, b) 7−→ a + b − 2ab
est une loi interne dans R\{ 12 }.
Définition 2.4.2. Soit G un ensemble et ∗ une loi interne.
(1) ∗ est dite commutative si et seulement si:
∀ x, y ∈ G, x∗ y = y∗ x.
∀ x, y, z ∈ G, ( x∗ y)∗ z = ( x∗ y)∗ z.
∃ e ∈ G ∀ x ∈ G, x∗ e = e∗ x = x.
2.4.2 Groupes
Définition 2.4.3. On appelle groupe un ensemble G muni d’une loi ou opération ineterne ∗
telle que :
(1) ∗ admet un élément neutre
(2) (R, ×) n’est pas un groupe car 0 n’admet pas d’élément symétrique.
18 CHAPTER 2. THÉORIE DES ENSEMBLES ET STRUCTURES ALGÉBRIQUES
2.4.3 Anneaux
Définition 2.4.4. Soit A un ensemble muni de deux lois de composition internes ∗, δ, on dit
que ( A, ∗, δ) est un anneau si :
(2) ∀ x, y, z ∈ A ,
xδ( y∗ z) = ( xδ y)∗( xδ z) et( x∗ y)δ z = ( xδ z)∗( yδ z),
2.4.4 Corps
Définition 2.4.5. Soit K un ensemble munie de deux lois de composition internes ∗, δ, on dit
que (K, ∗, δ) est un corps si :
2.5 EXERCICES
Exercice 1
Étant donné A , B et C trois parties d’un ensemble E
(a) ( A ∩ B) ∪ B c = A ∪ B c .
(b) ( A − B) − C = A − (B ∪ C ).
(c) A − (B ∩ C ) = ( A − B) ∪ ( A − C ).
(2) Simplifier:
(a) A ∪ B ∩ C ∪ A .
(b) A ∩ B ∪ C ∩ A .
2.5. EXERCICES 19
Exercice 2
Soient E = [0, 1], F = [−1, 1], et G = [0, 2] trois intervalles de R. Considérons l’application f
de E dans G définie par :
f ( x) = 2 − x,
et l’application g de F dans G définie par :
g ( x) = x2 + 1
Exercice 3
On définit sur R2 la relation R par
( x, y)R ( x0 , y0 ) ⇔ x + y = x0 + y0 .
Exercice 4
Soit ∗ une loi définie sur R par:
x∗ y = x y + ( x2 − 1)( y2 − 1)
(1) Vérifier que ∗ est commutative, non associative et admet un élément neutre.
Exercice 5
On définit sur G = R∗ × R loi interne ∗ comme suit :
Exercice 6
On définit sur Z2 les deux lois ⊕, ¯
comme suit:
∀( x, y), ( x0 , y0 ) ∈ R2 , ( x, y) ⊕ ( x0 , y0 ) = ( x + x0 , y + y0 ),
∀( x, y), ( x0 , y0 ) ∈ R2 , ( x, y) ¯ ( x0 , y0 ) = ( xx0 , x y0 + yx0 ).
Montrer que (Z, ⊕, ¯) est anneau commutatif.
20 CHAPTER 2. THÉORIE DES ENSEMBLES ET STRUCTURES ALGÉBRIQUES
Chapter 3
(+) : E × E −→ E
( x, y) 7−→ x + y
(·) : K × E −→ E
(λ, x) 7−→ λ · x
Définition 3.1.1. Un espace vectoriel sur le corps K ou un K– espace vectoriel est un triplet
(E, +, ·) tel que:
2. ∀λ ∈ K, ∀ x, y ∈ E, λ · ( x + y) = λ · x + λ · y.
3. ∀λ, µ ∈ K, ∀ x ∈ E, (λ + µ ) · x = λ · x + µ · x .
4. ∀λ, µ ∈ K, ∀ x ∈ E, (λ · µ) · x = λ · (µ · x).
5. ∀ x ∈ E, 1K · x = x.
Les éléments de l’espace vectoriel sont appelés des vecteurs et ceux de K des scalaires.
1. ∀ x ∈ E, 0K · x = 0E
2. ∀ x ∈ E, −1K · x = − x
3. ∀ x ∈ E, λ · 0E = 0E
21
22CHAPTER 3. NOTION DE K– ESPACES VECTORIEL ET CALCUL ALGÉBRIQUE SUR LES MATRI
4. ∀λ ∈ K, ∀ x, y ∈ E, λ · ( x − y) = λ · x − λ · y.
5. ∀λ ∈ K, ∀ x ∈ E, λ · x = 0E ⇔ λ = 0K ou x = 0E .
Exemple 3.1.3. 1. (R, +, ·) est un R-espace vectoriel, (C, +, ·) est un C-espace vectoriel.
2. Si on considère R2 muni des deux opérations suivantes: (+) : R2 ×R2 −→ R2 , (( x, y), ( x0 , y0 )) 7−→
( x + x0 , y + y0 ), (·) : R×R2 −→ R2 , (λ, ( x, y)) 7−→ (λ · x0 , λ · y0 ), on peut facilement montrer
que (R, +, ·) est un R-espace vectoriel.
Définition 3.1.4. Soit (E, +, ·) un K-espace vectoriel et soit F un sous ensemble non vide de
E , on dit que F est sous espace vectoriel si (F, +, ·) est aussi un K-espace vectoriel.
Remarque 3.1.5. Lorsque (F, +, ·) est K-sous espace vectoriel de (E, +, ·), alors 0E ∈ F .
Si 0E ∉ F , alors (F, +, ·) ne peut pas être un K- sous espace vectoriel de (E, +, ·).
Theorem 3.1.6. Soit (E, +, ·) un K-espace vectoriel et F ⊂ E , F non vide on a les équivalences
suivantes:
3. ∀ x, y ∈ F , ∀λ, µ ∈ K, λ · x + µ · y ∈ F , d’où:
F est un s.e.v ⇔ F 6= ; et ∀ x, y ∈ F , ∀λ, µ ∈ K, λ · x + µ · y ∈ F.
Theorem 3.1.8. L’intersection d’une famille non vide de s.e.v est un sous espace vectoriel.
E 1 + E 2 = {U ∈ E /∃U1 ∈ E 1 ,U2 ∈ E 2 /U = U1 + U2 }.
Proposition 3.1.11. La somme de deux s.e.v de E 1 et E 2 (d’un même K-e.v) est un s.e.v de E
contenant E 1 ∪ E 2 , i.e., E 1 ∪ E 2 ⊂ E 1 + E 2 .
3.1. NOTION DE K– ESPACES VECTORIEL 23
Theorem 3.1.12. Soit E 1 , E 2 deux s.e.v d’un même K-e.v E la somme E 1 + E 2 est directe si
E 1 ∩ E 2 = {0E }.
λ1 e 1 + λ2 e 2 + · · · + λn e n = 0 ⇒ λ1 = λ2 = · · · = λn = 0,
solution unique.
2. On dit que { e 1 , e 2 , · · · , e n } est une famille génératrice de E , ou que E est engendré par
{ e 1 , e 2 , · · · , e n } si
∀ x ∈ E, ∃λ1 , λ2 , · · · , λn ∈ K/ x = λ1 e 1 + λ2 e 2 + · · · + λn e n .
Theorem 3.1.14. Si { e 1 , e 2 , · · · , e n } et { e01 , e02 , · · · , e0m } sont deux bases de l’espace vectoriel E ,
alors n = m. En d’autre termes, si un espace vectoriel admet une base alors toutes les bases
de E ont le même nombre d’éléments (ou même cardinal), ce nombre ne dépend pas de la base
mais il dépend seulement de l’espace E . D’où la définition suivante:
Remarque 3.1.16. donc chercher une base pour un espace vectoriel c’est trouver une famille
de vecteurs dans E , qui forment un famille libre et génératrice de E , le nombre d’éléments de
cette famille représente dim(E ).
Exemple 3.1.17. 1. Cherchons une base de R3 , il faut trouver une famille de vecteurs dans
R3 qui engendre R3 et qui soit libre: en exercice.
2. Montrons que les f 1 = (1, −1), f 2 = (1, 1) forment une base de R2 , en exercice.
2. Pour montrer que {(1, 1, 1), (1, 1, 0), (0, 1, −1)} est une base de R3 , il suffit de montrer qu’elle
est libre ou génératrice car dimR3 = 3, { f 1 , f 2 } est libre car ∀λ1 , λ2 , λ3 ∈ R, λ1 (1, 1, 1) +
λ2 (1, 1, 0) + λ3 (0, 1, −1) = (0, 0, 0)
λ1 + λ2 =0
⇔ λ1 + λ2 + λ3 = 0
λ − λ
=0
1 3
λ1 = 0, λ2 = 0 et λ3 = 0,
donc {(1, 1, 1), (1, 1, 0), (0, 1, −1)} est une base de R3 .
λ2 = −λ1 et λ3 = λ1
Donc {(1, 1, 0), (1, 0, −1), (0, −1, −1)} n’est pas libre, mais d’après le théorème précédent, on
peut extraire de cette famille une base de F , pour le faire on doit chercher deux vecteurs
de famille qui sont libres, si on les trouve alors ils forment une base pour F , si on ne
trouve pas on prend un vecteur non nul et ce vecteur sera une base pour F . Prenons par
exemple {v1 , v2 }
λ1 (1, 1, 0) + λ2 (1, 0, −1) = (0, 0, 0)
λ1 + λ2 =0
⇔ λ1 = 0
λ
=0
2