Évaluation N°1
Évaluation N°1
Évaluation N°1
er
Évaluation n°1 au 1 semestre
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Académie:…………………………………………. (Etudes de texte et production écrite)
Direction :………………………………………….
Établissement : …………………………………
Nom et prénom : Classe :………………………………………………………… N° :…………Groupe :……………
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Texte de base :
LE MARDI, jour néfaste pour les élèves du Msid, me laisse dans la bouche un goût d’amertume. Tous les
mardis sont pour moi couleur de cendre. Il faisait froid, ma nuit avait été peuplée de cauchemars. Des femmes échevelées
menaçaient de me crever les yeux, m’envoyaient au visage les pires injures. (…) Le matin, je me rendis au Msid selon mon
habitude. Le fqih avait son regard de tous les mardis. Ses yeux n’étaient perméables à aucune pitié. Je décrochai ma
planchette et me mis à ânonner les deux ou trois versets qui y étaient écrits.
A six ans, j’avais déjà conscience de l’hostilité du monde et de ma fragilité Je connaissais la peur, je
connaissais la souffrance de la chair au contact de la baguette de cognassier. Mon petit corps tremblait dans, ses vêtements
trop minces. J’appréhendais dès le soir consacré aux révisions. Je devais, selon la coutume, réciter les quelques chapitres du
Coran que j’avais appris depuis mon entrée à l’école. A l’heure du déjeuner, le maître me fit signe de partir. J’accrochai ma
planchette. J’enfilai mes babouches qui m’attendaient à la porte du Msid et je traversai la rue.
Ma mère me reçut assez froidement. Elle souffrait d’une terrible migraine. Pour enrayer le mal, elle avait les
tempes garnies de rondelles de papier copieusement enduites de colle de farine.
Lalla Aïcha, une ancienne voisine, vint nous rendre visite. Ma mère la reçut en se plaignant de ses maux tant
physiques que moraux. Elle affectait une voix faible de convalescente, s’étendait sur les souffrances de telle partie de son
corps, serrait violemment des deux mains sa tête empaquetée dans un foulard. Lalla Aïcha lui prodigua toutes sortes de
conseils, lui indiqua un fqih dans un quartier éloigné, dont les talismans faisaient miracle. Je me tenais timide et silencieux
dans mon coin. La visiteuse remarqua la pâleur de mon visage.
– Qu’a-t-il ton fils ? demanda-t-elle.
Et ma mère de répondre :
– Les yeux du monde sont si mauvais, le regard des envieux a éteint l’éclat de ce visage qui évoquait un
bouquet de roses. Te souviens-tu de ses joues qui suaient le carmin ? Et de ses yeux aux longs cils, noirs comme les ailes du
corbeau ? Dieu est mon mandataire, sa vengeance sera terrible.
– Je peux te donner un conseil; dit Lalla Aïcha : montons tous les trois cet après-midi à Sidi Ali Boughaleb.
Cet enfant ne pourra pas supporter le Msid; si tu lui faisais boire de l’eau du sanctuaire, il retrouverait sa gaîté et sa force.
Ma mère hésitait encore. Pour la convaincre Lalla Aïcha parla longuement de ses douleurs de jointures, de
ses jambes qui ne lui obéissaient plus, de ses mains lourdes comme du plomb, des difficultés qu’elle éprouvait à se
retourner dans son lit et des nuits blanches qu’elle avait passées à gémir comme Job sur son grabat. Grâce à Sidi Ali
Boughaleb, patron des médecins et des barbiers, ses douleurs ont disparu.
I. Étude de texte : 10 pts
1. Lisez attentivement le texte, puis complétez le tableau suivant : 1pt
Sujet : Certains parents font des travaux à la place de leurs enfants (devoirs / exercices...)
Rédigez un texte argumentatif dans lequel vous défenderez votre point de vue sur ce sujet.