Chimie Pharmaceutique
Chimie Pharmaceutique
Chimie Pharmaceutique
I- Généralités &Définitions
I.1.Les biotechnologies
C’est l’ingénieur hongrois Károly EREKY qui inventa le mot « biotechnologie » en 1913.
Il est composé de « bio » du grec bios, vie, et de « technologie » qui désigne les études des outils
et des techniques (du grec techné, art manuel). Les biotechnologies correspondent donc aux
techniques qui utilisent le vivant.
C’est réellement avec les débuts de l'agriculture et les premiers produits fermentés comme le
pain et le fromage que vont naître les biotechnologies dites « traditionnelles » et dont les
procédés n’étaient pas compris.
On peut notamment citer Pasteur et ses travaux sur la fermentation dans les années 1850 qui
permirent de démontrer l’existence de microorganismes. C’est à partir de la seconde guerre
mondiale que l’utilisation les biotechnologies modernes se répand avec notamment la
production à grande échelle du premier antibiotique, la pénicilline, grâce à la fermentation d’un
champignon.
La découverte de la structure en double hélice de l’ADN par Watson et Crick en 1953 a permis à
de nombreuses disciplines telles que la biologie cellulaire, la biologie moléculaire, et la biochimie
de prendre leur essor. Cette découverte est le point de départ du génie génétique.
• Elles regroupent les méthodes traditionnelles (fabrication du pain, de la bière, du vinaigre, etc.)
et les biotechnologies modernes fondées sur la génétique moléculaire et le génie génétique.
La production en masse des produits de qualité est possible grâce à 3 outils de base :
• La maitrise des techniques de culture cellulaire, qui permet de maintenir longtemps des
cultures cellulaires de caractéristiques constantes.
• Le génie génétique qui permet de modifier de façon contrôlée le génome d’un organisme.
Biotechnologie pharmaceutique
Ensemble des procédés biotechnologiques utilisant des microorganismes, plantes et animaux ou
leurs constituants pour la production de produits pharmaceutiques
un biomédicament est tout médicament dont la substance est produite à partir d’une source
biologique ou en est extraite et dont la caractérisation et la détermination de la qualité
nécessitent une combinaison d’essais physiques, chimiques et biologiques ainsi que la
connaissance de son procédé de fabrication et de son contrôle.
Traditionnels : Extraction
– D'origine animale : produits sanguins, hormones, stéroïdes, catécholamines, prostaglandines,
anticorps, insuline, vaccins…
– D'origine microbienne : antibiotiques, enzymes, protéases, vaccins, …
– D'origine virale: vaccins
I.2.1. Historique supprime
I.2.2. Intérêt des Biomédicaments :
Les biomédicaments apportent des solutions dans des pathologies souvent mal connues ou des
domaines limites en termes de traitements. Parmi ceux-ci on trouve différents domaines, comme
la cancérologie et l’hématologie, l’endocrinologie, l’infectiologie, les troubles métaboliques
(diabète), etc.
La séquence codante pour la protéine désirée est insérée dans un vecteur d’expression qui sera
transféré dans une cellule hôte, issue d’une lignée cellulaire définie, afin de synthétiser la
protéine. Cette cellule hôte a pour la production de banques cellulaires. Les cellules seront
ensuite mises en culture dans des bioréacteurs de tailles croissantes pour accroître leur quantité
avant d’être cultivée dans le bioréacteur final (jusqu’à 20m3) qui se finalisera par la récolte de la
protéine désirée. Cette première phase qui correspond à la culture cellulaire est la phase « Up
Stream ». Elle est suivie de la phase « Down Stream » qui purifie la protéine. Ensuite formulée et
conditionnée.
Principe :
Les molécules produites présentent tous les caractéristiques de leur modèle humain dont les
ordres sont donnés à la cellule productrice sous forme d’ADN reconstitué(technique d’ADN
recombinant).
Exemples :
Etapes :
Les micro-organismes sont cultivés pour la production de molécules identiques à celles produites
par l’homme.
Couper l’ADN (un gène humain codant par la protéine X) de manière définie et reproductible
à l’aide d’un enzyme de restriction.
Vecteurs :
ADN plasmidique :
ADN phagique : Les phages sont des particules virales qui infectent les bactéries. Leur
multiplication est rapide .
o Phage Y
Les extrémités appelées COS sont constituées par l’ADN sous forme simple brin sur une longueur
de 12 bases.
o Phage M13
Constitué d’une molécule d’un ADN circulaire monocaténaire de 6407 paires de bases.
Cosmides : Vecteurs hybrides constitués d’un plasmide classique auquel ont été ajoutées les
séquences COS du phage Y.
Cellules hôtes
La cellule hôte peut être : Une cellule bactérienne (E. coli, Bacillus subtilis , …etc.) ; Une levure ;
Un champignon filamenteux ; Une cellule végétale ; Une cellule de mammifères (CHO, …) ect.
Les cellules qui sont les plus utilisées sont répertoriées dans le tableau suivant :
La Récolte
Une fois que le temps de culture dans le bioréacteur final est atteint, il s’ensuit l’étape de récolte
ou « clarification primaire » où le produit d’intérêt est principalement séparé des cellules et de
diverses impuretés. Cependant, deux cas peuvent se présenter : soit la protéine d'intérêt reste
dans le milieu intracellulaire soit elle est secrétée dans le milieu extracellulaire.
1. Dans le premier cas, il faut d'abord récupérer toute la biomasse contenue dans le
bioréacteur et éliminer le milieu de culture. Les cellules sont ensuite lysées et la protéine
se retrouve alors dans un mélange constitué de débris cellulaires et du reste du contenu
intracellulaire.
2. Dans le deuxième cas, on doit séparer le milieu de culture, qui contient la biomolécule et
différentes impuretés, des cellules.
A l’issue de ces deux cas, la protéine devra être isolée avec d’opérations de centrifugation et de
filtration en profondeur. Une filtration tangentielle est pour concentrer le filtrat avant de passer
à la purification.
Bioréacteurs : une production à grande échelle
Un bioréacteur est une enceinte de 2 à 100000 litres permettant la culture de tout type de cellule
(animale, végétale, levures, bactéries) et permettant d’influer efficacement sur la culture, de
contrôler et piloter les paramètres physiques et chimiques. Paramètre à maitriser :
Ils ont tendance à être sensibles à des facteurs environnementaux tels que les changements de
température, le cisaillement et l'oxydation.
Ils sont moins stables et se dégradent plus facilement que les médicaments chimiques.
Ils sont également sensibles aux contamination comme les virus, les bactéries, les endotoxines
bactériennes, les champignons, les levures et les mycoplasmes.
Dans un procédé de fabrication biotechnologique il doit être prouvé que les cellules utilisées
permettent de synthétiser un produit qui est sûr pour le patient.