Endoscopie 100115
Endoscopie 100115
Endoscopie 100115
3. Exigences techniques....................................................................................................................................... 31
3.1 Exigences techniques d’aménagement .....................................................................................................................31
3.1.1 Généralités......................................................................................................................................................31
4. Références ........................................................................................................................................................ 42
4.1 Sources documentaires .............................................................................................................................................42
4.2 Projets.......................................................................................................................................................................43
4.3 Lexique.....................................................................................................................................................................46
Domaine d’application
Le présent document expose les exigences de performance pour la programmation, la conception et la construction de l’unité
d’endoscopie, et ce, pour une clientèle pédiatrique et adulte. Il complète les informations émises pour la mission « Centre
hospitalier de soins généraux et spécialisés » (CHSGS) incluant les centres hospitaliers et instituts avec affiliation universitaire
(CHU, CHAU et IU).
Ce document a été élaboré avec la collaboration de la Direction de la biovigilance du MSSS1 et du Centre provincial de
référence en stérilisation (CPRS) en ce qui concerne la partie du document portant sur le retraitement des dispositifs médicaux.
L’application des performances fonctionnelles et techniques contenues dans le présent document n’est pas obligatoire au même
titre que les Lois et règlements. Cependant, il y a obligation de résultats en fonction des objectifs énoncés.
CONTEXTE
1.1 Description
L’unité d’endoscopie regroupe les locaux et les espaces nécessaires à la réalisation des procédés physiques qui permettent
l’exploration (photographique ou cinématographique), à l’aide d’un endoscope, de la surface interne d’un organe creux, d’une
cavité naturelle ou d’un conduit du corps accessible par les voies naturelles, à des fins diagnostiques ou thérapeutiques2. Elle peut
regrouper plusieurs disciplines spécialisées telles que l’endoscopie digestive (haute et basse) et hépatobiliaire, l’endoscopie
urinaire et gynécologique ainsi que l’endoscopie thoraco-pulmonaire.
1.2 Usagers
Trois groupes d’utilisateurs se distinguent dans ce secteur d’activités diagnostiques et thérapeutiques. Le plus important est celui
des patients, auquel s’ajoutent ceux du personnel et des proches.
1.2.1 Clientèle
La clientèle est composée principalement de patients inscrits pour des périodes variant de quelques heures à une
journée ou de patients hospitalisés3. Les procédures sont généralement programmées4. Toutefois, certains patients
peuvent provenir de l’unité d’urgence et nécessiter une procédure non prévue au programme précité.
1.2.2 Personnel
Le personnel de plusieurs disciplines, travaillant en équipe, est mis à contribution (liste non exhaustive).
.1 Clinique :
- médecin et chirurgien, généraliste et spécialiste, (gastro-entérologue, urologue, pneumologue) externe et résident.
- infirmière chef, bachelière, adjointe, clinicienne, praticienne spécialisée, de liaison, auxiliaire et stagiaire.
- pharmacien, anesthésiste, inhalothérapeute, physicien, ingénieur biomédical.
.2 Administratif - Commis, secrétaire médicale.
.3 Soutien général - Préposé au retraitement des dispositifs médicaux, préposé à l’hygiène salubrité, préposé à
l’entretien.
1
Cette démarche traduit les préoccupations du MSSS en regard de la prévention et du contrôle des infections reliés à la prestation des soins dans les établissements de santé
du Québec tel que relaté dans le Plan d’action sur la prévention et le contrôle des infections nosocomiales au Québec 2006-2009. À l’intérieur de ce plan, les actions 10 et 11
ciblent l’uniformisation des pratiques de retraitement des dispositifs médicaux et proposent un encadrement quant à l’utilisation du matériel médical à usage unique.
2
L’endoscopie permet à la fois de poser un diagnostic (endoscopie diagnostique) et de réaliser des actes thérapeutiques.
3
Pouvant également provenir d’un autre centre hospitalier.
4
Certains patients sont acheminés sur civières ou en fauteuil roulant ou sont ambulants. La personne, arrivant sur pieds, examinée ou traitée peut subir des effets
secondaires à la suite de son épisode de soins et repartir en fauteuil roulant.
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1.2.3 Proches
Le patient est généralement accompagné. Ces accompagnateurs appartiennent soit à l’entourage immédiat de la personne
(membre de la famille ou ami) ou encore, il peut s’agir de bénévoles. Ils peuvent accompagner le client lors de l’étape de
la préparation ou lors de la récupération ainsi que pendant les consultations avec les professionnels.
Cheminement du patient
Deux types de patients se retrouvent dans l’unité d’endoscopie, le patient en ambulatoire et celui qui est hospitalisé. Le
premier (ambulatoire) se présente le jour de l’examen ou de l’intervention, préférablement accompagné, au comptoir
d’accueil de l’unité d’endoscopie où un commis le reçoit et s’assure que tous les formulaires nécessaires au dossier
soient dûment complétés. Lorsque requis, le patient a déjà reçu les directives le préparant à la procédure. Par exemple,
il doit parfois être à jeun et/ou doit prendre des laxatifs la veille de la procédure9.
Par la suite, le patient sera dirigé en salle d’attente ou passe directement en salle de déshabillage pour revêtir la jaquette
d’hôpital et ranger ses effets personnels dans un casier ou un chariot sécurisé. Il rencontre si requis le personnel
clinique qui l’évalue avant la procédure. Puis, on lui assigne, une civière ou un fauteuil, selon le cas, dans une aire de
préparation où seront effectuées les activités préparatoires requises par son état (Ex : sédation, anesthésie générale ou
locale, parfois avec gel anesthésiant) et le type de procédure prévu (Ex : organe examiné et le type d’intervention).
5
Les premiers pas de l'endoscopie remontent à l'antiquité grecque, à l'époque d'Hippocrate.
6
Le terme (voir dedans) est introduit dans la langue française dès 1866 après l'invention par Desormeaux du premier endoscope en 1852. Pour pratiquer une
endoscopie, on utilise un endoscope (ou fibroscope).
7
Autre exemple, la construction de caméras vidéo miniaturisées qui transforment radicalement l'appareil initial purement optique qui devient vidéoendoscopique.
8
L’Ontario dans son guide intitulé «Clinical Practice Parameters and Facility Standards for Endoscopy » identifie 3 types d’installations relié à l’intensité de
intervention en endoscopie: le Type 1 : anesthésie locale avec crème onguent, lotion, infiltration locale ou peripérique (nerve blocks) Type 2 : Anesthésie locale
avec sédation : Type 3: Anesthésie générale et régionale (majeure).
9
Le mot procédure englobera soit l’intervention (thérapeutique) ou de l’examen (diagnostique).
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En temps opportun, le patient se rend dans la salle d’endoscopie à pieds, en fauteuil roulant ou en civière. Il est alors
accompagné du personnel qui le prend en charge pour la durée de la procédure (diagnostique ou thérapeutique). Le
patient est alors couché sur une table d’opération. Certaines procédures impliquent l’utilisation d’équipement d’IM
dans lequel cas une protection adéquate (radioprotection) est requise selon l’avis du physicien.
Suite à l’examen ou l’intervention, le patient ayant reçu une sédation ou une anesthésie régionale (parfois générale) est
amené dans la salle de récupération, pour une phase d’observation. En parallèle d’autres patients retournent directement
au vestiaire et prennent leur congé. Un breuvage ou une collation peuvent leur être servis avant leur départ. Finalement
certains patients sont rencontrés par le médecin afin d’être informés des résultats. Il se peut que le médecin procède
alors à un examen physique si nécessaire. Occasionnellement, certains patients arrivés sur pieds devront être
hospitalisés.
Tant qu’au patient déjà hospitalisé, ou celui qui est acheminé de l’unité d’urgence ou par transport inter hospitalier, il
est acheminé directement en salle de préparation avant la procédure puis, en salle de récupération à la suite de celle-ci
(lorsque requis), pour être subséquemment reconduit vers sa chambre dans une unité d’hospitalisation..
Cheminement du personnel
Les vestiaires sont généralement centralisés dans le CH et le personnel doit obligatoirement y laisser vêtements et
couvre chaussures. Cependant le personnel oeuvrant dans les salles d’endoscopie et les salles de retraitement des
dispositifs médicaux disposent d’un vestiaire pour y déposer leurs effets personnels et revêtir les équipements de
protection personnel (EPP). Le cheminement du personnel, dont le personnel mentionné ci-dessus et celui d’hygiène
salubrité, est régi par des règles strictes de prévention et contrôle des infections.
10
Depuis 1995 la logistique évolue vers un pilotage global des flux et des ressources, des clients jusqu’aux fournisseurs (logistique globale) (réf : Technique
hospitalière Septembre-Octobre 2004)
11
Compte tenu de l’importance croissante des modalités d’IM, des exigences spécifiques sont requises en regard de la prévention et le contrôle des infections
ainsi que la santé et la sécurité des usagers.
Les risques d’infections nosocomiales sont également liés à la difficulté de nettoyer et de désinfecter les endoscopes de
manière appropriée, ces derniers étant des dispositifs médicaux complexes et fragiles qui résultent de l’assemblage de
multiples pièces conçues à partir de différents matériaux de fabrication. Toutes ces caractéristiques ajoutent de la
complexité au retraitement de l’endoscope15, considéré comme un dispositif semi-critique (selon la classification de
Spaulding) qui requiert une désinfection, dite de haut niveau. Ce retraitement se réalise selon les huit étapes décrites par
le CPRS dans « Les lignes directrices dans le retraitement des endoscopes digestifs » (2008) et sont résumées ci-
dessous (pour plus d’information se référer au document précité et au guide d’aménagement de la stérilisation).
Les activités suivantes sont réalisées sur les lieux d’utilisation:
1. le pré nettoyage aussi appelé « nettoyage préliminaire », consiste à enlever les souillures. Il doit être fait
immédiatement après l’utilisation de l’endoscope. Cette opération est généralement effectuée dans la salle
d’endoscopie, avant de transporter l’endoscope dans un contenant fermé vers une salle réservée au retraitement16;
Les activités suivantes sont réalisées dans la salle de retraitement:
2. le test d’étanchéité qui consiste en l’immersion partielle ou totale de l’endoscope;
3. le nettoyage qui permet d’enlever tous les débris des surfaces internes et externes des endoscopes17;
4. le rinçage initial qui permet d’éliminer les souillures mises en suspension et la solution détergente;
5. la désinfection de haut niveau qui est effectuée en procédant à un trempage dans une solution germicide;
6. le rinçage final des endoscopes qui se fait de préférence avec de l'eau stérile;
7. le séchage qui permet d’éliminer l’eau résiduelle du rinçage final, qui pourrait représenter un milieu propice à la
prolifération des micro-organismes. Se fait de préférence dans l’armoire de séchage;
8. l’entreposage qui permet de protéger le matériel désinfecté d’une contamination liée à l’environnement.
Pour les endoscopes, le recours à des équipements de retraitement automatique (aussi appelés «laveurs-désinfecteurs») et de
stérilisation à basse température est de plus en plus répandu. Ces équipements permettent non seulement de standardiser les
opérations (en les automatisant) mais aussi d’offrir une sécurité optimale au personnel. Quant aux accessoires qui pénètrent
les muqueuses telles les pinces à biopsie, ils sont considérés comme critiques. Par conséquent, s’il ne s’agit pas de
dispositifs à usage unique, ils doivent être traités selon les recommandations du fabriquant (se référer au guide
d’aménagement de l’unité de stérilisation). À cet égard, de récentes études ont montré qu’il est difficile d’assurer une
décontamination adéquate de certains instruments complexes (telles les pinces à biopsie). Dans certains cas, l’utilisation de
matériel à usage unique peut permettre de demeurer sous le seuil de risque minimal de transmission d’infections. En
corollaire, ce choix impose des besoins supplémentaires de rangement et implique des volumes croissants de déchets.
Le tableau suivant illustre les étapes du processus manuel de retraitement des endoscopes qui s’inscrivent dans trois secteurs
immobiliers qui leurs sont associés soit celui de la décontamination, du retraitement et du propre18.
12
Les chirurgies minimalement invasives notamment l’endoscopie chirurgicale sont des procédures en croissance. Les patients en retirent plusieurs bénéfices
notamment les délais raccourcis des interventions et un rétablissement accru avec peu de complications. La spécialisation des équipements nécessaires à ce type de
traitement évolue notamment vers leurs miniaturisations.
13
À titre d’exemple, l’introduction d’un cathéter ou l’injection d’un produit de contraste, peuvent être responsable d’une infection lorsque réalisée dans des conditions non stériles.
14
L’approche dans les hôpitaux français (ex : Hôpital Tenon) en PCI est à l’élimination des drains de plans et éviers dans les salles d’endoscopie.
15
Le choix des opérations de retraitement, à effectuer sur les dispositifs médicaux, est fait en fonction de l’utilisation et des caractéristiques intrinsèques de ceux-ci, des risques d’infection pour le patient et de
l’importance de la contamination. Ainsi, la classification de Spaulding est largement adoptée dans le milieu médical pour catégoriser cette utilisation et le risque qui lui est associé. Par conséquent, pour
déterminer le type de retraitement requis, on doit référer au niveau de criticité du matériel utilisé, nonobstant son origine (achat, location, prêt) : critique, semi-critique et non critique (voir le lexique).
16
Et/ou de l’acheminer par un passe-plat qui fait également office de sas.
17
C’est une étape critique du retraitement de l’endoscope dont dépend l’efficacité de l’ensemble du processus de désinfection et de stérilisation.
18
Les locaux doivent être organisés de façon à séparer physiquement les opérations de réception et de nettoyage.
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Le processus de contrôle de la qualité est continu et se réalise en tout temps. À chacune des étapes décrites ci-dessus, un
résultat négatif du contrôle de la qualité doit permettre, sous certaines conditions, un retour en arrière. À titre d’exemples, le
passe-plats propre et le passe-plats souillé permettent le cheminement bidirectionnel des produits afin d’apporter les
correctifs requis en cours de décontamination.
Toutes les mesures possibles visant la santé et la sécurité des usagers ainsi que la protection des biens et de
l’environnement, doivent être prises afin d’éviter les déversements, l’exposition par contact ou par l’inhalation de
substances dangereuses au cours des activités normales en unité d’endoscopie. Entre autres mesures de protection citons :
la présence de postes de lavage des mains, de douches oculaires, les systèmes de régulation des conditions du milieu (ex :
température, pression, ventilation et humidité), la disponibilité d’équipements de protection personnels ainsi que
l’application de certaines pratiques décrites ci-dessous.
- Assurance qualité : La démarche qualité appliquée à l’endoscopie englobe le contrôle microbiologique des
endoscopes, l’élaboration de protocoles de retraitement des endoscopes, l’adéquation des procédures utilisées avec le
protocole préétabli et leur évaluation par audit ainsi que la maintenance préventive et curative des endoscopes et
équipements de retraitement des endoscopes. Les caractéristiques physiques de l’environnement doivent soutenir les
pratiques d’assurance qualité.
- Traçabilité: Ce principe soutient l’assurance qualité et repose sur un enregistrement en temps réel des paramètres
humains (patients et intervenants), techniques (actes), matériels (endoscopes, laveurs-désinfecteurs et autres dispositifs),
ainsi que des procédures de retraitement des endoscopes (produits et techniques). Il permet notamment, de réaliser un
inventaire et de retrouver l’historique du parcours ainsi que l’emplacement d’un dispositif en vue de détecter notamment
une faute ou un problème (en vue de retracer l’équipement fautif et les patients potentiellement affectés).
1.4 Tendances
Il importe de tenir compte des diverses tendances qui affectent l’environnement physique en milieu hospitalier en matière
d’endoscopie.
Progression des procédures par voies endoscopiques et régression de la chirurgie : Depuis le début des années 1980, les
spécialistes profitent de l’émergence de multiples méthodes d’endoscopie (souvent thérapeutique) dont le laser, la cryothérapie,
les prothèses, la photothérapie dynamique, la curiethérapie. Plusieurs autres exemples témoignent de l’essors remarquable des
procédures dont: la vidéo-capsule qui peut, après avoir été avalée, fournir des images provenant de tout son trajet depuis la
bouche jusqu'à l'anus; l’alvéoloscopie utilisant des sondes de fibres optiques qui peuvent atteindre les tissus les plus profonds
du poumon; les techniques d’échographie endoscopique, celle liée à l’autofluorescence, la thérapie photodynamique, la
chirurgie transluminale endoscopique qui permettent de dépister et parfois de traiter des tumeurs cancéreuses autrement
inatteignables par les moyens actuels. De plus, un fort pourcentage de calculs rénaux est détruit par lithotritie ou par laser ce qui
peut impliquer des mesures de radio protection. (Symposium Québec France 2008 en santé respiratoire). Cette tendance
modifie les exigences spatiales en regard du bloc opératoire et de l’unité d’endoscopie. Elle peut imposer un nombre
supplémentaire de salles d’endoscopie parfois plombées et impliquer une diminution des salles de chirurgie.
Progression des équipements de retraitement des dispositifs médicaux et évolution des endoscopes: De nouveaux
équipements de retraitement automatique (aussi appelées «laveurs-désinfecteurs») et des stérilisateurs à basse
température modifieront profondément les pratiques de retraitement des dispositifs médicaux et la configuration du cadre
physique de l’unité. Ils permettent de réaliser toutes les étapes du cycle de retraitement dans un même appareil, sont
moins chronophages et plus sécuritaires. Les modèles à doubles portes permettent de respecter le principe de marche en
avant ou unidirectionnelle et de positionner ces équipements en rotule entre le secteur souillé et le propre par opposition
aux équipements actuels munis d’une simple porte permettant le croisement des flux souillés et propres (Techniques
hospitalières 2008).
De plus, de nouvelles génération d’endoscopes utilisant des composantes jetables (ex : protective barrier devices or
sheaths) ou les endoscopes flexibles « stérilisables » à la vapeur offriront des alternatives aux procédures actuelles
particulièrement en ce qui a trait aux processus de retraitement (Techniques hospitalières 2004). Cette tendance affecte
tant l’aménagement de la salle de retraitement que le lieu où elle est située. Elle impacte également les besoins d’entreposage et
les volumes de déchets.
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À l’intérieur de l’unité d’endoscopie, la ségrégation des procédures endoscopiques21 en grands secteurs prévaut selon
les volumes d’activités et la mission de l’établissement. Cette ségrégation permet de maximiser les conditions
favorisant le contrôle et la prévention des infections (CPI) et de concevoir des locaux adaptés à la procédure réalisée22.
On peut retrouver des salles vouées principalement aux spécialités suivantes :
1. digestive (haute et basse) et hépatobiliaire (ex : gastroentérologie) ;
2. urinaire (urologie) (ex : cystoscopie) et gynécologique (gynécologie);
3. thoraco-pulmonaire (pneumologie) : (ex : bronchoscopie, thoraco-abdominale : échoendoscopie, fibroscopie
trachéobronchique…);
4. une ou des salles vouées aux cas urgents.
On relève trois tendances quant au lieu où doit être accompli le retraitement des dispositifs médicaux en endoscopie,
soit:
1. dans l’unité de stérilisation;
2. dans une unité de retraitement « satellite » à l’intérieur de l’unité d’endoscopie;
3. dans une unité de retraitement « satellites » à l’intérieur de l’unité d’endoscopie pour certains dispositifs médicaux et
dans l’unité de stérilisation du CH pour d’autres (solution hybride).
Lorsque possible, l’unité de stérilisation centralisée est privilégiée parce qu’elle se situe géographiquement en un seul
endroit et constitue de ce fait une unité de lieu, de moyens, de compétences et de responsabilités23. Cependant, la
proximité de l’unité d’endoscopie et de l’unité centralisée est une condition incontournable afin de maximiser les
conditions visant le contrôle et la prévention des infections (CPI) et afin d’assurer l’efficience dans la prestation des
soins (Se référer au Guide d’aménagement de l’unité de stérilisation pour plus d’informations).
19
Le regroupement des activités endoscopiques permet de simplifier la prise en charge des patients et favorise une utilisation optimale des ressources humaines,
matérielles et informationnelles.
20
En raison des risques associés à certaines interventions, dont le risque infectieux, les activités de certaines spécialités, telle l’endoscopie chirurgicale, se situent
à proximité ou à l’intérieur du bloc opératoire dans un environnement qui s’apparente à celui d’une salle d’opération.
21
Pratiquée par voie haute (l'endoscope est introduit par la bouche, le capteur échographique est situé à son extrémité), elle permet l'examen « profond » de la
paroi de l'œsophage, de l'estomac ou du duodénum et permet également de rechercher la présence de calculs, de kystes ou de tumeurs dans les voies biliaires et/ou
le pancréas. L'échoendoscopie basse (introduction de l'endoscope par l'anus)
22
Les adaptations à la procédure réalisée peuvent inclure la radio protection des locaux.
23
Elle permet de simplifier la prise en charge des dispositifs médicaux, de minimiser les incidents et favorise une utilisation optimale des ressources humaines,
matérielles et informationnelles.
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En Angleterre
Des centres autonomes appelés ACAD “Ambulatory care and diagnostic center” dispensent des soins et des services en
endoscopie et plus largement en ambulatoire (sans hospitalisation).
En France
Une enquête réalisée par la « Société française d’endoscopie digestive » en 1999 révèle25 que l’endoscopie est pratiquée majoritairement
hors du milieu hospitalier soit en clinique privée (53 %), dans les cabinets de ville (14 % des cas) ou dans un centre autonome (1 %).
Seules 32 % des procédures se font à l’hôpital.
Quant à l’organisation des locaux et des procédures de circulation des dispositifs médicaux, elles doivent permettent, selon les
principes fixés par l’arrêté du 22 juin 2001 du ministre de la Santé de la République de France, « d’éviter tout risque de confusion
entre les dispositifs médicaux stérilisés et les dispositifs médicaux non stérilisés ».
Aux États-Unis
(À compléter)
24
Autorisé selon le RÈGLEMENT SUR LES TRAITEMENTS MÉDICAUX SPÉCIALISÉS DISPENSÉS DANS UN CENTRE MÉDICAL SPÉCIALISÉ de la
Loi sur les services de santé et les services sociaux (L.R.Q., c. S-4.2, a. 333.1; 2006, c. 43, a.11).
25
Une enquête prospective réalisée par la Société française d’endoscopie digestive de septembre à octobre 1999 (une enquête identique avait été réalisée et publiée
en 1998) a permis de recueillir de nombreuses données qui précisent les conditions de réalisation et les résultats des actes diagnostiques et thérapeutiques.
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2.1.3 Ambiance
.1 Privilégier des couleurs, finis et mobiliers qui donneront .3 Minimiser les sources négatives d’agents stressants visuels et
un environnement calme et reposant sans compromettre auditifs.
la facilité d’entretien pour la prévention et le contrôle .4 Compenser l’effet des procédures stressantes par des stratégies
des infections. adaptées particulièrement pour les clientèles vulnérables telles
.2 Optimiser l’apport d’éclairage naturel dans tous les la gériatrie ou la pédiatrie.
secteurs d’attente, les aires de travail et les circulations. .5 Créer un environnement adapté aux spécificités de la clientèle
pédiatrique.
.1 Aire d’accueil - Localisée à l’entrée de l’unité d’endoscopie, elle est configurée en aire ouverte avec vue du poste
d’accueil sur la zone d’attente pour contrôler les accès et diriger les clients.
.2 Aire de consultation - Localisée à proximité de l’aire d’accueil ou de l’aire d’intervention/examen, les salles de
consultants peuvent être disponibles pour accueillir les équipes médicales qui interviennent auprès du patient et
pour discuter avec ceux-ci en toute confidentialité.
.3 Aire de préparation/récupération– Lieu où le patient est préparé (ou est en attente26) en vue d’une procédure
endoscopique. Peut également servir pour la récupération par la suite. Cette aire peut contenir un poste de travail
pour le personnel infirmier qui assure la surveillance et prodigue les soins au patient. Ce dernier peut être assis sur
un fauteuil extensible ou couché sur civière pendant une durée variant de quelques minutes à quelques heures.
Certaines aires sont monitorées et fermées par des cloisons. Leur nombre doit permettre l’isolement de la clientèle
pédiatrique ainsi que l’isolement infectieux.
.4 Aire d’intervention/examen (procédure diagnostique et/ou thérapeutique) – On regroupe généralement les salles
d’endoscopie par spécialités.
.5 Aire de retraitement des dispositifs médicaux - Requise lorsque les dispositifs médicaux ne sont pas acheminés
à l’unité de stérilisation mais retraités sur place. Elle est alors positionnée en contiguïté des salles d’endoscopie, de
façon à assurer l’efficience tout en réduisant le déplacement (parcours) du personnel. Par ailleurs, si les dispositifs
médicaux souillés sont retraités à l’unité de stérilisation, un dépôt propre doit être prévu pour entreposer les
dispositifs médicaux propres à proximité des salles d’intervention/examen.
.6 Rangements et dépôts - Positionnés de façon à assurer l’efficience dans la prestation des soins tout en réduisant le
déplacement du personnel. Selon le niveau de sécurité requis certains équipements ou matériels peuvent être
localisés dans les corridors en alcôve.
.7 Aire clinico-administrative - Répond aux besoins administratifs et aux activités des différents professionnels qui
travaillent en endoscopie. Cette aire doit être située loin des bruits, des grandes circulations et non accessible pour
la clientèle, à l’exception du secrétariat. Peut offrir un lien avec l’extérieur, si possible.
.8 Soutien au personnel - Localisé loin des bruits, des grandes circulations et à l’abri des voies de circulation
principale des clients et de leur famille. Peut contenir un vestiaire pour le personnel selon le protocole
vestimentaire adopté par l’établissement.
.9 Soutien général - Planifié généralement à proximité des axes de circulation et des débarcadères (ex. déchets et
recyclage).
.10 Enseignement et recherche - Certains établissements reçoivent des étudiants de différents niveaux de formation,
tels les externes, les résidents en médecine, les stagiaires de différentes disciplines (ergothérapie, inhalothérapie,
pharmacie, physiothérapie, psychologie et autres).
26
L’aire d’attente des patients en jaquette peut être distincte de l’attente générale.
27
De façon générale, l’unité d’endoscopie doit être positionnée dans un secteur à l’abri des fuites d’eau, de l’humidité, de la vermine, de la poussière, des
vapeurs toxiques, etc. On doit, notamment, la configurer de façon à éviter les déversements de canalisations provenant d’autres unités fonctionnelles sur les
étages supérieurs ou dans les espaces adjacents.
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Liens externes
Prévoir un lien facile et rapide28 avec les unités suivantes :
- Urgence : Des procédures d’endoscopie non planifiées se font parfois en urgence dans l’unité
d’endoscopie.
- Bloc Certaines procédures d’endoscopie (ex : endoscopie interventionnelle) se font dans le bloc
opératoire : opératoire (Se référer au Guide d’aménagement du bloc opératoire pour plus de précisions).
- Stérilisation : Lorsque le retraitement des endoscopes se fait à l’unité de stérilisation, la contiguïté de unité
d’endoscopie et de la stérilisation est requise pour assurer le contrôle et la prévention des infections
(Se référer au Guide d’aménagement de l’unité de stérilisation, pour plus de précisions).
Une proximité moyenne doit être prévue avec les unités fonctionnelles suivantes :
- Cliniques Des procédures d’endoscopie se font parfois dans l’unité des cliniques externes.
externes :
- Hôpital de jour: On y dispense sur une base ambulatoire, des services d’évaluation, de diagnostic et de
traitement, de suivi et d’orientation ainsi que d’information à la personne atteinte d'une maladie
chronique ou incurable qui sans cette ressource aurait due être hospitalisée particulièremen dans
les spécialités suivantes: la gériatrie et l’oncologie.
- Médecine de On y offre sur une base ambulatoire, des examens diagnostiques et des traitements qui ont fait
jour: l’objet d’un protocole établi au préalable par une équipe soignante. Ces activités planifiées sont
offertes en une même journée, mais peuvent s’étaler sur plusieurs jours ou de façon
hebdomadaire.
- Imagerie Certaines procédures requièrent l’utilisation d’équipements d’imagerie médicale.
médicale :
- Unités de
soins
28
Un ascenseur peut être réservé à la clientèle sur civière.
2.2.4 Circulations
.1 Considérer 3 types de circulation : 1) pour les clients sur civières et pour le personnel 2) pour les clients ambulants et
leurs accompagnants; 3) pour les services (propre, souillé et alimentaires).
.2 Prévoir l’arrivée des liens verticaux, tels les escaliers et les ascenseurs, près des services.
.3 Éviter l’encombrement des corridors en planifiant suffisamment de locaux et d’alcôves de rangements.
.4 Minimiser les barrières architecturales non pertinentes en vue de faciliter la fluidité et la lisibilité des parcours
notamment en regard des déplacements répétitifs ou urgents entre certains locaux hautement sollicités (ex : éliminer
certaines portes, et clarifier les circulations).
.5 Tenir compte de la circulation des clients à mobilité réduite tels la clientèle âgée en fauteuils gériatriques ou se
déplaçant avec des marchettes/cannes et la clientèle obèse en triporteurs/fauteuils pour obèse.
Tableau 2.1
Superficie nette min.
SOUS-COMPOSANTES ET LOCAUX (m²)ou ratio m²/item
Local
.1 Aire d’accueil
.1 Poste d’accueil Servant à l’accueil, à l’enregistrement, à la prise de rendez-vous. 5,5 m²/pers. 085
.2 Vestiaire Localisé à l’entrée de l’unité. Sert principalement aux proches. 100 mm linéaire/pers
.3 Attente Peut être centralisée ou décentralisée en plusieurs aires distinctes desservant les É 066
salles d’endoscopie ou bien une clientèle particulière (Ex : clientèle pédiatrique).
Ne doit pas disposer de services alimentaires tel que distributrice afin de ne pas
incommoder les patients à jeun. Peut comprendre :
- une alcôve pour civière visible du poste d’accueil 9,0 106
.4 Salle de toilettes Privilégier un des deux types suivants :
- universelle avec ou sans assistance. 3,5 – 4,5 053
- multiple avec deux équipements (wc ou urinoir/wc) et lavabo. 8,0
.2 Aire de consultation
.1 Salle d’examen Espace fermé pour examen, soins et traitements, localisé à proximité 10,0 046
de l’attente. Peut inclure :
- salle de toilette universelle. 4,5 053
.3 Aire de préparation et de récupération
.1 Poste infirmier Lieu de réception, d’échange, de surveillance, d’observation et de É 085
coordination pour le personnel. Peut être divisé en postes satellites
centrés sur les îlots.
.2 Salle de médicament Attenante au poste et à accès sécurisé. É 038
- Distributrice automatisée de médicaments en alcôve 3,7
.3 Cuisinette Micro-onde, réfrigérateur et autres, préparation des collations destinées E
aux patients.
.4 Prélèvement Cubicule de prélèvement sanguin. 3,0 068
.5 Déshabillage/vestiaire Lieu où le patient revêt une jaquette d’hôpital et dépose sécuritairement
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de planificatin immobilière
.5 Utilité souillée Local distinct pour entreposer temporairement le matériel souillé. Peut 9,0
058
inclure les espaces pour nettoyer, désinfecter le matériel/équipement.
.6 Chute à linge Local sécurisé situé à proximité de l’utilité souillée incluant une É
antichambre suffisamment grande pour manipuler un chariot.
Positionner la porte de façon à éviter de soulever les sacs de linge.
.7 Aire de fourniture Prévoir un espace suffisamment grand pour aménager au moins 2
stérile (Ontario) chariots de cas par salle d’opération, fourniture de « back up »,
fourniture d’anesthésie, chariots et fournitures d’urgence, réfrigérateur à
sang, le distributeur pharmaceutique, un espace de travail informatique
avec téléphone. (Ontario)
Une largeur minimale de 4 880 mm est recommandée (Ontario).
.7 Aire clinico-administrative
.1 Bureaux Local fermé offrant un niveau élevé de confidentialité. 7,5 - 10,0
- Chef de l’unité 11,0
.2 Autre type de bureau Espaces en aire ouverte. É
- Poste pour stagiaire : Poste de travail utilisé de façon ponctuelle. 3,0 m²/pers.
- Bureau partagé - Poste de travail avec une filière. 5,5 m²/pers.
- Bureau – Poste de travail avec un fauteuil « visiteur » et une filière. 7,5 m²/pers.
- PACS 3,7 m²/poste
- Télémédecine et téléradiologie 3,7 m²/poste
.3 Aire du secrétariat Prévoir un point de chute pour le service de courrier interne. La É
proximité de l’aire d’accueil peut être requise. Peut inclure:
- Accueil - Peut aussi servir de dépôt et retour d’archives. 5,5 m²/pers.
- Photocopie - Privilégier un local fermé. 6,0
- Photocopie et papeterie - Privilégier un local fermé. 10,0
.4 Discussion de cas Salle située à proximité du poste infirmier.
.5 Salle de réunion Sert également de salle de travail 2,0 m²/pers. 045
.8 Soutien au personnel
.1 Salle de repos Pièce aménagée pour la détente et les pauses. 2,0 m²/pers. 044
- Cuisinette ou coin-café : micro-ondes, frigo et machine à café. 2,5
.2 Vestiaires Peuvent être centralisés. Ou prévoir :
- Casier mi-hauteur. 0,2
- Casier pleine hauteur. 0,4
- Distributeur de survêtements. 3,7
.3 Salle de toilettes Privilégier un des types suivants :
- Universelle sans aidant. 3,5 053
- Multiple - Pour 2 équipements (wc ou urinoir/wc) et 1 lavabo. 8,0
- Pour le personnel - Localiser à proximité des postes et accueils. 2,5
.9 Soutien
.1 Hygiène et salubrité Pièce satellite pour l’entretien ménager. 4,0 018
.2 Déchets et recyclage Pour les déchets en général et pour le matériel recyclable lorsque
l’établissement participe à un programme.
6,0
- Déchets biomédicaux - Pièce réfrigérée ou local logeant le congélateur dans lequel sont É
entreposés temporairement les déchets provenant des activités de soins.
.3 Traitement d’eau Local fermé É
.4 Réserve générale Peut être centralisée dans le CH É
É : selon les besoins ou le fonctionnement de l’établissement
Dans certains centres hospitaliers, l’unité peut être pourvue de locaux strictement consacrés à la recherche, à l’évaluation et à l’enseignement.
Dimensions
.1 Fauteuil d’attente: 1,5 m² à 1,7 m² .10 Exemple de dégagements selon le type de clientèle :
.2 Fauteuil roulant : 2,25 m²
.3 Fauteuil d’attente pour personne obèse : 1,9 m²
.4 Poste de lavage des mains (fiche 111) : 1 m²
.5 Téléphone public : 3,0 m²
.6 Fontaine d’eau : 2,0 m²
.7 Machine distributrice : 2,0 m²
.8 Superficie pour le coin-enfant : minimum 5,0 m²
ou 1 m²/enfant
.9 Dimension minimale d’un fauteuil pour personne obèse (avec
appui-bras): 508 mm (prof.) X 715 mm (larg.) ou prévoir des
fauteuils sans accoudoir.
1 Prévention des infections - pour le chariot de nettoyage de façon à ce qu’il ne nuise pas à
.1 Spécifier un mélangeur de produits chimiques. l’ouverture de la porte;
.2 Prévoir l’installation d’un évier à vadrouille au sol fait de - des rayonnages industriels robustes, résistants à la
matériel non poreux. rouille et faciles d’entretien;
.3 Localiser de façon à encourager la rapidité d’exécution - un espace pour un support à balai, si requis.
selon les procédures adoptées par l’unité, particulièrement .2 Prévoir un drain au plancher.
en facilitant l’accessibilité des équipements d’entretien. .3 Prévoir un éclairage adéquat.
2 Fonctionnalité
.1 Programmer les espaces de rangement suivants : 3 Sécurité
.1 Spécifier un revêtement de plancher anti-dérapant.
Dimensions et schéma
Exemple de dégagements
.1 Chariot superficie minimale de : 2,5 m²/chariot
.2 Chariot en alcôve : 2,0 m²/chariot
.3 Surface minimale pour déposer le matériel : 500 mm
.4 Comptoir et armoire de longueur minimale de : 2 750 mm
Cette section traite des exigences techniques requises pour l’aménagement de l’unité fonctionnelle d’imagerie médicale. Elles
sont ordonnancées conformément à la nomenclature et à la classification Uniformat II.
2. Sécurité
- Prévoir que les accès du secteur de retraitement des dispositifs médicaux sont contrôlés.
C Aménagement intérieur
C10 Construction intérieure
C1010 Cloisons intérieures
1. Fonctionnalité - Concevoir l’ossature des cloisons de façon indépendante du système de plafond. Coordonner la
conception et les spécifications des divers types de cloisons avec celles des plafonds.
2. Confort
- Concevoir les systèmes de cloisons acoustiques là où ils sont nécessaires, en respectant le coefficient de transmission
sonore (CTS) requis et vérifié au moyen d’un essai effectué selon la norme ASTM E90.
- Prévoir une fenestration sur la circulation interne dans les espaces administratifs à défaut d’éclairage naturel.
3. Sécurité - Concevoir des cloisons vitrées intérieures de composition adaptée aux exigences acoustiques et exigences de
sécurité pertinentes à l’usage des locaux.
4. Opération et entretien
- Renforcer toutes les cloisons recouvertes de gypse qui sont localisées dans les zones où circule, entre autres, la
clientèle, les chariots, les équipements mobiles, les triporteurs.
- Prévoir des panneaux anti-éclaboussures arrières et latéraux autour des éviers intégrés dans les comptoirs contigus
à des murs.
Exemples :
- Installer du béton léger à la base des murs de panneaux de gypse sous la plinthe.
- Installer au moins 2 panneaux de gypse ayant chacun une épaisseur minimale de 16 mm.
- Utiliser des panneaux de gypse de type « ultra-résistant » d’une épaisseur minimale de 16 mm ou autres.
5. Durabilité
- Concevoir des cloisons stables et rigides supportant certaines charges, telles que les cadres de portes, les portes, les
tableaux, les équipements biomédicaux et mécaniques, ainsi que les composantes électriques.
- Assurer que les systèmes de cloisons puissent résister aux écarts de pression, requis dans divers secteurs du
bâtiment, et ce, sans que l’on puisse percevoir de mouvements dans les cloisons.
- Prévoir que les détails de jonctions soient conçus de manière à permettre les déflections des dalles de plancher et de
toiture sans endommager les cloisons, ni diminuer leur intégrité.
- Prévoir des composantes supportant l’humidité dans les zones à haute teneur en humidité particulièrement dans le
secteur de retraitement des dispositifs médicaux.
Exemples :
- Installer des panneaux de béton léger d’au moins 12,7 mm d’épaisseur sur les cloisons devant recevoir des carreaux de
céramique.
- Utiliser des panneaux de gypse de type « hydrofuge » d’une épaisseur minimale de 16 mm dans les cloisons et les
plafonds de plâtre, là où seront fixées des installations sanitaires ou autres.
2. Confort - Positionner les portes des salles de déshabillages ainsi que tous les secteurs où l’intimité du patient en jaquette
doit être préservé, en retrait des zones publiques.
3. Sécurité
- S’assurer que les portes et les cadres en acier avec résistance au feu soient homologués par un organisme accrédité
par le Conseil canadien des normes, selon les exigences des normes CAN4-S104M et ASTM E-2074 ou NFPA 252
pour ce qui est des cotes et des degrés de résistance au feu prescrits ou indiqués. De plus, les portes devront être
munies de l'étiquette de l'organisme responsable assurant un service d'inspection en usine et être fabriquées selon les
directives indiquées dans les procédures de suivi et les manuels d'inspection en usine publiés par l'organisme
d'homologation et fournis aux différents fabricants.
- Concevoir la fenestration dans les portes en fonction de la clientèle en fauteuil roulant, soit à une hauteur maximale
de 900 mm du bas de l’insertion par rapport au plancher.
4. Prévention des infections - Concevoir les détails des cadres de portes et les portes de manière à assurer la facilité
d’entretien et éviter le dépôt de poussières et de saletés.
Exemples :
- Privilégier l’installation de cadres d’acier de type « hôpital ».
- Spécifier des joints soudés pour les cadres en acier ou autres.
5. Opération et entretien
- Minimiser le nombre de largeurs et de types de portes.
- Prévoir des cadres de portes résistants aux chocs occasionnés par les chariots de services.
6. Durabilité
- Spécifier, si requis des portes en bois à âme pleine, conformes à la norme CAN/CSA-O132.2.1 et munies de
renforts pour toutes les pièces de quincaillerie, lesquelles seront conformes à la norme CAN/CSA-0132.2.0-90.
Exemple :
- Spécifier des portes en bois massif de type « architectural pour usage intensif », ultra-robuste, anti-gauchissement, avec
ou sans vitrage intégré, épaisseur minimale de 45 mm.
- Spécifier des joints soudés en usine pour les cadres en acier conformes aux normes de la CSD FMA; les soudures
doivent être conformes à la norme CSA W59.
- Quincaillerie :
Positionner la quincaillerie selon les exigences du Guide canadien de conversion métrique relatives aux cadres
et aux portes en acier (Modular construction) préparé par l’Association des manufacturiers canadiens de cadres
et portes en acier.
Respecter les normes ONGC 69-GP relatives à la quincaillerie.
Prévoir une quincaillerie de type « commercial » et de qualité « robuste ».
- Protéger les portes et les cadres contre les chocs occasionnés par les fauteuils roulants, les chariots et les
équipements roulants.
Exemple :
- Spécifier, pour la quincaillerie, des plaques de protection pour les bas de portes en acier inoxydable, des 2 côtés à un
minimum de 150 mm de hauteur.
2. Confort
- Prévoir une pièce de matériel pour cacher les sources de lumière intégrées dans les armoires afin de réduire
l’éblouissement et éviter le contact direct avec les yeux.
- Prévoir un coup de pied et lorsque requis par la tâche, un appui pieds aux meubles servant dans les zones de travail
en station debout.
3. Sécurité
- Concevoir de l’ameublement avec des coins arrondis dans les secteurs où les clients ont accès.
- Mains courantes - Installer sur les deux côtés des corridors des mains courantes de couleur contrastante, faciles de
préhension (extrémités recourbées jusqu’au mur) et solides pouvant supporter une charge de 135 kilos latéralement
ou verticalement.
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Dégagement minimum : 45 mm (60 mm si la surface arrière est rugueuse) afin d’éviter le coincement de la main
ou du poignet.
Fixer à une hauteur variant de 800 à 920 mm par rapport au plancher.
5. Opération et entretien
- Sélectionner des produits de protection durable, reconnus et testés pour leur facilité d’entretien et aussi résistants aux
impacts.
- Installer des protecteurs de coins sur au moins 1 800 mm de hauteur là où circulent des chariots, lits ou civières.
- Privilégier des revêtements dont les couleurs sont dans la masse, aux surfaces légèrement texturées et à faible degré
de réflexion.
- Porter une attention particulière à la base du mur dans la partie inférieure de la main courante, lorsqu’une protection
murale est requise dans un corridor. Couvrir la base du mur jusqu’à une hauteur minimale de 1 800 mm ou à la
hauteur de la main courante.
Exemples :
- Peinture à base d’époxy.
- Utiliser un revêtement à base d’époxy haute performance dans les aires d’isolement.
2. Opération et entretien - Assurer un équilibre entre le degré de lustre, la facilité d’entretien et la résistance dans le
choix des types de peinture.
Tableau 3.1
Produits Linoléum Vinyle TVC Béton Produits Plinthe
Secteurs peint spéciaux à talon
Aires d’accueil
Tous les espaces et locaux X X
Aire de consultation
Tous les espaces et locaux X X
Aire de préparation/récupération
Tous les espaces et locaux X X
Aire d’examen diagnostique ou de procédure
Dictée X X X
Autres espaces et locaux X X X X
Aire de retraitement des dispositifs médicaux
Local de nettoyage X X X X
Autres espaces et locaux X X
Rangements et dépôts
Utilité propre X X
Utilité souillée X X
Autres espaces et locaux X X X
Aire clinico-administrative
Tous les locaux X X X
Soutien au personnel
Tous les espaces et locaux X X X
Soutien
Tous les espaces et locaux X X X
Enseignement et recherche
Tous les espaces et locaux X X X
2. Confort - Dans les aires où circulent les patients, prioriser les revêtements souples qui facilitent le maniement des
civières et du matériel roulant, tout en diminuant l’impact du bruit de roulement.
3. Sécurité – Prévoir des revêtements antidérapants dans les zones sujettes aux éclaboussures.
4. Prévention des infections
- Privilégier les revêtements en rouleau dans les locaux et les circulations accessibles aux clients, les joindre pour
rendre la surface imperméable et empêcher la poussière de s’y accumuler.
- Spécifier des revêtements ayant un fini protecteur à l’uréthane cuit aux ultraviolets ou équivalent.
Exemples :
- Revêtement de vinyle homogène.
- Revêtement de linoléum et autres.
- Privilégier des assemblages murs-plancher faciles à désinfecter. Par exemple, privilégier l’utilisation de plinthe à
talon.
- Éviter les carreaux composites CVC (carreau vinyle de composition) compte tenu du nombre élevé de joints.
- Prohiber le tapis.
- Empêcher l’eau et les saletés de s’introduire entre le revêtement du plancher et le sol.
Exemple :
- Installer le même produit sur les murs (surfaces sèches ou mouillées) avec moulures arrondies entre le plancher et le mur et
avec une finition de moulure sur le dessus de la plinthe ou autres.
5. Opération et entretien - Faciliter l’entretien.
Exemple :
- Spécifier des plinthes de même matériau que le plancher dans les endroits où la fréquence d’entretien est grande.
6. Durabilité
- Choisir des matériaux durables qui résistent à l’usure et aux marques faites par les chariots, les divers équipements
et le passage des piétons.
- Considérer des revêtements souples ayant les caractéristiques suivantes :
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Revêtement de vinyle homogène : conforme à la norme ASTM F-1913; épaisseur minimale de 2,0 mm et poids
minimal de 3,4 k/m2.
Revêtement de vinyle hétérogène : conforme à la norme ASTM F-1303 type I, catégorie I, endos classe B;
épaisseur minimale de 2,0 mm et couche d’usure minimale de 0,5 mm.
Revêtement de vinyle avec endos : conforme à la norme ASTM F-1303, type II, catégorie I, endos classe A;
épaisseur minimale de 2,0 mm et couche d’usure minimale de 1,27 mm.
Revêtement de linoléum : conforme à la norme ASTM F-2034, type I; épaisseur minimale de 2,5 mm.
- Considérer des carreaux de vinyle composites (CVC) conforme à la norme ASTM F-1066, classe 2, motif dans la
masse et ayant une épaisseur minimale de 3,2 mm pour les secteurs non accessibles à la clientèle.
- Privilégier un adhésif composé de ciment colle modifié au polymère et conforme aux normes ANSIA118.4 et
ANSIA118.11.
- Prévoir des produits antidérapants (surfaces sèches ou mouillées) conformes à la norme ASTM F-1303; d’une
épaisseur minimale de 2,0 mm; avec couche d’usure minimale de 0,5 mm et joints soudés à chaud.
D Services
D10 Systèmes transporteurs
D1090 Autres systèmes transporteurs
1. Fonctionnalité
- Tube pneumatique – Desservir le poste d’accueil par une station de système de tube pneumatique pour le transport
des ordonnances, des spécimens, des prélèvements, etc.
D20 Plomberie
1. Prévention des infections - Éviter d’installer la tuyauterie en surface des murs afin de limiter le potentiel
d’accumulation de saleté et de faciliter le nettoyage fréquent de ceux-ci.
2. Opération et entretien - Situer les composantes de façon à limiter au minimum le dérangement pour les patients lors des
activités d’entretien.
3. Normes : appliquer minimalement la norme CAN/CSA Z-317.1-99 (Réseau de plomberie dans les établissements de
santé : exigences particulières ou la plus récente édition).
2. Opération et entretien
- Alimentation - Considérer des robinets d’arrêt à manœuvre par tournevis ou à poignée, selon les besoins spécifiques
à chaque appareil; le personnel soignant peut avoir à contrôler l’alimentation d’eau (ex : contrôle des selles).
3. Sécurité
- Assurer le bon fonctionnement des équipements sanitaires en tout temps particulièrement en cas de panne électrique.
Eau purifiée
1. Fonctionnalité
- Qualité de l’eau purifiée : L’établissement doit déterminer quelle norme sera utilisée dans la salle de retraitement
des dispositifs médicaux. À titre d’exemple, l’eau traitée pourrait respecter la norme CSA-Z364.2.2 –Water
Treatment Equipment and Water Quality Requirements for Hemodialysis (sur les exigences de qualité de l’eau pour
l’hémodialyse).
- Réseau dédié : Un réseau d’eau purifiée dédié (si possible) est requis pour les équipements de stérilisation. L’eau
devra être produit en quantité et en qualité suffisante afin de répondre au besoin. Le réseau bouclé devra être le plus
court possible.
2. Prévention des infections
- Tuyauterie – Les matériaux constituant le réseau d’eau pure ne doivent pas altérer la qualité de celle-ci.
Chauffage
1. Prévention des infections
- Cabinets et plinthes à convection : Concevoir les cabinets de chauffage et plinthes à convection de façon à
limiter au strict minimum l’accumulation de poussière et de saleté et permettre un nettoyage complet des
composantes internes.
D50 Électricité
D5010 Service et distribution électrique
Aucune exigence particulière
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2. Sécurité - Assurer un éclairage de sécurité d’au moins 50 lux au sol, partout où un minimum d’éclairage est nécessaire
pour s’orienter en cas de déplacements lors d’une panne de courant.
2. Prévention des infections - Sélectionner des dispositifs d’appel faits d'un matériau antibactérien, faciles à nettoyer et
dépourvus d’interstices.
Horloges synchronisées
1. Fonctionnalité
- Localisation - Installer des horloges synchronisées aux endroits suivants : salle d’endoscopie, et aire de
préparation/récupération.
Câblodistribution
1. Fonctionnalité - Doter les aires d’attente d’une prise de télévision par câble.
E Équipements et ameublement
E10 Certains modèles d’équipement tel le laveur désinfecteur diffèrent d’une compagnie à une autre. Lorsque le choix de la
compagnie n’est pas arrêté, le concepteur devra choisir les dimensions et les conditions critiques d’installation (de
l’appareil le plus volumineux et le plus exigeant) afin de s’assurer que l’espace conçu puisse recevoir tout type
d’équipement.
4. Ergonomie
- Dans les aires de retraitement des dispositifs médicaux prévoir un mobilier pouvant être ajusté en hauteur selon les
besoins des utilisateurs lorsque la tâche le requiert.
- Prévoir un coup de pied et lorsque requis par la tâche, un appui pieds aux meubles servant dans les zones de travail
en station debout.
- Référer à la norme CSA Z 412.00.
5. Durabilité
- Les surfaces choisies doivent résister aux nettoyages fréquents ainsi qu’au produits de nettoyage et de trempage
utilisés sur les dispositifs médicaux, et doivent pourvoir supporter un haut taux d’humidité. Elles ne doivent pas
endommager l’instrument (biseau, tranchant et pointe) particulièrement dans les aires de retraitement des
dispositifs médicaux.
MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX (2008) Retraitement des endoscopes digestifs- Lignes directrices
(consultation en ligne : www.msss.gouv.qc.ca/nosocomiales)
MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX (2006) Plan d'action sur la prévention et le contrôle des
infections nosocomiales 2006-2009. La Direction des communications du ministère de la Santé et des Services sociaux,
Gouvernement du Québec: Québec., p. 56.
MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX, La prévention et le contrôle des infections nosocomiales: Cadre
de référence à l’intention des établissements de santé du Québec. La Direction des communications du ministère de la
Santé et des Services sociaux. 2006
MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX (2005) Plan stratégique du MSSS- 2005-2010.
MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX, Lignes directrices en hygiène et salubrité. Direction générale de
la coordination du financement et de l’équipement: Québec. p. 54. 2006
ASSOCIATION DES HÔPITAUX DU QUÉBEC. Modèles d’organisation des services ambulatoires dans un centre hospitalier.
Collection : La reconfiguration du réseau. 1997.à
KINOWSKI J-M, DEVELAY A, MOURGUES A, MICHANLLA A. Prise en charge du matériel d’ophtalmologie en laveur-
désinfecteur . Techniques hospitalières. 710 (2008).
RUTALA, W. A., WEBER D J., AND THE HEALTHCARE INFECTION CONTROL PRACTICES ADVISORY
COMMITTEE, Guideline for Disinfection and Sterilization in Healthcare Facilities, University of North Carolina, 2008.
THE COLLEGE OF PHYSICIANS AND SURGEONS OF ONTARIO, Independent Health Facilities, Clinical Practice Parameters
and Facility Standards for Endoscopy. 2006
4.2 Projets
Réf ?
Hôpital
TENON
4.3 Lexique
Assurance qualité Ensemble planifié et systématique de toutes les actions destinées à donner la confiance adéquate
que tous les produits ou services requis en endoscopie respectent les exigences appropriées
particulièrement en matière de contrôle et de prévention des infections.
- Traçabilité Un des mécanismes ou programme en matière de contrôle de la qualité qui garantit que les produits,
processus et services satisfont aux exigences spécifiées en matière de retraitement des dispositifs
médicaux. Permet de retrouver l’historique du parcours ainsi que l’emplacement d’un produit en vue
de détecter une faute ou un problème et finalement, permet de réaliser un inventaire.
- à ultrasons Utilise la cavitation produite par les ultrasons pour le nettoyage des dispositifs médicaux.
- laveur-stérilisateur Lave et stérilise les dispositifs médicaux en utilisant de la vapeur saturée sous pression comme
agent stérilisant (ex : pasteurisateur).
Biofilm Couche de bactéries enfermées dans une substance extracellulaire (hydrophobes donc insolubles
dans l’eau) pouvant être libérées lorsqu’elles sont remuées (ex. dans la lumière des endoscopes)
pouvant couvrir des surfaces non stériles humides ou continuellement mouillées. Le biofilm peut
également protéger les bactéries contre la désinfection ou la stérilisation subséquente. Il faut parfois
aussi sécher les articles qui doivent faire l’objet d’une désinfection ou d’une stérilisation subséquente
car l’eau peut diluer le désinfectant chimique, ce qui a pour effet de le rendre moins efficace.
Décontamination Processus de nettoyage suivi par un traitement d’inactivation des micro-organismes pathogènes,
destiné à rendre sécuritaire la manipulation d’un objet
Désinfection Processus qui a pour but l’élimination de la majorité des micro-organismes pathogènes et
habituellement réalisé à l’aide d’un germicide liquide.
- de faible niveau Tue la plupart des bactéries végétatives, certains champignons et certains virus à enveloppe.
Elle ne tue pas les mycobactéries ni les spores.
- de niveau intermédiaire Tue les bactéries végétatives, la plupart des virus et la plupart des champignons, mais non les
spores bactériennes résistantes.
- de haut niveau Détruit les bactéries végétatives, les mycobactéries, les champignons ainsi que les virus à
enveloppe (ayant une membrane lipidique) et les virus sans enveloppe (sans membrane
lipidique), mais pas nécessairement les spores bactériennes.
Dispositif médical Instruments, appareils, dispositifs, matières ou autres articles, utilisés seuls ou en combinaison
pour des humains, y compris les logiciels nécessaires pour leur utilisation adéquate.
- jetable ou uniservice Dispositif conçu par son fabricant pour une seule utilisation.
- non critique Dispositifs qui entrent seulement en contact avec la peau saine et qui, par conséquent,
nécessitent un nettoyage suivi d’une désinfection de niveau faible ou intermédiaire.
- semi-critique Dispositifs qui entrent en contact avec la peau non intacte ou les muqueuses et qui, par
conséquent, nécessitent un nettoyage suivi d’une désinfection de haut niveau.
- critique Dispositifs qui pénètrent les tissus stériles de l’organisme, notamment l’appareil vasculaire, et
qui, par conséquent, nécessitent un nettoyage suivi d’une stérilisation.
Endoscope Tube muni d’un système d’éclairage. Il en existe 2 types. l’endoscope rigide et l’endoscope souple
Des accessoires sont parfois adjoints à l’endoscope pour réaliser des actes chirurgicaux ou des
prélèvements : pinces pour saisir et retirer le corps étranger ou des échantillons de tissus, ciseaux
pour couper les tissus, brosses pour prélever des cellules, lacet pour attraper des polypes.
- video Équipé de petites caméras vidéo placées au bout d’une fibre optique logée dans un tube flexible et
reliées à un ordinateur qui numérise les images saisies, les affiche sur un moniteur et les enregistre.
- souple ( ou fibroscope) Constitué de fibres optiques conduisant la lumière. Il est plus long que
l’endoscope rigide et permet d’explorer des organes tels que les bronches, l’œsophage,
l’estomac, le duodénum ou le côlon. la bronchoscopie permet la visualisation directe de
l'intérieur de l'appareil pulmonaire et plusieurs interventions telles l'extraction de corps étranger
inhalés, la désobstruction à l'aide d'un laser ou par cryothérapie.
Dispose de deux canaux opérateurs souvent asymétriques et permettent d’accomplir deux
- à double canal
actions simultanées.
- bronchoscope Composé d’un tube souple qui facilite de cette façon le passage soit du nez à la trachée, soit de
la bouche à la trachée puis les bronches. Cet appareil est muni d’un oculaire à travers lequel le
médecin peut regarder.
Endoscopie Utilisée soit pour établir un diagnostic (endoscopie diagnostique), soit pour traiter une maladie
ou un traumatisme (endoscopie opératoire). Se font, lorsque cela est possible, par les voies
naturelles (par la bouche pour l’estomac et les bronches, par les narines pour les fosses nasales
et les sinus ; par l’anus pour l’examen du côlon) ; sinon, une incision permet de pénétrer dans
certaines cavités de l’organisme (laparoscopie). Selon les techniques utilisées, les gestes sont
effectués sous sédation, anesthésie locale ou générale.
- gynécologique La coelioscopie permet l’observation des organes génitaux internes de la femme. Elle implique
une anesthésie générale. Tandis que l’hystéroscopie permet d’observer le canal du col de
l’utérus, la cavité de l’utérus et la muqueuse qui le tapisse (l’endomètre).
- thoraco-pulmonaire L’endoscopie pulmonaire est un examen qui permet de visualiser l’arbre trachéo-bronchique et
qui permet au médecin spécialiste de déceler des anomalies ou des Iésions et de faire des
prélèvements pour établir un diagnostic précis et par la même occasion pouvoir soigner le plus
correctement et le plus rapidement possible le patient. Cet examen s’effectue avec un appareil
appelé BRONCHOSCOPE.
- digestive haute (supérieures) L'endoscopie œso-gastro-duodénale est pratiquée par voie haute (l'endoscope est
introduit par la bouche).
- digestive basse (inférieures) Elle est pratiquée par voie basse (l'endoscope est introduit par l'anus).
Endoscopie thérapeutique Associée à une intervention, permet de réaliser de plus en plus d’actes médicaux, comme par
exemple réséquer des polypes, détruire des tumeurs au laser, extraire des calculs des voies
biliaires, drainer des kystes (etc.).
Équipement de protec- Vêtement ou équipement spécialisés (gants, masque) que porte un employé pour se protéger.
tion personnel (EPP)
Infection nosocomiale Infection acquise durant un épisode de soins administrés par un établissement de santé.
Marquage Peut être apposé sur un produit pour démontrer que ce produit satisfait aux exigences d’une
directive
Nettoyage Enlèvement physique de toute substance pouvant héberger les micro-organismes ou permettre leur
multiplication. Le nettoyage sous-entend une triple action : eau + détergent + action mécanique par
un brossage. Des ultrasons et une solution enzymatique peuvent aussi être utilisés.
Stérilisation Processus qui a pour but de tuer toute vie microbienne, ce qui inclut l’élimination des spores
bactériennes. Elle est habituellement réalisée à l’aide de la chaleur, d’un gaz (d’oxyde
d’éthylène) ou d’un trempage prolongé de l’instrument dans une solution germicide appropriée.
Date d’émission :
16 mars 2009
Révisions ou additions
15 janvier 2010 Version 1.1 p 6 (Ajouter : (sauf exception) à « l’absence des drains de plancher »
P 27 (Ajouter : sauf si la procédure le requiert, comme par exemple la
cystoscopie à « Prohiber les drains de plancher »
P 30 (Ajouter : (cystoscopie) à « …ne prévoir des drains de
plancher que lorsque la procédure le requiert).
P 36 (Ajouter : Lorsqu’un drain de plancher est requis dans la
salle d’endoscopie, installer un drain avec chasse d’eau assurant
le rinçage du corps du drain afin d’évacuer complètement les
fluides et matières souillées (flushing rim floor drain). Le
robinet de chasse doit être accessible au personnel, qui
l’actionne au besoin. À « Drain de plancher »)