La Bonne Foi en Droit Marocain Des Contrats Étude Comparée - Yahya EL Haimer - مجلة القانون والأعمال
La Bonne Foi en Droit Marocain Des Contrats Étude Comparée - Yahya EL Haimer - مجلة القانون والأعمال
La Bonne Foi en Droit Marocain Des Contrats Étude Comparée - Yahya EL Haimer - مجلة القانون والأعمال
Première partie
Deuxième partie
La bonne foi en droit marocain des contrats
de contrat
Conclusion
Première partie :
Section I.
Titre II :
Analyse et fonctions de la bonne foi
Section I
Section II.
B – Critique de la classification
Deuxième partie :
Section I.
A- Le devoir d’information.
En l’état de législation marocaine, le contrat est réglementé
dans ses éléments constitutifs et le consentement dans ses
conditions de validité sans qu’il soit prévu des règles
encadrant cette phase fort importante de la période
précontractuelle tenant à la négociation. On remarque aussitôt
que l’exigence d’une bonne foi n’est prévue expressément dans
la vie du contrat qu’à son exécution. Comparativement, le droit
français dans son ordonnance n° 2016-131 du 10 février 2016
portant réforme du droit des contrats, du régime général et de
la preuve des obligations a pris déjà conscience de cette
défaillance dans leur code civil. La conséquence en est la
naissance de l’article 1112 qui dispose dans son premier aliéna
que : « L’initiative, le déroulement et la rupture des négociations
précontractuelles sont libres. Ils doivent impérativement
satisfaire aux exigences de la bonne foi.» . Dès lors, le rôle
assigné à la bonne foi ne se bornera pas à assurer une bonne
exécution du contrat mais une parfaite formation de celui-ci.
Pour ce fait, elle a donné naissance à des obligations qui
doivent présider à l’orientation de la volonté des partis de leurs
intérêts individuels vers la construction d’un intérêt commun.
Parmi ces obligations figurent l’obligation d’information. Celle-
ci est la communication qui pèse à une partie de tout ce qu’il
doit savoir à seul fin d’éclairer le consentement de son futur
cocontractant. Elle permet de réaliser une certaine balance
contractuelle, un certaine équilibre de connaissance. Cette
exigence s’elle ne se trouve pas codifiée en Droit Des contrats
marocain sous la forme d’un règle générale on peut apercevoir
une sorte d’esquisse de ses manifestations dans le côté
consacré aux contrats nommés. A titre d’illustration, en matière
du contrat de vente le Doc oblige l’acheteur à deux obligations
parmi lesquels figure l’obligation de garantir la chose vendu.
Celle-ci, se divise en deux sous-obligations dont l’une d’elle est
la garantie des défauts de la chose vendu. L’article
549 l’exprime ainsi : « Le vendeur garantit les vices de la chose
qui en diminuent sensiblement la valeur, ou la rendent impropre à
l’usage auquel elle est destinée d’après sa nature ou d’après le
contrat. Les défauts qui diminuent légèrement la valeur ou la
jouissance, et ceux tolérés par l’usage, ne donnent pas ouverture
à garantie.». en effet cette garantit n’est que l’incarnation de
l’obligation d’information en contrat de vente. Ainsi, le vendeur
est tenu de communiquer, de faire parvenir à la connaissance
du futur acheteur durant la phase précontractuelle les vices de
la chose vendue pour éclairer son consentement dont la
conséquence est la conclusion un contrat de vente. Dans le
même ordre, la loi n° 31-08 édictant des mesures de protection
du consommateur dans son article 3 disposant que : «Tout
fournisseur doit mettre, par tout moyen approprié, le
consommateur en mesure de connaître les caractéristiques
essentielles du produit, du bien ou du service ainsi que l’origine
du produit, ou du bien et la date de péremption, le cas échéant,
et lui fournir les renseignements susceptibles de lui permettre
de faire un choix rationnel compte tenu de ses besoins et de
ses moyens. ». Ici, on fait la remarque suivante : le devoir
d’information est une forme de protection du faible contre le
fort. Dès lors, informer son futur cocontractant conduit à un
rééquilibrage de position : celui qui sait est plus fort, celui qui
ignore est faible. Cette inéquation est résolu ainsi : celui qui
sait informe celui qui ignore et vice versa. D’ailleurs, l’ancien loi
n° 06-99 relative à la liberté des prix et de la concurrence[146]
précise dans son article 47 que : «Tout vendeur de produit ou
tout prestataire de services doit par voie de marquage,
d’étiquetage, d’affichage ou par tout autre procédé approprié,
informer le consommateur sur les prix et les conditions
particulières de la vente ou de la réalisation de la prestation. ».
Dès lors, ces dispositions révèlent que le législateur marocain
est conscient dans sa légifération de l’importance que cette
obligation occupe dans la phase de négociation, elle est un
déterminant primordial susceptible de pousser une personne à
contracter. A titre du droit comparé, on aperçoit que cette
obligation a fait l’objet d’une codification minutieuse en code
civil français issu de la réforme de 2016. Ainsi l’article 1121-1
dans son premier aliéna : «Celle des parties qui connaît une
information dont l’importance est déterminante pour le
consentement de l’autre doit l’en informer dès lors que,
légitimement, cette dernière ignore cette information ou fait
confiance à son cocontractant » et son cinquième aliéna : « Les
parties ne peuvent ni limiter, ni exclure ce devoir.». Donc, le
devoir d’information est si important qu’on ne peut prévoir une
clause contractuelle qui en limite l’étendue ni l’élimine. Elle
constitue une obligation précontractuelle découlant du principe
de bonne foi. elle est d’ordre public. Néanmoins, on peut se
poser la question légitime de savoir dans quels cas une
personne est tenu d’informer ?. A ce titre, un arrêt de la cour de
cassation datant de 18 oct. 1994 a précisé qu’ «Une partie est
alors tenue d’informer, néanmoins cela ne doit pas se faire de
manière excessive qui aurait alors pour conséquence de “noyer”
l’intéressé ». Dès lors, on peut conclure qu’une personne doit se
faire des critères afin d’informer son Co-négociateur : sur
l’importance de l’information par rapport au futur contrat ? Si
l’autre partie demande de savoir ou parait être dans une
situation d’ignorance ?, selon les circonstance et l’état des
négociations.
Le devoir de confidentialité
Section II.
L’obligation de coopération
L’obligation de loyauté
Titre II.
Section I.
L’INDEX :
Jurisprudence citée
Jurisprudence Française :
Cass,15/04/2009,585. Voir :
http://www.jurisprudence.ma/decision/ccass15-04-
2009585/
Cass,23/11/2005,527. Voir :
http://www.jurisprudence.ma/decision/ccass23-11-
2005527/
CCass,21/12/1988,3490.Voir :
http://www.jurisprudence.ma/decision/ccass21-12-
19883490/
Jurisprudence québécoise :
Lois citées
Dahir du 9 ramadan 1331 (12 août 1913) portant loi sur le
code des obligations et contrats. bulletin Officiel du
septembre 1913. N° 46.
Dahir du 9 ramadan 1331 (12 août 1913) sur l ’
immatriculation foncière tel qu’ il a été modifié et complété
par le dahir n° 1-11-177 du 25 hija 1432 (22 novembre
2011) portant promulgation de la loi n° 14-07, B.O n° 6004
du 19 moharrem 1433 (15 décembre 2011).
le dahir n° 1-00-225 du 2 rabii I 1421 (5 juin 2000) et
réformée par la DAHIR N° 1–14—116 du 2 ramadan 1435
((30 juin 2014)) portant promulgation de la loi n° 104—12
relative à la liberté des prix et de la concurrence.
Dahir n°1-02-238 du 25 rejeb 1423 (3octobre 2002) portant
promulgation de la loi n° 17-99 portant code des
assurances. Bulletin Officiel n° 5054 du Jeudi 7 Novembre
2002.
Dahir n° 1-04-22 du 12 hija 1424 (3 février 2004) portant
promulgation de la loi n° 70-03 portant code de la famille,
Bulletin Officiel n° 5358 du 2 ramadan 1426 (6 octobre
2005), p. 667.
Sommaire Détaillé
Introduction générale
contemporain
foi ?
B – Critique de la classification
A- Le devoir d’information.
B- Le devoir de confidentialité
de contrat
A- L’obligation de coopération
B- L’obligation de renseignement
A- L’obligation de loyauté
Conclusion.
Index
رسالة لنيل. دراسة مقارنة: مبدأ حسن النية في العقود،زيتوني فاطمة الزهراء
السنة الجامعية. قانون خاص: شهادة الدكتوراه في العلوم تخصص
الجمهورية الجزائرية الديموقراطية الشعبية. جامعة أبو بكر بلقايد.2017/2018.
[13] Cicéron, Les devoirs, Paris, Les Belles Lettres, 1965, I, VII.
La p. 6.
[44] Saint Thomas décrit les contrats déjà illustré par Aristote
avec l’établissement d’une nouvelle classification des actes. En
effet, Saint Thomas a distingué les actes à titre gratuit des
actes relevant de la justice commutative (ibid. question 61, a. 3
à la p. 143)
[62] AUBRY (C.), RAU (C.), Cours de droit civil français, d’après
l’ouvrage allemand de CS Zachariae, 3ème édition, Paris :
Cosse, 1856, Tome III, p 223. BAUDRY-LACANTINERIE (G.),
BARDE (L.), Traité théorique et pratique de droit civil, Des
obligations, Paris :, 1897, Tome I, p 319. BEUDANT (C.), Cours
de droit civil français,2ème édition publiée par BEUDANT (R.) et
LEREBOURS-PIGEONNIERE (P.), Paris, 1936, Tome VIII, p.222 :
« Les conséquences de cette idée abstraite sont énoncées dans
les articles 1156 et suivants, auxquels il suffit de renvoyer ».
[69] Bouineau (J.), Roux (J.), 200 ans de code civil, adpf
ministère des Affaires étrangères. Paris. 2004, pp 45-53.
[70] Ibid.
[117] Morgan, Ostiguy & Hudon Ltée c. Sun Life Assurance Co.
of Canada, [1975] C.A. 473.
[142] Ibid.
[147] https://fr.wikipedia.org/wiki/Confidentialit%C3%A9
[153] Ibid.
[154] ibid.
[159] Ibid.
[163] Cass. 3° civ., 24 Oct. 1972 : Bull. civ. III, n°534, p.396.
[177] Ibid.
[181] Ibid.
[199] Selon cet auteur, la mauvaise foi d’un tiers serait apprécié
jurisprudentiellement soit par la prénotation soit par la
simulation, soit encore par la saisie immobilière ou bien par
l’annonce d’une préemption. Voir à ce titre son article en arabe
intitulé :