Word Gfi
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01-Introduction
02-Situation actuelle mondiale
03-Les causes de l’inflation
04-Crises à l’international : quelles conséquences
05-Aperçu des taux : rebondissement de l’inflation
06-Calcul du taux d’inflation
07-Les bienfaits de l’inflation sur l’économie mondiale
08-Les efforts consentis pour atténuer l’inflation
09-Conclusion
10-Bibliographie
Covid-19 :
La réouverture après la pandémie. Depuis la reprise de l'activité après la crise Covid, les
consommateurs rattrapent une partie de leur demande reportée. Pendant une telle reprise de la
demande, il est assez facile pour les entreprises d'augmenter un peu les prix sans perdre de clients.
La réouverture a également des effets sur l'offre : le rétablissement des chaînes d'approvisionnement
et d'acheminement est chronophage et onéreux. La politique zéro-Covid de la Chine (fermeture
d'usines, voire de villes entières dès apparition de quelques cas) rend ce processus encore plus
compliqué. Une demande plus forte rencontre une offre réduite : les prix montent.
La guerre en Ukraine :
Depuis février 2022, l'intervention militaire russe en Ukraine fait monter les prix de nombreuses
matières premières (pétrole, gaz, huile, blé). La baisse des exportations ukrainiennes tarit l'offre sur
les marchés et pousse les prix à la hausse. Par ailleurs, les sanctions contre la Russie obligent de
nombreux pays à réorganiser leurs approvisionnements, un processus complexe et coûteux.
Bien que la Russie et l’Ukraine aient un poids relativement modeste en termes de production, ce sont
de gros producteurs et exportateurs de produits alimentaires, de minerais et de produits
énergétiques essentiels. La guerre a déjà provoqué des chocs économiques et financiers d’une
ampleur considérable, en particulier sur les marchés de matières premières, où les prix du pétrole,
du gaz et du blé ont grimpé en flèche.
Les variations des prix des matières premières et les fluctuations des marchés financiers observées
depuis l’éclatement de la guerre pourraient se traduire, si elles s’inscrivaient dans la durée, par une
réduction de la croissance du PIB mondial de plus de 1 point de pourcentage la première année,
accompagnée d’une grave récession en Russie, et par une hausse de l’inflation mondiale mesurée par
les prix à la consommation de 2½ points de pourcentage environ.
Des mesures de soutien budgétaire judicieusement conçues et bien ciblées pourraient réduire l’effet
négatif induit sur la croissance, tout en n’entraînant qu’un surcroît limité d’inflation. Dans certains
pays, il est possible de les financer par la taxation des profits exceptionnels.
Face à un nouveau choc négatif d’une durée et d’une ampleur incertaines, le principal objectif des
autorités monétaires devrait rester de veiller à ce que les anticipations d’inflation restent bien
ancrées. La plupart des banques centrales devraient maintenir leur cap d’avant la guerre, hormis
dans les économies les plus durement touchées, où une pause pourrait s’avérer nécessaire pour
évaluer pleinement les conséquences de la crise.
À court terme, de nombreux gouvernements vont devoir amortir l’impact du renchérissement de
l’énergie, diversifier leurs sources d’énergie et réaliser des gains d’efficacité énergétique dans toute
la mesure du possible. S’agissant des produits alimentaires, une augmentation de la production dans
les pays de l’OCDE, une absence de réaction protectionniste et un soutien multilatéral en logistique
aideront les pays les plus affectés par les perturbations des approvisionnements en provenance de la
Russie et de l’Ukraine.
L’insécurité alimentaire :
L’inflation des prix alimentaires intérieurs reste élevée à travers le monde. En effet, les données
disponibles entre juillet et octobre 2022 font état d’une forte inflation dans la quasi-totalité des pays
à faible revenu ou à revenu intermédiaire : 83,3 % des pays à faible revenu, 90,7 % des pays à revenu
intermédiaire de la tranche inférieure et 95 % des pays à revenu intermédiaire de la tranche
supérieure enregistrent des taux d’inflation supérieurs à 5 %, bon nombre d’entre eux affichant
même une inflation à deux chiffres. La part des pays à revenu élevé touchés par la montée de
l’inflation dans l’alimentation atteint désormais 86,8%.
On assiste depuis le début de la guerre en Ukraine à une vague de mesures sur les exportations et les
importations de denrées. La crise alimentaire mondiale a été en partie aggravée par l’intensification
des restrictions commerciales mises en place par les pays dans le but d’accroître l’offre intérieure et
de faire baisser les prix. À la date du 7 novembre 2022, 20 pays avaient imposé 24 interdictions
d’exportation sur certains produits agricoles et huit pays avaient adopté 12 mesures limitant les
exportations.
Les indices des prix des produits agricoles, des céréales et des exportations ont clôturé à des niveaux
semblables à ceux du 1 novembre 2022 : l’indice des prix des produits agricoles n’a pas évolué, celui
des prix des céréales a baissé de 2 % et celui des prix à l’exportation a augmenté de 1 %. Les cours du
blé et du maïs se sont appréciés, respectivement, de 5 % et 19 % en glissement annuel, et de 25 % et
29 % par rapport à janvier 2021. Les cours du riz restent remarquablement stables, clôturant au
même niveau qu’il y a deux semaines. Ils ont progressé de 10 % d’une année sur l’autre, mais
affichent une baisse de 14 % par rapport à ceux de janvier 2021. (Se reporter aux fiches de données
[a] actualisées tous les mois pour suivre l’évolution des indices des prix des produits de base
agricoles et alimentaires.)
Selon le dernier rapport du Système d’information sur les marchés agricoles — AMIS publié le 3
novembre, l’incertitude entourant l’Initiative céréalière de la mer Noire continue de peser sur les prix
internationaux des céréales, comme en témoigne la forte inflation des prix moyens du maïs et du blé
en octobre.
La France est, pour l'instant, moins touchée par la flambée des prix, notamment grâce au nucléaire et
au "bouclier tarifaire". La France est moins dépendante des importations d'énergies fossiles,
notamment de Russie, et dispose d'un important parc nucléaire. L'arrêt de certaines centrales
(nouvelle fenêtre) peut cependant rendre la situation plus compliquée à l'avenir. Le bouclier tarifaire,
mis en place par le gouvernement pour contenir la forte hausse du prix du gaz et du prix de
l'électricité (il s'étendra jusqu'au 31 janvier 2023), permet de contenir la hausse des prix, mais pèse
sur les finances publiques. Limité dans le temps, il ne pourra pas éternellement servir de protection
contre la hausse des prix.
Par ailleurs, la façon dont la concurrence joue dans les différents secteurs varie d'un pays à un autre.
Certains pays doivent faire face à des particularités (l'Allemagne avait temporairement réduit ses
taux de TVA pendant la pandémie). Ensuite, la composition du panier de biens et services varie entre
les pays. Consommer plus de carburants fossiles en contexte de hausse de son prix entraîne un taux
d'inflation plus élevé. Enfin, le stade de développement des pays entre également en compte : les
pays baltes sont toujours dans une phase de forte croissance qui s'accompagne d'une dynamique
salariale élevée. Un taux d'inflation plus important en est la conséquence. Leur proximité
géographique avec la zone de conflit accentue la pression sur les prix.
Tous les prix augmentent : les carburants, l'électricité, le gaz, les fruits et légumes, les hôtels, et
maintenant, les taux d'intérêt.
La guerre en Ukraine, les confinements successifs en Chine, la pénurie d'énergie qui persiste et les
chaînes de production perturbées ont suscité un fort engouement pour les biens et les services,
perturbant ainsi l'équilibre délicat entre l'offre et la demande. Ce qui a pour conséquence de faire
grimper les prix à des niveaux record. L'inflation, soit la hausse globale des prix, commence à
inquiéter de nombreux gouvernements.
De façon quasi synchronisée, les banques centrales du monde entier s'empressent de relever leurs
taux d'intérêt directeurs dans l'espoir de maîtriser l'inflation galopante.
De son côté, la Banque centrale européenne (BCE) est devenue l'une des dernières institutions à
modifier sa politique monétaire, mettant ainsi fin à un long chapitre de taux négatifs remontant aux
pires années de la crise de la dette publique des Etats de l’Union européenne.
Pour la première fois depuis dix ans, la Banque Centrale Européenne a augmenté ses taux à l’été
2022 : alors que Christine Lagarde choisissait de poursuivre son programme d’achats d’actifs
(obligations), le relèvement des taux sonnait comme une fatalité.
Ce resserrement de la politique monétaire n’est pas uniquement européen : la Fed (ou Réserve
fédérale des États-Unis) avait déjà fait ce choix, allant même jusqu’à reprocher à l’UE de ne pas
adopter la même méthode.
Peu de choix s’offrent à la BCE : pour juguler la hausse des prix à la consommation, les autres
banques centrales se sont empressées de relever leurs taux :
• la Fed a relevé d’un demi-point de pourcentage ses taux en mai 2022. L’inflation aux États-
Unis a atteint 8,5 % sur l’année,
Avec une hausse historique de 9,1 % en août, l’inflation en Europe est certes moindre qu’outre-
Atlantique, mais bien loin des 2 % visés par la BCE. Résultat, plusieurs hausses des taux directeurs ont
eu lieu.
En juillet 2022, la BCE a décidé de ramener les taux sur les dépôts bancaires de - 0,5 % à 0 %, avant
de relever les taux directeurs de 75 points en septembre, pour passer ainsi à 0,75 %.
Le cas du Maroc :
Depuis l’éclatement du conflit russo-ukrainien en février, l’inflation ne cesse de grimper. Pour y faire
face, le gouvernement a mis en place plusieurs mesures.
Entre autres mesures mises en place depuis l’éclatement de ce conflit, fin février 2022, pour soutenir
le pouvoir d’achat, la suppression des droits de douane sur plusieurs produits, l’instauration d’une
prime à l’importation du blé tendre, l’injection d’une rallonge de 16 milliards de dirhams dans le
budget de la Caisse de compensation, le soutien direct aux professionnels du transport.
En parallèle, le gouvernement s’assure que les prix pratiqués sur le marché intérieur soient corrects
et tient à ce que les règles de concurrence soient respectées.
Parmi les autres mesures prises par le gouvernement, l'augmentation du salaire minimum aussi bien
dans la fonction publique que dans le secteur privé, y compris le secteur agricole. A cela s'ajoutent
d’autres décisions qui ont eu un impact direct sur le pouvoir d’achat des citoyens, actifs et retraités.
En plus de cela, le gouvernement continue d’œuvrer pour préserver la sécurité énergétique. Cela à
travers le renforcement des énergies renouvelables comme alternative aux énergies classiques. C’est
ainsi que le Maroc compte actuellement une cinquantaine de projets d’énergies renouvelables actifs
avec une capacité de production de 4 Gigawatts. Ce qui représente 37% des besoins nationaux en
énergie
Pour finir, la ministre a mis en avant le programme d’aide, d’une enveloppe de 10 milliards de
dirhams, qui a été mis en place depuis le mois de février pour soutenir les agriculteurs et les aider à
faire face aux effets de la sécheresse.