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Code Des Obligations Et Des Contrats: Imprimerie Officielle de La République Tunisienne

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REPUBLIQUE TUNISIENNE

nne
ie
n is
Tu
ue
CODE DES OBLIGATIONS ub
liq
ET DES CONTRATS
ép
R
la
de
e lle
ci
ffi
O
ie
er
im
pr
Im

Publications de l’Imprimerie Officielle de la République Tunisienne

2009
Im
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im
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ci
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de
la
R
ép
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liq
ue
Tu
nis
ie
nne
Décret du 15 décembre 1906 portant promulgation du
code Tunisien des obligations et des contrats.

(J.O.T. n° 100 supplémentaire du 15 décembre 1906).

n ne
ie
Nous, Mohamed En Nacer Pacha Bey, possesseur du

is
Royaume de Tunis,

n
Tu
Considérant qu'il y a lieu de codifier les règles et les usages

ue
relatifs aux obligations et aux contrats,

Sur le rapport de notre Premier Ministre,


liq
ub
ép

Avons pris le décret suivant :


R

Article premier
la
de

Les textes publiés ci-après et relatifs aux obligations et aux


contrats sont réunis en un seul corps sous le titre du code
lle

tunisien des obligations et des contrats.


e
ci
ffi

Article 2
O

Ce code est divisé en deux livres : le premier, formé des


ie
er

articles de 1 à 717, concerne les obligations; le second, formé


im

des articles de 718 à 1632, concerne les contrats et quasi-


pr

contrats (1).
Im

(1)
Le premier livre comprend en réalité les articles 1 à 563, le second livre les articles
564 à 1632.

3
Article 3
Les dispositions du présent code seront mises en vigueur et
appliquées par nos juridictions tunisiennes à dater du 1er juin
1907. Elles n’ont pas d’effet rétroactif.

Vu pour promulgation et mise en exécution


Tunis, le 15 décembre 1906

nne
Le délégué à la Résidence Générale

ie
de la République Française à Tunis

n is
Signé : D'Anthouard

Tu
ue
liq
ub
ép
R
la
de
elle
ci
ffi
O
ie
er
im
pr
Im

4
Loi n° 2005-87 du 15 août 2005, portant approbation de
la réorganisation de certaines dispositions du "code
des obligations et des contrats tunisien" (1).
(JORT n° 68 du 26 août 2005).

n ne
Au nom du peuple,

ie
La chambre des députés ayant adopté,

n is
Le Président de la République promulgue la loi dont la

Tu
teneur suit :

ue
Article premier

liq
Est approuvée, la réorganisation des dispositions du « code
ub
des obligations et des contrats tunisien », et leur rédaction sous
le titre « Code des Obligations et des Contrats » annexées à la
ép

présente loi.
R

Article 2
la

Il ne découle de la réorganisation du code des obligations et


de

des contrats tunisien aucune modification de son contenu, ou


abrogation ou modification des dispositions spéciales qui lui
lle

sont contraires.
e
ci

La présente loi sera publiée au Journal Officiel de la


ffi

République Tunisienne et exécutée comme loi de l’Etat.


O

Tunis le 15 août 2005.


ie

Zine El Abidine Ben Ali


er
im

(1) Travaux préparatoires :


pr

Discussion et adoption par la chambre des députés dans sa séance du 27 juillet 2005.
Im

5
Im
pr
im
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O
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ci
elle
de
la
R
ép
ub
liq
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Tu
nis
ie
nne
CODE DES OBLIGATIONS
ET DES CONTRATS

ne
LIVRE PREMIER

n
ie
DES OBLIGATIONS EN GENERAL

n is
Tu
TITRE PREMIER

ue
DES CAUSES DES OBLIGATIONS
liq
ub
ép

Article Premier
R

Les obligations dérivent des conventions et autres


la

déclarations de volonté, des quasi-contrats, des délits et des


de

quasi-délits.
e lle
ci

TITRE II
ffi

Chapitre Premier
O

Des obligations qui dérivent des conventions et autres


ie
er

déclarations de volonté
im

Article 2
pr

Les éléments nécessaires pour la validité des obligations qui


Im

dérivent d'une déclaration de volonté sont :


1) la capacité de s'obliger ;

7
2) une déclaration valable de volonté portant sur les
éléments essentiels de l'obligation ;
3) un objet certain pouvant former objet d'obligation,
4) une cause licite de s'obliger.
Section Première

ne
De la capacité

n
Section première - De la capacité

ie
is
Article 3

n
Tu
Toute personne est capable d'obliger et de s'obliger sauf si
elle est déclarée incapable par la loi.

ue
Article 4

liq
La différence du culte ne crée aucune différence entre les
ub
musulmans et les non-musulmans, en ce qui concerne la
ép

capacité de contracter et les effets des obligations valablement


R

formées par ces derniers et envers eux.


la

Article 5 (Modifié par le décret du 3 août 1956).


de

Sont absolument incapables de contracter, si ce n'est par les


lle

personnes qui les représentent :


e
ci

1) les mineurs jusqu'à l'âge de treize ans révolus ;


ffi

2) les majeurs atteints d'aliénation mentale qui les prive


O

complètement de leurs facultés ;


ie
er

3) les personnes morales que la loi assimile aux mineurs.


im

Article 6 (Modifié par le décret du 3 août 1956).


pr

Ont une capacité limitée :


Im

1) les mineurs au-dessus de treize ans et jusqu'à vingt ans


révolus, non assistés par leur père ou tuteur ;

8
2) les interdis pour faiblesse d'esprit ou prodigalité, non
assistés par leur conseil judiciaire, dans les cas où la loi requiert
cette assistance ;
3) les interdits pour insolvabilité déclarée.
Et généralement tous ceux auxquels la loi défend certains
contrats.

ne
Article 7 (Modifié par le décret du 3 août 1956).

n
Est majeur, aux effets de la présente loi, tout individu de

ie
sexe masculin ou féminin âgé de vingt ans révolus.

n is
Article 8 (Modifié par le décret du 3 août 1956).

Tu
Le mineur au-dessus de treize ans et l'incapable, qui ont

ue
contracté sans l'autorisation de leur père, tuteur ou curateur, ne

liq
sont obligés à raison des engagements pris par eux et peuvent
en demander la rescision dans les conditions établies par le
ub
présent code.
ép

Cependant, ces obligations peuvent être validées par


R

l'approbation donnée par le père, tuteur ou curateur, à l'acte


la

accompli par le mineur ou l'incapable. Cette approbation doit


de

être donnée en la forme requise par la loi.


lle

Article 9 (Modifié par le décret du 3 août 1956)


e

Le mineur au-dessus de treize ans et l'incapable peuvent


ci

améliorer leur situation, même sans l'assistance de leur père,


ffi
O

tuteur ou curateur, en ce sens qu'ils peuvent accepter une


donation ou tout autre acte gratuit qui les enrichit ou qui les
ie

libère d'une obligation, sans entraîner pour eux aucune charge.


er
im

Article 10
pr

L'obligation peut être attaquée par le tuteur ou par le mineur


Im

après sa majorité, alors même qu'il aurait employé des manœuvres


frauduleuses pour induire l'autre partie à croire à sa majorité, à
l'autorisation de son tuteur ou à sa qualité de commerçant.

9
Le mineur demeure obligé, toutefois, à concurrence du profit
qu'il a retiré de l'obligation, dans les conditions déterminées au
présent code.
Article 11
Le mineur, dûment autorisé à exercer le commerce ou
l'industrie, n'est point restituable contre les engagements qu'il a
pris à raison de son commerce, dans les limites de l'autorisation

ne
qui lui a été donnée; celle-ci comprend, dans tous les cas, les

n
actes qui sont nécessaires à l'exercice du commerce qui fait

ie
l'objet de l'autorisation.

n is
Article 12

Tu
L'autorisation d'exercer le commerce peut être révoquée à

ue
tout moment pour motifs graves, avec l'autorisation du tribunal,

liq
le mineur entendu. La révocation n'a point d'effet à l'égard des
ub
affaires qui étaient engagées au moment de la révocation.
ép

Article 13
R

Le mineur et l'incapable sont toujours obligés, à raison de


la

l'accomplissement de l'obligation par l'autre partie, jusqu'à


de

concurrence du profit qu'ils en ont tiré. Il y a profit lorsqu’ils


ont employé ce qu'ils ont reçu en dépenses nécessaires ou utiles
lle

ou lorsque la chose existe encore dans leurs patrimoines.


e
ci

Article 14
ffi

Le contractant capable de s'obliger ne peut opposer


O

l'incapacité de la partie avec laquelle il a contracté.


ie
er

Article 15 (Modifié par le décret du 3 août 1956)


im

Le père qui administre les biens de son enfant mineur ou


pr

incapable, le tuteur, le curateur et généralement tous


Im

administrateurs constitués par la loi, ne peuvent faire aucun acte de


disposition sur les actes dont ils ont la gestion qu'après avoir
obtenu une autorisation spéciale du juge compétent.

10
Article 16
Les actes accomplis dans l'intérêt d’un mineur, d'un interdit
ou d'une personne morale, par les personnes qui les
représentent, et dans les formes établies par la loi, ont la même
valeur que ceux accomplis par les majeurs maîtres de leurs
droits. Cette règle ne s'applique pas aux actes de pure libéralité,
lesquels n'ont aucun effet, même lorsqu'ils sont faits avec

ne
l’autorisation requise par la loi, ni aux aveux faits en justice et

n
ie
portant sur des faits que le représentant du mineur n'a pu

is
accomplir lui-même.

n
Tu
Article 17

ue
Le représentant légal du mineur ou de l'interdit ne peut
continuer à exercer le commerce pour le compte de ce dernier,
liq
s'il n'y est autorisé par l'autorité compétente, qui ne devra
ub
l'accorder que dans l’intérêt manifeste du mineur ou de
ép

l'interdit.
R
la

Section II - De la déclaration de volonté


de

Parag. A. – De la déclaration unilatérale


elle

Article 18
ci
ffi

La simple promesse ne crée point l'obligation.


O

Article 19
ie
er

La promesse faite par affiches ou autre moyen de publicité,


im

d'une récompense à celui qui trouvera un objet perdu ou


pr

accomplira un autre fait est réputée acceptée par celui qui,


Im

même sans connaître l'avis, rapporte l'objet ou accomplit le fait


; l'auteur de la promesse est tenu, dès lors, de son côté, à
accomplir la prestation promise.

11
Article 20
La promesse de récompense ne peut être révoquée lorsque la
révocation survient après l'exécution commencée.
Celui qui a fixé un délai pour l'accomplissement du fait
prévu est présumé avoir renoncé au droit de révoquer sa
promesse jusqu'à l'expiration du délai.

ne
Article 21

n
ie
Si plusieurs personnes ont accompli en même temps le fait

is
prévu par la promesse de récompense, le prix ou récompense

n
Tu
promis est partagé entre elles. Si elles l'ont accompli en des
temps divers, la récompense appartient à la première en date ; si

ue
elles l'ont accompli chacune pour une part, la récompense est

liq
partagée dans la même proportion ; si le prix ou récompense ne
ub
peut se partager mais peut se vendre, le prix en sera partagé
ép

entre les ayants droit ; si ce prix ou récompense consiste en un


objet qui n'a pas de valeur vénale ou ne peut être donné qu'à un
R

seul, d'après les termes de la promesse, la décision est remise à


la

la voie du sort.
de

Article 22
lle

Dans les obligations unilatérales, les engagements sont


e
ci

obligatoires dès qu'ils sont parvenus à la connaissance de la


ffi

partie envers laquelle ils sont pris.


O
ie

Parag. B. – Des conventions ou contrats


er

Article 23
im
pr

La convention n'est parfaite que par l'accord des parties sur


Im

les éléments essentiels de l'obligation, ainsi que sur toutes les


autres clauses licites que les parties considèrent comme
essentielles.

12
Les modifications que les parties apportent d'un commun
accord à la convention, aussitôt après sa conclusion, ne
constituent pas un nouveau contrat, mais sont censées faire
partie de la convention primitive, si le contraire n'est exprimé.
Article 24
Le contrat n'est point parfait lorsque les parties ont

ne
expressément réservé certaines clauses comme devant former

n
objet d'un accord ultérieur ; l'accord intervenu, dans ces

ie
conditions, sur une ou plusieurs clauses, ne constitue pas

n is
engagement, alors même que les préliminaires de la convention

Tu
auraient été rédigés par écrit.

ue
Article 25

liq
Les réserves ou restrictions qui ne sont pas portées à la
ub
connaissance de l'autre partie ne peuvent ni infirmer ni
ép

restreindre les effets de la déclaration de volonté telle qu'elle


R

résulte de son expression apparente.


la

Article 26
de

Les contre-lettres ou autres déclarations écrites n'ont d'effet


lle

qu'entre les parties contractantes et leurs héritiers. Elles ne


e

peuvent être opposées aux tiers, s'ils n'en ont eu connaissance ;


ci

les ayants cause et successeurs à titre particulier sont considérés


ffi

comme tiers, aux effets du présent article.


O
ie

Article 27
er

L'offre faite à une personne présente, sans fixation de délais,


im

est non avenue, si elle n'est acceptée sur-le-champ par l'autre


pr

partie.
Im

Cette règle s'applique aux offres faites au moyen du


téléphone par une personne à une autre.

13
Article 28
Le contrat par correspondance est parfait au moment et dans
le lieu où celui qui a reçu l'offre répond en l'acceptant.
Le contrat par le moyen d'un messager ou intermédiaire est
parfait au moment et dans le lieu où celui qui a reçu l'offre
répond à l'intermédiaire qu'il accepte.

ne
Article 29

n
ie
Lorsqu'une réponse d'acceptation n'est pas exigée par le

is
proposant ou par l'usage du commerce, le contrat est parfait dès

n
que l'autre partie en a entrepris l'exécution ; l'absence de réponse

Tu
vaut aussi consentement, lorsque la proposition se rapporte à des

ue
relations d'affaires déjà entamées entre les parties.

liq
Article 30 ub
La proposition est révocable tant que le contrat n'est point
ép

parfait par l'acceptation ou le commencement d'exécution


R

entrepris par l'autre partie.


la

Article 31
de

Une réponse conventionnelle ou restrictive équivaut au refus


lle

de la proposition, accompagnée d'une proposition nouvelle.


e

Article 32
ci
ffi

La réponse est réputée conforme aux offres, lorsque celui qui


O

répond dit simplement qu'il accepte ou lorsqu'il dit simplement


ie

qu'il exécute le contrat sans faire aucune réserve.


er

Article 33
im
pr

Celui qui a fait une offre en fixant un délai pour l'acceptation


Im

est engagé envers l'autre partie jusqu'à l'expiration du délai. Il


est dégagé si une réponse d'acceptation ne lui parvient pas dans
le délai fixé.

14
Article 34
Celui qui fait une offre par correspondance sans fixer un
délai est engagé jusqu'au moment où une réponse expédiée dans
un délai raisonnable devrait lui parvenir régulièrement, si le
contraire ne résulte expressément de la proposition.
Si la déclaration d'acceptation a été expédiée à temps, mais

ne
ne parvient au proposant qu'après l'expiration du délai suffisant

n
pour qu'elle puisse parvenir régulièrement, le proposant n'est

ie
pas engagé, sauf recours de la partie en dommages-intérêts

is
contre qui de droit.

n
Tu
Article 35

ue
La mort ou l'incapacité de celui qui a fait une offre,

liq
lorsqu'elle survient après le départ de la proposition, n'empêche
ub
point la perfection du contrat, lorsque celui, auquel elle est
ép

adressée, l'a acceptée avant de connaître la mort ou l'incapacité


du proposant.
R
la

Article 36
de

La mise aux enchères est une proposition de contrat ; elle est


réputée acceptée par celui qui offre le dernier prix ; celui-ci est
lle

obligé en vertu de son offre si le vendeur accepte le prix offert.


e
ci

Article 37
ffi
O

Nul ne peut engager autrui, ni stipuler pour lui, s'il n'a


ie

pouvoir de le représenter en vertu d'un mandat ou de la loi.


er

Article 38
im
pr

Néanmoins, on peut stipuler au profit d'un tiers, même


Im

indéterminé, lorsque telle est la clause d'une convention à titre


onéreux que l'ont fait soi-même ou d'une libéralité que l'on fait
au promettant.

15
Dans ce cas, la stipulation opère directement en faveur du
tiers ; celui-ci peut, en son nom, en poursuivre l'exécution
contre le promettant, à moins que l'exercice de cette action n'ait
été interdit par le contrat ou n'ait été subordonné à des
conditions déterminées.
La stipulation est réputée non avenue lorsque le tiers en

ne
faveur duquel elle est faite refuse de l'accepter en notifiant son

n
refus au promettant.

ie
is
Article 39

n
Tu
Celui qui a stipulé en faveur d'un tiers peut poursuivre,
concurremment avec ce dernier, l'exécution de l'obligation, s'il

ue
ne résulte de celle-ci que l'exécution ne peut en être demandée

liq
que par le tiers en faveur duquel elle est faite.
ub
ép

Article 40
R

On peut stipuler pour un tiers sous réserve de ratification.


la

Dans ce cas, l'autre partie peut demander que le tiers au nom


de

duquel on a contracté déclare s'il entend ratifier la convention.


Elle n'est plus tenue, si la ratification n'est pas donnée dans un
lle

délai raisonnable, et au plus tard quinze jours après la


e
ci

notification de la convention.
ffi
O

Article 41
ie

La ratification équivaut au mandat. Elle peut être tacite et


er

résulter de l'exécution par le tiers du contrat fait en son nom.


im
pr

Elle a effet en faveur de celui qui la ratifie et contre lui, à


Im

partir de l'acte qui en est l'objet, s'il n'y a déclaration contraire ;


elle n'a d'effet à l'égard des tiers qu'à partir du jour où elle a été
donnée.

16
Article 42
Le consentement ou la ratification peuvent résulter du
silence, lorsque la partie, des droits de laquelle on dispose, est
présente ou en est dûment informée, et qu'elle n'y contredit
point sans qu'aucun motif légitime justifie son silence.
Parag. C. – Des vices de consentement

ne
Article 43

n
ie
Est annulable le consentement donné par erreur, surpris par

is
dol ou extorqué par violence.

n
Tu
Article 44

ue
L'erreur de droit donne ouverture à la rescision de
l'obligation :
liq
ub
1) lorsqu'elle en est la cause unique ou principale ;
ép

2) lorsqu'elle est excusable.


R

Article 45
la

L'erreur de fait peut donner ouverture à la rescision


de

lorsqu'elle tombe sur l'identité ou sur l'espèce, ou bien sur la


lle

qualité de l'objet qui a été la cause déterminante du


e

consentement.
ci
ffi

Article 46
O

L'erreur portant sur la personne de l'une des parties ou sur sa


ie

qualité ne donne pas ouverture à résolution, sauf le cas où la


er

personne ou sa qualité ont été l'une des causes déterminantes du


im

consentement donné par l'autre partie.


pr

Article 47
Im

Les simples erreurs de calcul ne sont pas une cause de


résolution, mais elles doivent être rectifiées.

17
Article 48
Dans l'appréciation de l'erreur et de l'ignorance soit de droit,
soit de fait, les juges devront toujours avoir égard à l'âge, au sexe, à
la condition des personnes et aux circonstances de la cause.
Article 49
Lorsque l'erreur a été commise par l'intermédiaire dont l’une

ne
des parties s'est servie, cette partie pourra demander la
résolution de l'obligation dans les cas des articles 45- 46 ci-

n
ie
dessus, sauf l'application des principes généraux relatifs à la

is
faute et de l'article 457 dans le cas spécial des télégrammes.

n
Tu
Article 50

ue
La violence est la contrainte exercée sans l'autorité de la loi,
et moyennant laquelle on amène une personne à accomplir un
acte qu'elle n'a pas consenti.
liq
ub
Article 51
ép

La violence ne donne ouverture à la rescision de l'obligation


R

que :
la

1) lorsqu'elle en a été la cause déterminante ;


de

2) lorsqu'elle est constituée de faits de nature à produire chez


lle

celui qui en est l'objet, soit une souffrance physique, soit un trouble
e

moral profond, soit la crainte d'exposer sa personne, son honneur


ci

ou ses biens à un préjudice notable, eu égard à l'âge, au sexe, à la


ffi

condition des personnes et à leur degré d'impressionnabilité.


O
ie

Article 52
er

La crainte inspirée par la menace d'exercer des poursuites ou


im

d'autres voies de droit ne peut donner ouverture à la rescision


pr

que si on a abusé de la position de la partie menacée pour lui


Im

extorquer des avantages excessifs ou indus à moins que ces


menaces ne soient accompagnées de faits constituant une
violence, au sens de l'article précédent.

18
Article 53
La violence donne ouverture à la rescision de l'obligation,
même si elle n'a pas été exercée par celui des contractants au
profit duquel la convention a été faite.
Article 54

ne
La violence donne ouverture à la rescision, même lorsqu'elle
a été exercée sur une personne avec laquelle la partie

n
ie
contractante est étroitement liée par le sang.

n is
Article 55

Tu
La crainte révérencielle ne donne pas ouverture à rescision à

ue
moins que des menaces graves ou des voies de fait se soient

liq
ajoutées à cette crainte révérencielle. ub
Article 56
ép

Le dol donne ouverture à la rescision lorsque les manœuvres


R

ou les réticences de l'une des parties, de celui qui la représente


la

ou qui est de complicité avec elle, sont de telle nature que, sans
de

ces manœuvres ou ces réticences, l'autre partie n'aurait pas


lle

contracté. Le dol pratiqué par un tiers a le même effet, lorsque


e

la partie qui en profite en avait connaissance.


ci
ffi

Article 57
O
ie

Le dol qui porte sur les accessoires de l'obligation et qui ne


er

l'a pas déterminée ne peut donner lieu qu'à des dommages-


im

intérêts.
pr

Article 58
Im

Il y a lieu à rescision lorsque la partie qui a contracté se


trouvait dans un état d'ivresse qui a troublé ses facultés.

19
Article 59
Les motifs de rescision fondés sur l'état de maladie et autres
cas analogues, sont soumis à l'appréciation des juges.
Article 60
La lésion ne donne pas lieu à la rescision, à moins qu'elle ne
soit causée par le dol de l'autre partie ou de celui qui la

ne
représente ou qui a traité pour elle, et sauf l'exception ci-après.

n
ie
Article 61

is
La lésion donne ouverture à la rescision lorsque la partie

n
Tu
lésée est un mineur ou un incapable, alors même qu'il aurait
contracté avec l'assistance de son tuteur ou conseil judiciaire

ue
dans les formes déterminées par la loi et bien qu'il n'y ait pas

liq
dol de l'autre partie. Est réputé lésion, toute différence au-delà
ub
du tiers entre le prix porté au contrat et la valeur effective de la
ép

chose.
R
la
de

Section III - De l'objet des obligations contractuelles


lle

Article 62
e

Les choses, les faits et les droits corporels qui sont dans le
ci
ffi

commerce peuvent seuls former objets d'obligations ; sont dans


O

le commerce, toutes les choses au sujet desquelles la loi ne


ie

défend pas expressément de contracter.


er

Article 63
im

La chose qui forme l'objet de l'obligation doit être


pr

déterminée au moins quant à son espèce.


Im

La quotité de la chose peut être incertaine pourvu qu'elle


puisse être déterminée par la suite.

20
Article 64
Est nulle, l'obligation qui a pour objet une chose ou un fait
impossible, physiquement ou en vertu de la loi.
Article 65
La partie qui savait ou devait savoir, au moment du contrat,
que la prestation était impossible, est tenue à réparation des

ne
dommages envers l'autre partie.

n
ie
Il n'y a pas lieu à indemnité lorsque l'autre partie savait, ou

is
devait savoir, que l'objet de l'obligation était impossible.

n
Tu
On doit appliquer la même règle :

ue
1) au cas où, l'impossibilité étant partielle, la convention est
valable en partie ;
liq
ub
2) aux obligations alternatives, lorsque l'une des prestations
promises est impossible.
ép
R

Article 66
la

L'obligation peut avoir pour objet une chose future et


de

incertaine, sauf les exceptions établies par la loi.


Néanmoins, on ne peut, à peine de nullité absolue, renoncer
lle

à une succession non encore ouverte, ni faire aucune stipulation


e
ci

sur une pareille succession ou sur l'un des objets qui y sont
ffi

compris, même avec le consentement de celui de la succession


O

duquel il s'agit.
ie
er
im

Section IV - De la cause des obligations contractuelles


pr

Article 67
Im

L'obligation sans cause, ou fondée sur une cause illicite, est


non avenue.

21
La cause est illicite quand elle est contraire aux bonnes
mœurs, à l'ordre public ou à la loi.
Article 68
Toute obligation est présumée avoir une cause certaine et
licite, quoiqu'elle ne soit pas exprimée.

ne
Article 69

n
La cause exprimée est présumée vraie jusqu'à preuve

ie
contraire.

n is
Article 70

Tu
Lorsque la cause exprimée est démontrée fausse ou illicite,

ue
c'est à celui qui soutient que l'obligation à une autre cause licite
à le prouver.
liq
ub
ép

Chapitre II
R
la

Obligations résultant des quasi-contrats


de
lle

Article 71
e
ci

Celui qui a reçu ou se trouve posséder une chose, ou autre


ffi

valeur appartenant à autrui, sans une cause qui justifie cet


O

enrichissement, est tenu de la restituer à celui aux dépens


ie

duquel il s'est enrichi.


er

Article 72
im
pr

Celui qui, de bonne foi, a retiré un profit du travail ou de la


Im

chose d'autrui, sans une cause qui justifie ce profit, est tenu
d'indemniser celui aux dépends duquel il s'est enrichi dans la
mesure où il a profité de son fait ou de sa chose.

22
Article 73
Celui qui, se croyant débiteur, par une erreur de droit ou de fait,
a payé ce qu'il ne devait pas, a droit à répétition contre celui auquel
il a payé. Mais celui-ci ne doit aucune restitution si, de bonne foi et
en conséquence de ce paiement, il a détruit ou annulé le titre, s'est
privé des garanties de sa créance ou a laissé son action se prescrire
contre le véritable débiteur. Dans ce cas, celui qui a payé n'a de

ne
recours que contre le véritable débiteur.

n
Article 74

ie
is
Il n'y a pas lieu de répétition lorsqu'on a acquitté,

n
volontairement et en connaissance de cause, ce qu'on savait ne

Tu
pas être tenu de payer.

ue
Article 75

liq
On peut répéter celui qui a été payé pour une cause future
ub
qui ne s'est pas réalisée ou pour une cause déjà existante, mais
ép

qui a cessé d'exister.


R

Article 76
la

Il n'y a pas lieu de répétition de ce qui a été payé pour une


de

cause future qui ne s'est pas réalisée, lorsque celui qui a payé
savait déjà que la réalisation était impossible, ou lorsqu'il en a
lle

empêché la réalisation.
e
ci

Article 77
ffi

Ce qui a été payé pour une cause contraire à la loi, à l'ordre


O

public ou aux bonnes mœurs, peut être répété.


ie
er

Article 78
im

Si le paiement a été fait en exécution d'une dette prescrite ou


pr

d'une obligation morale, il n'y a pas lieu à répétition, lorsque


Im

celui qui a payé avait la capacité d'aliéner à titre gratuit, encore


qu'il eût cru par erreur qu'il était tenu de payer ou qu'il ignorât
le fait de la prescription.

23
Article 79
Equivaut au paiement, dans les cas prévus ci-dessus, la dation
en paiement, la constitution d'une sûreté, la délivrance d'une
reconnaissance de dette ou d'un autre titre ayant pour but de
prouver l'existence ou la libération d'une obligation.
Article 80

ne
Celui qui s'est indûment enrichi au préjudice d'autrui est tenu
de lui restituer identiquement ce qu'il a reçu, si cela existe

n
ie
encore, ou sa valeur au jour où il l'a reçu, si cela a péri ou a été

is
détérioré par son fait ou sa faute ; il est même tenu de la perte

n
ou de la détérioration par cas fortuit, depuis le moment où la

Tu
chose lui est parvenue, s'il l'a reçue de mauvaise foi. Le

ue
détenteur de mauvaise foi doit, en outre, restituer les fruits,
accroissements et bénéfices qu'il a perçus à partir du jour du
liq
paiement ou de l'indue réception, et ceux qu'il aurait dû
ub
percevoir s'il avait bien administré. Il ne répond que jusqu'à
ép

concurrence de ce dont il a profité, et à partir du jour de la


R

demande s'il était de bonne foi.


la

Article 81
de

Si celui qui a reçu de bonne foi a vendu la chose, il n'est tenu


qu'à restituer le prix de vente ou à céder les actions qu'il a contre
lle

l'acheteur, s'il était encore de bonne foi au moment de la vente.


e
ci
ffi

Chapitre III
O

Des obligations provenant des délits et quasi-délits


ie
er

Article 82
im

Tout fait quelconque de l'homme qui, sans l’autorité de la


pr

loi, cause sciemment et volontairement à autrui un dommage


Im

matériel ou moral, oblige son auteur à réparer le dommage


résultant de son fait, lorsqu'il est établi que ce fait en est la
cause directe.

24
Toute stipulation contraire est sans effet.
Article 83
Chacun est responsable du dommage moral ou matériel qu'il
a causé, non seulement par son fait, mais par sa faute, lorsqu’il
est établi que cette faute en est la cause directe.
Toute stipulation contraire est sans effet.

ne
La faute consiste, soit à omettre ce qu'on était tenu de faire,

n
ie
soit à faire ce dont on était tenu de s'abstenir, sans intention de

is
causer un dommage.

n
Tu
Article 84

ue
La responsabilité établie aux deux articles ci-dessus

liq
s'applique également à l'Etat, même lorsqu'il agit comme
ub
puissance publique, aux communes et aux administrations
publiques, pour les faits ou les fautes imputables à leurs
ép

représentants, agents et fonctionnaires dans l'exercice de leurs


R

fonctions, sans préjudice de la responsabilité directe de ces


la

derniers envers les parties lésées.


de

Article 85
lle

Le fonctionnaire ou employé public qui, par son dol ou sa


e
ci

faute lourde, cause à autrui un dommage matériel ou moral dans


ffi

l'exercice de ses fonctions ou de son service, est tenu de réparer


O

le dommage, lorsqu'il est établi que son dol ou sa faute en sont


ie

la cause directe ; cependant, en cas de faute simple, les parties


er

lésées n'ont action contre le fonctionnaire qu'à défaut de tout


im

autre moyen de se faire indemniser.


pr
Im

Le présent article ne s'applique pas aux notaires dont les


rapports avec les parties sont régis par les règles du louage
d'ouvrage.

25
Article 86
Le fonctionnaire de l'ordre judiciaire qui forfait aux devoirs
de sa charge en répond civilement envers la partie lésée, dans le
cas où, d'après la loi pénale, il y a lieu à prise à partie contre lui.
Article 87
Celui qui, contrairement à la vérité, affirme ou répand, par

ne
voie de presse ou autrement, des faits qui sont de nature à nuire

n
au crédit, à la considération ou aux intérêts de la personne ou du

ie
corps auquel le fait est imputé, est tenu envers la partie lésée

n is
des dommages résultants de son fait, lorsqu'il savait ou devait

Tu
savoir la fausseté des faits imputés, le tout sans préjudice des
peines édictées par la loi.

ue
liq
Cette règle s'applique à celui qui, par des paroles, des écrits
ub
ou des actes, commet le délit d'injure au sens de la loi pénale et
de la loi sur la presse.
ép
R

La même responsabilité s'applique à celui qui aura imprimé


la

un écrit calomnieux, diffamatoire ou injurieux, solidairement


avec l'auteur.
de

L'action résultant des faits prévus par le présent article se


lle

prescrit après cinq mois révolus à compter du jour où ils ont été
e

commis ou du jour du dernier acte de poursuite, s'il en a été fait.


ci
ffi

Lorsque le fait dommageable n'est pas accompagné de publicité,


O

la prescription s'accomplit par cinq mois à partir du jour où la


ie

partie lésée en a eu connaissance.


er

Article 88
im

Celui qui, de bonne foi, et sans qu'il y ait faute lourde ou


pr
Im

imprudence grave de sa part, donne des renseignements dont il


ignore la fausseté, n'est tenu d'aucune responsabilité envers la
personne qui est l'objet de ces renseignements :

26
1) lorsqu'il y avait, pour lui ou pour celui qui a reçu les
renseignements, un intérêt légitime à les obtenir ;
2) lorsqu'il était tenu, par suite de ses rapports d'affaires ou
d'une obligation légale, de communiquer les informations qui
étaient à sa connaissance.
Article 89

ne
Un simple conseil ou une recommandation n'engage pas la

n
responsabilité de son auteur, si ce n'est dans les cas suivants :

ie
is
1) s'il a donné ce conseil dans le but de tromper l'autre partie ;

n
2) lorsque, étant intervenu dans une affaire, en raison de ses

Tu
fonctions, il a commis une faute lourde, ne pouvant être

ue
commise par une personne dans sa position, et qu'il en est
résulté un dommage pour l'autre partie ;
liq
ub
3) lorsqu'il a garanti le résultat de l'affaire.
ép

Article 90
R

Peut donner lieu à des dommages-intérêts, sans préjudice de


la

l'action en suppression et des poursuites pénales :


de

1) le fait de celui qui aura, soit apposé, soit fait apparaître,


par addition, retranchement ou altération quelconque, sur des
lle

objets fabriqués ou des produits industriels ou agricoles, le nom


e

ou la marque de fabrique, le cachet, le timbre ou l'étiquette d'un


ci
ffi

fabricant ou d'un producteur autre que celui qui en est l'auteur


O

ou la raison commerciale d'une fabrique autre que celle où


lesdits objets auront été fabriqués ou le nom d'un lieu autre que
ie

celui de fabrication ou de production ;


er
im

2) le fait de celui qui, sans y être autorisé, aura apposé le


pr

nom, la marque de fabrique, l'étiquette ou autre signe distinctif


Im

du fabricant dont il a acquis les produits lorsque les produits


n'étaient pas marqués par leur auteur ou producteur au moment
où il les a acquis.

27
Article 91
Tout marchand, commissionnaire, ou débitant quelconque,
supportera les effets civils de la poursuite, lorsqu'il aura
sciemment exposé en vente ou mis en circulation des objets
marqués de noms supposés ou altérés. Il n'aura, dans ce cas,
aucun recours contre son vendeur ou mandant pour se faire
indemniser des condamnations prononcées contre lui.

ne
Article 92

n
Peuvent donner lieu à des dommages-intérêts, sans préjudice

ie
de l'action pénale, les faits constituant une concurrence

is
déloyale, et par exemple :

n
Tu
1) le fait d'user d'un nom ou d'une marque à peu près
similaire à ceux appartenant légalement à une maison ou

ue
fabrique déjà connue, ou à une localité ayant une réputation

liq
collective, de manière à induire le public en erreur sur
l'individualité du fabricant et la provenance du produit ;
ub
2) le fait d'user d'une enseigne, tableau, inscription, écriteau
ép

ou autre emblème quelconque, identique ou semblable à celui


R

déjà adopté légalement par un négociant, ou fabricant, ou


la

établissement du même lieu, faisant le commerce de produits


de

semblables, de manière à détourner la clientèle de l'un au profit


de l'autre ;
lle

3) le fait d'ajouter au nom d'un produit les mots : façon de… ,


e
ci

d'après la recette de … , ou autres expressions analogues, tendant


ffi

à induire le public en erreur sur la nature ou l'origine du produit ;


O

4) le fait de faire croire par des publications ou autres


ie

moyens, que l'on est le cessionnaire ou le représentant d'une


er

autre maison ou établissement déjà connu.


im

Article 93 (Modifié par la loi n° 95-95 du 9 novembre


pr

1995)
Im

Toute personne doit garantir le préjudice résultant des


malades et des handicapés mentaux qui cohabitent avec elle,
même majeurs sauf preuve de l’une des conditions suivantes :

28
- qu’elle les a pourvus de la surveillance requise
- qu’elle ignorait l’état grave de la victime
- que l’accident est survenu suite à une faute de victime.
Ces dispositions sont applicables à toute personne qui par
contrat s’est engagée à surveiller et à protéger les malades cités
au présent article.

ne
Article 93 bis (Ajouté par la loi n° 95-95 du 9 novembre
1995)

n
ie
Le père et la mère sont solidairement responsables de l'acte

is
préjudiciable émanant de l'enfant, à condition qu'il réside chez

n
eux, cette responsabilité a lieu à moins que l'un d'eux prouve :

Tu
- qu'il a pourvu l'enfant de la surveillance requise ;

ue
- que le préjudice résulte d'une faute de la victime ;

liq
- en cas de partition des attributions de la tutelle les
ub
dispositions de cet article s'appliquent à celui qui en a la garde ;
ép

- en cas de décès des parents ou de leur perte de la capacité,


R

le tuteur sera responsable de l'acte préjudiciable émanant de


la

l'enfant tant qu'il n'a pas prouvé :


de

- qu'il a pourvu l'enfant de la surveillance requise ;


lle

- que le préjudice résulte d'une faute de la victime.


e

Les employeurs et les instituteurs sont responsables des


ci

préjudices résultant de leurs apprentis et élèves durant la


ffi

période où ils sont sous leur contrôle.


O
ie

Cette responsabilité peut être écartée si les employeurs


er

prouvent :
im

- qu' ils les ont pourvus de la surveillance requise ;


pr

- que le préjudice résulte d'une faute de la victime.


Im

Concernant les instituteurs, la faute, ou l'inattention ou la


négligence qui leur incombe en qualité d'auteur du préjudice,

29
doit être prouvée par le demandeur à l'instance, conformément
au droit commun.
Article 94
Chacun doit répondre du dommage causé par l'animal qu'il a
sous sa garde, même si ce dernier s'est égaré ou échappé, s'il ne
prouve :
1) qu'il a pris les précautions nécessaires pour l'empêcher de

ne
nuire ou pour le surveiller ;

n
ie
2) ou que l'accident provient d'un cas fortuit ou de force

is
majeure, ou de la faute de celui qui en a été victime.

n
Tu
Article 95

ue
Le propriétaire, fermier, ou possesseur du fonds, n'est pas
responsable du dommage causé par les animaux sauvages ou
liq
non sauvages provenant du fonds, s'il n'a rien fait pour les y
ub
attirer ou les y maintenir.
ép

Il y a lieu à responsabilité :
R

1) s'il existe dans le fonds une garenne, un bois, un parc ou


la

des ruches destinés à élever ou à entretenir certains animaux,


de

soit pour le commerce, soit pour la chasse, soit pour l'usage


lle

domestique ;
e

2) si le fonds est spécialement destiné à la chasse.


ci
ffi

Article 96
O

Chacun doit répondre du dommage causé par les choses qu'il


ie

a sous sa garde, lorsqu'il est justifié que ces choses sont la cause
er

directe du dommage, s'il ne démontre :


im

1) qu'il a fait tout ce qui était nécessaire afin d'empêcher le


pr

dommage ;
Im

2) et que le dommage dépend, soit d'un cas fortuit, soit d'une


force majeure, soit de la faute de celui qui en est victime.

30
Article 97
Le propriétaire d'un édifice ou autre construction est
responsable du dommage causé par son écroulement ou par sa
ruine partielle, lorsque l'un ou l'autre est arrivé par suite de
vétusté, par défaut d'entretien, ou par le vice de la
construction. La même règle s'applique au cas de chute ou

ne
ruine partielle de ce qui fait partie d'un immeuble tel que les

n
arbres, les machines incorporées à l'édifice et autres

ie
accessoires réputés immeubles par destination. Cette

n is
responsabilité pèse sur le propriétaire de la superficie, lorsque

Tu
la propriété de celle-ci est séparée de celle du sol.

ue
Lorsqu'un autre que le propriétaire est tenue de pourvoir à

liq
l'entretien de l'édifice, soit en vertu d'un contrat, soit en vertu
ub
d'un usufruit ou autre droit réel, c'est cette personne qui est
ép

responsable.
R

Lorsqu'il y a litige sur la propriété, la responsabilité incombe


la

au possesseur actuel du fonds.


de

L'action en dommages-intérêts n'est recevable, toutefois,


lle

dans les cas précités, que si elle a été précédée, en cas de danger
e
ci

apparent, par une mise en demeure adressée au propriétaire de


ffi

l'immeuble.
O
ie

Article 98
er
im

Le propriétaire d'un immeuble, qui a de justes raisons de


craindre l'écroulement ou la ruine partielle d'un édifice voisin,
pr
Im

peut exiger du propriétaire de l'édifice, ou de celui qui serait


tenu d'en répondre, aux termes de l'article 97, qu'il prenne les
mesures nécessaires afin de prévenir la ruine.

31
Article 99
Les voisins ont action contre les propriétaires
d'établissements insalubres ou incommodes pour demander, soit
la suppression de ces établissements, soit l'adoption des
changements nécessaires pour faire disparaître les inconvénients
dont ils se plaignent ; l'autorisation des pouvoirs compétents ne
saurait faire obstacle à l'exercice de cette action.

ne
Article 100

n
ie
Toutefois, les voisins ne sont pas fondés à réclamer la

is
suppression des dommages qui dérivent des obligations

n
ordinaires du voisinage, tels que la fumée qui s'échappe des

Tu
cheminées et autres incommodités qui ne peuvent être évitées,

ue
et ne dépassent pas la mesure ordinaire.

liq
Article 101 ub
L'acquittement prononcé par un tribunal pénal ne préjuge pas la
question des dommages civils résultant du fait qui a donné lieu aux
ép

poursuites. La même règle s'applique au cas d'extinction de l'action


R

pénale par le décès du prévenu ou par amnistie.


la

Article 102
de

L'état d'ivresse, lorsqu'elle est volontaire, n'empêche point la


lle

responsabilité civile dans les obligations dérivant des délits et


e

quasi-délits. Il n'y a point de responsabilité civile lorsque


ci

l'ivresse était involontaire ; cette preuve incombe au prévenu.


ffi
O

Article 103
ie

Il n'y a pas lieu à responsabilité civile lorsqu'une personne,


er

sans intention de nuire, a fait ce qu'elle avait le droit de faire.


im

Cependant, lorsque l'exercice de ce droit est de nature à


pr

causer un dommage notable à autrui et ce dommage peut être


Im

évité ou supprimé, sans inconvénient grave pour l'ayant droit, il


y a lieu à responsabilité civile si on n'a pas fait ce qu'il fallait
pour le prévenir ou pour le faire cesser.

32
Article 104
Il n'y a pas lieu à responsabilité civile dans le cas de légitime
défense, ou lorsque le dommage a été produit par une cause
purement fortuite ou de force majeure qui n'a été ni précédée, ni
accompagnée, d'un fait imputable au défendeur.
Le cas de légitime défense est celui où l'on est contraint

ne
d'agir afin de repousser une agression imminente et injuste
dirigée contre la personne ou les biens de celui qui se défend ou

n
ie
d'une autre personne.

is
Article 105

n
Tu
Le mineur dépourvu de discernement, ne répond pas
civilement du dommage causé par son fait. Il en est de même de

ue
l'insensé, quant aux actes accomplis pendant qu'il est en état de
démence.
liq
ub
Le mineur répond, au contraire, du dommage causé par son
ép

fait, s'il possède le degré de discernement nécessaire pour


R

apprécier les conséquences de ses actes.


la

Article 106
de

Les sourds-muets et les infirmes répondent des dommages


résultant de leur fait ou de leur faute, s'ils possèdent le degré de
lle

discernement nécessaire pour apprécier les conséquences de


e
ci

leurs actes.
ffi

Article 107
O

Les dommages, dans le cas de délits et de quasi-délits, sont


ie
er

la perte effective éprouvée par le demandeur, les dépenses


im

nécessaires qu'il a dû ou devait faire afin de réparer les suites de


l'acte commis à son préjudice ainsi que les gains dont il est
pr

privé dans la mesure normale en conséquence de cet acte. Le


Im

tribunal devra d'ailleurs évaluer différemment les dommages,


selon qu'il s'agit de la faute du débiteur ou de son dol.

33
Article 108

Si le dommage est causé par plusieurs personnes agissant de


concert, chacune d'elles est tenue solidairement des
conséquences, sans distinguer si elles ont agi comme
instigateurs, complices ou auteurs principaux.

ne
Article 109

n
La règle établie par l'article 108 s'applique au cas où, entre

ie
is
plusieurs personnes qui doivent répondre d'un dommage, il n'est

n
pas possible de déterminer celle qui en est réellement l'auteur,

Tu
ou la proportion dans laquelle elles ont contribué au dommage.

ue
Articles 110 à 113 (Abrogés par la loi n° 65-5 du 12
février 1965). liq
ub
ép

Article 114
R

Dans le cas des délits et quasi-délits, la succession est tenue


la

des mêmes obligations que son auteur.


de

L'héritier auquel la chose est dévolue et qui connaissait les


lle

vices de la possession de son auteur, est tenu, comme lui, du cas


e
ci

fortuit et de la force majeure et doit restituer les fruits qu'il a


ffi

perçus depuis le jour où la chose lui est parvenue.


O
ie

Article 115
er
im

L'action en indemnité du chef d'un délit ou quasi-délit se


prescrit par trois ans, à partir du moment où la partie lésée a eu
pr
Im

connaissance du dommage et de celui qui est tenu d'en


répondre. Elle se prescrit en tous les cas par quinze ans, à partir
du moment où le dommage a eu lieu.

34
TITRE III
DES MODALITES DE L'OBLIGATION

Chapitre premier

ne
De la condition

n
ie
is
Article 116

n
Tu
La condition est une déclaration de volonté, qui fait
dépendre d'un événement futur et incertain, soit l'existence de

ue
l'obligation, soit son extinction.

liq
ub
L'événement passé ou présent, mais encore inconnu des
parties, ne constitue pas condition.
ép
R

Article 117
la

Toute condition d'une chose impossible, ou contraire aux


de

bonnes mœurs ou à la loi, est nulle et rend nulle l'obligation qui


en dépend ; l'obligation n'est pas validée, si la condition devient
lle

possible par la suite.


e
ci
ffi

Article 118
O

Est nulle et rend nulle l'obligation qui en dépend, toute


ie

condition ayant pour effet de restreindre ou d'interdire l'exercice


er

des droits et facultés appartenant à toute personne humaine


im

telles que celles de se marier, d'exercer ses droits civils.


pr
Im

Cette disposition ne s'applique pas au cas où une partie


s'interdirait d'exercer une certaine industrie, pendant un temps
ou dans un rayon déterminé.

35
Article 119
La condition incompatible avec la nature de l'acte auquel elle
est ajoutée est nulle et rend nulle l'obligation qui en dépend.
Cette obligation peut être validée, toutefois, si la partie en
faveur de laquelle la condition a été apposée renonce
expressément à s'en prévaloir.

ne
Article 120

n
Est nulle et non avenue, la condition qui ne présente aucune

ie
utilité appréciable, soit pour son auteur ou pour toute personne,

is
soit relativement à la matière de l'obligation.

n
Tu
Article 121

ue
L'obligation est nulle lorsque l'existence même du lien

liq
dépend de la nue volonté de l'obligé (condition potestative).
Néanmoins, chacune des parties, ou l'une d'elles, peut se
ub
réserver la faculté de déclarer, dans un délai déterminé, si elle
ép

entend tenir le contrat ou le résilier.


R

Cette réserve ne peut être stipulée dans la reconnaissance de


la

dette, dans la donation et dans la remise de dette.


de

Article 122
lle

Lorsque le délai n'est pas déterminé dans le cas prévu en


e

l'article précédent, chacune des parties peut exiger que l'autre


ci
ffi

contractante déclare sa décision dans un délai raisonnable.


O

Article 123
ie

Si le délai expire sans que la partie ait déclaré qu'elle entend


er

résilier le contrat, celui-ci devient définitif à partir du moment


im

où il a été conclu.
pr
Im

Si, au contraire, elle déclare formellement à l'autre partie sa


volonté de se retirer du contrat, la convention est réputée non
avenue.

36
Article 124

Si la partie qui s'est réservée à la faculté de résiliation meurt


avant le délai, sans avoir exprimé sa volonté, ses héritiers ont la
faculté de maintenir ou de résilier le contrat pour le temps qui
restait encore à leur auteur.

ne
En cas de désaccord, les héritiers qui voudront maintenir
le contrat ne pourront contraindre les autres à l'accepter, mais

n
ie
ils pourront prendre tout le contrat à leur compte personnel.

n is
Article 125

Tu
ue
Si la partie qui s'est réservé la faculté de résiliation tombe
en démence ou est atteinte d'une autre cause d'incapacité, le
liq
tribunal nommera, à la requête de l'autre partie ou de tout
ub
autre intéressé, un curateur ad hoc lequel décidera, avec
ép

l'autorisation du tribunal, s'il y a lieu d'accepter ou de résilier


R

le contrat, selon que l'intérêt de l'incapable l'exigera. En cas


la

de faillite, le curateur sera de droit le syndic ou autre


de

représentant de la masse.
lle

Article 126
e
ci

Lorsqu'une obligation est contractée sous la condition qu'un


ffi
O

événement arrivera dans un temps fixé, cette condition est


ie

censée défaillie lorsque le temps est expiré sans que


er

l'événement soit arrivé. Le tribunal ne pourra accorder, dans ce


im

cas, aucune prorogation de délai.


pr

Si aucun terme n'a été fixé, la condition peut toujours être


Im

accomplie ; et elle n'est censée défaillie que lorsqu'il est devenu


certain que l'événement n'arrivera pas.

37
Article 127
Lorsqu'une obligation licite est contractée sous la condition
qu'un événement n'arrivera pas dans un temps fixé, cette
condition est accomplie lorsque ce temps est expiré sans que
l'événement soit arrivé ; elle l'est également si, avant le terme, il
est certain que l'événement n'arrivera pas ; et, s'il n'y a pas de

ne
temps déterminé, elle n'est accomplie que lorsqu'il est certain

n
que l'événement n'arrivera pas.

ie
is
Article 128

n
Tu
La condition qui dépend pour son accomplissement du
concours d'un tiers ou d'un fait du créancier est censée défaillie,

ue
lorsque le tiers refuse son concours, ou que le créancier

liq
n'accomplit pas le fait prévu, même lorsque l'empêchement est
ub
indépendant de sa volonté.
ép

Article 129
R
la

Lorsque l'obligation est subordonnée à une condition


de

suspensive, et que la chose qui fait la matière de l'obligation


périt ou se détériore avant l'accomplissement de la condition, on
lle

appliquera les règles suivantes :


e
ci

Si la chose a péri entièrement sans le fait ou la faute du


ffi

débiteur, l'accomplissement de la condition demeure sans objet,


O

et l'obligation sera considérée comme non avenue.


ie
er

Si la chose s'est détériorée ou dépréciée sans la faute ou le


im

fait du débiteur, le créancier doit la recevoir en l'état où elle se


pr

trouve sans diminution de prix.


Im

Si la chose a péri entièrement par la faute ou par le fait du


débiteur, le créancier a droit aux dommages-intérêts.

38
Si la chose a été détériorée ou dépréciée par la faute ou par
le fait du débiteur, le créancier a le choix ou de recevoir la
chose en l'état où elle se trouve, ou de résoudre le contrat, sauf
son droit aux dommages-intérêts dans les deux cas.
Le tout sauf les stipulations des parties.
Article 130

ne
La condition résolutoire ne suspend point l'exécution de

n
ie
l'obligation. Elle oblige seulement le créancier à restituer ce

is
qu'il a reçu dans le cas où l'événement prévu par la condition

n
Tu
s'accomplit ; il est tenu des dommages-intérêts, dans le cas où il
ne pourrait faire cette restitution pour une cause dont il doit

ue
répondre ; il ne doit pas restituer les fruits et accroissements :

liq
toute stipulation qui l'obligerait à restituer les fruits est non
ub
avenue.
ép

Article 131
R

La condition est réputée accomplie lorsque le débiteur,


la

obligé sous condition, en a sans droit empêché l'événement ou


de

est en demeure de l'accomplir.


lle

Article 132
e
ci

La condition accomplie ne produit aucun effet, lorsque


ffi
O

l'événement a eu lieu par le dol de celui qui était intéressé à ce


que la condition s'accomplit.
ie
er

Article 133
im

La condition accomplie a un effet rétroactif au jour auquel


pr

l'obligation a été contractée, lorsqu'il résulte de la volonté des


Im

parties ou de la nature de l'obligation à laquelle qu'on a entendu


lui donner cet effet.

39
Article 134
L'obligé sous condition suspensive ne peut, avant
l'événement de la condition, accomplir aucun acte qui empêche
ou rende plus difficile l'exercice des droits du créancier au cas
où la condition s'accomplirait.
Après l'événement de la condition suspensive, les actes

ne
accomplis dans l'intervalle par l'obligé sont résolus, dans la

n
mesure où ils peuvent porter préjudice au créancier, sauf les

ie
droits régulièrement acquis par les tiers de bonne foi.

is
n
La règle établie au présent article s'applique aux obligations

Tu
sous condition résolutoire, à l'égard des actes accomplis par
celui dont les droits doivent se résoudre par l'événement de la

ue
condition, et sauf les droits régulièrement acquis par les tiers de
bonne foi.
liq
ub
Article 135
ép

Le créancier peut, avant l'accomplissement de la condition,


R

faire tous les actes conservatoires de son droit, et même requérir


la

la saisie-arrêt sur les biens du débiteur, s'il y a péril en la


de

demeure.
elle

Chapitre II
ci
ffi

Du terme
O
ie

Article 136
er

Lorsque l'obligation n'a pas d'échéance déterminée, elle doit


im

être immédiatement exécutée, à moins que le terme ne résulte


pr

de la nature de l'obligation, de la manière ou du lieu indiqué


Im

pour son exécution.


Dans ces cas, le terme sera fixé par le tribunal.

40
Article 137 (Modifié par le décret du 4 novembre 1922)

Le tribunal ne peut accorder aucun terme ni délai de grâce,


s'il ne résulte de la convention ou de la loi.
Lorsque le délai est déterminé par la convention ou par la
loi, le juge ne peut le proroger, si la loi ne l'y autorise.

ne
Toutefois, et en dehors des cas où il s'agit du recouvrement

n
d'une créance de l'Etat, d'une commune ou d'un établissement

ie
public d'Etat, un délai raisonnable pourra être accordé pour

is
l'exécution du jugement avec la plus grande réserve et s'il ne

n
Tu
doit en résulter aucun inconvénient grave pour le créancier,
quand le débiteur aura justifié que ce terme favorise sa

ue
libération en lui permettant de conclure un emprunt à meilleures

liq
conditions, ou également quand il apparaîtra que l'inexécution
ub
de son obligation provient de circonstances indépendantes de sa
ép

volonté.
R

Le délai ne devra ni excéder la durée d'une année ni être


la

renouvelé.
de

Le juge pourra accorder au débiteur la faculté de se libérer


lle

par paiements échelonnés.


e
ci

Le jugement énoncera le motif du délai, lequel courra du


ffi

jour de la signification.
O
ie

Les dispositions de l'article 149 du présent code sont


er

applicables au délai de grâce accordé par le juge.


im

Article 138
pr
Im

L'obligation est nulle, lorsque le terme a été remis à la


volonté du débiteur ou dépend d'un fait dont l'accomplissement
est remis à sa volonté.

41
Article 139
Le terme commence à partir de la date du contrat, si les
parties ou la loi n'ont déterminé une autre date ; dans les
obligations provenant d'un délit ou quasi-délit, il part du
jugement qui liquide l'indemnité à payer par le débiteur.
Article 140

ne
Le jour à partir duquel on commence à compter n'est pas

n
ie
compris dans le terme.

n is
Le terme calculé par nombre de jours expire avec la fin du

Tu
dernier jour du terme.

ue
Article 141

liq
Quand le terme est calculé par semaines, par mois, ou par
ub
années, on entend par semaine un délai de sept jours entiers, par
ép

mois un délai de trente jours entiers, par année un délai de trois


R

cent soixante-cinq jours entiers.


la

Article 142
de

Par commencement du mois, il faut entendre le premier jour


lle

de chaque mois, ; par milieu ou moitié du mois, le quinzième


e

jour ; par fin du mois, le dernier jour du mois.


ci
ffi

Article 143
O

Lorsque l'échéance du terme correspond à un jour férié légal,


ie
er

le jour suivant non férié s'entend substitué au jour de l'échéance.


im

Article 144
pr
Im

Le terme suspensif produit les effets de la condition


suspensive ; le terme résolution produit les effets de la condition
résolutoire.

42
Article 145
Le terme est censé stipulé en faveur du débiteur. Celui-ci
peut accomplir l'obligation, même avant l'échéance lorsque
l'objet de l'obligation est du numéraire et s'il n'y a pas
d'inconvénient pour le créancier à le recevoir. Lorsque
l'obligation n'a pas pour objet du numéraire, le créancier n'est
tenu de recevoir le paiement avant l'échéance que s'il y consent ;

ne
le tout à moins de dispositions contraires de la loi ou du contrat.

n
ie
Article 146

n is
Le débiteur ne peut répéter ce qu'il a payé d'avance, même

Tu
lorsqu'il ignorait l'existence du terme.

ue
Article 147

liq
Si le paiement fait avant le terme est déclaré nul ou révoqué
ub
et qu'il y ait eu, en conséquence, restitution des sommes payées,
ép

l'obligation renaît, et dans ce cas le débiteur peut invoquer le


bénéfice du terme stipulé, pour le temps qui restait à accomplir.
R
la

Article 148
de

Le créancier à terme peut prendre, même avant l'échéance du


terme, toutes mesures conservatoires de ses droits ; il peut
lle

même demander caution ou autre sûreté, ou procéder par la voie


e
ci

de la saisie conservatoire, lorsqu'il a de justes motifs de craindre


ffi

la déconfiture du débiteur, ou sa fuite.


O

Article 149
ie
er

Le débiteur perd le bénéfice du terme s'il est déclaré en


im

faillite, si, par son fait, il diminue les sûretés spéciales qu'il
pr

avait données par le contrat, ou s'il ne donne pas celles qu'il


Im

avait promises. La même règle s'applique au cas où le débiteur


aurait frauduleusement dissimulé les charges ou privilèges
antérieurs qui grèvent les sûretés par lui données.

43
Lorsque la diminution des sûretés spéciales données par le
contrat provient d'une cause indépendante de la volonté du
débiteur, celui-ci n'est pas déchu de plein droit du bénéfice du
terme, mais le créancier a le droit de demander un supplément
de sûretés et, à défaut, l'exécution immédiate de l'obligation.
Article 150

ne
La mort du débiteur fait venir à échéance toutes ses

n
obligations, même celles dont le terme n'est pas échu.

ie
n is
Tu
Chapitre III

ue
De l'obligation alternative

liq
ub
Article 151
ép

Chacune des parties, ou les deux parties à la fois, peut se


R

réserver le choix dans un délai déterminé. L'obligation est nulle


la

lorsqu'elle n'exprime pas la partie à laquelle le choix a été


de

réservé.
Article 152
lle
e

Le choix est opéré par la simple déclaration faite à l'autre


ci

partie ; dès que le choix est fait, l'obligation est censée n'avoir
ffi
O

eu pour objet, dès le principe, que la prestation choisie.


ie

Article 153
er
im

Cependant, lorsqu'il s'agit de prestations périodiques portant


pr

sur des objets alternatifs, le choix fait à une échéance n'empêche


Im

pas l'ayant droit de faire un choix différent à une autre


échéance, si le contraire ne résulte du titre constitutif de
l'obligation.

44
Article 154
Si le créancier est en demeure de faire son choix, l'autre
partie peut demander au tribunal de lui impartir un délai
raisonnable pour se décider : si ce délai expire sans que le
créancier ait choisi, le choix appartiendra au débiteur.
Article 155

ne
Si la partie qui avait la faculté de choisir meurt avant d'avoir

n
choisi, le droit d'option se transmet à ses héritiers pour le temps

ie
qui restait à leur auteur. Si elle tombe en état d'insolvabilité

is
déclarée, le choix appartient à la masse des créanciers.

n
Tu
Si les héritiers ou les créanciers ne peuvent s'accorder, l'autre
partie pourra leur faire assigner un délai, passé lequel le choix

ue
appartiendra à cette partie.
Article 156 liq
ub
Le débiteur se libère en accomplissant l'une des prestations
ép

promises ; mais il ne peut pas forcer le créancier à recevoir une


R

partie de l'une et une partie de l'autre.


la

Le créancier n'a droit qu'à l'accomplissement intégral de


de

l'une des prestations, mais il ne peut pas contraindre le débiteur


à exécuter une partie de l'une et une partie de l'autre.
elle

Article 157
ci
ffi

Lorsque l'un des modes d'exécution de l'obligation devient


O

impossible ou illicite, ou l'était déjà dès l'origine de l'obligation,


ie

le créancier pourra faire son choix parmi les autres modes


er

d'exécution, ou demander la résolution du contrat.


im

Article 158
pr
Im

L'obligation alternative est éteinte, si les deux prestations qui


en font l'objet deviennent impossibles en même temps, sans la
faute du débiteur, et avant qu'il soit en demeure.

45
Article 159
Si les deux prestations comprises dans l'obligation
deviennent impossibles en même temps par la faute du débiteur
ou après sa mise en demeure, il devra payer la valeur de l'une
ou de l'autre, au choix du créancier.
Article 160

ne
Lorsque le choix est déféré au créancier, et que l'une des
prestations comprises dans l'obligation devient impossible par la

n
ie
faute du débiteur, ou après sa demeure, le créancier pourra

is
exiger la prestation qui est encore possible, ou l'indemnité

n
résultant de l'impossibilité d'exécution de l'autre.

Tu
Article 161

ue
Si l'une des prestations comprises dans l'obligation devient

liq
impossible par la faute du créancier, il devra être considéré comme
ub
ayant choisi cet objet, et ne pourra plus demander celui qui reste.
ép

Article 162
R

Si les deux prestations deviennent impossibles par la faute


la

du créancier, il sera tenu d'indemniser le débiteur de celle qui


de

sera devenue impossible la dernière, ou si elles sont devenues


impossibles en même temps, de la moitié de la valeur de
lle

chacune d'elles.
e
ci
ffi

Chapitre IV
O

Des obligations solidaires


ie
er

Parag. I. – De la solidarité entre les créanciers


im

Article 163
pr
Im

La solidarité entre créanciers ne se présume pas ; elle doit


résulter de l'acte constitutif ou de la loi, ou être la conséquence
nécessaire de la nature de l'affaire.

46
Cependant, lorsque plusieurs personnes stipulent une seule
prestation conjointement et par le même acte, elles sont censées
avoir stipulé solidairement, si le contraire n'est exprimé ou ne
résulte de la nature de l'affaire.

Article 164

ne
L'obligation est solidaire entre les créanciers lorsque chacun
d'eux a le droit de toucher le total de la créance et le débiteur

n
ie
n'est tenu de payer qu'une seule fois à l'un d'eux. L'obligation

is
peut être solidaire entre les créanciers, encore que la créance de

n
Tu
l'un soit différente de celle de l'autre, en ce qu'elle est
conditionnelle ou à terme, tandis que la créance de l'autre est

ue
pure et simple.

liq
ub
Article 165
ép

L'obligation solidaire s'éteint à l'égard de tous les créanciers


R

par le paiement, ou la dation en paiement, la consignation de la


la

chose due, la compensation, la novation, opérés à l'égard de l'un


de

des créanciers.
lle

Le débiteur qui paie au créancier solidaire la part de celui-ci


e

est libéré, jusqu'à concurrence de cette part, vis-à-vis des autres.


ci
ffi

Article 166
O
ie

La remise de la dette consentie par l'un des créanciers


er

solidaires ne peut être opposée aux autres ; elle ne libère le


im

débiteur que pour la part de ce créancier.


pr
Im

La confusion qui s'opère dans la personne de l'un des


créanciers solidaires et du débiteur n'éteint l'obligation qu'à
l'égard de ce créancier.

47
Article 167
N'ont aucun effet en faveur des autres créanciers ni contre
eux :
1) le serment déféré par l'un des créanciers solidaires au
débiteur ;
2) la chose jugée entre le débiteur et l'un des créanciers

ne
solidaires ;

n
ie
le tout si le contraire ne résulte des conventions des parties

is
ou de la nature de l'affaire.

n
Tu
Article 168

ue
La prescription accomplie contre un créancier solidaire ne
peut être opposée aux autres.
liq
ub
La faute ou la demeure d'un créancier solidaire ne nuit pas
aux autres.
ép
R

Article 169
la

Les actes qui interrompent la prescription au profit de l'un


de

des créanciers solidaires profitent aux autres.


lle

Article 170
e

La transaction intervenue entre l'un des créanciers et le débiteur


ci
ffi

profite aux autres, lorsqu'elle contient la reconnaissance du droit ou


O

de la créance ; elle ne peut leur être opposée lorsqu'elle contient la


ie

remise de la dette ou lorsqu'elle aggrave la position des autres


er

créanciers, à moins qu'ils n'y aient accédé.


im

Article 171
pr
Im

Le délai accordé au débiteur par l'un des créanciers


solidaires ne peut être opposé aux autres, si le contraire ne
résulte de la nature de l'affaire ou des conventions des parties.

48
Article 172
Ce que chacun des créanciers solidaires reçoit, soit à titre de
paiement, soit à titre de transaction, devient commun entre lui et
les autres créanciers, lesquels y concourent pour leur part. Si
l'un des créanciers se fait donner une caution ou une délégation
pour sa part, les autres créanciers ont le droit de participer aux

ne
paiements faits par la caution ou par le débiteur délégué : le tout

n
si le contraire ne résulte de la convention des parties ou de la

ie
nature de l'affaire.

n is
Article 173

Tu
Le créancier solidaire qui, après avoir reçu sa part, ne peut la

ue
représenter pour une cause imputable à sa faute, est tenu envers

liq
les autres créanciers jusqu'à concurrence de leur part et portion.
ub
Parag. II. – De la solidarité entre les débiteurs
ép

Article 174
R

La solidarité entre les débiteurs ne se présume point ; elle


la

doit résulter expressément du titre constitutif de l'obligation, de


de

la loi, ou être la conséquence nécessaire de la nature de l'affaire.


lle

Article 175
e
ci

La solidarité est de droit dans les obligations contractées


ffi

entre commerçants, pour affaires de commerce, si le contraire


O

n'est exprimé par le titre constitutif de l'obligation ou par la loi.


ie

Article 176
er
im

Il y a solidarité entre les débiteurs lorsque chacun d'eux est


pr

personnellement tenu de la totalité de la dette, et le créancier


Im

peut contraindre chacun des débiteurs à l'accomplir en totalité


ou en partie, mais n'a droit à cet accomplissement qu'une seule
fois.

49
Article 177
L'obligation peut être solidaire, encore que l'un des débiteurs
soit obligé d'une manière différente des autres, par exemple, si
l'un n'est obligé que conditionnellement ou à terme, tandis que
l'obligation de l'autre est pure et simple. L'incapacité de l'un des
débiteurs ne vicie point l'engagement contracté par les autres.
Article 178

ne
Chacun des débiteurs solidaires peut opposer les exceptions

n
qui lui sont personnelles, et celles qui sont communes à tous les

ie
is
codébiteurs. Il ne peut opposer les exceptions qui sont purement

n
personnelles à un ou plusieurs de ses codébiteurs.

Tu
Article 179

ue
Le paiement, la dation en paiement, la consignation de la

liq
chose due, la compensation opérée entre l'un des débiteurs et le
créancier, libèrent tous les autres coobligés.
ub
Article 180
ép

La demeure du créancier à l'égard de l'un des coobligés


R

produit ses effets en faveur des autres.


la

Article 181
de

La novation opérée entre le créancier et l'un des coobligés


lle

libère les autres, à moins que ceux-ci n'aient consenti à accéder


e

à la nouvelle obligation. Cependant, lorsque le créancier a


ci

stipulé l'accession des autres coobligés et que ceux-ci refusent


ffi

de la donner, l'obligation antérieure n'est pas éteinte.


O
ie

Article 182
er

La remise de la dette faite à l'un des débiteurs solidaires


im

profite à tous les autres, à moins que le créancier n'ait


pr

expressément déclaré ne vouloir faire remise qu'au débiteur et


Im

pour sa part : dans ce cas, les autres codébiteurs n'ont de recours


contre celui à qui la remise a été faite que pour sa contribution à
la part des insolvables.

50
Article 183
Le créancier qui consent à la division de la dette en faveur
de l'un des débiteurs, conserve son action contre les autres pour
le total de la dette, s'il n'y a clause contraire.
Article 184
La transaction faite entre le créancier et l'un des coobligés

ne
profite aux autres, lorsqu'elle contient la remise de la dette ou

n
un autre mode de libération. Elle ne peut les obliger ou aggraver

ie
leur condition s'ils ne consentent à y accéder.

n is
Article 185

Tu
La confusion qui s'opère dans la personne du créancier et de

ue
l'un des codébiteurs n'éteint l'obligation que pour la part de ce

liq
débiteur. ub
Article 186
ép

Les poursuites exercées par le créancier contre l'un des


R

débiteurs solidaires ne s'étendent pas aux autres débiteurs, et


la

n'empêchent pas le créancier d'en exercer de pareilles contre eux.


de

La suspension et l'interruption de la prescription à l'égard de


l'un des débiteurs solidaires ne suspend ni n'interrompt la
lle

prescription à l'égard des autres. La prescription de la dette


e
ci

accomplie par l'un des débiteurs ne profite pas aux autres.


ffi

Article 187
O
ie

La faute ou la demeure de l'un des débiteurs solidaires ne


er

nuit pas aux autres ; la déchéance du terme encourue par l'un


im

des débiteurs dans les cas prévus en l'article 149 ne produit ses
pr

effets que contre lui ; la chose jugée ne produit ses effets qu'en
Im

faveur du débiteur qui a été partie au procès et contre lui, le tout


si le contraire ne résulte du titre constitutif de l'obligation ou de
la nature de l'affaire.

51
Article 188
Les rapports entre codébiteurs solidaires sont régis par les
règles du mandat et du cautionnement.
Article 189
L'obligation contractée solidairement envers le créancier se
divise de plein droit entre les débiteurs.

ne
Le codébiteur d'une dette solidaire qu'il a payée ou

n
ie
compensée en entier ne peut répéter contre les autres que les

is
parts et portions de chacun d'eux.

n
Tu
Si l'un d'eux se trouve insolvable ou absent de Tunisie, sa
part se répartit par contribution entre tous les autres débiteurs

ue
présents et solvables, sauf leur recours contre celui pour qui ils

liq
ont payé ; le tout, à moins de stipulation contraire.
ub
Article 190
ép

Si l'affaire pour laquelle l'obligation solidaire a été contractée


R

ne concerne que l'un des coobligés solidaires, celui-ci est tenu de


la

toute la dette vis-à-vis des autres codébiteurs ; ces derniers ne sont


de

considérés, par rapport à lui, que comme ses cautions.


lle
e

Chapitre V
ci
ffi

Des obligations divisibles et indivisibles


O

Parag. I. – Des obligations indivisibles


ie
er

Article 191.
im

- L'obligation est indivisible :


pr
Im

1) Par la nature de la prestation qui en fait l'objet, lorsqu'elle


consiste en une chose ou un fait qui n'est pas susceptible de
division, soit matérielle, soit intellectuelle ;

52
2) En vertu du titre qui constitue l'obligation ou de la loi
lorsqu'il résulte de ce titre ou de la loi que l'exécution ne peut en
être partielle.

Article 192
Lorsque plusieurs personnes doivent une obligation
indivisible, chacune d'elle est tenue par le total de la dette. Il en

ne
est de même de la succession de celui qui a contracté une

n
ie
pareille obligation.

n is
Article 193

Tu
Lorsque plusieurs personnes ont droit à une obligation

ue
indivisible, sans qu'il y ait entre elles solidarité, le débiteur ne

liq
peut payer qu'à tous les créanciers conjointement et chaque
ub
créancier ne peut demander l'exécution qu'au nom de tous et s'il
ép

y est autorisé par eux.


R

Cependant, chaque créancier conjoint peut exiger, pour le


la

compte commun, la consignation de la chose due, ou bien sa


de

remise à un séquestre désigné par le tribunal lorsqu'elle n'est pas


susceptible de consignation.
e lle

Article 194
ci
ffi

L'héritier ou le débiteur conjoint, assigné pour la totalité de


O

l'obligation, peut demander un délai pour mettre en cause les


ie

autres codébiteurs, à l'effet d'empêcher qu'une condamnation au


er
im

total de la dette ne soit prononcée contre lui seul. Cependant,


lorsque la dette est de nature à ne pouvoir être acquittée que par
pr
Im

le débiteur assigné, celui-ci peut être condamné seul, sauf son


recours contre ses cohéritiers ou coobligés pour leur part,
d'après l'article 189 ci-dessus.

53
Article 195
L'interruption de la prescription opérée par l'un des
créanciers d'une obligation indivisible profite aux autres ;
l'interruption opérée contre l'un des débiteurs produit ses effets
contre les autres.
Parag. II. – Des obligations divisibles

ne
Article 196

n
ie
L'obligation qui est susceptible de division doit être

is
exécutée, entre le créancier et le débiteur, comme si elle était

n
indivisible (article 255).

Tu
On n'a égard à la divisibilité que par rapport à plusieurs

ue
coobligés qui ne peuvent demander une dette divisible et ne

liq
sont tenus de la payer que pour leur part.
ub
La même règle s'applique aux héritiers. Ceux-ci ne peuvent
ép

demander et ne sont tenus de payer que leur part de la dette


héréditaire.
R
la

Article 197
de

La divisibilité entre les codébiteurs d'une dette divisible n'a


pas lieu :
lle
e

1) lorsque la dette a pour objet la délivrance d'une chose


ci

déterminée par son individualité, qui se trouve entre la main de


ffi

l'un des débiteurs ;


O

2) lorsque l'un des débiteurs est chargé seul, par le titre


ie

constitutif, ou par un titre postérieur, de l'exécution de


er

l'obligation.
im
pr

Dans les deux cas, le débiteur qui possède la chose


Im

déterminée ou qui est chargé de l'exécution, peut être poursuivi


pour le tout, sauf son recours contre ses codébiteurs, dans le cas
où le recours peut avoir lieu.

54
Article 198
Dans les cas énumérés en l'article précédent, l'interruption de
la prescription opérée contre le débiteur qui peut être poursuivi
pour la totalité de la dette, produit ses effets contre les autres
coobligés.

ne
TITRE IV

n
ie
TRANSPORT DES OBLIGATIONS

n is
Tu
Chapitre premier

ue
Du transport en général

liq
ub
Article 199
ép
R

Le transport des droits et créances du créancier primitif à


la

une autre personne peut avoir lieu, soit en vertu de la loi, soit en
vertu d'une convention entre les parties.
de

Article 200
elle

Le transport peut avoir pour objet des droits ou des créances


ci

dont le droit n'est pas échu ; il ne peut avoir pour objet des
ffi

droits éventuels.
O
ie

Article 201
er

La cession est nulle :


im

1) lorsque la créance ou le droit ne peut être cédé en vertu de


pr
Im

son titre constitutif ou de la loi ; il n'est rien innové à cet égard,


aux dispositions du décret du 1er août 1898, 13 rebià-el-aoul
1316 ;

55
2) lorsqu'elle a pour objet des droits qui ont un caractère
purement personnel ;
3) lorsque la créance ne peut former objet de saisie ou
d'opposition ; cependant, lorsque la créance est susceptible
d'être saisie à concurrence d'une partie ou valeur déterminée, la
cession sera valable dans la même proportion.
Article 202

n ne
Est nul le transfert d'un droit litigieux, à moins qu'il n'ait lieu

ie
avec l'assentiment du débiteur cédé.

is
n
Le droit est litigieux, au sens du présent article :

Tu
1) lorsqu'il y a litige sur le fond même du droit ou de la

ue
créance au moment de la vente ou cession,

liq
2) ou bien lorsqu'il existe des circonstances de nature à
ub
faire prévoir des contestations judiciaires sérieuses sur le fond
même du droit.
ép
R

Article 203
la

Est nulle la cession à titre onéreux ou gratuit, lorsqu'elle n'a


de

d'autre but que de soustraire le débiteur à ses juges naturels, et


de l'attirer devant une juridiction qui n'est pas la sienne, d'après
lle

la nationalité de la partie en cause.


e
ci

Article 204
ffi

La cession contractuelle d'une créance, ou d'un droit ou d'une


O

action, est parfaite par le consentement des parties, et le


ie

cessionnaire est substitué de droit au cédant, à partir de ce moment.


er
im

Article 205
pr

Le cessionnaire n'est saisi à l'égard du débiteur et des tiers que


Im

par la signification du transport faite au débiteur, ou par


l'acceptation du transport faite par ce dernier dans un acte ayant
date certaine, sauf le cas prévu aux articles 219 et 220 ci-dessous.

56
Article 206
La cession des baux ou loyers d'immeubles ou autres objets
susceptibles d'hypothèque, ou des rentes périodiques constituées
sur ces objets, n'a d'effet à l'égard des tiers que si elle est
constatée par écrit ayant date certaine, lorsqu'elle est faite pour
une période excédant une année.

ne
Article 207

n
Entre deux cessionnaires de la même créance, celui qui a le

ie
premier notifié la cession au débiteur cédé doit être préféré,

n is
encore que sa cession soit postérieure en date.

Tu
Article 208

ue
Si, avant que la cédant ou le cessionnaire eut signifié le

liq
transport au débiteur, celui-ci avait payé le cédant, ou avait
ub
autrement éteint la dette, d'accord avec ce dernier, il serait
ép

valablement libéré, s'il n'y a dol ou faute lourde de sa part.


R

Article 209
la

Le cédant doit remettre au cessionnaire un titre établissant la


de

cession, et lui fournir, avec le titre de créance, les moyens de


preuve et les renseignements dont il dispose et qui sont
lle

nécessaires pour l'exercice des droits cédés. Il est tenu, si le


e
ci

cessionnaire le requiert, de fournir à ce dernier un titre


ffi

authentique établissant la cession ; les frais de ce titre seront à


O

la charge du cessionnaire.
ie

Article 210
er
im

La cession d'une créance comprend les accessoires qui font


pr

partie intégrante de la créance, tels que les privilèges, à


Im

l'exception de ceux qui sont personnels au cédant. Elle ne


comprend les gages, hypothèques et cautions que s'il y a
stipulation expresse. Elle comprend également les actions en

57
nullité ou en rescision qui appartenaient au cédant. Elle est
présumée comprendre aussi les intérêts échus et non payés, sauf
stipulation ou usage contraire : cette dernière disposition n'a pas
lieu entre musulmans.
La caution ou sûreté ne peut être cédée sans l'obligation.
Article 211

ne
Lorsque la cession comprend aussi le gage, le cessionnaire

n
est substitué, dès la délivrance du gage entre ses mains, à toutes

ie
is
les obligations de son cédant envers le débiteur, en ce qui

n
concerne la garde et la conservation de ce gage.

Tu
En cas d'inexécution de ces obligations, le cédant et le

ue
cessionnaire répondent solidairement envers le débiteur.

liq
Cette règle n'a pas lieu lorsque la cession s'opère en vertu de
ub
la loi ou d'un jugement ; dans ce cas, le cessionnaire répond seul
ép

du gage envers le débiteur.


R

Article 212
la

La vente ou cession d'une créance ou d'un droit comprend


de

les charges ou obligations dont la créance ou le droit sont


lle

grevés, s'il n'y a stipulation contraire.


e

Article 213
ci
ffi

Celui qui cède à titre onéreux une créance ou autre droit


O

incorporel doit garantir:


ie
er

1) sa qualité de créancier ou d'ayant droit ;


im

2) l'existence de la créance ou du droit au temps de la


pr

cession ;
Im

3) son droit d'en disposer ;


le tout, quoique la cession soit faite sans garantie.

58
Il garantit également l'existence des accessoires, tels que les
privilèges et les autres droits qui étaient attachés à la créance ou
au droit cédé au moment de la cession, à moins qu'ils n'aient été
expressément exceptés.
Celui qui cède à titre gratuit ne garantit même pas l'existence de
la créance ou du droit cédé, mais il répond des suites de son dol.
Article 214

ne
Le cédant ne garantit la solvabilité du débiteur que lorsqu'il a

n
ie
cédé une créance contre un débiteur qui n'était déjà plus

is
solvable au moment de la cession. Cette garantie comprend le

n
Tu
prix qu'il a touché pour la cession et les frais de poursuites que
le cessionnaire a dû faire contre le débiteur, sans préjudice de

ue
plus amples dommages en cas du dol du cédant.
Article 215
liq
ub
Le créancier qui s'est engagé à garantir la solvabilité du
ép

débiteur cesse d'être tenu de cette garantie :


R

1) si le défaut de paiement provient, soit du fait, soit de la


la

négligence du cessionnaire, par exemple, s'il avait négligé de


de

prendre les mesures nécessaires pour recouvrer la dette ;


lle

2) si le cessionnaire a accordé au débiteur une prorogation


e

de terme après l'échéance de la dette.


ci
ffi

Cette garantie est régie, au demeurant, par des dispositions


O

spéciales, insérées au chapitre «de la vente».


ie

Article 216
er

En cas de cession partielle d'une créance, le cédant et le


im

cessionnaire concourent également, proportionnellement à leurs


pr

parts, dans l'exercice des actions résultant de la créance cédée.


Im

Le cessionnaire a, toutefois, le droit de priorité :


1) lorsqu'il l'a stipulé expressément ;

59
2) lorsque le cédant a garanti la solvabilité du débiteur cédé,
ou s'est engagé à payer à défaut de ce dernier.
Article 217
Le débiteur peut opposer au cessionnaire toutes les
dispositions qu'il aurait pu opposer au cédant, si elles étaient
déjà fondées au moment de la cession de la signification.

ne
Il ne peut opposer l'exception de simulation, ni les contre-lettres

n
et traités secrets échangés entre lui et le cédant, lorsque ces

ie
conventions ne résultent pas du titre constitutif de l'obligation,

is
et que le cessionnaire n'en a pas obtenu connaissance.

n
Tu
Article 218

ue
Le transfert des lettres de change, des titres à l'ordre et au
porteur est régi par des dispositions spéciales.
liq
ub
ép

Du transfert d'un ensemble de droits ou d’une hérédité


R

Article 219
la

Celui qui cède une hérédité n'est tenu de garantir que sa


de

qualité d'héritier. Cette cession n'est valable que si les deux


parties connaissent la valeur de l'hérédité.
lle

Par l'effet de cette cession, les droits et obligations


e
ci

dépendant de l'hérédité passent de plein droit au cessionnaire.


ffi

Article 220
O
ie

Le cessionnaire d'un fonds de commerce, qui continue à


er

l'exploiter sous le même nom ou la même raison commerciale,


im

est tenu de plein droit de toutes les obligations de son cédant, et


pr

dérivant de l'exploitation du fonds cédé ; les créances faisant


Im

partie du fonds cédé profitent également de plein droit à


l'acquéreur ; la publicité usitée dans le commerce tient lieu, vis-
à vis des tiers, de la signification prescrite à l'article 205.

60
Toute convention contraire n'a d'effet, vis-à-vis des tiers que
si elle a été personnellement notifiée aux tiers par le
cessionnaire ou par le cédant.
Article 221
Lorsque le cessionnaire ne continue pas la raison de
commerce sous le même nom, il ne répond des obligations
antérieures à la cession que dans les cas suivants :

ne
1) lorsqu'il a notifié, dans les formes usitées dans le

n
ie
commerce, qu'il assumait les obligations antérieures ;

is
2) ou bien lorsque le fonds de commerce fait partie d'un

n
patrimoine ou d'une hérédité, et a été transmis avec eux au

Tu
cessionnaire, aux termes de l'article 219.

ue
Article 222

liq
Dans tous les cas de cession d'un fonds de commerce, d'une
ub
hérédité ou d'un patrimoine, les créanciers du fonds de
ép

commerce, de l'hérédité ou du patrimoine cédé peuvent, à partir


R

de la cession, exercer leurs actions telles que de droit contre le


la

précédent débiteur et contre le cessionnaire conjointement, à


moins qu'il n'aient consenti formellement à la cession.
de

L'acquéreur ne répond, toutefois, qu'à concurrence des


lle

forces du patrimoine à lui cédé tel qu'il résulte de l'inventaire de


e

l'hérédité. Cette responsabilité du cessionnaire ne peut être


ci
ffi

restreinte ni écartée par des conventions passées entre lui et le


O

précédant débiteur.
ie
er

Chapitre II
im

De la subrogation
pr
Im

Article 223
La subrogation aux droits du créancier peut avoir lieu soit en
vertu d'une convention, soit en vertu de la loi.

61
Article 224
La subrogation conventionnelle a lieu lorsque le créancier,
recevant le paiement d'un tiers, le subroge aux droits, actions,
privilèges ou hypothèques qu'il a contre le débiteur ; cette
subrogation doit être expresse et faite en même temps que le
paiement.
Article 225

ne
La subrogation conventionnelle a lieu également lorsque le

n
ie
débiteur emprunte la chose ou la somme qui fait l'objet de

is
l'obligation afin d'éteindre sa dette, et subroge le prêteur dans

n
les garanties affectées au créancier. Cette subrogation s'opère

Tu
sans le consentement du créancier, et au refus de celui-ci de

ue
recevoir le paiement, moyennant la consignation valablement
faite par le débiteur.
liq
Il faut, pour que cette subrogation soit valable :
ub
1) que l'acte d'emprunt et la quittance soient constatés par
ép

acte ayant date certaine ;


R

2) que dans l'acte d'emprunt il soit déclaré que la somme ou


la

la chose à été empruntée pour faire le paiement, et que dans la


de

quittance il soit déclaré que le paiement a été fait des deniers ou


de la chose fournie à cet effet par le nouveau créancier ; en cas
lle

de consignation, ces énonciations devront être portées sur la


e
ci

quittance délivrée par le receveur des consignations ;


ffi

3) que le débiteur ait subrogé expressément le nouveau


O

créancier dans les garanties affectées à l'ancienne créance.


ie

Article 226
er
im

La subrogation a lieu, de droit, dans les cas suivants :


pr

1) au profit du créancier soit hypothécaire ou gagiste, soit


Im

chirographaire, remboursant un autre créancier même postérieur


en date, qui lui est préférable à raison de ses privilèges, de ses
hypothèques ou de son gage ;

62
2) au profit de l'acquéreur d'un immeuble, jusqu'à
concurrence du prix de son acquisition, lorsque ce prix a servi à
payer des créanciers auxquels cet immeuble était hypothéqué ;
3) au profit de celui qui a payé une dette dont il était tenu
avec le débiteur, ou pour lui, comme débiteur solidaire, caution,
cofidéjusseur, commissionnaire ;

ne
4) au profit de celui qui, sans être tenu personnellement de la

n
dette, avait intérêt à son extinction, et, par exemple, en faveur

ie
de celui qui a fourni le gage ou l'hypothèque.

n is
Article 227

Tu
La subrogation établie aux articles précédents a lieu tant

ue
contre les cautions que contre le débiteur. Le créancier qui a été

liq
payé en partie, et le tiers qui l'a payé, concourent ensemble dans
ub
l'exercice de leurs droits contre le débiteur, à proportion de ce
qui est dû à chacun.
ép

Article 228
R
la

La subrogation est régie quant à ses effets, par les principes


de

établis aux articles 200- 203- 204- 205- 206- 213 ci-dessus.
lle

Chapitre III
e
ci
ffi

De la délégation
O

Article 229
ie
er

La délégation est l'acte par lequel un créancier transmet ses


im

droits sur le débiteur à un autre créancier en paiement de ce


pr

qu'il doit lui-même à ce dernier; il y a aussi délégation dans


Im

l'acte de celui qui charge un tiers de payer pour lui, encore que
ce tiers ne soit pas débiteur de celui qui lui donne mandat de
payer.

63
Article 230
La délégation ne se présume pas ; elle doit être expresse. Les
personnes qui n'ont pas la capacité d'aliéner ne peuvent
déléguer.
Article 231
La délégation est parfaite par le consentement du déléguant

ne
et du délégataire, même à l'insu du débiteur délégué.
Néanmoins, lorsqu'il existe des causes d'inimitié entre le

n
ie
délégataire et le débiteur délégué, l'assentiment de ce dernier est

is
requis pour la validité de la délégation, et le débiteur demeure

n
libre de le refuser.

Tu
Article 232

ue
La délégation n'est valable :
liq
ub
1) que si la dette déléguée est juridiquement valable,
ép

2) si la dette à la charge du créancier déléguant est


également valable.
R
la

Des droits aléatoires ne peuvent être délégués.


de

Article 233
lle

Il n'est pas nécessaire pour la validité de la délégation que


e

les deux dettes soient égales quant à la quotité, ni qu'elles aient


ci

une cause analogue.


ffi
O

Article 234
ie

Le débiteur délégué peut opposer au nouveau créancier tous


er

les moyens et exceptions qu'il aurait pu opposer au créancier


im

déléguant, même celles qui sont personnelles à ce dernier.


pr

Article 235
Im

La délégation valable libère le déléguant, sauf stipulation


contraire et les cas énumérés en l'article suivant.

64
Article 236
La délégation ne libère point le déléguant, et le délégataire a
recours contre lui pour le montant de sa créance et des
accessoires :
1) lorsque l'obligation déléguée est déclarée inexistante ou
est résolue, pour l'une des causes de nullité ou de résolution

ne
établies par la loi ;

n
ie
2) dans le cas prévu aux articles 365 et 366 ;

is
3) lorsque le débiteur délégué démontre qu'il s'est déjà libéré

n
Tu
avant d'avoir eu connaissance de la délégation. Le débiteur
délégué qui a payé le déléguant après avoir eu connaissance de

ue
la délégation, demeure responsable envers le délégataire, sauf la
répétition de ce qu'il a payé au déléguant.
liq
ub
Article 237
ép
R

Les règles établies aux articles 203- 207- 208- 210- 211-
la

212- 214 s'appliquent à la délégation.


de

Article 238
lle

Lorsque la délégation est faite à deux personnes sur le même


e

débiteur, celui dont le titre a une date antérieure précède l'autre.


ci

Lorsque les deux délégations sont datées du même jour et qu'on


ffi
O

ne peut établir l'heure à laquelle chacune d'elles a été donnée,


ie

on partage la somme entre les deux créanciers, chacun à


er

proportion de la créance.
im

Article 239
pr
Im

Le délégué qui a payé à recours contre le déléguant à


concurrence de la somme qu'il a payé, d'après les règles du
mandat, s'il n'était pas débiteur du déléguant.

65
TITRE V
DES EFFETS DES OBLIGATIONS

Chapitre premier
De l'effet des obligations en général
Article 240

ne
Les obligations n'engagent que ceux qui ont été parties à

n
ie
l'acte : elles ne nuisent point aux tiers et elles ne leur profitent

is
que dans les cas exprimés par la loi.

n
Tu
Article 241

ue
Les obligations ont effet non seulement entre les parties

liq
elles-mêmes, mais aussi entre leurs héritiers ou ayants cause, à
moins que le contraire ne soit exprimé ou ne résulte de la nature
ub
de l'obligation, ou de la loi. Les héritiers ne sont tenus,
ép

toutefois, que jusqu'à concurrence des forces héréditaires, et


R

proportionnellement à l'émolument de chacun d'eux.


la

Lorsque les héritiers refusent d'accepter la succession, ils ne


de

peuvent y être contraints et ils ne sont nullement tenus des


lle

dettes héréditaires : les créanciers ne peuvent, dans ce cas, que


e

poursuivre leurs droits contre la succession.


ci
ffi

Article 242
O

Les obligations contractuelles valablement formées tiennent


ie

lieu de loi à ceux qui les ont faites, et ne peuvent être révoquées
er

que de leur consentement mutuel ou dans les cas prévus par la loi.
im

Article 243
pr
Im

Tout engagement doit être exécuté de bonne foi, et oblige, non


seulement à ce qui y est exprimé, mais aussi à toutes les suites que
la loi, l'usage ou l'équité donnent à l'obligation d'après sa nature.

66
Article 244
On ne peut stipuler d'avance qu'on ne sera pas tenu de sa
faute lourde ou de son dol.
Article 245
Le débiteur répond du fait et de la faute de son représentant
et des personnes dont il se sert pour exécuter son obligation,

ne
dans les mêmes conditions où il devrait répondre de sa propre
faute, sauf son recours tel que de droit contre les personnes dont

n
ie
il doit répondre.

is
Article 246

n
Tu
Nul ne peut exercer l'action naissant d'une obligation s'il ne
justifie qu'il a accompli ou offert d'accomplir tout ce qu'il devait

ue
de son côté d'après la convention ou d'après la loi et l'usage.
Article 247
liq
ub
Dans les contrats bilatéraux, l'une des parties peut refuser
ép

d'accomplir son obligation jusqu'à l'accomplissement de


R

l'obligation corrélative de l'autre partie, à moins que, d'après la


convention ou l'usage, l'un des contractants ne soit tenu
la

d'exécuter le premier sa part de l'obligation.


de

Lorsque l'exécution doit être faite à plusieurs personnes, le


lle

débiteur peut refuser d'accomplir la prestation due à l'une d'elles


e

jusqu'à l'accomplissement intégral de la prestation corrélative


ci

lui est due.


ffi
O
ie

Chapitre II
er

De l'exécution des obligations


im

Article 248
pr
Im

Le débiteur peut exécuter l'obligation, soit personnellement,


soit par l'intermédiaire d'une autre personne. Il doit l'exécuter
personnellement :

67
A) Lorsqu'il est expressément stipulé que l'obligation sera
accomplie par lui personnellement : dans ce cas, il pourra se
faire remplacer , même si la personne qu'il veut se substituer est
préférable à la sienne ;
B) Lorsque cette réserve résulte tacitement de la nature de
l'obligation ou des circonstances : par exemple, lorsque l'obligé
a une habilité personnelle qui a été l'un des motifs déterminants

ne
du contrat.

n
ie
Article 249

is
Lorsque l'obligation ne doit pas être exécutée par le débiteur

n
Tu
lui-même, elle peut être accomplie par un tiers même contre le
gré du créancier, et cet accomplissement libère le débiteur,

ue
pourvu que le tiers agisse au nom et en l'acquit du dit débiteur.

liq
L'obligation ne peut être accomplie contre le gré du débiteur
ub
et du créancier à la fois.
ép

Article 250
R

L'exécution doit être faite dans les mains du créancier, de


la

son représentant dûment autorisé ou de la personne indiquée par


de

le créancier comme autorisée à recevoir ; l'exécution faite à


lle

celui qui n'a pas pouvoir de recevoir ne libère le débiteur, que :


e

1) si le créancier l'a ratifiée, même tacitement, ou s'il en a


ci
ffi

profité ;
O

2) si elle est autorisée par justice.


ie

Article 251
er
im

Celui qui présente une quittance ou décharge du créancier,


pr

ou un acte l'autorisant à recevoir ce qui est dû à celui-ci, est


Im

présumé autorisé à recevoir l'exécution de l'obligation, à moins


qu'en fait, le débiteur ne sût ou ne dût savoir que cette
autorisation n'existait pas.

68
Article 252
Est valable l'exécution faite de bonne foi entre les mains de
celui qui est en possession de la créance, tel que l'héritier
apparent, encore qu'il en soit évincé par la suite.
Article 253
Lorsque l'exécution est faite par un débiteur qui n'est pas

ne
capable d'aliéner, ou un créancier qui n'est pas capable de

n
recevoir, on appliquera les règles suivantes :

ie
is
1) le paiement ou exécution d'une chose due, qui ne nuit pas

n
à l'incapable qui l'a fait, éteint l'obligation et ne peut être répétée

Tu
contre le créancier qui l'a reçue ;

ue
2) le paiement fait à un incapable est valable, si le débiteur
prouve que l'incapable en a profité, au sens de l'article 13.
liq
ub
Article 254
ép

Le débiteur ne se libère qu'en délivrant la quantité, et la


qualité portées dans l'obligation.
R
la

Il ne peut contraindre le créancier à recevoir une autre


prestation que celle qui lui est due, ni d'une manière différente
de

de celle déterminée par le titre constitutif de l'obligation ou à


lle

défaut par l'usage.


e

Article 255
ci
ffi

S'il n'y a qu'un seul débiteur, le créancier ne peut être tenu de


O

recevoir l'exécution de l'obligation par prestations partielles,


ie

même lorsqu'elle est divisible, sauf s'il en est autrement


er

convenu, et sauf s'il s'agit de lettre de change.


im

Article 256
pr
Im

Lorsque la chose n'est déterminée que par son espèce, le


débiteur n'est pas tenu de la donner de la meilleure espèce, mais
il ne pourra l'offrir de la plus mauvaise.

69
Article 257
Le débiteur d'une chose déterminée par son individualité
est libéré par la chose en l'état où elle se trouve lors du
contrat. Il répond, toutefois, des détériorations survenues
depuis cette date :
1) lorsqu'elles proviennent d'un fait ou d'une faute qui lui est

ne
imputable d'après les règles établies pour les délits et quasi-

n
délits ;

ie
is
2) lorsqu'il était en demeure au moment où ces détériorations

n
Tu
sont survenues.

ue
Article 258

liq
Lorsque l'objet de l'obligation consiste en choses fongibles,
ub
le débiteur ne doit que les mêmes quantité, qualité et espèce
ép

portées dans l'obligation, quelle que soit l'augmentation ou la


R

diminution de la valeur.
la

Si, à l'échéance, les choses faisant l'objet de l'obligation sont


de

devenues introuvables, le créancier aura le choix d'attendre


qu'elles puissent se trouver, ou bien de résoudre l'obligation et
lle

de répéter les avances qu'il aurait faites de ce chef.


e
ci

Article 259
ffi
O

Si une dette payable en Tunisie est exprimée en monnaie


ie

étrangère, le paiement pourra être fait en espèces ayant cours


er

légal dans l'Etat tunisien, à moins qu'il ne soit expressément


im

stipulé qu'il doit être effectué en espèces étrangères.


pr
Im

La réduction doit être faite au cours de la monnaie étrangère,


dans le lieu du paiement, au jour où l'obligation devait être
exécutée.

70
Article 260
Lorsque les espèces portées dans l'obligation sont hors cours
ou deviennent introuvables au moment où le paiement doit être
effectué, l'obligation sera exécutée en espèces ayant cours en
Tunisie ; le débiteur devra l'équivalent de la valeur intrinsèque
calculée au moment du contrat.

ne
Article 261

n
Lorsque le nom des espèces portées dans l'obligation

ie
s'applique à plusieurs monnaies ayant également cours, mais de

n is
valeurs différentes, le débiteur se libère, en cas de doute, en

Tu
payant la monnaie de valeur inférieure.

ue
Cependant, dans les contrats commutatifs, le débiteur est

liq
présumé devoir la monnaie qui est le plus en usage ; lorsque les
ub
monnaies ont toutes également cours, il y a lieu à la rescision du
contrat.
ép

Article 262
R
la

L'obligation doit être exécutée dans le lieu déterminé par la


de

nature de la chose ou par la convention. A défaut, de


convention, l'exécution est due au lieu du contrat, lorsqu'il s'agit
lle

de choses dont le transport est onéreux ou difficile. Lorsque


e

l'objet de l'obligation peut être transporté sans difficulté, le


ci
ffi

débiteur peut se libérer partout où il trouve le créancier, à moins


O

que celui-ci n'ait une raison plausible de ne pas recevoir le


ie

paiement qui lui est offert.


er

Dans les obligations provenant d'un délit, l'exécution a lieu


im

au siège du tribunal qui a été saisi de l'affaire.


pr

Article 263
Im

Les règles relatives au temps dans lequel l'exécution doit être


faite sont énoncées aux articles 136 et suivants.

71
Article 264
Les frais de l'exécution sont à la charge du débiteur, ceux de
la réception à la charge du créancier, s'il n'y a stipulation ou
usage contraire, et sauf les cas où il en est autrement disposé par
la loi.
Article 265

ne
Le débiteur qui a exécuté l'obligation a le droit de demander

n
la restitution du titre établissant sa dette, dûment acquitté ; si le

ie
créancier ne peut faire cette restitution, ou s'il a un intérêt

n is
légitime à garder le titre, le débiteur peut exiger, à ses frais, une

Tu
quittance notariée établissant sa libération.

ue
Article 266

liq
Le débiteur qui acquitte partiellement l'obligation a le droit
ub
de se faire délivrer un reçu et d'exiger, en outre, la mention du
ép

paiement partiel sur le titre.


R

Article 267
la

Lorsqu'il s'agit de rentes, de baux, ou d'autres prestations


de

périodiques, la quittance délivrée sans réserve pour l'un des


termes fait présumer le paiement des termes échus
lle

antérieurement à la date de la quittance.


e
ci
ffi

Chapitre III
O
ie

De l'inexécution de l'obligation et de ses effets


er
im

Section première - De la demeure du débiteur


pr

Article 268
Im

Le débiteur est en demeure lorsqu'il est en retard d'exécuter


son obligation, en tout ou en partie, sans cause valable.

72
Article 269
Le débiteur est constitué en demeure par la seule échéance
du terme établie par l'acte constitutif de l'obligation.
Si aucune échéance n'est établie, le débiteur n'est constitué
en demeure que par une interpellation formelle du représentant
légitime de ce dernier. Cette interpellation doit exprimer :

ne
1) la requête adressée au débiteur d'exécuter son obligation

n
dans un délai raisonnable ;

ie
is
2) la déclaration que, passé ce délai, le créancier se

n
considèrera comme dégagé en ce qui le concerne.

Tu
Cette interpellation doit être faite par écrit ; elle peut résulter

ue
même d'un télégramme, d'une lettre recommandée, d'une

liq
citation en justice, même devant un juge incompétent.
ub
Article 270
ép

L'interpellation du créancier n'est pas requise :


R

1) lorsque le débiteur a refusé formellement d'exécuter son


la

obligation ;
de

2) lorsque l'exécution est devenue impossible.


lle

Article 271
e
ci

Lorsque l'obligation échoit après la mort du débiteur, ses


ffi

héritiers ne sont constitués en demeure que par l'interpellation


O

formelle à eux adressée par le créancier ou par le représentant


ie

de celui-ci, d'exécuter l'obligation de leur auteur ; si parmi les


er

héritiers il y a des mineurs ou des incapables, l'interpellation


im

doit être adressée à celui qui les représente légalement.


pr

Article 272
Im

L'interpellation du créancier n'a aucun effet si elle est faite à un


moment ou dans un lieu où l'exécution n'est pas due.

73
Article 273
Lorsque le débiteur est en demeure, le créancier a le droit de
contraindre le débiteur à accomplir l'obligation si l'exécution en
est possible ; à défaut, il pourra demander la résolution du
contrat ainsi que des dommages-intérêts dans les deux cas.
Lorsque l'exécution n'est plus possible qu'en partie, le

ne
créancier pourra demander soit l'exécution du contrat pour la

n
partie qui est encore possible, soit la résolution du contrat avec

ie
is
dommages-intérêts dans les deux cas.

n
Tu
On suivra, au demeurant, les règles établies dans les titres
relatifs aux contrats particuliers.

ue
La résolution du contrat n'a pas lieu de plein droit, mais doit
être prononcée en justice.
liq
ub
Article 274
ép

Si les parties sont convenues que le contrat sera résolu dans


R

les cas où l'une d'elles n'accomplirait pas ses engagements, la


la

résolution du contrat s'opère de plein droit par le seul fait de


de

l'inexécution.
lle

Article 275
e
ci

L'obligation de faire se résout en dommages-intérêts en cas


ffi

d'inexécution. Cependant, si l'obligation consiste en un fait dont


O

l'accomplissement n'exige pas l'action personnelle du débiteur,


ie

le créancier peut être autorisé à la faire exécuter lui-même aux


er

dépens de ce dernier.
im
pr

Cette dépense ne pourra excéder, toutefois, ce qui est


Im

nécessaire pour obtenir l'exécution de l'obligation : lorsqu'elle


dépasse la somme de cent dinars, le créancier devra se faire
autoriser par le juge compétent.

74
Article 276
Lorsque l'obligation consiste à ne pas faire, le débiteur est
tenu des dommages-intérêts par le seul fait de la contravention ;
le créancier peut, en outre, se faire autoriser à supprimer, aux
dépens du débiteur, ce qui aurait été fait contrairement à
l'engagement.
Article 277

ne
Les dommages-intérêts sont dus, soit à raison de

n
ie
l'inexécution de l'obligation, soit à raison du retard dans

is
l'exécution, et encore qu'il n'y ait aucune mauvaise foi de la part

n
du débiteur.

Tu
Article 278 (Modifié par la loi n° 59-148 du 7 novembre

ue
1959)

liq
Les dommages sont la perte effective que le créancier a
ub
éprouvée et le gain dont il a été privé et qui sont la conséquence
ép

directe de l'inexécution de l'obligation. L'appréciation des


circonstances spéciales de chaque espèce est remise à la
R

prudence du tribunal ; il devra évaluer différemment le montant


la

des dommages-intérêts, selon qu'il s'agit de la faute du débiteur


de

ou de son dol.
lle

Toutefois, dans les obligations qui se bornent au paiement


e

d'une certaine somme, les dommages-intérêts ne consistent que


ci

dans la condamnation aux intérêts fixés par la loi, sauf les


ffi

règles particulières au droit commercial.


O

Ces dommages-intérêts sont dus sans que le créancier soit


ie

tenu de justifier d'aucune perte.


er
im

Ils ne sont dus que du jour de l'interpellation faite par le


créancier au débiteur.
pr
Im

Le créancier auquel son débiteur a causé, par sa mauvaise foi,


un préjudice indépendant de ce retard, peut obtenir des dommages-
intérêts distincts des intérêts moratoires de la créance.

75
Article 279
Si le créancier a traité pour le compte d'un tiers, il aura
action du chef des dommages éprouvés par le tiers pour l'intérêt
duquel il a traité.
Article 280
Le débiteur en demeure répond du cas fortuit et de la force

ne
majeure.

n
ie
Article 281

is
Dans le cas de l'article précédant, si la chose a péri, il est

n
Tu
tenu de l'estimation de la chose selon la valeur qu'elle avait à
l'échéance de l'obligation. Si le demandeur ne fait pas la preuve

ue
de cette valeur, l'estimation doit en être faite sur la description

liq
donnée par le défendeur, pourvu que cette description soit
ub
vraisemblable et corroborée par serment. Si le défendeur refuse
ép

le serment, on s'en rapporte à la déclaration du demandeur, à


R

charge du serment.
la
de

Section II - De la force majeure et du cas fortuit


lle

Article 282
e
ci

Il n'y a lieu à aucuns dommages-intérêts, lorsque le débiteur


ffi

justifie que l'inexécution ou le retard proviennent d'une cause


O

qui ne peut lui être imputée, telle que la force majeure, le cas
ie

fortuit ou la demeure du créancier.


er

Article 283
im
pr

La force majeure est tout fait que l'homme ne peut prévenir,


Im

tel que les phénomènes naturels (inondations, sécheresses,


orages, incendies, sauterelles), l'invasion ennemie, le fait du
prince, et qui rend impossible l'exécution de l'obligation.

76
N'est point considérée comme force majeure la cause qu'il
était possible d'éviter, si le débiteur ne justifie qu'il a déployé
toute diligence pour s'en prémunir.
N'est pas également considérée comme force majeure la
cause qui a été occasionnée par une faute précédente du
débiteur.

n ne
ie
Section III - De la demeure du créancier

n is
Article 284

Tu
Le créancier est en demeure lorsqu'il refuse, sans juste cause,

ue
de recevoir la prestation que le débiteur ou un tiers agissant en

liq
son nom, offre d'accomplir de la manière déterminée par le titre
ub
constitutif ou par la nature de l'obligation.
ép

Le silence ou l'absence du créancier dans les cas où son


R

concours est nécessaire pour l'exécution de l'obligation


la

constituent un refus.
de

Article 285
lle

Le créancier n'est pas constitué en demeure lorsque, au


e

moment où le débiteur offre d'accomplir son obligation, ce


ci
ffi

dernier n'est réellement pas en état de l'accomplir.


O

Article 286
ie
er

Le créancier n'est pas constitué en demeure par le refus


im

momentané de recevoir la chose :


pr

1) lorsque l'échéance de l'obligation n'est pas déterminée ;


Im

2) ou lorsque le débiteur a le droit de s'acquitter avant le


terme établi.

77
Cependant, si le débiteur l'avait prévenu, dans un délai
raisonnable, de son intention d'exécuter l'obligation, le créancier
serait constitué en demeure même par un refus momentané de
recevoir la chose qui lui est offerte.
Article 287
A partir du moment où le créancier est constitué en demeure,

ne
la perte ou la détérioration de la chose sont à ses risques, et le

n
débiteur ne répond plus que de son dol et de sa faute lourde.

ie
Article 288

n is
Le débiteur ne doit restituer que les frais qu'il a réellement

Tu
perçus pendant la demeure du créancier, et il a, d'autre part, le

ue
droit de répéter les dépenses nécessaires qu'il a dû faire pour la

liq
conservation et la garde de la chose, ainsi que les frais des
ub
offres par lui faites.
ép
R

Section IV - Des offres d'exécution et de la consignation


la

Article 289
de

La demeure du créancier ne suffit pas pour libérer le


lle

débiteur.
e

Si l’objet de l’obligation est une somme d’argent, le débiteur


ci
ffi

doit faire des offres réelles et, au refus du créancier de les accepter,
O

il se libère en consignant la somme offerte dans le dépôt indiqué


ie

par le tribunal ; si l’objet de l’obligation est une quantité de choses


er

qui se consomment par l’usage ou un corps déterminé par son


im

individualité, le débiteur doit inviter le créancier à le recevoir au


pr

lieu déterminé par le contrat ou par la nature de l’obligation, et,


Im

faute par le créancier de le recevoir, il se libère en les consignant


dans le dépôt indiqué par le tribunal du lieu de l’exécution, lorsque
la chose est susceptible de consignation.

78
Article 290
Si l’objet de l’obligation est un fait, le débiteur ne se libère
pas en offrant de l’accomplir. Mais si l’offre a été faite en temps
opportun, et dans les conditions déterminées par la convention
ou par l’usage des lieux, et si elle a été dûment constatée au
moment même, le débiteur aura recours contre le créancier à
concurrence de la somme qui lui aurait été due s’il avait

ne
accompli son engagement.

n
ie
Le tribunal pourra cependant réduire cette somme, d’après

is
les circonstances de l’affaire.

n
Tu
Article 291

ue
Aucune offre réelle n’est nécessaire de la part du débiteur :

liq
1) lorsque le créancier lui a déjà déclaré qu’il refuse de
ub
recevoir l’exécution de l’obligation ;
ép

2) lorsque le concours du créancier est nécessaire pour


l’accomplissement de l’obligation et que le créancier s’abstient
R

de le donner ; tel est le cas où la dette est payable au domicile


la

du débiteur, si le créancier ne se présente pas pour la recevoir.


de

Dans ces cas, une simple invitation adressée au créancier


lle

peut tenir lieu d’offres réelles.


e
ci

Article 292
ffi

Le débiteur est également affranchi de la nécessité de faire des


O

offres réelles et se libère en consignant ce qu’il doit :


ie

1) lorsque le créancier est incertain ou inconnu ;


er
im

2) dans tous les cas où, pour un motif dépendant de la


pr

personne du créancier, le débiteur ne peut pas accomplir son


Im

obligation ou ne peut l’accomplir avec sécurité ; tel est le cas où


les sommes dues sont frappées de saisie ou d’opposition à
l’encontre du créancier ou du cessionnaire.

79
Article 293
Pour que les offres réelles soient valables, il faut :
1) qu’elles soient faites au créancier ayant la capacité de
recevoir, ou à celui qui a pouvoir de recevoir pour lui. En cas de
faillite du créancier, les offres doivent être faites à celui qui
représente la masse ;

ne
2) qu’elles soient faites par une personne capable de payer,
même par un tiers agissant au nom et en l’acquit du débiteur ;

n
ie
3) qu’elles soient de la totalité de la prestation exigible ;

n is
4) que le terme soit échu, s’il a été stipulé en faveur du

Tu
créancier ;

ue
5) que la condition sous laquelle la dette a été contractée soit
arrivée ;
liq
6) que les offres soient faites au lieu dont on est convenu
ub
pour le paiement ; et, à défaut, à la personne du créancier ou au
ép

lieu du contrat ; elles peuvent même être faites à l’audience.


R

Article 294
la

L’offre non suivie de la consignation effective de la chose ne


de

libère pas le débiteur. La consignation ne libère le débiteur des


lle

conséquences de sa demeure que pour l’avenir; elle laisse


subsister à sa charge les effets de la demeure acquis au jour de
e
ci

la consignation.
ffi

Article 295
O

Le débiteur d’une chose mobilière peut, après les offres et


ie
er

même après le dépôt, se faire autoriser à vendre la chose offerte


pour le compte du créancier, et à consigner, s’il y a lieu, le
im

produit de la vente, dans les cas suivants :


pr
Im

1) s’il y a péril en la demeure ;


2) lorsque les frais de la conservation de la chose
dépasseraient sa valeur ;

80
3) lorsque la chose n’est pas susceptible de consignation.
La vente doit être faite aux enchères publiques ; cependant,
lorsque la chose a un prix de bourse ou de marché, le tribunal
peut autoriser la vente par l’entremise d’un courtier ou d’un
officier public à ce autorisé, et au prix courant du jour. Le
débiteur doit notifier sans délai le résultat de la vente à l’autre

ne
partie, à peine des dommages ; il aura recours contre l’autre

n
partie, à concurrence de la différence entre le produit de la vente

ie
et le prix convenu entre les parties, sans préjudice de plus

n is
amples dommages. Les frais de la vente sont à la charge du

Tu
créancier.

ue
Article 296

liq
Le débiteur doit notifier sur-le-champ au créancier la
ub
consignation opérée pour son compte, à peine des dommages-
ép

intérêts ; cette notification peut être omise dans les cas où elle
R

serait superflue ou impossible, aux termes des articles 291 et


la

292, ci-dessus.
de

Article 297
lle

A partir du jour de la consignation, la chose consignée


e

demeure aux risques du créancier, lequel jouit aussi des fruits.


ci
ffi

Les intérêts, dans les cas où il en serait dû, cessent de courir, les
O

gages et hypothèques s’éteignent, les codébiteurs et les cautions


ie

sont libérés.
er

Article 298
im
pr

Tant que la consignation n’a pas été acceptée par le


Im

créancier, le débiteur peut la retirer. Dans ce cas, la dette renaît


avec les privilèges et hypothèques qui y étaient attachés et les
codébiteurs ou cautions ne sont point libérés.

81
Article 299
Le débiteur n’a plus la faculté de retirer sa consignation :
1) lorsqu’il a obtenu un jugement passé en force de chose
jugée, qui a déclaré ses offres et sa consignation bonnes et
valables ;
2) lorsqu’il a déclaré qu’il renonçait au droit de retirer sa
consignation.

ne
Article 300

n
ie
En cas d’insolvabilité déclarée du débiteur, la consignation

is
ne peut être retirée par ce dernier ; elle ne peut l’être que par la

n
Tu
masse des créanciers dans les conditions indiquées aux articles
précédents.

ue
Article 301

liq
Les frais des offres réelles et de la consignation sont à la
ub
charge du créancier, si elles sont valables. Ils sont à la charge du
ép

débiteur, s’il retire sa consignation.


R

Article 302
la

Après quinze ans révolus, à compter du jour où la


de

consignation a été notifiée au créancier, celui-ci n’a plus le droit


de retirer la somme ou la chose consignée pour son compte s’il
lle

ne l’a pas réclamée pendant ce délai, et le débiteur pourra la


e

retirer encore qu’il y eût renoncé.


ci
ffi
O

Chapitre IV
ie

De quelques moyens d’assurer l’exécution des


er

obligations
im

Section première - Des arrhes


pr
Im

Article 303
Les arrhes sont ce que l’un des contractants donne à l’autre
afin d’assurer l’exécution de son engagement.

82
Article 304
En cas d’exécution du contrat, le montant des arrhes sera
porté en déduction de ce qui est dû par la partie qui les donne ;
par exemple, du prix de vente ou du loyer lorsque celui qui a
donné les arrhes est l’acheteur ou le preneur ; elles seront
restituées après l’exécution du contrat lorsque celui qui a donné
les arrhes est le vendeur ou le bailleur. Elles seront également

ne
restituées lorsque le contrat est résilié de commun accord.

n
Article 305

ie
is
Lorsque l’obligation ne peut être exécutée ou est résolue par la

n
faute de la partie qui a donné les arrhes, celui qui les a reçues a le

Tu
droit de les retenir et ne doit les restituer qu’après la prestation des
dommages alloués par le tribunal si le cas y échet.

ue
liq
Section II - De l’action révocatoire et subrogatoire
ub
ép

Article 306 (Modifié par le décret du 15 septembre 1923)


R

Les créanciers peuvent, en leur nom personnel, attaquer les


la

actes faits par leur débiteur, en fraude de leurs droits, sans toutefois
qu’il soit dérogé aux règles du statut personnel ou successoral.
de

Lorsque les créanciers ne peuvent obtenir ce qui leur est dû


lle

et que le débiteur a des droits sur d’autres personnes, les


e

créanciers peuvent soumettre leur affaire au juge ; après avoir


ci

fait la preuve de leurs droits, ils pourront obtenir la saisie des


ffi

droits et créances appartenant à leur débiteur et exercer tous les


O

droits et actions de celui-ci, sauf les droits exclusivement


ie

personnels tels que ceux de puissance paternelle, d’usage,


er

d’habitation, d’aliments, les droits résultant des délits ou des


im

quasi-délits commis contre la personne, et généralement tous


pr

ceux qui ne peuvent être ni saisis ni cédés ; les actions


Im

rescisoires fondées sur l’incapacité ou la minorité du débiteur


ne sont pas des actions personnelles au sens du présent article,
et peuvent être exercées par les créanciers.

83
Article 307
Le créancier qui agit aux lieu et place de son débiteur exerce
les droits de ce dernier, mais dans son propre intérêt. En
conséquence :
1) on peut lui opposer toutes les exceptions qui pourraient
être opposées à son débiteur, pourvu qu’elles aient une cause

ne
antérieure à l’action judiciaire formée par le créancier.

n
ie
2) la chose jugée entre le créancier et le tiers contre lequel il

is
agit au nom de son débiteur, peut être opposée à ce dernier,

n
pourvu que le débiteur ait été mis en cause, dès le début de

Tu
l’action, et encore qu’il se soit abstenu d’intervenir.

ue
Article 308

liq
Le créancier qui agit au nom de son débiteur profite seul du
ub
paiement qu’il a obtenu ; mais les actes conservatoires par lui
ép

faits profitent également à tous les autres créanciers.


R
la
de

Section III - Du droit de rétention


Article 309
lle
e

Le droit de rétention est celui de posséder la chose


ci

appartenant au débiteur, et de ne s’en dessaisir qu’après


ffi
O

paiement de ce qui est dû au créancier. Il ne peut être exercé que


dans les cas spécialement établis par la loi.
ie
er

Article 310
im

Le droit de rétention est reconnu en faveur du possesseur de


pr

bonne foi :
Im

1) pour les dépenses nécessaires à la chose, jusqu’à


concurrence de ces dépenses ;

84
2) pour les dépenses qui ont amélioré la chose, pourvu
qu’elles soient antérieures à la demande en revendication,
jusqu’à concurrence de la plus-value acquise par le fonds ou par
la chose ; après la demande en revendication, il ne sera tenu
compte que des dépenses strictement nécessaires. Ce droit ne
peut être exercé pour les dépenses simplement voluptuaires ;

ne
3) dans tous les autres cas exprimés par la loi.

n
Article 311

ie
is
Le droit de rétention ne peut être exercé :

n
Tu
1) par le possesseur de mauvaise foi ;

ue
2) par le créancier dont la créance a une cause illicite ou
prohibée par la loi.
liq
ub
Article 312
ép

Le droit de rétention peut avoir pour objet les choses tant


R

mobilières qu’immobilières, ainsi que les titres nominatifs, à


la

l’ordre ou au porteur.
de

Article 313
lle

Le droit de rétention ne peut être exercé :


e

1) sur les choses qui n’appartiennent pas au débiteur telles


ci
ffi

que les choses perdues ou volées, revendiquées par leur


O

possesseur légitime ;
ie

2) sur les choses à l’égard desquelles le créancier savait ou


er

devait savoir, à raison des circonstances ou de


im

l’accomplissement des publications prescrites par la loi,


pr

qu’elles n’appartenaient pas au débiteur ;


Im

3) sur les choses soustraites à l’exécution mobilière telles


que les choses nécessaires à la vie.

85
Article 314
Il ne peut être exercé que dans les conditions suivantes :
1) si le créancier est en possession de la chose ;
2) si la créance est échue. Lorsqu’elle n’est pas liquide, le
tribunal fixera au créancier un délai, le plus bref possible, pour
liquider ses droits ;

ne
3) si la créance est née des rapports d’affaires existant entre

n
les parties, ou de la chose même qui est l’objet de la rétention.

ie
is
Article 315

n
Tu
Le créancier est censé nanti de la chose lorsqu’elle est à sa
disposition, dans ses magasins ou navires, dans ceux de son

ue
commissionnaire, facteur ou agent, à la douane ou dans un

liq
entrepôt public, ou lorsqu’il en est saisi, avant l’arrivé de la
ub
chose, moyennant un connaissement ou lettre de voiture.
ép

Article 316
R

Lorsque les objets retenus par le créancier ont été déplacés


la

clandestinement ou malgré son opposition, il aura le droit de les


de

revendiquer afin de les rétablir au lieu où ils se trouvaient, dans


les trente jours à partir du moment où il a eu connaissance du
lle

déplacement.
e
ci

Passé ce délai, il est déchu du droit de suite.


ffi
O

Article 317
ie

Le droit de rétention peut être exercé même à raison de


er

créances non échues :


im

1) lorsque le débiteur a suspendu ses paiements ou est en état


pr

d’insolvabilité déclarée ;
Im

2) lorsqu’une exécution poursuivie sur le débiteur a donné


un résultat négatif.

86
Article 318
Le droit de rétention ne peut être exercé lorsque les choses
appartenant au débiteur ont été remises au créancier avec une
affectation spéciale, ou lorsque le créancier s’est engagé à en
faire un emploi déterminé. Cependant, lorsque, postérieurement
à ces faits, le créancier apprend la suspension des paiements ou
l’insolvabilité de son débiteur, il est autorisé à faire usage du

ne
droit de rétention.

n
ie
Article 319

n is
Quand le droit de rétention est éteint par la dépossession, il

Tu
renaît si, par un fait postérieur, le créancier est remis en
possession de la chose.

ue
liq
Article 320 ub
Le créancier qui exerce le droit de rétention répond de la
ép

chose, d’après les règles établies pour le créancier gagiste.


R

Article 321
la

Lorsque la chose retenue par le créancier est sujette à


de

dépérissement ou court le risque de se détériorer, le créancier peut se


faire autoriser à la vendre dans les formes prescrites pour la vente du
lle

gage ; le droit de rétention s’exerce sur produit de la vente.


e
ci

Article 322
ffi
O

Le tribunal pourra, d'après les circonstances, ordonner la


ie

restitution des choses retenues par le créancier, si le débiteur


er

offre de déposer entre les mains de ce dernier une chose ou une


im

valeur équivalente ou de consigner la somme réclamée jusqu’à


pr

la solution du litige. Il peut aussi ordonner la restitution partielle


Im

de ces choses dans les cas où elle peut se faire, lorsque le


débiteur offre d’en déposer l’équivalent ; l’offre d’une caution
ne suffirait pas à libérer le gage.

87
Article 323
A défaut de paiement de ce qui lui est dû, le créancier peut,
après une simple sommation faite au débiteur, se faire autoriser
par le tribunal à vendre les choses dont il est nanti, et à
appliquer le produit de la vente au paiement de sa créance par
privilège sur tous autres créanciers. Il est soumis, en ce qui
concerne cette liquidation et ses suites, à toutes les obligations

ne
du créancier gagiste.

n
ie
Article 324

n is
Le droit de rétention peut être opposé aux créanciers et

Tu
ayants cause du débiteur, dans les mêmes cas où il pourrait être
opposé au débiteur lui même.

ue
liq
ub
TITRE VI
ép

DE LA NULLITE ET DE LA RESCISION
R

DES OBLIGATIONS
la
de

Chapitre premier
lle

De la nullité des obligations


e
ci

Article 325
ffi
O

L’obligation nulle de plein droit ne peut produire aucun


ie

effet, sauf la répétition de ce qui a été payé indûment en


er

exécution de cette obligation.


im

L’obligation est nulle de plein droit :


pr

1) lorsqu’elle manque d’une des conditions substantielles de


Im

sa formation ;
2) lorsque la loi en édicte la nullité dans un cas déterminé.

88
Article 326
La nullité de l’obligation principale entraîne la nullité des
obligations accessoires, à moins que le contraire ne résulte de la
loi ou de la nature de l’obligation accessoire.
La nullité de l’obligation accessoire n’entraîne point la
nullité de l’obligation principale.

ne
Article 327

n
La nullité d’une partie de l’obligation annule l’obligation

ie
pour le tout, à moins que celle-ci puisse continuer à substituer à

n is
défaut de la partie atteinte de nullité, auquel cas elle continuera

Tu
à subsister comme contrat distinct.

ue
Article 328

liq
L’obligation qui est nulle comme telle, mais qui a les
ub
conditions de validité d’une autre obligation légitime, doit être
régie par les règles établies pour cette obligation.
ép
R

Article 329
la

La confirmation ou ratification d’une obligation nulle de


de

plein droit n’a aucun effet.


elle

Chapitre II
ci
ffi

De la rescision des obligations


O

Article 330
ie
er

L’action en rescision a lieu dans les cas prévus au présent


im

code, articles 8, 43, 58, 60, 61 et dans les autres cas déterminés
pr

par la loi. Elle se prescrit par un an dans tous les cas où la loi
Im

n’indique pas un délai différent.


Cette prescription n’a lieu qu’entre ceux qui ont été parties à
l’acte.

89
Article 331
Ce temps ne court, dans le cas de violence, que du jour où
elle a cessé ; dans le cas d’erreur ou de dol, du jour où ils ont
été découverts ; à l’égard des actes faits par les mineurs, du jour
de leur majorité ; à l’égard des actes faits par les interdits et les
incapables, du jour où l’interdiction est levée ou du jour de leur
décès, en ce qui concerne leurs héritiers, lorsque l’incapable est

ne
mort en état d’incapacité ; en cas de lésion, lorsqu’il s’agit de

n
ie
majeurs, du jour de la prise de possession de la chose qui fait

is
l’objet du contrat.

n
Tu
Article 332

ue
La prescription d’un an s’applique également, dans les cas
sus-énoncés, à l’Etat, aux communes et autres personnes
liq
morales, à partir du jour où l’acte susceptible d’être annulé est
ub
devenu définitif, d’après les lois et règlements administratifs.
ép

Article 333
R
la

L’action en rescision se transmet aux héritiers pour le temps


de

qui restait à leur auteur, sauf les dispositions relatives à


l’interruption ou à la suspension de la prescription.
lle

Article 334
e
ci

L’action en rescision est prescrite dans tous les cas, par le


ffi
O

laps de quinze ans à partir de la date de l’acte.


ie

Article 335
er

L’exception de nullité peut être opposée par celui qui est


im

assigné en exécution de la convention dans tous les cas où il


pr

aurait pu lui-même exercer l’action en rescision.


Im

Cette exception n’est pas soumise à la prescription établie


par les articles 330 à 334 ci-dessus.

90
Article 336
La rescision de l’obligation a pour effet de remettre les
parties au même et semblable état où elles étaient au moment où
l’obligation a été constituée, et de les obliger à se restituer
réciproquement tout ce qu’elles ont reçu l’une de l’autre en
vertu ou en conséquence de l’acte annulé ; en ce qui concerne

ne
les droits régulièrement acquis par les tiers de bonne foi, on

n
suivra les dispositions spéciales établies pour les différents

ie
contrats particuliers.

n is
Article 337

Tu
La confirmation ou ratification d’une obligation contre

ue
laquelle la loi admet l’action en rescision n’est valable que

liq
lorsqu’elle renferme la substance de cette obligation, la mention
ub
du motif qui la rend annulable et la déclaration qu’on entend
ép

réparer le vice qui donnerait lieu à la rescision.


R

Article 338
la
de

A défaut de confirmation ou de ratification expresse, il suffit


que l’obligation rescindable soit exécutée volontairement, en
lle

tout ou en partie, par celui qui en connaît les vices, après


e
ci

l’époque à laquelle l’obligation pouvait être valablement


ffi

confirmée ou ratifiée.
O

La confirmation, reconnaissance ou exécution volontaire,


ie

dans les formes à l’époque déterminées par la loi, emportent la


er
im

renonciation aux moyens et exceptions, que l’on pouvait


pr

opposer contre l’obligation rescindable. Quant aux droits


Im

régulièrement acquis par les tiers de bonne foi, avant la


ratification ou exécution, on suivra la règle établie par l’article
336 in fine.

91
TITRE VII
DE L’EXTINCTION DES OBLIGATIONS

Article 339
Les obligations s’éteignent par :

ne
1) le paiement ;

n
2) l’impossibilité de l’exécution ;

ie
is
3) la remise volontaire ;

n
4) la novation ;

Tu
5) la compensation ;

ue
6) la confusion ;
7) la prescription ; liq
ub
ép

8) la résiliation volontaire.
R
la

Chapitre premier
de

Du paiement
lle

Article 340
e
ci

L’obligation est éteinte lorsque la prestation qui en est


ffi

l’objet est faite au créancier, dans les conditions déterminées


O

par la convention ou par la loi.


ie

Article 341
er
im

L’obligation est également éteinte lorsque le créancier


pr

consent à recevoir en paiement de sa créance une prestation


Im

autre que celle portée dans l’obligation ; ce consentement est


présumé lorsqu’il reçoit sans réserve une prestation différente
de celle qui était l’objet de l’obligation.

92
Article 342
Le débiteur, qui donne le paiement à son créancier une
chose, une créance ou un droit incorporel, est tenu de la même
garantie que le vendeur à raison, soit des vices cachés de la
chose, soit de l’insuffisance du titre.
Cette disposition ne s’applique pas aux libéralités et autres
actes à titre gratuit.

ne
Article 343

n
ie
Les paiements s’imputent sur la dette que le débiteur désigne

is
lorsqu’il paie, s’il n’a rien dit, il conserve le droit de déclarer la

n
dette qu’il a eu l’intention de payer, en cas de doute,

Tu
l’imputation se fait sur la dette qu’il a pour lors, le plus d’intérêt

ue
à acquitter, et de préférence sur celle qui est échue, entre
plusieurs dettes échues, sur celle qui offre le moins de garantie
liq
pour le créancier, entre plusieurs dettes également garanties, sur
ub
celles qui est la plus onéreuse pour le débiteur, entre plusieurs
ép

dettes également onéreuses, sur la plus ancienne en date.


R

Article 344
la

Lorsque le débiteur de diverses dettes a accepté une quittance


de

par laquelle le créancier a imputé ce qu’il a reçu sur l’une de ses


dettes spécialement, le débiteur ne peut plus demander
lle

l’imputation sur une dette différente, si l’imputation a été faite


e

d’une manière conforme à ses intérêts.


ci
ffi
O

Chapitre II
ie

De l’impossibilité d’exécution
er
im

Article 345
pr

L’obligation s’éteint lorsque, depuis qu’elle est née, la


Im

prestation qui en fait l’objet est devenue impossible


naturellement ou juridiquement, sans le fait ou la faute du
débiteur et avant qu’il soit en demeure.

93
Article 346
Lorsque l’impossibilité n’est que partielle, l’obligation n’est
éteinte qu’en partie ; le créancier a le choix de recevoir
l’exécution partielle ou de résoudre l’obligation pour le tout,
lorsque cette obligation est de telle nature qu’elle ne peut se
partager sans préjudice pour lui.

ne
Article 347

n
ie
Lorsque l’obligation est éteinte par l’impossibilité de

is
l’exécution, sans la faute du débiteur, les droits et actions

n
Tu
relatifs à la chose due qui appartiennent à ce dernier passent au
créancier.

ue
liq
Article 348 ub
Lorsque l’inexécution de l’obligation provient d’une cause
ép

indépendante de la volonté des deux contractants, et sans que le


R

débiteur soit en demeure, le débiteur est libéré, mais il n’a plus


la

le droit de demander la prestation qui serait due par l’autre


de

partie.
lle

Si l’autre partie a déjà rempli son obligation, elle a le droit,


e

selon les cas, d’en répéter la totalité, ou une partie, comme


ci

indue.
ffi
O

Article 349
ie

Lorsque l’impossibilité d’exécution dépend du fait du


er

créancier ou d’une autre cause qui lui est imputable, le débiteur


im

conserve le droit d’exiger l’exécution de l’obligation pour ce


pr

qui lui est dû, mais il est tenu de faire raison à l’autre partie de
Im

ce qu’il épargne par suite de l’inexécution de son obligation ou


du profit qu’il a retiré de la chose qui en fait l’objet.

94
Chapitre III
De la remise de l’obligation
Article 350
L’obligation est éteinte par la remise volontaire qu’en fait le
créancier capable de faire une libéralité.
La remise de l’obligation a effet tant qu’elle n’a pas été

ne
refusée expressément par le débiteur.

n
ie
Article 351

is
La remise peut être expresse et résulter d’une convention,

n
Tu
d’une quittance, ou autre acte portant libération ou donation de
la dette au débiteur.

ue
Elle peut aussi être tacite et résulter de tout fait indiquant

liq
clairement chez le créancier la volonté de renoncer à son droit.
ub
La restitution volontaire du titre original faite par le
ép

créancier au débiteur fait présumer la remise de la dette.


R

Article 352
la

La restitution par le créancier de la chose donnée en


de

nantissement ne suffit point pour faire présumer la remise de la


dette.
e lle

Article 353
ci
ffi

La remise de l’obligation n’a aucun effet lorsque le débiteur


O

refuse expressément de l’accepter. Il ne peut refuser :


ie

1) lorsqu’il l’a déjà acceptée ;


er

2) lorsqu’elle a été donnée à la suite de sa demande.


im
pr

Article 354
Im

La remise faite par un malade, pendant sa dernière maladie,


à l’un de ses héritiers, de tout ou partie de ce qui est dû par ce
dernier, n’est valable que si les autres héritiers la ratifient.

95
Article 355
La remise accordée par un malade à un tiers pendant sa
dernière maladie est valable jusqu’à concurrence du tiers de ce
qui reste dans la succession après le paiement des dettes et des
frais funéraires.
Article 356

ne
La remise ou libération de toute dette en général et sans
réserve ne peut être révoquée et libère définitivement le

n
ie
débiteur, alors même que le créancier ignorait le montant précis

is
de sa créance ou que des titres à lui inconnus seraient

n
découverts par la suite, à moins qu’il ne s’agisse de la remise

Tu
d’une dette héréditaire faite par l’héritier et qu’il soit justifié de

ue
fraude ou de dol de la part du débiteur ou d’autres personnes de
complicité avec lui.
liq
ub
ép

Chapitre IV
R

De la novation
la
de

Article 357
La novation est l’extinction d’une obligation moyennant la
lle

constitution d’une obligation nouvelle qui lui est substituée.


e
ci

Article 358
ffi
O

La novation ne se présume point, il faut que la volonté de


ie

l’opérer soit exprimée.


er

Article 359
im

Il faut, pour opérer la novation :


pr
Im

1) que l’ancienne obligation soit valable ;


2) que l’obligation nouvelle qui lui est substituée soit aussi
valable.

96
Article 360
La novation ne peut s’opérer que si le créancier est capable
d’aliéner, et le nouveau débiteur capable de s’obliger. Les
tuteurs, mandataires et administrateurs du bien d’autrui ne
peuvent nover que dans le cas où ils peuvent aliéner.
Article 361

ne
La novation s’opère de trois manières :

n
ie
1) lorsque le créancier et le débiteur conviennent de

is
substituer une nouvelle obligation à l’ancienne, laquelle est

n
Tu
éteinte ou de changer la cause de l’obligation ancienne;
2) lorsqu’un nouveau débiteur est substitué à l’ancien qui est

ue
déchargé par le créancier ; cette substitution peut s’opérer sans
le concours du premier débiteur ;
liq
ub
ép

3) lorsque, par l’effet d’un nouvel engagement, un nouveau


créancier est substitué à l’ancien, envers lequel le débiteur se
R

trouve déchargé.
la
de

La simple indication, faite par le débiteur, d’une personne


qui doit payer à sa place, n’opère point novation ; il en est de
lle

même de la simple indication faite par le créancier d’une


e
ci

personne qui doit recevoir pour lui.


ffi

Article 362
O
ie

La substitution d’une prestation à celle portée dans


er

l’ancienne obligation peut constituer novation, si elle est de


im

nature à modifier essentiellement l’obligation. L’indication d’un


pr

lieu différent pour l’exécution, les modifications, portant soit


Im

sur la forme soit sur les clauses accessoires, telles que le terme,
les conditions ou les garanties de l’obligation, ne constituent
pas novation, si les parties ne l’ont expressément voulu.

97
Article 363
La délégation par laquelle un débiteur donne au créancier un
autre débiteur qui s’oblige envers le créancier opère novation, si
le créancier a spécialement déclaré qu’il entendait décharger
son débiteur qui a fait la délégation et qu’il renonçait à tout
recours contre lui.

ne
Article 364

n
ie
Dans le cas de l’article ci-dessus, la délégation opère la

is
libération du déléguant, et le créancier n’a aucun recours contre

n
Tu
lui, même si le débiteur délégué devient insolvable, à moins
qu’à l’insu du créancier, le débiteur délégué ne fût déjà en état

ue
d’insolvabilité au moment où la novation est intervenue.
Article 365
liq
ub
ép

Le débiteur qui a accepté la délégation ne peut opposer au


nouveau créancier de bonne foi, les exceptions qu’il aurait eues
R

contre le créancier primitif, sauf son recours contre ce dernier. Il


la

peut opposer, toutefois, au nouveau créancier les exceptions


de

relatives à la capacité de la personne, lorsque ces exceptions


lle

étaient fondées au moment ou il a accepté la délégation et qu’il


e

les ignorait à ce moment.


ci
ffi

Article 366
O

Les privilèges et hypothèques de l’ancienne créance ne


ie

passent point à celle qui lui est substituée, si le créancier ne les


er

a expressément réservés.
im
pr

La convention qui transfère les garanties réelles de


Im

l’ancienne dette à la nouvelle n’a d’effet à l’égard des tiers que


si elle est faite en même temps que la novation, et que si elle
résulte d’un acte ayant date certaine.

98
Article 367
La novation éteint définitivement l’ancienne obligation,
lorsque celle qui lui est substituée est valable et alors même que
la nouvelle obligation ne serait pas exécutée.
Article 368

ne
Cependant, lorsque la nouvelle obligation dépend d’une
condition suspensive, l’effet de la novation dépend de

n
ie
l’avènement de la condition et si celle-ci vient à défaillir, la

is
novation est non avenue.

n
Tu
ue
Chapitre V
De la compensation
liq
ub
Article 369
ép
R

La compensation s’opère, lorsque les parties sont


la

réciproquement et personnellement créancières et débitrices


de

l’une de l’autre. Elle n’a pas lieu entre musulmans dans le cas
où elle constituerait une violation de la loi religieuse.
lle

Article 370
e
ci

Le juge ne doit tenir compte de la compensation que si elle


ffi
O

est expressément opposée par celui qui y a droit.


ie

Article 371
er
im

Le débiteur, qui a accepté sans réserve la cession faite par le


pr

créancier à un tiers, ne peut plus opposer au cessionnaire la


Im

compensation qu’il eût pu, avant l’acceptation, opposer au


créancier primitif, il peut seulement exercer sa créance contre le
cédant.

99
Article 372
L’associé ne peut opposer à son créancier la compensation
de ce qui est dû par le créancier à la société. Le créancier de la
société ne peut opposer à l’associé la compensation de ce qui lui
est dû par la société ; il ne peut opposer à la société ce qui lui
est dû personnellement par l’un des associés.

ne
Article 373

n
La compensation n’a lieu qu’entre dettes de même espèce, et

ie
par exemple, entre choses mobilières de même espèce et

n is
qualité, ou entre du numéraire et des denrées.

Tu
Article 374

ue
Pour opérer la compensation, il faut que les deux dettes

liq
soient liquides et exigibles, mais il n’est pas nécessaires
ub
qu’elles soient payables au même lieu. La déchéance du terme,
ép

produite par l’insolvabilité du débiteur et par l’ouverture de la


R

succession, a pour effet de rendre la dette compensable.


la

Article 375
de

Lorsque les dettes ne sont pas payables au même lieu, la


lle

compensation ne s’opère qu’en faisant raison de la différence


e

du change, ou de prix, s’il s’agit de denrées, à la partie en


ci

faveur de laquelle la différence existe.


ffi
O

Article 376
ie

Une dette prescrite ne peut être opposée en compensation.


er

Article 377
im
pr

La compensation peut avoir lieu entre des dettes qui ont des
Im

causes ou des quotités différentes. Lorsque les deux dettes ne


sont pas de même somme, la compensation s’effectue jusqu’à
concurrence de la dette la moins forte.

100
Article 378
La compensation n’a pas lieu :
1) lorsque l’une des dettes a pour cause des aliments ou
autres créances non saisissables ;
2) contre la demande en restitution d’une chose dont le
propriétaire a été injustement dépouillé, soit par violence, soit

ne
par fraude ou d’une créance ayant pour cause un autre délit ou

n
quasi-délit ;

ie
is
3) contre la demande en restitution d’un dépôt, d’un prêt à

n
Tu
usage ou d’un précaire ou contre la demande en dommages-
intérêts résultant de ces contrats, au cas de perte de la chose

ue
due ;

liq
4) lorsque le débiteur a renoncé dès l’origine à la
ub
compensation ou lorsque l’acte constitutif de l’obligation l’a
ép

prohibée ;
R

5) contre les créances de l’état et des communes pour


la

contributions ou taxes, à moins que la créance de celui qui


de

oppose la compensation ne soit due par la même caisse qui


lle

réclame la contribution ou la taxe.


e

Article 379
ci
ffi

La compensation n’a pas lieu au préjudice des droits


O

régulièrement acquis à des tiers.


ie

Article 380
er
im

L’effet de la compensation opposée est d’opérer l’extinction


pr

des deux dettes, jusqu’à concurrence de leurs quotités


Im

respectives, à partir d’un moment où les deux dettes se sont


trouvées exister à la fois, dans les conditions déterminées par la
loi pour donner lieu à la compensation.

101
Article 381
Lorsqu’il y a plusieurs dettes compensables dues par la
même personne, on suit, pour la compensation, les règles
établies pour l’imputation (article 343).

Chapitre VI

n ne
De la confusion

ie
is
Article 382

n
Tu
Lorsque les qualités de créancier et de débiteur d’une même

ue
obligation se réunissent dans la même personne, il se produit
une confusion de droits qui fait cesser le rapport de créancier et
débiteur. liq
ub
ép

La confusion peut être totale ou partielle, selon qu’elle a lieu


R

pour toute l’obligation ou pour une partie seulement.


la

Article 383
de

Lorsque la cause qui a produit la confusion vient à


lle

disparaître, la créance revit avec ses accessoires, à l’égard de


e

toutes personnes, et la confusion est réputée n’avoir jamais eu


ci

lieu.
ffi
O
ie

Chapitre VII
er
im

De la prescription
pr

Article 384
Im

La prescription, pendant le laps de temps fixé par la loi,


éteint l’action naissant de l’obligation.

102
Article 385
La prescription n’éteint pas l’action de plein droit ; elle doit
être invoquée par celui qui y a intérêt.
Le juge ne peut suppléer d’office le moyen résultant de la
prescription.
Article 386

n ne
On ne peut d’avance renoncer à la prescription .On peut

ie
renoncer à la prescription acquise.

n is
Celui qui ne peut faire de libéralité ne peut renoncer à la

Tu
prescription acquise.

ue
Article 387

liq
Le créancier, ou tout autre intéressé à opposer la
ub
prescription, tel que la caution, peut s’en prévaloir encore que le
ép

débiteur principal y renonce.


R

Article 388
la
de

Les parties ne peuvent, par des conventions particulières,


proroger le délai de la prescription au-delà des quinze ans fixés
lle

par la loi.
e
ci

Article 389
ffi
O

La prescription éteint les actions relatives aux obligations


ie

accessoires en même temps que celle relative à l’obligation


er

principale, alors même que le temps fixé pour la prescription


im

des obligations accessoires ne serait pas encore écoulé.


pr

Article 390
Im

La prescription n’a pas lieu, lorsque l’obligation est garantie


par un gage ou une hypothèque.

103
Article 391
Aucune prescription n’a lieu :
1) entre époux pendant la durée du mariage ;
2) entre le père ou la mère et leurs enfant ;
3) entre l’incapable ou une personne morale, et le tuteur,

ne
curateur ou administrateur, tant que leur mandat n’a pas pris fin

n
et qu’ils n’ont pas définitivement rendu leurs comptes.

ie
is
Article 392

n
Tu
La prescription ne court point.

ue
Contre les mineurs non émancipés et autres incapables, s’ils

liq
n’ont pas de tuteur, de conseil judiciaire ou de curateur,
ub
jusqu’après leur majorité, leur émancipation ou la nomination
ép

d’un représentant légal.


R

Article 393
la

La prescription ne court contre les droits que du jour où ils


de

sont acquis ; par conséquent, elle n’a pas lieu :


lle

1) en ce qui concerne les droits conditionnels jusqu’à ce que


e
ci

la condition arrive ;
ffi
O

2) à l’égard d’une action en garantie, jusqu’à l’éviction


accomplie ou à la réalisation du fait donnant lieu à garantie ;
ie
er

3) à l’égard de toute action dont l’exercice dépend d’un


im

terme, avant que le terme soit échu ;


pr
Im

4) contre les absents jusqu’à la déclaration d’absence et à la


nomination du curateur. Celui qui se trouve éloigné du lieu où
s’accomplit la prescription est assimilé à l’absent ;

104
5) lorsque le créancier s’est trouvé en fait dans
l’impossibilité d’agir, et, par exemple, dans le cas où, en raison
de la vacance des tribunaux ou d’une autre cause indépendante
de sa volonté, il n’a pu exercer son action dans le délai établi
pour la prescription.
Article 394

ne
La prescription n’a pas lieu à l’égard des droits résultant

n
d’un jugement passé en force de chose jugée.

ie
Article 395

n is
Néanmoins, en matière de lettres de change, la prescription

Tu
court même contre les mineurs et les incapables, sauf leur

ue
recours contre leurs tuteurs et curateurs.

liq
Article 396
ub
La prescription est interrompue :
ép

1) par toute demande judiciaire ou extrajudiciaire, ayant date


R

certaine, qui constitue le débiteur en demeure d’exécuter son


la

obligation, même lorsqu’elle est faite devant un juge


de

incompétent ou que l’acte est déclaré nul pour vice de forme ;


lle

2) par la demande d’admission de la créance à la faillite du


e

débiteur ;
ci
ffi

3) par un acte conservatoire ou d’exécution entrepris sur les


O

biens du débiteur, ou par toute requête afin d’être autorisé à


ie

procéder à un acte de ce genre.


er

Article 397
im
pr

La prescription est également interrompue par tout acte par


Im

lequel le débiteur reconnaît le droit de celui contre lequel il


avait commencé à prescrire, par exemple, s’il y a eu compte
arrêté ; s’il paye un acompte, lorsque ce payement résulte d’un

105
acte ayant date certaine ; s’il demande un délai pour payer ; s’il
fournit une caution ou une autre garantie ; s’il oppose la
compensation à la demande de paiement du créancier.
Article 398
Lorsque la prescription est valablement interrompue, le
temps écoulé jusqu’à l’acte interruptif n’est pas compté aux

ne
effets de la prescription, et un nouveau délai de prescription

n
commence à partir du moment où l’acte interruptif a cessé de

ie
produire son effet.

n is
Article 399 (Modifié par le décret du 15 septembre

Tu
1923).

ue
L’interruption de la prescription opérée par ou contre

liq
l’héritier apparent, produit ses effets à l’égard du véritable
ub
héritier.
ép

Article 400 (Modifié par le décret du 15 septembre 1923)


R

L’interruption de la prescription peut être opposée aux


la

héritiers et ayants droit du débiteur.


de

Article 401
lle

La prescription se calcule par jours entiers et non par heures,


e
ci

le jour qui sert de point de départ à la prescription n’est point


ffi

compté dans le calcul du temps requis pour prescrire.


O
ie

La prescription s’accomplit, lorsque le dernier jour du terme


er

est expiré.
im

Article 402
pr
Im

Toutes les actions naissant d’une obligation sont prescrites


par quinze ans, sauf les exceptions ci-après, et celles qui sont
déterminées par la loi dans les cas particuliers.

106
Article 403
Se prescrivent par une année de trois cent soixante cinq jours :
1) l’action des marchands, fournisseurs, fabricants, à raison
des fournitures par eux faites;
2) celle des agriculteurs et producteurs de matières
premières pour les fournitures par eux faites, lorsqu’elles ont

ne
servi aux usages domestiques du débiteur et ce, à partir du jour

n
où les fournitures ont été faites ;

ie
3) celle des instituteurs, professeurs, maîtres de pensions

n is
publiques ou privées, pour les honoraires à eux dus par leurs

Tu
élèves, ainsi que pour les fournitures faites à ces derniers, à
partir de l’échéance du terme fixé pour le paiement de leurs

ue
honoraires ;

liq
4) celle des domestiques pour leurs gages, déboursés et
ub
autres prestations à eux dues, en vertu du louage des services,
ép

ainsi que celle des maîtres contre leurs serviteurs pour les
avances faîtes à ceux-ci à ce même titre ;
R
la

5) celle des ouvriers, artisans, apprentis, pour leurs salaires,


fournitures et journées, et pour les déboursés par eux faits, à raison
de

de leurs services, ainsi que celle de l’employeur ou patron pour les


lle

sommes avancées à ses ouvriers, aux mêmes titres ;


e

6) celle des hôteliers ou traiteurs, à raison du logement et de


ci
ffi

la nourriture qu’ils fournissent, et des déboursés faits pour leurs


O

clients ;
ie

7) celle des loueurs de meubles et choses mobilières, à


er

raison du prix du louage de ces choses ;


im

8) celle des établissements publics ou privés destinés au


pr

traitement des maladies physiques ou mentales, ou à la garde des


Im

malades, à raison des soins par eux donnés auxdits malades et des
fournitures et déboursés faits pour ces derniers, à partir du jour où
les soins ont été donnés, où les fournitures ont été faites.

107
Article 404
Se prescrivent également par une année de trois cent
soixante-cinq jours :
1) les actions des médecins, chirurgiens, accoucheurs,
dentistes, vétérinaires, pour leurs visites et opérations, ainsi que
pour leurs fournitures et déboursés, à partir de la dernière visite

ne
ou opération ;

n
2) celles des pharmaciens pour les médicaments par eux

ie
fournis, à partir de la date de la fourniture ;

n is
3) celles des notaires, pour leurs honoraires et déboursés, à

Tu
partir du jour où ils ont remis à la partie les actes par eux

ue
dressés ;

liq
4) celles des mandataires ad litem pour les honoraires et
ub
déboursés, à partir du jugement définitif ou de la révocation du
ép

mandat à eux conféré ;


R

5) celles des curateurs de succession et autres


la

administrateurs, à partir du jour où leur administration a cessé ;


de

6) celles des architectes, ingénieurs, experts, géomètres, pour


leurs devis ou opérations, et les déboursés par eux faits, à partir
lle

du jour où le devis a été remis, les opérations accomplies ou les


e
ci

déboursés effectués ;
ffi

7) celles des médiateurs, pour le paiement de leurs


O

courtages, à partir de la conclusion de l’affaire.


ie
er

Se prescrivent également par la même durée, les actions des


im

parties contre les personnes ci-dessus dénommées, à raison des


pr

sommes avancées par les parties auxdites personnes pour


Im

l’accomplissement des affaires dont celles-ci sont chargées, à


partir des mêmes dates établies pour chacune de ces catégories
de personnes.

108
Article 405 (Abrogé par la loi n° 59-129 du 5 octobre
1959, portant promulgation du code de commerce).
Article 406
Se prescrivent, dans le même délai d’un an, toutes les
actions en faveur des entrepreneurs d’entrepôt et contre eux, à
raison des obligations dérivant du contrat d’entrepôt.

ne
En cas de perte totale de la chose, la prescription commence

n
à partir du jour où l’entreposeur a donné avis de la perte au

ie
déposant.

n is
Tu
Article 407
La prescription, dans les cas des articles 403 à 406 inclus, ci-

ue
dessus, a lieu, quoiqu’il y ait eu continuation de fournitures,

liq
livraisons, services et travaux.
ub
Article 408
ép

Les redevances, pensions, fermages, loyers, arrérages


R

d’enzel, intérêts et autres prestations analogues, se prescrivent


la

contre toutes personnes, par cinq années à partir de l’échéance


de

de chaque terme.
lle

Article 409
e
ci

La prescription de cinq ans, dont il est parlé ci-dessus,


ffi

s’applique également aux impôts publics et à ceux dus aux


O

administrations communales.
ie
er

Article 410
im

Toutes les actions entre les associés et entre ceux-ci et les


pr

tiers, à raison des obligations naissant du contrat de société,


Im

sont prescrites par cinq ans, à partir du jour où l’acte de


dissolution de la société ou de renonciation de l’associé, a été
publié.

109
Lorsque le droit du créancier de la société échoit seulement
après la date de la publication, la prescription ne commence
qu’à partir de l’échéance.
Il n’est pas dérogé aux prescriptions plus brèves établies par
la loi en matière de société.
Article 411

ne
Se prescrivent par cinq ans les actions dérivant des lettres de
change et des chèques, à partir du jour de l’échéance de

n
ie
l’obligation ou du dernier jour du délai établi pour la

is
présentation au tiré des lettres tirées à vue.

n
Tu
Article 412
L’action en paiement d’un titre au porteur se prescrit, quant

ue
au capital, par quinze ans, à partir de l’échéance.
Article 413
liq
ub
Les greffiers et syndics ne répondent plus des livres de
ép

commerce et papiers à eux remis dans le cours de la procédure


R

d’insolvabilité, cinq ans après la clôture ou la cessation de la


la

procédure.
de

Chapitre VIII
lle
e

De la résiliation volontaire (distrat)


ci
ffi

Article 414
O

Les obligations contractuelles s’éteignent lorsque, aussitôt


ie

après leur conclusion, les parties conviennent d’un commun accord


er

de s’en départir, dans les cas où la résolution est permise par la loi.
im
pr

Article 415
Im

La résiliation peut être tacite ; tel est le cas où, après une
vente conclue, les parties se restituent réciproquement la chose
et le prix.

110
Article 416
La résiliation est soumise, quant à sa validité, aux règles
générales des obligations contractuelles.
Les tuteurs, administrateurs et autres personnes agissant au
nom d’autrui ne peuvent résilier que dans les cas et avec les
formalités requises, pour les aliénations, par le mandat en vertu

ne
duquel ils agissent et lorsqu’il y a utilité pour les personnes au

n
nom desquelles ils agissent.

ie
is
Article 417

n
Tu
La résiliation ne peut avoir effet :

ue
1) si le corps certain qui a fait l’objet du contrat a péri, a été

liq
détérioré ou s’il a été dénaturé par le travail de l’homme;
ub
2) si les parties ne peuvent, pour toute autre cause, se
ép

restituer exactement ce qu’elles ont reçu l’une de l’autre, à


moins, dans les deux cas précédents, que les parties ne
R

conviennent de compenser la différence.


la
de

Article 418
La résiliation remet les parties dans la situation où elles se
lle

trouvaient au moment de la conclusion du contrat.


e
ci

Les patries doivent se restituer réciproquement ce qu’elles


ffi

ont reçu l’une de l’autre en vertu de l’obligation résiliée.


O
ie

Toute modification apportée au contrat primitif vicie la


er

résiliation, et la transforme en un nouveau contrat.


im

Article 419
pr
Im

La résiliation amiable ne peut nuire aux tiers qui ont acquis


régulièrement des droits sur les choses qui font l’objet de la
résiliation.

111
TITRE VIII

DE LA PREUVE DES OBLIGATIONS


ET DE CELLE DE LA LIBERATION

Chapitre premier

ne
Dispositions générales

n
ie
Article 420

n is
La preuve de l’obligation doit être faite par celui qui s’en

Tu
prévaut.

ue
Article 421

liq
Lorsque le demandeur a prouvé l’existence de l’obligation,
ub
celui qui affirme qu’elle est éteinte ou qu’elle ne lui est pas
ép

opposable doit le prouver.


R

Article 422
la
de

Aucune forme spéciale n’est requise pour la preuve de


l’obligation, si ce n’est dans les cas où la loi prescrit une forme
lle

déterminée.
e
ci

Article 423
ffi
O

Lorsque la loi prescrit une forme déterminée, la preuve de


ie

l’obligation ou de l’acte ne peut être faite d’aucune autre


er

manière, sauf dans les cas spécialement exceptés par la loi.


im

Article 424
pr
Im

Lorsque la loi prescrit la forme écrite pour un contrat, la


même forme est censée requise pour toutes les modifications de
ce même contrat.

112
Article 425
Lorsque, dans un contrat non soumis à une forme
particulière, les parties sont expressément convenues de ne tenir
la convention comme définitive que lorsqu’elle aura été passée
en une forme déterminée, l’obligation n’existe que si elle a
revêtu la forme établie par les parties.

ne
Article 426

n
ie
La preuve de l’obligation ne peut être faite :

is
1) lorsqu’elle tendrait à établir l’existence d’une obligation

n
Tu
illicite ou pour laquelle la loi n’accorde aucune action ;

ue
2) lorsqu’elle tendrait à établir des faits non concluants ;

liq
Article 427 ub
Les moyens de preuve reconnus par la loi sont :
ép

1) l’aveu de la partie ;
R

2) la preuve littérale ou écrite ;


la
de

3) la preuve testimoniale ;
4) la présomption ;
e lle

5) le serment et le refus de le prêter.


ci
ffi
O

Section première - De l’aveu de la partie


ie

Article 428
er
im

L’aveu est judiciaire ou extrajudiciaire. L’aveu judiciaire est


pr

la déclaration que fait en justice la partie ou son représentant, à


Im

ce spécialement autorisé. L’aveu fait devant un juge


incompétent ou émis au cours d’une autre instance, a les effets
de l’aveu judiciaire.

113
Article 429
L’aveu judiciaire peut résulter du silence de la partie,
lorsque, formellement invitée par le juge à s’expliquer sur la
demande qui lui est opposée, elle persiste à ne pas répondre et
ne demande pas le délai pour ce faire.
Article 430
L’aveu extrajudiciaire est celui que la partie ne fait pas

ne
devant le juge. Il peut résulter de tout fait qui est incompatible

n
avec le droit que l’on réclame.

ie
is
La simple demande de transaction sur une réclamation ne

n
constitue pas aveu quant au fond du droit ; mais celui qui

Tu
accepte une libération ou remise sur le fond du droit est

ue
présumé avouer.

liq
Article 431 ub
L’aveu doit être fait en faveur d’une personne capable de
ép

posséder, soit qu’il s’agisse d’un individu, d’une classe


déterminée, ou d’une personne morale, telle qu’une mosquée :
R

l’objet doit en être déterminé ou susceptible de détermination.


la

Article 432
de

L’aveu doit être libre et éclairé, les causes qui vicient le


lle

consentement vicient l’aveu.


e
ci

Article 433
ffi

L’aveu ne peut être fait que par les parties maîtresses de


O

leurs droits.
ie

L’aveu du père pour son enfant mineur, celui des tuteurs,


er

conseils judiciaires et administrateurs, ne fait foi contre ceux


im

qu’ils représentent que dans le cas où il s’agit d’actes accomplis


pr

personnellement, par eux dans la limite de leur administration.


Im

Le mineur autorisé à exercer le commerce peut avouer dans la


limite de son autorisation : lorsque l’aveu constitue une
libéralité de sa part, il n’a aucun effet.

114
Article 434
L’aveu judiciaire fait pleine foi contre son auteur, et contre
ses héritiers et ayants cause ; il n’a d’effet contre les tiers que
dans les cas exprimés par la loi.
Article 435
L’aveu d’un héritier ne fait pas foi contre les autres

ne
cohéritiers, il n’oblige l’héritier que pour sa part et jusqu’à

n
concurrence de sa part contributive.

ie
is
Article 436

n
Tu
Le mandat donné par la partie à son représentant d’avouer
une obligation fait pleine foi contre son auteur, même avant la

ue
déclaration du mandataire.

liq
Article 437
ub
L’aveu extrajudiciaire ne peut être prouvé par témoins toutes
ép

les fois qu’il s’agit d’une obligation pour laquelle la loi exige
R

preuve par écrit.


la

Article 438
de

L’aveu ne peut être divisé contre celui qui l’a fait lorsqu’il
lle

constitue la seule preuve contre lui. Il peut être divisé :


e

1) lorsque l’un des faits est prouvé indépendamment de


ci

l’aveu ;
ffi
O

2) lorsque l’aveu porte sur des faits distincts et séparés ;


ie

3) lorsqu’une partie de l’aveu est reconnue fausse.


er

L’aveu ne peut être révoqué, à moins qu’on ne justifie qu’il a


im

été déterminé par une erreur matérielle.


pr
Im

L’erreur de droit ne suffit point pour autoriser la révocation


d’un aveu à moins qu’elle ne soit excusable, ou causée par le
dol de l’autre partie.

115
L’aveu ne peut être révoqué, alors même que la partie
adverse n’en aurait pas pris acte.
Article 439
L’aveu ne peut faire foi :
1) lorsqu’il énonce un fait physiquement impossible, ou dont
le contraire est démontré par des preuves irrécusables ;

ne
2) lorsque celui en faveur duquel il est fait y contre dit

n
ie
formellement ;

is
n
3) lorsqu’il tend à établir une obligation ou un fait contraire

Tu
à la loi ou aux bonnes mœurs ou pour lequel la loi n’accorde

ue
aucune action ou à éluder une disposition positive de la loi ;

liq
4) lorsqu’une chose jugée est intervenue établissant le
ub
contraire de ce qui résulte de l’aveu.
ép
R

Section II - De la preuve littérale


la

Article 440
de

L’aveu de la partie peut résulter de preuves écrites appelées


lle

aussi preuves littérales.


e
ci

Article 441
ffi
O

La preuve littérale résulte d’un acte authentique ou d’une


ie

écriture sous seing privé. Elle peut résulter également de la


er

correspondance, des télégrammes, et des livres des parties, des


im

bordereaux des courtiers dûment signés par les parties, des


pr

factures acceptées, des notes et documents privés, et de toutes


Im

autres écritures, sauf au tribunal à donner à chacun de ces


moyens la valeur qu’il mérite, selon les cas, et à moins que la
loi ou les parties n’aient exigé expressément une forme spéciale.

116
Parag. I. – Du titre authentique
Article 442
L’acte authentique est celui qui a été reçu avec les solennités
requises par des officiers publics ayant le droit d’instrumenter
dans le lieu où l’acte a été rédigé.
Article 443

ne
Sont également authentiques :

n
ie
1) les actes reçus officiellement par les juges, en leur

is
tribunal ;

n
2) les jugements rendus par les tribunaux tunisiens et

Tu
étrangers, en ce sens que ces derniers peuvent faire foi des faits

ue
qu’ils constatent, même avant d’avoir été rendus exécutoires.

liq
Article 444 ub
L’acte authentique fait pleine foi, même à l’égard des tiers et
ép

jusqu’à inscription de faux, des faits et des conventions attestés


par l’officier public qui l’a rédigé comme passés en sa présence.
R
la

Cependant, lorsque l’acte est attaqué pour cause de violence,


de fraude, de dol et de simulation ou d’erreur matérielle, la
de

preuve peut en être faite par témoins, et même à l’aide de


lle

présomptions graves, précises et concordantes, sans recourir à


e

l’inscription de faux.
ci

Cette preuve peut être faite, tant par les parties que par les
ffi
O

tiers ayant un intérêt légitime.


ie

Article 445
er

L’acte authentique fait foi des conventions et des clauses


im

intervenues entre les parties, des causes qui y ont été énoncées
pr

et des autres faits ayant un rapport direct à la substance de


Im

l’acte, ainsi que des constatations faites par l’officier public,


lorsqu’il énonce comment il est parvenu à connaître ces faits.
Toutes autres énonciations n’ont aucun effet.

117
Article 446
En cas de plainte en faux principal, l’exécution de l’acte
argué de faux sera suspendue par la mise en accusation ; tant
que la mise en accusation n’a pas été prononcée, ou en cas
d’inscription de faux faite incidemment, le tribunal pourra,
suivant les circonstances, suspendre provisoirement l’exécution

ne
de l’acte.

n
Article 447

ie
is
L’acte authentique portant l’attestation dite « témoignage de

n
Tu
surprise », est nul de plein droit et ne constitue même pas un
commencement de preuve.

ue
Est également nul et non avenu l’acte authentique portant
liq
une réserve ou protestation secrète, dite « el-hasterâa », ou
ub
«aidâa ».
ép

Article 448
R
la

L’acte qui ne peut valoir comme authentique par suite de


de

l’incompétence ou l’incapacité de l’officier, ou d’un défaut de


forme, vaut comme écriture privée, s’il a été signé des parties
lle

dont le consentement est nécessaire pour la validité de l’acte.


e
ci

Parag. II. – De l’acte sous seing privé


ffi
O

Article 449
ie

L’acte sous seing privé, reconnu par celui auquel on


er

l’oppose, ou légalement tenu pour reconnu, fait la même foi que


im

l’acte authentique, envers toutes personnes, des dispositions et


pr

énonciations qu’il renferme, dans les conditions énoncées aux


Im

articles 444 et 445 ci-dessus sauf en ce qui concerne la date,


ainsi qu’il sera dit ci-après.

118
Article 450
Les actes sous seing privé font foi de leur date, entre les
parties, leurs héritiers et leurs ayant cause à titre particulier,
agissant au nom de leur débiteur.
Ils n’ont de date contre les tiers que :
1) du jour où ils ont été enregistrés, soit en Tunisie, soit à

ne
l’étranger ;

n
ie
2) du jour ou l’acte a été déposé dans les mains d’un officier

is
public ;

n
Tu
3) si l’acte est souscrit, soit comme partie, soit comme
témoin, par une personne décédée ou réduite à l’impossibilité

ue
physique d’écrire, du jour du décès ou de l’impossibilité
reconnue ;
liq
ub
4) de la date du visa ou de la légalisation apposés sur l’acte
ép

par un officier à ce autorisé ou par un magistrat soit en Tunisie


R

soit à l’étranger ;
la

5) du jour ou leur substance est constatée dans les actes


de

dressés par les officiers publics à ce autorisés soit en Tunisie


lle

soit à l'étranger ;
e

6) lorsque la date résulte d’autres preuves équivalentes et


ci
ffi

absolument certaines.
O

Les ayants cause et successeurs à titre particulier sont


ie

considérés comme tiers, aux effets du présent article, lorsqu’ils


er

n’agissent pas au nom de leur débiteur.


im

Article 451
pr
Im

La date des lettres de change et autres effets à l’ordre, ainsi


que celle de leurs endossements, est présumée véritable jusqu’à
preuve du contraire.

119
Article 452
L’acte sous seing privé peut être d’une autre main que celle
de la partie, pourvu qu’il soit signé par elle.
Article 453 (Paragraphe 2 ajouté par la loi n° 2000-57 du
13 juin 2000)
La signature doit être apposée de la propre main de la partie

ne
au bas de l’acte, un timbre ou cachet ne peuvent y suppléer et

n
sont considérés comme non apposés.

ie
is
La signature consiste à opposer de la propre main du

n
contractant un nom ou un signe spécial intégré à l’écrit auquel il

Tu
se rapporte. Lorsque la signature est électronique, elle consiste

ue
en l’utilisation d’un procédé d’identification fiable garantissant

liq
le lien entre ladite signature et le document électronique auquel
ub
elle se rattache.
ép

Article 453 bis (Ajouté par la loi n° 2000-57 du 13 juin


2000)
R
la

Le document électronique est l’écrit composé d’un ensemble


de

de lettres et chiffres ou autres signes numériques y compris


celui qui est échangé par les moyens de communication à
lle

condition qu’il soit d’un contenu intelligible, et archivé sur un


e

support électronique qui garantit sa lecture et sa consultation en


ci
ffi

cas de besoin.
O

Le document électronique fait preuve comme acte sous seing


ie

privé s’il est conservé dans sa forme définitive par un procédé


er

fiable et est renforcé par une signature électronique.


im

Article 454
pr
Im

Les écritures portant l’obligation de personnes illettrées ne


vaudront que si elles ont été reçues par notaires ou par officiers
publics à ce autorisés.

120
Article 455
Le télégramme fait preuve comme écriture privée, lorsque
l’original porte la signature de la personne qui l’a expédié, ou
s’il est prouvé que l’original a été remis au bureau du télégraphe
par cette personne bien qu’elle ne l’ait pas signé elle-même.
La date des télégrammes fait foi, jusqu’à preuve du

ne
contraire, du jour et de l’heure où ils ont été remis ou expédiés

n
au bureau du télégraphe.

ie
is
Article 456

n
Tu
Le télégramme a date certaine lorsque l’expéditeur a eu soin

ue
de s’en faire délivrer copie certifiée par le bureau de départ,
indiquant le jour et l’heure du dépôt.
liq
ub
Article 457
ép

En cas d’erreur, d’altération ou de retard dans la


R

transcription d’un télégramme, on appliquera les principes


la

généraux relatifs à la faute ; l’expéditeur d’un télégramme est


de

présumé exempt de faute s’il a eu soin de faire collationner ou


recommander le télégramme, selon les règlements
lle

télégraphiques.
e
ci

Article 458
ffi
O

Celui auquel on oppose un acte sous seing privé est obligé


ie

de désavouer ou de reconnaître formellement son écriture ou sa


er

signature, s’il ne veut la reconnaître ; faute de désaveu, l’écrit


im

est tenu pour reconnu.


pr
Im

Les héritiers ou ayants cause peuvent se borner à déclarer


qu’ils ne connaissent point l’écriture ou la signature de leur
auteur.

121
Article 459
Dans le cas où la partie désavoue son écriture ou sa signature,
et dans le cas où ses héritiers ou ayants cause déclarent ne point les
connaître, la vérification en est ordonnée ; le tribunal pourra y
procéder lui-même ou y faire procéder par expert.
Article 460
La partie qui a avoué son écriture ou sa signature ne perd

ne
point le droit d’opposer à l’acte tous les autres moyens de fond

n
et de forme qui peuvent lui appartenir.

ie
n is
Parag. III. – Des autres écritures pouvant constituer une

Tu
preuve littérale

ue
Article 461
Lorsque les livres des marchands portent l’annotation ou la
liq
reconnaissance écrite de l’autre partie, ou correspondent à un
ub
double qui se trouve entre les mains de cette dernière, ils
ép

constituent pleine preuve contre elle et en sa faveur.


R

Article 462
la

Les inscriptions faites sur les livres de commerce par le


de

commis qui tient les écritures, ou qui est chargé de la


comptabilité, ont la même foi que si elles étaient écrites par le
lle

commettant lui-même.
e
ci

Article 463
ffi

La communication à l’autre partie des livres et inventaires


O

des commerçants et des livres domestiques ne peut être


ie

ordonnée en justice que dans les affaires dérivant d’un rapport


er

de succession, communauté, société, et dans les autres cas où


im

les livres sont communs aux deux parties, et en cas de faillite.


pr

Elle peut être ordonnée, soit d’office, soit à la requête de l’une


Im

des parties, au cours d'un litige, et même avant toute


contestation, lorsqu’il est justifié d’une nécessité suffisante et
seulement dans la mesure où cette nécessité l’exige.

122
Article 464
La communication a lieu de la manière établie entre les
parties, et, si elles ne peuvent s’accorder, moyennant le dépôt au
greffe du tribunal.
Article 465
Le tribunal peut, au cours d’une instance, ordonner d’office

ne
la représentation des livres de commerce et de tous autres, des

n
lettres ou télégrammes de l’une des parties ou de toutes les

ie
deux, à l’effet, soit d’en extraire ce qui concerne le différend,

n is
soit d’en examiner la régularité. Il peut également ordonner aux

Tu
mêmes effets la représentation du livre-journal du médiateur qui
a traité l’affaire.

ue
liq
Dans le cas où la communication à l’autre partie est
ub
nécessaire, celle-ci ne pourra examiner que les annotations
relatives au litige en la partie qui sera déterminée par le juge.
ép

La représentation des livres pourra être faite, soit au tribunal,


R

soit même au lieu où ils se trouvent, au juge lui-même, ou à un


la

greffier ou notaire à ce commis. Lorsqu’il n’y a pas contestation


de

sur la régularité des livres ou sur le document à examiner,


lle

l’extrait peut être fait soit par le greffier, soit par un notaire.
e

Article 466
ci
ffi

Si la partie, aux livres de laquelle on offre de faire foi, refuse


O

de les représenter, sans motif valable, le juge admettra le dire de


ie

l’autre partie en lui déférant le serment.


er

Article 467
im
pr

Les livres des médiateurs relatifs aux affaires conclues par


Im

leur entremise et ceux des tiers non intéressés au litige ont la


valeur d’un témoignage non suspect, s’ils sont bien et
régulièrement tenus.

123
Article 468
Les registres et papiers domestiques tels que les lettres, notes
et papiers volants, écrits de la main de la partie qui les invoque
ou signés par elle, ne font pas foi en faveur de celui qui les a
écrits.
Ils font foi contre lui :

ne
1) dans tous les cas où ils énoncent formellement un

n
paiement reçu par le créancier ou un autre mode de libération ;

ie
is
2) lorsqu’ils contiennent la mention expresse que la note a

n
Tu
été faite pour suppléer le défaut de titre en faveur de celui qui
est y dénommé.

ue
Article 469
liq
ub
La mention de la libération apposée sur le titre par le
ép

créancier, bien que non signée ni datée, fait foi contre lui, sauf
la preuve contraire.
R
la

Parag. IV. – Des copies de titres


de

Article 470 (Modifié par la loi n°2000-57 du 13 juin


2000).
e lle

Les copies faites sur les originaux des actes authentiques ou


ci

des écritures privées ont la même valeur que les originaux


ffi

lorsqu’elles sont certifiées par les officiers publics habilités


O

dans les pays où les copies ont été faites ou lorsqu’elles sont
ie

reconnues par celui auquel on l’oppose ou qu’elles sont signées


er

par lui ou qu’elles ont été réalisées selon des procédés


im

techniques qui procurent toutes les garanties de leur conformité


pr

à l’original.
Im

Si ces conditions ne sont pas remplies, une expertise est


ordonnée pour s’assurer de leur validité.

124
Article 471 (Modifié par la loi n° 2000-57 du 13 juin
2000)
Les copies des actes privés ou publics existant dans les
archives publiques, faites conformément aux règlements par
l’archiviste qui les a en dépôt, font foi au même titre que les
originaux. La même règle s’applique aux copies des actes

ne
transcrits sur les registres des tribunaux, lorsqu’elles sont

n
certifiées conformes à l’original ou lorsqu’elles ont été réalisées

ie
selon les procédés techniques prévus à l’article précédent.

n is
Les dispositions de l’alinéa précédent s’appliquent si une

Tu
partie ou un dépositaire des documents n’a pas gardé l’original

ue
de l’acte et présente une copie qui en est la reproduction fidèle

liq
et durable. ub
Est réputée une copie fidèle et durable, toute reproduction de
ép

l’original qui entraîne une modification irréversible du support


R

matériel telle que le micro film et le microfiche ou tout autre


la

procédé d’archivage électronique ou optique.


de

Article 472
lle

Dans les cas prévus aux articles précédents, les parties ne


e

peuvent exiger la représentation au tribunal de l’acte original


ci
ffi

déposé aux archives ; mais ils auront toujours le droit de


O

demander la collation de la copie sur l’original, et à défaut, sur


ie

la copie déposée aux archives. Ils pourront aussi en demander à


er

leurs frais une reproduction photographique.


im

A défaut de l’original et d’une copie déposée dans des


pr
Im

archives publiques, les copies authentiques faites en conformité


des articles 470 et 471 feront foi, si elles ne présentent ni
ratures, ni altérations, ni aucune autre circonstance suspecte.

125
Section III - De la preuve testimoniale

Article 473 (Modifié par la loi n° 2000-57 du 13 juin


2000)
Les conventions ou autres faits juridiques, ayant pour but de
créer, de transférer, de modifier ou d’éteindre des obligations ou
des droits, et excédant la somme ou la valeur de mille dinars, ne

ne
peuvent être prouvés par témoins, il doit en être passé un acte

n
authentique ou sous seing privé.

ie
is
Article 474 (Modifié par la loi n° 2000-57 du 13 juin

n
2000).

Tu
Il n’est reçu entre les parties aucune preuve par témoins

ue
contre et outre le contenu des actes, et encore qu’il s’agisse

liq
d’une somme ou valeur inférieure à trois mille dinars.
ub
Cette règle reçoit exception quant il s’agit de prouver des
ép

faits de nature à établir le sens des clauses obscures ou


R

ambiguës d’un acte, à en déterminer la portée ou à en constater


l’exécution.
la
de

Article 475 (Modifié par la loi n° 2000-57 du 13 juin


2000).
lle

Celui qui a intenté une action dont l’objet dépasse mille


e
ci

dinars ne peut être admis à la preuve testimoniale, même en


ffi

restreignant sa demande primitive, s’il ne justifie que cette


O

demande a été majorée par erreur.


ie

Article 476 (Modifié par la loi n° 2000-57 du 13 juin


er

2000).
im
pr

La preuve testimoniale sur la demande d’une somme même


Im

inférieure à mille dinars ne peut être admise, lorsque le


demandeur a déclaré par cette somme fait partie d’une créance
supérieure et qui n’est point prouvée par écrit.

126
Article 477
Les règles ci-dessus reçoivent exception lorsqu’il existe un
commencement de preuve par écrit. On appelle ainsi tout écrit
qui rend vraisemblable le fait allégué, et qui émane de celui
auquel on l’oppose, de son auteur, ou de celui qui le représente.
Est réputé émanant de la partie, tout acte dressé à sa requête par

ne
un officier public compétent, dans la forme voulue pour faire

n
foi, ainsi que les dires des parties consignés dans un acte ou

ie
décision judiciaire réguliers en la forme.

n is
Article 478

Tu
La preuve testimoniale est recevable, par exception aux

ue
dispositions ci-dessus :

liq
ub
1) toutes les fois que la partie a perdu le titre qui constituait
la preuve littérale de l’obligation ou de la libération en
ép

conséquence d’un cas fortuit, d’une force majeure, d’une


R

soustraction frauduleuse. Le cas des billets de banques et des


la

titres au porteur est soumis à des règles spéciales.


de

2) lorsqu’il n’a pas été possible au créancier de se procurer


lle

une preuve littérale de l’obligation ; tel est le cas des


e
ci

obligations provenant des quasi-contrats et des délits ou quasi-


ffi

délits et celui où il s’agit d’établir une erreur matérielle


O

commise dans la rédaction de l’acte, ou des faits de violence,


ie

simulation, fraude ou dol dont l’acte est entaché, ou bien entre


er

commerçants, dans les affaires où il n’est pas d’usage d’exiger


im

des preuves écrites ;


pr
Im

L’appréciation des cas où il n’a pas été possible au créancier


de se procurer une preuve écrite est remise à la prudence du
tribunal.

127
Section IV - Des présomptions

Article 479
Les présomptions sont des indices au moyen desquels la loi
ou le juge établit l’existence de certains faits inconnus.

Parag. I. – Des présomptions établies par la loi

ne
Article 480

n
ie
La présomption légale est celle qui est attachée par la loi à

is
certains actes ou à certains faits. Tels sont :

n
Tu
1) les actes que la loi déclare nuls d’après leurs seules

ue
qualités comme présumés faits en fraude de ses dispositions;

liq
2) les cas dans lesquels la loi déclare que l’obligation ou la
ub
libération résultent de certaines circonstances déterminées,
ép

telles que la prescription ;


R

3) l’autorité que la loi attribue à la chose jugée.


la

Article 481
de

L’autorité de la chose jugée ne s’attache qu’au dispositif du


lle

jugement, et n’a lieu qu’à l’égard de ce qui en fait l’objet ou de


e

ce qui en est une conséquence nécessaire et directe. Il faut :


ci
ffi

1) que la chose demandée soit la même ;


O
ie

2) que la demande soit fondée sur la même cause ;


er

3) que la demande soit entre les mêmes parties et formée par


im

elles et contre elles en la même qualité.


pr
Im

Sont considérés comme parties, les héritiers et ayants cause


des parties qui ont figuré à l’instance, lorsqu’ils exercent les
droits de leurs auteurs, sauf le cas de dol et de collusion.

128
Article 482
L’autorité de la chose jugée ne s’attache pas :
1) aux jugements des tribunaux frappés d’appel, lorsqu’ils en
sont susceptibles ;
2) aux jugements des tribunaux étrangers tant qu’ils n’ont
pas été rendus exécutoires par les tribunaux tunisiens;

ne
3) aux ordonnances et jugements interlocutoires ou

n
ie
préparatoires rendus au cours de l’instance lorsqu’ils ne

is
renferment aucune disposition sur le fond des droits en litige.

n
Tu
Article 483

ue
L’exception de la chose jugée doit être opposée par la partie
qui à intérêt à l’invoquer ; elle ne peut être suppléée d’office par
le juge.
liq
ub
Article 484
ép
R

L’autorité de la chose jugée peut être infirmée :


la

1) par la preuve de la fausseté des titres et autres preuves sur


de

lesquelles se fonde le jugement, lorsque ces titres ou ces


preuves en ont été la cause unique ou principale ;
lle

2) par la preuve de l’erreur matérielle sur laquelle se fonde le


e
ci

jugement, lorsque cette erreur en est la cause unique ou


ffi

principale ;
O

3) par la preuve des faits pouvant donner lieu à la prise à


ie
er

partie du juge.
im

Article 485
pr

La présomption légale dispense de toute preuve celui au


Im

profit duquel elle existe.


Nulle preuve n’est admise contre la présomption de la loi .

129
Parag. II. – Des présomptions qui ne sont pas établies par la loi
Article 486
Les présomptions qui ne sont pas établies par la loi sont
remises à la prudence du tribunal ; il ne doit admettre que des
présomptions graves et précises ou bien nombreuses et
concordantes ; la preuve contraire sera de droit et elle pourra
être faite par tous moyens.

n ne
Article 487

ie
Les présomptions même graves, précises et concordantes ne

n is
seront admises que si elles sont confirmées par serment de la

Tu
partie qui les invoque.

ue
Article 488

liq
Celui qui possède de bonne foi une chose mobilière ou un
ub
ensemble de meubles est présumé avoir acquis cette chose
régulièrement et d’une manière valable sauf à celui qui allègue
ép

le contraire à le prouver.
R

N’est pas présumé de bonne foi, celui qui savait ou devrait


la

savoir, au moment où il a reçu la chose, que celui dont il l’a


de

reçue n’avait pas le droit d’en disposer.


lle

Article 489
e
ci

Entre deux parties qui sont également de bonne foi, celle qui
ffi

est en possession doit être préférée, si elle était de bonne foi au


O

moment où elle a acquis la possession, et encore que son titre


ie

soit postérieur en date.


er

Article 490
im

A défaut de possession et à égalité de titres, celui dont le titre


pr

à une date antérieure doit être préféré.


Im

Lorsque le titre de l’une des parties n’a pas une date


certaine, on préférera celle dont le titre a une date certaine.

130
Article 491
Lorsque les choses sont représentées par des certificats de
dépôt, des lettres de voiture ou autres titres analogues, celui qui
a la possession des choses est préféré à celui qui est nanti du
titre, si les deux parties étaient également de bonne foi au
moment où elles ont acquis la possession.

n ne
ie
Section V – Du serment

is
Article 492

n
Tu
Le serment est de deux espèces :

ue
1) celui qu’une partie défère à l’autre pour en faire

liq
dépendre la décision de la cause. Il est appelé décisoire ;
ub
2) celui qui est déféré d’office par les juges à l’une ou à
ép

l’autre des parties. Il est appelé supplétoire.


R

Article 493
la

Le serment doit toujours être prêté personnellement et non


de

par procureur.
lle

Article 494
e
ci

Pour prêter et déférer le serment décisoire, il faut avoir la


ffi

capacité d’aliéner ; le père, le tuteur, le conseil judiciaire et


O

l’administrateur ne peuvent déférer serment que dans les formes


ie

établies par la loi pour les aliénations des biens des mineurs et
er
im

des incapables ; ils ne peuvent le prêter dans les affaires des


personnes dont ils administrent les biens que sur les faits
pr
Im

d’administration accomplis personnellement par eux ; le mineur


autorisé à exercer le commerce peut prêter serment et le déférer
dans la limite de son autorisation.

131
Article 495
Le serment doit toujours être prêté à la mosquée, le vendredi
ou dans tout autre lieu religieux qui sera indiqué par la partie
qui le défère et conformément au culte de la partie.
Si le lieu où le serment doit être prêté est éloigné de plus de
trois mille du lieu où siège le tribunal, la partie à laquelle le

ne
serment est déféré pourra refuser de s’y rendre.

n
ie
Article 496

n is
La partie, qui refuse de prêter serment dans le lieu indiqué,

Tu
est censée avoir refusé le serment.

ue
Prag. I. – Du serment décisoire
Article 497 liq
ub
ép

Le serment décisoire peut-être déféré sur quelque espèce de


contestation que ce soit et en tout état de l’instance, et encore
R

qu’il n’existe aucun commencement de preuve de la demande


la

ou de l’exception sur laquelle il est déféré.


de

Article 498
elle

Il ne peut être déféré que sur un fait personnel à la partie à


ci

laquelle on le défère, ou sur la connaissance d’un fait.


ffi
O

Les héritiers et spécialement tous tiers, dès qu’il s’agit du


ie

fait d’autrui, ne peuvent être astreints à prêter serment que sur la


er

connaissance d’un fait.


im

Article 499
pr
Im

Le serment ne peut être déféré par un fils à son père ou à sa


mère, mais il peut être référé par le fils, si le père ou la mère
défèrent le serment.

132
Article 500
Il ne peut être déféré :
1) sur un fait criminel, lorsque l’accusé veut le référer au
demandeur ;
2) sur une convention pour laquelle la loi exige l’acte
authentique ou la transcription ;

ne
3) contre un fait qu’un acte authentique déclare avoir eu lieu

n
ie
en présence de l’officier public qui l’a reçu ;

is
4) pour établir une obligation à laquelle la loi refuse l’action

n
Tu
en justice pour des raisons d’ordre public ou de morale ;

ue
5) sur un fait qui a été déjà écarté par un jugement passé en
force de chose jugée ;
liq
ub
6) dans le cas où le serment aurait, d’après les circonstances,
ép

un caractère évidemment vexatoire ou inutile.


R

Article 501
la

Le serment peut être référé par la partie à laquelle il a été


de

déféré.
lle

Article 502
e

La partie à laquelle a été déféré le serment ne peut le référer


ci
ffi

après avoir déclaré qu’elle était disposée à le prêter.


O

Article 503
ie

Lorsque celui à qui le serment est déféré est défendeur, son


er
im

refus de prêter serment ne suffit pas pour établir le droit de son


pr

adversaire : mais il faudra déférer le serment à ce dernier : s’il


Im

le prête ou si le défendeur renonce à le lui faire prêter, on doit


lui adjuger sa demande ; s’il refuse, il doit succomber, encore
que le défendeur ait refusé de prêter le serment.

133
Article 504
La partie qui a déféré ou référé le serment ne peut plus se
rétracter, lorsque l’adversaire a déclaré qu’il est prêt à faire ce
serment.
Article 505
La délation du serment par la partie suppose la renonciation

ne
à tout autre moyen. Aucune preuve ne peut être admise contre le

n
ie
serment, sauf les poursuites pénales en cas de faux serment.

is
Article 506

n
Tu
Le serment n’a aucun effet lorsqu’on justifie que c’est par la

ue
violence ou le dol de l’autre partie qu’on a été amené à la prêter.

liq
Article 507 ub
Le serment prêté ou refusé ne forme preuve qu’au profit de
ép

celui qui l’a déféré ou contre lui et au profit de ses héritiers ou


R

ayants cause ou contre eux ; mais le serment prêté ou refusé par


la

l’un des héritiers ne peut être opposé aux autres.


de

Parag. II. – Du serment déféré d’office


lle
e

Article 508
ci
ffi

Le juge peut déférer le serment à l’une des parties ou même


O

à toutes les deux pour en faire dépendre la décision de la cause,


ie

ou seulement pour déterminer le montant de la condamnation.


er

Le serment supplétoire peut être déféré, soit sur un fait qui est
im

personnel à la partie, soit sur la connaissance d’un fait.


pr

Article 509
Im

Le serment déféré d’office par le juge à l’une des parties ne


peut être référé à l’autre.

134
Article 510
Lorsque l’action est dirigée contre un absent, contre la
succession du débiteur, contre un mineur ou autre incapable, le
juge doit toujours déférer le serment au demandeur, à peine de
nullité du jugement. Il est permis, toutefois, de transiger sur ce
serment.
Article 511

ne
Chacune des parties a le droit de démontrer la fausseté du

n
ie
serment déféré d’office à son adversaire. Elle perd ce droit :

is
1) lorsqu’un jugement passé en force de chose jugée est

n
Tu
intervenu sur ce serment ;
2) si elle a formellement acquiescé au jugement qui a

ue
ordonné la prestation du serment ; le simple défaut de

liq
protestation ou de réserve ne vaut pas acquiescement.
ub
Article 512
ép

Le serment sur la valeur de la chose demandée ne peut être


R

déféré par le juge au demandeur que lorsqu’il est d’ailleurs


la

impossible de constater autrement cette valeur. Le juge reste


de

libre d’apprécier les effets du serment, et de réduire la somme,


si elle lui paraît exagérée.
elle
ci

Chapitre II
ffi
O

De l’interprétation des conventions


ie

et de quelques règles générales de droit


er
im

Parag. I. – De l’interprétation des conventions


pr
Im

Article 513
Lorsque les termes de l’acte sont formels, il n’y a pas lieu à
rechercher quelle a été la volonté de son auteur.

135
Article 514
Il y a lieu à interprétation :
1) lorsque les termes employés ne sont pas conciliables avec
le but évident qu’on a eu en vue en rédigeant l’acte ;
2) lorsque les termes employés ne sont pas clairs par eux
mêmes, ou expriment incomplètement la volonté de leur auteur;

n ne
3) lorsque l’incertitude résulte du rapprochement des

ie
différentes clauses de l’acte, qui fait naître des doutes sur la

n is
portée de ces clauses.

Tu
Article 515

ue
Lorsqu’il y a lieu à interprétation, on doit rechercher qu’elle

liq
a été la volonté des parties, sans s’arrêter au sens littéral des
ub
termes, ou à la construction des phrases.
ép

Article 516
R

On doit suppléer les clauses qui sont d’usage dans le lieu où


la

l’acte a été fait ou qui résultent de sa nature.


de

Article 517
e lle

Les clauses des actes doivent être interprétées les unes par
ci

les autres, en donnant à chacune le sens qui résulte de l’acte


ffi
O

entier ; lorsque les clauses sont inconciliables entre elles, on


ie

s’en tient à la dernière dans l’ordre de l’écriture.


er

Article 518
im
pr

Lorsqu’une expression ou une clause est susceptible de


Im

deux sens, on doit plutôt l’entendre dans celui avec lequel elle
peut avoir quelque effet, que dans le sens avec lequel elle n’en
aurait aucun.

136
Article 519
Les termes employés doivent être entendus selon leur sens
propre et leur acceptation usuelle dans le lieu où l’acte a été fait,
à moins qu’il ne soit justifié qu’on a voulu les employer dans
une acceptation particulière. Lorsqu’un mot a une acceptation
technique usuelle, c’est dans cette signification qu’on est censé

ne
l’avoir employé.

n
ie
Article 520

is
La qualification venant à la suite d’une énumération

n
Tu
s’applique à tout ce qui précède, comme dans la phrase suivante :
« Je donne à mes enfants et à mes petits-enfants mâles », à moins

ue
qu’il ne résulte clairement que l’attribut ne peut s’appliquer qu’à

liq
ce qui le précède immédiatement. Lorsque les deux parties de la
ub
phrase sont reliées par la particule «ensuite», l’attribut s’applique
ép

à ce qui le suit.
R

La condition exprimée à la suite d’une énumération


la

s’applique à tout ce qui précède.


de

Article 521
e lle

Un acte de libéralité doit être interprété moins


ci

rigoureusement qu’un acte à titre onéreux.


ffi
O

Article 522
ie

Les renonciations à un droit doivent être entendues


er
im

strictement et n’ont jamais que la portée qui résulte évidement


pr

des termes employés par leur auteur, et ne peuvent être étendues


Im

au moyen de l’interprétation. Les actes dont le sens est douteux


ne peuvent servir de fondement pour en introduire la
renonciation.

137
Article 523
Lorsque deux actions sont ouvertes à une personne à raison
de la même cause, le choix de l’une de ces actions ne saurait
être considéré comme une renonciation à l’autre.
Article 524
Lorsque dans un acte, on a exprimé un cas pour l’explication de

ne
l’obligation, on n’est pas censé avoir voulu par là restreindre

n
l’étendue que l’engagement reçoit de droit aux cas non exprimés.

ie
is
Article 525

n
Tu
Lorsqu’il s’agit de choses indivisibles, la mention de la
partie équivaut à la mention du tout. Ainsi la renonciation

ue
partielle à l’exercice du droit de chefâa vaut renonciation totale.
Article 526
liq
ub
Lorsque, dans une obligation, la somme, mesure ou quantité,
ép

est indiquée approximativement par les mots : « environ, à peu


R

près » et autres équivalents, il faut entendre la tolérance admise


la

par l’usage du commerce ou du lieu.


de

Article 527
lle

Lorsque la somme ou quantité est écrite en toutes lettres et


e

en chiffres, il faut, en cas de différence, s’en tenir à la somme


ci
ffi

écrite en toutes lettres, si l’on ne prouve avec précision de quel


O

côté est l’erreur.


ie

Cette règle s’applique aussi aux lettres de change.


er

Article 528
im
pr

Lorsque la somme ou quantité est écrite plusieurs fois en


Im

toutes lettres, l’acte vaut, en cas de différence, pour la somme


ou quantité la moins forte, si l’on prouve avec précision de quel
côté est l’erreur.

138
Article 529
Dans le doute, l’obligation s’interprète dans le sens le plus
favorable à l’obligé, mais à la charge par celui-ci de prêter
serment à l’appui de ses déclarations.
Article 530

ne
Quelques généraux que soient les termes dans lesquels un

n
acte est conçu, il ne comprend que les choses sur lesquelles il

ie
paraît que les parties se sont proposé de contracter, ou de

n is
s’obliger.

Tu
Article 531

ue
Lorsqu’une interprétation, soit au propre, soit au figuré, ne

liq
donne pas un sens raisonnable et conforme à la loi, la clause est
ub
non avenue.
ép

Parag. II.- De quelques règles générales de droit


R
la

Article 532
de

En appliquant la loi, on ne doit lui donner d’autre sens que


lle

celui qui résulte de ses expressions, d’après leur ordre


e

grammatical, leur signification usuelle, et l’intention du


ci

législateur.
ffi
O

Article 533
ie
er

Lorsque la loi s’exprime en termes généraux il faut


im

l’entendre dans le même sens.


pr

Article 534
Im

Lorsque la loi réserve un cas déterminé, elle s’applique à


tous les autres cas qui ne sont pas expressément exceptés.

139
Article 535
Lorsqu’un cas ne peut être décidé par une disposition précise
de la loi, on aura égard aux dispositions qui régissent les cas
semblables ou des matières analogues ; si la solution est encore
douteuse, on décidera d’après les règles générales de droit.
Article 536

ne
Ce que la loi prescrit en vu d’un motif déterminé doit
s’appliquer toutes les fois que le même motif existe.

n
ie
Article 537

n is
Ce que la loi permet en vu d’un motif déterminé cesse d’être

Tu
permis lorsque ce motif n’existe plus.

ue
Article 538

liq
Ce que la loi défend pour un motif déterminé cesse d’être
ub
défendu lorsque ce motif n’existe plus.
ép

Article 539
R

Lorsque la loi défend formellement une chose déterminée, ce


la

qui est fait contrairement à la loi ne peut avoir aucun effet.


de

Article 540
Les lois restrictives et celles qui font exception aux lois
lle

générales ou à d’autres lois ne doivent pas être étendues au-delà


e
ci

du temps et des cas qu’elles expriment.


ffi

Article 541
O

L’interprétation peut, en cas de nécessité, modérer la rigueur


ie

de la loi ; elle ne doit jamais l’aggraver.


er
im

Article 542
pr

Les lois ne sont abrogées que par des lois postérieures,


Im

lorsque celles-ci l’expriment formellement, ou lorsque la


nouvelle loi est incompatible avec la loi antérieure ou qu’elle
règle toute la matière réglée par cette dernière.

140
Article 543
La coutume et l’usage ne seraient prévaloir contre la loi,
lorsqu’elle est formelle.
Article 544
Celui qui invoque l’usage doit en justifier l’existence :
l’usage ne peut être invoqué que s’il est général ou dominant et

ne
s’il n’a rien de contraire à l’ordre public et aux bonnes mœurs.

n
ie
Article 545

n is
Lorsque la loi a été publiée et que le délai fixé pour sa mise

Tu
à exécution est écoulé, l’ignorance de ladite loi n’excuse pas

ue
lorsqu’il s’agit d’un fait illicite ou de ce qui est notoire aux plus

liq
illettrés. ub
Article 546
ép

A égalité de droits celui qui s’oppose à toute innovation doit


R

être préféré.
la

Article 547
de

Nul ne peut venir contre son fait si la loi ne le permet


lle

expressément.
e
ci

Article 548
ffi

Nul ne peut se constituer un titre de soi-même.


O
ie

Article 549
er

Nul ne peut user des pouvoirs qu’il a pour autrui par


im

exemple comme administrateur ou tuteur, afin de contracter


pr

avec soi-même, même par intermédiaire.


Im

Article 550
Celui qui peut le plus peut le moins.

141
Article 551
Nul ne peut conférer à autrui plus de droits qu’il n’en a lui
même.
Article 552
Nul ne peut donner gratuitement s’il est insolvable.

ne
Article 553

n
Le créancier passe avant l’héritier, et il n’y a pas d’hérédité

ie
is
qu’après l’acquittement des dettes.

n
Tu
Article 554

ue
Celui qui a les avantages a les charges et les risques.

liq
Article 555 ub
Celui qui a subit un dommage injuste n’est pas autorisé par
ép

cela à causer des dommages à autrui.


R

Article 556
la

Entre deux inconvénients, il faut choisir le moindre.


de

Article 557
elle

Entre l’intérêt général et l’intérêt particulier, il faut préférer


ci

l’intérêt général, s’il n’y a aucun moyen de les concilier.


ffi
O

Article 558
ie
er

La bonne foi se présume toujours, tant que le contraire n’est


im

pas prouvé.
pr

Article 559
Im

Tout rapport de droit est présumé valable et conforme à la


loi, jusqu’à preuve du contraire.

142
Article 560
En principe, chacun est présumé libre de toute obligation
jusqu’à preuve du contraire.
Article 561
Toute obligation est présumée pure et simple et celui qui
soutient le contraire doit le prouver.

ne
Article 562

n
ie
Tout état de droit ou de fait est présumé persévérer le même

is
qu’à l’origine et celui qui soutient qu’il a été modifié doit le

n
Tu
prouver.

ue
Article 563

liq
Les dispositions établies dans les articles qui précèdent ne
ub
dérogent pas aux règles spéciales énoncées dans les titres
relatifs aux contrats particuliers.
ép
R
la
de
lle
e
ci
ffi
O
ie
er
im
pr
Im

143
Im
pr
im
er
ie
O
ffi
ci
elle
de
la
R
ép
ub
liq
ue
Tu
nis
ie
nne
LIVRE II

DES DIFFERENTS CONTRATS


DETERMINES ET DES QUASI-CONTRATS

ne
QUI S’Y RATTACHENT

n
ie
is
TITRE PREMIER

n
Tu
DE LA VENTE

ue
Chapitre premier
liq
ub
De la vente en général
ép
R

Section première - De la nature et des éléments constitutifs de


la

la vente
de

Article 564
lle

La vente est un contrat par lequel l’une des parties transmet


e
ci

la propriété d’une chose ou d’un droit à l’autre contractant,


ffi

contre un prix que ce dernier s’oblige à lui payer .


O

Article 565
ie
er

La vente faite par un malade, pendant sa dernière maladie,


im

est régie par les dispositions de l’article 354, lorsqu'elle est faite
pr

à un de ses successibles dans l’intention de le favoriser, comme


Im

si, par exemple, il lui vendait à un prix beaucoup inférieur à la


valeur réelle de la chose, ou s’il lui achetait à une valeur
supérieure.

145
La vente faite par le malade à un non successible est régie
par les dispositions de l’article 355.
Article 566
Les magistrats, greffiers, avocats, mandataires ad litem ne
peuvent ni par eux-mêmes, ni par personne interposée, et à
peine de nullité, se rendre acquéreurs ou cessionnaires, à

ne
quelque titre que ce soit, en tout ou en partie, des droits litigieux

n
qui sont de la compétence des tribunaux dans le ressort desquels

ie
ils exercent leurs fonctions.

n is
La vente en ce cas est nulle de plein droit ; la nullité en devra

Tu
être prononcée à la requête de tout intéressé et même d’office.

ue
Article 567

liq
Les magistrats, greffiers, notaires, avocats, mandataires ad
ub
litem et fonctionnaires de l’Etat, ne peuvent se rendre
ép

acquéreurs ou cessionnaires, ni par eux-mêmes ni par personne


R

interposée, et à peine de nullité absolue, des biens, droits et


la

créances dont ils doivent poursuivre ou autoriser la vente.


de

Article 568
lle

Les administrateurs des communes et établissements publics,


e

les tuteurs, les conseils judiciaires ou curateurs, les pères qui


ci

gèrent les biens de leurs enfants, les syndics de faillite, les


ffi

liquidateurs de sociétés, ne peuvent se rendre cessionnaires des


O

biens des personnes qu’ils représentent, sauf dans le cas où ils


ie

seraient copropriétaires des biens à alénier. Ne peuvent


er

également, les personnes ci-dessus, se rendre cessionnaires de


im

créances quelconques contre ceux dont ils administrent les biens.


pr
Im

La cession ou vente pourra, toutefois, être ratifiée par celui


pour le compte duquel elle a eu lieu, s’il a capacité d’aliéner, ou
par le tribunal, ou par toute autre autorité compétente.

146
Article 569
Les courtiers et experts ne peuvent se rendre acquéreurs, ni par
eux-même, ni par personne interposée, des biens meubles ou
immeubles dont la vente ou estimation leur a été confiée, à peine
de nullité qui pourra être prononcée, ainsi que des dommages.
Article 570

ne
Sont réputées personnes interposées, dans les cas prévus aux
articles 566 à 569 ci-dessus, la femme et les enfants, même

n
ie
majeurs, des personnes qui y sont dénommées.

is
Article 571

n
Tu
Est nulle la vente des choses qui, par la nature ou à raison
des circonstances, ne sont pas susceptibles d’être livrées à

ue
l’acheteur ; par exemple, le poisson dans l’eau, l’oiseau dans

liq
l’air, l’animal qui s’est échappé. ub
Article 572
ép

Cependant, on peut vendre un droit incorporel, tel que le droit


R

de chasser ou de pêcher dans un lieu déterminé, celui de faire


la

usage de l’eau d’un endroit déterminé, lorsque le débit moyen peut


être évalué, et encore qu’il puisse varier selon les années, le droit
de

d’appuyer une poutre au mur du voisin, un droit de passage.


lle

On peut aussi vendre une chose dont on a la propriété,


e

quoiqu’on en ait perdu momentanément la détention, ainsi les


ci

animaux domestiques qui ont l’habitude de revenir chez leur


ffi
O

maître.
ie

Article 573
er

Est valable également la vente d’une partie déterminée de


im

l’espace libre ou colonne d’air qui s’élève au-dessus de l’édifice


pr

déjà construit et l’acquéreur peut y construire, pourvu que la nature


Im

et les dimensions de la construction aient été déterminées ; mais


l’acquéreur n’a pas le droit de vendre l’espace au-dessus de lui
sans le consentement du vendeur primitif.

147
Article 574
Est nulle la vente d’une chose inexistante, telle que des fruits
en germe ou dont l’existence est aléatoire, par exemple le
produit à naître d’un animal, une récolte non encore sortie de
terre.
Est valable, néanmoins, la vente sur pied des fruits et autres

ne
produits naturels déjà nés et même avant leur maturité.

n
Article 575

ie
is
Est nulle entre musulmans la vente de choses déclarées

n
impures par la loi religieuse, sauf les objets dont elle a autorisé

Tu
le commerce, tels que les engrais animaux pour les besoins de
l’agriculture.

ue
liq
Article 576 ub
La vente de la chose d’autrui est valable :
ép

1) si le maître la ratifie ;
R

2) si le vendeur acquiert ensuite la propriété de la chose ;


la

Dans le cas où le maître refuse de ratifier, l’acquéreur peut


de

demander la résolution de la vente; le vendeur est tenu, en


outre, des dommages-intérêts, lorsque l’acquéreur ignorait, au
lle

moment de la vente que la chose était à autrui.


e
ci

La nullité du contrat ne peut jamais être opposée par le


ffi

vendeur, à raison de ce que la chose était à autrui.


O

Article 577
ie
er

La vente peut avoir pour objet une chose déterminée


im

seulement quant à son espèce ; mais, dans ce cas, la vente n’est


pr

valable que si la désignation de l’espèce s’applique à des choses


Im

fongibles suffisamment déterminées quant au nombre, à la


quantité, au poids ou à la mesure et à la qualité, pour éclairer le
consentement donné par les parties.

148
Article 578
La vente des mines, carrières, gisement et autres dépôts
naltures enfouis dans le sol ou affleurant à la surface, est
soumise à des règlements particuliers.
Article 579

ne
Le prix de la vente doit être déterminé. On ne peut en
rapporter la détermination à un tiers ni acheter au prix payé par

n
ie
un tiers, à moins que le prix ne soit connu des contractants. On

is
peut, cependant, s’en référer au prix fixé dans une mercuriale,

n
Tu
ou tarif déterminé, ou à la moyenne des prix du marché,
lorsqu’il s’agit de marchandises dont le prix ne subit pas de

ue
variations. Lorsque ce prix est variable, les contractants sont

liq
présumés s’en être référés à la moyenne des prix pratiqués.
ub
ép
R

Section II - De la perfection de la vente


la

Article 580
de

La vente est parfaite entre les parties, dès qu’il y a


lle

consentement des contractants, l’un pour vendre, l’autre pour


e

acheter, et qu’ils sont d’accord sur la chose, sur le prix et sur les
ci

autres clauses du contrat.


ffi
O

Article 581 (Modifié par la loi n°92- 47 du 4 mai 1992)


ie

Lorsque la vente a pour objet des immeubles, des droits


er
im

immobiliers ou autres choses susceptibles d’hypothèques, elle


pr

doit être faite par écriture ayant date certaine, d’après la loi, et
Im

elle n’a d’effet, au regard des tiers, que si elle est enregistrée à
la recette des finances, sous réserve des dispositions spéciales
aux immeubles immatriculés.

149
Article 582
Lorsque la vente a été faite en bloc, le contrat est parfait dès
que les parties sont convenues de l’objet et du prix et des autres
clauses du contrat, quoique les choses qui en font l’objet n’aient
pas encore été pesées, comptées, mesurées ou jaugées.
La vente en bloc est celle qui a pour objet un ensemble de
choses à un seul et même prix, sans égard au nombre, au poids

ne
ou à la mesure, si ce n’est à l’effet de déterminer le prix total.

n
ie
is
Chapitre II

n
Tu
Des effets de la vente

ue
Section première - Des effets de la vente en général

liq
ub
Article 583
ép

L’acheteur acquiert de plein droit la propriété de la chose


vendu, dès que le contrat est parfait par le consentement des
R

parties.
la

Article 584
de

Dès que le contrat est parfait, l’acheteur peut aliéner la chose


lle

vendue, même avant la délivrance ; le vendeur peut céder son


e

droit au prix, même avant le paiement, sauf les conventions


ci

contraires des parties. Cette disposition n’a pas lieu dans les
ffi
O

ventes de denrées alimentaires, entre musulmans.


ie

Article 585
er

Dès la perfection du contrat, l’acheteur doit supporter les


im

impôts, contributions et autres charges qui grèvent la chose


pr

vendue, s’il n’y a stipulation contraire ; les frais de conservation de


Im

la chose sont également à sa charge, ainsi que ceux de perception


des fruits. En outre, la chose vendue est aux risques de l’acheteur,
même avant la délivrance, sauf les conventions des parties.

150
Article 586
Lorsque la vente est faite à la mesure, à la jauge, au
compte, à l’essai, sur dégustation ou sur simple description,
tant que les choses n'ont pas été comptées, mesurées,
jaugées, essayées, dégustées ou examinées et agrées par
l’acheteur ou par son représentant, elles sont aux risques du

ne
vendeur, alors même qu’elles se trouveraient déjà au pouvoir

n
de l’acheteur.

ie
is
Article 587

n
Tu
Lorsque la vente est alternative avec détermination d’un
délai pour le choix, les risques ne sont à la charge de

ue
l’acquéreur qu’à partir de l’avènement de la condition, s’il
n’y a stipulation contraire.
liq
ub
Article 588
ép
R

La chose vendue voyage aux risques du vendeur jusqu’à


sa réception par l’acheteur.
la
de

Article 589
lle

Si on vend des marchandises qui se trouvent en voyage


e

avec indication de leurs quotités et qualités et du navire qui


ci

les transporte ou doit les transporter, les marchandises


ffi
O

vendues sont aux risques du vendeur jusqu’à leur délivrance


à l’acheteur.
ie
er

Article 590
im

En cas de vente de fruits sur l’arbre, des produits d’un


pr

potager ou d’une récolte pendante, les fruits ou les légumes


Im

sont aux risques du vendeur jusqu’au moment de leur


complète maturation.

151
Section II - Des obligations du vendeur

Article 591
Le vendeur a deux obligations principales :
1) celle de délivrer la chose vendue ;
2) celle de la garantir.

n ne
Parag. I. - De la délivrance

ie
is
Article 592

n
La délivrance a lieu lorsque le vendeur ou son représentant

Tu
se dessaisit de la chose vendue et met l’acquéreur en mesure

ue
d’en prendre possession sans empêchement.

liq
Article 593
ub
La délivrance a lieu de différentes manières :
ép

1) pour les immeubles, par le délaissement qu’en fait le


R

vendeur, et par la remise des clefs, lorsqu’il s’agit d’un héritage


la

urbain, pourvu qu’en même temps l’acheteur ne trouve pas


de

d’empêchement à prendre possession de la chose;


lle

2) pour les choses mobilières, par la tradition réelle, ou par


e
ci

la remise des clefs du bâtiment ou du coffre qui les contient, ou


ffi

par tout autre moyen, reconnu par l’usage ;


O

3) elle s’opère même par le seul consentement des parties, si


ie

le retirement des choses vendues ne peut être effectué au


er

moment de la vente, ou si elle étaient déjà au pouvoir de


im

l’acheteur à un autre titre ;


pr
Im

4) lorsqu’il s’agit de choses qui se trouvent dans un dépôt


public, le transfert ou la remise du certificat de dépôt, du
connaissement ou de la lettre de voiture, vaut délivrance.

152
Article 594
La délivrance des droits incorporels, par exemple un droit de
passage, se fait, soit par la remise des titres qui en constatent
l’existence, soit par l’usage que l’acquéreur en fait avec le
consentement du vendeur ; lorsque l’exercice du droit
incorporel comporte aussi la possession d’une chose, le vendeur
est tenu de mettre l’acquéreur à même d’en prendre possession

ne
sans obstacle.

n
ie
Article 595

is
La délivrance doit se faire au lieu où la chose vendue se

n
Tu
trouvait au moment du contrat, s’il n’en a été autrement
convenu.

ue
Si l’acte de vente porte que la chose se trouve dans un lieu

liq
autre que celui où elle se trouve réellement, le vendeur sera tenu
ub
de transporter la chose à l’endroit désigné, si l’acheteur l’exige.
ép

Article 596
R

Lorsque la chose vendue doit être expédiée d’un lieu à un


la

autre, la délivrance n’a lieu qu’au moment où la chose parvient


de

à l’acquéreur ou à son représentant.


lle

Article 597
e

La délivrance doit se faire aussitôt après la conclusion du


ci
ffi

contrat, sauf les délais exigés par la nature de la chose vendue


O

ou par l’usage.
ie

Article 598
er

Le vendeur qui n’a pas accordé de terme pour le paiement


im

n’est pas tenu de délivrer la chose, si l’acheteur n’offre d’en


pr

payer le prix, contre la remise de la chose.


Im

L’offre d’une caution ou autre sûreté ne peut tenir lieu de


paiement du prix.

153
Article 599
Lorsque plusieurs choses ont été vendues en bloc, le vendeur
a le droit de retenir la totalité des choses vendues, jusqu’au
paiement de la totalité du prix, alors même que le prix de
chaque objet aurait été établi séparément.
Article 600

ne
Le vendeur ne peut refuser de livrer la chose vendue :

n
1) s’il a autorisé un tiers à toucher le prix ou le solde restant

ie
is
dû sur le prix ;

n
2) ou s’il a accepté une délégation sur un tiers pour le

Tu
paiement du prix ou du solde restant dû sur le prix ;

ue
3) si, après le contrat, il a accordé un terme pour payer.
Article 601
liq
ub
Le vendeur n’est pas tenu de délivrer la chose vendue, quand
ép

même il aurait accordé un délai pour le paiement :


R

1) si, depuis la vente, l’acheteur est tombé en déconfiture ;


la

2) s’il était déjà en faillite au moment de la vente, à l’insu du


de

vendeur ;
lle

3) s’il a diminué les sûretés qu’il avait données pour le


e

paiement, de manière que le vendeur se trouve en danger de


ci

perdre le prix.
ffi
O

Article 602
ie

Lorsque le vendeur use du droit de rétention établi aux


er

articles ci-dessus, il répond de la chose dans les mêmes


im

conditions que le créancier gagiste du gage qu’il détient.


pr

Article 603
Im

Les frais de délivrance, tels que ceux de mesurage, de


pesage, de comptage, de jaugeage, sont à la charge du vendeur.

154
Sont aussi à la charge du vendeur, lorsqu’il s’agit d’un droit
incorporel, les frais des actes nécessaires pour constituer ou
transmettre ce droit.
Le tout, sauf les usages des locaux et les conventions des
parties.
Article 604

ne
Les frais de courtage sont à la charge du vendeur, lorsque le

n
courtier a conclu lui-même la vente, sauf les usages locaux et

ie
les stipulations des parties.

n is
Article 605

Tu
Les frais d’enlèvement et de réception de la chose vendue,

ue
ainsi que ceux du paiement du prix, de change, et d’actes de

liq
notaire, d’enregistrement et de timbre, pour ce qui concerne
ub
l’acte d’achat, sont à la charge de l’acheteur. Sont également à
sa charge les frais d’emballage, de chargement et de transport.
ép

Les frais de réception comprennent les droits de transit,


R

d’octroi et de douane, perçus pendant le transport et à l’arrivée


la

de la chose.
de

Le tout sauf usage ou stipulation contraire.


lle

Article 606
e
ci

La chose doit être délivrée en l’état où elle se trouvait au


ffi

moment de la vente. A partir de ce moment, le vendeur ne peut


O

en charger l’état.
ie

Article 607
er
im

Si, avant la délivrance, la chose déterminée qui fait l’objet


pr

de la vente est détériorée ou détruite par le fait du vendeur ou


Im

par sa faute, l’acheteur a le droit de demander la valeur de la


chose ou une indemnité correspondant à sa moins-value, dans
les mêmes conditions où il aurait action contre tout autre tiers.

155
Lorsque l’objet de la vente est une chose fongible, le
vendeur sera tenu de délivrer une chose semblable en qualité et
quantité à celle qui a fait l’objet du contrat, le tout sauf le droit
de l’acheteur à de plus amples dommages, si le cas y échet.
Article 608
Si la chose vendue est détériorée ou détruite avant la

ne
délivrance par le fait de l’acheteur, ou par sa faute, celui-ci sera

n
tenu de recevoir la chose en l’état où elle se trouve et de payer

ie
is
le prix par entier.

n
Tu
Article 609

ue
Tous les fruits et accroissement de la chose, tant civils que
naturels, appartiennent à l’acquéreur depuis le moment où la
liq
vente est parfaite, et doivent lui être délivrés avec elle, s’il n’y a
ub
convention contraire.
ép
R

Article 610
la

L’obligation de délivrer la chose comprend également ses


de

accessoires selon les conventions des parties ou selon l’usage.


lle

A défaut de stipulation ou d’usage, on suivra les règles ci-


e

après.
ci
ffi

Article 611
O

La vente d’un héritage comprend celle des constructions et


ie

des plantations qui s’y trouvent, celle des récoltes qui n’ont pas
er

encore levé, des fruits non noués.


im
pr

Elle ne comprend pas les fruits noués, les récoltes pendantes,


Im

les plantes en pots et les pépinières, les arbres secs qui ne


peuvent être utilisés que comme bois, les choses enfouies par le
fait de l’homme, et qui ne remontent pas à une haute antiquité.

156
Article 612
La vente d’un édifice comprend celle du sol qui le soutient,
et des accessoires fixes et immobilisés, tels que les portes,
fenêtres, clefs faisant partie des serrures, moulins, escaliers ou
armoires fixes, tuyaux servant à la conduite des eaux, poutres et
fourneaux fixés au mur.

ne
Elle ne comprend pas les objets mobiles, que l’on peut

n
enlever sans dommage, les matériaux réunis pour faire des

ie
is
réparations, et ceux qui ont été séparés de l’édifice pour être

n
remplacés.

Tu
Article 613

ue
La vente d’un immeuble comprend aussi les plans, devis,

liq
titres et documents relatifs à la propriété. Lorsque les titres
ub
relatifs à la propriété se rapportent aussi à d’autres objets non
ép

compris dans la vente, le vendeur n’est tenu que de délivrer un


R

extrait authentique de la partie relative à l’héritage vendu.


la

Article 614
de

Les ruches et les colombiers mobiles ne font pas partie de


lle

l’héritage vendu.
e

Article 615
ci
ffi

Le jardin ou autre terrain, complanté ou non, qui se trouve


O

en dehors de la maison, n’est pas considéré comme un


ie

accessoire de cette maison, même s’il communique avec elle


er

par une porte intérieure, à moins :


im

1) qu’il ne soit de si petite étendue par rapport à l’édifice


pr

qu’on doive le considérer comme un accessoire ;


Im

2) ou qu’il ne résulte de la destination du père de famille


qu’il a été considéré comme un accessoire.

157
Article 616
La vente d’une coupe ou récolte ne comprend pas celle du
regain, lorsqu’il s’agit de produits qui repoussent après une
première coupe ou récolte, tels que le trèfle, la luzerne, le
sainfoin. La vente de légumes, de fleurs, de fruits, comprend les
légumes, les fruits et les fleurs sur pied, ainsi que ceux qui
mûrissent ou éclosent après la vente et qui en sont considérés

ne
comme accessoires et non comme un regain.

n
Article 617

ie
is
La vente d’un animal comprend :

n
1) celle du petit qu’il allaite ;

Tu
2) celle de la laine ou du poil prêt pour la tonte.

ue
Article 618

liq
La vente des arbres comprend le sol qui les porte, ainsi que
ub
les fruits non noués.
ép

Les fruits noués appartiennent au vendeur, s’il n’y a


R

stipulation contraire.
la

Article 619
de

La vente d’un navire comprend celle de ses agrès, de ses


apparaux, c’est-à-dire des ancres, mâts, câbles, voiles, poulies,
lle

vergues, ainsi que celle des chaloupes et canots et tous autres


e

objets qui y sont attachés par destination. Dans le doute, le


ci
ffi

tribunal jugera, à dire d’experts.


O

Article 620
ie

La vente d’un fonds de commerce ou d’une industrie


er

comprend celle des livres de commerce, des notes, pièces et


im

dossiers qui s’y rattachent, de l’outillage et objets nécessaires à


pr

l’exploitation, de l’enseigne, du matériel et marchandises, des


Im

marques de fabrique dûment spécifiées, de l’achalandage, du


brevet d’invention et du secret industriel, de tout, s’il n’y a pas
convention contraire.

158
Il ne comprend pas, sauf les conventions des parties, ce qui
est purement personnel au vendeur, tels que ses diplômes,
patentes, médailles, certificats, titres scientifiques, ainsi que sa
signature ou griffe ; lorsque l’enseigne est nominative,
l’acquéreur ou successeur doit ajouter une indication précisant
le fait de la cession.
Article 621

ne
La vente d’une marchandise comprend l’emballage, les

n
ie
enveloppes, les marques et estampilles extérieures et autres

is
objets destinés à la protéger ou à en garantir l’authenticité.

n
Tu
Article 622
Les valeurs ou objets précieux trouvés à l’intérieur d’un

ue
objet mobilier ne sont pas réputés compris dans la vente, s’il
n’y a stipulation contraire.
liq
ub
Article 623
ép

Les choses qui se vendent au poids et au nombre et ne


R

présentent pas de variations sensibles dans leur prix, celles


la

qu’on peut diviser sans préjudice, peuvent être vendues pour un


de

prix unique ou à raison de tant par unité de mesure ou de poids.


Si la quantité indiquée est trouvée complète au moment de la
lle

délivrance, la vente est obligatoire pour le tout. Dans le cas où il


e

y aurait une différence en plus ou en moins, et soit qu’on ait


ci

vendu pour un prix unique ou à tant par unité, on appliquera les


ffi
O

règles suivantes : s’il y a un excédent, il appartiendra au


vendeur, si la différence est en moins, l’acheteur aura le choix
ie

de résilier le contrat pour le tout ou d’accepter la quantité livrée,


er

en la payant à proportion.
im
pr

Article 624
Im

Lorsque la vente a pour objet des choses qui se vendent au


nombre et dont le prix subit des variations sensibles, on
appliquera les règles suivantes :

159
si elles ont été vendues en bloc et pour un prix unique, toute
différence en plus ou en moins annule la vente ;
si elles ont été vendues à tant par unité, la différence en plus
annule la vente,
si la différence est en moins, l’acheteur a le choix de résilier
la vente pour le tout, ou d’accepter la quantité livrée en la

ne
payant à proportion.

n
Article 625

ie
is
Lorsque la vente a pour objet des choses qui se vendent au

n
Tu
poids et à la mesure et ne peuvent se fractionner sans dommage,
entre autres des terres vendues à la mesure, on appliquera les

ue
règles suivantes :

liq
a) si la chose a été vendue tout entière pour un prix unique,
ub
l’excédent appartient à l’acheteur, sans que le vendeur ait le
ép

choix de résilier la vente. Si la différence est en moins,


R

l’acheteur aura le droit de résilier la vente ou bien d’accepter la


la

quantité livrée en payant tant le prix fixé ;


de

b) si la vente a été faite à tant par unité de mesure et qu’on


trouve une différence en plus ou en moins, l’acheteur a le choix
lle

de résilier le contrat ou bien d’accepter la quantité livrée en la


e
ci

payant à proportion.
ffi

Article 626
O
ie

Si la chose a été vendue en bloc ou comme un corps


er

déterminé par son individualité, l’expression du poids, de la


im

mesure ou de la contenance ne donne lieu à aucun supplément


pr

de prix en faveur du vendeur, ni à aucune réduction en faveur de


Im

l’acheteur, à moins que la différence, la quantité ou mesure


réelle à celle exprimée au contrat ne soit d’un vingtième en plus
ou en moins. Le tout s’il n’y a stipulation ou usage contraire.

160
Article 627
Dans le cas où, suivant l’article précédent, il y a lieu à
augmentation de prix pour excédent de qualité ou de mesure,
l’acquéreur a le choix ou de se désister du contrat ou de fournir
le supplément de prix.
Article 628

n ne
Dans tous les cas ci-dessus, il sera tenu compte des tares et

ie
autres différences tolérées par l’usage commercial, s’il n’y a

n is
convention contraire.

Tu
Article 629

ue
L’action en résolution du contrat et celle en diminution ou en

liq
supplément de prix, dans les cas ci-dessus, doivent être
ub
intentées dans l’année, à partir de la date fixée par le contrat
ép

pour l’entrée en jouissance ou la délivrance, et à défaut, à partir


R

de la date du contrat, le tout à peine de déchéance.


la
de

Parag. II. - De la garantie


lle

Article 630
e
ci

La garantie que le vendeur doit à l’acquéreur à deux objets :


ffi

a) le premier est la jouissance et la possession paisible de la


O

chose vendue (garantie pour cause d’éviction) ;


ie
er

b) le second, les défauts de cette chose (garantie pour les


im

vices rédhibitoires).
pr
Im

La garantie est due de plein droit, quand même elle n’aurait


pas été stipulée. La bonne foi du vendeur ne l’exonère pas de
cette obligation.

161
A. - De l’obligation de garantir la jouissance et la paisible
possession (garantie pour cause d’éviction)

Article 631
L’obligation de garantir emporte pour le vendeur celle de
s’abstenir de tout acte ou réclamation qui tendrait à inquiéter
l’acheteur ou à le priver des avantages sur lesquels il avait droit

ne
de compter, d’après la destination de la chose vendue, et l’état

n
ie
dans lequel elle se trouvait au moment de la vente.

n is
Article 632

Tu
Le vendeur est également tenu de droit à garantir l’acquéreur

ue
de l’éviction qu’il souffre, en vertu d’un droit subsistant au
moment de la vente.
liq
ub
Il y a éviction :
ép

1) lorsque l’acquéreur est privé en tout ou en partie de la


R

possession de la chose ;
la

2) lorsqu’il ne réussit pas à en obtenir la possession contre


de

un tiers détenteur ;
lle

3) ou, enfin, lorsqu’il est obligé de faire un sacrifice pour la


e

délivrer.
ci
ffi

Article 633
O

L’éviction d’une partie déterminée de la chose équivaut à


ie

l’éviction du tout, si cette partie est de telle importance par


er

rapport au reste que l’acquéreur n’aurait point acheté la chose


im

sans elle.
pr
Im

Il en est de même si l’héritage se trouve grevé de servitudes


non apparentes, ou autres droits sur la chose non déclarés lors
de la vente.

162
Article 634
S’il s’agit de servitudes nécessaires et naturellement
inhérentes au fonds, telles, par exemple, que le droit de passage
sur un fonds enclavé, l’acheteur n’aurait de recours contre son
vendeur que dans le cas où celui-ci aurait garanti la complète
liberté du fonds.

ne
Article 635

n
ie
L’acheteur, actionné à raison de la chose vendue, est tenu, au

is
moment où le demandeur a produit ses preuves, de dénoncer la

n
Tu
demande en éviction à son vendeur. Le tribunal l'avertira à ce
moment qu'en suivant l'action en son nom personnel, il s'expose

ue
à perdre tout recours contre son auteur ; si, malgré cet

liq
avertissement, il préfère défendre directement à l'action, il
ub
perdra tout recours contre le vendeur.
ép

Article 636
R

L'acheteur qui a souffert l'éviction totale de la chose, sans


la

qu'il y ait eu de sa part reconnaissance du droit de l'évinçant, a


de

le droit de se faire restituer :


lle

1) le prix qu'il a déboursé et les loyaux coûts du contrat ;


e
ci

2) les dépens judiciaires qu'il a faits sur la demande en


ffi

garantie ;
O
ie

3) les dommages qui sont la suite directe de l'éviction.


er

Article 637
im
pr

L'acheteur a le droit de se faire restituer la totalité du prix,


Im

même si la chose évincée se trouve détériorée ou dépréciée, en


tout ou en partie, par son fait ou sa faute, ou par une force
majeure.

163
Article 638
Le vendeur de mauvaise foi devra rembourser à l'acquéreur
de bonne foi toutes les dépenses, même volontaires ou
d'agrément que celui-ci aurait faites.
Article 639

ne
Si la chose évincée se trouve avoir augmenté de valeur au
moment de l'éviction, même indépendamment du fait de

n
ie
l'acquéreur, la plus-value sera comprise dans le montant des

is
dommages-intérêts, s'il y a dol du vendeur.

n
Tu
Article 640

ue
En cas d'éviction partielle, mais de telle importance qu'elle

liq
vicie la chose vendue et que l'acheteur n'aurait pas achetée s'il
ub
avait pu la connaître, l'acheteur peut, à son choix, se faire
ép

restituer le prix de la partie évincée et maintenir la vente pour le


R

surplus, ou bien résilier la vente et se faire restituer le prix total.


la

Lorsque l'éviction partielle n'a pas une importance suffisante


de

pour justifier la résolution de la vente, l'acheteur n'a droit qu'à


une diminution proportionnelle du prix.
lle
e

Article 641
ci
ffi

Lorsque la vente a pour objet plusieurs choses mobilières


O

achetées en bloc et pour un prix unique, l'acheteur qui est


ie

évincé d'une partie, de ces objets peut à son choix résilier le


er

contrat et se faire restituer le prix, ou bien demander une


im

réduction proportionnelle.
pr
Im

Mais si les choses sont de telle nature qu'on ne puisse les


séparer sans dommage, l'acheteur n'a droit à la résolution que
pour le tout.

164
Article 642
Les parties peuvent convenir que le vendeur ne sera soumis
à aucune garantie.
Cette clause n'a cependant pour effet que d’affranchir le
vendeur des dommages-intérêts, mais ne peut le libérer de
l'obligation de restituer, en tout ou en partie, le prix qu'il a reçu,

ne
si l'éviction s'accomplit.

n
La stipulation de non-garantie n'a aucun effet :

ie
is
1) si l'éviction se fonde sur un fait qui est personnel au

n
vendeur lui-même;

Tu
2) lorsqu'il y a dol du vendeur, par exemple, lorsqu'il a

ue
sciemment vendu la chose d'autrui, ou lorsqu'il connaissait la

liq
cause de l'éviction et qu'il ne l'a pas déclarée.
ub
Dans ces deux cas, il devra, en outre, les dommages.
ép

Article 643
R

Le vendeur est tenu de restituer le prix ou de subir la


la

réduction, même si l'acheteur connaissait le risque de l'éviction


de

ou l'existence des charges.


lle

Article 644
e

Le vendeur n'est tenu d'aucune garantie :


ci
ffi

a) si l'éviction a lieu par violence ou par force majeure ;


O

b) si elle dépend du fait du prince, à moins que le fait du


ie

prince ne se fonde sur un droit préexistant qu'il appartient au


er

souverain de déclarer ou de faire respecter, ou sur un fait


im

imputable au vendeur ;
pr
Im

c) lorsque l'acheteur est troublé dans sa jouissance par des


voies de fait de la part de tiers qui ne prétendent d'ailleurs aucun
droit sur la chose vendue.

165
Article 645
Le vendeur, même appelé en cause en temps utile, n'est tenu
d'aucune garantie lorsque l'éviction a lieu par le dol ou la faute
de l'acquéreur, si cette faute a été la cause déterminante du
jugement qui a évincé ce dernier, et notamment :
a) lorsque l'acquéreur a laissé accomplir contre lui une

ne
prescription commencée du temps de son auteur, ou s'il néglige

n
lui-même d'accomplir une prescription déjà commencée par ce

ie
dernier ;

n is
b) si l'acquéreur laisse accomplir à son préjudice une

Tu
immatriculation à laquelle il aurait eu le temps de s'opposer,

ue
c) lorsque l'éviction se fonde sur un fait ou une cause

liq
personnelle à l'acquéreur.
ub
Article 646
ép

L'acheteur ne perd point son recours en garantie contre le


R

vendeur lorsqu'il n'a pu, à cause de l'absence de ce dernier, le


la

prévenir en temps utile et qu'il a été obligé, en conséquence, de


de

se défendre seul contre l'évinçant.


lle
e

B. - De la garantie des défauts de la chose vendue


ci
ffi

Article 647
O

Le vendeur garantit les vices de la chose qui en diminuent


ie

sensiblement la valeur ou la rendent impropre à l'usage auquel


er

elle est destinée d'après sa nature ou d'après le contrat. Les


im

défauts qui diminuent légèrement la valeur ou la jouissance, et


pr

ceux tolérés par l'usage, ne donnent pas ouverture à garantie.


Im

Le vendeur garantit également l'existence des qualités par lui


déclarées, ou qui ont été stipulées par l'acheteur.

166
Article 648
Cependant lorsqu'il s'agit de choses dont le véritable état ne
peut être connu qu'en les dénaturant, telles que des fruits en
coque, le vendeur ne répond des vices cachés que s'il s'y est
expressément engagé, ou si l'usage local lui impose cette
garantie.

ne
Article 649

n
Dans les ventes sur échantillon, le vendeur garantit

ie
l'existence des qualités de l'échantillon. Lorsque l'échantillon a

n is
péri ou s'est détérioré, l'acheteur est tenu de prouver que la

Tu
marchandise n'est pas conforme à l'échantillon.

ue
Article 650

liq
Le vendeur ne garantit que les vices qui existaient au
ub
moment de la vente, s'il s'agit d'un corps déterminé par son
individualité, ou au moment de la délivrance, s'il s'agit d'une
ép

chose fongible qui a été vendue au poids, à la mesure, sur


R

description.
la

Article 651
de

En cas de doute, le dire du vendeur fait foi à charge de serment.


lle

Article 652
e
ci

Lorsqu'il s'agit de choses mobilières, autres que les animaux,


ffi

l'acheteur doit examiner l'état de la chose vendue aussitôt après


O

l'avoir reçue et notifier immédiatement au vendeur tout défaut


ie

dont celui-ci doit répondre, dans les sept jours qui suivront la
er

réception.
im
pr

A défaut, la chose est censée acceptée, à moins qu'il ne


Im

s'agisse de vices non reconnaissables par un examen ordinaire,


ou que l'acheteur n'ait été empêché, pour une cause
indépendante de sa volonté, d'examiner l'état de la chose

167
vendue. Dans ce cas, les vices de la chose doivent être notifiés
au vendeur aussitôt après leur découverte ; à défaut, la chose est
censée acceptée. Le vendeur de mauvaise foi ne peut se
prévaloir de cette dernière réserve.
Article 653
L'acheteur doit, sans délai, faire constater l'état de la chose

ne
vendue par l'autorité judiciaire, ou par experts à ce autorisés,

n
contradictoirement avec l'autre partie ou son représentant s'ils

ie
sont sur les lieux. A défaut de constatation régulière, il sera tenu

is
de prouver que les vices existaient déjà au moment de la

n
Tu
réception. Cette vérification n'est pas requise lorsque la vente
est faite sur échantillon, dont l'identité n'est pas contestée.

ue
Si la marchandise provient d'un autre lieu, et si le vendeur
liq
n'a point de représentant au lieu de réception, l'acheteur est tenu
ub
de pouvoir provisoirement à la conservation de la chose.
ép

S'il y a danger d'une détérioration rapide, l'acheteur a le


R

droit, et lorsque l'intérêt du vendeur l'exige, il a le devoir de


la

faire vendre la chose en présence de l'autorité compétente du


de

lieu où elle se trouve, après la constatation dont il est parlé ci-


lle

dessus. Il doit aussitôt, et à peine des dommages-intérêts,


donner avis au vendeur de tout ce qui précède.
e
ci
ffi

Article 654
O

Les frais de réexpédition dans le cas de l'article précèdent,


ie

sont à la charge du vendeur.


er

Article 655
im
pr

Lorsqu'il y a lieu à rédhibition, soit pour cause de vices, soit


Im

à raison de l'absence de certaines qualités, l'acheteur peut


poursuivre la résolution de la vente et la restitution du prix. S'il
préfère garder la chose, il n'a droit à aucune diminution de prix.

168
Il aura droit aux dommages :
a) lorsque le vendeur connaissait les vices de la chose ou
l'absence des qualités par lui promises et n'a pas déclaré qu'il
vendait sans garantie : cette connaissance est toujours présumée
lorsque le vendeur est un marchand ou un artisan qui vend les
produits de l'art qu'il exerce ;

ne
b) lorsque le vendeur a déclaré que les vices n'existaient pas,

n
à moins qu'il ne s'agisse de vices qui ne se sont révélés qu'après

ie
is
la vente, ou que le vendeur pouvait ignorer de bonne foi ;

n
Tu
c) lorsque les qualités dont l’absence est constatée avaient
été expressément stipulées ou étaient requises par l’usage du

ue
commerce.
Article 656
liq
ub
ép

Lorsque la vente a pour objet un ensemble de choses


déterminées et qu'une partie en est viciée, l'acheteur a le droit de
R

se prévaloir de la faculté qui lui est accordée par l'article 655 ;


la

lorsque la vente a pour objet des choses fongibles, l'acheteur ne


de

pourra exiger que la délivrance d'une quantité de choses de la


lle

même espèce, exemptes des défauts constatés, sauf son recours


e

pour les dommages si le cas y échet.


ci
ffi

Article 657
O

Si la vente a pour objet plusieurs choses différentes achetées


ie

en bloc et pour un prix unique, l'acheteur pourra, même après


er
im

délivrance, faire résilier la vente pour la partie défectueuse de


pr

ces objets et se faire restituer une partie proportionnelle du prix;


Im

cependant, lorsque les objets ne peuvent être séparés sans


dommage, par exemple, lorsqu'ils forment une paire, il ne
pourra faire résilier le marché que pour le tout.

169
Article 658
La résolution à cause du défaut de la chose principale s'étend
aussi aux accessoires, même lorsque le prix a été fixé
séparément.
Le vice de la chose accessoire ne résout pas la vente de la
chose principale.

ne
Article 659

n
ie
La diminution du prix se fait en établissant d'une part, la

is
valeur de la chose à l'état sain au moment du contrat, et, d'autre

n
part, la valeur qu'elle a en l'état où elle se trouve.

Tu
Lorsque la vente a pour objet plusieurs choses achetées en

ue
un lot unique l'évaluation se fait sur la base de la valeur de

liq
toutes les choses constituant le lot. ub
Article 660
ép

Au cas de résolution de la vente, l'acheteur doit restituer :


R
la

1) la chose affectée du vice rédhibitoire, telle qu'il l'a reçue,


avec ses accessoires et ce qui en faisait partie, ainsi que les
de

accessoires qui se sont incorporés avec elle depuis le contrat ;


lle

2) les fruits de la chose, depuis le moment de la résolution


e
ci

amiable ou du jugement qui la prononce, de même que les fruits


ffi

antérieurs à cette date. Cependant, lorsque les fruits n'étaient


O

pas noués au moment de la vente, l'acheteur les fait siens s'il les
ie

a cueillis, même avant leur maturité ; il fait également siens les


er

fruits parvenus à leur maturité, encore qu'il ne les ait pas perçus.
im

D'autre part, le vendeur est tenu :


pr
Im

1) de faire raison à l'acheteur des frais de culture, d'arrosage


ou d'entretien et des frais relatifs aux fruits que l'acheteur lui a
restitués ;

170
2) de restituer le prix qu'il a reçu ainsi que les frais et loyaux
coûts du contrat ;
3) d'indemniser l'acheteur des pertes que la chose peut lui
avoir occasionnées, si le vendeur était en dol.
Article 661
L'acheteur n'a droit à aucune restitution, ni diminution de

ne
prix, s'il ne peut restituer la chose, dans les cas suivants :

n
ie
1) si la chose a péri par cas fortuit ou par la faute de

is
l'acheteur ou des personnes dont ce dernier doit répondre ;

n
Tu
2) si la chose a été volée ou soustraite à l'acheteur ;

ue
3) s'il a transformé la chose de manière qu'elle ne puisse plus
servir à sa destination primitive. Cependant, si le vice de la
liq
chose n'est apparu qu'au moment ou par suite de la
ub
manipulation, l'acheteur conserve son recours contre le vendeur.
ép

Article 662
R

Si la chose vendue a péri à cause du vice dont elle était


la

affectée ou d'un cas fortuit occasionné par ce vice, la perte est


de

pour le vendeur, lequel est tenu de restituer le prix. Il est tenu,


lle

en outre, des dommages, s'il est de mauvaise foi.


e

Article 663
ci
ffi

Il n’y a pas lieu à résolution, et l’acheteur ne peut demander


O

qu’une diminution de prix :


ie

1) si la chose a été détériorée par sa faute ou par celle des


er

personnes dont il doit répondre ;


im
pr

2) s'il l'a appliquée à un usage qui en diminue notablement la


Im

valeur. Cette disposition s'applique au cas où il aurait fait usage


de la chose avant de connaître le défaut : s'il a fait usage de la
chose après, on appliquera l'article 671.

171
Article 664
Lorsque la chose vendue et délivrée est atteinte d'un vice
rédhibitoire et qu'il survient un vice nouveau non imputable à
l'acheteur, celui-ci a le choix soit de garder la chose en exerçant
son recours tel que de droit du chef de l'ancien vice, soit de la
rendre au vendeur en subissant sur le prix qu'il a payé une
diminution proportionnelle au vice nouveau qui a surgi depuis

ne
la vente. Cependant, le vendeur peut offrir de reprendre la chose

n
en l'état où elle se trouve, en renonçant à toute compensation

ie
pour le vice qui a surgi ; dans ce cas, l'acheteur aura le choix

is
soit de retenir la chose dans l'état où elle se trouve, en renonçant

n
Tu
à un recours, soit de la restituer, sans payer d'indemnité.
Article 665

ue
Si le nouveau défaut vient à disparaître, le défaut antérieur à
liq
la délivrance fait renaître l'action rédhibitoire en faveur de
ub
l'acheteur.
ép

Article 666
R

La diminution de prix obtenue du chef d'un vice reconnu


la

n'empêche pas l'acheteur de demander, soit la résolution de la


de

vente, soit une nouvelle diminution de prix, si un autre vice


venait à se déclarer.
lle
e

Article 667
ci

L'action rédhibitoire s'éteint lorsque le vice a disparu avant


ffi
O

ou pendant l'instance en résolution ou en diminution de prix, s'il


s'agit d'un vice transitoire de sa nature, et qui n'est pas
ie

susceptible de reparaître. Cette disposition ne s'applique pas, si


er

le vice est de telle nature qu'il pourrait se reproduire.


im
pr

Article 668
Im

Le vendeur n'est point tenu des vices apparents, ni de ceux


dont l'acheteur a eu connaissance ou qu'il aurait pu facilement
connaître.

172
Article 669
Le vendeur répond même des défauts que l'acheteur aurait
pu facilement connaître, s'il a déclaré qu'ils n'existaient pas.
Article 670
Le vendeur ne répond pas des vices de la chose, ou de
l'absence des qualités requises :

ne
1) s'il les a déclarés ;

n
ie
2) s'il a stipulé qu'il ne serait tenu d'aucune garantie.

n is
Article 671

Tu
L'action rédhibitoire s'éteint :

ue
1) si l'acheteur y a expressément renoncé après avoir eu
connaissance du vice de la chose;
liq
ub
2) si, depuis que le vice lui a été connu, il a vendu la chose
ép

ou en a autrement disposé à titre de propriétaire ;


R

3) s'il l'a appliquée à son usage personnel, et continue à s'en


la

servir après avoir connu le vice dont elle est affectée. Cette
de

règle ne s'applique pas aux maisons et autres immeubles


lle

analogues, que l'on peut continuer à habiter pendant l'instance


en résolution de la vente.
e
ci
ffi

Article 672
O

Toute action résultant des vices rédhibitoires, ou du défaut


ie

des qualités promises, doit être intentée, à peine de déchéance :


er

1) pour les choses immobilières dans les trois cents soixante


im

cinq jours après la délivrance ;


pr
Im

2) pour les choses mobilières et les animaux, dans les trente


jours après la délivrance, pourvu qu'il ait été donné au vendeur
l'avis dont il est parlé à l'article 652.

173
Ces délais peuvent être prorogés ou réduits d'un commun
accord par les parties. Les règles des articles 384 à 390
s'appliquent à la déchéance en matière d'action rédhibitoire.

Article 673
Le vendeur de mauvaise foi ne peut opposer les moyens de
prescription établis en l'article précédent, ni toute autre clause

ne
limitant sa garantie. Est de mauvaise foi, tout vendeur qui aurait

n
ie
employé des manœuvres dolosives pour créer ou dissimuler les

is
vices de la chose vendue.

n
Tu
Article 674

ue
L'action rédhibitoire n'a pas lieu dans les ventes faites par

liq
autorité de justice.
ub
ép
R

Section III - Des obligations de l'acheteur


la

Article 675
de

L'acheteur a deux obligations principales :


e lle

1) celle de payer le prix;


ci
ffi

2) et celle de prendre livraison de la chose.


O

Article 676
ie
er

L'acheteur est tenu de payer le prix à la date et de la manière


im

établie au contrat ; à défaut de convention, la vente est censée


pr

faite au comptant, et l'acheteur doit payer au moment même de


Im

la délivrance.
Les frais du paiement sont à la charge de l'acheteur.

174
Article 677
Néanmoins, dans les cas où il est d'usage que le paiement ait
lieu dans un certain délai, ou par échéances déterminées, les
parties sont censées avoir voulu se conformer à l'usage, si elles
n'ont expressément stipulé le contraire.
Article 678

ne
Lorsqu'un délai a été accordé pour le paiement du prix, le

n
ie
terme commence à courir de la conclusion du contrat, si les

is
parties n'ont pas établi une autre date.

n
Tu
Article 679

ue
L'acheteur est tenu de prendre livraison de la chose vendue,

liq
dans le lieu et à la date fixés par le contrat. A défaut de
ub
convention ou d'usage, il est tenu de la retirer immédiatement,
sauf le délai normalement nécessaire pour opérer le retirement.
ép

S'il ne se présente pas pour le recevoir, ou s'il se présente sans


R

offrir en même temps le paiement du prix, lorsque la vente est


la

faite au comptant, on appliquera les principes généraux relatifs


de

à la mise en demeure du débiteur (article 597).


lle

Lorsque les choses vendues doivent être livrées en plusieurs


e

fois, le défaut de retirement des objets formant la première


ci
ffi

livraison produit les mêmes conséquences que le défaut de


O

retirement de la totalité.
ie

Le tout, sauf les conventions contraires des parties.


er

Article 680
im
pr

S'il a été stipulé, d'après le contrat ou la coutume du lieu, que


Im

la vente serait résolue faute de paiement du prix, le contrat sera


résolu de plein droit par le seul fait du non-paiement dans le
délai convenu.

175
Article 681
Le vendeur qui n'a pas accordé de délai peut aussi, à défaut
de paiement du prix, revendiquer les choses mobilières qui se
trouvent au pouvoir de l'acheteur, ou en arrêter la vente.
L'action en revendication n'est pas recevable après quinze jours,
à partir de la remise de la chose à l'acheteur. La revendication a
lieu, même si la chose vendue a été incorporée à une chose

ne
immobilière, et à l'encontre de tous tiers ayant des droits sur

n
ie
l'immeuble.

is
La revendication en cas de faillite est régie par les

n
Tu
dispositions spéciales à la faillite.

ue
Article 682

liq
L'acheteur qui est troublé ou qui se trouve en danger
ub
imminent et sérieux d'être troublé, en vertu d'un titre antérieur à
ép

la vente, a le droit de retenir le prix tant que le vendeur n'aura


R

pas fait cesser le trouble. Mais le vendeur peut le forcer à payer


la

en donnant caution, ou autre sûreté suffisante pour la restitution


de

du prix et des loyaux coûts du contrat en cas d'éviction.


Lorsque le trouble ne porte que sur une partie de la chose,
lle

l'acheteur ne peut retenir qu'une partie proportionnelle du prix,


e
ci

et le cautionnement sera limité à la portion de la chose en


ffi

danger d'éviction.
O
ie

L'acheteur ne peut exercer ce droit de rétention lorsqu'il a été


er

stipulé qu'il paiera nonobstant tout trouble, ou lorsqu'il


im

connaissait le danger d'éviction lors de la vente.


pr

Article 683
Im

Les dispositions de l'article précédent s'appliquent au cas où


l'acheteur découvre un vice rédhibitoire dans la chose vendue.

176
Chapitre III
De quelques espèces particulières de vente
Section première - De la vente à réméré

(Les articles 684 à 699 inclus ont été abrogés par la loi

ne
n° 58-1 du 28 janvier 1958 relative à la prohibition des
transactions par contrats de vente à réméré, vente à livrer

n
ie
avec des prix et d’antichrèse).

n is
Tu
Section II - De la vente sous condition suspensive en faveur

ue
de l'une des parties (vente à option)

Article 700 liq


ub
ép

La vente peut être faite à condition que l'acheteur ou le


vendeur aura le droit de se départir du contrat dans un délai
R

déterminé. cette condition doit être expresse; elle peut être


la

stipulée, soit au moment du contrat, soit après, par une clause


de

additionnelle.
lle

Article 701
e
ci

La vente faite sous cette clause est censée faite sous


ffi

condition suspensive, tant que la partie qui s'est réservé le droit


O

d'opter n'a pas déclaré expressément ou tacitement dans le délai


ie

convenu si elle entend tenir le contrat ou s'en départir.


er

Article 702
im
pr

Si le contrat n'indique pas le délai d'option, les parties sont


Im

présumées avoir stipulé le délai établi par la loi ou par l'usage.


Les délais établis par l'usage ne peuvent, cependant, être
supérieurs à ceux indiqués dans l'article suivant.

177
Article 703
La partie qui s'est réservé le droit d'option doit déclarer si
elle entend tenir le contrat ou s'en départir dans les délais
suivants :
a) pour les immeubles urbains et les fonds de terre, dans le
délai de trente jours à partir de la date du contrat ;

ne
b) pour les animaux domestiques et toutes les choses
mobilières, dans le délai de cinq jours.

n
ie
Les parties peuvent, toutefois, convenir d'un délai moindre ;

is
toute stipulation d'un délai supérieur est nulle et doit être réduite

n
Tu
aux délais ci-dessus.

ue
Article 704

liq
Le délai établi par les parties ou par la loi est de rigueur ; il
ub
ne peut être prorogé pas le tribunal même si la partie qui s'est
réservé la faculté d'opter n'a pas usé de son droit même pour
ép

une cause indépendante de sa volonté.


R

Article 705
la
de

Pendant le délai d'option, le droit aux fruits, accroissements


et accessoires de la chose demeure en suspens; il passe avec la
lle

chose elle-même à la partie qui acquiert définitivement la


e

propriété.
ci
ffi

Article 706
O

Si la partie opte affirmativement dans le délai établi par le


ie

contrat ou par la loi, la vente devient pure et simple, et la chose


er

est réputée avoir appartenu à l'acheteur dès le jour du contrat.


im

Article 707
pr
Im

Si la partie qui s'est réservé le droit d'option laisse passer le


délai sans faire connaître sa décision, elle est présumée, de plein
droit, avoir accepté.

178
Article 708
L'acheteur perd le droit de refuser la chose par tout fait
impliquant l'intention de faire acte de propriétaire, et notamment :
a) s'il dispose de la chose par gage, vente, location ou pour
son usage personnel ;
b) s 'il la dégrade volontairement ;

ne
c) s 'il la transforme.

n
Au contraire, le vendeur est présumé avoir opté

ie
négativement et perd le droit d'exiger l'exécution de la vente

is
dans les cas ci-dessus.

n
Tu
Article 709

ue
Si la partie qui avait le droit d'opter meurt avant d'avoir choisi,
le droit d'option se transmet aux héritiers ; si elle perd la capacité
liq
de contracter, le tribunal nommera un curateur spécial qui devra
ub
agir de la manière la plus conforme aux intérêts de l'incapable.
ép

Article 710
R

Lorsque la partie opte négativement, le contrat est réputé


la

non avenu; les parties doivent se restituer réciproquement ce


de

qu'elles ont reçu l'une de l'autre.


Les droits constitués par l'acheteur dans l'intervalle
lle

s'évanouissent.
e
ci

Article 711
ffi

L'acheteur qui ne peut restituer la chose ou la restitue


O

détériorée, pour une cause non imputable à son fait ou à sa


ie

faute, n'est tenu d'aucune responsabilité.


er
im

Section III - De la vente à livrer


pr

avec avance de prix (sélem)


Im

Les articles 712 à 717 inclus ont été abrogés par la loi
n° 58-1 du 28 janvier 1958.

179
TITRE II
DE L'ECHANGE

Article 718
L'échange est un contrat par lequel chacune des parties remet

ne
à l'autre, à titre de propriété, une chose mobilière ou
immobilière, ou un droit incorporel, contre une autre chose ou

n
ie
un autre droit de même nature ou de nature différente.

n is
Article 719

Tu
L'échange est parfait par le consentement des parties.

ue
Toutefois, lorsque l'échange a pour objet des immeubles ou

liq
autres objets susceptibles d'hypothèques, on appliquera les
ub
dispositions de l'article 581.
ép

Article 720
R
la

Lorsque les objets échangés sont de valeurs différentes, il est


permis aux parties de composer la différence au moyen de
de

soultes en numéraire ou en autres objets, au comptant ou à


lle

terme. Cette disposition n'a pas lieu entre musulmans, lorsque


e

les objets de l'échange sont des denrées.


ci
ffi

Article 721
O
ie

Les dépens et loyaux coûts du contrat se partagent de droit


er

entre les copermutants, sauf les stipulations des parties.


im

Article 722
pr
Im

Chacun des copermutants doit à l'autre la même garantie que


le vendeur à raison, soit de l'insuffisance du titre, soit des vices
rédhibitoires de la chose qu'il a donnée.

180
Article 723
Lorsque l'échange a pour objet des immeubles ou des droits
immobiliers, la demande en résolution doit être annotée en
marge de l'inscription de l'acte d'échange, selon ce qui sera dit
au titre des hypothèques.
Article 724

ne
Les règles de la vente s'appliquent à l'échange dans la

n
mesure où le permet la nature de ce contrat.

ie
is
Article 725

n
Tu
L'échange des immeubles appartenant à des fondations
pieuses (habous) est soumis à des règlements particuliers.

ue
TITRE III liq
ub
ép

DU LOUAGE
R

Article 726
la

Il y a deux sortes de contrats de louage : celui des choses


de

(kirâ) ; celui des personnes ou d’ouvrage (idjâra).


elle

Chapitre premier
ci
ffi

Du louage des choses


O

Dispositions générales
ie
er

Article 727
im
pr

Le louage de choses est un contrat par lequel l’une des


Im

parties cède à l’autre la jouissance d’une chose mobilière ou


immobilière, pendant un certain temps, moyennant un prix
déterminé que l’autre partie s’oblige à lui payer.

181
Article 728
Le louage de choses est parfait par le consentement des
parties sur la chose, sur le prix et sur les autres clauses dont
elles pourraient convenir dans le contrat.
Article 729
Néanmoins, les baux d’immeubles et de droits immobiliers

ne
doivent être constatés par écrit s’ils sont faits pour plus d’une

n
année. A défaut d’acte écrit, le bail est censé fait pour un temps

ie
indéterminé.

n is
Les baux d’immeubles excédant une année n’ont d’effet au

Tu
regard des tiers que s’ils sont enregistrés dans les conditions

ue
déterminées par la loi.

liq
Article 730 ub
Ceux qui n’ont sur la chose qu’un droit personnel d’usage et
ép

d’habitation ou un droit de rétention ou de gage ne peuvent la


R

donner à louage.
la

Article 731
de

Les personnes qui, aux termes des articles 567 et 568, ne


lle

peuvent se rendre acquéreurs de certains biens, ne peuvent non


plus les prendre à louage.
e
ci

Article 732
ffi
O

L’objet du louage ne peut être une chose qui se consomme


ie

par l’usage, à moins qu’elle ne soit destinée à être seulement


er

montrée ou exposée. On peut, cependant, louer les choses qui se


im

détériorent par l’usage.


pr

Article 733
Im

Les articles 572, 575, 576, et 579 relatifs à l’objet de la vente


s’appliquent au louage de choses.

182
Article 734
Le prix doit être déterminé ; il peut être établi soit en
numéraire, soit en produits, denrées, ou autres choses
mobilières, déterminés quant à la quotité et à la qualité ; Il peut
consister aussi en une portion ou part indivise des produits de la
chose louée.

ne
Dans les baux de biens ruraux, on peut stipuler que le

n
preneur, outre une somme déterminée en numéraire, ou une

ie
is
redevance en produits, sera tenu de faire certains travaux

n
déterminés considérés comme faisant partie du prix.

Tu
Article 735

ue
Les dispositions de l’article 579 s’appliquent au louage.
liq
ub
Article 736
ép

Lorsque le prix de louage n’a pas été déterminé par les


R

parties, elles sont présumées ensuite s’en être remises au prix


la

courant pratiqué pour les choses de même nature dans le lieu du


de

contrat ; s’il existe une taxe ou un tarif, elles sont censées s’être
rapportées au tarif ou à la taxe.
lle

Article 737
e
ci

Les baux des biens habous sont, notamment quant aux


ffi
O

conditions de validité et de forme, soumis à des règlements


ie

particuliers. Les dispositions de la présente loi non contraires à


er

ces règlements leur sont également applicables.


im

Article 738
pr
Im

La location des mines, minières, carrières et gisements,


enfouis dans le sol ou affleurant à la surface, est soumise
également aux règlements spéciaux et aux règles de la vente.

183
Section première - Des effets du louage de choses
Parag. I. – Des obligations du bailleur

Article 739
Le bailleur est tenu de deux obligations principales :
1) celle de délivrer au preneur la chose louée ;

ne
2) celle de la garantir.

n
ie
A - De la délivrance et de l’entretien de la chose louée.

is
Article 740

n
Tu
La délivrance de la chose louée est régie par les dispositions
établies pour la délivrance de la chose vendue.

ue
liq
Article 741 ub
Les frais de délivrance sont à la charge du bailleur.
ép

Les frais d’actes sont à la charge de chacune des deux parties


R

pour le titre qui lui est délivré ; ceux d’enlèvement et de


la

réception de la chose louée sont à la charge du preneur. Le tout,


sauf usage ou stipulation contraire.
de

Article 742
lle

Le bailleur est tenu de livrer la chose et ses accessoires et de


e
ci

les entretenir, pendant la durée du contrat, en état de servir à


ffi

leur destination, selon la nature des choses louées, sauf les


O

stipulations des parties et dans le cas de location d’immeubles,


ie

les menues réparations qui seraient à la charge du preneur


er

d’après l’usage local.


im

Si le bailleur est en demeure d’accomplir les réparations dont


pr

il est chargé, le preneur peut l’y contraindre judiciairement : à


Im

défaut par le bailleur de les accomplir, il peut se faire autoriser


par justice à les faire exécuter lui-même et à les retenir sur le
prix.

184
Article 743
Dans les baux d’immeubles, le preneur n’est tenu des
réparations locatives ou de menu entretien que s’il en est chargé
par le contrat ou par l’usage. Ce sont les réparations à faire:
1) aux pavés et carreaux des chambres lorsqu’il y en a
seulement quelques-uns de cassés ;

ne
2) aux vitres, à moins qu’elles ne soient cassées par la grêle

n
ie
ou autres accidents extraordinaires et de force majeure, qui

is
n’auraient pas été occasionnés par la faute du preneur ;

n
Tu
3) aux portes, croisées, planches de cloison ou de fermeture
de boutique, gonds, targettes et serrures ;

ue
liq
Le blanchiment des chambres, la restauration des peintures,
ub
le remplacement des papiers, les travaux à faire aux terrasses,
ép

même lorsqu’il s’agit de simples travaux de recrépissage ou de


blanchiment, sont à la charge du bailleur.
R
la

Article 744
de

Aucune des réparations réputées locatives n’est à la charge


lle

du preneur quand elles sont occasionnées par vétusté ou force


e

majeure, par le vice de construction ou par le fait du bailleur.


ci
ffi

Article 745
O

Le curage des puits, celui des fosses d’aisance, des conduites


ie
er

servant à l’écoulement des eaux, sont à la charge du bailleur,


im

s’il y a clause ou coutume contraire.


pr

Article 746
Im

Le bailleur est tenu de payer les impôts et charges afférents à


la chose louée, sauf stipulation ou usage contraire.

185
B - de la garantie due au preneur
Article 747
La garantie que le bailleur doit au preneur a deux objets :
1) la jouissance et la possession paisible de la chose louée ;
2) l’éviction et les défauts de la chose.

ne
Cette garantie est due de plein droit quand même elle

n
n’aurait pas été stipulée. La bonne foi du bailleur n’empêche

ie
pas cette obligation.

n is
Tu
a) – De la garantie de jouissance

ue
Article 748

liq
L’obligation de garantie emporte pour le bailleur celle de
ub
s’abstenir de tout ce qui tendrait à troubler la possession du
ép

preneur ou à le priver des avantages sur lesquels il avait droit de


R

compter d’après la destination de la chose louée et l’état dans


lequel elle se trouvait au moment du contrat.
la
de

Il répond, à ce point de vue, non seulement de son fait et de


celui de ses préposés, mais aussi des faits de jouissance des
lle

autres locataires, ou de ses autres ayants droit.


e
ci

Article 749
ffi
O

Toutefois, le bailleur a le droit de faire, malgré l’opposition


ie

du preneur, les réparations urgentes qui ne peuvent être


er

différées jusqu’à la fin du contrat. Mais si, à cause de ces


im

réparations, le preneur est privé, en tout ou en grande partie, de


pr

l’usage de la chose louée pendant plus de trois jours, il pourra


Im

demander la résolution du bail ou bien une réduction


proportionnelle au temps pendant lequel il a été privé de la
chose.

186
Le bailleur est tenu de faire constater l’urgence des
réparations et d’en prévenir les locataires. Faute de quoi, il
pourra être tenu des dommages-intérêts, résultant du défaut
d’avis préalable.
Article 750
Le bailleur est également tenu de droit à garantir le preneur
du trouble ou de l’éviction qu’il souffre dans la totalité ou partie

ne
de la chose louée par suite d’une action concernant soit la

n
propriété, soit un droit réel sur la chose.

ie
is
Les articles 632, 633, 634, 635 s‘appliquent à ce cas.

n
Tu
Article 751

ue
Dans les cas prévus aux articles 748 et 750 ci-dessus, le
preneur pourra poursuivre la résolution du contrat ou demander
liq
une diminution du prix de louage, selon les cas.
ub
Les dispositions des articles 635, 640 à 643 inclus
ép

s'appliquent aux cas prévus par le présent article.


R

Article 752
la
de

Si le preneur est lui-même cité en justice pour se voir


condamner au délaissement de la totalité ou partie de la chose,
lle

ou à souffrir l’exercice de quelque servitude, il doit en donner


e

avis immédiat au bailleur ; en attendant, il ne doit renoncer à


ci

aucune partie de la chose qu’il possède. L’action ne pourra être


ffi

poursuivie dans ce cas que contre le bailleur, mais le preneur


O

pourra intervenir à l’instance.


ie
er

Article 753
im

Le bailleur n’est pas tenu de garantir le preneur du trouble


pr

que des tiers apportent par voies de fait à sa jouissance, sans


Im

prétendre d’ailleurs aucun droit sur la chose louée et sans que le


bailleur y ait donné lieu par son fait, sauf au preneur à les
poursuivre en son nom personnel.

187
Article 754
Néanmoins, lorsque ces troubles de fait ont une telle
importance qu’ils privent le preneur de la jouissance de la chose
louée, le preneur peut demander une remise proportionnelle du
prix de louage.
Il est tenu de prouver, dans ce cas :

ne
a) que le trouble a eu lieu ;

n
ie
b) qu’il constituait un fait incompatible avec la continuation

is
de sa jouissance.

n
Tu
Article 755

ue
Lorsque la chose louée est soustraite au preneur par le fait du
prince ou pour cause d’utilité publique, le preneur pourra
liq
poursuivre la résolution du bail, et ne sera tenu de payer le prix
ub
qu’à proportion de sa jouissance. Cependant, si le fait du prince
ép

ou l’expropriation n’a porté que sur une partie de la chose, le


R

preneur n’aura droit qu’à une réduction de prix ; il pourra


la

poursuivre la résolution si, par l’effet de la diminution que la


de

chose a subie, elle ne peut plus servir à sa destination, ou si la


jouissance de ce qui en reste est notablement amoindrie.
lle

Les dispositions de l’article 644 s’appliquent à ce cas.


e
ci

Article 756
ffi
O

Les faits de l’administration publique, légalement accomplis,


ie

qui diminuent notablement la jouissance du preneur, tels que les


er

travaux exécutés par l’administration, ou les arrêtés pris par


im

elle, autorisent le preneur à poursuivre, selon les cas, soit la


pr

résolution du bail, soit une réduction proportionnelle du prix ;


Im

ils peuvent donner ouverture aux dommages-intérêts contre le


bailleur, s’ils ont pour cause un fait ou une faute imputable à ce
dernier. Le tout, sauf les stipulations des parties.

188
Article 757
Les actions du preneur contre le bailleur à raison des articles
748 à 756 inclus se prescrivent par l’expiration du contrat de
louage.
b) – De la garantie des défauts de la chose louée
Article 758

ne
Le bailleur est tenu envers le preneur pour tous les vices et

n
ie
défauts de la chose louée qui en diminuent sensiblement la

is
jouissance, ou la rendent impropre à l’usage auquel elle était

n
Tu
destinée, d’après sa nature ou d’après le contrat. Il répond
également de l’absence des qualités expressément promises par

ue
lui, ou requises par la destination de la chose.

liq
Les défauts qui n’empêchent la jouissance de la chose louée
ub
ou ne la diminuent que d’une manière insignifiante ne donnent
ép

lieu à aucun recours en faveur du preneur ; il en est de même de


R

ceux tolérés par l’usage.


la

Article 759
de

Lorsqu’il y a lieu à garantie, le preneur pourra poursuivre la


lle

résolution du contrat, ou demander une diminution du prix. Il aura


e

droit aux dommages-intérêts, dans les cas prévus à l’article 655.


ci

Les dispositions des articles 657, 658, 659 s’appliquent au


ffi
O

cas prévu dans le présent article.


ie

Article 760
er

Le bailleur n’est pas tenu des vices de la chose louée qu’on


im

pouvait facilement constater, à moins qu’il n’ait déclaré qu’ils


pr

n’existaient pas. Il n’est également tenu d’aucune garantie :


Im

a) lorsque le preneur connaissait, au moment du contrat, les


vices de la chose louée ou l’absence des qualités requises ;

189
b) lorsque les vices ont été déclarés au preneur ;
c) lorsque le bailleur a stipulé qu’il ne serait tenu d’aucune
garantie.
Article 761
Néanmoins, si le vice de la chose louée est de nature à
compromettre sérieusement la santé ou la vie de ceux qui y

ne
habitent, le preneur aura toujours la faculté de demander la

n
résiliation, encore qu’il eût connu les vices au moment du

ie
contrat, ou qu’il eût renoncé expressément au droit de demander

is
la résiliation.

n
Tu
Article 762

ue
L’article 673 s’applique au louage.

liq
Article 763 ub
Lorsque, sans la faute d’aucun des contractants, la chose
ép

louée périt, se détériore ou est modifiée en tout ou en partie, de


telle manière qu’elle ne puisse servir à l’usage pour lequel elle a
R

été louée, le bail est résolu sans indemnité d’aucune part, et le


la

preneur ne devra payer le prix qu’à proportion de sa jouissance.


de

Toute clause contraire est sans effet.


lle

Article 764
e
ci

Si la chose louée n’est détruite ou détériorée qu’en partie et de


ffi

manière qu’elle ne soit pas impropre à l’usage pour lequel elle a


O

été louée, ou qu’elle n’y soit impropre qu’en partie, le preneur


ie

n’aura droit qu’à une diminution proportionnelle du prix.


er
im

Article 765
pr

Les dispositions des articles 763 et 764 s’appliquent au cas


Im

où la qualité promise par le bailleur, ou requise par la


destination de la chose , viendrait en tout ou en partie, sans la
faute d’aucune des parties.

190
Article 766
Les actions du preneur contre le bailleur, à raison des articles
758, 764, 765, ne peuvent plus être utilement intentées à partir
du moment où le contrat de louage a pris fin.

Parag. II. – Des obligations du preneur

ne
Article 767

n
Le preneur est tenu de deux obligations principales :

ie
is
a) de payer le prix de louage ;

n
b) de conserver la chose louée et d’en user sans excès ni

Tu
abus suivant sa destination naturelle, ou celle qui lui a été

ue
donnée par le contrat .

liq
Article 768 ub
Le preneur doit payer le prix au terme fixé par le contrat, ou,
ép

à défaut, par l’usage local ; à défaut d’usage, le prix doit être


R

payer à la fin de la jouissance .


la

Il est permis de stipuler que le bail sera payé d’avance. Les


de

frais du payement sont à la charge du preneur.


lle

Article 769
e

Tout acte portant libération ou quittance de loyers ou baux


ci
ffi

non échus pour une période excédant une année, ne peut être
O

opposée aux tiers, s’il n’a été enregistré en la forme prescrite


par la loi.
ie
er

Article 770
im

Le prix de location doit être payé, pour les immeubles, au


pr

lieu où se trouve la chose louée, et pour les meubles, au lieu où


Im

le contrat a été conclu.


Le tout, sauf stipulation contraire.

191
Article 771
Le preneur est tenu de payer le prix par entier même si, par sa
faute ou pour une cause relative à sa personne, il n’a pu jouir de la
chose louée ou n’en a eu qu’une jouissance limitée, pourvu que le
bailleur ait tenu la chose à sa disposition, pendant le temps et dans
les conditions déterminés par le contrat ou par l’usage.

ne
Cependant, si le bailleur a disposé de la chose ou en a
autrement profité pendant le temps où le preneur n’en a pas

n
ie
joui, il devra faire état des avantages qu’il a retirés de la chose

is
en déduction de ce qui lui serait dû par le preneur.

n
Tu
Article 772

ue
Le preneur a le droit de sous-louer, et même de céder son
bail à un autre, en tout ou en partie, à moins que la défense de
liq
sous-louer ou de céder n’ait été exprimée ou en résulte de la
ub
nature de la chose . La défense de sous-louer doit être entendue
ép

d’une manière absolue, et entraîne celle de sous-louer même


R

pour partie, ou de céder la jouissance, même à titre gratuit .


la

Article 773
de

Le preneur ne peut céder ou sous-louer la chose pour un


usage différent, ou plus onéreux, que celui déterminé par la
lle

convention ou par la nature de la chose.


e
ci

En cas de contestation et en l’absence de titres, on doit


ffi

décider en faveur du bailleur.


O

Article 774
ie
er

Le preneur est garant de celui auquel il a cédé ou sous-loué la


im

chose, et ne cesse pas d’être tenu lui-même envers le bailleur de


toutes les obligations résultant du contrat. Il cesse d’être tenu :
pr
Im

1) lorsque le bailleur a touché directement et sans faire


aucune réserve contre le preneur, le prix du louage des mains du
sous-locataire ou cessionnaire ;

192
2) lorsque le bailleur a accepté formellement la sous-location
ou la cession, sans aucune réserve contre le preneur.
Article 775
Le sous-locataire est tenu directement envers le bailleur à
concurrence de ce qu’il doit lui-même au preneur principal au
moment de la sommation qui lui est faite ; il ne peut opposer les

ne
paiements anticipés faits au locataire principal, à moins :

n
1) que ces paiements ne soient conformes à l’usage local ;

ie
is
2) qu’ils soient constatés par acte ayant date certaine.

n
Tu
Article 776
Le bailleur a une action directe contre le sous-locataire, dans

ue
tous les cas où il l’aurait à l’encontre du preneur principal, sans
liq
préjudice de son recours contre ce dernier. Le preneur principal
ub
pourra toujours intervenir à l’instance. Le bailleur a également
ép

action directe contre le sous-locataire pour le contraindre à


R

restituer la chose à l’expiration du terme fixé.


la

Article 777
de

La cession est régie par les dispositions établies au chapitre


lle

de la cession des créances (articles 199 et suivants) et emporte


e
ci

la substitution du cessionnaire dans les droits et dans les


ffi

obligations résultant du contrat de louage.


O

Article 778
ie
er

Le preneur est tenu, sous peine de dommages-intérêts,


im

d’avertir sans délai le propriétaire de tous les faits qui exigent


pr

son intervention qu’il s’agisse de réparations urgentes, de la


Im

découverte de défauts imprévus, d'usurpations ou de


revendications portant sur la propriété ou tout autre droit réel ou
de dommages commis par des tiers.

193
Article 779
Le preneur doit restituer la chose à l’expiration du terme fixé ;
s’il la retient au-delà, il doit le prix de location à dire d’experts
pour le surplus de temps pendant lequel il l’a retenue ; il répond
de tous dommages survenus à la chose pendant ce temps, même
par cas fortuit : mais dans ce cas, il ne devra que les dommages
sans être tenu du loyer.

n ne
Article 780

ie
S’il a été fait un état des lieux ou une description de la chose

n is
entre le bailleur et le preneur, celui-ci doit rendre la chose telle

Tu
qu’il l'a reçue.

ue
Article 781

liq
S’il n’a pas été fait d’état des lieux ou de description de la
ub
chose, le preneur est présumé avoir reçu la chose en bon état.
ép

Article 782
R

Le preneur répond de la perte et de la dégradation de la


la

chose causées par son fait, par sa faute ou par l’abus de la chose
de

louée. Le preneur d’une hôtellerie ou autre établissement public


répond aussi du fait des voyageurs et des clients qu’il reçoit
lle

dans son établissement.


e
ci

Article 783
ffi
O

Le preneur ne répond pas de la perte ou des détériorations


ie

provenant :
er

1) de l’usage normal et ordinaire de la chose ;


im

2) d’une cause fortuite ou de force majeure non imputables


pr

à sa faute ;
Im

3) de l’état de vétusté, du vice de la construction, ou du


défaut des réparations qui incombaient au bailleur.

194
Article 784
La restitution de la chose louée doit être faite dans le lieu du
contrat ; les frais de restitution sont à la charge du preneur, s’il
n’y a convention ou usage contraire.
Article 785
Le preneur n’a pas le droit de retenir la chose louée, soit à

ne
raison des dépenses faites à la chose, soit du chef d’autres

n
créances qu’il pourrait avoir contre le bailleur.

ie
is
Article 786

n
Tu
Le bailleur est tenu de rembourser au preneur toutes les
impenses nécessaires faites pour la conservation de la chose,

ue
autres que les dépenses locatives. Il doit aussi rembourser les

liq
dépenses utiles faites sans autorisation jusqu’à concurrence de
ub
la valeur des matériaux ou plantations et de la main-d’œuvre,
sans égard à la plus-value acquise par le fonds.
ép

Le bailleur n’est pas tenu de rembourser les impenses


R

voluptuaires ; le preneur pourra toutefois enlever les


la

améliorations par lui accomplies, pourvu qu’il puisse le faire


de

sans dommage.
lle

Article 787
e

S’il a autorisé le preneur à faire des améliorations, le bailleur


ci
ffi

est tenu de lui en rembourser la valeur, jusqu’à concurrence de


O

la somme dépensée.
ie

Le preneur doit prouver l’autorisation qu’il allègue.


er

Article 788
im
pr

Le bailleur a le droit de rétention, pour les loyers échus et


Im

pour ceux de l’année en cours, sur les meubles et autres choses


mobilières qui se trouvent dans les lieux loués et appartenant,
soit au locataire, soit au sous-locataire, soit même à des tiers.

195
Il a le droit de s’opposer au déplacement de ces objets en
recourant à l’autorité compétente. Il peut les revendiquer,
lorsqu’ils ont été déplacés à son insu ou malgré son opposition,
à l’effet de les replacer au lieu où ils se trouvaient, ou dans un
autre dépôt.
Le bailleur ne peut exercer ce droit de rétention ou de
revendication qu’à concurrence de la valeur nécessaire pour le

ne
garantir ; il n’a pas le droit de suite lorsque les choses qui se

n
trouvent encore sur les lieux suffisent pour assurer ses droits.

ie
is
Le droit de revendication ne peut être exercé après quinze

n
jours à partir de celui où le bailleur a eu connaissance du

Tu
déplacement.

ue
Le droit de rétention ou de revendication ne peut s’exercer :

liq
a) sur les choses qui ne peuvent faire l’objet d’une exécution
ub
mobilière ;
ép

b) sur les choses volées ou perdues ;


R

c) sur les choses appartenant à des tiers, lorsque le bailleur


la

savait, au moment où ces choses ont été introduites sur les


de

lieux, qu’elles appartenaient à des tiers.


lle

Article 789
e
ci

Le droit de rétention du bailleur s’étend aux effets introduits


ffi

par le sous-locataire à concurrence des droits du premier


O

preneur envers celui-ci, sans que ce dernier puisse opposer les


ie

paiements anticipés faits au premier preneur, sauf les exceptions


er

prévues à l’article.775.
im

Article 790
pr
Im

Les actions du bailleur contre le preneur, à raison des articles


774, 776, 778, 779, 780, 782, se prescrivent par six mois à
partir du moment où il rentre en possession de la chose louée.

196
Section II - De l'extinction du louage de choses

Article 791
Le louage de choses cesse de plein droit à l'expiration du
terme établi par les parties, sans qu'il soit nécessaire de donner
congé, s'il n'y a convention contraire ou sauf les dispositions
spéciales aux baux à ferme.

ne
Article 792

n
ie
Si aucun terme n'a été établie, le louage est censé fait à

is
l'année, au semestre, au mois, à la semaine ou au jour, selon que

n
Tu
le prix a été fixé à tant par an, par semestre, par mois, etc. ....,et
le contrat cesse à l'expiration de chacun de ces termes, sans qu'il

ue
soit nécessaire de donner congé, à moins d'usage contraire.

liq
Article 793 ub
Au cas où, à l'expiration du contrat, le preneur reste en
ép

possession, le contrat est renouvelé dans les mêmes conditions,


R

et pour la même période, si le contrat a été fait pour une période


déterminée ; s'il est fait sans détermination d'époque, chacune
la

des parties peut résilier le bail ; le preneur aura cependant droit


de

au délai fixé par l'usage local pour vider les lieux.


lle

Article 794
e
ci

La continuation de la jouissance n'emporte pas de tacite


ffi

reconduction lorsqu'il y a congé donné ou autre acte équivalent


O

indiquant la volonté de l'une des parties de ne pas renouveler le


ie

contrat.
er

Article 795
im
pr

Dans le cas prévu à l'article 793, les cautions données pour


Im

le contrat primitif ne s'entendent pas aux obligations résultant


de la tacite reconduction ; mais les gages et autres sûretés
continuent à être tenus.

197
Article 796
La résolution a lieu en faveur du bailleur, sans préjudice des
dommages, si le cas y échet :
1) si le preneur emploie la chose louée à un autre usage que
celui auquel elle est destinée par sa nature ou par la convention ;
2) s'il la néglige de manière à causer à la chose un dommage

ne
notable ;

n
ie
3) s'il ne paie pas le prix échu du bail ou de la location.

n is
Article 797

Tu
Le bailleur ne peut résoudre la location, encore qu'il déclare

ue
vouloir occuper par lui-même la maison louée.
Article 798 liq
ub
ép

Le contrat de louage n'est pas résolu par l'aliénation,


R

volontaire ou forcée, de la chose louée. Le nouveau propriétaire


est subrogé à tous les droits et à toutes les obligations de son
la

auteur, résultant des locations et baux en cours, s'ils sont faits


de

sans fraude, et ont date certaine antérieure à l'aliénation.


lle

Article 799
e
ci

A défaut d'acte écrit ayant date certaine, l'acquéreur pourra


ffi
O

expulser le locataire; mais il doit lui donner congé dans les


ie

détails établis par l'usage.


er

Article 800
im

Si le nouvel acquéreur n'exécute pas les obligations


pr
Im

imposées par le bail au bailleur, le preneur aura action contre lui


et contre son vendeur, solidairement entre eux, pour toutes
indemnités telles que de droit.

198
Article 801
En cas d'éviction de la chose louée, l'évinçant a le choix ou
de maintenir les locations en cours ou de les résoudre ; mais il
devra, dans ce dernier cas, observer les délais établis pour les
congés, si le preneur est de bonne foi. Le preneur n'aura de
recours, pour les loyers et les indemnités à lui dus que contre le

ne
bailleur, s'il y a lieu.

n
Article 802

ie
is
En cas de faillite déclarée du preneur, le bailleur a le droit de

n
Tu
faire résoudre le bail.
Le preneur ou ses créanciers peuvent cependant empêcher la

ue
résolution en payant les termes échus et en offrant caution ou en

liq
en faisant le dépôt pour ceux à échoir. Les créanciers seront,
ub
dans ce cas, subrogés aux droits et aux obligations de leur
ép

débiteur.
R

Article 803
la

Le bail n'est point résolu par la mort du preneur, ni par celle


de

du bailleur.
lle

Néanmoins :
e
ci

1) le bail fait par le bénéficiaire d'un bien habous est résolu


ffi

par la mort du bénéficiaire ;


O
ie

2) le bail fait par celui qui détient la chose à titre de précaire


er

est résolu par la mort du détenteur.


im

Article 804
pr
Im

La résolution de la location principale entraîne la résolution


des sous-locations faites par le preneur, sauf les cas prévus aux
numéros 1 et 2 de l'article 774.

199
Section III - De quelques espèces particulières de location
Parag. I. - Des baux à ferme
Article 805
Les baux des biens ruraux sont soumis aux règles générales
ci-dessus et sauf les dispositions suivantes.
Article 806

ne
Les baux de biens ruraux peuvent être faits pour quarante

n
ie
ans ; s'ils sont faits pour un terme supérieur, chacune des parties

is
pourra résoudre le contrat à l'expiration des quarante années.

n
Tu
Le bail des biens ruraux commence le 13 septembre adjemy,
si les parties n'ont établi une autre date.

ue
Article 807

liq
Le bail doit indiquer le genre de cultures ou de produits qui
ub
sont l'objet de l'exploitation. A défaut, le preneur est censé
ép

autorisé à y faire toutes cultures pouvant être faites dans les


R

terres de même espèce d'après ce qui est dit à l'article 809.


la

Article 808
de

Si le bail comprend des ustensiles, du bétail ou des


provisions, telles que du foin, de la paille, des engrais, chacune
lle

des parties est tenue d'en délivrer à l'autre un inventaire exact


e
ci

signé par elle, et de se prêter à une évaluation commune.


ffi

Les articles 9 et 10 du décret du 13 avril 1874 sont abrogés


O

sur ce point.
ie
er

Article 809
im

Le preneur doit jouir de la chose louée dans les conditions


pr

déterminées par le contrat. Il ne peut en jouir d'une manière


Im

nuisible au propriétaire ; il ne peut introduire dans l'exploitation


des changements qui pourraient avoir une influence nuisible
même après la fin du bail, s'il n'y est expressément autorisé.

200
Article 810
Le preneur n'a pas droit au croît des animaux ni aux accessions
qui surviennent à la chose pendant la durée du contrat.
Article 811
Le preneur n'a pas droit au produit de la chasse ou de la pêche,
à moins que le fonds ne soit spécialement destiné à cet usage ; il a,

ne
toutefois, le droit d'empêcher toute personne, même le bailleur, de

n
pénétrer dans les lieux loués afin d'y chasser ou d'y pêcher.

ie
is
Article 812

n
Tous les travaux nécessaires à la jouissance de la chose tels

Tu
qu'ouverture et entretien des fossés d'écoulement, curage des

ue
canaux, entretien des chemins, sentiers et haies, réparations
locatives des bâtiments ruraux et des silos, ne sont à la charge
liq
du preneur, que s'il en a été chargé par le contrat ou par la
ub
coutume du lieu ; dans ce cas, il doit les accomplir à ses frais et
ép

sans indemnité, et répond envers le bailleur des dommages


R

résultant de l'inexécution de ces obligations.


la

Les travaux de construction ou de grosse réparation des


de

bâtiments ou autres dépendances de la ferme sont à la charge du


bailleur ; il en est de même de la réparation des puits, canaux,
lle

conduites et réservoirs. En cas de demeure du bailleur, on


e

appliquera l'article 742.


ci
ffi

Article 813
O

Si, dans un bail à ferme, on donne aux fonds une contenance


ie

supérieure ou inférieure à celle qu'ils ont réellement, il y aura lieu


er

soit à supplément ou à diminution de prix, soit à résolution du


im

contrat, dans les cas et d'après les règles établies au titre de la


pr

vente. Cette action se prescrit dans un an à partir du contrat, à


Im

moins que l'entrée en jouissance n'ait été fixée à une date


postérieure ; dans ce cas, le délai de prescription partira de cette
dernière date.

201
Article 814
Lorsque le preneur est empêché de labourer ou d'ensemencer
sa terre par cas fortuit ou cause majeure, il a droit, soit à la
remise du prix du bail, soit à la répétition de ce qu'il a payé
d'avance, pourvu :
1) que le cas fortuit ou la force majeure n'aient pas été

ne
occasionnés par sa faute,

n
2) qu'ils ne soient pas relatifs à sa personne.

ie
is
Article 815 (Complété par le décret du 4 mai 1920)

n
Tu
Le preneur a droit à la remise ou à la répétition du prix si, après
avoir ensemencé, il perd complètement sa récolte pour une cause

ue
fortuite ou de force majeure non imputables à sa faute.

liq
Si la perte est partielle, il n'y aura lieu à réduction ou à
ub
répétition proportionnelles du prix que si la perte est supérieure
ép

à la moitié.
R

Il n'y aura lieu ni à remise, ni à réduction, si le fermier a été


la

indemnisé du dommage subi, soit par l'auteur de ce dommage,


de

soit par une assurance.


lle

L'action en exonération ou réduction de loyers et fermages,


e

dans les cas visés par le présent article, doit être, à peine de
ci

déchéance, intentée avant le 1er octobre de l'année où la récolte a


ffi

été perdue, en tout ou en partie, par cas fortuit ou force majeure.


O
ie

Article 816
er

Il n'y a lieu ni à remise, ni à réduction :


im

1) si la perte arrive après que la récolte a été séparée de terre ;


pr
Im

2) lorsque la cause du dommage existait et était connue du


preneur au moment du contrat et était de telle nature qu'on ait
pu espérer la faire cesser.

202
Article 817 (Abrogé par le décret du 4 mai 1920).
Article 818
Il y a lieu à résolution, en faveur du bailleur d'un bien rural :
1) si le preneur ne le garnit pas des instruments et bestiaux
nécessaires à son exploitation ;
2) s'il en abandonne la culture, ou ne cultive pas en bon père

ne
de famille ;

n
ie
3) s'il emploie la chose louée à un autre usage que celui

is
auquel elle est destinée, d'après sa nature ou d'après le contrat,

n
et généralement s'il n'exécute pas les clauses du bail, de manière

Tu
qu'il en résulte un dommage pour le bailleur.

ue
Le tout, sauf le droit du bailleur aux dommages-intérêts, s'il

liq
y a lieu. ub
Article 819 (Modifié par la loi n° 87-30 du 12 juin 1987)
ép

Le bail des fonds ruraux cesse de plein droit à l'expiration du


R

temps pour lequel il a été fait.


la

Le congé doit être donné au moins six mois avant


de

l'expiration de l'année en cours.


Lorsqu'il s'agit d'une terre irriguée, l'année agricole est de
lle

douze mois ; si à l'expiration de l'année, il se trouve encore des


e
ci

plantes vertes, le bailleur sera tenu de permettre au preneur qui


ffi

a ensemencé en temps utile pour récolter, dans des conditions


O

normales, à l'expiration du bail, d'occuper les lieux jusqu'à ce


ie

qu'il puisse cueillir les produits ; il aura droit, d'autre part, à un


er

loyer correspondant à cette nouvelle période.


im

Article 820 (Modifié par la loi n° 87-30 du 12 juin 1987)


pr
Im

Si, à l'expiration du terme convenu, le preneur reste et est


laissé en possession, le contrat est censé renouvelé pour la
même période, s'il est fait pour un temps déterminé.

203
Article 821
Le preneur d'un fonds rural, dont la récolte n'a pas été levé à
l'expiration de son bail, a le droit de rester sur les lieux en
payant au bailleur un loyer égal à celui établi dans le contrat, s'il
a eu soin de constater, à la fin de son bail, l'état de la récolte. Le
tout, sauf le cas de dol ou de faute à lui imputable.

ne
Article 822

n
Si, à la fin du bail, ayant pour objet une terre irrigable, il se

ie
is
trouve encore des récoltes sur pied ou des légumes verts, le

n
bailleur peut, à son choix, si le preneur n'a pas ensemencé en

Tu
temps utile et de façon à pouvoir récolter, dans des conditions

ue
normales, à l'expiration du bail, renouveler le bail pour le même
prix, ou le résoudre en payant au preneur la valeur estimée de la
liq
semence et de la main-d’œuvre avec la réduction d'un quart
ub
Article 823
ép
R

Le fermier sortant ne doit rien faire qui diminue ou retarde la


la

jouissance de son successeur. Il ne peut pas entreprendre de


nouveaux labours deux mois avant l'expiration de son bail. Il
de

doit permettre au fermier entrant de faire les travaux


lle

préparatoires en temps utile, s'il a lui-même fait sa récolte. Le


e

tout, sauf l'usage des lieux.


ci
ffi

Article 824
O

Le preneur sortant doit laisser à celui qui lui succède quelque


ie

temps avant son entrée en jouissance les logements convenables et


er

les autres facilités nécessaires pour les travaux de l'année suivante ;


im

réciproquement, le fermier entrant doit laisser à celui qui sort les


pr

logements convenables et autres facilités pour la consommation


Im

des fourrages et pour les récoltes restant à faire.


Dans l'un et l'autre cas, on suivra l'usage des lieux.

204
Article 825
Le fermier sortant doit laisser les foins, pailles et engrais de
l'année, s'il les a reçus lors de son entrée en jouissance, en
quantité égale à celle qu'il a reçue. Il ne pourra se décharger de
cette obligation en alléguant le cas fortuit. Lors même qu'il ne
les aurait pas reçus, le bailleur pourra en retenir une quantité
suffisante, sur estimation au cours du jour. On suivra également

ne
en cette matière l’usage des lieux.

n
Article 826

ie
is
Le fermier doit restituer à la fin du bail les choses à lui

n
délivrées sur inventaire, et il en répond, sauf les cas de force

Tu
majeur non imputables à sa faute, et les détériorations
provenant de l’usage ordinaire et normal de ces choses.

ue
Si, au cours du bail, il a remplacé ou fait réparer ce qui est
liq
venu à manquer ou à se détériorer, il aura droit à se faire
ub
rembourser sa dépense, s’il n’y a faute à lui imputable.
ép

Article 827
R

Si le fermier à complété de ses derniers l'outillage destiné à


la

l'exploitation par d'autres objets non compris dans l'inventaire,


de

le propriétaire aura le choix, à la fin du bail, de lui en


rembourser la valeur à dire d'experts, ou de les restituer au
lle

fermier en l'état où ils se trouvent.


e
ci
ffi

Chapitre II
O

Du louage d'ouvrage et du louage de services (idjara)


ie

Dispositions générales
er
im

Article 828
pr

Le louage de services ou de travail est un contrat par lequel


Im

l'une des parties s'engage, moyennant un prix que l'autre partie


s'oblige à lui payer, à fournir à cette dernière ses services
personnels pour un certain temps ou à accomplir un fait déterminé.

205
Le louage d'ouvrage est celui par lequel une personne
s'engage à exécuter un ouvrage déterminé, moyennant un prix
que l'autre partie s'engage à lui payer.
Le contrat est dans les deux cas parfait par le consentement
des parties.
Article 829

ne
La loi considère comme louage d'industrie les services que
les personnes, exerçant une profession ou un art libéral, rendent

n
ie
à leurs clients, ainsi que ceux des professeurs et maîtres de

is
sciences, arts et métiers.

n
Tu
Article 830
Le louage d'ouvrages et celui de services ne sont valables

ue
que si les parties contractantes ont la capacité de s'obliger ;

liq
l'interdit et le mineur doivent être assistés par les personnes
ub
sous l'autorité desquelles ils sont placés.
ép

Article 831 (Abrogé par la loi n° 2000-17 du 7 février


R

2000).
la

Article 832
de

On ne peut engager ses services qu'à temps ou pour un


travail ou un ouvrage déterminés par le contrat ou par l'usage à
lle

peine de nullité absolue du contrat.


e
ci

Article 833
ffi

Est nulle toute convention qui engagerait les services d'une


O

personne sa vie durant ou pour un temps tellement étendu


ie

qu'elle lierait l'obligé jusqu'à sa mort.


er
im

Article 834
pr

Est nulle, toute convention qui aurait pour objet :


Im

a) l'enseignement ou l'accomplissement de pratiques


occultes, ou de faits contraires à la loi, aux bonnes mœurs ou à
l'ordre public;

206
b) des faits impossibles physiquement;
c) des faits que tout musulman est tenu d'accomplir
personnellement, tels que la prière, le jeûne.
Article 835
Le prix doit être déterminé ou être susceptible de détermination.
On peut promettre comme prix de louage une part déterminée des

ne
grains ou des produits, ou bien une remise proportionnelle sur les

n
opérations faites par le locateur d'ouvrage.

ie
is
Article 836

n
Néanmoins, les avocats, et toutes autres personnes

Tu
s'occupant d'affaires contentieuses ne peuvent ni par eux-

ue
mêmes, ni par personnes interposées, établir avec leurs clients
aucune convention sur les procès, droits et actions litigieuses, ni
liq
sur les choses comprises dans les affaires dont ils sont chargés
ub
en cette qualité, et ce, à peine de nullité de droit et des
ép

dommages, si le cas y échet.


R

Article 837
la

La convention d'un prix ou salaire est toujours sous-


de

entendue :
lle

1) lorsqu'il s'agit de services ou d'ouvrages qu'il n'est point


d'usage d'accomplir gratuitement ;
e
ci

2) lorsque celui qui les accomplit en fait sa profession ou son


ffi

état ;
O

3) lorsqu'il s'agit d'une affaire commerciale ou d'un fait


ie

accompli par un commerçant dans l'exercice de son commerce.


er
im

Article 838
pr

A défaut de convention, le tribunal déterminera le prix des


Im

services ou de l'ouvrage d'après l'usage et au dire d'experts ; s'il


existe un tarif ou une taxe déterminés, les parties sont censées
s'en être remises au tarif ou à la taxe.

207
Article 839
Le commettant ou maître est tenu de payer le prix selon ce
qui est dit au contrat ou établi par l'usage du lieu ; à défaut de
convention ou d'usage, le prix n'est dû qu'après
l'accomplissement des services ou de l'ouvrage qui font l'objet
du contrat. Lorsqu'il s'agit de travailleurs engagés à temps, le
salaire est dû jour par jour, sauf convention ou usage contraires.

ne
Article 840

n
Celui qui s'est engagé à exécuter un ouvrage ou à accomplir

ie
is
certains services, a droit à la totalité du salaire qui lui a été

n
promis, s'il n'a pu prêter ses services ou accomplir l'ouvrage

Tu
promis pour une cause dépendante de la personne du
commettant, lorsqu'il s'est toujours tenu à la disposition de ce

ue
dernier, et n'a pas loué ailleurs ses services.

liq
Cependant, le tribunal pourra réduire le salaire stipulé
ub
d'après les circonstances.
ép

Article 841
R

Le locateur de services ou d'ouvrage ne peut en confier


la

l'exécution à une autre personne, lorsqu'il résulte de la nature


de

des services ou de l'ouvrage, ou de la convention des parties,


que le commettant avait intérêt à ce qu'il accomplit
lle

personnellement son obligation.


e
ci

Article 842
ffi

Si le locateur de services ou d'ouvrage a loué en même


O

temps ses sévices à deux personnes différentes, le premier en


ie

date aura droit à être servi le premier.


er

Article 843
im

Le locateur d'ouvrage ou de services répond non seulement


pr

de son fait, mais de sa négligence, de son imprudence et de son


Im

impéritie.
Toute convention contraire est sans effet.

208
Article 844
Il répond également des conséquences provenant de
l'inexécution des instructions qu'il a reçues, lorsqu'elles étaient
formelles, et qu'il n'avait aucun motif grave de s'en écarter ;
lorsque ces motifs existent, il doit en avertir le commettant et
attendre ses instructions, s'il n'y a péril en la demeure.

ne
Article 845

n
ie
Le locateur d'ouvrage répond du fait et de la faute des

is
personnes qu'il se substitue, qu'il emploie ou dont il se fait

n
Tu
assister, comme de son propre fait ou de sa faute.

ue
Cependant, lorsqu'il est obligé de se faire assister à raison de
la nature des services, ou de l'ouvrage, qui font l'objet du
liq
contrat, il n'est tenu d'aucune responsabilité s'il prouve:
ub
ép

1) qu'il a employé toute la diligence nécessaire dans le choix


R

et dans la surveillance de ces personnes ;


la

2) qu'il a fait de son côté tout ce qui était nécessaire afin de


de

prévenir le dommage ou d'en conjurer les suites.


lle

Article 846
e

Le locateur de services et le locateur d'ouvrage qui ne fournit


ci
ffi

que son travail sont tenues de veiller à la conservation des


O

choses qui leur ont été remises pour l'accomplissement des


ie

services ou de l'ouvrage dont ils sont chargés ; ils doivent les


er

restituer après l'accomplissement de leur travail, et ils répondent


im

de la perte ou de la détérioration imputables à leur faute.


pr
Im

Cependant, lorsque les choses qu’ils ont reçues n’étaient pas


nécessaires à l'accomplissement de leur travail, ils n'en
répondent que comme simples dépositaires.

209
Article 847
Ils ne répondent pas de la détérioration et de la perte
provenant d'un cas fortuit ou de force majeure, qui n'a pas été
occasionné par leur fait on par leur faute et sauf le cas où ils
seraient en demeure de restituer les choses qui leur ont été
confiées.

ne
La perte de la chose, en conséquence des vices ou de

n
l'extrême fragilité de la matière, est assimilée au cas fortuit, s'il

ie
n'y a faute de l'ouvrier.

n is
La preuve de la force majeure est à la charge du locateur

Tu
d'ouvrage.

ue
Article 848

liq
Le vol ou la soustraction frauduleuse des choses qu'il doit
ub
restituer au maître ou commettant, n'est pas considéré comme
ép

un cas de force majeure déchargeant la responsabilité du


R

locateur d'ouvrage ou de services, s'il ne prouve qu'il a déployé


la

toute diligence pour se prémunir contre ce risque.


de

Article 849
lle

Les hôteliers, aubergistes, logeurs en garni, propriétaires


e
ci

d'établissement de bains, cafés, restaurants, spectacles publics,


ffi

répondent de la perte, de la détérioration et du vol des choses et


O

effets apportés dans leurs établissements par les voyageurs et


ie

personnes qui les fréquentent, qu'ils soient arrivés par le fait de


er

leurs serviteurs et proposés, ou par le fait des autres personnes


im

qui fréquentent leur établissement.


pr
Im

Est nulle toute déclaration ayant pour objet de limiter ou


d'écarter la responsabilité des personnes ci-dessus dénommées,
telle qu'elle est établie par la loi.

210
Article 850
Les personnes énumérées en l'article précédent ne sont pas
responsables, si elles prouvent que la perte ou la détérioration
ont eu pour cause :
1) le fait ou la négligence grave du propriétaire des effets, de
ses serviteurs ou des personnes qui sont avec lui ;
2) la nature ou le vice des choses perdues ou détériorées;

ne
3) une force majeure ou un cas fortuit non imputables à leur

n
ie
faute ou à celle de leurs agents, préposés et serviteurs. La

is
preuve de ces faits est à leur charge. Elles ne répondent pas des

n
documents, des valeurs, titres et objets précieux qui n'ont pas

Tu
été remis entre leurs mains ou celles de leurs préposés.

ue
Article 851

liq
Le louage d'ouvrage et celui de services prennent fin :
ub
1) par l'expiration du terme établi, ou l'accomplissement de
ép

l'ouvrage ou du fait qui faisait l'objet du contrat ;


R

2) par la résolution prononcée par le juge, dans les cas


la

déterminés par la loi ;


de

3) par l'impossibilité d'exécution résultant, soit d'un cas


fortuit ou de force majeure survenus avant ou pendant
lle

l'accomplissement du contrat, soit du décès du locateur


e

d'ouvrages ou de services, sauf, dans ce dernier cas, les


ci

exceptions exprimées par la loi ; ils ne sont pas résolus par la


ffi
O

mort du maître ou du commettant.


ie

Article 852
er

La faillite du maître, du commettant ou celle du locateur


im

d'ouvrage ou de services, n'est pas une cause de résolution du


pr

contrat, et la masse des créanciers est subrogée aux droits et aux


Im

obligations qui en résultent. Cette règle n'a pas lieu lorsque les
qualités personnelles du locateur d'ouvrage ou de services ont
été l'une des causes déterminantes du contrat.

211
Section première - Du louage de services ou de travail

Article 853
Le louage de services est régi par les dispositions générales
des articles 828 et suivants, et par les dispositions ci-après.
Article 854

ne
Lorsque le locateur de services vit dans la maison du maître,

n
celui-ci doit fournir à ses frais, et pendant vingt jours, les soins

ie
nécessaires et l'assistance médicale en cas de maladie ou

n is
d'accident survenus au locateur de services, s'ils n'ont pour

Tu
cause la faute de ce dernier.

ue
Le maître est autorisé à faire donner ces soins hors de sa

liq
maison, dans un établissement public à ce destiné, et à imputer
le montant de ses déboursés sur les gages ou salaires dus au
ub
locateur de services.
ép

Article 855
R
la

Le maître est affranchi de l'obligation établie en l'article


de

précédent, lorsque le locateur de services peut se faire donner


les soins nécessaires et l'assistance médicale par les associations
lle

de secours mutuels dont il fait partie, les compagnies


e

d'assurances auprès desquelles il est assuré, ou par l'assistance


ci
ffi

publique.
O

Article 856
ie

Le patron ou maître et généralement tout employeur est tenu :


er
im

1) de veiller à ce que les chambres, ateliers et généralement


pr

tous les locaux qu'il fournit à ses ouvriers, gens de service et


Im

employés, présentent toutes les conditions de salubrité et de


sécurité nécessaires ; il doit les entretenir au même état pendant
la durée du contrat ;

212
2) de veiller à ce que les appareils, machines, instruments et
généralement tous autres objets qu'il fournit, et au moyen desquels
doit s'accomplir le travail, soient en état de garantir contre tout
danger la vie ou la santé de ceux qu'il emploie, dans la mesure où
le comporte la nature des services à prêter par eux ; il est tenu de
les entretenir au même état pendant la durée du contrat ;
3) de prendre toutes les mesures de précaution nécessaires

ne
afin de garantir la vie et la santé de ses ouvriers, gens de service

n
ie
et employés, dans l'accomplissement des travaux qu'ils

is
exécutent sous sa direction ou pour son compte.

n
Tu
Le maître répond de toute contravention aux dispositions du
présent article, d'après les dispositions établies pour les délits et

ue
quasi-délits.
Article 857
liq
ub
Il répond également des accidents ou sinistres dont l'ouvrier
ép

travaillant avec lui est victime en exécutant le travail qui lui a


R

été confié, lorsque l'accident ou le sinistre a pour cause la


la

violation ou l'inobservation par l'employeur des règlements


de

spéciaux relatifs à l’exercice de son industrie ou de son art.


lle

Article 858
e

Sont sans effet toutes clauses et conventions ayant pour objet


ci
ffi

de restreindre ou d'écarter la responsabilité établie par les


O

articles 856 et 857 à la charge des maîtres ou employeurs.


ie

Article 859
er
im

L'indemnité pourra être réduite lorsqu'il est établi que l'accident


dont l'ouvrier a été victime a été causé par son imprudence ou par
pr
Im

sa faute. La responsabilité du maître cesse complètement, et


aucune indemnité ne sera allouée, lorsque l'accident a eu pour
cause l'ivresse ou la faute lourde de l'ouvrier.

213
Article 860
Le louage de services prend fin avec l'expiration du délai
fixé par les parties.
Lorsqu'à l'expiration du terme établi, le commis de services
continue à rendre ses services sans opposition de l'autre partie,
le contrat est censé renouvelé pour la même période, s'il a été

ne
fait pour une année ou un terme plus court. Le contrat est censé

n
ie
renouvelé pour une année, s'il est fait pour un terme plus long .

is
Lorsque le contrat est fait au mois, il n'est censé renouvelé que

n
pour un mois. La continuation des services malgré un congé

Tu
formel n'emporte pas tacite reconduction.

ue
Article 861

liq
ub
Lorsque le terme du contrat n'est pas déterminé, soit par les
parties, soit par la nature du travail à accomplir, le contrat est
ép

annulable et chacune des parties peut s'en départir en donnant


R

congé dans les délais établis par l'usage du lieu ou par la


la

convention ; le salaire est dû en proportion du service et d'après


de

ce qui est dû pour les travaux semblables.


lle

Article 862
e
ci

Dans les engagements d'ouvriers ou de gens de service,


ffi

commis de magasin ou de boutique, garçons d'établissements


O

publics, les premiers quinze jours sont considérés comme un


ie

temps d'essai, pendant lequel chacune des parties peut annuler


er

le contrat à son gré et sans indemnité, sauf le salaire dû à


im

l'employé d'après son travail et en donnant congé deux jours


pr

d'avance.
Im

Le tout, sauf les usages du lieu et les conventions contraires


des parties.

214
Article 863
Dans le louage de services, la clause résolutoire est de droit
en faveur de chacune des parties, lorsque l'autre contractant
n'accomplit pas ses engagements, ou pour d'autres motifs graves
dont l'appréciation est réservée aux juges.
Article 864

ne
Le maître a le droit de résoudre le contrat pour cause de
maladie ou autre accident de force majeure survenus à son

n
ie
serviteur ou employé, en payant ce qui est dû à ce dernier

is
proportionnellement à la durée de son service.

n
Tu
Article 865
Lorsque l'une des parties n'accomplit pas ses engagements

ue
ou lorsqu'elle les résout brusquement, à contretemps, sans

liq
motifs plausibles, elle peut être tenue des dommages-intérêts
ub
envers l'autre contractant ; ainsi, lorsque l'ouvrier s'absente
ép

avant d'avoir terminé son travail et qu'il vient ensuite, après


l'expiration de son temps, réclamer le salaire correspondant à
R

l'époque pendant laquelle il a travaillé, l'employeur pourra


la

opposer à cette demande les dommages résultant de


de

l'interruption du travail et ne devra à l'ouvrier que la différence,


s'il y en a une. De même lorsque la violation du contrat a eu lieu
lle

de la part de l'employer, il devra les dommages à l'ouvrier.


e
ci

L'existence du dommage et l'étendue du préjudice causé


ffi

seront déterminées par le juge d'après la nature de l'ouvrage ou


O

des services, les circonstances du fait et l'usage des lieux.


ie
er
im

Section II - Du louage d'ouvrage


pr

Article 866
Im

Le louage d'ouvrage est régi par les dispositions générales


des articles 828 à 834 inclus et par les dispositions ci-après.

215
Article 867
L'entreprise de construction et tous autres contrats dans
lesquels l'ouvrier ou artisan fournit la matière sont considérés
comme louage d'ouvrage.
Article 868
Le locateur d'ouvrage doit fournir les instruments et ustensiles

ne
nécessaires, s'il n'y a coutume ou convention contraires.

n
Article 869

ie
is
Le commettant ou son héritier peut résoudre le contrat, quand

n
bon lui semble, quoique le travail soit déjà commencé, en payant

Tu
au locateur d'ouvrage la valeur des matériaux préparés pour ce

ue
travail, et tout ce qu'il aurait pu gagner s'il l'avait achevé.

liq
Le tribunal pourra réduire le montant de cette indemnité
ub
d'après les circonstances de fait.
ép

Article 870
R

La clause résolutoire est de droit en faveur du commettant


la

après sommation faite au locateur :


de

a) lorsque le locateur d'ouvrage diffère plus que de raison et


sans motif valable à entamer l'exécution de l'ouvrage ;
e lle

b) lorsqu'il est en demeure de le livrer.


ci
ffi

Le tout, s'il n'y a faute imputable au commettant.


O

Article 871
ie

S'il est nécessaire, pour l'exécution de l'ouvrage, que le


er

commettant accomplisse quelque chose de son côté, le locateur


im

d'ouvrage aura le droit de l'inviter formellement à l'accomplir.


pr

Après un délai raisonnable et si le commettant n'a pas fait ce


Im

qu'il doit, le locateur d'ouvrage a le choix soit de maintenir le


contrat, soit d'en poursuivre la résolution, avec les dommages-
intérêts dans les deux cas, s'il y a lieu.

216
Article 872
Lorsque, pendant l'exécution de l'ouvrage, il se produit, dans
les matières fournies par le maître, dans le sol destiné à la
construction, ou autrement, des vices ou défauts de nature à
compromettre le bon accomplissement de l'ouvrage, le locateur
d'ouvrage est tenu d'en donner avis immédiatement au

ne
commettant. Il répond, en cas d'omission, de tout le préjudice

n
résultant de ces vices et défauts, à moins qu'ils soient de telle

ie
nature qu'un ouvrier tel que lui ne put les connaître.

n is
Tu
Article 873
Lorsque l’entrepreneur fournit la matière, il est garant des

ue
qualités des matières qu’il emploie.
liq
ub
Lorsque la matière est fournie par le maître ou commettant,
ép

le locateur d'ouvrage doit l'employer selon les règles de l'art et


sans négligence, rendre compte au commettant de l'emploi qu'il
R

en a fait, et lui restituer celle qui reste.


la
de

Article 874
lle

Le locataire d'ouvrage est tenu de garantir les vices et


e

défauts de son ouvrage, les articles 647, 651, 652 et 655


ci
ffi

s'appliquent à cette garantie.


O

Article 875
ie
er

Dans le cas prévu à l'article ci-dessus, le commettant peut


im

refuser de recevoir l'ouvrage ou le restituer s'il a été livré dans


pr

la semaine qui suit la livraison en fixant à l'ouvrier un délai


Im

raisonnable afin de corriger, s'il est possible, le vice ou le défaut


de qualités. Passé ce délai, et faute par le locateur d'ouvrage de
remplir son obligation, le commettant peut à son choix :

217
1) faire corriger lui-même l'ouvrage aux frais du locateur,
si la correction en est encore possible ;

2) demander une diminution du prix ;

3) ou enfin poursuivre la résolution du contrat et laisser la


chose pour le compte de celui qui l'a faite.

ne
Le tout, sans préjudice des dommages, s'il y a lieu.

n
ie
is
Lorsque le commettant a fourni des matières premières

n
pour l'exécution du travail, il a le droit d'en répéter la valeur.

Tu
Les règles des articles 659, 660, 661 s'appliquent aux cas

ue
prévus aux numéros 2 et 3 ci-dessus.

liq
ub
Article 876
ép

L'architecte ou ingénieur, et l'entrepreneur chargés


R

directement par le maître sont responsables lorsque, dans les


la

cinq années à partir de l'achèvement de l'édifice ou autre


de

ouvrage dont ils ont dirigé ou exécuté les travaux, l'ouvrage


lle

s'écroule, en tout ou en partie, ou présente un danger évident


e

de s'écrouler, par défaut des matériaux, par le vice de la


ci

construction ou par le vice du sol.


ffi
O

L'architecte qui n'a pas dirigé les travaux ne répond que


ie

des défauts de son plan.


er
im

Le délai de cinq ans commence à courir du jour de la


pr

réception des travaux. L’action doit être intentée dans les


Im

trente jours à partir du jour où s’est vérifié le fait qui donne


lieu à la garantie ; elle n’est pas recevable après ce délai.

218
Article 877
La garantie prévue aux articles 873, 874 et 875 n'a pas
lieu, lorsque les défauts de l'ouvrage sont causés par les
instructions formelles du commettant, et malgré l'avis
contraire de l'entrepreneur ou locateur d'ouvrage.

ne
Article 878

n
Lorsque le commettant reçoit un ouvrage défectueux ou

ie
manquant des qualités requises, et dont il connaît les défauts,

n is
et qu'il ne le restitue pas ou ne réserve pas ses droits ainsi

Tu
qu'il est dit à l'article 875, il y aura lieu d'appliquer l'article

ue
652 relatif aux défauts des choses mobilières vendues et

liq
livrées à l'acheteur. On appliquera les dispositions de l'article
ub
672 en ce qui concerne le délai dans lequel il peut exercer
ép

son recours, s'il n'est pas établi qu'il avait connaissance des
R

défauts de la chose.
la

Article 879
de

Est nulle toute clause ayant pour objet de limiter ou


lle

d'écarter la garantie du locateur d'ouvrage pour les défauts de


e
ci

son œuvre, surtout lorsqu'il a sciemment dissimulé ces


ffi

défauts, ou lorsqu'ils proviennent de sa négligence grave.


O
ie

Article 880
er

Dans tous les cas où l'ouvrier fournit la matière, si


im

l'ouvrage vient à périr, en tout ou en partie, par cas fortuit ou


pr

force majeure, avant sa réception et sans que le maître soit en


Im

demeure de le recevoir, le locateur d'ouvrage ne répond pas


de la perte, mais il ne peut répéter le prix.

219
Article 881
Le commettant est tenu de recevoir l’œuvre lorsqu'elle est
conforme au contrat, et de la transporter à ses frais si elle est
susceptible d'être transportée.
Lorsque le commettant est en demeure de recevoir la chose
et lorsqu'il n'y a pas faute de l'ouvrier, la perte ou la

ne
détérioration de la chose sont à ses risques à partir de la

n
demeure dûment constatée par une sommation à lui faite.

ie
is
Article 882

n
Tu
Le paiement du prix n'est dû qu'après l'accomplissement de
l'ouvrage du fait qui est l'objet du contrat.

ue
Lorsque le paiement du prix est calculé par fraction de temps
liq
ou d'ouvrage, le paiement est dû après l'accomplissement de
ub
chaque unité de temps ou d'ouvrage.
ép

Article 883
R
la

Lorsque l'ouvrage a dû être interrompu pour une cause


indépendante de la volonté des parties, le commis d'ouvrage n’a
de

droit à être payé qu'à proportion du travail qu'il accompli.


lle

Article 884
e
ci

Celui qui a entrepris un travail à prix fait, d'après un plan ou


ffi

devis fait ou accepté par lui, ne peut demander aucune


O

augmentation de prix, à moins que les dépenses n'aient été


ie
er

augmentées par le fait du maître, et qu'il ait expressément


im

autorisé ce surplus de dépense.


pr

Le tout sauf les stipulations des parties.


Im

Article 885
Le paiement est dû au lieu où l'ouvrage doit être livré.

220
Article 886
Le locateur d'ouvrage a le droit de retenir la chose qui lui a
été commandée ou les autres choses du commettant qui se
trouvent en son pouvoir, jusqu'au paiement de ses avances et
main-d’œuvre, à moins que, d'après le contrat, le paiement ne
doive se faire à terme. Dans ce cas, l'ouvrier répond de la chose
qu'il retient d'après les règles établies pour le créancier gagiste

ne
(article 602). Cependant si la chose périt sans la faute de

n
l'ouvrier, il n'aura pas droit au paiement de son salaire, car le

ie
is
salaire n'est dû que contre la livraison de l'ouvrage.

n
Tu
Article 887
Les ouvriers et artisans, employés à la construction d'un

ue
édifice, ou autre ouvrage fait à l'entreprise, ont une action

liq
directe contre celui pour lequel l'ouvrage a été fait, à
ub
concurrence de la somme dont il se trouve débiteur envers
ép

l'entrepreneur au moment de la saisie valablement faite par l'un


d'eux, et après cette saisie.
R

Ils ont un privilège au prorata entre eux, sur ces sommes qui
la

peuvent leur être payées directement par le maître sur ordonnance.


de

Les sous-traitants employés par un entrepreneur, et les fournisseurs


lle

de matières premières, n'ont aucune action directe contre le


e

commettant. Ils ne peuvent exercer que les actions de leur débiteur.


ci
ffi
O

Section III
ie

De quelques espèces particulières de louage d’ouvrage


er

Parag. I. - Du contrat de transport


im

Dispositions générales
pr
Im

Les articles 888 à 953 inclus ont été abrogé par la loi
n° 59-129 du 5 octobre 1959 portant promulgation du
code de commerce.

221
TITRE IV
DE L’ENZEL (EMPHYTEOSE),
DU KIRDAR (EMPHYTEOSE A RENTE
VARIABLE), DU KHOULOU ET DE LA NAÇBA
(LOCATION PERPETUELLE)

n ne
Chapitre premier

ie
is
De l’enzel

n
Tu
ue
Article 954

liq
L’enzel est un contrat par lequel le propriétaire d’un
ub
immeuble ou l’administration d’une fondation habous cède, à
ép

titre perpétuel, mais sous la réserve de la faculté de rachat


R

établie par le décret du 22 janvier 1905, la possession et


la

jouissance d’un immeuble, contre une redevance déterminée et


de

invariable, payable par année ou par mois, que l’autre partie


lle

s’engage à lui verser.


e

On peut stipuler aussi que le tenancier accomplira des


ci
ffi

améliorations déterminées, telles que des constructions ou des


O

plantations, considérées comme faisant partie des charges à lui


ie

imposées par le contrat.


er
im

Article 955
pr

Les personnes qui, aux termes des articles 566 à 570, du


Im

présent code, ne peuvent se rendre acquéreurs de certains biens,


ne peuvent non plus les prendre en enzel.

222
Article 956
Le contrat d’enzel est parfait par le consentement des parties
sur l’immeuble qui fait l’objet du contrat, sur la redevance et
sur les autres clauses du contrat. Il doit être constaté par écriture
ayant date certaine. L’acte doit porter une description exacte de
l’immeuble concédé, de ses accessoires et les droits qui en

ne
dépendent, des constructions, plantations ou autres travaux qu’il

n
renferme ; il énonce la valeur qu’on est convenu de lui donner

ie
en l’état où il se trouve au moment du contrat.

n is
Article 957

Tu
Le bailleur à enzel ou crédirentier est tenu de livrer

ue
l’immeuble en la possession et jouissance du tenancier. Il doit

liq
aussi délivrer au tenancier un titre régulier constatant la
ub
réalisation du contrat d’enzel.
ép

Les frais de délivrance sont à la charge du crédirentier. Sont


R

à la charge des deux parties, les frais de l’acte ainsi que les frais
la

d’expertise et de courtage, le tout s’il n’y a stipulation ou usage


de

contraires.
lle

Les dispositions relatives à la délivrance en cas de vente


e

(articles 592 et suivants) s’appliquent à l’enzel, sauf les


ci

stipulations des parties.


ffi
O

Article 958
ie

Le crédirentier doit délivrer la contenance portée au contrat.


er

En cas de différence, il y a lieu, soit à une réduction ou à une


im

augmentation proportionnelle de la redevance, soit à la


pr

résolution du contrat, d’après les dispositions de l’article 629 de


Im

la présente loi.
Le tout sauf stipulation contraire.

223
Article 959
Les dispositions relatives à la garantie due par le vendeur
s’appliquent à la garantie due par le crédirentier.
Article 960
Le tenancier à enzel doit payer toutes contributions et
charges publiques dont l’immeuble est grevé, et celles dont il

ne
pourrait être grevé par la suite, s’il n’y a stipulation contraire,

n
ie
ou s’il n’en est autrement disposé par les lois de finances

is
relatives à cette matière.

n
Tu
Article 961

ue
Le tenancier à enzel a le droit de jouir de l’immeuble
concédé dans les mêmes conditions que le propriétaire lui-
liq
même ; il peut y élever des constructions, y faire des
ub
plantations, le mettre en valeur de toutes les manières,
ép

transformer l’état des lieux ; il a la pleine propriété des


R

améliorations par lui accomplies. Tous les produits, tant civils


la

que naturels, de l’immeuble concédé et des améliorations qu’il


de

y a faites lui appartiennent, ainsi que les accroissements et


lle

accessions qui peuvent y survenir. Il exerce, en son nom et à


e

partir du jour du contrat, toutes les actions, tant personnelles


ci

que réelles, relatives à l’immeuble à lui concédé.


ffi
O

Les droits de l’enzéliste quant aux trésors, mines, minières et


ie

gisements, sont régis par des règlements particuliers.


er

Article 962
im
pr

Le tenancier ne peut céder ses droits en partie sans le


Im

consentement du propriétaire direct. Toute cession partielle


accomplie sans le consentement de ce dernier n’aurait aucun
effet vis-à-vis de lui.

224
Article 963
Le tenancier à la faculté d’aliéner à titre onéreux ou gratuit
la totalité des droits constitués en sa faveur par le contrat
d’enzel.
Le consentement du propriétaire direct n’est pas requis
pour la validité de la cession, mais le tenancier est tenu de lui

ne
en donner avis par lettre recommandée avec accusé de

n
ie
réception.

n is
Le bailleur peut, s’il a de justes motifs, s’opposer à la

Tu
cession. Cette opposition doit être formulée dans les soixante
jours à partir de la date de l’avis.

ue
liq
Article 964 ub
La notification de la cession au propriétaire direct et le
ép

défaut d’opposition de ce dernier dans le délai établi en l’article


R

précédent emportent la subrogation du nouveau tenancier aux


la

droits et aux obligations résultant du contrat d’enzel en faveur


de

et à la charge de son auteur.


lle

Article 965
e
ci

A défaut de notification, la cession n’a aucun effet à l’égard


ffi

du propriétaire direct, et le preneur reste personnellement


O

responsable envers ce dernier du montant de l’enzel, ainsi que


ie

des autres obligations résultant du contrat, jusqu’au jour de la


er
im

notification régulière, auquel cas le propriétaire pourra exercer


son droit d’opposition. Tant que la notification n’aura pas été
pr
Im

faite, le propriétaire pourra diriger son action contre le cédant et


le cessionnaire solidairement jusqu’à concurrence de la
redevance due et des obligations résultant du contrat d’enzel.

225
Article 966
La cession faite par le tenancier de son droit de jouissance ne
constitue pas, en faveur du cédant, un nouveau droit d’enzel ou
autre droit réel sur l’immeuble. Elle ne crée entre les parties
qu’un simple droit d’obligation.
Article 967

ne
Le tenancier doit payer exactement sa redevance aux époques

n
fixées par la convention ou par l’usage. Il n’a pas le droit de la

ie
is
retenir, soit à raison des troubles de fait ou de droit dont sa

n
jouissance a été l’objet, soit à raison d’un prétendu défaut de

Tu
contenance, sauf son recours en garantie, tel que de droit, contre

ue
son auteur, toutefois, le tribunal pourra, à raison des circonstances,

liq
autoriser le tenancier à consigner la somme due.
ub
Article 968
ép

Lorsque l’objet du contrat est un fonds rural, le tenancier ne


R

peut demander ni la réduction ni la remise de sa redevance sous


la

prétexte qu’il n’a pas joui du fonds pour cause de force majeure
de

ou autre motif.
La destruction partielle du fonds peut, toutefois, donner lieu
lle

à une remise proportionnelle de la rente, lorsque cette


e
ci

destruction a une telle importance qu’elle diminue notablement


ffi

le produit du fonds ou le rend impropre à l’usage auquel il était


O

destiné. Le débirentier peut, dans ce cas, se prévaloir de la


ie

faculté qui lui est accordée par l’article 970.


er

Article 969
im
pr

S’il y a plusieurs tenanciers, le bailleur à enzel n’a action,


Im

contre chacun d’eux, pour le paiement de la redevance, qu’à


proportion de sa part de jouissance, à moins que la solidarité
n’ait été stipulée.

226
Toutefois, et même si la solidarité n’a pas été stipulée, le
défaut de paiement par un seul débirentier autorise le bailleur à
poursuivre la résolution du contrat ou la vente de l’immeuble
pour la totalité, et à l’encontre de tous les autres. Ceux-ci
peuvent arrêter les poursuites en offrant de payer ce qui est dû
au propriétaire direct, jusqu’à la date de leur intervention, sauf

ne
leur recours contre leur coobligé.

n
Ce recours est régi par les dispositions relatives à la gestion

ie
d’affaires. (Titre VII, chapitre III).

n is
Article 970

Tu
Le tenancier ne peut s’affranchir du paiement de la

ue
redevance en abandonnant l’immeuble à son propriétaire en
l’état où il se trouve.
liq
ub
Article 971
ép

Faute par le tenancier de payer la rente pendant deux années


R

consécutives, le propriétaire direct ou crédienzéliste a le choix :


la
de

1) de faire prononcer la résolution de l’enzel, le retour de


l’immeuble à son propriétaire direct et la condamnation du
lle

tenancier au paiement des arrérages échus et non payés.


e
ci

Dans ce cas, l’immeuble fait retour au propriétaire direct


ffi

avec toutes ses accessions et améliorations. Toutefois, le


O

propriétaire devra faire état au tenancier à dire d’experts des


ie

impenses utiles faites par ce dernier, pourvu :


er

a) qu’elles soient antérieures à la demande en résolution ;


im
pr

b) qu’elles soient encore subsistantes au moment où


Im

l’immeuble fait retour au propriétaire direct et lui aient été


livrées avec l’immeuble. Il n’est point tenu de rembourser les
dépenses somptuaires.

227
2) ou bien de maintenir le contrat et de poursuivre le
paiement de ce qui lui est dû sur l’immeuble tenu à enzel. Si le
produit de la vente est insuffisant à payer les arrérages et
indemnités dus au propriétaire, le tenancier sera
personnellement tenu sur ses autres biens de la différence
restant due. S’il y a un surplus, le tenancier aura le droit de le
répéter entre les mains du propriétaire pour la part afférente à la

ne
plus-value par lui donnée au fonds.

n
ie
Le crédienzéliste a une action directe contre tout détenteur

is
de l’immeuble, et il a privilège sur tous autres créanciers sur le

n
produit de la vente, jusqu’à concurrence des arrérages et

Tu
indemnités qui lui sont dus.

ue
Article 972

liq
Dans le cas prévu à l’article précédant, le débienzéliste peut
ub
toujours arrêter l’effet des poursuites, jusqu’au jugement, en
ép

payant ce qui est dû au propriétaire direct jusqu’à la date du


R

paiement, ainsi que les frais de poursuites judiciaires, et en donnant


la

caution ou autre sûreté valable pour deux années à venir.


de

Les créanciers du débiteur ont également le droit d’intervenir à


l’instance pour la conservation de leurs droits, et peuvent arrêter
lle

l’effet des poursuites dans les mêmes conditions.


e
ci

Article 973
ffi
O

Le crédirentier a également le droit de demander la résolution


ie

de l’enzel et la dévolution de l’immeuble dans tous les autres cas


er

où le tenancier ne remplit pas les obligations qui lui sont imposées


par le contrat, notamment celle d’accomplir des améliorations,
im
pr

lorsque cette clause est exprimée. Si le contrat n’indique pas le


Im

délai dans lequel ces améliorations devront être faites, le tribunal


pourra accorder un délai raisonnable au tenancier pour les
accomplir, à peine de déchéance.

228
Article 974
En cas de dévolution de l’immeuble au propriétaire direct,
les hypothèques constituées par le débirentier se transportent
sur l’indemnité qui pourrait être due à ce dernier à raison des
améliorations par lui faites.
Article 975

ne
La redevance d’enzel est rachetable. Le rachat de l’enzel est

n
ie
soumis aux dispositions du décret du janvier 1905.

is
Article 976

n
Tu
L’enzel s’éteint :

ue
1) par la résolution prononcée en justice ;

liq
2) par la résiliation consentie par les parties ;
ub
3) par la confusion ;
ép

4) par la destruction totale du fonds ;


R
la

5) par le rachat.
de

Article 977
lle

La résolution judiciaire n’aura d’effet à l’égard des tiers que


e

si elle est mentionnée en marge du titre constitutif. La


ci

résiliation amiable doit également être mentionnée en marge du


ffi
O

dit titre ; cette mention doit être enregistrée.


ie

Article 978
er
im

Lorsque le contrat d’enzel a été résolu par autorité de justice


ou par le consentement des parties, le tenancier n’a plus le droit
pr
Im

de se faire restituer contre sa déchéance en offrant de payer les


arrérages échus et d’accomplir les autres obligations imposées
par le contrat.

229
Article 979
L’enzel des biens habous est soumis aux dispositions du
présent code en tant qu’elles ne sont pas contraires aux décrets
spéciaux sur les habous auxquels il n’est rien innové.

Chapitre II

ne
De l’enzel à redevance variable

n
Article 980 (Modifié par la loi n° 57-23 du 25 septembre

ie
1957)

n is
Le kirdar ou enzel à redevance variable est un contrat par

Tu
lequel le propriétaire d’un bien cède, à perpétuité, le domaine

ue
utile au profit d’un tiers et de ses successeurs, n’en conservant
que le domaine éminent, à charge par le débikirdariste de servir
une redevance perpétuelle.
liq
ub
Tout comme l’enzeliste, le débikirdariste se comporte quant
ép

au fonds à lui cédé, en véritable propriétaire sous réserve du


R

paiement de la redevance.
la

Article 981 (Modifié par la loi n° 57-23 du 25 septembre


de

1957)
lle

Cette redevance, payable par année et d’avance, est


susceptible d’être augmentée ou diminuée tous les cinq ans
e
ci

suivant que le bien acquiert par lui-même et indépendamment


ffi

des travaux exécutés par le preneur, une plus-value ou une


O

moins-value, pendant le dit laps de temps, égale ou supérieure


ie

au tiers de la valeur antérieure.


er

Si l’augmentation de valeur provient du fonds lui-même, en


im

ce sens que les terres qui l’entourent étant de même nature ont
pr

acquis de la plus-value indépendamment des travaux exécutés


Im

par le tenancier, ce dernier est tenu de subir cette augmentation


de valeur estimée à dire d’experts avec droit d’appréciation
définitive à l’autorité judiciaire en cas de conflit.

230
Il n’y a pas lieu de recourir à l’estimation de la valeur
locative tous les cinq ans, si cette valeur est restée la même qu’à
l’époque de sa fixation et si la partie intéressée n’en formule pas
la demande.
En cas de lésion, le droit de réclamer la différence de valeur
payée en moins se prescrit par cinq ans.
Article 982 (Modifié par la loi n° 57-23 du 25 septembre

ne
1957)

n
La révision sera poursuivie entre les parties désignées à

ie
is
l’article précédent par acte extrajudiciaire comportant

n
l’indication des prétentions du demandeur. Il y sera répondu du

Tu
même dans les deux mois ; l’adhésion vaudra fixation nouvelle
de la redevance.

ue
A défaut d’accord dans le délai imparti, le demandeur devra
liq
dans le mois qui suivra l’expiration de ce délai, à peine de
ub
forclusion, agir en conciliation devant le Président du Tribunal
ép

de Première Instance du lieu de la situation de l’immeuble et


R

éventuellement, dans le mois de l’ordonnance de non-


conciliation, au fond devant ledit tribunal.
la

Pendant toute la durée de la procédure, la redevance


de

continuera d’être payée sur la base du taux ancien, mais en cas


lle

de nouvelle estimation, celle-ci sera réputée avoir pris effet à


e

compter du premier du mois suivant la date de l’acte


ci

extrajudiciaire notifié par le demandeur à la partie adverse.


ffi
O

Chapitre III
ie
er

Des locations perpétuelles dites khoulou


im

Article 983
pr

Il y a deux espèces de khoulou :


Im

1) le khoulou dit khoulou el meftah ;


2) le khoulou dit naçba.

231
Section première - Du khoulou dit khoulou el meftah

Article 984
Le khoulou dit khoulou el meftah est le contrat par lequel le
propriétaire d’un immeuble ou l’administrateur d’une fondation
pieuse concède à une autre personne le droit d’occuper l’immeuble
à titre de locataire perpétuel, à charge par le tenancier de le réparer,

ne
de l’entretenir et de payer une redevance déterminée.

n
ie
Article 985

is
Le khoulou ne peut être constitué que par convention

n
Tu
expresse ; il doit être fait par écrit, en la forme déterminée par
l’article 956 et n’est opposable aux tiers que s’il est enregistré.

ue
Les articles 955, 957, 958 et 960 s’appliquent au khoulou.
Article 986
liq
ub
Le tenancier à khoulou ne peut ni imposer des servitudes, ni
ép

constituer des hypothèques, ni faire aucun acte de disposition


R

ayant pour objet la propriété. Il n’a sur l’immeuble qu’un


la

simple droit d’occupation héréditaire. Il peut céder ce droit à


de

titre gratuit ou onéreux, l’échanger, le donner en paiement, le


constituer en nantissement.
lle

L’aliénation ou la cession du khoulou est réglée par les


e
ci

dispositions des articles 962 à 965.


ffi

Article 987
O

Les réparations de l’immeuble qui fait l’objet du khoulou


ie

sont à la charge commune du propriétaire et du tenancier,


er

chacun à proportion de sa part d’intérêt dans l’immeuble.


im

Article 988
pr
Im

Les impôts et contributions dont la propriété est grevée sont


à la charge du propriétaire, sauf les stipulations des parties et les
lois spéciales à la prescription de ces impôts.

232
Article 989
Les autres dispositions relatives à l’enzel, et notamment
celles des articles 967 à 975 s’appliquent au khoulou.
Article 990
Le khoulou s’éteint dans les cas prévus par l’article 976
(n° 1 à 5 inclus).

ne
Les dispositions des articles 977 et 978 s’appliquent à ce cas.

n
ie
n is
Section II - De la naçba

Tu
Article 991

ue
La naçba est le droit d’occuper une boutique ou autre lieu

liq
destiné à l’industrie ou au commerce moyennant une redevance
ub
déterminée et invariable que le preneur s’oblige à payer au
ép

propriétaire. Ce droit s’établit en faveur du preneur par


R

l’introduction de son matériel d’exploitation ou de ses


la

instruments de travail (naçba) dans les lieux occupés, et dure tant


que le matériel ou les instruments se trouvent dans les lieux.
de

Article 992
elle

Le propriétaire a le droit de demander la résolution du bail


ci

dès que le matériel d’exploitation (naçba) est enlevé ou a été


ffi

changé sans son autorisation.


O
ie

Article 993
er

La naçba est régie par les dispositions relatives au louage de


im

choses dans la mesure où elles sont applicables à ce contrat.


pr

Article 994
Im

Les articles ci-dessus ne s’appliquent qu’aux « naçbas »


antérieures à l’année 1280 de l’hégire.

233
TITRE V
DU DEPOT ET DU SEQUESTRE

Chapitre premier
Du dépôt volontaire

ne
Dispositions générales

n
ie
is
Article 995

n
Tu
Le dépôt est un contrat par lequel une personne remet une
chose mobilière à une autre personne qui se charge de garder la

ue
chose déposée et de la restituer dans son individualité.

liq
ub
Article 996
ép

Lorsqu’on remet à quelqu’un des choses fongibles, des titres


au porteur ou des actions industrielles à titre de dépôt, mais en
R

autorisant le dépositaire à en faire usage, à charge de restituer


la

une quantité égale de choses de mêmes espèces et qualités, le


de

contrat qui se forme est régi par les règles relatives au prêt de
lle

consommation.
e

Article 997
ci
ffi

Lorsqu’on remet à quelqu’un sans les fermer et comme


O

dépôt ouvert, une somme en numéraire, des billets de banque ou


ie

autres titres faisant office de monnaie, le dépositaire est


er

présumé autorisé, sauf la preuve contraire, à faire usage du


im

dépôt, et il en supporte les risques en cas de perte.


pr

Article 998
Im

Pour faire un dépôt et pour l’accepter, il faut avoir la


capacité de s’obliger.

234
Néanmoins, si une personne capable de s’obliger accepte le
dépôt fait par un incapable, elle est tenue de toutes les
obligations résultant du dépôt.
Article 999
Si le dépôt a été fait par une personne capable à une
personne qui ne l’est pas, le majeur qui a fait le dépôt n’a que

ne
l’action en revendication de la chose déposée, si elle existe

n
entre les mains du dépositaire ; à défaut, le déposant n’a aucune

ie
is
action en restitution à concurrence de ce qui a tourné au profit

n
de l’incapable et sauf ce qui est établi pour les cas des délits et

Tu
quasi-délits des incapables.

ue
Article 1000

liq
Il n’est pas nécessaire, pour la validité du dépôt entre les
ub
parties, que le déposant soit propriétaire de la chose déposée ni
ép

qu’il la possède à titre légitime.


R
la

Article 1001
de

Le dépôt est parfait par le consentement des parties et par la


tradition de la chose.
lle
e

La tradition s’opère par le seul consentement si la chose se


ci

trouvait déjà, à un autre titre, entre les mains du dépositaire.


ffi
O

Article 1002
ie

Néanmoins, la promesse de recevoir un dépôt motivée pour


er

cause de départ du déposant ou pour tout autre motif légitime,


im

constitue une obligation qui peut donner lieu à des dommages,


pr

en cas d’inexécution, si le promettant ne justifie que des causes


Im

imprévues et légitimes l'empêchent d’accomplir son


engagement.

235
Article 1003 (Modifié par la loi n° 2000-57 du 13 juin
2000)
Le dépôt doit être constaté par écrit, lorsqu’il a une valeur
excédant mille dinars, cette règle ne s’applique pas au dépôt
nécessaire, le dépôt nécessaire est celui qui a été forcé par un
événement fortuit ou de force majeure, tel qu’un incendie, un
naufrage ou autre événement, la preuve peut être faite par tous

ne
moyens, quelle que soit la valeur de l’objet du dépôt.

n
ie
Article 1004

n is
Le dépôt est essentiellement gratuit. Toutefois, le dépositaire

Tu
a droit à un salaire, s’il l’a expressément stipulé, ou s’il était
implicitement entendu, d’après les circonstances et l’usage,

ue
qu’un salaire lui serait alloué ; cette présomption est de droit

liq
lorsque le dépositaire reçoit habituellement des dépôts à
ub
paiement.
ép

Parag. I. - Des obligations du dépositaire


R
la

Article 1005
de

Le dépositaire doit veiller à la garde du dépôt, avec la même


lle

diligence qu’il apporte dans la garde des choses qui lui


e

appartiennent, sauf ce qui est établi en l’article 1021.


ci
ffi

Article 1006
O

Le dépositaire n’a pas le droit de se substituer une autre


ie

personne dans la garde du dépôt, s’il n’y est expressément


er

autorisé, et sauf le cas de nécessité urgente.


im
pr

Il répond de celui qu’il s’est substitué sans autorisation, à moins


Im

qu’il ne prouve que le dépôt aurait également péri s’il était resté
entre ses mains. S’il est autorisé à se substituer une autre personne,
il ne répond que dans deux cas :

236
1) s’il a choisi une personne qui n’avait pas les qualités
nécessaires pour se charger du dépôt ;
2) si, tout en ayant bien choisi, il a donné ou substitué des
instructions qui ont été la cause du dommage.
Le déposant a une action directe contre le dépositaire
substitué dans tous les cas où il l’aurait contre le dépositaire lui-

ne
même, sans préjudice de son recours contre ce dernier.

n
Article 1007

ie
is
Le dépositaire répond de la perte ou de la détérioration de la

n
chose même si elles sont survenues par force majeure ou cas

Tu
fortuit, lorsqu’il fait usage ou dispose du dépôt, sans

ue
l’autorisation du déposant, par exemple lorsqu’il prête la chose,

liq
lorsqu’il se sert de la monture qu’on lui a confiée, etc. Il répond
ub
de même du cas fortuit et de la force majeure s’il fait commerce
de la chose, mais dans ce cas il jouit du bénéfice qu’il peut retirer
ép

du dépôt. S’il ne fait usage ou ne dispose que d’une partie du


R

dépôt, il n’est tenu que pour la partie dont il s’est servi.


la

Article 1008
de

Il ne peut obliger le déposant à reprendre la chose avant le


lle

terme convenu, à moins de motifs graves.


e
ci

D’autre part, il doit restituer le dépôt au déposant aussitôt


ffi

que celui-ci le réclame, lors même que le contrat aurait fixé une
O

date déterminée pour la restitution.


ie

Article 1009
er
im

Le dépositaire est constitué en demeure, par le seul fait de


pr

son retard à restituer la chose, dès qu’il en est requis par le


Im

déposant, à moins de motifs légitimes de retard. Cependant,


lorsque le dépôt a été fait aussi dans l’intérêt d’un tiers, le
dépositaire ne peut le restituer sans l’autorisation de ce dernier.

237
Article 1010
Si aucun terme n’a été fixé, le dépositaire peut restituer le
dépôt à tout moment, pourvu que ce ne soit pas à contretemps,
et qu’il accorde au déposant un délai suffisant pour retirer le
dépôt ou pourvoir à ce que les circonstances exigent.
Article 1011

n ne
Le dépôt doit être restitué dans le lieu du contrat. Si le contrat

ie
désigne un autre lieu pour la restitution du dépôt, le dépositaire est

is
tenu de le restituer dans le lieu indiqué ; les frais du transport et de

n
Tu
la restitution sont à la charge du déposant.

ue
Article 1012

liq
Le dépositaire doit restituer le dépôt au déposant, ou à celui
ub
au nom duquel le dépôt a été fait, ou à la personne indiquée
ép

pour le recevoir. Il ne peut pas exiger que le déposant justifie


R

qu’il était propriétaire de la chose déposée.


la

La personne indiquée pour recevoir le dépôt a une action


de

directe contre le dépositaire pour le contraindre à exécuter son


lle

mandat.
e
ci

Article 1013
ffi

Si le dépôt a été fait par un incapable ou par un insolvable


O

judiciairement déclaré, il ne peut être restitué qu’à celui qui le


ie
er

représente légalement, même si l’incapacité ou l’insolvabilité


im

est postérieure à la constitution du dépôt.


pr

Article 1014
Im

En cas de mort du déposant, la chose déposée ne peut être


restituée qu’à son héritier ou à son représentant légal.

238
S’il y a plusieurs héritiers, le dépositaire pourra, à son choix, en
référer au tribunal et se conformer à ce qu’il lui sera ordonné par ce
dernier, afin de dégager sa responsabilité, ou bien restituer le dépôt
à chacun des héritiers pour sa part et portion, auquel cas le
dépositaire demeure responsable. Si la chose est indivisible, les
héritiers devront s’accorder entre eux pour la recevoir. S’il y a
parmi eux des mineurs ou des non-présents, le dépôt ne peut être
restitué qu’avec l’autorisation du tribunal. Faute par les héritiers de

ne
s’entendre ou d’obtenir l’autorisation, le dépositaire sera libéré en

n
ie
consignant la chose dans les formes de la loi. Il pourra aussi y être

is
contraint par le tribunal à la demande de tout intéressé.

n
Tu
Lorsque l’hérédité est insolvable, et lorsqu’il y a des légataires,
le dépositaire devra toujours en référer au tribunal.

ue
Article 1015

liq
La règle de l’article ci-dessus s’applique au cas où le dépôt a
ub
été fait par plusieurs personnes conjointement, s’il n’a été
ép

expressément convenu que le dépôt pourrait être restitué à l’un


R

d’eux ou à tous.
la

Article 1016
de

Si le dépôt a été fait par un tuteur ou un administrateur, en


lle

cette qualité, et qu’il n’a plus cette qualité au moment de la


e

demande de restitution, le dépôt ne pourra être restitué qu’à la


ci

personne qu’il représentait si elle a capacité de recevoir ou à


ffi
O

celui qui a succédé au tuteur ou à l’administrateur.


ie

Article 1017
er

Le dépositaire doit restituer la chose au déposant, alors


im

même qu’un tiers prétendrait y avoir droit, à moins qu’elle n’ait


pr

été saisie et revendiquée judiciairement contre lui. Il est tenu,


Im

dans ce cas, de donner immédiatement avis au déposant de ces


faits, et doit être mis hors d’instance dès qu’il a justifié de sa
qualité de simple dépositaire.

239
Si la contestation se prolonge au-delà du terme fixé pour le
dépôt, il peut se faire autoriser à consigner la chose pour le
compte de qui de droit.
Article 1018
Le dépositaire doit restituer identiquement la chose même
qu’il a reçue, ainsi que les accessoires qui lui ont été remis avec

ne
elle, dans l’état où elle se trouve, sauf ce qui est établi aux

n
articles 1022 et 1023.

ie
Article 1019

n is
Le dépositaire doit restituer, avec le dépôt, tous les fruits

Tu
civils et naturels qu’il a perçus.

ue
Article 1020

liq
Il répond de la perte ou de la détérioration de la chose
ub
causées par son fait ou sa négligence.
ép

Il répond aussi du défaut des précautions dont l’observation


R

est stipulée par le contrat. Toute stipulation contraire est sans


la

effet.
de

Article 1021
lle

Le dépositaire répond même de toute cause de perte ou de


e

dommage contre laquelle il était possible de se prémunir :


ci
ffi

1) quand il reçoit un salaire pour la garde du dépôt ;


O

2) quand il reçoit des dépôts par état ou en vertu de ses


ie

fonctions.
er
im

Article 1022
pr

Le dépositaire ne répond pas :


Im

1) de la perte ou de la détérioration causées par la nature ou


le vice des choses déposées ou par la négligence du déposant ;

240
2) des cas de force majeure ou des cas fortuits, à moins qu’il
ne soit déjà en demeure de restituer de dépôt, ou que la force
majeure ne soit occasionnée par sa faute ou par celle des
personnes dont il doit répondre. La preuve de la force majeure
ou du vice des choses déposées est à sa charge, lorsqu’il reçoit
un salaire pour le dépôt ou lorsqu’il a reçu le dépôt par état ou

ne
en vertu de ses fonctions.

n
Article 1023

ie
is
Est nulle, toute convention qui chargerait le dépositaire des

n
Tu
cas fortuits ou de force majeure, sauf le cas prévu aux articles
996 et 997 et celui où le dépositaire reçoit un salaire. Cette

ue
dernière disposition n’a lieu qu’entre non-musulmans.
Article 1024
liq
ub
ép

Le dépositaire auquel la chose a été enlevée par une force


majeure, et qui a reçu une somme ou quelque chose à la place,
R

doit restituer ce qu’il a reçu.


la
de

Article 1025
lle

Lorsque l’héritier du dépositaire a, de bonne foi, aliéné la


e

chose à titre gratuit ou onéreux, le déposant a le droit de la


ci

revendiquer entre les mains de l’acquéreur, à moins qu’il ne


ffi
O

préfère exercer son recours pour la valeur de la chose contre


ie

l’héritier qui l’a aliénée. L’héritier sera tenu, en outre, des


er

dommages s’il était de mauvaise foi.


im

Article 1026
pr
Im

S’il y a plusieurs dépositaires, ils sont solidaires entre eux,


quant aux obligations et aux droits naissant du dépôt, d’après
les règles établies pour le mandat, sauf stipulation contraire.

241
Article 1027
Le dépositaire est cru sur son serment, soit pour le fait même du
dépôt, soit pour la chose qui en faisait l’objet, soit pour sa
restitution au propriétaire ou à celui qui avait droit de la retirer.
Cette disposition n’a pas lieu lorsque le dépôt est justifié par écrit
authentique ou par acte sous seing privé.
Est nulle toute stipulation qui affranchirait le dépositaire du

ne
serment, dans les cas précités.

n
ie
Le dépositaire ne pourrait invoquer les dispositions ci-dessus, s’il

is
avait abusé du dépôt ou l’avait détourné à son profit.

n
Tu
ue
Parag. II. - Des obligations du déposant

liq
Article 1028 ub
Le déposant est tenu de rembourser au dépositaire les impenses
ép

nécessaires qu’il a faites pour la conservation de la chose déposée,


R

et de lui payer le salaire convenu, ou celui fixé par la coutume, s’il


la

y a lieu. Il doit aussi l’indemniser des dommages que le dépôt peut


lui avoir causés. Quant aux dépenses utiles, il n’est tenu de les
de

rembourser que dans les cas et d’après les dispositions établies


lle

pour la gestion d’affaires.


e

Il ne doit aucune indemnité pour les dommages éprouvés par


ci
ffi

le dépositaire :
O

1) lorsqu'ils sont occasionnés par la faute de ce dernier ;


ie

2) lorsque celui-ci, bien que dûment averti, n'a pas pris les
er

précautions nécessaires afin d'éviter le dommage.


im

Article 1029
pr
Im

Lorsqu'il y a plusieurs déposants, ils sont tenus envers le


dépositaire à proportion de leur intérêt dans le dépôt, sauf
stipulation contraire.

242
Article 1030
Si le contrat de dépôt a pris fin avant le délai fixé, le
dépositaire n'a droit à la rétribution convenue qu’à proportion
du temps où il a eu la garde du dépôt, s’il n’en est autrement
convenu.
Article 1031

ne
Le dépositaire n'a le droit de retenir le dépôt qu'à raison des

n
ie
dépenses nécessaires qu'il a faites pour le conserver; il n'a le

is
droit de rétention à aucun autre titre.

n
Tu
Parag. III. Des entrepreneurs de dépôts ou entreposeurs

ue
Article 1032

liq
L'entrepreneur de dépôt ou entreposeur est celui qui se
ub
charge par profession de recevoir en dépôt des objets mobiliers
ép

et de veiller à leur conservation.


R

Article 1033
la

L'entreprise de dépôt est soumise aux règles générales du


de

dépôt salarié, et aux dispositions suivantes.


lle

Article 1034
e
ci

Lorsque les choses entreposées menacent de dépérir ou de


ffi

s'altérer, l'entreposeur doit en informer immédiatement le


O

déposant à peine des dommages.


ie

Article 1035
er
im

L'entreposeur doit permettre au déposant, pendant les heures


pr

des affaires, de visiter la marchandise, d'en prendre les


Im

échantillons et de faire ce qui est nécessaire pour la


conservation de la chose, pour autant qu'il n'y est pas obligé lui-
même.

243
Article 1036
Si le dépôt consiste en choses fongibles, l'entrepreneur ou
entreposeur ne peut les mélanger avec d'autres choses de la
même espèce, s'il n'y est expressément autorisé.
Dans ce dernier cas, la masse qui résulte de la confusion ne
passe pas en la propriété de l'entreposeur, mais celui-ci est

ne
autorisé à livrer à chacun des déposants la quantité qui lui

n
appartient, sans le consentement des autres déposants.

ie
is
Cependant, lorsque le dépôt consiste en choses fongibles qui

n
peuvent être facilement distinguées les unes des autres (par

Tu
exemple des monnaies de différentes espèces) ou bien qui

ue
peuvent se substituer les unes aux autres (par exemple des

liq
monnaies de même espèce), le dépositaire peut les mélanger
ub
sans autorisation.
ép

Article 1037
R

Le déposant est tenu de payer à l'entreposeur le prix de


la

magasinage ou d'entrepôt et de lui rembourser ses avances et


de

déboursés pour les transports, droits de douane et autres


lle

dépenses nécessaires relatives à l'objet du dépôt.


e

Les avances et déboursés faits par l'entreposeur sont


ci
ffi

exigibles sans délai.


O

Le prix de magasinage ou d'entrepôt est dû à la date fixée


ie

par la convention ou par l'usage ou lors du retirement de la


er

marchandise, si elle est retirée avant ce délai.


im

Si la marchandise est retirée en partie, l'entreposeur a droit,


pr

au moment du retirement, à une partie correspondante du


Im

magasinage.
Le tout, sauf convention contraire.

244
Article 1038
L'entreposeur a un droit de rétention sur les choses
entreposées pour le remboursement de ses avances.
Article 1039
Les certificats de dépôt ou récépissés délivrés par
l'entreposeur peuvent être transférés par endossement lorsqu'ils

ne
portent la clause à l'ordre. Lorsqu'ils sont au porteur,

n
l'entreposeur n'est tenu de reconnaître que celui qui lui présente

ie
le titre par lui signé, sauf ce qui est établi pour le cas des titres

n is
perdus ou volés.

Tu
Article 1040

ue
Lorsque le récépissé est nominatif et ne porte point de clause

liq
à lordre, le transfert du dépôt ne s'opère que par l'autorisation
ub
expresse du premier déposant, et à partir du moment où le
ép

dépositaire s'est obligé envers le nouvel ayant droit à garder les


marchandises pour son compte.
R
la

Article 1041
de

L'entrepreneur de dépôt est obligé de tenir un registre coté et


paraphé par l'autorité judiciaire locale ; il doit inscrire sur ce
lle

registre la nature et la quantité des marchandises entreposées et


e
ci

toutes autres indications qui seraient nécessaires d'après les


ffi

usages du commerce afin d'en constater l'identité.


O

Article 1042
ie
er

L'entreposeur est tenu de retirer le récépissé de dépôt ou de


im

l'annuler, au moment où il livre la marchandise ; il inscrira ce


pr

retrait sur un livre spécial à ce destiné, et qui devra être tenu au


Im

courant jour par jour. En cas de retrait partiel du dépôt, la


quantité retirée devra être annotée sur le récépissé et sur le
registre.

245
Chapitre II
Du séquestre

Article 1043
Le dépôt d'une chose litigieuse entre les mains d'un tiers

ne
s'appelle séquestre ; il peut avoir pour objet des meubles ou des

n
immeubles ; il est régi par les règles du dépôt volontaire et par

ie
les dispositions du présent chapitre.

n is
Article 1044

Tu
Il peut être fait, du consentement des parties intéressées, à

ue
une personne dont elles sont convenues entre elles, ou ordonné

liq
par le juge, dans les cas déterminés par la loi de procédure.
ub
Article 1045
ép

Le séquestre peut n’être pas gratuit.


R
la

Article 1046
de

Le tiers dépositaire a la garde et l’administration de la chose ;


il est tenu de lui faire rendre tout ce qu’elle est capable de
lle

produire.
e
ci

Article 1047
ffi
O

Il ne peut faire aucun acte d’aliénation ni de disposition, sauf


ie

ceux qui sont nécessaires dans l’intérêt des choses séquestrées.


er

Article 1048
im
pr

Lorsque le séquestre a pour objet des choses sujettes à


Im

détérioration, la vente de ces choses peut être autorisée par le


juge, avec les formalités requises pour la vente du gage ; le
séquestre portera sur le produit de la vente.

246
Article 1049
Le tiers dépositaire est tenu de restituer la chose sans délai à
celui qui lui sera indiqué par les parties, ou par justice. Il est
tenu, quant à cette restitution, des mêmes obligations que le
dépositaire salarié.
Article 1050

ne
Il répond de la force majeure et du cas fortuit, s'il est en

n
demeure de restituer la chose, si, étant partie au procès, il a

ie
is
accepté d'être constitué gardien provisoire, ou si la force

n
majeure a été occasionnée par son fait, sa faute ou par le fait ou

Tu
la faute des personnes dont il doit répondre.

ue
Article 1051

liq
Il doit présenter un compte exact de tout ce qu'il a reçu et
ub
dépensé, en produire les justifications et en représenter le
ép

montant ; lorsque le séquestre n'est pas gratuit, il répond de


R

toute faute commise dans sa gestion, d'après les règles établies


la

pour le mandat.
de

Article 1052
lle

S'il y a plusieurs séquestres, la solidarité entre eux est de


e
ci

droit, d'après les règles établies pour le mandat.


ffi

Article 1053
O
ie

La partie à laquelle la chose est restituée doit faire raison au


er

tiers dépositaire des dépenses nécessaires et utiles, faites de


im

bonne foi et sans excès, ainsi que des honoraires convenus, ou


pr

fixés par le juge. Lorsque le dépôt est volontaire, le tiers


Im

dépositaire a action contre tous les déposants, pour le


remboursement des dépenses et des honoraires,
proportionnellement à leur intérêt dans l'affaire.

247
TITRE VI
DU PRET

Article 1054
Il y a deux espèces de prêt : le prêt à usage ou commodat
(âria) et le prêt de consommation (kardh ou salaf).

n ne
ie
Chapitre premier

n is
Du prêt à usage ou commodat (aria)

Tu
ue
Article 1055
liq
ub
Le prêt à usage, ou commodat, est un contrat par lequel l'une
ép

des parties remet une chose à l'autre partie pour s'en servir
pendant un temps, ou pour un usage déterminé, à charge par
R

l'emprunteur de restituer la chose même. Dans le commodat, le


la

prêteur conserve la propriété et la possession juridique des


de

choses prêtées; l'emprunteur n'en a que l'usage.


lle

Article 1056
e
ci

Pour donner une chose à commodat, il faut avoir la capacité


ffi

d'en disposer à titre gratuit.


O
ie

Les tuteurs, curateurs et administrateurs de la chose d'autrui


er

ne peuvent prêter à usage les choses qu'ils sont chargés


im

d'administrer.
pr

Article 1057
Im

Le prêt à usage peut avoir pour objet des choses mobilières


ou immobilières.

248
Article 1058
Le prêt à usage est parfait par le consentement des parties et
par la tradition de la chose à l'emprunteur.
Article 1059
Cependant, la promesse de prêt faite pour une cause connue
du promettant constitue une obligation qui peut se résoudre en

ne
dommages-intérêts, en cas d'inexécution de la part du prêteur, si

n
ie
ce dernier ne prouve qu'un besoin imprévu l'a empêché

is
d'exécuter son obligation, ou que les conditions financières de

n
l'emprunteur ont notablement empiré depuis que l'engagement a

Tu
été pris.

ue
Article 1060

liq
Le prêt à usage est essentiellement gratuit.
ub
Article 1061
ép
R

L'emprunteur est tenu de veiller avec diligence à la


la

conservation de la chose prêtée. Il ne peut en confier la garde à


une autre personne, à moins de nécessité urgente ; il répond, en
de

cas de contravention, du cas fortuit et de la force majeure.


lle

Article 1062
e
ci

L'emprunteur ne peut se servir de la chose prêtée que de la


ffi
O

manière et dans la mesure déterminées par le contrat ou par


ie

l'usage, d'après sa nature.


er

Article 1063
im

L'emprunteur peut se servir de la chose lui-même, la prêter


pr
Im

ou en céder gratuitement l'usage à un autre, à moins que le prêt


n'ait été fait en considération de sa personne, ou pour un usage
spécialement déterminé.

249
Article 1064
L'emprunteur ne peut ni louer, ni donner en gage la chose
prêtée, ni en disposer sans la permission du prêteur.
Article 1065
L'emprunteur doit restituer, à l'expiration du temps convenu,

ne
identiquement, la chose même qu'il a reçue, avec toutes ses
accessions et tous ses accroissements depuis le prêt; il ne peut

n
ie
être contraint à la restituer avant le temps convenu.

n is
Article 1066

Tu
Si le prêt a été fait sans détermination d'époque, l'emprunteur

ue
ne doit restituer la chose qu'après s'en être servi suivant la

liq
destination convenue ou suivant l'usage. Lorsque le prêt a été
ub
fait sans détermination de but, le prêteur peut réclamer la
ép

restitution de la chose à tout moment, s'il n'y a usage contraire.


R

Article 1067
la

Néanmoins, le prêteur pourra obliger l'emprunteur à restituer


de

la chose même avant le temps ou l'usage convenu :


lle

1) s'il a lui-même un besoin imprévu et urgent de la chose ;


e
ci

2) si l'emprunteur en abuse, ou s'en sert pour un usage


ffi

différent de celui prévu par le contrat ;


O
ie

3) s'il néglige de donner à la chose les soins qu'elle exige.


er

Article 1068
im
pr

Lorsque l'emprunteur a cédé l'usage de la chose ou en a


Im

autrement disposé en faveur d'une autre personne, le prêteur a


une action directe contre ce dernier dans le même cas où il
l'aurait contre l'emprunteur.

250
Article 1069
L'emprunteur doit restituer la chose dans le lieu où elle lui a
été remise, sauf clause contraire.
Article 1070
Les frais de réception et de restitution du prêt sont à la
charge de l'emprunteur. Sont également à sa charge :

ne
1) les frais d'entretien ordinaires;

n
ie
2) ceux nécessaires pour l'usage de la chose.

n is
Article 1071

Tu
Cependant, l'emprunteur a le droit de répéter les dépenses

ue
urgentes et extraordinaires qu'il a dû faire pour la chose avant

liq
d'avoir pu en donner avis au prêteur. Il a, de ce chef, un droit de
ub
rétention sur la chose prêtée. Cependant, lorsqu'il est en
ép

demeure de restituer la chose, il ne peut répéter les frais


R

déboursés pendant le temps de sa demeure.


la

Article 1072
de

En dehors des cas prévus aux articles précédents, le


lle

commodataire n'a point le droit de retenir la chose prêtée à


e

raison de ses créances contre le prêteur.


ci
ffi

Article 1073
O

Lorsque le commodat n'est point prouvé par acte authentique


ie

ou sous seing privé, l'affirmation de l'emprunteur fait foi, à


er
im

charge de serment, quant à la restitution de la chose prêtée. Il


pr

peut se dispenser du serment en faisant la preuve de la


Im

restitution. Si le commodat est prouvé par écriture sous seing


privé, ou par acte authentique, l'emprunteur n'est libéré que par
une preuve écrite.

251
Article 1074
L'emprunteur ne répond pas de la perte ou de la détérioration
de la chose prêtée, résultant de l'usage qu'il en a fait, lorsque cet
usage est normal ou conforme à la convention des parties; si le
prêteur prétend que l'emprunteur a abusé de la chose, il doit en
fournir la preuve.

ne
Article 1075

n
ie
L'emprunteur répond de la détérioration et de la perte de la

is
chose prêtée, survenues par cas fortuit ou force majeure,

n
Tu
lorsqu'il abuse de la chose prêtée et notamment :

ue
1) s'il emploie la chose à un usage différent de celui
déterminé par sa nature ou par la convention ;
liq
ub
2) s 'il est en demeure de la restituer ;
ép

3) s'il a négligé les précautions nécessaires pour la


R

conservation de la chose ou s'il dispose de la chose en faveur


la

d'un tiers sans la permission du prêteur, lorsque le prêt a été fait


en considération de la personne.
de

Article 1076
elle

Toute stipulation qui chargerait l'emprunteur des cas fortuits


ci

est nulle.
ffi
O

Est nulle également, la stipulation par laquelle l'emprunteur


ie

stipulerait d'avance qu'il ne répondra pas de son fait ou de sa


er

faute.
im

Article 1077
pr

L'emprunteur a une action en dommages contre le prêteur :


Im

1) lorsque la chose a été évincée par un tiers pendant qu'il


s'en servait ;

252
2) lorsque la chose prêtée avait des défauts tels qu'il en
résulte un préjudice pour celui qui s'en sert.
Article 1078
Toutefois, le prêteur n'est pas responsable :
1) lorsqu'il ignorait la cause de l'éviction ou les vices

ne
cachés de la chose;

n
ie
2) lorsque les vices ou les risques étaient tellement

is
apparents que l'emprunteur eût pu facilement les connaître;

n
Tu
3) lorsqu'il a prévenu l'emprunteur de l'existence de ces

ue
défauts ou de ces dangers, ou des risques de l'éviction;

liq
4) lorsque le dommage a été occasionné exclusivement
ub
par le fait ou la faute de l'emprunteur.
ép

Article 1079
R

Le prêt à usage se résout par la mort de l'emprunteur, mais


la

les obligations qui en résultent se transmettent à sa


de

succession. Ses héritiers répondent personnellement des


lle

obligations qui résultent de leur fait et relatives à la chose


e
ci

prêtée.
ffi
O

Article 1080
ie

Les actions du prêteur contre l'emprunteur, et de ce


er

dernier contre le prêteur, à raison des articles 1061, 1062,


im

1064, 1066, 1071 et 1077 se prescrivent par six mois ; ce


pr

délai commence, pour le prêteur, à partir du moment où la


Im

chose lui est restituée, et pour l'emprunteur, du moment où le


contrat a pris fin.

253
Chapitre II

Du prêt de consommation (kardh)

Article 1081
Le prêt de consommation est un contrat par lequel l'une des
parties remet à une autre des choses qui se consomment par

ne
l'usage, ou d'autres choses mobilières, pour s'en servir, à charge

n
ie
par l'emprunteur de lui en restituer autant de même espèces et

is
qualités, à l'expiration du délai convenu.

n
Tu
Article 1082

ue
Le prêt de consommation se contracte aussi lorsque celui qui

liq
est créancier d'une somme en numéraire, ou d'une quantité de
ub
choses fongibles, à raison d'un dépôt ou à d'autres titres,
ép

autorise le débiteur à retenir, à titre de prêt, la somme ou


R

quantité qu'il doit. Dans ce cas, le contrat est parfait dès que les
parties sont convenues des clauses essentielles du prêt.
la
de

Article 1083
lle

Pour prêter il faut avoir la capacité d'aliéner les choses qui


e

font l'objet du prêt.


ci
ffi

Le père ne peut, sans l'autorisation du juge, prêter, ni


O

emprunter lui-même les capitaux du fils dont il a la garde. Le


ie

juge devra prescrire dans ce cas toutes les garanties qui lui
er
im

paraîtront nécessaires afin de sauvegarder complètement les


intérêts du mineur. La même règle s'applique au tuteur, au
pr
Im

curateur, à l'administrateur d'une personne morale, en ce qui


concerne les capitaux ou valeurs appartenant aux personnes
dont ils administrent les biens.

254
Article 1084
Le prêt de consommation peut avoir pour objet :
a) des choses mobilières, telles que des animaux, des étoffes,
des meubles meublants ;
b) des choses qui se consomment par l'usage, telles que des
denrées, du numéraire.

ne
Article 1085

n
ie
Lorsque, au lieu de la valeur stipulée en numéraire,

is
l'emprunteur reçoit des titres de rente ou d'autres valeurs ou des

n
marchandises, la somme prêtée sera calculée au cours ou prix

Tu
de marché des titres ou marchandises au temps et au lieu de la
livraison.

ue
Toute stipulation contraire est nulle.
liq
ub
Article 1086
ép

Le prêt de consommation transmet la propriété des choses ou


valeurs prêtées à l'emprunteur, à partir du moment où le contrat
R

est parfait, par le consentement des parties et même avant la


la

tradition des choses prêtées.


de

Article 1087
lle

L'emprunteur a les risques de la chose prêtée à partir du


e

moment où le contrat est parfait, et avant même qu’il lui soit


ci

livrée, à moins de stipulation contraire.


ffi
O

Article 1088
ie

Néanmoins, le prêteur a le droit de retenir par dévers lui le


er

prêt, lorsque, depuis le contrat, les affaires de l’autre partie ont


im

tellement empiré que le prêteur se trouve en danger de perdre


pr

tout ou partie de son capital. Il a ce droit de rétention quand


Im

même le mauvais état des affaires de l’emprunteur remontrait à


une époque antérieure au contrat, si le prêteur n’en a eu
connaissance qu’après.

255
Article 1089
Le prêteur répond des vices cachés et de l’éviction des
choses prêtées, d’après les règles établies au titre de la vente.

Article 1090
L’emprunteur doit rendre une chose semblable en quantité

ne
et qualité à celle qu’il a reçue, et ne doit que cela.

n
ie
Article 1091

n is
L’emprunteur ne peut être contraint à restituer ce qu’il

Tu
doit avant le terme établi par le contrat ou par l’usage ; il

ue
peut le restituer avant l’échéance, à moins que la restitution

liq
avant le terme ne soit contraire à l’intérêt du créancier.
ub
Article 1092
ép

Si aucun terme n’a été fixé, l’emprunteur doit payer à


R

toute requête du prêteur.


la
de

S’il a été stipulé que l’emprunteur rendrait la quantité


prêtée quand il pourrait, ou sur les premiers fonds dont il
lle

pourra disposer, le tribunal fixera un délai raisonnable,


e
ci

d’après les circonstances, pour la restitution.


ffi
O

Article 1093
ie

L’emprunteur est tenu de restituer les choses prêtées au


er
im

lieu même où le prêt a été conclu, sauf convention contraire.


pr

Article 1094
Im

Les frais de réception et de restitution des choses prêtées


sont à la charge de l’emprunteur.

256
Chapitre III
Du prêt à intérêts

Article 1095 (Abrogé par la loi n° 59- 148 du 7 novembre


1959) .

ne
Article 1096 (Modifié par la loi n° 59- 148 du 7 novembre

n
ie
1959) .

n is
Entre non-commerçants, les intérêts ne sont dus que s’ils ont

Tu
été stipulés par écrit.

ue
Cette stipulation est présumée lorsque les contractants sont

liq
commerçants.
ub
Article 1097
ép
R

Les intérêts des sommes portées en compte courant sont dus


la

de plein droit par celle des parties au débit de laquelle elles


de

figurent, à partir du jour des avances constatées.


lle

Article 1098 (Modifié par la loi n°2000-57 du 13 juin


e

2000).
ci
ffi

Les intérêts ne peuvent être calculés que sur la taxe d’une


O

année entière.
ie
er

En matière commerciale, les intérêts peuvent être calculés au


im

mois.
pr

Les intérêts non payés seront capitalisés avec la somme


Im

principale conformément aux dispositions prescrites à l’article


suivant.

257
Article 1099 (Modifié par la loi n° 2000-57 du 13 juin
2000).
Les intérêts non payés peuvent être capitalisés avec la
somme principale et seront productifs d’intérêts si les parties
l’ont prévu par écrit.
En matière civile, les intérêts non payés prévus à l’alinéa

ne
précédent ne peuvent être capitalisés avec la somme principale

n
qu’à la fin de chaque année et à condition que le défaut de

ie
is
paiement n’est pas dû au créancier.

n
En matière commerciale, les intérêts arrivés à échéance et

Tu
non payés sont capitalisés avec la somme principale et

ue
produisent des intérêts du jour de l’échéance selon les

liq
prescriptions du premier paragraphe à condition que le retard du
ub
paiement n’est pas dû au créancier.
ép

Contrairement aux dispositions du premier paragraphe et en


R

matière de compte courant les intérêts non payés sont


la

capitalisés avec la somme principale et seront productifs eux


de

mêmes d’intérêts tout en respectant les délais qu’exige l’usage


et ce jusqu’à la clôture du compte à moins qu’il n’y ait une
lle

stipulation contraire.
e
ci

Article 1100 (Modifié par la loi n° 83-14 du 15 février


ffi

1983)
O
ie

Lorsque les parties n’ont pas déterminé le taux des intérêts, le


er

taux de l’intérêt légal qui s’applique est le suivant :


im

1) en matière civile, il est calculé à raison de 7 % l’an ;


pr
Im

2) en matière commerciale, il est égal aux taux maximum


des découverts bancaires, fixé par la Banque Centrale, majoré
d’un demi point.

258
Article 1101 (Modifié par la loi n° 83-14 du 15 février
1983)
Lorsque les intérêts stipulés dépassent les taux ci-dessus
établis, le débiteur aura toujours le droit de rembourser le
capital après une année de la date du contrat, toute clause
contraire est sans effet. Il devra toutefois prévenir le créancier
deux mois à l’avance, et par écrit, de son intention de payer. Cet

ne
avis emportera de plein droit renonciation au terme le plus long

n
qui aurait été convenu.

ie
Le présent article ne s’applique pas aux dettes contractées

n is
par l’Etat, les communes et autres personnes morales, dans les

Tu
formes établies par la loi.

ue
Article 1102

liq
La disposition de l’article 1101 s’applique tant au cas où les
ub
intérêts ont été stipulés directement, qu’à celui où la stipulation
d’intérêts prend la forme d’antichrèse, de contrat pignoratif, de
ép

retenue sur le capital au moment du prêt, de commission prise


R

en sus des intérêts.


la

Article 1103
de

Celui qui, abusant des besoins, de la faiblesse d’esprit ou de


lle

l’inexpérience d’une autre personne, se fait promettre, pour


e

consentir un prêt ou le renouveler à l’échéance, des intérêts ou


ci
ffi

autres avantages qui excèdent notablement le taux normal de


O

l’intérêt, et la valeur du service rendu, selon les lieux et les


ie

circonstances de l’affaire, sera l’objet de poursuites pénales. Les


er

clauses et conventions passées en contravention du présent


im

article pourront être annulées, à la requête de la partie et même


pr

d’office, le taux stipulé pourra être réduit, et le débiteur pourra


Im

répéter, comme indû, ce qu’il lui aurait payé au-dessus du taux


qui sera fixé par le tribunal. S’il y a plusieurs créanciers, ils
seront tenus solidairement.

259
TITRE VII
DU MANDAT

Chapitre premier
Du mandat en général

ne
Article 1104

n
ie
Le mandat est un contrat par lequel une personne charge une

is
autre d’accomplir un acte licite pour le compte du commettant.

n
Le mandat peut être donné aussi dans l’intérêt du mandant et du

Tu
mandataire, ou dans celui du mandant et d’un tiers, et même

ue
exclusivement dans l’intérêt d’un tiers.

liq
Article 1105 ub
Pour donner mandat, il faut être capable de faire par soi-même
ép

l’acte qui en est l’objet. La même capacité n’est pas requise chez le
R

mandataire ; il suffit que celui-ci soit doué de discernement et de


la

ses facultés mentales, quoiqu’il n’ait pas la capacité d’accomplir


l’acte pour lui-même. Il peut valablement faire au nom d’autrui ce
de

qu’il ne pourrait accomplir en son propre nom.


lle

Article 1106
e
ci

Le mandat de représenter une maison ou raison de


ffi

commerce ne peut être donné que par le titulaire du fonds de


O

commerce ou par son représentant à ce dûment autorisé.


ie
er

Article 1107
im

Le mandat est nul :


pr

a) s’il a un objet impossible, ou trop indéterminé ;


Im

b) s’il a pour objet des actes contraires à l’ordre public, aux


bonnes mœurs, ou aux lois civiles ou religieuses.

260
Article 1108
Le mandat est non avenu s’il a pour objet un acte nul ne peut
accomplir par procureur, tel que celui de prêter serment.
Article 1109
Le mandat est parfait par le consentement des parties.
La commission donnée par le mandat peut être expresse ou

ne
tacite, sauf les cas où la loi prescrit une forme spéciale.

n
ie
L’acceptation du mandataire peut être également tacite et

is
résulter du fait de l’exécution, sauf les cas où la loi prescrit une

n
Tu
acceptation expresse.

ue
Article 1110

liq
Cependant, les gens de service ne sont pas présumés avoir
ub
mandat d’acheter à crédit les provisions et fournitures
ép

nécessaires au ménage, s’il n’est justifié qu’il est dans


l’habitude du maître d’acheter à crédit.
R
la

Article 1111
de

Lorsque l’offre de mandat est faite à celui qui, de son état, se


charge des services faisant l’objet de la commission, il est
lle

réputé avoir accepté s’il n’a notifié son refus au mandant


e
ci

aussitôt après la réception de l’offre. Il doit, malgré son refus,


ffi

prendre les mesures qui sont requises d’urgence par l’intérêt du


O

commettant ; lorsque des marchandises lui ont été expédiées, il


ie

doit les faire déposer en lieu sûr, et prendre les mesures


er
im

nécessaires à leur conservation, aux frais du proposant, jusqu’au


pr

moment où ce dernier aura pu pourvoir lui-même. S’il y a péril


Im

en la demeure, il devra faire vendre les choses expédiées, par


l’entremise de l’autorité judiciaire, après en avoir fait constater
l’état.

261
Article 1112
Lorsque le mandat est donné par lettre, par messager ou par
télégramme, le contrat est censé conclu dans le lieu où réside le
mandataire, lorsque celui-ci accepte purement et simplement.
Article 1113
Le mandat peut être donné en une forme différente de celle

ne
qui est requise pour l’acte qui en est l’objet.

n
Article 1114

ie
is
Le mandat est gratuit, à moins de convention contraire.

n
Cependant, la gratuité n’est pas présumée :

Tu
1) lorsque le mandataire se charge par état ou profession des

ue
services qui font l’objet du mandat ;

liq
2) entre commerçants pour affaires de commerce ;
ub
3) lorsque, d’après l’usage, les actes qui font l’objet du
ép

mandat sont rétribués.


R

Article 1115
la

Le mandat peut être donné sous condition, à partir d’un


de

terme déterminé, ou jusqu’à un certain terme.


lle
e
ci

Chapitre II
ffi
O

Des effets du mandat


ie
er

Section première - Des effets du mandat entre les parties


im

Parag. A. Des pouvoirs et des obligations du mandataire


pr
Im

Article 1116
Le mandat peut être spécial ou général.

262
Article 1117
Le mandat spécial est celui qui est donné pour une ou
plusieurs affaires déterminées, ou qui ne confère que des
pouvoirs spéciaux.
Il ne donne pouvoir d’agir que dans les affaires ou pour les
actes qu’il spécifie, et leurs suites nécessaires, selon la nature de

ne
l’affaire et l’usage.

n
Article 1118

ie
is
Le mandat d’ester en justice est un mandat spécial ; il est

n
régi par les dispositions de la présente loi. Il ne donne pouvoir

Tu
d’agir que pour les actes qu’il spécifie, et ne confère pas,

ue
notamment, le pouvoir de recevoir un paiement, de passer des

liq
aveux, de reconnaître une dette, de transiger, si ces pouvoirs ne
ub
sont exprimés. Il doit être fait par acte authentique. Cependant,
le mandataire, s’il est autorisé de par la loi et porteur des pièces
ép

d’un plaideur, est présumé avoir reçu mandat de le représenter


R

en justice pour l’affaire à laquelle lesdites pièces se rapportent -


la

et ce, même s’il ne produit pas la procuration y afférent.


de

Article 1119
lle

Le mandat général est celui qui donne au mandataire le


e

pouvoir de gérer tous les intérêts du mandant sans limiter ses


ci
ffi

pouvoirs, ou qui confère des pouvoirs généraux sans limitation


O

dans une affaire déterminée.


ie

Il donne le pouvoir de faire tout ce qui est dans l’intérêt du


er

mandant, selon la nature de l’affaire et l’usage du commerce, et


im

notamment de recouvrer ce est dû au mandant, de payer ses dettes,


pr

de faire tous actes conservatoires, d’intenter des actions


Im

possessoires, d’assigner ses débiteurs en justice, et même de


contracter des obligations dans la mesure qui est nécessaire pour
l’accomplissement des affaires dont le mandataire est chargé.

263
Article 1120
Quelle que soit l’étendue de ses pouvoirs, le mandataire
ne peut, sans l’autorisation expresse du mandant, déférer
serment décisoire, faire un aveu judiciaire, défendre au fond
en justice, acquiescer à un jugement ou s’en désister,
compromettre ou transiger, faire une remise de dette, aliéner
un immeuble ou un droit immobilier, constituer une

ne
hypothèque ou un gage, radier une hypothèque ou renoncer à

n
ie
une garantie, si ce n’est contre paiement, faire une libéralité,

is
acquérir ou aliéner un fonds de commerce ou le mettre en

n
liquidation, contracter société ou communauté, le tout, sauf

Tu
les cas expressément exceptés par la loi.

ue
Article 1121

liq
Le mandataire est tenu d’exécuter exactement la commission
ub
qui lui a été donnée ; il ne peut rien faire au-delà, ni en dehors
ép

de son mandat.
R

Article 1122
la

Les opérations faites par le mandataire au-delà de son


de

mandat, ou contrairement aux instructions de son mandant,


restent pour son compte pour tout ce qui dépasse ses pouvoirs ;
lle

et, par suite :


e
ci

1) s’il a vendu pour un prix inférieur à celui fixé, ou à défaut


ffi

de détermination, au-dessous du prix courant, il doit payer au


O

commettant la différence, s’il ne prouve que la vente audit prix


ie

était impossible, et qu’en vendant comme il l’a fait, il a


er

empêché le commettant de subir un préjudice ;


im
pr

2) s’il a acheté pour un prix supérieur, le commettant peut


Im

désavouer l’opération et la laisser pour le compte du mandataire, si


celui-ci n’offre de supporter la différence du prix, ou si la
différence n’est pas de celles tolérées dans le commerce ;

264
3) si la chose achetée ne répond pas à la qualité que le
mandataire était chargé d’acheter, le commettant peut la refuser ;
4) si la quantité achetée est supérieure à celle indiquée, le
commettant n’est tenu qu’à concurrence de la quantité qu’il a
indiquée ;
5) s’il a acheté au comptant ce qu’il était chargé d’acheter à

ne
terme, le commettant peut refuser l’affaire.

n
Article 1123

ie
is
Si le mandataire a pu réaliser l’affaire dont il est chargé dans

n
Tu
des conditions plus avantageuses que celles exprimées dans son
mandat, la différence est à l’avantage du mandant.

ue
Article 1124

liq
En cas de doute sur l’étendue ou les clauses des pouvoirs
ub
conférés au mandataire, le dire du mandant fait foi, à charge de
ép

serment.
R

Article 1125
la
de

Lorsque plusieurs mandataires sont nommés par le même


acte et pour la même affaire, ils ne peuvent agir séparément,
lle

s’ils n’y sont expressément autorisés ; un seul ne peut accomplir


e

aucun acte de gestion en l’absence de l’autre, alors même que


ci
ffi

celui-ci serait dans l’impossibilité d’y concourir.


O

Cette règle n’a pas lieu :


ie

1) lorsqu’il s’agit de défendre en justice, de resituer un


er

dépôt, de payer une dette liquide et exigible, de prendre une


im

mesure conservatoire dans l’intérêt du mandant, ou d’une chose


pr

urgente dont l’omission serait préjudiciable à ce dernier ;


Im

2) dans le mandat donné entre commerçants pour affaires de


commerce.

265
Dans ces cas, l’un des mandataires peut agir valablement
sans l’autre, si le contraire n’est exprimé.
Article 1126
Lorsque plusieurs mandataires ont été nommés séparément
pour la même affaire, chacun d’eux peut agir à défaut de l’autre.

ne
Article 1127

n
Le mandataire ne peut se substituer une autre personne dans

ie
l’exécution du mandat, si le pouvoir de se substituer ne lui a été

n is
expressément accordé, ou s’il ne résulte de la nature de l’affaire

Tu
ou des circonstances.

ue
Article 1128

liq
Cependant, le mandataire général avec pleins pouvoirs est
ub
censé autorisé à se substituer une autre personne en tout ou en
ép

partie.
R

Article 1129
la

Le mandataire répond de celui qu’il s’est substitué.


de

Cependant, lorsqu’il est autorisé à se substituer sans désignation


lle

de personne, il ne répond que s’il a choisi une personne qui


e

n’avait pas les qualités requises pour exercer le mandat ou si,


ci
ffi

tout en ayant bien choisi, il a donné au substitué des instructions


O

qui ont été la cause de dommages, ou s’il a manqué de le


ie

surveiller lorsque cette surveillance était nécessaire d’après les


er

circonstances.
im

Article 1130
pr
Im

Dans tous les cas, le substitué est directement tenu envers le


mandant, dans les mêmes conditions que le mandataire, et il a,
d’autre part, les mêmes droits que ce dernier.

266
Article 1131
Le mandataire est tenu d’apporter à la gestion dont il est
chargé la diligence d’un homme attentif et scrupuleux, et il
répond du dommage causé au mandant par le défaut de cette
diligence, tel que l’inexécution volontaire de son mandat ou des
instructions spéciales qu’il a reçues, ou l’omission de ce qui est
d’usage dans les affaires.

n ne
S’il a des raisons graves pour s’écarter de ces instructions ou

ie
de l’usage, il est tenu d’en avertir aussitôt le mandant, et s’il n’y

is
a péril en la demeure, d’attendre ses instructions.

n
Tu
Article 1132

ue
Les obligations dont il est parlé en l’article précédent

liq
doivent être entendues plus rigoureusement :
ub
1) lorsque le mandat est salarié ;
ép

2) lorsqu’il est exercé dans l’intérêt d’un mineur, d’un


R

incapable, d’une personne morale.


la

Article 1133
de

Si les choses que le mandataire reçoit pour le compte du


lle

commettant sont détériorées ou présentent des signes d’avarie


e

reconnaissables extérieurement, le mandataire est tenu de faire


ci

le nécessaire afin de conserver les droits du mandant contre le


ffi

voiturier et autres responsables.


O
ie

S’il y a péril en la demeure, ou si des détériorations se


er

produisent par la suite, sans qu’il ait le temps d’en référer au


im

mandant, le mandataire a la faculté, et lorsque l’intérêt du


pr

mandant l’exige, il est tenu de faire vendre les choses par


Im

l’entremise de l’autorité judiciaire, après en avoir fait constater


l’état. Il doit, sans délai, informer le mandant de tout ce qu’il
aura fait.

267
Article 1134
Le mandataire est tenu d’instruire le mandant de toutes les
circonstances qui pourraient déterminer ce dernier à révoquer
ou à modifier le mandat.
Article 1135
Dès que sa commission est accomplie, le mandataire est tenu

ne
d’en informer immédiatement le mandant, en ajoutant tous les

n
détails nécessaires, afin que le mandant puisse se rendre un

ie
compte exact de la manière dont sa commission a été exécutée.

n is
Si le mandant, après avoir reçu l’avis, tarde à répondre plus

Tu
que ne le comporte la nature de l’affaire ou l’usage, il est censé

ue
approuver, même si le mandataire a dépassé ses pouvoirs.

liq
Article 1136 ub
Tout mandataire doit rendre compte au mandant de sa
ép

gestion, lui présenter le compte détaillé de ses dépenses et de


ses recouvrements, avec toutes les justifications que comporte
R

l’usage ou la nature de l’affaire et lui faire raison de tout ce


la

qu’il a reçu par suite ou à l’occasion du mandat.


de

Article 1137
lle

Le mandataire répond des choses qu’il a reçues à l’occasion


e
ci

de son mandat, d’après les dispositions des articles 1005, 1006,


ffi

1018 à 1028.
O

Néanmoins, si le mandat est salarié, il répond d’après ce qui


ie

est dit à l’article 1021


er

Article 1138 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août


im

2005)
pr
Im

Les dispositions de l’article 1136 ci-dessus doivent être


entendues moins rigoureusement s’il s’agit d’un mandataire qui
représente un membre de sa famille.

268
Dans ce cas, le mandataire pourra, d’après les circonstances,
être cru sur son serment, quant à la restitution des choses qu’il a
reçues pour le compte du mandant.
Article 1139
Dès que le mandat a prix fin, le mandataire doit restituer au
mandant, ou déposer en justice, l’acte qui lui confère ses

ne
pouvoirs.

n
Le mandant ou ses ayants cause qui n’exigeraient pas la

ie
restitution de l’acte sont tenus des dommages-intérêts envers les

n is
tiers de bonne foi.

Tu
Article 1140

ue
Lorsqu’il y a plusieurs mandataires, il n’y a solidarité entre

liq
eux que si elle a été stipulée. Toutefois, la solidarité entre les
ub
mandataires est de droit :
ép

1) si le dommage a été causé au mandant par leur dol ou leur


R

faute commune, et qu’on ne puisse discerner la part de chacun


la

d’eux ;
de

2) lorsque le mandat est indivisible ;


3) lorsque le mandat est donné entre commerçants pour
lle

affaires de commerce, s’il n’y a stipulation contraire.


e
ci

Néanmoins, les mandataires, même solidaires, ne


ffi

répondraient pas de ce que leur comandataire aurait fait en


O

dehors ou par abus de son mandat.


ie
er

Parag. B. - Des obligations du mandant


im

Article 1141
pr
Im

Le mandant est tenu de fournir au mandataire les fonds et


autres moyens nécessaires pour l’exécution du mandat, s’il n’y
a usage ou convention contraires.

269
Article 1142
Le mandant doit :
1) rembourser au mandataire les avances et frais qu’il a dû
faire pour l’exécution du mandat dans la mesure de ce qui était
nécessaire à cet effet, lui payer sa rétribution au cas où elle
serait due, quel que soit le résultat de l’affaire, s’il n’y a fait ou

ne
faute imputable au mandataire ;

n
2) exonérer le mandataire des obligations qu’il a dû

ie
contracter, par suite ou à l’occasion de sa gestion ; il n’est pas

n is
tenu des obligations que le mandataire aurait assumées ou des

Tu
pertes qu’il aurait essuyées, par son fait ou par sa faute ou pour
d’autres causes étrangères au mandat.

ue
liq
Article 1143 ub
Le mandataire n’a pas droit à la rétribution convenue :
ép

1) s’il a été empêché, par un cas de force majeure,


R

d’entreprendre l’exécution de son mandat ;


la

2) si l’affaire ou l’opération dont il a été chargé a pris fin


de

avant qu’il ait pu l’entreprendre ;


3) si l’affaire ou l’opération en vue de laquelle le mandat
lle

avait été donné n’a pas été réalisée, sauf, dans ce dernier cas,
e
ci

l’usage commercial ou celui du lieu.


ffi

Il appartient, cependant, au tribunal d’apprécier si une


O

indemnité ne serait pas due au mandataire, d’après les


ie

circonstances, surtout lorsque l’affaire n’a pas été conclue pour


er

un motif personnel au mandant ou pour cause de force majeure.


im

Article 1144
pr
Im

Lorsque la rétribution n’a pas été fixée, elle sera déterminée


d’après l’usage du lieu où le mandat a été accompli et à défaut
d’après les circonstances.

270
Article 1145
Le mandant qui a cédé l’affaire à d’autres demeure
responsable, envers le mandataire, de toutes les suites du
mandat, d’après l’article 1142, s’il n’y a stipulation contraire
acceptée par le mandataire.
Article 1146

ne
Si le mandat a été donné par plusieurs personnes, pour une

n
affaire commune, chacune d’elles est tenue envers le

ie
mandataire en proportion de son intérêt dans l’affaire, s’il n’en

n is
été autrement convenu.

Tu
Article 1147

ue
Le mandataire a le droit de retenir les effets mobiliers ou

liq
marchandises du mandant à lui expédiés ou remis pour se
ub
rembourser de ce qui est dû par le mandant, d’après l’article
ép

1142.
R
la

Section II - Des effets du mandat à l’égard des tiers


de

Article 1148
lle

Lorsque le mandataire agit en son nom personnel, il acquiert


e
ci

les droits résultant du contrat et demeure directement obligé


ffi

envers ceux avec lesquels il a contracté, comme si l’affaire lui


O

appartenait, alors même que les tiers auraient connu sa qualité


ie

de prête-nom ou de commissionnaire.
er

Article 1149
im
pr

Le mandataire qui a traité en cette qualité et dans les limites


Im

de ses pouvoirs n’assume aucune obligation personnelle envers


les tiers avec lesquels il contracte. Ceux-ci ne peuvent
s’adresser qu’au mandant.

271
Article 1150
Les tiers n’ont aucune action, contre le mandataire en cette
qualité, pour le contraindre à exécuter son mandat, à moins que
le mandat n’ait été donné aussi dans leur intérêt.
Article 1151
Les tiers ont action contre le mandataire pour le contraindre

ne
à recevoir l’exécution du contrat, lorsque cette exécution rentre

n
nécessairement dans le mandat dont il est chargé.

ie
Article 1152

n is
Celui qui traite avec le mandataire, en cette qualité, a

Tu
toujours le droit de demander l’exhibition du mandat, et, au

ue
besoin, une copie authentique, à ses frais.

liq
Article 1153 ub
Les actes valablement accomplis par le mandataire au nom
ép

du mandant et dans la limite de ses pouvoirs, produisent leur


effet en faveur du mandant et contre lui comme s’ils avaient été
R

accomplis par le mandant lui même.


la

Article 1154
de

Le mandant est tenu directement d’exécuter les engagements


lle

contractés pour son compte par le mandataire, dans la limite des


e

pouvoirs conférés à ce dernier.


ci
ffi

Les réserves et les traités secrets passés entre le mandant et


O

le mandataire et qui ne résultent pas du mandat lui-même, ne


ie

peuvent être opposés aux tiers, si on ne prouve que ceux-ci en


er

ont eu connaissance au moment du contrat.


im

Article 1155
pr

Le mandant n’est pas tenu de ce que le mandataire aurait fait


Im

en dehors ou au-delà de ses pouvoirs sauf dans les cas suivants :


1) lorsqu’il l’a ratifié, même tacitement ;

272
2) lorsqu’il en a profité ;
3) lorsque le mandataire a contracté dans des conditions plus
favorables que celles portées dans ses instructions;
4) même lorsque le mandataire a contracté dans des
conditions plus onéreuses, si la différence est de peu
d’importance ou si elle est conforme à la tolérance usitée dans

ne
le commerce, ou dans le lieu du contrat.

n
ie
Article 1156

is
Le mandataire qui a agi sans mandat ou au-delà de son

n
Tu
mandat est tenu des dommages envers les tiers avec lesquels il a
contracté, si le contrat ne peut être exécuté.

ue
liq
Le mandataire n’est tenu d’aucune garantie :
ub
a) s’il a donné à la partie une connaissance suffisante de ses
ép

pouvoirs ;
R

b) s’il prouve que celle-ci en avait connaissance.


la

Le tout à moins qu’il ne se soit porté de l’exécution du


de

contrat.
lle

Section III - De l’extinction du mandat


e

Article 1157
ci
ffi

Le mandat finit :
O

1) par l’accomplissement de l’affaire pour laquelle il a été


ie
er

donné ;
im

2) par l’avènement de la condition résolutoire ou l’expiration


pr

du terme qui y a été ajouté ;


Im

3) par la révocation du mandataire ;


4) par la renonciation de celui-ci au mandat ;

273
5) par le décès du mandant ou du mandataire ;
6) par le changement d’état par lequel le mandant ou le
mandataire perd l’exercice de ses droits, tels que l’interdiction,
la déclaration d’insolvabilité, à moins que le mandat n’ait pour
objet des actes qu’il peut accomplir malgré ce changement
d’état ;

ne
7) par l’impossibilité d’exécution pour une cause

n
indépendante de la volonté des contractants.

ie
is
Article 1158 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août

n
2005).

Tu
Le divorce mettra fin au mandat donné par l’un des époux à

ue
l’autre.
Article 1159 liq
ub
ép

Le mandat donné par une personne morale ou une société


cesse avec la fin de la personne morale ou de la société.
R
la

Article 1160
de

Le mandant peut, quand bon lui semble, révoquer sa


procuration ; toute clause contraire est sans effet entre les
lle

parties et vis-à-vis des tiers. La stipulation d’un salaire


e
ci

n’empêche pas le mandant de faire usage de ce droit.


ffi
O

Cependant :
ie

1) lorsque le mandat a été donné dans l’intérêt du


er

mandataire, ou dans celui d’un tiers, le mandant ne peut le


im

révoquer sans l’assentiment de la partie dans l’intérêt de


pr

laquelle le mandat a été donné ;


Im

2) le mandataire ad litem ne peut être révoqué lorsque la


cause est en état.

274
Article 1161
La révocation peut être expresse ou tacite.
Lorsque la révocation a lieu par lettre ou télégramme, elle ne
produit ses effets qu’à partir du moment où le mandataire a reçu
la communication qui met fin à son mandat.

ne
Article 1162 (Modifié par la loi n° 59-129 du 5 octobre
1959 promulguant le Code de commerce)

n
ie
Lorsque le mandat a été donné par plusieurs personnes pour la

n is
même affaire, le mandat ne peut être révoqué que de l’adhésion de

Tu
tous ceux qui y ont concouru. Cependant, lorsque l’affaire est

ue
divisible, la révocation opérée par l’un des intéressés éteint le
mandat pour la part de celui qui l’a révoqué.
liq
ub
Article 1163
ép

La révocation totale ou partielle du mandat ne peut être


R

opposée aux tiers de bonne foi qui ont contracté avec le


la

mandataire, avant de connaître la révocation, sauf au mandant


de

son recours contre le mandataire.


lle

Lorsque la loi prescrit une forme déterminée pour la


e

constitution du mandat, la même forme est requise pour la


ci

révocation.
ffi
O

Article 1164
ie

Le mandataire ne peut renoncer au mandat qu’en notifiant


er

sa renonciation au mandant ; il répond du préjudice que cette


im

renonciation peut causer au mandant s’il ne prend les


pr

mesures nécessaires afin de sauvegarder complètement les


Im

intérêts de ce denier, jusqu’au moment où celui-ci aura


pourvu lui-même.

275
Article 1165
Le mandataire ne peut pas renoncer, lorsque le mandat lui a
été donné dans l’intérêt d’un tiers, sauf le cas de maladie ou
autre empêchement légitime ; dans ce cas, il est tenu de donner
avis à celui dans l’intérêt duquel le mandat a été conféré, et de
lui accorder un délai raisonnable afin de pourvoir à ce que les
circonstances exigent.

n ne
Article 1166

ie
La révocation ou la mort du mandataire principal entraînent

n is
la révocation de celui qu’il s’est substitué. Cette disposition ne

Tu
s’applique pas :

ue
1) lorsque le substitué a été nommé avec l’autorisation du
commettant ;
liq
2) lorsque le mandataire principal avait pleins pouvoirs
ub
d’agir ou qu’il était autorisé à se substituer.
ép

Article 1167
R

Le décès ou le changement d’état du mandant éteint le


la

mandat du mandataire principal et de celui qu’il s’est substitué.


de

Cette disposition n’a pas lieu :


lle

1) lorsque le mandat a été conféré dans l’intérêt du


e

mandataire ou dans l’intérêt d’un tiers ;


ci
ffi

2) lorsqu’il a pour objet un fait à accomplir après la mort du


O

mandant, de sorte que le mandataire se trouve par là dans la


ie

situation d’un exécuteur testamentaire.


er

Article 1168
im
pr

Sont valides les actes faits par le mandataire au nom du


Im

mandant, au temps où il ignorait encore le décès de celui-ci, ou


l’une des autres causes qui ont fait cesser le mandat, pourvu que
les tiers, avec lesquels il a contracté l’aient également ignorée.

276
Article 1169
En cas de cessation du mandat par décès, faillite ou incapacité
du mandant, le mandataire est tenu, s’il y a péril en la demeure,
d’achever la chose commencée, dans la mesure de ce qui est
nécessaire, et de pourvoir à tout ce que les circonstances exigent
dans l’intérêt du mandant, s'il n’y a pas d’héritier capable ou de
représentant légal du mandant ou de l’héritier. Il peut d’autre part,

ne
répéter les avances et frais faits pour l’exécution de son mandat
d’après les principes de la gestion d'affaires.

n
ie
Article 1170

n is
En cas de décès du mandataire, ses héritiers, s’ils

Tu
connaissent l’existence du mandat, doivent en informer
immédiatement le mandant. Ils doivent aussi conserver les

ue
documents et autres titres appartenant au mandant.

liq
Cette disposition n’a pas lieu pour les héritiers mineurs, tant
ub
qu’ils ne sont pas pourvus d’un tuteur.
ép

Article 1171
R

Lorsque le mandant ou le mandataire résout le contrat


la

brusquement, à contretemps et sans motifs plausibles, il peut


de

être tenu des dommages-intérêts envers l’autre contractant, s’il


n’en est autrement convenu.
lle

L’existence et l’étendue du dommage seront déterminées par


e
ci

le juge d’après la nature du mandat, les circonstances de


ffi

l’affaire et l’usage des lieux.


O
ie

Chapitre III
er

Des régisseurs des biens ruraux


im
pr

Article 1172
Im

Le régisseur d’un bien rural est un mandataire salarié ; ses


droits et ses obligations sont régis par les règles du mandat et
par les dispositions spéciales du présent titre.

277
Article 1173
A défaut de convention, le salaire du régisseur sera
déterminé ainsi qu’il suit :
1) si l’exploitation compte de trois à dix méchias, il aura
droit à un cafis de blé et autant d’orge ;
2) si le régisseur a été engagé seulement pour l’été ou pour

ne
l’hiver, il aura droit à un demi cafis de blé et un demi cafis d’orge ;

n
3) lorsque le régisseur demeure sur la ferme avec sa famille,

ie
il recevra les deux cafis dont il a été parlé et il aura le droit, en

is
outre, de cultiver pour son compte une maouna (parcelle

n
supplémentaire en dehors de l’exploitation) de deux ouibas de

Tu
blé et de deux ouibas d’orge.

ue
Article 1174

liq
Lorsque le régisseur est associé pour une méchia à un
ub
cultivateur qui exploite de cinq à dix méchias, il n’aura droit à
aucune rétribution, sauf stipulation contraire. Le loyer de sa méchia
ép

et les frais d’exploitation seront à la charge du cultivateur.


R

Si l’exploitation est de moins de cinq méchias, le loyer de la


la

méchia et les frais d’exploitation y afférent sont supportés par le


de

régisseur.
lle

Article 1175 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août


e

2005)
ci
ffi

Le régisseur à la garde des denrées destinées aux semis ; il


O

les remet aux métayers et les mesures en leur présence au fur et


ie

à mesure des besoins ; il surveille et dirige les travaux des


er

métayers et autres personnes employées sur la ferme :


im

l’arrachage des mauvaises herbes, la moisson, le glanage, le


pr

dépiquage ou le battage, jusqu’à la fin des travaux pour la


Im

formation des meules ; il reçoit les grains de l’aire après le


battage, en surveille le dépôt dans les silos ; il répond envers le
cultivateur de la quantité qu’il a reçue.

278
Article 1176
Le régisseur répond du manque qui peut se produire dans la
semence, lorsque chaque méchia n’en reçoit pas la quantité
nécessaire, sauf l’action pénale contre lui, en cas de soustraction
frauduleuse.
Article 1177 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août
2005)

ne
Le régisseur répond, solidairement avec le colon partiaire

n
ie
(métayer), de la détérioration ou de la perte des ustensiles et

is
instruments servant à l’exploitation, sauf les cas fortuits et de

n
force majeure et les détériorations résultants de l’usage normal

Tu
de ces objets.

ue
Article 1178

liq
Le régisseur répond, solidairement avec le colon partiaire, de
ub
la perte ou de la détérioration des animaux attachés à
ép

l’exploitation, sauf les cas prévus en l’article précédent.


R

Chapitre IV
la

Des quasi-contrats analogues aux mandats


de

De la gestion d’affaires
lle
e

Article 1179
ci
ffi

Lorsque, sans y être autorisé par le maître ou par le juge, on


O

gère volontairement ou par nécessité les affaires d’autrui, en son


ie

absence ou à son insu, il se constitue un rapport de droit


er

analogue au mandat, qui est régi par les dispositions suivantes.


im

Article 1180
pr
Im

Le gérant est tenu de continuer la gestion qu’il a commencée,


jusqu’à ce que le maître soit en état de la continuer lui-même, si
l’interruption de la gestion est de nature à nuire au maître.

279
Article 1181
Il doit apporter à sa gestion la diligence d’un bon père de
famille et se conformer à la volonté connue ou présumée du
maître de l’affaire. Il répond de toute faute, même légère ; mais
il n’est tenu que de son dol et de sa faute lourde : lorsque son
immixtion a eu pour but de prévenir un dommage imminent et

ne
notable qui menaçait le maître de l’affaire ; lorsqu’il n’a fait que

n
continuer, comme héritier, un mandat commencé par son auteur.

ie
is
Article 1182

n
Tu
Il est tenu des mêmes obligations que le mandataire quant à
la reddition de ses comptes, et à la restitution de tout ce qu’il a

ue
reçu par suite de sa gestion.

liq
Il est soumis à toutes les autres obligations qui résulteraient
ub
d’un mandat exprès.
ép

Article 1183
R
la

Le gérant d’affaires qui s’est immiscé aux affaires d’autrui


de

contrairement à la volonté connue ou présumée du maître, ou


qui a entrepris des opérations contraires à sa volonté présumée,
lle

est tenu de tous les dommages résultant de sa gestion, même si


e
ci

on ne peut lui imputer aucune faute.


ffi

Article 1184
O
ie

Néanmoins, la volonté contraire du maître ne saurait être


er

invoquée lorsque le gérant d’affaires a dû pourvoir d’urgence :


im

1) à une obligation du maître provenant de la loi et dont


pr

l’intérêt public exigeait l’accomplissement ;


Im

2) à une obligation légale d’aliments, à des dépenses


funéraires ou à d’autres obligations de même nature.

280
Article 1185

Si l’affaire est administrée dans l’intérêt du maître et d’une


manière utile, le maître a tous les droits provenant de la gestion
et il est tenu directement envers les tiers de toutes les
obligations que le gérant a contractées pour son compte. Il doit
décharger le gérant des suites de sa gestion et l’indemniser de

ne
ses avances, dépenses et pertes, d’après les dispositions de

n
ie
l’article 1142.

n is
Quel qu’en soit le résultat, l’affaire est réputée bien

Tu
administrée lorsqu’au moment où elle a été entreprise, elle était

ue
conforme aux règles d’une bonne gestion, d’après les

liq
circonstances. ub
Article 1186
ép
R

Lorsque l’affaire est commune à plusieurs personnes,


la

elles sont tenues envers le gérant dans la proportion de leur


de

part d’intérêt et d’après les dispositions de l’article


précédent.
lle
e

Article 1187
ci
ffi

Le gérant a droit de retenir les choses du maître pour le


O

remboursement des créances dont la répétition lui est accordée


ie
er

par l’article 1185.


im

Ce droit de rétention n’appartient pas à celui qui s’est


pr

immiscé aux affaires d’autrui contrairement à la volonté du


Im

maître.

281
Article 1188
Dans tous les cas où le maître n’est pas tenu de reconnaître
les dépenses faites par le gérant, celui-ci a le droit d’enlever les
améliorations par lui accomplies, pourvu qu’il puisse le faire
sans dommage, ou de se faire remettre les choses par lui
achetées, et que le maître a laissées pour son compte.

ne
Article 1189

n
ie
La gestion d’affaire est essentiellement gratuite.

is
n
Article 1190

Tu
Le maître n’est tenu d’aucun remboursement lorsque le

ue
gérant a entrepris l’affaire sans l’intention de répéter ses
avances. Cette intention est présumée :
liq
ub
a) lorsque la gestion a été entreprise contrairement à la
ép

volonté du maître, sauf le cas prévu en l’article 1184 ;


R

b) dans tous les autres cas où il ressort clairement des


la

circonstances que le gérant n’avait pas l’intention de répéter ses


de

avances.
lle

Article 1191
e
ci

Lorsque le gérant est dans l’erreur quant à la personne du


ffi

maître, les droits et les obligations provenant de la gestion


O

s’établissent entre lui et le véritable maître de l’affaire.


ie
er

Article 1192
im

Lorsqu’une personne, croyant gérer son affaire propre, fait


pr

l’affaire d’autrui, les rapports de droit qui se constituent sont


Im

régis par les dispositions relatives à l’enrichissement sans cause


(article 71 et suivants).

282
Article 1193
La mort du gérant met fin à la gestion d’affaires ; les
obligations de ses héritiers sont réglées par l’article 1170.
Article 1194
Lorsque le maître ratifie expressément ou tacitement, les
droits et les obligations des parties entre elles sont régis par les

ne
règles du mandat, depuis l’origine de l’affaire ; à l’égard des

n
tiers, la ratification n’a d’effet qu’à partir du moment où elle est

ie
donnée.

n is
Tu
TITRE VIII

ue
DU CONTRAT DE COMMANDE
(kiradh ou moudharaba) liq
ub
ép

Article 1195
R

La commande est le contrat par lequel une personne, appelée


la

bailleur de fonds, remet un capital déterminé à une autre


de

personne, dénommée gérant ou agent, lequel se charge


lle

d’employer ce capital dans le commerce, en son propre nom,


e

mais pour le compte du bailleur de fonds, moyennant une


ci

quotité déterminée dans les bénéfices.


ffi
O

Article 1196
ie

Le capital ou fonds de commerce peut consister soit en


er

numéraire, soit en effets, marchandises ou autres choses


im

mobilières, ou en créances sur des tiers.


pr

Article 1197
Im

Le contrat de commande ne peut être conclu qu’entre parties


capables de contracter société.

283
Article 1198
Le contrat de commande est parfait par le consentement
exprès des parties sur les clauses essentielles du contrat et par la
remise du fonds ou capital au pouvoir de l’agent. Tant que cette
remise n’a pas eu lieu, le contrat peut être dissous par la seule
volonté de l’une des parties.

ne
La tradition s’opère par le simple consentement, lorsque les

n
fonds ou les choses constituant le capital se trouvaient déjà

ie
effectivement à un autre titre au pouvoir de l’agent ; il ne suffirait

is
pas cependant qu’elles fussent dues par lui du chef d’une dette.

n
Tu
Article 1199

ue
Les fonctions du gérant ne commencent qu’à partir du

liq
moment où le capital est remis entre ses mains.
ub
Article 1200
ép

Le bailleur de fonds ne peut stipuler qu’il prendra part à


R

l’administration à peine de nullité du contrat.


la

Le gérant a la gestion exclusive du fonds qui lui a été confié.


de

Il a seul le droit de faire tous les actes relatifs à cette gestion,


même ceux qui excèdent la simple administration, et nonobstant
lle

l’opposition du bailleur de fonds, dans les conditions


e

déterminées par le contrat et par l’usage du commerce.


ci
ffi

Article 1201
O

Le gérant peut notamment, sauf les restrictions à lui


ie

imposées par le contrat :


er
im

- restituer les marchandises et effets rédhibitoires, résilier


des contrats, accorder terme et délai ;
pr
Im

- louer et prendre à louage, acheter, vendre au comptant ou à


terme, pourvu qu’il se conforme aux délais pratiqués dans le
commerce ;

284
- accepter une délégation en paiement d’effets vendus ;
- conférer mandat à un tiers de faire les actes qu’il pourrait
faire lui-même ;
- constituer un nantissement ou le recevoir ;
- suivre en son nom personnel toutes les actions judiciaires
relatives aux opérations par lui engagées tant en demandant

ne
qu’en défendant ;

n
- s’obliger par voie de change, le tout dans la mesure qui est

ie
nécessaire pour l’accomplissement des opérations dont il est

is
chargé.

n
Tu
Article 1202

ue
Le gérant ne peut faire aucun acte d’aliénation à titre gratuit
s’il n’y est expressément autorisé. Il peut cependant accorder les
liq
réductions et autres tolérances qui sont d’usage dans le
ub
commerce.
ép

Article 1203
R

Le gérant ne peut engager d’opérations pour une somme


la

supérieure à celle qui lui a été fournie, s’il n’y est expressément
de

autorisé ; ce qu’il fait au-delà reste à son compte personnel, à


moins que le bailleur de fonds ne le ratifie.
elle

Article 1204
ci

Il n’est pas défendu au gérant de trafiquer pour son compte


ffi
O

personnel et avec ses capitaux, mais il doit tenir distincte sa


caisse particulière de celle de la commande, s’il n’y a usage ou
ie

convention contraire.
er
im

Article 1205
pr

Le gérant peut se charger des affaires d’autres personnes,


Im

pourvu qu’il les tienne distinctes les unes des autres et s’il n’y a
préjudice pour les intérêts du premier bailleur. Il doit, en tous
cas, en donner avis à ce dernier.

285
Article 1206
Le gérant répond de tous les dommages résultant de son fait
ou de sa faute d’après les règles du mandat salarié.
Article 1207
Le gérant ne peut être chargé des cas fortuits ou de force
majeure. Toute stipulation contraire est non avenue.

ne
Article 1208

n
Le gérant est tenu même des cas fortuits ou de force

ie
is
majeure, s’il ont été occasionnés par son fait ou sa faute, ou par

n
l’inexécution des clauses valablement stipulées par le bailleur

Tu
de fonds.

ue
Article 1209

liq
Le gérant répond de toutes les personnes qu’il s’est
ub
substituées ou adjointes sans l’autorisation du bailleur de fonds,
soit comme associées, soit en qualité de commis et de préposés.
ép

Article 1210
R
la

Le gérant a le droit de se rembourser sur le capital de ses


avances et frais de route et de séjour, lorsqu’il voyage pour les
de

affaires de la commande ou pour le recouvrement des créances


lle

de cette dernière.
e

Les dépenses qui ne dépendent pas des opérations de


ci
ffi

commerce dont il est chargé, telles que les frais de pèlerinage,


O

de mariage et de médicaments, sont exclusivement à la charge


du gérant.
ie
er

Article 1211
im

Le gérant a droit, sur les bénéfices, à la part établie par le


pr

contrat, après déduction des pertes et des dépenses. Dans le


Im

silence du contrat, les parties sont présumées s’en être remises à


la coutume locale ; à défaut de coutume, le tribunal décidera
d’après ce qui est dit à l’article 1218.

286
Article 1212
Lorsqu’il y a plusieurs gérants, la part de chacun d’eux dans
les bénéfices est, dans le silence du contrat en proportion de sa
part dans le travail commun.
Article 1213
Les reprises et remboursements du gérant, ainsi que la part

ne
de bénéfices à laquelle il a droit, ne sont jamais considérés
comme une obligation personnelle du bailleur, mais doivent être

n
ie
prélevés sur le capital. En conséquence, si le capital a péri, ou

is
se trouve insuffisant pour désintéresser l’agent, celui-ci n’a rien

n
à répéter au bailleur.

Tu
Article 1214

ue
Le gérant est tenu de toutes les obligations du mandataire

liq
quant à la reddition de comptes et à la justification de ses
ub
dépenses.
ép

Article 1215
R

Dès que le contrat a prix fin, le gréant est tenu de restituer au


la

bailleur le capital qu’il a reçu, et la part de bénéfices revenant à


ce dernier. Lorsque la remise du capital au gérant a été constatée
de

par écrit, le gérant n’est libéré que par la production d’une


lle

décharge par écrit du bailleur de fonds.


e

La succession du gérant est tenue des mêmes obligations que


ci

son auteur ; cependant, les héritiers sont admis à prouver leur


ffi
O

libération par tous moyens de preuve.


ie

Article 1216
er

Après le règlement des comptes et la restitution au bailleur de


im

son capital et de sa part de bénéfices, l’agent n’est plus recevable à


pr

demander le remboursement de ses dépenses ou autres avances,


Im

sous prétexte d’erreur ou d’omission. Cependant, les erreurs


purement matérielles de compte, telles que les erreurs d’addition,
doivent être rectifiées.

287
Article 1217
En cas de doute, la déclaration de l’agent fait foi, à charge de
serment :
1) quant à la perte des effets qui lui ont été confiés par le
bailleur de fonds, s’il n’y a faute ou dol de l’agent ;
2) quant à l’existence du contrat de commande, lorsque le

ne
bailleur de fonds prétend qu’il n’y a qu’un contrat de

n
ie
commission, de préposition ou de louage de services ;

n is
3) quant à la quantité ou à la valeur du capital ou fonds de

Tu
commerce qui lui a été remis. La déclaration du bailleur de

ue
fonds fera foi, à charge de serment, quant à la part de bénéfice
promise à l’agent.
liq
ub
Article 1218
ép

Le contrat de commande est nul comme tel :


R

1) lorsque la part de bénéfices du gérant n’est point


la

déterminée et que rien, dans la coutume locale ou dans les


de

circonstances, ne permet d’en fixer le montant ;


lle

2) lorsque la rétribution de l’agent est déterminée en une


somme fixée d’avance ;
e
ci

3) lorsque le contrat a pour objet des choses qui ne sont


ffi
O

point dans le commerce, ou qui ne se trouvent qu’à des époques


ie

incertaines et variables ;
er

4) lorsqu’il est stipulé que le gérant ne pourra agir seul et


im

devra toujours prendre l’avis, soit du bailleur de fonds, soit


pr

d’une autre personne déterminée ;


Im

5) lorsque le contrat impose au gérant des travaux personnels


autres que ceux dépendant de la gestion proprement dite ;

288
6) lorsque la faculté d’action du gérant est restreinte à
certains cas déterminés ; par exemple s’il n’est autorisé à traiter
qu’avec certaines personnes, ou dans un certain lieu, ou pendant
un certain temps de l’année ;
7) lorsqu’il est stipulé que les bénéfices appartiendront
exclusivement au bailleur de fonds, ou au gérant, ou à des tiers,
par exemple, aux pauvres ;

n ne
8) lorsqu’il est stipulé que le capital restera entre les mains

ie
du bailleur de fonds et ne sera pas remis à l’agent.

n is
Article 1219

Tu
Lorsqu’il est stipulé que tous les bénéfices appartiendront au

ue
bailleur de fonds, le contrat est une préposition ; lorsqu’il est

liq
stipulé que tous les bénéfices appartiendront à l’agent, le contrat
ub
est un prêt et on appliquera la règle de ces contrats.
ép

Article 1220
R

Le contrat de commande finit :


la

- par la renonciation de l’une des parties ;


de

- par la dissolution prononcée par l’autorité judiciaire ;


lle

- par le décès ou l’incapacité survenue de l’agent ;


e
ci

- par l’expiration du terme pour lequel il avait été contracté


ffi
O

ou la consommation des affaires qui en étaient l’objet ;


ie

- par la perte du capital ou fonds social survenue soit avant


er

l’exécution, soit au cours du contrat.


im

Article 1221
pr
Im

chacune des parties peut résoudre à son gré le contrat de


commande, pourvu que cette renonciation soit faite sans fraude
et non à contre-temps.

289
La renonciation est faite à contre-temps, lorsque le gérant a
déjà engagé les opérations prévues par le contrat, par exemple,
s’il a acheté des marchandises ou s’est mis en voyage

Article 1222
En cas de dissentiment grave, et lorsque, par exemple, les
parties ne sont pas d’accord sur l’opportunité de liquider le

ne
capital de la commande, le tribunal pourra, d’après les

n
ie
circonstances, ordonner la liquidation définitive et le partage,

is
ou bien assigner un terme passé lequel cette liquidation devra

n
Tu
être faite.

ue
Article 1223

liq
En cas de décès du gérant, avant la liquidation des bénéfices,
ub
ses héritiers majeurs pourront continuer les opérations
ép

commencées ou les continuer par une personne digne de


R

confiance qu’ils choisiront. Faute par eux de présenter une


la

personne de confiance, ils perdent tout droit aux bénéfices et le


de

bailleur prendra la suite des affaires aux lieu et place de l’agent.


lle

Article 1224
e
ci

Le décès ou l’incapacité survenue du bailleur de fonds ne


ffi

dissout pas la commande, et l’agent a le droit de continuer les


O

opérations commencées, mais il n’a pas le droit d’en


ie

entreprendre de nouvelles.
er
im

Article 1225
pr
Im

Toutes actions naissant du contrat de commande sont


prescrites entre les parties après cinq ans à partir du moment où
le contrat a pris fin.

290
TITRE IX
DE L’ASSOCIATION
Dispositions générales

Article 1226

ne
Il y a deux espèces d’association :

n
ie
1) la communauté ou quasi-société ;

is
2) la société proprement dite ou société contractuelle.

n
Tu
ue
Chapitre premier

liq
De la communauté ou quasi-société
ub
ép

Les articles 1227 à 1248 inclus ont été abrogés par la loi
R

n°65-5 du 12 février 1965, portant promulgation du code des


la

droits réels.
de
lle

Chapitre II
e
ci

De la société contractuelle
ffi

Dispositions générales aux sociétés civiles et


O

commerciales
ie
er

Article 1249
im
pr

La société est un contrat par lequel deux ou plusieurs


Im

personnes mettent en commun leurs biens ou leurs travail, ou


tous les deux à la fois en vue de partager le bénéfice qui pourra
en résulter.

291
Article 1250
La participation aux bénéfices accordée aux employés et
représentants d’une personne ou d’une société, à titre de
rétribution totale ou partielle de leurs services, ne suffit pas à
leur conférer la qualité d’associés, à défaut de toute autre
circonstance.

ne
Article 1251

n
ie
La société ne peut être contractée :

n is
1) entre le père et le fils soumis à la puissance paternelle,

Tu
2) entre le tuteur et le mineur, jusqu’à la majorité de ce

ue
dernier et à la reddition et à l’approbation définitive des

liq
comptes de tutelle ; ub
3) entre le curateur d’un incapable ou l’administrateur d’une
ép

institution pieuse et la personne dont ils administrent les biens.


R

L’autorisation d’exercer le commerce accordée au mineur ou


la

à l’incapable par son père ou curateur ne suffit pas à le rendre


de

habile à contracter société avec l’un d’eux.


lle

Article 1252
e
ci

Toute société doit avoir un but licite. Est nulle de plein droit
ffi

toute société ayant un but contraire aux bonnes mœurs, à la loi


O

ou à l’ordre public.
ie
er

Article 1253
im

Est nulle de plein droit, entre musulmans, toute société ayant


pr

pour objet des choses prohibées par la loi religieuse et, entre
Im

toutes personnes, celle ayant pour objet des choses qui ne sont
pas dans le commerce.

292
Article 1254
La société est parfaite par le consentement des parties sur la
constitution de la société et sur les autres clauses du contrat,
sauf les cas dans lesquels la loi exige une forme spéciale.
Cependant, lorsque la société a pour objet des immeubles ou
autres biens susceptibles d’hypothèques, et qu’elle doit durer
plus de trois ans, le contrat doit être fait par écrit et enregistré en

ne
la forme déterminée par la loi.

n
Article 1255

ie
is
L’apport peut consister en numéro, en objets mobiliers ou

n
immobiliers, en droits incorporels. Il peut aussi consister dans

Tu
l’industrie d’un associé ou même de tous. Entre musulmans,

ue
l’apport ne peut consister en denrées alimentaires.

liq
Article 1256 ub
L’apport peut consister dans le crédit commercial d’une
ép

personne.
R

Article 1257
la

les mises des associés peuvent être de valeurs inégales et de


de

différentes natures .
lle

En cas de doute, ils sont sensés avoir apporté, chacun, une


e

mise égale.
ci
ffi

Article 1258
O
ie

L’apport doit être spécifié et déterminé ; lorsqu’il consiste dans


er

tous les biens présents de l’un des associés, ces biens doivent être
im

inventoriés. Si l’apport consiste en choses autres que du numéraire,


pr

elles doivent être estimées à la valeur du jour où elles ont été mises
Im

dans le fonds social ; à défaut, les parties sont censées avoir voulu
s’en rapporter à la valeur courante du jour où l’apport a été fait, ou
à défaut à ce qui sera arbitré par experts.

293
Article 1259
L’ensemble des apports des associés et des choses acquises
moyennant ces apports, en vue des opérations sociales, constitue le
fonds commun des associés, ou capital social.
Font partie également du capital ou fonds social :
Les indemnités pour la perte, la détérioration ou

ne
l’expropriation d’une chose faisant partie de ce fonds, à

n
concurrence de la valeur pour laquelle cette chose a été mise

ie
dans la société d’après le contrat.

n is
Le capital ou fonds social constituent la propriété commune

Tu
des associés, qui y ont chacun une part indivise proportionnelle

ue
à la valeur de son apport.

liq
Article 1260 ub
La société peut être contractée à terme, ou à temps
ép

indéterminé. Lorsqu’elle a pour objet une affaire dont la durée


R

est déterminée, la société est censée contractée pour tout le


la

temps que durera cette affaire.


de

Article 1261
lle

La société commence dès l’instant même du contrat, si les


e

parties n’ont ,établi une autre date. Cette date peut même être
ci

antérieure au contrat.
ffi
O

Section première - Des effets de la société entre associés et à


ie
er

l’égard des tiers


im

Parag. I. - Des effets de la société entre associés


pr

Article 1262
Im

Chaque associé est débiteur envers les autres de tout ce qu’il


a promis d’apporter à la société.

294
En cas de doute, les associés sont présumés s’être engagés à
verser une mise égale.
Article 1263
Chaque associé doit délivrer son apport à la date convenue,
et s’il n’y a pas de terme fixé, aussitôt après la conclusion du
contrat, sauf les délais provenant de la nature de la chose ou des

ne
distances.

n
Si l’un des associés est en demeure de faire son apport, les

ie
autres associés peuvent faire prononcer son exclusion, ou le

n is
contraindre à exécuter son engagement, sans préjudice des

Tu
dommages, dans les deux cas.

ue
Article 1264

liq
L’associé, qui apporte à la société une ou plusieurs créances
ub
contre des tiers, n’est libéré que le jour où la société reçoit le
ép

paiement de la somme pour laquelle ces créances lui ont été


apportées ; il répond, en outre, des dommages si la créance dont
R

il a fait l’apport n’est pas payée à l’échéance.


la
de

Article 1265
Lorsque l’apport consiste en la propriété d’un corps déterminé
lle

par son individualité, l’associé doit aux autres la même garantie


e
ci

que le vendeur, du chef des vices cachés et de l’éviction de la


ffi

chose. Lorsque l’apport ne consiste que dans la jouissance,


O

l’associé est tenu de la même garantie que le bailleur. Il garantit


ie

également la contenance, dans les mêmes conditions.


er

Article 1266
im
pr

L’associé qui s’est obligé à apporter son industrie est tenu de


Im

prêter les services qu’il a promis, et doit compte de tous les


gains qu’il a faits, depuis le contrat, par l’espèce d’industrie qui
est l’objet de la société.

295
Il n’est pas tenu, cependant, d’apporter à la société les
brevets d’invention obtenus par lui, s’il n'y a convention
contraire.
Article 1267
Lorsque l’apport périt ou se détériore, pour une cause fortuite
ou de force majeure, après le contrat, mais avant la délivrance de

ne
fait ou de droit, on appliquera les règles suivantes :

n
ie
a) si l’apport consiste en numéraire ou autres choses

n is
fongibles, ou dans la jouissance d’une chose déterminée, la

Tu
perte ou la détérioration est au risque de l’associé propriétaire.

ue
b) s'il consiste en une chose déterminée dont la propriété a

liq
été mise dans la société, les risques sont à la charge de tous les
ub
associés.
ép

Article 1268
R

Aucun associé n’est tenu de reconstituer son apport en cas


la

de perte, sauf ce qui est dit à l’article 1319, ni de l’augmenter


de

au-delà du montant établi par le contrat.


lle

Article 1269
e
ci

Un associé ne peut pas compenser les dommages dont il doit


ffi

répondre avec les bénéfices qu’il aurait procurés à la société


O

dans une autre affaire.


ie
er

Article 1270
im

Il ne peut se substituer d’autres personnes dans l’exécution


pr

de ses engagements envers la société ; il répond dans tous les


Im

cas du fait et de la faute des personnes qu’il se substitue, ou


dont il se fait assister.

296
Article 1271
Un associé ne peut, sans le consentement des autres associés,
faire d’opérations pour son propre compte ou pour le compte
d’un tiers ou dans des opérations analogues à celles de la
société, lorsque cette concurrence est de nature à nuire aux
intérêts de la société. En cas de contravention, les associés
peuvent à leur choix répéter les dommages-intérêts ou prendre à

ne
leur compte les affaires engagées par l’associé et se faire verser

n
ie
les bénéfices par lui réalisés, le tout sans préjudice du droit de

is
poursuivre l’exclusion de l’associé de la société. Les associés

n
perdent la faculté de choisir, passé le délai de trois mois, et ne

Tu
peuvent plus que répéter les dommages-intérêts, si le cas y

ue
échet.

liq
Article 1272 ub
La disposition de l’article précédent n’a pas lieu lorsque,
ép

avant son entrée dans la société, l’associé avait un intérêt dans


R

d’autres entreprises analogues, ou faisait des opérations de


la

même genre au su des autres associés, s’il n’a pas été stipulé
de

qu’il doit les cesser.


L’associé ne peut recourir au tribunal pour contraindre les
lle

associés à donner leur consentement.


e
ci

Article 1273
ffi
O

Tout associé est tenu d’apporter dans l’accomplissement de


ie

ses obligations envers la société la diligence qu’il apporte dans


er

ses propres affaires ; tout manquement à cette diligence est une


im

faute dont il est tenu de répondre envers les autres associés. Il


pr

répond aussi de l’inexécution des obligations résultant de l’acte


Im

de société, et de l’abus des pouvoirs à lui conférés. Il ne répond


du cas fortuit et de la force majeure que lorsqu’ils ont été
occasionnés par sa faute ou par son fait.

297
Article 1274
Tout associé est comptable dans les mêmes conditions que le
mandataire :
1) de toutes les sommes et valeurs qu’il a prises dans le
fonds social, pour les affaires communes ;
2) de tout ce qu’il a reçu pour le compte commun, ou à

ne
l’occasion des affaires qui font l’objet de la société ;

n
3) et, en général, de toute gestion par lui exercée pour le

ie
compte commun.

n is
Toute clause qui affranchirait un associé de l’obligation de

Tu
rendre compte est sans effet.

ue
Article 1275

liq
Un associé peut prélever sur le fonds commun la somme qui
ub
lui a été allouée dans le contrat pour ses dépenses particulières,
mais ne peut rien prendre au-delà.
ép
R

Article 1276
la

L’associé qui, sans l’autorisation écrite des autres associés,


de

emploie les capitaux ou les choses communes à son profit ou au


profit d’une tierce personne, est tenu de restituer les sommes
lle

qu’il a prélevées et de rapporter au fonds commun les gains


e

qu’il a réalisés, sans préjudice de plus grands dommages et de


ci

l’action pénale, s’il y a lieu.


ffi
O

Article 1277
ie

Un associé même administrateur ne peut, sans le


er

consentement de tous les autres, associer une tierce personne à


im

la société, à moins que l’acte de société lui confère cette faculté.


pr

Il peut seulement intéresser une tierce personne dans la part


Im

qu’il a dans la société, ou lui céder cette part ; il peut aussi


céder la part de capital qui pourra lui être attribuée lors du
partage, le tout sauf convention contraire.

298
Dans ce cas, il ne se crée aucun lien de droit entre la société
et le tiers intéressé, ou le cessionnaire de l’associé ; ceux-ci
n’ont droit qu’aux bénéfices et aux pertes attribuées à l’associé
d’après le bilan, et ne peuvent exercer aucune action contre la
société, même par subrogation aux droits de leur auteur.
Article 1278

ne
L’associé qui se substitue à l’associé sortant par le

n
consentement des associés ou en vertu des stipulations de l’acte

ie
de société, est subrogé purement et simplement aux droits et

is
aux obligations de son auteur dans les conditions déterminées

n
Tu
par la nature de la société.

ue
Article 1279

liq
Chaque associé a action contre les autres, en proportion de
ub
leur part contributive :
ép

1) à raison des sommes déboursées par lui pour la


conservation des choses communes, ainsi que des dépenses
R

faites, sans imprudence ni excès, dans l’intérêt de tous ;


la
de

2) à raison des obligations qu’il a contractées sans excès,


dans l’intérêt de tous.
lle

Article 1280
e
ci

L’associé administrateur n’a pas droit à une rétribution


ffi

spéciale à raison de sa gestion, si elle n’est expressément


O

convenue. Cette disposition s’applique aux autres associés, pour


ie

le travail qu’ils accomplissent dans l’intérêt commun ou pour


er

les services particuliers qu’ils rendront à la société et qui ne


im

rentrent pas dans leurs obligations comme associés.


pr

Article 1281
Im

Les obligations de la société envers un associé se divisent


entre tous les associés, en proportion de leur mise.

299
A. - De l’administration de la société

Article 1282

Le droit d’administrer les affaires sociales appartient à tous


les associés conjointement, et nul ne peut l’exercer séparément
s’il n’y est pas autorisé par les autres.

ne
Article 1283

n
ie
Le pouvoir d’administrer emporte celui de représenter les

is
associés vis-à-vis des tiers, si le contraire n’est exprimé.

n
Tu
Article 1284

ue
Lorsque les associés se sont donnés réciproquement mandat

liq
d’administrer, en exprimant que chacun d’eux pourra agir sans
ub
consulter les autres, la société est dite fiduciaire, ou à mandat
ép

général.
R

Article 1285
la
de

Dans la société fiduciaire, chacun des associés peut faire


seul tous les actes d’administration, et même d’aliénation, qui
lle

rentrent dans le but de la société.


e
ci

Il peut notamment :
ffi
O

a) contracter pour le compte commun une société en


ie

participation avec une tierce personne, ayant pour objet une ou


er

plusieurs opérations de commerce ;


im
pr

b) commanditer une tierce personne pour le compte commun ;


Im

c) constituer des facteurs ou préposés ;


d) donner mandat ou le révoquer ;

300
e) recevoir des paiements, résilier des marchés, vendre au
comptant, à crédit, à terme ou à livrer (sélem) les choses faisant
l’objet du commerce de la société ; reconnaître une dette ;
obliger la société dans la mesure nécessaire pour les besoins de
sa gestion ; constituer un nantissement ou autre sûreté dans la
même mesure, ou en recevoir ; émettre et endosser des billets à
ordre et des lettres de change ; accepter la restitution pour vice

ne
rédhibitoire d’une chose vendue par un autre associé lorsque

n
celui-ci est absent ; représenter la société dans les procès où elle

ie
est défenderesse et demanderesse ; transiger pourvu qu’il y ait

n is
intérêt à la transaction.

Tu
Le tout pourvu que ce soit sans fraude, et sauf les restrictions

ue
spéciales exprimées dans l’acte de société.

liq
Article 1286 ub
L’associé fiduciaire ne peut, sans autorisation spéciale
ép

exprimée dans l’acte de société ou dans un acte postérieur :


R

a) faire une aliénation à titre gratuit, sauf les petites


la

libéralités d’usage ;
de

b) se porter caution pour des tiers ;


lle

c) faire un prêt d’usage ou de consommation, à titre gratuit ;


e
ci

d) compromettre ;
ffi

e) céder l’établissement ou fonds de commerce, ou le brevet


O

d’invention qui fait l’objet de la société ;


ie
er

f) renoncer à des garanties, sauf contre paiement.


im

Article 1287
pr
Im

Lorsque le contrat de société exprime que les associés ont


tous le droit d’administrer, mais qu’aucun d’eux ne peut agir
séparément, la société est dite restreinte ou à mandat restreint.

301
A défaut de stipulation ou de coutume spéciale, chacun des
associés à mandat restreint peut faire les actes d’administration,
à la condition d’obtenir l’assentiment des autres, à moins qu’il
ne s’agisse d’une chose urgente dont l’omission serait
préjudiciable à la société.
Article 1288

ne
Lorsqu’il est établi dans l’acte de société que les décisions
seront prises à la majorité, il faut entendre, en cas de doute, la

n
ie
majorité en nombre.

is
En cas de partage, l’avis des opposants doit prévaloir.

n
Tu
Lorsque les deux parties diffèrent quant à la décision à
prendre, la décision sera remise au tribunal qui décidera

ue
conformément à l’intérêt général de la société.
Article 1289 liq
ub
ép

L’administration peut aussi être confiée à un ou plusieurs


gérants ; ceux-ci peuvent être pris même en dehors de la société ;
R

ils ne peuvent être nommés qu’à la majorité requise par l’acte de


la

société pour les délibérations sociales.


de

Article 1290
lle

L’associé chargé de l’administration par l’acte de société


e
ci

peut faire, nonobstant l’opposition des autres associés, tous les


ffi

actes de gestion, et même de disposition, qui rentrent dans le


O

but de la société, d’après ce qui est dit à l’article 1293, pourvu


ie

que ce soit sans fraude, et sauf les restrictions exprimées dans


er

l’acte qui lui confère ses pouvoirs.


im

Article 1291
pr
Im

L’administrateur non associé a les pouvoirs attribués aux


mandataires par l’article 1117, sauf les clauses exprimées dans
l’acte qui le nomme.

302
Article 1292
Lorsqu'il y a plusieurs gérants, aucun d'eux ne peut agir sans le
concours des autres, à moins que le contraire ne soit exprimé dans
l'acte qui le nomme, et sauf les cas d'urgence où le retard produirait
un préjudice notable aux intérêts de la société. En cas de
dissentiment, l'avis de la majorité doit l'emporter ; en cas de

ne
partage, celui des opposants. S'il a y partage seulement quant au

n
parti à prendre, il en sera référé à la décision de tous les associés.

ie
Lorsque les différentes branches de l'administration ont été

n is
réparties entre les gérants, chacun d'eux est autorisé à faire seul les

Tu
actes qui rentrent dans sa gestion et ne peut rien faire au-delà.

ue
Article 1293

liq
Les administrateurs, même à l'unanimité, et les associés, à la
ub
majorité, ne peuvent faire d'autres actes que ceux qui rentrent
ép

dans le but de la société d'après sa nature, et l'usage du


R

commerce.
la

L'unanimité des associés est requise :


de

1) pour faire une aliénation gratuite du patrimoine commun ;


e lle

2) pour modifier le contrat de société ou y déroger ;


ci
ffi

3) pour faire des actes qui ne rentrent pas dans le but de la


O

société.
ie

Toute stipulation qui autoriserait d'avance les


er

administrateurs ou la majorité à prendre des décisions de cette


im

nature, sans consulter les autres, est sans effet. Ont droit de
pr

prendre part aux délibérations, dans le cas ci-dessus, même les


Im

associés non administrateurs. En cas de désaccord, l'avis des


opposants doit prévaloir.

303
Article 1294
Les associés non administrateurs ne peuvent prendre aucune
part à la gestion, ni s'opposer aux actes accomplis par les
gérants nommés par le contrat, à moins que ces actes n'excèdent
les limites des opérations qui sont l'objet de la société, ou ne
soient manifestement contraires au contrat ou à la loi.
Article 1295

n ne
Les associés non administrateurs ont le droit de se faire

ie
rendre compte à tout moment de l'administration des affaires

is
sociales, et de l'état du patrimoine commun, de prendre

n
connaissance des livres et papiers de la société, et même de les

Tu
compulser. Toute clause contraire est sans effet. Ce droit est

ue
personnel et ne peut être exercé par l'entremise d'un mandataire
ou autre représentant, sauf le cas des incapables qui sont
liq
légalement représentés par leurs mandataires légaux, et le cas
ub
d'empêchement légitime dûment justifié.
ép

Article 1296
R

Le simple associé en participation n'a pas le droit de prendre


la

connaissance des livres et papiers de la société, sauf le cas de


de

motifs graves, et sur ordonnance du tribunal.


lle

Article 1297
e
ci

Les administrateurs nommés par l'acte de société ne peuvent


ffi

être révoqués que s'il y a de justes motifs, et à l'unanimité des


O

autres associés.
ie

L'acte de société peut cependant conférer ce droit à la


er

majorité ou stipuler que les gérants nommés par le contrat


im

pourront être révoqués comme de simples mandataires. Sont


pr

réputés justes motifs les actes de mauvaise gestion, les


Im

mésintelligences graves survenues entre les gérants, le


manquement grave d'un ou plusieurs d'entre eux aux obligations
de leur charge, l'impossibilité où ils se trouvent de les remplir.

304
Les administrateurs nommés par l'acte de société ne peuvent,
d'autre part, renoncer à leurs fonctions que pour causes
légitimes d'empêchement, à peine des dommages-intérêts
envers les associés. Cependant les gérants, qui sont révocables
au gré des associés, peuvent renoncer à leurs fonctions dans les
conditions établies pour les mandataires.
Article 1298

ne
Les associés administrateurs sont révocables, comme de

n
ie
simples mandataires, s'ils n'ont pas été nommés par l'acte de

is
société ; la révocation ne peut être décidée qu'à la majorité

n
requise pour la nomination.

Tu
Ils ont, d'autre part, la faculté de renoncer à leurs fonctions

ue
dans les conditions établies pour les mandataires. Les

liq
dispositions du présent article s'appliquent aux administrateurs
ub
non associés.
ép

Article 1299
R

Lorsque rien n'a été établi quant à la gestion des affaires


la

sociales, la société est réputée restreinte, et les rapports des


de

associés à cet égard sont régis par les dispositions de


l'article 1287.
lle
e
ci
ffi

B. De la répartition des bénéfices et des pertes


O

Article 1300
ie

La part de chaque associé dans les bénéfices et dans les


er

pertes est en proportion de sa mise.


im

Lorsque la part dans les bénéfices est seule déterminée, la


pr

même proportion s'applique aux pertes, et réciproquement.


Im

En cas de doute, les parts des associés sont présumées


égales.

305
La part de celui qui n'a apporté que son industrie est évaluée
d'après l'importance de cette industrie pour la société. L'associé
qui a fait un apport en numéraire, ou autres valeurs, outre son
industrie, a droit à une part proportionnelle à l'un et à l'autre de
ses apports.

Article 1301

ne
Est nulle et rend nul le contrat de société, toute stipulation

n
ie
qui attribuerait à un associé une part dans les bénéfices, ou dans

is
les pertes, supérieure à la part proportionnelle à sa mise.

n
Tu
L'associé lésé , par une clause de ce genre, aura recours contre
la société, jusqu'à concurrence de ce qu'il aura touché en moins,

ue
ou payé en plus de sa part contributive.

liq
ub
Article 1302
ép

Lorsque le contrat attribue à l'un des associés la totalité des


R

gains, la société est nulle et le contrat constitue une libéralité de


la

la part de celui qui a renoncé aux bénéfices. La clause qui


de

affranchirait l'un des associés de toute contribution aux pertes


est nulle, mais n’annule pas le contrat.
lle
e

Article 1303
ci
ffi

Cependant il peut être stipulé que celui qui apporte son


O

industrie aura dans les bénéfices une part supérieure à celle des
ie

autres associés.
er
im

Article 1304
pr

La liquidation des bénéfices et des pertes de la société a lieu


Im

après le bilan, qui doit être fait en même temps que l’inventaire,
à la fin de chaque exercice ou année sociale.

306
Article 1305
Le vingtième des bénéfices nets acquis à la fin de chaque
exercice devra être prélevé, avant tout partage, et servira à
constituer un fonds de réserve, jusqu’à concurrence du
cinquième du capital.
En cas de diminution du capital social, il devra être reconstitué,
moyennant les bénéfices ultérieurs, jusqu’à concurrence des pertes.

ne
Il sera sursis, jusqu’à la reconstitution complète du capital, à toute

n
ie
distribution de bénéfices entre les associés, à moins que ceux-ci ne

is
décident de réduire le capital de la société au capital effectif.

n
Tu
Article 1306

ue
Après le prélèvement prescrit par l’article précédent, la part
des associés dans les bénéfices sera liquidée ; chacun d’eux aura
liq
le droit de retirer la part qui lui a été attribuée ; s’il ne la retire
ub
pas, sa part de bénéfices est considérée comme un dépôt, et
ép

n’augmente pas son apport, à moins que les autres associés n’y
R

consentent expressément ; le tout sauf stipulation contraire.


la

Article 1307
de

En cas de perte, l’associé n’est pas tenu de rapporter au


lle

fonds social la part de bénéfices afférente à un exercice


antérieur, lorsqu’il a touché cette part de bonne foi, d’après un
e
ci

bilan régulier et fait également de bonne foi.


ffi

Lorsque le bilan n’est pas de bonne foi, l’associé non


O

administrateur qui a été obligé de rapporter au fonds social les


ie

bénéfices par lui touchés de bonne foi, aura son recours en


er

dommages contre les gérants de la société.


im

Article 1308
pr
Im

Lorsque la société a été constituée en vue d’une affaire


déterminée, la liquidation définitive des comptes et la répartition
des bénéfices n’ont lieu qu’après l’accomplissement de l’affaire.

307
Parag. II. -Des effets de la société à l’égard des tiers

Article 1309
Les associés sont tenus envers les créanciers
proportionnellement à leur apport si le contrat ne stipule la
solidarité.
Article 1310

ne
Dans la société fiduciaire, les associés sont solidairement

n
ie
responsables des obligations valablement contractées par l’un

is
d’eux, s’il n’y a fraude.

n
Tu
Article 1311

ue
L’associé est seul tenu des obligations qu’il contracte au-delà
de ses pouvoirs ou du but pour lequel la société est constituée.
Article 1312 liq
ub
ép

La société est toujours obligée, envers les tiers du fait de l’un


des associés, dans la mesure où elle a profité de l’opération
R

entreprise par celui-ci en dehors de ses pouvoirs.


la

Article 1313
de

Les associés sont tenus envers les tiers de bonne foi des actes
lle

de dol et de fraude commis par l’administrateur qui représente la


e

société et ils sont tenus de réparer le préjudice causé par ces actes,
ci
ffi

sauf leur recours contre l’auteur du fait dommageable.


O

Article 1314
ie

Celui qui entre dans une société déjà constituée, répond avec
er

les autres et dans la mesure établie par la nature de la société


im

des obligations contractées avant son entrée, alors même que le


pr

nom ou la raison sociale auraient été modifiés.


Im

Toute convention contraire n’a aucun effet à l’égard des


tiers.

308
Article 1315
Les créanciers sociaux peuvent poursuivre leurs actions
contre la société représentée par les gérants et contre les
associés individuellement. Toutefois, l’exécution des jugements
obtenus par eux doit être suivie en premier lieu sur le fonds ou
patrimoine social ; ils ont privilège sur le fonds par préférence
aux créanciers particuliers des associés. En cas d’insuffisance

ne
du fonds social, ils peuvent s’adresser aux associés pour être

n
ie
remplis de leurs créances, dans les conditions déterminées par

is
la nature de la société.

n
Tu
Article 1316
Chacun des associés peut opposer aux créanciers sociaux les

ue
exceptions personnelles qui lui appartiennent, ainsi que celles

liq
qui appartiennent à la société, y compris la compensation.
ub
Article 1317 (Abrogé par la loi n° 66-66 du 26 juillet
ép

1966).
R
la
de

Section II - De la dissolution de la société et de l’exclusion


des associés
lle

Article 1318
e
ci

La société finit :
ffi
O

1) par l’expiration du terme fixé pour sa durée, ou par


ie

l’accomplissement de la condition ou autre fait résolutoire sous


er

laquelle elle a été contractée ;


im

2) par la réalisation de l’objet en vue duquel elle avait été


pr

contractée, ou par l’impossibilité de la réaliser ;


Im

3) par l’extinction de la chose commune, ou la perte partielle


assez considérable pour empêcher une exploitation utile ;

309
4) par le décès, l’absence déclarée, l’interdiction pour
infirmité d’esprit, de l’un des associés, s’il n’a été convenu que
la société continuerait avec ses héritiers ou représentants, ou
qu’elle continuerait entre les survivants ;
5) par la déclaration d’insolvabilité, la faillite ou la
liquidation judiciaire de l’un des associés ;

ne
6) par la volonté commune des associés ;

n
7) par la renonciation d’un ou plusieurs associés lorsque la

ie
durée de la société n’est pas déterminée, soit par le contrat, soit

n is
par la nature de l’affaire qui en fait l’objet ;

Tu
8) par autorité de justice, dans les cas prévus par la loi.

ue
Article 1319

liq
Lorsque l’un des associés a mis en commun la jouissance
ub
d’une chose déterminée, la perte survenue, avant ou après la
ép

délivrance, opère la dissolution de la société à l’égard de tous


R

les associés.
la

La même disposition s’applique au cas où l’associé, qui a


de

promis d’apporter son industrie, se trouve dans l’impossibilité


de prêter ses services.
elle

Article 1320
ci
ffi

Lorsque les administrateurs reconnaissent que le capital est


O

diminué d’un tiers, ils sont tenus de convoquer les associés afin
ie

de leur demander s’ils entendent reconstituer le capital, ou le


er

réduire à ce qui reste, ou dissoudre la société.


im

La société est dissoute de droit, lorsque les pertes s’élèvent à la


pr

moitié du capital social, à moins que les associés ne décident de le


Im

reconstituer, ou de le limiter à la somme effectivement existante.


Les administrateurs répondent personnellement des publications
relatives à ces faits.

310
Article 1321
La société est dissoute de plein droit après l’expiration du
temps établi pour sa durée, ou la consommation de l’affaire
pour laquelle elle avait été contractée.
Elle est prorogée tacitement lorsque, malgré l’expiration du
délai convenu ou la consommation de l’affaire, les associés

ne
continuent les opérations qui faisaient l’objet de la société. La

n
prorogation tacite est censée faite d’année en année.

ie
is
Article 1322

n
Tu
Les créanciers particuliers d’un associé peuvent faire

ue
opposition à la prorogation de la société.

liq
Ils n’ont ce droit, toutefois, que si leur créance est liquidée
ub
par jugement passé en force de chose jugée.
ép

L’opposition suspend, à l’égard des opposants, l’effet de la


R

prorogation de la société.
la

Pourront, toutefois, les autres associés, faire prononcer


de

l’exclusion de l’associé qui donne lieu à l’opposition.


lle

Les effets de l’exclusion sont réglés par l’article 1327.


e
ci

Article 1323
ffi

Tout associé peut poursuivre la dissolution de la société,


O

même avant le terme établie, s’il y a de justes motifs, tels que


ie

des mésintelligences graves survenues entre les associés, le


er

manquement d’un ou de plusieurs d’entre eux aux obligations


im

résultant du contrat, l’impossibilité où ils se trouvent de les


pr

accomplir.
Im

Les associés ne peuvent renoncer d’avance au droit de


demander la dissolution dans les cas indiqués au présent article.

311
Article 1324
Lorsque la durée de la société n’est pas déterminée soit par
le contrat, soit par la nature de l’affaire, chacun des associés
peut y renoncer en notifiant sa renonciation à tous les autres,
pourvu que cette renonciation soit faite de bonne foi et non à
contretemps.

ne
La renonciation n’est pas de bonne foi, lorsque l’associé

n
renonce pour s’approprier à lui seul le profit que les associés

ie
s’étaient proposé de retirer en commun.

n is
Elle est faite à contretemps, lorsqu’elle se produit alors que

Tu
les opérations sociales avaient déjà commencé, et qu’il importe
à la société que la dissolution soit différée.

ue
liq
Dans tous les cas, elle n’a d’effet que pour la fin de
ub
l’exercice social, et doit être donnée trois mois au moins avant
cette époque, à moins de motifs graves.
ép

Article 1325
R
la

S’il a été convenu qu’en cas de mort de l’un des associés la


de

société continuerait avec ses héritiers, la clause n’a aucun effet


si l’héritier est un incapable.
lle

Le tribunal peut, toutefois, autoriser les mineurs ou


e
ci

incapables à continuer la société, s’il y a intérêt sérieux pour


ffi

eux à continuer la société. Il prescrira, dans ce cas, toutes les


O

mesures requises par les circonstances afin de sauvegarder leurs


ie

droits.
er

Article 1326
im
pr

Les sociétés de commerce ne sont censées dissoutes à


Im

l’égard des tiers, avant le terme établi pour leur durée, qu’un
mois après la publication du jugement ou autre acte dont résulte
la dissolution.

312
Article 1327
Dans le cas de l’article 1323 et dans tous les cas où la société
est dissoute par la mort, l’absence, l’interdiction, ou
l’insolvabilité déclarée de l’un des associés ou par la minorité
des héritiers, les autres associés peuvent continuer la société
entre eux, en faisant prononcer par le tribunal l’exclusion de

ne
l’associé qui donne lieu à la dissolution.

n
Dans ce cas, l’associé exclu, et les héritiers ou autres

ie
is
représentants légaux du décédé, interdit, absent ou insolvable,

n
auront droit au remboursement de la part de ce dernier dans le

Tu
fonds social et dans les bénéfices, liquidés au jour où

ue
l’exclusion a été prononcée. Ils ne participent aux bénéfices et

liq
aux pertes postérieures à cette date que dans la mesure où ils
ub
sont une suite nécessaire et directe de ce qui s’est fait avant
ép

l’exclusion, l’absence, la mort ou l’insolvabilité de l’associé


auquel ils succèdent. Ils ne peuvent exiger le paiement de leur
R

part qu’à l’époque de la répartition d’après le contrat social.


la
de

Article 1328 (Abrogé par la loi n° 59-129 du 5 octobre


1959 portant promulgation du code de commerce).
lle

Article 1329
e
ci

En cas de décès de l’associé, ses héritiers sont tenus des


ffi
O

mêmes obligations que les héritiers du mandataire.


ie

Article 1330
er

Après la dissolution de la société, les administrateurs ne


im

peuvent engager aucune opération nouvelle, si ce n’est celles


pr

qui sont nécessaires pour liquider les affaires entamées ; en cas


Im

de contravention, ils sont personnellement et solidairement


responsables des affaires par eux engagées.

313
Cette prohibition a effet du jour de l’expiration du délai fixé
pour la durée de la société, ou de la consommation de l’affaire
pour laquelle elle s’est constituée, ou de l’événement qui,
d’après la loi, produit la dissolution de la société.

Chapitre III

ne
De la liquidation et du partage des sociétés et des

n
ie
communautés ou quasi-sociétés

n is
Article 1331

Tu
Le partage se fait entre associés ou communistes majeures et

ue
maîtres de leurs droits, d'après le mode prévu par l'acte

liq
constitutif, ou de telle autre manière qu'ils aviseront, s'ils ne
ub
décident à l'unanimité de procéder à une liquidation avant tout
ép

partage.
R
la

Section première - De la liquidation


de

Article 1332
lle
e

Tous les associés, même ceux qui ne prennent point part à


ci

l'administration, ont le droit de prendre part à la liquidation.


ffi
O

La liquidation est faite par les soins de tous les associés, ou


ie

d'un liquidateur nommé par eux à l'unanimité, s'il n'a été


er

préalablement indiqué par l'acte de société.


im

Si les intéressés ne peuvent s'entendre sur le choix, ou s'il y a


pr
Im

de justes causes de ne pas confier la liquidation aux personnes


indiquées par l'acte de société, le liquidateur sera nommé par le
tribunal, à la requête des administrateurs ou de l'un des associés.

314
Article 1333
Tant que le liquidateur n'a pas été nommé, les
administrateurs sont constitués dépositaires des biens sociaux,
et doivent pourvoir aux affaires urgentes.
Article 1334
Tous les actes d'une société dissoute doivent énoncer qu'elle

ne
est "en liquidation".

n
ie
Les clauses de l'acte de société et les dispositions de la loi

is
relatives aux sociétés existantes s'appliquent à la société en

n
liquidation, tant dans les rapports des associés entre eux que

Tu
dans leurs rapports avec les tiers, dans la mesure ou elles

ue
peuvent s'appliquer à une société en liquidation, et sauf les

liq
dispositions des articles suivants. ub
Article 1335
ép

Lorsqu'il y a plusieurs liquidateurs, ils ne peuvent agir


R

séparément s'ils n'y sont expressément autorisés ; cette


la

autorisation doit être mentionnée au registre du commerce.


de

Article 1336
lle

Dés son entrée en fonctions, le liquidateur est tenu de


e

dresser, conjointement avec les administrateurs de la société,


ci

l'inventaire et le bilan actif et passif de la société qui seront


ffi

souscrits par les uns et par les autres.


O
ie

Il devra recevoir et conserver les livres, les documents et les


er

valeurs de la société qui lui seront remis par les administrateurs ;


im

il prendra note, en forme de journal et par ordre de date, de toutes


pr

les opérations relatives à la liquidation, selon les règles de la


Im

comptabilité usitée dans le commerce, et gardera tous les


documents justificatifs et autres pièces relatives à cette
liquidation.

315
Article 1337
Le liquidateur représente la société en liquidation, et il en a
l’administration.
Son mandat comprend tous les actes nécessaires afin de
réaliser l’actif et acquitter le passif, notamment le pouvoir
d’opérer le recouvrement des créances, de terminer les affaires

ne
pendantes, de prendre toutes les mesures conservatoires

n
requises par l’intérêt commun, de faire toutes publicités

ie
nécessaires afin d’inviter les créanciers à présenter leurs

is
créances, de payer les dettes sociales liquides ou exigibles, de

n
Tu
vendre judiciairement les immeubles de la société qui ne
peuvent se partager commodément, de vendre les marchandises

ue
en magasin et le matériel ; le tout, sauf les réserves exprimées

liq
dans l'acte qui le nomme ou les discisions qui seraient prises par
ub
les associés à l'unanimité au cours de la liquidation.
ép

Article 1338
R

Si un créancier connu ne se présente pas, le liquidateur est


la

autorisé à consigner la somme à lui due, dans le cas où la


de

consignation est de droit.


Pour les obligations non échues ou en litige, il est tenu de
lle

réserver et de déposer en lieu sûr une somme suffisante pour y


e
ci

faire face.
ffi

Article 1339
O

Au cas où les fonds de la société ne suffisent pas à payer le


ie
er

passif exigible, le liquidateur doit demander aux associés les


sommes à ce nécessaires, si les associés sont tenus de les
im

fournir, d'après la nature de la société, ou s'ils sont débiteurs de


pr

tout ou partie de leur apport social.


Im

La part des associés insolvables se répartit sur les autres


dans la proportion où ils sont tenus des pertes.

316
Article 1340
Le liquidateur peut contracter des emprunts et autres
obligations, même par voie de change, endosser des effets de
commerce, accorder des délais, donner et accepter des
délégations, donner en nantissement les biens de la société ; le
tout, si le contraire n'est exprimé dans son mandat, et seulement
dans la mesure strictement requise par l'intérêt de la liquidation.

ne
Article 1341

n
ie
Le liquidateur ne peut ni transiger ni compromettre, ni

is
abandonner des sûretés si ce n'est contre paiement ou contre des

n
sûretés équivalentes, ni céder à forfait le fonds de commerce

Tu
qu'il est chargé de liquider, ni aliéner à titre gratuit, ni entamer

ue
des opérations nouvelles, s'il n'y est expressément autorisé. Il
peut, toutefois, engager des opérations nouvelles dans la mesure
liq
où elles seraient nécessaires pour liquider des affaires
ub
pendantes. En cas de contravention, il est personnellement
ép

responsable des opérations engagées; cette responsabilité est


R

solidaire, lorsqu'il y a plusieurs liquidateurs.


la

Article 1342
de

Le liquidateur peut déléguer à des tiers le pouvoir de faire un


ou plusieurs actes déterminés ; il répond, d'après les règles du
lle

mandat, des personnes qu'il se substitue.


e
ci

Article 1343
ffi
O

Le liquidateur, même nommé par le tribunal, ne peut


s'écarter des décisions prises à l'unanimité par les intéressés et
ie

ayant trait à la gestion de la chose commune.


er
im

Article 1344
pr

Le liquidateur est tenu de fournir aux communistes ou


Im

associés, à toute requête, des renseignements complets sur l'état


de la liquidation, et de mettre à leur disposition les registres et
documents relatifs à ces opérations.

317
Article 1345
Le liquidateur est tenu de toutes les obligations du mandataire
salarié en ce qui concerne la reddition de ses comptes et la
restitution de ce qu'il a touché à l'occasion de son mandat. Il doit, à
la fin de la liquidation, dresser un inventaire et un bilan actif et
passif, résumant toutes les opérations par lui accomplies et la
situation définitive qui en résulte.

n ne
Article 1346

ie
Il répond de son fait et de sa faute, d'après les règles du

n is
mandat salarié. S'il y a plusieurs liquidateurs, ils répondent

Tu
solidairement entre eux.

ue
Article 1347

liq
Le mandat du liquidateur n'est pas censé gratuit. Lorsque les
ub
honoraires du liquidateur n'ont pas été fixés, il appartient au
ép

tribunal de les liquider sur sa note, sauf le droit des intéressés de


s'opposer à la taxe.
R
la

Article 1348
de

Le liquidateur qui a payé de ses deniers les dettes


communes, ne peut exercer que les droits des créanciers qu'il a
lle

désintéressés. Il n'a de recours contre les associés ou


e
ci

communistes qu'à proportion de leur intérêt.


ffi

Article 1349
O
ie

Après la fin de la liquidation et la remise des comptes, les


er

livres, papiers et documents de la société dissoute seront


im

déposés par les liquidateurs au greffe du tribunal ou autre lieu


pr

sûr qui lui sera désigné par le tribunal, si les intéressés ne lui
Im

indiquent, à la majorité, la personne à laquelle il devra remettre


ce dépôt. Ils devront y être conservés pendant quinze ans à
partir de la date du dépôt.

318
Les intéressés et leurs héritiers et ayants cause, de même que
les liquidateurs, auront toujours le droit de consulter les
documents, de les compulser, d'en prendre copie, même notariée.
Article 1350
Si un ou plusieurs liquidateurs viennent à manquer par mort,
faillite ou interdiction, renonciation ou révocation, ils devront être

ne
remplacés de la manière établie pour leur nomination.

n
Les dispositions de l'article 1297 sont applicables à la

ie
révocation des liquidateurs et à leur renonciation.

n is
Tu
Section II - Du partage

ue
Les articles 1351 à 1364 inclus ont été abrogés par loi

liq
n° 65-5 du 12 février 1965, portant promulgation du code
ub
des droits réels.
ép
R

Chapitre IV
la

De quelques espèces particulières de sociétés


de

Section première - Des sociétés agricoles


lle

Article 1365
e
ci

La société agricole est parfaite par le consentement des


ffi

parties sur les clauses essentielles du contrat et notamment :


O
ie

a) sur le fonds de terre à exploiter;


er

b) sur le genre de culture à faire, à moins que le choix de la


im

culture à faire n'ait été laissé à l'un des associés;


pr

c) sur l'apport de chacun des associés.


Im

Il n'est pas nécessaire, pour sa perfection, qu'il y ait un


commencement d'exécution.

319
Article 1366
La société agricole peut avoir pour objet différentes terres
portant des produits divers, et la répartition des produits entre
les associés peut être établie d'après des proportions diverses,
selon les fonds de terre mis en culture.
Article 1367

ne
Lorsque l'un des associés exploite une maâouna pour son

n
ie
compte personnel sans en donner avis à son associé, celui-ci aura

is
le droit de cultiver une maâouna pour son compte, s'il est encore

n
temps de semer ; mais si le temps des semailles est passé, il pourra,

Tu
en restituant à l'autre associé la moitié de sa semence, partager

ue
avec lui le produit de la maâouna.

liq
Article 1368 ub
Si l'un des deux associés, après avoir reçu sa part de
ép

semence, n'en fait aucun usage, il devra payer le loyer de la part


R

du terrain appartenant à son associé.


la

Parag.I.- Du colonat partiaire


de

Article 1369 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)


lle

La société à métayage est une société dans laquelle l’un des


e
ci

associés met un fonds de terre, la semence, les animaux de


ffi

labour et de lait, l’autre son travail, à condition que les produits


O

du fonds seront partagés entre les parties dans certaines


ie

proportions établies au contrat.


er
im

Article 1370 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)


pr

A défaut de détermination, les parties sont censées se


Im

soumettre à la coutume tunisienne qui fixe la part du métayer à


un cinquième ou à la moitié du produit net selon les produits et
la coutume des lieux.

320
Il est valable aux parties de fixer une proportion plus forte;
le décret du 30 chaoual 1292 (29 novembre 1875) est abrogé sur
ce point.
Article 1371 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)
La société à métayage est nulle comme telle :
a) lorsque la part du métayer est établie d'avance en une

ne
quantité déterminée de produits, fixée à un certain nombre ou à

n
tant de mesures ;

ie
is
b) lorsque la rétribution du métayer ne consiste pas en une

n
part des produits ou de la récolte.

Tu
Dans ces cas, on appliquera les règles du louage d'ouvrage.

ue
Article 1372 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)
liq
ub
Le métayer, qui a reçu une avance de deux cultivateurs
différents, est tenu de prêter ses services à celui dont la créance
ép

est la plus ancienne, sauf le recours de l'autre cultivateur contre


R

le métayer.
la

Article 1373 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)


de

Le cultivateur, qui s'est engagé à acquitter la dette contractée


lle

par son métayer envers un précédent propriétaire, assume une


e

obligation personnelle, et il est tenu de l'exécuter alors même


ci

qu'à l'échéance, le métayer aurait déjà quitté la ferme, sauf son


ffi
O

recours contre le métayer.


ie

Article 1374 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)


er

Le cultivateur doit fournir gratuitement au métayer les


im

moyens de transporter à la ferme ses effets, sa famille et ses


pr

provisions, à concurrence d’un quart de cafis de blé et d’un


Im

quart de cafis d’orge, quelle que soit la distance à parcourir ;


pour toute quantité de provisions excédant ce chiffre, le métayer
doit faire le transport à ses frais.

321
Article 1375 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)
Le métayer n’est pas tenu de prêter ses services dans un lieu
différent de celui indiqué dans le contrat, s’il n’y a stipulation
contraire ; dans ce dernier cas, le lieu où le métayer devra prêter
ses services ; à défaut de celui qui fait l’objet du contrat, doit
être indiqué avec précision, à peine de nullité.

ne
Article 1376 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août

n
2005).

ie
Le métayer est tenu des obligations suivantes :

nis
1) il doit garder et entretenir le matériel dont il se sert pour

Tu
son travail,

ue
2) il doit faire les labours et autres travaux nécessaires pour
préparer e terrain,
liq
ub
3) tous les travaux nécessaires, avant la complète maturation
ép

des récoltes,
R

4) tous les travaux nécessaires, après la maturation de la


la

récolte.
de

Article 1377 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)


lle

Le métayer n'est pas tenu de faire des maâounas. S'il en fait,


e
ci

il aura droit à un salaire ainsi qu'il est dit en l'article 1378.


ffi

Article 1378 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)


O
ie

Le métayer n'est tenu de faire aucun travail permanent de


er

construction ou autre devant durer après la fin de l'exploitation,


im

tels que la construction de murs, le forage de puits, le


pr

creusement des fossés ou des silos ; tout travail en dehors de


Im

ceux énumérés à l'article 1376 doit être payé au métayer sur le


taux des salaires pratiqués dans le lieu de situation des biens, ou
à dire d'experts en cas de contestation.

322
Article 1379 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)
Si le métayer trouve les labours de printemps (rebii) déjà
faits, il devra, en quittant, laisser le terrain dans le même état, et
n'aura droit à aucune rétribution spéciale pour ce travail. Mais si
le terrain n'était point préparé, il n'est tenu de faire ces travaux,
à la fin de son contrat, que moyennant un salaire spécial, calculé

ne
comme ci-dessus.

n
Toutefois, si le contrat est renouvelé, il n'aura droit à salaire

ie
is
que pour la première année.

n
Tu
Article 1380 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)
Si le métayer quitte la ferme sans motif ou s'il néglige son

ue
travail, le cultivateur pourra le faire remplacer par un journalier.

liq
Le salaire de ce dernier est imputé sur la part de récolte du
ub
métayer. Si l'absence du métayer est justifiée par des raisons de
ép

santé, ou autres motifs légitimes, le cultivateur ne pourra


R

engager un remplaçant salarié qu'après trois jours d'absence.


la

Article 1381 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)


de

Dans le cas de l'article précédent, le cultivateur ou son


lle

régisseur sont crus sur leur affirmation, quant à la quotité du


e
ci

salaire dû à l'ouvrier, pourvu que le chiffre indiqué par eux soit


ffi

raisonnable ou conforme aux usages du lieu ; en cas de


O

contestation, le salaire sera établi par experts.


ie

Article 1382 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)


er
im

Si le métayer est expulsé par mesure d'ordre public, le


pr

cultivateur pourra lui substituer un journalier ou contracter


Im

société avec un autre métayer. Le métayer expulsé a le droit de


choisir lui-même son remplaçant. Le cultivateur peut s'opposer
à ce choix s'il a de justes motifs.

323
Article 1383 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)
Le cultivateur doit fournir les animaux et les instruments
aratoires ; le remplacement des animaux malades ou morts et la
réparation des instruments sont à sa charge ; le métayer n'est
tenu des détériorations et de la perte de ces choses que si elles
proviennent de son fait ou de sa faute ; il ne répond pas de
celles qui sont produites par l'usage normal de ces choses ou par

ne
un cas fortuit ou de force majeure qui ne lui est pas imputable.

n
ie
Article 1384 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)

n is
Si le cultivateur engage un gardien pour l'aire, le salaire de

Tu
ce dernier est à sa charge. Les métayers se succéderont à tour de
rôle avec ce gardien pour la surveillance de l'aire.

ue
liq
Article 1385 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)
ub
Dans les terres d'Afrikia, le cultivateur n'est pas tenu de
ép

louer des ouvriers pour la moisson de l'orge. Pour les autres


produits, il n'est pas tenu d'engager plus d'un journalier par
R

métayer ; mais il peut louer pour la moisson un nombre


la

supérieur d'ouvriers. La nourriture du métayer pendant l'époque


de

des labours et des moissons n'est pas à sa charge.


lle

Article 1386 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)


e
ci

Dans les terres dites "Eddoukhania", le cultivateur est tenu,


ffi

pendant le printemps, de fournir des ouvriers pour aider le


O

métayer à arracher les mauvaises herbes. Lorsque ces herbes


ie

sont en grande quantité, le métayer devra le cinquième du


er

salaire de ces ouvriers.


im

Article 1387 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)


pr
Im

Le cultivateur doit fournir au métayer et à sa famille, les


provisions de bouche nécessaires au prix courant et dans la
proportion fixée par la coutume locale.

324
Le registre du cultivateur ou de son régisseur fait foi quant à
la quantité et au prix des fournitures, si les quotités qui y sont
portées sont vraisemblables, et si les prix correspondent aux
prix courants du lieu à la date de la fourniture.
En cas de contestation sur la réalité des fournitures, le
cultivateur ou son régisseur seront tenus de prêter serment à
l'appui de leur déclaration ; en cas de doute sur les quantités

ne
fournies ou sur les prix, le tribunal les déterminera lui-même,

n
ie
ou commettra des experts.

is
Article 1388

n
Tu
Toutes avances d'argent faites par le cultivateur au métayer
ne pourront être prouvées que par acte notarié. Les frais de cet

ue
acte sont à la charge des parties par moitié.

liq
ub
Article 1389 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)
ép

La part du métayer est liquidée sur le produit de la récolte,


après déduction de la dîme et autres impôts afférents aux
R

produits du sol ainsi que de la nourriture des animaux de labour


la

et de trait pendant l'été. La nourriture des montures du


de

cultivateur est exclusivement à la charge de ce dernier.


lle

Article 1390 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)


e
ci

Sont à la charge du cultivateur, les frais de transport de la


ffi

dîme au lieu de versement, ainsi que toutes autres contributions


O

portant sur la propriété foncière. Ces charges ne peuvent être


ie

imputées sur la part du métayer. Toute clause contraire est sans


er

effet.
im

Article 1391 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)


pr
Im

La remise au métayer de sa part de récolte doit être constatée


par une quittance par écrit ; le cultivateur n'est libéré que par la
production de cette quittance.

325
Les frais de notaire et de timbre pour la rédaction de cet
acte sont à la charge du cultivateur, si la quittance est
notariée.

Article 1392 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)

Toute réclamation du métayer au sujet de sa part de


récolte, et tout recours du cultivateur contre le métayer, ne

ne
sont pas recevables s'ils se rapportent aux années antérieures

n
ie
à la date de la dernière quittance.

n is
Article 1393 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)

Tu
Après l'enlèvement de la récolte, la société du cultivateur

ue
et du métayer est résolue de plein droit. Toutes dispositions

liq
contraires sont abrogées. Cependant, si le mois d'octobre
ub
(style grégorien) est déjà commencé, sans que l'une ou l'autre
ép

des parties ait dénoncé le contrat, la société est censée


R

renouvelée pour une autre année agricole et aucune des


la

parties ne peut la résoudre.


de

Article 1394 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)


lle

La société à métayage n'est pas résolue par le décès du


e
ci

cultivateur. En cas de décès du métayer, le cultivateur pourra


ffi

le faire remplacer. Dans ce cas, la part de récolte du métayer


O

décédé sera partagée entre le remplaçant et les héritiers du


ie

défunt, à proportion du travail effectué par chacun d'eux, le


er

tout à moins que les héritiers du métayer ne demandent à le


im

remplacer eux-mêmes. Si le décès du métayer a lieu au


pr

moment de la récolte, ses héritiers auront droit à toute la part


Im

des produits qui aurait été due à leur auteur, à condition


toutefois d'accomplir le travail de ce dernier.

326
Parag. II - De la société à champart (mouçakâte)
et de la société à complant (mougharaça)

A. - De la société à champart (mouçakâte)


Article 1395
La société à champart (mouçakâte) est un contrat par lequel

ne
le maître d'une plantation en rapport ou d'une récolte qui a déjà

n
levé charge une autre personne, dénommé colon, de faire les

ie
is
travaux nécessaires jusqu'à la cueillette des fruits ou

n
l'enlèvement de la récolte moyennant une part déterminée des

Tu
produits.

ue
Article 1396

liq
Le champart peut avoir pour objet plusieurs exploitations
ub
conjointement moyennant une part prise sur la totalité des
ép

produits, s'ils sont de même espèce, ou moyennant une


R

proportion déterminée pour chacune des exploitations, si les


la

produits sont d'espèces différentes.


de

Article 1397
lle

La société à champart est parfaite par le consentement des


e
ci

parties, et avant toute prise de possession de la part des colons.


ffi

Le contrat de champart n'est opposable aux tiers que s'il a été


O

enregistré au lieu de situation des biens.


ie
er

Article 1398
im

L'acte devra contenir un état descriptif du fonds, de l'espèce


pr

de plantation ou de culture qu'il porte, des moyens d'irrigation


Im

dont il est pourvu, ainsi que des animaux et du matériel


d'exploitation qui s'y trouvent, s'ils sont compris dans le contrat.

327
Article 1399
Dans le silence du contrat, le colon est censé avoir droit à
l'usage des animaux de labour et de trait, et des instruments
agricoles qui se trouvent sur les lieux au moment du contrat.
Article 1400
Dans la société à champart, la part du colon doit être établie

ne
en une part ou quotité proportionnelle de produit total.

n
ie
Dans le silence du contrat, les parties sont présumées s'en

is
être remises, pour la détermination de la part de chacune d'elles,

n
à la coutume locale, et à défaut de coutume, à ce qui sera arbitré

Tu
par le tribunal au dire d'experts.

ue
Article 1401

liq
La société à champart peut être contractée pour une période
ub
déterminée, soit par nombre d'années, soit par récoltes. La
ép

dernière année doit toujours finir avec la récolte, quelle que soit
R

l'époque indiquée par les parties.


la

Dans le silence du contrat, le champart s'entend conclu


de

jusqu'à la récolte ou cueillette.


lle

Article 1402
e

Lorsque le champart a été fait pour une récolte, et qu'il a


ci
ffi

pour objet des plantes ou produits qui ont plus d'une portée par
O

an, il est censé fait pour la première récolte seulement, s'il n'y a
stipulation contraire.
ie
er

Article 1403
im

Le cultivateur est tenu :


pr
Im

1) d'entretenir en bon état de réparation les murs et les baies,


ainsi que tous les édifices, canaux, réservoirs, compris dans le
fonds, s'il n'y a stipulation contraire ;

328
2) de remplacer les animaux morts ou malades, s'ils sont
compris dans le contrat. Est nulle, toute stipulation qui
chargerait le colon de ce remplacement.
Article 1404
Le colon est tenu d'exécuter exactement et avec diligence
tous les travaux relatifs à l'exploitation : il doit arracher les

ne
mauvaises herbes, veiller à la conservation des plantations et

n
des récoltes, moissonner, dépiquer, mesurer les grains et autres

ie
is
produits, tailler, élaguer et émonder les plantes, greffer les

n
arbres à fruits, féconder les dattiers et autres arbres de même

Tu
nature, fournir à ses frais les semences, les plantes, les ouvriers,

ue
ainsi que les instruments nécessaires et les animaux de labour et

liq
de trait, si ces derniers ne se trouvent déjà sur les lieux, ou si
ub
ceux qui s'y trouvent ne sont pas suffisants, veiller à l'arrosage,
ép

curer les canaux et rigoles, et faire en général, à ses frais et par


R

ses soins, tout ce qui est nécessaire à l'exploitation, selon sa


nature.
la
de

Article 1405
lle

Les petites réparations, et le remplacement des menus objets


e

qui se détériorent par l'usage, tels que seaux, cordes et autre de


ci

ce genre, sont à la charge du colon.


ffi
O

Article 1406
ie

Le colon n'est tenu de faire aucun travail en dehors de ceux


er

qui se rapportent à l'exploitation agricole.


im
pr

Toute stipulation qui imposerait au colon de faire des


Im

travaux de construction, de grosse réparation ou autres travaux


permanents, est nulle, à moins qu'un salaire spécial ne soit
établi pour ces travaux.

329
Article 1407
Le colon ne peut céder son contrat en tout ou en partie, sans
le consentement du maître.
Article 1408
Le colon peut céder sa part de produits, même avant la
récolte, pourvu que cette part soit déterminée au moment de la

ne
cession et que la récolte soit près de mûrir.

n
ie
Article 1409

is
Dans la société à champart (mouçakâte), le produit net

n
Tu
réparti entre le colon et le cultivateur dans les proportions
établies par le contrat, et à défaut de contrat, par l'usage, après

ue
le prélèvement :

liq
1) des impôts et charges publiques portant sur les produits
ub
agricoles ;
ép

2) des frais nécessaires pour le traitement des produits,


R

lorsqu'ils exigent un traitement spécial, à moins qu'il ne soit


établi qu'ils seront répartis en nature, ou que l'une des parties
la

sera chargée des frais de traitement.


de

Article 1410
lle

Si la totalité ou une partie de la récolte est enlevée par un cas


e
ci

fortuit ou de force majeure qui n'est imputable à aucune des


ffi

parties, le dommage sera supporté par elles dans la proportion


O

où elles ont droit aux produits.


ie

Article 1411
er

Le colon n'est point tenu de transporter au domicile du


im

cultivateur la part de produits appartenant à ce dernier, à moins


pr

de clause expresse.
Im

Lorsque le colon est chargé de ce transport, il aura droit à un


salaire si la distance à parcourir dépasse celle fixée au contrat.

330
Article 1412
La société à champart prend fin :
1) par la résiliation volontairement consentie par les parties ;
2) par l'expiration du temps pour lequel elle a été faite ;
3) par l'impossibilité d'exécution, lorsque le colon est

ne
empêché, par un cas de force majeure relatif à sa personne, de

n
faire ou de continuer les travaux de l'exploitation, et ne trouve

ie
point de remplaçant offrant de sérieuses garanties de capacité et

n is
d'honnêteté, sauf dans le cas où le contrat aurait été fait en

Tu
considération de son travail personnel ;

ue
4) par l'impossibilité qui résulte de la destruction de la

liq
totalité ou de la majeure partie du fonds, ou de la plantation,
ub
5) par la résolution demandée par l'un des contractants lorsque
ép

l'autre partie manque à ses engagements, ou pour d'autres motifs


R

graves. Dans ce cas le tribunal arbitrera les indemnités qui pourraient


la

être dues, soit au maître, soit au colon.


de

Article 1413
lle

Dans le cas de résolution indiquée au n°3 de l'article


e

précédent, on appliquera les dispositions de l'article 1394.


ci
ffi

Cependant, lorsque l'empêchement survient au moment de la


O

maturité des récoltes, le colon ou ses héritiers auront droit à la


ie

part de produits stipulée par le contrat.


er
im

Article 1414
pr

La déclaration d'insolvabilité du colon ne résout pas la


Im

société à champart.
En cas de décès du colon, on appliquera l'article 1394.

331
Article 1415
La société à champart n'est pas résolue par le décès du
cultivateur, ni par son insolvabilité déclarée, sauf l'action en
résolution qui appartient aux créanciers, lorsque le contrat a été
fait en fraude de leurs droits.

B. - De la société à complant (moughâraça)

ne
Article 1416 (Modifié par le décret du 13 septembre

n
ie
1934)

is
Lorsque la société a pour objet des arbres à fruits ou autres

n
Tu
plantes de rapport qu'une des parties, dite colon, se charge de
planter et de soigner dans le terrain fourni par le maître,

ue
moyennant une part indivise du sol et des arbres lorsqu'ils

liq
auront un âge déterminé ou lorsqu'ils seront en rapport, le
ub
contrat s'appelle moughâraça (complant).
ép

Le contrat de mogharsa sera reçu par acte authentique.


R

Article 1417
la

Le complant peut avoir pour objet plusieurs exploitations


de

différentes, en stipulant des parts différentes dans chacune selon


lle

la qualité des plantations.


e

Article 1418
ci
ffi

Dans la société à complant, la durée du contrat est


O

déterminée par l'époque à laquelle les arbres peuvent


ie

commencer à être en rapport; on ne peut stipuler une durée


er

inférieure à ce délai.
im

Article 1419
pr
Im

Le colon est tenu de fournir les plantes, les instruments et les


animaux, de faire tous les travaux nécessaires pour amender la
terre, pour féconder et soigner les arbres.

332
Article 1420
Le colon peut céder son contrat, à moins qu'il n'ait été stipulé
expressément qu'il doit l'exécuter personnellement. Il peut
constituer un nantissement sur sa part indivise, dans les
conditions déterminées au titre des hypothèques.
Article 1421

ne
Dès que les arbres sont en rapport ou ont atteint l'âge convenu,

n
le sol et les arbres appartiennent par indivis au maître du sol et au

ie
colon, dans la proportion établie par le contrat ou par la coutume, à

n is
défaut de stipulation à cet égard ; chacune des parties peut, dès

Tu
lors, demander le partage.

ue
Article 1422

liq
Si les plantations périssent, en totalité, par cas fortuit ou
ub
force majeure, après avoir atteint l'âge convenu, le colon aura
ép

droit de partager le sol dans les proportions établies au contrat;


si elles périssent avant cette époque, le colon n'aura droit à rien.
R
la

Article 1423
de

Si les arbres plantés par le colon n'ont pas pris, s'ils n'ont pris
lle

qu'en partie, ou s'ils sont morts avant d'être parvenus à leur


e

complète croissance, le colon ne peut demander aucun partage du


ci

sol et le contrat est résolu sans aucune indemnité, de part ni d'autre.


ffi
O

Si les plantations faites par le colon ont pris seulement dans


ie

une partie déterminée de l'exploitation, le colon ne pourra


er

demander le partage que dans cette partie.


im

Article 1424
pr
Im

Les dispositions relatives à la société à champart


(mouçakate) s'appliquent à la société à complant, dans la
mesure où elles peuvent recevoir application à ce contrat.

333
Article 1425
La société à champart est nulle comme telle :
1) s'il est stipulé que le cultivateur fera une partie des
travaux d'exploitation;
2) lorsqu'il est stipulé que le cultivateur percevra seul les
produits d'une partie déterminée du fonds qui fait l'objet de

ne
l'exploitation ou prélèvera une certaine quantité de produits
avant tout partage;

n
ie
3) ou que le cultivateur ou le colon fourniront une certaine

is
somme en valeurs ou en effets mobiliers ;

n
Tu
4) lorsque le terme du contrat est trop court pour que le
colon puisse percevoir les fruits de la plantation ou de la récolte

ue
qui fait l'objet du contrat;

liq
5) lorsque le contrat a pour objet des arbres dont les fruits
ub
sont déjà mûrs, ou des récoltes prêtes à être moissonnées;
ép

6) lorsque la part du colon est établie d'avance en une quotité


R

fixe, déterminée par nombre, poids ou mesure.


la

Article 1426
de

Dans les cas de nullité énumérés à l'article précédant, le


lle

colon aura droit à un salaire qui sera établi sur la base des
e

salaires de même nature. Il n'aura droit à aucun salaire s'il n'a


ci
ffi

pas travaillé.
O

Parag.III. - Du bail à cheptel


ie

Article 1427
er
im

Le bail à cheptel est une société dans laquelle l'une des


pr

parties donne à l'autre, dénommée colon ou preneur, un fonds


Im

de bétail pour le garder et l'élever, à condition que les profits


seront partagés entre les parties dans les proportions convenues
entre elles.

334
Article 1428
On peut donner à cheptel toutes espèces d'animaux
susceptibles de croît ou de profit pour l'agriculture ou le
commerce, excepté ceux dont le commerce est défendu par la
loi religieuse musulmane.

Article 1429

n ne
A défaut de conventions particulières, le croît se partage par

ie
moitié entre les parties, et elles sont tenues, chacune de la

is
moitié des pertes.

n
Tu
Article 1430

ue
On entend par croît les petits des animaux ainsi que la plus-

liq
value que les animaux peuvent acquérir par rapport à
ub
l'estimation primitive.
ép

Article 1431 (Modifié par le décret du 28 mars 1942)


R

L'état numératif descriptif et estimatif des animaux remis,


la

figurant au bail, n'en transporte pas la propriété au preneur. Il


de

n'a d'autre objet que de servir de base au règlement à intervenir


lle

au jour où le contrat prend fin.


e
ci

Article 1432
ffi

Le colon ou preneur n'est tenu du cas fortuit que lorsqu'il a


O

été précédé de quelque faute de sa part sans laquelle la perte ne


ie
er

serait pas arrivée.


im

Article 1433
pr
Im

En cas de contestation, le colon ou preneur est tenu de


prouver le cas fortuit, et le bailleur est tenu de prouver la faute
qu'il impute au preneur.

335
Article 1434

Le preneur qui est déchargé par le cas fortuit est toujours


tenu de rendre compte des peaux des bêtes et de tout ce qui peut
être resté.

Article 1435

ne
Si le cheptel périt en entier sans la faute du preneur, la

n
société est résolue et la perte en est pour le bailleur ; s'il n'en

ie
is
périt qu'une partie, la société continue pour ce qui reste et le

n
preneur ne doit aucune indemnité pour ce qui a péri.

Tu
Article 1436

ue
liq
Le preneur profite seul du fumier des animaux donnés à
ub
cheptel ainsi que de leur travail, dans la mesure ordinaire et
pourvu que ce soit sans dommage pour les bêtes.
ép
R

Le laitage, la laine et le croit se partagent, le tout sauf les


la

conventions des parties.


de

Article 1437
lle

On ne peut stipuler :
e
ci
ffi

- que le preneur supportera la perte totale du cheptel,


O

quoiqu'arrive par cas fortuit et sans sa faute ;


ie

- ou qu'il supportera, dans la perte, une part plus grande que


er

dans le profit ;
im
pr

- ou que le bailleur prélèvera, à la fin du bail, quelque chose


Im

de plus que le cheptel qu'il a fourni.


Toute convention semblable est nulle.

336
Article 1438
Le preneur ne peut disposer d'aucune bête du troupeau, soit
du fonds, soit du croît, sans le consentement du bailleur, qui ne
peut lui-même en disposer sans le consentement du preneur.
Article 1439
Le preneur ne pourra tondre sans en prévenir le bailleur.

n ne
Article 1440

ie
is
S'il n'y a pas de temps fixé pour la durée du bail à cheptel, il

n
est censé fait pour trois ans.

Tu
Le bailleur peut en demander plus tôt la résolution, si le

ue
preneur ne remplit pas ses obligations; le colon a le même droit,

liq
de son côté. ub
Article 1441 (Modifié par le décret du 28 mars 1942)
ép

A la fin du bail ou lors de sa résolution, le bailleur prélève


R

des animaux de chaque espèce de manière à obtenir un même


la

fonds de bétail que celui qu'il a remis, notamment quant au


de

nombre, à la race, à l'âge, au poids et à la qualité des bêtes ;


lle

l'excédent se partage.
e
ci

S'il n'existe pas assez d'animaux pour reconstituer le fonds de


ffi

bétail tel qu'il est ci-dessus défini, le règlement entre les parties se
O

fera, pour les baux antérieurs au 1er septembre 1939, par


ie

comparaison entre la valeur des animaux à la fin du bail et leur


er

valeur calculée d'après le cours des marchés au 31 août 1939.


im

Toute convention, aux termes de laquelle le preneur à la fin


pr
Im

du bail ou lors de sa résolution, doit laisser un fonds de bétail


d'une valeur égale au prix de l'estimation de celui qu'il aura
reçu, est nulle.

337
Section II - De la société coopérative de travail
Article 1442
La société coopérative de travail est celle par laquelle deux
ou plusieurs personnes mettent en commun leur travail et les
profits qu'ils pourront en tirer. Il n'est pas nécessaire que les
associés exercent le même métier ni qu'ils résident au même

ne
lieu ; est valable, par exemple, la société entre deux tailleurs ou
entre un tailleur et un teinturier.

n
ie
Article 1443

n is
La société coopérative de travail est régie par les

Tu
dispositions relatives aux sociétés contractuelles, sauf les règles

ue
suivantes.

liq
Article 1444 ub
Dans la société coopérative de travail, l'apport de chaque
ép

associé consiste dans son travail. Il est permis cependant, de


faire des apports en nature tels que des matières premières, des
R

outils, des instruments, pourvu que ce soit dans la mesure


la

exigée pour l'exécution du travail commun. L'apport reste la


de

propriété de l'associé qui l'a apporté.


lle

Article 1445
e
ci

L'outillage et les approvisionnements achetés sur les fonds


ffi

communs appartiennent à tous les associés et sont à leurs


O

risques communs.
ie

Article1446
er

Chaque associé est tenu de deux obligations principales :


im
pr

a) celle de donner son travail à l'avantage exclusif de la


Im

société, et de ne pas l'employer ailleurs à son profit personnel. Il


peut travailler cependant à son profit personnel lorsqu'il a
accompli tout ce qu'il doit à la société ;

338
b) celle de garantir, solidairement avec les autres associés, le
travail ou l'ouvrage exécuté par eux, dans les cas de détérioration,
de malfaçon ou de vice qui leur seraient imputables. Cette
obligation existe même après la dissolution de la société.
Article 1447
Les associés sont solidairement responsables de la perte de

ne
la chose qui leur a été confiée par le commettant, lors même que
cette perte proviendrait du fait d'un seul des associés, sauf leur

n
ie
recours contre celui qui a donné lieu à la responsabilité.

is
Article 1448

n
Tu
Chacun des associés est le mandataire de tous les autres pour

ue
la réception des commandes et le recouvrement du prix des
ouvrages faits, sauf stipulation contraire.
liq
ub
Article 1449
ép

Les bénéfices et les pertes se répartissent également entre


tous les associés, à moins qu'il n'y ait des motifs de préférence,
R

à raison de l'intégralité du travail accompli par chacun d'eux.


la
de

Article 1450
Si un associé est empêché, par suite de maladie ou d'une
lle

autre cause imprévue, ou de force majeure relative à sa


e
ci

personne, de prendre part au travail commun, cet empêchement


ffi

ne lui fait point perdre le droit de participer au gain des autres


O

associés.
ie

Cependant, si l'absence de l'associé se prolonge au-delà de


er

sept jours, les autres associés auront seuls droit aux gains pour
im

toute la durée de l'absence. Toute stipulation contraire est sans


pr

effet.
Im

Les associés peuvent aussi, dans le cas d'empêchement


permanent, poursuivre l'exclusion de l'associé.

339
Article 1451
Dans le cas prévu ci-dessus, l'associé qui perd le droit aux
bénéfices ne répond pas des obligations contractées par les
autres associés, dans le cas des articles 1446 et 1447.

TITRE X

n ne
DES CONTRATS ALEATOIRES

ie
n is
Chapitre premier

Tu
Du jeu et du pari

ue
liq
ub
Article 1452
ép

Toute obligation ayant pour cause une dette de jeu ou un pari


R

est nulle de plein droit.


la

Article 1453
de

Sont nulles également les reconnaissances et les ratifications


lle

postérieures des dettes ayant pour cause le jeu ou les paris, les
e

titres souscrits pour en faire preuve, même s'ils sont à l'ordre,


ci

ainsi que les cautionnements et sûretés donnés pour les garantir,


ffi
O

les dations en paiement, transactions et autres contrats ayant


ie

pour cause une dette de cette nature.


er

Article 1454
im

L'exception de jeu est opposable aux tiers qui ont prêté des
pr
Im

sommes ou valeurs destinés à servir au jeu ou au pari, lorsque


les tiers connaissaient l'emploi qu'on se proposait de faire de ces
sommes.

340
Article 1455
Tout paiement fait en exécution d'une dette de jeu ou d'un
pari est sujet à répétition. Cette disposition s'applique à tout acte
valant paiement, ainsi qu'à la remise d'effets de commerce ou
d'obligations civiles pour faire preuve de la dette.
Article 1456

ne
Sont réputés aléatoires et soumis aux dispositions des
articles 1452 à 1455, les contrats, sur les valeurs publiques ou

n
ie
les marchandises qui ne doivent pas se régler par une livraison

is
effective de titres ou de marchandises, mais par le paiement de

n
la différence entre le prix convenu et le prix courant au moment

Tu
de la liquidation.

ue
Article 1457

liq
Sont exceptés des dispositions précédentes les jeux et les
ub
paris ayant pour objet les courses à pied ou à cheval, le tir à la
ép

cible, les joutes sur l'eau, et autres faits tenant à l'adresse et à


l'exercice du corps, pourvu :
R
la

1) que les valeurs ou sommes engagées ne soient pas


promises par l'un des joueurs à l'autre ;
de

2) que les paris n'aient pas lieu entre simples spectateurs.


elle
ci

TITRE XI
ffi
O
ie

DE LA TRANSACTION
er

Article 1458
im
pr

La transaction est un contrat par lequel les parties terminent


Im

ou préviennent une contestation moyennant la renonciation de


chacune d'elles à une partie de ses prétentions réciproques, ou la
cession qu'elle fait d'une valeur ou d'un droit à l'autre partie.

341
Article 1459
Pour transiger, il faut avoir la capacité d'aliéner, à titre
onéreux, les objets compris dans la transaction.
Le mineur autorisé à faire le commerce peut transiger dans
les limites de son autorisation pourvu que la transaction ne
constitue pas de sa part une pure libéralité.

ne
Article 1460

n
ie
Le père qui administre les biens de ses enfants, les tuteurs,

is
curateurs et autres administrateurs d'incapables ne peuvent

n
transiger pour ceux dont ils administrent les biens que dans les

Tu
conditions prescrites pour les aliénations. Il faut en outre :

ue
1) que le droit soit contesté ;

liq
2) que l'on puisse craindre sérieusement, en engageant une
ub
action en justice, de perdre la totalité de la créance ou du droit
ép

en litige, ou d’engager l’incapable pour la totalité de


l’obligation ou du droit réclamé contre lui.
R

Lorsque la contestation a lieu entre le mineur ou autre


la

incapable, et son père, tuteur ou curateur, le tribunal demandera


de

à l’autorité compétente de nommer un curateur spécial à


lle

l’incapable afin de procéder à la transaction.


e

Article 1461
ci
ffi

Les transactions qui intéressent l’Etat, les communes et les


O

administrations publiques, telles que l’administration des


ie

habous, sont soumises à des règlements particuliers.


er

Article 1462
im
pr

On ne peut transiger sur une question d'état ou d'ordre


Im

public, ou sur les autres droits personnels qui ne font pas objet
de commerce ; mais on peut transiger sur l'intérêt pécuniaire qui
résulte d'une question d'état ou d'un délit.

342
Article 1463
Ce qui ne peut être l'objet d'un contrat commutatif entre
musulmans ne peut être objet de transaction.
Cependant, les parties peuvent transiger sur des droits ou des
choses, encore que la valeur en soit incertaine pour elles.
Article 1464

ne
On ne peut transiger sur le droit aux aliments; on peut

n
transiger sur le mode prestation des aliments, ou sur le mode de

ie
paiement des arrérages déjà échus.

n is
Article 1465

Tu
On peut transiger sur les droits héréditaires déjà acquis

ue
moyennant une somme inférieure à la portion légitime établie

liq
par la loi, pourvu que les parties connaissent la quotité de la
succession.
ub
ép

Article 1466
R

Lorsque la transaction comprend la constitution, le transfert


la

ou la modification de droits sur les immeubles ou autres objets


susceptibles d'hypothèques, elle doit être faite par écrit, et elle
de

n'a d'effet, au regard des tiers, que si elle est enregistrée en la


lle

même forme que la vente.


e

Article 1467
ci
ffi

La transaction a pour effet d'éteindre définitivement les


O

droits et les prétentions qui ont été l'objet du contrat et d'assurer


ie

à chacune des parties la propriété des choses qui lui ont été
er

livrées et des droits qui lui ont été reconnus par l'autre partie. La
im

transaction sur une dette, moyennant une partie de la somme


pr

due, vaut remise du reste et produit la libération du débiteur.


Im

La transaction ne peut être révoquée, même du consentement


des parties, à moins qu'elle n'eût eu simplement la nature d'un
contrat commutatif.

343
Article 1468
Les parties se doivent réciproquement la garantie des
objets qu'elles se donnent à titre de transaction. Lorsque la
partie à laquelle l'objet en litige a été livré, par l'effet de la
transaction, en est évincée ou y découvre un vice
rédhibitoire, il y a lieu à résolution totale ou partielle de la

ne
transaction ou à l'action en diminution de prix dans les

n
conditions établies pour la vente.

ie
is
Lorsque la transaction consiste en la concession à temps

n
Tu
de la jouissance d'une chose, la garantie que les parties se
doivent est celle du louage de choses.

ue
Article 1469
liq
ub
La transaction doit être entendue strictement, et quels
qu'en soient les termes ; elle ne s'applique qu'aux
ép

contestations ou aux droits qui en ont été l'objet.


R
la

Article 1470
de

Si celui qui a transigé sur un droit qu'il avait de son chef,


lle

ou en vertu d'une cause déterminée, acquiert ensuite le même


e

droit du chef d'une autre personne ou d'une cause différente,


ci

il n'est point, quant au droit nouvellement acquis, lié par la


ffi

transaction antérieure.
O
ie

Article 1471
er

Lorsque l'une des parties n'accomplit pas les engagements


im

qu'elle a pris dans la transaction, l'autre partie peut


pr

poursuivre l'exécution du contrat si elle est possible, et à


Im

défaut, en demander la résolution, sans préjudice de son droit


aux dommages dans les deux cas.

344
Article 1472
La transaction peut être attaquée :
1) pour cause de violence ou de dol ;
2) pour cause d'erreur matérielle sur la personne de l'autre
partie, sur sa qualité, ou sur la chose qui a fait l'objet de la

ne
contestation ;

n
3) pour défaut de cause, lorsque la transaction a été faite :

ie
is
a) sur un titre faux ;

n
Tu
b) sur une cause inexistante ;

ue
c) sur une affaire déjà terminée par une transaction valable
ou par un jugement non susceptible d'appel ou de requête civile,
liq
dont les parties ou l'une d'elles ignoraient l'existence.
ub
ép

La nullité ne peut être invoquée, dans les cas ci-dessus


R

énumérés, que par la partie qui était de bonne foi.


la

Article 1473
de

La transaction ne peut être attaquée pour erreur de droit. Elle


lle

ne peut être attaquée pour lésion, si ce n'est en cas de dol.


e
ci

Article 1474
ffi

Lorsque les parties ont transigé généralement sur toutes les


O

affaires qui existaient entre elles, les titres qui leur étaient alors
ie

inconnus, et qui auraient été postérieurement découverts, ne


er
im

sont point une cause de rescision, s'il n'y a dol de l'autre partie.
Cette disposition n'a pas lieu lorsque la transaction a été faite
pr
Im

par le représentant légal d'un incapable et qu'elle a été


déterminée par le défaut du titre lorsque ce titre vient à être
retrouvé.

345
Article 1475
La transaction est indivisible : la nullité ou la rescision d'une
partie entraîne la nullité ou la rescision totale de la transaction.
Cette disposition n'a pas lieu :
1) lorsqu'il résulte des termes employés et de la nature des

ne
stipulations que les parties ont considéré les clauses de la
transaction comme des parties distinctes et indépendantes;

n
ie
2) lorsque la nullité provient du défaut de capacité de l'une

n is
des parties. Dans ce cas, la nullité ne profite qu'à l'incapable

Tu
dans l'intérêt duquel elle est établie, à moins qu'il n'ait été

ue
expressément stipulé que la résolution de la transaction aurait
pour effet de délier toutes les parties.
liq
ub
Article 1476
ép

La résolution de la transaction remet les parties au même et


R

semblable état de droit où elles se trouvaient au moment du


la

contrat, et donne ouverture, en faveur de chacune d'elles, à la


de

répétition de ce qu'elle a donné en exécution de la transaction,


sauf les droits régulièrement acquis, à titre onéreux, par les tiers
lle

de bonne foi.
e
ci

Lorsque le droit auquel on a renoncé ne peut plus être


ffi
O

exercé, la répétition porte sur sa valeur.


ie

Article 1477
er

Lorsque, malgré les termes employés, la convention


im

dénommée transaction constitue, en réalité, une donation, une


pr

vente ou autre rapport de droit, la validité et les effets du contrat


Im

doivent être appréciés d'après les dispositions qui régissent


l'acte fait sous le couvert de la transaction.

346
TITRE XII
DU CAUTIONNEMENT

Chapitre premier
Du cautionnement en général

ne
Article 1478

n
ie
Le cautionnement est un contrat par lequel une personne

is
s'oblige envers le créancier à satisfaire à l'obligation du

n
Tu
débiteur, si celui-ci n'y satisfait pas lui-même.

ue
Article 1479

liq
Celui qui charge une autre personne de faire crédit à un tiers,
ub
en s'engageant à répondre pour ce dernier, répond en qualité de
ép

caution, et dans la limite de la somme indiquée par lui, des


obligations contractées par le tiers.
R
la

S'il n'a pas été fixé de limite, la caution ne répond que


de

jusqu'à concurrence de ce qui est raisonnable, selon la personne


à qui le crédit est ouvert.
lle

Ce mandat est révocable tant qu'il n'a pas reçu un


e
ci

commencement d'exécution de la part de celui qui a été chargé


ffi

d'ouvrir le crédit. Il ne peut être prouvé que par écrit.


O
ie

Article 1480
er

Nul ne peut se porter caution s'il n'a la capacité d'aliéner à


im

titre gratuit.
pr

Le mineur ne peut se porter caution, même avec


Im

l'autorisation de son père ou tuteur, s'il n'a aucun intérêt dans


l'affaire qu'il garantit.

347
Article 1481 (Modifié par la loi n°2000-17 du 7 février
2000)
Le cautionnement donné par le malade pendant sa dernière
maladie ne vaut que pour le tiers de ses biens, si ses héritiers
n'ont consenti à autoriser une obligation plus étendue.
Article 1482

ne
Le cautionnement ne peut exister que sur une obligation

n
valable.

ie
Néanmoins, on peut cautionner une obligation contractée par

n is
l'une des personnes énumérées en l'article 6, dans le cas où cette

Tu
obligation est valable, d'après le présent code.

ue
Article 1483

liq
Le cautionnement peut avoir pour objet une obligation
éventuelle (telle que la garantie pour cause d'éviction), future ou
ub
indéterminée, pourvu que la détermination puisse être fait par la
ép

suite (telle que la somme à laquelle une personne pourra être


R

condamnée par un jugement); dans ce cas, l'engagement de la


caution sera déterminé par celui du débiteur principal.
la
de

Article 1484
On ne peut cautionner une obligation que le fidéjusseur ne
lle

pourrait acquitter au lieu du débiteur principal, telle qu'une


e

peine corporelle.
ci
ffi

Article 1485
O

L'engagement de la caution doit être exprès et ne se présume


ie

point.
er
im

Article 1486
pr

L'engagement de cautionner quelqu'un ne constitue pas


Im

cautionnement, mais celui envers lequel il a été pris a le droit


d'en exiger l'accomplissement; à défaut il a droit aux
dommages-intérêts.

348
Article 1487
Il n'est pas obligatoire pour la validité du cautionnement que
le créancier déclare l'avoir accepté; cependant, le cautionnement
devient nul si le créancier le récuse.
Article 1488

ne
On peut cautionner une obligation à l'insu du débiteur
principal, et même contre sa volonté ; mais le cautionnement

n
ie
donné contre la défense expresse du débiteur ne crée aucun lien

is
de droit entre ce dernier et la caution, qui est seulement obligée

n
Tu
envers le créancier.

ue
Article 1489

liq
On peut se rendre caution non seulement du débiteur
ub
principal, mais aussi de celui qui l'a cautionné.
ép

Article 1490
R

Le cautionnement ne peut excéder ce qui est dû par le


la

débiteur, sauf en ce qui concerne le terme.


de

Article 1491
lle

Le cautionnement peut être à terme, c'est-à-dire pour un


e
ci

temps, ou à partir d'une certaine date; il peut être contracté pour


ffi

une partie de la dette seulement, et sous des conditions moins


O

onéreuses.
ie
er

Article 1492
im

Lorsque le cautionnement n'a pas été expressément limité à une


pr

somme fixe, ou à une partie déterminée de l'obligation, la caution


Im

répond aussi des dommages-intérêts et des dépenses encourues par


le débiteur principal, à raison de l'inexécution de l'obligation.

349
La caution ne répond pas des obligations nouvelles
contractées par le débiteur principal après la constitution de
l'engagement qu'elle a garanti.
Cependant lorsque la caution a expressément garanti
l'exécution de tous les engagements contractés par le débiteur à
raison du contrat, elle répond, comme le débiteur principal, de

ne
toutes les obligations dont ce dernier peut être tenu de ce chef.

n
Article 1493

ie
is
Le cautionnement est essentiellement gratuit. Toute

n
stipulation de rétribution est nulle et rend nul le cautionnement

Tu
comme tel.

ue
Cette règle reçoit exception entre commerçants pour affaires

liq
de commerce, s'il y a coutume en ce sens. ub
Article 1494
ép

Lorsque la caution reçue par le créancier, en vertu du


R

contrat, est devenue insolvable, il doit en être donnée une autre,


la

ou bien une sûreté équivalente. A défaut, le créancier peut


de

poursuivre le paiement immédiat de sa créance, ou la résiliation


lle

du contrat qu'il a conclu sous cette condition.


e

Si la solvabilité de la caution est seulement devenue


ci
ffi

insuffisante, il devra être donné un supplément de


O

cautionnement ou une sûreté supplémentaire.


ie

Ces dispositions ne s'appliquent pas :


er

1) au cas où la caution a été donnée à l'insu du débiteur ou


im

contre sa volonté ;
pr
Im

2) lorsque la caution a été donnée en vertu d'une convention


par laquelle le créancier a exigé une telle personne déterminée
pour caution.

350
Chapitre II
Des effets du cautionnement

Article 1495
Le cautionnement n'entraîne pas solidarité, si elle n'est
expressément stipulée.

ne
Dans ce dernier cas, et dans celui où le cautionnement

n
ie
constitue un acte de commerce de la part de la caution, les effets

is
du cautionnement sont régis par les principes relatifs aux

n
Tu
obligations solidaires entre débiteurs.

ue
Article 1496

liq
Le créancier n'a action contre la caution que si le débiteur
ub
principal est en demeure d'exécuter son obligation.
ép

Article 1497
R

Néanmoins :
la
de

1) si la caution meurt avant l'échéance, le créancier a le droit


d'agir aussitôt contre sa succession, sans attendre l’échéance.
lle

Dans ce cas, les héritiers qui ont payé auront recours contre le
e
ci

débiteur à l’échéance de l'obligation principale ;


ffi
O

2) l'insolvabilité déclarée de la caution fait échoir la dette à


ie

l'égard de celle-ci, même avant l’échéance de la dette principale ;


er

le créancier est autorisé, dans ce cas, à insinuer sa créance dans la


im

masse ;
pr
Im

3) la mort du débiteur fait échoir la dette à l'égard de la


succession de celui-ci, mais le créancier ne pourra poursuivre la
caution qu'à l’échéance du terme convenu.

351
Article 1498
La caution a le droit d'exiger que le créancier discute au
préalable le débiteur principal dans ses biens meubles et
immeubles, en lui indiquant ceux qui sont susceptibles
d’exécution, pourvu qu'ils soient situés en Tunisie.
Dans ce cas, il sera sursis aux poursuites contre la caution,

ne
jusqu'à la discussion des biens du débiteur principal, sans préjudice

n
des mesures conservatoires que le créancier pourra être autorisé à

ie
is
prendre contre la caution. Si le créancier possède un droit de gage ou

n
de rétention sur un bien meuble du débiteur, il devra se payer sur cet

Tu
objet, à moins qu'il ne soit affecté à la garantie d'autres obligations

ue
du débiteur, et qu'il soit insuffisant à les payer toutes.
Article 1499
liq
ub
La caution ne peut demander la discussion du débiteur
ép

principal :
R

1) lorsqu'elle a renoncé formellement à l'exception de


la

discussion, et notamment lorsqu'elle s'est engagée solidairement


de

avec le débiteur principal ;


lle

2) dans le cas où les poursuites et l'exécution contre le débiteur


principal sont devenues notablement plus difficiles par suite du
e
ci

changement de résidence ou de domicile de ce dernier, ou de son


ffi

établissement industriel, depuis la constitution de l'obligation ;


O

3) lorsque le débiteur principal est en état de déconfiture


ie

notoire ou d'insolvabilité déclarée ;


er
im

4) lorsque les biens qui peuvent être discutés sont


pr

litigieux, ou grevés d’hypothèques qui absorbent une grande


Im

partie de leur valeur, ou évidement insuffisants pour


désintéresser le créancier, ou bien encore lorsque le débiteur n'a
sur les biens qu'un droit résoluble.

352
Article 1500
Lorsque plusieurs personnes ont cautionné la même dette par
le même acte, chacune d'elles n'est obligée que pour sa part et
portion. La solidarité entre cautions n'a lieu que si elle a été
stipulée, ou lorsque le cautionnement a été contracté séparément
par chacune des cautions pour la totalité de la dette, ou lorsqu'il

ne
constitue un acte de commerce de la part des cautions.

n
ie
Article 1501

is
La caution de la caution n'est obligée envers le créancier

n
Tu
que si le débiteur principal et toutes les cautions sont
insolvables, ou si l'une des cautions est libérée au moyen

ue
d'exceptions qui lui sont exclusivement personnelles.

liq
ub
Article 1502
ép

La caution peut opposer au créancier toutes les exceptions


R

tant personnelles que réelles qui appartiennent au débiteur


la

principal, y compris celles qui se fondent sur l'incapacité


de

personnelle de ce dernier. Elle a le droit de s'en prévaloir,


encore que le débiteur principal s'y oppose ou y énonce. Elle
lle

peut même opposer les exceptions qui sont exclusivement


e
ci

personnelles à ce dernier, telles que la remise de la dette faite à


ffi

la personne du débiteur.
O

Article 1503
ie
er

La caution peut agir en justice contre le débiteur principal,


im

afin d'être déchargée de son obligation :


pr
Im

1) lorsqu'elle est poursuivie en justice pour le paiement, et


même avant toute poursuite, dès que le débiteur est en demeure
d'exécuter l'obligation ;

353
2) lorsque le débiteur s'est obligé à lui rapporter la
décharge du créancier dans un délai déterminé, si ce terme est
échu ; au cas où le débiteur ne pourrait rapporter cette décharge,
il devra payer la dette ou donner à la caution un gage ou une
sûreté suffisante ;

3) lorsque les poursuites contre le débiteur sont devenues

ne
notablement plus difficiles par suite du changement de

n
ie
résidence ou de domicile du débiteur, ou de son établissement

is
industriel.

n
Tu
La caution qui se trouve dans l'un des cas prévus à l'article

ue
1509 ne peut invoquer le bénéfice des dispositions précédentes.

Article 1504
liq
ub
ép

La caution peut agir contre le créancier, afin d'être déchargée


R

de la dette, si le créancier diffère à réclamer l'exécution de


la

l'obligation aussitôt qu'elle est devenue exigible.


de

Article 1505
lle

La caution qui a valablement éteint l'obligation principale a


e
ci

son recours, pour tout ce qu'elle a payé, contre le débiteur,


ffi

même si le cautionnement a été donné à l'insu de ce dernier.


O

Elle a recours également pour les frais et les dommages qui ont
ie
er

été la conséquence légitime et nécessaire du cautionnement.


im

Tout acte de la caution, en dehors du paiement proprement


pr

dit, qui éteint l'obligation principale et libère le débiteur, vaut


Im

paiement, et donne ouverture au recours de la caution pour le


principal de la dette et les frais y relatifs.

354
Article 1506
La caution qui a payé n'a de recours contre le débiteur
principal, que si elle peut représenter la quittance du créancier,
ou une autre pièce constatant l'extinction de la dette.
La caution qui a payé avant le terme n'a de recours contre le
débiteur qu'à l'échéance de l'obligation principale.

ne
Article 1507

n
ie
S'il y a plusieurs cautions solidaires, celle qui a payé le tout,

is
à l'échéance, a également recours contre les autres cautions,

n
chacune pour sa part et portion, ainsi que pour la part des

Tu
répondants solidaires insolvables.

ue
Article 1508

liq
La caution qui a transigé avec le créancier n'a de recours
ub
contre le débiteur et les autres cautions que jusqu'à concurrence
ép

de ce qu'elle a effectivement payé ou de sa valeur, s'il s'agit


R

d'une somme déterminée.


la

Article 1509
de

La caution qui a valablement acquitté la dette est subrogée


lle

aux droits et aux privilèges du créancier contre le débiteur


e

principal, à concurrence de tout ce qu'elle a payé, et contre les


ci

autres cautions, à concurrence de leurs parts et portions. Cette


ffi
O

subrogation ne modifie pas, cependant, les conventions


particulières intervenues entre le débiteur principal et la caution.
ie
er

Article 1510
im

La caution n'a point de recours contre le débiteur :


pr
Im

1) lorsqu'elle a acquitté une dette qui la concerne


personnellement quoiqu'elle fût, en apparence, au nom d'un
autre ;

355
2) lorsque le cautionnement a été donné malgré la défense
du débiteur ;
3) lorsqu'il résulte de la déclaration expresse de la caution
ou des circonstances que le cautionnement a été donné dans un
esprit de libéralité.
Article 1511

n ne
La caution n'a aucun recours contre le débiteur principal,

ie
lorsqu'elle a payé ou s'est laissée condamner en dernier ressort

is
n
sans avertir le débiteur, si le débiteur justifie qu'il a déjà payé la

Tu
dette, ou qu'il a des moyens d'en prouver la nullité ou
l'extinction. Cette disposition n'a pas lieu toutefois, lorsqu'il n'a

ue
pas été possible à la caution d'avertir le débiteur, dans le cas par
exemple où celui-ci était absent.
liq
ub
ép
R

Chapitre III
la
de

De l'extinction du cautionnement
lle

Article 1512
e
ci

Toutes les causes qui produisent la nullité ou l'extinction


ffi

principale(1) éteignent le cautionnement.


O
ie

Article 1513
er

L'obligation qui résulte du cautionnement s'éteint par les


im

mêmes causes que les autres obligations, même


pr

indépendamment de l'obligation principale.


Im

(1)
Lire : l’extinction de l’obligation principale.

356
Article 1514
Le paiement fait par la caution libère à la fois la caution et le
débiteur principal, il en est de même de la délégation donnée
par la caution et acceptée par le créancier et par le tiers délégué,
de la consignation de la chose due lorsqu'elle est valablement
faite, de la dation en paiement, de la novation entre le créancier
et la caution.

ne
Article 1515

n
ie
La caution peut opposer la compensation de ce qui est dû

is
par le créancier au débiteur principal.

n
Tu
Elle peut aussi opposer la compensation de ce que le

ue
créancier lui doit à elle-même.

liq
Article 1516 ub
La remise de la dette accordée au débiteur libère la caution ;
ép

celle accordée à la caution ne libère pas le débiteur ; celle


accordée à l'une des cautions sans le consentement des autres,
R

libère celles-ci pour la part de la caution à qui la remise a été


la

accordée.
de

Article 1517
lle

La novation opérée à l'égard du débiteur principal libère les


e

cautions à moins qu'elles n'aient consenti à garantir la nouvelle


ci
ffi

créance. Néanmoins, lorsque le créancier a stipulé l'accession


O

des cautions à la nouvelle obligation et que celles-ci refusent de


ie

la donner, l'ancienne obligation n'est pas éteinte.


er

Article 1518
im

La confusion qui s'opère entre le créancier et le débiteur


pr

principal libère la caution. Si le créancier laisse d'autres


Im

héritiers, la caution sera déchargée jusqu'à concurrence de la


part du débiteur.

357
La confusion qui s'opère entre le créancier et la caution ne
libère point le débiteur principal.
La confusion qui s'opère dans la personne du débiteur principal
et de sa caution, lorsqu'ils deviennent héritiers l'un de l'autre, éteint
le cautionnement, et ne laisse subsister que la dette principale ;
cependant le créancier conserve son action contre celui qui s'est
rendu caution de la caution, et retient les sûretés qu'il s'est fait

ne
donner pour garantir l'obligation de la caution.

n
ie
Article 1519

n is
La prorogation du terme accordée par le créancier au

Tu
débiteur principal profite à la caution à moins qu'elle n'ait été
accordée à raison de l'état de gêne du débiteur.

ue
La prorogation du terme accordée par le créancier à la
liq
caution ne profite pas au débiteur principal, à moins de
ub
déclaration contraire du créancier.
ép

La prorogation du terme accordée par le créancier au débiteur


R

libère la caution si le débiteur était solvable au moment où la


la

prorogation lui a été accordée, à moins que la caution n'y ait


de

consenti.
lle

Article 1520
e

L'interruption de la prescription à l'égard du débiteur


ci
ffi

principal s'étend à la caution. La prescription accomplie en


O

faveur du débiteur principal profite à la caution.


ie

Article 1521
er
im

Lorsque le créancier a accepté volontairement, en paiement


de sa créance, une chose différente de celle qui en était l'objet,
pr

la caution, même solidaire, est déchargée, encore que le


Im

créancier vienne à être évincé de la chose, ou qu'il la restitue à


raison de ses vices cachés.

358
Article 1522
Le décès de la caution n'éteint pas le cautionnement,
l'obligation de la caution passe à sa succession.

Chapitre IV

ne
Du cautionnement de comparution

n
ie
Article 1523

n is
Le cautionnement de comparution est l'engagement par

Tu
lequel une personne s'oblige à présenter en justice ou à faire

ue
comparaître une autre personne à l'échéance de l'obligation ou

liq
quand besoin sera. ub
Article 1524
ép

Celui qui ne peut aliéner à titre gratuit ne peut se porter


R

caution de comparution.
la

(Le paragraphe 2 a été abrogé par la loi n° 2000-17 du 7


de

février 2000).
lle

Article 1525
e
ci

Le cautionnement de comparution doit être exprès.


ffi

Article 1526
O
ie

La caution doit présenter celui qu'elle a cautionné, dans le lieu


er

indiqué par la convention ; si aucun lieu n'a été déterminé, le


im

cautionné devra être présenté dans le lieu du contrat.


pr

Article 1527
Im

La caution de comparution est libérée, si elle présente le


cautionné, ou si celui-ci se présente volontairement lui-même,

359
au jour fixé, dans le lieu convenu; la présentation du cautionné
avant le jour fixé ne suffirait point à libérer la caution.

Article 1528

Si, au jour de l’échéance, le cautionné se trouve au


pouvoir de la justice pour d’autres motifs, et que le créancier

ne
en soit informé, la caution est libérée.

n
ie
Article 1529

n is
La caution est tenue de la dette principale, si elle ne

Tu
présente pas le cautionné au jour fixé. Elle est déchargée, si

ue
le cautionné se présente après cette date ; mais si un
jugement est déjà intervenu prononçant la condamnation de
liq
la caution, la comparution du cautionné ne suffirait pas pour
ub
faire révoquer le jugement.
ép
R

Article 1530
la

Le décès du cautionné libère la caution. L'état de


de

déconfiture notoire ou celui d'insolvabilité déclarée du


lle

cautionné ont le même effet.


e
ci

Article 1531
ffi
O

La caution qui a été condamnée à payer, faute de


ie

présenter le débiteur, a le droit de faire révoquer la


er

condamnation, si elle prouve qu'à la date du jugement le


im

cautionné était mort ou insolvable.


pr
Im

Si la caution a exécuté le jugement qui la condamne, elle


a recours contre le créancier, à concurrence de la somme
payée, dans les conditions établies pour la répétition d'indû.

360
TITRE XIII
DU NANTISSEMENT

Chapitre premier
Dispositions générales

n ne
Les articles 1532 à 1612 inclus ont été abrogés par la loi

ie
is
n° 65-5 du 12 février 1965, portant promulgation du code

n
des droits réels.

Tu
ue
Chapitre II

liq
ub
Les articles 1613 à 1622 inclus ont été abrogés par la loi
ép

n° 58-1 du 28 janvier 1958.


R
la

TITRE XIV
de
lle

DES DIFFERENTES ESPECES


e

DE CREANCIERS
ci
ffi
O

Les articles 1623 à 1632 inclus ont été abrogés par la loi
ie

n° 65-5 du 12 février 1965, portant promulgation du code


er

des droits réels.


im
pr
Im

361
Im
pr
im
er
ie
O
ffi
ci
elle
de
la
R
ép
ub
liq
ue
Tu
nis
ie
nne
TABLE DE MATIERES
Sujet Articles Page
Décret du 15 décembre 1906 portant
promulgation du code Tunisien des obligations et
des contrats……………............................................. 1à3 3
Loi n° 2005-87 du 15 août 2005, portant approbation

ne
de la réorganisation de certaines dispositions du

n
"code des obligations et des contrats tunisien"……... 1 et 2 5

ie
LIVRE PREMIER : Des obligations en général............ 1 à 563 7

is
Titre Premier : Des causes des obligations……. 1 7

n
Titre II………………………………………...... 2 à 115 7

Tu
Chapitre I : Des obligations qui dérivent des
conventions et d’autres déclarations

ue
de volonté......................................... 2 à 70 7
Section 1 : De la capacité….............…. 3 à 17 8
Section 2 : De la déclaration de volonté.
liq 18 à 61 9
ub
Parag. A. - De la déclaration unilatérale... 18 à 22 11
ép

Parag. B. - Des conventions ou contrats.. 23 à 42 12


Parag. C. - Des vices de consentement… 43 à 61 17
R

Section 3 : De l’objet des obligations


la

contractuelles……………... 62 à 66 20
Section 4 : De la cause des obligations
de

contractuelles……………….. 67 à 70 21
Chapitre II : Obligations résultant des quasi-
lle

contrats............................……............ 71 à 81 22
e

Chapitre III : Des obligations provenant des


ci

délits et quasi-délits……….............. 82 à 115 24


ffi

Titre III : Des modalités de l’obligation.....……. 116 à 198 35


O

Chapitre Premier : De la condition…........... 116 à 135 35


Chapitre II : Du terme………………............
ie

136 à 150 40
Chapitre III : De l’obligation alternative…... 151 à 162 44
er

Chapitre IV : Des obligations solidaires…… 163 à 190 46


im

Parag. I - De la solidarité entre les


pr

créanciers………………………. 163 à 173 46


Parag. II - De la solidarité entre les
Im

débiteurs……………………….. 174 à 190 49


Chapitre V : Des obligations divisibles et
indivisibles....................……….......... 191 à 198 52

363
Sujet Articles Page
Parag. I - Des obligations indivisibles. 191 à 195 52
Parag. II - Des obligations divisibles 196 à 198 54
Titre IV : Transport des obligations…................. 199 à 239 55
Chapitre I : Du transport en général............. 199 à 222 55
Chapitre II : De la subrogation…….............. 223 à 228 61
Chapitre III : De la délégation………........... 229 à 239 63
Titre V : Des effets des obligations…….............. 240 à 324 66
Chapitre I : De l'effet des obligations en

ne
général..................………………....... 240 à 247 66

n
Chapitre II : De l’exécution des obligations.. 248 à 267 67

ie
Chapitre III : De l’inexécution de

is
l’obligation et de ses effets................. 268 à 302 72

n
Section 1 : De la demeure du débiteur 268 à 281 72

Tu
Section 2 : De la force majeur et du cas
fortuit…………..…………… 282 et 283 76

ue
Section 3 : De la demeure du créancier 284 à 288 77

liq
Section 4 : Des offres d’exécution et de
la consignation……………… 289 à 303 78
ub
Chapitre IV : De quelques moyens d’assurer
ép

l’exécution des obligations………..... 303 à 324 82


Section 1 : Des arrhes…………………. 303 à 305 82
R

Section 2 : De l’action révocatoire et


la

subrogatoire……………………….. 306 à 308 83


Section 3 : Du droit de rétention……… 309 à 324 84
de

Titre VI : De la nullité et de la rescision des


obligations………………..…………………. 325 à 338 88
lle

Chapitre I : De la nullité des obligations ….. 325 à 329 88


e

Chapitre II : De la rescision des obligations 330 à 338 89


ci

Titre VII : De l’extinction des obligations……... 339 à 419 92


ffi

Chapitre I : Du paiement……………….….. 340 à 344 92


O

Chapitre II : De l’impossibilité de l’exécution. 345 à 349 93


ie

Chapitre III : De la remise de l’obligation .. 350 à 356 95


er

Chapitre IV : De la novation…………...…... 357 à 368 96


Chapitre V : De la compensation…………... 369 à 381 99
im

Chapitre VI : De la confusion……...………. 382 et 383 102


pr

Chapitre VII : De la prescription…………... 384 à 413 102


Im

Chapitre VIII : De la résiliation volontaire


(distrat)……………………………... 414 à 419 110
Titre VIII : De la preuve des obligations et de
celle de la libération……………….………. 420 à 563 112

364
Sujet Articles Page
Chapitre I : Dispositions générales ……………… 420 à 512 112
Section 1 : De l’aveu de la partie….….. 428 à 439 113
Section 2 : De la preuve littérale……… 440 à 472 116
Parag. I - Du titre authentique…….. 144 à 448 117
Parag. II - De l'acte sous seing privé 449 à 460 118
Parag. III - Des autres écritures
pouvant constituer une preuve
littérale…………………………. 461 à 469 122

ne
Parag. IV - Des copies de titre…….. 470 à 472 124

n
Section 3 : De la preuve testimoniale 473 à 478 126

ie
Section 4 : Des présomptions…..….. 479 à 491 128

is
Parag. I - Des présomptions établies

n
par la loi………………………... 480 à 485 128

Tu
Parag. II - Des présomptions qui ne
sont pas établies par la loi……… 486 à 491 130

ue
Section 5 : Du serment…...………..…. 492 à 512 131

liq
Parag. I - Du serment décisoire …… 497 à 507 132
Parag. II - Du serment déféré d'office 508 à 512 134
ub
Chapitre II : De l’interprétation des
ép

conventions et de quelques règles


générales de droit ………………..… 513 à 563 135
R

Parag. I - De l'interprétation des


la

conventions………………….…. 513 à 531 135


Parag. II - De quelques règles
de

générales de droit………………. 532 à 563 139


LIVRE II : Des différents contrats déterminés et des
lle

quasi-contrats qui s’y rattachent.................................. 564 à 1632 145


e

Titre Premier : De la vente…………… 564 à 717 145


ci

Chapitre I : De la vente en général……….... 564 à 582 145


ffi

Section 1 : De la nature et des éléments


O

constitutifs de la vente …………… 564 à 579 145


ie

Section 2 : De la perfection de la vente 580 à 582 149


er

Chapitre II : Des effets de la vente…. 583 à 683 150


Section 1 : Des effets de la vente en général 583 à 590 150
im

Section 2 : Des obligations du vendeur 591 à 674 152


pr

Parag. I - De la délivrance…………. 592 à 629 152


Im

Parag. II - De la garantie…………... 630 à 674 161


Section 3 : Des obligations de l’acheteur 675 à 683 174
Chapitre III : De quelques espèces
particulières de vente……………….. 684 à 717 177

365
Sujet Articles Page
Section 1 : De la vente à réméré…..... 684 à 699 177
Section 2 : De la vente sous condition
suspensive en faveur de l’une des
parties (vente à option) . 700 à 711 177
Section 3 : De la vente à livrer avec
avance de prix (sélem)………….. 712 à 717 179
Titre II : De l’échange………………………….. 718 à 725 180
Titre III : Du louage………………….………… 726 à 953 181

ne
Chapitre I : Du louage des choses……….… 727 à 822 182

n
Section 1 : Des effets du louage des

ie
choses………………………...…… 739 à 790 184

is
Parag. I - Des obligations du bailleur 739 à 766 184

n
Tu
Parag. II - Des obligations du preneur 767 à 790 191
Section 2 : De l’extinction du louage

ue
des choses……………...…….…. 791 à 804 197
Section 3 : De quelques espèces
particulières de location………....
liq 805 à 827 200
ub
Parag. I - Des baux à ferme………... 805 à 827 200
ép

Chapitre II : Du louage d’ouvrage et du


louage de services (idjara)
R

dispositions générales………………. 828 à 953 205


la

Section 1 : Du louage de services ou de


de

travail………………………... 853 à 865 212


Section 2 : Du louage d’ouvrage….. 866 à 887 215
lle

Section 3 : Des quelques espèces


e

particulières de louage d'ouvrage 888 à 953 221


ci

Titre IV : De l’Enzel (Emphyteose), du kirdar


ffi

(Emphyteose à rente variable), du khoulou et


O

de la naçba (location perpetuelle)……..……. 954 à 994 222


Chapitre I : De l’enzel…………………...… 954 à 979 222
ie

Chapitre II : De l’enzel à redevance


er

variable................................................ 980 à 982 230


im

Chapitre III : Des locations perpétuelles


dites khoulou………………………... 983 à 994 231
pr

Section 1 : Du khoulou dit khoulou el


Im

maftah………………...………… 984 à 990 232


Section 2 : De la naçba…………...… 991 à 994 233
Titre V : Du dépôt et du séquestre…….. 995 à 1053 236

366
Sujet Articles Page
Chapitre I : Du dépôt volontaire…………… 234
Dispositions générales…………………….… 995 à 1042 234
Parag. I - Des obligations du dépositaire 1005 à 1027 236
Parag. II - Des obligations du déposant 1028 à 1042 242
Chapitre II : Du séquestre……………...…... 1043 à 1053 246
Titre VI : Du prêt……………………………… 1054 à 1103 248
Chapitre I : Du prêt à usage ou commodat
(aria)……………………………...…. 1055 à 1081 248

ne
Chapitre II : Du prêt de consommation

n
(kardh)………………………………. 1081 à 1094 254

ie
Chapitre III : Du prêt à intérêts…………..... 1095 à 1103 257

is
Titre VII : Du mandat ………………………… 1104 à 1194 260

n
Chapitre I : Du mandat en général…………. 1104 à 1115 260

Tu
Chapitre II : Des effets du mandat………..... 1116 à 1171 262
Section 1 : Des effets du mandat entre

ue
les parties……………………...…... 1116 à 1147 262

liq
Parag. A - Des pouvoirs et des
obligations du mandataire….…… 1116 à 1140 262
ub
Parag. B - Des obligations du mandant. 1141 à 1147 269
ép

Section 2 : Des effets du mandat à


l’égard des tiers…………….…… 1148 à 1156 271
R

Section 3 : De l’extinction du mandat 1157 à 1171 273


la

Chapitre III : Des régisseurs des biens ruraux 1172 à 1178 277
Chapitre IV : Des quasi-contrats analogues
de

aux mandats de gestion d’affaires…. 1179 à 1194 279


Titre VIII : Du contrat de commande (kiradh ou
lle

moudharaba)………………………………… 1195 à 1225 283


e

Titre IX : De l’association…………….. 1226 à 1451 291


ci

Chapitre I : De la communauté ou quasi-


ffi

société…………………………..….. 1227 à 1248 291


O

Chapitre II : De la société contractuelle


ie

dispositions générales aux sociétés


er

civiles et commerciales………..……. 1249 à 1330 291


Section 1 : Des effets de la société entre
im

les associés et à l’égard des


pr

tiers……………………………... 1262 à 1317 294


Im

Parag. I - Des effets de la société


entre les associés……………….. 1262 à 1308 294
Parag. II - De l'effet de la société à
l'égard des tiers………………….. 1309 à 1317 308

367
Sujet Articles Page
Section 2: De la dissolution de la
société et de l’exclusion des
associés….. 1318 à 1330 309
Chapitre III : De la liquidation et du partage
des sociétés et des communautés ou
quasi-sociétés……………………….. 1331 à 1364 314
Section 1 : De la liquidation.…………. 1332 à 1350 314
Section 2 : Du partage ……………….. 1351 à 1364 319

ne
Chapitre IV : De quelques espèces

n
particulières de sociétés…………….. 1365 à 1451 319

ie
Section 1 : Des sociétés agricoles…… 1365 à 1441 319

is
Parag. I - Du colonat paritaire…….. 1369 à 1394 320

n
Parag. II - De la société à champart

Tu
(mouçakâte) et de la société à
complant (mougharaça)………… 1395 à 1441 327

ue
Section 2 : De la société coopérative de

liq
travail………….………….……….. ub 1442 à 1451 338
Titre X : Des contrats aléatoires………….…….. 1452 à 1457 340
Chapitre I : Du jeu et du pari………………. 1452 à 1457 340
ép

Titre XI : De la transaction…………..…………. 1458 à 1477 341


R

Titre XII : Du cautionnement…………………... 1478 à 1531 347


Chapitre I : Du cautionnement en général…. 1478 à 1494 347
la

Chapitre II : Des effets du cautionnement…. 1495 à 1511 351


de

Chapitre III : De l’extinction du


cautionnement ……………………… 1512 à 1522 356
lle

Chapitre IV : Du cautionnement de
e

comparution………………...………. 1523 à 1531 359


ci

Titre XIII : Du nantissement………….. 1532 à 1622 361


ffi

Chapitre I : Dispositions générales………… 1532 à 1612 361


O

Chapitre II …………………………...…….. 1613 à 1622 361


Titre XIV : Des différentes espèces de créanciers 1623 à 1632 361
ie
er
im
pr
Im

368
Lois et Décrets modifiants
le Code des Obligations
et des Contrats

ne
n
ie
№ Date Référence

n is
1 1907 Décret du 30 juin 1907

Tu
2 1920 Décret du 4 mai 1920
3 1922 Décret du 4 novembre 1922

ue
4 1923 Décret du 15 septembre 1923

liq
5 1934 Décret du 13 septembre 1934
ub
6. 1935 Décret du 19 août 1935
ép

7. 1936 Décret du 24 septembre 1936


8. 1937 Décret du 17 septembre 1937
R

9. 1942 Décret du 28 mars 1942


la

10. 1949 Décret du 3 février 1949


de

11. 1956 Décret du 3 août 1956


lle

12. 1957 Décret du 24 juin 1957


13. 1957 Décret du 18 juillet 1957
e
ci

14. 1957 Loi n° 57-23 du 25 septembre 1957


ffi

15. 1958 Loi n° 58-1 du 28 janvier 1958


O

16. 1959 Loi n° 59-129 du 5 octobre 1959


ie

17. 1959 Loi n° 59-148 du 7 novembre 1959


er

18. 1965 Loi n° 65-5 du 12 février 1965


im

19. 1966 Loi n° 66-66 du 26 juillet 1966


pr

20. 1974 Loi n° 74-24 du 18 mars 1974


Im

21. 1979 Loi n° 79-29 du 11 mai 1979


22. 1983 Loi n° 83-14 du 15 février 1983
23. 1987 Loi n° 87-30 du 12 juin 1987
24. 1992 Loi n° 92-47 du 4 mai 1992
25. 1995 Loi n° 95-95 du 9 novembre 1995
26. 2000 Loi n° 2000-17 du 7 février 2000
27. 2000 Loi n° 2000-57 du 13 juin 2000
28. 2005 Loi n° 2005-80 du 9 août 2005
29. 2005 Loi n°2005-87 du 15 août 2005

nne
ie
is
n
Tu
ue
liq
ub
ép
R
la
de
lle
e
ci
ffi
O
ie
er
im
pr
Im

370

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