Code Des Obligations Et Des Contrats: Imprimerie Officielle de La République Tunisienne
Code Des Obligations Et Des Contrats: Imprimerie Officielle de La République Tunisienne
Code Des Obligations Et Des Contrats: Imprimerie Officielle de La République Tunisienne
nne
ie
n is
Tu
ue
CODE DES OBLIGATIONS ub
liq
ET DES CONTRATS
ép
R
la
de
e lle
ci
ffi
O
ie
er
im
pr
Im
2009
Im
pr
im
er
ie
O
ffi
ci
elle
de
la
R
ép
ub
liq
ue
Tu
nis
ie
nne
Décret du 15 décembre 1906 portant promulgation du
code Tunisien des obligations et des contrats.
n ne
ie
Nous, Mohamed En Nacer Pacha Bey, possesseur du
is
Royaume de Tunis,
n
Tu
Considérant qu'il y a lieu de codifier les règles et les usages
ue
relatifs aux obligations et aux contrats,
Article premier
la
de
Article 2
O
contrats (1).
Im
(1)
Le premier livre comprend en réalité les articles 1 à 563, le second livre les articles
564 à 1632.
3
Article 3
Les dispositions du présent code seront mises en vigueur et
appliquées par nos juridictions tunisiennes à dater du 1er juin
1907. Elles n’ont pas d’effet rétroactif.
nne
Le délégué à la Résidence Générale
ie
de la République Française à Tunis
n is
Signé : D'Anthouard
Tu
ue
liq
ub
ép
R
la
de
elle
ci
ffi
O
ie
er
im
pr
Im
4
Loi n° 2005-87 du 15 août 2005, portant approbation de
la réorganisation de certaines dispositions du "code
des obligations et des contrats tunisien" (1).
(JORT n° 68 du 26 août 2005).
n ne
Au nom du peuple,
ie
La chambre des députés ayant adopté,
n is
Le Président de la République promulgue la loi dont la
Tu
teneur suit :
ue
Article premier
liq
Est approuvée, la réorganisation des dispositions du « code
ub
des obligations et des contrats tunisien », et leur rédaction sous
le titre « Code des Obligations et des Contrats » annexées à la
ép
présente loi.
R
Article 2
la
sont contraires.
e
ci
Discussion et adoption par la chambre des députés dans sa séance du 27 juillet 2005.
Im
5
Im
pr
im
er
ie
O
ffi
ci
elle
de
la
R
ép
ub
liq
ue
Tu
nis
ie
nne
CODE DES OBLIGATIONS
ET DES CONTRATS
ne
LIVRE PREMIER
n
ie
DES OBLIGATIONS EN GENERAL
n is
Tu
TITRE PREMIER
ue
DES CAUSES DES OBLIGATIONS
liq
ub
ép
Article Premier
R
quasi-délits.
e lle
ci
TITRE II
ffi
Chapitre Premier
O
déclarations de volonté
im
Article 2
pr
7
2) une déclaration valable de volonté portant sur les
éléments essentiels de l'obligation ;
3) un objet certain pouvant former objet d'obligation,
4) une cause licite de s'obliger.
Section Première
ne
De la capacité
n
Section première - De la capacité
ie
is
Article 3
n
Tu
Toute personne est capable d'obliger et de s'obliger sauf si
elle est déclarée incapable par la loi.
ue
Article 4
liq
La différence du culte ne crée aucune différence entre les
ub
musulmans et les non-musulmans, en ce qui concerne la
ép
8
2) les interdis pour faiblesse d'esprit ou prodigalité, non
assistés par leur conseil judiciaire, dans les cas où la loi requiert
cette assistance ;
3) les interdits pour insolvabilité déclarée.
Et généralement tous ceux auxquels la loi défend certains
contrats.
ne
Article 7 (Modifié par le décret du 3 août 1956).
n
Est majeur, aux effets de la présente loi, tout individu de
ie
sexe masculin ou féminin âgé de vingt ans révolus.
n is
Article 8 (Modifié par le décret du 3 août 1956).
Tu
Le mineur au-dessus de treize ans et l'incapable, qui ont
ue
contracté sans l'autorisation de leur père, tuteur ou curateur, ne
liq
sont obligés à raison des engagements pris par eux et peuvent
en demander la rescision dans les conditions établies par le
ub
présent code.
ép
Article 10
pr
9
Le mineur demeure obligé, toutefois, à concurrence du profit
qu'il a retiré de l'obligation, dans les conditions déterminées au
présent code.
Article 11
Le mineur, dûment autorisé à exercer le commerce ou
l'industrie, n'est point restituable contre les engagements qu'il a
pris à raison de son commerce, dans les limites de l'autorisation
ne
qui lui a été donnée; celle-ci comprend, dans tous les cas, les
n
actes qui sont nécessaires à l'exercice du commerce qui fait
ie
l'objet de l'autorisation.
n is
Article 12
Tu
L'autorisation d'exercer le commerce peut être révoquée à
ue
tout moment pour motifs graves, avec l'autorisation du tribunal,
liq
le mineur entendu. La révocation n'a point d'effet à l'égard des
ub
affaires qui étaient engagées au moment de la révocation.
ép
Article 13
R
Article 14
ffi
10
Article 16
Les actes accomplis dans l'intérêt d’un mineur, d'un interdit
ou d'une personne morale, par les personnes qui les
représentent, et dans les formes établies par la loi, ont la même
valeur que ceux accomplis par les majeurs maîtres de leurs
droits. Cette règle ne s'applique pas aux actes de pure libéralité,
lesquels n'ont aucun effet, même lorsqu'ils sont faits avec
ne
l’autorisation requise par la loi, ni aux aveux faits en justice et
n
ie
portant sur des faits que le représentant du mineur n'a pu
is
accomplir lui-même.
n
Tu
Article 17
ue
Le représentant légal du mineur ou de l'interdit ne peut
continuer à exercer le commerce pour le compte de ce dernier,
liq
s'il n'y est autorisé par l'autorité compétente, qui ne devra
ub
l'accorder que dans l’intérêt manifeste du mineur ou de
ép
l'interdit.
R
la
Article 18
ci
ffi
Article 19
ie
er
11
Article 20
La promesse de récompense ne peut être révoquée lorsque la
révocation survient après l'exécution commencée.
Celui qui a fixé un délai pour l'accomplissement du fait
prévu est présumé avoir renoncé au droit de révoquer sa
promesse jusqu'à l'expiration du délai.
ne
Article 21
n
ie
Si plusieurs personnes ont accompli en même temps le fait
is
prévu par la promesse de récompense, le prix ou récompense
n
Tu
promis est partagé entre elles. Si elles l'ont accompli en des
temps divers, la récompense appartient à la première en date ; si
ue
elles l'ont accompli chacune pour une part, la récompense est
liq
partagée dans la même proportion ; si le prix ou récompense ne
ub
peut se partager mais peut se vendre, le prix en sera partagé
ép
la voie du sort.
de
Article 22
lle
Article 23
im
pr
12
Les modifications que les parties apportent d'un commun
accord à la convention, aussitôt après sa conclusion, ne
constituent pas un nouveau contrat, mais sont censées faire
partie de la convention primitive, si le contraire n'est exprimé.
Article 24
Le contrat n'est point parfait lorsque les parties ont
ne
expressément réservé certaines clauses comme devant former
n
objet d'un accord ultérieur ; l'accord intervenu, dans ces
ie
conditions, sur une ou plusieurs clauses, ne constitue pas
n is
engagement, alors même que les préliminaires de la convention
Tu
auraient été rédigés par écrit.
ue
Article 25
liq
Les réserves ou restrictions qui ne sont pas portées à la
ub
connaissance de l'autre partie ne peuvent ni infirmer ni
ép
Article 26
de
Article 27
er
partie.
Im
13
Article 28
Le contrat par correspondance est parfait au moment et dans
le lieu où celui qui a reçu l'offre répond en l'acceptant.
Le contrat par le moyen d'un messager ou intermédiaire est
parfait au moment et dans le lieu où celui qui a reçu l'offre
répond à l'intermédiaire qu'il accepte.
ne
Article 29
n
ie
Lorsqu'une réponse d'acceptation n'est pas exigée par le
is
proposant ou par l'usage du commerce, le contrat est parfait dès
n
que l'autre partie en a entrepris l'exécution ; l'absence de réponse
Tu
vaut aussi consentement, lorsque la proposition se rapporte à des
ue
relations d'affaires déjà entamées entre les parties.
liq
Article 30 ub
La proposition est révocable tant que le contrat n'est point
ép
Article 31
de
Article 32
ci
ffi
Article 33
im
pr
14
Article 34
Celui qui fait une offre par correspondance sans fixer un
délai est engagé jusqu'au moment où une réponse expédiée dans
un délai raisonnable devrait lui parvenir régulièrement, si le
contraire ne résulte expressément de la proposition.
Si la déclaration d'acceptation a été expédiée à temps, mais
ne
ne parvient au proposant qu'après l'expiration du délai suffisant
n
pour qu'elle puisse parvenir régulièrement, le proposant n'est
ie
pas engagé, sauf recours de la partie en dommages-intérêts
is
contre qui de droit.
n
Tu
Article 35
ue
La mort ou l'incapacité de celui qui a fait une offre,
liq
lorsqu'elle survient après le départ de la proposition, n'empêche
ub
point la perfection du contrat, lorsque celui, auquel elle est
ép
Article 36
de
Article 37
ffi
O
Article 38
im
pr
15
Dans ce cas, la stipulation opère directement en faveur du
tiers ; celui-ci peut, en son nom, en poursuivre l'exécution
contre le promettant, à moins que l'exercice de cette action n'ait
été interdit par le contrat ou n'ait été subordonné à des
conditions déterminées.
La stipulation est réputée non avenue lorsque le tiers en
ne
faveur duquel elle est faite refuse de l'accepter en notifiant son
n
refus au promettant.
ie
is
Article 39
n
Tu
Celui qui a stipulé en faveur d'un tiers peut poursuivre,
concurremment avec ce dernier, l'exécution de l'obligation, s'il
ue
ne résulte de celle-ci que l'exécution ne peut en être demandée
liq
que par le tiers en faveur duquel elle est faite.
ub
ép
Article 40
R
notification de la convention.
ffi
O
Article 41
ie
16
Article 42
Le consentement ou la ratification peuvent résulter du
silence, lorsque la partie, des droits de laquelle on dispose, est
présente ou en est dûment informée, et qu'elle n'y contredit
point sans qu'aucun motif légitime justifie son silence.
Parag. C. – Des vices de consentement
ne
Article 43
n
ie
Est annulable le consentement donné par erreur, surpris par
is
dol ou extorqué par violence.
n
Tu
Article 44
ue
L'erreur de droit donne ouverture à la rescision de
l'obligation :
liq
ub
1) lorsqu'elle en est la cause unique ou principale ;
ép
Article 45
la
consentement.
ci
ffi
Article 46
O
Article 47
Im
17
Article 48
Dans l'appréciation de l'erreur et de l'ignorance soit de droit,
soit de fait, les juges devront toujours avoir égard à l'âge, au sexe, à
la condition des personnes et aux circonstances de la cause.
Article 49
Lorsque l'erreur a été commise par l'intermédiaire dont l’une
ne
des parties s'est servie, cette partie pourra demander la
résolution de l'obligation dans les cas des articles 45- 46 ci-
n
ie
dessus, sauf l'application des principes généraux relatifs à la
is
faute et de l'article 457 dans le cas spécial des télégrammes.
n
Tu
Article 50
ue
La violence est la contrainte exercée sans l'autorité de la loi,
et moyennant laquelle on amène une personne à accomplir un
acte qu'elle n'a pas consenti.
liq
ub
Article 51
ép
que :
la
celui qui en est l'objet, soit une souffrance physique, soit un trouble
e
Article 52
er
18
Article 53
La violence donne ouverture à la rescision de l'obligation,
même si elle n'a pas été exercée par celui des contractants au
profit duquel la convention a été faite.
Article 54
ne
La violence donne ouverture à la rescision, même lorsqu'elle
a été exercée sur une personne avec laquelle la partie
n
ie
contractante est étroitement liée par le sang.
n is
Article 55
Tu
La crainte révérencielle ne donne pas ouverture à rescision à
ue
moins que des menaces graves ou des voies de fait se soient
liq
ajoutées à cette crainte révérencielle. ub
Article 56
ép
ou qui est de complicité avec elle, sont de telle nature que, sans
de
Article 57
O
ie
intérêts.
pr
Article 58
Im
19
Article 59
Les motifs de rescision fondés sur l'état de maladie et autres
cas analogues, sont soumis à l'appréciation des juges.
Article 60
La lésion ne donne pas lieu à la rescision, à moins qu'elle ne
soit causée par le dol de l'autre partie ou de celui qui la
ne
représente ou qui a traité pour elle, et sauf l'exception ci-après.
n
ie
Article 61
is
La lésion donne ouverture à la rescision lorsque la partie
n
Tu
lésée est un mineur ou un incapable, alors même qu'il aurait
contracté avec l'assistance de son tuteur ou conseil judiciaire
ue
dans les formes déterminées par la loi et bien qu'il n'y ait pas
liq
dol de l'autre partie. Est réputé lésion, toute différence au-delà
ub
du tiers entre le prix porté au contrat et la valeur effective de la
ép
chose.
R
la
de
Article 62
e
Les choses, les faits et les droits corporels qui sont dans le
ci
ffi
Article 63
im
20
Article 64
Est nulle, l'obligation qui a pour objet une chose ou un fait
impossible, physiquement ou en vertu de la loi.
Article 65
La partie qui savait ou devait savoir, au moment du contrat,
que la prestation était impossible, est tenue à réparation des
ne
dommages envers l'autre partie.
n
ie
Il n'y a pas lieu à indemnité lorsque l'autre partie savait, ou
is
devait savoir, que l'objet de l'obligation était impossible.
n
Tu
On doit appliquer la même règle :
ue
1) au cas où, l'impossibilité étant partielle, la convention est
valable en partie ;
liq
ub
2) aux obligations alternatives, lorsque l'une des prestations
promises est impossible.
ép
R
Article 66
la
sur une pareille succession ou sur l'un des objets qui y sont
ffi
duquel il s'agit.
ie
er
im
Article 67
Im
21
La cause est illicite quand elle est contraire aux bonnes
mœurs, à l'ordre public ou à la loi.
Article 68
Toute obligation est présumée avoir une cause certaine et
licite, quoiqu'elle ne soit pas exprimée.
ne
Article 69
n
La cause exprimée est présumée vraie jusqu'à preuve
ie
contraire.
n is
Article 70
Tu
Lorsque la cause exprimée est démontrée fausse ou illicite,
ue
c'est à celui qui soutient que l'obligation à une autre cause licite
à le prouver.
liq
ub
ép
Chapitre II
R
la
Article 71
e
ci
Article 72
im
pr
chose d'autrui, sans une cause qui justifie ce profit, est tenu
d'indemniser celui aux dépends duquel il s'est enrichi dans la
mesure où il a profité de son fait ou de sa chose.
22
Article 73
Celui qui, se croyant débiteur, par une erreur de droit ou de fait,
a payé ce qu'il ne devait pas, a droit à répétition contre celui auquel
il a payé. Mais celui-ci ne doit aucune restitution si, de bonne foi et
en conséquence de ce paiement, il a détruit ou annulé le titre, s'est
privé des garanties de sa créance ou a laissé son action se prescrire
contre le véritable débiteur. Dans ce cas, celui qui a payé n'a de
ne
recours que contre le véritable débiteur.
n
Article 74
ie
is
Il n'y a pas lieu de répétition lorsqu'on a acquitté,
n
volontairement et en connaissance de cause, ce qu'on savait ne
Tu
pas être tenu de payer.
ue
Article 75
liq
On peut répéter celui qui a été payé pour une cause future
ub
qui ne s'est pas réalisée ou pour une cause déjà existante, mais
ép
Article 76
la
cause future qui ne s'est pas réalisée, lorsque celui qui a payé
savait déjà que la réalisation était impossible, ou lorsqu'il en a
lle
empêché la réalisation.
e
ci
Article 77
ffi
Article 78
im
23
Article 79
Equivaut au paiement, dans les cas prévus ci-dessus, la dation
en paiement, la constitution d'une sûreté, la délivrance d'une
reconnaissance de dette ou d'un autre titre ayant pour but de
prouver l'existence ou la libération d'une obligation.
Article 80
ne
Celui qui s'est indûment enrichi au préjudice d'autrui est tenu
de lui restituer identiquement ce qu'il a reçu, si cela existe
n
ie
encore, ou sa valeur au jour où il l'a reçu, si cela a péri ou a été
is
détérioré par son fait ou sa faute ; il est même tenu de la perte
n
ou de la détérioration par cas fortuit, depuis le moment où la
Tu
chose lui est parvenue, s'il l'a reçue de mauvaise foi. Le
ue
détenteur de mauvaise foi doit, en outre, restituer les fruits,
accroissements et bénéfices qu'il a perçus à partir du jour du
liq
paiement ou de l'indue réception, et ceux qu'il aurait dû
ub
percevoir s'il avait bien administré. Il ne répond que jusqu'à
ép
Article 81
de
Chapitre III
O
Article 82
im
24
Toute stipulation contraire est sans effet.
Article 83
Chacun est responsable du dommage moral ou matériel qu'il
a causé, non seulement par son fait, mais par sa faute, lorsqu’il
est établi que cette faute en est la cause directe.
Toute stipulation contraire est sans effet.
ne
La faute consiste, soit à omettre ce qu'on était tenu de faire,
n
ie
soit à faire ce dont on était tenu de s'abstenir, sans intention de
is
causer un dommage.
n
Tu
Article 84
ue
La responsabilité établie aux deux articles ci-dessus
liq
s'applique également à l'Etat, même lorsqu'il agit comme
ub
puissance publique, aux communes et aux administrations
publiques, pour les faits ou les fautes imputables à leurs
ép
Article 85
lle
25
Article 86
Le fonctionnaire de l'ordre judiciaire qui forfait aux devoirs
de sa charge en répond civilement envers la partie lésée, dans le
cas où, d'après la loi pénale, il y a lieu à prise à partie contre lui.
Article 87
Celui qui, contrairement à la vérité, affirme ou répand, par
ne
voie de presse ou autrement, des faits qui sont de nature à nuire
n
au crédit, à la considération ou aux intérêts de la personne ou du
ie
corps auquel le fait est imputé, est tenu envers la partie lésée
n is
des dommages résultants de son fait, lorsqu'il savait ou devait
Tu
savoir la fausseté des faits imputés, le tout sans préjudice des
peines édictées par la loi.
ue
liq
Cette règle s'applique à celui qui, par des paroles, des écrits
ub
ou des actes, commet le délit d'injure au sens de la loi pénale et
de la loi sur la presse.
ép
R
prescrit après cinq mois révolus à compter du jour où ils ont été
e
Article 88
im
26
1) lorsqu'il y avait, pour lui ou pour celui qui a reçu les
renseignements, un intérêt légitime à les obtenir ;
2) lorsqu'il était tenu, par suite de ses rapports d'affaires ou
d'une obligation légale, de communiquer les informations qui
étaient à sa connaissance.
Article 89
ne
Un simple conseil ou une recommandation n'engage pas la
n
responsabilité de son auteur, si ce n'est dans les cas suivants :
ie
is
1) s'il a donné ce conseil dans le but de tromper l'autre partie ;
n
2) lorsque, étant intervenu dans une affaire, en raison de ses
Tu
fonctions, il a commis une faute lourde, ne pouvant être
ue
commise par une personne dans sa position, et qu'il en est
résulté un dommage pour l'autre partie ;
liq
ub
3) lorsqu'il a garanti le résultat de l'affaire.
ép
Article 90
R
27
Article 91
Tout marchand, commissionnaire, ou débitant quelconque,
supportera les effets civils de la poursuite, lorsqu'il aura
sciemment exposé en vente ou mis en circulation des objets
marqués de noms supposés ou altérés. Il n'aura, dans ce cas,
aucun recours contre son vendeur ou mandant pour se faire
indemniser des condamnations prononcées contre lui.
ne
Article 92
n
Peuvent donner lieu à des dommages-intérêts, sans préjudice
ie
de l'action pénale, les faits constituant une concurrence
is
déloyale, et par exemple :
n
Tu
1) le fait d'user d'un nom ou d'une marque à peu près
similaire à ceux appartenant légalement à une maison ou
ue
fabrique déjà connue, ou à une localité ayant une réputation
liq
collective, de manière à induire le public en erreur sur
l'individualité du fabricant et la provenance du produit ;
ub
2) le fait d'user d'une enseigne, tableau, inscription, écriteau
ép
1995)
Im
28
- qu’elle les a pourvus de la surveillance requise
- qu’elle ignorait l’état grave de la victime
- que l’accident est survenu suite à une faute de victime.
Ces dispositions sont applicables à toute personne qui par
contrat s’est engagée à surveiller et à protéger les malades cités
au présent article.
ne
Article 93 bis (Ajouté par la loi n° 95-95 du 9 novembre
1995)
n
ie
Le père et la mère sont solidairement responsables de l'acte
is
préjudiciable émanant de l'enfant, à condition qu'il réside chez
n
eux, cette responsabilité a lieu à moins que l'un d'eux prouve :
Tu
- qu'il a pourvu l'enfant de la surveillance requise ;
ue
- que le préjudice résulte d'une faute de la victime ;
liq
- en cas de partition des attributions de la tutelle les
ub
dispositions de cet article s'appliquent à celui qui en a la garde ;
ép
prouvent :
im
29
doit être prouvée par le demandeur à l'instance, conformément
au droit commun.
Article 94
Chacun doit répondre du dommage causé par l'animal qu'il a
sous sa garde, même si ce dernier s'est égaré ou échappé, s'il ne
prouve :
1) qu'il a pris les précautions nécessaires pour l'empêcher de
ne
nuire ou pour le surveiller ;
n
ie
2) ou que l'accident provient d'un cas fortuit ou de force
is
majeure, ou de la faute de celui qui en a été victime.
n
Tu
Article 95
ue
Le propriétaire, fermier, ou possesseur du fonds, n'est pas
responsable du dommage causé par les animaux sauvages ou
liq
non sauvages provenant du fonds, s'il n'a rien fait pour les y
ub
attirer ou les y maintenir.
ép
Il y a lieu à responsabilité :
R
domestique ;
e
Article 96
O
a sous sa garde, lorsqu'il est justifié que ces choses sont la cause
er
dommage ;
Im
30
Article 97
Le propriétaire d'un édifice ou autre construction est
responsable du dommage causé par son écroulement ou par sa
ruine partielle, lorsque l'un ou l'autre est arrivé par suite de
vétusté, par défaut d'entretien, ou par le vice de la
construction. La même règle s'applique au cas de chute ou
ne
ruine partielle de ce qui fait partie d'un immeuble tel que les
n
arbres, les machines incorporées à l'édifice et autres
ie
accessoires réputés immeubles par destination. Cette
n is
responsabilité pèse sur le propriétaire de la superficie, lorsque
Tu
la propriété de celle-ci est séparée de celle du sol.
ue
Lorsqu'un autre que le propriétaire est tenue de pourvoir à
liq
l'entretien de l'édifice, soit en vertu d'un contrat, soit en vertu
ub
d'un usufruit ou autre droit réel, c'est cette personne qui est
ép
responsable.
R
dans les cas précités, que si elle a été précédée, en cas de danger
e
ci
l'immeuble.
O
ie
Article 98
er
im
31
Article 99
Les voisins ont action contre les propriétaires
d'établissements insalubres ou incommodes pour demander, soit
la suppression de ces établissements, soit l'adoption des
changements nécessaires pour faire disparaître les inconvénients
dont ils se plaignent ; l'autorisation des pouvoirs compétents ne
saurait faire obstacle à l'exercice de cette action.
ne
Article 100
n
ie
Toutefois, les voisins ne sont pas fondés à réclamer la
is
suppression des dommages qui dérivent des obligations
n
ordinaires du voisinage, tels que la fumée qui s'échappe des
Tu
cheminées et autres incommodités qui ne peuvent être évitées,
ue
et ne dépassent pas la mesure ordinaire.
liq
Article 101 ub
L'acquittement prononcé par un tribunal pénal ne préjuge pas la
question des dommages civils résultant du fait qui a donné lieu aux
ép
Article 102
de
Article 103
ie
32
Article 104
Il n'y a pas lieu à responsabilité civile dans le cas de légitime
défense, ou lorsque le dommage a été produit par une cause
purement fortuite ou de force majeure qui n'a été ni précédée, ni
accompagnée, d'un fait imputable au défendeur.
Le cas de légitime défense est celui où l'on est contraint
ne
d'agir afin de repousser une agression imminente et injuste
dirigée contre la personne ou les biens de celui qui se défend ou
n
ie
d'une autre personne.
is
Article 105
n
Tu
Le mineur dépourvu de discernement, ne répond pas
civilement du dommage causé par son fait. Il en est de même de
ue
l'insensé, quant aux actes accomplis pendant qu'il est en état de
démence.
liq
ub
Le mineur répond, au contraire, du dommage causé par son
ép
Article 106
de
leurs actes.
ffi
Article 107
O
33
Article 108
ne
Article 109
n
La règle établie par l'article 108 s'applique au cas où, entre
ie
is
plusieurs personnes qui doivent répondre d'un dommage, il n'est
n
pas possible de déterminer celle qui en est réellement l'auteur,
Tu
ou la proportion dans laquelle elles ont contribué au dommage.
ue
Articles 110 à 113 (Abrogés par la loi n° 65-5 du 12
février 1965). liq
ub
ép
Article 114
R
Article 115
er
im
34
TITRE III
DES MODALITES DE L'OBLIGATION
Chapitre premier
ne
De la condition
n
ie
is
Article 116
n
Tu
La condition est une déclaration de volonté, qui fait
dépendre d'un événement futur et incertain, soit l'existence de
ue
l'obligation, soit son extinction.
liq
ub
L'événement passé ou présent, mais encore inconnu des
parties, ne constitue pas condition.
ép
R
Article 117
la
Article 118
O
35
Article 119
La condition incompatible avec la nature de l'acte auquel elle
est ajoutée est nulle et rend nulle l'obligation qui en dépend.
Cette obligation peut être validée, toutefois, si la partie en
faveur de laquelle la condition a été apposée renonce
expressément à s'en prévaloir.
ne
Article 120
n
Est nulle et non avenue, la condition qui ne présente aucune
ie
utilité appréciable, soit pour son auteur ou pour toute personne,
is
soit relativement à la matière de l'obligation.
n
Tu
Article 121
ue
L'obligation est nulle lorsque l'existence même du lien
liq
dépend de la nue volonté de l'obligé (condition potestative).
Néanmoins, chacune des parties, ou l'une d'elles, peut se
ub
réserver la faculté de déclarer, dans un délai déterminé, si elle
ép
Article 122
lle
Article 123
ie
où il a été conclu.
pr
Im
36
Article 124
ne
En cas de désaccord, les héritiers qui voudront maintenir
le contrat ne pourront contraindre les autres à l'accepter, mais
n
ie
ils pourront prendre tout le contrat à leur compte personnel.
n is
Article 125
Tu
ue
Si la partie qui s'est réservé la faculté de résiliation tombe
en démence ou est atteinte d'une autre cause d'incapacité, le
liq
tribunal nommera, à la requête de l'autre partie ou de tout
ub
autre intéressé, un curateur ad hoc lequel décidera, avec
ép
représentant de la masse.
lle
Article 126
e
ci
37
Article 127
Lorsqu'une obligation licite est contractée sous la condition
qu'un événement n'arrivera pas dans un temps fixé, cette
condition est accomplie lorsque ce temps est expiré sans que
l'événement soit arrivé ; elle l'est également si, avant le terme, il
est certain que l'événement n'arrivera pas ; et, s'il n'y a pas de
ne
temps déterminé, elle n'est accomplie que lorsqu'il est certain
n
que l'événement n'arrivera pas.
ie
is
Article 128
n
Tu
La condition qui dépend pour son accomplissement du
concours d'un tiers ou d'un fait du créancier est censée défaillie,
ue
lorsque le tiers refuse son concours, ou que le créancier
liq
n'accomplit pas le fait prévu, même lorsque l'empêchement est
ub
indépendant de sa volonté.
ép
Article 129
R
la
38
Si la chose a été détériorée ou dépréciée par la faute ou par
le fait du débiteur, le créancier a le choix ou de recevoir la
chose en l'état où elle se trouve, ou de résoudre le contrat, sauf
son droit aux dommages-intérêts dans les deux cas.
Le tout sauf les stipulations des parties.
Article 130
ne
La condition résolutoire ne suspend point l'exécution de
n
ie
l'obligation. Elle oblige seulement le créancier à restituer ce
is
qu'il a reçu dans le cas où l'événement prévu par la condition
n
Tu
s'accomplit ; il est tenu des dommages-intérêts, dans le cas où il
ne pourrait faire cette restitution pour une cause dont il doit
ue
répondre ; il ne doit pas restituer les fruits et accroissements :
liq
toute stipulation qui l'obligerait à restituer les fruits est non
ub
avenue.
ép
Article 131
R
Article 132
e
ci
Article 133
im
39
Article 134
L'obligé sous condition suspensive ne peut, avant
l'événement de la condition, accomplir aucun acte qui empêche
ou rende plus difficile l'exercice des droits du créancier au cas
où la condition s'accomplirait.
Après l'événement de la condition suspensive, les actes
ne
accomplis dans l'intervalle par l'obligé sont résolus, dans la
n
mesure où ils peuvent porter préjudice au créancier, sauf les
ie
droits régulièrement acquis par les tiers de bonne foi.
is
n
La règle établie au présent article s'applique aux obligations
Tu
sous condition résolutoire, à l'égard des actes accomplis par
celui dont les droits doivent se résoudre par l'événement de la
ue
condition, et sauf les droits régulièrement acquis par les tiers de
bonne foi.
liq
ub
Article 135
ép
demeure.
elle
Chapitre II
ci
ffi
Du terme
O
ie
Article 136
er
40
Article 137 (Modifié par le décret du 4 novembre 1922)
ne
Toutefois, et en dehors des cas où il s'agit du recouvrement
n
d'une créance de l'Etat, d'une commune ou d'un établissement
ie
public d'Etat, un délai raisonnable pourra être accordé pour
is
l'exécution du jugement avec la plus grande réserve et s'il ne
n
Tu
doit en résulter aucun inconvénient grave pour le créancier,
quand le débiteur aura justifié que ce terme favorise sa
ue
libération en lui permettant de conclure un emprunt à meilleures
liq
conditions, ou également quand il apparaîtra que l'inexécution
ub
de son obligation provient de circonstances indépendantes de sa
ép
volonté.
R
renouvelé.
de
jour de la signification.
O
ie
Article 138
pr
Im
41
Article 139
Le terme commence à partir de la date du contrat, si les
parties ou la loi n'ont déterminé une autre date ; dans les
obligations provenant d'un délit ou quasi-délit, il part du
jugement qui liquide l'indemnité à payer par le débiteur.
Article 140
ne
Le jour à partir duquel on commence à compter n'est pas
n
ie
compris dans le terme.
n is
Le terme calculé par nombre de jours expire avec la fin du
Tu
dernier jour du terme.
ue
Article 141
liq
Quand le terme est calculé par semaines, par mois, ou par
ub
années, on entend par semaine un délai de sept jours entiers, par
ép
Article 142
de
Article 143
O
Article 144
pr
Im
42
Article 145
Le terme est censé stipulé en faveur du débiteur. Celui-ci
peut accomplir l'obligation, même avant l'échéance lorsque
l'objet de l'obligation est du numéraire et s'il n'y a pas
d'inconvénient pour le créancier à le recevoir. Lorsque
l'obligation n'a pas pour objet du numéraire, le créancier n'est
tenu de recevoir le paiement avant l'échéance que s'il y consent ;
ne
le tout à moins de dispositions contraires de la loi ou du contrat.
n
ie
Article 146
n is
Le débiteur ne peut répéter ce qu'il a payé d'avance, même
Tu
lorsqu'il ignorait l'existence du terme.
ue
Article 147
liq
Si le paiement fait avant le terme est déclaré nul ou révoqué
ub
et qu'il y ait eu, en conséquence, restitution des sommes payées,
ép
Article 148
de
Article 149
ie
er
faillite, si, par son fait, il diminue les sûretés spéciales qu'il
pr
43
Lorsque la diminution des sûretés spéciales données par le
contrat provient d'une cause indépendante de la volonté du
débiteur, celui-ci n'est pas déchu de plein droit du bénéfice du
terme, mais le créancier a le droit de demander un supplément
de sûretés et, à défaut, l'exécution immédiate de l'obligation.
Article 150
ne
La mort du débiteur fait venir à échéance toutes ses
n
obligations, même celles dont le terme n'est pas échu.
ie
n is
Tu
Chapitre III
ue
De l'obligation alternative
liq
ub
Article 151
ép
réservé.
Article 152
lle
e
partie ; dès que le choix est fait, l'obligation est censée n'avoir
ffi
O
Article 153
er
im
44
Article 154
Si le créancier est en demeure de faire son choix, l'autre
partie peut demander au tribunal de lui impartir un délai
raisonnable pour se décider : si ce délai expire sans que le
créancier ait choisi, le choix appartiendra au débiteur.
Article 155
ne
Si la partie qui avait la faculté de choisir meurt avant d'avoir
n
choisi, le droit d'option se transmet à ses héritiers pour le temps
ie
qui restait à leur auteur. Si elle tombe en état d'insolvabilité
is
déclarée, le choix appartient à la masse des créanciers.
n
Tu
Si les héritiers ou les créanciers ne peuvent s'accorder, l'autre
partie pourra leur faire assigner un délai, passé lequel le choix
ue
appartiendra à cette partie.
Article 156 liq
ub
Le débiteur se libère en accomplissant l'une des prestations
ép
Article 157
ci
ffi
Article 158
pr
Im
45
Article 159
Si les deux prestations comprises dans l'obligation
deviennent impossibles en même temps par la faute du débiteur
ou après sa mise en demeure, il devra payer la valeur de l'une
ou de l'autre, au choix du créancier.
Article 160
ne
Lorsque le choix est déféré au créancier, et que l'une des
prestations comprises dans l'obligation devient impossible par la
n
ie
faute du débiteur, ou après sa demeure, le créancier pourra
is
exiger la prestation qui est encore possible, ou l'indemnité
n
résultant de l'impossibilité d'exécution de l'autre.
Tu
Article 161
ue
Si l'une des prestations comprises dans l'obligation devient
liq
impossible par la faute du créancier, il devra être considéré comme
ub
ayant choisi cet objet, et ne pourra plus demander celui qui reste.
ép
Article 162
R
chacune d'elles.
e
ci
ffi
Chapitre IV
O
Article 163
pr
Im
46
Cependant, lorsque plusieurs personnes stipulent une seule
prestation conjointement et par le même acte, elles sont censées
avoir stipulé solidairement, si le contraire n'est exprimé ou ne
résulte de la nature de l'affaire.
Article 164
ne
L'obligation est solidaire entre les créanciers lorsque chacun
d'eux a le droit de toucher le total de la créance et le débiteur
n
ie
n'est tenu de payer qu'une seule fois à l'un d'eux. L'obligation
is
peut être solidaire entre les créanciers, encore que la créance de
n
Tu
l'un soit différente de celle de l'autre, en ce qu'elle est
conditionnelle ou à terme, tandis que la créance de l'autre est
ue
pure et simple.
liq
ub
Article 165
ép
des créanciers.
lle
Article 166
O
ie
47
Article 167
N'ont aucun effet en faveur des autres créanciers ni contre
eux :
1) le serment déféré par l'un des créanciers solidaires au
débiteur ;
2) la chose jugée entre le débiteur et l'un des créanciers
ne
solidaires ;
n
ie
le tout si le contraire ne résulte des conventions des parties
is
ou de la nature de l'affaire.
n
Tu
Article 168
ue
La prescription accomplie contre un créancier solidaire ne
peut être opposée aux autres.
liq
ub
La faute ou la demeure d'un créancier solidaire ne nuit pas
aux autres.
ép
R
Article 169
la
Article 170
e
Article 171
pr
Im
48
Article 172
Ce que chacun des créanciers solidaires reçoit, soit à titre de
paiement, soit à titre de transaction, devient commun entre lui et
les autres créanciers, lesquels y concourent pour leur part. Si
l'un des créanciers se fait donner une caution ou une délégation
pour sa part, les autres créanciers ont le droit de participer aux
ne
paiements faits par la caution ou par le débiteur délégué : le tout
n
si le contraire ne résulte de la convention des parties ou de la
ie
nature de l'affaire.
n is
Article 173
Tu
Le créancier solidaire qui, après avoir reçu sa part, ne peut la
ue
représenter pour une cause imputable à sa faute, est tenu envers
liq
les autres créanciers jusqu'à concurrence de leur part et portion.
ub
Parag. II. – De la solidarité entre les débiteurs
ép
Article 174
R
Article 175
e
ci
Article 176
er
im
49
Article 177
L'obligation peut être solidaire, encore que l'un des débiteurs
soit obligé d'une manière différente des autres, par exemple, si
l'un n'est obligé que conditionnellement ou à terme, tandis que
l'obligation de l'autre est pure et simple. L'incapacité de l'un des
débiteurs ne vicie point l'engagement contracté par les autres.
Article 178
ne
Chacun des débiteurs solidaires peut opposer les exceptions
n
qui lui sont personnelles, et celles qui sont communes à tous les
ie
is
codébiteurs. Il ne peut opposer les exceptions qui sont purement
n
personnelles à un ou plusieurs de ses codébiteurs.
Tu
Article 179
ue
Le paiement, la dation en paiement, la consignation de la
liq
chose due, la compensation opérée entre l'un des débiteurs et le
créancier, libèrent tous les autres coobligés.
ub
Article 180
ép
Article 181
de
Article 182
er
50
Article 183
Le créancier qui consent à la division de la dette en faveur
de l'un des débiteurs, conserve son action contre les autres pour
le total de la dette, s'il n'y a clause contraire.
Article 184
La transaction faite entre le créancier et l'un des coobligés
ne
profite aux autres, lorsqu'elle contient la remise de la dette ou
n
un autre mode de libération. Elle ne peut les obliger ou aggraver
ie
leur condition s'ils ne consentent à y accéder.
n is
Article 185
Tu
La confusion qui s'opère dans la personne du créancier et de
ue
l'un des codébiteurs n'éteint l'obligation que pour la part de ce
liq
débiteur. ub
Article 186
ép
Article 187
O
ie
des débiteurs dans les cas prévus en l'article 149 ne produit ses
pr
effets que contre lui ; la chose jugée ne produit ses effets qu'en
Im
51
Article 188
Les rapports entre codébiteurs solidaires sont régis par les
règles du mandat et du cautionnement.
Article 189
L'obligation contractée solidairement envers le créancier se
divise de plein droit entre les débiteurs.
ne
Le codébiteur d'une dette solidaire qu'il a payée ou
n
ie
compensée en entier ne peut répéter contre les autres que les
is
parts et portions de chacun d'eux.
n
Tu
Si l'un d'eux se trouve insolvable ou absent de Tunisie, sa
part se répartit par contribution entre tous les autres débiteurs
ue
présents et solvables, sauf leur recours contre celui pour qui ils
liq
ont payé ; le tout, à moins de stipulation contraire.
ub
Article 190
ép
Chapitre V
ci
ffi
Article 191.
im
52
2) En vertu du titre qui constitue l'obligation ou de la loi
lorsqu'il résulte de ce titre ou de la loi que l'exécution ne peut en
être partielle.
Article 192
Lorsque plusieurs personnes doivent une obligation
indivisible, chacune d'elle est tenue par le total de la dette. Il en
ne
est de même de la succession de celui qui a contracté une
n
ie
pareille obligation.
n is
Article 193
Tu
Lorsque plusieurs personnes ont droit à une obligation
ue
indivisible, sans qu'il y ait entre elles solidarité, le débiteur ne
liq
peut payer qu'à tous les créanciers conjointement et chaque
ub
créancier ne peut demander l'exécution qu'au nom de tous et s'il
ép
Article 194
ci
ffi
53
Article 195
L'interruption de la prescription opérée par l'un des
créanciers d'une obligation indivisible profite aux autres ;
l'interruption opérée contre l'un des débiteurs produit ses effets
contre les autres.
Parag. II. – Des obligations divisibles
ne
Article 196
n
ie
L'obligation qui est susceptible de division doit être
is
exécutée, entre le créancier et le débiteur, comme si elle était
n
indivisible (article 255).
Tu
On n'a égard à la divisibilité que par rapport à plusieurs
ue
coobligés qui ne peuvent demander une dette divisible et ne
liq
sont tenus de la payer que pour leur part.
ub
La même règle s'applique aux héritiers. Ceux-ci ne peuvent
ép
Article 197
de
l'obligation.
im
pr
54
Article 198
Dans les cas énumérés en l'article précédent, l'interruption de
la prescription opérée contre le débiteur qui peut être poursuivi
pour la totalité de la dette, produit ses effets contre les autres
coobligés.
ne
TITRE IV
n
ie
TRANSPORT DES OBLIGATIONS
n is
Tu
Chapitre premier
ue
Du transport en général
liq
ub
Article 199
ép
R
une autre personne peut avoir lieu, soit en vertu de la loi, soit en
vertu d'une convention entre les parties.
de
Article 200
elle
dont le droit n'est pas échu ; il ne peut avoir pour objet des
ffi
droits éventuels.
O
ie
Article 201
er
55
2) lorsqu'elle a pour objet des droits qui ont un caractère
purement personnel ;
3) lorsque la créance ne peut former objet de saisie ou
d'opposition ; cependant, lorsque la créance est susceptible
d'être saisie à concurrence d'une partie ou valeur déterminée, la
cession sera valable dans la même proportion.
Article 202
n ne
Est nul le transfert d'un droit litigieux, à moins qu'il n'ait lieu
ie
avec l'assentiment du débiteur cédé.
is
n
Le droit est litigieux, au sens du présent article :
Tu
1) lorsqu'il y a litige sur le fond même du droit ou de la
ue
créance au moment de la vente ou cession,
liq
2) ou bien lorsqu'il existe des circonstances de nature à
ub
faire prévoir des contestations judiciaires sérieuses sur le fond
même du droit.
ép
R
Article 203
la
Article 204
ffi
Article 205
pr
56
Article 206
La cession des baux ou loyers d'immeubles ou autres objets
susceptibles d'hypothèque, ou des rentes périodiques constituées
sur ces objets, n'a d'effet à l'égard des tiers que si elle est
constatée par écrit ayant date certaine, lorsqu'elle est faite pour
une période excédant une année.
ne
Article 207
n
Entre deux cessionnaires de la même créance, celui qui a le
ie
premier notifié la cession au débiteur cédé doit être préféré,
n is
encore que sa cession soit postérieure en date.
Tu
Article 208
ue
Si, avant que la cédant ou le cessionnaire eut signifié le
liq
transport au débiteur, celui-ci avait payé le cédant, ou avait
ub
autrement éteint la dette, d'accord avec ce dernier, il serait
ép
Article 209
la
la charge du cessionnaire.
ie
Article 210
er
im
57
nullité ou en rescision qui appartenaient au cédant. Elle est
présumée comprendre aussi les intérêts échus et non payés, sauf
stipulation ou usage contraire : cette dernière disposition n'a pas
lieu entre musulmans.
La caution ou sûreté ne peut être cédée sans l'obligation.
Article 211
ne
Lorsque la cession comprend aussi le gage, le cessionnaire
n
est substitué, dès la délivrance du gage entre ses mains, à toutes
ie
is
les obligations de son cédant envers le débiteur, en ce qui
n
concerne la garde et la conservation de ce gage.
Tu
En cas d'inexécution de ces obligations, le cédant et le
ue
cessionnaire répondent solidairement envers le débiteur.
liq
Cette règle n'a pas lieu lorsque la cession s'opère en vertu de
ub
la loi ou d'un jugement ; dans ce cas, le cessionnaire répond seul
ép
Article 212
la
Article 213
ci
ffi
cession ;
Im
58
Il garantit également l'existence des accessoires, tels que les
privilèges et les autres droits qui étaient attachés à la créance ou
au droit cédé au moment de la cession, à moins qu'ils n'aient été
expressément exceptés.
Celui qui cède à titre gratuit ne garantit même pas l'existence de
la créance ou du droit cédé, mais il répond des suites de son dol.
Article 214
ne
Le cédant ne garantit la solvabilité du débiteur que lorsqu'il a
n
ie
cédé une créance contre un débiteur qui n'était déjà plus
is
solvable au moment de la cession. Cette garantie comprend le
n
Tu
prix qu'il a touché pour la cession et les frais de poursuites que
le cessionnaire a dû faire contre le débiteur, sans préjudice de
ue
plus amples dommages en cas du dol du cédant.
Article 215
liq
ub
Le créancier qui s'est engagé à garantir la solvabilité du
ép
Article 216
er
59
2) lorsque le cédant a garanti la solvabilité du débiteur cédé,
ou s'est engagé à payer à défaut de ce dernier.
Article 217
Le débiteur peut opposer au cessionnaire toutes les
dispositions qu'il aurait pu opposer au cédant, si elles étaient
déjà fondées au moment de la cession de la signification.
ne
Il ne peut opposer l'exception de simulation, ni les contre-lettres
n
et traités secrets échangés entre lui et le cédant, lorsque ces
ie
conventions ne résultent pas du titre constitutif de l'obligation,
is
et que le cessionnaire n'en a pas obtenu connaissance.
n
Tu
Article 218
ue
Le transfert des lettres de change, des titres à l'ordre et au
porteur est régi par des dispositions spéciales.
liq
ub
ép
Article 219
la
Article 220
O
ie
60
Toute convention contraire n'a d'effet, vis-à-vis des tiers que
si elle a été personnellement notifiée aux tiers par le
cessionnaire ou par le cédant.
Article 221
Lorsque le cessionnaire ne continue pas la raison de
commerce sous le même nom, il ne répond des obligations
antérieures à la cession que dans les cas suivants :
ne
1) lorsqu'il a notifié, dans les formes usitées dans le
n
ie
commerce, qu'il assumait les obligations antérieures ;
is
2) ou bien lorsque le fonds de commerce fait partie d'un
n
patrimoine ou d'une hérédité, et a été transmis avec eux au
Tu
cessionnaire, aux termes de l'article 219.
ue
Article 222
liq
Dans tous les cas de cession d'un fonds de commerce, d'une
ub
hérédité ou d'un patrimoine, les créanciers du fonds de
ép
précédant débiteur.
ie
er
Chapitre II
im
De la subrogation
pr
Im
Article 223
La subrogation aux droits du créancier peut avoir lieu soit en
vertu d'une convention, soit en vertu de la loi.
61
Article 224
La subrogation conventionnelle a lieu lorsque le créancier,
recevant le paiement d'un tiers, le subroge aux droits, actions,
privilèges ou hypothèques qu'il a contre le débiteur ; cette
subrogation doit être expresse et faite en même temps que le
paiement.
Article 225
ne
La subrogation conventionnelle a lieu également lorsque le
n
ie
débiteur emprunte la chose ou la somme qui fait l'objet de
is
l'obligation afin d'éteindre sa dette, et subroge le prêteur dans
n
les garanties affectées au créancier. Cette subrogation s'opère
Tu
sans le consentement du créancier, et au refus de celui-ci de
ue
recevoir le paiement, moyennant la consignation valablement
faite par le débiteur.
liq
Il faut, pour que cette subrogation soit valable :
ub
1) que l'acte d'emprunt et la quittance soient constatés par
ép
Article 226
er
im
62
2) au profit de l'acquéreur d'un immeuble, jusqu'à
concurrence du prix de son acquisition, lorsque ce prix a servi à
payer des créanciers auxquels cet immeuble était hypothéqué ;
3) au profit de celui qui a payé une dette dont il était tenu
avec le débiteur, ou pour lui, comme débiteur solidaire, caution,
cofidéjusseur, commissionnaire ;
ne
4) au profit de celui qui, sans être tenu personnellement de la
n
dette, avait intérêt à son extinction, et, par exemple, en faveur
ie
de celui qui a fourni le gage ou l'hypothèque.
n is
Article 227
Tu
La subrogation établie aux articles précédents a lieu tant
ue
contre les cautions que contre le débiteur. Le créancier qui a été
liq
payé en partie, et le tiers qui l'a payé, concourent ensemble dans
ub
l'exercice de leurs droits contre le débiteur, à proportion de ce
qui est dû à chacun.
ép
Article 228
R
la
établis aux articles 200- 203- 204- 205- 206- 213 ci-dessus.
lle
Chapitre III
e
ci
ffi
De la délégation
O
Article 229
ie
er
l'acte de celui qui charge un tiers de payer pour lui, encore que
ce tiers ne soit pas débiteur de celui qui lui donne mandat de
payer.
63
Article 230
La délégation ne se présume pas ; elle doit être expresse. Les
personnes qui n'ont pas la capacité d'aliéner ne peuvent
déléguer.
Article 231
La délégation est parfaite par le consentement du déléguant
ne
et du délégataire, même à l'insu du débiteur délégué.
Néanmoins, lorsqu'il existe des causes d'inimitié entre le
n
ie
délégataire et le débiteur délégué, l'assentiment de ce dernier est
is
requis pour la validité de la délégation, et le débiteur demeure
n
libre de le refuser.
Tu
Article 232
ue
La délégation n'est valable :
liq
ub
1) que si la dette déléguée est juridiquement valable,
ép
Article 233
lle
Article 234
ie
Article 235
Im
64
Article 236
La délégation ne libère point le déléguant, et le délégataire a
recours contre lui pour le montant de sa créance et des
accessoires :
1) lorsque l'obligation déléguée est déclarée inexistante ou
est résolue, pour l'une des causes de nullité ou de résolution
ne
établies par la loi ;
n
ie
2) dans le cas prévu aux articles 365 et 366 ;
is
3) lorsque le débiteur délégué démontre qu'il s'est déjà libéré
n
Tu
avant d'avoir eu connaissance de la délégation. Le débiteur
délégué qui a payé le déléguant après avoir eu connaissance de
ue
la délégation, demeure responsable envers le délégataire, sauf la
répétition de ce qu'il a payé au déléguant.
liq
ub
Article 237
ép
R
Les règles établies aux articles 203- 207- 208- 210- 211-
la
Article 238
lle
proportion de la créance.
im
Article 239
pr
Im
65
TITRE V
DES EFFETS DES OBLIGATIONS
Chapitre premier
De l'effet des obligations en général
Article 240
ne
Les obligations n'engagent que ceux qui ont été parties à
n
ie
l'acte : elles ne nuisent point aux tiers et elles ne leur profitent
is
que dans les cas exprimés par la loi.
n
Tu
Article 241
ue
Les obligations ont effet non seulement entre les parties
liq
elles-mêmes, mais aussi entre leurs héritiers ou ayants cause, à
moins que le contraire ne soit exprimé ou ne résulte de la nature
ub
de l'obligation, ou de la loi. Les héritiers ne sont tenus,
ép
Article 242
O
lieu de loi à ceux qui les ont faites, et ne peuvent être révoquées
er
que de leur consentement mutuel ou dans les cas prévus par la loi.
im
Article 243
pr
Im
66
Article 244
On ne peut stipuler d'avance qu'on ne sera pas tenu de sa
faute lourde ou de son dol.
Article 245
Le débiteur répond du fait et de la faute de son représentant
et des personnes dont il se sert pour exécuter son obligation,
ne
dans les mêmes conditions où il devrait répondre de sa propre
faute, sauf son recours tel que de droit contre les personnes dont
n
ie
il doit répondre.
is
Article 246
n
Tu
Nul ne peut exercer l'action naissant d'une obligation s'il ne
justifie qu'il a accompli ou offert d'accomplir tout ce qu'il devait
ue
de son côté d'après la convention ou d'après la loi et l'usage.
Article 247
liq
ub
Dans les contrats bilatéraux, l'une des parties peut refuser
ép
Chapitre II
er
Article 248
pr
Im
67
A) Lorsqu'il est expressément stipulé que l'obligation sera
accomplie par lui personnellement : dans ce cas, il pourra se
faire remplacer , même si la personne qu'il veut se substituer est
préférable à la sienne ;
B) Lorsque cette réserve résulte tacitement de la nature de
l'obligation ou des circonstances : par exemple, lorsque l'obligé
a une habilité personnelle qui a été l'un des motifs déterminants
ne
du contrat.
n
ie
Article 249
is
Lorsque l'obligation ne doit pas être exécutée par le débiteur
n
Tu
lui-même, elle peut être accomplie par un tiers même contre le
gré du créancier, et cet accomplissement libère le débiteur,
ue
pourvu que le tiers agisse au nom et en l'acquit du dit débiteur.
liq
L'obligation ne peut être accomplie contre le gré du débiteur
ub
et du créancier à la fois.
ép
Article 250
R
profité ;
O
Article 251
er
im
68
Article 252
Est valable l'exécution faite de bonne foi entre les mains de
celui qui est en possession de la créance, tel que l'héritier
apparent, encore qu'il en soit évincé par la suite.
Article 253
Lorsque l'exécution est faite par un débiteur qui n'est pas
ne
capable d'aliéner, ou un créancier qui n'est pas capable de
n
recevoir, on appliquera les règles suivantes :
ie
is
1) le paiement ou exécution d'une chose due, qui ne nuit pas
n
à l'incapable qui l'a fait, éteint l'obligation et ne peut être répétée
Tu
contre le créancier qui l'a reçue ;
ue
2) le paiement fait à un incapable est valable, si le débiteur
prouve que l'incapable en a profité, au sens de l'article 13.
liq
ub
Article 254
ép
Article 255
ci
ffi
Article 256
pr
Im
69
Article 257
Le débiteur d'une chose déterminée par son individualité
est libéré par la chose en l'état où elle se trouve lors du
contrat. Il répond, toutefois, des détériorations survenues
depuis cette date :
1) lorsqu'elles proviennent d'un fait ou d'une faute qui lui est
ne
imputable d'après les règles établies pour les délits et quasi-
n
délits ;
ie
is
2) lorsqu'il était en demeure au moment où ces détériorations
n
Tu
sont survenues.
ue
Article 258
liq
Lorsque l'objet de l'obligation consiste en choses fongibles,
ub
le débiteur ne doit que les mêmes quantité, qualité et espèce
ép
diminution de la valeur.
la
Article 259
ffi
O
70
Article 260
Lorsque les espèces portées dans l'obligation sont hors cours
ou deviennent introuvables au moment où le paiement doit être
effectué, l'obligation sera exécutée en espèces ayant cours en
Tunisie ; le débiteur devra l'équivalent de la valeur intrinsèque
calculée au moment du contrat.
ne
Article 261
n
Lorsque le nom des espèces portées dans l'obligation
ie
s'applique à plusieurs monnaies ayant également cours, mais de
n is
valeurs différentes, le débiteur se libère, en cas de doute, en
Tu
payant la monnaie de valeur inférieure.
ue
Cependant, dans les contrats commutatifs, le débiteur est
liq
présumé devoir la monnaie qui est le plus en usage ; lorsque les
ub
monnaies ont toutes également cours, il y a lieu à la rescision du
contrat.
ép
Article 262
R
la
Article 263
Im
71
Article 264
Les frais de l'exécution sont à la charge du débiteur, ceux de
la réception à la charge du créancier, s'il n'y a stipulation ou
usage contraire, et sauf les cas où il en est autrement disposé par
la loi.
Article 265
ne
Le débiteur qui a exécuté l'obligation a le droit de demander
n
la restitution du titre établissant sa dette, dûment acquitté ; si le
ie
créancier ne peut faire cette restitution, ou s'il a un intérêt
n is
légitime à garder le titre, le débiteur peut exiger, à ses frais, une
Tu
quittance notariée établissant sa libération.
ue
Article 266
liq
Le débiteur qui acquitte partiellement l'obligation a le droit
ub
de se faire délivrer un reçu et d'exiger, en outre, la mention du
ép
Article 267
la
Chapitre III
O
ie
Article 268
Im
72
Article 269
Le débiteur est constitué en demeure par la seule échéance
du terme établie par l'acte constitutif de l'obligation.
Si aucune échéance n'est établie, le débiteur n'est constitué
en demeure que par une interpellation formelle du représentant
légitime de ce dernier. Cette interpellation doit exprimer :
ne
1) la requête adressée au débiteur d'exécuter son obligation
n
dans un délai raisonnable ;
ie
is
2) la déclaration que, passé ce délai, le créancier se
n
considèrera comme dégagé en ce qui le concerne.
Tu
Cette interpellation doit être faite par écrit ; elle peut résulter
ue
même d'un télégramme, d'une lettre recommandée, d'une
liq
citation en justice, même devant un juge incompétent.
ub
Article 270
ép
obligation ;
de
Article 271
e
ci
Article 272
Im
73
Article 273
Lorsque le débiteur est en demeure, le créancier a le droit de
contraindre le débiteur à accomplir l'obligation si l'exécution en
est possible ; à défaut, il pourra demander la résolution du
contrat ainsi que des dommages-intérêts dans les deux cas.
Lorsque l'exécution n'est plus possible qu'en partie, le
ne
créancier pourra demander soit l'exécution du contrat pour la
n
partie qui est encore possible, soit la résolution du contrat avec
ie
is
dommages-intérêts dans les deux cas.
n
Tu
On suivra, au demeurant, les règles établies dans les titres
relatifs aux contrats particuliers.
ue
La résolution du contrat n'a pas lieu de plein droit, mais doit
être prononcée en justice.
liq
ub
Article 274
ép
l'inexécution.
lle
Article 275
e
ci
dépens de ce dernier.
im
pr
74
Article 276
Lorsque l'obligation consiste à ne pas faire, le débiteur est
tenu des dommages-intérêts par le seul fait de la contravention ;
le créancier peut, en outre, se faire autoriser à supprimer, aux
dépens du débiteur, ce qui aurait été fait contrairement à
l'engagement.
Article 277
ne
Les dommages-intérêts sont dus, soit à raison de
n
ie
l'inexécution de l'obligation, soit à raison du retard dans
is
l'exécution, et encore qu'il n'y ait aucune mauvaise foi de la part
n
du débiteur.
Tu
Article 278 (Modifié par la loi n° 59-148 du 7 novembre
ue
1959)
liq
Les dommages sont la perte effective que le créancier a
ub
éprouvée et le gain dont il a été privé et qui sont la conséquence
ép
ou de son dol.
lle
75
Article 279
Si le créancier a traité pour le compte d'un tiers, il aura
action du chef des dommages éprouvés par le tiers pour l'intérêt
duquel il a traité.
Article 280
Le débiteur en demeure répond du cas fortuit et de la force
ne
majeure.
n
ie
Article 281
is
Dans le cas de l'article précédant, si la chose a péri, il est
n
Tu
tenu de l'estimation de la chose selon la valeur qu'elle avait à
l'échéance de l'obligation. Si le demandeur ne fait pas la preuve
ue
de cette valeur, l'estimation doit en être faite sur la description
liq
donnée par le défendeur, pourvu que cette description soit
ub
vraisemblable et corroborée par serment. Si le défendeur refuse
ép
charge du serment.
la
de
Article 282
e
ci
qui ne peut lui être imputée, telle que la force majeure, le cas
ie
Article 283
im
pr
76
N'est point considérée comme force majeure la cause qu'il
était possible d'éviter, si le débiteur ne justifie qu'il a déployé
toute diligence pour s'en prémunir.
N'est pas également considérée comme force majeure la
cause qui a été occasionnée par une faute précédente du
débiteur.
n ne
ie
Section III - De la demeure du créancier
n is
Article 284
Tu
Le créancier est en demeure lorsqu'il refuse, sans juste cause,
ue
de recevoir la prestation que le débiteur ou un tiers agissant en
liq
son nom, offre d'accomplir de la manière déterminée par le titre
ub
constitutif ou par la nature de l'obligation.
ép
constituent un refus.
de
Article 285
lle
Article 286
ie
er
77
Cependant, si le débiteur l'avait prévenu, dans un délai
raisonnable, de son intention d'exécuter l'obligation, le créancier
serait constitué en demeure même par un refus momentané de
recevoir la chose qui lui est offerte.
Article 287
A partir du moment où le créancier est constitué en demeure,
ne
la perte ou la détérioration de la chose sont à ses risques, et le
n
débiteur ne répond plus que de son dol et de sa faute lourde.
ie
Article 288
n is
Le débiteur ne doit restituer que les frais qu'il a réellement
Tu
perçus pendant la demeure du créancier, et il a, d'autre part, le
ue
droit de répéter les dépenses nécessaires qu'il a dû faire pour la
liq
conservation et la garde de la chose, ainsi que les frais des
ub
offres par lui faites.
ép
R
Article 289
de
débiteur.
e
doit faire des offres réelles et, au refus du créancier de les accepter,
O
78
Article 290
Si l’objet de l’obligation est un fait, le débiteur ne se libère
pas en offrant de l’accomplir. Mais si l’offre a été faite en temps
opportun, et dans les conditions déterminées par la convention
ou par l’usage des lieux, et si elle a été dûment constatée au
moment même, le débiteur aura recours contre le créancier à
concurrence de la somme qui lui aurait été due s’il avait
ne
accompli son engagement.
n
ie
Le tribunal pourra cependant réduire cette somme, d’après
is
les circonstances de l’affaire.
n
Tu
Article 291
ue
Aucune offre réelle n’est nécessaire de la part du débiteur :
liq
1) lorsque le créancier lui a déjà déclaré qu’il refuse de
ub
recevoir l’exécution de l’obligation ;
ép
Article 292
ffi
79
Article 293
Pour que les offres réelles soient valables, il faut :
1) qu’elles soient faites au créancier ayant la capacité de
recevoir, ou à celui qui a pouvoir de recevoir pour lui. En cas de
faillite du créancier, les offres doivent être faites à celui qui
représente la masse ;
ne
2) qu’elles soient faites par une personne capable de payer,
même par un tiers agissant au nom et en l’acquit du débiteur ;
n
ie
3) qu’elles soient de la totalité de la prestation exigible ;
n is
4) que le terme soit échu, s’il a été stipulé en faveur du
Tu
créancier ;
ue
5) que la condition sous laquelle la dette a été contractée soit
arrivée ;
liq
6) que les offres soient faites au lieu dont on est convenu
ub
pour le paiement ; et, à défaut, à la personne du créancier ou au
ép
Article 294
la
la consignation.
ffi
Article 295
O
80
3) lorsque la chose n’est pas susceptible de consignation.
La vente doit être faite aux enchères publiques ; cependant,
lorsque la chose a un prix de bourse ou de marché, le tribunal
peut autoriser la vente par l’entremise d’un courtier ou d’un
officier public à ce autorisé, et au prix courant du jour. Le
débiteur doit notifier sans délai le résultat de la vente à l’autre
ne
partie, à peine des dommages ; il aura recours contre l’autre
n
partie, à concurrence de la différence entre le produit de la vente
ie
et le prix convenu entre les parties, sans préjudice de plus
n is
amples dommages. Les frais de la vente sont à la charge du
Tu
créancier.
ue
Article 296
liq
Le débiteur doit notifier sur-le-champ au créancier la
ub
consignation opérée pour son compte, à peine des dommages-
ép
intérêts ; cette notification peut être omise dans les cas où elle
R
292, ci-dessus.
de
Article 297
lle
Les intérêts, dans les cas où il en serait dû, cessent de courir, les
O
sont libérés.
er
Article 298
im
pr
81
Article 299
Le débiteur n’a plus la faculté de retirer sa consignation :
1) lorsqu’il a obtenu un jugement passé en force de chose
jugée, qui a déclaré ses offres et sa consignation bonnes et
valables ;
2) lorsqu’il a déclaré qu’il renonçait au droit de retirer sa
consignation.
ne
Article 300
n
ie
En cas d’insolvabilité déclarée du débiteur, la consignation
is
ne peut être retirée par ce dernier ; elle ne peut l’être que par la
n
Tu
masse des créanciers dans les conditions indiquées aux articles
précédents.
ue
Article 301
liq
Les frais des offres réelles et de la consignation sont à la
ub
charge du créancier, si elles sont valables. Ils sont à la charge du
ép
Article 302
la
Chapitre IV
ie
obligations
im
Article 303
Les arrhes sont ce que l’un des contractants donne à l’autre
afin d’assurer l’exécution de son engagement.
82
Article 304
En cas d’exécution du contrat, le montant des arrhes sera
porté en déduction de ce qui est dû par la partie qui les donne ;
par exemple, du prix de vente ou du loyer lorsque celui qui a
donné les arrhes est l’acheteur ou le preneur ; elles seront
restituées après l’exécution du contrat lorsque celui qui a donné
les arrhes est le vendeur ou le bailleur. Elles seront également
ne
restituées lorsque le contrat est résilié de commun accord.
n
Article 305
ie
is
Lorsque l’obligation ne peut être exécutée ou est résolue par la
n
faute de la partie qui a donné les arrhes, celui qui les a reçues a le
Tu
droit de les retenir et ne doit les restituer qu’après la prestation des
dommages alloués par le tribunal si le cas y échet.
ue
liq
Section II - De l’action révocatoire et subrogatoire
ub
ép
actes faits par leur débiteur, en fraude de leurs droits, sans toutefois
qu’il soit dérogé aux règles du statut personnel ou successoral.
de
83
Article 307
Le créancier qui agit aux lieu et place de son débiteur exerce
les droits de ce dernier, mais dans son propre intérêt. En
conséquence :
1) on peut lui opposer toutes les exceptions qui pourraient
être opposées à son débiteur, pourvu qu’elles aient une cause
ne
antérieure à l’action judiciaire formée par le créancier.
n
ie
2) la chose jugée entre le créancier et le tiers contre lequel il
is
agit au nom de son débiteur, peut être opposée à ce dernier,
n
pourvu que le débiteur ait été mis en cause, dès le début de
Tu
l’action, et encore qu’il se soit abstenu d’intervenir.
ue
Article 308
liq
Le créancier qui agit au nom de son débiteur profite seul du
ub
paiement qu’il a obtenu ; mais les actes conservatoires par lui
ép
Article 310
im
bonne foi :
Im
84
2) pour les dépenses qui ont amélioré la chose, pourvu
qu’elles soient antérieures à la demande en revendication,
jusqu’à concurrence de la plus-value acquise par le fonds ou par
la chose ; après la demande en revendication, il ne sera tenu
compte que des dépenses strictement nécessaires. Ce droit ne
peut être exercé pour les dépenses simplement voluptuaires ;
ne
3) dans tous les autres cas exprimés par la loi.
n
Article 311
ie
is
Le droit de rétention ne peut être exercé :
n
Tu
1) par le possesseur de mauvaise foi ;
ue
2) par le créancier dont la créance a une cause illicite ou
prohibée par la loi.
liq
ub
Article 312
ép
l’ordre ou au porteur.
de
Article 313
lle
possesseur légitime ;
ie
85
Article 314
Il ne peut être exercé que dans les conditions suivantes :
1) si le créancier est en possession de la chose ;
2) si la créance est échue. Lorsqu’elle n’est pas liquide, le
tribunal fixera au créancier un délai, le plus bref possible, pour
liquider ses droits ;
ne
3) si la créance est née des rapports d’affaires existant entre
n
les parties, ou de la chose même qui est l’objet de la rétention.
ie
is
Article 315
n
Tu
Le créancier est censé nanti de la chose lorsqu’elle est à sa
disposition, dans ses magasins ou navires, dans ceux de son
ue
commissionnaire, facteur ou agent, à la douane ou dans un
liq
entrepôt public, ou lorsqu’il en est saisi, avant l’arrivé de la
ub
chose, moyennant un connaissement ou lettre de voiture.
ép
Article 316
R
déplacement.
e
ci
Article 317
ie
d’insolvabilité déclarée ;
Im
86
Article 318
Le droit de rétention ne peut être exercé lorsque les choses
appartenant au débiteur ont été remises au créancier avec une
affectation spéciale, ou lorsque le créancier s’est engagé à en
faire un emploi déterminé. Cependant, lorsque, postérieurement
à ces faits, le créancier apprend la suspension des paiements ou
l’insolvabilité de son débiteur, il est autorisé à faire usage du
ne
droit de rétention.
n
ie
Article 319
n is
Quand le droit de rétention est éteint par la dépossession, il
Tu
renaît si, par un fait postérieur, le créancier est remis en
possession de la chose.
ue
liq
Article 320 ub
Le créancier qui exerce le droit de rétention répond de la
ép
Article 321
la
Article 322
ffi
O
87
Article 323
A défaut de paiement de ce qui lui est dû, le créancier peut,
après une simple sommation faite au débiteur, se faire autoriser
par le tribunal à vendre les choses dont il est nanti, et à
appliquer le produit de la vente au paiement de sa créance par
privilège sur tous autres créanciers. Il est soumis, en ce qui
concerne cette liquidation et ses suites, à toutes les obligations
ne
du créancier gagiste.
n
ie
Article 324
n is
Le droit de rétention peut être opposé aux créanciers et
Tu
ayants cause du débiteur, dans les mêmes cas où il pourrait être
opposé au débiteur lui même.
ue
liq
ub
TITRE VI
ép
DE LA NULLITE ET DE LA RESCISION
R
DES OBLIGATIONS
la
de
Chapitre premier
lle
Article 325
ffi
O
sa formation ;
2) lorsque la loi en édicte la nullité dans un cas déterminé.
88
Article 326
La nullité de l’obligation principale entraîne la nullité des
obligations accessoires, à moins que le contraire ne résulte de la
loi ou de la nature de l’obligation accessoire.
La nullité de l’obligation accessoire n’entraîne point la
nullité de l’obligation principale.
ne
Article 327
n
La nullité d’une partie de l’obligation annule l’obligation
ie
pour le tout, à moins que celle-ci puisse continuer à substituer à
n is
défaut de la partie atteinte de nullité, auquel cas elle continuera
Tu
à subsister comme contrat distinct.
ue
Article 328
liq
L’obligation qui est nulle comme telle, mais qui a les
ub
conditions de validité d’une autre obligation légitime, doit être
régie par les règles établies pour cette obligation.
ép
R
Article 329
la
Chapitre II
ci
ffi
Article 330
ie
er
code, articles 8, 43, 58, 60, 61 et dans les autres cas déterminés
pr
par la loi. Elle se prescrit par un an dans tous les cas où la loi
Im
89
Article 331
Ce temps ne court, dans le cas de violence, que du jour où
elle a cessé ; dans le cas d’erreur ou de dol, du jour où ils ont
été découverts ; à l’égard des actes faits par les mineurs, du jour
de leur majorité ; à l’égard des actes faits par les interdits et les
incapables, du jour où l’interdiction est levée ou du jour de leur
décès, en ce qui concerne leurs héritiers, lorsque l’incapable est
ne
mort en état d’incapacité ; en cas de lésion, lorsqu’il s’agit de
n
ie
majeurs, du jour de la prise de possession de la chose qui fait
is
l’objet du contrat.
n
Tu
Article 332
ue
La prescription d’un an s’applique également, dans les cas
sus-énoncés, à l’Etat, aux communes et autres personnes
liq
morales, à partir du jour où l’acte susceptible d’être annulé est
ub
devenu définitif, d’après les lois et règlements administratifs.
ép
Article 333
R
la
Article 334
e
ci
Article 335
er
90
Article 336
La rescision de l’obligation a pour effet de remettre les
parties au même et semblable état où elles étaient au moment où
l’obligation a été constituée, et de les obliger à se restituer
réciproquement tout ce qu’elles ont reçu l’une de l’autre en
vertu ou en conséquence de l’acte annulé ; en ce qui concerne
ne
les droits régulièrement acquis par les tiers de bonne foi, on
n
suivra les dispositions spéciales établies pour les différents
ie
contrats particuliers.
n is
Article 337
Tu
La confirmation ou ratification d’une obligation contre
ue
laquelle la loi admet l’action en rescision n’est valable que
liq
lorsqu’elle renferme la substance de cette obligation, la mention
ub
du motif qui la rend annulable et la déclaration qu’on entend
ép
Article 338
la
de
confirmée ou ratifiée.
O
91
TITRE VII
DE L’EXTINCTION DES OBLIGATIONS
Article 339
Les obligations s’éteignent par :
ne
1) le paiement ;
n
2) l’impossibilité de l’exécution ;
ie
is
3) la remise volontaire ;
n
4) la novation ;
Tu
5) la compensation ;
ue
6) la confusion ;
7) la prescription ; liq
ub
ép
8) la résiliation volontaire.
R
la
Chapitre premier
de
Du paiement
lle
Article 340
e
ci
Article 341
er
im
92
Article 342
Le débiteur, qui donne le paiement à son créancier une
chose, une créance ou un droit incorporel, est tenu de la même
garantie que le vendeur à raison, soit des vices cachés de la
chose, soit de l’insuffisance du titre.
Cette disposition ne s’applique pas aux libéralités et autres
actes à titre gratuit.
ne
Article 343
n
ie
Les paiements s’imputent sur la dette que le débiteur désigne
is
lorsqu’il paie, s’il n’a rien dit, il conserve le droit de déclarer la
n
dette qu’il a eu l’intention de payer, en cas de doute,
Tu
l’imputation se fait sur la dette qu’il a pour lors, le plus d’intérêt
ue
à acquitter, et de préférence sur celle qui est échue, entre
plusieurs dettes échues, sur celle qui offre le moins de garantie
liq
pour le créancier, entre plusieurs dettes également garanties, sur
ub
celles qui est la plus onéreuse pour le débiteur, entre plusieurs
ép
Article 344
la
Chapitre II
ie
De l’impossibilité d’exécution
er
im
Article 345
pr
93
Article 346
Lorsque l’impossibilité n’est que partielle, l’obligation n’est
éteinte qu’en partie ; le créancier a le choix de recevoir
l’exécution partielle ou de résoudre l’obligation pour le tout,
lorsque cette obligation est de telle nature qu’elle ne peut se
partager sans préjudice pour lui.
ne
Article 347
n
ie
Lorsque l’obligation est éteinte par l’impossibilité de
is
l’exécution, sans la faute du débiteur, les droits et actions
n
Tu
relatifs à la chose due qui appartiennent à ce dernier passent au
créancier.
ue
liq
Article 348 ub
Lorsque l’inexécution de l’obligation provient d’une cause
ép
partie.
lle
indue.
ffi
O
Article 349
ie
qui lui est dû, mais il est tenu de faire raison à l’autre partie de
Im
94
Chapitre III
De la remise de l’obligation
Article 350
L’obligation est éteinte par la remise volontaire qu’en fait le
créancier capable de faire une libéralité.
La remise de l’obligation a effet tant qu’elle n’a pas été
ne
refusée expressément par le débiteur.
n
ie
Article 351
is
La remise peut être expresse et résulter d’une convention,
n
Tu
d’une quittance, ou autre acte portant libération ou donation de
la dette au débiteur.
ue
Elle peut aussi être tacite et résulter de tout fait indiquant
liq
clairement chez le créancier la volonté de renoncer à son droit.
ub
La restitution volontaire du titre original faite par le
ép
Article 352
la
Article 353
ci
ffi
Article 354
Im
95
Article 355
La remise accordée par un malade à un tiers pendant sa
dernière maladie est valable jusqu’à concurrence du tiers de ce
qui reste dans la succession après le paiement des dettes et des
frais funéraires.
Article 356
ne
La remise ou libération de toute dette en général et sans
réserve ne peut être révoquée et libère définitivement le
n
ie
débiteur, alors même que le créancier ignorait le montant précis
is
de sa créance ou que des titres à lui inconnus seraient
n
découverts par la suite, à moins qu’il ne s’agisse de la remise
Tu
d’une dette héréditaire faite par l’héritier et qu’il soit justifié de
ue
fraude ou de dol de la part du débiteur ou d’autres personnes de
complicité avec lui.
liq
ub
ép
Chapitre IV
R
De la novation
la
de
Article 357
La novation est l’extinction d’une obligation moyennant la
lle
Article 358
ffi
O
Article 359
im
96
Article 360
La novation ne peut s’opérer que si le créancier est capable
d’aliéner, et le nouveau débiteur capable de s’obliger. Les
tuteurs, mandataires et administrateurs du bien d’autrui ne
peuvent nover que dans le cas où ils peuvent aliéner.
Article 361
ne
La novation s’opère de trois manières :
n
ie
1) lorsque le créancier et le débiteur conviennent de
is
substituer une nouvelle obligation à l’ancienne, laquelle est
n
Tu
éteinte ou de changer la cause de l’obligation ancienne;
2) lorsqu’un nouveau débiteur est substitué à l’ancien qui est
ue
déchargé par le créancier ; cette substitution peut s’opérer sans
le concours du premier débiteur ;
liq
ub
ép
trouve déchargé.
la
de
Article 362
O
ie
sur la forme soit sur les clauses accessoires, telles que le terme,
les conditions ou les garanties de l’obligation, ne constituent
pas novation, si les parties ne l’ont expressément voulu.
97
Article 363
La délégation par laquelle un débiteur donne au créancier un
autre débiteur qui s’oblige envers le créancier opère novation, si
le créancier a spécialement déclaré qu’il entendait décharger
son débiteur qui a fait la délégation et qu’il renonçait à tout
recours contre lui.
ne
Article 364
n
ie
Dans le cas de l’article ci-dessus, la délégation opère la
is
libération du déléguant, et le créancier n’a aucun recours contre
n
Tu
lui, même si le débiteur délégué devient insolvable, à moins
qu’à l’insu du créancier, le débiteur délégué ne fût déjà en état
ue
d’insolvabilité au moment où la novation est intervenue.
Article 365
liq
ub
ép
Article 366
O
a expressément réservés.
im
pr
98
Article 367
La novation éteint définitivement l’ancienne obligation,
lorsque celle qui lui est substituée est valable et alors même que
la nouvelle obligation ne serait pas exécutée.
Article 368
ne
Cependant, lorsque la nouvelle obligation dépend d’une
condition suspensive, l’effet de la novation dépend de
n
ie
l’avènement de la condition et si celle-ci vient à défaillir, la
is
novation est non avenue.
n
Tu
ue
Chapitre V
De la compensation
liq
ub
Article 369
ép
R
l’une de l’autre. Elle n’a pas lieu entre musulmans dans le cas
où elle constituerait une violation de la loi religieuse.
lle
Article 370
e
ci
Article 371
er
im
99
Article 372
L’associé ne peut opposer à son créancier la compensation
de ce qui est dû par le créancier à la société. Le créancier de la
société ne peut opposer à l’associé la compensation de ce qui lui
est dû par la société ; il ne peut opposer à la société ce qui lui
est dû personnellement par l’un des associés.
ne
Article 373
n
La compensation n’a lieu qu’entre dettes de même espèce, et
ie
par exemple, entre choses mobilières de même espèce et
n is
qualité, ou entre du numéraire et des denrées.
Tu
Article 374
ue
Pour opérer la compensation, il faut que les deux dettes
liq
soient liquides et exigibles, mais il n’est pas nécessaires
ub
qu’elles soient payables au même lieu. La déchéance du terme,
ép
Article 375
de
Article 376
ie
Article 377
im
pr
La compensation peut avoir lieu entre des dettes qui ont des
Im
100
Article 378
La compensation n’a pas lieu :
1) lorsque l’une des dettes a pour cause des aliments ou
autres créances non saisissables ;
2) contre la demande en restitution d’une chose dont le
propriétaire a été injustement dépouillé, soit par violence, soit
ne
par fraude ou d’une créance ayant pour cause un autre délit ou
n
quasi-délit ;
ie
is
3) contre la demande en restitution d’un dépôt, d’un prêt à
n
Tu
usage ou d’un précaire ou contre la demande en dommages-
intérêts résultant de ces contrats, au cas de perte de la chose
ue
due ;
liq
4) lorsque le débiteur a renoncé dès l’origine à la
ub
compensation ou lorsque l’acte constitutif de l’obligation l’a
ép
prohibée ;
R
Article 379
ci
ffi
Article 380
er
im
101
Article 381
Lorsqu’il y a plusieurs dettes compensables dues par la
même personne, on suit, pour la compensation, les règles
établies pour l’imputation (article 343).
Chapitre VI
n ne
De la confusion
ie
is
Article 382
n
Tu
Lorsque les qualités de créancier et de débiteur d’une même
ue
obligation se réunissent dans la même personne, il se produit
une confusion de droits qui fait cesser le rapport de créancier et
débiteur. liq
ub
ép
Article 383
de
lieu.
ffi
O
ie
Chapitre VII
er
im
De la prescription
pr
Article 384
Im
102
Article 385
La prescription n’éteint pas l’action de plein droit ; elle doit
être invoquée par celui qui y a intérêt.
Le juge ne peut suppléer d’office le moyen résultant de la
prescription.
Article 386
n ne
On ne peut d’avance renoncer à la prescription .On peut
ie
renoncer à la prescription acquise.
n is
Celui qui ne peut faire de libéralité ne peut renoncer à la
Tu
prescription acquise.
ue
Article 387
liq
Le créancier, ou tout autre intéressé à opposer la
ub
prescription, tel que la caution, peut s’en prévaloir encore que le
ép
Article 388
la
de
par la loi.
e
ci
Article 389
ffi
O
Article 390
Im
103
Article 391
Aucune prescription n’a lieu :
1) entre époux pendant la durée du mariage ;
2) entre le père ou la mère et leurs enfant ;
3) entre l’incapable ou une personne morale, et le tuteur,
ne
curateur ou administrateur, tant que leur mandat n’a pas pris fin
n
et qu’ils n’ont pas définitivement rendu leurs comptes.
ie
is
Article 392
n
Tu
La prescription ne court point.
ue
Contre les mineurs non émancipés et autres incapables, s’ils
liq
n’ont pas de tuteur, de conseil judiciaire ou de curateur,
ub
jusqu’après leur majorité, leur émancipation ou la nomination
ép
Article 393
la
la condition arrive ;
ffi
O
104
5) lorsque le créancier s’est trouvé en fait dans
l’impossibilité d’agir, et, par exemple, dans le cas où, en raison
de la vacance des tribunaux ou d’une autre cause indépendante
de sa volonté, il n’a pu exercer son action dans le délai établi
pour la prescription.
Article 394
ne
La prescription n’a pas lieu à l’égard des droits résultant
n
d’un jugement passé en force de chose jugée.
ie
Article 395
n is
Néanmoins, en matière de lettres de change, la prescription
Tu
court même contre les mineurs et les incapables, sauf leur
ue
recours contre leurs tuteurs et curateurs.
liq
Article 396
ub
La prescription est interrompue :
ép
débiteur ;
ci
ffi
Article 397
im
pr
105
acte ayant date certaine ; s’il demande un délai pour payer ; s’il
fournit une caution ou une autre garantie ; s’il oppose la
compensation à la demande de paiement du créancier.
Article 398
Lorsque la prescription est valablement interrompue, le
temps écoulé jusqu’à l’acte interruptif n’est pas compté aux
ne
effets de la prescription, et un nouveau délai de prescription
n
commence à partir du moment où l’acte interruptif a cessé de
ie
produire son effet.
n is
Article 399 (Modifié par le décret du 15 septembre
Tu
1923).
ue
L’interruption de la prescription opérée par ou contre
liq
l’héritier apparent, produit ses effets à l’égard du véritable
ub
héritier.
ép
Article 401
lle
est expiré.
im
Article 402
pr
Im
106
Article 403
Se prescrivent par une année de trois cent soixante cinq jours :
1) l’action des marchands, fournisseurs, fabricants, à raison
des fournitures par eux faites;
2) celle des agriculteurs et producteurs de matières
premières pour les fournitures par eux faites, lorsqu’elles ont
ne
servi aux usages domestiques du débiteur et ce, à partir du jour
n
où les fournitures ont été faites ;
ie
3) celle des instituteurs, professeurs, maîtres de pensions
n is
publiques ou privées, pour les honoraires à eux dus par leurs
Tu
élèves, ainsi que pour les fournitures faites à ces derniers, à
partir de l’échéance du terme fixé pour le paiement de leurs
ue
honoraires ;
liq
4) celle des domestiques pour leurs gages, déboursés et
ub
autres prestations à eux dues, en vertu du louage des services,
ép
ainsi que celle des maîtres contre leurs serviteurs pour les
avances faîtes à ceux-ci à ce même titre ;
R
la
clients ;
ie
malades, à raison des soins par eux donnés auxdits malades et des
fournitures et déboursés faits pour ces derniers, à partir du jour où
les soins ont été donnés, où les fournitures ont été faites.
107
Article 404
Se prescrivent également par une année de trois cent
soixante-cinq jours :
1) les actions des médecins, chirurgiens, accoucheurs,
dentistes, vétérinaires, pour leurs visites et opérations, ainsi que
pour leurs fournitures et déboursés, à partir de la dernière visite
ne
ou opération ;
n
2) celles des pharmaciens pour les médicaments par eux
ie
fournis, à partir de la date de la fourniture ;
n is
3) celles des notaires, pour leurs honoraires et déboursés, à
Tu
partir du jour où ils ont remis à la partie les actes par eux
ue
dressés ;
liq
4) celles des mandataires ad litem pour les honoraires et
ub
déboursés, à partir du jugement définitif ou de la révocation du
ép
déboursés effectués ;
ffi
108
Article 405 (Abrogé par la loi n° 59-129 du 5 octobre
1959, portant promulgation du code de commerce).
Article 406
Se prescrivent, dans le même délai d’un an, toutes les
actions en faveur des entrepreneurs d’entrepôt et contre eux, à
raison des obligations dérivant du contrat d’entrepôt.
ne
En cas de perte totale de la chose, la prescription commence
n
à partir du jour où l’entreposeur a donné avis de la perte au
ie
déposant.
n is
Tu
Article 407
La prescription, dans les cas des articles 403 à 406 inclus, ci-
ue
dessus, a lieu, quoiqu’il y ait eu continuation de fournitures,
liq
livraisons, services et travaux.
ub
Article 408
ép
de chaque terme.
lle
Article 409
e
ci
administrations communales.
ie
er
Article 410
im
109
Lorsque le droit du créancier de la société échoit seulement
après la date de la publication, la prescription ne commence
qu’à partir de l’échéance.
Il n’est pas dérogé aux prescriptions plus brèves établies par
la loi en matière de société.
Article 411
ne
Se prescrivent par cinq ans les actions dérivant des lettres de
change et des chèques, à partir du jour de l’échéance de
n
ie
l’obligation ou du dernier jour du délai établi pour la
is
présentation au tiré des lettres tirées à vue.
n
Tu
Article 412
L’action en paiement d’un titre au porteur se prescrit, quant
ue
au capital, par quinze ans, à partir de l’échéance.
Article 413
liq
ub
Les greffiers et syndics ne répondent plus des livres de
ép
procédure.
de
Chapitre VIII
lle
e
Article 414
O
de s’en départir, dans les cas où la résolution est permise par la loi.
im
pr
Article 415
Im
La résiliation peut être tacite ; tel est le cas où, après une
vente conclue, les parties se restituent réciproquement la chose
et le prix.
110
Article 416
La résiliation est soumise, quant à sa validité, aux règles
générales des obligations contractuelles.
Les tuteurs, administrateurs et autres personnes agissant au
nom d’autrui ne peuvent résilier que dans les cas et avec les
formalités requises, pour les aliénations, par le mandat en vertu
ne
duquel ils agissent et lorsqu’il y a utilité pour les personnes au
n
nom desquelles ils agissent.
ie
is
Article 417
n
Tu
La résiliation ne peut avoir effet :
ue
1) si le corps certain qui a fait l’objet du contrat a péri, a été
liq
détérioré ou s’il a été dénaturé par le travail de l’homme;
ub
2) si les parties ne peuvent, pour toute autre cause, se
ép
Article 418
La résiliation remet les parties dans la situation où elles se
lle
Article 419
pr
Im
111
TITRE VIII
Chapitre premier
ne
Dispositions générales
n
ie
Article 420
n is
La preuve de l’obligation doit être faite par celui qui s’en
Tu
prévaut.
ue
Article 421
liq
Lorsque le demandeur a prouvé l’existence de l’obligation,
ub
celui qui affirme qu’elle est éteinte ou qu’elle ne lui est pas
ép
Article 422
la
de
déterminée.
e
ci
Article 423
ffi
O
Article 424
pr
Im
112
Article 425
Lorsque, dans un contrat non soumis à une forme
particulière, les parties sont expressément convenues de ne tenir
la convention comme définitive que lorsqu’elle aura été passée
en une forme déterminée, l’obligation n’existe que si elle a
revêtu la forme établie par les parties.
ne
Article 426
n
ie
La preuve de l’obligation ne peut être faite :
is
1) lorsqu’elle tendrait à établir l’existence d’une obligation
n
Tu
illicite ou pour laquelle la loi n’accorde aucune action ;
ue
2) lorsqu’elle tendrait à établir des faits non concluants ;
liq
Article 427 ub
Les moyens de preuve reconnus par la loi sont :
ép
1) l’aveu de la partie ;
R
3) la preuve testimoniale ;
4) la présomption ;
e lle
Article 428
er
im
113
Article 429
L’aveu judiciaire peut résulter du silence de la partie,
lorsque, formellement invitée par le juge à s’expliquer sur la
demande qui lui est opposée, elle persiste à ne pas répondre et
ne demande pas le délai pour ce faire.
Article 430
L’aveu extrajudiciaire est celui que la partie ne fait pas
ne
devant le juge. Il peut résulter de tout fait qui est incompatible
n
avec le droit que l’on réclame.
ie
is
La simple demande de transaction sur une réclamation ne
n
constitue pas aveu quant au fond du droit ; mais celui qui
Tu
accepte une libération ou remise sur le fond du droit est
ue
présumé avouer.
liq
Article 431 ub
L’aveu doit être fait en faveur d’une personne capable de
ép
Article 432
de
Article 433
ffi
leurs droits.
ie
114
Article 434
L’aveu judiciaire fait pleine foi contre son auteur, et contre
ses héritiers et ayants cause ; il n’a d’effet contre les tiers que
dans les cas exprimés par la loi.
Article 435
L’aveu d’un héritier ne fait pas foi contre les autres
ne
cohéritiers, il n’oblige l’héritier que pour sa part et jusqu’à
n
concurrence de sa part contributive.
ie
is
Article 436
n
Tu
Le mandat donné par la partie à son représentant d’avouer
une obligation fait pleine foi contre son auteur, même avant la
ue
déclaration du mandataire.
liq
Article 437
ub
L’aveu extrajudiciaire ne peut être prouvé par témoins toutes
ép
les fois qu’il s’agit d’une obligation pour laquelle la loi exige
R
Article 438
de
L’aveu ne peut être divisé contre celui qui l’a fait lorsqu’il
lle
l’aveu ;
ffi
O
115
L’aveu ne peut être révoqué, alors même que la partie
adverse n’en aurait pas pris acte.
Article 439
L’aveu ne peut faire foi :
1) lorsqu’il énonce un fait physiquement impossible, ou dont
le contraire est démontré par des preuves irrécusables ;
ne
2) lorsque celui en faveur duquel il est fait y contre dit
n
ie
formellement ;
is
n
3) lorsqu’il tend à établir une obligation ou un fait contraire
Tu
à la loi ou aux bonnes mœurs ou pour lequel la loi n’accorde
ue
aucune action ou à éluder une disposition positive de la loi ;
liq
4) lorsqu’une chose jugée est intervenue établissant le
ub
contraire de ce qui résulte de l’aveu.
ép
R
Article 440
de
Article 441
ffi
O
116
Parag. I. – Du titre authentique
Article 442
L’acte authentique est celui qui a été reçu avec les solennités
requises par des officiers publics ayant le droit d’instrumenter
dans le lieu où l’acte a été rédigé.
Article 443
ne
Sont également authentiques :
n
ie
1) les actes reçus officiellement par les juges, en leur
is
tribunal ;
n
2) les jugements rendus par les tribunaux tunisiens et
Tu
étrangers, en ce sens que ces derniers peuvent faire foi des faits
ue
qu’ils constatent, même avant d’avoir été rendus exécutoires.
liq
Article 444 ub
L’acte authentique fait pleine foi, même à l’égard des tiers et
ép
l’inscription de faux.
ci
Cette preuve peut être faite, tant par les parties que par les
ffi
O
Article 445
er
intervenues entre les parties, des causes qui y ont été énoncées
pr
117
Article 446
En cas de plainte en faux principal, l’exécution de l’acte
argué de faux sera suspendue par la mise en accusation ; tant
que la mise en accusation n’a pas été prononcée, ou en cas
d’inscription de faux faite incidemment, le tribunal pourra,
suivant les circonstances, suspendre provisoirement l’exécution
ne
de l’acte.
n
Article 447
ie
is
L’acte authentique portant l’attestation dite « témoignage de
n
Tu
surprise », est nul de plein droit et ne constitue même pas un
commencement de preuve.
ue
Est également nul et non avenu l’acte authentique portant
liq
une réserve ou protestation secrète, dite « el-hasterâa », ou
ub
«aidâa ».
ép
Article 448
R
la
Article 449
ie
118
Article 450
Les actes sous seing privé font foi de leur date, entre les
parties, leurs héritiers et leurs ayant cause à titre particulier,
agissant au nom de leur débiteur.
Ils n’ont de date contre les tiers que :
1) du jour où ils ont été enregistrés, soit en Tunisie, soit à
ne
l’étranger ;
n
ie
2) du jour ou l’acte a été déposé dans les mains d’un officier
is
public ;
n
Tu
3) si l’acte est souscrit, soit comme partie, soit comme
témoin, par une personne décédée ou réduite à l’impossibilité
ue
physique d’écrire, du jour du décès ou de l’impossibilité
reconnue ;
liq
ub
4) de la date du visa ou de la légalisation apposés sur l’acte
ép
soit à l’étranger ;
la
soit à l'étranger ;
e
absolument certaines.
O
Article 451
pr
Im
119
Article 452
L’acte sous seing privé peut être d’une autre main que celle
de la partie, pourvu qu’il soit signé par elle.
Article 453 (Paragraphe 2 ajouté par la loi n° 2000-57 du
13 juin 2000)
La signature doit être apposée de la propre main de la partie
ne
au bas de l’acte, un timbre ou cachet ne peuvent y suppléer et
n
sont considérés comme non apposés.
ie
is
La signature consiste à opposer de la propre main du
n
contractant un nom ou un signe spécial intégré à l’écrit auquel il
Tu
se rapporte. Lorsque la signature est électronique, elle consiste
ue
en l’utilisation d’un procédé d’identification fiable garantissant
liq
le lien entre ladite signature et le document électronique auquel
ub
elle se rattache.
ép
cas de besoin.
O
Article 454
pr
Im
120
Article 455
Le télégramme fait preuve comme écriture privée, lorsque
l’original porte la signature de la personne qui l’a expédié, ou
s’il est prouvé que l’original a été remis au bureau du télégraphe
par cette personne bien qu’elle ne l’ait pas signé elle-même.
La date des télégrammes fait foi, jusqu’à preuve du
ne
contraire, du jour et de l’heure où ils ont été remis ou expédiés
n
au bureau du télégraphe.
ie
is
Article 456
n
Tu
Le télégramme a date certaine lorsque l’expéditeur a eu soin
ue
de s’en faire délivrer copie certifiée par le bureau de départ,
indiquant le jour et l’heure du dépôt.
liq
ub
Article 457
ép
télégraphiques.
e
ci
Article 458
ffi
O
121
Article 459
Dans le cas où la partie désavoue son écriture ou sa signature,
et dans le cas où ses héritiers ou ayants cause déclarent ne point les
connaître, la vérification en est ordonnée ; le tribunal pourra y
procéder lui-même ou y faire procéder par expert.
Article 460
La partie qui a avoué son écriture ou sa signature ne perd
ne
point le droit d’opposer à l’acte tous les autres moyens de fond
n
et de forme qui peuvent lui appartenir.
ie
n is
Parag. III. – Des autres écritures pouvant constituer une
Tu
preuve littérale
ue
Article 461
Lorsque les livres des marchands portent l’annotation ou la
liq
reconnaissance écrite de l’autre partie, ou correspondent à un
ub
double qui se trouve entre les mains de cette dernière, ils
ép
Article 462
la
commettant lui-même.
e
ci
Article 463
ffi
122
Article 464
La communication a lieu de la manière établie entre les
parties, et, si elles ne peuvent s’accorder, moyennant le dépôt au
greffe du tribunal.
Article 465
Le tribunal peut, au cours d’une instance, ordonner d’office
ne
la représentation des livres de commerce et de tous autres, des
n
lettres ou télégrammes de l’une des parties ou de toutes les
ie
deux, à l’effet, soit d’en extraire ce qui concerne le différend,
n is
soit d’en examiner la régularité. Il peut également ordonner aux
Tu
mêmes effets la représentation du livre-journal du médiateur qui
a traité l’affaire.
ue
liq
Dans le cas où la communication à l’autre partie est
ub
nécessaire, celle-ci ne pourra examiner que les annotations
relatives au litige en la partie qui sera déterminée par le juge.
ép
l’extrait peut être fait soit par le greffier, soit par un notaire.
e
Article 466
ci
ffi
Article 467
im
pr
123
Article 468
Les registres et papiers domestiques tels que les lettres, notes
et papiers volants, écrits de la main de la partie qui les invoque
ou signés par elle, ne font pas foi en faveur de celui qui les a
écrits.
Ils font foi contre lui :
ne
1) dans tous les cas où ils énoncent formellement un
n
paiement reçu par le créancier ou un autre mode de libération ;
ie
is
2) lorsqu’ils contiennent la mention expresse que la note a
n
Tu
été faite pour suppléer le défaut de titre en faveur de celui qui
est y dénommé.
ue
Article 469
liq
ub
La mention de la libération apposée sur le titre par le
ép
créancier, bien que non signée ni datée, fait foi contre lui, sauf
la preuve contraire.
R
la
dans les pays où les copies ont été faites ou lorsqu’elles sont
ie
à l’original.
Im
124
Article 471 (Modifié par la loi n° 2000-57 du 13 juin
2000)
Les copies des actes privés ou publics existant dans les
archives publiques, faites conformément aux règlements par
l’archiviste qui les a en dépôt, font foi au même titre que les
originaux. La même règle s’applique aux copies des actes
ne
transcrits sur les registres des tribunaux, lorsqu’elles sont
n
certifiées conformes à l’original ou lorsqu’elles ont été réalisées
ie
selon les procédés techniques prévus à l’article précédent.
n is
Les dispositions de l’alinéa précédent s’appliquent si une
Tu
partie ou un dépositaire des documents n’a pas gardé l’original
ue
de l’acte et présente une copie qui en est la reproduction fidèle
liq
et durable. ub
Est réputée une copie fidèle et durable, toute reproduction de
ép
Article 472
lle
125
Section III - De la preuve testimoniale
ne
peuvent être prouvés par témoins, il doit en être passé un acte
n
authentique ou sous seing privé.
ie
is
Article 474 (Modifié par la loi n° 2000-57 du 13 juin
n
2000).
Tu
Il n’est reçu entre les parties aucune preuve par témoins
ue
contre et outre le contenu des actes, et encore qu’il s’agisse
liq
d’une somme ou valeur inférieure à trois mille dinars.
ub
Cette règle reçoit exception quant il s’agit de prouver des
ép
2000).
im
pr
126
Article 477
Les règles ci-dessus reçoivent exception lorsqu’il existe un
commencement de preuve par écrit. On appelle ainsi tout écrit
qui rend vraisemblable le fait allégué, et qui émane de celui
auquel on l’oppose, de son auteur, ou de celui qui le représente.
Est réputé émanant de la partie, tout acte dressé à sa requête par
ne
un officier public compétent, dans la forme voulue pour faire
n
foi, ainsi que les dires des parties consignés dans un acte ou
ie
décision judiciaire réguliers en la forme.
n is
Article 478
Tu
La preuve testimoniale est recevable, par exception aux
ue
dispositions ci-dessus :
liq
ub
1) toutes les fois que la partie a perdu le titre qui constituait
la preuve littérale de l’obligation ou de la libération en
ép
127
Section IV - Des présomptions
Article 479
Les présomptions sont des indices au moyen desquels la loi
ou le juge établit l’existence de certains faits inconnus.
ne
Article 480
n
ie
La présomption légale est celle qui est attachée par la loi à
is
certains actes ou à certains faits. Tels sont :
n
Tu
1) les actes que la loi déclare nuls d’après leurs seules
ue
qualités comme présumés faits en fraude de ses dispositions;
liq
2) les cas dans lesquels la loi déclare que l’obligation ou la
ub
libération résultent de certaines circonstances déterminées,
ép
Article 481
de
128
Article 482
L’autorité de la chose jugée ne s’attache pas :
1) aux jugements des tribunaux frappés d’appel, lorsqu’ils en
sont susceptibles ;
2) aux jugements des tribunaux étrangers tant qu’ils n’ont
pas été rendus exécutoires par les tribunaux tunisiens;
ne
3) aux ordonnances et jugements interlocutoires ou
n
ie
préparatoires rendus au cours de l’instance lorsqu’ils ne
is
renferment aucune disposition sur le fond des droits en litige.
n
Tu
Article 483
ue
L’exception de la chose jugée doit être opposée par la partie
qui à intérêt à l’invoquer ; elle ne peut être suppléée d’office par
le juge.
liq
ub
Article 484
ép
R
principale ;
O
partie du juge.
im
Article 485
pr
129
Parag. II. – Des présomptions qui ne sont pas établies par la loi
Article 486
Les présomptions qui ne sont pas établies par la loi sont
remises à la prudence du tribunal ; il ne doit admettre que des
présomptions graves et précises ou bien nombreuses et
concordantes ; la preuve contraire sera de droit et elle pourra
être faite par tous moyens.
n ne
Article 487
ie
Les présomptions même graves, précises et concordantes ne
n is
seront admises que si elles sont confirmées par serment de la
Tu
partie qui les invoque.
ue
Article 488
liq
Celui qui possède de bonne foi une chose mobilière ou un
ub
ensemble de meubles est présumé avoir acquis cette chose
régulièrement et d’une manière valable sauf à celui qui allègue
ép
le contraire à le prouver.
R
Article 489
e
ci
Entre deux parties qui sont également de bonne foi, celle qui
ffi
Article 490
im
130
Article 491
Lorsque les choses sont représentées par des certificats de
dépôt, des lettres de voiture ou autres titres analogues, celui qui
a la possession des choses est préféré à celui qui est nanti du
titre, si les deux parties étaient également de bonne foi au
moment où elles ont acquis la possession.
n ne
ie
Section V – Du serment
is
Article 492
n
Tu
Le serment est de deux espèces :
ue
1) celui qu’une partie défère à l’autre pour en faire
liq
dépendre la décision de la cause. Il est appelé décisoire ;
ub
2) celui qui est déféré d’office par les juges à l’une ou à
ép
Article 493
la
par procureur.
lle
Article 494
e
ci
établies par la loi pour les aliénations des biens des mineurs et
er
im
131
Article 495
Le serment doit toujours être prêté à la mosquée, le vendredi
ou dans tout autre lieu religieux qui sera indiqué par la partie
qui le défère et conformément au culte de la partie.
Si le lieu où le serment doit être prêté est éloigné de plus de
trois mille du lieu où siège le tribunal, la partie à laquelle le
ne
serment est déféré pourra refuser de s’y rendre.
n
ie
Article 496
n is
La partie, qui refuse de prêter serment dans le lieu indiqué,
Tu
est censée avoir refusé le serment.
ue
Prag. I. – Du serment décisoire
Article 497 liq
ub
ép
Article 498
elle
Article 499
pr
Im
132
Article 500
Il ne peut être déféré :
1) sur un fait criminel, lorsque l’accusé veut le référer au
demandeur ;
2) sur une convention pour laquelle la loi exige l’acte
authentique ou la transcription ;
ne
3) contre un fait qu’un acte authentique déclare avoir eu lieu
n
ie
en présence de l’officier public qui l’a reçu ;
is
4) pour établir une obligation à laquelle la loi refuse l’action
n
Tu
en justice pour des raisons d’ordre public ou de morale ;
ue
5) sur un fait qui a été déjà écarté par un jugement passé en
force de chose jugée ;
liq
ub
6) dans le cas où le serment aurait, d’après les circonstances,
ép
Article 501
la
déféré.
lle
Article 502
e
Article 503
ie
133
Article 504
La partie qui a déféré ou référé le serment ne peut plus se
rétracter, lorsque l’adversaire a déclaré qu’il est prêt à faire ce
serment.
Article 505
La délation du serment par la partie suppose la renonciation
ne
à tout autre moyen. Aucune preuve ne peut être admise contre le
n
ie
serment, sauf les poursuites pénales en cas de faux serment.
is
Article 506
n
Tu
Le serment n’a aucun effet lorsqu’on justifie que c’est par la
ue
violence ou le dol de l’autre partie qu’on a été amené à la prêter.
liq
Article 507 ub
Le serment prêté ou refusé ne forme preuve qu’au profit de
ép
Article 508
ci
ffi
Le serment supplétoire peut être déféré, soit sur un fait qui est
im
Article 509
Im
134
Article 510
Lorsque l’action est dirigée contre un absent, contre la
succession du débiteur, contre un mineur ou autre incapable, le
juge doit toujours déférer le serment au demandeur, à peine de
nullité du jugement. Il est permis, toutefois, de transiger sur ce
serment.
Article 511
ne
Chacune des parties a le droit de démontrer la fausseté du
n
ie
serment déféré d’office à son adversaire. Elle perd ce droit :
is
1) lorsqu’un jugement passé en force de chose jugée est
n
Tu
intervenu sur ce serment ;
2) si elle a formellement acquiescé au jugement qui a
ue
ordonné la prestation du serment ; le simple défaut de
liq
protestation ou de réserve ne vaut pas acquiescement.
ub
Article 512
ép
Chapitre II
ffi
O
Article 513
Lorsque les termes de l’acte sont formels, il n’y a pas lieu à
rechercher quelle a été la volonté de son auteur.
135
Article 514
Il y a lieu à interprétation :
1) lorsque les termes employés ne sont pas conciliables avec
le but évident qu’on a eu en vue en rédigeant l’acte ;
2) lorsque les termes employés ne sont pas clairs par eux
mêmes, ou expriment incomplètement la volonté de leur auteur;
n ne
3) lorsque l’incertitude résulte du rapprochement des
ie
différentes clauses de l’acte, qui fait naître des doutes sur la
n is
portée de ces clauses.
Tu
Article 515
ue
Lorsqu’il y a lieu à interprétation, on doit rechercher qu’elle
liq
a été la volonté des parties, sans s’arrêter au sens littéral des
ub
termes, ou à la construction des phrases.
ép
Article 516
R
Article 517
e lle
Les clauses des actes doivent être interprétées les unes par
ci
Article 518
im
pr
deux sens, on doit plutôt l’entendre dans celui avec lequel elle
peut avoir quelque effet, que dans le sens avec lequel elle n’en
aurait aucun.
136
Article 519
Les termes employés doivent être entendus selon leur sens
propre et leur acceptation usuelle dans le lieu où l’acte a été fait,
à moins qu’il ne soit justifié qu’on a voulu les employer dans
une acceptation particulière. Lorsqu’un mot a une acceptation
technique usuelle, c’est dans cette signification qu’on est censé
ne
l’avoir employé.
n
ie
Article 520
is
La qualification venant à la suite d’une énumération
n
Tu
s’applique à tout ce qui précède, comme dans la phrase suivante :
« Je donne à mes enfants et à mes petits-enfants mâles », à moins
ue
qu’il ne résulte clairement que l’attribut ne peut s’appliquer qu’à
liq
ce qui le précède immédiatement. Lorsque les deux parties de la
ub
phrase sont reliées par la particule «ensuite», l’attribut s’applique
ép
à ce qui le suit.
R
Article 521
e lle
Article 522
ie
137
Article 523
Lorsque deux actions sont ouvertes à une personne à raison
de la même cause, le choix de l’une de ces actions ne saurait
être considéré comme une renonciation à l’autre.
Article 524
Lorsque dans un acte, on a exprimé un cas pour l’explication de
ne
l’obligation, on n’est pas censé avoir voulu par là restreindre
n
l’étendue que l’engagement reçoit de droit aux cas non exprimés.
ie
is
Article 525
n
Tu
Lorsqu’il s’agit de choses indivisibles, la mention de la
partie équivaut à la mention du tout. Ainsi la renonciation
ue
partielle à l’exercice du droit de chefâa vaut renonciation totale.
Article 526
liq
ub
Lorsque, dans une obligation, la somme, mesure ou quantité,
ép
Article 527
lle
Article 528
im
pr
138
Article 529
Dans le doute, l’obligation s’interprète dans le sens le plus
favorable à l’obligé, mais à la charge par celui-ci de prêter
serment à l’appui de ses déclarations.
Article 530
ne
Quelques généraux que soient les termes dans lesquels un
n
acte est conçu, il ne comprend que les choses sur lesquelles il
ie
paraît que les parties se sont proposé de contracter, ou de
n is
s’obliger.
Tu
Article 531
ue
Lorsqu’une interprétation, soit au propre, soit au figuré, ne
liq
donne pas un sens raisonnable et conforme à la loi, la clause est
ub
non avenue.
ép
Article 532
de
législateur.
ffi
O
Article 533
ie
er
Article 534
Im
139
Article 535
Lorsqu’un cas ne peut être décidé par une disposition précise
de la loi, on aura égard aux dispositions qui régissent les cas
semblables ou des matières analogues ; si la solution est encore
douteuse, on décidera d’après les règles générales de droit.
Article 536
ne
Ce que la loi prescrit en vu d’un motif déterminé doit
s’appliquer toutes les fois que le même motif existe.
n
ie
Article 537
n is
Ce que la loi permet en vu d’un motif déterminé cesse d’être
Tu
permis lorsque ce motif n’existe plus.
ue
Article 538
liq
Ce que la loi défend pour un motif déterminé cesse d’être
ub
défendu lorsque ce motif n’existe plus.
ép
Article 539
R
Article 540
Les lois restrictives et celles qui font exception aux lois
lle
Article 541
O
Article 542
pr
140
Article 543
La coutume et l’usage ne seraient prévaloir contre la loi,
lorsqu’elle est formelle.
Article 544
Celui qui invoque l’usage doit en justifier l’existence :
l’usage ne peut être invoqué que s’il est général ou dominant et
ne
s’il n’a rien de contraire à l’ordre public et aux bonnes mœurs.
n
ie
Article 545
n is
Lorsque la loi a été publiée et que le délai fixé pour sa mise
Tu
à exécution est écoulé, l’ignorance de ladite loi n’excuse pas
ue
lorsqu’il s’agit d’un fait illicite ou de ce qui est notoire aux plus
liq
illettrés. ub
Article 546
ép
être préféré.
la
Article 547
de
expressément.
e
ci
Article 548
ffi
Article 549
er
Article 550
Celui qui peut le plus peut le moins.
141
Article 551
Nul ne peut conférer à autrui plus de droits qu’il n’en a lui
même.
Article 552
Nul ne peut donner gratuitement s’il est insolvable.
ne
Article 553
n
Le créancier passe avant l’héritier, et il n’y a pas d’hérédité
ie
is
qu’après l’acquittement des dettes.
n
Tu
Article 554
ue
Celui qui a les avantages a les charges et les risques.
liq
Article 555 ub
Celui qui a subit un dommage injuste n’est pas autorisé par
ép
Article 556
la
Article 557
elle
Article 558
ie
er
pas prouvé.
pr
Article 559
Im
142
Article 560
En principe, chacun est présumé libre de toute obligation
jusqu’à preuve du contraire.
Article 561
Toute obligation est présumée pure et simple et celui qui
soutient le contraire doit le prouver.
ne
Article 562
n
ie
Tout état de droit ou de fait est présumé persévérer le même
is
qu’à l’origine et celui qui soutient qu’il a été modifié doit le
n
Tu
prouver.
ue
Article 563
liq
Les dispositions établies dans les articles qui précèdent ne
ub
dérogent pas aux règles spéciales énoncées dans les titres
relatifs aux contrats particuliers.
ép
R
la
de
lle
e
ci
ffi
O
ie
er
im
pr
Im
143
Im
pr
im
er
ie
O
ffi
ci
elle
de
la
R
ép
ub
liq
ue
Tu
nis
ie
nne
LIVRE II
ne
QUI S’Y RATTACHENT
n
ie
is
TITRE PREMIER
n
Tu
DE LA VENTE
ue
Chapitre premier
liq
ub
De la vente en général
ép
R
la vente
de
Article 564
lle
Article 565
ie
er
est régie par les dispositions de l’article 354, lorsqu'elle est faite
pr
145
La vente faite par le malade à un non successible est régie
par les dispositions de l’article 355.
Article 566
Les magistrats, greffiers, avocats, mandataires ad litem ne
peuvent ni par eux-mêmes, ni par personne interposée, et à
peine de nullité, se rendre acquéreurs ou cessionnaires, à
ne
quelque titre que ce soit, en tout ou en partie, des droits litigieux
n
qui sont de la compétence des tribunaux dans le ressort desquels
ie
ils exercent leurs fonctions.
n is
La vente en ce cas est nulle de plein droit ; la nullité en devra
Tu
être prononcée à la requête de tout intéressé et même d’office.
ue
Article 567
liq
Les magistrats, greffiers, notaires, avocats, mandataires ad
ub
litem et fonctionnaires de l’Etat, ne peuvent se rendre
ép
Article 568
lle
146
Article 569
Les courtiers et experts ne peuvent se rendre acquéreurs, ni par
eux-même, ni par personne interposée, des biens meubles ou
immeubles dont la vente ou estimation leur a été confiée, à peine
de nullité qui pourra être prononcée, ainsi que des dommages.
Article 570
ne
Sont réputées personnes interposées, dans les cas prévus aux
articles 566 à 569 ci-dessus, la femme et les enfants, même
n
ie
majeurs, des personnes qui y sont dénommées.
is
Article 571
n
Tu
Est nulle la vente des choses qui, par la nature ou à raison
des circonstances, ne sont pas susceptibles d’être livrées à
ue
l’acheteur ; par exemple, le poisson dans l’eau, l’oiseau dans
liq
l’air, l’animal qui s’est échappé. ub
Article 572
ép
maître.
ie
Article 573
er
147
Article 574
Est nulle la vente d’une chose inexistante, telle que des fruits
en germe ou dont l’existence est aléatoire, par exemple le
produit à naître d’un animal, une récolte non encore sortie de
terre.
Est valable, néanmoins, la vente sur pied des fruits et autres
ne
produits naturels déjà nés et même avant leur maturité.
n
Article 575
ie
is
Est nulle entre musulmans la vente de choses déclarées
n
impures par la loi religieuse, sauf les objets dont elle a autorisé
Tu
le commerce, tels que les engrais animaux pour les besoins de
l’agriculture.
ue
liq
Article 576 ub
La vente de la chose d’autrui est valable :
ép
1) si le maître la ratifie ;
R
Article 577
ie
er
148
Article 578
La vente des mines, carrières, gisement et autres dépôts
naltures enfouis dans le sol ou affleurant à la surface, est
soumise à des règlements particuliers.
Article 579
ne
Le prix de la vente doit être déterminé. On ne peut en
rapporter la détermination à un tiers ni acheter au prix payé par
n
ie
un tiers, à moins que le prix ne soit connu des contractants. On
is
peut, cependant, s’en référer au prix fixé dans une mercuriale,
n
Tu
ou tarif déterminé, ou à la moyenne des prix du marché,
lorsqu’il s’agit de marchandises dont le prix ne subit pas de
ue
variations. Lorsque ce prix est variable, les contractants sont
liq
présumés s’en être référés à la moyenne des prix pratiqués.
ub
ép
R
Article 580
de
acheter, et qu’ils sont d’accord sur la chose, sur le prix et sur les
ci
doit être faite par écriture ayant date certaine, d’après la loi, et
Im
elle n’a d’effet, au regard des tiers, que si elle est enregistrée à
la recette des finances, sous réserve des dispositions spéciales
aux immeubles immatriculés.
149
Article 582
Lorsque la vente a été faite en bloc, le contrat est parfait dès
que les parties sont convenues de l’objet et du prix et des autres
clauses du contrat, quoique les choses qui en font l’objet n’aient
pas encore été pesées, comptées, mesurées ou jaugées.
La vente en bloc est celle qui a pour objet un ensemble de
choses à un seul et même prix, sans égard au nombre, au poids
ne
ou à la mesure, si ce n’est à l’effet de déterminer le prix total.
n
ie
is
Chapitre II
n
Tu
Des effets de la vente
ue
Section première - Des effets de la vente en général
liq
ub
Article 583
ép
parties.
la
Article 584
de
contraires des parties. Cette disposition n’a pas lieu dans les
ffi
O
Article 585
er
150
Article 586
Lorsque la vente est faite à la mesure, à la jauge, au
compte, à l’essai, sur dégustation ou sur simple description,
tant que les choses n'ont pas été comptées, mesurées,
jaugées, essayées, dégustées ou examinées et agrées par
l’acheteur ou par son représentant, elles sont aux risques du
ne
vendeur, alors même qu’elles se trouveraient déjà au pouvoir
n
de l’acheteur.
ie
is
Article 587
n
Tu
Lorsque la vente est alternative avec détermination d’un
délai pour le choix, les risques ne sont à la charge de
ue
l’acquéreur qu’à partir de l’avènement de la condition, s’il
n’y a stipulation contraire.
liq
ub
Article 588
ép
R
Article 589
lle
Article 590
im
151
Section II - Des obligations du vendeur
Article 591
Le vendeur a deux obligations principales :
1) celle de délivrer la chose vendue ;
2) celle de la garantir.
n ne
Parag. I. - De la délivrance
ie
is
Article 592
n
La délivrance a lieu lorsque le vendeur ou son représentant
Tu
se dessaisit de la chose vendue et met l’acquéreur en mesure
ue
d’en prendre possession sans empêchement.
liq
Article 593
ub
La délivrance a lieu de différentes manières :
ép
152
Article 594
La délivrance des droits incorporels, par exemple un droit de
passage, se fait, soit par la remise des titres qui en constatent
l’existence, soit par l’usage que l’acquéreur en fait avec le
consentement du vendeur ; lorsque l’exercice du droit
incorporel comporte aussi la possession d’une chose, le vendeur
est tenu de mettre l’acquéreur à même d’en prendre possession
ne
sans obstacle.
n
ie
Article 595
is
La délivrance doit se faire au lieu où la chose vendue se
n
Tu
trouvait au moment du contrat, s’il n’en a été autrement
convenu.
ue
Si l’acte de vente porte que la chose se trouve dans un lieu
liq
autre que celui où elle se trouve réellement, le vendeur sera tenu
ub
de transporter la chose à l’endroit désigné, si l’acheteur l’exige.
ép
Article 596
R
Article 597
e
ou par l’usage.
ie
Article 598
er
153
Article 599
Lorsque plusieurs choses ont été vendues en bloc, le vendeur
a le droit de retenir la totalité des choses vendues, jusqu’au
paiement de la totalité du prix, alors même que le prix de
chaque objet aurait été établi séparément.
Article 600
ne
Le vendeur ne peut refuser de livrer la chose vendue :
n
1) s’il a autorisé un tiers à toucher le prix ou le solde restant
ie
is
dû sur le prix ;
n
2) ou s’il a accepté une délégation sur un tiers pour le
Tu
paiement du prix ou du solde restant dû sur le prix ;
ue
3) si, après le contrat, il a accordé un terme pour payer.
Article 601
liq
ub
Le vendeur n’est pas tenu de délivrer la chose vendue, quand
ép
vendeur ;
lle
perdre le prix.
ffi
O
Article 602
ie
Article 603
Im
154
Sont aussi à la charge du vendeur, lorsqu’il s’agit d’un droit
incorporel, les frais des actes nécessaires pour constituer ou
transmettre ce droit.
Le tout, sauf les usages des locaux et les conventions des
parties.
Article 604
ne
Les frais de courtage sont à la charge du vendeur, lorsque le
n
courtier a conclu lui-même la vente, sauf les usages locaux et
ie
les stipulations des parties.
n is
Article 605
Tu
Les frais d’enlèvement et de réception de la chose vendue,
ue
ainsi que ceux du paiement du prix, de change, et d’actes de
liq
notaire, d’enregistrement et de timbre, pour ce qui concerne
ub
l’acte d’achat, sont à la charge de l’acheteur. Sont également à
sa charge les frais d’emballage, de chargement et de transport.
ép
de la chose.
de
Article 606
e
ci
en charger l’état.
ie
Article 607
er
im
155
Lorsque l’objet de la vente est une chose fongible, le
vendeur sera tenu de délivrer une chose semblable en qualité et
quantité à celle qui a fait l’objet du contrat, le tout sauf le droit
de l’acheteur à de plus amples dommages, si le cas y échet.
Article 608
Si la chose vendue est détériorée ou détruite avant la
ne
délivrance par le fait de l’acheteur, ou par sa faute, celui-ci sera
n
tenu de recevoir la chose en l’état où elle se trouve et de payer
ie
is
le prix par entier.
n
Tu
Article 609
ue
Tous les fruits et accroissement de la chose, tant civils que
naturels, appartiennent à l’acquéreur depuis le moment où la
liq
vente est parfaite, et doivent lui être délivrés avec elle, s’il n’y a
ub
convention contraire.
ép
R
Article 610
la
après.
ci
ffi
Article 611
O
des plantations qui s’y trouvent, celle des récoltes qui n’ont pas
er
156
Article 612
La vente d’un édifice comprend celle du sol qui le soutient,
et des accessoires fixes et immobilisés, tels que les portes,
fenêtres, clefs faisant partie des serrures, moulins, escaliers ou
armoires fixes, tuyaux servant à la conduite des eaux, poutres et
fourneaux fixés au mur.
ne
Elle ne comprend pas les objets mobiles, que l’on peut
n
enlever sans dommage, les matériaux réunis pour faire des
ie
is
réparations, et ceux qui ont été séparés de l’édifice pour être
n
remplacés.
Tu
Article 613
ue
La vente d’un immeuble comprend aussi les plans, devis,
liq
titres et documents relatifs à la propriété. Lorsque les titres
ub
relatifs à la propriété se rapportent aussi à d’autres objets non
ép
Article 614
de
l’héritage vendu.
e
Article 615
ci
ffi
157
Article 616
La vente d’une coupe ou récolte ne comprend pas celle du
regain, lorsqu’il s’agit de produits qui repoussent après une
première coupe ou récolte, tels que le trèfle, la luzerne, le
sainfoin. La vente de légumes, de fleurs, de fruits, comprend les
légumes, les fruits et les fleurs sur pied, ainsi que ceux qui
mûrissent ou éclosent après la vente et qui en sont considérés
ne
comme accessoires et non comme un regain.
n
Article 617
ie
is
La vente d’un animal comprend :
n
1) celle du petit qu’il allaite ;
Tu
2) celle de la laine ou du poil prêt pour la tonte.
ue
Article 618
liq
La vente des arbres comprend le sol qui les porte, ainsi que
ub
les fruits non noués.
ép
stipulation contraire.
la
Article 619
de
Article 620
ie
158
Il ne comprend pas, sauf les conventions des parties, ce qui
est purement personnel au vendeur, tels que ses diplômes,
patentes, médailles, certificats, titres scientifiques, ainsi que sa
signature ou griffe ; lorsque l’enseigne est nominative,
l’acquéreur ou successeur doit ajouter une indication précisant
le fait de la cession.
Article 621
ne
La vente d’une marchandise comprend l’emballage, les
n
ie
enveloppes, les marques et estampilles extérieures et autres
is
objets destinés à la protéger ou à en garantir l’authenticité.
n
Tu
Article 622
Les valeurs ou objets précieux trouvés à l’intérieur d’un
ue
objet mobilier ne sont pas réputés compris dans la vente, s’il
n’y a stipulation contraire.
liq
ub
Article 623
ép
en la payant à proportion.
im
pr
Article 624
Im
159
si elles ont été vendues en bloc et pour un prix unique, toute
différence en plus ou en moins annule la vente ;
si elles ont été vendues à tant par unité, la différence en plus
annule la vente,
si la différence est en moins, l’acheteur a le choix de résilier
la vente pour le tout, ou d’accepter la quantité livrée en la
ne
payant à proportion.
n
Article 625
ie
is
Lorsque la vente a pour objet des choses qui se vendent au
n
Tu
poids et à la mesure et ne peuvent se fractionner sans dommage,
entre autres des terres vendues à la mesure, on appliquera les
ue
règles suivantes :
liq
a) si la chose a été vendue tout entière pour un prix unique,
ub
l’excédent appartient à l’acheteur, sans que le vendeur ait le
ép
payant à proportion.
ffi
Article 626
O
ie
160
Article 627
Dans le cas où, suivant l’article précédent, il y a lieu à
augmentation de prix pour excédent de qualité ou de mesure,
l’acquéreur a le choix ou de se désister du contrat ou de fournir
le supplément de prix.
Article 628
n ne
Dans tous les cas ci-dessus, il sera tenu compte des tares et
ie
autres différences tolérées par l’usage commercial, s’il n’y a
n is
convention contraire.
Tu
Article 629
ue
L’action en résolution du contrat et celle en diminution ou en
liq
supplément de prix, dans les cas ci-dessus, doivent être
ub
intentées dans l’année, à partir de la date fixée par le contrat
ép
Article 630
e
ci
vices rédhibitoires).
pr
Im
161
A. - De l’obligation de garantir la jouissance et la paisible
possession (garantie pour cause d’éviction)
Article 631
L’obligation de garantir emporte pour le vendeur celle de
s’abstenir de tout acte ou réclamation qui tendrait à inquiéter
l’acheteur ou à le priver des avantages sur lesquels il avait droit
ne
de compter, d’après la destination de la chose vendue, et l’état
n
ie
dans lequel elle se trouvait au moment de la vente.
n is
Article 632
Tu
Le vendeur est également tenu de droit à garantir l’acquéreur
ue
de l’éviction qu’il souffre, en vertu d’un droit subsistant au
moment de la vente.
liq
ub
Il y a éviction :
ép
possession de la chose ;
la
un tiers détenteur ;
lle
délivrer.
ci
ffi
Article 633
O
sans elle.
pr
Im
162
Article 634
S’il s’agit de servitudes nécessaires et naturellement
inhérentes au fonds, telles, par exemple, que le droit de passage
sur un fonds enclavé, l’acheteur n’aurait de recours contre son
vendeur que dans le cas où celui-ci aurait garanti la complète
liberté du fonds.
ne
Article 635
n
ie
L’acheteur, actionné à raison de la chose vendue, est tenu, au
is
moment où le demandeur a produit ses preuves, de dénoncer la
n
Tu
demande en éviction à son vendeur. Le tribunal l'avertira à ce
moment qu'en suivant l'action en son nom personnel, il s'expose
ue
à perdre tout recours contre son auteur ; si, malgré cet
liq
avertissement, il préfère défendre directement à l'action, il
ub
perdra tout recours contre le vendeur.
ép
Article 636
R
garantie ;
O
ie
Article 637
im
pr
163
Article 638
Le vendeur de mauvaise foi devra rembourser à l'acquéreur
de bonne foi toutes les dépenses, même volontaires ou
d'agrément que celui-ci aurait faites.
Article 639
ne
Si la chose évincée se trouve avoir augmenté de valeur au
moment de l'éviction, même indépendamment du fait de
n
ie
l'acquéreur, la plus-value sera comprise dans le montant des
is
dommages-intérêts, s'il y a dol du vendeur.
n
Tu
Article 640
ue
En cas d'éviction partielle, mais de telle importance qu'elle
liq
vicie la chose vendue et que l'acheteur n'aurait pas achetée s'il
ub
avait pu la connaître, l'acheteur peut, à son choix, se faire
ép
Article 641
ci
ffi
réduction proportionnelle.
pr
Im
164
Article 642
Les parties peuvent convenir que le vendeur ne sera soumis
à aucune garantie.
Cette clause n'a cependant pour effet que d’affranchir le
vendeur des dommages-intérêts, mais ne peut le libérer de
l'obligation de restituer, en tout ou en partie, le prix qu'il a reçu,
ne
si l'éviction s'accomplit.
n
La stipulation de non-garantie n'a aucun effet :
ie
is
1) si l'éviction se fonde sur un fait qui est personnel au
n
vendeur lui-même;
Tu
2) lorsqu'il y a dol du vendeur, par exemple, lorsqu'il a
ue
sciemment vendu la chose d'autrui, ou lorsqu'il connaissait la
liq
cause de l'éviction et qu'il ne l'a pas déclarée.
ub
Dans ces deux cas, il devra, en outre, les dommages.
ép
Article 643
R
Article 644
e
imputable au vendeur ;
pr
Im
165
Article 645
Le vendeur, même appelé en cause en temps utile, n'est tenu
d'aucune garantie lorsque l'éviction a lieu par le dol ou la faute
de l'acquéreur, si cette faute a été la cause déterminante du
jugement qui a évincé ce dernier, et notamment :
a) lorsque l'acquéreur a laissé accomplir contre lui une
ne
prescription commencée du temps de son auteur, ou s'il néglige
n
lui-même d'accomplir une prescription déjà commencée par ce
ie
dernier ;
n is
b) si l'acquéreur laisse accomplir à son préjudice une
Tu
immatriculation à laquelle il aurait eu le temps de s'opposer,
ue
c) lorsque l'éviction se fonde sur un fait ou une cause
liq
personnelle à l'acquéreur.
ub
Article 646
ép
Article 647
O
166
Article 648
Cependant lorsqu'il s'agit de choses dont le véritable état ne
peut être connu qu'en les dénaturant, telles que des fruits en
coque, le vendeur ne répond des vices cachés que s'il s'y est
expressément engagé, ou si l'usage local lui impose cette
garantie.
ne
Article 649
n
Dans les ventes sur échantillon, le vendeur garantit
ie
l'existence des qualités de l'échantillon. Lorsque l'échantillon a
n is
péri ou s'est détérioré, l'acheteur est tenu de prouver que la
Tu
marchandise n'est pas conforme à l'échantillon.
ue
Article 650
liq
Le vendeur ne garantit que les vices qui existaient au
ub
moment de la vente, s'il s'agit d'un corps déterminé par son
individualité, ou au moment de la délivrance, s'il s'agit d'une
ép
description.
la
Article 651
de
Article 652
e
ci
dont celui-ci doit répondre, dans les sept jours qui suivront la
er
réception.
im
pr
167
vendue. Dans ce cas, les vices de la chose doivent être notifiés
au vendeur aussitôt après leur découverte ; à défaut, la chose est
censée acceptée. Le vendeur de mauvaise foi ne peut se
prévaloir de cette dernière réserve.
Article 653
L'acheteur doit, sans délai, faire constater l'état de la chose
ne
vendue par l'autorité judiciaire, ou par experts à ce autorisés,
n
contradictoirement avec l'autre partie ou son représentant s'ils
ie
sont sur les lieux. A défaut de constatation régulière, il sera tenu
is
de prouver que les vices existaient déjà au moment de la
n
Tu
réception. Cette vérification n'est pas requise lorsque la vente
est faite sur échantillon, dont l'identité n'est pas contestée.
ue
Si la marchandise provient d'un autre lieu, et si le vendeur
liq
n'a point de représentant au lieu de réception, l'acheteur est tenu
ub
de pouvoir provisoirement à la conservation de la chose.
ép
Article 654
O
Article 655
im
pr
168
Il aura droit aux dommages :
a) lorsque le vendeur connaissait les vices de la chose ou
l'absence des qualités par lui promises et n'a pas déclaré qu'il
vendait sans garantie : cette connaissance est toujours présumée
lorsque le vendeur est un marchand ou un artisan qui vend les
produits de l'art qu'il exerce ;
ne
b) lorsque le vendeur a déclaré que les vices n'existaient pas,
n
à moins qu'il ne s'agisse de vices qui ne se sont révélés qu'après
ie
is
la vente, ou que le vendeur pouvait ignorer de bonne foi ;
n
Tu
c) lorsque les qualités dont l’absence est constatée avaient
été expressément stipulées ou étaient requises par l’usage du
ue
commerce.
Article 656
liq
ub
ép
Article 657
O
169
Article 658
La résolution à cause du défaut de la chose principale s'étend
aussi aux accessoires, même lorsque le prix a été fixé
séparément.
Le vice de la chose accessoire ne résout pas la vente de la
chose principale.
ne
Article 659
n
ie
La diminution du prix se fait en établissant d'une part, la
is
valeur de la chose à l'état sain au moment du contrat, et, d'autre
n
part, la valeur qu'elle a en l'état où elle se trouve.
Tu
Lorsque la vente a pour objet plusieurs choses achetées en
ue
un lot unique l'évaluation se fait sur la base de la valeur de
liq
toutes les choses constituant le lot. ub
Article 660
ép
pas noués au moment de la vente, l'acheteur les fait siens s'il les
ie
fruits parvenus à leur maturité, encore qu'il ne les ait pas perçus.
im
170
2) de restituer le prix qu'il a reçu ainsi que les frais et loyaux
coûts du contrat ;
3) d'indemniser l'acheteur des pertes que la chose peut lui
avoir occasionnées, si le vendeur était en dol.
Article 661
L'acheteur n'a droit à aucune restitution, ni diminution de
ne
prix, s'il ne peut restituer la chose, dans les cas suivants :
n
ie
1) si la chose a péri par cas fortuit ou par la faute de
is
l'acheteur ou des personnes dont ce dernier doit répondre ;
n
Tu
2) si la chose a été volée ou soustraite à l'acheteur ;
ue
3) s'il a transformé la chose de manière qu'elle ne puisse plus
servir à sa destination primitive. Cependant, si le vice de la
liq
chose n'est apparu qu'au moment ou par suite de la
ub
manipulation, l'acheteur conserve son recours contre le vendeur.
ép
Article 662
R
Article 663
ci
ffi
171
Article 664
Lorsque la chose vendue et délivrée est atteinte d'un vice
rédhibitoire et qu'il survient un vice nouveau non imputable à
l'acheteur, celui-ci a le choix soit de garder la chose en exerçant
son recours tel que de droit du chef de l'ancien vice, soit de la
rendre au vendeur en subissant sur le prix qu'il a payé une
diminution proportionnelle au vice nouveau qui a surgi depuis
ne
la vente. Cependant, le vendeur peut offrir de reprendre la chose
n
en l'état où elle se trouve, en renonçant à toute compensation
ie
pour le vice qui a surgi ; dans ce cas, l'acheteur aura le choix
is
soit de retenir la chose dans l'état où elle se trouve, en renonçant
n
Tu
à un recours, soit de la restituer, sans payer d'indemnité.
Article 665
ue
Si le nouveau défaut vient à disparaître, le défaut antérieur à
liq
la délivrance fait renaître l'action rédhibitoire en faveur de
ub
l'acheteur.
ép
Article 666
R
Article 667
ci
Article 668
Im
172
Article 669
Le vendeur répond même des défauts que l'acheteur aurait
pu facilement connaître, s'il a déclaré qu'ils n'existaient pas.
Article 670
Le vendeur ne répond pas des vices de la chose, ou de
l'absence des qualités requises :
ne
1) s'il les a déclarés ;
n
ie
2) s'il a stipulé qu'il ne serait tenu d'aucune garantie.
n is
Article 671
Tu
L'action rédhibitoire s'éteint :
ue
1) si l'acheteur y a expressément renoncé après avoir eu
connaissance du vice de la chose;
liq
ub
2) si, depuis que le vice lui a été connu, il a vendu la chose
ép
servir après avoir connu le vice dont elle est affectée. Cette
de
Article 672
O
173
Ces délais peuvent être prorogés ou réduits d'un commun
accord par les parties. Les règles des articles 384 à 390
s'appliquent à la déchéance en matière d'action rédhibitoire.
Article 673
Le vendeur de mauvaise foi ne peut opposer les moyens de
prescription établis en l'article précédent, ni toute autre clause
ne
limitant sa garantie. Est de mauvaise foi, tout vendeur qui aurait
n
ie
employé des manœuvres dolosives pour créer ou dissimuler les
is
vices de la chose vendue.
n
Tu
Article 674
ue
L'action rédhibitoire n'a pas lieu dans les ventes faites par
liq
autorité de justice.
ub
ép
R
Article 675
de
Article 676
ie
er
la délivrance.
Les frais du paiement sont à la charge de l'acheteur.
174
Article 677
Néanmoins, dans les cas où il est d'usage que le paiement ait
lieu dans un certain délai, ou par échéances déterminées, les
parties sont censées avoir voulu se conformer à l'usage, si elles
n'ont expressément stipulé le contraire.
Article 678
ne
Lorsqu'un délai a été accordé pour le paiement du prix, le
n
ie
terme commence à courir de la conclusion du contrat, si les
is
parties n'ont pas établi une autre date.
n
Tu
Article 679
ue
L'acheteur est tenu de prendre livraison de la chose vendue,
liq
dans le lieu et à la date fixés par le contrat. A défaut de
ub
convention ou d'usage, il est tenu de la retirer immédiatement,
sauf le délai normalement nécessaire pour opérer le retirement.
ép
retirement de la totalité.
ie
Article 680
im
pr
175
Article 681
Le vendeur qui n'a pas accordé de délai peut aussi, à défaut
de paiement du prix, revendiquer les choses mobilières qui se
trouvent au pouvoir de l'acheteur, ou en arrêter la vente.
L'action en revendication n'est pas recevable après quinze jours,
à partir de la remise de la chose à l'acheteur. La revendication a
lieu, même si la chose vendue a été incorporée à une chose
ne
immobilière, et à l'encontre de tous tiers ayant des droits sur
n
ie
l'immeuble.
is
La revendication en cas de faillite est régie par les
n
Tu
dispositions spéciales à la faillite.
ue
Article 682
liq
L'acheteur qui est troublé ou qui se trouve en danger
ub
imminent et sérieux d'être troublé, en vertu d'un titre antérieur à
ép
danger d'éviction.
O
ie
Article 683
Im
176
Chapitre III
De quelques espèces particulières de vente
Section première - De la vente à réméré
(Les articles 684 à 699 inclus ont été abrogés par la loi
ne
n° 58-1 du 28 janvier 1958 relative à la prohibition des
transactions par contrats de vente à réméré, vente à livrer
n
ie
avec des prix et d’antichrèse).
n is
Tu
Section II - De la vente sous condition suspensive en faveur
ue
de l'une des parties (vente à option)
additionnelle.
lle
Article 701
e
ci
Article 702
im
pr
177
Article 703
La partie qui s'est réservé le droit d'option doit déclarer si
elle entend tenir le contrat ou s'en départir dans les délais
suivants :
a) pour les immeubles urbains et les fonds de terre, dans le
délai de trente jours à partir de la date du contrat ;
ne
b) pour les animaux domestiques et toutes les choses
mobilières, dans le délai de cinq jours.
n
ie
Les parties peuvent, toutefois, convenir d'un délai moindre ;
is
toute stipulation d'un délai supérieur est nulle et doit être réduite
n
Tu
aux délais ci-dessus.
ue
Article 704
liq
Le délai établi par les parties ou par la loi est de rigueur ; il
ub
ne peut être prorogé pas le tribunal même si la partie qui s'est
réservé la faculté d'opter n'a pas usé de son droit même pour
ép
Article 705
la
de
propriété.
ci
ffi
Article 706
O
Article 707
pr
Im
178
Article 708
L'acheteur perd le droit de refuser la chose par tout fait
impliquant l'intention de faire acte de propriétaire, et notamment :
a) s'il dispose de la chose par gage, vente, location ou pour
son usage personnel ;
b) s 'il la dégrade volontairement ;
ne
c) s 'il la transforme.
n
Au contraire, le vendeur est présumé avoir opté
ie
négativement et perd le droit d'exiger l'exécution de la vente
is
dans les cas ci-dessus.
n
Tu
Article 709
ue
Si la partie qui avait le droit d'opter meurt avant d'avoir choisi,
le droit d'option se transmet aux héritiers ; si elle perd la capacité
liq
de contracter, le tribunal nommera un curateur spécial qui devra
ub
agir de la manière la plus conforme aux intérêts de l'incapable.
ép
Article 710
R
s'évanouissent.
e
ci
Article 711
ffi
Les articles 712 à 717 inclus ont été abrogés par la loi
n° 58-1 du 28 janvier 1958.
179
TITRE II
DE L'ECHANGE
Article 718
L'échange est un contrat par lequel chacune des parties remet
ne
à l'autre, à titre de propriété, une chose mobilière ou
immobilière, ou un droit incorporel, contre une autre chose ou
n
ie
un autre droit de même nature ou de nature différente.
n is
Article 719
Tu
L'échange est parfait par le consentement des parties.
ue
Toutefois, lorsque l'échange a pour objet des immeubles ou
liq
autres objets susceptibles d'hypothèques, on appliquera les
ub
dispositions de l'article 581.
ép
Article 720
R
la
Article 721
O
ie
Article 722
pr
Im
180
Article 723
Lorsque l'échange a pour objet des immeubles ou des droits
immobiliers, la demande en résolution doit être annotée en
marge de l'inscription de l'acte d'échange, selon ce qui sera dit
au titre des hypothèques.
Article 724
ne
Les règles de la vente s'appliquent à l'échange dans la
n
mesure où le permet la nature de ce contrat.
ie
is
Article 725
n
Tu
L'échange des immeubles appartenant à des fondations
pieuses (habous) est soumis à des règlements particuliers.
ue
TITRE III liq
ub
ép
DU LOUAGE
R
Article 726
la
Chapitre premier
ci
ffi
Dispositions générales
ie
er
Article 727
im
pr
181
Article 728
Le louage de choses est parfait par le consentement des
parties sur la chose, sur le prix et sur les autres clauses dont
elles pourraient convenir dans le contrat.
Article 729
Néanmoins, les baux d’immeubles et de droits immobiliers
ne
doivent être constatés par écrit s’ils sont faits pour plus d’une
n
année. A défaut d’acte écrit, le bail est censé fait pour un temps
ie
indéterminé.
n is
Les baux d’immeubles excédant une année n’ont d’effet au
Tu
regard des tiers que s’ils sont enregistrés dans les conditions
ue
déterminées par la loi.
liq
Article 730 ub
Ceux qui n’ont sur la chose qu’un droit personnel d’usage et
ép
donner à louage.
la
Article 731
de
Article 732
ffi
O
Article 733
Im
182
Article 734
Le prix doit être déterminé ; il peut être établi soit en
numéraire, soit en produits, denrées, ou autres choses
mobilières, déterminés quant à la quotité et à la qualité ; Il peut
consister aussi en une portion ou part indivise des produits de la
chose louée.
ne
Dans les baux de biens ruraux, on peut stipuler que le
n
preneur, outre une somme déterminée en numéraire, ou une
ie
is
redevance en produits, sera tenu de faire certains travaux
n
déterminés considérés comme faisant partie du prix.
Tu
Article 735
ue
Les dispositions de l’article 579 s’appliquent au louage.
liq
ub
Article 736
ép
contrat ; s’il existe une taxe ou un tarif, elles sont censées s’être
rapportées au tarif ou à la taxe.
lle
Article 737
e
ci
Article 738
pr
Im
183
Section première - Des effets du louage de choses
Parag. I. – Des obligations du bailleur
Article 739
Le bailleur est tenu de deux obligations principales :
1) celle de délivrer au preneur la chose louée ;
ne
2) celle de la garantir.
n
ie
A - De la délivrance et de l’entretien de la chose louée.
is
Article 740
n
Tu
La délivrance de la chose louée est régie par les dispositions
établies pour la délivrance de la chose vendue.
ue
liq
Article 741 ub
Les frais de délivrance sont à la charge du bailleur.
ép
Article 742
lle
184
Article 743
Dans les baux d’immeubles, le preneur n’est tenu des
réparations locatives ou de menu entretien que s’il en est chargé
par le contrat ou par l’usage. Ce sont les réparations à faire:
1) aux pavés et carreaux des chambres lorsqu’il y en a
seulement quelques-uns de cassés ;
ne
2) aux vitres, à moins qu’elles ne soient cassées par la grêle
n
ie
ou autres accidents extraordinaires et de force majeure, qui
is
n’auraient pas été occasionnés par la faute du preneur ;
n
Tu
3) aux portes, croisées, planches de cloison ou de fermeture
de boutique, gonds, targettes et serrures ;
ue
liq
Le blanchiment des chambres, la restauration des peintures,
ub
le remplacement des papiers, les travaux à faire aux terrasses,
ép
Article 744
de
Article 745
O
Article 746
Im
185
B - de la garantie due au preneur
Article 747
La garantie que le bailleur doit au preneur a deux objets :
1) la jouissance et la possession paisible de la chose louée ;
2) l’éviction et les défauts de la chose.
ne
Cette garantie est due de plein droit quand même elle
n
n’aurait pas été stipulée. La bonne foi du bailleur n’empêche
ie
pas cette obligation.
n is
Tu
a) – De la garantie de jouissance
ue
Article 748
liq
L’obligation de garantie emporte pour le bailleur celle de
ub
s’abstenir de tout ce qui tendrait à troubler la possession du
ép
Article 749
ffi
O
186
Le bailleur est tenu de faire constater l’urgence des
réparations et d’en prévenir les locataires. Faute de quoi, il
pourra être tenu des dommages-intérêts, résultant du défaut
d’avis préalable.
Article 750
Le bailleur est également tenu de droit à garantir le preneur
du trouble ou de l’éviction qu’il souffre dans la totalité ou partie
ne
de la chose louée par suite d’une action concernant soit la
n
propriété, soit un droit réel sur la chose.
ie
is
Les articles 632, 633, 634, 635 s‘appliquent à ce cas.
n
Tu
Article 751
ue
Dans les cas prévus aux articles 748 et 750 ci-dessus, le
preneur pourra poursuivre la résolution du contrat ou demander
liq
une diminution du prix de louage, selon les cas.
ub
Les dispositions des articles 635, 640 à 643 inclus
ép
Article 752
la
de
Article 753
im
187
Article 754
Néanmoins, lorsque ces troubles de fait ont une telle
importance qu’ils privent le preneur de la jouissance de la chose
louée, le preneur peut demander une remise proportionnelle du
prix de louage.
Il est tenu de prouver, dans ce cas :
ne
a) que le trouble a eu lieu ;
n
ie
b) qu’il constituait un fait incompatible avec la continuation
is
de sa jouissance.
n
Tu
Article 755
ue
Lorsque la chose louée est soustraite au preneur par le fait du
prince ou pour cause d’utilité publique, le preneur pourra
liq
poursuivre la résolution du bail, et ne sera tenu de payer le prix
ub
qu’à proportion de sa jouissance. Cependant, si le fait du prince
ép
Article 756
ffi
O
188
Article 757
Les actions du preneur contre le bailleur à raison des articles
748 à 756 inclus se prescrivent par l’expiration du contrat de
louage.
b) – De la garantie des défauts de la chose louée
Article 758
ne
Le bailleur est tenu envers le preneur pour tous les vices et
n
ie
défauts de la chose louée qui en diminuent sensiblement la
is
jouissance, ou la rendent impropre à l’usage auquel elle était
n
Tu
destinée, d’après sa nature ou d’après le contrat. Il répond
également de l’absence des qualités expressément promises par
ue
lui, ou requises par la destination de la chose.
liq
Les défauts qui n’empêchent la jouissance de la chose louée
ub
ou ne la diminuent que d’une manière insignifiante ne donnent
ép
Article 759
de
Article 760
er
189
b) lorsque les vices ont été déclarés au preneur ;
c) lorsque le bailleur a stipulé qu’il ne serait tenu d’aucune
garantie.
Article 761
Néanmoins, si le vice de la chose louée est de nature à
compromettre sérieusement la santé ou la vie de ceux qui y
ne
habitent, le preneur aura toujours la faculté de demander la
n
résiliation, encore qu’il eût connu les vices au moment du
ie
contrat, ou qu’il eût renoncé expressément au droit de demander
is
la résiliation.
n
Tu
Article 762
ue
L’article 673 s’applique au louage.
liq
Article 763 ub
Lorsque, sans la faute d’aucun des contractants, la chose
ép
Article 764
e
ci
Article 765
pr
190
Article 766
Les actions du preneur contre le bailleur, à raison des articles
758, 764, 765, ne peuvent plus être utilement intentées à partir
du moment où le contrat de louage a pris fin.
ne
Article 767
n
Le preneur est tenu de deux obligations principales :
ie
is
a) de payer le prix de louage ;
n
b) de conserver la chose louée et d’en user sans excès ni
Tu
abus suivant sa destination naturelle, ou celle qui lui a été
ue
donnée par le contrat .
liq
Article 768 ub
Le preneur doit payer le prix au terme fixé par le contrat, ou,
ép
Article 769
e
non échus pour une période excédant une année, ne peut être
O
Article 770
im
191
Article 771
Le preneur est tenu de payer le prix par entier même si, par sa
faute ou pour une cause relative à sa personne, il n’a pu jouir de la
chose louée ou n’en a eu qu’une jouissance limitée, pourvu que le
bailleur ait tenu la chose à sa disposition, pendant le temps et dans
les conditions déterminés par le contrat ou par l’usage.
ne
Cependant, si le bailleur a disposé de la chose ou en a
autrement profité pendant le temps où le preneur n’en a pas
n
ie
joui, il devra faire état des avantages qu’il a retirés de la chose
is
en déduction de ce qui lui serait dû par le preneur.
n
Tu
Article 772
ue
Le preneur a le droit de sous-louer, et même de céder son
bail à un autre, en tout ou en partie, à moins que la défense de
liq
sous-louer ou de céder n’ait été exprimée ou en résulte de la
ub
nature de la chose . La défense de sous-louer doit être entendue
ép
Article 773
de
Article 774
ie
er
192
2) lorsque le bailleur a accepté formellement la sous-location
ou la cession, sans aucune réserve contre le preneur.
Article 775
Le sous-locataire est tenu directement envers le bailleur à
concurrence de ce qu’il doit lui-même au preneur principal au
moment de la sommation qui lui est faite ; il ne peut opposer les
ne
paiements anticipés faits au locataire principal, à moins :
n
1) que ces paiements ne soient conformes à l’usage local ;
ie
is
2) qu’ils soient constatés par acte ayant date certaine.
n
Tu
Article 776
Le bailleur a une action directe contre le sous-locataire, dans
ue
tous les cas où il l’aurait à l’encontre du preneur principal, sans
liq
préjudice de son recours contre ce dernier. Le preneur principal
ub
pourra toujours intervenir à l’instance. Le bailleur a également
ép
Article 777
de
Article 778
ie
er
193
Article 779
Le preneur doit restituer la chose à l’expiration du terme fixé ;
s’il la retient au-delà, il doit le prix de location à dire d’experts
pour le surplus de temps pendant lequel il l’a retenue ; il répond
de tous dommages survenus à la chose pendant ce temps, même
par cas fortuit : mais dans ce cas, il ne devra que les dommages
sans être tenu du loyer.
n ne
Article 780
ie
S’il a été fait un état des lieux ou une description de la chose
n is
entre le bailleur et le preneur, celui-ci doit rendre la chose telle
Tu
qu’il l'a reçue.
ue
Article 781
liq
S’il n’a pas été fait d’état des lieux ou de description de la
ub
chose, le preneur est présumé avoir reçu la chose en bon état.
ép
Article 782
R
chose causées par son fait, par sa faute ou par l’abus de la chose
de
Article 783
ffi
O
provenant :
er
à sa faute ;
Im
194
Article 784
La restitution de la chose louée doit être faite dans le lieu du
contrat ; les frais de restitution sont à la charge du preneur, s’il
n’y a convention ou usage contraire.
Article 785
Le preneur n’a pas le droit de retenir la chose louée, soit à
ne
raison des dépenses faites à la chose, soit du chef d’autres
n
créances qu’il pourrait avoir contre le bailleur.
ie
is
Article 786
n
Tu
Le bailleur est tenu de rembourser au preneur toutes les
impenses nécessaires faites pour la conservation de la chose,
ue
autres que les dépenses locatives. Il doit aussi rembourser les
liq
dépenses utiles faites sans autorisation jusqu’à concurrence de
ub
la valeur des matériaux ou plantations et de la main-d’œuvre,
sans égard à la plus-value acquise par le fonds.
ép
sans dommage.
lle
Article 787
e
la somme dépensée.
ie
Article 788
im
pr
195
Il a le droit de s’opposer au déplacement de ces objets en
recourant à l’autorité compétente. Il peut les revendiquer,
lorsqu’ils ont été déplacés à son insu ou malgré son opposition,
à l’effet de les replacer au lieu où ils se trouvaient, ou dans un
autre dépôt.
Le bailleur ne peut exercer ce droit de rétention ou de
revendication qu’à concurrence de la valeur nécessaire pour le
ne
garantir ; il n’a pas le droit de suite lorsque les choses qui se
n
trouvent encore sur les lieux suffisent pour assurer ses droits.
ie
is
Le droit de revendication ne peut être exercé après quinze
n
jours à partir de celui où le bailleur a eu connaissance du
Tu
déplacement.
ue
Le droit de rétention ou de revendication ne peut s’exercer :
liq
a) sur les choses qui ne peuvent faire l’objet d’une exécution
ub
mobilière ;
ép
Article 789
e
ci
prévues à l’article.775.
im
Article 790
pr
Im
196
Section II - De l'extinction du louage de choses
Article 791
Le louage de choses cesse de plein droit à l'expiration du
terme établi par les parties, sans qu'il soit nécessaire de donner
congé, s'il n'y a convention contraire ou sauf les dispositions
spéciales aux baux à ferme.
ne
Article 792
n
ie
Si aucun terme n'a été établie, le louage est censé fait à
is
l'année, au semestre, au mois, à la semaine ou au jour, selon que
n
Tu
le prix a été fixé à tant par an, par semestre, par mois, etc. ....,et
le contrat cesse à l'expiration de chacun de ces termes, sans qu'il
ue
soit nécessaire de donner congé, à moins d'usage contraire.
liq
Article 793 ub
Au cas où, à l'expiration du contrat, le preneur reste en
ép
Article 794
e
ci
contrat.
er
Article 795
im
pr
197
Article 796
La résolution a lieu en faveur du bailleur, sans préjudice des
dommages, si le cas y échet :
1) si le preneur emploie la chose louée à un autre usage que
celui auquel elle est destinée par sa nature ou par la convention ;
2) s'il la néglige de manière à causer à la chose un dommage
ne
notable ;
n
ie
3) s'il ne paie pas le prix échu du bail ou de la location.
n is
Article 797
Tu
Le bailleur ne peut résoudre la location, encore qu'il déclare
ue
vouloir occuper par lui-même la maison louée.
Article 798 liq
ub
ép
Article 799
e
ci
Article 800
im
198
Article 801
En cas d'éviction de la chose louée, l'évinçant a le choix ou
de maintenir les locations en cours ou de les résoudre ; mais il
devra, dans ce dernier cas, observer les délais établis pour les
congés, si le preneur est de bonne foi. Le preneur n'aura de
recours, pour les loyers et les indemnités à lui dus que contre le
ne
bailleur, s'il y a lieu.
n
Article 802
ie
is
En cas de faillite déclarée du preneur, le bailleur a le droit de
n
Tu
faire résoudre le bail.
Le preneur ou ses créanciers peuvent cependant empêcher la
ue
résolution en payant les termes échus et en offrant caution ou en
liq
en faisant le dépôt pour ceux à échoir. Les créanciers seront,
ub
dans ce cas, subrogés aux droits et aux obligations de leur
ép
débiteur.
R
Article 803
la
du bailleur.
lle
Néanmoins :
e
ci
Article 804
pr
Im
199
Section III - De quelques espèces particulières de location
Parag. I. - Des baux à ferme
Article 805
Les baux des biens ruraux sont soumis aux règles générales
ci-dessus et sauf les dispositions suivantes.
Article 806
ne
Les baux de biens ruraux peuvent être faits pour quarante
n
ie
ans ; s'ils sont faits pour un terme supérieur, chacune des parties
is
pourra résoudre le contrat à l'expiration des quarante années.
n
Tu
Le bail des biens ruraux commence le 13 septembre adjemy,
si les parties n'ont établi une autre date.
ue
Article 807
liq
Le bail doit indiquer le genre de cultures ou de produits qui
ub
sont l'objet de l'exploitation. A défaut, le preneur est censé
ép
Article 808
de
sur ce point.
ie
er
Article 809
im
200
Article 810
Le preneur n'a pas droit au croît des animaux ni aux accessions
qui surviennent à la chose pendant la durée du contrat.
Article 811
Le preneur n'a pas droit au produit de la chasse ou de la pêche,
à moins que le fonds ne soit spécialement destiné à cet usage ; il a,
ne
toutefois, le droit d'empêcher toute personne, même le bailleur, de
n
pénétrer dans les lieux loués afin d'y chasser ou d'y pêcher.
ie
is
Article 812
n
Tous les travaux nécessaires à la jouissance de la chose tels
Tu
qu'ouverture et entretien des fossés d'écoulement, curage des
ue
canaux, entretien des chemins, sentiers et haies, réparations
locatives des bâtiments ruraux et des silos, ne sont à la charge
liq
du preneur, que s'il en a été chargé par le contrat ou par la
ub
coutume du lieu ; dans ce cas, il doit les accomplir à ses frais et
ép
Article 813
O
201
Article 814
Lorsque le preneur est empêché de labourer ou d'ensemencer
sa terre par cas fortuit ou cause majeure, il a droit, soit à la
remise du prix du bail, soit à la répétition de ce qu'il a payé
d'avance, pourvu :
1) que le cas fortuit ou la force majeure n'aient pas été
ne
occasionnés par sa faute,
n
2) qu'ils ne soient pas relatifs à sa personne.
ie
is
Article 815 (Complété par le décret du 4 mai 1920)
n
Tu
Le preneur a droit à la remise ou à la répétition du prix si, après
avoir ensemencé, il perd complètement sa récolte pour une cause
ue
fortuite ou de force majeure non imputables à sa faute.
liq
Si la perte est partielle, il n'y aura lieu à réduction ou à
ub
répétition proportionnelles du prix que si la perte est supérieure
ép
à la moitié.
R
dans les cas visés par le présent article, doit être, à peine de
ci
Article 816
er
202
Article 817 (Abrogé par le décret du 4 mai 1920).
Article 818
Il y a lieu à résolution, en faveur du bailleur d'un bien rural :
1) si le preneur ne le garnit pas des instruments et bestiaux
nécessaires à son exploitation ;
2) s'il en abandonne la culture, ou ne cultive pas en bon père
ne
de famille ;
n
ie
3) s'il emploie la chose louée à un autre usage que celui
is
auquel elle est destinée, d'après sa nature ou d'après le contrat,
n
et généralement s'il n'exécute pas les clauses du bail, de manière
Tu
qu'il en résulte un dommage pour le bailleur.
ue
Le tout, sauf le droit du bailleur aux dommages-intérêts, s'il
liq
y a lieu. ub
Article 819 (Modifié par la loi n° 87-30 du 12 juin 1987)
ép
203
Article 821
Le preneur d'un fonds rural, dont la récolte n'a pas été levé à
l'expiration de son bail, a le droit de rester sur les lieux en
payant au bailleur un loyer égal à celui établi dans le contrat, s'il
a eu soin de constater, à la fin de son bail, l'état de la récolte. Le
tout, sauf le cas de dol ou de faute à lui imputable.
ne
Article 822
n
Si, à la fin du bail, ayant pour objet une terre irrigable, il se
ie
is
trouve encore des récoltes sur pied ou des légumes verts, le
n
bailleur peut, à son choix, si le preneur n'a pas ensemencé en
Tu
temps utile et de façon à pouvoir récolter, dans des conditions
ue
normales, à l'expiration du bail, renouveler le bail pour le même
prix, ou le résoudre en payant au preneur la valeur estimée de la
liq
semence et de la main-d’œuvre avec la réduction d'un quart
ub
Article 823
ép
R
Article 824
O
204
Article 825
Le fermier sortant doit laisser les foins, pailles et engrais de
l'année, s'il les a reçus lors de son entrée en jouissance, en
quantité égale à celle qu'il a reçue. Il ne pourra se décharger de
cette obligation en alléguant le cas fortuit. Lors même qu'il ne
les aurait pas reçus, le bailleur pourra en retenir une quantité
suffisante, sur estimation au cours du jour. On suivra également
ne
en cette matière l’usage des lieux.
n
Article 826
ie
is
Le fermier doit restituer à la fin du bail les choses à lui
n
délivrées sur inventaire, et il en répond, sauf les cas de force
Tu
majeur non imputables à sa faute, et les détériorations
provenant de l’usage ordinaire et normal de ces choses.
ue
Si, au cours du bail, il a remplacé ou fait réparer ce qui est
liq
venu à manquer ou à se détériorer, il aura droit à se faire
ub
rembourser sa dépense, s’il n’y a faute à lui imputable.
ép
Article 827
R
Chapitre II
O
Dispositions générales
er
im
Article 828
pr
205
Le louage d'ouvrage est celui par lequel une personne
s'engage à exécuter un ouvrage déterminé, moyennant un prix
que l'autre partie s'engage à lui payer.
Le contrat est dans les deux cas parfait par le consentement
des parties.
Article 829
ne
La loi considère comme louage d'industrie les services que
les personnes, exerçant une profession ou un art libéral, rendent
n
ie
à leurs clients, ainsi que ceux des professeurs et maîtres de
is
sciences, arts et métiers.
n
Tu
Article 830
Le louage d'ouvrages et celui de services ne sont valables
ue
que si les parties contractantes ont la capacité de s'obliger ;
liq
l'interdit et le mineur doivent être assistés par les personnes
ub
sous l'autorité desquelles ils sont placés.
ép
2000).
la
Article 832
de
Article 833
ffi
Article 834
pr
206
b) des faits impossibles physiquement;
c) des faits que tout musulman est tenu d'accomplir
personnellement, tels que la prière, le jeûne.
Article 835
Le prix doit être déterminé ou être susceptible de détermination.
On peut promettre comme prix de louage une part déterminée des
ne
grains ou des produits, ou bien une remise proportionnelle sur les
n
opérations faites par le locateur d'ouvrage.
ie
is
Article 836
n
Néanmoins, les avocats, et toutes autres personnes
Tu
s'occupant d'affaires contentieuses ne peuvent ni par eux-
ue
mêmes, ni par personnes interposées, établir avec leurs clients
aucune convention sur les procès, droits et actions litigieuses, ni
liq
sur les choses comprises dans les affaires dont ils sont chargés
ub
en cette qualité, et ce, à peine de nullité de droit et des
ép
Article 837
la
entendue :
lle
état ;
O
Article 838
pr
207
Article 839
Le commettant ou maître est tenu de payer le prix selon ce
qui est dit au contrat ou établi par l'usage du lieu ; à défaut de
convention ou d'usage, le prix n'est dû qu'après
l'accomplissement des services ou de l'ouvrage qui font l'objet
du contrat. Lorsqu'il s'agit de travailleurs engagés à temps, le
salaire est dû jour par jour, sauf convention ou usage contraires.
ne
Article 840
n
Celui qui s'est engagé à exécuter un ouvrage ou à accomplir
ie
is
certains services, a droit à la totalité du salaire qui lui a été
n
promis, s'il n'a pu prêter ses services ou accomplir l'ouvrage
Tu
promis pour une cause dépendante de la personne du
commettant, lorsqu'il s'est toujours tenu à la disposition de ce
ue
dernier, et n'a pas loué ailleurs ses services.
liq
Cependant, le tribunal pourra réduire le salaire stipulé
ub
d'après les circonstances.
ép
Article 841
R
Article 842
ffi
Article 843
im
impéritie.
Toute convention contraire est sans effet.
208
Article 844
Il répond également des conséquences provenant de
l'inexécution des instructions qu'il a reçues, lorsqu'elles étaient
formelles, et qu'il n'avait aucun motif grave de s'en écarter ;
lorsque ces motifs existent, il doit en avertir le commettant et
attendre ses instructions, s'il n'y a péril en la demeure.
ne
Article 845
n
ie
Le locateur d'ouvrage répond du fait et de la faute des
is
personnes qu'il se substitue, qu'il emploie ou dont il se fait
n
Tu
assister, comme de son propre fait ou de sa faute.
ue
Cependant, lorsqu'il est obligé de se faire assister à raison de
la nature des services, ou de l'ouvrage, qui font l'objet du
liq
contrat, il n'est tenu d'aucune responsabilité s'il prouve:
ub
ép
Article 846
e
209
Article 847
Ils ne répondent pas de la détérioration et de la perte
provenant d'un cas fortuit ou de force majeure, qui n'a pas été
occasionné par leur fait on par leur faute et sauf le cas où ils
seraient en demeure de restituer les choses qui leur ont été
confiées.
ne
La perte de la chose, en conséquence des vices ou de
n
l'extrême fragilité de la matière, est assimilée au cas fortuit, s'il
ie
n'y a faute de l'ouvrier.
n is
La preuve de la force majeure est à la charge du locateur
Tu
d'ouvrage.
ue
Article 848
liq
Le vol ou la soustraction frauduleuse des choses qu'il doit
ub
restituer au maître ou commettant, n'est pas considéré comme
ép
Article 849
lle
210
Article 850
Les personnes énumérées en l'article précédent ne sont pas
responsables, si elles prouvent que la perte ou la détérioration
ont eu pour cause :
1) le fait ou la négligence grave du propriétaire des effets, de
ses serviteurs ou des personnes qui sont avec lui ;
2) la nature ou le vice des choses perdues ou détériorées;
ne
3) une force majeure ou un cas fortuit non imputables à leur
n
ie
faute ou à celle de leurs agents, préposés et serviteurs. La
is
preuve de ces faits est à leur charge. Elles ne répondent pas des
n
documents, des valeurs, titres et objets précieux qui n'ont pas
Tu
été remis entre leurs mains ou celles de leurs préposés.
ue
Article 851
liq
Le louage d'ouvrage et celui de services prennent fin :
ub
1) par l'expiration du terme établi, ou l'accomplissement de
ép
Article 852
er
obligations qui en résultent. Cette règle n'a pas lieu lorsque les
qualités personnelles du locateur d'ouvrage ou de services ont
été l'une des causes déterminantes du contrat.
211
Section première - Du louage de services ou de travail
Article 853
Le louage de services est régi par les dispositions générales
des articles 828 et suivants, et par les dispositions ci-après.
Article 854
ne
Lorsque le locateur de services vit dans la maison du maître,
n
celui-ci doit fournir à ses frais, et pendant vingt jours, les soins
ie
nécessaires et l'assistance médicale en cas de maladie ou
n is
d'accident survenus au locateur de services, s'ils n'ont pour
Tu
cause la faute de ce dernier.
ue
Le maître est autorisé à faire donner ces soins hors de sa
liq
maison, dans un établissement public à ce destiné, et à imputer
le montant de ses déboursés sur les gages ou salaires dus au
ub
locateur de services.
ép
Article 855
R
la
publique.
O
Article 856
ie
212
2) de veiller à ce que les appareils, machines, instruments et
généralement tous autres objets qu'il fournit, et au moyen desquels
doit s'accomplir le travail, soient en état de garantir contre tout
danger la vie ou la santé de ceux qu'il emploie, dans la mesure où
le comporte la nature des services à prêter par eux ; il est tenu de
les entretenir au même état pendant la durée du contrat ;
3) de prendre toutes les mesures de précaution nécessaires
ne
afin de garantir la vie et la santé de ses ouvriers, gens de service
n
ie
et employés, dans l'accomplissement des travaux qu'ils
is
exécutent sous sa direction ou pour son compte.
n
Tu
Le maître répond de toute contravention aux dispositions du
présent article, d'après les dispositions établies pour les délits et
ue
quasi-délits.
Article 857
liq
ub
Il répond également des accidents ou sinistres dont l'ouvrier
ép
Article 858
e
Article 859
er
im
213
Article 860
Le louage de services prend fin avec l'expiration du délai
fixé par les parties.
Lorsqu'à l'expiration du terme établi, le commis de services
continue à rendre ses services sans opposition de l'autre partie,
le contrat est censé renouvelé pour la même période, s'il a été
ne
fait pour une année ou un terme plus court. Le contrat est censé
n
ie
renouvelé pour une année, s'il est fait pour un terme plus long .
is
Lorsque le contrat est fait au mois, il n'est censé renouvelé que
n
pour un mois. La continuation des services malgré un congé
Tu
formel n'emporte pas tacite reconduction.
ue
Article 861
liq
ub
Lorsque le terme du contrat n'est pas déterminé, soit par les
parties, soit par la nature du travail à accomplir, le contrat est
ép
Article 862
e
ci
d'avance.
Im
214
Article 863
Dans le louage de services, la clause résolutoire est de droit
en faveur de chacune des parties, lorsque l'autre contractant
n'accomplit pas ses engagements, ou pour d'autres motifs graves
dont l'appréciation est réservée aux juges.
Article 864
ne
Le maître a le droit de résoudre le contrat pour cause de
maladie ou autre accident de force majeure survenus à son
n
ie
serviteur ou employé, en payant ce qui est dû à ce dernier
is
proportionnellement à la durée de son service.
n
Tu
Article 865
Lorsque l'une des parties n'accomplit pas ses engagements
ue
ou lorsqu'elle les résout brusquement, à contretemps, sans
liq
motifs plausibles, elle peut être tenue des dommages-intérêts
ub
envers l'autre contractant ; ainsi, lorsque l'ouvrier s'absente
ép
Article 866
Im
215
Article 867
L'entreprise de construction et tous autres contrats dans
lesquels l'ouvrier ou artisan fournit la matière sont considérés
comme louage d'ouvrage.
Article 868
Le locateur d'ouvrage doit fournir les instruments et ustensiles
ne
nécessaires, s'il n'y a coutume ou convention contraires.
n
Article 869
ie
is
Le commettant ou son héritier peut résoudre le contrat, quand
n
bon lui semble, quoique le travail soit déjà commencé, en payant
Tu
au locateur d'ouvrage la valeur des matériaux préparés pour ce
ue
travail, et tout ce qu'il aurait pu gagner s'il l'avait achevé.
liq
Le tribunal pourra réduire le montant de cette indemnité
ub
d'après les circonstances de fait.
ép
Article 870
R
Article 871
ie
216
Article 872
Lorsque, pendant l'exécution de l'ouvrage, il se produit, dans
les matières fournies par le maître, dans le sol destiné à la
construction, ou autrement, des vices ou défauts de nature à
compromettre le bon accomplissement de l'ouvrage, le locateur
d'ouvrage est tenu d'en donner avis immédiatement au
ne
commettant. Il répond, en cas d'omission, de tout le préjudice
n
résultant de ces vices et défauts, à moins qu'ils soient de telle
ie
nature qu'un ouvrier tel que lui ne put les connaître.
n is
Tu
Article 873
Lorsque l’entrepreneur fournit la matière, il est garant des
ue
qualités des matières qu’il emploie.
liq
ub
Lorsque la matière est fournie par le maître ou commettant,
ép
Article 874
lle
Article 875
ie
er
217
1) faire corriger lui-même l'ouvrage aux frais du locateur,
si la correction en est encore possible ;
ne
Le tout, sans préjudice des dommages, s'il y a lieu.
n
ie
is
Lorsque le commettant a fourni des matières premières
n
pour l'exécution du travail, il a le droit d'en répéter la valeur.
Tu
Les règles des articles 659, 660, 661 s'appliquent aux cas
ue
prévus aux numéros 2 et 3 ci-dessus.
liq
ub
Article 876
ép
218
Article 877
La garantie prévue aux articles 873, 874 et 875 n'a pas
lieu, lorsque les défauts de l'ouvrage sont causés par les
instructions formelles du commettant, et malgré l'avis
contraire de l'entrepreneur ou locateur d'ouvrage.
ne
Article 878
n
Lorsque le commettant reçoit un ouvrage défectueux ou
ie
manquant des qualités requises, et dont il connaît les défauts,
n is
et qu'il ne le restitue pas ou ne réserve pas ses droits ainsi
Tu
qu'il est dit à l'article 875, il y aura lieu d'appliquer l'article
ue
652 relatif aux défauts des choses mobilières vendues et
liq
livrées à l'acheteur. On appliquera les dispositions de l'article
ub
672 en ce qui concerne le délai dans lequel il peut exercer
ép
son recours, s'il n'est pas établi qu'il avait connaissance des
R
défauts de la chose.
la
Article 879
de
Article 880
er
219
Article 881
Le commettant est tenu de recevoir l’œuvre lorsqu'elle est
conforme au contrat, et de la transporter à ses frais si elle est
susceptible d'être transportée.
Lorsque le commettant est en demeure de recevoir la chose
et lorsqu'il n'y a pas faute de l'ouvrier, la perte ou la
ne
détérioration de la chose sont à ses risques à partir de la
n
demeure dûment constatée par une sommation à lui faite.
ie
is
Article 882
n
Tu
Le paiement du prix n'est dû qu'après l'accomplissement de
l'ouvrage du fait qui est l'objet du contrat.
ue
Lorsque le paiement du prix est calculé par fraction de temps
liq
ou d'ouvrage, le paiement est dû après l'accomplissement de
ub
chaque unité de temps ou d'ouvrage.
ép
Article 883
R
la
Article 884
e
ci
Article 885
Le paiement est dû au lieu où l'ouvrage doit être livré.
220
Article 886
Le locateur d'ouvrage a le droit de retenir la chose qui lui a
été commandée ou les autres choses du commettant qui se
trouvent en son pouvoir, jusqu'au paiement de ses avances et
main-d’œuvre, à moins que, d'après le contrat, le paiement ne
doive se faire à terme. Dans ce cas, l'ouvrier répond de la chose
qu'il retient d'après les règles établies pour le créancier gagiste
ne
(article 602). Cependant si la chose périt sans la faute de
n
l'ouvrier, il n'aura pas droit au paiement de son salaire, car le
ie
is
salaire n'est dû que contre la livraison de l'ouvrage.
n
Tu
Article 887
Les ouvriers et artisans, employés à la construction d'un
ue
édifice, ou autre ouvrage fait à l'entreprise, ont une action
liq
directe contre celui pour lequel l'ouvrage a été fait, à
ub
concurrence de la somme dont il se trouve débiteur envers
ép
Ils ont un privilège au prorata entre eux, sur ces sommes qui
la
Section III
ie
Dispositions générales
pr
Im
Les articles 888 à 953 inclus ont été abrogé par la loi
n° 59-129 du 5 octobre 1959 portant promulgation du
code de commerce.
221
TITRE IV
DE L’ENZEL (EMPHYTEOSE),
DU KIRDAR (EMPHYTEOSE A RENTE
VARIABLE), DU KHOULOU ET DE LA NAÇBA
(LOCATION PERPETUELLE)
n ne
Chapitre premier
ie
is
De l’enzel
n
Tu
ue
Article 954
liq
L’enzel est un contrat par lequel le propriétaire d’un
ub
immeuble ou l’administration d’une fondation habous cède, à
ép
Article 955
pr
222
Article 956
Le contrat d’enzel est parfait par le consentement des parties
sur l’immeuble qui fait l’objet du contrat, sur la redevance et
sur les autres clauses du contrat. Il doit être constaté par écriture
ayant date certaine. L’acte doit porter une description exacte de
l’immeuble concédé, de ses accessoires et les droits qui en
ne
dépendent, des constructions, plantations ou autres travaux qu’il
n
renferme ; il énonce la valeur qu’on est convenu de lui donner
ie
en l’état où il se trouve au moment du contrat.
n is
Article 957
Tu
Le bailleur à enzel ou crédirentier est tenu de livrer
ue
l’immeuble en la possession et jouissance du tenancier. Il doit
liq
aussi délivrer au tenancier un titre régulier constatant la
ub
réalisation du contrat d’enzel.
ép
à la charge des deux parties, les frais de l’acte ainsi que les frais
la
contraires.
lle
Article 958
ie
la présente loi.
Le tout sauf stipulation contraire.
223
Article 959
Les dispositions relatives à la garantie due par le vendeur
s’appliquent à la garantie due par le crédirentier.
Article 960
Le tenancier à enzel doit payer toutes contributions et
charges publiques dont l’immeuble est grevé, et celles dont il
ne
pourrait être grevé par la suite, s’il n’y a stipulation contraire,
n
ie
ou s’il n’en est autrement disposé par les lois de finances
is
relatives à cette matière.
n
Tu
Article 961
ue
Le tenancier à enzel a le droit de jouir de l’immeuble
concédé dans les mêmes conditions que le propriétaire lui-
liq
même ; il peut y élever des constructions, y faire des
ub
plantations, le mettre en valeur de toutes les manières,
ép
Article 962
im
pr
224
Article 963
Le tenancier à la faculté d’aliéner à titre onéreux ou gratuit
la totalité des droits constitués en sa faveur par le contrat
d’enzel.
Le consentement du propriétaire direct n’est pas requis
pour la validité de la cession, mais le tenancier est tenu de lui
ne
en donner avis par lettre recommandée avec accusé de
n
ie
réception.
n is
Le bailleur peut, s’il a de justes motifs, s’opposer à la
Tu
cession. Cette opposition doit être formulée dans les soixante
jours à partir de la date de l’avis.
ue
liq
Article 964 ub
La notification de la cession au propriétaire direct et le
ép
Article 965
e
ci
225
Article 966
La cession faite par le tenancier de son droit de jouissance ne
constitue pas, en faveur du cédant, un nouveau droit d’enzel ou
autre droit réel sur l’immeuble. Elle ne crée entre les parties
qu’un simple droit d’obligation.
Article 967
ne
Le tenancier doit payer exactement sa redevance aux époques
n
fixées par la convention ou par l’usage. Il n’a pas le droit de la
ie
is
retenir, soit à raison des troubles de fait ou de droit dont sa
n
jouissance a été l’objet, soit à raison d’un prétendu défaut de
Tu
contenance, sauf son recours en garantie, tel que de droit, contre
ue
son auteur, toutefois, le tribunal pourra, à raison des circonstances,
liq
autoriser le tenancier à consigner la somme due.
ub
Article 968
ép
prétexte qu’il n’a pas joui du fonds pour cause de force majeure
de
ou autre motif.
La destruction partielle du fonds peut, toutefois, donner lieu
lle
Article 969
im
pr
226
Toutefois, et même si la solidarité n’a pas été stipulée, le
défaut de paiement par un seul débirentier autorise le bailleur à
poursuivre la résolution du contrat ou la vente de l’immeuble
pour la totalité, et à l’encontre de tous les autres. Ceux-ci
peuvent arrêter les poursuites en offrant de payer ce qui est dû
au propriétaire direct, jusqu’à la date de leur intervention, sauf
ne
leur recours contre leur coobligé.
n
Ce recours est régi par les dispositions relatives à la gestion
ie
d’affaires. (Titre VII, chapitre III).
n is
Article 970
Tu
Le tenancier ne peut s’affranchir du paiement de la
ue
redevance en abandonnant l’immeuble à son propriétaire en
l’état où il se trouve.
liq
ub
Article 971
ép
227
2) ou bien de maintenir le contrat et de poursuivre le
paiement de ce qui lui est dû sur l’immeuble tenu à enzel. Si le
produit de la vente est insuffisant à payer les arrérages et
indemnités dus au propriétaire, le tenancier sera
personnellement tenu sur ses autres biens de la différence
restant due. S’il y a un surplus, le tenancier aura le droit de le
répéter entre les mains du propriétaire pour la part afférente à la
ne
plus-value par lui donnée au fonds.
n
ie
Le crédienzéliste a une action directe contre tout détenteur
is
de l’immeuble, et il a privilège sur tous autres créanciers sur le
n
produit de la vente, jusqu’à concurrence des arrérages et
Tu
indemnités qui lui sont dus.
ue
Article 972
liq
Dans le cas prévu à l’article précédant, le débienzéliste peut
ub
toujours arrêter l’effet des poursuites, jusqu’au jugement, en
ép
Article 973
ffi
O
228
Article 974
En cas de dévolution de l’immeuble au propriétaire direct,
les hypothèques constituées par le débirentier se transportent
sur l’indemnité qui pourrait être due à ce dernier à raison des
améliorations par lui faites.
Article 975
ne
La redevance d’enzel est rachetable. Le rachat de l’enzel est
n
ie
soumis aux dispositions du décret du janvier 1905.
is
Article 976
n
Tu
L’enzel s’éteint :
ue
1) par la résolution prononcée en justice ;
liq
2) par la résiliation consentie par les parties ;
ub
3) par la confusion ;
ép
5) par le rachat.
de
Article 977
lle
Article 978
er
im
229
Article 979
L’enzel des biens habous est soumis aux dispositions du
présent code en tant qu’elles ne sont pas contraires aux décrets
spéciaux sur les habous auxquels il n’est rien innové.
Chapitre II
ne
De l’enzel à redevance variable
n
Article 980 (Modifié par la loi n° 57-23 du 25 septembre
ie
1957)
n is
Le kirdar ou enzel à redevance variable est un contrat par
Tu
lequel le propriétaire d’un bien cède, à perpétuité, le domaine
ue
utile au profit d’un tiers et de ses successeurs, n’en conservant
que le domaine éminent, à charge par le débikirdariste de servir
une redevance perpétuelle.
liq
ub
Tout comme l’enzeliste, le débikirdariste se comporte quant
ép
paiement de la redevance.
la
1957)
lle
ce sens que les terres qui l’entourent étant de même nature ont
pr
230
Il n’y a pas lieu de recourir à l’estimation de la valeur
locative tous les cinq ans, si cette valeur est restée la même qu’à
l’époque de sa fixation et si la partie intéressée n’en formule pas
la demande.
En cas de lésion, le droit de réclamer la différence de valeur
payée en moins se prescrit par cinq ans.
Article 982 (Modifié par la loi n° 57-23 du 25 septembre
ne
1957)
n
La révision sera poursuivie entre les parties désignées à
ie
is
l’article précédent par acte extrajudiciaire comportant
n
l’indication des prétentions du demandeur. Il y sera répondu du
Tu
même dans les deux mois ; l’adhésion vaudra fixation nouvelle
de la redevance.
ue
A défaut d’accord dans le délai imparti, le demandeur devra
liq
dans le mois qui suivra l’expiration de ce délai, à peine de
ub
forclusion, agir en conciliation devant le Président du Tribunal
ép
Chapitre III
ie
er
Article 983
pr
231
Section première - Du khoulou dit khoulou el meftah
Article 984
Le khoulou dit khoulou el meftah est le contrat par lequel le
propriétaire d’un immeuble ou l’administrateur d’une fondation
pieuse concède à une autre personne le droit d’occuper l’immeuble
à titre de locataire perpétuel, à charge par le tenancier de le réparer,
ne
de l’entretenir et de payer une redevance déterminée.
n
ie
Article 985
is
Le khoulou ne peut être constitué que par convention
n
Tu
expresse ; il doit être fait par écrit, en la forme déterminée par
l’article 956 et n’est opposable aux tiers que s’il est enregistré.
ue
Les articles 955, 957, 958 et 960 s’appliquent au khoulou.
Article 986
liq
ub
Le tenancier à khoulou ne peut ni imposer des servitudes, ni
ép
Article 987
O
Article 988
pr
Im
232
Article 989
Les autres dispositions relatives à l’enzel, et notamment
celles des articles 967 à 975 s’appliquent au khoulou.
Article 990
Le khoulou s’éteint dans les cas prévus par l’article 976
(n° 1 à 5 inclus).
ne
Les dispositions des articles 977 et 978 s’appliquent à ce cas.
n
ie
n is
Section II - De la naçba
Tu
Article 991
ue
La naçba est le droit d’occuper une boutique ou autre lieu
liq
destiné à l’industrie ou au commerce moyennant une redevance
ub
déterminée et invariable que le preneur s’oblige à payer au
ép
Article 992
elle
Article 993
er
Article 994
Im
233
TITRE V
DU DEPOT ET DU SEQUESTRE
Chapitre premier
Du dépôt volontaire
ne
Dispositions générales
n
ie
is
Article 995
n
Tu
Le dépôt est un contrat par lequel une personne remet une
chose mobilière à une autre personne qui se charge de garder la
ue
chose déposée et de la restituer dans son individualité.
liq
ub
Article 996
ép
contrat qui se forme est régi par les règles relatives au prêt de
lle
consommation.
e
Article 997
ci
ffi
Article 998
Im
234
Néanmoins, si une personne capable de s’obliger accepte le
dépôt fait par un incapable, elle est tenue de toutes les
obligations résultant du dépôt.
Article 999
Si le dépôt a été fait par une personne capable à une
personne qui ne l’est pas, le majeur qui a fait le dépôt n’a que
ne
l’action en revendication de la chose déposée, si elle existe
n
entre les mains du dépositaire ; à défaut, le déposant n’a aucune
ie
is
action en restitution à concurrence de ce qui a tourné au profit
n
de l’incapable et sauf ce qui est établi pour les cas des délits et
Tu
quasi-délits des incapables.
ue
Article 1000
liq
Il n’est pas nécessaire, pour la validité du dépôt entre les
ub
parties, que le déposant soit propriétaire de la chose déposée ni
ép
Article 1001
de
Article 1002
ie
235
Article 1003 (Modifié par la loi n° 2000-57 du 13 juin
2000)
Le dépôt doit être constaté par écrit, lorsqu’il a une valeur
excédant mille dinars, cette règle ne s’applique pas au dépôt
nécessaire, le dépôt nécessaire est celui qui a été forcé par un
événement fortuit ou de force majeure, tel qu’un incendie, un
naufrage ou autre événement, la preuve peut être faite par tous
ne
moyens, quelle que soit la valeur de l’objet du dépôt.
n
ie
Article 1004
n is
Le dépôt est essentiellement gratuit. Toutefois, le dépositaire
Tu
a droit à un salaire, s’il l’a expressément stipulé, ou s’il était
implicitement entendu, d’après les circonstances et l’usage,
ue
qu’un salaire lui serait alloué ; cette présomption est de droit
liq
lorsque le dépositaire reçoit habituellement des dépôts à
ub
paiement.
ép
Article 1005
de
Article 1006
O
qu’il ne prouve que le dépôt aurait également péri s’il était resté
entre ses mains. S’il est autorisé à se substituer une autre personne,
il ne répond que dans deux cas :
236
1) s’il a choisi une personne qui n’avait pas les qualités
nécessaires pour se charger du dépôt ;
2) si, tout en ayant bien choisi, il a donné ou substitué des
instructions qui ont été la cause du dommage.
Le déposant a une action directe contre le dépositaire
substitué dans tous les cas où il l’aurait contre le dépositaire lui-
ne
même, sans préjudice de son recours contre ce dernier.
n
Article 1007
ie
is
Le dépositaire répond de la perte ou de la détérioration de la
n
chose même si elles sont survenues par force majeure ou cas
Tu
fortuit, lorsqu’il fait usage ou dispose du dépôt, sans
ue
l’autorisation du déposant, par exemple lorsqu’il prête la chose,
liq
lorsqu’il se sert de la monture qu’on lui a confiée, etc. Il répond
ub
de même du cas fortuit et de la force majeure s’il fait commerce
de la chose, mais dans ce cas il jouit du bénéfice qu’il peut retirer
ép
Article 1008
de
que celui-ci le réclame, lors même que le contrat aurait fixé une
O
Article 1009
er
im
237
Article 1010
Si aucun terme n’a été fixé, le dépositaire peut restituer le
dépôt à tout moment, pourvu que ce ne soit pas à contretemps,
et qu’il accorde au déposant un délai suffisant pour retirer le
dépôt ou pourvoir à ce que les circonstances exigent.
Article 1011
n ne
Le dépôt doit être restitué dans le lieu du contrat. Si le contrat
ie
désigne un autre lieu pour la restitution du dépôt, le dépositaire est
is
tenu de le restituer dans le lieu indiqué ; les frais du transport et de
n
Tu
la restitution sont à la charge du déposant.
ue
Article 1012
liq
Le dépositaire doit restituer le dépôt au déposant, ou à celui
ub
au nom duquel le dépôt a été fait, ou à la personne indiquée
ép
mandat.
e
ci
Article 1013
ffi
Article 1014
Im
238
S’il y a plusieurs héritiers, le dépositaire pourra, à son choix, en
référer au tribunal et se conformer à ce qu’il lui sera ordonné par ce
dernier, afin de dégager sa responsabilité, ou bien restituer le dépôt
à chacun des héritiers pour sa part et portion, auquel cas le
dépositaire demeure responsable. Si la chose est indivisible, les
héritiers devront s’accorder entre eux pour la recevoir. S’il y a
parmi eux des mineurs ou des non-présents, le dépôt ne peut être
restitué qu’avec l’autorisation du tribunal. Faute par les héritiers de
ne
s’entendre ou d’obtenir l’autorisation, le dépositaire sera libéré en
n
ie
consignant la chose dans les formes de la loi. Il pourra aussi y être
is
contraint par le tribunal à la demande de tout intéressé.
n
Tu
Lorsque l’hérédité est insolvable, et lorsqu’il y a des légataires,
le dépositaire devra toujours en référer au tribunal.
ue
Article 1015
liq
La règle de l’article ci-dessus s’applique au cas où le dépôt a
ub
été fait par plusieurs personnes conjointement, s’il n’a été
ép
d’eux ou à tous.
la
Article 1016
de
Article 1017
er
239
Si la contestation se prolonge au-delà du terme fixé pour le
dépôt, il peut se faire autoriser à consigner la chose pour le
compte de qui de droit.
Article 1018
Le dépositaire doit restituer identiquement la chose même
qu’il a reçue, ainsi que les accessoires qui lui ont été remis avec
ne
elle, dans l’état où elle se trouve, sauf ce qui est établi aux
n
articles 1022 et 1023.
ie
Article 1019
n is
Le dépositaire doit restituer, avec le dépôt, tous les fruits
Tu
civils et naturels qu’il a perçus.
ue
Article 1020
liq
Il répond de la perte ou de la détérioration de la chose
ub
causées par son fait ou sa négligence.
ép
effet.
de
Article 1021
lle
fonctions.
er
im
Article 1022
pr
240
2) des cas de force majeure ou des cas fortuits, à moins qu’il
ne soit déjà en demeure de restituer de dépôt, ou que la force
majeure ne soit occasionnée par sa faute ou par celle des
personnes dont il doit répondre. La preuve de la force majeure
ou du vice des choses déposées est à sa charge, lorsqu’il reçoit
un salaire pour le dépôt ou lorsqu’il a reçu le dépôt par état ou
ne
en vertu de ses fonctions.
n
Article 1023
ie
is
Est nulle, toute convention qui chargerait le dépositaire des
n
Tu
cas fortuits ou de force majeure, sauf le cas prévu aux articles
996 et 997 et celui où le dépositaire reçoit un salaire. Cette
ue
dernière disposition n’a lieu qu’entre non-musulmans.
Article 1024
liq
ub
ép
Article 1025
lle
Article 1026
pr
Im
241
Article 1027
Le dépositaire est cru sur son serment, soit pour le fait même du
dépôt, soit pour la chose qui en faisait l’objet, soit pour sa
restitution au propriétaire ou à celui qui avait droit de la retirer.
Cette disposition n’a pas lieu lorsque le dépôt est justifié par écrit
authentique ou par acte sous seing privé.
Est nulle toute stipulation qui affranchirait le dépositaire du
ne
serment, dans les cas précités.
n
ie
Le dépositaire ne pourrait invoquer les dispositions ci-dessus, s’il
is
avait abusé du dépôt ou l’avait détourné à son profit.
n
Tu
ue
Parag. II. - Des obligations du déposant
liq
Article 1028 ub
Le déposant est tenu de rembourser au dépositaire les impenses
ép
le dépositaire :
O
2) lorsque celui-ci, bien que dûment averti, n'a pas pris les
er
Article 1029
pr
Im
242
Article 1030
Si le contrat de dépôt a pris fin avant le délai fixé, le
dépositaire n'a droit à la rétribution convenue qu’à proportion
du temps où il a eu la garde du dépôt, s’il n’en est autrement
convenu.
Article 1031
ne
Le dépositaire n'a le droit de retenir le dépôt qu'à raison des
n
ie
dépenses nécessaires qu'il a faites pour le conserver; il n'a le
is
droit de rétention à aucun autre titre.
n
Tu
Parag. III. Des entrepreneurs de dépôts ou entreposeurs
ue
Article 1032
liq
L'entrepreneur de dépôt ou entreposeur est celui qui se
ub
charge par profession de recevoir en dépôt des objets mobiliers
ép
Article 1033
la
Article 1034
e
ci
Article 1035
er
im
243
Article 1036
Si le dépôt consiste en choses fongibles, l'entrepreneur ou
entreposeur ne peut les mélanger avec d'autres choses de la
même espèce, s'il n'y est expressément autorisé.
Dans ce dernier cas, la masse qui résulte de la confusion ne
passe pas en la propriété de l'entreposeur, mais celui-ci est
ne
autorisé à livrer à chacun des déposants la quantité qui lui
n
appartient, sans le consentement des autres déposants.
ie
is
Cependant, lorsque le dépôt consiste en choses fongibles qui
n
peuvent être facilement distinguées les unes des autres (par
Tu
exemple des monnaies de différentes espèces) ou bien qui
ue
peuvent se substituer les unes aux autres (par exemple des
liq
monnaies de même espèce), le dépositaire peut les mélanger
ub
sans autorisation.
ép
Article 1037
R
magasinage.
Le tout, sauf convention contraire.
244
Article 1038
L'entreposeur a un droit de rétention sur les choses
entreposées pour le remboursement de ses avances.
Article 1039
Les certificats de dépôt ou récépissés délivrés par
l'entreposeur peuvent être transférés par endossement lorsqu'ils
ne
portent la clause à l'ordre. Lorsqu'ils sont au porteur,
n
l'entreposeur n'est tenu de reconnaître que celui qui lui présente
ie
le titre par lui signé, sauf ce qui est établi pour le cas des titres
n is
perdus ou volés.
Tu
Article 1040
ue
Lorsque le récépissé est nominatif et ne porte point de clause
liq
à lordre, le transfert du dépôt ne s'opère que par l'autorisation
ub
expresse du premier déposant, et à partir du moment où le
ép
Article 1041
de
Article 1042
ie
er
245
Chapitre II
Du séquestre
Article 1043
Le dépôt d'une chose litigieuse entre les mains d'un tiers
ne
s'appelle séquestre ; il peut avoir pour objet des meubles ou des
n
immeubles ; il est régi par les règles du dépôt volontaire et par
ie
les dispositions du présent chapitre.
n is
Article 1044
Tu
Il peut être fait, du consentement des parties intéressées, à
ue
une personne dont elles sont convenues entre elles, ou ordonné
liq
par le juge, dans les cas déterminés par la loi de procédure.
ub
Article 1045
ép
Article 1046
de
produire.
e
ci
Article 1047
ffi
O
Article 1048
im
pr
246
Article 1049
Le tiers dépositaire est tenu de restituer la chose sans délai à
celui qui lui sera indiqué par les parties, ou par justice. Il est
tenu, quant à cette restitution, des mêmes obligations que le
dépositaire salarié.
Article 1050
ne
Il répond de la force majeure et du cas fortuit, s'il est en
n
demeure de restituer la chose, si, étant partie au procès, il a
ie
is
accepté d'être constitué gardien provisoire, ou si la force
n
majeure a été occasionnée par son fait, sa faute ou par le fait ou
Tu
la faute des personnes dont il doit répondre.
ue
Article 1051
liq
Il doit présenter un compte exact de tout ce qu'il a reçu et
ub
dépensé, en produire les justifications et en représenter le
ép
pour le mandat.
de
Article 1052
lle
Article 1053
O
ie
247
TITRE VI
DU PRET
Article 1054
Il y a deux espèces de prêt : le prêt à usage ou commodat
(âria) et le prêt de consommation (kardh ou salaf).
n ne
ie
Chapitre premier
n is
Du prêt à usage ou commodat (aria)
Tu
ue
Article 1055
liq
ub
Le prêt à usage, ou commodat, est un contrat par lequel l'une
ép
des parties remet une chose à l'autre partie pour s'en servir
pendant un temps, ou pour un usage déterminé, à charge par
R
Article 1056
e
ci
d'administrer.
pr
Article 1057
Im
248
Article 1058
Le prêt à usage est parfait par le consentement des parties et
par la tradition de la chose à l'emprunteur.
Article 1059
Cependant, la promesse de prêt faite pour une cause connue
du promettant constitue une obligation qui peut se résoudre en
ne
dommages-intérêts, en cas d'inexécution de la part du prêteur, si
n
ie
ce dernier ne prouve qu'un besoin imprévu l'a empêché
is
d'exécuter son obligation, ou que les conditions financières de
n
l'emprunteur ont notablement empiré depuis que l'engagement a
Tu
été pris.
ue
Article 1060
liq
Le prêt à usage est essentiellement gratuit.
ub
Article 1061
ép
R
Article 1062
e
ci
Article 1063
im
249
Article 1064
L'emprunteur ne peut ni louer, ni donner en gage la chose
prêtée, ni en disposer sans la permission du prêteur.
Article 1065
L'emprunteur doit restituer, à l'expiration du temps convenu,
ne
identiquement, la chose même qu'il a reçue, avec toutes ses
accessions et tous ses accroissements depuis le prêt; il ne peut
n
ie
être contraint à la restituer avant le temps convenu.
n is
Article 1066
Tu
Si le prêt a été fait sans détermination d'époque, l'emprunteur
ue
ne doit restituer la chose qu'après s'en être servi suivant la
liq
destination convenue ou suivant l'usage. Lorsque le prêt a été
ub
fait sans détermination de but, le prêteur peut réclamer la
ép
Article 1067
la
Article 1068
im
pr
250
Article 1069
L'emprunteur doit restituer la chose dans le lieu où elle lui a
été remise, sauf clause contraire.
Article 1070
Les frais de réception et de restitution du prêt sont à la
charge de l'emprunteur. Sont également à sa charge :
ne
1) les frais d'entretien ordinaires;
n
ie
2) ceux nécessaires pour l'usage de la chose.
n is
Article 1071
Tu
Cependant, l'emprunteur a le droit de répéter les dépenses
ue
urgentes et extraordinaires qu'il a dû faire pour la chose avant
liq
d'avoir pu en donner avis au prêteur. Il a, de ce chef, un droit de
ub
rétention sur la chose prêtée. Cependant, lorsqu'il est en
ép
Article 1072
de
Article 1073
O
251
Article 1074
L'emprunteur ne répond pas de la perte ou de la détérioration
de la chose prêtée, résultant de l'usage qu'il en a fait, lorsque cet
usage est normal ou conforme à la convention des parties; si le
prêteur prétend que l'emprunteur a abusé de la chose, il doit en
fournir la preuve.
ne
Article 1075
n
ie
L'emprunteur répond de la détérioration et de la perte de la
is
chose prêtée, survenues par cas fortuit ou force majeure,
n
Tu
lorsqu'il abuse de la chose prêtée et notamment :
ue
1) s'il emploie la chose à un usage différent de celui
déterminé par sa nature ou par la convention ;
liq
ub
2) s 'il est en demeure de la restituer ;
ép
Article 1076
elle
est nulle.
ffi
O
faute.
im
Article 1077
pr
252
2) lorsque la chose prêtée avait des défauts tels qu'il en
résulte un préjudice pour celui qui s'en sert.
Article 1078
Toutefois, le prêteur n'est pas responsable :
1) lorsqu'il ignorait la cause de l'éviction ou les vices
ne
cachés de la chose;
n
ie
2) lorsque les vices ou les risques étaient tellement
is
apparents que l'emprunteur eût pu facilement les connaître;
n
Tu
3) lorsqu'il a prévenu l'emprunteur de l'existence de ces
ue
défauts ou de ces dangers, ou des risques de l'éviction;
liq
4) lorsque le dommage a été occasionné exclusivement
ub
par le fait ou la faute de l'emprunteur.
ép
Article 1079
R
prêtée.
ffi
O
Article 1080
ie
253
Chapitre II
Article 1081
Le prêt de consommation est un contrat par lequel l'une des
parties remet à une autre des choses qui se consomment par
ne
l'usage, ou d'autres choses mobilières, pour s'en servir, à charge
n
ie
par l'emprunteur de lui en restituer autant de même espèces et
is
qualités, à l'expiration du délai convenu.
n
Tu
Article 1082
ue
Le prêt de consommation se contracte aussi lorsque celui qui
liq
est créancier d'une somme en numéraire, ou d'une quantité de
ub
choses fongibles, à raison d'un dépôt ou à d'autres titres,
ép
quantité qu'il doit. Dans ce cas, le contrat est parfait dès que les
parties sont convenues des clauses essentielles du prêt.
la
de
Article 1083
lle
juge devra prescrire dans ce cas toutes les garanties qui lui
er
im
254
Article 1084
Le prêt de consommation peut avoir pour objet :
a) des choses mobilières, telles que des animaux, des étoffes,
des meubles meublants ;
b) des choses qui se consomment par l'usage, telles que des
denrées, du numéraire.
ne
Article 1085
n
ie
Lorsque, au lieu de la valeur stipulée en numéraire,
is
l'emprunteur reçoit des titres de rente ou d'autres valeurs ou des
n
marchandises, la somme prêtée sera calculée au cours ou prix
Tu
de marché des titres ou marchandises au temps et au lieu de la
livraison.
ue
Toute stipulation contraire est nulle.
liq
ub
Article 1086
ép
Article 1087
lle
Article 1088
ie
255
Article 1089
Le prêteur répond des vices cachés et de l’éviction des
choses prêtées, d’après les règles établies au titre de la vente.
Article 1090
L’emprunteur doit rendre une chose semblable en quantité
ne
et qualité à celle qu’il a reçue, et ne doit que cela.
n
ie
Article 1091
n is
L’emprunteur ne peut être contraint à restituer ce qu’il
Tu
doit avant le terme établi par le contrat ou par l’usage ; il
ue
peut le restituer avant l’échéance, à moins que la restitution
liq
avant le terme ne soit contraire à l’intérêt du créancier.
ub
Article 1092
ép
Article 1093
ie
Article 1094
Im
256
Chapitre III
Du prêt à intérêts
ne
Article 1096 (Modifié par la loi n° 59- 148 du 7 novembre
n
ie
1959) .
n is
Entre non-commerçants, les intérêts ne sont dus que s’ils ont
Tu
été stipulés par écrit.
ue
Cette stipulation est présumée lorsque les contractants sont
liq
commerçants.
ub
Article 1097
ép
R
2000).
ci
ffi
année entière.
ie
er
mois.
pr
257
Article 1099 (Modifié par la loi n° 2000-57 du 13 juin
2000).
Les intérêts non payés peuvent être capitalisés avec la
somme principale et seront productifs d’intérêts si les parties
l’ont prévu par écrit.
En matière civile, les intérêts non payés prévus à l’alinéa
ne
précédent ne peuvent être capitalisés avec la somme principale
n
qu’à la fin de chaque année et à condition que le défaut de
ie
is
paiement n’est pas dû au créancier.
n
En matière commerciale, les intérêts arrivés à échéance et
Tu
non payés sont capitalisés avec la somme principale et
ue
produisent des intérêts du jour de l’échéance selon les
liq
prescriptions du premier paragraphe à condition que le retard du
ub
paiement n’est pas dû au créancier.
ép
stipulation contraire.
e
ci
1983)
O
ie
258
Article 1101 (Modifié par la loi n° 83-14 du 15 février
1983)
Lorsque les intérêts stipulés dépassent les taux ci-dessus
établis, le débiteur aura toujours le droit de rembourser le
capital après une année de la date du contrat, toute clause
contraire est sans effet. Il devra toutefois prévenir le créancier
deux mois à l’avance, et par écrit, de son intention de payer. Cet
ne
avis emportera de plein droit renonciation au terme le plus long
n
qui aurait été convenu.
ie
Le présent article ne s’applique pas aux dettes contractées
n is
par l’Etat, les communes et autres personnes morales, dans les
Tu
formes établies par la loi.
ue
Article 1102
liq
La disposition de l’article 1101 s’applique tant au cas où les
ub
intérêts ont été stipulés directement, qu’à celui où la stipulation
d’intérêts prend la forme d’antichrèse, de contrat pignoratif, de
ép
Article 1103
de
259
TITRE VII
DU MANDAT
Chapitre premier
Du mandat en général
ne
Article 1104
n
ie
Le mandat est un contrat par lequel une personne charge une
is
autre d’accomplir un acte licite pour le compte du commettant.
n
Le mandat peut être donné aussi dans l’intérêt du mandant et du
Tu
mandataire, ou dans celui du mandant et d’un tiers, et même
ue
exclusivement dans l’intérêt d’un tiers.
liq
Article 1105 ub
Pour donner mandat, il faut être capable de faire par soi-même
ép
l’acte qui en est l’objet. La même capacité n’est pas requise chez le
R
Article 1106
e
ci
Article 1107
im
260
Article 1108
Le mandat est non avenu s’il a pour objet un acte nul ne peut
accomplir par procureur, tel que celui de prêter serment.
Article 1109
Le mandat est parfait par le consentement des parties.
La commission donnée par le mandat peut être expresse ou
ne
tacite, sauf les cas où la loi prescrit une forme spéciale.
n
ie
L’acceptation du mandataire peut être également tacite et
is
résulter du fait de l’exécution, sauf les cas où la loi prescrit une
n
Tu
acceptation expresse.
ue
Article 1110
liq
Cependant, les gens de service ne sont pas présumés avoir
ub
mandat d’acheter à crédit les provisions et fournitures
ép
Article 1111
de
261
Article 1112
Lorsque le mandat est donné par lettre, par messager ou par
télégramme, le contrat est censé conclu dans le lieu où réside le
mandataire, lorsque celui-ci accepte purement et simplement.
Article 1113
Le mandat peut être donné en une forme différente de celle
ne
qui est requise pour l’acte qui en est l’objet.
n
Article 1114
ie
is
Le mandat est gratuit, à moins de convention contraire.
n
Cependant, la gratuité n’est pas présumée :
Tu
1) lorsque le mandataire se charge par état ou profession des
ue
services qui font l’objet du mandat ;
liq
2) entre commerçants pour affaires de commerce ;
ub
3) lorsque, d’après l’usage, les actes qui font l’objet du
ép
Article 1115
la
Chapitre II
ffi
O
Article 1116
Le mandat peut être spécial ou général.
262
Article 1117
Le mandat spécial est celui qui est donné pour une ou
plusieurs affaires déterminées, ou qui ne confère que des
pouvoirs spéciaux.
Il ne donne pouvoir d’agir que dans les affaires ou pour les
actes qu’il spécifie, et leurs suites nécessaires, selon la nature de
ne
l’affaire et l’usage.
n
Article 1118
ie
is
Le mandat d’ester en justice est un mandat spécial ; il est
n
régi par les dispositions de la présente loi. Il ne donne pouvoir
Tu
d’agir que pour les actes qu’il spécifie, et ne confère pas,
ue
notamment, le pouvoir de recevoir un paiement, de passer des
liq
aveux, de reconnaître une dette, de transiger, si ces pouvoirs ne
ub
sont exprimés. Il doit être fait par acte authentique. Cependant,
le mandataire, s’il est autorisé de par la loi et porteur des pièces
ép
Article 1119
lle
263
Article 1120
Quelle que soit l’étendue de ses pouvoirs, le mandataire
ne peut, sans l’autorisation expresse du mandant, déférer
serment décisoire, faire un aveu judiciaire, défendre au fond
en justice, acquiescer à un jugement ou s’en désister,
compromettre ou transiger, faire une remise de dette, aliéner
un immeuble ou un droit immobilier, constituer une
ne
hypothèque ou un gage, radier une hypothèque ou renoncer à
n
ie
une garantie, si ce n’est contre paiement, faire une libéralité,
is
acquérir ou aliéner un fonds de commerce ou le mettre en
n
liquidation, contracter société ou communauté, le tout, sauf
Tu
les cas expressément exceptés par la loi.
ue
Article 1121
liq
Le mandataire est tenu d’exécuter exactement la commission
ub
qui lui a été donnée ; il ne peut rien faire au-delà, ni en dehors
ép
de son mandat.
R
Article 1122
la
264
3) si la chose achetée ne répond pas à la qualité que le
mandataire était chargé d’acheter, le commettant peut la refuser ;
4) si la quantité achetée est supérieure à celle indiquée, le
commettant n’est tenu qu’à concurrence de la quantité qu’il a
indiquée ;
5) s’il a acheté au comptant ce qu’il était chargé d’acheter à
ne
terme, le commettant peut refuser l’affaire.
n
Article 1123
ie
is
Si le mandataire a pu réaliser l’affaire dont il est chargé dans
n
Tu
des conditions plus avantageuses que celles exprimées dans son
mandat, la différence est à l’avantage du mandant.
ue
Article 1124
liq
En cas de doute sur l’étendue ou les clauses des pouvoirs
ub
conférés au mandataire, le dire du mandant fait foi, à charge de
ép
serment.
R
Article 1125
la
de
265
Dans ces cas, l’un des mandataires peut agir valablement
sans l’autre, si le contraire n’est exprimé.
Article 1126
Lorsque plusieurs mandataires ont été nommés séparément
pour la même affaire, chacun d’eux peut agir à défaut de l’autre.
ne
Article 1127
n
Le mandataire ne peut se substituer une autre personne dans
ie
l’exécution du mandat, si le pouvoir de se substituer ne lui a été
n is
expressément accordé, ou s’il ne résulte de la nature de l’affaire
Tu
ou des circonstances.
ue
Article 1128
liq
Cependant, le mandataire général avec pleins pouvoirs est
ub
censé autorisé à se substituer une autre personne en tout ou en
ép
partie.
R
Article 1129
la
circonstances.
im
Article 1130
pr
Im
266
Article 1131
Le mandataire est tenu d’apporter à la gestion dont il est
chargé la diligence d’un homme attentif et scrupuleux, et il
répond du dommage causé au mandant par le défaut de cette
diligence, tel que l’inexécution volontaire de son mandat ou des
instructions spéciales qu’il a reçues, ou l’omission de ce qui est
d’usage dans les affaires.
n ne
S’il a des raisons graves pour s’écarter de ces instructions ou
ie
de l’usage, il est tenu d’en avertir aussitôt le mandant, et s’il n’y
is
a péril en la demeure, d’attendre ses instructions.
n
Tu
Article 1132
ue
Les obligations dont il est parlé en l’article précédent
liq
doivent être entendues plus rigoureusement :
ub
1) lorsque le mandat est salarié ;
ép
Article 1133
de
267
Article 1134
Le mandataire est tenu d’instruire le mandant de toutes les
circonstances qui pourraient déterminer ce dernier à révoquer
ou à modifier le mandat.
Article 1135
Dès que sa commission est accomplie, le mandataire est tenu
ne
d’en informer immédiatement le mandant, en ajoutant tous les
n
détails nécessaires, afin que le mandant puisse se rendre un
ie
compte exact de la manière dont sa commission a été exécutée.
n is
Si le mandant, après avoir reçu l’avis, tarde à répondre plus
Tu
que ne le comporte la nature de l’affaire ou l’usage, il est censé
ue
approuver, même si le mandataire a dépassé ses pouvoirs.
liq
Article 1136 ub
Tout mandataire doit rendre compte au mandant de sa
ép
Article 1137
lle
1018 à 1028.
O
2005)
pr
Im
268
Dans ce cas, le mandataire pourra, d’après les circonstances,
être cru sur son serment, quant à la restitution des choses qu’il a
reçues pour le compte du mandant.
Article 1139
Dès que le mandat a prix fin, le mandataire doit restituer au
mandant, ou déposer en justice, l’acte qui lui confère ses
ne
pouvoirs.
n
Le mandant ou ses ayants cause qui n’exigeraient pas la
ie
restitution de l’acte sont tenus des dommages-intérêts envers les
n is
tiers de bonne foi.
Tu
Article 1140
ue
Lorsqu’il y a plusieurs mandataires, il n’y a solidarité entre
liq
eux que si elle a été stipulée. Toutefois, la solidarité entre les
ub
mandataires est de droit :
ép
d’eux ;
de
Article 1141
pr
Im
269
Article 1142
Le mandant doit :
1) rembourser au mandataire les avances et frais qu’il a dû
faire pour l’exécution du mandat dans la mesure de ce qui était
nécessaire à cet effet, lui payer sa rétribution au cas où elle
serait due, quel que soit le résultat de l’affaire, s’il n’y a fait ou
ne
faute imputable au mandataire ;
n
2) exonérer le mandataire des obligations qu’il a dû
ie
contracter, par suite ou à l’occasion de sa gestion ; il n’est pas
n is
tenu des obligations que le mandataire aurait assumées ou des
Tu
pertes qu’il aurait essuyées, par son fait ou par sa faute ou pour
d’autres causes étrangères au mandat.
ue
liq
Article 1143 ub
Le mandataire n’a pas droit à la rétribution convenue :
ép
avait été donné n’a pas été réalisée, sauf, dans ce dernier cas,
e
ci
Article 1144
pr
Im
270
Article 1145
Le mandant qui a cédé l’affaire à d’autres demeure
responsable, envers le mandataire, de toutes les suites du
mandat, d’après l’article 1142, s’il n’y a stipulation contraire
acceptée par le mandataire.
Article 1146
ne
Si le mandat a été donné par plusieurs personnes, pour une
n
affaire commune, chacune d’elles est tenue envers le
ie
mandataire en proportion de son intérêt dans l’affaire, s’il n’en
n is
été autrement convenu.
Tu
Article 1147
ue
Le mandataire a le droit de retenir les effets mobiliers ou
liq
marchandises du mandant à lui expédiés ou remis pour se
ub
rembourser de ce qui est dû par le mandant, d’après l’article
ép
1142.
R
la
Article 1148
lle
de prête-nom ou de commissionnaire.
er
Article 1149
im
pr
271
Article 1150
Les tiers n’ont aucune action, contre le mandataire en cette
qualité, pour le contraindre à exécuter son mandat, à moins que
le mandat n’ait été donné aussi dans leur intérêt.
Article 1151
Les tiers ont action contre le mandataire pour le contraindre
ne
à recevoir l’exécution du contrat, lorsque cette exécution rentre
n
nécessairement dans le mandat dont il est chargé.
ie
Article 1152
n is
Celui qui traite avec le mandataire, en cette qualité, a
Tu
toujours le droit de demander l’exhibition du mandat, et, au
ue
besoin, une copie authentique, à ses frais.
liq
Article 1153 ub
Les actes valablement accomplis par le mandataire au nom
ép
Article 1154
de
Article 1155
pr
272
2) lorsqu’il en a profité ;
3) lorsque le mandataire a contracté dans des conditions plus
favorables que celles portées dans ses instructions;
4) même lorsque le mandataire a contracté dans des
conditions plus onéreuses, si la différence est de peu
d’importance ou si elle est conforme à la tolérance usitée dans
ne
le commerce, ou dans le lieu du contrat.
n
ie
Article 1156
is
Le mandataire qui a agi sans mandat ou au-delà de son
n
Tu
mandat est tenu des dommages envers les tiers avec lesquels il a
contracté, si le contrat ne peut être exécuté.
ue
liq
Le mandataire n’est tenu d’aucune garantie :
ub
a) s’il a donné à la partie une connaissance suffisante de ses
ép
pouvoirs ;
R
contrat.
lle
Article 1157
ci
ffi
Le mandat finit :
O
donné ;
im
273
5) par le décès du mandant ou du mandataire ;
6) par le changement d’état par lequel le mandant ou le
mandataire perd l’exercice de ses droits, tels que l’interdiction,
la déclaration d’insolvabilité, à moins que le mandat n’ait pour
objet des actes qu’il peut accomplir malgré ce changement
d’état ;
ne
7) par l’impossibilité d’exécution pour une cause
n
indépendante de la volonté des contractants.
ie
is
Article 1158 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août
n
2005).
Tu
Le divorce mettra fin au mandat donné par l’un des époux à
ue
l’autre.
Article 1159 liq
ub
ép
Article 1160
de
Cependant :
ie
274
Article 1161
La révocation peut être expresse ou tacite.
Lorsque la révocation a lieu par lettre ou télégramme, elle ne
produit ses effets qu’à partir du moment où le mandataire a reçu
la communication qui met fin à son mandat.
ne
Article 1162 (Modifié par la loi n° 59-129 du 5 octobre
1959 promulguant le Code de commerce)
n
ie
Lorsque le mandat a été donné par plusieurs personnes pour la
n is
même affaire, le mandat ne peut être révoqué que de l’adhésion de
Tu
tous ceux qui y ont concouru. Cependant, lorsque l’affaire est
ue
divisible, la révocation opérée par l’un des intéressés éteint le
mandat pour la part de celui qui l’a révoqué.
liq
ub
Article 1163
ép
révocation.
ffi
O
Article 1164
ie
275
Article 1165
Le mandataire ne peut pas renoncer, lorsque le mandat lui a
été donné dans l’intérêt d’un tiers, sauf le cas de maladie ou
autre empêchement légitime ; dans ce cas, il est tenu de donner
avis à celui dans l’intérêt duquel le mandat a été conféré, et de
lui accorder un délai raisonnable afin de pourvoir à ce que les
circonstances exigent.
n ne
Article 1166
ie
La révocation ou la mort du mandataire principal entraînent
n is
la révocation de celui qu’il s’est substitué. Cette disposition ne
Tu
s’applique pas :
ue
1) lorsque le substitué a été nommé avec l’autorisation du
commettant ;
liq
2) lorsque le mandataire principal avait pleins pouvoirs
ub
d’agir ou qu’il était autorisé à se substituer.
ép
Article 1167
R
Article 1168
im
pr
276
Article 1169
En cas de cessation du mandat par décès, faillite ou incapacité
du mandant, le mandataire est tenu, s’il y a péril en la demeure,
d’achever la chose commencée, dans la mesure de ce qui est
nécessaire, et de pourvoir à tout ce que les circonstances exigent
dans l’intérêt du mandant, s'il n’y a pas d’héritier capable ou de
représentant légal du mandant ou de l’héritier. Il peut d’autre part,
ne
répéter les avances et frais faits pour l’exécution de son mandat
d’après les principes de la gestion d'affaires.
n
ie
Article 1170
n is
En cas de décès du mandataire, ses héritiers, s’ils
Tu
connaissent l’existence du mandat, doivent en informer
immédiatement le mandant. Ils doivent aussi conserver les
ue
documents et autres titres appartenant au mandant.
liq
Cette disposition n’a pas lieu pour les héritiers mineurs, tant
ub
qu’ils ne sont pas pourvus d’un tuteur.
ép
Article 1171
R
Chapitre III
er
Article 1172
Im
277
Article 1173
A défaut de convention, le salaire du régisseur sera
déterminé ainsi qu’il suit :
1) si l’exploitation compte de trois à dix méchias, il aura
droit à un cafis de blé et autant d’orge ;
2) si le régisseur a été engagé seulement pour l’été ou pour
ne
l’hiver, il aura droit à un demi cafis de blé et un demi cafis d’orge ;
n
3) lorsque le régisseur demeure sur la ferme avec sa famille,
ie
il recevra les deux cafis dont il a été parlé et il aura le droit, en
is
outre, de cultiver pour son compte une maouna (parcelle
n
supplémentaire en dehors de l’exploitation) de deux ouibas de
Tu
blé et de deux ouibas d’orge.
ue
Article 1174
liq
Lorsque le régisseur est associé pour une méchia à un
ub
cultivateur qui exploite de cinq à dix méchias, il n’aura droit à
aucune rétribution, sauf stipulation contraire. Le loyer de sa méchia
ép
régisseur.
lle
2005)
ci
ffi
278
Article 1176
Le régisseur répond du manque qui peut se produire dans la
semence, lorsque chaque méchia n’en reçoit pas la quantité
nécessaire, sauf l’action pénale contre lui, en cas de soustraction
frauduleuse.
Article 1177 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août
2005)
ne
Le régisseur répond, solidairement avec le colon partiaire
n
ie
(métayer), de la détérioration ou de la perte des ustensiles et
is
instruments servant à l’exploitation, sauf les cas fortuits et de
n
force majeure et les détériorations résultants de l’usage normal
Tu
de ces objets.
ue
Article 1178
liq
Le régisseur répond, solidairement avec le colon partiaire, de
ub
la perte ou de la détérioration des animaux attachés à
ép
Chapitre IV
la
De la gestion d’affaires
lle
e
Article 1179
ci
ffi
Article 1180
pr
Im
279
Article 1181
Il doit apporter à sa gestion la diligence d’un bon père de
famille et se conformer à la volonté connue ou présumée du
maître de l’affaire. Il répond de toute faute, même légère ; mais
il n’est tenu que de son dol et de sa faute lourde : lorsque son
immixtion a eu pour but de prévenir un dommage imminent et
ne
notable qui menaçait le maître de l’affaire ; lorsqu’il n’a fait que
n
continuer, comme héritier, un mandat commencé par son auteur.
ie
is
Article 1182
n
Tu
Il est tenu des mêmes obligations que le mandataire quant à
la reddition de ses comptes, et à la restitution de tout ce qu’il a
ue
reçu par suite de sa gestion.
liq
Il est soumis à toutes les autres obligations qui résulteraient
ub
d’un mandat exprès.
ép
Article 1183
R
la
Article 1184
O
ie
280
Article 1185
ne
ses avances, dépenses et pertes, d’après les dispositions de
n
ie
l’article 1142.
n is
Quel qu’en soit le résultat, l’affaire est réputée bien
Tu
administrée lorsqu’au moment où elle a été entreprise, elle était
ue
conforme aux règles d’une bonne gestion, d’après les
liq
circonstances. ub
Article 1186
ép
R
Article 1187
ci
ffi
maître.
281
Article 1188
Dans tous les cas où le maître n’est pas tenu de reconnaître
les dépenses faites par le gérant, celui-ci a le droit d’enlever les
améliorations par lui accomplies, pourvu qu’il puisse le faire
sans dommage, ou de se faire remettre les choses par lui
achetées, et que le maître a laissées pour son compte.
ne
Article 1189
n
ie
La gestion d’affaire est essentiellement gratuite.
is
n
Article 1190
Tu
Le maître n’est tenu d’aucun remboursement lorsque le
ue
gérant a entrepris l’affaire sans l’intention de répéter ses
avances. Cette intention est présumée :
liq
ub
a) lorsque la gestion a été entreprise contrairement à la
ép
avances.
lle
Article 1191
e
ci
Article 1192
im
282
Article 1193
La mort du gérant met fin à la gestion d’affaires ; les
obligations de ses héritiers sont réglées par l’article 1170.
Article 1194
Lorsque le maître ratifie expressément ou tacitement, les
droits et les obligations des parties entre elles sont régis par les
ne
règles du mandat, depuis l’origine de l’affaire ; à l’égard des
n
tiers, la ratification n’a d’effet qu’à partir du moment où elle est
ie
donnée.
n is
Tu
TITRE VIII
ue
DU CONTRAT DE COMMANDE
(kiradh ou moudharaba) liq
ub
ép
Article 1195
R
Article 1196
ie
Article 1197
Im
283
Article 1198
Le contrat de commande est parfait par le consentement
exprès des parties sur les clauses essentielles du contrat et par la
remise du fonds ou capital au pouvoir de l’agent. Tant que cette
remise n’a pas eu lieu, le contrat peut être dissous par la seule
volonté de l’une des parties.
ne
La tradition s’opère par le simple consentement, lorsque les
n
fonds ou les choses constituant le capital se trouvaient déjà
ie
effectivement à un autre titre au pouvoir de l’agent ; il ne suffirait
is
pas cependant qu’elles fussent dues par lui du chef d’une dette.
n
Tu
Article 1199
ue
Les fonctions du gérant ne commencent qu’à partir du
liq
moment où le capital est remis entre ses mains.
ub
Article 1200
ép
Article 1201
O
284
- accepter une délégation en paiement d’effets vendus ;
- conférer mandat à un tiers de faire les actes qu’il pourrait
faire lui-même ;
- constituer un nantissement ou le recevoir ;
- suivre en son nom personnel toutes les actions judiciaires
relatives aux opérations par lui engagées tant en demandant
ne
qu’en défendant ;
n
- s’obliger par voie de change, le tout dans la mesure qui est
ie
nécessaire pour l’accomplissement des opérations dont il est
is
chargé.
n
Tu
Article 1202
ue
Le gérant ne peut faire aucun acte d’aliénation à titre gratuit
s’il n’y est expressément autorisé. Il peut cependant accorder les
liq
réductions et autres tolérances qui sont d’usage dans le
ub
commerce.
ép
Article 1203
R
supérieure à celle qui lui a été fournie, s’il n’y est expressément
de
Article 1204
ci
convention contraire.
er
im
Article 1205
pr
pourvu qu’il les tienne distinctes les unes des autres et s’il n’y a
préjudice pour les intérêts du premier bailleur. Il doit, en tous
cas, en donner avis à ce dernier.
285
Article 1206
Le gérant répond de tous les dommages résultant de son fait
ou de sa faute d’après les règles du mandat salarié.
Article 1207
Le gérant ne peut être chargé des cas fortuits ou de force
majeure. Toute stipulation contraire est non avenue.
ne
Article 1208
n
Le gérant est tenu même des cas fortuits ou de force
ie
is
majeure, s’il ont été occasionnés par son fait ou sa faute, ou par
n
l’inexécution des clauses valablement stipulées par le bailleur
Tu
de fonds.
ue
Article 1209
liq
Le gérant répond de toutes les personnes qu’il s’est
ub
substituées ou adjointes sans l’autorisation du bailleur de fonds,
soit comme associées, soit en qualité de commis et de préposés.
ép
Article 1210
R
la
de cette dernière.
e
Article 1211
im
286
Article 1212
Lorsqu’il y a plusieurs gérants, la part de chacun d’eux dans
les bénéfices est, dans le silence du contrat en proportion de sa
part dans le travail commun.
Article 1213
Les reprises et remboursements du gérant, ainsi que la part
ne
de bénéfices à laquelle il a droit, ne sont jamais considérés
comme une obligation personnelle du bailleur, mais doivent être
n
ie
prélevés sur le capital. En conséquence, si le capital a péri, ou
is
se trouve insuffisant pour désintéresser l’agent, celui-ci n’a rien
n
à répéter au bailleur.
Tu
Article 1214
ue
Le gérant est tenu de toutes les obligations du mandataire
liq
quant à la reddition de comptes et à la justification de ses
ub
dépenses.
ép
Article 1215
R
Article 1216
er
287
Article 1217
En cas de doute, la déclaration de l’agent fait foi, à charge de
serment :
1) quant à la perte des effets qui lui ont été confiés par le
bailleur de fonds, s’il n’y a faute ou dol de l’agent ;
2) quant à l’existence du contrat de commande, lorsque le
ne
bailleur de fonds prétend qu’il n’y a qu’un contrat de
n
ie
commission, de préposition ou de louage de services ;
n is
3) quant à la quantité ou à la valeur du capital ou fonds de
Tu
commerce qui lui a été remis. La déclaration du bailleur de
ue
fonds fera foi, à charge de serment, quant à la part de bénéfice
promise à l’agent.
liq
ub
Article 1218
ép
incertaines et variables ;
er
288
6) lorsque la faculté d’action du gérant est restreinte à
certains cas déterminés ; par exemple s’il n’est autorisé à traiter
qu’avec certaines personnes, ou dans un certain lieu, ou pendant
un certain temps de l’année ;
7) lorsqu’il est stipulé que les bénéfices appartiendront
exclusivement au bailleur de fonds, ou au gérant, ou à des tiers,
par exemple, aux pauvres ;
n ne
8) lorsqu’il est stipulé que le capital restera entre les mains
ie
du bailleur de fonds et ne sera pas remis à l’agent.
n is
Article 1219
Tu
Lorsqu’il est stipulé que tous les bénéfices appartiendront au
ue
bailleur de fonds, le contrat est une préposition ; lorsqu’il est
liq
stipulé que tous les bénéfices appartiendront à l’agent, le contrat
ub
est un prêt et on appliquera la règle de ces contrats.
ép
Article 1220
R
Article 1221
pr
Im
289
La renonciation est faite à contre-temps, lorsque le gérant a
déjà engagé les opérations prévues par le contrat, par exemple,
s’il a acheté des marchandises ou s’est mis en voyage
Article 1222
En cas de dissentiment grave, et lorsque, par exemple, les
parties ne sont pas d’accord sur l’opportunité de liquider le
ne
capital de la commande, le tribunal pourra, d’après les
n
ie
circonstances, ordonner la liquidation définitive et le partage,
is
ou bien assigner un terme passé lequel cette liquidation devra
n
Tu
être faite.
ue
Article 1223
liq
En cas de décès du gérant, avant la liquidation des bénéfices,
ub
ses héritiers majeurs pourront continuer les opérations
ép
Article 1224
e
ci
entreprendre de nouvelles.
er
im
Article 1225
pr
Im
290
TITRE IX
DE L’ASSOCIATION
Dispositions générales
Article 1226
ne
Il y a deux espèces d’association :
n
ie
1) la communauté ou quasi-société ;
is
2) la société proprement dite ou société contractuelle.
n
Tu
ue
Chapitre premier
liq
De la communauté ou quasi-société
ub
ép
Les articles 1227 à 1248 inclus ont été abrogés par la loi
R
droits réels.
de
lle
Chapitre II
e
ci
De la société contractuelle
ffi
commerciales
ie
er
Article 1249
im
pr
291
Article 1250
La participation aux bénéfices accordée aux employés et
représentants d’une personne ou d’une société, à titre de
rétribution totale ou partielle de leurs services, ne suffit pas à
leur conférer la qualité d’associés, à défaut de toute autre
circonstance.
ne
Article 1251
n
ie
La société ne peut être contractée :
n is
1) entre le père et le fils soumis à la puissance paternelle,
Tu
2) entre le tuteur et le mineur, jusqu’à la majorité de ce
ue
dernier et à la reddition et à l’approbation définitive des
liq
comptes de tutelle ; ub
3) entre le curateur d’un incapable ou l’administrateur d’une
ép
Article 1252
e
ci
Toute société doit avoir un but licite. Est nulle de plein droit
ffi
ou à l’ordre public.
ie
er
Article 1253
im
pour objet des choses prohibées par la loi religieuse et, entre
Im
toutes personnes, celle ayant pour objet des choses qui ne sont
pas dans le commerce.
292
Article 1254
La société est parfaite par le consentement des parties sur la
constitution de la société et sur les autres clauses du contrat,
sauf les cas dans lesquels la loi exige une forme spéciale.
Cependant, lorsque la société a pour objet des immeubles ou
autres biens susceptibles d’hypothèques, et qu’elle doit durer
plus de trois ans, le contrat doit être fait par écrit et enregistré en
ne
la forme déterminée par la loi.
n
Article 1255
ie
is
L’apport peut consister en numéro, en objets mobiliers ou
n
immobiliers, en droits incorporels. Il peut aussi consister dans
Tu
l’industrie d’un associé ou même de tous. Entre musulmans,
ue
l’apport ne peut consister en denrées alimentaires.
liq
Article 1256 ub
L’apport peut consister dans le crédit commercial d’une
ép
personne.
R
Article 1257
la
différentes natures .
lle
mise égale.
ci
ffi
Article 1258
O
ie
tous les biens présents de l’un des associés, ces biens doivent être
im
elles doivent être estimées à la valeur du jour où elles ont été mises
Im
dans le fonds social ; à défaut, les parties sont censées avoir voulu
s’en rapporter à la valeur courante du jour où l’apport a été fait, ou
à défaut à ce qui sera arbitré par experts.
293
Article 1259
L’ensemble des apports des associés et des choses acquises
moyennant ces apports, en vue des opérations sociales, constitue le
fonds commun des associés, ou capital social.
Font partie également du capital ou fonds social :
Les indemnités pour la perte, la détérioration ou
ne
l’expropriation d’une chose faisant partie de ce fonds, à
n
concurrence de la valeur pour laquelle cette chose a été mise
ie
dans la société d’après le contrat.
n is
Le capital ou fonds social constituent la propriété commune
Tu
des associés, qui y ont chacun une part indivise proportionnelle
ue
à la valeur de son apport.
liq
Article 1260 ub
La société peut être contractée à terme, ou à temps
ép
Article 1261
lle
parties n’ont ,établi une autre date. Cette date peut même être
ci
antérieure au contrat.
ffi
O
Article 1262
Im
294
En cas de doute, les associés sont présumés s’être engagés à
verser une mise égale.
Article 1263
Chaque associé doit délivrer son apport à la date convenue,
et s’il n’y a pas de terme fixé, aussitôt après la conclusion du
contrat, sauf les délais provenant de la nature de la chose ou des
ne
distances.
n
Si l’un des associés est en demeure de faire son apport, les
ie
autres associés peuvent faire prononcer son exclusion, ou le
n is
contraindre à exécuter son engagement, sans préjudice des
Tu
dommages, dans les deux cas.
ue
Article 1264
liq
L’associé, qui apporte à la société une ou plusieurs créances
ub
contre des tiers, n’est libéré que le jour où la société reçoit le
ép
Article 1265
Lorsque l’apport consiste en la propriété d’un corps déterminé
lle
Article 1266
im
pr
295
Il n’est pas tenu, cependant, d’apporter à la société les
brevets d’invention obtenus par lui, s’il n'y a convention
contraire.
Article 1267
Lorsque l’apport périt ou se détériore, pour une cause fortuite
ou de force majeure, après le contrat, mais avant la délivrance de
ne
fait ou de droit, on appliquera les règles suivantes :
n
ie
a) si l’apport consiste en numéraire ou autres choses
n is
fongibles, ou dans la jouissance d’une chose déterminée, la
Tu
perte ou la détérioration est au risque de l’associé propriétaire.
ue
b) s'il consiste en une chose déterminée dont la propriété a
liq
été mise dans la société, les risques sont à la charge de tous les
ub
associés.
ép
Article 1268
R
Article 1269
e
ci
Article 1270
im
296
Article 1271
Un associé ne peut, sans le consentement des autres associés,
faire d’opérations pour son propre compte ou pour le compte
d’un tiers ou dans des opérations analogues à celles de la
société, lorsque cette concurrence est de nature à nuire aux
intérêts de la société. En cas de contravention, les associés
peuvent à leur choix répéter les dommages-intérêts ou prendre à
ne
leur compte les affaires engagées par l’associé et se faire verser
n
ie
les bénéfices par lui réalisés, le tout sans préjudice du droit de
is
poursuivre l’exclusion de l’associé de la société. Les associés
n
perdent la faculté de choisir, passé le délai de trois mois, et ne
Tu
peuvent plus que répéter les dommages-intérêts, si le cas y
ue
échet.
liq
Article 1272 ub
La disposition de l’article précédent n’a pas lieu lorsque,
ép
même genre au su des autres associés, s’il n’a pas été stipulé
de
Article 1273
ffi
O
297
Article 1274
Tout associé est comptable dans les mêmes conditions que le
mandataire :
1) de toutes les sommes et valeurs qu’il a prises dans le
fonds social, pour les affaires communes ;
2) de tout ce qu’il a reçu pour le compte commun, ou à
ne
l’occasion des affaires qui font l’objet de la société ;
n
3) et, en général, de toute gestion par lui exercée pour le
ie
compte commun.
n is
Toute clause qui affranchirait un associé de l’obligation de
Tu
rendre compte est sans effet.
ue
Article 1275
liq
Un associé peut prélever sur le fonds commun la somme qui
ub
lui a été allouée dans le contrat pour ses dépenses particulières,
mais ne peut rien prendre au-delà.
ép
R
Article 1276
la
Article 1277
ie
298
Dans ce cas, il ne se crée aucun lien de droit entre la société
et le tiers intéressé, ou le cessionnaire de l’associé ; ceux-ci
n’ont droit qu’aux bénéfices et aux pertes attribuées à l’associé
d’après le bilan, et ne peuvent exercer aucune action contre la
société, même par subrogation aux droits de leur auteur.
Article 1278
ne
L’associé qui se substitue à l’associé sortant par le
n
consentement des associés ou en vertu des stipulations de l’acte
ie
de société, est subrogé purement et simplement aux droits et
is
aux obligations de son auteur dans les conditions déterminées
n
Tu
par la nature de la société.
ue
Article 1279
liq
Chaque associé a action contre les autres, en proportion de
ub
leur part contributive :
ép
Article 1280
e
ci
Article 1281
Im
299
A. - De l’administration de la société
Article 1282
ne
Article 1283
n
ie
Le pouvoir d’administrer emporte celui de représenter les
is
associés vis-à-vis des tiers, si le contraire n’est exprimé.
n
Tu
Article 1284
ue
Lorsque les associés se sont donnés réciproquement mandat
liq
d’administrer, en exprimant que chacun d’eux pourra agir sans
ub
consulter les autres, la société est dite fiduciaire, ou à mandat
ép
général.
R
Article 1285
la
de
Il peut notamment :
ffi
O
300
e) recevoir des paiements, résilier des marchés, vendre au
comptant, à crédit, à terme ou à livrer (sélem) les choses faisant
l’objet du commerce de la société ; reconnaître une dette ;
obliger la société dans la mesure nécessaire pour les besoins de
sa gestion ; constituer un nantissement ou autre sûreté dans la
même mesure, ou en recevoir ; émettre et endosser des billets à
ordre et des lettres de change ; accepter la restitution pour vice
ne
rédhibitoire d’une chose vendue par un autre associé lorsque
n
celui-ci est absent ; représenter la société dans les procès où elle
ie
est défenderesse et demanderesse ; transiger pourvu qu’il y ait
n is
intérêt à la transaction.
Tu
Le tout pourvu que ce soit sans fraude, et sauf les restrictions
ue
spéciales exprimées dans l’acte de société.
liq
Article 1286 ub
L’associé fiduciaire ne peut, sans autorisation spéciale
ép
libéralités d’usage ;
de
d) compromettre ;
ffi
Article 1287
pr
Im
301
A défaut de stipulation ou de coutume spéciale, chacun des
associés à mandat restreint peut faire les actes d’administration,
à la condition d’obtenir l’assentiment des autres, à moins qu’il
ne s’agisse d’une chose urgente dont l’omission serait
préjudiciable à la société.
Article 1288
ne
Lorsqu’il est établi dans l’acte de société que les décisions
seront prises à la majorité, il faut entendre, en cas de doute, la
n
ie
majorité en nombre.
is
En cas de partage, l’avis des opposants doit prévaloir.
n
Tu
Lorsque les deux parties diffèrent quant à la décision à
prendre, la décision sera remise au tribunal qui décidera
ue
conformément à l’intérêt général de la société.
Article 1289 liq
ub
ép
Article 1290
lle
Article 1291
pr
Im
302
Article 1292
Lorsqu'il y a plusieurs gérants, aucun d'eux ne peut agir sans le
concours des autres, à moins que le contraire ne soit exprimé dans
l'acte qui le nomme, et sauf les cas d'urgence où le retard produirait
un préjudice notable aux intérêts de la société. En cas de
dissentiment, l'avis de la majorité doit l'emporter ; en cas de
ne
partage, celui des opposants. S'il a y partage seulement quant au
n
parti à prendre, il en sera référé à la décision de tous les associés.
ie
Lorsque les différentes branches de l'administration ont été
n is
réparties entre les gérants, chacun d'eux est autorisé à faire seul les
Tu
actes qui rentrent dans sa gestion et ne peut rien faire au-delà.
ue
Article 1293
liq
Les administrateurs, même à l'unanimité, et les associés, à la
ub
majorité, ne peuvent faire d'autres actes que ceux qui rentrent
ép
commerce.
la
société.
ie
nature, sans consulter les autres, est sans effet. Ont droit de
pr
303
Article 1294
Les associés non administrateurs ne peuvent prendre aucune
part à la gestion, ni s'opposer aux actes accomplis par les
gérants nommés par le contrat, à moins que ces actes n'excèdent
les limites des opérations qui sont l'objet de la société, ou ne
soient manifestement contraires au contrat ou à la loi.
Article 1295
n ne
Les associés non administrateurs ont le droit de se faire
ie
rendre compte à tout moment de l'administration des affaires
is
sociales, et de l'état du patrimoine commun, de prendre
n
connaissance des livres et papiers de la société, et même de les
Tu
compulser. Toute clause contraire est sans effet. Ce droit est
ue
personnel et ne peut être exercé par l'entremise d'un mandataire
ou autre représentant, sauf le cas des incapables qui sont
liq
légalement représentés par leurs mandataires légaux, et le cas
ub
d'empêchement légitime dûment justifié.
ép
Article 1296
R
Article 1297
e
ci
autres associés.
ie
304
Les administrateurs nommés par l'acte de société ne peuvent,
d'autre part, renoncer à leurs fonctions que pour causes
légitimes d'empêchement, à peine des dommages-intérêts
envers les associés. Cependant les gérants, qui sont révocables
au gré des associés, peuvent renoncer à leurs fonctions dans les
conditions établies pour les mandataires.
Article 1298
ne
Les associés administrateurs sont révocables, comme de
n
ie
simples mandataires, s'ils n'ont pas été nommés par l'acte de
is
société ; la révocation ne peut être décidée qu'à la majorité
n
requise pour la nomination.
Tu
Ils ont, d'autre part, la faculté de renoncer à leurs fonctions
ue
dans les conditions établies pour les mandataires. Les
liq
dispositions du présent article s'appliquent aux administrateurs
ub
non associés.
ép
Article 1299
R
Article 1300
ie
305
La part de celui qui n'a apporté que son industrie est évaluée
d'après l'importance de cette industrie pour la société. L'associé
qui a fait un apport en numéraire, ou autres valeurs, outre son
industrie, a droit à une part proportionnelle à l'un et à l'autre de
ses apports.
Article 1301
ne
Est nulle et rend nul le contrat de société, toute stipulation
n
ie
qui attribuerait à un associé une part dans les bénéfices, ou dans
is
les pertes, supérieure à la part proportionnelle à sa mise.
n
Tu
L'associé lésé , par une clause de ce genre, aura recours contre
la société, jusqu'à concurrence de ce qu'il aura touché en moins,
ue
ou payé en plus de sa part contributive.
liq
ub
Article 1302
ép
Article 1303
ci
ffi
industrie aura dans les bénéfices une part supérieure à celle des
ie
autres associés.
er
im
Article 1304
pr
après le bilan, qui doit être fait en même temps que l’inventaire,
à la fin de chaque exercice ou année sociale.
306
Article 1305
Le vingtième des bénéfices nets acquis à la fin de chaque
exercice devra être prélevé, avant tout partage, et servira à
constituer un fonds de réserve, jusqu’à concurrence du
cinquième du capital.
En cas de diminution du capital social, il devra être reconstitué,
moyennant les bénéfices ultérieurs, jusqu’à concurrence des pertes.
ne
Il sera sursis, jusqu’à la reconstitution complète du capital, à toute
n
ie
distribution de bénéfices entre les associés, à moins que ceux-ci ne
is
décident de réduire le capital de la société au capital effectif.
n
Tu
Article 1306
ue
Après le prélèvement prescrit par l’article précédent, la part
des associés dans les bénéfices sera liquidée ; chacun d’eux aura
liq
le droit de retirer la part qui lui a été attribuée ; s’il ne la retire
ub
pas, sa part de bénéfices est considérée comme un dépôt, et
ép
n’augmente pas son apport, à moins que les autres associés n’y
R
Article 1307
de
Article 1308
pr
Im
307
Parag. II. -Des effets de la société à l’égard des tiers
Article 1309
Les associés sont tenus envers les créanciers
proportionnellement à leur apport si le contrat ne stipule la
solidarité.
Article 1310
ne
Dans la société fiduciaire, les associés sont solidairement
n
ie
responsables des obligations valablement contractées par l’un
is
d’eux, s’il n’y a fraude.
n
Tu
Article 1311
ue
L’associé est seul tenu des obligations qu’il contracte au-delà
de ses pouvoirs ou du but pour lequel la société est constituée.
Article 1312 liq
ub
ép
Article 1313
de
Les associés sont tenus envers les tiers de bonne foi des actes
lle
société et ils sont tenus de réparer le préjudice causé par ces actes,
ci
ffi
Article 1314
ie
Celui qui entre dans une société déjà constituée, répond avec
er
308
Article 1315
Les créanciers sociaux peuvent poursuivre leurs actions
contre la société représentée par les gérants et contre les
associés individuellement. Toutefois, l’exécution des jugements
obtenus par eux doit être suivie en premier lieu sur le fonds ou
patrimoine social ; ils ont privilège sur le fonds par préférence
aux créanciers particuliers des associés. En cas d’insuffisance
ne
du fonds social, ils peuvent s’adresser aux associés pour être
n
ie
remplis de leurs créances, dans les conditions déterminées par
is
la nature de la société.
n
Tu
Article 1316
Chacun des associés peut opposer aux créanciers sociaux les
ue
exceptions personnelles qui lui appartiennent, ainsi que celles
liq
qui appartiennent à la société, y compris la compensation.
ub
Article 1317 (Abrogé par la loi n° 66-66 du 26 juillet
ép
1966).
R
la
de
Article 1318
e
ci
La société finit :
ffi
O
309
4) par le décès, l’absence déclarée, l’interdiction pour
infirmité d’esprit, de l’un des associés, s’il n’a été convenu que
la société continuerait avec ses héritiers ou représentants, ou
qu’elle continuerait entre les survivants ;
5) par la déclaration d’insolvabilité, la faillite ou la
liquidation judiciaire de l’un des associés ;
ne
6) par la volonté commune des associés ;
n
7) par la renonciation d’un ou plusieurs associés lorsque la
ie
durée de la société n’est pas déterminée, soit par le contrat, soit
n is
par la nature de l’affaire qui en fait l’objet ;
Tu
8) par autorité de justice, dans les cas prévus par la loi.
ue
Article 1319
liq
Lorsque l’un des associés a mis en commun la jouissance
ub
d’une chose déterminée, la perte survenue, avant ou après la
ép
les associés.
la
Article 1320
ci
ffi
diminué d’un tiers, ils sont tenus de convoquer les associés afin
ie
310
Article 1321
La société est dissoute de plein droit après l’expiration du
temps établi pour sa durée, ou la consommation de l’affaire
pour laquelle elle avait été contractée.
Elle est prorogée tacitement lorsque, malgré l’expiration du
délai convenu ou la consommation de l’affaire, les associés
ne
continuent les opérations qui faisaient l’objet de la société. La
n
prorogation tacite est censée faite d’année en année.
ie
is
Article 1322
n
Tu
Les créanciers particuliers d’un associé peuvent faire
ue
opposition à la prorogation de la société.
liq
Ils n’ont ce droit, toutefois, que si leur créance est liquidée
ub
par jugement passé en force de chose jugée.
ép
prorogation de la société.
la
Article 1323
ffi
accomplir.
Im
311
Article 1324
Lorsque la durée de la société n’est pas déterminée soit par
le contrat, soit par la nature de l’affaire, chacun des associés
peut y renoncer en notifiant sa renonciation à tous les autres,
pourvu que cette renonciation soit faite de bonne foi et non à
contretemps.
ne
La renonciation n’est pas de bonne foi, lorsque l’associé
n
renonce pour s’approprier à lui seul le profit que les associés
ie
s’étaient proposé de retirer en commun.
n is
Elle est faite à contretemps, lorsqu’elle se produit alors que
Tu
les opérations sociales avaient déjà commencé, et qu’il importe
à la société que la dissolution soit différée.
ue
liq
Dans tous les cas, elle n’a d’effet que pour la fin de
ub
l’exercice social, et doit être donnée trois mois au moins avant
cette époque, à moins de motifs graves.
ép
Article 1325
R
la
droits.
er
Article 1326
im
pr
l’égard des tiers, avant le terme établi pour leur durée, qu’un
mois après la publication du jugement ou autre acte dont résulte
la dissolution.
312
Article 1327
Dans le cas de l’article 1323 et dans tous les cas où la société
est dissoute par la mort, l’absence, l’interdiction, ou
l’insolvabilité déclarée de l’un des associés ou par la minorité
des héritiers, les autres associés peuvent continuer la société
entre eux, en faisant prononcer par le tribunal l’exclusion de
ne
l’associé qui donne lieu à la dissolution.
n
Dans ce cas, l’associé exclu, et les héritiers ou autres
ie
is
représentants légaux du décédé, interdit, absent ou insolvable,
n
auront droit au remboursement de la part de ce dernier dans le
Tu
fonds social et dans les bénéfices, liquidés au jour où
ue
l’exclusion a été prononcée. Ils ne participent aux bénéfices et
liq
aux pertes postérieures à cette date que dans la mesure où ils
ub
sont une suite nécessaire et directe de ce qui s’est fait avant
ép
Article 1329
e
ci
Article 1330
er
313
Cette prohibition a effet du jour de l’expiration du délai fixé
pour la durée de la société, ou de la consommation de l’affaire
pour laquelle elle s’est constituée, ou de l’événement qui,
d’après la loi, produit la dissolution de la société.
Chapitre III
ne
De la liquidation et du partage des sociétés et des
n
ie
communautés ou quasi-sociétés
n is
Article 1331
Tu
Le partage se fait entre associés ou communistes majeures et
ue
maîtres de leurs droits, d'après le mode prévu par l'acte
liq
constitutif, ou de telle autre manière qu'ils aviseront, s'ils ne
ub
décident à l'unanimité de procéder à une liquidation avant tout
ép
partage.
R
la
Article 1332
lle
e
314
Article 1333
Tant que le liquidateur n'a pas été nommé, les
administrateurs sont constitués dépositaires des biens sociaux,
et doivent pourvoir aux affaires urgentes.
Article 1334
Tous les actes d'une société dissoute doivent énoncer qu'elle
ne
est "en liquidation".
n
ie
Les clauses de l'acte de société et les dispositions de la loi
is
relatives aux sociétés existantes s'appliquent à la société en
n
liquidation, tant dans les rapports des associés entre eux que
Tu
dans leurs rapports avec les tiers, dans la mesure ou elles
ue
peuvent s'appliquer à une société en liquidation, et sauf les
liq
dispositions des articles suivants. ub
Article 1335
ép
Article 1336
lle
315
Article 1337
Le liquidateur représente la société en liquidation, et il en a
l’administration.
Son mandat comprend tous les actes nécessaires afin de
réaliser l’actif et acquitter le passif, notamment le pouvoir
d’opérer le recouvrement des créances, de terminer les affaires
ne
pendantes, de prendre toutes les mesures conservatoires
n
requises par l’intérêt commun, de faire toutes publicités
ie
nécessaires afin d’inviter les créanciers à présenter leurs
is
créances, de payer les dettes sociales liquides ou exigibles, de
n
Tu
vendre judiciairement les immeubles de la société qui ne
peuvent se partager commodément, de vendre les marchandises
ue
en magasin et le matériel ; le tout, sauf les réserves exprimées
liq
dans l'acte qui le nomme ou les discisions qui seraient prises par
ub
les associés à l'unanimité au cours de la liquidation.
ép
Article 1338
R
faire face.
ffi
Article 1339
O
316
Article 1340
Le liquidateur peut contracter des emprunts et autres
obligations, même par voie de change, endosser des effets de
commerce, accorder des délais, donner et accepter des
délégations, donner en nantissement les biens de la société ; le
tout, si le contraire n'est exprimé dans son mandat, et seulement
dans la mesure strictement requise par l'intérêt de la liquidation.
ne
Article 1341
n
ie
Le liquidateur ne peut ni transiger ni compromettre, ni
is
abandonner des sûretés si ce n'est contre paiement ou contre des
n
sûretés équivalentes, ni céder à forfait le fonds de commerce
Tu
qu'il est chargé de liquider, ni aliéner à titre gratuit, ni entamer
ue
des opérations nouvelles, s'il n'y est expressément autorisé. Il
peut, toutefois, engager des opérations nouvelles dans la mesure
liq
où elles seraient nécessaires pour liquider des affaires
ub
pendantes. En cas de contravention, il est personnellement
ép
Article 1342
de
Article 1343
ffi
O
Article 1344
pr
317
Article 1345
Le liquidateur est tenu de toutes les obligations du mandataire
salarié en ce qui concerne la reddition de ses comptes et la
restitution de ce qu'il a touché à l'occasion de son mandat. Il doit, à
la fin de la liquidation, dresser un inventaire et un bilan actif et
passif, résumant toutes les opérations par lui accomplies et la
situation définitive qui en résulte.
n ne
Article 1346
ie
Il répond de son fait et de sa faute, d'après les règles du
n is
mandat salarié. S'il y a plusieurs liquidateurs, ils répondent
Tu
solidairement entre eux.
ue
Article 1347
liq
Le mandat du liquidateur n'est pas censé gratuit. Lorsque les
ub
honoraires du liquidateur n'ont pas été fixés, il appartient au
ép
Article 1348
de
Article 1349
O
ie
sûr qui lui sera désigné par le tribunal, si les intéressés ne lui
Im
318
Les intéressés et leurs héritiers et ayants cause, de même que
les liquidateurs, auront toujours le droit de consulter les
documents, de les compulser, d'en prendre copie, même notariée.
Article 1350
Si un ou plusieurs liquidateurs viennent à manquer par mort,
faillite ou interdiction, renonciation ou révocation, ils devront être
ne
remplacés de la manière établie pour leur nomination.
n
Les dispositions de l'article 1297 sont applicables à la
ie
révocation des liquidateurs et à leur renonciation.
n is
Tu
Section II - Du partage
ue
Les articles 1351 à 1364 inclus ont été abrogés par loi
liq
n° 65-5 du 12 février 1965, portant promulgation du code
ub
des droits réels.
ép
R
Chapitre IV
la
Article 1365
e
ci
319
Article 1366
La société agricole peut avoir pour objet différentes terres
portant des produits divers, et la répartition des produits entre
les associés peut être établie d'après des proportions diverses,
selon les fonds de terre mis en culture.
Article 1367
ne
Lorsque l'un des associés exploite une maâouna pour son
n
ie
compte personnel sans en donner avis à son associé, celui-ci aura
is
le droit de cultiver une maâouna pour son compte, s'il est encore
n
temps de semer ; mais si le temps des semailles est passé, il pourra,
Tu
en restituant à l'autre associé la moitié de sa semence, partager
ue
avec lui le produit de la maâouna.
liq
Article 1368 ub
Si l'un des deux associés, après avoir reçu sa part de
ép
320
Il est valable aux parties de fixer une proportion plus forte;
le décret du 30 chaoual 1292 (29 novembre 1875) est abrogé sur
ce point.
Article 1371 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)
La société à métayage est nulle comme telle :
a) lorsque la part du métayer est établie d'avance en une
ne
quantité déterminée de produits, fixée à un certain nombre ou à
n
tant de mesures ;
ie
is
b) lorsque la rétribution du métayer ne consiste pas en une
n
part des produits ou de la récolte.
Tu
Dans ces cas, on appliquera les règles du louage d'ouvrage.
ue
Article 1372 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)
liq
ub
Le métayer, qui a reçu une avance de deux cultivateurs
différents, est tenu de prêter ses services à celui dont la créance
ép
le métayer.
la
321
Article 1375 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)
Le métayer n’est pas tenu de prêter ses services dans un lieu
différent de celui indiqué dans le contrat, s’il n’y a stipulation
contraire ; dans ce dernier cas, le lieu où le métayer devra prêter
ses services ; à défaut de celui qui fait l’objet du contrat, doit
être indiqué avec précision, à peine de nullité.
ne
Article 1376 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août
n
2005).
ie
Le métayer est tenu des obligations suivantes :
nis
1) il doit garder et entretenir le matériel dont il se sert pour
Tu
son travail,
ue
2) il doit faire les labours et autres travaux nécessaires pour
préparer e terrain,
liq
ub
3) tous les travaux nécessaires, avant la complète maturation
ép
des récoltes,
R
récolte.
de
322
Article 1379 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)
Si le métayer trouve les labours de printemps (rebii) déjà
faits, il devra, en quittant, laisser le terrain dans le même état, et
n'aura droit à aucune rétribution spéciale pour ce travail. Mais si
le terrain n'était point préparé, il n'est tenu de faire ces travaux,
à la fin de son contrat, que moyennant un salaire spécial, calculé
ne
comme ci-dessus.
n
Toutefois, si le contrat est renouvelé, il n'aura droit à salaire
ie
is
que pour la première année.
n
Tu
Article 1380 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)
Si le métayer quitte la ferme sans motif ou s'il néglige son
ue
travail, le cultivateur pourra le faire remplacer par un journalier.
liq
Le salaire de ce dernier est imputé sur la part de récolte du
ub
métayer. Si l'absence du métayer est justifiée par des raisons de
ép
323
Article 1383 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)
Le cultivateur doit fournir les animaux et les instruments
aratoires ; le remplacement des animaux malades ou morts et la
réparation des instruments sont à sa charge ; le métayer n'est
tenu des détériorations et de la perte de ces choses que si elles
proviennent de son fait ou de sa faute ; il ne répond pas de
celles qui sont produites par l'usage normal de ces choses ou par
ne
un cas fortuit ou de force majeure qui ne lui est pas imputable.
n
ie
Article 1384 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)
n is
Si le cultivateur engage un gardien pour l'aire, le salaire de
Tu
ce dernier est à sa charge. Les métayers se succéderont à tour de
rôle avec ce gardien pour la surveillance de l'aire.
ue
liq
Article 1385 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)
ub
Dans les terres d'Afrikia, le cultivateur n'est pas tenu de
ép
324
Le registre du cultivateur ou de son régisseur fait foi quant à
la quantité et au prix des fournitures, si les quotités qui y sont
portées sont vraisemblables, et si les prix correspondent aux
prix courants du lieu à la date de la fourniture.
En cas de contestation sur la réalité des fournitures, le
cultivateur ou son régisseur seront tenus de prêter serment à
l'appui de leur déclaration ; en cas de doute sur les quantités
ne
fournies ou sur les prix, le tribunal les déterminera lui-même,
n
ie
ou commettra des experts.
is
Article 1388
n
Tu
Toutes avances d'argent faites par le cultivateur au métayer
ne pourront être prouvées que par acte notarié. Les frais de cet
ue
acte sont à la charge des parties par moitié.
liq
ub
Article 1389 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)
ép
effet.
im
325
Les frais de notaire et de timbre pour la rédaction de cet
acte sont à la charge du cultivateur, si la quittance est
notariée.
ne
sont pas recevables s'ils se rapportent aux années antérieures
n
ie
à la date de la dernière quittance.
n is
Article 1393 (Modifié par la loi n° 2005-80 du 9 août 2005)
Tu
Après l'enlèvement de la récolte, la société du cultivateur
ue
et du métayer est résolue de plein droit. Toutes dispositions
liq
contraires sont abrogées. Cependant, si le mois d'octobre
ub
(style grégorien) est déjà commencé, sans que l'une ou l'autre
ép
326
Parag. II - De la société à champart (mouçakâte)
et de la société à complant (mougharaça)
ne
le maître d'une plantation en rapport ou d'une récolte qui a déjà
n
levé charge une autre personne, dénommé colon, de faire les
ie
is
travaux nécessaires jusqu'à la cueillette des fruits ou
n
l'enlèvement de la récolte moyennant une part déterminée des
Tu
produits.
ue
Article 1396
liq
Le champart peut avoir pour objet plusieurs exploitations
ub
conjointement moyennant une part prise sur la totalité des
ép
Article 1397
lle
Article 1398
im
327
Article 1399
Dans le silence du contrat, le colon est censé avoir droit à
l'usage des animaux de labour et de trait, et des instruments
agricoles qui se trouvent sur les lieux au moment du contrat.
Article 1400
Dans la société à champart, la part du colon doit être établie
ne
en une part ou quotité proportionnelle de produit total.
n
ie
Dans le silence du contrat, les parties sont présumées s'en
is
être remises, pour la détermination de la part de chacune d'elles,
n
à la coutume locale, et à défaut de coutume, à ce qui sera arbitré
Tu
par le tribunal au dire d'experts.
ue
Article 1401
liq
La société à champart peut être contractée pour une période
ub
déterminée, soit par nombre d'années, soit par récoltes. La
ép
dernière année doit toujours finir avec la récolte, quelle que soit
R
Article 1402
e
pour objet des plantes ou produits qui ont plus d'une portée par
O
an, il est censé fait pour la première récolte seulement, s'il n'y a
stipulation contraire.
ie
er
Article 1403
im
328
2) de remplacer les animaux morts ou malades, s'ils sont
compris dans le contrat. Est nulle, toute stipulation qui
chargerait le colon de ce remplacement.
Article 1404
Le colon est tenu d'exécuter exactement et avec diligence
tous les travaux relatifs à l'exploitation : il doit arracher les
ne
mauvaises herbes, veiller à la conservation des plantations et
n
des récoltes, moissonner, dépiquer, mesurer les grains et autres
ie
is
produits, tailler, élaguer et émonder les plantes, greffer les
n
arbres à fruits, féconder les dattiers et autres arbres de même
Tu
nature, fournir à ses frais les semences, les plantes, les ouvriers,
ue
ainsi que les instruments nécessaires et les animaux de labour et
liq
de trait, si ces derniers ne se trouvent déjà sur les lieux, ou si
ub
ceux qui s'y trouvent ne sont pas suffisants, veiller à l'arrosage,
ép
Article 1405
lle
Article 1406
ie
329
Article 1407
Le colon ne peut céder son contrat en tout ou en partie, sans
le consentement du maître.
Article 1408
Le colon peut céder sa part de produits, même avant la
récolte, pourvu que cette part soit déterminée au moment de la
ne
cession et que la récolte soit près de mûrir.
n
ie
Article 1409
is
Dans la société à champart (mouçakâte), le produit net
n
Tu
réparti entre le colon et le cultivateur dans les proportions
établies par le contrat, et à défaut de contrat, par l'usage, après
ue
le prélèvement :
liq
1) des impôts et charges publiques portant sur les produits
ub
agricoles ;
ép
Article 1410
lle
Article 1411
er
de clause expresse.
Im
330
Article 1412
La société à champart prend fin :
1) par la résiliation volontairement consentie par les parties ;
2) par l'expiration du temps pour lequel elle a été faite ;
3) par l'impossibilité d'exécution, lorsque le colon est
ne
empêché, par un cas de force majeure relatif à sa personne, de
n
faire ou de continuer les travaux de l'exploitation, et ne trouve
ie
point de remplaçant offrant de sérieuses garanties de capacité et
n is
d'honnêteté, sauf dans le cas où le contrat aurait été fait en
Tu
considération de son travail personnel ;
ue
4) par l'impossibilité qui résulte de la destruction de la
liq
totalité ou de la majeure partie du fonds, ou de la plantation,
ub
5) par la résolution demandée par l'un des contractants lorsque
ép
Article 1413
lle
Article 1414
pr
société à champart.
En cas de décès du colon, on appliquera l'article 1394.
331
Article 1415
La société à champart n'est pas résolue par le décès du
cultivateur, ni par son insolvabilité déclarée, sauf l'action en
résolution qui appartient aux créanciers, lorsque le contrat a été
fait en fraude de leurs droits.
ne
Article 1416 (Modifié par le décret du 13 septembre
n
ie
1934)
is
Lorsque la société a pour objet des arbres à fruits ou autres
n
Tu
plantes de rapport qu'une des parties, dite colon, se charge de
planter et de soigner dans le terrain fourni par le maître,
ue
moyennant une part indivise du sol et des arbres lorsqu'ils
liq
auront un âge déterminé ou lorsqu'ils seront en rapport, le
ub
contrat s'appelle moughâraça (complant).
ép
Article 1417
la
Article 1418
ci
ffi
inférieure à ce délai.
im
Article 1419
pr
Im
332
Article 1420
Le colon peut céder son contrat, à moins qu'il n'ait été stipulé
expressément qu'il doit l'exécuter personnellement. Il peut
constituer un nantissement sur sa part indivise, dans les
conditions déterminées au titre des hypothèques.
Article 1421
ne
Dès que les arbres sont en rapport ou ont atteint l'âge convenu,
n
le sol et les arbres appartiennent par indivis au maître du sol et au
ie
colon, dans la proportion établie par le contrat ou par la coutume, à
n is
défaut de stipulation à cet égard ; chacune des parties peut, dès
Tu
lors, demander le partage.
ue
Article 1422
liq
Si les plantations périssent, en totalité, par cas fortuit ou
ub
force majeure, après avoir atteint l'âge convenu, le colon aura
ép
Article 1423
de
Si les arbres plantés par le colon n'ont pas pris, s'ils n'ont pris
lle
Article 1424
pr
Im
333
Article 1425
La société à champart est nulle comme telle :
1) s'il est stipulé que le cultivateur fera une partie des
travaux d'exploitation;
2) lorsqu'il est stipulé que le cultivateur percevra seul les
produits d'une partie déterminée du fonds qui fait l'objet de
ne
l'exploitation ou prélèvera une certaine quantité de produits
avant tout partage;
n
ie
3) ou que le cultivateur ou le colon fourniront une certaine
is
somme en valeurs ou en effets mobiliers ;
n
Tu
4) lorsque le terme du contrat est trop court pour que le
colon puisse percevoir les fruits de la plantation ou de la récolte
ue
qui fait l'objet du contrat;
liq
5) lorsque le contrat a pour objet des arbres dont les fruits
ub
sont déjà mûrs, ou des récoltes prêtes à être moissonnées;
ép
Article 1426
de
colon aura droit à un salaire qui sera établi sur la base des
e
pas travaillé.
O
Article 1427
er
im
334
Article 1428
On peut donner à cheptel toutes espèces d'animaux
susceptibles de croît ou de profit pour l'agriculture ou le
commerce, excepté ceux dont le commerce est défendu par la
loi religieuse musulmane.
Article 1429
n ne
A défaut de conventions particulières, le croît se partage par
ie
moitié entre les parties, et elles sont tenues, chacune de la
is
moitié des pertes.
n
Tu
Article 1430
ue
On entend par croît les petits des animaux ainsi que la plus-
liq
value que les animaux peuvent acquérir par rapport à
ub
l'estimation primitive.
ép
Article 1432
ffi
Article 1433
pr
Im
335
Article 1434
Article 1435
ne
Si le cheptel périt en entier sans la faute du preneur, la
n
société est résolue et la perte en est pour le bailleur ; s'il n'en
ie
is
périt qu'une partie, la société continue pour ce qui reste et le
n
preneur ne doit aucune indemnité pour ce qui a péri.
Tu
Article 1436
ue
liq
Le preneur profite seul du fumier des animaux donnés à
ub
cheptel ainsi que de leur travail, dans la mesure ordinaire et
pourvu que ce soit sans dommage pour les bêtes.
ép
R
Article 1437
lle
On ne peut stipuler :
e
ci
ffi
dans le profit ;
im
pr
336
Article 1438
Le preneur ne peut disposer d'aucune bête du troupeau, soit
du fonds, soit du croît, sans le consentement du bailleur, qui ne
peut lui-même en disposer sans le consentement du preneur.
Article 1439
Le preneur ne pourra tondre sans en prévenir le bailleur.
n ne
Article 1440
ie
is
S'il n'y a pas de temps fixé pour la durée du bail à cheptel, il
n
est censé fait pour trois ans.
Tu
Le bailleur peut en demander plus tôt la résolution, si le
ue
preneur ne remplit pas ses obligations; le colon a le même droit,
liq
de son côté. ub
Article 1441 (Modifié par le décret du 28 mars 1942)
ép
l'excédent se partage.
e
ci
bétail tel qu'il est ci-dessus défini, le règlement entre les parties se
O
337
Section II - De la société coopérative de travail
Article 1442
La société coopérative de travail est celle par laquelle deux
ou plusieurs personnes mettent en commun leur travail et les
profits qu'ils pourront en tirer. Il n'est pas nécessaire que les
associés exercent le même métier ni qu'ils résident au même
ne
lieu ; est valable, par exemple, la société entre deux tailleurs ou
entre un tailleur et un teinturier.
n
ie
Article 1443
n is
La société coopérative de travail est régie par les
Tu
dispositions relatives aux sociétés contractuelles, sauf les règles
ue
suivantes.
liq
Article 1444 ub
Dans la société coopérative de travail, l'apport de chaque
ép
Article 1445
e
ci
risques communs.
ie
Article1446
er
338
b) celle de garantir, solidairement avec les autres associés, le
travail ou l'ouvrage exécuté par eux, dans les cas de détérioration,
de malfaçon ou de vice qui leur seraient imputables. Cette
obligation existe même après la dissolution de la société.
Article 1447
Les associés sont solidairement responsables de la perte de
ne
la chose qui leur a été confiée par le commettant, lors même que
cette perte proviendrait du fait d'un seul des associés, sauf leur
n
ie
recours contre celui qui a donné lieu à la responsabilité.
is
Article 1448
n
Tu
Chacun des associés est le mandataire de tous les autres pour
ue
la réception des commandes et le recouvrement du prix des
ouvrages faits, sauf stipulation contraire.
liq
ub
Article 1449
ép
Article 1450
Si un associé est empêché, par suite de maladie ou d'une
lle
associés.
ie
sept jours, les autres associés auront seuls droit aux gains pour
im
effet.
Im
339
Article 1451
Dans le cas prévu ci-dessus, l'associé qui perd le droit aux
bénéfices ne répond pas des obligations contractées par les
autres associés, dans le cas des articles 1446 et 1447.
TITRE X
n ne
DES CONTRATS ALEATOIRES
ie
n is
Chapitre premier
Tu
Du jeu et du pari
ue
liq
ub
Article 1452
ép
Article 1453
de
postérieures des dettes ayant pour cause le jeu ou les paris, les
e
Article 1454
im
L'exception de jeu est opposable aux tiers qui ont prêté des
pr
Im
340
Article 1455
Tout paiement fait en exécution d'une dette de jeu ou d'un
pari est sujet à répétition. Cette disposition s'applique à tout acte
valant paiement, ainsi qu'à la remise d'effets de commerce ou
d'obligations civiles pour faire preuve de la dette.
Article 1456
ne
Sont réputés aléatoires et soumis aux dispositions des
articles 1452 à 1455, les contrats, sur les valeurs publiques ou
n
ie
les marchandises qui ne doivent pas se régler par une livraison
is
effective de titres ou de marchandises, mais par le paiement de
n
la différence entre le prix convenu et le prix courant au moment
Tu
de la liquidation.
ue
Article 1457
liq
Sont exceptés des dispositions précédentes les jeux et les
ub
paris ayant pour objet les courses à pied ou à cheval, le tir à la
ép
TITRE XI
ffi
O
ie
DE LA TRANSACTION
er
Article 1458
im
pr
341
Article 1459
Pour transiger, il faut avoir la capacité d'aliéner, à titre
onéreux, les objets compris dans la transaction.
Le mineur autorisé à faire le commerce peut transiger dans
les limites de son autorisation pourvu que la transaction ne
constitue pas de sa part une pure libéralité.
ne
Article 1460
n
ie
Le père qui administre les biens de ses enfants, les tuteurs,
is
curateurs et autres administrateurs d'incapables ne peuvent
n
transiger pour ceux dont ils administrent les biens que dans les
Tu
conditions prescrites pour les aliénations. Il faut en outre :
ue
1) que le droit soit contesté ;
liq
2) que l'on puisse craindre sérieusement, en engageant une
ub
action en justice, de perdre la totalité de la créance ou du droit
ép
Article 1461
ci
ffi
Article 1462
im
pr
public, ou sur les autres droits personnels qui ne font pas objet
de commerce ; mais on peut transiger sur l'intérêt pécuniaire qui
résulte d'une question d'état ou d'un délit.
342
Article 1463
Ce qui ne peut être l'objet d'un contrat commutatif entre
musulmans ne peut être objet de transaction.
Cependant, les parties peuvent transiger sur des droits ou des
choses, encore que la valeur en soit incertaine pour elles.
Article 1464
ne
On ne peut transiger sur le droit aux aliments; on peut
n
transiger sur le mode prestation des aliments, ou sur le mode de
ie
paiement des arrérages déjà échus.
n is
Article 1465
Tu
On peut transiger sur les droits héréditaires déjà acquis
ue
moyennant une somme inférieure à la portion légitime établie
liq
par la loi, pourvu que les parties connaissent la quotité de la
succession.
ub
ép
Article 1466
R
Article 1467
ci
ffi
à chacune des parties la propriété des choses qui lui ont été
er
livrées et des droits qui lui ont été reconnus par l'autre partie. La
im
343
Article 1468
Les parties se doivent réciproquement la garantie des
objets qu'elles se donnent à titre de transaction. Lorsque la
partie à laquelle l'objet en litige a été livré, par l'effet de la
transaction, en est évincée ou y découvre un vice
rédhibitoire, il y a lieu à résolution totale ou partielle de la
ne
transaction ou à l'action en diminution de prix dans les
n
conditions établies pour la vente.
ie
is
Lorsque la transaction consiste en la concession à temps
n
Tu
de la jouissance d'une chose, la garantie que les parties se
doivent est celle du louage de choses.
ue
Article 1469
liq
ub
La transaction doit être entendue strictement, et quels
qu'en soient les termes ; elle ne s'applique qu'aux
ép
Article 1470
de
transaction antérieure.
O
ie
Article 1471
er
344
Article 1472
La transaction peut être attaquée :
1) pour cause de violence ou de dol ;
2) pour cause d'erreur matérielle sur la personne de l'autre
partie, sur sa qualité, ou sur la chose qui a fait l'objet de la
ne
contestation ;
n
3) pour défaut de cause, lorsque la transaction a été faite :
ie
is
a) sur un titre faux ;
n
Tu
b) sur une cause inexistante ;
ue
c) sur une affaire déjà terminée par une transaction valable
ou par un jugement non susceptible d'appel ou de requête civile,
liq
dont les parties ou l'une d'elles ignoraient l'existence.
ub
ép
Article 1473
de
Article 1474
ffi
affaires qui existaient entre elles, les titres qui leur étaient alors
ie
sont point une cause de rescision, s'il n'y a dol de l'autre partie.
Cette disposition n'a pas lieu lorsque la transaction a été faite
pr
Im
345
Article 1475
La transaction est indivisible : la nullité ou la rescision d'une
partie entraîne la nullité ou la rescision totale de la transaction.
Cette disposition n'a pas lieu :
1) lorsqu'il résulte des termes employés et de la nature des
ne
stipulations que les parties ont considéré les clauses de la
transaction comme des parties distinctes et indépendantes;
n
ie
2) lorsque la nullité provient du défaut de capacité de l'une
n is
des parties. Dans ce cas, la nullité ne profite qu'à l'incapable
Tu
dans l'intérêt duquel elle est établie, à moins qu'il n'ait été
ue
expressément stipulé que la résolution de la transaction aurait
pour effet de délier toutes les parties.
liq
ub
Article 1476
ép
de bonne foi.
e
ci
Article 1477
er
346
TITRE XII
DU CAUTIONNEMENT
Chapitre premier
Du cautionnement en général
ne
Article 1478
n
ie
Le cautionnement est un contrat par lequel une personne
is
s'oblige envers le créancier à satisfaire à l'obligation du
n
Tu
débiteur, si celui-ci n'y satisfait pas lui-même.
ue
Article 1479
liq
Celui qui charge une autre personne de faire crédit à un tiers,
ub
en s'engageant à répondre pour ce dernier, répond en qualité de
ép
Article 1480
er
titre gratuit.
pr
347
Article 1481 (Modifié par la loi n°2000-17 du 7 février
2000)
Le cautionnement donné par le malade pendant sa dernière
maladie ne vaut que pour le tiers de ses biens, si ses héritiers
n'ont consenti à autoriser une obligation plus étendue.
Article 1482
ne
Le cautionnement ne peut exister que sur une obligation
n
valable.
ie
Néanmoins, on peut cautionner une obligation contractée par
n is
l'une des personnes énumérées en l'article 6, dans le cas où cette
Tu
obligation est valable, d'après le présent code.
ue
Article 1483
liq
Le cautionnement peut avoir pour objet une obligation
éventuelle (telle que la garantie pour cause d'éviction), future ou
ub
indéterminée, pourvu que la détermination puisse être fait par la
ép
Article 1484
On ne peut cautionner une obligation que le fidéjusseur ne
lle
peine corporelle.
ci
ffi
Article 1485
O
point.
er
im
Article 1486
pr
348
Article 1487
Il n'est pas obligatoire pour la validité du cautionnement que
le créancier déclare l'avoir accepté; cependant, le cautionnement
devient nul si le créancier le récuse.
Article 1488
ne
On peut cautionner une obligation à l'insu du débiteur
principal, et même contre sa volonté ; mais le cautionnement
n
ie
donné contre la défense expresse du débiteur ne crée aucun lien
is
de droit entre ce dernier et la caution, qui est seulement obligée
n
Tu
envers le créancier.
ue
Article 1489
liq
On peut se rendre caution non seulement du débiteur
ub
principal, mais aussi de celui qui l'a cautionné.
ép
Article 1490
R
Article 1491
lle
onéreuses.
ie
er
Article 1492
im
349
La caution ne répond pas des obligations nouvelles
contractées par le débiteur principal après la constitution de
l'engagement qu'elle a garanti.
Cependant lorsque la caution a expressément garanti
l'exécution de tous les engagements contractés par le débiteur à
raison du contrat, elle répond, comme le débiteur principal, de
ne
toutes les obligations dont ce dernier peut être tenu de ce chef.
n
Article 1493
ie
is
Le cautionnement est essentiellement gratuit. Toute
n
stipulation de rétribution est nulle et rend nul le cautionnement
Tu
comme tel.
ue
Cette règle reçoit exception entre commerçants pour affaires
liq
de commerce, s'il y a coutume en ce sens. ub
Article 1494
ép
contre sa volonté ;
pr
Im
350
Chapitre II
Des effets du cautionnement
Article 1495
Le cautionnement n'entraîne pas solidarité, si elle n'est
expressément stipulée.
ne
Dans ce dernier cas, et dans celui où le cautionnement
n
ie
constitue un acte de commerce de la part de la caution, les effets
is
du cautionnement sont régis par les principes relatifs aux
n
Tu
obligations solidaires entre débiteurs.
ue
Article 1496
liq
Le créancier n'a action contre la caution que si le débiteur
ub
principal est en demeure d'exécuter son obligation.
ép
Article 1497
R
Néanmoins :
la
de
Dans ce cas, les héritiers qui ont payé auront recours contre le
e
ci
masse ;
pr
Im
351
Article 1498
La caution a le droit d'exiger que le créancier discute au
préalable le débiteur principal dans ses biens meubles et
immeubles, en lui indiquant ceux qui sont susceptibles
d’exécution, pourvu qu'ils soient situés en Tunisie.
Dans ce cas, il sera sursis aux poursuites contre la caution,
ne
jusqu'à la discussion des biens du débiteur principal, sans préjudice
n
des mesures conservatoires que le créancier pourra être autorisé à
ie
is
prendre contre la caution. Si le créancier possède un droit de gage ou
n
de rétention sur un bien meuble du débiteur, il devra se payer sur cet
Tu
objet, à moins qu'il ne soit affecté à la garantie d'autres obligations
ue
du débiteur, et qu'il soit insuffisant à les payer toutes.
Article 1499
liq
ub
La caution ne peut demander la discussion du débiteur
ép
principal :
R
352
Article 1500
Lorsque plusieurs personnes ont cautionné la même dette par
le même acte, chacune d'elles n'est obligée que pour sa part et
portion. La solidarité entre cautions n'a lieu que si elle a été
stipulée, ou lorsque le cautionnement a été contracté séparément
par chacune des cautions pour la totalité de la dette, ou lorsqu'il
ne
constitue un acte de commerce de la part des cautions.
n
ie
Article 1501
is
La caution de la caution n'est obligée envers le créancier
n
Tu
que si le débiteur principal et toutes les cautions sont
insolvables, ou si l'une des cautions est libérée au moyen
ue
d'exceptions qui lui sont exclusivement personnelles.
liq
ub
Article 1502
ép
la personne du débiteur.
O
Article 1503
ie
er
353
2) lorsque le débiteur s'est obligé à lui rapporter la
décharge du créancier dans un délai déterminé, si ce terme est
échu ; au cas où le débiteur ne pourrait rapporter cette décharge,
il devra payer la dette ou donner à la caution un gage ou une
sûreté suffisante ;
ne
notablement plus difficiles par suite du changement de
n
ie
résidence ou de domicile du débiteur, ou de son établissement
is
industriel.
n
Tu
La caution qui se trouve dans l'un des cas prévus à l'article
ue
1509 ne peut invoquer le bénéfice des dispositions précédentes.
Article 1504
liq
ub
ép
Article 1505
lle
Elle a recours également pour les frais et les dommages qui ont
ie
er
354
Article 1506
La caution qui a payé n'a de recours contre le débiteur
principal, que si elle peut représenter la quittance du créancier,
ou une autre pièce constatant l'extinction de la dette.
La caution qui a payé avant le terme n'a de recours contre le
débiteur qu'à l'échéance de l'obligation principale.
ne
Article 1507
n
ie
S'il y a plusieurs cautions solidaires, celle qui a payé le tout,
is
à l'échéance, a également recours contre les autres cautions,
n
chacune pour sa part et portion, ainsi que pour la part des
Tu
répondants solidaires insolvables.
ue
Article 1508
liq
La caution qui a transigé avec le créancier n'a de recours
ub
contre le débiteur et les autres cautions que jusqu'à concurrence
ép
Article 1509
de
Article 1510
im
355
2) lorsque le cautionnement a été donné malgré la défense
du débiteur ;
3) lorsqu'il résulte de la déclaration expresse de la caution
ou des circonstances que le cautionnement a été donné dans un
esprit de libéralité.
Article 1511
n ne
La caution n'a aucun recours contre le débiteur principal,
ie
lorsqu'elle a payé ou s'est laissée condamner en dernier ressort
is
n
sans avertir le débiteur, si le débiteur justifie qu'il a déjà payé la
Tu
dette, ou qu'il a des moyens d'en prouver la nullité ou
l'extinction. Cette disposition n'a pas lieu toutefois, lorsqu'il n'a
ue
pas été possible à la caution d'avertir le débiteur, dans le cas par
exemple où celui-ci était absent.
liq
ub
ép
R
Chapitre III
la
de
De l'extinction du cautionnement
lle
Article 1512
e
ci
Article 1513
er
(1)
Lire : l’extinction de l’obligation principale.
356
Article 1514
Le paiement fait par la caution libère à la fois la caution et le
débiteur principal, il en est de même de la délégation donnée
par la caution et acceptée par le créancier et par le tiers délégué,
de la consignation de la chose due lorsqu'elle est valablement
faite, de la dation en paiement, de la novation entre le créancier
et la caution.
ne
Article 1515
n
ie
La caution peut opposer la compensation de ce qui est dû
is
par le créancier au débiteur principal.
n
Tu
Elle peut aussi opposer la compensation de ce que le
ue
créancier lui doit à elle-même.
liq
Article 1516 ub
La remise de la dette accordée au débiteur libère la caution ;
ép
accordée.
de
Article 1517
lle
Article 1518
im
357
La confusion qui s'opère entre le créancier et la caution ne
libère point le débiteur principal.
La confusion qui s'opère dans la personne du débiteur principal
et de sa caution, lorsqu'ils deviennent héritiers l'un de l'autre, éteint
le cautionnement, et ne laisse subsister que la dette principale ;
cependant le créancier conserve son action contre celui qui s'est
rendu caution de la caution, et retient les sûretés qu'il s'est fait
ne
donner pour garantir l'obligation de la caution.
n
ie
Article 1519
n is
La prorogation du terme accordée par le créancier au
Tu
débiteur principal profite à la caution à moins qu'elle n'ait été
accordée à raison de l'état de gêne du débiteur.
ue
La prorogation du terme accordée par le créancier à la
liq
caution ne profite pas au débiteur principal, à moins de
ub
déclaration contraire du créancier.
ép
consenti.
lle
Article 1520
e
Article 1521
er
im
358
Article 1522
Le décès de la caution n'éteint pas le cautionnement,
l'obligation de la caution passe à sa succession.
Chapitre IV
ne
Du cautionnement de comparution
n
ie
Article 1523
n is
Le cautionnement de comparution est l'engagement par
Tu
lequel une personne s'oblige à présenter en justice ou à faire
ue
comparaître une autre personne à l'échéance de l'obligation ou
liq
quand besoin sera. ub
Article 1524
ép
caution de comparution.
la
février 2000).
lle
Article 1525
e
ci
Article 1526
O
ie
Article 1527
Im
359
au jour fixé, dans le lieu convenu; la présentation du cautionné
avant le jour fixé ne suffirait point à libérer la caution.
Article 1528
ne
en soit informé, la caution est libérée.
n
ie
Article 1529
n is
La caution est tenue de la dette principale, si elle ne
Tu
présente pas le cautionné au jour fixé. Elle est déchargée, si
ue
le cautionné se présente après cette date ; mais si un
jugement est déjà intervenu prononçant la condamnation de
liq
la caution, la comparution du cautionné ne suffirait pas pour
ub
faire révoquer le jugement.
ép
R
Article 1530
la
Article 1531
ffi
O
360
TITRE XIII
DU NANTISSEMENT
Chapitre premier
Dispositions générales
n ne
Les articles 1532 à 1612 inclus ont été abrogés par la loi
ie
is
n° 65-5 du 12 février 1965, portant promulgation du code
n
des droits réels.
Tu
ue
Chapitre II
liq
ub
Les articles 1613 à 1622 inclus ont été abrogés par la loi
ép
TITRE XIV
de
lle
DE CREANCIERS
ci
ffi
O
Les articles 1623 à 1632 inclus ont été abrogés par la loi
ie
361
Im
pr
im
er
ie
O
ffi
ci
elle
de
la
R
ép
ub
liq
ue
Tu
nis
ie
nne
TABLE DE MATIERES
Sujet Articles Page
Décret du 15 décembre 1906 portant
promulgation du code Tunisien des obligations et
des contrats……………............................................. 1à3 3
Loi n° 2005-87 du 15 août 2005, portant approbation
ne
de la réorganisation de certaines dispositions du
n
"code des obligations et des contrats tunisien"……... 1 et 2 5
ie
LIVRE PREMIER : Des obligations en général............ 1 à 563 7
is
Titre Premier : Des causes des obligations……. 1 7
n
Titre II………………………………………...... 2 à 115 7
Tu
Chapitre I : Des obligations qui dérivent des
conventions et d’autres déclarations
ue
de volonté......................................... 2 à 70 7
Section 1 : De la capacité….............…. 3 à 17 8
Section 2 : De la déclaration de volonté.
liq 18 à 61 9
ub
Parag. A. - De la déclaration unilatérale... 18 à 22 11
ép
contractuelles……………... 62 à 66 20
Section 4 : De la cause des obligations
de
contractuelles……………….. 67 à 70 21
Chapitre II : Obligations résultant des quasi-
lle
contrats............................……............ 71 à 81 22
e
136 à 150 40
Chapitre III : De l’obligation alternative…... 151 à 162 44
er
363
Sujet Articles Page
Parag. I - Des obligations indivisibles. 191 à 195 52
Parag. II - Des obligations divisibles 196 à 198 54
Titre IV : Transport des obligations…................. 199 à 239 55
Chapitre I : Du transport en général............. 199 à 222 55
Chapitre II : De la subrogation…….............. 223 à 228 61
Chapitre III : De la délégation………........... 229 à 239 63
Titre V : Des effets des obligations…….............. 240 à 324 66
Chapitre I : De l'effet des obligations en
ne
général..................………………....... 240 à 247 66
n
Chapitre II : De l’exécution des obligations.. 248 à 267 67
ie
Chapitre III : De l’inexécution de
is
l’obligation et de ses effets................. 268 à 302 72
n
Section 1 : De la demeure du débiteur 268 à 281 72
Tu
Section 2 : De la force majeur et du cas
fortuit…………..…………… 282 et 283 76
ue
Section 3 : De la demeure du créancier 284 à 288 77
liq
Section 4 : Des offres d’exécution et de
la consignation……………… 289 à 303 78
ub
Chapitre IV : De quelques moyens d’assurer
ép
364
Sujet Articles Page
Chapitre I : Dispositions générales ……………… 420 à 512 112
Section 1 : De l’aveu de la partie….….. 428 à 439 113
Section 2 : De la preuve littérale……… 440 à 472 116
Parag. I - Du titre authentique…….. 144 à 448 117
Parag. II - De l'acte sous seing privé 449 à 460 118
Parag. III - Des autres écritures
pouvant constituer une preuve
littérale…………………………. 461 à 469 122
ne
Parag. IV - Des copies de titre…….. 470 à 472 124
n
Section 3 : De la preuve testimoniale 473 à 478 126
ie
Section 4 : Des présomptions…..….. 479 à 491 128
is
Parag. I - Des présomptions établies
n
par la loi………………………... 480 à 485 128
Tu
Parag. II - Des présomptions qui ne
sont pas établies par la loi……… 486 à 491 130
ue
Section 5 : Du serment…...………..…. 492 à 512 131
liq
Parag. I - Du serment décisoire …… 497 à 507 132
Parag. II - Du serment déféré d'office 508 à 512 134
ub
Chapitre II : De l’interprétation des
ép
365
Sujet Articles Page
Section 1 : De la vente à réméré…..... 684 à 699 177
Section 2 : De la vente sous condition
suspensive en faveur de l’une des
parties (vente à option) . 700 à 711 177
Section 3 : De la vente à livrer avec
avance de prix (sélem)………….. 712 à 717 179
Titre II : De l’échange………………………….. 718 à 725 180
Titre III : Du louage………………….………… 726 à 953 181
ne
Chapitre I : Du louage des choses……….… 727 à 822 182
n
Section 1 : Des effets du louage des
ie
choses………………………...…… 739 à 790 184
is
Parag. I - Des obligations du bailleur 739 à 766 184
n
Tu
Parag. II - Des obligations du preneur 767 à 790 191
Section 2 : De l’extinction du louage
ue
des choses……………...…….…. 791 à 804 197
Section 3 : De quelques espèces
particulières de location………....
liq 805 à 827 200
ub
Parag. I - Des baux à ferme………... 805 à 827 200
ép
366
Sujet Articles Page
Chapitre I : Du dépôt volontaire…………… 234
Dispositions générales…………………….… 995 à 1042 234
Parag. I - Des obligations du dépositaire 1005 à 1027 236
Parag. II - Des obligations du déposant 1028 à 1042 242
Chapitre II : Du séquestre……………...…... 1043 à 1053 246
Titre VI : Du prêt……………………………… 1054 à 1103 248
Chapitre I : Du prêt à usage ou commodat
(aria)……………………………...…. 1055 à 1081 248
ne
Chapitre II : Du prêt de consommation
n
(kardh)………………………………. 1081 à 1094 254
ie
Chapitre III : Du prêt à intérêts…………..... 1095 à 1103 257
is
Titre VII : Du mandat ………………………… 1104 à 1194 260
n
Chapitre I : Du mandat en général…………. 1104 à 1115 260
Tu
Chapitre II : Des effets du mandat………..... 1116 à 1171 262
Section 1 : Des effets du mandat entre
ue
les parties……………………...…... 1116 à 1147 262
liq
Parag. A - Des pouvoirs et des
obligations du mandataire….…… 1116 à 1140 262
ub
Parag. B - Des obligations du mandant. 1141 à 1147 269
ép
Chapitre III : Des régisseurs des biens ruraux 1172 à 1178 277
Chapitre IV : Des quasi-contrats analogues
de
367
Sujet Articles Page
Section 2: De la dissolution de la
société et de l’exclusion des
associés….. 1318 à 1330 309
Chapitre III : De la liquidation et du partage
des sociétés et des communautés ou
quasi-sociétés……………………….. 1331 à 1364 314
Section 1 : De la liquidation.…………. 1332 à 1350 314
Section 2 : Du partage ……………….. 1351 à 1364 319
ne
Chapitre IV : De quelques espèces
n
particulières de sociétés…………….. 1365 à 1451 319
ie
Section 1 : Des sociétés agricoles…… 1365 à 1441 319
is
Parag. I - Du colonat paritaire…….. 1369 à 1394 320
n
Parag. II - De la société à champart
Tu
(mouçakâte) et de la société à
complant (mougharaça)………… 1395 à 1441 327
ue
Section 2 : De la société coopérative de
liq
travail………….………….……….. ub 1442 à 1451 338
Titre X : Des contrats aléatoires………….…….. 1452 à 1457 340
Chapitre I : Du jeu et du pari………………. 1452 à 1457 340
ép
Chapitre IV : Du cautionnement de
e
368
Lois et Décrets modifiants
le Code des Obligations
et des Contrats
ne
n
ie
№ Date Référence
n is
1 1907 Décret du 30 juin 1907
Tu
2 1920 Décret du 4 mai 1920
3 1922 Décret du 4 novembre 1922
ue
4 1923 Décret du 15 septembre 1923
liq
5 1934 Décret du 13 septembre 1934
ub
6. 1935 Décret du 19 août 1935
ép
nne
ie
is
n
Tu
ue
liq
ub
ép
R
la
de
lle
e
ci
ffi
O
ie
er
im
pr
Im
370