Rapport La Responsabilité Civile Des Dirigeants D'entreprise en Cas D'insolvabilité Ou Liquidation Judiciaire
Rapport La Responsabilité Civile Des Dirigeants D'entreprise en Cas D'insolvabilité Ou Liquidation Judiciaire
Rapport La Responsabilité Civile Des Dirigeants D'entreprise en Cas D'insolvabilité Ou Liquidation Judiciaire
dirigeants d'entreprise en
cas d'insolvabilité ou
liquidation judiciaire
Lorsque vous êtes dirigeant d’une entreprise, vous n’avez pas que le
privilège de donner des ordres. Au contraire, vous portez le poids de la
gestion de toute l’entreprise et vous êtes tenu responsable conformément
aux dispositions contenues dans les statuts et dans la loi. En cas de non-
respect de la loi, le dirigeant encourt des sanctions d’ordres juridique,
fiscal, économique et social. À quel moment le dirigeant engage-t-il sa
responsabilité civile ? Qui peut accuser le dirigeant et quelles sont les
sanctions prévues par la loi ?
CHAPITRE 1 . LA RESPONSABILITÉ CIVILE DES DIRIGEANTS AU MAROC ET À
L'INTERNATIONAL
1. Généralités
Vis-à-vis de la société ou des associés de cette dernière, la responsabilité civile
des dirigeants, qui est essentiellement contractuelle, est fondée sur la faute
prouvée.
Ici, sauf en ce qui concerne les membres du Conseil de Surveillance, les
Directeurs Généraux
Délégués de SA et les dirigeants de fait, la faute n’a pas à être « détachable »
ou « séparable » des fonctions du dirigeant. Il importe peu également que le
dirigeant ait agi dans l’exercice de ses fonctions. Il ne s’agit pas là d’une cause
exonératoire.
Le plus souvent, la faute consiste dans des actes contraires à l’intérêt de la
société ou d’un manque de loyauté à l’égard des associés. Mais il n’est pas
nécessaire que le dirigeant ait commis des manoeuvres frauduleuses.
Enfin, outre la preuve d’une faute, les demandeurs à l’action en responsabilité
devront également prouver l’existence d’un dommage subi par la société ou les
associés ainsi qu’un lien de causalité entre la faute et le dommage invoqués.
2 . L'étendue de la responsabilité civile
La responsabilité du dirigeant est individuelle lorsque la faute est commise par le
dirigeant unique, ou lorsque la faute peut être imputée individuellement à un
dirigeant, en cas de pluralité.
Toutefois, la responsabilité peut être solidaire lorsque la faute est commise par
plusieurs dirigeants, par un organe collégial tel que les administrateurs ou les
membres du directoire d'une société anonyme (SA). Il reste possible pour chaque
membre d'écarter sa propre responsabilité en établissant qu'il s'est opposé à la
décision par exemple.
Dans le cas d'une cogérance, ce n'est pas un organe collectif, ainsi la
responsabilité de chaque gérant doit être établie individuellement, sauf si tous les
gérants participent à la faute.
La solidarité implique que tous les dirigeants doivent payer l'intégralité du
montant de la réparation à la victime. Le juge a la faculté de déterminer la part
contributive de chaque dirigeant au préjudice.
De manière générale, il est possible pour le dirigeant de s'exonérer de sa
responsabilité lorsqu'il prouve qu'il n'a pas influencé le comportement de l'auteur
des faits reprochés, ou lorsqu'il a délégué ses pouvoirs à une personne pourvue
des compétences, de l'autorité et des moyens pour faire respecter la
réglementation.
3. La responsabilité civile
– A l’égard de l’association
Aux termes de l’article 1992 du Code civil, le mandataire (les dirigeants d’une
association sont des mandataires) est responsable des fautes qu’il commet dans
sa gestion, cette responsabilité étant cependant appliquée moins rigoureusement
à celui dont le mandat est gratuit qu’à celui qui reçoit un salaire. La
responsabilité des dirigeants d’une association peut donc être recherchée devant
les tribunaux, pour les fautes commises dans leur gestion, sous réserve que ces
fautes aient fait subir un dommage à l’association, et que cette dernière en
demande réparation.
Le dirigeant d’entreprise est celui qui a été désigné par les associés pour
représenter l’entreprise sur le plan légal. Le choix du dirigeant se fait à
l’unanimité et toutes les informations concernant son identité et la durée de son
mandat en tant que dirigeant sont inscrites au niveau des statuts de l’entreprise.
Nous précisons aussi que le dirigeant peut être un des membres associés de
l’entreprise ou une personne tierce qui n’a rien à voir avec le capital de
l’entreprise. Le dirigeant d’entreprise est tenu d’agir pour les intérêts de
l’entreprise tout en veillant à respecter toutes les prescriptions de la loi à son
égard.
La responsabilité des dirigeants à l'égard de la société ou des associés est engagée
à raison de leurs fautes commises dans la gestion de la société. Les cas de mise en
cause de la responsabilité civile des dirigeants étant très large, il est courant que
les dirigeants décident de souscrire à une assurance responsabilité civile.
Ils peuvent également engager leur responsabilité s'ils contreviennent à des
obligations légales ou réglementaires telle que l'omission de formalité lors de la
constitution de la société par exemple, ou à des dispositions statutaires.
La manière dont un régime juridique organise les modalités de mise cause personnelle
de ses dirigeants dans le cadre d’une défaillance, est totalement corrélée à des notions
qui dépassent largement le cadre du droit. Des études fort intéressantes ont analysé la
culture de l’échec, notamment entrepreneurial, au regard de la sociologie, de la
philosophie, de l’histoire et même des religions. Selon les pays, la perception de l’échec
professionnel et de la faillite n’est pas la même, et cela se retrouve dans leurs textes
relatifs à la responsabilité civile des chefs d’entreprise. Aux USA et dans les pays anglo-
saxons, échouer est synonyme d’expérience selon l’adage «Fail fast, Fail often», source
de la fameuse méthode de l’itération chère à la Silicon Valley et de l’esprit start-up :
lancer un projet coûte que coûte sans en attendre une réussite, le principal étant de se
lancer, et de recommencer le cas échéant sur de meilleures bases.
Cette philosophie trouverait ses sources à la fois dans l’histoire du peuple américain
venu d’autres horizons pour tenter sa chance et construire un projet personnel nouveau
et dans la culture protestante qui rejette celui qui n’a pas tenté, tout en l’encourageant à
le faire par soi-même. L’échec est alors perçu comme une «bonne école», un passage
obligé dans le processus d’innovation par la rupture, car on apprend de ses erreurs et en
adaptant sa nouvelle stratégie aux difficultés passées. Cette vision se retrouve sans
surprise dans le droit américain (comme dans celui d’autres pays tels que l’Angleterre
ou l’Allemagne), et notamment dans le Business Judgement Rule, qui pose un principe
de présomption de bonne foi du dirigeant et le protège des actions en responsabilité
reposant uniquement sur son management. En Chine également, on retrouve une
culture du «rebond», les dirigeants se lançant très vite dans une nouvelle aventure après
un échec, conformément à l’esprit asiatique de persévérance et de ténacité. Le Taoisme
et le Bouddhisme favorisent par ailleurs une vision du «monde comme un éternel
changement fait de cycles naturels alternatifs de succès et d’échecs, considérés comme
les deux faces d’une même médaille».
En Suède et en Californie, un Musée de l’échec (Museum of failure) est érigé pour
célébrer et glorifier les plus grandes innovations technologiques et commerciales
«ratées», et désinhiber ainsi les forces créatrices des entrepreneurs en herbe. Au Maroc,
nous avons au contraire non seulement transposé les textes de droit français relatifs à la
faillite, mais aussi intériorisé culturellement et socialement la vision historique
hexagonale qui punit l’échec et sanctionne également la personne elle-même derrière le
projet qui n’a pas prospéré, jusqu’à le rechercher sur ses biens personnels. Après une
liquidation judiciaire, l’entrepreneur malheureux est pointé du doigt et perd la
confiance du marché et de ses banques. L’échec devient un faux pas irréversible et
coupable qui grippe tout le processus d’éclosion des talents. Les dispositions
marocaines relatives à la faute de gestion et leur sévérité s’inscrivent dans la droite ligne
de cette culture qui laisse peu de place à un rétablissement professionnel, mais aussi à la
prise de risque nécessaire à tout projet ambitieux.
Les systèmes éducatifs reposant sur la notation, les règles et consignes à
respecter et sanctionnant les erreurs sans valoriser les chemins d’apprentissage
disruptif, seraient également à la base des comportements craintifs de nos
dirigeants. Pourtant, le mouvement mondial va vers un allègement de cette
responsabilité civile dans le cadre des liquidations ou restructurations pour
permettre le retour rapide des managers. Partout, on soutient et protège
légalement l’«entrepreneur renaissant», conformément à de nombreuses
études qui montrent qu’une société connait une croissance plus forte et plus
rapide quand son chef a déjà échoué. La France a commencé petit à petit à
adopter cette vision, dans sa loi pacte de septembre 2019, et en raison de la
pression de l’Union européenne (directive 2019/1023) qui incite les Etats
membres à «permettre aux entrepreneurs honnêtes insolvables ou surendettés
de bénéficier d’une seconde chance».
B_ DIRIGEANTS DE FAIT
Ses contours sont appréciés au cas par cas, ce qui en fait une notion mouvante
et difficile à appréhender. D’autant plus qu’elle peut concerner une large palette
d’actes ou d’omissions, qui vont de la simple irrégularité ou négligence à la
fraude caractérisée. Elle est généralement définie par les juristes comme tout
manquement aux règles qui définissent le comportement d’un mandataire social
normalement scrupuleux et diligent. Le dispositif prévu par le Code de
commerce est néanmoins difficile à mettre en œuvre dans la pratique, car cela
suppose la réalisation cumulative des conditions citées en réponse à votre
première question. Le lien de causalité direct entre la faute commise par le
dirigeant et l’insuffisance d’actifs de la société rend particulièrement étroite la
possibilité de mise en jeu de cette responsabilité.
Les défaillances d’entreprise sont en effet rarement dues à une seule décision ou
action, elles sont le plus souvent la résultante de plusieurs phénomènes
préjudiciables : concurrence déloyale, créances impayées, conjoncture
économique défavorable, mouvement social prolongé, lui-même induit par des
problématiques diverses, etc. Et puis, disons-le, les dirigeants qui seraient
susceptibles d’encourir cette sanction, ne disposent pas le plus souvent d’un
patrimoine personnel justifiant de déclencher la procédure en comblement de
passif. Quant à la petite frange de chefs d’entreprises malhonnêtes, ils
organisent généralement leur insolvabilité. Les effets néfastes de ce texte
semblent créer ainsi un a priori négatif qui contribue à bloquer tout
management audacieux, sans pour autant freiner les défaillances d’entreprise ni
permettre de désintéresser les créanciers des sociétés liquidées.
3 . Les fautes de gestion
La réforme de la loi sur la SA d’avril 2019 (loi 20-19) a introduit par ailleurs une
faute de gestion par présomption de solidarité à l’encontre des administrateurs
ou membres du Directoire qui, sans avoir participé aux actes commis par les
dirigeants, auraient eu seulement connaissance de cette faute sans la révéler à la
prochaine assemblée générale. Le dispositif, à première vue très sévère, est
encadré par le Code de commerce en son article 738 qui pose des conditions
strictes à sa mise en jeu :
• une société en redressement ou en liquidation judiciaire;
• une société en situation d’insuffisance d’actifs;
• une faute de gestion commise;
• un lien de causalité entre la faute et la situation d’insuffisance d’actifs.
Selon les dispositions de notre droit civil, le dirigeant doit répondre à une triple
obligation : compétence, diligence et bonne foi. Cela est résumé par le principe de
gestion «en bon père de famille», héritage désuet du Code civil napoléonien, que l’article
903 du DOC transcrit en évoquant «une gestion diligente, attentive, scrupuleuse,
conforme au mandat et aux instructions spéciales et ne faisant omission d’aucun usage
dans les affaires». Prévenir une faute de gestion suppose de respecter des éléments de
bon sens propres à une saine gouvernance : un chef d’entreprise, comme tout organe de
direction, doit assumer un mandat effectif, se tenir informé des lois et règlements, et de
tout élément comptable ou financier et exercer pleinement ses fonctions en exécutant
chaque mission et instruction de son mandat.
Être accompagné par un conseiller fiscal et juridique notamment et par tout appui
technique nécessaire à son activité. Il devra par ailleurs nouer un dialogue régulier et
transparent avec son commissaire aux comptes et son auditeur, qui sont les vigies
interne et externe lui permettant de déceler et corriger les risques inhérents à la gestion
d’un mandat social et affectant l’intérêt de la société. Sans omettre une relation loyale et
respectueuse des bonnes règles envers ses actionnaires, ses salariés et créanciers. Les
délégations de pouvoir nécessitent de ce fait une attention toute particulière. Une
assurance en responsabilité civile couvrant les risques liés à la gestion peut être
envisagée selon la taille, le secteur d’activité et les enjeux financiers de la société.
Chapitre 3 . La liquidation judiciaire
La liquidation judiciaire est une procédure collective applicable à toute personne
morale de droit privé en état de cessation des paiements et dont le redressement est
manifestement impossible. La loi a prévu qu’un jugement de clôture de liquidation
judiciaire pour insuffisance d’actif entraîne automatiquement la dissolution de la
société. La liquidation judiciaire a pour objectif le meilleur désintéressement des
créanciers par la réalisation la plus efficace de l'actif du patrimoine du débiteur. Il a
lieu quand la situation de l'entreprise est irrémédiablement compromise.
A cet égard, une question mérite d'être posée, à savoir si les actes d'administration fait
par un conjoint d'un débiteur dessaisi sur les biens commun sont également interdit?
La Cour de Cassation a répondu par l'affirmative en admettant que le jugement
d'ouverture s'étend aux biens communs. Ces biens sont donc soumis à la régle
d'administration (antrôlée en cas de redressement judiciaire et à celle de
dessaisissement du débiteur en cas de liquidation judiciaire".
En effet, si l'intérêt général ou celui des créanciers l'exige le tribunal peut autoriser le
maintien de l'activité pour une durée qu'il fixe, soit d'office, soit à la demande du
syndic ou du procureur du roi". Il est à noter que seul le procureur du Roi ou le
syndic, d'après l'article 620 du Code de Commerce, ont la qualité de demander au
président du tribunal la continuation de l'exploitation de l'Entreprise. C'est ainsi qu'a
décidée la cour d'appel de commerce du Fès en refusant au débiteur cette prérogative".
En pareil cas, les dispositions relatives aux contrats en cours et aux créanciers nés
après ouverture du redressement judiciaire sont applicables.
Pour le surplus, la liquidation judiciaire s'ordonne au tour de deux préoccupations
dominantes: la réalisation de l'actif et le règlement du passif.
exp : la liquidation d’une société
Les articles 1844-8 et 1844-9 du Code civil pour les sociétés civiles et les articles L. 237-1 à
L. 237-31 du Code de commerce, pour les sociétés commerciales, réglementent cette
opération.
La dissolution de la société entraîne sa liquidation. Elle n’a d’effet à l’égard des tiers
qu’après la publication de cette dissolution.
La liquidation est l’ensemble des opérations qui, après dissolution d’une société, ont pour
objet la vente des éléments d’actif (réalisation) et le paiement des créanciers sociaux en
vue de partager entre les associés l’actif net éventuel (boni de liquidation).
La liquidation à la suite d’une décision de dissolution est exceptionnellement écartée en
cas de fusion, scission ou réunion de toutes les parts ou actions en une même main (après
une fusion absorption, la société absorbée est dissoute mais ne sera pas liquidée).
Les associés, lors du partage, peuvent valablement décider que certains biens seront
attribués à certains associés. Tout bien apporté qui se retrouve en nature dans la masse
à partager peut être attribué, sur sa demande, à l’associé qui en avait fait l’apport à
charge de soulte éventuelle (somme égale à la différence entre la valeur du bien et ce
qu’il aurait dû recevoir du partage) (art. 1844-9 al. 3, C. civ.).
■ Impacts de la liquidation sur la société
La personnalité morale subsiste pour les besoins de la liquidation.
La société conserve son siège social, sauf décision autre des associés, ainsi que sa
dénomination sociale.
Pendant toute la période de liquidation, la dénomination sociale doit être suivie de la
mention « société en liquidation ».
La société a toujours son patrimoine social sur lequel les créanciers sociaux peuvent
exercer leurs droits.
La société est toujours inscrite au Registre du commerce et des sociétés.
- Sanction:
Le liquidateur engage sa responsabilité pour faute commise dans l’exercice de ses
fonctions.
Les associés liquidateurs peuvent prendre part au vote (art. L. 237-27 IV, C. com).
Pendant la liquidation, les associés ont un droit de communication des documents
sociaux dans les mêmes conditions qu’avant la dissolution (art. L. 237-26, C. com.).
Le liquidateur a une responsabilité civile vis-à-vis de la société et des tiers pour les
conséquences dommageables des fautes qu’il commet dans l’exercice de ses fonctions
(art. L. 237-12, C. com.).
L’action en responsabilité civile contre le liquidateur tant sociale qu’individuelle se
prescrit par trois ans à compter du fait dommageable ou, s’il a été dissimulé, de sa
révélation.
Quand le fait est qualifié crime, l’action se prescrit par dix ans (art. L. 225-254, C.
com. sur renvoi de l’art. L. 237-12, C. com.).
EXEMPLE
Bien que les approches adoptées par les pays varient, des systèmes de redressement et de
liquidation judiciaires devraient notamment avoir les objectifs suivants :
Maximiser la valeur des actifs d’une société et les procédures de recouvrement des
créanciers ;
Prévoir une liquidation efficace à la fois pour les sociétés en cessation de paiement et pour
celles dont la liquidation va entraîner des conséquences plus importantes pour les
créanciers ainsi qu’une réorganisation de sociétés viables ;
Trouver un équilibre prudent entre la liquidation et la réorganisation, permettant la
conversion facile des dispositions d’une procédure à l’autre ;
Prévoir un traitement égal des créanciers placés dans une même situation, y compris les
créanciers étrangers ou nationaux placés dans une situation identique ;
Prévoir une solution opportune, efficace et impartiale de traitement des difficultés des
entreprises
Éviter le recours inapproprié au redressement ou à la liquidation judiciaires ;
Empêcher le démembrement prématuré des actifs du débiteur par les créanciers
individuels en quête de jugements rapides ;
Fournir une procédure transparente qui contient et applique des règles claires de
distribution des risques pour rassembler et communiquer l’information ;
Reconnaître l’existence des droits du créancier et respecter l’ordre des revendications
au moyen d’un processus prévisible et établi ;
Établir un cadre pour le traitement des difficultés des entreprises internationales
avec l’identification des dispositifs étrangers.
CHAPITRE 4. INSOLVABILITÉ :
Ce délit est défini par l’article 314-7 du nouveau Code Pénal comme suit :
Les dirigeants de droit ou de fait d’une personne morale, qui auront organisé ou aggravé son
insolvabilité, soit en augmentant le passif ou en diminuant l’actif de son patrimoine, soit en
dissimulant certains de ses biens, lorsque cette personne morale sera tenue à des obligations
pécuniaires résultant d’une condamnation prononcée en matière pénale, délictuelle ou
quasi-délictuelle seront punis de trois d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.
Bien d’autres infractions sont susceptibles d’être commises par les dirigeants (prise illégale
d’intérêts, corruption, diffamation, faits d’imprudence ou de négligence…).
3. 1 . CAUSES DE L'INSOLVABILITÉ OU DE LA LIQUIDATION JUDICIAIRE :
Problèmes Financiers : Des difficultés financières persistantes, telles que des pertes
continues, un endettement excessif, ou des coûts opérationnels élevés, peuvent
conduire à l'insolvabilité.
Mauvaise Gestion : Une gestion inefficace, des décisions stratégiques erronées ou une
gouvernance défaillante peuvent compromettre la viabilité financière de l'entreprise.
Changements Économiques : Des changements économiques imprévus, tels qu'une
récession, des fluctuations de change ou des crises sectorielles, peuvent affecter
négativement la stabilité financière d'une entreprise.
Concurrence Féroce : La pression concurrentielle intense peut entraîner une baisse
des parts de marché et des marges bénéficiaires, contribuant ainsi à des problèmes
financiers.
Endettement Excessif : Un niveau d'endettement excessif, notamment si les échéances
de remboursement ne peuvent pas être respectées, peut conduire à des difficultés
financières graves.
Signes Précurseurs :
Problèmes de Trésorerie : Des difficultés à maintenir une trésorerie positive peuvent
indiquer des problèmes financiers sous-jacents.
Baisse des Marges Bénéficiaires : Une diminution significative des marges
bénéficiaires peut signaler des problèmes de rentabilité.
Retards de Paiement : Des retards fréquents dans le paiement des fournisseurs
peuvent indiquer des difficultés de trésorerie.
est régie par le droit des sociétés marocain. Il est important de noter que les lois
et régulations peuvent évoluer, alors il est recommandé de consulter les sources
juridiques les plus récentes ou de consulter un professionnel du droit pour des
conseils actualisés.
Dans le cadre de l'insolvabilité d'une société, les dirigeants peuvent être tenus
responsables de certaines actions ou omissions qui ont contribué à la situation
financière difficile de l'entreprise. Voici quelques points à considérer :
Devoirs fiduciaires : Les dirigeants d'une société ont des devoirs fiduciaires
envers la société et ses actionnaires. Cela inclut des obligations telles que
l'obligation de diligence, de loyauté et de bonne foi dans la gestion de la société.
Insolvabilité frauduleuse : Si les dirigeants sont impliqués dans des transactions
frauduleuses ou des actes malveillants qui ont contribué à l'insolvabilité de la
société, ils peuvent être tenus responsables sur le plan pénal et civil.
Les systèmes de traitement des difficultés des entreprises comprennent des options
politiques différentes sur la gestion du risque et devront prendre en considération les
forces et faiblesses des infrastructures institutionnelles, le niveau de développement
économique et l’existence des traditions sociales.
Des réformes sur le traitement des difficultés des entreprises dans la région MENA
devraient comprendre des mesures de sauvetage et de restructuration qui sont
largement absentes des cadres actuels.
Sanctions distinctes pour les dirigeants : Selon le droit marocain, les dirigeants
d'entreprise ne subissent pas automatiquement de sanctions particulières en cas
d'insolvabilité ou de liquidation judiciaire de l'entreprise. Les sanctions sont
subordonnées à la commission de fautes distinctes .
Ouvrages et Articles
•Articles Par Romain Daubié, Avocat.
•Livre V du Code de Commerce
•Didier R.MARTIN, Droit commercial et bancaire marocain, Al madariss 4eme éd.,
Casablanca, 2010, p. 391.
•André JACQUEMONT, Droit des entreprises en difficultés, Litec 6me éd., Paris, 2009, p. 602.
•STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU CLIMAT DES AFFAIRES
Textes juridiques
•Dahir nº 1-96-83 du 15 rabii 1 1417 (1 août 1996) portant promulgation de la loi n° 15-95
formant code de commerce, B.O. nº 4418 du 03/10/1996, p. 568 à 635.
•Code de commerce français.
•la loi n° 15-95
•DCG
•CCI Strasbourg
Jurisprudences marocaines
Tribunal de commerce Casablanca, 27/03/2000.
Cour d'appel Casablanca, 07/06/2004.
Cour d'appel Fès, 08/01/2003.
Cour d'appel Casablanca, 19/01/2001.
Jurisprudence françaises
Cass. Com. 8 juillet 2003.
Cass. Com. 4 avril 1998.
Cass. Com. 13 mars 2004.
Cass. Civ. 28 juillet 1987.
Cass. Com. 17 octobre 2000.
Cass. Com. 20 juin 1989.
Weboghraphie
doers.ma
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HD/Textes/Ordonnance1673.pdf
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https://droitmaroc.wordpress.com/2007/05/23/la-cessation-de-paiement-vue-par-le- tribunal-de-
commerce-de-casablanca/
http://www.institut-idef.org/Situation-irremediablement.html
Source : http://www.worldbank.org/ifa/rosc_icr.html
Source : http://www.oecd.org/dataoecd/11/52/42551472.pdf et
http://www.oecd.org/dataoecd/51/30/44375185.pdf.